• Quiconque n'a pas vraiment vu, n'a pas vraiment senti son problème ne peux pas trouver la raison, la motivation pour s'en débarrasser. C'est impossible parce que l’individu va faire sans cesse? reproche aux autres d'avoir stimuler sa colère ou sa pulsion. tandis qu’un individu qui va complètement, plonger complètement dans sa colère ou sa pulsion, il réalise à quel point cela lui nuit, à quel point cela a mauvais goût. Cela lui presse le foie, lui arrache les cheveux, lui tire les yeux et le mets dans une angoisse insupportable.

    Quand je vais profondément comme cela dans l’angoisse que ma colère ou ma pulsion me procure, et bien je me dis plus jamais ça, plus jamais. Tandis que si je ne vais pas au fond et que je me dépêche comme si c'était un déchet, je me dépêche de jeter la chose sur les autres, sur mon épouse, sur mes enfants, sur mon époux, sur mon employeur, sur la société car c'est la société qui me rend en coléreux, si je rejette tout de suite le problème sur les autres parce que c'est un fait, c'est les autres qui me procure le déclenchement, alors je ne vais pas pouvoir me soigner moi-même, je ne trouverai pas le motif ou la raison. Je penserai que ce sont les autres et si les autres n'existait pas je serais heureux. 

    Mais voilà les autres existent, donc il va falloir trouver un autre moyen d'être heureux malgré les autres. Tu ne peux pas vivre tout seul sur une île déserte, cela n’est ni humain, ni possible. Donc cela veut dire que le problème ne vient pas des autres même si les autres vont pour le reste de ta vie te proposer chaque fois le même problème mais à un moment donné tu ne seras plus agressé par ce problème. Tu n'auras pas dominer le problème tu seras simplement détendu face aux problèmes.

    Les disciples parlent souvent de maîtrise, maîtrise, maîtrise, maîtrise de la vie, maîtrise du corps, maîtrise du mental, de la chair, mais en fait, il n'y a rien à maîtriser, il faut simplement se décrisper, se détendre, faire un avec l'expérience, faire un avec la réussite comme avec l'échec, se laisser instruire et c'est ainsi que l’on en sort victorieux. 

    Celui qui d’un seul coup va arriver avec les grosses boîtes de la maîtrise et s’imposer à une situation, s’imposer à un problème, imposer sa solution,  celui-ci n'y arrive pas. Il déploie énormément de force pour rien, pour réussir peut-être une fois selon le type de la situation, mais en tout cas pas deux fois parce que si la deuxième fois, s’il est un petit peu plus âgé ou simplement un peu fatigué, ou un peu malade alors il n'y a pas de réussite possible. Tandis que si je fais corps avec la vie, corps avec l'expérience comme je fais corps avec un ruisseau dans lequel je nage,corps avec l'eau qui me porte à ce moment-là, le problème peut revenir mille fois, si la vie ne peut pas faire autrement que de me le proposer 1000 fois, non pas parce que le problème me concerne 1000 fois durant mais parce que c'est ainsi et que c'est la vie. 

    1000 fois par exemple je vais devoir respirer parce que c'est la vie, ce n'est pas parce que chaque fois je vais devoir résoudre le problème de l'inspiration et de l'expiration. Être incarné signifie respirer et donc je vais respirer. La première fois je ne vais pas savoir comment, le médecin m’y aide, la deuxième fois je vais savoir un peu mieux et puis après cela devient automatique et puis je vais même finir par aimer cela parce que je sens en plus les parfums des jardins. 

    Avec la vie c'est la même chose au début, tiens, on ne sait pas trop , une petite gifle, y’a des chances pour que cela parte mais pas forcément, puis la deuxième fois on s’y essaie, peut-être on tombe un peu mais il y a toujours des gens plein d'amour qui nous relèvent et puis les années qui passent nous font voir que finalement ce qu'apporte la vie est un parfum et qu'il faut savoir non seulement le sentir mais aussi l'identifier pour pouvoir le sentir et par exemple tout ce que l'on appelle le drame, le drame humain prend un tout autre parfum lorsqu’on le regarde avec un œil libéré, un œil détaché, un œil affranchi. 

    Ce qui ne veut pas dire lorsque l'on est un initié le drame et une joie, pas du tout, mais simplement le puzzle se défait il n'y a plus d'énigmes, le drame existe seulement quand il y a l’énigme, je ne sais pas qui il est. 

    Face à la mort le même pouvoir dramatique existe parce que l'homme ne sait pas ce qu'est la mort même s'il croit à la réincarnation, à la survivance de l'âme, la mort reste une grande inconnue.

    D'accord, je crois à toutes ces choses mais ce n'est seulement de la croyance, et au moment où il s'agit de ma propre mort, j'ai la même peur, la même que celui qui ne croit pas que l'âme survie. Parce que c'est vrai, je ne sais pas où je vais aller, je ne sais pas comment ça se passe, je ne sais pas s’il fait chaud, s'il fait froid, si j'aurais peur, si on va me juger ou pas, si je serais heureux, si je vais revenir sur terre dans de bonnes conditions ou pas. 

    Tant que la mort est cette inconnue, j'ai donc peur et elle est dramatique. De la même manière et pour prendre un exemple beaucoup plus quotidien, un adolescent se prépare à un examen, lorsqu'un adolescent se prépare à un examen, il peut être rempli de peur parce qu'il ne sait pas ce qu'il va trouver, quelle question on va lui poser à l'examen, il doit apprendre son programme et il ne sait pas sur quelle matière cela va tomber, alors il est saisi de peur à chaque fois qu'il y a un inconnu, il y a la tension et il y a la peur et selon la situation, le drame. 

    Le drame dépend donc aussi, de la sensibilité personnelle. Pour un examen un enfant peut-être moyennement impressionné ou très impressionné selon sa sensibilité. Face à la mort, un individu peut-être moyennement impressionné, ou complètement terrorisé, tout dépend en plus de la sensibilité personnelle. 

    Mais revenons à cet enfant qui est en vous et que j'ai identifié comme étant un feu régénérateur constant. J'ai dit que tant que ce feu, tant que c'est esprit n'était pas éduqué, ce feu est en fait matérialiste est capricieux. S'il est pur comme c'est le cas de l'enfant dont le cerveau n'est pas encore rempli d'informations, dans le cas de l'enfant ce feu tout en étant matérialiste, regardez puisque l'enfant est pure face à la vie qu'il ne la connait pas et qu'il aime ses parents et qu'il remplit d'amour, ce feu a gardé sa nature régénératrice et c'est pour celà que l'enfant est capable de croissance, je démontre par le fait de la croissance de l'enfant, le pouvoir créateur de ce feu et le pouvoir régénérateur de ce feu. Est-ce que l'on s'est déjà interrogé à propos de la croissance, on accepte on l'étudie s'il on est chercheur mais en fait on ne peut que la constater. On ne sait pas c'est qui provoque la croissance ce qui la dirige, ce qui la mesure. 

    Qu'est-ce qui fait que deux jambes poussent de la même longueur, qu'est-ce qui fait que deux bras poussent de la même grandeur, qu'est-ce qui fait que tout s’équilibre et s'harmonise, et bien c'est là, l'action évidente de ce feu créateur et régénérateur.

    L'homme a toujours besoin de preuves, je veux bien te croire mais montre-moi, et bien là je te montre, et toi-même tu as été le théâtre de cette transformation et de cette action du feu. Comment se fait-il qu’en tant qu'enfant tu as accepté son action, tu l'as trouvait simple naturelle, tu l'as laissé avoir lieu et puis maintenant en tant qu'adulte tu n'arrives plus à croire à ce feu et tu ne sais plus où aller le chercher. 

    Ton corps savait lui où aller le chercher, ton esprit d'enfant savait où aller le chercher même si ce n'est pas toi qui allait directement diriger cette croissance, cependant il fallait que ton esprit réclame cette croissance et tu l'a réclamé, tu as voulu grandir, tu as voulu participer à ta propre création et tu as voulu t'allonger dans l’incarnation, tandis que ceux qui ne veulent pas ont de grands risques de rester petit. Ceux qui soit refuse l'incarnation, la manifestation, soit qui y vont de manière très méprisante ou apeuré, ils ont de grands risques de rester petit, tout devient perturbé, les glandes ne savent plus où donner de la tête, elles ne savent plus si elles doivent se rétrécir, se contracter ou au contraire véhiculer ce feu, diriger ce feu notamment en grande course vers le foie puisque c'est le foie qui dirige énormément la croissance, non pas parce qu'il est l'intelligence du processus mais parce que c'est lui seul qui a la capacité de maîtriser ce feu. Il ne dirige pas ce fait par intelligence, il est le seul endroit un peu comme une usine, le seul endroit où l'on va pouvoir sous-traiter ce feu pour que ce feu se distribue aux différents organes et ainsi chaque cellule reçoit la part de feu qui lui est dû pour se développer. C'est un peu comme si chaque cellule recevait sa part de kundalini, sa part de nourriture. Il y ainsi avec cet apport, la cellule sait qu'elle doit grandir du moins elle sent qu'elle est poussé à grandir puisqu’elle est fertilisée par ce feu.

    Bien sûr la croissance s'arrête un certain jour parce qu'il faut une certaine mesure pour vivre en harmonie avec la nature présente et avec la distance des astres telle que ces distances le sont aujourd’hui. 

    Donc à un moment donné, ce feu créateur qui est en vous, dans cet enfant stoppe l’envoi des flammes et la croissance s’arrête. Il n’y a plus qu’une faible partie de ce feu qui va circuler dans le corps pour maintenir le corps, pour par exemple servir les organes et le renouvellement des cellules. Tout le reste ensuite appartient à l’homme qui entre temps a d’après la loi, suffisamment de temps à être éduqué, et d’ouvrir son esprit pour prendre les choses en main, prendre la relève. 

    Le feu a accompli son acte naturel, maintenant il faut que l’homme passe à un acte pensé, maîtrisé. Mais si l’homme ne sait , ni penser, ni maîtriser, que faire avec ce feu, ce feu ne trouvant pas de maître, va se dire, je rentre à la maison, je reste à mon endroit, et tant que l’on ne m’appelle pas, moi, je ne travaille pas et c’est ce qu’il fait ce feu, il va resté lové sur lui-même, et tant que l’on ne l’appelle pas, il ne travaillera pas. Et comme il est lové sur lui même et qu’il avait l’habitude de travailler à travers l’enfant quand il s’est épanoui, quand il a pris contact avec la vie, c’était à travers le corps et l’intelligence d’un enfant et d’un adolescent. Et comme ce feu va rester lové sur lui-même et que toute l’expérience de la vie était au moment de l’enfance et de l’adolescence, et bien il va demander les mêmes choses que durant l'enfance l'adolescence et c'est à ce moment-là que l'on se rend compte que ce feu devient comme un feu contraire à dieu ou la divinité, un feu que l'on va qualifier d'inférieur, parce que l'on sait que pour bien méditer, il faut par exemple pas trop manger et cet enfant va au contraire se gaver de bonbons de crème au chocolat, à réclamer une multitude de gourmandise à un être qui est cependant un adulte, ici et maintenant, tu vas être très embarrassé, il va dire je suis terrassé par mes instinct, à chaque fois que je pense méditation, que je pense au calme que je vais devoir faire, j'ai une envie insoutenable de m'amuser de manger, de boire, de téléphoner à mes amis comme si le fait que je déclenche l'idée de la méditation déclenche en moi tous les démons pour m'empêcher de méditer. 

    Et c'est souvent ce que l'on peut conclure, mais je te rassure lorsque tu as une bonne pensée spirituelle, lorsque tu veux entrer en méditation, et que tu ressens toutes ces choses que je viens de décrire, je ne sens pas les démons qui t'accablent et qui essaient de t'empêcher de devenir spirituel, ce ne sont pas les instincts qui t’accablent et qui font conflit  à ta nature spirituelle qui essaie de s'en sortir, pas du tout. C'est cet enfant qui vit comme un enfant et qui se dit, tiens je vois là, oh papa car pour cet enfant toi qui entre-temps est devenu adulte tu es devenu le père. L'enfant se dit tiens, je vois papa, il va sortir de la maison. Pour le ramener à moi, il ne va plus prendre soin de moi alors vite je vais devenir exigeant pour le ramener à moi. Votre enfant fait la même chose, lorsque vous prévoyez le soir de sortir, l'enfant le sait où l'enfant le sent et devient plus pénible plus capricieux et il lui faut ceci et il lui faut cela, il est autour de vous et il ne vous lâche pas car il ne veux pas vivre votre absence. Et bien pour cet enfant, ce feu enfant ou refoulé à l'état enfantin la situation est la même. Il doit, il voit ce père entre-temps devenu adulte quitte la maison, détacher son intérêt et pour ce feu enfant qui est très égocentrique puisque qu'il est enfant, le fait que le père ne lui accorde plus d'intérêt ne serait-ce que pendant 1h, une heure de méditation c'est intolérable. 

    Et c'est ainsi que pendant la méditation le père va ressentir la montée de toutes sortes de choses, l'envie d'aller boire, l'envie d'aller manger, il va voir devant lui des plats, des spécialités défilées, l'envie d'être au volant d'une voiture de sport, l'envie de faire du cheval, l'envie d'aller skier. Et ce pauvre adulte va se dire, je suis vraiment capable de rien, je ne maîtrise pas mon mental et c'est le véritable dévaloir les idées. 

    Bien sûr, si tu considère les choses du côté de la maîtrise, maîtrise du mental, maîtrise des énergies, tu auras l'air bien faible et bien idiot c'est certain, mais si tu considères qu'il existe ce feu enfantin, refoulé à l'état enfantin et de ce fait égocentrique comme ton propre enfant alors tu comprendras mieux ses caprices et tu seras négocier avec lui. 

    Comment est-ce que l'on négocie avec cet enfant, et bien on l’éduque. On ne va pas lui envoyer de gifles, et lui dire , assied-toi dans un coin, et que je ne t’entend pas pendant mon heure de méditation. Les volants de voiture, les chevaux, les vacances, les spécialités, après, on discute après. Et c’est, dans la plupart des cas, le genre de négociation que font les disciples, ils se disent pendant une heure, je ne veux plus voir toutes ces choses, je ne veux plus avoir toutes ces idées qui remontent, mais comme ils se disent, après, j’y reviendrais, alors une fois que la méditation est terminée, ils se trouvent pris d’assaut par une envie de boire, de fumer, de faire du cheval, de manger, de faire de la voiture, tout en même temps. Ils débordent d’une grande envie de vivre, mais ils dépensent toute l’énergie accumulée pendant la méditation, et surtout il la dépense dans des désirs. Or, ce n’est pas le but de la méditation malheureusement, ce qui veut dire qu’il faut négocier différemment avec l’enfant. Il ne faut pas le refouler sinon, il va revenir, dix fois plus fort,et réclamer son dû. Il va faire jouer l’enfant au père et le père en sera malheureux, parce qu’il faut qu’il fasse son travail de père. Alors il ne reste plus au père, qu’à éduquer son enfant afin que l’enfant devienne lui aussi père, participe à l’état de paternité, ainsi il n’y a plus de conflit.

    Comment allons-nous éduquer cet enfant ? Tout d’abord, il faut savoir qu’il existe mais cette fois-çi, je pense que c’est compris, je l’ai largement développé. Pour comprendre son existence, il faut que je rajoute ceci, c’est que cet enfant qui est en partie le feu de la kundalini, cet enfant s’il n’est pas éduqué devient enfant, parce qu’il n’a plus d’autres moyens pour vivre que de devenir enfant, l’enfant oublié, l’enfant qui va être soumis à des rêves. Puisqu’il est un enfant qui n’a pas le droit à l’éducation, il va donc rêver. 

    En fait ce que vous vous appelez, la gourmandise, la sexualité, les passions, l’orgueil, la vanité, toutes ces choses ne sont que des rêves, des rêves d’enfant. C’est l’enfant qui est là et qui n’a pas encore eu droit à l’éducation, parce que l’on ne s’est pas encore occupé de lui, parce qu’on l’a ignoré, soit à cause des convictions d’une société à une époque donnée, soit à cause de l’impératif du destin de l’homme qui est concerné. Cet enfant n’a pas été éduqué, alors il va rêver et tout ce que l’enfant rêve, l’homme va croire que c’est la vérité parce que c’est toujours l’enfant qui a raison, parce que c’est lui qui est concerné par l’éducation, l’incarnation, l’initiation, ce n’est pas le père, le père ne fait que le conduire à l’initiation, il est un veilleur, rien de plus, mais il y a des pères qui ne s’occupent pas de leurs enfants et on voit des gens se développer énormément du point de vue intellectuel parce qu’ils sont des pères, parce qu’ils sont intelligent, mais ils n’arrivent pas du tout à se développer spirituellement parce qu’ils ne veulent surtout pas entendre parler de cet enfant, ça les agace. 

    Donc lorsque l’on va vouloir agir sur cet enfant, dans un premier temps, il va falloir accepter sa nature, et l’accepter comme je viens de le décrire et dans un deuxième temps il va falloir accepter le travail journalier de cette éducation. Et c’est là que commence, ce que d’autres appellent, le travail du disciple, le cheminement spirituel, l’alchimie spirituelle, mais ce n’est rien d’autre qu’un père qui mène l’enfant Dieu à l’initiation.

    Tant que le père ne connaît pas son rôle de père, l’enfant Dieu fait le coquin avec les crèmes au chocolat avec les Ferraris, et il envoie souvent le père dans le décor en lui envoyant la note et c’est lui qui paie. Et tout le monde trouve tout d’un coup la vie très compliquée, avec tant de non sens. 

    Pourquoi la vie m’a créé avec tant de désirs, tant de folies. Dieu n’a créé ni les désirs, ni la possibilité de devenir fou et il a envoyé un enfant dans le monde et il a doté cet enfant d’un père. Qui est le père, car il est tant maintenant de parler du Père. Puisque j’ai dit, si vous avez bien suivi mon discours, puisque j’ai dit que le Père c’était vous, essayez de deviner lequel de vos principes est le père, puisque vous vous connaissez, que vous vivez avec vous même chaque jour, vous avez déjà expérimentés beaucoup de vos réactions, essayez de deviner qui est le père en vous. 

    Vous vous apercevrez, au long de votre réflexion, vous allez nommer des choses comme l’intelligence, le mental, la raison, la réflexion. En fait vous tournez autour du pot. Il est vrai que c’est une partie du père mais que ce n’est pas le père tout entier parce que vous ne l’êtes pas tout entier justement. Il y a en vous, suffisamment éveillé, déjà, une partie du père qui est ce fameux mental, cet intelligence dirigée qui passe par le raisonnement et puisque cela passe par le raisonnement, cela passe aussi par l’expérience et l’éducation.Et puis il y a cet autre partie du Père, beaucoup plus difficile d’accès même si l’on est un disciple, même si l’on a beaucoup prié, beaucoup médité, c’est difficile d’accès, parce que c’est un père beaucoup plus immatériel, c’est ce que d’autres appellent le mental supérieur, le mental abstrait, l’intelligence intuitive. 

    Beaucoup séparent le mental en deux fonctions, un mental inférieur, ce raisonnement dont nous avons parlé, et un mental supérieur qui est énigmatique, parce qu’il ne dépend pas de l’intelligence humaine, de l’intelligence d’un cerveau, il est tout baigné de spiritualité et reflète donc l’intuition. Ce père immatériel est celui qui donne la clé du destin. 

    Si je suis un père, le père inférieur, c’est à dire le mental inférieur, la raison, la logique, la déduction, le produit de mon éducation, de mes expériences et de ma sagesse, si je suis ce père là, je peux donner une certaine éducation à mon enfant, c’est certain mais en même temps je ne sais pas vraiment la valeur de l’éducation que je donne. Ce qui fait qu’au moment où il se passe quelque chose d’important, où il y a une situation importante avec une situation dramatique par exemple, et bien comme je ne vais pas connaître la valeur exacte de mon éducation, de mes principes, je ne vais pas forcément amener mon enfant à la correcte conclusion ou au comportement correct. Ce qui fait que c’est souvent moi-même, le père, le père concret qui va inférioriser mon enfant, qui va lui faire peur avec le dramatique, avec la possibilité dramatique qui existe dans le monde. Tout cela parce que je n’ai pas de références supérieures. 

    Comment obtenir ces références supérieures ?

    Là, est le travail de ce père immatériel, de disciple, que vous vous proposez d’être pour vous même et face à Dieu. Je vais donc comparer mes expériences acquises dans le monde, aux valeurs que je dirais célestes, divines, aux valeurs spirituelles. 

    Par exemple, le père concret que je suis, face à la notion comme l’argent, notion qui concerne tout le monde, le père concret que je suis a largement expérimenté, le concept de l’argent, la nécessité de l’argent, le rôle de l’argent, donc je peux dire à mon enfant, du point de vue du monde concret, c’est ceci, ceci, cela mais si je m’en tiens à ce père concret, je n'accomplis qu’une partie de la tâche, mon enfant a de grandes chances pour n’être qu’un enfant du monde concret.

    Par contre, si tout en connaissant ces bases concrètes, une vie réelle d'une vie sociale et qu’en même temps je m'intéresse aux réalités divines et à la valeur divine, au spirituel de l'argent, à ce moment là, je vais donner une éducation complète à mon enfant ce qui fait qu’il sera par exemple très bien faire marcher son commerce pour gagner sa vie, nourrir ses enfants, éduquer ses enfants, les mettre dans les meilleures écoles qui soient, avoir de l'argent pour leurs préparer les vacances, et en même temps ce père apprendra à ses enfants comment jamais ne faire mauvais usage de cet argent, ou comment jamais rendre cet argent indigne.

    Comment donc très bien choisir entre toutes les valeurs de l'argent et toutes les situations dans lesquels  l'argent est impliqué et quel jugement, quel comportement on doit avoir ?

    Ce père immatériel qui est donc le père divin à besoin du père de la terre pour enseigner cet enfant et tout ceci se passe à l'intérieur de la même personne, c'est pour vous dire que ceux qui se plaignent de solitude ne connaissent pas à quel point c'est déjà surpeuplé chez eux. S'il se voyait avec l'enfant, le père matériel, le père divin sans compter la vierge Marie qui se met aussi de la partie et qui est votre enveloppe charnelle, on verrait tout de suite déjà une famille.

    Ce père divin a besoin du père concret,  pour devenir actif, devenir un instructeur, pour avoir un quelconque pouvoir de l'enfant. Il faut que le père concret est accepté l’existence du père divin et tout ceci et, je le répète, dans la même personne, je n'ai pas encore parlé de l'existence de Dieu. Ne sortez pas du schéma tant que moi je n'en suis pas sortie, restons dans l'homme et dans les principes qui constituent l'homme. Ce père divin a besoin du père concret, il faut que le père concret reconnaisse l'existence du père divin même s'il ne l'a pas encore rencontré, même s'il ne sait pas à quoi il ressemble même s'il ne sait pas ce que ce père divin va lui raconter, ce qui sera son éducation. Ce qui met très mal à l'aise le père concret, le père du monde, il se dit je me trouve aussi mal à l'aise que l'enfant que je porte je ne sais pas ce qu'il va me raconter ce Père divin, je vais devoir comme mon enfant intérieur est instruit moi aussi. Et oui, le père concret, le père du monde va devoir être instruit mais il va devoir est instruit à propos des choses du ciel tandis que le père divin, le père du ciel va avoir besoin de l'instruction matériel du père concret ainsi ils s'enrichissent l'un et l'autre. Le père du ciel apporte pour résumer sa philosophie, sa façon de voir les choses, qui est la vérité et la réalité. Tandis que le père concret amène au père du ciel toute l'énergie de la descente de l'esprit dans la matière. Et bien vois-tu, lui dit le père concret et bien vois-tu cher père divin j'ai fait ceci et cela j'ai compris ceci et cela, maintenant une grande énergie grâce à cette expérience est disponible et je te l'envoie. 

    Ce Père divin reçoit cette énergie et immédiatement il la renvoie à l'enfant. Vous allez me dire c'est un schéma bien compliqué, mais en fait c'est comme cela que ça se passe. Le père divin reçoit cet énergie et immédiatement il la renvoie à l'enfant. 

    Pourquoi il la renvoie l'enfant, pourquoi il ne la garde pas. Parce que lui, tout père divin qu’il soit, il n'est pas Dieu. Celui qui est Dieu, c'est l'enfant, c'est celui-là qu'il faut faire naître c'est celui-là qu'il faut éduquer, sur lequel il faut souffler, pour qu'il grandisse et enflamme l’être.

    Donc le père divin, qui est comme un parrain, prenons ce mot là, si cela vous permet de mieux situer les personnages, le père divin, le parrain redistribue l'énergie, le substrat de l'expérience, toute la spiritualité que le substrat contient, il l'envoie à l'enfant et l'enfant s’en nourrit. L'enfant est à l'intérieur de l'homme en gestation de cet enfant divin, il est en gestation exactement comme le foetus qui est dans le ventre de la mère et dans les eaux de la mère sauf que lorsque l'on observe le développement des principes de l'homme les eaux ne vont pas être des eaux matériels comme dans le ventre de la mère, ces eaux vont être des eaux astrales, c'est ce que l'on appelle le plan astral et c'est pourquoi l'enfant va tant rêver parce qu'il est dans l'eau et qu'à travers l'eau et bien l'on voit les choses bizarres.

    Avez-vous déjà fait l'expérience, de mettre la tête sous l'eau, et d'ouvrir les yeux ? Vous verrez à ce moment-là que l'eau qui continue de courir sur vos yeux déforme complètement le paysage, même les sons vous les entendez de manière déformée au plus fort ou moins fort mais ce n'est pas du tout la réalité. De la même manière, lorsque la conscience, votre conscience d'enfant divin, est dans les eaux astrales, il y a la même déformation qui se passe et c’est ce qui donne naissance à toute cette suite de désirs, de caprices, de projections, d'égocentrisme. Mais, au fur et à mesure que le père concret, envoie le substrat de ses expériences, ceci se passe d'incarnation en incarnation, envoie ses expériences au père divin et que le père divin envoie l’énergie à l’enfant et bien l’enfant se développe, et cette kundalini commence à monter. Elle commence à monter non pas seulement comme une énergie, comme en parle tant certains mauvais livres qui considèrent kundalini, que comme une énergie, que comme la lave d’un volcan, comme l’électricité dans un lampadaire. 

    Cette kundalini est en même temps la quintessence de l’esprit. Kundalini contient absolument tout, donc kundalini doit s’élever de manière triple. En tant que feu, en tant qu’esprit puisque c’est l’esprit de l’enfant, donc l’esprit de Dieu et en tant que pouvoir. Et ainsi, cet esprit, je ne l'appellerai plus feu désormais, ainsi dès que cet esprit commence à monter à travers ses trois canaux, ses trois canaux, ses trois réalités, on peut dire que le disciple existe, que l’initié va avoir lieu et qu’un Maître va naître. 

    Si on se concentre uniquement sur l’aspect feu, ou l’aspect pouvoir de l’esprit, il est vrai que l’on peut le stimuler, il est vrai que l’on peut le faire lever, mais si tout le gotha spirituel, tout l’esprit qui va avec, n’est pas aussi levé, alors on voit un homme devenir un magicien noir ou utiliser son pouvoir pour arranger ses situations mais il n’y a pas là, la naissance d’un initié, absolument pas. 

    Ou bien dans des cas plus dramatiques, le feu dévore l’individu, le brûle, le rend malade, le rend fou, déchire ses corps pour des millénaires à venir, le feu dévaste tout exactement comme on met le feu à une forêt, c’est l’incendie et tant que l’on ne sait pas l’arrêter tout est ravagé. Donc chaque fois que l’on va en fait, savoir faire corps avec l’expérience, chaque fois que l’on va entrer consciemment, de plein gré, et avec observation dans une expérience, quelque soit l’expérience, on participe à faire lever, le feu, le pouvoir et l’esprit, la Kundalini, c’est une manière donc de se préparer à la fameuse initiation. 

    Chaque fois que l’on va s’intéresser aux valeurs dites célestes, je sais ce que c’est l’argent, parce que je l’ai expérimenté dans le monde concret, maintenant je vais m’interroger sur les valeurs spirituelles quant à l’argent. Là, ne serait-ce que par cette interrogation, cette étude qui est purement philosophique ou morale, de nouveau je fais lever mon esprit et son pouvoir et son feu. Puis lorsque je vais appliquer tout ce que je sais, appliquer ce que j’ai su, grâce à mon observation durant  l’expérience, appliquer ce que j’ai appris grâce à mon interrogation philosophique et morale, je vais déclencher une nouvelle fois la levée de mon feu, de mon esprit et du pouvoir. Mais il faudra que j’ai rempli ces trois phases : l’expérience, qui est donc confrontation avec une situation qui va passer par le monde concret, qui va passer par une situation quotidienne qui paraîtra anodine, qui ne paiera pas de mine, comme vous dites vous-mêmes, parce qu’on l’identifie trop aux aléas du monde, mais en fait c’est une manière d’être éduqué, et le monde concerne tout le monde, parce que l’initiation concerne tout le monde.

    Un feu rouge concerne tout le monde, parce que la patience, l’organisation concerne tout le monde et que tout le monde doit apprendre cette patience, cette organisation, cette vie de groupe, la meilleure harmonie possible pour que cette vie de groupe est lieu. 

    Ce n’est donc pas simplement le fait de la société, tiens il y a de plus en plus de voiture, mets des feux rouges. Chaque fois que le père concret est vraiment trop limité, il va voir que le développement social à lieu uniquement parce que la société existe. Mais en fait celui qui commence à faire appel à son père céleste, à dialoguer un peu avec lui, celui qui commence à s’enquérir un peu de ce que pense le père céleste, de ce que sont ses réalités, alors il se dit tiens il y a de plus en plus de feux rouges, d'accord parce que sur un plan concret il y a de plus en plus de circulation mais il verra là, la tentative pour le groupe d’hommes qui a la responsabilité de la commune, la tentative d’harmoniser, d’organiser le mieux possible cette vie en collectivité que représente la vie en ville. 

    Et l'homme, qui a en lui un certain dialogue avec le père céleste verra davantage cette tentative d'organiser, d'harmoniser pour que chacun puisse passer sans accident, plutôt que voir l'invasion de l'automobile et des feux rouges sur la surface de la planète, c'est qui pour lui sera une grande occasion de s'agacer, de rentrer en révolte, en colère, parce que l'enfant va se mettre de la partie, et l'enfant va dire mais comment comment comment ce feu est toujours rouge pour moi chaque fois que je passe, il me veut quelque chose. Ou bien il dira il faut aller vivre à la campagne parce que là-bas il n'y a pas de feu rouge et lorsqu'il arrive à la campagne et qu'il voit qu'il y a des troupeaux et que les troupeaux sont 10 fois plus lent que les feux rouges alors il ne sait plus où aller vivre. Il se dit où que j'aille il y a toujours quelque chose qui m'empêche d’aller, d’avancer, d'aller tout droit, de suivre ma vitesse. 

    Mais moi je te demande pourquoi tu veux suivre ta vitesse, qu'est-ce qui fait que ça te révolte tant de stopper ta course. Réfléchis quelques secondes, réfléchissons ensemble pour qu'aucun troupeau, plus qu’aucun feu rouge ne te perturbe. Qu'est-ce qui fait que dans le fait de stopper ta course, t’agace tant ?

    Tu vas me dire c'est parce que je dois attendre et que souvent je n'ai pas le temps d'attendre, bien sûr si c'est le père concret qui parle, le père concret ne va considérer que la notion de temps. Lui, il a la montre en main, il sait  qu’à 8h il doit être au bureau, à 6h il doit être à la maison, donc c'est vrai il ne va devoir considérer que la notion du temps. Cependant interrogeons un peu ce père céleste, qu'est-ce qu'il dit de la situation ? Et bien le père céleste avec sa vision céleste, avec ces réalités célestes, il pense que bon d'accord il y a le temps, mais que ce n’est pas le temps qui est en cause là, mais c'est uniquement le fait que l'individu lorsqu'il a décidé de faire quelque chose, d'aller quelque part, lorsqu'il est dans l'action, dans le feu de l'action, étant donné qu'il subit la propulsion des énergies qu’il vient de mettre en action, je dois aller à mon travail, ou je dois rentrer chez moi, il propulse, il extériorise des énergies, pour faire cette chose. Étant donné que les énergies sont extériorisées et qu'il ne maîtrise pas ces énergies, et qu'il ne sait même pas que cela est déclenché par l’idée qu’elle même déclenche ...Fin 1B

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  • Quel est le rôle des artistes dans l'évolution spirituelle ?

    Bien que je répondrai un petit peu à la question parce qu'elle n'est pas sans intérêt, je vais tout de même axer mon discours ce soir sur la puissance de l'homme, la puissance de l'homme face au verbe et au verbe qu'il peut employer.

    A l'intérieur de ce discours, on pourrait imaginer que l'homme comme un artiste doit apprendre à façonner certains sons, façonner son intelligence, façonner son cœur, pour arriver à la note la plus juste, à la forme la plus juste, à la couleur la plus belle. En fait je dirais que toute démarche spirituelle est en soi, un don artistique, un geste artistique, puisqu'il s'agit de devenir meilleur, ou de devenir plus libre, ou plus expressif ou beaucoup plus vivant.

    En fait ce qui différencie l'artiste d'un homme qui n'est pas créatif, c'est tout simplement la recherche de devenir un agent dans la création.

    J'explique : si je considère un individu tout à fait profane, sans besoin artisanal ou artistique précis, sans recherche intellectuelle, cet individu quelque part n'est pas vivant. Même s'il est capable d'aimer sa famille, de participer à un certain travail, il lui manque cependant cette quête qui même au travers de l'art, exprime et qui est en fait une quête divine. 

    Bien sûr il peut y avoir des artistes profanes qui ne pensent à la création que parce qu’ils ont envie de faire quelque chose avec la tête ou avec les mains ou avec un instrument de musique, c'est une manière aussi de voyager par exemple, de sortir de la réalité, de devenir différent, de marquer son originalité, de marquer sa révolte. Mais il faut savoir tous les artistes-là ne sont pas du point de vue de la quête de l’art, à considérer véritablement comme des serviteurs de la quête artistique.

    En fait on peut dire qu’un individu qui a une sensibilité artistique, même s'il ne l'exprime pas en tant que talent créateur, à toutes les chances un beau jour d'être attiré par la spiritualité  car en fait la sensibilité artistique est la sensibilité pour un mieux dans la vie, un mieux dans l'affectif, un mieux dans le monde des idées, un mieux dans le niveau social, un mieux lorsque je regarde mon voisin. 

    Cette façon d'être si sensible à l'art, est cette façon d'être sensible aux autres, d'être sensible vis-à-vis de la nature, vis-à-vis de la beauté, de chercher cette beauté pour s’en environner et pour la partager avec les autres. Donc, on peut dire que la sensibilité artistique, si elle bien éduquée mène à une sensibilité spirituelle, elle aboutit à un intellect intuitif et à un cœur intuitif, ce qui ne veut pas dire que tous ceux qui sont en quête de spiritualité doivent développer la sensibilité artistique car en fait les occultistes sont parfois fort dépourvu de sensibilité artistique. Mais il faut savoir que ces individus travaillent avec un rayon complètement différent et que souvent la force ne s'embarrasse pas de la beauté du moins dans les premiers stades de l'étude et de l'évolution, ensuite la force doit très fortement faire couple avec la beauté sinon il y a un risque pour ce genre d’initié de retomber dans l'égoïsme et de faire de la magie, une magie noire tout simplement.

    En fait la sensibilité artistique garde très souvent l'individu qui en est dépositaire, de tous les aspects malsains de l'humanité comme l'égoïsme entre autres, la mesquinerie entre autres, la faiblesse. Quelqu'un qui a une sensibilité artistique essaie toujours de s'améliorer, quelquefois c'est aussi mitigé d'orgueil. Je veux m'améliorer pour être mieux que les autres, à ce moment-là, la qualité artistique est détournée au profit d'une certaine brillance de l’ego et c'est dommage. Il faut savoir cependant qu’au début dans les premiers pas si les individus ne savent pas faire autrement que d'être orgueilleux, vaniteux même si c'est à cause de la spiritualité, et bien pour ceux qui sont un peu plus avancés, il faut savoir tolérer le fait, en fait, on a trop souvent mélangé la morale avec les lois de l'évolution ce qui fait que à cause de cela, les lois de l'évolution se trouve paralysées, les lois de la nature se trouve jugées et sclérosées.

     

    Quiconque connaît un petit peu les lois de l'évolution, les cycles de l'esprit, ne s'amusent pas à juger l'individu.

    Si par exemple je suis en train de critiquer mon voisin parce qu'il est trop égoïste et que du point de vue de la morale aussi bien sociale que religieuse je lui démontre que ce n’est pas bien et que pour ça il est vil, je fais preuve non pas seulement d'un état critique ce qui est négatif mais à ce moment-là je ne vaux pas plus que mon voisin qui est égoïste et en plus je démontre ma totale ignorance à propos des cycles de l'esprit car si je connaissais quelque chose à ce propos, je ne penserais pas à traiter mon voisin d'égoïste et je m'apercevrais qu'il est simplement à ce stade de l'évolution et de la courbe de l'esprit qui veut que l'individu se cristallise énormément au niveau de son ego parce que là, il y a la clé de l'individualisation et que je dirais même qu’ il n'y a pas moyen de faire autrement.

    Lorsque l'individu est empreint d’égoïsme, c'est parce qu'il est fortement cristallisé à travailler sur son individualisation, exactement comme lorsque je suis en train de faire un travail de bureau, un travail d'écriture, toute ma conscience se centralise là-dessus aussitôt qu'il se passe un bruit dans les environs ce bruit est un perturbateur et je le chasse.

    De la même manière dans une vie affective, une vie sociale pour un esprit qui en est à ce moment-là de son évolution, une question trop importante ou un drame trop important survenu dans la vie des voisins ou d'autres membres de la famille est un bruit tapageur avec lequel l'individu ne sait pas négocier et qu’il chasse ce bruit, parce qu'il ne sait pas négocier avec, il n'a pas encore la maturité, il n'y a pas eu l'expérience, il se sent complètement dépassé alors il préfère chasser la perturbation.

    Du point de vue du regard extérieur forcément le paysage n'est pas beau à contempler. Il y a là quelqu'un qui se lave les mains d'un drame qui arrive ou à la famille ou au voisin. On s'attend bien sûr à ce que chacun vienne proposer de l'aide. Être bon chrétien c'est cela venir proposer son aide, mais il faut savoir que tout le monde n'est pas capable d'être bon chrétien, non pas au sens où ces personne sont méchantes ou ne sont pas encore sensibles ou se moquent du monde entier mais parce que ces personnes sont polarisées sur le développement de leur individualité et lorsque l'on multiplie le cas à des millions d'exemplaires et que l'on pense que ces millions d'exemplaires habitent le monde et bien l'on constate un monde rempli d'égoïsme et d’indifférence.

    Lorsque j'explique ces choses, je ne veux pas dire que vous devez absolument tolérer l'égoïsme et l'indifférence et devenir vous-même indifférent à cette indifférence. Il faut bien sûr éduquer les jeunes esprits à partager ce qu'ils ont de bons à partager mais il faut surtout les éduquer en leur donnant une forme d'expérience quant aux drames qu'ils vont rencontrer dans la vie et ainsi ils seront moins indifférents à ce qui arrive aux voisins ou à la famille parce qu'ils y seront comme préparés, l'événement ne les terrassera plus alors ils pourront prévoir telle ou telle réaction. 

    Se préparer aux drames de la vie

    Beaucoup d'individus dans une situation quelque peu critique ou une situation délicate ou une situation dramatique se sentent en trop et de ce fait n'agissent pas. Ils se sentent en trop, ils ont peur de n'être pas à l'endroit qu'il faut, ils ont peur de ne pas savoir dire le mot qu'il faut, le geste qu'il faut, ils sont pris d'une peur intérieure, d'une peur immense car ils sont accablés de toutes ces ignorances. Et c'est ainsi qu'on les voit raser les murs, rentrer chez eux, en évitant la personne qui est plongée dans le drame, mais en fait c'est la peur qui les retient, c'est la peur qui les rend étranger à ce qui se passe. 

    Si l'éducation comportait une formation face aux événements prévisibles de la vie, la rencontre de l'accident, la rencontre de la maladie, la rencontre de la mort, la rencontre du manque d'argent, la rencontre des mauvaises critiques, si l'éducation comportait ses différents phénomènes, les individus ne seraient plus surpris, terrassés par leur ignorance. Il aurait un minimum de renseignements pour savoir comment agir et ainsi ils oseraient se lancer, prendre part soit à un sauvetage, prendre part à une action d'entraide. 

    Il faut savoir qu'un être humain va être fortement conditionné par l'éducation qu'on lui apporte mais aussi par tout l'aspect préventif que l'on pourra faire à propos des drames de la vie. Mais aujourd'hui malheureusement dans les familles, s’il est enseigné comment être poli, comment parler à son supérieur, comment apprendre un métier, on n’enseigne pas beaucoup les réactions valables à avoir face aux drames de la vie. Le drame, on en parle pas, le drame il est dramatique alors on essaie de l'oublier, on dit à l'enfant pourvu que tu ne rencontre jamais telle ou telle situation, tu sais si tu fais bon choix tu n'auras pas tel problème. On évacue complètement les drames de la vie parce qu'on les appelle des drames justement et à force de les appeler des drames, on essaie de s'en cacher comment on essaie de se cacher de la mort, de la maladie, de la misère, des chutes, des chutes de renommée par exemple.

    Si on ne prépare pas un enfant à vivre, il n'est pas étonnant qu'il va ensuite perdre du temps, parce qu'il va falloir d'abord qu'il soit confronté à la situation, il va falloir que la situation par son impératif sache lui réclamer absolument une réaction et très souvent malgré l'impératif des situations beaucoup de personnes ne réagissent pas. Il faut que la situation les harcèle, les harcèle terriblement jusqu'à qu'il y ait les stimulations nécessaires afin que la réaction se fasse, que l'expérience ait lieu et que l'enseignement soit apporté. 

    Et c'est dans la mesure ou une situation devient un harcèlement puisqu’elle doit exiger sa résolution que l'on mesure l'amplitude du drame. Et c'est ainsi que l'on verra des individus collectionner par exemple les divorces, les ruptures amoureuses, les échecs professionnels les échecs dans ceci ou dans cela, les rechutes de la même maladie ou de plusieurs maladies. En fait chaque harcèlement et une façon pour l'intelligence supérieure qui guide la personnalité, c'est une façon d'envoyer la stimulation pour résoudre le problème.

    Ce qui veut dire que dans un premier temps le problème, soit n'a pas été bien observé, a été évacué à cause de sa consonance dramatique, soit il n'a pas été bien résolu malgré les premières réactions que l'on a eu, soit il faut y replonger pour trouver une dimension différente.

    Souvent un problème revient même s'il a été résolu quelques années auparavant parce qu'il demande à être résolu sur un autre plan. Par exemple, si je vis mon premier divorce et que j'arrive à résoudre mon premier divorce, je me marie une seconde fois et que je divorce à nouveau, qu'est-ce que je peux comprendre de la situation j'ai résolu mon premier divorce, j'ai résolu beaucoup d'interrogations à propos de la relation humaine, de la relation de couple etc... et cependant voilà que survient un deuxième échec, et c'est là que l'individu se demande si ce n'est pas karmique et qu'il ne faut pas abandonner la ligne du mariage.

    Je dirais qu'à ce moment-là il faut plutôt considérer les différents niveaux de la question. Très souvent le premier problème à proposer une interrogation sur le plan affectif, sur le plan sexuel, sur le plan de la relation de pouvoir dans le couple, ce qui est un premier niveau. Et puis dans le deuxième mariage, le deuxième divorce on s'aperçoit que l'expression est complètement différente. Cela peut-être au niveau de l'évolution, au niveau philosophique, au niveau intellectuel du choix des destinées, des libertés que l'on s'accorde ou pas. Ce qui veut dire que même si le problème est le même la solution que l'on va devoir trouver dans le deuxième cas ou dans le troisième cas sera complètement différente et à chaque fois à un niveau plus élevé. 

    C'est pour cela que l'on ne peut pas juger du problème quand un ami vous expose son problème. Son problème est le même que celui d'un homme profane, d’un homme de la rue tout simple et cependant il doit trouver une autre solution, s'interroger à propos d'une autre loi. Pas tout le monde divorce pour la même raison, pas tout le monde a une jambe raide pour la même raison, pas tout le monde est aveugle pour la même raison. On ne peut pas dire que toutes les infirmités sont dues à des karmas, celui-ci a dû tuer, ou égorger.

    Lorsque l'on fait ce genre de conclusion, c'est que l’on a en fait une très petite instruction et qu'avec deux sous d'instruction on s'amuse à juger le monde des hommes. Si l’on a une petite instruction, c'est fait pour savoir en apprendre davantage. Ce n'est pas fait pour juger le monde et son orientation. 

    Donc lorsque l'on situe l'individu dans le déroulement de la vie, dans votre vie, lorsque l'on regarde les drames potentiels qui planent sur la tête de chaque individu incarné, comme la rencontre de la maladie, de la mort, soit notre propre mort, soit la mort des êtres chers, la misère, le manque d'argent, la chute de la renommée, toutes ces choses que j'ai déjà cité, on s'aperçoit en fait que l'échiquier que représente la vie comporte toujours les mêmes figures, les mêmes problèmes. Le jeu n'est pas si compliqué que cela et pour quelqu'un de bien averti, en fait il y a grand moyen de s'instruire puisque il n'y a pas d'obstacles imprévisibles. 

    Par exemple, obstacle majeur, l'obstacle le plus gros que je vais rencontrer à coup sûr sur la terre est la mort, le mur de la mort. Je n'ai pas à attendre autre chose de plus compliqué ou de moins compliqué ou de différent ou de dévier, c'est ce mur là, c'est la mort, cela existe. Donc, si je veux quelque peu instruire, soit ceux à qui je parle, soit mes enfants parce que je les élève, je vais devoir petit à petit développer une approche de la mort et une instruction à propos de la mort. 

    De la même manière je vais devoir développer en eux un sens de l'action et le sens de l'action lié à l'argent qui  permet donc de gagner sa vie. Je vais devoir parler de tous ces éléments, l'action, la nécessité d'agir, s’investir dans quelque chose, un geste ou une idée et puis expliquer le monde de l'argent, qu’est ce qu’il est, quoi faire avec, que ne pas faire avec.

    À partir du moment où même pour moi-même, sans parler de ce que je peux apporter aux autres, je suis capable de faire cette liste je m'aperçois que j'arrive à trouver des solutions car en fait moi qui suis en spiritualité et qui m'appelle monsieur ou madame tout-le-monde, me suis-je vraiment posé ces questions, me suis vraiment interrogé à propos de la nature de ces choses, où est-ce que je les aient subites au hasard de ce que la société ou de ce que mon destin me faisait rencontrer. 

    Si par exemple, je n'ai jamais eu à gagner ma vie, me suis jamais interrogé à propos de l'argent. Bien sûr, j'ai des idées sur l'argent, je sais qu'il en faut une certaine somme pour être heureux, je sais dire aussi que celui qui en a trop devient très égoïste mais me suis-je  vraiment interrogé à propos de la nature de l'argent, me suis-je mis dans la peau de celui qui en a pas du tout, de celui qui en a énormément, pour essayer de les comprendre et pour essayer de comprendre les différents visages de l'argent. 

    Me suis-je vraiment interrogé à propos de la relation de pouvoir qu'il y a entre les hommes eux-mêmes et ainsi ai-je étirer le sujet, jusqu'à comprendre le pouvoir, la relation qu'il existe entre l'homme politique et le citoyen puis plus loin entre l'homme religieux et le dévot et la masse. 

    Me suis-je vraiment concentré à comprendre ces choses parce que si je ne m’y suis pas attaché et bien il est certain que je ne puisse pas comprendre le monde, c'est pour cela que je me martyrise face à des livres difficiles qui me promettent la clé du monde et qui en fait lorsque je les lis ne m'apporte rien, soit parce qu'ils sont trop compliqués, soit qu'ils contiennent la clé qu'à la dernière page et en attendant il faut que je les lise toutes en désespoir de cause ou bien je vais payer très cher des séminaires qui promettent de m'apprendre tout sur la clé du monde et lorsque je ressors du séminaire et bien je n'ai pas plus appris sur moi-même et sur le monde quand n'y entrant. Par contre je me suis fait des amis, c'est certain et j'ai redécouvert une certaine chaleur humaine mais puis-je maîtriser mon destin d'une meilleure manière ? 

    Non, la plupart du temps non, et même lorsque je rentre en méditation dans ma chambre et que je fais toutes ces méditations qui sont conseillées et qui parfois ont même réussies pour d'autres lorsque je sors de la méditation est-ce que je peux mieux maîtriser mon destin ? Non, des fois il devient même encore plus épais. 

    Ce qui veut dire que l'homme face à la vie est très démuni et c'est pour cela que tant de frayeurs, tant d'angoisses que l'on appelle angoisse existentielle, c’est pour cela qu'elles sont si nombreuses dans la vie de l'individu et même dans la vie du disciple. C'est pour cela que vous vous sentez faible, c'est pour cela que si souvent vous vous trouvez impure, injuste vous trouvez que vous avez échoué alors que vous saviez très bien qu'il fallait réagir comme ceci et comme cela pour être spirituel, pour être d'une dimension spirituelle et c'est à cause aussi de cela qu'il vous semble que vous êtes indigne, soit de rencontrer le Maître, soit de rencontrer un Initié parce que tout le monde connaît la phrase quand on est prêt le Maître apparaît et puisque le Maître n'apparaît pas donc vous pensez je suis impur, je suis faible. Alors je vous propose une autre vision une vision moins négative une vision franche quand même, une vision qui ne se ment pas. 

    Bien sûr pour l'instant, vous vous sentez incapable d'un grand nombre de choses, bien sûr vous ne maîtrisez pas ces choses, bien sûr elle vous terrorise ce qui fait que vous sentez à propos de vous, toutes sortes de malheurs comme la honte, la timidité mais cependant je vous assure que si vous préparez votre intelligence pour être confronté aux événements de la vie, vous découvrirez en vous une immense force, un immense talent à résoudre les problèmes, même si cela vous demande du temps et beaucoup d'efforts. Alors, le visage que vous vous composerez, à propos de vous-même, le jugement que vous aurez de vous-même, cette fois-ci sera positif.

    Il faut  vous préparez à vivre sinon il n'est pas étonnant que vous vous fassiez des bilans négatif quant à vous-même. C’est normal ! Alors ce que je veux absolument c'est que ces bilans négatifs cessent.

    Cessez les bilans négatifs

    Ça ne sert à rien que je discute, ça ne sert à rien que je propose des méditations, ça ne sert à rien que je travaille si cela n'est pas pour une bonne fois entendu. 

    Les bilans négatifs cela doit cesser. Il y a des choses que je ne sais pas donc elle me font peur, donc quand elles viennent vers moi, je me replie, je suis lâche, je me distance et cette lâcheté, c'est ce que tu ne peux supporter car un homme pour vivre à besoin de s’aimer lui-même, d'être content de lui. 

    Un homme qui n'est pas content de lui, soit parce qu'il se reproche une multitude de choses qu'il a raté, soit qu’il se trouve pire que les autres ou en tout cas pas mieux, cet homme-là se prive d'une grande part du prana, de la vitalité qu’il serait capable de prendre dans la nature pour vaincre les obstacles. 

    Quand un homme manque d'énergie vitale,  manque de prana, il est normal qu’en plus de son incapacité, il soit faible et que donc quand vient le problème pour la deuxième fois c'est un échec encore plus cuisant qu'il attend. C'est normal. 

    Si je me sens rempli de force quand vient le problème, ne serait-ce que poussé par cette grande énergie, je me sens le culot, le courage d'aller l’avaler, de le détruire. Maintenant même si je sais comment résoudre mon problème, si je me sens faible, fatiguée, épuisée même en sachant comment résoudre le problème il va me manger. 

    Donc pour vivre, pour faire face que ce soit aux épreuves, aux drames du fait que l'on vit en collectivité, pour vivre et réussir sa vie il faut d'une part se préparer à ce que l'on va rencontrer de manière générale sur la terre et aussi il faut se réserver une bonne part d'énergie vitale. Il faut savoir se mettre en forme, ne sont gagnants que les gens qui sont en forme. 

    Voyez bien dans la vie qu’il existe un grand nombre de gens plein de talents, plein de grandes idées mais parce que toujours ils sont faibles ou fatigués, un peu malade, ils n'arrivent jamais à matérialiser leurs grandes idées. Ce qui fait qu'on les traite de beaux rêveurs, de beaux parleurs, parce qu'ils n'ont pas l'énergie pour passer à l'action, l'énergie pour supporter les obstacles, la manifestation. 

    Prenons par contre quelqu'un qui n'a pas d'idée, qui n’a qu’un champ à labourer mais voyez ce paysan rempli d'énergie et il va sortir de son champ des légumes extraordinaires alors que ce n'est pas si compliqué de cultiver un champ, cependant il va se passer là quelque chose d'extraordinaire, c'est parce qu'il va avoir l'énergie pour rendre la chose extraordinaire alors que moi qui n'ai que des choses simples à faire je suis si incapable que non seulement je ne le fais pas mais qu'en plus je les rates. 

    Alors tu veux changer ta vie, très bien c'est une bonne initiative mais pour changer ta vie, je t'en prie, ne te précipite ni chez un gourou quelconque, ni près d'un moine quelconque, ni dans un séminaire quelconque, ne te précipite pas non plus vers des livres, ne te précipite pas vers des mantras, n’agite pas non plus la clochette de la fortune chaque fois que tu veux gagner quelque chose, il n'y a aucune clé, si ce n'est la clé de l'énergie. Et cette énergie, elle dépend de toi, elle dépend de ta façon de vivre, elle dépend de la position de tes pensées, de l'orientation de ton mental, d’une hygiène totale en fait. 

    Dès demain pour être battant, gagnant comment vas-tu faire ? Et bien tu vas admettre d'abord que la vie est une suite de problèmes. Parce que si tu commences en étant révolté et bien tu ne vas pas aller très loin. Si tu es rempli d'énergie, ta révolte va consommer cette énergie et au moment de passer à l'action, tu n'en n'auras pas. Ça ne sert absolument à rien d'être en colère, il faut absolument que tu te dissocies. 

    Oublier la colère et faire définitivement grandir l’enfant en nous

    Aussi, si tu veux suivre mon conseil, si tu veux être un disciple performant pour maîtriser et ta vie et ta spiritualité, il faut que tu oublies ta colère, je t'en prie, et ceci quelle que soit la raison de ta colère, que ce soit à cause de la mère ou du père que tu as eu, que ce soit à cause de ton oncle, de ton instituteur, d'un ancien employeur ou tout simplement à cause de la forme de ton nez. 

    Il faut que tu oublies la colère comme tu oublies un voisin que tu ne veux plus rencontrer, comme tu oublies une voiture, ta première voiture que tu a conduit il y a si longtemps, oublie.

    Il n'est pas question pour toi de passer par de longues psychanalyses, oubli, comme tu fais éclater une bulle. Un problème a été vécu, il s'ensuit la fixation d'une énergie, la fixation d'une idée et c'est pour cela par exemple que ta colère revient sans cesse, cependant il faut savoir que si tu enlèves cette pensée qui était fixée par une pensée maîtresse qui est plus forte comme celle de pouvoir réussir ta vie, de pouvoir réussir ton monde affectif, ton monde financier ce qui est beaucoup plus important que de te rappeler sans cesse ton problème qui t’infériorise et qui te fait toujours tout rater, à ce moment-là cette pensée maîtresse plus forte et positive va sans aucun problème déraciner, vaporiser l'autre.

    Celle qui était négative, et qui s'est implanté en toi, quand tu étais petit ou adolescent est moindre que la force d'une maîtresse pensée que tu nourris maintenant en tant que homme ou femme adulte pleinement conscient de ses droits de vivre et de réussir. 

    Seulement ce qui perpétue encore le fantôme de cette pensée négative, de ce traumatisme, de cette infériorité etc, c'est qu’en toi il n'y a pas seulement une pensée à dissoudre, il y a aussi un enfant à définitivement faire grandir, car en fait si tu maintiens encore en toi quel que soit ton âge, l'enfant que tu as été, la blessure que tu as reçu se maintiendra aussi puisque l'enfant est toujours là, il porte donc toujours sa blessure. 

    Un individu qui réussit, soit par l'aide de thérapeutes, soit par les stimulations de la vie soit par l'envie de vivre et donc d'oublier le passé, un individu qui arrive à grandir complètement, à devenir absolument adulte efface tous ces traumatismes, efface tous ces problèmes contractés pendant l'enfance et l’adolescence.

    Mais, il se trouve que lorsque l'on regarde une foule en général et bien la plupart des individus porte encore en eux un enfant qui est très vivant, qui les parasitent, qui leur enlèvent la force de vivre, où le goût de vivre d'une certaine manière, qui leur enlèvent toute assurance face au mari ou à la femme où à l'employeur. Parce que c'est l'enfant qui a peur, il faut savoir que la peur est une chose de l'enfance, pas une chose de l'adulte. 

    L’adulte dit : tiens il y a quelque chose là que je ne connais pas, je vais essayer de consulter mes amis pour voir s'ils ont rencontré ce style de situation et comment ils s'en sont sortis, c'est ce que fait l'adulte. Un enfant ne sait pas raisonner de la sorte, un enfant se replie et a peur parce qu'il n'est pas préparé parce qu'il ne sait pas ce qui l'attend. Il ne sait pas ce que recèle la vie. D'un seul coup paf ! la vie lui tombe dessus. 

    Donc s'il existe encore dans la plupart des adultes un enfant, lorsque ces individus vont vouloir évoluer, vouloir entamer un cheminement spirituel, ils vont se trouver encore plus que s’ils étaient restés réticents au mouvement spirituel, ils vont être confrontés encore plus à leurs problèmes, à leur dualité. La dualité entre cet enfant qui existe toujours et cet adulte qui essaie de naître et qui n'y arrive pas parce que l'enfant lui rappelle toutes ses peurs toutes ses incapacités, tout ceci, tout cela. 

    Chaque fois que vous sentez en vous l’enfant faire naître des peurs, des insatisfactions ou des caprices, il faut vous rappeler immédiatement que c'est l'enfant. Il faut avoir la clairvoyance la clarté d'esprit, l'intelligence, pour se rappeler, pour reconnaître cette situation de l'enfant. Que va-t-on faire avec cet enfant maintenant qu’on l’a repéré au moment où il veut son sucre d'orge au moment où il veut pour la xième fois sa crème au chocolat alors que cela lui fait du mal et que l'adulte va en être malade. Mais l'enfant réclame toujours sa glace au chocolat et l'adulte la mange. Comment va-t-on faire lorsque l'on aura repéré cet enfant? Est-ce qu'on va lui donner 2 gifles et lui dire assied-toi au fond de la mémoire, tiens-toi tranquille galopin, moi je veux être disciple, quelle idée d'attiser toujours ma gourmandise. 

    Quelle idée, moi je veux toujours être disciple, de m'attirer vers la radio ou le téléviseur pour passer mon temps, au plaisir, à la distraction car ce sera des choses enfantines.

    Il ne faut pas battre l'enfant qui est en vous parce que autant que vous en tant qu'enfant lorsque vous avez été battu vous avez souffert, vous avez fixé les traumatismes autant l'enfant qui demeure encore à vous, si vous le battez de la sorte va aussi fixer des souffrances et des traumatismes. Ce qui fait que toute personne, même si c'est au nom de la sainte spiritualité, toute personne qui se contraint violemment à faire quelque chose notamment dans le domaine spirituel à partir du moment où c'est une contrainte qui violente l'enfant que chacun porte encore et bien cette contrainte devient un mal- vivre c'est une souffrance. Et au bout d'un moment du fait que l'enfant est toujours un enfant et que sa qualité principale et la révolte ou la colère et bien le disciple va se révolter et se mettre en colère. 

    Et lorsque le disciple est révolté et en colère, il commence par dire, après tout, ces choses-là ne sont pas importantes, pourquoi je méditerai tous les jours, qui me dit que méditer est ce qu’il faut faire, qui me dit que c’est la meilleure méditation et qui me dit que mon amie n’est pas folle après tout, pourquoi l’ai je suivi. Et ainsi en allant de révolte en révolte celui qui a maltraité l'enfant va se retrouver sans plus aucun désir de spiritualité d'élévation et il va plonger de plus belle, dans la gourmandise, dans la distraction et il se dira,  ah ! Que c'est bon de se retrouver ce bon vieux monde, mes livres policiers, mes glaces au chocolat. 

    Pour faire grandir cet enfant qui est en chacun il ne faut pas utiliser les méthodes anciennes dont vous avez eu à souffrir de la part de vos parents comme les coups, les mauvaises critiques. Il ne faut pas lui dire tu es qu’un enfant tu es inférieur tout ce que tu sais faire c'est de m'inspirer des caprices et de la gourmandise. Il faut au contraire éduquer cet enfant exactement comme vous éduquer l'enfant qui est le vôtre, et vous verrez qu'en peu du temps c'est comme si vous alliez domestiquer une force, une force extraordinaire qui est la force d'une éternelle jeunesse. 

    Parce que l'enfant qui est encore en vous, dans la mesure où il n'est pas éduqué, bien sûr il est capricieux, bien sûr il est matérialiste, bien sûr il ne pense qu'à l'amusement, mais s'il devient éduqué il devient un fort générateur constant parce qu'en fait l'enfant qui est en vous est un principe, ce n'est pas seulement un état de la conscience, un état de la psychologie ; tiens j'ai reçu une gifle à 5 ans alors toute ma vie je suis fixé à cet âge-là ; non si la gifle que j'ai reçu à 5 ans me fait toujours revenir sur cet événement le pré-conditionne pour une multitude d'autres comportements et me faire demeurer un peu enfantin. 

    Ce n'est pas parce que la gifle m'a fixé à cette année numéro 5 et pour que le reste de ma vie je vais y faire référence. C'est parce qu’une énergie, l'énergie de mon esprit s’est fixée dans mon aura à l'année numéro 5, et ce n'est pas tant le fait de l’âge qui compte là mais l'énergie que j'ai déployé lorsque j'avais 5 ans et que je pensais ceci ou cela et donc j'étais plus ou moins préparé à recevoir cette gifle, ce qui fait qu'elle m'aura soit traumatisé, soit elle m'aura fait sourire. 

    C'est l'énergie qui est fixé,  c'est l'énergie de l'enfant de 5 ans avec ce qu'il sait et ce qu'il ne sait pas, avec ce qu'il aura pu juger ou pas juger à propos de cet événement. Donc je vous rassure vous n'êtes pas fixé à l'âge de 5 ans ou à l'âge de 10 ans, là où est votre problème, ce n'est pas une fixation psychologique, c'est une fixation vibratoire. 

    Bien sûr, comme cette vibration était typique, par exemple à 5 ans je ne savais pas que les chiffres existaient, je ne savais pas que mon père était le maître, je ne savais pas qu'il allait m’ordonner quelque chose et qu'il allait me l’ordonner violemment, je n'avais même jamais vu une gifle, personne n'en n'avez déjà vu dans mon entourage.

    Ce qui veut dire pour l'enfant qui ignorait cela recevoir la gifle était la manifestation inacceptable du pouvoir et de l'obligation. Maintenant, si malgré que j'ai 5 ans, je sais que les gifles existent parce que je vois mon grand frère en recevoir parce que je vois mon voisin en recevoir, lorsque je vais recevoir ma gifle,  elle ne va pas me surprendre je vais savoir négocier et l'énergie de surprise de colère et de révolte n'aura pas lieu et ne se fixera pas. Lorsqu'un individu est systématiquement coléreux, agressif, ce qui est souvent lié à une forme d'impulsivité ce qui fait que cet individu va sembler, être l'aboutissement de plusieurs défauts ce dont on va largement l'accabler surtout si soi-même, on se trouve très spirituel. On va lui montrer tout ce qui ne vas pas chez lui. Mais il faut savoir que ces individus qui cumulent à ce point ces défauts sur cette même ligne d'expression, c'est le signe qu'une énergie de révolte a été bloqué à un certaine âge et pour une raison X et que depuis ce temps, cette vibration de révolte est bloquée dans l’aura. Il ne servira à rien de lui prétendre que ce n'est pas spirituel, qu'il devrait assommer cet  instinct ou de mantras ou de prières, se rappeler la tolérance du bon chrétien. 

    Intellectuellement il peut recevoir votre message et conclure que cela est vrai, vous avez mille fois raison mais au moment où il devra ne plus être en colère, ne plus être impulsif il n'y arrivera pas parce que cette énergie est bloquée. Et que même si sa raison se rappelle votre message, il se trouvera démuni pour venir maîtriser cette énergie.

    Ce qu'il faut donc faire, c'est travailler au niveau du mental, remplacer cette énergie qui est bloquée par une énergie qui va agir comme un onguent et qui dépend d’une pensée maîtresse longuement entretenue dans le mental. 

    Que va faire celui qui est coléreux, impulsif, agressif, s'il veut se soigner ? S'il veut vraiment se prendre en main et ne pas devenir l'homme ou la femme que la société attend mais simplement pour vivre mieux avec soi-même. Cet individu au moment où il ressent sa montée de colère,  sa montée d'impulsivité, cet individu doit laisser passer la première vague et aller dans sa colère dans sa pulsion, d'y aller de façon complètement libéré.

     

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    (fin du 2/3)
    Bien sûr, si je veux aller plus loin que simplement être un homme (le meilleur possible), si je veux arracher le ventre des étoiles et m’installer sur les étoiles, alors forcément, en plus que de faire les choses bien, il faudra que j’accepte de ne plus faire du tout certaines choses. D’ailleurs, si je poursuis mon regard (ce regard qui transperce les éléments composant une situation) je peux trouver en moi une énergie qui me permettra de me priver de quelque chose, de me priver de ma crème au chocolat…

    (suite 3/3)
    Ce qu’il faut, c’est savoir qui l’on est.
    Parce qu’on a envie du meilleur pour soi-même et qu’on ne veut pas perdre de temps. On ne peut pas simplement décider de se priver de ceci ou de cela pour obtenir l’initiation. Il faut se connaitre. Et pour se connaitre, il faut, encore une fois, appliquer ce regard qui va séparer les éléments.

    Qui suis-je ?
    Car pour bâtir mon moi supérieur, il va d’abord falloir que je connaisse mon moi inférieur.
    Qui suis-je ?
    Alors, je vais faire la liste de tout ce qui me semble évident à propos de mes qualités, de mes défauts, de mes tendances. Et lorsque je fais ainsi la liste de tous mes élans, j’arrive à mesurer le point exact qu’est le prochain point d’évolution. J’arrive à faire l’évaluation exacte du type d’effort, du type de sacrifice qui me fera aller au prochain endroit. Je ne peux pas vouloir tout de suite aller à la borne n°10 si je ne me suis pas installé d’abord à la borne n°4. C’est impossible. Et la plupart des individus, en spiritualité, commettent cette erreur. Et c’est ainsi qu’au bout de plusieurs années de méditation, ils se disent qu’ils ne sont pas doués, ou bien, ils recherchent des raisons dans leur passé : « C’est à cause de mon père qui m’a battu pendant toute mon enfance. C’est à cause de ma mère qui n’était jamais là quand je rentrais. Et alors maintenant il y a des énergies bloquées qui me manquent pour ma méditation ».
    Quand ce n’est pas la faute du bon Dieu qui a tort de ne pas venir vous initier.

    Ce sera toujours la faute de quelqu’un d’autre, alors que ce n’est qu’un défaut de position, le plus souvent.
    Je veux aller à tel endroit, mais malheureusement, j’ai encore un pied qui est largement en arrière, là-bas, de l’autre côté. Ce qui fait que je me retrouve complètement écartelé,  que je suis déséquilibré et que, sous prétexte de faire de la spiritualité, je trouve que je deviens un être humain de plus en plus sensible, de plus en plus irascible, de plus en plus fragile et je me brise sur n’importe quel obstacle.
    C’est comme si je ne supportais plus la vie. Alors je projette de me réfugier dans  les monastères ou de trouver mon maître et d’en finir avec cette vie, avec cette société, avec ce monde technologique.

    Si tu veux tout rejeter loin de toi, t’enfermer dans la méditation ou les monastères, c’est parce qu’il y a le déséquilibre en toi. Tu as  encore un pied en arrière et tu as jeté l’autre loin devant et, forcément, tu viens de tomber sur tes fesses. Et tu dis : « Oh ! À tel moment, j’ai réagi de la sorte mais je ne m’attendais pas à ça de ma part. Comme quoi il y a toujours un petit démon qui nous pousse à quelque chose ».
    Ce n’est ni le démon ni l’initiation qui a sonné. C’est ton déséquilibre qui t’a fait chuter.

    Alors, commence par purifier ta pensée en ne projetant rien à propos de l’initiation, des initiateurs ou de Dieu. Ne t’imagine pas ce que cela peut être que d’être dans le nirvana. Ne te dis pas : « Je veux la plénitude, la paix suprême, la paix de l’esprit. Je veux voguer dans le cosmos comme une vibration libre de la matière ». Ne projette rien ! Tout ce que tu pourrais projeter est forcément mensonge par rapport à la vérité, car tu ne peux qu’imaginer ce que peut être le nirvana.
    Si je te dis que le nirvana c’est la paix, comme tu connais le malheur, tu vas te dire: que la paix c’est l’absence du malheur, le contraire du malheur. Mais c’est faux ! La paix n’a rien à voir avec le fait d’être dans une joie contraire au malheur.

    Donc n’imagine rien à propos de l’initiation ou des états initiatiques. Va dans le ciel avec une tête propre, avec une tête vide. C’est le plus sûr moyen pour que tu puisses rencontrer la dimension céleste : une tête vide.

    Tu vas me dire : « c’est très difficile d’avoir une tête vide avec tous les livres que je lis ».
    Forcément.
    Si tu lis énormément et que tu connais déjà le nombre de boutons que Bouddha porte sur son vêtement, tu ne vas pas pouvoir l’imaginer tout nu. Tu ne vas pas pouvoir imaginer… son inexistence.
    Eh bien, je te propose de savoir tout ça et de l’oublier en même temps. De le connaitre, mais de ne pas t’en servir pour aller au ciel. Sers-t’en uniquement pour marcher sur la terre, pour trouver le meilleur chemin, pour faire le meilleur choix possible entre deux émotions, deux situations, mais surtout pas pour aller au ciel ! C’est la plus grande bêtise que tu puisses commettre. Et j’en veux pour preuve le fait que, lorsque ce sera le moment pour toi et que tu iras dans un véritable temple initiatique où il y a le maître que tu cherches et que tu imagines, il n’y aura aucun livre. Aucun. Le maître, à lui seul, est le grand livre.
    Et il va te falloir apprendre. Tu devras découvrir comment entrer dans le maître pour lire chaque jour une page. Il t’autorisera (ou pas) à lire cette page selon que tu seras bien positionné en lui (ou pas). Il contient toute la connaissance puisqu’il a appris le cosmos. Il a appris les lois. Il n’est donc pas nécessaire d’avoir les étagères remplies de livres.
    Par contre, il va falloir savoir (intensément) faire UN avec le maître, faire UN avec ce soleil central qu’il représente. Fusionner avec le maître pour pouvoir l’absorber de façon à ce qu’en l’absorbant, il révèle ce qu’il contient.

    Tant que l’homme vit en état de séparation à propos de tout (à propos de la nature, à propos du maître, à propos de sa propre âme, à propos de Dieu en personne) il va devoir lire ! Ce sera le seul moyen pour lui de savoir quelque chose, d’apprendre à faire les bons choix, d’apprendre à discerner le vrai du faux. Il n’aura alors plus que sa tête et ne pourra plus que lire.
    C’est à ce moment-là qu’il va entrer dans les douleurs : il va aimer Dieu (ou le maître). Il va chercher Dieu (ou le maître). Il va supplier les colonnes du ciel de faire quelque chose pour lui, de l’aider un peu.
    Et, malheureusement, il n’aura que sa tête.
    Et avec la tête, on ne rentre pas au ciel.
    C’est là qu’il va souffrir. Il va lire, dévorer les livres. Il va pleurer face au maître. Mais le maître sera toujours comme derrière une vitrine : inaccessible, flottant, le regard perdu ailleurs. Un ailleurs où le disciple ne regarde pas encore…

    Tu veux une solution ?
    La solution est simple. Mais comme toutes les choses simples, je sais très bien que, même si je te le dis, tu ne le feras pas, dès que tu sortiras d’ici, tu feras autre chose. Je le sais très bien, mais je te le dis quand même.
    Comment est-ce que l’on fait ?

    Puisque l’on s’aperçoit que le maître regarde dans un endroit où l’on ne regarde pas encore nous-même, la première des choses à faire me semble naturelle : regarde dans la même direction que lui ! Au lieu de l’attraper, de le regarder lui, de le vouloir, de l’appeler, de taper contre la vitre, regarde dans la même direction que lui !
    Pour les choses inférieures, tu sais très bien te comporter puisque, dès que quelqu’un a le nez levé quelque part, tu le lèves toi aussi, 10 personnes passent et 10 personnes vont lever le nez. Mais pour les choses de Dieu, voilà que, d’un seul coup, tu ne sais plus être sensé. Tu ne sais plus être naturel. Tu ne sais plus imiter, comme tu peux imiter les autres hommes sur terre.
    Regarde dans la même direction que le maître !

    Qu’est-ce que cela veut dire ?
    Les images sont bien belles mais, concrètement, qu’est-ce que cela veut dire ?

    Cela veut dire que je ne vais pas quitter « l’étoile » des yeux.

    Que symbolise l’étoile ?

    Essayez de le pressentir afin que cela s’intègre en vous. Essayez de le pressentir avant que je dise les choses. Si vous avez la chance de pressentir avant que je prononce, alors c’est une parole vivante ! Sinon, c’est un mot de plus, une page de plus, un livre de plus… Il n’est pas nécessaire d’avoir étudié l’ésotérisme pour pressentir le symbole de l’étoile.
    Regarde bien l’étoile.
    Avec ton esprit, suis ses arêtes, remonte chaque branche, va jusqu’au sommet et redescend jusqu’à son pied. Essaye de pressentir sa géométrie. Si tu arrives à faire cela, tu sauras faire tout autre chose aussi, sans que je sois obligé de te l’expliquer. Tu prendras aussi le cercle et tu entreras en Dieu. Suis bien, avec ton esprit, la forme de cette étoile et regarde à quel point elle est mesure, équilibre. Et surtout à quel point, sur ses deux branches stables, elle est debout, les bras écartés et la tête droite.

    L’étoile, c’est l’homme parfait, l’homme debout, l’homme qui dit : « Je suis sur terre pour être Dieu, pour les autres, et pas pour moi-même ». Si je ne suis pas une étoile déployée, debout, et qui réceptionne la lumière, que suis-je ? Je suis un petit colimaçon, tout replié sur moi-même. Et c’est là que j’appelle Dieu et les maîtres. Et c’est là que je demande mon initiation et que, tous les soirs, je marque les arguments pour que, dans la nuit, on m’amène à Shamballa pour me montrer la vérité.

    Cela réconforte bien de penser que Dieu est une entité à l’extérieur, un Père. Mais Dieu, c’est ma propre histoire, c’est mon propre avenir, c’est ma vie, c’est moi, c’est mon déroulement, c’est mon futur.
    Alors, puisque j’ai cette connaissance, et par sentiment de responsabilité, j’essaye du mieux possible d’être Dieu sur terre… pour les autres.
    A quoi cela me sert d’avoir trouvé Dieu pour moi, d’être heureux moi tout seul dans mon grand château couvert d’or et d’entendre, dans le silence, résonner mes propres pas ? Mes pas parfaits, certes, mais mes pas solitaires.

    Très vite, cette solitude n’est plus supportable, même au cœur le plus parfait, car l’être humain est un chainon vivant (et qui dit « vie » dit « échange », dit « circulation »). Alors, il regarde de nouveau vers le bas et se dit qu’il va faire quelque chose pour les hommes, car ils sont Dieu ! Dieu enchainé dans l’illusion !
    Puisque j’aime Dieu, puisque je veux le servir, puisque je le loue, puisque je lui fais tout ce cinéma, tous les soirs, pendant mes rituels, il s’agit d’aider Dieu là où il a le plus besoin de moi. Il n’a pas besoin de moi lorsqu’il est Dieu au ciel, dans son grand carrosse. Il a besoin de moi lorsqu’il est enfant dans le ventre de la terre, qu’il ne sait pas comment naitre et que l’accouchement est difficile ! Il risque même de mourir de ne pas savoir comment on renaît à soi-même !
    Si j’aime Dieu, c’est pour l’aider à ce niveau-là de son existence. Et si j’ai un peu de respect pour moi-même, pour mon statut d’être humain devenu conscient, si je veux pouvoir me regarder chaque matin en me disant que je suis conscient, je ne peux pas m’empêcher de regarder les autres.

    Donc, pour tout individu qui voyage le long du chemin de la spiritualité, et dès qu’il aura abouti à quelque chose, la première loi sera de donner ce qu’il a trouvé. Même si vous vous considérez comme étant des débutants, vous avez déjà trouvé une multitude de choses dans la vie. Vous avez peut-être trouvé une certaine philosophie. Vous avez trouvé comment juger telle ou telle situation parce que vous y êtes passé vous-mêmes. Vous avez trouvé comment négocier avec telle ou telle émotion parce que vous l’avez éprouvée. Vous savez comment vous comporter en société. Vous savez comment imaginer telle ou telle chose.
    Vous avez appris. Vous avez des connaissances.
    Donnez-les. Donnez-les aussi souvent que vous le pouvez.

    Bien sûr, il y a une façon de donner. Il ne s’agit pas d’arriver et de donner son « cours magistral » à propos de comment on divorce ou de comment on se marie alors que vous-mêmes, tout ce que vous avez appris du mariage, c’est qu’il faut supporter sa femme telle quelle est (parce que chaque soir elle vous fait des scènes). Si votre propre mariage n’est pas parfait, au moment où vous allez discuter de comment choisir l’époux, vous serez bien mal venu et on se moquera de vous.

    Si vous n’avez pas maitrisé tel évènement (à propos duquel vous pouvez « savoir » comment on le maitrise alors que vous n’avez pas maitrisé vous-même dans les faits), vous pourrez vous demander s’il faut que vous vous taisiez.
    Je dirais qu’il faut toujours que vous compliquiez la vie…
    Il faut agir avec humilité car lorsque l’on agit avec humilité, on peut porter témoignage, y compris à propos de l’échec que l’on endure. Si cela est fait avec humilité et tempérance, on peut dire : « Bah! Tu sais, je ne suis pas l’exemple le plus vivant de ce que je vais te dire, mais c’est justement parce que je représente l’échec de telle ou telle situation que je peux te dire qu’il est capital que tu fasses ça et ça. Sinon, tu auras les mêmes douleurs que moi ! »
    Sitôt que l’on veut instruire, il faut être très humble sinon, soit les individus se moqueront de vous, soit vous serez démenti par la sagesse elle-même car la sagesse essaiera de casser votre orgueil, cette fausse instruction que vous donnez.

    Enseigner réclame toujours beaucoup d’humilité. Que ce soit pour enseigner à un enfant comment on mange à la petite cuillère, à des élèves comment apprendre la géographie, à son propre enfant comment se conduire dans la vie ou à des individus comment ils peuvent estimer Dieu, c’est le même enseignement et cela réclame la même humilité.

    Qu’est-ce que l’humilité ?

    L’humilité sera de faire passer cette connaissance d’abord, sans jouer un rôle par rapport à la connaissance que l’on donne. Et donc sans faire intervenir l’image et dire : « C’est moi qui sais et je vous dis, c’est moi qui connais et je vous instruis. C’est moi qui sais, donc obéissez, faites comme je dis. »
    Il faut être celui qui, anonymement, transporte l’eau ou la perle, en sachant bien que c’est cette perle qui est importante et pas le porteur. Beaucoup de porteurs se remplissent beaucoup plus de nacre que la perle et n’ont en fait qu’un caillou à donner. Vous avez donc raison d’avoir toujours des doutes quant à tel auteur, tel instructeur, voire tel initiateur. Il y en a tellement qui ne donne que des cailloux.

    Mais comme disait Jésus : « Que celui qui est sans péché lui jette la première pierre ». Donc on ne doit pas non plus se moquer de ces gens-là. On ne doit pas constater une illusion pour tomber soi-même dans une autre illusion et devenir rouge de rire parce qu’on se moque d’un tel individu. On doit simplement le laisser à son rêve.

    Il faut donc être conscient de la perle que l’on porte et non pas du fait que l’on est porteur de la perle. Cela a lieu (et peu avoir lieu très facilement) sitôt que l’on est plus piégé par le système des images, sitôt que l’on a plus envie « d’exister » mais que l’on veut faire circuler l’existence, sitôt que l’on n’attend pas une image de soi, un statut à propos de soi, sitôt que l’on veut partager la vie-découverte avec les autres.
    La différence qu’il y a entre un vaniteux, un orgueilleux et un homme simple, un homme de vérité, c’est que l’un désire exister. Et puisqu’il va tirer un certain plaisir de cette existence, il va essayer de s’entourer des meilleures images possibles. Il va désirer les meilleures références possibles. Il y a donc celui qui va désirer exister et celui qui ne désire plus exister et qui passe tout son temps à faire exister les autres. Il passe tout son temps à donner la vie aux autres, la parole aux autres, l’initiation aux autres, le réconfort aux autres; tout ce qu’il peut donner, tout ce qu’il a compris.

    L’orgueil, la fierté, la vanité, tout cela n’existe pas parce que ce sont des pièges que Dieu avait prévus. Tout cela existe parce que l’homme désire exister et qu’il tire plaisir face à son image. Lorsque l’on est suffisamment intelligent (car c’est un acte d’intelligence, à ce moment-là) pour ne plus vivre d’après les plaisirs personnels que l’on tire de sa propre image, on peut vraiment commencer à être un disciple.

    Cela se passe parce qu’en étant vide de toutes ces illusions, de toutes ces images, les énergies vont déclencher un processus d’aimantation à l’intérieur de l’individu qui met le disciple en relation avec le maître, l’initiateur. Plus je me vide à propos de mes images (entretenues par moi-même pour moi-même) plus je déclenche l’aimantation qui me permet chaque jour de me rapprocher de l’initiateur. Cette aimantation est d’autant plus forte que le vide existe à propos de mes images.

    C’est pourquoi, chaque fois que je fais sacrifice de ma vanité, chaque fois que je fais sacrifice de mon orgueil, il me semble monter d’un cran dans l’univers. Ce n’est pas parce que j’ai de l’énergie, ce n’est pas parce que Kundalini est montée un petit peu, mais parce que vous vous êtes rapprochés de votre initiateur et que son feu, son rayonnement, commence à circuler à travers vous.
    Longtemps avant que vous puissiez rencontrer le maître, son rayonnement circule à travers vous. Exactement comme un petit arbre qui commence à pousser sur un grand arbre : la sève du grand arbre circule dans le petit arbre qui pousse ! Et c’est ce qui permet sa croissance, et même toute sa vie. Puis, lorsqu’une certaine croissance est atteinte, il y a séparation et le petit arbre peut alors prendre racine dans la terre (du paradis). Il peut avoir ses propres racines.
    Mais avant cela, il était sur le corps du maître, le corps spirituel du maître. Et c’est ainsi que l’on peut voir de grands arbres de lumière (que vous, vous appelez les maîtres), de grands arbres portant sur leurs flancs une multitude, une forêt de petits arbres naissants qui sont Pierre, Paul, Jacques, vous, elle, tout ceux qui « aspirent », tous ceux qui essaient de faire de leur mieux.
    Chaque fois qu’un petit arbre est assez nourri et qu’il commence à connaître un peu l’univers, il peut construire ses propres racines et les plonger dans la terre. Il devient alors lui-même un arbre, même s’il ne peut pas porter tout de suite d’autres arbres, car il doit encore poursuivre sa croissance.

    Voilà comment on peut imaginer Shamballa : non pas remplie de toits magnifiques et de temples extraordinaires, mais de grandes forêts de lumière avec des arbres majestueux et tout illuminés, comme des arbres de Noël.

    Que faire dès demain ?
    Tous ces discours sont peut-être beaux à entendre mais que construire avec eux, dès demain ?

    Vous ne pourrez rien construire si je n’ai pas réussi (ou si vous ne m’avez pas suffisamment permis) de casser en vous le processus de l’image. Il faut que cela soit incisif en vous : « Je casse les images, je casse le miroir ! »
    Concrètement, cela veut dire que je ne vous donne aucune méditation, aucun renseignement sur Shamballa ou sur l’avenir de la terre. Cela veut dire que je ne vous donne rien… sinon le conseil que dès demain, lorsque vous passerez vos vêtements, ne soyez plus l’esclave de votre image, de votre allure. Ne mettez plus ces chaussures parce qu’elles vous font un joli pied, mais parce qu’elles sont belles. Ne mettez plus cette chemise parce qu’elle vous donne fière allure, mais parce qu’elle est belle. Ne vous coiffez plus parce que les cheveux, mis ainsi, vous donnent belle allure, mais parce qu’ils sont beaux.

    Sitôt que vous vous appropriez la beauté de quelque chose pour servir votre propre image, vous êtes dans le malheur. Car lorsque vous n’aurez plus cette magnifique paire de chaussures, vous ne voudrez pas descendre dans la rue et aller à tel endroit avec des godillots… parce que ce n’est pas élégant !

    Et ainsi, c’est comme si toute votre crédibilité était en jeu, comme si votre « passeport » (le passeport pour être accepter par les autres) était en jeu.
    Je suis accepté par moi-même. Je suis mon meilleur ami (c’est déjà beaucoup). Et si je ne suis pas accepté par les autres, tant pis ! Mais tant que je ne m’accepte pas moi-même, même s’il y a des milliards d’individus qui m’acceptent, je me trouverai toujours quelque chose qui ne va pas. Que ce soit mon café qui est trop sucré, mon horloge qui avance, mon pantalon qui est trop serré, mes cheveux qui ne sont pas comme je veux etc… il y aura toujours quelque chose qui ne va pas.
    En fait, la course pour être aimé et accepté par les autres me démontre ceci : c’est que finalement, quand je suis chez moi, cela ne compte plus et je me retrouve seul avec mon propre malheur. C’est pour cela que la plupart des gens ne peuvent pas rester chez eux. Il faut toujours qu’ils sortent parce que pour s’aimer, pour être bien, pour être heureux, il leur faudra rencontrer les hommes et les femmes qui les acceptent et qui leur construisent une belle image d’eux-mêmes.

    Lorsque tu pourras rester trois jours chez toi, dans le silence, sans contacter qui que ce soit et éprouver du bonheur à être seul, alors tu pourras dire que tu as brisé les images. Si, au contraire, au bout de quelques heures, tu commences à vouloir téléphoner à tel ami ou à écrire à tel autre ou à entretenir ton journal personnel, à ce moment-là, tu contemples à quel point tu es malheureux avec toi-même et donc à quel point tu dépends des images pour exister.

    Tu veux un travail spirituel ? Fais celui-là ! Essaye de rester trois jours tout seul, sans aucun son, avec ta seule présence. Et tu verras à quel point les images vont remonter depuis tes profondeurs. Tu verras à quel point tu auras besoin d’entendre du bruit, à quel point tu auras besoin ne serait-ce que de voir passer un chat ! Et ce chat représentera alors toute la présence de Dieu : « Tiens, voilà un autre être vivant. »

    Si tu arrives à rester seul, alors tu es prêt pour la méditation.
    En fait, vois-tu, si je voulais vraiment travailler à des exercices spécifiques sur la terre, c’est ce que je ferai. Quel que soit l’exercice de méditation, avant de l’enseigner, je demanderai une isolation de trois jours pour tous les aspirants. Durant ces trois jours, la mémoire se nettoie.
    Tu as envie de pleurer ? Pleure ! Tu n’arrives pas à te séparer d’un souvenir qui te harcèle ? Eh bien, laisse le. Laisse-le se débattre. Il doit sortir hors de toi. N’essaie pas de l’étouffer avec de la bonne musique. Tu le laisses sortir et lorsque tout sera sorti, tu pourras commencer la méditation parce qu’il n’y aura plus d’images.
    En fait, si tu essayes de méditer et que tu es rempli d’images, automatiquement, tu vas méditer sur une image qui est l’image de Dieu, l’image du maître. Tu vas imaginer ce que peut être Dieu (le dieu que tu cherches et ce que tu vas trouver quand tu vas le rencontrer). Tu vas imaginer le maître et plus tu auras son portrait, plus tu seras content !
    Mais sais-tu quel est le meilleur portrait du maître ? C’est une feuille blanche avec un point noir au milieu. Voilà le meilleur portrait du maître : Un infini et un éclat de lumière dans cet infini.
    Tu n’as donc pas besoin des portraits « les plus vrais » (ou des derniers reçus) pour être sûr d’être affilié à une réalité, à une confrérie. Non seulement la confrérie te connaît (puisque tu t’es animé d’une volonté) mais en plus, c’est elle qui dirige le jour de la rencontre. Tu n’y es pour rien. Tes efforts y sont pour quelque chose, mais tu ne peux pas « déterminer ».

    Alors débarrasse-toi de toutes les images à tous les niveaux, que ce soit l’image de Dieu, l’image du maître, l’image des crèmes au chocolat, mais aussi tes propres images : ta personnalité.
    Lorsque tu seras allé au bout de cette épuration, même si tu ne t’es jamais assis un quart d’heure pour faire un exercice de méditation, tu seras en état de méditation. Je te l’affirme ! C’est quelque chose que je te prononce en l’affirmant très fort ! L’exercice de méditation n’est pas absolu ni nécessaire. Ce n’est pas LA voie. Tu peux faire une méditation toute aussi bonne (mais active) et plus difficile puisqu’elle est celle de la purification : Je dissous les images, toutes les images. Je crée donc en moi une pensée tellement pure que, même si je ne me suis jamais mis une seconde en méditation, ma pensée est semblable à l’esprit de Dieu.

    Souvent, je t’ai dit de cultiver la pensée pure. Mais qu’est-ce qu’une pensée pure ? C’est une pensée qui n’est plus agitée par les images. Plus aucune image. Ni la nécessité d’être beau ou belle, ni la nécessité d’avoir un grand métier, d’avoir de l’argent, de voyager pour s’évader, ni même la nécessité d’obtenir l’initiation, de rencontrer son maître, de connaitre Dieu.
    Plus rien.
    Il y a tout simplement : la présence… Un instant qui devient éternel.
    Et c’est ça méditer. C’est ça être Dieu.

    Tu es constamment Dieu. On te l’a dit très souvent. Mais ce qui te fait être un homme, c’est que tu es Dieu en train de penser qu’il est Pierre ou Joséphine, qu’il est femme ou homme, qu’il s’habille bien ou mal, qu’il ferait mieux de mettre tel pantalon plutôt que tel autre, qu’il ferait mieux d’avoir telle voiture plutôt que telle autre, tel métier plutôt que tel autre, qu’il aurait préféré être de telle époque plutôt que de celle-ci…
    Sitôt que la divinité pense toutes ces choses, elle les devient. Et à ce moment-là, il y a le malheur.

    Alors si tu veux produire une méditation intense et réelle, ne t’assoie jamais ! Ne médite jamais ! N’écoute aucune instruction ! Ne lis aucun livre ! Mais je t’en prie, essaye d’avoir une pensée pure. Dissous toutes les images. Et si tu ne fais que cela, tu arriveras exactement au même niveau initiatique que celui qui aura lu tous les livres, qui aura médité tous les jours et fait des efforts insurmontables sur sa nature inférieure.

    Quel chemin te semble, non seulement le plus facile, mais aussi le plus sincère ? C’est bien celui qui consiste à dissoudre les images, n’est-ce pas ?
    Alors ne t’imagine plus rien à propos de la difficulté de la spiritualité.

    Intègre ta famille dans ta méditation. Intègre le bruit du foyer, le bruit du frigo, le bruit du quartier, le bruit des enfants. Intègre tout cela et tu verras que, non seulement ton paysage va devenir beaucoup plus riche de sons, d’énergies, mais qu’en plus, ce paysage va s’embellir parce que tu y introduis toi-même la spiritualité. Tu n’interdis plus au paysage de rentrer dans ton monde spirituel. Tu lui dis : « Bienvenue ! »
    Il rentre et il en est enrichi. Et c’est un confort réciproque.

    Si tu n’intègres pas ta vie à la spiritualité, ta famille à la spiritualité, tous les bruits de ton quartier à la spiritualité, alors tu continues à vivre une spiritualité qui rêve, qui idéalise, qui met Dieu toujours plus loin (parce qu’il y a toujours plus de bruits et qu’il est donc toujours plus difficile à atteindre) et, chaque jour, tu rends ton paysage intérieur encore plus infernal. Tu le transformes en une agression perpétuelle sur toi-même. Et à force d’être agressé, tu finis par avoir besoin de repos. Et si tu n’as pas assez d’argent pour te permettre ce repos, tu deviens malade. Et lorsque tu es malade, tu vas courir les guérisseurs et tu vas chercher le remède miracle et tu vas demander au maître et à la sagesse la raison de cette maladie dans ton corps et tu vas demander ce que tu as fait au bon Dieu pour mériter cela ! « Ça ne suffisait pas d’avoir tous les bruits du quartier, mes enfants qui ne me comprennent pas, mon mari (ou ma femme) qui ne me suit pas et en plus, il faut que je sois malade ! » Et si tu ne veux pas t’avouer vaincu malgré tout, tu diras que c’est ta dernière initiation, la plus dure, mais que c’est TON initiation.
    Ce n’est pas ton initiation. C’est le dernier pas, le dernier geste, de ta bêtise, de ta mauvaise interprétation. Ça, oui !

    Mais combien de disciples sont capables de contempler leurs propres erreurs ? Très peu. Très peu parce que c’est le rêve qui compte avant tout. Alors dès que le rêve ne peut plus cadrer avec la réalité, on se trouve des ponts, on se construit des passerelles pour faire quand même cadrer la chose.
    Par exemple, celui qui croit que tout est prévu, que tout arrive dans un déroulement logique, inébranlable, et à chaque fois pour le bien,  ne s’expliquera pas pourquoi à tel moment (alors que pendant des années il a cultivé la pensée positive et qu’il a été généreux autant qu’il a pu), un bandit arrive et dévalise complètement son appartement. Il essaye alors de trouver là quelque chose d’initiatique, car son rêve ne colle plus avec la réalité.
    « Tiens, peut-être que je ne suis pas si généreux que je l’imaginais et que les maîtres veulent tester si oui ou non je suis avare, attaché à ma télévision et à mon canapé. »

    Réfléchis une minute, s’il te plaît.
    Pourquoi veux-tu que, du fin fond de l’Himalaya, un maître ait l’esprit assez mesquin et tordu pour commander un voleur d’aller te cambrioler pour voir si tu es attaché à tes biens ?
    Si un tel maître existe, il a vraiment beaucoup de temps à perdre mais surtout cela veut dire qu’il revend tes meubles. Ça, c’est certain ! Il est plus vendeur de meubles que maître, je t’assure ! Alors plutôt que de chercher l’instant initiatique, va à la police et déclare ton vol.

    Lorsque le rêve ne cadre plus avec la réalité, tout de suite, on fabrique des passerelles. Et ce sont ces passerelles, accumulées les unes aux autres qui, un beau jour, bouchent complètement l’accès au ciel. L’accès au ciel, vois-tu, c’est juste un pas par-dessus l’abime. C’est tout.

     

     

    Le saut dans le vide
    Le pourquoi de la dissolution des images

    Au moment de le faire, tu t’aperçois que tu as construit 10 étages de passerelles empilées les unes sur les autres. Eh bien, le pas n’est plus possible ! Il te faut monter les dix étages pour passer par-dessus et chuter d’autant plus d’étages ensuite de l’autre côté.
    Et c’est ce qui se passe !

    L’homme essaye de se surpasser, de se surpasser. Il met des passerelles et il se surpasse encore.
    Je trouve qu’il y en a qui ont vraiment beaucoup de courage. Et s’ils n’avaient pas employé la mauvaise méthode pour aller vers Dieu, ils y seraient déjà arrivés… avec le courage qu’ils ont.

    Et lorsque tu te trouves en haut de la somme de tes passerelles, il y a la chute. Voilà que lorsque tu rencontres un initié (ou quelqu’un qui sait quelque chose), on te dit : « Mais non tu sais, ça, ce n’est pas la vérité ». Et d’un seul coup, tu tombes de haut !
    Il est même parfois impossible de tomber parce qu’au moment de la chute, tu vas chercher à attraper une passerelle étant donné que tu vas te dire que ce n’est pas possible que la réalité soit si contraire à toutes ces passerelles que tu as construites.
    Alors tu t’accroches. Ce qui fait que souvent, te libérer est impossible; ni pour toi, ni pour le maître qui t’aide.
    Donc, n’accumule pas les passerelles.

    Il y a un homme (toi) sur une falaise (la terre, la condition humaine, la matière, le mental, les émotions).
    C’est tout un continent, un continent humain.
    Il y a un vide.
    Et il y a un autre continent : le divin.
    Entre les deux, il y a un pas à faire, un pas au-dessus du vide.

    Tu peux me demander pourquoi est-ce qu’il y a cette description et qu’est-ce que ce vide ?
    Le vide n’est pas quelque chose qui existe parce qu’il fallait un vide entre deux continents qui sont très différents l’un de l’autre. Ce vide fait aussi partie des deux continents.
    Ce qui veut dire qu’en réalité, et si tu me suis bien, tu pourras faire ce pas dans ton esprit.
    Vu du continent de l’homme, tu verras un vide. C’est cela qui te fera construire des passerelles, qui te fera dire que tu ne peux pas sauter et que tu dois mettre un pont, qui te fera dire que tu ne peux pas sauter et que tu dois te fabriquer des ailes. « Je ne peux pas y aller. Il me faut un maître qui se couche, là, et que je puisse marcher sur son corps ». Comme le dit le Christ : « Nul n’ira au Père sans passer par moi » et, pourquoi pas, sur moi !
    En fait, c’est le type de vision depuis le continent humain qui te fait croire qu’il y a un vide, c’est une illusion d’optique. C’est tout.

    Qu’est-ce qu’il y a, en fait, entre le continent humain et le continent divin ?
    Il y a tout simplement la différence de la conception, la différence de l’attitude.

    Quand je suis dans le continent humain, je pense avec les images. Je cherche avec les images. Et à cause de cela, je vois un vide.
    Quand je regarde depuis le continent divin, je vois tout cela comme étant un magnifique et grand plein. Il n’y a aucun vide entre les deux. Il n’a jamais existé.
    Il faut simplement que je pense différemment.
    Cette différence, c’est la pensée pure, la pensée sans images. Ce vide apparent, ce vide illusoire, c’est la cassure de toutes les images. Le continent divin te dit, en fait, que tu devras laisser toutes tes images dans cet abîme. Et si tu le passes sans avoir abandonné tes images, alors tu sombreras avec tes images, dans le fond de l’abîme.

    Plus un homme est monté dans son idéal, plus il en redescendra et tombera un jour dans la folie. C’est inévitable. Et comme il y a toutes sortes d’idéal, il y a toutes sortes de folies, forcément. Et il est très difficile de les soigner parce que, chaque fois, une folie est d’un type particulier puisqu’elle correspond à un idéal particulier qu’entretenait l’individu.

    Tu veux être sain de corps et d’esprit ? Tu veux être un disciple… réel, ayant une chance d’obtenir la vérité et non pas la folie ?
    Eh bien, je te le dis et je te le répète : Dissous toutes les images.
    Commence par tes vêtements. Tu verras qu’en commençant par quelque chose de très physique, de très concret, tu t’apercevras de la profondeur du système, de la profondeur du piège et de tous les endroits où tu es tombé dans ce piège.

    Lorsque tu mettras un vêtement sur toi, ne commets pas l’erreur inverse (puisque je t’ai renseigné à propos de l’image et de l’allure) d’aller demain dans un magasin et de prendre le plus vilain vêtement jamais inventé, de façon à tuer ton égo. Ne pense pas qu’en osant mettre quelque chose qui ne te va pas du tout et qui t’enlaidit, tu as une chance de tuer ton égo. Non. Tu le rends fou. C’est tout. Tu le rends fou comme un lion qui tourne en cage. Et dès que tu verras un homme ou une femme qui peut devenir l’être aimé, tu seras terriblement blessé et torturé de te présenter face à cet être, dans ce vilain vêtement. Et d’autant plus que tu t’es avili pour casser ton égo, d’autant plus, après, tu vas vouloir bien t’habiller. Ce sera une façon de compenser.
    Donc, choisis le plus beau vêtement qui soit.
    Oui.
    Mais choisis le vêtement pour lui-même, comme tu aimerais t’entourer d’œuvres d’art, comme tu aimes vivre à la campagne parce que c’est plus beau, parce que c’est plus sain. Aime l’objet pour lui-même mais ne t’approprie pas son image pour toi-même, pour « ton » image. C’est là où tu deviens libre de l’objet et libre de toi-même; donc, plein de Dieu.

    Sois fier de porter de beaux habits, mais dans l’esprit de faire plaisir aux autres, de leur donner un beau paysage à voir. Sois fier de te faire belle coiffure, mais pour faire plaisir aux autres, pour être agréable au regard de l’autre, comme tu aimes nettoyer tes vitres pour que tes visiteurs puissent voir ton beau jardin et les belles fleurs qui y poussent. C’est pour leur plaisir à eux ! Ce n’est pas pour qu’ils pensent que la maîtresse de maison est bonne parce qu’elle a nettoyé ses vitres.

    Si tu fais toutes les choses ainsi : pour la beauté elle-même ou pour « l’agréable » des autres, non seulement tu te mets à vivre dans la beauté toi-même, mais tu te remplis d’une beauté qui est divine ! Ton geste n’est plus égoïste. Il ne vise plus ton image. Donc, tu deviens éternel…
    Car vois-tu, c’est l’image qui meurt. C’est pour ça que le corps meurt aussi. C’est parce qu’aussi solide que te semble le corps, il n’est qu’une image : l’image de l’âme, l’image de Dieu.
    N’est-il pas écrit dans le livre : « Et Dieu fit l’homme à son image » ?

    Cela veut dire que même toi, vois-tu, tu n’existes pas. Il n’y a que Lui. Uniquement Lui. Celui que tu appelles Dieu. Lui, qui voyage et qui devient un homme avec une âme. Même cette âme s’évapore… Et tout redevient Lui, rien que Lui.

    Le corps n’est qu’une image et puisqu’il n’est qu’une image, il doit mourir. Parce qu’on ne peut pas aboutir à la création d’une image parfaite tout de suite. Ce n’est pas possible parce qu’on ne va pas savoir tout de suite comment est-ce que l’on doit penser, comment est-ce que l’on doit éprouver.
    Donc, dans les premiers temps, les corps seront maladroits parce que les pensées seront désorganisées et les émotions malhabiles. Puis, plus j’avance dans l’expérience, plus j’établis mes émotions, plus j’établis mes pensées, plus je crée une harmonie dans mon esprit et plus l’image devient harmonieuse, elle aussi, cette image qui est la somme des énergies de mon esprit.

    Pas étonnant, donc, que je veuille me débarrasser de mon image, de mon corps, tant que tout n’est pas parfait. Le corps doit aboutir à une image parfaite. Parfaite dans le sens où toutes les énergies circulent. Parfaite dans le sens où toutes les énergies solaires s’en échappent. Parfaite dans le sens où il n’y aura plus aucune maladie.

    Lorsque l’esprit aura réussi à le construire, ce corps parfait sera transformé alchimiquement pour devenir le corps de gloire. C’est-à-dire un corps purement vibratoire. Mais ces vibrations auront eu besoin d’un moulage physique, d’un moulage émotionnel et d’un moulage mental pour exister.
    L’âme, étant enfin habillée de son corps de gloire, peut alors être reçue à Shamballa. Elle peut dîner avec les maîtres. Même si elle n’est pas un maître elle-même, elle est à table avec les autres.

    Tout mon discours veut s’orienter vers la compréhension de la dissolution des images.
    C’est là-dessus que je vais te quitter.

    Je le répète avant de me taire : Tu dois dissoudre les images.
    Je t’ai suffisamment expliqué le processus de construction des images pour que tu ne tombes plus dans le piège. Et même si je ne te donne jamais aucune technique de méditation, si tu comprends bien cela, tu peux aboutir au même état de contemplation que si tu t’étais assis en lotus toute ta vie. Simplement, ce sera plus dur à faire. Beaucoup plus dur que si tu fais des respirations, beaucoup plus dur que si tu mets des portraits de Kuthumi sur ton troisième œil en imaginant toutes sortes d’arcs-en-ciel qui vont de toi à lui. Ce sera beaucoup plus dur parce que c’est un acte quotidien de purification.

    Il ne s’agit plus de construire un idéal. Il s’agit de détruire l’irréel.
    Il ne s’agit plus de poursuivre un rêve (Shamballa, les maîtres, les chevaux volants). Il s’agit de bien tailler sa pierre, d’en faire un beau carré et, s’il vous plaît, un carré transparent, pas un carré en charbon.

    Parce qu’il y en a qui sont malins, voyez-vous. Ils ont une certaine force. Ils ont une certaine motivation. Ils nous font un beau carré mais il est tout en noir. Il est tout en charbon. On ne peut rien faire circuler dans ce charbon : il a déjà brûlé. On ne peut rien faire ! Et si on le fait bouger, un petit peu, sur une arête, le voilà abîmé puisqu’il n’est pas solide ! On ne peut pas nous tromper avec des pierres carrées en charbon. Non, non, non. Nous, il nous faut du cristal; Un beau cristal bien pur, bien blanc, bien nettoyé. Pourquoi ?

    Parce qu’il n’y a que ce cristal pour pouvoir recevoir la lumière. C’est tout. Ce n’est pas parce que l’on ne veut être entourés que de beaux disciples en cristal, comme tu veux t’entourer de beaux objets. C’est pour toi que nous disons cette chose parce qu’au moment de recevoir la lumière, si tu n’es pas en cristal, pauvre ami, tu ne verras pas la lumière, tu ne recevras pas la lumière et tu ne pourras pas la regarder.

    Et tu nous regarderas et tu nous diras : « C’est ça l’initiation ? Je n’ai même pas vu une étincelle, même pas un coup de grisou ! »
    C’est ce qui se passe quand tu vas voir des initiés, quand tu sais qu’un initié a « marché » pour ton ami et que tu vas le voir, toi aussi, au fin fond de l’Inde ou du Bangladesh et que pour toi, il ne se passe rien. Tu médites et il n’y a rien. Tu serais face à un arbre que ça te ferait le même effet. Alors, tu retournes voir ton ami et tu lui dis : « Je ne comprends pas ce que tu lui as trouvé à cet individu. Il ne s’est rien passé. Je suis rentré avec les valises vides de spiritualité mais pleine de blue-jeans, ça oui ! »

    Il faut un cube en cristal et ce cube devient cristal quand il n’y a plus d’images.
    Imagine, même dès l’origine, un cube en cristal et qu’à l’intérieur le penseur pense à une multitude de choses en couleur et de toutes formes. Tu comprendras vite que le cube, lui aussi, a une multitude de couleurs et qu’il devient comme une télévision animée d’une multitude de paysages et de formes. C’est ce qu’il se passe avec toi.
    Alors, on enlève ces images, on enlève ces couleurs et tu deviens blanc, transparent. Et le peu de lumière qui circule dans l’univers sera alors, pour toi, tellement intense que tu sauras t’illuminer avec.

    Et maintenant, sur ce carré, imagine l’étoile debout.
    Et tu comprendras quel est ton destin.
    Ce n’est pas la peine de me demander : « Quel destin ai-je sur terre ? Qu’est-ce que je dois devenir ? Est-ce que je dois travailler à l’initiation, à l’illumination, à la libération ? Est-ce que je dois me contenter d’être serviteur de mon gourou ? »
    Ton destin te parait clair à ce moment-là. Que tu sois professeur, conducteur de camions, balayeur de rues, femme au foyer… ou même que tu sois désincarné, le destin est le même.

    Accomplis ce destin.

    C’est ce que je te souhaite et je t’y encourage.

     

    Je te salue.

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    Si les choses cassent (tes méditations ou tes concentrations) c’est parce que tu es ignorant. Tu ne sais pas intégrer les énergies en provenance du monde extérieur. Tu ne sais pas intégrer les signaux. Tu te concentres simplement sur ton propre carburant et tu essayes de faire avec ça. Et c’est à ce moment-là, que le jour où tu es fatigué, tu t’aperçois que tu n’arrives pas à méditer. Tandis que, du moment que tu sais intégrer tous les signaux de l’extérieur, même si tu es fatigué, tu arrives à te recharger. Si tu écoutes, par exemple, le bruit de la nature ou même le bruit des voitures ! Les bruits ne sont pas forcément disgracieux parce qu’ils appartiennent au monde technologique. Il faut savoir tout utiliser, comme il faut savoir se nourrir d’un seul haricot en période de guerre.

    Alors, intègre tout ce qui est dans ton univers, que ce soit le bruit des marteaux-piqueurs, des voitures, des ascenseurs, des voisins qui crient. Essaye de faire de tout cela un plan « lourd » qui, d’autant plus qu’il est lourd, va donner du bon or bien brillant !
    Il est très facile de méditer sous un chêne ou sous un saule. Il est très facile de rencontrer Dieu en descendant une rivière restée sauvage. Il est très facile de voir les anges lorsque qu’on va au sommet de l’Everest, mais une fois au sommet, tu te diras qu’il y aura encore plus d’anges si tu vas sur la lune !

    Chaque fois, l’homme se conditionne et se limite en se disant « Dieu ne sera pas dans une cave. Dieu ne sera pas dans une maison close. Dieu ne sera pas dans une gare ou dans un wagon-lit. Dieu ne sera pas à l’endroit de mon travail face à ma machine à écrire ». Ce qui fait que tu vas te battre toute la journée contre des endroits ou des situations où il te semble que Dieu n’est pas. Il n’est donc pas étonnant (puisque tu as résisté à ce point toute la journée avec l’impression de combattre les ténèbres) que lorsque tu rentres chez toi le soir et que tu veux méditer, tu n’as plus d’énergie, tu n’as même pas l’envie. Et en constatant que tu n’as pas l’envie, tu as honte de toi. Tu en conclus que tu n’as pas d’ambition, que tout est dans ta tête et que tu ne réalises rien, que tu ne seras jamais capable et que finalement tu n’es pas un disciple. C’est à ce moment-là que l’idée de trouver un maître entre dans ton esprit, croyant qu’en le trouvant tout ira bien, qu’il t’enverra de l’énergie de l’autre bout du monde et que tu pourras alors faire toutes ces choses spirituelles.
    Et voilà que tu chasses une illusion avec une autre dix fois plus grande !

    Il vaut mieux avoir un sentiment de solitude et savoir combattre, plutôt que de chercher son maître.

    C’est de cette force dont je voudrais te parler. Non pas que je cherche à t’initier comme si j’allais te transmettre quelque chose, mais à t’initier par la compréhension.
    Être seul au monde… ou du moins, avoir le sentiment de l’être, la sensation de l’être. Être seul et vivre quand même ! Être debout quand même ! Faire les choses quand même ! Et croire en Dieu quand même ! C’est là un niveau initiatique magnifique. Alors que chercher son maître et faire ses valises pour le trouver, cela n’est pas initiatique. Même si toi, tu le crois ! Même si tu en as l’espérance. Même si tu me montres noir sur blanc que c’est la fine expérience d’autres, avant toi, qui sont allés à tel endroit rencontrer tel grand initié et que leurs vies en fût changé. Tu te dis que ton destin est le même… Mais ton destin est à toi !

    Le destin actuel de la plupart des occidentaux est de devenir un homme debout et responsable. Un homme qui croit en Dieu non pas parce qu’il l’a rencontré et qu’il en fait son camarade de méditation, mais parce qu’il a la force du lien en lui. Un homme qui croit en Dieu non pas parce qu’il croit en quelqu’un qui va libérer l’humanité mais parce qu’il se dit « JE vais libérer l’humanité. JE vais faire chaque jour ma part de travail et grâce à cela Dieu va exister sur terre ».

    Le disciple débutant (qui fonctionne encore avec une pensée profane) attend que Dieu fasse les choses. Il attend que les maitres arrivent en ribambelles, qu’ils plantent des totems à gauche, des portails à droite, des entrées automatiques pour les bons et des fermetures automatiques pour les mauvais. Exactement comme petit Pierre attend que père et mère rentrent à la maison, sur la terre, on attend papa bon Dieu ou papa Kouthoumi ou papa Morya et on se plaint qu’il ne vienne pas, qu’il est en retard en train de faire les courses à Shamballa ! Et moi pendant ce temps-là je meurs de faim, alors que le chocolat est à droite dans le placard !
    Il faudrait qu’il se dépêche de venir, pour fabriquer la paix sur la terre de façon à ce qu’il n’y ait plus de guerres nulle part, plus d’enfants torturés nulle part.

    Oui… bien sûr… ce serait beau si tout était réglé d’un coup.

    Lorsque je vous dis ces choses ne croyez pas que je me moque de vos appels et que je les tourne en dérision. Absolument pas ! Nous sommes au courant de la souffrance et nous en sommes doublement au courant parce que nous l’éprouvons, nous aussi. N’imaginez pas que le maître soit cet être amphibie entre terre et ciel qui arrive aussi bien à flotter dans le nirvana qu’à effleurer la poussière du sol et que là-haut, il est comme à l’abri de tout et désintéressé du monde, même si de temps en temps il envoie un guide, un prophète ou un guérisseur.
    Un maître qui reste en relation avec l’humanité, parce qu’il en choisit la charge, reste en relation avec la souffrance du monde. Et non seulement il l’éprouve, mais elle circule dans tout son être comme votre sang circule dans votre corps.

    Pourquoi est-ce que cela se peut ?

    Cela se peut parce que la souffrance est une énergie.
    Lorsque j’éprouve ma souffrance, que ce soit un mal physique ou un mal intérieur, j’émets un rayonnement dans le monde. Et ce rayonnement s’accumule à d’autres rayonnements en souffrance. Il devient une sève, une sève de souffrance qui circule dans le corps de la terre. Et comme les maîtres font synthèse avec le corps de la terre, c’est une sève qui circule en eux aussi.
    C’est pour cela que Jésus vous a dit « Tout ce que vous ferez à mes enfants, vous le ferez à moi-même ». Et c’est aussi pour cela qu’il peut prétendre à continuer à souffrir avec vous, jusqu’à la fin des temps. Ce n’est pas une parole de religion ou une parole de poésie. Ce n’est pas une parole d’encouragement, comme on tape sur l’épaule de quelqu’un en lui disant « Je suis en pensée avec toi ». C’est effectif. C’est du concret. C’est du réel.

    Chaque fois qu’un homme souffre, c’est immédiatement ressenti puisque l’homme est une cellule de l’esprit, du corps du Christ, du logos de la planète.
    Le Père de l’humanité ne peut pas ne pas être au courant de ce qu’un de ses enfants vient de mourir ou de naître. Il le sait parce qu’il sent dans son propre corps qu’une âme vient d’être activée et qu’une autre vient de retourner dans le sommeil. Tout est connu. C’est pour cela que vous n’avez pas besoin de vous faire du souci lorsque vous pensez à votre maître, lorsque vous vous dites « Mais quand vais-je le rencontrer ? Est-ce que je ne loupe pas quelque chose en allant pas dans cet endroit parce qu’il s’y trouve peut-être  ? »
    Puisque vous êtes contenu, puisque vous faites partie du corps du Christ et de celui du Père de l’humanité, dès que vous aurez la fréquence exacte, l’oscillation juste, vous allez automatiquement vous situer à un autre endroit du corps de ce Père de l’humanité. Et c’est en voyageant à l’intérieur de ce corps magnifique, ce corps planétaire, que vous allez rencontrer, soit des initiés, soit des maîtres.
    Les maîtres ne se trouvent pas dans l’orteil. Tant que vous êtes dans le pied du corps planétaire, vous ne rencontrerez que le sol, qu’une vie qui parait profane, stupide et insensée. Mais dès que par votre oscillation, votre compréhension, votre joie, vous allez commencer à circuler dans le corps du logos et que vous allez monter dans ses organes vitaux, vous allez rencontrer celui qui règne dans cet endroit vital, dans ce chakra du corps. Et c’est comme cela que, d’un seul coup, vous rencontrerez un initié ou un maitre, un initiateur.

    Cela ne veut pas dire que l’homme doit absolument se transformer fondamentalement pour rencontrer quelqu’un de lumineux. Il y a de temps en temps des êtres lumineux qui descendent jusque dans le pied du corps planétaire (donc, jusque dans la vie traditionnelle). Ce sont des moments où le corps planétaire crée des postures (qui ressemblent d’ailleurs étrangement aux postures de Hatha-yoga). Selon les mouvements du corps planétaire il y aura une certaine circulation des énergies du Logos. Il y aura, par exemple, la tête en contact avec le pied ou la tête en contact avec le ventre ou la main en contact avec le cœur.
    Ce qui fait que ces êtres qui normalement ne se connaissent pas (les êtres de la main et les êtres du cœur) vont se rencontrer au moment où le Logos fait ce mouvement. On appellera cela des alignements de planètes ou des alignements d’ères (appelez cela comme vous voulez) mais c’est aussi la danse du Logos et, par ce mouvement, il fait se rencontrer les êtres et les royaumes.
    Il y a donc un moment où le Logos met complètement sa tête au niveau de ses pieds et c’est à ce moment-là que la lumière entre dans le monde profane. C’est à ce moment-là qu’il y a la naissance d’un grand messie, d’un grand illuminateur qui est alors porteur de la couronne. Et puis, ce porteur dit qu’il s’en retourne, que tout ce qu’il ferait dorénavant ne serait plus fait que par son propre pouvoir et non plus par le pouvoir du Père. Il se retire parce que le mouvement du Logos change. La tête se met ailleurs, désormais.

    Est-ce qu’il faut vivre tout cela comme un esclavage ? « Tiens, il n’y aura de lumière que la prochaine fois où le Logos mettra sa tête aux pieds ! » Non. Il faut vivre cela comme une joie ! Et penser que s’il y a des âges, des cycles qui dépendent de la danse du Logos, rien ne m’empêche à moi, petit homme, petit individu, de monter cette échelle, de monter cette corde où se trouvent des endroits de lumière.
    Je peux donc choisir d’attendre chaque fois que le Logos effectue un mouvement différent où je peux commencer à danser ma propre danse (qui est en fait la même que celle du Logos). Et c’est en exécutant cette danse moi-même que je vais attirer des énergies qui normalement ne viendraient qu’en d’autres âges. Je vais pouvoir attirer sur moi l’énergie de la tête du Logos aussi sûrement que si j’attendais les prochains 2000 ans.

    Donc, si je peux intervenir à ce point, cela veut dire que j’ai le devoir d’être un homme avant tout. Et un homme qui va savoir vivre son statut d’homme.

    Qu’est-ce que veut dire « être un homme » ?
    Qu’est-ce qui va me permettre « d’exister » ?
    Comment programmer cette existence pour qu’elle ne soit pas une catastrophe ?

    Comme je l’ai dit tout à l’heure, en spiritualité on va favoriser la construction du moi supérieur. Et la construction de ce moi supérieur est inspirée par le fait que l’homme est dépositaire d’une volonté de connaissance. Au début, c’est se connaitre soi-même d’après ses cheveux, sa peau etc… ensuite, c’est se connaitre soi-même d’après des valeurs, puis c’est se connaitre soi-même d’après la nature divine.

    Pour construire cette identité supérieure, je vais devoir contempler ma nature inférieure. C’est la première étape. Et c’est la plus délicate parce que cela ne plait pas aux débutants. Ce n’est pas tant parce qu’il faut faire des efforts (car ceux qui sont vraiment intéressés par la spiritualité sont souvent assez motivés pour faire l’effort) mais, ce qui brise leurs efforts, ce qui supprime l’énergie de l’effort, c’est qu’ils se mettent à s’apprécier ou se dés-apprécier eux-mêmes ! Ils se disent « Tiens là je ne suis pas bon pour telle chose. Cette laideur m’encombre. Cela me fait du désagrément. Je n’ose pas me montrer avec ça ! » et puis quand ils font autre chose ils se disent « Ah non, là je n’ai vraiment pas été performant. Bon, je ne m’en suis pas trop mal tiré. On ne m’a pas trop vu. On n’a pas trop remarqué mes bêtises. Mais quand même… Alors voilà encore quelque chose que je vais casser. » Et puis quand ils vont faire autre chose et que là, ils vont le réussir brillamment alors ils vont en faire un bruit intense. Si bien qu’il y aura une énorme dépense d’énergie dans l’appréciation de cette chose faite, pour une fois, joliment. Et ils vont éprouver une très forte excitation. Le cœur va battre très fort. Et toute cette énergie va être « brûlée » dans cette joie inférieure…

    Tout cela parce que je m’apprécie ou je me dés-apprécie moi-même. Automatiquement, je brûle les énergies de ma volonté.
    La volonté UNE n’est pas une volonté de jugement. Le feu « volonté », le feu « pouvoir », n’est pas un feu qui doit être utiliser pour « Je m’aime » ou « Je ne m’aime pas ». La raison peut dire « là, je n’ai pas fait correctement, mais là, oui j’ai réussi ». Un point c’est tout. Tandis que mon feu « volonté », mon feu « pouvoir », doit rester intact pour accomplir la prochaine fois ce qui a été raté maintenant. Si je prévois que la situation va se représenter dans 15 jours ou dans 1 mois et si pendant ses 15 jours ou ce mois je pense à l’échec que j’ai enduré, au désagrément que cela me fait, aux émotions que cela implique, et bien lorsque j’arrive au moment de refaire l’expérience, j’ai déjà la moitié moins d’énergie pour réussir, parce que pendant un mois j’aurais gaspillé ces énergies.

    Que faut-il faire alors ?

    Il faut tout simplement, pendant un mois, penser à la tactique pour réussir. Ne travailler qu’avec la tête. Faire un bilan : « Tiens, là, peut-être que si j’avais fait comme cela j’aurais réussi mais cela aurait impliqué de faire ceci cela et cela comme autres mouvements ». Ainsi, quand je me trouve à nouveau dans l’expérience, je suis déjà prêt à faire tous les mouvements en question. Et alors je réussis !

    Lorsque je suis en état d’expérience, bien que l’émotion soit quelque chose d’extraordinaire (comme je l’ai dit tout-à-l’heure), je ne dois pas avilir cette beauté qu’est l’émotion en brûlant l’énergie, en la détournant de son but de construction pour en faire une jouissance immédiate, une jouissance qui ne me plait qu’à moi, moi, moi, le petit moi moi.
    L’émotion est quelque chose que je dois situer au niveau de l’appréciation de la beauté et uniquement cela. L’émotion est comme une antenne pour apprécier la beauté. Et par cette capacité à apprécier la beauté, je redeviens sensible à Dieu, tout simplement.
    Lorsque j’agrandis ce pouvoir de ressentir la beauté, lorsque je le pousse aux confins de ce dont il est capable, c’est celui-là seul qui me permet d’entrer en contact avec le cosmos, de partir très loin pour sentir de quel manteau est entouré Vénus et pour ressentir la douceur, sa chaleur, sa transparence. Mais il faut pour cela que mon émotion soit capable de se tendre très haut, très fort, comme une note qui va à l’infini. Car si, au contraire, je prends cette note que j’enferme dans un tambour et que je tape sur ce tambour et bien je ne ressentirai ni la vie, ni le cœur de Vénus. Je ne verrai que les bus qui passent. Je n’entendrai que les voitures qui klaxonnent et je ne penserai qu’à mon mari ou à ma femme qui vont me faire le même problème, pour la x-ième fois.

    Dès que j’emprisonne la note sensible de ma vie dans un instrument qui est lourd (et cet instrument dépend de mon jugement) je ne remarque que désolation et ce monde devient très pesant. Et c’est en le remarquant que je me dis « Tiens, peut-être qu’en spiritualité on me donnera des ailes. » Mais tu te trompes !! En spiritualité, on ne donne pas d’ailes, au contraire. Tu as du poids ? On te met dans le vide pour que tu tombes bien au fond. Et dans la chute, tu penses que tu vas t’écraser, que la mort arrive, que c’est fini ! Et donc tu trouves le moyen de défaire le boulet que tu as au pied. C’est à ce moment là que les ailes poussent. Ce n’est pas parce que tu as rencontré Dieu mais plutôt le diable, non ? Et voilà que l’initiateur n’est plus le même… Et si l’initiateur était celui que l’on redoute ? Et si l’initiateur sentait le souffre ? Et si l’initiateur se trouvait en enfer, au milieu de colonnes de feu ? Et si lui-même crachait du feu comme un dragon ? Voilà que cela changerait tout ! Moi qui tous les matins pense aux petits dévas roses et aux petits dévas bleus ! Moi qui tous les matins refais la tapisserie de Shamballa ! Moi qui tous les matins essaie de visualiser Morya ou Kuthumi (ou qui que ce soit d’autre) dans les plus belles soies… Voilà que mon Père, mon libérateur, celui qui va libérer mon âme, lui donner sa vie, est rempli de feu, sent le souffre et est à l’intérieur de l’enfer ! Voilà que, d’un seul coup dans ma tête, tout se fracasse ! « Mais comment ? On m’a dit que le diable était mauvais ! En religion, c’est bien celui qui perd l’humanité ? C’est bien celui qui est là tous les soirs à me pousser dans le lit de ma femme ou de mon mari et à me donner envie des pires choses ? C’est bien celui-là qui se cache dans les crèmes au chocolat et qui m’en fait sentir toute l’odeur jusqu’à ce que je ne puisse plus résister ? Le diable, c’est bien celui-là qui me fait regarder la télé, la télé, la télé et que je n’ai donc plus envie de méditer ? C’est bien lui, n’est-ce pas ? »
    Et bien non ! Ce n’est pas lui !

    Le diable n’est ni celui qui te pousse dans un lit, ni celui qui te pousse à dévorer les sucreries, ni celui qui te pousse au divertissement. Ce qui te pousse à tout ça, c’est autre chose. C’est tout simplement ton appétit de vivre, et de vivre tout à la fois comme un tambour et comme la note d’un violon haut perché.
    On n’a rien compris de celui qui est l’initiateur et qui te fait si peur parce qu’on l’a appelé « le diable ». À travers les siècles, on l’a habillé de quelque chose de très différent car il fallait faire peur aux hommes pour les faire avancer, il fallait bien les motiver pour aller vers le ciel.

    Si avait été enseigné aux hommes qu’il n’y a pas de jugement et qu’ils ont l’éternité pour faire leur chemin, croyez-vous que les individus auraient pensé à s’améliorer ? Non… Même en les poussant à l’amélioration, même en leur faisant éprouver des peurs pour y aller, regardez à quel point les choses vont lentement ! Aujourd’hui encore il existe la guerre. C’est pour vous dire à quel point le diable fait peur n’est-ce pas ? L’enfer ne concerne que ceux qui y croient. Mais celui qui n’y croit pas s’en moque ! Le guerrier se moque complètement de l’enfer. L’enfer n’est pas un moyen de le faire devenir un ange. Il est donc dommage que ceux qui tombent en enfer soient toujours les mêmes : Ceux qui croient en Dieu. Tandis que celui qui a décidé de faire le mal parce que cela l’arrange ne connait pas l’enfer. Il fait ce qu’il a envie de faire et ne connait aucun remords moral alors que c’est cela le véritable enfer. Celui dans lequel je me mets moi-même, par ma pensée.

    Il n’y a pas une zone dans l’univers qui s’appelle l’enfer, même lorsque je me désincarne.
    Lorsque je me désincarne, je me retrouve dans mon paysage intérieur (quelle que soit la localisation que j’occupe à ce moment-là dans l’univers). Ce qui fait que si j’ai passé ma vie à être alcoolique, forcément, ce sera l’enfer pour moi. Mais c’est un enfer que je me suis construit à force de boire et je m’y retrouve au moment où je quitte mon corps. Cela ne veut pas dire qu’il y a une couche, dans l’astral qui serait un « logement » spécial pour les alcooliques et qu’à cet endroit-là il y a « les tourmenteurs ». Des tourmenteurs qui prévoient, par exemple, de faire passer des bouteilles jusqu’à ce que l’envie vous vienne à la bouche et que vous ne puissiez les attraper. C’est un univers qui est « intérieur ». L’homme, puisqu’il n’a plus de corps, bascule complètement dans son propre univers, un peu comme lorsque vous dormez. L’enfer et le paradis, c’est la même chose, une fois que l’on décède : Je bascule dans le cauchemar ou dans le rêve, selon ce que j’ai fait, selon comment j’ai aimé, selon ce que j’ai pensé, tout simplement.

    Donc, si je me souviens bien que l’univers d’ici et l’univers de l’au-delà dépendent toujours de ma création intérieure, comment vais-je juger le diable maintenant ?
    Si ce n’est pas celui qui est dans l’enfer et qui m’attend pour me griller, qui est-il ? Qui-est-il ?
    Cherche un petit peu avant que je réponde…
    Cherche ! Qui est-il ?

    S’il est celui qui est dans le feu et que l’homme, notamment, doit être initié au feu de l’esprit, immédiatement le diable apparait comme le seul initiateur de l’homme.
    Alors comment se fait-il que cet initiateur soit devenu un concept diabolique à travers les âges ?

    Tout simplement parce que les religions ont transformé la figure de l’épreuve, la figure de l’initiation et donc aussi la figure de l’initiateur.
    Lorsque l’on vous dit : « C’est le démon qui te tente ! », lorsque tu veux de l’amour ou de la crème au chocolat, ce n’est pas un démon qui vient et qui veut te retenir dans son royaume parce qu’il a besoin de valets, qu’il fait concurrence au bon Dieu et que ça lui fait plaisir. C’est tout simplement qu’en étant vivant et en étant sur terre, et en ayant cette émotion palpitante, en ayant cette conscience ouverte à tout, tu vas immanquablement avoir des désirs. Désir d’amour parce que désir de vivre. Désir de chocolat parce que désir de joie. Mais là où l’initiation intervient (ou le diable intervient) c’est que si tu manges, par trop, cet amour ou cette crème au chocolat, tu y deviens attaché. Et à ce moment-là, l’instant initiatique n’est plus un endroit de libération mais d’emprisonnement. C’est pour ça que l’initiateur est le diable de l’enfer ou le bon Dieu de la lumière. Exactement comme une pièce a un côté pile et un côté face.

    L’initiation te libère si tu la remportes et elle t’emprisonne si tu la rates. Voilà que, d’un seul coup, je suis emprisonné. Et dans ma prison qui s’appelle gourmandise, il y a moi et ma crème au chocolat tous les soirs de ma vie !
    Il n’y a pas de gardiens dans ma prison, personne pour m’aider, pour me soulager, pour me tenir sur la chaise et m’attacher les bras ou me bander les yeux. Je suis tout seul !
    Ma petite prison et ma grosse crème au chocolat… Chaque soir j’en mange !
    Quand vais-je me libérer de cela ? Quand le démon aura fini de me fabriquer de la crème au chocolat ?
    Non !
    Cela ne sert à rien d’aller étrangler le pâtissier. Il n’est pas plus le démon que qui que soit d’autre.
    Simplement, il faut qu’une fois pour toute je connaisse, je contemple cette crème au chocolat : « Voyons ce qu’elle a de si magnifique pour être capable de me mettre dans un tel esclavage. » Et ce, que ce soit la crème au chocolat ou le désir d’être beau ou belle, de bien parler, d’avoir un beau métier… Toutes les crèmes du monde !
    Je contemple en profondeur cette crème. Et lorsque je la décortique, lorsque je la désosse avec ma raison et que je la pèse avec mon jugement, que je rentre dans cette expérimentation avec mon émotion (mais, cette fois, une émotion pesée et en état de discernement), je découvre que c’est une fabrication ! Il y a là-dedans un peu de lait, un peu de cacao, un peu de sucre et qu’il n’y a pas de quoi en faire un monde ! Je découvre qu’en prenant ces éléments séparément, je n’ai pas la même attraction. Si je prends du lait tout seul je ne deviens pas esclave du lait. Si je prends du cacao tout seul, je n’en deviens pas esclave non plus. Au contraire, c’est amer ! Si je prends du sucre tout seul, au bout d’un moment je suis écœuré ! Mais si je mélange ces trois éléments, je compose quelque chose qui me met sur les genoux et qui excite ma gourmandise.

    La vie est tout le temps comme cela. La vie fait des cocktails. La vie est une grande cuisinière.
    Avec un élément mélangé à d’autres éléments (qui, pris de façon isolé, ne vous plairaient pas) ce tout devient appétissant.
    Si, par exemple, je considère l’activité sexuelle toute seule. Et bien quoi ? Il y a un sexe mâle qui entre dans un sexe femelle. Et après ? Pour quoi est-ce que tous les deux s’excitent tellement ? Qu’est-ce qui fait que tous les soirs ils y retournent ? C’est parce que plusieurs éléments sont ensembles. Il n’y a pas qu’un sexe mâle qui entre dans un sexe femelle. Il y a aussi des idées qui passent… des rêves ou des cauchemars que vous appelez des fantasmes. Il y a aussi dans mon cœur des sentiments qui passent… Je me mets à aimer, à tellement aimer que je veux posséder jusqu’au fin fond des âges.
    C’est le cocktail de ces trois éléments qui fait que j’y retourne chaque soir, que je ne peux pas m’en passer, qui fait que lorsque je me regarde le matin dans une glace je me dis : « Encore une soirée où j’ai diminué kundalini. Ce n’est pas demain matin que je vais m’illuminer ! Encore une série de méditations à venir où je vais traîner ma fréquence physique ! ».
    Mais si je décompose les trois éléments je m’aperçois alors que j’arrive à maîtriser toute la situation. Je vois qu’il y a deux sexes qui se rencontrent. Et deux sexes qui se rencontrent, cela ne fait pas quelque chose de terrible. Ça ne fait pas jouir ma voiture quand je mets la clé dans la serrure. Elle ne klaxonne pas pendant des heures. [rires dans la salle] Je vous fais rire à propos de la chose, mais ce n’est pas pour l’enlaidir, croyez-moi ! C’est, au contraire, pour l’embellir encore plus !
    Donc, je considère cet élément de façon séparé et je l’admets comme un fait naturel (et en conséquence comme une beauté, aussi). Puis je regarde ma tête, parce que c’est là qu’il y a le plus souvent le problème. Ma tête : ce que je veux, ce que je pense, ce que j’imagine, ce que je rêve, ce que je projette pour compenser et « être » malgré tout !

    Combien d’individus créent un véritable harcèlement sexuel auprès de leurs épouses ou de leurs époux simplement parce qu’au travail ils n’arrivent pas à la brillance qu’ils espèrent, parce qu’ils n’arrivent pas à être chef de service, comme ils l’espèrent ? Alors toute la puissance de leur envie de dominer ou de diriger passe dans la sexualité. Combien d’autres, à l’inverse, parce qu’ils ne peuvent pas dominer n’arrivent pas non plus à exercer leur sexualité ? On retrouve les deux tendances.
    Donc, lorsque je nettoie ma tête, que je me dis qu’il ne faut pas tout mélanger, ce n’est pas parce que mon patron vient de me faire une mauvaise réflexion ou de me refuser l’avancement, ce n’est pas parce que je viens d’échouer à ceci ou à cela que je dois faire subir mes « vagues de pouvoir » à mon époux ou à mon épouse. Mes idées sont un territoire que je dois nettoyer par d’autres idées et, le plus souvent, par la raison, la patience, le choix de juste mouvement.

    Puis, il y a mon cœur…
    Mon cœur qui aime et qui fait que je suis attiré vers l’autre. C’est lui qui fait la meilleure union avec la sexualité. C’est ce qui fait que la sexualité est le plus joliment justifiée. Cependant, mon cœur n’est pas obligé de passer par mon sexe. Il n’y a donc pas seulement le jour où je fais l’amour à ma femme ou à mon époux que je dois me souvenir que je l’aime. Dans les couples, c’est le profil le plus souvent rencontré. Ce qui fait que quand il y a l’amour tout va bien. Il y a des mots gentils, de grands projets qui sont faits. Mais dès que les deux pieds sont dans les pantoufles, cela ne va plus : « Où est ma chemise ? Pourquoi n’est-elle pas encore repassée ? » ou bien « Pourquoi n’as-tu pas réussi tel travail pour avoir un peu plus d’argent ? ». Et immédiatement la tête reprend le dessus et crée la dispute. On a oublié le cœur.
    Le cœur n’est pas quelque chose dont on se souvient uniquement quand on est dans le lit. Il faut s’en souvenir tout le temps et surtout en dehors du lit, de façon à ce que lorsque les amoureux ou les époux se rencontrent, ce soit véritablement un instant de communion, un acte quasiment divin.
    Si le cœur est palpitant toute la semaine, au moment où les époux se rejoignent il y a vraiment un acte d’amour. Si, au contraire, c’est la tête qui a existé toute la semaine et qu’au dernier moment, à cause d’un regard ou d’une petite musique, on se souvient qu’il y a le cœur, alors c’est comme deux mauvais comédiens qui essaient vite de rejouer la scène. Et il improvisent… Et, souvent, ce n’est pas bien.

    Donc, lorsque je veux dominer une situation, je dois séparer les éléments. En les séparant, j’arrive à exorciser leur pouvoir d’attraction et, de plus, j’arrive à beaucoup mieux me positionner face à eux. Je deviens alors profondément humain parce que j’approfondis la qualité du cœur, parce que je nettoie ma pensée (ce sont des exemples). Je ne fais plus un gros sac où tout s’entremêle, où je deviens terriblement malheureux et où personne ne peut me rejoindre !
    Je dois dissocier.

    Lorsque je comprends cela, lorsque j’arrive à dissocier, je trouve en moi l’énergie ou la motivation pour sublimer ce que j’ai décidé de sublimer, pour accélérer la spiritualité. Ou bien, j’arrive à trouver la corde juste, l’émotion juste, la beauté juste, de manière à effectuer la chose sans que ce soit une contrainte pour la spiritualité. C’est ainsi que je peux conserver ma vie de couple, conserver cette activité sexuelle si cette activité reste une relation d’amour profond avec l’autre. Il n’y a alors pas « d’ombrage » vis-à-vis des principes de la spiritualité.

    Bien sûr, si je veux aller plus loin que simplement être un homme (le meilleur possible), si je veux arracher le ventre des étoiles et m’installer sur les étoiles, alors forcément, en plus que de faire les choses bien, il faudra que j’accepte de ne plus faire du tout certaines choses. D’ailleurs, si je poursuis mon regard (ce regard qui transperce les éléments composant une situation) je peux trouver en moi une énergie qui me permettra de me priver de quelque chose, de me priver de ma crème au chocolat…

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    Lignes directrices :
    – Le mouvement de la vie.
    – Identité inférieure et identité supérieure
    – Les différentes expressions de la sensibilité
    – Les émotions

    Question initiale :
    Comment, en fonction des événements à venir, réagir au mieux dans le quotidien ?
    Y a-t-il des différences entre l’énergie dite de transformation et ce que vous entendez par l’énergie de mort ?

    Bonsoir,
    Je vous souhaite à tous la bienvenue et pour que vous soyez à l’aise dans la relation avec moi, comme je le dis à chaque fois, il ne s’agit pas tant de m’écouter en ayant soin de tout comprendre, en essayant de trouver des relations avec ce que vous avez déjà étudié ou entendu. Il ne s’agit pas non plus de mémoriser afin d’être sûrs de vous être enrichi de quelque chose et de pouvoir ensuite le partager avec d’autres. Il s’agit simplement, l’espace de ces quelques minutes vécues ensemble, de découvrir en vous comme un autre espace.

    S’il est vrai que j’emploie pour beaucoup la parole (quelque chose donc qui parait très physique), s’il est vrai que vous, vous utilisez l’écoute (quelque chose qui ne semble pas forcément méditatif), il est encore plus vrai que grâce à cette relation où moi, je suis actif et où vous, vous êtes passif, vous devez avoir la possibilité d’entrer dans certains états.

    Quand je parle d’entrer dans certains états, je ne propose pas toute la séance comme étant une ouverture pour la méditation, en vous disant que cette méditation sera la plus belle de votre existence. Je dis tout simplement : « Profitez de ce qu’il y a des choses que vous ne comprendrez pas, de ce que l’écoute est longue et difficile, de ce que le mental sera tué, de ce que le mental sera massacré, de ce que vous serez révoltés, pour justement découvrir un autre espace, et grâce à cet espace, peut-être, un agrandissement de votre être ou la libération d’une joie.

    Chaque fois, en fait, que j’attaquerai un point précis en vous (parce que cela correspond à votre sexe, à vos idées ou à vos principes) il faudra que cela soit pour vous l’occasion, non pas de me laisser entrer chez vous afin que j’y accomplisse cette destruction, mais l’occasion de saisir l’énergie et de bien remarquer le mouvement qu’elle implique dans votre être.

    Chaque fois qu’un individu éprouve une émotion ou une idée (et d’autant plus les deux à la fois) il y a une énergie qui circule le long de la colonne vertébrale, le long de tout le système nerveux. Cette énergie peut être porteuse de joie, de fertilité, de vision spirituelle ou bien, au contraire, elle peut être porteuse de mauvaise santé, de destruction et d’amoindrissement des cellules. Ce qui ne veut pas dire qu’il faudra toute la journée faire le tri entre les bonnes et les mauvaises idées à cause de l’énergie de jeunesse ou de mort qu’elles transportent. Ceci ne serait pas un bon choix, tout simplement parce que l’individu essaiera de se cantonner dans ce qui lui est agréable et dans ce qui est paisible. Il faut aussi savoir assumer les obstacles, les problèmes et les émotions plus fortes et catastrophiques.

    Cependant, il y a une façon de le faire pour que, même à l’intérieur d’une catastrophe, les émotions et les pensées engendrées puissent être des pensées et des émotions de construction et non de destruction. Et ainsi, l’homme peut passer à travers les problèmes de son existence sans sombrer, autour de la quarantaine, dans la dépression . Les dépressions, voire certaines maladies, sont en fait l’aboutissement d’une somme immense de face à face avec des obstacles, des émotions fortes, des situations difficiles à gérer et à négocier.

    Donc si je trouve le moyen de transformer toute énergie provenant d’un obstacle ou d’un problème en énergie de construction, je vais pouvoir passer à travers ma vie comme à travers une bonne vie, comme si en fait je n’avais eu dans cette vie-ci que les bonnes choses que la terre offre.

    Cependant, s’il y a un champ initiatique, c’est bien parce qu’il faut aussi que j’éprouve des émotions dites catastrophiques. Il faut bien que je sois mis en face de mes idées négatives. Je vais donc être face à face avec le négatif plus d’une fois dans la journée et je vais devoir éprouver ce négatif en étant moi-même négatif. Par exemple, lorsque je suis jaloux, lorsque je ne veux pas céder, lorsque je ne veux pas reconnaitre quelque chose ou lorsque je n’arrive pas, malgré mes efforts, à me transformer.

    Ce négatif fait partie, non pas de la nature humaine comme si l’homme était né avec le noir et le blanc, mais du mouvement qui existe dans le monde. Cela n’a rien à voir avec la nature de l’homme, car celle-ci est absolument neutre. Seulement le mouvement, pour s’exercer, dépend d’une friction. Cette friction s’exerce entre ce qui est lourd et ce qui est léger (ou entre ce qui est opposé, comme vous le dites vous-même). S’il y a identification avec le mouvement, par exemple s’il y a identification de -ma- personne avec -ma- jalousie alors, forcément, je vais être ma jalousie. Je vais descendre toutes mes émotions et toutes mes idées à ce niveau-là. Et puisque je me suis identifié à ce mouvement de l’humeur, je vais en souffrir. Cela peut déterminer toute une part de ma vie, car à cause de cette jalousie, je vais perdre la personne aimée ou éloigner mes amis ou devenir insupportable pour moi-même (puisque je n’aime pas éprouver cette souffrance).

    Ce que je veux dire, c’est qu’en fait, puisqu’il y a mouvement dans la vie, il y aura toujours une occasion d’être jaloux, d’être insatisfait, d’être malmené, d’être humilié ou félicité. Parce qu’il y a mouvement et qu’en plus, il y a mouvement dans la multitude.

    Il existe des millions et des millions de gens au comportement imprévisible, même s’il s’agit de vos proches parents. Donc mouvement dans la multitude implique forcément qu’il va y avoir du bon et du mauvais, de l’agréable et du désagréable. Cela ne veut pas dire que votre vie est orientée vers quelque chose qui va ressembler au bonheur ou au malheur ni même à un mélange des deux. Cela n’est pas -votre- vie. C’est la vie du monde, tout simplement.
    Par contre, ce qui va être -votre- vie c’est la réaction que vous allez avoir à l’intérieur de cette situation et qui ne dépend que de vous, à ce moment-là, et non plus de la multitude.

    Puisque je vis avec les autres, entouré par les autres, et que je ne peux pas pré-programmer ces autres, je vais donc devoir trouver le moyen de vivre avec les autres et parmi les autres. Et le meilleur moyen de vivre dans la multitude, dans le mouvement (alors que je ne peux pas toujours ni contrôler, ni conditionner, ni prévoir afin de m’ajuster) sera de ne pas m’identifier au mouvement extérieur.

    Ce qui veut dire que, si je reprends mon petit homme qui est jaloux (puisque la jalousie est quelque chose qui va arriver parce qu’il y a préférence, parce qu’il va y avoir amour ou amitié et qu’à un moment donné, il peut y avoir des problèmes dans cet amour ou dans cette amitié) mon seul moyen pour ne pas devenir esclave de la jalousie (alors qu’elle va apparaitre naturellement à cause de la situation) sera simplement de la regarder. Je la regarde comme je regarde mon voisin. Je me mets à la fenêtre de ma conscience, de ma raison et je regarde cette émotion qui passe comme passe un passant.

    Certaines personnes vous diront que cela peut se résumer au mot « détachement ». Mais tous ces grands mots spirituels, je préfère ne pas en faire usage, car sitôt que je les prononce il y a des concepts forts différents qui s’élèvent dans l’esprit des uns ou des autres. Or, je ne veux pas perdre de temps à déterminer le concept exact que j’entends par là.
    Alors employons des figures composées.

    Je regarde. Simplement, je regarde mon émotion.

    Comment vais-je faire pour regarder mon émotion alors qu’elle existe en moi, qu’elle a été créée à l’intérieur de mon être ?
    Comment vais-je pouvoir me dissocier ?

    Tout simplement en construisant, petit à petit, une identité supérieure à celle que je compose par les réactions que le mouvement du monde me suscite.

    Je m’explique :
    Quand un homme vient au monde, pour sa survie, il est nécessaire de le conditionner. Il est nécessaire de lui apprendre comment est-ce que l’on mange, ce que l’on doit manger. Il est nécessaire de lui indiquer le langage et comment on l’utilise. Il est nécessaire de lui apprendre le travail. Il y a ainsi une multitude de fonctionnements qui sont appris.

    Et pourquoi sont-ils appris ? Pourquoi, puisque l’on s’est déjà réincarné une multitude de fois, faut-il réapprendre à chaque fois ?

    Tout simplement parce qu’à chaque époque le conditionnement est différent. Même lorsque l’on se rappelle des réincarnations passées, on en a une appréciation par rapport à des valeurs d’ aujourd’hui. Ce qui fait que l’on ne comprend pas toujours très bien pourquoi à telle époque tel « mouvement », telle décision, a eu autant d’importance dans les directions karmiques. C’est parce qu’à chaque époque, il y a des valeurs très différentes, tout simplement, des appréciations différentes, une culture différente, un système nerveux aussi, plus ou moins réceptif, plus ou moins intuitif.

    Le conditionnement étant nécessaire, l’individu apprend à vivre en rapport avec l’extérieur (puisque le conditionnement a à voir avec le monde extérieur et avec la communauté) et donc la conscience apprend à faire référence à l’extérieur. Par exemple, dans le fait de s’alimenter, l’enfant comprend, que s’il porte quelque chose à sa bouche, il va ressentir un goût, il va ressentir un bien-être et il comprendra que la croissance dépend de l’alimentation et sentira les forces augmenter en lui. Puis sa conscience, automatiquement, se rappelle qu’elle doit se nourrir et elle renvoie l’indication à la matière.

    Mais si cela est bon pour les fonctionnements vitaux, cela s’exerce aussi pour la psychologie, comme le fait que tels ou tels critères de beauté, à une époque, rend quelqu’un très content parce qu’il les possède et rend quelques autres très mécontents parce qu’ils ne les possèdent pas. Le comportement va donc dépendre de l’extérieur, de ce qui, à l’extérieur, fait la pluie et le beau temps. Et plus en détail encore, mon comportement va dépendre du regard des autres, du regard de mes amis, de mes proches, de mes collaborateurs et de mes ennemis aussi. Et petit à petit, à force de regarder dans le miroir de Pierre, de Paul ou de Jacques pour voir quelle image je peux obtenir de moi-même, une certaine identité va être composée. Ce petit moi sera le moi auquel je crois, le moi auquel je m’identifie, le moi que j’aime parce qu’il est performant ou que je déteste parce qu’il n’arrive à rien de bon, parce qu’il n’a pas de brio, parce qu’il ne sait pas parler, parce qu’il ne sait pas exercer un grand métier, parce qu’il n’a pas de grandes jambes ou de beaux yeux…

    Cette identité inférieure est donc composée par tous les signaux que je vais obtenir de la société lorsque je suis en mouvement dans la société. C’est exactement comme lorsque l’on prend une matière quelconque, qu’on la plonge dans une solution et qu’il y a réaction chimique. L’identité dont j’ai besoin sera la réaction chimique que mon petit moi, plongé dans cette solution qu’est la société, va déterminer.

    Ce petit moi, bien sûr, n’est pas construit par moi puisqu’il est construit par le bain que représente la société. Je vais donc m’identifier à ma profession, à mon physique, au timbre de ma voix, la grandeur de mes yeux, à la longueur des cheveux, à la beauté des cheveux, à la beauté de toute ma personne, à mon magnétisme etc… Toutes ces indications vont composer mon moi inférieur.

    Mais lorsque je m’intéresse à la spiritualité (ou lorsque je veux tout simplement devenir un peu plus heureux), lorsque je veux prendre les choses en main plus « réellement », je m’aperçois que même si Pierre pense quelque chose de mauvais sur moi, j’ai la conviction intérieure que je ne suis pas si mauvais que ce qu’il dit. Je le sais. Je remarque au fur et à mesure qu’il apparait des contradictions entre ce que les autres vont penser, dire ou établir sur moi, et moi.

    Et c’est là où commence le problème relationnel. Parce que si j’étais intégralement ce que la société, mes amis, mes collaborateurs pensent de moi, il y aurait un grand jeu d’authenticité, de liberté et tout le monde serait content. Mais il y a une différence entre ce que je pense de moi, ce que je sais de moi et ce que les autres pensent et savent de moi. Je vais alors mettre certaines personnes à distance, en rapprocher d’autres, en annuler d’autres. Il y a des métiers que je vais abandonner, oublier, et d’autres que je vais essayer de pratiquer même si je n’y arrive pas. Il y a ainsi tout un jeu qui consiste à se mentir à soi-même ou aux autres pour essayer d’être la meilleure personne possible. Et dans ce jeu de relation il y a des proies de choix. Il y a une personne sur laquelle on va un jour inévitablement tomber, qui que l’on soit, et qui va supporter le plus gros miroir. De cette personne, on va tout exiger.
    On va exiger qu’elle soit capable d’admirer, qu’elle soit capable d’être confiante, qu’elle soit capable de faire toutes sortes de choses les yeux fermés, pour soi. Et cette personne sera le seul miroir absolu dans lequel je vais pouvoir me réaliser et m’épanouir.
    Généralement, on trouve cette relation difficile à l’intérieur du couple, tandis que cela ne peut pas vraiment exister au niveau de l’amitié ou de la relation de travail où je ne peux pas complètement soumettre l’autre à mes projections, à mes désirs, car il reste trop indépendant. L’époux ou l’épouse, selon la faiblesse de son caractère, va pouvoir être complètement soumis. Il deviendra concave, comme un miroir et je vais donc pouvoir projeter tout ce que je désire y voir puisque je vais obliger l’autre à jouer tel ou tel jeu. Je vais abuser de sa bonne foi, de ses bons sentiments ou de sa naïveté. La relation devient donc une relation de pouvoir.

    Et à cause de quoi le pouvoir a-t-il commencé à naître ? Puisque mon déroulement est clair vous devriez pouvoir le conclure vous-même !

    L’intervention du pouvoir a été mis en place à cause du déséquilibre. D’un seul coup, il n’y avait plus adéquation entre ce que je savais de moi-même et ce que les autres pensaient de moi. Ce déséquilibre de l’image m’oblige, pour redresser le dos, à faire usage du pouvoir. Je vais chercher à m’imposer quelque part, soit dans une profession, soit auprès de quelqu’un.

    On peut donc considérer que le sens du pouvoir n’existe que par déformation, et dans le règne humain uniquement. Lorsque l’on monte la vision et que l’on contemple la vie des initiés ou des maîtres, on s’aperçoit que la notion même de pouvoir n’existe pas. Le mot peut être employé dans certains livres mais en fait, le concept que la plupart des gens y attache est faux. Ce n’est pas une question de pouvoir, c’est une question de cohésion, de capacité pour le cosmos à se maintenir ensemble, ou pour l’initié, à focaliser sa pensée et à déclencher un processus.
    Le pouvoir va avec cohésion. Ce n’est pas véritablement une force; la force qui démonte les obstacles ou qui écrase quelque chose.
    La notion de pouvoir en tant que notion de force n’existe que dans l’esprit humain et par déviation, par déséquilibre entre l’image que j’ai de moi (ou que je souhaite de moi) et l’image qu’on les autres.

    Donc, lorsque je m’intéresse à la spiritualité (ou lorsque je veux simplement sortir de ce nuage où il ne fait pas bon vivre), quelle identité vais-je devoir construire ?

    Je viens de décrire le processus de construction et de maintenance du moi inférieur. Maintenant nous allons décrire le type de construction et les réalités du moi que j’appellerai « supérieur » et qui est en fait votre réelle identité, votre vrai moi, celui que vous cherchez partout dans le regard des amis ou dans le fait de bien faire quelque chose.

    Il y en a chez les hommes qui sont tellement soucieux de bien faire ce qu’il font… Ils sont heureux et ne tirent de joie, d’amour pour eux-mêmes, que si ils font bien ce qu’ils font. On appelle ces individus des perfectionnistes, mais en fait, ils ne sont pas perfectionnistes. La chose à faire n’est qu’un prétexte pour le déclenchement d’un état intérieur qui est un état harmonieux. Et c’est pourquoi faire quelque chose qui sera mal fait, va être insupportable pour ces personnes parce que cela va construire immédiatement un état intérieur qui sera dysharmonieux. Et ça c’est insupportable, le plus souvent.
    Les perfectionnistes (ou ceux qui cherchent à bien faire ce qu’ils font) sont donc des individus qui cherchent leur divinité, qui cherchent à déclencher en eux des états plus ou moins agréables, plus ou moins divins. Mais ces individus étant quand même dans un certain piège (le piège de l’identité), ils ont donc recours à l’image d’eux-mêmes pour déclencher cet état intérieur méditatif et divin. C’est-à-dire qu’ils vont obtenir cet état divin, cet état de joie intérieure en se disant qu’ils ont bien réussi telle chose, qu’ils ont bien fait telle chose, qu’ils ont donc une bonne image d’eux-mêmes, qu’ils se sentent propres, qu’ils se sentent droit et l’état intérieur se déclenche.
    Pendant un certain temps, le disciple joue ainsi sur son image, tout autant que le profane, mais il ne se sert que du positif de l’image qu’il a de lui.

    Qu’est-ce donc que le moi ?
    Puisque tout le monde est si rempli, si plein, si saturé de moi moi, je moi moi moi… qu’est-ce qui fait qu’un homme se trouve prisonnier d’un processus qui pousse vers l’identification ?

    Le processus de l’identification, lorsqu’il est supérieur (lorsqu’il est inférieur, je viens de le décrire) appartient tout simplement à une volonté de retrouver les principes originels.
    L’illusion du moi va exister. Je vais sans cesse construire une image de moi, même lorsqu’il s’agit d’un moi spirituel parce que je ressens une poussée, une volonté, à obtenir des renseignements par des expériences et, grâce à ses renseignements, à constituer une connaissance.
    Et voilà le piège !

    L’égo, petit ou grand, inférieur ou supérieur, profane ou spirituel n’existe que parce qu’il y a la volonté de connaitre !

    Dans le processus de l’égo inférieur, ce sera la volonté de me connaitre au quotidien : je me connais par mes cheveux, je me connais par ma couleur de peau, je me connais par ma voix, je me connais parce que j’ai tant de bonnes ou de mauvaises notes à l’école ou parce que j’ai tant ou tant de points dans mon entreprise, je me connais parce que j’ai dit telle chose à tel individu et cela l’a laissé bouche bée, je me connais avec honte parce qu’à un certain moment j’ai dit telle bêtise et j’étais très gêné.
    Toutes ces références sont des connaissances de moi au quotidien et en relation, donc, avec le mouvement inférieur de la vie, la relation avec les autres, le terrain lourd !

    Lorsque je construis mon moi supérieur , que je plonge dans les expériences et que je ramène péniblement ces fameux renseignements, la construction de mon moi est davantage motivée par les événements intellectuels plutôt que par les événements émotionnels. On voit donc les hommes être sévèrement coupés en deux ! D’une part, leur nature émotionnelle et de l’autre part, leur nature intellectuelle, leur nature pensante.

    Si les individus maintiennent trop longtemps cette séparation, on les voit arriver dans les endroits initiatiques avec de sérieux problèmes de contrôle d’eux-mêmes. Ils ne sont pas capables de s’administrer eux-mêmes. Quand ils viennent dans les écoles, les endroits initiatiques, il y a la partie pensante qui avance tandis qu’ils ont laissé la partie quotidienne des émotions dehors parce que cette partie-là n’est pas assez mure, pas assez performante, alors ils n’osent pas la ramener à l’intérieur de l’école. Et lorsqu’il y a réaction émotionnelle, ils essaient de dégager l’émotion qui sera la plus princière ou la plus forte, par rapport à un autre.
    La séparation entre l’homme éprouvant et l’homme pensant vient donc du fait qu’il y a une vie parallèle dans l’homme : la vie quotidienne et la vie de l’esprit. Construction de deux moi, dans l’homme. Le moi inférieur et le moi supérieur.

    Comment faire en sorte que ces vies parallèles se retrouvent, que ces deux moi fusionnent et s’enrichissent l’un l’autre ?
    C’est la toute la clé de la spiritualité.
    C’est ce que l’on vous indique depuis tant de siècles. Que ce soit grâce à la philosophie ou grâce à la religion, c’est de la réunion de ces deux principes dont il est question.

    Mais voilà qu’il y a encore un problème. Parce que si cela parait facile lorsque j’en parle, le faire contient un obstacle. Cet obstacle est léger mais en même temps très lourd pour l’homme. Il serait léger pour l’esprit si l’esprit seul avait à résoudre le problème, mais il est en même temps très lourd pour l’homme, car il y a aussi le moi inférieur qui doit résoudre le problème.

    Pour réunir les deux identités, de manière à ce qu’elles s’enrichissent l’une l’autre et ne se combattent plus, de façon à ce que l’homme devienne une harmonie et non pas un cœur qui aime à droite et une pensée qui dit « non, non » à gauche, il faut tout simplement que l’individu sache identifier ses passions, identifier ses émotions et qu’en les identifiant il leur trouve une place correcte, à la mesure juste.
    Ce qui veut dire que, dans le flot de la vie, à un moment, je vais prendre connaissance d’une émotion, je vais la connaitre. Et tout mon travail va être de négocier cette émotion.
    Bien sûr la première fois je ne vais pas négocier cette émotion comme il faut. La plupart des individus se trompent, pour une multitude de raisons : le poids des illusions, l’usure du tempérament, la somme des problèmes déjà endurés. Tout ceci fait que, face à une situation nouvelle, l’individu ne va pas forcément réagir de façon initiatique.
    Simplement, je peux réfléchir à propos de la chose et me préparer la prochaine fois à remporter la victoire.

    Pourquoi les émotions semblent être des états sur lesquels je dois prendre pouvoir ?
    Pourquoi est-ce qu’il semble que ce soit la nature des choses, le déroulement classique de la vie sur la terre, de l’initiation sur la terre ?
    On pourrait simplement me demander pourquoi l’émotion existe ?
    Est-ce que c’était prévu dans le plan initiatique ? Tiens, je fabrique l’homme, je lui donne des émotions et s’il arrive à les dominer alors il redevient mon fils ?
    Non.

    Il faut comprendre une chose (je l’ai déjà dit de nombreuses fois, mais je le répète) : c’est qu’il n’y a pas un Dieu qui a prévu un Fils, qui a prévu un univers et qui a prévu une échelle pour descendre et pour remonter, chaque barreau étant une initiation. Ce n’est pas comme cela que cela fonctionne. Il y a tout simplement une nature qui s’exprime, qui devient à la fois le rocher, l’oiseau, l’homme ou Dieu. C’est une nature. Et c’est une nature extrêmement  sensible. Qui dit sensibilité (parce que lumière) dit automatiquement, selon les règnes habités, d’autres formes de sensibilité.

    Par exemple, dans le règne végétal, on peut encore remarquer la sensibilité de la nature divine par la photosynthèse que tous les végétaux font, leur capacité à capter le soleil ou plus exactement les particules du soleil, à les intégrer à leur vie et les rendre à l’environnement. C’est là que l’on peut remarquer encore la sensibilité.

    On remarque aussi la sensibilité dans le règne animal parce que les animaux ont un certain nombre d’émotions et même une pensée à l’état de germe. Quand je parle de pensée, je parle d’une capacité de déduction, exactement. Un animal ne pense pas. Il ne dit pas « Tiens, voilà mon maitre qui rentre, pour lui faire plaisir je vais lui faire un bisou ». L’animal ne pense pas cela. Il déduit. Il reconnait le maitre, il ressent son émotion d’attachement et c’est cette émotion d’attachement qui le propulse vers le maitre et qui le pousse à lui faire la fête. Il ne se dit pas « Tiens, pour faire plaisir à mon maitre, je vais faire ceci ou cela ».

    Dans le règne humain, la sensibilité est hautement développée. On remarque la sensibilité dans le système nerveux d’abord. Tout le système nerveux est équipé comme un grand rosier ou une grande et belle fleur… pour capter la lumière ! Je dirais que le système nerveux est l’endroit où il y a la photosynthèse, non pas par rapport à la nature mais par rapport à la lumière cosmique. Et c’est pour cela que quelqu’un d’intuitif ou quelqu’un qui travaille avec les énergies (que ce soit en étant guérisseur, voyant, clairvoyant ou quoi que ce soit d’autre) aura un système nerveux beaucoup plus aiguisé et sensible qu’une autre personne.

    On remarque aussi la sensibilité divine en l’homme par l’expression des émotions. Une fois qu’il y a eu des ressentis grâce au système nerveux, grâce au système intellectuel, automatiquement des émotions vont naitre. Il y a donc d’abord mes sens qui vont fonctionner avant que je ne sois capable de construire une émotion. Tout le monde veut tuer l’émotion sous des prétextes spirituels : l’émotion n’est pas bonne. Il faut ne jamais avoir de peine, ne jamais éprouver de la jalousie ou même de la bonté parce que même le positif nuit à la spiritualité. C’est ce que l’on vous enseigne. Cependant, en tuant l’émotion, je prétends que l’on tue en même temps l’âme et le principe d’évolution.

    La création d’une émotion est quelque chose d’extraordinairement délicat. L’émotion est un aboutissement. C’est une réaction chimique. Si c’est une réaction, cela veut dire que l’émotion dépend d’un tas de petits processus pour avoir lieu. Cela veut donc dire que les sens sont avant l’émotion, que la pensée est avant l’émotion et que l’émotion est née du mariage entre la pensée et les sens.

    On dit souvent que l’émotion est inférieure. Certes, si l’on en fait quelque chose d’inférieur. Mais en soi, l’émotion est une création non seulement utile, mais très belle. C’est une synthèse. C’est la synthèse, par exemple, de ma main qui parcourt un tissu, une laine, un bois, un objet d’art… et de ma pensée qui contemple cet objet d’art. J’en déduis une émotion qui est celle de l’admiration, et par cette émotion je suis mis en contact avec la beauté qu’exprime l’objet créé. Mes sens seuls n’arrivent pas à m’induire dans cette sensation de beauté. Mes yeux seuls n’arrivent pas à me faire remarquer qu’il y a de la beauté dans cet objet. Lorsque je regarde un tableau, mes yeux seuls, ma pensée seule, ne peuvent pas me dire « Tiens regarde, telle couleur est belle ». Impossible ! Parce que pour savoir pourquoi le bleu est beau il faut que, lorsque mon cerveau a enregistré la fréquence du bleu, il y ait un agent qui interprète cette fréquence. Et cet agent qui interprète, ce n’est rien d’autre que cette magie de la vie qu’est l’émotion. Cet agent qui interprète, c’est le manteau inférieur de l’âme, ce manteau ultra-sensible qui fait que, notamment et en plus, l’homme est une grande et belle émotion.

    Vous n’avez pas le droit de tuer vos émotions. Que ce soit au nom de Jésus-Christ, de Bouddha ou de qui que ce soit.

    Ce n’est pas le langage correctement interprété. Bien sûr, il faut tuer l’émotion, comme il faut tuer le mental, comme il faut tout tuer lorsque vous lisez vos livres de philosophie, bien sûr. Il faut simplement dissoudre les aspects inférieurs. Cela ne veut pas dire que vous ne devez plus être un cœur aimant, une tête pensante ! Si vous détruisez tout en vous et bien vous n’aurez même plus d’évolution à accomplir. Il n’y aura simplement plus rien !

    Si je tue mon cœur, avec quelle énergie je vais monter au ciel ? Si je tue ma tête, avec quelle décision je vais monter au ciel ?

    Par contre, si je tue les sentiments et les idées inférieures, alors là oui ! J’applique les paroles de Jésus-Christ, j’applique les paroles de Bouddha et de tous les anciens et je les applique, cette fois, correctement. Et ces paroles porteront du fruit. Tandis que, tant qu’avec mon ignorance je me contente de bloquer tout ce qui peut bouger en moi, forcément, je vais créer un arbre sec et un arbre tout inversé, tout malade, un arbre infernal qui ne se supportera pas lui-même et qui dira « Mais je ne comprends pas, voilà des années que j’essaye de me transformer en spiritualité et je deviens de pire en pire. Je le constate bien : je ne supporte plus mes enfants sous prétexte qu’ils font du bruit pendant que je médite ». Mais ils sont la vie ! Et une vie plus belle que moi, une vie innocente, une vie qui sait encore rire ! Alors pourquoi une vie qui est belle et encore innocente et encore pleine de joie pourrait m’embêter pendant ma méditation ? Au contraire ! C’est une énergie apportée, une énergie en plus que je devrais utiliser pour ma méditation. Mais je comprends si mal les choses que dès que mon enfant rit, voilà que cela casse ma méditation.

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  • Les extraterrestres (extrait conférence du 25 11 90)

     

    Maintenant je voudrais terminer sur la question qui revient assez souvent ces temps-ci et qui concerne les ovnis ou la présence d’extraterrestres. Dans d’autres contacts j’en ai abondamment parlé, mais puisqu’on me repose la question si souvent, je voudrais ajouter un petit chapitre.

    Je voudrais que l’on cesse d’imaginer l’extraterrestre comme étant soit le seigneur sauveur, soit l’envahisseur venu du ciel. Lorsque l’on est en spiritualité animé de désirs, on va en même temps espérer Dieu et avoir peur du diable et on va voir dans le phénomène extraterrestre, soit espérer voir l’avatar sortir d’une soucoupe, soit en redouter le diable. Et ainsi, on ne sait plus s’il faut faire une pelouse pour attendre les bons extraterrestres, ou blinder sa maison pour se défendre contre les méchants. Dans le cas où il y aurait les bons et les mauvais, on se prépare deux maisons. Un espace très confiant et aéré où l’on accueillera tout vêtu de blanc ces angelots venus de l’espace et un bunker au sous-sol avec armure et lance-flammes au cas où ce sont les mauvais qui débarquent.

    Quel comportement adopter?
    Quelle pensée  juste développer?

    Pour aborder correctement le sujet sur la vie extraterrestre, du passage d’extraterrestres, il faut d’abord se dépouiller de notre corps des désirs. Si l’on ne se dépouille pas avant tout de ses désirs, de cette vibration, on va créer toutes sortes de fantasmes et on sera ou élancé vers la soucoupe, ou on sera terrorisé par l’envahisseur. On va transposer donc sur le phénomène ovni tout ce qui est à l’intérieur de soi comme autant la peur du diable que l’attente du bon Dieu. C’est donc une affaire très privée, cela n’a rien à avoir avec les extraterrestres. C’est en moi, ce que je pense est en moi, si j’ai peur c’est en moi, si j’ai confiance c’est en moi.

    Et moi je te dis :
    Qu’est-ce que cela peut te faire ?
    Les oiseaux passent et tu n’en fais pas toute une histoire, et pourtant ils sont très extraterrestres par rapport à toi.
    Est-ce que tu as des plumes ?
    Est-ce que tu as un bec ?
    Est-ce que tu fais couic, couic le matin ?

    Non ! Donc un oiseau, puisqu’il est très différent de toi, est tout aussi extraterrestre que quelqu’un qui viendrait de Sirius, de Mars, ou  je ne sais trop où.

    Encore une remarque.
    Lorsque tu es en présence d’un ami très différent de toi, de par sa philosophie, son comportement, ses émotions, tu peux aussi le considérer comme extraterrestre, ou bien tu peux te considérer toi-même comme un extraterrestre. C’est ce que tu feras le plus souvent, parce que tout le monde a envie de changer de peau. Personne ne se supporte vraiment, personne n’aime sa figure, personne n’aime cette dimension trop humaine et trop terrestre. Alors on va se vouloir extraterrestre, ou l’on voudra la réalité extraterrestre, parce que c’est un autre voyage, une autre façon de se construire une autre réalité. Mais cette réalité-là n’est qu’un rêve.

    Qu’est-ce que cela peut te faire ?
    Extraterrestre ou pas, soucoupe ou pas, qu´elle  vienne du ciel ou qu’elle rentre dans la terre, qu’elle sorte de l’océan ou qu’elle y retourne.
    Qu’est-ce que cela peut te faire ?

    Lorsque tu es un Africain et que tu vois un Boeing 747 passer, est-ce que ce n’est pas extraterrestre ça? Ou lorsque tu es un paysan et que tu vois arriver un grand financier de Wall Street, parce qu’il vient d’acheter le chalet tout près de ton champ et que tu l’entends faire des remarques sur la manipulation de l’argent, est-ce que ce n’est pas extraterrestre ça ?

    Si je te fais ces remarques, c’est pour te faire sentir à quel point dans le phénomène extraterrestre tu cherches la différence et je te renvoie à toutes les différences qui existent déjà sur terre. Pour un paysan, le financier de Wall Street c’est quelque chose d’extraterrestre, car c’est très différent. Le financier éprouvera exactement la même sensation de dépaysement, la même sensation d’être dans un autre monde, lorsqu’il écoutera parler cet homme.
    De la même manière lorsqu’un oiseau te regarde avec tous tes problèmes, avec toute la technologie que tu fabriques, il a lui aussi l’impression d’être face à un extraterrestre, parce que tu es très différent de lui.

    Ce que je veux donc te faire sentir de la pointe du cœur, c’est que s’il y a phénomène extraterrestre, phénomène mental, phénomène émotionnel, c’est parce que l’homme est à l’affût de toutes les différences. Ces différences qu’il cherche comme autant de prétextes pour prolonger son rêve, ou pour prolonger sa peur, ou pour faire un bon voyage, pour sortir de la grisaille, sortir du quotidien.

    Mais l’extraterrestre d’aujourd’hui, c’est ce que tu seras toi demain. Il n’y a donc pas de différence. Tu n’as donc plus aucune raison d’aimer, d’attendre, de chercher, ou de craindre les extraterrestres. Puisque ce qu’ils sont aujourd’hui c’est ce que tu seras toi demain. C’est exactement l’image que tu auras demain, la technologie que tu auras demain, le langage, le mental que tu auras demain. S’il n’y a donc plus d’attrait, il n’y a donc plus de phénomène. Il y a tout simplement la vie qui existe partout et qui comme le pollen se répand de planète en planète. Le pollen des fleurs voyage de continent en continent. Parfois pour voyager le pollen va se fixer sur le dos des abeilles, sur le dos de tous les insectes, sur le dos même des oiseaux et ce n’est pas pour cela qu’on les prend pour des soucoupes volantes. Ce sont eux qui transportent le pollen.

    De la même manière la vie qui est partout et qui est comme un pollen, de temps en temps prend des véhicules dont la technologie t’échappe aujourd’hui. Mais il n’y a rien en cela qui puisse t’émerveiller ou t’apeurer.

    Chaque fois que tu as en toi le sentiment du merveilleux, de l’extraordinaire, ou chaque fois qu’il a création d’une émotion, d’un genre de chose à laquelle tu ne t’attendais pas, il faut que tu te méfies tout de suite de la pensée qui va suivre, parce qu’elle sera forcément une pensée de fuite, un fantasme, une création, un voyage.

    Chaque fois qu’on éprouve une émotion à laquelle on n’est pas habitué, il va donc y avoir une pensée qui elle aussi va nous échapper. Sitôt que l’on conçoit le phénomène extraterrestre, le phénomène ovni qui n’est pas quelque chose de rependu dans la culture générale, l’émotion que cette information va susciter sera une émotion différente, une émotion face à laquelle on est tout neuf, tout jeune et naïf. Et la pensée que créera cette émotion, la pensée dans laquelle on sera induit immédiatement sera donc une pensée que l’on ne contrôlera pas.

    C’est pour cela que sur le phénomène extraterrestre il y a tant de constructions de fantasmes, de projections. On attend autant le messie que le diable. Et l’on voit des individus construire des maisons, des ambassades, pour accueillir les extraterrestres. On voit des individus se vêtir comme ils supposent que les extraterrestres s’habillent, afin qu’ils soient reconnaissables.

    Ce que je veux t’expliquer c’est que puisque la chose n’est pas un point de la culture, l’émotion qui sera créée en toi, sera une émotion qui n’appartient pas non plus à ton répertoire quotidien d’émotions. Cette émotion va te dépasser et la pensée va te dépasser aussi.

    Ce que je veux dire donc, c’est que tu n’es pas un idiot, ou une imbécile si tu t’es senti envahi par soit l’envahisseur extraterrestre, ou l’avatar extraterrestre. C’est normal, parce que cette émotion était neuve en toi. Tu n’avais pas l’habitude de négocier avec son impact, sa vibration et avec la logique de la pensée que cela allait construire.

    Comment vas-tu faire maintenant pour apprécier justement non seulement le phénomène extraterrestre, mais la présence extraterrestre ?

    Tu vas d’abord exorciser le merveilleux, comme exorciser toute crainte et tu vas contempler le concept simple que la vie est partout. Que la vie est un grain de pollen et que ce pollen peut se déplacer sur les ailes des oiseaux, que ce soit des oiseaux de fer, des oiseaux de feu, ou des oiseaux de plumes.

    À partir du moment où tu conçois que la vie est partout et qu’elle peut voyager, il n’y a là aucun merveilleux, parce que demain c’est toi qui voyageras.

    Autrefois il y avait un merveilleux extraordinaire à se rendre aux Amériques, aux Indes, comme on disait. C’était l’émotion qui aujourd’hui participe à l’émotion du phénomène extraterrestre, c’est la même émotion. Tiens voilà un continent que je ne connais pas, je vais visiter ce continent inconnu, cet Eldorado, c’est merveilleux, c’est magnifique. Et on voyait l’aura astrale de l’individu se dilater, s’intensifier énormément par excitation et en même temps par curiosité et par quête du divin. Parce qu’en fait, chaque fois qu’un homme utilise tous les prétextes du merveilleux, ou d’une réalité qui est à consonance merveilleuse, parce qu’on n’est pas habitué, c’est avant tout parce qu’il cherche Dieu, il cherche le Graal.

    Ce qui fait que la soucoupe est un mythe si grand, même si la soucoupe est une réalité, mais ce qui fait qu’elle devient aussi un mythe et un mythe si persistant, c’est parce que l’homme projette dans la soucoupe le Graal.

    Essayons d’analyser l’impact de la soucoupe et de son symbole dans la psychologie de l’homme : la soucoupe vient de l’espace, la soucoupe est une inconnue. On ne sait pas d’où elle vient, comment elle est fabriquée, on ne sait pas qui la conduit, qui est dedans, on ne sait pas où elle va, pourquoi elle vient. On ne l’a même pas vue, on en a entendu parler.

    Ce qui correspond tout à fait à tous les critères qui dorment dans la conscience collective de l’humanité à propos de Dieu.
    Dieu vient de l’Univers donc de l’espace. On ne sait pas de quoi il est fait, s’il est une personne, s’il est un état, s’il est vraiment partout, s’il existe quelque part précisément, si on peut l’approcher, ou s’il est complètement évanouissant. On ne sait pas quand il va venir, on ne sait pas pourquoi il ne vient pas, ou pourquoi il viendra. Quand il viendra ?

    Il est entouré de mystères, comme la soucoupe. Mais ce que l’on sait surtout, c’est que l’on compte sur lui, mais on ne l’a jamais vu non plus. On sait simplement que certains l’ont rencontré, mais on n’a même pas rencontré ceux qui l’ont rencontré. On n’a entendu que les « on-dit », les bavardages, et il n’y a rien qui peut mieux construire un mythe que les bavardages. Les bavardages de celui qui répète, celui qui répète, celui qui répète, celui qui a dit...

    Dieu est devenu un mythe pour la même raison, parce qu’on ne le voit pas, parce qu’il est dans l’espace, on ne sait pas quand, on ne sait pas comment. Et il y a ceux qui confirment sa vie, son existence parce qu’ils l’ont rencontré, mais depuis des âges, nous n’avons plus que la parole de celui qui répète, celui qui répète, celui qui répète, celui qui a dit.

    Il y a donc dans l’inconscience humaine superposition immédiate. Celui qui est quelque peu sensible à accepter la vie comme pouvant être ailleurs, comme  pouvant se développer sur d’autres planètes, donc celui pour qui la réalité extraterrestre est une réalité. Celui-là va superposer immédiatement la réalité extraterrestre et sa quête, parce que ce sont les mêmes symboles, c’est la même ambiance qui plane autour.
    Et c’est pourquoi on voit des individus s’orienter vers les extraterrestres de façon excessive, en pensant qu’ils sont la race de Dieu, ou bien que Dieu ou le Messie viendra de cette provenance extraterrestre. Et de la même manière, ceux qui dans le fond ne sont pas religieux, ont les mêmes peurs que les bigots, ceux-là se mettent à craindre la présence extraterrestre, parce qu’en fait au fond d’eux-mêmes ils craignent le diable, plus que ce qu’ils attendent le bon Dieu. De nouveau superposition et c’est ainsi que l’extraterrestre devient l’indésirable.

    Qu'en est-il en fait des extraterrestres, parce que malgré de tout ce que je t’ai dit, ton esprit ne sera tranquille que si je te dis :
    « Écoute ceux qui sont jaunes ils sont bons, ceux qui sont verts sont mauvais. »
    (Rires dans la salle)
    Je connais tellement ton mental...

    Si j’étais vois-tu un guide qui voudrait préserver à tout prix la sagesse, donc qui viserait à développer à tout prix la sagesse en toi et pas autre chose, je ne te répondrais pas. Je te prendrais par le haut du col et je t’emmènerais à l’endroit où il y a l’extraterrestre jaune et l’extraterrestre vert. Je te laisserais tout seul avec eux pour que tu saches, pour que tu devines et pour que l’instruction ainsi acquise soit une réalité et une sagesse.

    Cependant, comme je sais que tu n’auras pas la patience d’attendre soit cette intuition, soit cette expérience, tout simplement parce que cette expérience peut-être ne viendra jamais vers toi, car l’extraterrestre n’est pas quelque chose d’important dans la vie. Il n’est pas prévu qu’à un tel moment initiatique l’on rencontre la question extraterrestre, alors il est fort possible que tu ne rencontres jamais ces fameux extraterrestres. Donc je vais un petit peu happer le phénomène de l’expérience en créant en toi un climat. Ce climat je vais le construire en quelques mots.

    Il y a la vie extraterrestre qui passe, parce qu’elle s’instruit, parce qu’elle veut tout voir, mais celle-ci n’a pas de pouvoir sur la terre, absolument aucun pouvoir. Toutes ces intelligences nous les connaissons parfaitement parce que nous répertorions absolument toutes les influences. Non seulement les influences internes, c’est-à-dire celles créées par les hommes, mais aussi les influences externes créées par les astres, les constellations et aussi par les autres formes de vie.

    Ces vies extraterrestres n’ont aucun pouvoir sur la terre, car leur fonctionnement est fortement différent du fonctionnement humain. Par le type de vie que l’on connaît sur la terre, l’homme est donc complètement protégé. Ces individus ne pourraient pas vivre sur terre, ou penser s’installer sur la terre, parce que tout simplement il y a les micro-organismes que vous vous appelez des microbes, des virus qui n’existent que pour vous, qui n’existent pas sur d’autres planètes, dans d’autres galaxies. Et comme ce sont des corps étrangers, les extraterrestres n’arriveraient pas à s’y habituer tout simplement. L’extraterrestre qui voudrait annexer la terre serait bien embêté, car il devrait vivre dans une boule pour être complètement à l’écart de tous ces micro-organismes qui auraient tôt fait de le dévorer.
    Et puis il n’y a pas que les micro-organismes physiques, il y a aussi tous les micro-organismes en provenance de vos propres pensées. Vous pensez d’une manière tellement désordonnée, tellement négative, que la plupart des extraterrestres s’ils restaient longtemps ici, seraient réduits en cendres. D’ailleurs il leur est très difficile de supporter l’impact de votre pensée et c’est pour cela qu’ils ne font des atterrissages que dans des endroits fort déserts loin de la masse humaine.

    Le mythe de l’extraterrestre qui met ses baskets pour aller visiter les grands magasins est un mythe qui n’existe pas. Il ne peut pas sortir de sa soucoupe, mettre les vêtements que vous portez, se joindre, se mêler à vous, sans mettre sa vie en danger. Tout simplement parce que sa nature astrale, pas forcément meilleure et plus développée que la vôtre, mais simplement différente, n’est pas prévue pour vivre le désordre que vous faites avec votre propre nature astrale. Donc même s’ils arrivaient à passer par-dessus les microbes ils seraient complètement détruits par l’impact de votre vie astrale, par l’impact de vos guerres par exemple, par l’impact de la santé des finances et de l’économie, etc.

    Ce qui veut dire que ceux qui pourraient éventuellement représenter un danger, ne peuvent pas rester sur la planète. Ils ne peuvent que vite prélever quelque chose, prélever un animal, prélever des végétaux, regarder dans le fond de l’œil d’un être humain, mais vite repartir dans le milieu qui est le leur.

    S’il y a donc une présence extraterrestre, c’est une présence supérieure à la vôtre. C’est ce qui permet à l’extraterrestre d’ailleurs de supporter la cohabitation avec votre nature astrale et tous les microbes. L’extraterrestre, que j’appellerais supérieur, n’est pas en fait un extraterrestre qui prend sa soucoupe et qui vient sur la terre et qui fait ses huit jours et qui repart sur sa planète. C’est avant tout un être d’une autre sphère, mais d’une sphère immatérielle plus que sphère matérielle.

    Lorsque je parle de sphère, il y a tout de suite construction dans le mental l’obstacle de la matière. C’est pour cela que je vais renverser cet obstacle en sortant le mot dimension. S’il y a en fait un bon extraterrestre, ce n’est pas celui qui vient d’une autre planète, mais celui qui vient d’une autre dimension. Et il peut y avoir donc un extraterrestre qui n’est pas extraterrestre, qui est un extra-temporel tout simplement.

    Un homme qui est tout à fait de la terre, qui appartient à la race de la terre, qui a fait toute son évolution sur la terre, mais qui par son évolution appartient déjà à un autre temps, au futur de la planète. Vous vous allez appeler cela des initiés, mais en fait, ce sont des extra-temporels.

    Il y a une multitude de cités qui sont construites dans les cieux de la terre, que l’on appelle Shamballa, qui ne sont pas uniquement des cieux spirituels, mais votre atmosphère terrestre. Ces cités flottent dans l’atmosphère de la terre et représentent la cité de demain pour les hommes qui sont encore en incarnation. C’est d’ailleurs parce que ces cités exemplaires existent dans l’éthérique supérieur, qu’il y aura une chance pour l’homme de la terre de voir un jour cette cité extraordinaire se matérialiser sur terre. La cité céleste faisant une sorte de matrice pour la cité de la terre.

    Il y a une multitude de cités comme cela extra-temporelles où vivent des gens qui ont dépassé le niveau de la matière grossière. D’ailleurs, ce sont ces êtres qui de temps en temps prennent part à des communications et dans ce sens-là, ne croyez pas que je lève le voile quant à ma personne et à ma provenance . N’allez pas tout de suite vous emparer d’un rêve alors que je veux détruire le rêve. Je parle d’une réalité. Il y a comme cela des groupes d’existence, qui par affinité avec certains individus, travaillent pour que cette cité céleste est une chance de se matérialiser sur la terre pour le bien-être des hommes.

    C’est pour cela que l’on peut dire qu’il y a plusieurs hiérarchies, plusieurs exemples de la cité céleste et que chaque cité va proposer son propre programme.
    Alors vous allez me dire: “Ce n’est pas possible, même à ce niveau-là, ils ont des recettes différentes, les voilà concurrents, on aura jamais la paix, ils ne peuvent pas faire un modèle unique?”

    Rassurez-vous, il n’y a pas de concurrence entre ces différentes cités ou hiérarchies, il y a simplement le droit à la parole. Mais celui qui choisit c’est l’homme sur terre.
    En fait, selon la nature est l’orientation de l’homme, l’homme choisira la cité qu’il peut le mieux appliquer tout de suite, maintenant. S’il ne peut pas appliquer et vivre selon les lois de Shamballa, qui sont des lois hautement divines, une autre cité extra-temporelle vient se manifester pour proposer son type d’organisation, parce que c’est le niveau que l’homme peut le mieux accepter et matérialiser.

    Le jour où l’homme sera capable de comprendre les lois absolues et divines de Shamballa, toutes les autres cités, les hiérarchies n’auront plus aucune raison de parler et d’exister, il y aura alignement et toutes prononceront le même mot, la même loi.
    Mais avant que l’homme de façon massive soit capable de répondre à la loi de Shamballa, il faut que toutes les cités s’expriment. C’est comme cela que l’on voit des pays être si différents les uns des autres, parce que chaque pays, selon la maturité des âmes qui s’incarnent là, va être capable soit de rentrer en communication ou en inspiration avec la cité un, la cité deux, ou la trois ou la quatre.

    Le pays qui n’est capable d’entrer en relation qu’avec la cité UN s’occupera uniquement d’avoir ce genre d’options que vous connaissez si bien sur la terre: une démocratie, un peu d’humanisme, mais encore beaucoup, beaucoup de mensonges.

    Puis le pays, parce que les âmes qui s’y incarnent sont mieux polarisées, au-dessus des illusions majeures, si ce pays est capable par son évolution de masse d’entrer en communion et en inspiration avec la cité N° 2, en plus d’une démocratie, il y aura un grand plan d’entraide entre les différents niveaux sociaux de cette société.

    Puis un autre pays qui par son évolution est capable d’entrer en inspiration avec la cité N° 3 ou N°4, en plus de la démocratie, du plan d’entraide entre les niveaux sociaux, il y aura souci d’affranchir les autres peuples de leurs limites et de leur ignorance. Etc. etc. jusqu’à ce que l’on aboutisse à Shamballa. Mais malheureusement pour l’instant il n’y a aucun pays qui soit capable de travailler en inspiration et en application des lois de Shamballa.
    En fait on peut dire que, d’une façon générale, les pays ne peuvent pas aller plus loin que la cité N°3 et d’une façon bien maladroite et discontinue.

    Lorsqu’il y aura donc cet axe dont j’ai parlé tout à l’heure URSS, USA, Europe, si tout va bien, si tout le monde joue vraiment le jeu qui est attendu, on peut espérer qu’il y est un début de contact avec la cité N°4 et un net établissement définitif de la cité N°3 de manière continue.


    Mais revenons à nos petits extraterrestres. J’ai dit, que s’il y a un bon extraterrestre c’est celui qui vient d’une autre dimension, et cette autre dimension peut concerner aussi bien les autres dimensions de la terre, que les autres dimensions d’autres planètes. Et c’est ainsi que par exemple dans la super-dimension de la terre on trouve la super-dimension de Vénus. Ces deux super-dimensions pouvant se toucher l’une l’autre.

    Donc, on peut dire que selon la dimension d’une super-dimension X ou Y de la terre, par exemple, je vais dire n’importe quel chiffre, mais pour que l’image soit correcte, si la super-dimension X est de 3 000 km autour de la terre, et que la super-dimension X est aussi de 3 000 km autour de Vénus et admettons qu’il n’y ait que 6 000 km entre la terre et Vénus, à ce moment-là les deux auras X arrivent à se toucher. C’est à ce moment-là où les êtres de la dimension X de Vénus peuvent venir dans la dimension X de la terre. Et comme il y a plusieurs dimensions à la terre aussi bien qu’aux autres planètes, il y a donc des dimensions qui vont pouvoir se toucher et des dimensions qui ne se toucheront pas.

    Par exemple, lorsque je veux voyager physiquement, il m’est très difficile de le faire parce qu’il faut que je fasse tous les kilomètres qui me séparent de la terre à Vénus.

    Pour ma période, considérant ma technologie, c’est un exercice très difficile, comme cela peut être un exercice très difficile pour les Vénusiens considérant leur nature et leur technologie.
    Je retrouve là non seulement la notion d’espace, mais en plus la notion de temps, parce que pour franchir ces kilomètres, il me faudra un certain temps et peut-être que ma vie n’y suffira pas. Donc on voit bien que les dimensions physiques de la terre et de Vénus sont séparées par deux notions temps et espace et que si je veux les franchir physiquement, il faudra que j’aie exactement les mêmes données de ces dimensions, un carburant capable de franchir cet espace, capable de durer tout ce temps.

    Maintenant, admettons que je ne songe pas aller sur Vénus avec mon corps physique, puisque ces deux dimensions physiques sont fort éloignées l’une de l’autre, il va falloir que j’étudie quelle dimension est autour de la terre et autour de Vénus qui me permette le mieux de passer le pont. Dimension qui en fait abolit le temps et l’espace. C’est là où je vais chercher en moi cette même dimension qui va me permettre de passer d’une dimension à l’autre, de la terre à Vénus.

    Admettons que la dimension X sur terre est suffisamment développée pour entrer en affleurement avec la dimension X de Vénus, les deux seules dimensions qui permettent le raccord, mais si en moi la dimension X n’existe pas eh! bien je ne dépends plus que de la dimension physique pour me rendre sur Vénus, et là de nouveau tous les problèmes recommencent.


    Donc, lorsqu’il y a des phénomènes extraterrestres, il y a d’une part les phénomènes physiques, ceux qui habitent un rocher et qui viennent voir un autre rocher et il se peut qu’ils aient découvert une technologie qui leur permet de faire ça, et il y a ceux qui viennent à travers les manteaux de vie des planètes, donc à travers les dimensions.

    Ceux-ci peuvent se manifester, au plus, jusque sur le plan éthérique. On ne les verra jamais sur un plan physique. Mais lorsque l’on est sur un plan éthérique, cela ne veut pas dire que l’on est invisible et que l’on est impalpable. On peut être fort remarqué. Mais en fait, aucune image, aucune lumière. Et si l’on se rend à l’endroit où il y a en masse ces visiteurs, on aura l’impression de planer dans un autre monde, parce que tout simplement soi-même l’on aura été éthérisé pour entrer en communication avec eux.

    Ce qui fait que la plupart du temps ce ne sont pas les extraterrestres, en tout cas ceux dont je parle qui apparaissent, mais lorsqu’ils veulent se montrer, où lorsqu’ils veulent entrer en fraternité, ils éthérisent l’individu avec lequel ils veulent discuter où sur lequel ils veulent faire quelque chose. Et l’individu, lorsqu’il retourne à sa dimension, a eu l’impression de planer dans un autre monde. Lorsque l’on est assailli par de telles émotions, il est normal de se sentir dans un autre monde, mais l’individu n’aura pas eu, à un seul instant, l’impression d’avoir été éthérisé. Il dira qu’il était là sur la terre, par terre, les deux pieds posés sur l’herbe.

    Comment est-ce que cette éthérisation se passe ?

    Elle peut se passer à volonté. La catégorie d’individus dont je parle est capable d’éthériser un homme à volonté, parce qu’il ne s’agit pas de dématérialiser un homme, mais de savoir aspirer la conscience de l’individu pour la placer sur le plan éthérique. Donc le corps de l’homme existe toujours, c’est simplement le siège de sa conscience qui se sera placée plus précisément sur le plan éthérique, et cela est très facile à faire.

    N’importe quel clairvoyant sait faire cela. Lorsque le clairvoyant voit quelque chose, il se place sur le plan éthérique, il place sa conscience sur le plan éthérique, et c’est sa conscience placée sur le plan éthérique qui lui permet de voir l’aura de la personne contemplée.

    Son corps physique continu à exister, il continue à ressentir son corps physique, sa conscience est simplement montée d’un cran. C’est pourquoi les personnes qui ont été dans ces phénomènes, dans ces circonstances, ne peuvent pas dire : « j’ai changé de plan », elles ne peuvent que dire « l’extraterrestre était là. Il m’est apparu »

    À propos des extraterrestres, je voudrais dire encore que ce qui est le plus important dans ce phénomène, ce n’est même pas de savoir que les extraterrestres existent ou pas. Si c’était important depuis longtemps ils auraient donné la preuve par quatre, comme Dieu aurait donné lui aussi la preuve par quatre de son existence. Savoir s’ils existent ou pas ce n’est pas important, même pour Dieu.

    Chaque fois qu’une chose est importante les maîtres, les extraterrestres, ou Dieu, donnent la possibilité à l’homme, non seulement de trouver la chose, mais aussi de faire la preuve par quatre de la chose. Tant que l’on ne peut pas prouver, cela veut dire que la chose n’est pas importante, la chose n’est pas primordiale pour le développement de l’homme et pour la polarisation de sa mentalité.

    En effet je peux vous assurer que si l’humanité dans son ensemble aujourd’hui pouvait concevoir et accepter la réalité extraterrestre et bien cela n’apporterait aucun bien. Parce que de la même manière que sur vous il y a la fabrication d’une fascination, d’un fantasme, d’un voyage, d’une fuite, il y aurait ce même fantasme, cette même fascination sur toutes les masses. Cela constituerait une entité astrale beaucoup trop puissante avec laquelle on ne pourrait rien construire, ni de bon, ni de mauvais. Cela ne servirait ni à la purification, ni à l’évolution, simplement le rêve. Il y aurait donc cristallisation de l’illusion et contre cette illusion-là on ne peut rien, sinon de faire appel de nouveau à une ère de matérialisation où l’homme de nouveau ne croirait que ce qu’il verrait. Ainsi on arriverait à dissoudre le phénomène extraterrestre, la fausse émotion engendrée par le phénomène extraterrestre.

    Ne vous souciez pas des extraterrestres, laissez ceux qui en sont capables et qui en ont la charge se soucier de vous. Lorsque je parle de ces différentes dimensions qui interfèrent, qui s’effleurent et qui permettent le transport, je parle bien sûr des entités qui sont capables d’aider la terre, d’aider les hommes et qui peuvent intervenir. Les autres (extraterrestres) n’ont aucune importance.

    Alors, vous allez me dire, mais puisqu’ils n’ont pas d’importance, qu’ils ne peuvent pas nous aider, mais qu’ils risquent d’être présents quand même, est-ce que cela représente un danger ?

    Non, absolument pas.
    Non, seulement cela ne représente aucun danger, mais ils n’auraient aucun pouvoir sur terre.

    Il faut bien comprendre que, même si sur la terre il paraît qu’il puisse arriver n’importe quoi, des cataclysmes, des guerres, sans que Dieu, sans que la hiérarchie intervienne, il faut savoir que les dangers sont mesurés. Un Maître ne peut pas retenir la main du destin à cause des entités que l’homme fabrique dans l’astral, comme je vous l’ai expliqué au début du discours. Lorsque les hommes pendant des générations construisent une entité malsaine, automatiquement cette entité aboutit à une catastrophe, comme je vous l’ai expliqué tout à l’heure. Si donc ses dangers sont inévitables parce qu’ils font partie du karma, parce qu’ils font partie de la sphère d’autocréation, il faut savoir que la hiérarchie n’admettrait jamais  l’influence, ou la destruction possible par la présence d’un extraterrestre qui aurait des mauvaises intentions. Absolument pas.

    Pourquoi ?
    Parce que la terre est veillée non seulement par la hiérarchie de la planète, mais aussi par la hiérarchie spirituelle de Vénus, de Sirius et par la hiérarchie spirituelle de toutes les constellations.
    S’il arrivait un petit extraterrestre dans sa soucoupe un peu fou pour faire de mauvaises choses, il aurait tôt fait de se déclencher un karma suffisant pour ne pas avoir le temps de faire quoi que ce soit contre la terre. Ce sont les dangers que l’homme crée lui-même qui ne sont pas retenus, pas évités par la main du maître.

    Mais s’il risquait de s’abattre un danger que l’homme n’a pas mérité, que l’homme n’a pas attiré, que l’homme n’a pas construit lui-même, exactement comme lorsqu’un météore essaie de rentrer dans l’atmosphère, ce danger est réduit en poussière et détruit par le feu.

    Il ne faut pas avoir peur, cependant tu dois te méfier de ta propre peur, de ta propre capacité d’entrer dans cette tension qu’est la peur. Laisse ceux qui ont envie d’avoir peur, avoir peur. Et toi, prie devant ton autel, car extraterrestre ou pas, si Dieu en est un ou pas, tu verras sa présence. Et à ce moment-là extraterrestre ou pas, tout te semblera simplement l’expression d’une vie cosmique.

    L’homme a tellement besoin de prendre ses vacances sur la Côte d’Azur, en Espagne, au Portugal, sur la Lune, qu’il a besoin de l’extraterrestre. C’est ce qui le fait voyager, c’est ce qui le fait espérer. Espérer qu’il y a un moyen de s’échapper de cette vie, de s’échapper de cette terre.

    Ce que je te conseille pour échapper à ce phénomène, à ce fantasme extraterrestre, c’est de travailler un peu plus pour économiser de l’argent et pour te payer tes vacances sur la Côte d’Azur, car lorsque tu seras pleinement satisfait par l’évasion que t’auront permis ces vacances, tu te moqueras bien de l’évasion mentale, intellectuelle du phénomène extraterrestre.

    Ce sont toujours ceux qui ne partent pas en vacances qui pensent le plus aux extraterrestres !
    (Rires dans la salle)
    C’est normal. Ils sont frustrés !
    Ils n’ont pas de moyens de se changer les idées, alors on enfourche la soucoupe. Celui qui voyage à travers le monde se dit : « on peut aussi voyager à travers les mondes ». Il sourit, il met son bâton de pèlerin sur le dos et pour lui, faire un pas sur la terre c’est comme faire un pas dans l’Univers, sa conscience n’a pas de limite.
    Présence extraterrestre ou pas, il s’en moque. Il est lui-même un extraterrestre partout où il va, même face à sa famille, non pas parce qu’il se sent différent, mais parce qu’il est cosmique.

    Si je voulais vous quitter sur un mot d’amitié, ce serait en poursuivant ce discours sur les extraterrestres qui me permet d’ailleurs de faire entrer un peu d’humour dans mon discours.

    Bien sûr je sais qu’il est bon de savoir que l’on peut s’évader, je le comprends, croyez-moi. Je comprends que lorsque l’on est Mr Jacques, Mme Jeanne, Mlle Josiane et que l’on ne s’aime pas beaucoup et que l’on a toutes sortes de malheurs, toutes sortes de difficultés et que l’on ne sait pas qui est le bon maître ou le vrai maître, qui est le bon canal, le mauvais canal, le faux prophète ou le vrai, le bon livre et le mauvais, je comprends que finalement, la tête saturée de toutes ses interrogations on regarde les étoiles et on a envie de partir très loin.

    Mais en même temps que je comprends ce besoin d’évasion, je dois te dire: ce n’est pas un besoin d’évasion que tu as, c’est un besoin de calme, un besoin de paix, un besoin de joie.

    Lorsque tu es frustré et qu’à cause de cette frustration tu penses que la chose la plus merveilleuse de ta vie ce serait dans le système solaire, lorsque tu penses ça, c’est parce que tu n’as pas pris le temps de faire le même voyage en regardant la rose qui pousse dans ton jardin, en regardant l’escargot qui se déplace sous la pluie, en regardant les bourgeons du sapin qui commencent à apparaître.

    Tu peux faire le même voyage, avec la même dimension dans la tête, avec la même dimension d’évasion dans le cœur. Parce qu’à l’instant où tu penses à cet extraterrestre qui viendrait te prendre dans sa soucoupe pour te faire faire le voyage du siècle, le voyage que personne n’aura fait, le voyage extraordinaire, à ce moment-là tu es dilaté, tu es dans ton cœur, dans ton esprit.

    Et c’est uniquement à cause de l’ouverture que tu crées, que tu imagines, que ce voyage serait extraordinaire. Mais si je te disais que le voyage interplanétaire se passe dans la  complète inconscience, tu serais fort déçu. Si je te disais que c’est un grand sommeil qui tombe sur tous les pilotes, tu serais fort déçu, car il n’y a plus rien là d’extraordinaire.

    Alors, prends cette même ouverture, crée-la au moment où tu regardes la rose s’ouvrir, au moment où tu regardes l’enfant te sourire, au moment où tu regardes la neige sur les montagnes, au moment où tu regardes les branches des arbres qui valsent. Tu verras que tu vas faire le même voyage dans l’extraordinaire, que tu vas sentir la même évasion.

    L’évasion dépend de ton degré d’ouverture, cela ne dépend ni d’une soucoupe, ni d’un Messie, ni d’un extraterrestre. Cela dépend de ton degré d’ouverture, exactement comme pour un appareil photographique, vois-tu. Du degré d’ouverture de l’objectif dépend la réussite de la photo, l’éclat des couleurs. Si l’œil reste fermé, il n’y a même pas de photo possible, même si l’appareil est dans un beau jardin fleuri.

    Il en est de même pour ton cœur. Dans la mesure où ton cœur est ouvert, tu vas pouvoir photographier toutes les fleurs de ton jardin, de ta vie, au lieu d’avoir l’impression d’être enfermé dans le noir. Si ton cœur est ouvert, tu vas pouvoir t’évader à n’importe quel moment, sur un son, sur une musique, sur un parfum, en fixant une étoile...

    Qui te dit que tu ne peux pas voyager dans l’espace par ton mental ?

    Il faut te fixer sur l’étoile. Assieds-toi un soir où il fait doux, un soir où le ciel est clair, où il n’y a pas de nuages qui circulent. Tu te mets en méditation, tu choisis une étoile, tu vides complètement ton esprit. Tu fixes ton mental sur cette étoile, tu ne penses qu’à cette étoile. Tu n’animes aucun désir, pas plus celui de sortir de ton corps, que de la voir. Tu ne penses qu’à l’image de cette étoile. Et si tu arrives au moment de méditation exact, ton mental va rejoindre cette étoile et tu verras tout ce qui se passe. Tu pourras voir si elle est en train de vivre, de mourir ou de naître, de quelle nature est sa lumière. Tu pourras même chevaucher la lumière, son rayon, ce qui fait que ce sera ce rayon qui te ramènera dans ton corps.

    Comme quoi les soucoupes ne sont pas utiles. Tu es toi-même une soucoupe, tu as tous les corps en toi pour voyager dans toutes les sphères de l’Univers et sur toutes les planètes, mais il faut savoir déclencher l’activité de ces différents corps. Et tu ne peux déclencher l’activité et le voyage de ces différents corps que si tu es un disciple, que si tu calmes ce corps épais du désir, que si tu fais le tri dans toutes tes illusions.
    Comment peux-tu voyager avec ton corps mental, si ton corps astral est encore très lourd, accaparé par toutes sortes de brioches, de pain aux raisins, de glace au chocolat, de hanches, de sexe, de films, de tabac et d’alcool ?
    Pas possible.

    Forcément l’étoile te paraîtra très loin et il te faudra à ce moment-là un véhicule pour espérer y aller un jour, un véhicule qui sans effort transportera ton lourd corps astral. Dans la soucoupe de nouveau, tu mangeras tout ce qui fait ton désir et lorsque tu débarqueras sur cette étoile, sans doute tu ne verras rien, parce qu’il n’y a pas forcément des choses à voir sur le plan physique d’une étoile.

    Pour être donc sûr de rencontrer la vie là où elle se trouve, allège-toi. Allège-toi de tes désirs, allège-toi de ta matière. Entre en méditation, fixe-toi sur une planète, sur une constellation et laisse la constellation par écho aspirer hors de toi le corps propice pour rencontrer la vie qui se développe sur cette étoile, cette planète, cette constellation.

    On ne va pas partout avec le corps astral.
    Qui peut visiter Sirius avec son corps astral ?
    Personne.

    Sirius est largement au-dessus du monde astral de l’homme. Par contre, si j’essaie d’être un disciple, si j’essaie de purifier mes désirs, au moment où je pense à Sirius, au moment où je me fixe sur Sirius, si ma pensée est pure et vivace, elle ira jusqu’à Sirius. Si Sirius m’accepte, parce qu’elle verra la nature de ma pensée et la nature du corps qui correspond à l’expression de sa vie, Sirius va déclencher par aspiration le voyage de la dimension, ma dimension, du corps qui en moi correspond au corps, au plan sur lequel il y a la vie dans l’espace de vie de Sirius.

    Si je vous raconte toutes ces choses c’est non seulement pour démythifier le phénomène ovni, mais surtout pour vous remplir de la certitude que toutes les vies peuvent communiquer à partir du moment où on se place sur le plan où la communication est possible.

    Si je veux communiquer avec le rocher, je n’ai qu’à mettre mon pied et je sens le rocher. Si je veux communiquer avec l’âme du rocher, je vais devoir me dilater, donc me placer moi-même à l’intérieur de moi-même, dans une autre dimension, dimension qui correspond à la dimension dans laquelle vit l’esprit du rocher. C’est la même chose pour les planètes, alors les soucoupes volantes dans ce phénomène n’ont qu’une place très restreinte.

    Accomplissez plutôt le cheminement spirituel, au lieu de vous intéresser au phénomène extraterrestre et vous aurez plus de chance effectivement de rencontrer un extraterrestre en déplacement éthérique qui vous racontera comment soigner le corps éthérique des terriens, comment comprendre la croix ansée, comment comprendre la forme des pyramides. Plutôt que de voir un petit homme jaune qui va venir vers vous, vous parler dans sa langue que vous ne comprendrez pas, qui vous arrachera un poil, un cheveu, qui vous prendra une dent pour savoir comment vous êtes fait.

    Je vous souhaite une rencontre spirituelle, plutôt qu’une rencontre physique.


    Je vous salue

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    N’oublie jamais qui tu es

    (Fin du 3/4)

    Mais cela ne veut pas dire que Dieu est telle ou telle entité. Que Dieu est descendu pour être l’Archange Gabriel ou Michaël. C’est tout le contraire. C’est l’Archange Gabriel, qui parce qu’il est l’Archange Gabriel, permet à la part de lumière, qui passe hors de lui, de passer à travers lui et qui permet à d’autres hommes d’être bénits, protégés, surveillés.

    Lorsque l’on se trouve dans le cosmos, il faut donc penser que le Dieu que tous les hommes cherchent est un Dieu qui dort et non pas un Dieu qui fait ses comptes à Shamballa. Ceux qui font les comptes à Shamballa sont les Maîtres et les Koumaras. Ce sont des êtres qui ont évolué, qui sont devenus la divinité bien sûr, mais ce sont des êtres.



    (Suite 4/4)

    Donc, il est Dieu, il est véritablement Dieu et à partir du moment où il commence à exister, il faut le louer. Il est bon de le louer et on se sent bien en le louant. Mais il faut que la prière soit un acte introverti et pas extraverti vers un Dieu là-bas, au fond, à l’extérieur. C’est pour cela vois-tu que tes prières ne fonctionnent pas, que tes visualisations ne fonctionnent pas parce que tu visualises à l’extérieur, tu crées à l’extérieur. Mais à l’extérieur, il y a quoi ? Il n’y a qu’un Dieu qui dort.

    Il y a un grand nombre de guides et de maîtres, c’est certain, mais ils ne peuvent pas répondre à toutes tes prières dans la mesure où elles viennent de l’illusion et du sommeil. Par contre tous les guides et les maîtres pourront satisfaire toutes tes prières à partir du moment où la prière va s’élever à l’intérieur et non plus jaillir à l’extérieur. Dès que le guide va voir cette lumière monter à l’intérieur il va dire : celui-là a compris, sa vie s’est réveillée, son pouvoir créateur commence à bouger, il est une lumière. Alors en tant que lumière il va pouvoir attraper ce qu’on lui envoie, il va pouvoir garder les choses et trouver son destin.

    Avant cela, il n’y a aucun moyen d’évoluer. Si vous pouviez admettre ce principe, dès demain vous pourriez travailler avec liberté, non seulement à la spiritualité, mais aussi à des travaux simples comme exercer votre métier. Et exercer votre métier devient un grand acte d’évolution, parce que vous repérez chaque chose comme étant des dépassements, dépassements sur la peur, sur les limites, des inconsciences, des automatismes, des ignorances.

    Ce qui fait que, comme sous l’effet d’une baguette magique, le monde se transforme en une vaste école initiatique. Alors que pour l’instant vous êtes à revendiquer auprès des Maîtres que votre métier ne vous plaît pas, qu’il vous encombre parce qu’il vous prend huit heures par jour et que de ce fait, vous ne pouvez pas méditer. Vous vous plaignez du fait que votre métier est un métier profane qui n’aboutit à rien.

    Même si Dieu s’incarnait dans toute sa splendeur et sa divinité, il ferait comme vous. Il cultiverait la terre pour avoir des fruits, il élèverait des enfants, il deviendrait maître d’école ou boulanger et il serait joyeux de faire ces choses. Il dirait : je cultive ma terre, j’instruis mes enfants, je fais du pain pour mes enfants. Alors que le boulanger d’aujourd’hui se dit : si je n’ai pas vendu tant de pains je n’aurai pas argent pour partir en vacances. Et s’il devient un peu spirituel, il se languit de quitter le four pour aller méditer, et chaque fois qu’il revient au four il se plaint que Dieu a inventé une société, une société contraire à l’évolution spirituelle, à la vie au monastère. C’est faux.

    Alors laisse tomber toutes ces interprétations qui ne t’amènent rien du tout et qui coupent ton pouvoir créateur, et fais de chaque chose un moment initiatique. Tu peux rendre chaque instant initiatique en ne pensant plus que Dieu est loin à l’extérieur, hors de toi, mais en plaçant Dieu à l’intérieur de toi et en ayant souci de le voir mûrir, de le voir se réveiller de nouveau et de participer pleinement à ce réveil.

    Tant que tu penses que Dieu est à l’extérieur, tu vas te sentir le droit de tout faire et tu diras : Seigneur pardonne-moi, mais tu sais j’ai encore ce défaut, ou j’aime encore faire telle ou telle chose. Ne regarde pas trop, ferme les yeux quand tu me vois faire telle ou telle chose.

    Alors que si tu arrêtes d’imaginer un Dieu qui est dehors et que tu deviens conscient d’un Dieu qui est en toi, comme lorsque tu portes un enfant dans le ventre, à ce moment-là, tout ce que tu fais, tu ne le fais pas à l’encontre de la loi de Dieu et du plaisir de Dieu, mais tu le fais à l’encontre de toi-même, et en le faisant tu t’alourdis, tu t’empêches la vision, tu t’empêches le bonheur, tu t’empêches la liberté.

    C’est alors que tu t’aperçois que tu n’as plus rien à reprocher à Dieu et que tu n’as qu’une chose à faire, c’est te prendre en mains, te lever, te bouger, te discipliner, te raisonner, t’analyser et décider non pas d’être chaque jour un meilleur homme. On s’en moque des gens qui deviennent mieux, il n’y a pas plus prétentieux qu’un homme qui devient meilleur de jour en jour. Il devient tellement meilleur qu’un jour il devient abominable.

    Ce que nous voulons, c’est des hommes libres, de plus en plus libres. Libre face à un ennemi qui te vole, libre face à un ennemi qui te donne des coups, libre face à un ennemi qui t’insulte.

    C’est ça la spiritualité. Ce n’est pas recevoir les coups, les insultes, les vols et puis dire à Dieu : je lui ai pardonné. Alors prends-moi dans ton éden quand je passerai de l’autre côté. Non, c’est être libre face à l’insulte, face aux coups, face au vol. Ce n’est pas se sentir volé, ce n’est pas se sentir insulté. Automatiquement on vit une vie qui est sans limite.

    Untel m’a pris de l’argent, bien sûr je n’ai plus de quoi manger à cause de cela et pour plusieurs jours je n’ai vraiment rien à me mettre sous la dent. Cependant, si je ne me sens pas volé, si je considère simplement que l’autre a pris de l’argent et que je ne me considère pas volé, je ne vais pas être dans l’angoisse, la peur, la colère, sentir l’injustice et reprocher à Dieu que des hommes tels que lui existent et qu’il n’y ait pas une loi sociale capable d’éviter de telle action. Par une simple attitude mentale, je vais éviter toutes ces émotions, toutes ces pensées, toutes ces revendications. Si je ne me sens pas volé, mais que je constate que de l’argent m’a été pris, je suis libre, mes émotions sont belles, elles ne tombent pas dans le sentiment d’être agressé, d’être volé, elles restent en l’air comme si rien ne s’était passé.

    Libre comme un aigle qui vole en altitude. Libre. Et du fait que je suis libre la compensation va venir sur moi. Mais bien sûr l’argent va me manquer, mais je vais trouver un ami qui va me donner tous les repas qu’il faut, et cela vaut bien tout l’argent du monde, parce que de l’or c’est l’amour qui rayonne. Lorsque l’on mange à deux, c’est bien mieux que de manger tout seul.

    Lorsque Dieu essaie de compenser les choses, l’homme s’attend toujours à voir revenir ce qu’il a perdu et il ne comprend pas que dans la compensation qui lui est faite, c’est un mieux qui lui est apporté. Par exemple celui qui est volé s’attend à ce qu’on lui rende de l’argent ou s’attend à ce qu’on le fasse gagner dans une loterie. Tout ce qu’il veut voir revenir c’est de l’argent et il sera mécontent de voir venir vers lui simplement un ami qui l’invite pour une semaine à manger et à dormir.

    Pourquoi il en sera mécontent ?

    Tout simplement parce qu’il ne sera pas capable de voir qu’un objet qui lui est pris soit remplacé par de l’amour qui lui est donné et qui vient d’un cœur vivant qui est porté par son ami qui vient vers lui. Il préfère cet argent mort, parce que c’est son argent. On lui a pris son argent, il faut qu’on lui rende son argent.

    Alors que cet acte plein de vie, plein d’amour et qui sort d’un homme vivant, il le refuse. Parce que ce n’est pas de l’argent, c’est de l’amour, alors l’amour on y pense après lorsque l’on a été dédommagé. Et pourtant Dieu dédommage d’une manière différente, il dédommage avec l’amour.

    Alors sachez reconnaître les cadeaux de Dieu et les accepter. Ce ne sont pas forcément des cadeaux d’argent, des cadeaux matériels, mais ce sont toujours des cadeaux d’amour qui passent par des êtres vivants, des cœurs vibrants. Prenez-les, et vous verrez qu’en n’étant plus sensible à cette note d’amour, vous allez remarquer davantage tous les cadeaux que vous fait le ciel au cours de votre vie.

    Pour l’instant vous trouvez que cela sort du bon cœur de monsieur ou de madame et vous ne voyez pas le doigt de Dieu derrière. C’est Dommage, parce qu’à force de prier un Dieu qui est dehors et qui n’existe pas et ne pas voir un Dieu qui est dedans et qui sort des autres pour aller vers vous, vous allez finir de vivre sans Dieu et être triste, tout seul et abandonné.

    Donc, en apprenant à voir un Dieu dedans, vous le verrez aussi en chaque homme. Et chaque fois qu’un homme fera quelque chose pour vous, vous verrez Dieu en action et ce Dieu-là, oui, il est vivant et vous pouvez le remercier.

    Alors dès demain, comment vous allez vivre ?

    Vous allez vivre de manière simple, la simplicité avant tout. Je ne pense plus rien à propos de Dieu, mais je pense à celui qui est à l’intérieur et je le porte comme une femme porte un enfant, et par mes actions, par mes pensées, par mes transformations, par mes lâcher prises, je favorise l’éveil de Dieu en moi. Et lorsqu’il sera suffisamment éveillé, il occupera toute la place qui pour l’instant est ma personnalité et il me remplira de son bonheur et de sa lumière.

    Ce qui fait que tout ce que je lui aurai donné, il va me le rendre. Tout ce que j’aurai fait pour l’éveiller il va me le rendre au centuple, parce qu’étant réveillé il va me remplir de plénitude et immortalité. C’est cela que Jésus exprimait lorsqu’il disait : n’épargne pas sur la terre mais dans les hauts du ciel. Tout simplement parce qu’il faut apprendre à cultiver le réveil de Dieu. Toute cette phrase devient claire lorsque l’on comprend qu’il faut cultiver le réveil de Dieu.

    Alors elle reste dans la dualité si l’on pense que Jésus exprimait cela dans le but de faire de bonnes actions, ou pour avoir un bon karma. À ce moment-là la parole de Jésus ne fait qu’enfoncer l’individu dans la dualité.

    Si tu veux interpréter Jésus au niveau où Jésus parlait, mets-toi toujours au-dessus de la vérité, et lorsqu’il dit épargner dans le ciel, il ne dit pas faites de bonnes actions, il dit respectez-vous, de ce fait aussi respectez les autres, disciplinez-vous, ne jugez personne, soyez propre et automatiquement la divinité se réveillera. C’est cela épargner dans le ciel, par des actions, un comportement, des attitudes vous favorisez le réveil de Dieu.

    Toi seul peux créer le réveil de Dieu. Aucun chakra même ouvert de façon béante ne pourra favoriser le réveil de Dieu. Non. Si tu dilates ton chakra, prenons par exemple ton plexus cardiaque, si par des exercices tu dilates ce chakra en pensant que là il y a l’esprit de Dieu, et bien tout ce que tu auras la possibilité de faire, c’est des dédoublements plus facilement, mais tu ne verras pas la lumière de Dieu.

    Donc, ne te perds pas dans des jeux techniques et ne fais pas tout bêtement l’homme de la tribu qui s’est développé et qui porte aujourd’hui cravate et attaché-case. Simplement renie toutes les idées qui te portent à l’extérieur et sois plus conscient de porter Dieu. Si tu es conscient de porter Dieu, tu vas assumer le devoir de le porter, de le former, de le réveiller. Et tout ce que tu fais pour lui, il le fera pour toi au moment où il sera de nouveau réveillé.

    C’est un instant qui ne saurait tarder si tu bouges dès aujourd’hui. C’est un instant qui attend tout le monde, il n’y a pas d’exception. La seule exception serait : est-ce que je vais me responsabiliser, est-ce que je vais devenir un disciple, ou est-ce que je vais avoir simplement de la superstition, avoir peur de ne pas être parmi les élus et faire de temps en temps ma prière, ma méditation et mes bonnes actions.

    C’est à toi de faire le choix, il doit être fait de façon instantanée. Tu n’as pas besoin de mesurer l’ampleur de tes désirs, de ton investissement en spiritualité, de ton attachement encore à la matière. Moque-toi de toutes ces choses. Même si tu es très attaché au sexe (oh ! ce n’est pas bien !) cet immense sexe qui t’occupe tout l’esprit, fais ton choix. Chaque fois que tu vas permettre à Dieu de se réveiller en toi, il va t’aider à résoudre ton problème de sexe, ton attachement au sexe. C’est lui qui va t’aider, qui va répartir les énergies, c’est lui qui va te montrer que le sexe ce n’est pas tout, ce n’est pas ce que tu crois. C’est lui qui va faire en sorte que cette énergie soit employée à autre chose.

    Alors que pour l’instant, si tu mets Dieu dehors, tu te trouves tout seul avec ton sexe qui grossit et avec lequel tu ne sais que faire et tu as honte, tu veux le cacher pour que Dieu ne le voie pas, et tu te dis qu’il est bien dur d’être disciple. N’aie pas honte de ton sexe, il est beau, il est la nature. Il est ce que les Dieux ont créé.

    Pourquoi les Dieux auraient-ils créé une chose honteuse que tu devrais cacher. Il est beau, il est la nature, n’aie pas peur. La honte est aussi une autre peur, la peur d’être laid, d’être vilain, d’être inférieur. Mais sois inférieur et tant pis. Tu es un obsédé sexuel, eh bien tant pis et aime Dieu en même temps, et Dieu va t’aider grâce à cet amour. Il va t’aider à ne plus être un obsédé sexuel.

    Tandis que si tu as honte parce que tu imagines un Dieu extérieur qui te juge, alors Dieu ne peut pas t’aider, c’est impossible, parce qu’il y a que ton propre jugement qui retombe sur toi et qui amplifie ton sexe jusqu’à ce qu’il devienne un sexe si immense que tu ne penses plus et vois plus que lui.

    Pour éviter donc toutes ces exagérations, dès le départ, aie une pensée juste. Peu importe qui tu es, peu importe ce que tu fais, ne te juge pas toi-même. Essaie chaque fois de faire du mieux que tu es capable. Essaie chaque fois de réveiller cette divinité en faisant le mieux de ce que tu es capable. Et petit à petit, tu vas pouvoir compter sur cette force divine que tu éveilles en toi. Alors que pour l’instant tu ne peux compter sur rien du tout, même pas sur la protection des anges, la preuve, c’est que tu risques d’attraper le sida, la syphilis, des pustules partout sur ton corps.

    Donc, pour être non seulement protégé et pouvoir compter sur une force qui t’aide et qui va pouvoir te rénover, réveille ce Dieu intérieur et pour le réveiller il faut simplement savoir qu’il est à l’intérieur. C’est une question de conception.

    Donc dès demain qu’est-ce que tu vas faire ?

    En te levant, tu vas te rappeler que Dieu dort en toi comme un fœtus et chaque fois que tu vas faire quelque chose que je qualifierais de divin, de spirituel comme une bonne pensée, une bonne action, un détachement, une élévation, chaque fois tu vas réveiller ce fœtus. Et de réveil en réveil, il va devenir un homme qui prendra ta place et à ce moment-là, l’un comme l’autre vous allez vous unir et il ne restera plus qu’un Dieu, plus aucune trace de celui qui était un homme. On ne verra que des illusions auxquelles on croyait autrefois. Plus aucune trace, car tu n’as jamais été un homme. Tu es simplement un Dieu qui s’est oublié et qui croit à tous les cauchemars qu’il est en train de faire.

    Donc, mon premier devoir vis-à-vis de toi qui es Dieu et que j’aime, car je n’en aime pas un autre. Je n’aime pas un Dieu qui est sur la table de mon rituel, je n’aime pas un Dieu qui est dans la flamme du cosmos, j’aime le Dieu qui est toi sur cette planète, qui est prisonnier, qui fait la guerre, qui tremble et qui viole. C’est toi que je viens sauver.

    C’est à toi que je dis : rappelle-toi de temps en temps à ne pas croire tous ces cauchemars, à toutes ces formes qui défilent dans ta psychologie et moi qui suis ton serviteur et qui pour l’instant apparais être ton guide, je ne suis que ton serviteur à travers les siècles. Je ne suis là que pour t’aider à reprendre conscience et lorsque tu auras repris conscience, toi qui aujourd’hui es homme et qui pourtant es le Dieu que je sers, je me mettrai à tes genoux et j’attendrai tes ordres, comme tu seras à mes genoux et que tu attendras mes ordres, parce que nous sommes de la même essence et qu’ensemble nous bâtirons de grandes choses.

    C’est ce que je vous souhaite et n’oubliez pas qui vous êtes. Vous pouvez oublier tout ce que je vous ai dit, même je vous l’ordonne. Il vaut mieux tout oublier parce que cela ne sert à rien de se rappeler toutes ces choses. Je parle pendant des heures pour vous amener petit à petit vers un instant, une intuition, un sentiment, un moment où vous allez peut-être basculer. Donc tout ce que je dis n’a aucune importance, ce n’est fait que pour petit à petit rompre avec tout ce que vous connaissez pour vous faire basculer ailleurs.

    Oublie ce que je t’ai dit, mais n’oublie jamais qui tu es et tu es celui que je sers.

    Je vous salue.

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    Tous les hommes ont des schémas plein la tête.

    (Fin du 2/4)

    Tiens ! Voilà un étrange paradoxe. Il a longtemps que je ne vous avais pas servi de paradoxe encombrant. Il n’y a pas d’autre façon de vivre et d’être.

    (suite)

    Et lorsque l’homme a compris qu’il faut arrêter de se battre avec les ombres, les illusions et les mirages, son esprit est libéré non seulement pour voir la lumière, mais pour être la lumière.

    On ne peut donc pas aller vers la spiritualité si l’on imagine qu’il y a le ciel en haut et la terre en bas, qu’il y a le bon Dieu en haut et la matière en bas, s’il y a les bons et les mauvais, s’il y a le chaud et le froid, toutes les initiations et tous les grades. On ne peut aller vers la spiritualité que si l’on s’arrête de penser à propos de la spiritualité.

    Tous les hommes ont des schémas plein la tête. Ils se font des schémas pour tout. Ils veulent devenir président, ils ont la recette ; premier ministre, ils ont la recette ; père dans un foyer, ils ont la recette. Et pourtant ces recettes ne veulent rien dire, la preuve c’est que vous êtes incapables d’en suivre les règles et vous vous plaignez sans arrêt que cette règle est trop dure ou impossible dans son application à cause de la société actuelle. Beaucoup de monde réclame le soir à la porte du bon Dieu et dise : « Tu dis que pour te rejoindre il faut méditer. Mais moi en travaillant huit heures par jour je ne peux pas méditer. Le matin je ne suis pas assez réveillé et le soir je suis déjà endormi parce que je suis fatigué. Alors comment veux-tu que je médite ? »

    Si l’on imagine un Dieu qui aurait inventé cette loi, ce Dieu-là se trouve très embêté et il est tout à fait normal que ses enfants se rebellent. C’est normal, mauvais père, mauvais fils. Mais il se trouve que la vie, la loi, la réalité, toutes ces choses sont différentes. Dieu n’a pas dit : pour me rejoindre tu dois méditer pendant des heures, tu ne vas plus travailler qu’à temps partiel pour pouvoir méditer. Donc tu vas réduire ton salaire, donc tu donneras moins de nourriture à tes enfants. Et lorsque le père de famille fait le compte de tout ce dont il doit se priver et priver la famille au nom de Dieu, il trouve que ce Dieu est bien tyrannique et il l’abandonne.

    Non seulement tu peux travailler huit heures mais aussi dix heures par jour et tu peux en même temps cultiver la plus grande des spiritualités. Comment cela se peut ?

    Tout simplement en faisant de ton travail un acte de méditation, un acte de purification. Qui t’a dit que la méditation était toujours de s’asseoir dans un coin et penser à la lumière, à l’Éden et siroter de la plénitude comme d’autres sirotent du pastis ou du champagne.

    La méditation peut être un acte très productif. Cela peut donc appartenir complètement au monde concret, un mental concret et par une attitude mentale en plein éveil. Chose que les hommes combattent puisque la méditation c’est, il leur semble, entrer dans un autre état, entrer dans un état second. Mais ce n’est rien de tout cela.

    Entrer en méditation, c’est entrer dans une autre réalité. Ce n’est pas secouer le figuier jusqu’à ce que la figue de l’illumination tombe. Et pourtant c’est ce que font tous les méditants. Chaque jour ils secouent l’arbre, l’arbre de vie, jusqu’à ce que la pomme tombe et donne l’illumination. Mais le fruit ne tombe pas, le fruit n’est pas mûr et le disciple est déçu, et il critique cet arbre qui pourtant fait de son mieux.

    Le problème n’est pas dans le fait que tu n’arrives pas à faire tomber la pomme de l’arbre. Le problème vient du fait que tu ne sais pas penser, tu ne sais pas ce qu’est la méditation, tu ne sais pas ce qu’est la conscience et que tu n’as vraiment pas réfléchi à ces choses et que tu acceptes tout ce que te disent les uns, les autres. Tu fais de tout cela une grande soupe qui ne te nourrit pas et tu deviens anémique.

    Combien d’anémiques il y a dans la spiritualité, mon Dieu si vous saviez !
    Combien de gens prient sans aucun globule rouge de ferveur, d’amour. Mais ils se disent il faut bien prier on ne sait jamais, je ne veux pas rater le wagon, je ne veux pas faire partie de ceux qui seront damnés. Pour ne pas être envoyé aux enfers je fais comme.

    Il y a plein d’anémiques et c’est normal, parce qu’ils ne mettent ni le cœur, ni la tête à la bonne place. Ils ont peur, peur de rater le train, peur de rater l’initiation, peur d’être ensevelis dans le vieux monde et ne pouvoir réapparaître que dans des millénaires. Peur, peur, toujours peur.

    Mais tu as peur de quoi ?
    Réfléchis. Si tu crois à la vie de l’esprit, tu crois forcément à l’immortalité ! Alors de quoi as-tu peur ?

    De continuer à appartenir à l’ancien monde et que donc en fait, véritablement au fond de toi, tu n’es pas si sûr que la survie existe, tu n’es pas si sûr que la mort quelque part ne puisse pas agir, exister et t’emporter. Il y a un doute, un immense doute. Ce qui fait que même si tu combats en toi la peur de la mort du corps, tu soulèves en toi la peur de la mort de l’esprit et c’est normal. Tout simplement, n’ayant pas la bonne conception de la mort et en écoutant ce que te disent les autres qui ont eu des expériences et qui font des affirmations, tu te dis : le corps meurt mais en fait je me réincarne. Et comme cette affirmation n’est pas tout à fait la bonne affirmation, la bonne idée, alors la peur demeure et te transporte ailleurs à un endroit où tu ne peux pas encore bien juger les choses et le monde de l’esprit. Alors, tu te mets à avoir peur du jugement, tu ne veux pas, surtout pas rester derrière lorsque l’on passera dans le nouveau monde, parce que tu as peur de ce sommeil qui risque de durer des siècles et qui va tomber sur toi, parce que pour toi c’est comme la mort.

    Alors n’aie pas peur ni de l’ancien monde, ni du nouveau monde, ni du passage, ni du jugement. N’aie peur de rien et réfléchis comme il faut à propos de la mort. Tu verras que si tu réfléchis bien à propos de ce concept, que tu vas au fin fond de ton idée, tu n’auras plus peur, ni peur d’échouer en spiritualité, ni peur d’appartenir à l’ancien monde, ni peur de mourir sous les bombes s’il y a une guerre. Tu n’auras peur de rien, tu verras la vie et son mouvement et sa transformation.

    Les gens viennent à la spiritualité avec une somme immense de fantaisie et d’illusion. Tout d’abord, il vaut mieux aimer Dieu que de ne pas l’aimer au cas où il existerait. Ensuite, lorsque l’on est assez convaincu de son existence, il y a le jugement et le nouveau monde qui vient. Alors il ne faut pas rater le train, il faut faire les efforts qu’il faut, monter les vibrations, développer les chakras pour appartenir à la nouvelle vague et avoir la chance de voir le Messie, le grand événement du siècle, n’est-ce pas !

    On a fait de ce Messie une véritable star, et l’on attend le Messie comme on attendrait une grande idole sur la terre. Mais quelle erreur et quelle bassesse dans les sentiments, dans cette idée. Monopoliser les foules dans l’espoir de voir le Messie, d’accueillir le Messie est une immense bassesse. Ce n’est pas un acte de libération, au contraire, c’est un acte de superstition. Exactement comme un sorcier de tribu dirait à tous ses concitoyens : demain il va le grand esprit va venir et vous juger tous. Alors devant chaque case vous aller déposer des offrandes pour que le grand esprit soit content et qu’il demeure dans votre tribu.

    C’est exactement le même comportement. Ce n’est pas parce que l’on va dire aux gens en présence des grands mots et parfois même des mots philosophiques que l’idée est plus évoluée que l’idée tribale. C’est la même. Simplement l’homme qui part en ville avec cravate et attaché caisse ne s’aperçoit pas toujours qu’il a un os en travers du nez ! Il préfère regarder simplement son attaché caisse et tout calculer avec sa machine à calculer ! Ouvrir son frigo et prendre un plat surgelé, ouvrir la télévision et regarder des films.

    C’est une vie qui peut être comparée à une vie tribale. Celui de la tribu part aussi chaque matin dans la brousse gagner son pain. Il n’y va pas en cravate mais il y va avec la lance ou les flèches empoisonnées. Il y va chaque jour gagner son pain, comme l’homme blanc de la cité. Lui aussi chaque jour il va s’informer de la météo, il ira consulter le sorcier ou ses rhumatismes. Les deux hommes dans les mêmes cas vont faire les mêmes choses, poussés par les mêmes motivations, les mêmes désirs, les mêmes impératifs, les mêmes besoins, les mêmes peurs.

    Alors que tu sois en cravate ou en pagne, tu es toujours le même homme, tu es toujours le même fils de Dieu, rempli de peurs, parce que tu ne sais pas qui est véritablement Dieu. Alors comme tu ne le sais pas tu te l’inventes et comme tu es comme un enfant, tu te l’inventes rempli d’autorité, de principes, de lois. Il n’y a que toi qui fais la mesure, parce que toi, à toi seul, mais toi tout entier tu es Dieu.

    Alors tu n’as pas besoin d’un Dieu au-dessus de la tête qui pèse et qui mesure et qui décide d’enterrer ou de ressusciter. Tu es ce Dieu-là. Apprends à comprendre cette chose et à voir cette évidence. S’il le faut je casserais l’image de Dieu pour que tu comprennes, quitte à ce que tu me prennes pour un infidèle, un parjure. Ça m’est égal ce que tu penses, que tu viennes vers moi pour me rouer de coups parce qu’il te semble que je suis l’enfant du diable plutôt que celui de la lumière. Je vais détruire ton Dieu de toutes les manières possible et tu seras scandalisé. Et plus tu seras scandalisé et plus ta mort commencera, la mort de ta bêtise, la mort de ta limite, et chaque fois que tu mourras, tu vas renaître. Mais pour que tu renaisses il faut que tu nous fasses confiance, même si dans les premiers moments tu as envie de nous étrangler à cause de ce que nous disons. Même si tu as un bandeau sur les yeux et que tu ne sais pas vraiment où on t’emmène, aie foi en nous, fais confiance, laisse-toi guider petit à petit.

    Mais pour que l’on puisse te guider, il faut que tu acceptes de vivre sans idée et c’est un acte très difficile, car au début, pour vivre, l’homme se fait plein d’idées. C’est normal, il a besoin de savoir ce qui est bon, ce qui est mauvais, quel est le bon poisson et le mauvais champignon. Mais pour ensuite changer de dimension, changer de peau, il faut qu’il apprenne à marcher dans le vide, et un vide qui est mental. Souvent on parle du funambule lorsque l’on pense à un initié qui va vers son initiation. On dit marcher sur la corde raide, c’est l’image que l’on emploie.

    Mais qu’est-ce que ça veut dire ?
    Qu’est-ce que cette épreuve du vide ?
    Est-ce pour impressionner l’esprit, pour voir s’il est encore capable de terreur, de peur, de doute ? Non, ce n’est pas cela le symbole.

    Le vide représente le vide mental. Je me suis fait un grand nombre d’idées pour arriver jusqu’à cet instant où mon intelligence peut exister, mais elle ne peut exister que si elle renaît dans le vide mental. Donc, il faut que pendant un certain temps j’abandonne toutes les conceptions, toutes les idées et si j’en ai quelques-unes, il faut que je fasse l’effort de ne pas m’y attacher, de ne pas y croire, faire acte de foi.

    Dans ce vide mental, alors la vision de la réalité peut avoir lieu. Essayez de vous entraîner à ce vide mental. Ce n’est pas quelque chose de difficile. J’ai essayé en quelques mots de vous le décrire, mais je vais vous en dire un peu plus quant à la façon de l’obtenir.

    Comment obtenir le vide mental, de façon à être une absolue ouverture et disponibilité pour regarder la réalité ?

    Étrangement, car cela paraîtra étrange à plusieurs, le vide mental s’obtient par la purification des émotions. Par exemple, je ne peux aller vers la vision de Dieu, la vision de la réalité si donc je ne conçois plus rien à propos de ce qu’est Dieu et la lumière de Dieu. Mais pour ne plus rien concevoir à propos de ce qu’est Dieu, il ne faut plus que je sois émotionnellement agité par la peur de risquer la mort spirituelle, par la peur d’offenser un Dieu qui existe peut-être.

    Donc cela repose sur une purification qui est d’abord tout émotionnelle, la peur, et il faut que l’homme arrache hors de lui cette peur s’il veut avoir une chance non seulement d’évoluer, mais aussi simplement d’être un homme. Ce qui le fait être la bête, c’est la peur, la peur de l’autre. On croit que les bandits sont des gens qui engendrent la peur. Mais en fait le bandit et l’assassin sont des êtres qui vivent dans une grande peur intérieure, énorme peur intérieure. Pour eux plus rien n’a de sens, de valeur, alors puisse que plus rien n’a de sens ni de valeur, ils sont capables de tout. Mais vivre sans le sens des valeurs cela conduit l’homme à une grande peur existentielle. C’est pour cela que le bandit est capable de tout, parce qu’il devient l’endroit de la peur la plus extrême, et cette peur se développe en horreur.

    Ce qui ne veut pas dire que j’excuse tous les bandits et tous les assassins. Je ne cherche pas là une excuse à leurs actes. J’essaie simplement de démontrer que si l’homme reste au niveau de ses peurs, il peut à n’importe quel moment devenir un coupable, étrangler la maîtresse qu’il choyait tant.

    Comment cela se fait ?

    Ce matin je t’aime passionnément, je te fais l’amour ardemment, et ce soir je t’étrangle. Vous allez me dire c’est la passion. C’est la passion d’accord, mais ce sont des réponses toutes faites que tu me donnes là.

    Alors je te demande qu’est-ce que la passion ?

    La passion est un sentiment qui naît uniquement lorsque l’on a peur de perdre, perdre la personne qui nous plaît. Donc la passion n’est pas cette grande ardeur d’un sentiment exubérant et extraverti. Non, pas du tout. On confond toujours passion avec le feu d’une émotion intense. La passion est un sentiment, un sentiment assez fort certes, mais qui vit conjointement avec la peur de perdre l’objet que l’on désire. Et automatiquement, cette peur va rendre le sentiment ténébreux et capable de tout. Car sitôt que l’on va se sentir dessaisi, on va vouloir revendiquer la possession de l’objet avec force, ou bien on sera capable de le détruire ; s’il n’est pas pour moi, il ne sera à personne.

    La peur c’est ce qui fait que l’homme bien souvent sera capable de devenir un diable. On pense souvent au concept mauvais, le mal. On dit souvent l’homme peut être mauvais comme si le mal existait. Mais qu’est-ce que le mal ?

    Comme je vous l’ai dit : si le Dieu dont parlent les maîtres, le Dieu qui a construit toutes ces choses, si ce Dieu est un Dieu d’amour, il ne peut pas avoir inventé le mal, c’est impossible. Sinon, comme je l’ai dit si souvent, je serais le premier à me rebeller contre lui, à l’anéantir pour que vous soyez libres et heureux. Tous les Maîtres seraient contre lui. Donc le mal n’existe pas. Donc ce n’est pas la divinité ou la dualité du monde qui ont construit un mal pour éprouver les hommes, pour faire que les meilleurs gagnent.

    Quel est ce jeu ? Quel est ce Dieu qui prévoit que seuls les meilleurs pourront venir manger à sa table ? Un Dieu d’amour ne fait pas de sélection. Sans cesse les hommes se contredisent, d’un côté ils croient en un Dieu très chrétien qui pardonne tout et qui monte sur la croix sans aucun problème et de l’autre il voit des jugements, des châtiments, des karmas. Qu’est-ce que cette mayonnaise ?

    Réfléchissez deux secondes et vous voyez bien que les choses ne vont pas comme cela. Alors arrêtez d’avaler des concepts mal formés et arrêtez d’en faire vos lois.

    Comment interpréter la vie et la spiritualité ? Comment concevoir le bien et le mal et la position de l’homme face à ces deux énergies ?

    Il faut comprendre que le bien et le mal, en tant que tel, n’existent pas dans l’univers. Il n’y a aucun maître, aucun Dieu, qui s’est creusé la cervelle pour inventer spécialement pour les hommes un bien et un mal afin de poivrer l’existence. Pas du tout. Alors laisse tomber ce concept, arrête d’éprouver que Dieu t’éprouve, arrête de trouver que Dieu met ceci ou cela comme test sur ton chemin.

    Donc, en imaginant plus qu’il y a un bien, un mal et des épreuves, tu élimines l’orgueil et tu deviens un homme de grande tempérance et à la juste vision. Comme quoi en éliminant un faux concept, on élimine en même temps tout une traînée de défauts, parce qu’un concept fait naître un grand nombre de comportements.

    Donc qu’est-ce que le bien et le mal ?

    S’il n’existe pas en tant que principe dans l’univers, il y a simplement deux énergies complémentaires de friction, et j’insiste là-dessus, pour engendrer le feu de la vie. Il y a d’un côté le moins et d’un côté le plus, mais cela ne veut pas dire que le plus est bon et que le moins est mauvais. Cela veut dire que leur charge électrique est différente. Comme un acuponcteur pourrait vous expliquer que dans le corps il y a une charge positive et une négative. Cela ne veut pas dire que le bras gauche est le mauvais bras et que le bras droit est le bon. C’est ce que l’homme construit comme schéma stupide lorsqu’il imagine qu’il y a le bon et le mauvais.

    Donc, les énergies avec une certaine différence, par leur friction, permettent le feu de la vie, toute l’histoire de l’univers et il faut respecter cet acte, ça oui, c’est le plus grand acte d’amour.

    Maintenant ce qui va produire un homme bon ou un homme mauvais, ce n’est pas le fait qu’un aveugle va mal interpréter les énergies négatives, ou que un peu plus évolué il va bien interpréter les énergies positives. C’est être encore dans l’absurdité du raisonnement. Les énergies négatives n’emmènent pas forcément l’homme vers le mal, vers l’assassinat, le vol, le viol.

    Quelle est donc la définition du mal ?
    Essaie de chercher avant que je te réponde. Je ne suis pas là pour étendre les grands linges de la philosophie et pour que tu repartes en te taillant, dans mon drap, un petit drap pour ta vie et ta maison. Au contraire, je suis là pour que tu te tisses ton propre drap, parce qu’on ne finit jamais de le tisser, il faut donc que tu commences un jour. Celui que tu emprunterais ne durerait pas. Alors commence à tisser ton drap, ton vêtement de gloire, celui dont parlait Jésus.

    Qu’est donc que le mal ?

    Le mal n’est pas une énergie en soi, un défaut en l’homme. Le mal est une résultante, un comportement qui jaillit hors de l’homme lorsqu’il est terrassé par la peur, toutes les peurs : la peur du lendemain, la peur de la mort, la peur de l’immensité du ciel, la peur de Dieu, la peur de soi et de vivre aussi. C’est la peur qui est à l’origine du mauvais comportement. C’est ce qui va faire que l’homme va s’orienter plus favorablement à être un bandit, un assassin, un voleur, un violeur ou un Saint homme. Le Saint homme est donc celui qui aura épuré sa peur.

    Au début il épure sa peur en ayant confiance en Dieu. Il va se dire Dieu m’aime, il me regarde, il me protège. Donc il évacue sa peur et la remplace par l’assurance que Dieu le regarde et que Dieu le protège.

    Puis, il se développe et il voit bien, que non seulement pour lui-même mais aussi pour les autres, Dieu n’est pas toujours là, il a comme des absences. Tiens dans tel cas il n’a pas protégé untel. Dans un autre cas, il n’a pas protégé la nation, il accable certains continents qui en plus d’être affamés sont inondés. Alors on ne comprend plus Dieu et celui qui avait vécu quelques incarnations grâce à la foi inconditionnelle se met à douter et il se réveille un jour athée.

    Il est certain qu’il est plus intelligent qu’autrefois parce qu’il s’est défait d’une illusion encombrante, mais il n’est pas encore suffisamment pur pour voir la réalité. Ce qui fait que toutes ses incarnations intermédiaires sont très douloureuses à vivre, parce que l’homme est étiré entre deux mondes. Un monde qu’il ne veut plus parce que son intelligence est suffisamment développée pour ne plus accepter certaines choses, et un monde qu’il ne voit pas encore, qu’il ne peut même pas soupçonner. Alors il est simplement dans le vide, un vide intellectuel et métaphysique et c’est très bien.

    Il ne faut pas avoir peur d’un monde qui quitte Dieu, qui renie Dieu. C’est très bien. Les mondes qui renient Dieu sont des mondes qui vont devenir meilleurs. Lorsque vous voyez des sociétés entières dirigées sur la base de l’athéisme, c’est très bien, c’est très favorable et c’est très bon.

    Ce qui ne veut pas dire que les mondes qui ont existé avant, les civilisations qui ont été érigées sur la religion étaient des mauvais mondes. Je dis tout simplement, autant que l’homme connaît une enfance, la collectivité qui est l’humanité ou une civilisation connaît aussi son enfance, et de façon collective donc, une nation, une civilisation ou une humanité va passer par l’adoration pour avoir moins peur.

    Le pas qui suit cette adoration est donc un pas de reniement. Je ne crois plus en Dieu parce que Dieu n’est pas si présent que ça. Dieu ne paraît pas vouloir aider les hommes, au contraire il les accable. Alors je ne peux pas croire en lui.

    En fait, dès que l’homme doute de Dieu, il prépare sont individualité à exister. Dès qu’il renie Dieu, il prépare sa force à exister et plus que jamais il est en train de devenir la divinité. Parce qu’il n’est plus quelqu’un d’étranger, d’extérieur qui croit en un Dieu à l’extérieur, il commence à faire référence à sa propre force, à sa propre victoire, à sa propre capacité à être debout et de lutter.

    À partir du moment où ses énergies se mettent en place, sa divinité commence à s’ouvrir. Et il ne passe pas beaucoup d’incarnations dans l’athéisme, car très vite l’âme en fait peut mettre la main sur cette personnalité, c’est très facile. Si Dieu n’existe plus alors Dieu peut exister. Mais il faut pour cela que l’ancien Dieu, celui de l’adoration soit brûlé, comme on brûle les épouvantails lors des grands feux de joie.

    C’est cela que vous devez faire dans l’esprit. Ce n’est pas venir m’écouter et repartir avec plein d’informations. Ce n’est pas méditer sur votre chakra sacré ou sur votre plexus cardiaque. Ce n’est pas monter kundalini, ce n’est pas courir en Inde pour trouver un gourou, ce n’est pas méditer pendant des heures, ce n’est pas prier pendant des heures. Ce n’est pas regarder une lumière bleue au centre de la tête et la voir exploser pour être illuminé.

    Évoluer c’est brûler tous les épouvantails, même celui de Dieu qui est le plus tenace et qui tient le plus longtemps. Pourquoi ?

    Parce qu’il est le fantôme que Dieu permet aux hommes de s’inventer afin qu’ils n’aient pas trop peur dans les ténèbres, pour qu’ils aient une petite lanterne pour sortir de la matière.

    Mais cela ne veut pas dire, parce que Dieu le permet, que la lanterne est la lumière de Dieu. À un moment donné il faut savoir quitter la lanterne, souffler la bougie et peu à peu les yeux vont s’ouvrir à la véritable lumière. Mais pour que les yeux s’ouvrent, les véritables yeux s’ouvrent, il faut que les faux yeux se soient fermés. Il s’agit donc là, de changer de dimension. Et comme je l’ai dit tout à l’heure, il n’est pas facile de quitter un monde que l’on connaît pour aller vers un monde dont on ne soupçonne encore rien. Et pourtant cet acte absolu de mort et de renaissances est le seul acte qui vous permettra de vous dire : je suis spirituel, j’ai fait quelque chose de spirituel dans ma vie.

    Si on n’accepte pas de mourir, on ne fait rien de spirituel.

    Je vous ai parlé beaucoup et de façon générale sur des concepts purement philosophiques et je n’aime pas parler uniquement de philosophie sans faire de rapport avec la vie au quotidien. C’est donc en analysant maintenant les applications d’un tel état d’esprit dans la vie au quotidien que je vais vous quitter.

    Si d’un seul coup vous reniez Dieu, le Dieu dans lequel on croit, le Dieu que l’on aime, qu’allez-vous être demain ?

    Celui qui n’a pas d’imagination va croire qu’il deviendra un être vide où simplement gagner sa vie deviendra l’acte quotidien, aller voir la famille, parler aux voisins. Il faut aussi un peu d’imagination en spiritualité, parce qu’avant que l’on découvre véritablement la lumière, l’imaginaire c’est ce qui permet plus ou moins de fermer l’endroit où l’on va et lorsque l’imaginaire est suffisamment élevé, on l’appelle alors inspiration, intuition.

    Si demain vous êtes sans Dieu, que serez-vous dans la rue, face à celui qui est pauvre, qui est triste, face à vous-même, face à l’avenir ? Est-ce que vous allez devenir triste et froid sans aucun intérêt ?

    C’est ce que l’homme sans intuition va conclure. Alors je te propose de réveiller un peu ton intuition.
    Si le Dieu d’hier meurt, comment vas-tu improviser ta vie de demain ?

    Tu vas pouvoir me dire : avec un Dieu que j’airai imaginé d’une meilleure manière. Certains me diront cela parce qu’ils ne seront pas capables d’autre chose. Et c’est ce qu’ils font si souvent dans la spiritualité. Beaucoup de disciples se moquent des bonnes sœurs et des curés, mais en fait ils sont tout autant bonne sœur et curé lorsqu’ils se mettent à méditer et qu’ils prient Dieu pour qu’il leur montre le chemin, avoir telle ou telle place dans le travail, pour ceci ou pour cela. Et ils le font de manière très scientifique parce qu’ils ne font pas la prière du curé ou de la bonne sœur, ils font, eux, des visualisations. Et l’on retrouve encore le ridicule de l’homme avec l’attaché-case et l’homme de la tribu avec l’os dans le nez.

    C’est la même chose. D’accord, tu visualises, mais tu fais les mêmes choses, tu réclames les mêmes choses, ton intention est la même, ta peur est la même. Alors ne viens pas me dire avec des nouvelles techniques que ton Dieu est meilleur, que ta démarche est plus élevée. Non. Non pas du tout. Tu marches toujours dans des chaussures aussi étroites même si elles ont un beau vernis.

    Tu ne voulais plus des sabots, tu trouvais ça laid, mais des chaussures plus étroites c’est peut-être un peu plus beau, mais ça fait un peu plus souffrir. Ce qui fait que lorsque tu fais tes visualisations, tu es très étonné qu’aucune n’arrive, qu’aucune ne s’exécute. Tu te dis : les curés prient et ils n’obtiennent rien, moi je visualise et je n’obtiens rien, qu’est-ce qu’il faut faire alors, comment s’y prendre ?

    Cela veut dire donc que dès demain, si tu es un être sans Dieu, ton devoir sera d’être Dieu tout simplement. Si je te dis : sois sans Dieu, cela ne veut pas dire : sois sans rien. Cela veut dire : sois Dieu.

    Dans le concept, tu ne dois pas faire de Dieu une valise de voyage, une couverture de protection, une chaumière où aller s’abriter, une corne d’abondance dans laquelle aller puiser de l’or, de l’argent. Tu dois être Dieu. Et à partir du moment où tu es Dieu, alors Dieu existe pour les autres sur la terre, et toi tu deviens la corne d’abondance, la chaumière qui abrite.

    Alors je vais te dire cette vérité, tu l’acceptes ou tu la refuses.
    En tant que Dieu, Dieu n’existe pas. C’est pourquoi je t’ai dit si souvent : ne crois plus en Dieu, il n’existe pas. Sois Dieu, et de cette manière il va exister sur la terre, il va être incarné par toi sur la terre pour tous les autres hommes. C’est là que Dieu existe, c’est le moment où l’homme ne croit plus en Dieu que Dieu existe. Il permet donc à ce moment-là à chaque homme d’approcher Dieu, de toucher Dieu, d’embrasser Dieu, d’être aimé, d’être regardé par Dieu.

    Il faut que dans ton esprit tu arraches cette conception que Dieu est comme une grande aura autour de la terre et qu’il tient compte de tout, qu’il comptabilise tout, qu’il est le début et la fin de quelque chose.

    Dieu est celui qui s’est endormi dans la matière. Il n’est donc plus au ciel et depuis longtemps, très longtemps. Il ne peut pas être partout à la fois, quoi que tu en penses. Il ne peut pas être un petit bout au ciel pour être Dieu le père, et être un petit bout dans la matière pour être tous les hommes et tout ce qui existe. Ou il est au ciel, ou il est dans la matière, ou il est nulle part.

    Alors, tout ce que l’on t’enseigne veut dire quoi ?
    Toutes ces théories à propos de la divinité, cela veut dire quoi ?

    Cela veut dire que dans le cosmos il y a une différence entre eux. Parler de Dieu et parler des composants de Dieu et lorsque tu t’instruis à propos de l’ésotérisme, tu ne t’instruis pas à propos de Dieu, mais de ses composants. Tu t’instruis à propos d’entités qui sont parvenues à un certain stade d’évolution pour incarner tel ou tel aspect de l’esprit de Dieu et le rayonner. Mais cela ne veut pas dire que Dieu est telle ou telle entité. Que Dieu est descendu pour être l’Archange Gabriel ou Michaël. C’est tout le contraire. C’est l’Archange Gabriel, qui parce qu’il est l’Archange Gabriel, permet à la part de lumière, qui passe hors de lui, de passer à travers lui et qui permet à d’autres hommes d’être bénits, protégés, surveillés.

    Lorsque l’on se trouve dans le cosmos, il faut donc penser que le Dieu que tous les hommes cherchent est un Dieu qui dort et non pas un Dieu qui fait ses comptes à Shamballa. Ceux qui font les comptes à Shamballa sont les Maîtres et les Koumaras. Ce sont des êtres qui ont évolué, qui sont devenus la divinité bien sûr, mais ce sont des êtres.

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    Le chantage spirituel
    Comment orienter une idée pour qu’elle soit une idée juste ?
    Comment être amour ?



    Un homme ne peut pas marcher sur le chemin de la spiritualité sans s’interroger à propos de sa psychologie, de travailler et de nettoyer au niveau de sa psychologie, parce qu’il va simplement nettoyer le monde de l’interprétation.

    La psychologie en tant que telle n’existe pas. Il n’y a pas Dieu qui a prévu un homme avec un conscient et un subconscient, avec une âme et une psychologie. La psychologie est quelque chose qui se fabrique par la somme des interprétations.

    Alors comment être un être authentique, riche à la fois de ses expériences pour pouvoir discerner dans chaque autre situation, tout en n’étant pas esclave de ses anciennes interprétations qui auront été pour un grand nombre fort utiles parce que menant au discernement.

    Je dirais que dans ce cas-là, le comportement à suivre est un comportement de détachement. Ce que j’ai expérimenté et qui m’a fait aboutir à une interprétation, interprétation précieuse, je la garde en mémoire et elle me sert de référence lorsque je vais rencontrer de nouveau telle ou telle situation. Lorsque je suis face à la même situation et de nouveau face à la même conception, ce que je vais devoir faire, c’est faire référence au passé pour voir dans quelle mesure la situation présente y correspond. Et dans la mesure où elle y correspond à cent pour cent, je peux ressortir l’entier de mon information passée.

    Mais si par hasard la situation présente n’a que cinquante pour cent de correspondance avec le passé, je ne devrais prendre dans mon information passée que les cinquante pour cent qui correspondent, et les autres cinquante pour cent sont une nouvelle expérience. C’est comme cela que l’on arrive à développer une interprétation pour la porter de son point le plus bas à son point le plus haut. Mais la plupart des hommes reviennent en bloc avec leur première interprétation. Ainsi les situations se répètent et jamais ils n’arrivent à pousser plus loin leurs comportements, leurs idées, leurs philosophies ou leurs interprétations. Et ainsi l’homme reste au même plan pendant toute une vie, plusieurs vies parfois.

    L’homme ne doit pas être attaché à ses idées même s’il est important de pouvoir faire référence à des expériences passées pour en retirer un discernement. Il ne doit pas être attaché à ses idées comme si ses idées étaient des bouées de sauvetage, que dans tel cas je sorte telle bouée parce que je me souviens de telle circonstance.

    Là, nous venons d’évoquer un grand frein, un grand obstacle face à la spiritualité et à l’évolution, c’est la peur.

    Chaque fois que l’homme se trouve devant une situation, que ce soit la même que celle déjà vécue ou légèrement différente ou complètement nouvelle, face à elle il ne connaît que la peur. La peur de se tromper, la peur de ne pas réussir, la peur de passer pour un imbécile, la peur de risquer gros comme vous dites. Et dès que cette peur envahit l’individu, l’homme est coupé de tous ses moyens d’intelligence. C’est-à-dire que par cette vibration inférieure qu’est la peur, l’homme se coupe de toute la connexion qu’il pourrait avoir avec l’âme, l’intuition, l’inspiration et il se met à réfléchir uniquement avec la cervelle. Et si dans cette cervelle il y a des références par des expériences passées, l’homme va très vite contre-attaquer et s’il n’y a pas d’information, il va être terrorisé et va vite s’inventer un comportement.

    La spiritualité c’est obtenir le comportement juste. Ce n’est ni chercher Dieu, ni trouver Dieu. Je l’ai dit si souvent et je le répète chaque fois, la spiritualité ce n’est pas aller vers Dieu. Dieu est déjà en lui-même, alors il se moque des hommes, il se moque de lui-même, il se moque de tout. Votre Dieu intérieur, vous-même, votre étincelle divine elle s’est déjà trouvée, elle est déjà elle-même.

    Donc il ne faut pas imaginer qu’il y a un pauvre homme qui court après Dieu, un Dieu qui se cache dans le fin fond de l’atome ou de l’univers. La spiritualité c’est découvrir le comportement juste et devenir une idée juste. C’est donc un travail de mesure, de découpage, un travail de pesée. Ce n’est pas un travail de dévotion, d’adoration, un travail de recherche puissante dans les livres et de stockage d’informations. Ce n’est pas un travail d’ascèse, ce n’est pas se mettre sur un bûcher pour devenir pur, ce n’est pas offrir sa vie à tous les malades et tous les pauvres.

    Bien sûr, toutes ces choses sont belles, mais si on les fait uniquement pour aller vers Dieu alors on ne le rencontre pas. Lorsque l’on veut aider les hommes, il faut aider les hommes. Qu’est-ce que c’est que cette attitude égoïste, qu’est-ce que c’est que ce chantage spirituel, « regarde Dieu comme j’aide tes pauvres, comme cela, tu me donneras le paradis ». Quelle horreur ce comportement. Plus d’un disciple en est réduit à ce chantage. Ils pensent, plus j’en ferai pour les autres, plus Dieu me remarquera, plus la lumière augmentera, plus je serai protégé, c’est mon évolution qui est en jeu à travers mon service.

    Ce qui fait que de façons très égoïste et très noire le disciple se met à acheter Dieu avec le nombre de bonnes actions. Il n’y a rien de plus pitoyable que ce genre de comportement, ce genre de moralité, et il ne voit même pas à quel point il est mesquin en pensant et en faisant ces choses. Il pense, au contraire, gagner la faveur de Dieu ou être bien vu des Maîtres, ou mettre plus simplement du bon karma dans sa balance.

    Mais comme le monde spirituel est le monde de l’idée et de l’intention, même si un homme use sa vie qu’à de bonnes actions apparentes, à partir du moment où son idée n’aura pas été fondamentalement la bonne et juste, il n’aura rien fait pour son évolution.

    Il y aura un certain karma qui lui sera rendu comme étant bon parce qu’il aura soulagé, mais cela ne lui apportera pas l’illumination et encore moins le regard du Maître. Au contraire, le Maître va l’enfoncer à l’endroit où le monde est le plus noir et ténébreux, où il y a le plus de problèmes pour que l’homme arrête de travailler pour lui-même, arrête de se servir des pauvres, des malades pour aller vers Dieu, et qu’il soit sensibilisé par cette misère extrême de certaines personnes afin que d’un seul coup l’homme serve l’homme que pour l’homme et qu’importe Dieu, qu’importe kundalini, qu’importe le salut. Je suis là au milieu des autres hommes et je les aide. Et c’est un acte d’amour et gratuit, il n’y a aucun chantage.

    À partir du moment où le Maître voit dans l’acte du disciple cet éclat de compréhension, cette idée juste, ce sentiment juste, alors tout lui est accordé : la vision, la protection, le travail, les connexions, la dimension d’un destin. Tout devient possible parce qu’il entre dans une réalité.

    On ne peut pas entrer dans la réalité si on arrive comme des ânes chargés de mauvais sel et de mauvais savon. Il va falloir se débarrasser des marchandises. On ne peut pas ni acheter Dieu, ni acheter le ciel, il faut surtout que l’homme soit conscient de cette attitude. Beaucoup d’hommes agissent de la sorte et ne sont pas véritablement conscients.

    Si chaque homme pouvait véritablement se voir, s’analyser et analyser le fin fond de chaque motivation, il pourrait être son propre Maître. Il n’aurait ni besoin de guide, ni besoin de télépathe, ni de Sage, ni de Maître, il se corrigerait de lui-même.

    Mais voilà, pour être capable d’une telle correction, il faut aussi être capable d’une grande humilité. Or, beaucoup d’hommes ne peuvent pas se corriger parce qu’ils ne veulent pas se voir mauvais, mesquin, bête, mal orienté. Ils veulent toujours avoir d’eux-mêmes une image qui les rassure, qui les rend beaux, qui leur donne l’impression de créer du karma positif. Alors ils mettent dans le cosmos des actions pour engendrer un karma positif comme ils mettent de l’argent à la banque pour les mauvais jours.

    Mais encore une fois, comme le monde de la spiritualité est le monde de l’idée, on ne peut donc jamais tromper ni les Dieux, ni les Maîtres, ni l’âme, car tant que l’idée n’est pas juste l’homme devra refaire le devoir.

    Alors comment doit-on peser une idée pour que petit à petit elle devienne une idée juste ? Parce qu’il est certain que la première idée que l’on aura ne sera pas forcément l’idée juste et si l’on n’a pas un Sage près de soi, ou si l’on n’a pas de livre ou de conseils philosophiques, on ne pourra pas orienter l’idée.

    Comment orienter une idée ?

    On va d’abord penser l’idée au lieu de la vivre tout simplement. Beaucoup de gens ne peuvent pas analyser leurs idées, leurs pensées parce qu’ils les vivent trop intensément. L’émotion se met de la partie et automatiquement l’homme dit : c’est mon idée, j’y crois et personne ne la changera. Cela devient un acte de foi.

    Ce qui va permettre à l’homme d’analyser sa pensée, c’est l’écart qu’il va créer entre la pensée et l’émotion suscitée par la pensée. Je ne dois donc jamais soulever l’émotion face à l’idée qui s’éveille et que j’entretiens. Je dois dissocier l’émotion de l’idée et ensuite je prends l’idée comme le plan d’une maison, comme si j’étais un architecte et je regarde les fondations de ce bâtiment qu’est l’idée. C’est là que j’observe la base, sur quelle base j’affirme ceci ou cela.

    C’est à ce moment-là que l’homme va découvrir qu’en fait il n’a pas une idée neuve, d’aujourd’hui, mais que cette idée est venue à cause d’une expérience passée ou une expérience qui ressemblait à celle de maintenant. Il va découvrir qu’il n’est pas neuf face à la situation et qu’il est déjà fortement programmé, que son idée ne lui appartient pas, mais à tout son monde subconscient et son monde émotionnel, de sa mémoire. L’idée d’aujourd’hui n’est donc pas un acte d’intelligence comme il le croit, mais c’est un acte de la mémoire tout simplement.

    Je vais prendre un exemple tout simple, par exemple un chien qui attaque un homme. L’homme se fait mordre et il est vraiment blessé. Les années passent, il fonde une famille et l’enfant réclame un chien pour le foyer et le père dit non, je n’aime pas les chiens. L’enfant est obligé d’admettre ce verdict. Si le père a véritablement le réflexe d’analyser pourquoi le chien ne lui convient pas, il va découvrir qu’en fait il a engendré une crainte, une peur, uniquement à cause d’une morsure qu’il a expérimentée des années auparavant de la part d’un chien sans collier.

    C’est un exemple très bête, très simple, mais c’est pourtant le style de construction que tous les hommes emploient pour décider si tel homme est bon ou si tel autre est mauvais, si telle idée est bonne ou si elle est mauvaise, si la spiritualité est ceci ou si elle est cela. Tout le monde emploie le même schéma de construction et c’est ce schéma-là qui doit cesser.

    Je ne peux pas avoir une idée qui soit un acte d’intelligence si mon idée est simplement créée par ma mémoire. Mon idée sera alors créée par l’intelligence ou mon émotion dont j’étais capable il y a dix ans, quinze ans ou vingt ans. Et entre-temps toute l’évolution acquise sera donc reniée, balayée.

    Ce qui fait que l’homme n’arrive pas à changer, c’est qu’il se réfère trop souvent à sa mémoire par peur du présent. Non pas parce qu’il sait que dans sa mémoire il y a le discernement, la bonne expérience qui le prépare à ceci ou à cela. C’est faux, ce prétexte-là est faux. C’est uniquement la peur.

    Donc, tant qu’un homme n’est pas débarrassé de la peur, il ne peut pas concevoir une idée juste, il ne peut pas marcher vers la libération. Et s’il pense faire de la méditation ou faire du Yoga, il se trompe. Il met simplement du maquillage sur son visage pâle, mais il ne se découvre pas un nouveau visage. C’est faux.

    Comment donc peser l’idée ?

    Lorsque l’on aura fait référence ou lorsque l’on se sera souvenu de tout ce qui était dans la mémoire et qui préprogrammait l’idée qui a germé d’un coup, on va pouvoir être libre de l’interpréter à nouveau et avec l’identité que l’on a aujourd’hui en ce moment-ci. C’est comme cela que l’idée peut évoluer, que l’on peut se trouver en train de changer de comportement.

    Comment analyser l’idée une fois que l’on est débarrassé de la marque du passé ?

    Il va falloir prendre le pour et le contre de l’idée. C’est un fonctionnement très simple mais qui permet de dégager une grande puissance d’analyse, une grande sagesse. Pourquoi ?

    Tout simplement parce que l’homme va s’apercevoir que si une idée peut avoir un pour et un contre, la réalité de l’idée va donc être au-delà de ce pour et de ce contre. Si une idée peut comporter un pour et un contre, c’est que ce n’est pas l’idée juste. Si par exemple j’imagine du froid et du chaud et que je les mélange, je n’aurai pas la température, le confort. Donc la température c’est ce qui va s’extraire de ce chaud et de ce froid, mais c’est au-delà du conflit entre le chaud et le froid et généralement c’est la synthèse des deux.

    Donc, pour obtenir l’idée juste, il ne suffit pas d’avoir un avis, d’avoir lu, d’être devenu ou considéré comme intelligent. Il faut pouvoir marquer la distance, dépouiller la mémoire, trouver la thèse et l’antithèse, et en changeant de dimension d’être capable de découvrir la synthèse. Cette synthèse ce n’est pas la réunion du pour et du contre comme si l’on mettait du blanc et du noir ensemble. Non. Réunir le pour et le contre c’est rester au niveau de la spéculation à propos du pour et du contre. La synthèse est quelque chose qui est au delà et qui va aboutir vers une grande illumination mentale au moment où vous allez pouvoir dépasser cette idée articulée en tant que dualité.

    En fait, tout l’exercice mené au cours de la pensée dualiste n’a pour but que de vous amener à cette vision grandiose, c’est comme une illumination. Lorsque j’aurai épuisé l’activité cérébrale entre le plus et le moins et l’activité cérébrale n’est pas capable d’autre chose que la spéculation sur le plus et le moins, à ce moment-là je déclenche l’activité du mental supérieur et j’obtiens la vision de la chose. Je n’ai plus besoin d’analyser, je n’ai plus besoin de chercher à propos de l’idée, le voile se lève et je contemple l’idée, je contemple la réalité de l’idée.

    Comment s’y prendre de manière plus concrète ?

    Prenons un exemple, nous allons prendre l’amour parce qu’il est facile de démontrer le pour et le contre de l’amour.

    Si on analyse le pour et le contre on pourra remarquer que l’amour c’est pour se donner aux autres, tout pardonner, l’amour chrétien comme on le nomme si souvent. Et dans le contre on verra que l’amour chrétien est parfois ennuyeux parce qu’il n’est pas agréable de tendre l’autre joue à celui qui nous a frappés et que même le plus souvent c’est un manque d’intelligence que de lui tendre forcément l’autre joue.

    Ce qui fait que le disciple est perturbé parce qu’il ne sait pas ce qu’il doit faire entre l’amour chrétien absolu et l’intelligence qui le pousse en lui disant attention défends-toi, ne te laisse pas prendre, sois méfiant. Ce qui fait que d’un seul coup l’amour devient pour lui un grand sujet à énigmes et il se trouve partagé entre de temps en temps des actes chrétiens où il va tout pardonner, tout admettre, ou il va se retourner et être en colère. Le disciple est généralement étiré entre ces deux comportements. Et lorsqu’il va se regarder dans la glace il va avoir honte de lui-même, c’est normal, et il va trouver que le chemin qui mène à Dieu est long et difficile.

    Les deux comportements sont délicats et sont difficiles parce que le disciple n’a pas réfléchi, il n’a pas réussi à obtenir l’idée juste. Qu’est-ce que l’amour, as-tu réfléchi ? Ou t’es-tu contenté de te rappeler que dans tel cas avec les bonnes gens il est facile d’être aimable et que dans un autre cas avec les mauvaises gens il faut se défendre, se replier, faire face et même contre-attaquer,

    Si tu penses de la sorte c’est que tu fais référence uniquement à tes expériences et tes expériences en tant qu’être fragile qui ne savait pas intelligencer le monde et assumer son statut d’humain.

    Maintenant réfléchis à propos de ce qu’est l’amour un tout petit instant et avant que je te réponde.

    Qu’est-ce l’amour ?

    Est-ce que c’est s’offrir corps et âme quoi qu’il arrive, quoi que l’on nous fasse ?
    Est-ce que c’est au contraire être conscient de la justice et de savoir frapper quand il faut, détruire quand il faut. À ce moment-là le disciple se retrouve face à une autre énigme, le discernement. Il se dit je serais amour lorsque j’aurais le discernement, lorsque je saurais voir qu’un tel est mauvais et que l’autre est bon.

    Mais qui me dit que lorsque j’aurai le discernement ou lorsque je serai clairvoyant je saurai voir celui qui est mauvais et celui qui est bon ? Cela veut dire que face à celui qui est mauvais tu ne seras pas amour, tu seras en autodéfense ou en attaque et en jugement, et que face à celui qui est bon tu seras tout miel, tu seras tout amour.

    Mais alors moi je te dis : savoir qui est en face de toi pourra te permettre de le juger, de prévoir ou de prévenir une situation, mais ce n’est pas cela qui te fera être amour, puisque vis-à-vis du méchant tu vas contre-attaquer.

    Donc le discernement n’est pas véritablement utile vis-à-vis de l’amour. La clairvoyance non plus. Ce n’est pas ce qui permet à l’homme d’être amour quand il le faut et contre-attaquer quand il le faut.

    L’amour c’est autre chose. Même un aveugle peut appliquer la loi d’amour, même le plus aveugle d’entre les hommes. Comment cela se fait ?

    Pour comprendre ce qu’est l’amour il faut se placer au-delà du monde de l’action, parce que c’est dans l’action qu’on va découvrir qu’il y a de mauvaises actions et que l’on va donc quelque fois être en danger et rencontrer de mauvaises gens. Le fait de rencontrer de mauvaises intentions cela appartient au monde de l’action. Il ne faut pas mélanger le monde de l’esprit et le monde de l’action.

    Autrement dit, tu peux être tout amour sans aucune condition, sans aucun jugement, sans avoir besoin de savoir qui est en face, parce que tu dois être amour vis-à-vis de l’esprit de l’autre. Et lorsque tu contempleras son action, tu seras simplement et sans réfléchir renvoyer la balle mais sans aucune intention, faire miroir, ou bien réparer la faute pour lui démontrer comment on agit sur la terre, car beaucoup de personnes font des erreurs par manque de conscience, manque de connaissance, automatisme, aveuglement. Les gens ne cherchent pas forcément et tout le temps à vous faire du mal. Beaucoup trop de disciple pensent que le monde est rempli de gens mauvais, que le monde est rempli de profanes et que le profane ne peut faire que de mauvaises choses.

    Le monde est avant tout celui de l’action et il va y avoir des gens que vont agir avec conscience, analyse ou pas, et s’ils agissent sans conscience et analyse, ils vont commettre beaucoup d’erreurs, de mal et de préjudices.

    Il faut cesser d’identifier les hommes à leurs actions manquées, à leurs actions ratées. Il faut cesser d’identifier untel comme ayant mauvais caractère à cause d’une multitude d’actions ratées, il faut au contraire l’aider à obtenir la prochaine fois l’idée juste, l’action juste, et pour cela il faut lui expliquer et sitôt que la chose est expliquée il faut l’encourager à s’en souvenir.

    Par contre, si après avoir été mis au courant il recommence son erreur, alors il faut le corriger rudement, voir même l’exclure, jusqu’à ce que l’automatisme qui est en lui et qui le fait chaque fois refaire la même erreur, meure.

    Donc, quelle est la part d’effort et d’ascèse juste dans la spiritualité ?

    Cette part est uniquement au niveau de la conception, que ce soit la conception de l’amour ou la conception de Dieu. Il est très important de réfléchir à propos de Dieu. Je vais vous poser une question et vous allez y répondre mentalement.
    Qui est Dieu pour vous ?
    Pourquoi cherchez-vous Dieu ?
    Qui vous a dit que Dieu existait ?
    Qui a réussi à vous convaincre ?
    Quelle pulsion, en vous, est là qui vous pousse à croire en Dieu, à chercher Dieu, à vouloir trouver Dieu ?
    Comment peut-on chercher quelqu’un que l’on a jamais rencontré ?
    Comment peut-on aimer quelqu’un que l’on a jamais vu ?
    Comment peut-on dédier toute sa vie à quelqu’un que l’on a jamais ressenti, entendu ?

    Voilà une étrange chose, et c’est le comportement des humains. Vous allez me répondre : « c’est la beauté et la grandeur de la foi. »
    D’accord, c’est ce que tous les débutants vont me répondre et moi je dis non. Ce n’est pas la beauté et la grandeur de la foi, absolument pas, ce n’est pas vrai, il ne faut pas me répondre cette chose-là. C’est encore une mesquinerie, c’est un aveuglement, car d’ici une demi-heure lorsque vous serez sur la route et que vous allez rencontrer un effroyable accident qui aura massacré toute une famille, vous allez vous demander : « mais qu’est-ce que Dieu faisait ». Tout le monde va à ce moment-là douter de la présence de Dieu, de l’efficacité de Dieu. Alors ne venez pas me dire que c’est par la foi que vous allez vers Dieu. Ne me dites pas ça s’il vous plaît.

    Alors qu’elle est cette pulsion ?

    Eh bien, d’abord, si vous acceptez ma parole, je vous dirais que toute pulsion vers la divinité, à la base, n’est qu’une pulsion de superstition, ce n’est pas un acte d’amour. Cela devient un acte d’amour lorsqu’un homme est capable de regarder un mourant et continuer à aimer Dieu sans se poser aucune question sur Dieu, même si c’est l’être le plus cher de votre vie qui est en train de mourir.
    Chaque fois qu’il y a la question, c’est que ce n’est pas un acte d’amour qui vous fait aller vers Dieu, mais bien une superstition.

    Quelle est l’ampleur de cette superstition et pourquoi cette superstition existe-elle ?

    Elle existe tout simplement parce que l’homme en tant qu’incarné, surtout l’homme de l’époque actuelle, est un être rempli d’inconscience pour l’instant. Ce qui fait qu’il va dépendre d’un certain nombre d’élans venus de son archétype spirituel, mais qui à force de passer à travers cet inconscient vont devenir plutôt des instincts que des inspirations.

    Ce qui fait qu’un élan parti de l’archétype spirituel en tombant dans toute l’épaisseur du sommeil de l’inconscience du disciple va se réveiller au peu de conscience dont est capable le disciple uniquement en tant qu’instinct et superstition. C’est le prix du sommeil malheureusement. Alors il faut se réveiller. Si l’on ne veut plus payer ce prix-là, il faut se réveiller et c’est quelque chose de très facile. Mais pour se réveiller, il faut accepter de changer de réalité. C’est un peu comme changer de pays, d’un coup il faut changer de maison, quitter le beau jardin, quitter de climat, quitter ce bon vieux portail qui grince lorsqu’on le pousse.

    Toutes ces choses-là sont dures à quitter. Elles attachent l’homme parce qu’elles lui composent univers. L’homme n’aime pas quitter un univers pour aller vers un autre qu’il ne connaît pas et qu’il n’a pas encore construit. C’est là, où l’homme doit être capable, non pas d’un grand courage, je me dépouille d’un monde que je connais pour aller vers un que je ne connais pas. Ce n’est pas un acte de courage, je dirais que c’est simplement la volonté de survivre, parce que c’est un acte de survie, ce n’est pas autre chose.

    Les hommes appelleront cela : faire un pas dans l’évolution, être détaché, être capable de quitter tel ou tel endroit ou telle ou telle personne. L’homme invente toujours toute une série de mots pour rien et en plus pour aboutir à une idée fausse. Ce n’est ni du détachement, ni du courage, c’est un être intelligent qui sait apprendre à survivre. Automatiquement en apprenant à survivre, il se dirige vers la vraie vie, une vie éternelle.

    Comment se fait le pas vers cette vie ?

    Il se fait en se déshabillant tout simplement. Il ne faut pas imaginer qu’aller vers la spiritualité c’est devoir chercher son maître, entrer en connexion avec son âme. Combien de disciples se posent jour et nuit cette question : comment entrer en contact avec mon âme ? Quels exercices me permettront de dialoguer avec mon âme, de ressentir, de voir mon âme ?
    Et le disciple s’enfonce encore dans cette illusion, ce cinéma intérieur, cet égocentrisme. Il a conclu que Dieu était trop loin, donc il ne cherche plus Dieu, alors il remplace un Dieu par un autre et il dit : je veux voir mon âme, je veux parler avec mon âme. Alors il fait de nombreux exercices pour ouvrir le chakra coronal ou pour ouvrir le chakra sacré, voir des étincelles, rencontrer la lumière et entendre l’âme lui dire bonjour.

    Mais tout cela n’est que du cirque et surtout un très mauvais film.
    Être l’âme est un acte instantané, un acte absolu. Il n’est pas besoin de faire le poirier ou de se mettre sur un orteil, de ne manger que du riz complet, de ne plus parler à son voisin, de ne plus penser qu’à dieu, de ne plus toucher aux filles ou aux garçons ou de devenir un grand moine très saint qui parcourt les pays en difficulté pour soigner tous les lépreux.

    Encore une fois, je le répète, ce ne sont pas ces choses qui mènent à Dieu, et tout être qui fait ces choses pour aller vers Dieu est un voleur, un menteur, un maître chanteur. Il est pire que le profane qui dit à Dieu : Peut-être que tu existes, mais pour l’instant tu ne m’intéresses pas alors laisse-moi vivre. Rien n’est pire que de faire du chantage vis-à-vis de Dieu et de la loi.

    Ces actes doivent être faits pour l’amour des autres, pour l’amour de celui qui souffre. Il ne faut pas mélanger les deux, car comme vous le dites vous-même dans ce cas là, qui fait l’ange fait la bête et quelque fois cette bête là porte une robe de cardinal ou des longs cheveux de prophète, ou des longues mains de guérisseur ou de guérisseuse, mais ce ne sont que des menteurs.

    Alors veillez à ne jamais être des menteurs. Personne ne vous juge. Lorsque vous faites quelque chose ou que vous dites quelque chose personne ne vous juge. C’est simplement la mesure de la loi qui vient dans la balance et qui cherche à peser. Tiens, telle pensée ou telle idée dans la balance ne fait pas le poids et l’homme doit donc de nouveau revenir en expérience.

    Le monde de la spiritualité est un monde clos, ce n’est pas un monde extraverti, un monde ouvert sur le Maître, ouvert sur le cosmos, ouvert sur Dieu. Pas du tout, comprenez cela, même si je ne vous avais fait admettre que cela ce soir, j’aurai bien travaillé.

    Il n’est pas question de chercher et de trouver le Maître, de chercher et de trouver Dieu, de chercher et de trouver la lumière. La spiritualité est un monde intérieur, un monde clos, et comme on fait son lit on se couche. Vous-même avez inventé ce proverbe. Si je pense telle chose, je vais planter ce fruit et je vais devoir le manger.

    Le problème pour le disciple va être de savoir reconnaître ses pensées et là est un grand moment d’humilité, un grand moment d’analyse, savoir reconnaître ses pensées, reconnaître ses motivations, reconnaître ses inclinations. Il lui faudra donc être authentique. Le disciple qui n’est pas authentique ne peut pas être ni un disciple, ni un serviteur, il ne faut pas se leurrer. Même s’il accomplit de grands services dans tous les hôpitaux, dans toutes les infirmeries, dans toutes les villes et les jardins du monde, il n’aura pas gagné un tout petit éclat de lumière. Au contraire il s’enfonce dans l’illusion.

    Il faut donc se regarder, se regarder penser, se regarder agir et il faut être la juste mesure, le juste poids. C’est ce qu’on appelle son archétype, c’est ce qu’on appelle le moi supérieur et c’est ce moi supérieur qui fait le poids dans la balance qu’est la vie de l’homme. Et la personnalité qui est de l’autre côté, qui est sur l’autre plateau doit trouver le moyen de mettre le poids juste de façon à être en équilibre et par cet équilibre être en alignement avec ce moi supérieur. Et par cet alignement, être une synthèse.

    Il n’est donc pas question d’une multitude de guides qui jugent, qui regardent, de Dieu qui juge qui regarde. La vie est une histoire d’homme, la vie est une affaire d’homme et la spiritualité reste une affaire d’homme elle aussi. Mais pour être une affaire d’homme, il faut que ce soit une affaire d’homme responsable, d’homme qui arrêté de rêver, de s’imaginer d’être couvé ou châtié par des Maîtres ou des Dieux. C’est toute l’enfance qui réagit comme cela. C’est l’enfant qui craint l’autorité du père ou de la mère. C’est l’enfant qui veut faire plaisir à papa et maman, c’est l’enfant qui cherche à être aimé par papa et maman, mais ce n’est pas l’homme.

    Ce qui ne veut pas dire que lorsque l’on est devenu adulte, que ce soit dans la vie sociale ou dans la vie spirituelle, on se moque de l’existence de Dieu et l’on aime plus Dieu, on n’a plus à aimer Dieu parce que l’on est devenu grand. Non, je ne dis pas cela. Je dis simplement que lorsque l’on cesse d’être un enfant qui cherche à être aimé, de plaire à un Dieu et à craindre l’autorité d’un Dieu, on découvre la véritable identité de Dieu et l’on est plus que jamais capable de respecter ce Dieu, de servir et d’aimer ce Dieu. À ce moment-là, c’est les deux genoux à terre que l’homme regarde la lumière Dieu. Et en même temps qu’il a les deux genoux à terre, il est l’homme le plus libre, le plus indépendant par rapport cette lumière.

    Tiens ! Voilà un étrange paradoxe. Il a longtemps que je ne vous avais pas servis de paradoxe encombrant.

    Il n’y a pas d’autre façon de vivre et d’être.

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  • L’effort est à faire dans la conception juste,
    dans l’idée juste.
    L’identification au statut de mère.
    Les maladies de l’enfance.

     

    Question :
    En spiritualité, sur quoi faut-il porter l’ascèse et l’effort spirituel ?



    Chaque fois que je prends la parole je ne souhaite pas être écouté. Je ne souhaite pas être entendu comme on souhaiterait entendre la voix de celui qui a raison. Je ne veux pas non plus être respecté, être aimé. Je ne veux pas non plus que l’on fasse de ma parole quelque chose qui est répété, quelque chose qui va servir de point d’obéissance et de référence.

    Ce que je préconise, plutôt qu’un enseignement, c’est vivre un instant présent un peu plus absolu que les autres moments de votre vie. S’il se trouve que vous êtes ici, c’est bien sûr pour entendre parler quelqu’un, quelque chose, pour entendre des renseignements, pour avoir des éclaircissements ou pour ouvrir sur une attitude intérieure plus grande. Mais avant toutes ces choses, il faudrait que vous appreniez à vous regarder vous-même. Là, je vais répondre à la question qui a été posée.

    Quelle est la place de l’effort et de l’ascèse dans la spiritualité ?

    Lorsque l’on parle de spiritualité on invente un terme qui n’a rien à voir avec la réalité. On met d’un côté le monde dit profane ou matérialiste et de l’autre côté on invente et on nomme un monde spirituel. Comme s’il y avait dans l’univers créé par Dieu deux mondes qui se font la guerre. Un monde d’où l’on vient et qui serait ignorant, aveuglement, matière, limite et mort et un monde où l’on va, que l’on appellerait le monde de Dieu où n’y a qu’immortalité, plénitude, régénération, etc.

    En fait, si l’on veut concevoir exactement la spiritualité, il faut lui ôter cette racine matérielle et matérialiste. Il faut lui ôter ce que l’on appelle le monde profane. On ne peut pas être un homme ou une femme de spiritualité si l’on pense qu’il y a un monde profane, un monde aveuglé, un monde sourd et muet, un monde de la matière. Si on pense à la spiritualité et au monde profane de cette manière-là, le disciple n’arrivera ni à trouver sa place, ni à faire l’effort correct, ni à le faire depuis le bon endroit.

    Donc, devenir spirituel ne vient pas du fait que l’on va s’intéresser à la spiritualité, que l’on va apprendre tous les mots sanscrits qui existent, que l’on va suivre tous les séminaires, que l’on va prier Dieu, que l’on va faire des méditations, du yoga, ou je ne sais quoi d’autre. Ce sont des activités comme d’autres, mais cela ne veut pas dire que c’est de la spiritualité. Vous pouvez objecter, que si je médite, c’est un acte spirituel et que donc la méditation fait partie du monde spirituel.
    Bien sûr tu peux me rétorquer cela et que donc la pratiquant tu agis en tant qu’élément spirituel, mais je te dirais que ça, c’est le monde vu de ton balcon.

    Les notions vues depuis mon balcon sont complètement différentes. Pour nous, il n’y a ni monde profane ni monde spirituel, il y a tout simplement une intention de réalité. Ce qui fait qu’il y a des hommes qui sont enfoncés dans la spiritualité depuis des années et des années et qui ne sont pas pour autant spirituels.
    Pourquoi ?

    Tout simplement parce que toutes leurs attitudes et surtout leurs attitudes morales, mentales, toutes leurs conceptions sont en fait dans le monde profane. Même lorsqu’ils essaient d’imaginer Dieu, ils l’imaginent avec la lunette du monde profane. C’est un peu comme un homme qui est sur le quai et qui voit passer des bateaux qui vont vers des pays fantastiques et d’ailleurs ils n’en reviennent pas.

    Alors lui aussi il veut partir sur ces bateaux, il veut faire comme les autres, ces autres qui semblent si heureux de prendre un ticket de voyage et de ne pas en revenir. Donc il s’imagine déjà acheter un ticket et c’est ce qu’il va faire. Il va au guichet et il fait comme tout le monde, il va à la messe ou aux rituels ou a des séminaires. Mais il n’empêche qu’il ne construit jamais son bateau et qu’il reste sur le quai et que ce sont bien les autres qui partent et jamais lui.

    Alors pour se donner l’illusion du déplacement, du voyage, il trotte sur la rive. Il suit les bateaux et il pense qu’en les suivant en parallèle sur la rive, il arrivera au même endroit que les bateaux. Mais à un moment donné, les bateaux filent droit vers l’horizon et il ne peut plus les suivre.

    Ce qui fait que le marcheur reste sur la rive, ce n’est pas parce qu’il a été stupide ou aveugle et qu’il n’a pas su acheter le bon ticket ou bâtir un bateau. C’est tout simplement le poids de ses conceptions qui l’ont retenu sur la rive.

    Un homme ou disons un esprit en lui-même n’a aucun poids. Il n’a pas plus le poids de la matière, le poids de l’aveuglement, aveuglement dont on parle tant lorsque l’on imagine l’âme descendue dans la matière. L’esprit ne connaît pas le poids. Par contre, ce qui va lui donner un poids immense, c’est la conception qu’il va avoir du monde qui va s’ouvrir à lui et du ciel qu’il va essayer d’imaginer une fois qu’il sera tombé dans le monde. Car c’est tout ce qui lui restera, s’imaginer ce qu’est le ciel.

    De ce fait, le disciple entame une pensée dualiste, il contemple le monde dans lequel il est, il l’analyse, il essaie de se défendre et par poussée, inspiration ou intuition, il essaie d’imaginer un monde spirituel, un monde divin. Et pris entre deux chaises, comme vous dites, il ne sait pas toujours doser la part d’effort qui doit être fait sur le monde de la matière ou sur le monde de l’esprit, de même que la part de discernement ou de défense, la part de force qui doit être appliquée sur le monde de la matière ou sur le monde de l’esprit.

    À partir du moment ou l’individu entretient une pensée dualiste, tout l’univers de la spiritualité lui semble un mystère, un mystère si immense qu’il ne pourra pas le résoudre de sitôt. Alors il se trouve le besoin d’avoir un Maître et il s’invente comme cela une dépendance, et en haut des Maîtres il place Dieu, le suprême initiateur, celui qui va libérer toutes les âmes. En partant d’une pensée dualiste, on voit un homme qui s’achemine vers une dépendance vis-à-vis d’un système, qu’il soit social, religieux ou philosophique, puis vis-à-vis d’un homme parce qu’il cherche un initiateur et qu’il se l’invente, puis vis-à-vis d’un Maître, d’un Dieu.

    Ce qui fait que ce disciple ne peut pas bouger le petit doigt sans se poser la question : est-ce que je fais l’effort correct, est-ce que je dois faire cet effort-là ou celui-là, ce choix-là ou tel autre ? Sa vie devient un véritable casse-tête et la spiritualité lui apparaît comme une véritable énorme jungle, où se cachent plein d’énigmes qu’il lui faudra beaucoup de temps à résoudre. Et il pense, pour qu’il y en ait autant, c’est forcément les Maîtres qui les ont posés là comme des éliminatoires.

    Rien n’est plus faux. En fait, il n’est pas besoin que les Maîtres posent de ci, de là, des éliminatoires, des obstacles, des épreuves. Le Maître n’invente rien, Dieu n’invente rien. Il n’a pas posé un piège X ou Y à un moment du chemin de la vie du disciple. Par contre dans la sphère intérieure du disciple, chaque émotion, chaque attitude morale, mentale, chaque débordement vient s’inscrire comme une leçon à apprendre. Ce qui fait que c’est le disciple lui-même qui engendre dans sa sphère intérieure le besoin d’être éprouvé, et il le démontre par l’erreur commise.

    Autrement dit, l’homme est celui qui engendre ses propres épreuves. C’est lui qui plante le germe de l’épreuve. Ce n’est pas Dieu qui envoie qu’à tel endroit il y aura une épreuve sur le plan sentimental, sur le plan physique ou sur le plan philosophique. Absolument pas, tout simplement parce que les degrés spirituels n’ont pas été établis comme l’homme l’imagine.

    Il faut savoir que du point de vue cosmique un homme commence à exister que lorsqu’il a quitté la matrice de la terre et qu’avant ce départ, on ne peut pas dire qu’il existe. C’est pour cela qu’avant, il n’est pas question de l’éprouver en quoi que ce soit. Par contre, dans sa poche, dans son œuf, œuf que créent son aura et son esprit replié sur lui-même, l’homme va générer des ombres, des trous, des failles et automatiquement il va devoir en boire tout le jus. C’est cela que l’on appelle le karma. Ce n’est pas le fait qu’il existe un seigneur quelconque qui active une loi X pour que l’élève Y soit purifié. Ce n’est pas une loi qui vient d’en haut, c’est une loi qui vient d’en bas. Je dirais même que c’est une loi qui vient de l’intérieur de l’individu.

    C’est pour cela qu’en fait, même si Dieu n’existait pas, ou plus, cela n’aurait aucune importance car il y a à l’intérieur de l’homme suffisamment de principes pour que l’évolution continue, pour que l’homme aille toujours vers une purification et un meilleur.

    Chaque fois donc que l’homme dit quelque chose, fait quelque chose, pense quelque chose, il ne doit pas imaginer que cela est sans importance, que Dieu lui pardonnera, ou qu’il pourra racheter son débordement en faisant ceci ou cela.

    Chaque fois que tu fais un geste, tu plantes une graine dans ton œuf, l’œuf de ton esprit replié sur lui-même pour le temps de ton incarnation. Et chaque fois que tu plantes une graine, la graine va germer et elle va donner un fruit et tu vas vivre avec. Et lorsque tu t’apercevras que son goût est amer, tu ne seras pas heureux de ta vie.

    Mais il ne faut pas croire que tous les germes ont des mauvais goûts. Il y a aussi ce que l’on appelle le bon karma, une bonne pensée, un bon geste, une bonne attitude. Ces choses vont engendrer de bonnes graines et vont donner de bons fruits. Ce qui fait que généralement un homme se trouve avec une part de bons fruits et une part de mauvais fruits en lui.

    Tout le travail du jardinier, tout le travail du guide en fait, sera d’apprendre à l’homme, dans un premier temps, à ne plus engendrer de mauvais fruits. Donc arrêter la catastrophe, la création négative, et ensuite à arracher les fruits mauvais, sans qu’il ait besoin de les manger, comme le karma vécu inconsciemment conduit le disciple à manger toutes ses négativités.

    C’est là, que se posent l’effort et l’ascèse, c’est là qu’entre en jeu le véritable engagement spirituel, l’effort sur soi-même, la prise en charge, la prise en main, la volonté spirituelle.

    Il faut savoir qu’il y aura toujours une part de karma que l’homme devra expérimenter, vivre. Donc une part de karma qui le conduira vers des situations inévitables, c’est certain. Mais il y a aussi une autre part de karma qui est là comme une somme d’erreurs sans trop d’importance, qui sont de mauvaises herbes plantées sur le chemin. Là, il faut simplement être bon jardinier et savoir désherber, il n’est pas nécessaire de manger toutes ces mauvaises herbes. Il suffit de savoir se prendre en main et de changer les choses.

    L’homme a suffisamment à faire avec le karma inévitable sans qu’il s’oblige à manger toutes les mauvaises herbes du jardin de sa vie, ce n’est pas utile et ce n’est pas la loi.
    Par contre, prenez un être fainéant qui ne veut ni se regarder, ni s’analyser, ni se prendre en main, alors celui-là devra manger toutes les herbes, bien sûr et il aura une vie infecte.

    Alors à quoi sert la spiritualité ?

    Dans un premier temps elle sert à savoir ne plus créer de mauvais fruits. C’est vers cette attitude que tendent toutes les églises, tous les rituels, et c’est pour cela qu’elles paraissent si intransigeantes et qu’elles élaborent de grands livres d’interdictions, tu ne feras pas ceci, tu ne feras pas cela, tu ne penseras pas à ceci ou à cela.

    L’homme vit cela comme une grande domination, il se révolte même contre la chose. Mais s’il se révolte, c’est parce qu’il a déspiritualisé le conseil qui était donné soit par les églises ou certains frères ou certains Sages.

    Lorsque la société change, lorsque la vie change, automatiquement on déspiritualise le conseil qui avait fabriqué et tenu debout une société, celle qui était avant. C’est pour cela qu’un monde qui avait poussé droit semble éclater dans tous les coins et s’éparpiller. Mais en fait, il faut savoir que ce n’est pas par décadence ou par chute, du moins pas toujours et pas forcément, c’est uniquement par déspiritualisation des conseils qui avaient élaboré la société qui était avant.

    Donc, avant que la majorité des hommes accepte de respiritualiser certains conseils des Sages, il y a toujours un petit moment d’égarement où chacun ne sait plus ce qui doit être fait, ou comment le faire, si Dieu existe et de quelle manière, si ce sont les scientifiques qui ont raison. Ce qui fait tous les égarements que tout le monde connaît aujourd’hui en occident.

    Seulement il faut savoir que ce n’est pas de l’égarement, les choses n’ont pas changé, les lois n’ont pas changé. Les lois ne meurent pas, la spiritualité ne change pas parce que l’on passe dans un nouveau monde. Les grands principes restent les mêmes. Donc l’homme qui se veut disciple n’a pas le droit de se sentir abandonné, déstabilisé ou sans référence. Ce sont simplement les appréciations morales et mentales qui sont extirpées du concept, du conseil qu’avait donné l’église ou des Frères de Lumière. Ce n’est que le conseil extirpé qui est en train de tomber ou de changer, ce n’est pas le principe.

    Donc, toutes les choses restent debout aujourd’hui comme hier et elles le seront encore demain. Simplement il faut avoir l’œil qui regarde un peu plus loin que le concept actuel. Il faut donc passer au delà les idées qui ont mené le monde, le monde social jusqu’à aujourd’hui.

    Ce qui veut dire que l’homme doit faire un effort de philosophie. Il aurait pu le faire il y a deux cents ou trois ans s’il avait voulu évoluer un petit peu plus que les autres qui croyaient dans ces anciens concepts. Donc le même effort est à faire à n’importe quelle époque. Il ne s’agit pas spécialement d’une époque comme le passage dans le nouveau monde. Rien n’est spécial dans le ciel.

    Par contre sur la terre, oui, il y a des changements. D’un seul coup on ne pratique plus une telle chose, on ne croit plus à telle autre chose, et le monde paraît changer. Mais en fait, celui qui croit que le monde change et autant dans l’illusion que celui éparpillé qui est victime de ce changement. La spiritualité est ce qui ne bouge pas à travers les âges.

    Pour entrer en contact avec ce qui ne bouge pas, il faut avoir la sagesse à un moment donné de se mettre au-dessus de ce qui bouge, abandonner donc les concepts traditionnels, les concepts de la masse, qui ont pourtant, par leurs bienfaits, alimenté toute une civilisation.

    Mais l’homme est plus qu’une civilisation. Même s’il est bon qu’une civilisation existe, même si son creuset est indispensable et que des évolutions ont eu lieu à travers ces creusets, l’homme est au delà et au-dessus de la civilisation. Il ne doit pas en être esclave, il doit s’amuser d’elle au contraire.

    Seulement celui qui est aveugle va être moulé par la civilisation, il pensera comme la civilisation, il parlera, il mangera et il mourra comme la civilisation. Donc, tant que je n’existe pas, je vais exister selon les modèles et les critères d’une civilisation, d’un groupe, d’une famille, d’une nation, d’une idéologie ou d’une église. Mais cela n’est pas de la spiritualité, même si je prends le cas d’exister selon une idéologie, selon une église, cela n’est pas de la spiritualité. Même si l’on se veut méditant, dans la prière, cela ne veut pas dire que cette prière-là est spirituelle. Puisqu’elle est toujours prisonnière d’une dualité et d’une conception dualiste, automatiquement elle reste dans le monde profane, elle ne peut pas emmener l’individu vers la contemplation, c’est impossible.

    Donc où doit se poser plus particulièrement l’effort spirituel, quand le disciple veut véritablement en faire un ?

    Il doit poser son effort au niveau des conceptions, pas du tout au niveau de ses intestins et faire des lavements pour avoir le côlon propre afin de méditer avec l’esprit plus clair. Il ne doit pas avoir non plus l’effort posé au niveau de son mental pour surveiller ses pensées et répéter des mantras plutôt que de dire des bêtises. Il ne doit plus poser son effort au niveau de son sexe pour l’empêcher de se brandir si c’est un garçon. Tous ces centres-là sont des illusions. Il n’y a plus de problème mental, il n’y a plus de problème sexuel, il n’y a plus aucun problème lorsque l’individu arrive à la conception juste.

    Mais tant que la véritable idée n’est pas apparue dans le monde mental du disciple, de nombreux fantômes vont pouvoir l’assaillir et lui mener une vie infernale. Le disciple va enregistrer toutes les pulsions de son corps et s’y identifier. Ce qui fait que la faim va devenir l’occasion d’une jouissance ; la soif, le sexe une occasion de plaisir ; la parole, tout le monde est content de faire de beaux discours et d’être écouté. Tout devient sujet à plaisir ou à déplaisir selon que l’on va pouvoir réussir à se satisfaire ou pas.

    Tout cela a commencé à cause de quoi ?

    À cause d’une chose toute simple et capitale l’idée juste.

    Donc, on pourrait dire en résumé de ma pensée générale, que l’homme n’est rien d’autre qu’une idée qui traverse le temps et l’espace, les formes et les règnes et qu’il doit retrouver l’idée juste.

    Tant qu’il n’est pas capable de cette conception juste, il va être entraîné dans des rêves plus bizarres les uns que les autres. Et l’homme va croire à ces rêves et lorsqu’il sera dans le moment de souffrir, il va croire à sa souffrance. Lorsqu’il sera dans un moment d’être heureux, il va croire à son bonheur. Dans un moment il doit être riche, il va croire à sa richesse et à la pauvreté lorsque la pauvreté viendra dans le rêve.

    Ce qui fait que la femme va croire être femme, voudra être mère, va s’identifier à ce phénomène et elle va désirer l’enfant. Et si l’enfant ne vient pas, elle en sera malheureuse et elle va prier un Dieu qu’elle imagine, pour que ce Dieu lui envoie un enfant. Mais qu’est-ce que Dieu peut faire dans ces cas-là ?

    Considérant la réalité du monde Divin, que représente la demande : je veux avoir un enfant. Cela ne représente rien du tout. Lorsque l’on pense à l’équilibre des mondes, à l’équilibre des continents sur la terre, à l’équilibre des politiques, qu’est ce que cela représente, la demande d’une femme qui se sent seule simplement parce qu’elle ne peut pas occuper son temps avec les cris d’un enfant. Il y a des millions d’enfants dans le monde, alors occupe-toi de ceux qui sont déjà nés au lieu de faire des problèmes psychologiques, des blocages, voire même des maladies parce que le ventre reste plat.

    Cela n’a aucune importance, d’autant plus que tu imagines forcément un bel enfant, un bon enfant. Mais s’il te vient un bandit, un scélérat, un être sans respect, qui ne te donnera que de la honte, là, j’en suis sûr, tu ne seras pas du tout contente que Dieu ait répondu à ta demande.

    Toute cette quête, toute cette demande et ardeur ne reposent que sur une chose, sur l’identification au statut de mère.

    Être mère qu’est ce que cela veut dire ?

    Tu veux avoir un enfant, très bien. Tu le voudrais le plus divin possible, très bien. Mais allons plus loin ensemble dans cet acte pour que tu y découvres la véritable raison et non pas simplement le fait de suivre la nature et le beau sentiment que l’on en retire.

    Dans un premier temps cela veut dire obéir à une loi, la loi de la nature. Une loi qui dit que tout être qui aura bénéficié d’un corps de par les grâces de la nature, devra en créer un pour une âme qui cherche aussi à s’incarner. Donc c’est avant tout cette loi qui agit dans ton esprit. Mais tu n’es pas simplement l’endroit froid et platonique d’une liste de lois.

    L’homme est aussi un être de sentiments, ce qui fait qu’il va sentimentaliser la loi. C’est un acte qui peut parfois être un acte de beauté, mais aussi un acte qui peut devenir un acte d’illusion et d’esclavage. Le fait de mettre le sentiment et l’amour à chaque loi est un acte de beauté si on y ajoute que le sentiment qu’il faut, le sentiment qui suit en même temps la règle du détachement et de la liberté.

    En tant qu’être humain, si je veux avoir un enfant, je ne suis pas libre vis-à-vis de la vie, je ne pense qu’à ce fait et toute ma pensée est préoccupée par le désir. Donc mon esprit en tant qu’éclat, éclat de conscience, éclat de spiritualité ne peut pas regarder l’absolu, c’est impossible. Tout le désir occupe la scène et il semble que ce désir soit légitime puisque toutes les femmes ont des enfants. Et c’est le premier piège.
    Puisque les autres en ont et que c’est la nature, j’en voudrais aussi, mais cela est un piège. Ce n’est pas parce que cela est la loi pour les autres ou le destin des autres, que cela doit être ton destin. À partit du moment où tu as compris qu’engendrer est un acte de respect et de retour vis-à-vis de la nature et des autres âmes qui attendent pour s’incarner, tu comprends bien que le fait de devenir mère n’est pas si important que cela. C’est un devoir, mais ce n’est pas un moment de bien-être pour toi.

    Beaucoup de femmes confondent la joie d’être maman avec le devoir d’être maman. C’est parce qu’elles mélangent dans ce devoir un sentiment trop humain, qu’un beau jour elles ne savent plus être maman. Elles ne savent plus avoir la patience, ou elles ne savent plus s’investir et d’un coup, elles ne veulent plus les enfants.

    Le devoir est quelque chose qui se fait depuis un véritable point d’amour, un amour mûr, un amour qui sait être responsable et qui donne chaque jour ce qu’il faut.
    Tandis que, si l’individu veut être père ou mère depuis un point sentimental, le devoir ne pourra pas être exécuté. Et l’on voit comme cela des couples devenir de très mauvais parents, parce qu’en fait, ils étaient saisis par un idéalisme trop primaire, ils n’étaient pas prêts pour le devoir d’être père ou d’être mère.

    Il y a une énorme différence entre la joie d’être parent et assumer le devoir parental. Tant que l’on confondra les deux, les gens de la terre ne sauront pas engendrer, ne sauront pas élever leurs enfants. Les parents qui engendrent pour la joie d’avoir des enfants peuvent se lasser très vite d’être parents, et très vite ils sentent leurs propres limites, et ils trouvent en eux uniquement l’enfant. Lorsque l’on met deux enfants face à face, il n’y a que des bagarres.

    C’est ce qui se passe dans les familles, le père se dispute avec le fils, la fille avec la mère ou vice versa. Mais en fait, ce sont des batailles d’enfants. Si le père est une véritable autorité et s’il fait l’acte de paternité depuis un point de devoir, automatiquement l’enfant ressent l’autorité, une autorité qui est juste, qui est absolue, qui est pour son bien et il ne peut qu’obéir.

    Mais s’il voit qu’il doit obéir au père parce que telle est la loi du père, alors la plupart des enfants se révoltent contre ce père et contre cette loi, car d’un foyer à l’autre la loi est différente. Il y a le père qui invente que l’enfant ne doit pas se mettre à table après dix-neuf heures, ou que pour se mettre à table il doit se laver les mains, ou se tenir très droit, les mains sur la table, qu’il ne doit pas parler durant le repas.

    Chaque famille va inventer ses propres lois et les enfants sentent très bien que ce sont des lois arbitraires, qui ne sont là, en fait, que pour créer plus de confort aux parents et non pas un milieu de vie pour la collectivité que représente la famille. C’est pour cela que face à cette tyrannie souvent l’enfant se rebelle et souvent tombe malade.

    On dit que c’est tout à fait normal que les enfants contractent toutes les maladies enfantines. C’est faux, rien n’est plus faux. Un enfant n’a pas à tomber malade. Jusqu’à l’âge de sept ans, plus que quiconque, il est adombré par un prâna que je qualifierais excessif tellement il en est entouré, et ensuite, même si ce prâna se déverse moins fort, il est de toute façon largement alimenté.

    Donc, il n’y a aucune raison pour que l’enfant tombe malade et pourtant les enfants ont toutes sortes de maladies, pourquoi ?

    C’est uniquement en réaction à un milieu familial qui n’est pas conçu d’après les lois cosmiques, mais d’après des lois arbitraires, la loi des parents qui veulent le confort ou qui veulent l’enfant comme ceci ou comme cela et le foyer rangé de telle ou telle manière.

    Bien sûr il faut un certain nombre de règles, mais ce que les parents doivent avoir à cœur, c’est de découvrir les véritables règles et non pas de les fabriquer pour avoir la paix ou pour avoir raison. On n’a jamais raison sur un enfant. L’enfant est quelque chose de puissamment, je ne dirais pas spirituel, mais disons pur, quel que soit ce qu’il ait fait en tant que réincarné d’une autre vie. Lorsqu’il revient et qu’il n’est qu’un enfant, il est puissamment pur.

    C’est pour cela que l’enfance existe à chaque fois, parce qu’elle permet de revenir quelques années durant à un Éden et donc de se refaire quelques constructions plus propres, de se refaire des énergies un peu plus neuves, pour avoir l’occasion de réparer les fautes durant la vie adulte.

    Donc, on ne pourra jamais avoir raison sur un enfant et l’enfant est celui qui va sans arrêt montrer aux parents ce qui ne va pas chez eux. Et lorsqu’il ne pourra pas le dire, ou lorsqu’il ne pourra pas se révolter contre les parents, puisqu’il sait qu’il sera puni ou battu, il aura une maladie. Ne voyez pas dans cette maladie l’épidémie que l’on rencontre à l’école ou le fait de la nature. Non.

    Je dirais que les enfants par leurs maladies enfantines purgent toutes les injustices des adultes, toutes les injustices qui viennent vers eux et ils s’en trouvent affaiblis dans leur corps éthérique. Étant affaibli, ils sont envahis par des maladies.

    Un enfant qui serait élevé dans les principes spirituels avec des parents équilibrés et de justice, cet enfant-là ne serait jamais malade. Il pourrait à l’occasion pour les besoins de son karma, purger quelques maux, mais cela ne passerait jamais par une maladie.

    Donc, il faut savoir que si les enfants de notre monde sont malades, c’est parce que les adultes pensent à tort et à travers, agissent à tort et à travers, ont des lois qui ne sont pas celles de la spiritualité. Et tout cela, comme un cancer préfabriqué dans la tête, attaque le monde des enfants et le corps éthérique des enfants. C’est comme cela aussi qu’un beau jour naît une génération d’individus complètement disloqués qui ne pense qu’à la révolution ou à la déchéance ou à ne rien faire.

    Parce qu’à force de préfabriquer à ces enfants une coque sentimentale et mentale pleine d’erreurs, automatiquement un beau jour les enfants dignes de cette création vont naître et seront des monstres. C’est normal. Mais il faut savoir que les enfants qui naîtront en tant que monstres, monstres au niveau de la philosophie, du mental, des actions, ce ne sont ni plus ni moins que les anciens parents qui ont avec acharnement construit ces lois. Ce sont donc eux-mêmes qui viennent manger le plat qu’ils se sont préparé quelques générations avant.

    C’est pourquoi le monde est bien équilibré, croyez-moi.
    Lorsque l’on voit le karma se balancer d’une génération à l’autre, on s’aperçoit que tout est vraiment bien équilibré. Cependant l’homme n’a pas les yeux pour voir le balancement de ces poids et de ces mesures, alors il lui semble que son monde est triste et qu’il devient de plus en plus triste et lourd, alors qu’en fait le monde ne cherche qu’à se purifier, s’alléger.

    Comme je l’ai dit tout à l’heure le véritable effort spirituel est à poser au niveau de la conception. Vous n’avez pas besoin de méditer pendant des heures, de vous forcer à cela, ou de prier pendant des heures, vous n’avez pas besoin d’aller chercher des Maîtres, des guides, des Saints. Ce que vous devez faire, c’est chez vous, à chaque instant d’essayer de développer la conception juste, l’idée juste. L’homme est une idée en formation et cette idée doit devenir de plus en plus divine.

    On dit que l’homme est esprit, mais qu’est-ce que cela veut dire ?
    Qu’est-ce que l’esprit, pouvez-vous me l’expliquer ? Vous me posez des questions mais moi je vous en pose aussi, parce que vous inventez tellement de conceptions, que des fois je suis obligé de vous demander des explications à propos de ces inventions.

    Donc vous dites : l’homme est esprit, Dieu est esprit, mais qu’est-ce que cela veut dire ?

    Essayez un moment de supposer, d’intuitionner, de dessiner dans l’esprit, l’esprit. Vous vous apercevez que vous ne pouvez qu’abstraire, vous ne pouvez pas définir l’esprit. Vous pouvez imaginer un nuage plus ou moins conscient, mais qu’est-ce qu’être conscient ?
    Définissez-moi, ressentez la conscience. Essayez de la sentir ?

    Vous allez me dire, j’ai conscience d’être assis ici, j’ai conscience d’avoir chaud ou froid, mais la conscience je ne la sens pas, je ne sais pas ce que c’est.
    Alors employons un autre mot. Employons le mot idée. Tout le monde sait ce qu’est une idée, tout le monde peut appréhender, ressentir une idée, tout le monde a des idées à propos de tout, tout le monde sent les idées naître, se développer, soulever des sentiments, des émotions, faire palpiter même le cœur. Donc, tout le monde sait très bien ce qu’est une idée.

    Une idée, c’est donc l’interprétation que je fais d’une chose et qui dit interprétation, dit aussi que l’idée dans sa teneur va dépendre de moi, va dépendre de mon tempérament, de mon caractère, de mes expériences passées, de ma disponibilité en cet instant précis. Une idée c’est donc quelque chose qui est produit par une puissance créatrice qui est l’homme et cette production dépend de tout un passé et de tout un présent. Ce qui fait que si par exemple je pense à la mère, automatiquement je vais penser à la mère suivant la mère que j’ai eue, suivant la mère que j’espère ou que j’espérais, et suivant la mère idéale que la femme aspire à être, lorsqu’il s’agit de la femme.

    Ce qui fait que l’idée de la mère n’est pas une idée pure, un concept pur. C’est une production qui vient du passé, qui est confronté à un présent et confronté à un idéal, un idéal qui représente pour celui qui pense le futur.
    Or, une idée qui est comme cela produite par le passé, le présent et le futur ne peut pas être une essence en elle-même.

    Les hommes sont remplis d’idées à propos de Dieu, de la politique, des idées à propos de la spiritualité, mais que sont les idées.
    Vous allez peut-être trouver que le sujet ne correspond pas à la spiritualité et pourtant je vous assure que oui, si vous avez la patience de m’écouter, vous verrez à quel point le monde de l’idée est un monde important, un monde primordial. Sans l’idée juste il n’y a pas l’attitude juste, il n’y a pas d’ouverture sur le Divin. Tout est dans la tête, dans la conception.

    Qu’est-ce que le monde de l’idée ?

    Le monde de l’idée est le monde de l’interprétation. Je suis dans un réseau intellectuel et un réseau de sens. Par ce réseau intellectuel et ce réseau de sens je vais dans le monde et je l’appréhende. Et mon appréhension, selon qu’elle sera agréable ou pas, va devenir pour moi une sorte de loi. Ce qui fait que je vais identifier le chaud au chaud et le froid au froid, mon voisin gentil à un voisin gentil et mon mauvais voisin à un mauvais voisin. De ce fait, petit à petit, il va se créer un comportement. Mon comportement n’est donc pas dû à mes planètes, n’est pas dû à mon caractère, mon comportement est dû à la somme des idées que j’ai créées, et ces idées sont dues à la somme des expériences que j’ai interprétées.

    Donc un homme n’est pas un homme, n’est pas un caractère, un tas d’humeurs.

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