• 24 10 92 Sortir la flamme de la matière

    Il n’y a qu’un Roi à servir et ce Roi est toi-même.
    À propos de Karma.
    Sois un centre magnétique.
    Sortir la flamme de la matière.
    Je suis là.



    (Fin du 3/4)

    Si tu y vas en bon chevalier qui pense que, quel que soit le Dieu qu’il sert, le roi qu’il sert et qu’il ne connaît pas encore, vraies ou fausses toutes les batailles doivent être combattues.

    (4/4 suite)

    À ce moment-là, le roi en grande lumière t’apparaît et te guide. Alors que si avant la bataille tu te demandes, qui est le roi — Que veut-il — Dois-je vraiment me battre — Quelle est la bataille — Qui vais-je avoir en face — Combien ont-ils de chevaux, et s’ils en ont, dois-je aller en chercher ? Et pendant ce temps, un temps infini passe. Tu vas dans la campagne, chercher des chevaux, mais entre-temps tu rencontres une fermière avec qui tu t’attardes, et tu me prends à témoin, Seigneur, ce n’est pas moi qui aie inventé le sexe et son attraction.

    Admettons que tu finisses par ramener des chevaux, tu es ensuite embêté pour savoir comment on monte les chevaux. Plein de temps est perdu, comment on monte à cheval ? Comment on dresse cette bête ? Et tu me demandes pourquoi as-tu fabriqué un cheval qui de manière naturelle n’obéit pas à l’homme, alors que j’en ai besoin pour le combat ? Parce qu’à l’origine tu ne sais pas comment faire, tous les objets que tu imagines utiles pour le déroulement de la bataille deviennent de vrais mystères, parce qu’il te semble qu’ils ne sont pas bien étudiés pour répondre à la nécessité. Si par exemple, le cheval était nécessaire à la bataille, comme tu le crois, de manière naturelle le cheval viendrait vers toi et te dirait : je suis ton cheval, nous allons combattre ensemble, voilà comment tu me montes, voilà comment tu me tiens. Un coup de sifflet, je démarre, deux coups de sifflet et je m’arrête. Et voilà, le cheval te fuit, il se cabre et t’éjecte et tu dis au Bon Dieu, comment tu peux inventer un monde insensé.

    Il n’y a qu’un roi à servir et ce roi est toi-même

    Ce n’est pas le monde qui est insensé, c’est toi. Je ne te le reproche pas. J’ai été aussi fou que toi, si ce n’est davantage, parce qu’à une autre époque, les mystères étaient encore plus grands, plus grands au sens où à l’époque de cet ancien continent, nous ne disposions pas des percées mentales dont vous disposez aujourd’hui de façon naturelle. Il fallait approcher tous les mystères, toutes les énigmes, toutes les énergies, par des moyens un petit peu plus difficiles que le permet la pénétration du mental dont vous disposez maintenant.

    Votre voie est beaucoup plus facile que celle que j’ai suivie. Vous devriez réussir plus facilement que moi en un temps plus rapide. Pourtant, vous vous compliquez la vie beaucoup plus que je me la suis compliquée moi-même ? Vous cherchez des instruments, vous cherchez des outils au lieu de vous dire, il y a un champ, j’avance, s’il y a un ennemi je le verrai. Mais qui te dit qu’il y en a un. Au moment où tu charges avec armure, épée, cheval et tous les autres soldats, tu t’aperçois que tu tombes dans le vide, et c’est un cri, tous les chevaux tombent, ce n’était qu’une falaise, ce n’était qu’un vide et tu te trouves bête. J’ai passé ma vie à chercher des chevaux, j’ai perdu ma vie à rassembler une armée, à prévoir un plan de bataille, alors que j’aurais dû me faire pousser des ailes. Encore une fois tu attrapes la barbe du Bon Dieu et tu la secoues, tu ne pouvais pas me prévenir ? Mais comment aurait-on pu te prévenir entêté que tu étais, borné, têtu, paresseux. Si tu refuses de laisser pousser tes ailes, c’est bien que courir la campagne en t’arrêtant auprès de la fermière et de chercher des chevaux soit quelque chose de plus facile.

    Je te demande une simple chose, n’imagine pas qu’il y a un ennemi, il n’y a qu’un Roi à servir, pas simplement un Roi qui est au ciel, mais un Roi qui est toi-même. Ne prévois pas des plans de bataille par des méditations compliquées pour avoir la maîtrise sur ton corps émotionnel, physique ou mental. Avance et saute. Tu vas me dire, ce n’est pas facile. C’est de la paresse, rien d’autre. Je vais te le répéter plusieurs fois. C’est de la paresse, c’est de la paresse, c’est de la paresse, c’est de la paresse. Aller on exorcise, tu voudrais bien méditer, mais tu es comme une certaine chanson, je voudrais bien, mais je ne peux point. Tu voudrais bien méditer, mais en même temps tu ne paies pas le prix. Ça t’embête qu’il y est une voie spirituelle, qu’il y est un bon Dieu, qu’il faille, devenir un maître, devenir végétarien, ne plus boire de l’alcool, que l’on te prédise que l’amour même le plus grand n’est qu’une illusion et qu’il faudra que tu t’en détaches. Ça t’embête que le Bon Dieu ait inventé un monde où l’humain n’est pas à sa place.

    Comment veux-tu méditer alors que tu es dans un tel conflit. Je te conseille d’aller régler tes comptes avec le Bon Dieu, tu ne peux pas méditer, prier tant que tu n’as pas dit tout ce que tu penses, tant que tu n’auras pas vidé ton sac comme tu le dis toi-même. Tu vas me dire que parler avec le Bon Dieu, ce n’est pas si facile ! Mais oui, je te l’ai dit, il est partout, il est en toi, il est autour de toi, sans arrêt. Sa seule difficulté est qu’il ne peut te répondre, alors que facilement il peut t’entendre. Alors parle-lui, dis-lui, exactement comme tu règles tes comptes avec un ami, dis-lui tout ce que tu as sur le cœur. « Voilà, je crois en toi, d’une certaine manière, il ne faut pas te faire d’illusion, ce n’est que d’une certaine manière, et c’est bien parce que certains m’ont fait peur du diable que je me suis intéressé à toi. Mais admettons que tu sois peut-être une planche de salut, même si actuellement tu es plutôt une planche de battoir, voilà ce que je pense de toi » et tu lui dis tout ce que tu penses. Dis-lui aussi tout ce que tu penses de toi, de la vie, tu lui écris, même s’il te faut deux jours pour écrire cette lettre, prends deux jours, mais dis-lui sincèrement, et je te l’affirme, il t’écoute, je te le dis, et je te le répète, il a des difficultés pour se faire entendre de toi, mais il n’en a aucune à t’entendre.

    Et lorsque tu auras vidé ton cœur, que tu auras laissé pleurer en toi tout ce qu’il y a à pleurer, tout ce qui charge ton corps, tout ce qui fait ta maladie, ta perturbation, ton déséquilibre ou ta tristesse, dis-lui toutes ces choses et abandonne les lui, à ce moment-là, il enverra sa bénédiction. Aussi sûr qu’il existe la pluie, le vent, aussi sûr que les hommes sont physiques, ses bénédictions existent, tu ne dois pas en douter, jamais, à aucun moment de ta vie.


    Simplement, il te faut savoir les recueillir, de nouveau il faut savoir se vider, pour recueillir. Et lorsque tu arrives à recueillir, tu t’aperçois qu’il n’y avait jamais eu de problèmes, que Dieu et toi aviez toujours fait bon ménage, qu’il n’y a eu que des malentendus comme dans tous les couples. Mon Dieu, ce n’est pas si grave, mais que désormais vous êtes unis, main dans la main. Que tu as encore un état humain, que tu as encore des choses à accomplir et à lui ramener, mais tu vas voir que lui aussi sait faire sa part de travail, qu’il sait t’inspirer, qu’il sait te protéger, qu’il sait même te donner des libertés quand tu en as besoin.

    Dieu sait être généreux. Tu crois que tu dois vivre de riz complet, dormir sur des briques, marcher sur des charbons ardents, te massacrer le sexe, alors que Dieu est généreux. S’il voit que tu fais ton travail, c’est lui qui t’emmène vers l’amour, s’il voit que tu en as besoin, c’est lui qui va t’emmener et qui va te dire, voilà celui qui va t’aimer pendant quelque temps, voilà, celle qui va t’aimer pendant tout le temps où tu en auras besoin, c’est mon cadeau sur ta route puisque tu travailles, puisque tu accomplis, puisque tu sers, puisque tu rayonnes, puisque tu es la providence pour les autres, voilà la providence qui vient vers toi. Tu as besoin d’un amour, il te le donne, tu as besoin d’un autre événement, il te l’apporte, et tu lui envoies le karma, il avale le karma, il sait l’avaler.

    À propos de Karma

    Il y a une grande confusion à propos du karma, tout le monde croit des choses insensées. Je pense mal, la pensée revient vers moi, j’aime mal, ce mal revient vers moi, je donne un coup de pied, on me le rend. Le problème est que cela suit les incarnations, c’est parfois ennuyeux. Mais à un moment donné si tu dégages cette providence, cette énergie, tu deviens ce grand mouvement capable d’entrer dans les expériences, de méditer, de rayonner, tu aimes, mais tu plonges, le karma ne serait plus exister.

    Car, si étant ce grand rayonnement, il se trouve qu’il y aurait une petite tâche, une petite entrave due à une de tes erreurs passées, que ce soit l’année dernière ou que ce soit dans d’autres vies, Dieu ne permettrait jamais un si grand rayonnement, une si petite obstruction, il ne permettrait jamais ce grincement, la lumière que tu es capable d’attirer purifierait cette entrave, l’enlèverait. C’est comme un petit feu qui serait dévoré par un grand feu. Serais-tu discerner encore une petite flamme dans la grande flamme ? Non, il y a un grand feu et la petite flamme est purifiée par la grande flamme.

    Ne te demande pas, si c’est ton karma de faire ceci, de faire cela et si quoi que tu fasses pour le Bon Dieu, ton karma t’attend toujours à la sortie du virage. Prends cette flamme qui est la vie, soit ce centre qui est magnétique et tu verras que non seulement tu renouvelles tes forces, que tu brûles ton propre karma, mais ton karma est brûlé pour que tu sois la flamme pour les autres. Et Dieu est si content de toi, à ce moment-là et comme le Christ l’a chanté, il te le fait chanter aussi. Dieu est mon Père, Dieu est ma Lumière, Dieu est la gloire de l’univers. Pendant un certain temps tu chanteras cette chanson, jusqu’à ce que tu comprennes que tu es celui qui est Dieu et qui s’est retrouvé. Là c’est une autre histoire, nous en reparlerons un peu plus tard.

    Sois un centre magnétique

    Essaie d’être ce centre magnétique. Comment tu le deviens ? Va dans la vie, tu as encore des problèmes, des négativités, tu vas les transformer. Non pas en allant chez un psychiatre ou en racontant tout à un ami qui va pouvoir trouver le bon mot, mais parce que tu vas dans la vie et en allant dans la vie et bien tu ramènes des énergies pleines de prâna, pleines de richesse et ça efface le tableau noir. C’est automatique, puisque si tu es là, à contempler tes misères, en attendant que la terre tourne, en attendant le guérisseur idéal, le psychiatre idéal, le Messie idéal, pendant tout ce temps tu es dévoré, tu ne deviens ni magnétique, ni spirituel, et un jour ou un autre, tu meurs, c’est certain, tu meurs.

    Alors évitons cette fin dramatique et devenons magnétiques. Va dans le mouvement, bouge, pense, frotte-toi à la pensée des autres, même si on va te faire des reproches, en te disant : « mais non ce n’est pas une bonne pensée ». Moque-toi de ce que les autres pensent. Pense, sans t’attacher non plus à ta pensée, simplement pour le plaisir de penser, le plaisir d’être en mouvement. Va dans la vie, bouge, parle et reviens toujours au recueillement. Puis repars, bouge, danse, parle, puis reviens au recueillement. Ne fais pas de ta vie un long recueillement, tu ne peux pas. Quand ta vie doit être un long recueillement, c’est l’occasion d’une destinée spéciale et même dans ce recueillement, il y a beaucoup de mouvement, parce ce que l’on sait que l’on doit produire des pensées semences, des rayonnements et que donc on est en grand travail.

    Penser que l’on peut passer une vie dans le recueillement est absurde, on se prive d’une multitude d’expériences, on doit aller dans l’action et revenir au recueillement. Par exemple, si l’on pense au moine idéal, il faudrait qu’il aille au travail le matin et qu’il rentre au monastère l’après-midi pour faire le silence, les prières, les méditations. Mais il faudrait qu’il aille au travail le matin, dans la communauté, chez les malades, chez les pauvres, chez les riches, en train d’essayer à monter un chameau ou à conduire une voiture. Vivant les moines, debout, vivants et dans le monde. Mais qu’est ce que l’on voit, de longues files de robes de bures, dans lesquelles quelquefois faiblement s’agite une petite flamme, mais le plus souvent un grand désespoir, parce que le mouvement de la vie leur a été retiré. Était-ce juste de retirer la vie à ce point ? Non et surtout pas au nom du développement spirituel. Il devrait y avoir encore une part de confrontation au monde, avec les autres. Sitôt que l’on retire ça, on retire la moitié du développement spirituel. Quel gâchis ! C’est dommage, confrontation recueillement, et tu verras qu’avec ces deux énergies, non seulement tu n’auras plus besoin de moi, mais en plus tu auras trouvé Dieu. Dans chaque mouvement, que ce soit l’action ou que ce soit le recueillement, étant donné ton interprétation juste de la vie, il sera là, tu verras.

    Sortir la flamme de la matière

    Je voudrais juste vous rappeler une chose avant de vous quitter, pour revenir à la question qui m’était posée. Il est très important que tout disciple qui veut accomplir un effort spirituel aujourd’hui soit conscient de la pensée des maîtres, des frères aînés ou du Christ ou de Dieu, appelé cela comme vous le voulez. Comment en devenir conscient ?

    Celui qui est doté d’intuition va pouvoir ressentir le plan qui anime l’humanité. Celui qui n’est pas doté d’intuition peut en prendre conscience dans les livres, les livres sacrés qu’ils soient anciens ou modernes, ils parlent tous de la même chose, sortir la flamme de la matière, en lui donnant la liberté de mouvement et d’expérience et la ramener à Dieu par le recueillement. Cette pensée semence est importante, car plus l’humanité devient consciente de ce programme, et plus les confusions vont disparaître et plus les cristallisations vont se défaire, les sociétés vont pouvoir se développer. Il y a une multitude de malaises sociaux qui ne sont pas des malaises sociaux à proprement dit, mais des prolongements des problèmes religieux, psychologiques ou tout simplement affectifs. Les problèmes typiquement sociaux et économiques sont rares et peu nombreux. Tout le reste est un ramassis confus entre les problèmes religieux, les problèmes moraux et les problèmes affectifs. Comment un politicien président pourrait arriver à vous guider ? Il peut assumer la partie politique, la plus économique, mais le reste il ne peut pas. Cela sert à quoi de se mettre en colère après les hommes politiques, de leur reprocher de ne pas être parfaits, de ne pas vous faire un monde parfait, alors que la plupart de vos problèmes proviennent de la vision que vous avez du monde et non pas de l’organisation de la société.

    Au fur et à mesure vous pouvez transformer le monde, grâce aux pensées semences que vous entretenez, que vous couvez, exactement comme une poule couvre son œuf. Je couve comme je répète un mantra, je couve cette pensée semence, je la visualise, je l’envoie sur le monde, je la fais rayonner, je la transporte et je la dynamise avec mes prières, avec mes invocations et mes attitudes personnelles.

    Quand je me comporte de la sorte, je suis un disciple, je suis plus proche de la hiérarchie que l’écorce est proche de la sève d’un arbre, je suis dans et avec la hiérarchie, je suis la hiérarchie et elle est moi. Il n’y a pas des maîtres d’un côté, des disciples de l’autre, des initiés d’un côté et Dieu de l’autre, et le Christ quelque part qui se promène et descend de temps en temps. C’est une seule et même grande vie et avant de s’apercevoir que c’est une seule et même grande vie, j’ai le cauchemar de croire que j’ai ma petite vie et qu’il y a ces grandes vies. Arrête tout de suite, dès demain va dans la vie, sors, bouge, réunis tes amis, parle, danse, fais un voyage, sois curieux, ne pense même pas à méditer. Réveille ton corps, réveille tes émotions, réveille ta tête, interroge-toi et, mais en bougeant et en échangeant avec les autres, et après recueille-toi, et alors tout devient simple.

    Je suis là

    Je ne suis pas compliqué, pas du tout. Si tu veux me voir, fais un pas, un seul et non seulement tu peux me voir, mais en plus, je suis visible. Est-ce que je distribue des petits plaisirs, des bonnes nouvelles, des sucres d’orge ? Pas du tout. Je suis visible, absolument et non pas en imaginant utiliser le troisième œil pour que l’on voie ma robe de lumière, Dieu sait de quoi on m’habille. Et si j’ai envie de porter un costume, pourquoi me visualise-t-on avec ses longues robes blanches qui n’arrêtent pas de traîner si bien que je m’y prends les pieds dedans. Vous n’êtes pas tous des très bons tailleurs, une fois, ce sont les manches qui sont trop grandes, une fois le décolleté, une fois on me met n’importe quel sorte de bonnet, une fois on me rase la barbe, une fois on me la recolle, une fois, j’ai les yeux bleus, une fois j’ai les yeux noirs. Sitôt que je regarde la pensée de ceux qui m’aiment, je ne me reconnais plus. Et si j’ai envie de porter un costume et une cravate et de semer ce trouble en ce moment. Si j’ai envie de le faire, c’est pour t’affirmer que non seulement je suis visible, mais que je suis déjà là. J’approfondis le mystère n’est-ce pas ?

    Ne regardez pas sous les tables, ce n’est pas la peine. Mais les plus timides, ou ceux qui ont peur de passer pour des imbéciles, se sont bien retenus n’est-ce pas ? Mais tu aurais dû regarder sous la table, tu as envie, fais-le, n’aie pas peur du ridicule, sinon c’est moi qui vais t’attendre à la porte et tu vas sentir que je suis vraiment là parce que mon coup de pied va te soulever jusqu’au plafond. Renonce à la peur du ridicule. Tu veux regarder sous la table, fais-le, cela me fait plaisir car enfin tu es vivant et tu assumes ta vie. Je ne la qualifie ni de bête, ni d’intelligente, c’est ta vie et je la prends comme elle est.

    Je ne te dis pas ça pour créer en toi toutes sortes d’émotions, la foi, la recherche, l’exaltation. C’est une vérité. Non seulement je suis très près, non seulement, je suis déjà là, mais tu m’as déjà vu et déjà touché. Nombreux d’entre vous m’ont déjà vu ou déjà touché. Pourquoi, je ne viens pas moi-même, parce que nous avons un travail spécial à faire. Je dois remplir mon contrat vis-à-vis de la personne qui parle, qui me sert de canal. C’est une relation qui date de très longtemps, c’est une vieille entente. Nous avons décidé de travailler de la sorte. Exactement, comme si un employeur qui agrandit son entreprise, ne va pas renvoyer ses anciens employés, mais il continue à son ancienne entreprise, de leur envoyer du travail en même temps qu’il anime d’autres entreprises ailleurs. Rien n’est contradictoire ! Je me promène de temps en temps et pas que dans cette ville, dans toutes les villes. J’ai compris que la vie est belle à vivre même quand on parle comme je parle, même lorsque l’on est qualifié de grand initié, comme vous me qualifiez n’est-ce pas. J’ai compris que la vie est belle à vivre et je veux la vivre aussi. Et le jour, où tout le monde l’aura compris, avec nous, avec moi, c’est à ce moment-là que l’on verra bien un costume et une cravate arriver et tendre la main à tout le monde et dire son nom, peut-être un jour, mais pas avant que vous ayez compris comment l’on doit vivre.

    Avant cela, je ne veux pas venir sous aucun prétexte. Pourquoi ? Parce que tu serais en train de cirer mes chaussures, en train d’arracher mes lacets pour pouvoir méditer dessus, je te connais. Tu attraperais ma cravate afin de te la mettre autour du troisième œil pour qu’il s’ouvre. Je le sais. Tu répéterais tout ce que je dis, afin de m’imiter pour te croire aussi grand que moi, parce que tu penses que je suis grand, je le sais. Et lorsque tu auras fini de m’admirer, et ça, je le sais aussi, sitôt que ton exaltation serait passée, ça, je le sais aussi, tu m’attendrais un soir, dans une rue, tu étudierais mon emploi du temps, mes habitudes, à cause de mes engagements, et tu finirais tout simplement comme d’habitude et ça, je le sais aussi, par me donner encore une fois, que ce soit, un coup de couteau, un coup de fusil, ou du poison à boire, nous le savons, c’est une habitude. Sitôt que l’homme a fini d’admirer, ça, c’est une énergie qui s’épuise, cela a une fin comme tout, comme le grand amour, il faut qu’il détruise son mythe et son Dieu.

    Pourquoi ? Parce que l’admiration, c’est de la folie, ce n’est pas de l’amour, ce n’est pas même ce que tu crois être l’admiration. J’admire quelqu’un parce c’est mon guide, mon exemple, mon modèle, non. L’admiration, c’est de la folie, de la possession. C’est un instinct de possession démesuré allié à un orgueil dément qui rivalise sans arrêt avec la chose que j’admire, je veux être cette chose, mais comme je sais que je ne peux pas l’être alors je veux la posséder, et comme je sais que je ne peux pas la posséder alors un jour toutes mes énergies s’épuisent, tombent et je la tue. C’est inévitable. Le travail spirituel est donc tout autre que de susciter ce genre de folie, bien que des fois ce soit inévitable, car certains cycles doivent être des manifestations, c’est une volonté qui est assumée, ce n’est pas du tout un plaisir.

    Donc travaille sur cette chose fondamentale dont je t’ai parlé, ton comportement, tes attitudes, ce que tu penses de la vie, comment tu dois la vivre et peut-être à ce moment-là, que ce soit un jour au bord du lac, ou quelque part dans un autre pays puisque je me déplace beaucoup, nous ferons connaissance. Les amoureux de la vie se rencontrent toujours, c’est inévitable, nous sommes faits pour nous rencontrer.

    À bientôt, je te salue.

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