• 24 10 92 A toi de choisir - Osez entrer dans votre vie

    À toi de choisir.
    Le premier alignement, je me recueille.
    Une pensée que tu acceptes de faire éclore.
    Le Christ est la seule étincelle, qui ne s’incarne jamais, elle se révèle.
    Osez entrer dans votre vie.
    Qu’est ce que c’est d’être parfait ?
    Les gens réveillés dérangent les endormis.


    À toi de choisir

    Est-ce qu’en te prononçant cette syllabe, je veux te l’imposer ou te la conseiller comme étant la chose la plus merveilleuse au monde ? Non, ce sera à toi de choisir, je ne veux pas systématiquement tout t’indiquer. Tu dois apprendre dans le livre en ayant toi-même la force de soulever les feuilles, que je ne sois pas obligé sans arrêt de t’écraser le nez contre les lettres. Aie un peu d’initiative, essaie toi-même, un peu de poivre, un peu de sel, un petit peu d’eau, un peu de feu, un peu de pâtes, un peu de temps, et ainsi tu arrives à te faire un repas. Au lieu de me dire, qu’est-ce qu’une pâte ? Quand est-ce que je mets l’eau ? Où sont les allumettes, où est la bouteille de gaz?

    Le grand problème qu’il y a dans la relation entre l’humanité et les frères suffisamment avancés, que vous appelez les guides et les maîtres, est que l’homme attend toujours que l’on lui dise quoi faire, comment le faire. Le maître ne le dira jamais. Pourquoi? Parce qu’il sait que l’art de la vie, l’art d’être vivant, l’art d’avoir du talent pour faire quelque chose, ne provient pas de l’instruction. C’est pour cela que je me suis toujours défendu de faire de l’instruction, de vous donner des informations. La véritable instruction passe par l’expérience. Vous ne devez pas lire la syllabe AUM, en l’écrivant partout sur les murs de votre chambre, en l’ayant sur un petit papier bien coincé dans votre poche. Vous devez la prononcer, vous ne devez pas savoir l’écrire dans toutes sortes de styles, vous devez la prononcer. La méditation, c’est pareil, vous ne devez essayer de vous enrichir de toutes sortes de techniques en vous disant quelle technique est la meilleure, si j’essayais celle-ci ? Si j’essayais celle-là ? Entrer en méditation, c’est tout.

    Vous allez me dire : comment entre-t-on en méditation ? Ce n’est pas si facile que cela, vu que j’essaie tous les jours.

    Je te dirais que tu n’as pas vraiment essayé, c’est tout. Peut-être chaque jour tu t’es dit, aujourd’hui je vais méditer, et pendant que tu t’asseyais, tu étais déjà en train de penser à tout autre chose, au repas de midi, aux factures d’électricité, à ta rencontre amoureuse du soir, au film que tu es en train de rater pour faire ton saint sacrifice pour Dieu. Mais dans aucun cas ce n’était de la méditation, car si tu avais essayé, tu aurais réussi, car qu’est-ce que la méditation ?

    Je sais que c’est le silence absolu. Alors je ferme la porte de ma chambre, je m’assois et je ne considère plus rien. Plus rien n’est capable d’attirer mon attention, ni ma conscience autre que la syllabe divine AUM, rien d’autre ne peut m’attirer. Or il se trouve que sans arrêt je suis attiré par quelque chose, mon désir d’être dehors plutôt que de m’enfermer à méditer, à un vilain mot que m’a dit un ami il y a un quart d’heure. Zut, j’aurais dû lui répondre ceci ou cela pour le moucher celui-là. Ou bien, tel ou tel souci, tel ou tel désir.

    Au fur et à mesure, je m’aperçois que ma pensée est difficile à maîtriser, et je vais chercher des techniques pour maîtriser ma pensée. Ce qui fait qu’après le AUM, je vais m’assommer à coup d’encensoir. C’est certain. Bien heureux que personne n’ait pensé à inventer la méditation qui consisterait à se lancer contre un mur pour se calmer vraiment afin de méditer. Donc, si j’en conclus que ma pensée est difficile à maîtriser, parce que je suis sans arrêt attiré par des choses extérieures, et que sans arrêt je vais chercher des techniques performantes qui de toute façon ne vont pas marcher, c’est que mon point de vue à la source est faux.

    Ce n’est pas la pensée qui est difficile à maîtriser, c’est le mouvement de la vie. Tu es un mouvement, comprends-tu cela ? Il n’y a pas la pensée, il y a le mouvement de la vie. Si tu étais clairvoyant, tu pourrais voir à quel point les énergies tournent, les énergies physiques, les cellules mêmes, les énergies de tes pensées, de tes émotions, les énergies de ton corps éthérique, tout cela tourne, de temps en temps en spirale, en montant, en descendant, en s’élargissant, en se rétrécissant, en dégageant de temps en temps des sons et des couleurs, en s’imprégnant des autres énergies qui sont autour. C’est beau à voir. Pour méditer, il va falloir, créer le mouvement correct, celui par lequel la méditation arrive.

    Je te donne un exemple, admettons que la méditation ce soit, je suis sur un vélo et je pédale. À la suite de confusions multiples, car l’être humain est très talentueux pour créer les confusions, on ne sait pas pourquoi, mais tu te mets à penser que méditer ce n’est pas pédaler sur un vélo, mais courir dans un champ. Chaque matin, tu te lèves et tu te dis je vais faire ma méditation, donc tu vas courir dans le champ, mais comme l’état de bonheur, de fusion, ne vient que si tu es sur un vélo et que tu pédales alors tu cours dans ton champ et tu n’arrives jamais à l’état de bonheur.

    Tu te dis dans ce champ il devrait y avoir quelque chose qui me permette d’être un bon méditant, peut-être une petite herbe, un peu chimique qui m’aiderait à stimuler telle ou telle glande, ou peut-être en écoutant le bruit du ruisseau ou peut-être en sachant devenir l’ami des esprits de l’air afin qu’ils me soulèvent de terre. Et c’est là, que l’on commence à inventer toutes sortes de techniques abracadabrantes, alors qu’il faut comprendre que demain tu dois aller dans ta cave, qu’il y a le vieux vélo, construit par le grand-père du grand-père, du grand-père, du grand-père, du grand-père, du grand-père, le vélo cosmique en quelque sorte, et il n’a qu’une roue ce vélo, problème, il faut le reconnaître.
    Le plus souvent on accepte de descendre dans la cave, on commence à comprendre que l’on va trouver un vélo, mais comme l’homme crée toujours des confusions, il va se dire un vélo cela a deux roues et puis des freins au cas ou j’irais trop vite, puis une petite lanterne afin que lorsqu’il fait nuit je puisse encore savoir où aller. Ce qui fait que lorsque je tombe sur une roue, je me dis c’est une roue, ce n’est pas un vélo, il n’y a pas de lanterne, il n’y a pas de pédales, il n’y a pas de freins, pas de selle. Voilà que passe encore un temps de confusion, un temps de recherche, un temps de douleur, peut-être plusieurs vies, plusieurs morts, et je comprends que cette roue va rouler d’elle-même et que je n’ai qu’à m’asseoir dessus.

    Et puis plus loin, je comprends que je suis cette roue, que je suis cette cave et que je ne suis pas simplement celui qui cherchait le vélo. Je suis la cave, la roue et je suis celui qui cherchait. Tout devient clair d’un coup.

    Revenons à ce mouvement, je dois créer le mouvement propre qui doit m’induire en méditation, et pour créer ce mouvement, il y a non pas plusieurs manières, mais un certain nombre de facteurs. Il faut considérer que les techniques en soit ne sont pas porteuses de la méditation, ne peuvent pas amener la méditation, mais un certain nombre de facteurs arrivent à créer dans les énergies les alignements nécessaires pour que le bon mouvement qui correspond à l’état de méditation s’installe.

    Le premier alignement, je me recueille

    De quoi il s’agit ?

    Le premier alignement, le premier facteur c’est – je me recueille – que ce soit assis, que ce soit couché, dans une chambre, dans une église, au milieu de la rue peu importe, je me recueille. Ça veut dire quoi, je me recueille ? Est-ce que Dieu est tout content de voir que les enfants sont enfin sages dans la classe ? Mais non !

    Lorsque je me recueille, je deviens magnétique tout simplement, et en devenant magnétique, je récupère tous mes atomes, toutes mes énergies qui seraient allées de-ci, de-là, vers d’autres êtres humains, où vers l’activité de tel désir, ou vers le mouvement de telle partie de mon corps, par exemple à taper du pied, à taper de la main. Tout s’arrête lorsque je suis recueilli, je suis calme, composé, magnétique.

    Sur la base de ce magnétisme centrifuge qui va attirer tous ces atomes ambiants, ma pensée va être aussi mieux calmée, pas encore maîtrisée, mais mieux alignée, je vais lui demander de participer, par une invocation par exemple, ou une prière, que ce soit le Notre Père, ou la grande invocation que vous avez utilisé, que ce soit quelque chose que vous composez vous-même, peu importe. Et c’est là que je vais faire participer ma pensée à l’élévation de l’entité que je suis et créer ce beau mouvement qu’est la méditation.

    Quelle énergie peut apporter la pensée ?
    Puisque je vais répéter une invocation, une prière, je vais élever la nature de mes pensées, je ne suis pas en train de penser à mes problèmes de factures. Je pense à Dieu, je pense aux Maîtres, je pense à l’humanité que j’aime, j’élève mes pensées. Je ne risque pas de penser à mes petites chinoiseries, à mes problèmes de casseroles et de fond de poubelle. Je suis dans l’aspect le plus haut de ma pensée. Elle ne risque pas de reconsidérer toutes ces choses inférieures et inutiles.

    En même temps que la pensée s’élève et qu’elle se focalise sur Dieu, ou sur un maître, ou sur une lumière, elle crée par effet de ventouse et d’aspiration l’élévation de mes émotions. Ce qui fait qu’au fur et à mesure que je fais l’invocation ou que je prie, il y a une élévation de tout mon être, les émotions montent et se transforment au plus haut degré en aspiration spirituelle. Les pensées montent et se transforment au plus haut niveau de leur nature en communion spirituelle. Et lorsque tout ce mouvement ascensionnel est déclenché, mes cellules que j’ai rapatriées, qui vibrent de manière centrifuge et qui envoient leur énergie vers le haut, mes émotions qui ont découvert l’aspiration, mes pensées qui ont découvert la communion, hop, je suis la méditation et j’entre dans un état de conscience magnifique que je n’ai jamais découvert auparavant.

    La plupart des gens, et cela me consterne, sortent des moments de méditation, comme l’on sort d’un ring de boxe, avec des bleus partout, les cheveux complètement démontés, les yeux au beurre noir, la lèvre ensanglantée, des dents qui manquent tellement ils se seront battus contre les factures d’électricité, contre les remarques de tel ami, contre l’employeur qui n’arrive pas à augmenter le salaire, contre Dieu qu’on appelle et qui ne vient pas. Qu’est-ce qu’il attend pour se faire déboucher les oreilles celui-là ? Qu’est-ce qu’on attend pour inventer un ascenseur afin d’y aller plus vite ? Alors que cet homme aurait dû sortir de là avec des ailes d’anges et une tunique magnifique, porté par les anges. Voilà un bon athlète mis complètement chaos, qui en plus, est abandonné par son équipe, car les hommes n’aiment que les forts, c’est bien connu. Personne n’est là, ni pour l’encourager, ni pour le soigner, et il n’aspire qu’à une chose, c’est à mourir vu que la vie est si compliquée et Dieu si éloigné. Et c’est dans une grosse crise d’abandon, qu’il se replie sur lui-même et qu’il dit, je préfère la mort à ce Dieu sans pitié.

    Une pensée que tu acceptes de faire éclore .

    Je te comprends, mais je ne peux pas changer ton esprit, non pas que tu doives le changer toi-même. Je n’aime pas ces phrases toutes faites. Même si je le changeais en ce moment même, étant donné que tu crois à tes principes, que tu crois à ta détresse, à ta souffrance, tu ne laisserais aucune chance à mes affirmations de rentrer en toi et de créer un nouvel être. C’est pour cela que je dois tellement utiliser que ce soit les paraboles, que ce soit les petites histoires, que ce soit en empruntant directement les événements de ta vie, de façon de créer en toi une pensée qui t’appartienne. Non pas une pensée que je t’ai envoyée, mais au fur et à mesure du déroulement de l’histoire, une pensée tu as accepté de faire éclore. C’est ton acceptation, c’est ta création qui fait que d’un seul coup tu es sain et sauf. Mais si simplement tu m’obéis, ça ne sert à rien.

    Dans le monde, il y a une multitude de disciples trop obéissants qui n’arrivent à rien. Toute la journée ils nous envoient leurs communications: «si tu m’envoies à tel endroit, j’irai, du moment que c’est toi qui m’envoies. Si tu me fais faire ceci, je le ferais, Seigneur, ça me coûte, mais vu que c’est toi qui m’envoies..., fais-moi sentir que tu veux que j’y aille.

    Mais qu’est-ce que tu veux que cela me fasse de t’envoyer à tel endroit et de faire telle chose. Il y a plein de choses à faire partout, devant tes pieds, à gauche, à droite, à 500 km de chez toi, mais aussi sur la lune il y a des choses à faire. Alors commence par être actif, un homme plein d’initiatives, en état d’expérience, qui sait prendre des risques, en état de curiosité et avec bonheur, frénésie presque, mais fais. Et tu verras que nous n’avons pas spécialement le désir de t’envoyer ceci de t’envoyer cela, que la nécessité du monde est une grande nécessité, que nous ne destinons personne à untel, que nous ne destinons pas les deux, trois phrases que tu vas inventer à untel pour le soigner. C’est tout simplement, l’abondance de l’univers qui passe en toi et puisque tu es généreux, que tu es magnétique, que tu aimes l’autre et que tu veux l’aider, tu le ressens et c’est toi-même qui vas piocher dans l’abondance de l’univers pour lui donner, à lui qui à tant besoin, à cet homme qui est devant toi et qui pleure. Ce n’est pas Saint-Michel l’Archange, Khoutoumi ou Morya, ou Alfred de Musset, ou je ne sais qui d’autre qui va te dire, dis-lui que ce n’est pas grave, le 19 du mois, il va gagner au loto et tout ira bien dans sa vie.

    Non. Que ce soit Saint-François, que ce soit tous les maîtres, ils ont autre chose à faire que venir vous inspirer et vous dire quels chiffres vous devez jouer à la loterie, de vous dire à quelle porte taper pour trouver à coup sûr un emploi, si la femme que vous épousez est vraiment celle qu’il vous faut, à quelle heure vous devez concevoir un enfant afin qu’il soit un futur Bouddha. Nous recevons beaucoup de réclamations et croyez-moi, ceux qui sont au standard changent souvent de place, car ils ne peuvent plus tenir. Mais ça leur apprend la patience, la tolérance et surtout la psychologie qui anime encore les hommes. Et de toute façon quand ils reviendront dans l’incarnation, ils seront ces hommes-là, alors autant qu’ils en prennent bien conscience alors qu’ils sont encore de l’autre côté, afin qu’ils ne commettent pas les mêmes erreurs.

    La communication est plus belle s’il s’agit d’un cœur magnétique, plein d’amour, voulant donner, allant puiser dans la grande abondance de l’univers et sachant ensuite redonner. C’est cela le Christ et rien d’autre. Tu veux développer, épanouir le Christ en toi, rencontrer le Christ sur la croix ou sur le mont Athos, ou je ne sais trop où. Tu voudrais aller au fin fond de la hiérarchie parce que tu sais qu’il en est le chef, tu veux le voir, le rencontrer, le sentir, tu veux devenir lui, comme lui puisqu’il te l’a proposé. Sois et fais comme lui, c’est tout.

    Tu vas me dire: «On retombe toujours sur les mêmes phrases. Si je savais faire comme le christ, ce serait déjà fait et je n’aurais pas besoin de venir t’écouter, ni d’assister à des séminaires. C’est bien parce que je ne sais pas comment on fait le Christ que je n’arrive par à l’être et que j’ai besoin que tu me parles.»

    C’est là que j’ai envie de t’écraser le nez dans le livre. On te l’a dit dans toutes les langues, à travers toutes les générations, à travers toutes les races, ce qu’est le Christ, comment il parle, comment il pense et comment il rayonne. Maintenant, tu vas me dire: «C’est difficile.» Tu vois! Tu deviens un peu plus honnête. De ton premier mensonge: «je ne sais pas comment on fait, tu t’aperçois que tu sais très bien, mais que c’est trop dur.» Alors, rends-toi compte absolument que ce qui te fait penser que la chose est difficile, ce n’est pas la difficulté, mais c’est la paresse.

    Si je pouvais me permettre un trait d’humour, je dirais que tous les êtres humains sont des Christs. Mais tant que l’on est un être humain, on est un Christ paresseux, et tant que l’on n’est un Christ paresseux, on est un Christ qui ne se connaît pas lui-même. On est un Christ qui  sans arrêt demande qui est le Christ? Où est le Christ? Comment je vais vers le Christ, quand va-t-il revenir ? Et je fais des groupes avec les autres Christs paresseux, en me disant plus on sera nombreux à l’appeler, plus vite il va venir, lui qui est réveillé et qui peut descendre, traverser les univers. Alors on se réunit et on prie et on l’appelle, on lui envoie même des lettres, on lui invente même des rendez-vous afin qu’il s’y rende.

    Le Christ est la seule étincelle, qui ne s’incarne jamais, elle se révèle

    Mais voilà que le Christ ne descend pas, pourquoi ?

    Est-ce que ce n’est pas son heure! S’amuse-t-il de l’humanité en disant: criez toujours, je descends quand je veux! Bien sûr que non. Le Christ est la seule étincelle de toute la conscience de la hiérarchie, qu’elle soit planétaire ou solaire qui ne s’incarne jamais. Elle se révèle. Elle habite soudainement l’homme le plus riche de cœur et elle parle, elle rayonne, elle donne. C’est pour cela qu’il a existé Jésus le Christ, et non pas le Christ descendu sur la terre.

    Pourquoi en est-il ainsi ? Pourquoi Jésus, Maître et disciple, a servi la manifestation du Christ et que ce n’était pas Jésus étant le Christ ou Christ étant Jésus?

    Il faut comprendre que dans la manifestation de la divinité, il y a des seuils, et cette nature spéciale, cette fonction, ce poste spécial qui est d’être le Christ pour une humanité en marche, pour un système solaire en marche, réclame que l’on reste à un certain endroit depuis lequel on peut faire un certain travail. Plus bas on ne le peut plus, un peu plus haut, on ne le peut plus. Et pourtant pour descendre malgré tout auprès de chaque créature, puisque la nature d’amour du Christ le porte à cela, descendre jusqu’au fin fond de la vie pour aller toucher, réanimer chaque créature, il utilise pour cela ses flambeaux les plus purs, une fois c’est Jésus, une fois c’est un autre, et ce sera encore un autre, mais chacun dira la même vérité et parle au nom de celui qui l’envoie. Ensuite il y aura bien sûr toutes sortes de confusions, comme règne aujourd’hui la confusion, Jésus et le Christ. Mais peu importe, le travail aura été fait, la lumière aura été relancée et le cycle se poursuivra ainsi.

    Être le Christ, c’est être cette grande spontanéité, cette grande ouverture, cette grande faculté et facilité à vivre et à entrer dans l’expérience. Je suis un jeune Christ, je n’ai pas peur, j’ai la lumière du Christ fondamental, le grand gardien de l’univers qui me protège et dans lequel je vis et dans lequel j’évolue, et moi-même, en tant qu’entité, je suis un petit Christ et je ne dois pas avoir peur, je dois aller dans l’expérience, je dois prendre ce que j’appelle des risques. Les risques, parce que je ne sais pas ce qui va sortir d’une situation. Et c’est au fur et à mesure que ce petit Christ entre dans le courant des énergies, un courant qui existe parce que je m’investis dans les expériences, c’est à ce moment-là que le Christ se met à se ranimer, comme une flamme et que cela grandit et que cela monte et il aboutit à une ressemblance complète avec ce que vous appelez le Christ fondamental, le gardien de l’univers. Il n’y a plus aucune différence, cela devient tout simplement, une autre lumière parmi tant d’autres dans l’univers.  Donc, être le Christ, faire le Christ, ce n’est pas si compliqué.

    Osez entrer dans votre vie.

    Regarder la vie du Christ, qu’est-ce qu’il a fait? Il est venu, il a osé venir, même s’il est venu en adombrant Jésus, il a osé venir. Pour lui, c’est une forme de naissance et d’incarnation. Faites comme lui, osez entrer dans votre vie, dites oui à votre incarnation, mettez véritablement les pieds dans vos chaussures, dans votre personne, dans votre corps et marchez. Que faisait Jésus? Il marchait partout, il voyageait sans arrêt. Faites de même, soyez curieux du monde. Pas d’une manière désordonnée et exaltée, soyez curieux du monde, allez à la rencontre des choses. Même si vous n’allez en promenade que dans votre jardin, cela est sortir dans le monde, du moment que vous y allez avec un esprit de rencontre, en ressentant les fleurs, la terre, l’air, du moment que vous êtes vivant en quelque sorte. Puis au fur et à mesure que vous sentez la vie circuler en vous, que vous sentez aussi l’amour que vous portez à la vie, et à ce mouvement que vous avez déclenché, appliquer cette énergie dans les directions indiquées par le Christ. Que vous a-t-il dit ? Aimez-vous les uns, les autres, portez-vous secours. Si quelqu’un ne vous accepte pas, mon Dieu laissez le tranquille et poursuivez votre chemin. Il vous a dit comment appliquer cette énergie de vie. Et puis en final, que vous a-t-il dit ? Soyez parfait, comme votre Père est parfait. Cela veut dire quoi?

    Qu’est ce que c’est d’être parfait ?

    Travaillons un peu sur ce concept et ensuite nous nous quitterons.
    Soyez parfait. Vous répétez souvent ce mot-là, mais en vérité vous ne savez pas quoi penser à propos du mot. Donc vous imaginez. Être parfait, cela veut dire ne plus boire, ne plus fumer, ne plus dire de gros mots, ne plus avoir de mauvaises pensées, ne plus être sujet à la sexualité, vouloir tous les matins méditer, être fidèle dans l’observation de la loi spirituelle, c’est être une âme, être la libération.

    Tu emploies comme cela une suite de mots, soit que tu vas renier tout de suite après, parce qu’effectivement tu vas fumer, boire, injurier quelqu’un. Soit que tu ne connais pas, car lorsque tu dis, être parfait, c’est l’âme, la libération, eh bien, ça, tu ne connais pas encore. Tu ne peux donc identifier ce concept, qui est la perfection, soyez parfait comme votre père est parfait.

    Expliquons cela, mais au lieu que je t’écrase le nez contre le livre, viens avec moi, essaie de ressentir, de chercher, mets toi à l’écoute, réfléchis….Je te laisse du temps écoute encore un peu, détends-toi bien... N’es-tu pas parfait en ce moment? Silencieux, ouvert, ne pensant plus à dire du mal à quelqu’un, ne pensant plus à tes petites préoccupations. Heureux, en écho avec l’univers tendus par amour! N’es-tu pas parfait en ce moment? Eh bien, si, tu l’es, et ce n’est pas plus compliqué que cela. Il ne s’agit pas de renier la nature humaine, de renier l’incarnation, d’être une âme libérée flottant au-dessus des hommes et de la terre, mais dans l’incarnation, parmi les hommes, sur la terre, d’être cette même paix. La perfection c’est être la paix, et la paix c’est je ne suis plus la guerre, et la guerre c’est: je pense à répondre ceci à mon ami qui m’a dit ceci, cela ; comment je vais trouver les moyens de me procurer tel argent pour payer ma voiture, mes prochaines vacances. Comment je vais pouvoir faire des économies pour me payer tel manteau dans telle ou telle boutique, ou le séminaire de méditation tibétaine qui me garantit que ma pinéale va s’ouvrir. C’est tout ça la guerre, la dislocation, le bruit, le désordre et pendant que j’anime tout ce bruit, je ne me permets pas d’être la paix qui est l’univers.

    On se demande toujours comment méditer? Méditer, c’est uniquement le contraire du bruit. Le bruit c’est toutes mes préoccupations basses ou grandes, même la recherche de Dieu peut-être une préoccupation bruyante. Lorsque sans arrêt, on secoue l’arbre du paradis en espérant que Dieu tombe de l’arbre. En disant à force de mantras, à force de menace ou de chantage, si tu ne m’apparais pas demain je me pends à la première branche.

    Dieu peut être une grande perturbation, une grande cause de bruit. C’est pour cela que je t’ai dit oublie Dieu. Ne lui accorde pas plus d’importance qu’un saucisson que tu vas acheter au supermarché le samedi soir. Oublie, ne saccage pas tes pensées, tes émotions, ton corps. Soit le calme, c’est le plus sur moyen de retrouver ce que tu cherches. Et après ce calme, soit la vie, va dans la vie, expérimente, commets-toi avec des événements. Peu importe mon Dieu, s’il y a quelquefois un peu du délire là-dedans. Peu importe si tu vas être un peu critiqué, si tu vas dans des endroits où il ne faudrait pas, parce que l’on ne va pas te comprendre, que l’on va te maltraiter. Vas-y.

    Curiosité, mouvement, enrichissement, sois un aventurier,  un aventurier sur la terre, à propos de tous les événements que tu pourrais rencontrer, et soit le silence face à Dieu quand le soir tu vas te recueillir pour méditer. Et tu verras que dans ce bel équilibre d’action et de non-action, de recherche et d’ouverture, de mouvement et de non-mouvement, tu verras que la vie va te paraître belle, que la spiritualité te paraîtra facile. Tu ne bouges pas, non seulement tu ne bouges pas dans la journée, non seulement tu entretiens une vie assez léthargique, dépourvue complètement d’aventures, d’émotions, de stimulants et en plus tu voudrais avoir la patience, l’envie de t’asseoir le soir pour méditer, non ce n’est pas possible. Toute la journée tu as endormi ton corps, abruti tes sens, endormi tes pensées. Tout ton corps, tes émotions, ton mental, refusent en plus de méditer, car il s’agit de s’asseoir encore plus, de se taire, de faire le mort. Je ne peux pas dit le corps, toute la journée je n’ai fait que cela, paresser, traîner les pieds. Je ne peux pas disent les émotions, toute la journée je n’ai fait que cela, essayer de me calmer, de penser à mes chagrins. Je ne peux pas disent les pensées, toute la journée je n’ai fait que cela, appeler Dieu, pour qu’il vienne m’aider.

    Les gens réveillés dérangent les endormis.

    Si ta vie ne te plaît pas, si tu as des problèmes, si tu penses que Dieu n’a pas posé un œil favorable sur toi, eh bien! Je te conseille dès demain d’aller vivre la vie, sort de ton appartement, de ton chez toi, va vers les autres, vers les groupes, va dans les musées, dans les cinémas, parle aux gens qui sont dans ces cinémas, ne t’assoies pas simplement pour regarder les images. Parle aux gens, à l’entrée, à la sortie, parle à la caissière. Demande aux gens ce qu’ils en ont pensé. On ne te répond pas, tant pis. Demande à celui de droite et si on te prend pour un fou, tant mieux, au moins tu es vivant. Et si on te parle comme cela dans la rue, prend ce signe comme un signe de bonheur, il y a un endormi qui te montre que tu es réveillé.

    Les gens réveillés dérangent toujours les endormis, pourquoi ?
    Les endormis veulent les choses bien rangées, alors le feu rouge clignote tant qu’il faut, chacun passe l’un derrière l’autre, chacun respecte l’autre, chacun passe dans les passages pour piétons, chacun attend son tour à la cantine, au baptême, à la morgue aussi, il y a un temps pour tout. Et tout cela bien ordonné, bien rangé.

    C’est le sommeil qui est rangé, pas la vie. La vie c’est du désordre, des éclats de voix, de rire, des gestes. C’est des gens qui veulent danser, ils ne savent pas pourquoi, mais ils dansent. C’est des gens qui d’un coup veulent méditer, ils ne savent pas pourquoi, mais ils s’isolent et ils méditent. La vie est un mouvement, j’ai envie de t’embrasser, eh bien! Je t’embrasse. Mais voilà, j’ai lu dans un livre que les émotions, mon Dieu, c’est une démonstration peu spirituelle. Alors  je garde le baiser que je veux te donner parce que je veux paraître spirituel.

    Tout l’amour magnétique est spirituel, où toute la providence de l’univers voulait peut-être s’exprimer à travers ce baiser que je t’envoie. Pourquoi le retenir? Parce qu’un mystique pessimiste a écrit – l’émotion est inférieure au monde de l’esprit – qu’en savait-il ? Lui qui vivait avec trois grains de riz, lui qui se lavait avec de la neige fondue, lui qui n’avait jamais mis de l’huile parfumée dans ses cheveux et de s’apercevoir qu’un petit élémental avait fort travaillé pour créer ce parfum magnifique. Qu’en sait-il lui qui a renié toute communion avec la beauté ? Cette beauté qu’une multitude de petites vies se fatigue, s’échine à fabriquer pour votre propre contemplation, votre confort, ou votre propre santé . Que sait-il de cette vibration magnifique qui fait qu’au contact de l’amour qui passe, que ce soit par le regard, ou un baiser, ou un geste, qu’en sait-il s’il n’y a là-dedans, plus d’humanité, de divinité que de manger trois grains de riz dans une caverne.

    Il y a comme cela une multitude de confusions, mais ce n’est pas si mauvais que cela, même si pendant un temps cela crée quelques douleurs, des éparpillements, des larmes. Dans un sens ce n’est pas si mauvais. Plus je suis confus, plus je vais souffrir et par cette souffrance je vais détruire la confusion qui règne. En détruisant le plus vite possible la confusion, je vais découvrir la vérité. La confusion est un peu nécessaire à la vérité. C’est pour cela que nous ne dirons jamais qu’un enseignement est juste, qu’un enseignement est faux. Nous ne dirons jamais quel  Saint que vous considérez comme vrai, en est un faux. Plus il y aura pour vous d’interrogations, plus il y aura pour vous l’occasion d’accélérer votre libération.

    Tout ceci peut paraître un peu cruel, mais pas du tout, car au fur et à mesure que vous développez votre amour, votre magnétisme spirituel, vous recevez de plus en plus de guidance, d’inspiration, d’intuition. Ce qui fait que, vous interroger à propos d’un sujet où vous y passez beaucoup de temps, tout cela n’est plus un problème, cela se règle en quelques jours, deux ou trois méditations. Ou si vous n’êtes pas particulièrement intuitif, par une forte volonté qui d’un seul coup se dit, tant pis je vais prendre le risque. Dieu me voit, Dieu est mon juge, et il sait que si je me trompe, c’est en cherchant la vérité, et que donc fondamentalement, je ne commets pas d’erreur. C’est par amour pour lui.

    Quelle entité, quel Dieu, quel Maître pourrait vous accabler d’une erreur quand vous vous comportez de la sorte ? Personne. Au contraire, vous êtes bénis et au moment même ou vous vous apercevez que vous avez fait une erreur, la lumière jaillit. Mon Dieu, j’aurais dû faire ceci, cela, et hop, on a le temps de corriger. Alors que si j’y vais à pas feutrés, en me disant jusqu’au dernier moment peut-être Dieu viendra me parler. Je tends l’oreille, mais j’ai peur, mon ventre est crispé parce que fondamentalement j’ai peur. Alors je fais l’erreur, je ne la vois pas et je ne suis pas à même de la corriger. Si tu y vas en bon chevalier qui pense que, quel que soit le Dieu qu’il sert, le roi qu’il sert et qu’il ne connaît pas encore, vraies ou fausses toutes les batailles doivent être combattues....

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