• 26 05 89 L'état d'Être 1/3

    L’état d’être 1/3

    Je vous souhaite la bienvenue dans notre conversation de ce soir et j’espère que vous saurez en tirer non pas un enseignement, car je ne parle pas pour enseigner, mais que vous saurez dilater votre cœur et partir chez vous avec cette dilatation.

    Alors nous allons parler un peu d’enseignement, c’est-à-dire que je vais plutôt vous donner des renseignements et nous allons beaucoup parler de l’état d’être.

    Cet état d’être est primordial et si l’enseignement y mène, c’est tant mieux, si l’enseignement n’y mène pas, alors il faut taire l’enseignement. C’est pourquoi, dans le développement que je vous dirai, il vous faudra toujours essayer «d’intuitionner» et de visualiser ce que le mot équivaut en état intérieur. Si vous ne faites pas cela, si vous ne créez pas ce décalage, les mots ne seront que des renseignements et vous n’irez nulle part.

     

     

    Ces renseignements ne décrivent pas une carte pour aller dans un endroit, dans un pays ou dans un paradis. Le mot ne désigne aucune carte parce qu’il n’y a aucun cheminement à suivre, comme si on suivait une route précise avec des étapes et des balises.

    Tout est ici et maintenant, quel que soit l’enseignement dont je parlerai tout à l’heure pour répondre et cerner la question posée. Il vous faut bien comprendre que, avant  tout ce que vous pouvez imaginer, avant tout ce que vous avez pu apprendre et avant tout ce que vous apprendrez, l’instant divin, cette expérience de votre propre divinité, n’existe pas en suivant une méthode, en suivant un groupe, en suivant une méditation, un mantra ou un gourou.

    Cette rencontre avec la divinité n’existe que si vous vous le permettez et si vous vous permettez l’instant. Quand vous dites créer l’instant, cela veut dire qu’à un moment donné, il faut cesser toute activité, qu’elle soit une activité cérébrale profonde, comme lorsque vous utilisez votre cerveau pour essayer d’«intelligencer” les choses de Dieu pendant une lecture par exemple, ou pendant certaines méditations actives où vous utilisez la pensée. Il faut cesser ses activités et faire expérience d’un état présent hors du temps. Ce qui ne veut pas dire qu’il faut s’exercer à ne plus rien faire. Cet état de néant dont je parle ne signifie pas que vous deviez vous entraîner à un état qui serait comme suspendu dans le non-faire.

    Au contraire, l’état dont je parle, l’instant dont je parle est une profonde vie, mais une vie qui n’a rien à voir avec la vie que vous connaissez. 
    J’entends par là, la vie que vous percevez à travers l’activité de votre pensée, à travers l’activité de votre désir divin et l’activité de vos émotions. Il faut savoir que même  l’aspiration divine est un désir, une émotion.

    Alors, dès que vous voulez expérimenter cet état «suspendu», cet état que l’on appelle hors de toute chose et qui est un état de vie fantastique, un état fabuleux, un état qui dépasse tout ce que l’on peut imaginer tant la vie y est pleine et entière, il ne faut pas simplement cesser le mental, cesser l’intellect, cesser l’émotion, cesser les soucis, les préoccupations, il faut aussi apprendre à déplacer en soi le point de concentration.

    Lorsque le point de concentration ne peut plus être appliqué aux choses émotionnelles, affectives, financières, professionnelles, il doit se poser quelque part : là où votre vie est justement la plus intense. Certains vous parleront de la vie de l’âme, c’est le terme que moi-même j’ai utilisé bien souvent. Mais en fait, pour parler de la vie de l’âme, il faudrait aussi parler de la vie de cette part de l’individu qui en fait se moque de ce qui est bien et de ce qui est mal, de ce qui est lumineux et de ce qui est ténébreux, de ce qui est la vérité, de ce qui est le mensonge.

    Qu’est-ce que je veux dire par là ?

    Je veux dire que pour contacter l’endroit de l’être où vit le véritable être, c’est-à-dire, en vous-même, en tant que principe divin, il faut en même temps avoir dépouillé dans son esprit les valeurs conflictuelles, les valeurs dualistes de bien et de mal, de noir de  blanc, de chaud et de froid. J’en ai déjà parlé mais je vais le répéter pour vous.

    Tant que les valeurs morales, les valeurs intellectuelles, les valeurs de l’être, les valeurs objectives oscillent entre le bien et le mal, le noir et le blanc, la méditation de l’individu ne va pas pouvoir être ascensionnelle. Cela, il faut que vous le compreniez. Donc, avant de méditer, il vous faut travailler sur les principes et les valeurs qui vous constituent.

    Quelles sont ces valeurs?

    Prenez un papier et essayez de marquer tout ce qui constitue vos valeurs, et, vous vous apercevrez que lorsque vous écrivez : 
    - je crois en ceci parce que cela est bien,
    - je ne veux pas cela parce que cela est mal, 
    - j’admets ceci parce que cela est bien, 
    - je refuse cette autre chose parce qu’elle est mauvaise. 

    Vous allez voir que vous allez écrire toute une liste de choses qui vont sans cesse balancer entre le bien et le mal, le jugement que l’on fait de ce qui est bien et de ce qui est mal. 
    Lorsqu’après avoir fait le répertoire de toutes vos valeurs, de ce qui vous anime en tant qu’être social, émotionnel, vous vous apercevrez, en faisant la somme de toutes ces choses, que vous n’êtes pas un individu entier, vous êtes un individu qui balance entre le jour et la nuit, et que vous aimez le jour parce que le jour est blanc et vous détestez la nuit parce que la nuit est noire. Où est l’entier de l’être là-dedans ?

    Où est cet instant d’éternité qui vous permettra de concevoir votre âme, de l’approcher et de fusionner avec elle ?

    L’âme se moque complètement de ce qui est noir, de ce qui est blanc. Elle n’a d’ailleurs aucune évaluation mentale, morale pour dire ce qui est bien, ce qui est mal. Car en elle-même, il n’y a qu’une sorte de bien inné. Quand je dis bien inné, je ne veux pas dire que de façon définitive l’âme s’est positionnée dans le camp du bien. Car le bien que vous imaginez, que vous conceptualisez c’est le bien qui est contraire au mal, donc c’est un bien qui est tout à fait différent de celui dont je parle. Le bien dont je parle ne rivalise aucunement avec un mal existant quelque part, que ce soit dans une galaxie  ou dans le cosmos.

    C’est un état de vie inhérent à toute chose et du fait que son état est vie, c’est forcément un principe de bien. Là est la clef que je veux vous voir utiliser. Aimer le bien parce qu’il est bien et qu’il est mieux que le mal. Positionnez-vous dans ce principe de vie qui est plein, qui est fertile, qui est rayonnant, qui est transporteur non seulement de la gloire de Dieu, mais de la force de Dieu, de la fertilité de Dieu.

    Positionnez-vous dans ce bien-là et vous verrez que vous ne serez  plus des juges. Celui qui oscille entre le bien et le mal, de la façon dont je viens de le décrire est un être malade, un esprit torturé qui va sans cesse se taper la tête contre ce qui est bien, ce qui est mal, faire des catégories entre les êtres humains, entre les bons et les mauvais, les inférieurs, ceux qui sont évolués et ceux qui sont de grands initiés. 

    Et dans ce monde hyperhiérarchisé, hyperclassifié, il ne va trouver aucune liberté, et il a parfaitement raison. Beaucoup de disciples sortent de la méditation ou du temple, l’âme en peine parce qu’ils ne sont arrivés à rien. Ils se disent : je suis un disciple débutant, je ne suis pas encore un Initié, je ne suis pas encore un Maître, donc il ne peut rien m’arriver.

    Et si je médite, c’est justement pour essayer d’avancer petit à petit sur le chemin, de rencontrer une initiation qui fasse de moi un Initié. Mais, ici maintenant, il ne peut rien m’arriver, d’ailleurs il ne m’arrive rien. La preuve, j’ai médité et je n’ai entendu aucune voix, rencontré aucun Dieu, ressenti aucune chaleur, aucun feu. Et le disciple qui s’analyse de cette façon-là se dit : c’est parce que je suis petit. S’il est capable de s’intérioriser, de se dire petit, c’est qu’il utilise en lui un raisonnement complètement erroné. Il hiérarchise la vie, il la classe entre ce qui est bien, ce qui est mal et en deux camps opposés. 

    Alors, il y a les grands d’un côté et les petits de l’autre. Et les grands sont heureux, sont contents parce qu’ils sont sortis de la bataille, et les petits sont encore dans de gros problèmes. Et lui qui est là au milieu se dit : je ne suis plus tout à fait aussi petit que celui qui est plus petit que moi, mais je ne suis pas assez grand pour être parmi les grands, et la douleur commence.
    Si ce n’était que la douleur, ce ne serait pas grave, elle peut passer. On peut envoyer des images positives, des vibrations pour que le malheur s’enlève. Ce qui est plus grave et que l’on ne peut pas enlever, quel que soit l’amour que l’on porte au disciple, c’est l’incapacité dans laquelle il se met définitivement.

    Il se dit : je suis petit, je ne suis pas encore un initié.

    Et que se passe-t-il au niveau de ses énergies ?

    Si vous pouviez voir ses auras  et le travail des énergies et surtout la direction que prennent les énergies  après avoir subi ces influences mentales, vous verriez que ses énergies au lieu de continuer à monter, essayer de communier avec le cosmos, elles sont comme avortées et elles se précipitent dans le plexus de l’individu. Et le plexus solaire reçoit en masse toutes ces énergies qui ont été quelque peu Initiées par un moment de méditation, un moment d’ouverture, et c’est le fracas. C’est un moment dangereux.

    Pourquoi ?

    C’est un moment dangereux pour l’aura et le mental de l’individu, parce qu’ayant réussi à élever quelque peu ses énergies, même s’il ne l’a pas senti, même s’il ne l’a pas vu, mais le phénomène s’est accompli, dès qu’il se dit je suis petit, parce que je n’ai pas vu, je n’ai pas senti, pas reçu, en faisant cela, il précipite ses énergies dans le plexus solaire, qui y crée une surcharge qui ne va pas pouvoir être utilisée de façon spirituelle, parce que le plexus solaire n’est pas l’endroit de la vie et du rayonnement de la divinité.

    Que se passe-t-il ?

    Il se passe une chose désastreuse et je vous le dis pour que vous en soyez conscient et que vous puissiez combattre ce processus. Car, si vous n’en êtes pas conscient, je dirais que je peux et j’ai le droit de vous interdire de méditer, de prier, d’aimer Dieu et même de le chercher. Ces énergies, qui viennent dans le plexus, apportent une surcharge d’énergies nouvelles et fortes pour vivre ses émotions.

    Ce qui fait que croyant évoluer ou travailler à son évolution, croyant monter un peu dans la gamme de la vie et de la hiérarchie de la vie, l’homme qui immédiatement après sa méditation est envahie d’un complexe d’infériorité ne fait que renforcer sa nature humaine inférieure. Ses énergies, qu’il a réussi à élever, se précipitent dans le plexus solaire et dilatent un peu plus son activité émotionnelle. Et au lieu d’évoluer, le voilà plus irritable, nerveux, agressif, soumis au désir de la chaire, de la gourmandise, du sexe ou quoi que ce soit d’autre.

    Constatant ce qui lui arrive, il dit : je ne comprends pas, j’étais bien plus calme quand j’ignorais Dieu et que je ne faisais rien pour le rencontrer. Voilà que je deviens plus humain qu’autrefois, encore plus émotionnel, encore plus nerveux. Hum ! Si je deviens nerveux, c’est que les énergies bougent, ce n’est peut-être pas si mauvais que ça après tout. C’est ce que se disent de nombreux disciples. Ils confondent leur nervosité, leur irritabilité avec un changement vibratoire auquel ils ont un certain mal à s’adapter et ils prennent cela pour du bon argent. Erreur !

    Non seulement ce n’est pas du bon argent, mais en plus c’est une poignée de vers qui entrent dans votre ventre et qui vont commencer par vous ronger de l’intérieur.

    Ce qui veut dire que dans tout acte d’évolution, tout acte de méditation, de prière, d’ouverture au Divin, il faut être suffisamment soigneux envers les énergies pour ne pas commettre l’erreur de soudainement redevenir soi-même, c’est-à-dire l’être autocritique, l’être qui se juge inférieur. Il faut continuer un certain temps à porter ses énergies haut, très haut, avec un état d’esprit positif, un état d’esprit qui soit un moyen d’avancer. Un état d’esprit, même s’il est revenu objectif parce que vous avez ouvert les yeux, parce que vous êtes revenus dans le monde, mais un état d’esprit qui va continuer sa méditation.
    Et vous verrez, si vous faites la chose, non seulement votre prochaine méditation ira plus loin et plus vite, mais en plus vous allez vous trouver dans une méditation qui va se prolonger jusque dans votre activité objective, lorsque vous ne serez plus en méditation.

    Il ne peut pas y avoir une flèche lancée très fort depuis un arc, qui monte très haut, autant qu’elle le peut et redescendre et se planter dans la terre. Il ne peut pas y avoir ce mouvement pour l’esprit.

    L’arc doit être tiré avec calme et une paix profonde, et surtout, une immense confiance en soi. Si vous ne pouvez pas avoir confiance en vous-même, parce que vous ne vous aimez pas assez pour ça, ayez confiance en Dieu qui habite en vous. Portez votre confiance sur lui et tirer votre arc avec cette même confiance. Appropriez-vous cette confiance et vous verrez qu’elle va développer votre force sans que vous ayez l’impression de forcer votre volonté ou votre confiance. Au moment où vous lancez la flèche, vous allez la voir monter très haut sans jamais revenir et ce sera le signe que vous avez bien médité, bien invoqué le nom de Dieu ou d’une hiérarchie, que vous avez bien ouvert votre cœur, bien prié.

    Qu’est ce que je veux dire quand je dis que vous ne devez ne plus voir la flèche retomber?

    Je veux dire que bien après la fin de la méditation, de la prière ou de l’ouverture, vous devez sentir votre esprit continuer à méditer. Vous devez sentir l’état méditatif poursuivre, même lorsque vous ouvrez les yeux et que vous parlez à un voisin ou que vous regardez la télévision, ou que vous allez au lit. Vous devez pouvoir sentir cet état se transporter et faire encore quelques pas. Je dis quelques pas parce que vous n’allez pas pouvoir le garder longtemps.

    La première fois ce sera peut-être dix minutes, puis un quart d’heure, puis une journée, puis une semaine et un jour ce sera pour toute la vie. Mais chaque fois que vous aurez réussi à garder l’état méditatif que vous avez atteint, c’est un pas de plus fait véritablement dans la conscience. Et à force d’ajouter ces pas les uns derrière les autres, petit à petit, au bout de quelque temps vous vous apercevrez que vous aurez fait un grand pas et que vous aurez véritablement changé d’état. Car le grand pas, c’est cela, changer d’état.
     
    Vous pouvez me dire: je vais essayer de le faire, mais dis-moi, Grand Frère, comment peut-on transporter cet état jusque dans la vie quotidienne, même si ce n’est que pour dix minutes ?

    Est-ce qu’il faut que je continue à répéter le mantra, à voir une lumière, qu’est-ce que je dois faire?

    Je te dirai qu’il n’y a pas grand-chose à faire, car l’état va se poursuivre de lui-même à partir du moment où tu auras su atteindre ce point de confiance et de communion dans l’être. Tant que tu ne l’auras pas véritablement atteint, tu n’arriveras pas à revenir avec ce que tu as gagné. Ce que tu as gagné, tu devras le laisser là ou tu l’as trouvé, parce que ce que tu auras gagné à ce moment-là ne sera pas une véritable victoire, ne sera pas la vérité. 
    Donc, les énergies vont rester là où elles sont.

    Comment faire pour se préparer à obtenir cet état et ce petit moment de communion, car c’est cela le point le plus important ?

    Ne vous souciez pas si vous allez pouvoir le retenir, souciez-vous si vous allez pouvoir l’atteindre. En l’ayant atteint, vous arriverez à chaque fois à en ramener un petit bout.

    Comment l’atteindre, donc, comment méditer ?

    Certains vous diront que c’est s’asseoir en lotus ou en position de Pharaon, visualiser des couleurs, répéter des sons, appeler Dieu ou la vierge Marie, ou un gourou quelconque, visualiser un chakra et faire monter son énergie, dilater son feu et le maîtriser par la volonté et l’envoyer à tel ou tel endroit.
    Bien sûr, tous ceux qui vous parlent de cette façon-là n’ont pas véritablement tort, mais je dirais qu’ils ne sont pas pour autant dans la vérité. Lorsque vous décrivez un bateau sur la mer et que vous faites partie des ignorants, vous direz à l’enfant qui vous interroge : le bateau que tu vois,  est posé sur l’eau et a des voiles.

    Sur le bateau, il y a des marins, le gouvernail etc. Mais pour celui qui connaît véritablement le bateau parce qu’il l’a vu, étudié, il dira à l’enfant vois-tu le bateau, c’est avant tout une quille qui est dans l’eau et qui tient le reste en flottaison. Le reste vois-tu n’est pas important, il pourrait y avoir une planche, cela flotterait quand même, parce que l’important c’est la quille.

    Donc, parlons de la quille si l’on veut parler véritablement de la méditation.

    Quel est l’endroit, l’instant profond de la méditation ?

    Bien étonnamment, ce n’est pas l’instant où vous allez vous asseoir et invoquer Dieu, la lumière, ou visualiser un chakra. Ça, c’est la partie visible et c’est la partie qui n’est pas aussi importante que cela. La partie cachée est en même temps la partie la plus visible aux yeux de l’homme et pourtant il ne la voit pas. 

    Pourquoi?

    Parce que cette partie est cachée par son inconscient. Tout homme vie par ses automatismes et ces automatismes sont cette part inconsciente qui vient cacher les évidences de la vie, les évidences de la spiritualité, les évidences de l’enseignement de la vie. 
    Donc, si vous n’êtes pas attentif vis-à-vis de ces évidences, de l’enseignement de la vie, comment voulez-vous méditer ensuite ?

    Qu’est-ce que je veux dire par là ?

    Je veux dire que la méditation commence longtemps avant que vous passiez à la technique plus précisément. La méditation commence lorsque vous allez mettre le pied par terre le matin, comment vous allez dire bonjour à votre voisin, comment allez-vous régler le problème que vous avez avec votre voisin, avec votre famille ou avec vous-même, ou avec un souvenir,  avec un bruit, une couleur dans votre appartement que vous ne supportez plus, parce que ce n’est pas votre style, cela ne va pas avec la couleur de votre âme. Et vous engendrez une haine envers cette couleur, si bien que vous n’êtes pas bien chez vous.
    Et de fil en aiguille, pour une simple couleur, vous allez vous entraîner dans des endroits où vous risquez de rencontrer des gens qui vous sont contraires et qui peuvent vous entraîner à des choses qui vous sont aussi contraires. Tout cela pour une simple peinture au mur.

    Comment donc réagir vis-à-vis de tout cela, car c’est ça, se préparer à la méditation et c’est cela, méditer.

    Chaque matin, il faut vous dire que, sortant de la nuit, vous réveillant donc, dès l’instant où vous allez poser les pieds par terre, vous allez méditer, et pas simplement parce que vous allez réserver un quart d’heure, une heure pour entrer en communion avec Dieu ou votre âme. 

    Méditez constamment : cela veut dire quoi?

    Cela veut dire ce que je vous ai dit au début du discours, ce que je dis constamment à chaque rencontre : travaillez vos valeurs. Essayez de vivre comme l’Évangile vous indique qu’il faut vivre. Non pas parce que l’Évangile est la parole de Dieu et que je suis prêcheur de l’Évangile. Je me moque de l’Évangile. Je le dis simplement, parce qu’il se trouve que l’Évangile ne dit pas tant de bêtises que cela et que même si l’on regarde un peu, il dit bien la vérité.

    Que dit l’Évangile, que dit la parole du Christ ?
    Nommons-le, car aujourd’hui, nous avons tous peurs des mots. On ne se dit plus catholique, alors on ne prononce plus le nom du Christ. Parce qu’être catholique cela n’est plus à la mode, cela ne représente plus une voie d’élévation. Alors le nom du Christ est à bannir, c’est comme si l’on tuait les vieux Dieux avec les vieilles Églises, on fait un brasier de tout cela et on accueille le nouveau Dieu, en tout cas sa nouvelle figure, qui amène en même temps un nouveau temple, un nouveau rituel. On est content parce que c’est nouveau. La nouvelle mode arrive.

    Mais sachez, qu’il y a des noms qui sont éternels et que l’on ne peut pas dissoudre, même si l’on en invente d’autres, ère après ère, âge après âge, les noms sont exactement les mêmes dans leurs symboles et dans leurs vibrations.
    Donc, parlons du Christ. Pourquoi aller chercher un autre personnage. Même si vous l’imaginez avec des yeux tibétains ou chinois, ou des yeux d’un Indien d’Amérique du sud, ou du nouvel âge, ça, c’est votre histoire, c’est votre comédie, c’est votre film à vous. Mais la vérité se moque complètement de la forme que vous allez créer, mais aussi de l’appréciation que vous faites de telle ou telle autre forme.

    Aujourd’hui on attend tous un nouveau Christ comme étant venu d’Orient et si possible le plus loin possible en Orient, pourvu qu’il vienne des Indes. Et tout le monde espère cet homme oriental, très beau, très grand. Tout le monde met sur la lumière un aspect, l’aspect qui convient, parce que c’est l’aspect qui donne de l’espoir, ou en tout cas qui plaît parce que c’est nouveau. Il y a dans la religion un besoin de mode comme il existe dans les vêtements. Il faut que vous compreniez cela.
    Alors on ne veut plus d’un triste juif qui a eu le malheur de se faire crucifier. On ne veut plus non plus d’un Européen, parce qu’européen on l’est soi-même et que l’on ne voit pas ce qui a d’attirant chez lui. Par contre, on désire avec tout l’objectivisme que cela veut dire, quelqu’un qui vient d’orient. Ça oui, ça plaît énormément. Il vient d’orient, mais dans l’esprit de celui qui le dit, c’est comme s’il venait d’une autre planète où il fait bon vivre.
    Si vous voulez être juste, il vous faut être pur. Si vous voulez être pur, il faut vous détacher de tous ces mouvements, de tous ces remous de l’esprit qui subit les besoins de mode ; comme vous-même, vous avez besoin de changer de vêtements, de style, de voiture.

    Ce qui est Divin ne passe pas de mode, il n’y a pas de préférence à un âge ou à un autre, il y a tout simplement l’éclat de la pure divinité. Tous les chemins que les hommes mettent autour de cela ne sont que des folies et des murmures de l’illusion, et si vous voulez  faire une véritable méditation, il faut commencer par là, par calmer ces remous et défaire ces illusions.

    Donc, dès que vous vous réveillez le matin et que vous vous mettez debout, la première des choses qu’il va falloir faire, c’est prendre toute votre journée comme une méditation active. 
    Ce qui vous oblige toute la journée durant à vérifier :
    -  vos réactions, 
    -  à vérifier et contrôler vos pensées, 
    -  contrôler vos réactions et à les transformer.

    Et si à la fin d’une journée vécue comme cela, vous ne méditez pas, il n’y aura aucun problème, car vous aurez médité toute la journée, vous aurez fait plus d’alchimie que celui qui va se mettre deux heures par jour en méditation, et sitôt sa méditation finie, va recommencer à s’attacher à telle chose, à tel objet, à projeter telle ou telle folie, illusion, à renter dans ses spéculations mentales et à projeter plein d’images de toutes sortes, à juger les uns, les autres.

    Celui qui prie ou qui médite ne cultive pas une véritable vie intérieure pendant toute la journée, il lance des cailloux dans l’eau et il y en a plein comme cela sur la surface de la terre. L’existence de ces êtres ne nous est pas agréable. Cela suffit, il faut regarder les choses en face. Il faut savoir une bonne fois ce que l’on veut, et le faire, au lieu de se donner bonne conscience, un beau statut divin parce que l’on médite une heure par jour, penser à un séminaire à droite, un autre à gauche et que l’on connaît quelque peu les lois et que même on sait d’où vient Merlin.

    Mais qu’est-ce que Merlin et les lois en ont à faire que vous les connaissiez ou non ? 

    Tout ce qui intéresse la loi, c’est de savoir, si au moment où vous allez traverser la rue, vous allez penser à protéger l’enfant qui traverse avec vous, à aider la vieille dame qui traverse avec vous et à sourire aux piétons qui viennent en face pour leur donner un peu de lumière et qu’ils arrêtent d’être tristes ou trop matérialistes. C’est là que le Maître vous attend, ce n’est pas dans votre chambre quand vous allez prier ou méditer. Cet instant-là, il s’en moque complètement, c’est l’instant narcissique.
    Pourquoi ?

    Parce que c’est l’instant où l’individu se dit : Dieu va me regarder, va me voir ou le Maître va me ressentir, alors je vais faire une belle concentration, je vais répéter tous les mantras que je connais, je vais produire des sons nombreux et magnifiques et comme cela, mon âme sera contente de moi et viendra un petit peu plus près de moi.

    J’appelle cela, se moquer du monde et encore plus se moquer de soi-même. Vous n’offensez personne en faisant cette chose si ce n’est que vous-même.

    Vous vous offensez parce que vous ne regardez pas en vous-même ce dont vous avez besoin et comment vous pouvez combler ce besoin. Ce qui fait que vous êtes comme un affamé qui se dit : j’ai mangé, j’ai mangé, j’ai mangé, parce que j’ai senti simplement l’odeur de la nourriture. Vous êtes comme l’homme qui dit : j’ai passé tous mes examens, j’ai toute la connaissance de mes examens simplement parce qu’il a lu les livres et les textes du programme et qui n’est jamais allé à l’examen.

    Pour méditer, il faut être authentique. La méditation est un acte de pureté. Ce n’est pas simplement un acte de visualisation, d’alchimie, de concentration, de pénétration dans l’espace, ou de réception de l’univers.
    Comment voulez-vous que l’Univers entre en vous, si vous êtes plein de vous-même, de suffisance, de bêtises et d’erreurs. L’Univers ne peut pas passer. La méditation, la communion sont un acte de pureté et d’authenticité.

    Alors, comment vous préparer à la méditation ?
    Soyez intègre avec vous-même et dites-vous : là, j’ai fait telle chose. Bon, j’aurais pu faire mieux, cela ne fait rien, j’assume. La prochaine fois, je vais transformer mes actions, transformer mes réactions et en les transformant, il va se dégager une énergie telle que je vais me sentir en méditation même au milieu de la circulation, même dans un wagon de train ou un avion. Car, c’est cela, méditer, c’est consciemment transformer les énergies.

    Mais, qui vous a dit que cette transformation consciente ne s’opérait que lorsque vous étiez en méditation ? 

    Toute la vie est une longue méditation, une méditation très active. Je veux que vous compreniez bien cette chose, même si vous partez ce soir qu’avec ce concept, je veux qu’il soit compris. Lorsque vous êtes en train de vivre une colère et ce n’est pas la colère qui est en jeu ici, mais le fait que vous la viviez, sachez que tout votre être médite sur la colère.

    Là où se trouve l’objet de votre expérience, l’objet de votre attachement, se trouve aussi votre esprit. Lorsque vous vivez des relations sexuelles, sachez qu’il n’y a pas que le plaisir du sexe et le frisson du corps à ce moment-là, il y a toute une descente de l’esprit dans cette action et dans cette fusion. Votre esprit médite sur la relation sexuelle, sur l’accouplement, et il ne pourrait pas y avoir d’actions s’il ne pouvait pas y avoir l’investissement de l’esprit dans la chose qui est en mouvement. Autrement dit, si votre esprit n’était pas de nature méditative, vous n’auriez aucun moyen d’action. Étrange, n’est-ce pas ?

    Parce que l’action et la méditation semblent deux choses opposées. Mais c’est faux. L’action et la méditation sont des choses opposées si vous les séparez sciemment et que vous les vivez comme deux mondes opposés. Mais en vérité il n’y a aucune opposition, il n’y a qu’une seule et grande fusion. Lorsque vous êtes en train de conduire votre voiture, sachez que vous ne pouvez conduire la voiture que parce que votre esprit s’investit dans le mouvement de la conduite.

    Et c’est donc parce qu’il médite sur la conduite que vous êtes conscient que la voiture existe, que vous vous existez, que les autres voitures existent, qu’il y a une question de vitesse, de circulation et qu’il y a un mouvement de circulation à respecter dans lequel se faufiler. Si l’esprit n’était pas méditatif, vous n’arriveriez pas à être conscient que vous êtes vous-même, que vous êtes Paul ou Jacques au volant de votre voiture en train de conduire.

    La capacité d’être conscient, même s’il s’agit d’être conscient de plus petites choses, vient du fait que l’esprit vit dans une grande méditation et médite sur toute chose qu’il rencontre, médite sur tout ce qu’il voit. Vous pouvez voir une pomme et estimer sa beauté que parce que votre esprit se met à méditer sur cette pomme et ce, même si la méditation ne dure qu’une ou deux secondes, le temps où vous remarquez que la pomme est là.

    L’esprit est par nature méditatif.
     Sachez-le. Vous n’avez pas besoin de créer un état de méditation. Vous êtes la méditation.  Déjà, depuis la naissance et même hors de cette vie physique.

    L’esprit est une grande contemplation.

    Alors, la qualité de la vie va dépendre de l’objet que vous contemplez, de l’objet sur lequel  vous êtes,  donc en méditation. Si par exemple, vous êtes en méditation sur le sexe et bien toute votre vie va être fondée sur le sexe et vous n’allez rechercher que la sexualité, l’aventure, l’affection etc. Et votre esprit va demander d’autant plus de sexualité que vous allez le forcer, l’entraîner dans une méditation sur le sexe. Si donc, vous voulez vous dégager du charme de cet objet, il vous faudra le faire méditer sur quelque chose d’autre.


    Il ne s’agit donc pas de critiquer le sexe, de le juger, de le refouler, il faut simplement méditer sur autre chose. Vous n’avez pas besoin de trouver des moyens, des méthodes, des techniques, pour le refouler. Méditez sur un autre objet. Par exemple, prenez une pensée, une idée ou un objet qui vous intéresse, que ce soit une revue technique ou  un verset de la Bible, ou quoi que ce soit d’autre, faites méditer votre esprit sur un autre objet et ainsi vous verrez que petit à petit, sans aucun mal, et sans aucun effort martyr sur vous-même, vous allez pouvoir vous détacher de ce que vous appelez les vices, les bas instincts de la nature humaine.

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