• Anoblir la volonté de vivre.
    Avoir le battement de cœur qu’il faut.
    Honnêteté, travail, silence.




    (suite du 08-06-90 - 2/3)

    Bien sûr, lorsque l’on quitte une forme de vie, il y a la peur. Je vais t’expliquer quelle est cette peur et tu verras que ce n’est pas grand-chose et que tu pourrais t’en débarrasser.

    La vie dans une forme ne peut s’y maintenir que s’il y a une volonté de vivre au niveau de cette forme et dans la forme. De la même manière l’âme est obligée d’exercer une volonté de vivre dans la matière. Elle conçoit une particule d’elle-même qu’elle densifie, qu’elle aveugle et ainsi cela va dans la matière. Mais une fois que cette particule, alourdie par cet aveuglement, est entrée dans la matière, elle n’est plus que consciente du désir de vivre. Cela devient sa force vitale.

    Tout le monde se demande d’où vient le prana, la force vitale. Cela vient de cette volonté de vivre. Alors il y a la force vitale qui circule en réseau fermé dans le corps de l’individu et qui dépend de votre propre volonté de vivre. C’est comme cela que l’on verra des êtres, qui disposant d’une faible volonté de vivre, d’un faible intérêt pour la vie, n’avoir que peu d’énergie pour vivre la vie. Cela ne veut pas dire qu’ils seront fatigués, mais cela veut dire qu’ils n’auront pas envie de bouger. Ils seront plus lymphatiques que les autres.

    Pour ce que l’on appelle plus généralement le prana.
    Ce prana vient principalement du soleil, du centre du soleil, et pas des rayons ou de la lumière du soleil, mais du centre du soleil et c’est en fait la volonté de vivre du logos solaire. C’est ce qui, en se répandant dans tout le système devient le principe vital pour toute créature qui se développe à l’intérieur du logos solaire, du système solaire.

    Toute l’énergie vitale n’est donc qu’une volonté de vivre. Cette volonté est indispensable pour entrer dans l’expérience, pour entrer dans une matière ou une dimension et pour y fonctionner. Ce qui fait que force de vivre, volonté de vivre devient en même temps loi qui va régir le type de vie ainsi construit. Volonté égale loi. Ce qui fait que par le rayonnement du prana, le logos solaire maintient la loi de la vie, de l’incarnation et de l’évolution du mouvement en fait dans tout le système solaire. Et tous les êtres qui sont dans ce rayonnement trouvent un jour ou l’autre l’occasion de l’incarnation et de l’expression.

    Revenons au niveau de l’homme et de l’homme profane ou du disciple débutant.
    Lorsque cette volonté de vivre qui a dû être alourdie pour descendre dans la matière s’ouvre au jour par l’intermédiaire d’un corps et d’une personnalité, il ne reste plus que ce que vous appelez vous-même l’instinct de survie, je veux vivre, la vie est à moi. C’est à cause de cela que vous aimez tant la vie et que même si elle a ses mauvais côtés, dès qu’arrive un petit coin de ciel bleu, vous vous réconciliez très vite avec elle.

    Qu’allez-vous faire avec cette volonté pour qu’elle ne soit pas simplement un instinct de survie ?

    Il faut de plus en plus anoblir cette volonté de vivre.
    Pour rendre cette volonté plus noble, il faut savoir pourquoi on vit. Beaucoup d’hommes sont incapables de la rendre plus noble parce qu’ils ne savent pas pourquoi ils sont au monde. Ils se disent : je suis au monde pour être heureux. Alors dans la société moderne cela veut dire quoi ?

    Je suis heureux si j’ai de l’argent. Je suis heureux si je suis respecté, si je suis intelligent, si je peux impressionner les hommes par ma culture, par mes diplômes, par mon savoir. Cela veut dire aussi être heureux en amour, plaire aux filles ou plaire aux hommes. Cela veut dire avoir la plus belle voiture, prendre l’avion et bientôt partir sur la lune.

    Donc lorsque l’homme se demande pourquoi il est ici et qu’il se dit c’est pour être heureux, il va chercher les moyens d’être heureux selon une société, à un moment donné, donc selon une époque, une civilisation, selon les mœurs. L’homme va déclencher la course à l’obtention de tous ces objets et s’il ne peut pas les obtenir, le compte à rebours des malheurs va se déclencher.

    Cette année je n’ai pas pu partir en vacances, que c’est dur. Cette année je n’ai pas pu acheter la paire de chaussures que je rêvais, si tu savais Seigneur comme c’est difficile. En affection, tiens, Roseline m’a plaqué cette année, elle me reprochait mon manque de tendresse, mon manque de virilité. Seigneur pourquoi tu ne me l’as pas fait plus viril, plus fort et plus gros pour que je puisse impressionner les filles avec ce sexe. Seigneur, je suis une fille et cet homme que j’aimais tant a choisi Joséphine parce qu’elle en a des gros comme ça, et moi, regarde les planches que j’ai. Si tu avais vraiment de l’amour pour toutes tes filles, tu nous aurais faits avec des seins magnifiques.

    Voilà ce que l’on entend, voilà ce qui motive le malheur des hommes. Ce qui fait que les femmes vont jusqu’à la chirurgie pour se faire des jolis seins, les hommes vont voir des jeteurs de sorts ou des alchimistes en espérant que les gris-gris vont marcher suffisamment pour pouvoir tenir en érection toute la nuit.

    Il n’est pas rare de rencontrer ce genre de comportement. Et lorsque cela s’arrête à cet univers affectif, je dirais que cela et un doux rêve. Mais certains ne se contentent pas de rêver, ils aiment rêver amer. Lorsqu’ils font des gris-gris, ce n’est pas pour entrer dans une belle érection, mais pour faire en sorte que le voisin perde sa maison et tout son argent. C’est pour faire en sorte que le collaborateur glisse sur une peau de banane afin que lui puisse prendre son poste. Et en cascade les rêves deviennent de plus en plus amers.

    Le désir de puissance, qu’il soit politique ou militaire, est le même désir sexuel de l’érection. Si chaque membre de l’électorat, de quelque pays que ce soit, avait suffisamment d’humour pour voir que chaque fois qu’un homme politique monte sur un podium pour convaincre une foule, il est en fait à la recherche d’un immense orgasme, les hommes politiques réfléchiraient à deux fois avant de monter sur le podium. C’est à ce moment-là que commencerait la véritable politique, c’est-à-dire l’administration de la cité et plus la politique. Tant qu’un homme n’a pas maîtrisé son sexe, il ne maîtrisera pas non plus le pouvoir de diriger un monde ou un pays. C’est le même chakra, c’est la même énergie.

    Tous ceux enfoncent des nations dans les guerres sont des êtres qui ont des gros problèmes avec leur chakra sexuel. Non pas parce qu’ils sont des obsédés sexuels qui ne se connaissent pas, mais c’est parce que l’énergie dans le chakra sexuel n’est pas vécue de façon harmonieuse. L’énergie n’est pas montée suffisamment vers le centre cardiaque ou ajna (troisième œil) ou vers le centre coronal. Ce qui fait que la puissance est vécue à l’état primaire, à l’état de la brut.

    Mais comme la civilisation s’est suffisamment développée pour engendrer un cérébral qui fonctionne et qui fonctionne je dirais malgré les hommes, alors cette énergie primaire est intelligencée de façon primaire, et l’homme fait la guerre. Chaque fois qu’il sort une arme, en fait, il sort son sexe. Ce n’est pas une mince allusion que je fais là, c’est la vérité.

    Sur une planète où l’on peut voir énormément de guerres et de batailles, on sait automatiquement que c’est un endroit sur la planète où il y a beaucoup de viols. Ça va ensemble. Que ce soit les hommes qui violent les femmes, les hommes qui violent les hommes ou les femmes qui violent les hommes. Le viol, parce que c’est la même énergie.

    Alors vous allez me dire : Que faire avec cette énergie sexuelle ?
    On nous l’a donnée, on est né avec ce n’est peut-être pas de notre faute si quelque fois on ne sait pas l’interpréter, la diriger.

    Bien sûr, il y a une part de problème qui est inhérente au conditionnement. Lorsque l’on devient aveugle, parce qu’alourdi pour descendre dans la matière, on ne sait pas quoi faire avec les cierges brûlants que l’on a dans le corps éthérique, les chakras. Mais cela ne veut pas dire, parce que l’on ne sait pas quoi en faire la première fois que l’on vient, que l’on doit faire la sourde oreille et ne pas admettre les conseils de celui qui sait et qui nous dit comment utiliser cette énergie.

    La plupart des hommes s’enfoncent dans des problèmes non pas à cause de Dieu, parce qu’il a fait l’homme ainsi et qu’il n’aurait pas dû lui donner autant d’énergie. Ou alors, qu’il vienne surveiller chaque développement et qu’il écrive une loi plus stricte.
    Le problème ne vient pas d’un Dieu qui serait trop relâche, trop à l’extérieur. Le problème vient d’un homme qui n’a pas voulu entendre.

    Ce qui veut dire que l’on peut être devenu aveugle et lourd de par la volonté de l’âme et que cela vous engage à des incarnations de bandits, de voleurs, de violeurs, d’assassins. Ce n’est pas parce que vous êtes aveugles que vous êtes mauvais. Je veux arracher ça de vos esprits. La personnalité, même si elle est aveugle n’est pas mauvaise, elle est innocente, elle ne sait pas.

    Mais combien de maladresses cette personnalité a ensuite commises pour que de l’innocence elle ait basculé dans la culpabilité, dans le crime. Avant d’être reconnue comme étant criminelle et que le karma lui tombe dessus combien de maladresses cette âme, cet être a fait.

    Cet être a commis un nombre immense de maladresses. Cela veut dire que pour chacun une immense marge est laissée, une marge où on lui accorde tout, exactement comme pour votre propre enfant. Lorsqu’il naît et jusqu’à ce qu’il ait six ou sept ans, vous lui donnez une marge immense, vous lui donnez le droit de dire des bêtises, de faire des bêtises. Vous ne lui reprochez pas, vous ne le punissez pas, parce que vous savez très bien qu’il ne peut pas être conscient de ce qu’il est en train de faire.

    Par contre dès qu’un peu de mental s’installe, vous cherchez à l’éduquer. La loi, vis-à-vis de l’être ou de la personnalité fait exactement la même chose. Lorsqu’il s’agit de regarder une jeune personnalité, la loi ne va pas lui tomber dessus avec tous les glaives du ciel en lui reprochant tout ce qu’elle a fait de mal. Ça sert à quoi de planter un jeune arbre si c’est pour tout de suite le tailler à grands coups de sécateur. Il faut le laisser un peu pousser, s’enraciner et lorsqu’il aura pris de la racine, il faut lui montrer comment pousser.

    Pour les êtres c’est la même chose. Les jeunes êtres ne sont pas mauvais et même s’ils font de mauvaises choses, cela ne leur est pas retenu. Jusqu’au jour où ils commencent à comprendre qu’il existe une forme de bien et une forme de mal sur la terre vis-à-vis des autres, c’est-à-dire une façon de faire du bien et une façon de porter préjudice. C’est ça le bien et le mal, ce n’est pas autre chose. Ce n’est pas une notion cosmique. C’est sur la terre, est-ce que je soulage, est-ce que j’apporte de l’aide, ou est-ce que je porte préjudice.

    Lorsque l’on est capable de me dire, lorsque l’on peut m’affirmer droit dans les yeux, je n’ai jamais porté préjudice, alors je peux recevoir cette âme dans mon cœur et dans mon temple. Mais tant que l’enfant baisse les yeux, parce qu’il ne peut pas m’affirmer je n’ai jamais porté préjudice, alors il n’est pas de mes fils, il n’est pas de nos enfants, il n’est pas notre sang. Il est du sang de la terre, mais même pas de la terre que nous connaissons et que nous aimons. Il est l’enfant de sa propre terre, sa terre interne, bouillonnante. Il faut qu'il apprenne à ne plus être son propre fils, mais notre fils, et pour aller au bout de cette expérience il faut qu’il n’ait plus peur.

    Car pourquoi tu as peur ?

    Tu as peur à cause de cette force de volonté qui pour les besoins de l’incarnation a été aveuglée quelques instants, pour jouer le jeu de descendre. Mais ensuite cette volonté, lorsqu’il y a besoin de transformation ou qu’il y a besoin de quitter le corps par ce passage que l’on appelle la mort aujourd’hui, comme cette volonté ne connaissait que le milieu de vie qui était sa forme de vie, cette volonté a la volonté de s’y attacher. C’est ce qui fait que tu as peur.

    Tu n’as pas peur parce que de l’autre côté c’est l’inconnu et ce n’est pas la raison profonde de ta peur. Tu as peur parce que cette volonté s’accroche à la forme de vie qu’elle connaît le mieux. Elle n’a pas peur de l’inconnu parce que rien ne lui est inconnu en fait. Par contre si elle s’attache trop à la forme de vie connue, alors pour elle il va exister un inconnu et sans doute elle en aura peur.

    Mais si j’apprends pourquoi je vis, si je m’instruis sur les raisons de l’incarnation, je n’ai plus peur de mourir. Je n’ai plus peur de mourir à moi-même à chaque instant pour me transformer. Je n’ai plus peur de m’avouer prétentieux, vaniteux, je n’ai plus peur de m’avouer négatif. Toutes ces choses deviennent admissibles, toutes ces choses je peux les dire aux autres et non pas parce que je suis devenu assez humble pour ne pas en avoir honte. Je suis devenu assez libre pour ne pas avoir peur de changer, car le changement est une forme de mort.

    Il y a un vieil égo qui doit disparaître et il n’a pas envie. Alors il est très rusé et il utilise des petites énergies qu’il va chercher dans les coins et recoins et il présente ça à l’intellect et aux émotions qui l’interprètent parfois cela de façon très burlesque.

    Qu’est ce qu’il fait que ce petit égo ne veut pas mourir ?
    Est-ce qu’il va dire clairement : écoute-moi j’ai l’habitude de ma forme de vie, je ne veux pas que tu changes. Non. Il est vicieux, il est très malin. Il est beaucoup plus malin que toi avec ton intellect, la somme de tes livres et toutes tes connaissances que ce soit sur les chakras ou les koumaras. Ton égo est très intelligent.

    Pour quoi est-il intelligent ?

    Parce qu’il connaît tes faiblesses, il connaît parfaitement les endroits où tu dors, les endroits où tu rêves, les endroits où tu n’as pas assez de force. Alors il se dit : si je dis ça, comme dans cet endroit de son être il rêve, il n’aura donc pas la conscience, l’intelligence pour le contredire. Si je dis telle autre chose, comme dans cet autre endroit de sa conscience il dort, il n’aura donc pas l’énergie pour me contredire. Et il fait comme cela un plan de bataille et il invente ce que tu vas appeler les défauts.

    Ce qui fait que lorsque je te demande de m’avouer droit dans les yeux que tu n’as vraiment jamais porté préjudice à qui que ce soit, tu baisses les yeux et tu éprouves de la honte.
    Mais est-ce que cette honte est un défaut, je te pose la question ?

    Si tu réfléchis bien à tout ce que je viens de te dire, tu ne pourras que conclure : puisqu’une âme, même aveugle, n’est pas mauvaise, elle ne peut donc pas naître avec toute cette panoplie de défauts qu’on lui connaît et qu’on lui reproche sans arrêt. Si donc le défaut n’existe pas à la naissance, à la première naissance, c’est que le défaut n’a jamais existé.

    Par contre, si à force de vivre, si à force de mal interpréter, de refuser, je développe en moi un égo rusé qui va jouer avec une multitude de masques et qu’à force de vivre et de lutter avec cet égo je suis fatigué et que chaque fois il remporte la bataille, les défauts vont exister.

    Mais la honte n’est pas un défaut comme le contraire de l’orgueil. La honte c’est simplement une énergie que ton égo est allé chercher, qu’il t’envoie en pleine tête, en plein cœur pour que tu ne puisses pas me regarder en face. Il se dit : je le tiens mon bonhomme et on ne va pas me le prendre et ce n’est parce que ce soir il y a un frère cosmique qui vient parler que je vais lâcher mon bonhomme. C’est ce qu’il se dit ton égo, celui que tu as laissé se développer à ton insu, alors que tu étais une âme innocente, pure, libre dès le début.

    Que c’est-il passé pour que tu en sois là tourmenté par ces illusions, tourmenté par ce mauvais discours que te fait ce mauvais ange ?
    Est-ce tout ce que tu as réussi à développer sur la terre, ce mauvais ange ?
    Est-ce que l’on t’a envoyé pour ça ?

    Tu me diras que l’homme est seul sur la terre, que les Maîtres ne sont pas assez présents, que Dieu ne se fait pas assez voir.

    C’est sûr, tu peux dire ces choses, mais il suffit simplement que je tourne quelques pages dans l’histoire pour contre dire complètement ce que tu avances.

    Ce n’est pas vrai, les Maîtres n’ont jamais déserté la planète. Il n’y a pas si longtemps il y avait toujours un Maître à la tête de chaque nation. Qu’as-tu fait de ces Maîtres ?

    Tu les as chassés, tu les as tués et quand tu ne les as pas tués, tu les as humiliés. Et lorsque cela ne suffisait pas, il fallait que tu piétines son trône. Et pourquoi ? Pour dominer les hommes, pour dominer une tribu, pour dominer, dominer.

    Alors tu vas me poser une question fort juste : Quand la folie de dominer a pu prendre mon esprit ?
    Quand suis-je devenu assez fou pour croire que ce pouvoir était suffisamment attirant pour légitimer l’assassinat des maîtres ?

    Je dirais que la folie t’a pris il n’y a pas si longtemps du point de vue des âges, mais fort longtemps du point de vue de ton nombre d’incarnations. Je ne veux pas systématiquement avoir recours au passé pour expliquer les misères présentes et vous dire, à vous tous, vous l’avez mérité. Non. Je sais très bien qu’il y a des efforts à faire et les Maîtres, les guides font ces efforts pour améliorer la vie, améliorer l’entendement, améliorer aussi votre matière pour qu’elle ne soit pas autant susceptible aux maladies.

    Mais en même temps que nous, nous assumons notre part de travail, vous devez assumer votre part. Et votre part se découpe en deux morceaux, une part karmique et une part de service.

    Il y a des êtres aujourd’hui qui doivent supporter la souffrance qu’ils ont engendrée hier, cette loi vous la connaissez.
    Ce qui fait que tout ce que peuvent visualiser les Maîtres, tout ce que peuvent envoyer les anges, ces énergies-là ne pourront que soutenir cet individu à supporter son karma, mais cela ne lui enlèvera pas son karma.

    Lorsque l’on imagine ce qu’était une humanité que nous aimions et qui remonte loin dans l’histoire, vous, vous appeler cela l’humanité de l’Atlantide, prenons ce nom-là. Lorsque l’on remonte à ce qu’était ce groupe d’âmes, à ce qu’ils étaient capables : ils pouvaient voir à travers les ères et pour celui qui se forçait un petit peu à une forme de méditation qui était valable à l’époque, du fait de cette capacité de vision, ils pouvaient très vite avoir l’intuition de Dieu, la perception de la présence de la divinité dans l’univers.

    Lorsque donc on s’imagine ce qu’étaient ces hommes et que l’on voit ce qu’est la vie aujourd’hui, on se doute bien qu’il y a eu un problème. Je ne veux pas revenir sur ce problème et vous dire : vous l’avez mérité, maintenant il faut boire le vin qui a été tiré. Ce n’est pas mon style, ce n’est pas mon discours. Simplement je vous précise le fait pour que vous ne soyez pas de manière aveugle en train de demander que les choses changent. Certaines choses nous pouvons les changer, certaines choses vous devez vous en rendre compte. Et sans rendre compte ne passe que par le karma.

    Ce qui veut dire que certaines souffrances ne pourront pas cesser, même si nous approchons de l’ère du verseau, même si l’on imagine la venue du Christ, de Bouddha ou la venue d’un grand Messie venu de Vénus, de Pluton ou d’ailleurs. Certaines grandes souffrances resteront fondamentales pour certains groupes d’âmes, parce que c’est leur vie, c’est leur nécessité.

    Respectez cette nécessité et face à cette nécessité qu’allez-vous faire ?

    Puisque Dieu existe, (tiens, je l’avoue, tout le monde est soulagé n’est-ce pas), mais, (tiens, il y a un « mais »), puisqu’il n’existe que par vous, vous n’avez pas à demander à Dieu de soulager ces hommes, mais vous avez à être le soulagement pour ces âmes. Soyez la grâce de Dieu vis-à-vis des êtres qui souffrent, au lieu de prier Dieu pour qu’il les gracie.

    Dieu n’est pas dehors, c’est pour cela que je renie l’existence de Dieu. Et ne venez pas avec vos images de clochers, de Sainte Croix et d’Église, mon esprit refuse de jouer avec vos images. Ce n’est pas la peine de sortir mentalement une petite Croix et de me dire : Mais grand frère cette Croix-là je peux y croire qu’en même. Non. Pas plus à la Croix du Christ qu’au lotus de Bouddha. Rien. Dieu n’existe pas, mais il est toi.

    Alors si tu veux que Dieu existe, il faut que tu le manifestes aux autres. Et parce que tu auras manifesté Dieu, alors l’autre que tu approches pourra dire j’ai rencontré Dieu. Non pas parce qu’il va te prendre pour Dieu et penser que tu es Dieu, mais parce qu’il aura vu dans ton regard l’amour de Dieu, la bienveillance de Dieu, toutes ces choses qu’il imagine à propos d’un Dieu qui est dehors, très loin dans son paradis et qui ne fait rien pour lui.

    Lorsque chaque homme aura, en tant qu’état d’esprit, la notion d’être le Dieu vivant sur la terre et aura bien assimilé cette mission, manifester Dieu, Dieu existera partout. Et pour l’instant il n’existe nulle part.

    Cela ne sert à rien de me demander pourquoi il y a des guerres, pourquoi est-ce qu’il y a des viols, des assassinats ?
    De façon logique je te dirais, il y a des assassinats parce qu’il y a des assassins, des viols parce qu’il y a des violeurs, des guerres parce qu’il y a des guerriers et je n’y peux rien.

    Moi lorsque je viens, en tout cas pour celui qui m’aime, tu as dans l’esprit que le ciel est là, tu as l’impression d’un moment particulier, d’une vérité qui se précise. Mais ce n’est pas parce que Dieu existe plus que d’habitude, c’est parce que je suis là et que parce que je suis là, j’amène aussi Dieu à être là pour toi.

    Alors fait la même chose avec la terre entière, avec tous tes frères, toutes tes sœurs, arrête de prier Dieu et sois Dieu. Arrête de demander à Dieu d’apporter à un tel un soulagement, sois son soulagement.

    Tu vas me dire : il y a beaucoup de circonstances où je ne peux rien faire pour les personnes. Tu me dis d’être le soulagement des hommes, mais imagine une femme qui pleure sur son mari décédé, je ne peux pas sacrifier ma femme pour devenir le mari de cette femme veuve. Bien sûr. Lorsque je dis être le soulagement pour les autres, cela va te demander un grand exercice de discernement, de quelle manière être le soulagement pour les autres.

    C’est comme cela que l’on s’aperçoit que servir, aimer, aider est un acte fort précis, fort délicat. Non pas délicat en lui-même, comme une porcelaine fine, délicat tant que l’on n’a pas suffisamment de connaissances.
    Tu veux servir, tu veux aider, soulager ! Très bien, alors aime et instruis-toi.
    Ainsi tu sauras qu’à la pauvre veuve qui est en train de pleurer, ton destin n’est pas de devenir son mari pour être son soulagement, mais c’est de savoir, selon la nature de la femme, trouver le mot juste pour ouvrir en elle l’espoir, une fenêtre. Et si la fenêtre ne s’ouvre pas, ne te regarde pas comme étant le lieu d’un échec. Sa fenêtre a le droit de rester fermée. Bénis-la au nom du Père, du Fils et du St Esprit et passe ton chemin.

    Qu’est-ce qu’une bénédiction ?

    Une bénédiction c’est une énergie qui marche lorsque l’homme en a besoin. C’est une énergie qui va donc dormir à l’intérieur de l’individu et lorsque cet individu aura, comme dans le cas de cette veuve, un repos dans son chagrin, lorsque son mirage aura été épuisé, même si ce n’est que pour une seconde, cette bénédiction va se réveiller et va la rassurer complètement. Toi tu l’as béni il y a deux mois, elle ne s’en rappelle plus, elle ne sait même pas que c’est grâce à toi que lui revient cette envie de vivre, de survivre, d’être heureuse de nouveau, mais ce sera pourtant grâce à toi.

    Alors bénis, que ce soit au nom du Père, de bouddha ou quoi que ce soit d’autre, bénis. Ainsi tu déposes dans chaque être béni une énergie qui va se déclencher quand la personne va s’y ouvrir.

    Il est très agréable d’éparpiller comme cela des petites graines, des petites gouttes d’eau enfermées dans des coquilles qui vont ensuite exploser pour libérer cette eau de jouvence. Si vous ne faites que ce travail-là dans toute votre vie vous aurez été fort utile à l’humanité. Parce que quelquefois un individu sombre d’avantage dans son problème parce qu’il lui manque de l’énergie pour en sortir. Et j’en veux pour preuve le fait que souvent, à cause d’un chagrin d’amour, des êtres se laissent tomber dans la dépression, dans la négligence de soi pendant des mois. Puis une rencontre, l’énergie revient, l’amour revient et on oublie la dépression. On se refait beau ou belle et tout repart.

    Est-ce le fait d’être amoureux ?

    Non, pas du tout. Mais par contre par le fait d’être amoureux une énergie puissante s’est réveillée et c’est une énergie qui régénère l’individu.

    Ce qui veut dire qu’à n’importe quel moment l’homme a la possibilité de ne plus être amoureux. Il n’a qu’à prendre l’énergie que cela réveille et il n’est plus obligé de continuer à croire que l’autre a déclenché cette énergie.

    Donc, lorsque l’on est un disciple et que l’on veut continuer à l’être et l’on veut marcher vers le Maître, que faut-il faire ?

    Comme je vous l’ai dit, travailler les battements du cœur.

    Je vous ai donné de nombreuses explications à propos de ce que sont les rêves, les illusions, à propos de ce qu’est l’égo, et des énergies que l’égo utilise pour vous faire croire que vous êtes envahis de défauts, vous faire éprouver la honte de vous-même. Ça, c’est la plus grande ruse qu’il a trouvée et ça a marché. Ça marche sans arrêt. Qui n’est pas timide ? Qui n’a pas peur de rencontrer une grande personnalité ou le patron, le chef de service ? Qui n’est pas intimidé par quelque chose ?

    Observez-vous, notez et si vous trouvez une quelconque valeur à mes paroles, alors rappelez-vous avec quel antidote faire face ou dissoudre un rêve.
    Lorsque petit à petit vous prenez conscience de vous-même et non pas de façon spirituelle cette fois, mais de façon bien concrète, « Tiens, j’ai honte. Tiens, j’ai peur », lorsque vous allez au fond de ce bilan, alors le cœur commence à résonner de façon correct et peut frapper à la porte du Maître.

    Mais d’abord il faut être honnête avec soi-même, alors je dirais que le premier battement de cœur qu’attend le Maître c’est honnêteté. Suis-je honnête avec moi-même, suis-je authentique. Il n’est pas important que je le dise aux autres qui ne sont pas forcément mieux que moi, ils s’en serviront même comme arme contre moi, mais est-ce suis-je capable de me dire : tu es bête, tu es orgueilleux, tu es vicieux. Non, je ne suis pas capable. Et à cause de cela il va m’arriver une incarnation où trop conscient de mes défauts je vais engendrer un complexe d’infériorité ou de culpabilité et je me trouverai coupable de tout, que je suis bon à rien, que je suis un raté et ça se terminera par une balle dans la tête.

    Alors pour se préserver de ce genre d’incarnation extrême, il vaut mieux dès aujourd’hui être honnête et personne ne te demande d’aller te confesser à qui que ce soit. Confesse-toi à toi-même, à l’endroit où ton Maître intérieur t’écoute, à l’endroit de ton cœur. Sache te voir.

    Après l’honnêteté que faut-il comme énergie ?

    L’énergie de travail, capacité de travail, volonté de travail. Je sais qui je suis, mais je ne vais pas me laisser faire Seigneur. Je vais changer non pas pour être l’initié auquel je rêvais, non pas pour être ton disciple, ce que je rêvais encore plus, mais simplement pour être libre, sortir du mirage, sortir de la densité de la matière.

    Être libre.

    Libère ton Dieu, celui que tu emprisonnes là, à l’intérieur, celui que tu obliges de vivre avec cet égo insupportable, qui n’arrête pas de mettre des masques et d’inventer des farces. Libère ce Dieu, je te donne cette mission.

    Après énergie de travail imaginons une troisième marche, le silence.
    Qu’est-ce que ce silence ?

    C’est un silence qui signifie : je ne veux plus rien de part la volonté de ma personnalité, mais je laisse s’établir la volonté de l’âme et je l’effectue jusque dans la matière. Même si je ne suis pas compris, même si je ne suis pas suivi, j’effectue la volonté qui vient de l’âme, et l’âme faisant partie du plan, j’effectue la part du plan qui m’est choix. Ça, c’est le silence.

    Lorsqu’un homme commence à être plus conscient de la volonté de son âme que de la volonté de sa personnalité, c’est un être qui parle beaucoup moins. Il a besoin même de réels temps de silence où il intériorise complètement. Il cultive cette énergie puissante qu’est le silence. Il n’a plus envie de discuter de choses et d’autres. Il n’a plus envie de discuter à propos des autres. Il pense, voilà la différence.

    Un homme qui discute sans arrêt n’est pas un homme qui pense, c’est un homme qui discute. Alors vous allez me dire que pour discuter il faut penser. Oui. Mais ce genre de discussion là, n’est animée que par les pensées inférieures, la pensée automatique, la pensée subconsciente.

    Qu’est-ce que l’acte de penser ?

    Je te dirais que, considérant tout ce que je viens de te dire, l’acte de penser se résume simplement à être conscient. Ce qui veut dire que les discussions éparpillées sont la manifestation d’une conscience qui n’est pas consciente d’elle-même, qui est prise dans un rêve. C’est pour cela que cette activité est capable de s’éloigner énormément de la personne elle-même, elle ne peut donc pas se contempler, s’analyser, elle va plutôt regarder, critiquer les autres, commenter la vie des autres.

    Lorsqu’au contraire un individu pense, est capable de penser, et pas seulement agiter son intellect, brasser son subconscient, je dis penser, cela veut dire qu’il est conscient. Cela veut dire que lui et son âme ne font qu’un. Cela veut dire qu’il a rencontré si ce n’est physiquement, du moins athmiquement, c’est-à-dire que par l’âme il a rencontré le Maître.

    Alors dès demain qu’allez-vous faire pour imiter ce silence, pour le travailler petit à petit ?

    Essayez quelque chose de très simple et de très efficace. Les anciens disaient : « tourner sa langue sept fois dans sa bouche », moi je dirais : « mordez trois fois le bout de la langue ». Et vous verrez que chaque fois que vous allez dire quelque chose, si vous vous mordez trois fois le bout de la langue, une énergie va se dégager dans votre tête et vous allez être capable de voir la chose d’une manière plus posée, plus adulte, plus mûre, plus individuelle aussi. Ce que vous direz sera alors véritablement votre pensée. Elle peut être fausse, mais elle sera véritablement votre pensée, la plus profonde et vous arriverez à l’assumer. Vous n’en aurez pas honte quelque temps plus tard lorsque l’on vous dira : « mais tu as dit ça ». Si vous avez tort et qu’un jour on vient vous le faire remarquer, vous serez capable de dire : « j’ai eu tort. »

    Parce qu’à l’instant où vous allez affirmer la chose, vous allez être authentique avec vous-même, absolu, intègre. C’est ça le battement de cœur. Ce n’est pas du premier coup trouver l’idée juste, le comportement juste, mais c’est le faire de façon juste, même si c’est faux. Le faire avec l’attitude juste, l’authenticité juste, la sincérité juste. Et non pas comme un serpent qui s’entortille, qui aura peur ensuite de ce qu’il a dit et qui va se renier ou qui va faire croire à l’autre qu’il a mal compris. Ça, c’est la vie des ténèbres.

    Vous, vous vivez dans la clarté et il n’est pas attendu de vous que vous fassiez tout juste, mais faites-le avec un cœur juste. Et si vous faites quelque chose de faux, le guide gentiment vous remettra le travail et avec amour il vous dira : « regarde là, tu n’as pas bien compris. Réfléchis encore un peu et refais-moi cette épreuve. »

    Si vous êtes de mauvaise foi, alors c’est avec force que le guide viendra et il dira : « mauvaise graine, il faut que tu casses, que tu craques, il faut que tu libères la graine du bon Dieu. »

    Maintenant, il vous appartient de choisir les coups du Maître ou l’amour du Maître. Et quand je dis choisir, ne pensez pas que dès demain il est attendu de vous que vous fassiez tout juste, je le répète. Il est attendu que vous ayez de bonnes intentions de bons battements de cœur, et ce qui est mal fait, on vous aide à le refaire. Et en le refaisant, vous n’éprouvez aucune épreuve. Entre-temps les énergies sont venues pour vous faire voir les choses différemment et vous évoluez comme vous dites.

    Il n’y a pas d’évolution, il n’y a aucune évolution. Il n’y a qu’une vie que vous appelez Dieu qui se régénère, qui se retrouve. C’est là tout le mystère. Alors puisqu’il n’y a plus de mystère, n’en fais plus toi non plus. Ne cherche pas derrière les colonnes des choses mystérieuses, des symboles compliqués. Mets-toi tout nu entre ces colonnes et offre-toi à la divinité.

    Lorsque je dis ces mots, il ne faut pas penser que vous devez vous offrir à Dieu, vous devez évoluer. Ce que vous ne faites pas bien aujourd’hui, vous apprendrez à le faire bien demain. Et si avec beaucoup d’entêtement votre personnalité ne veut rien faire de bien, votre âme décidera d’une autre particule envoyée à un autre âge et vous recommencerez de toute manière.

    N’aie donc pas peur de la mort. Si je peux t’apporter cette petite liberté que j’espère tu rendras grande par la culture que tu en feras, je n’aurai pas parlé pour rien. Maintenant si tu sors d’ici avec toujours la peur de la mort, alors je ne t’ai servi à rien et j’espère que tu rencontreras bientôt quelqu’un qui saura mieux que moi te faire comprendre et ressentir les choses.

    Mais toutefois je te rassure, je ne cesse jamais de parler. Alors si tu ne comprends pas aujourd’hui, tu me comprendras peut-être demain. Fais-toi aussi confiance. Ne sois pas ton propre ennemi, celui qui ne marche jamais dans le même sens que celui où tu veux aller, celui qui est sourd, bête, aveugle ou muet, celui qui est plein de défauts. Non. Ça, c’est une partie de toi, mais c’est la partie aveugle et elle n’est qu’illusion parce qu’elle ne fait qu’interpréter les choses, elle ne les voit pas.

    Alors construis en toi, prends conscience en toi de ce roc qu’est la confiance. Aujourd’hui je n’ai rien fait de bon et hier je n’ai fait que du mal, mais je m’appuie sur ce roc qu’est la confiance en moi. De ce fait, je vais développer des forces pour être mon meilleur ami. Je vais développer des forces pour pouvoir me libérer. Sans cette confiance je ne pourrais avoir recours à ces forces parce que sans arrêt cet égo de malheur va me faire croire n’importe quoi. Il va me faire croire que j’ai honte, que je veux ceci, que je préfère cela.

    Confiance et tu pourras déjouer les farces de l’égo. Et lorsque cet égo aura fini de t’amuser, puisque ce n’est pas du tout son but mais de te faire peur, il s’assiéra dans un coin et il dira : « nous deux ça va plus n’est-ce pas ? Alors je te laisse aller ». C’est ce qui se passe pendant l’initiation, il dit simplement cela : « je te laisse aller ». Mais à l’instant où il dit cela, lui-même aussi se métamorphose. De pauvre diable qu’il était, il devient le manteau de gloire du seigneur que vous êtes.

    C’est pour cela qu’il ne faut rien tuer en soi-même. Il faut se distancer et se transformer. Parce que ce qui pour l’instant vous apparaît comme étant votre ennemi, représente la somme d’atomes qu’il vous faut pour être le manteau de gloire. Donc ne le maltraitez pas, éduquez-le parce que c’est lui, le manteau de gloire, il ne vient pas d’ailleurs.

    C’est ce manteau qu’est venu chercher le seigneur, c’est pour cela qu’il s’est incarné, qu’il a accepté même d’être aveugle, sourd, borgne et malheureux. Ne détruisez pas son manteau, mais tissez-lui un beau manteau.

    Je vous salue.

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  • Pensez à faire de l’alchimie avec les hommes.
    Que faire pour être accepté par le Maître ?
    Imaginaire et vision.
    Le battement de cœur correct.



    (Suite du 08-06-90 - 1/3)


    Alors, si l’on veut imaginer qu’ensuite ce disciple a le coronal très développé ou son chakra cardiaque très extraverti, ou qu’il appartient à l’Ashram de X ou Y, peu importe, il est dans un milieu, un environnement et par son réveil, il transforme les éléments. C’est ça la plus grande alchimie.

    Tu es là à travailler avec le sel, avec les poudres, les élixirs, mais tout ceci tient déjà en place, l’univers n’a pas besoin de toi. Par contre sur ton lieu de travail, là oui, il y a un grand besoin de toi, là oui, tu peux exercer ton alchimie, de faire un accord entre les parties. Et toute ta puissance alchimique va reposer sur ta capacité, ton intelligence, ton discernement, ta capacité à oser faire cette transformation.

    Alors il faudra que tu prennes cette substance bien en mains, que tu analyses bien et que tu fasses en sorte que par un mot celle-ci s’ouvre à celui-là et que par un autre mot celui-là devienne un peu plus compatissant vis-à-vis de celle-là. Plutôt que de faire de l’alchimie avec des fioles, pensez à faire de l’alchimie avec les hommes qui sont auprès de vous. Considérez l’humanité comme la substance primordiale à travailler.

    Lorsqu’un homme travaille pour l’humanité, même s’il s’oublie, les Maîtres vont travailler pour l’homme qui travaille pour l’humanité. Bien sûr pour travailler pour l’humanité, il faut travailler un peu sur soi. Il est certain que l’on ne va pas travailler pour l’humanité en étant dans n’importe quel état. Mais même si dans la tâche on s’oublie complètement, que l’on ne prend plus le temps de faire tel exercice, de soigner ceci ou cela, du moment que tout votre talent est investi dans le service pour l’humanité, c’est le Maître qui va prendre soin de vous.

    C’est lui qui va ouvrir le chakra d’un côté, c’est lui qui va en fermer un d’un autre côté parce qu’il est dangereux ou inférieur. C’est lui qui va petit à petit par inspiration et de façon légère vous envoyer l’envie de ne plus faire ceci, de ne plus consommer de ceci ou de cela, de ne plus penser à ceci à cela. Au bout de quelque temps vous ferez partie des disciples qui n’auront plus envie de faire la chose, cela vous semblera dépassé.

    Chaque fois que d’un seul coup on a plus envie de quelque chose, c’est le signe que petit à petit la programmation du Maître, ou du guide qui vous veille, a été assimilée par le subconscient et finalement un jour par le conscient. Mais pour que le conscient arrive à assimiler cette programmation venue du ciel, il faut que le conscient soit tout occupé à quelque chose d’autre que de s’occuper de lui-même. C’est pour cela que dans le service il faut s’oublier complètement et ne penser qu’à la chose que l’on est en train de faire. Que l’on soit médecin, infirmier, instituteur, guérisseur, médium ou quoi que ce soit d’autre, à l’instant où l’on agit il faut s’oublier complètement et ne penser qu’à l’autre.

    De cette manière, c’est le guide qui s’occupe d’assumer votre évolution. Bien sûr à certains moments il y aura quelque chose à comprendre que vous seul par votre propre effort vous pourrez comprendre et on pourrait parler d’une certaine épreuve. Mais les choses de cette manière-là ont lieu de façon non seulement plus agréable, mais aussi plus facile.

    Donc, comment fait-on pour mériter le maître et pour être accepté par le Maître ?

    Dans un premier temps il faut soigner ses intentions, c’est primordial et je dirais que c’est indispensable. Sans cela on ne peut aller nulle part, on peut frapper mille ans à la porte du Maître, le Maître reste sourd, il ne veut pas vous voir. Un cœur qui n’est pas pur n’est pas un cœur qui peut l’intéresser. Vous pouvez à côté de cela faire des bêtises, commettre des maladresses, je dirais que cela ne compte pas. Le plateau vous sera ramené pour que vous sachiez vous corriger, mais cela n’empêche pas la relation avec le Maître.

    Être pur d’intention. C’est ce qui va justement libérer les battements du cœur et c’est ce battement qui va aller frapper à la porte du Maître. Et le Maître va entendre la correcte sonorité et va se dire : « Tiens, il y a un cœur qui frappe à ma porte », et il va voir quel est ce cœur qui frappe, ce nouveau né qui réclame son premier pas. Comme une mère qui vient d’accoucher, le Maître va recueillir cette âme et la présenter à Dieu. « Reconnais-le Seigneur car il a frappé à ma porte, son cœur était ouvert, son cœur est propre, alors donne-lui un nom.

    À partir du moment où la lumière de Dieu entre dans ce temple du maître et donne un nom à ce cœur qui vient de naître, ce cœur ne mourra jamais. Il devient éternellement vivant et a la possibilité de devenir et d’être une réalité, d’être éternel, même si pour l’instant il ne peut pas tout à fait le ressentir et en être conscient.

    Les autres cœurs qui ne sont pas encore vivants peuvent disparaître, retourner complètement dans le néant. C’est cette fameuse mort dont on parle tant, c’est cet enfer dont on parle dans l’apocalypse ou ailleurs. C’est ce qui a terrorisé tant d’individus depuis si longtemps. Je ne veux pas réactualiser cette peur, je veux simplement vous apprendre à la voir correctement.

    Tant que le cœur d’un homme n’est pas vivant et éveillé, tant qu’il n’a pas reçu son nom, il n’est pas plus que ce que j’appellerais une conscience animale et cette conscience animale n’a pas plus d’importance que la conscience d’un caillou pour nous. Si cette conscience n’arrive pas à un certain éveil, il n’est pas nécessaire de continuer les incarnations. Il faudra choisir une autre unité.

    Alors vous allez me dire : Où est l’amour de Dieu là-dedans ? S’il est possible qu’un jour, quelqu’un par son manque d’éveil retourne à cette matrice universelle, où est l’amour de Dieu qui promet que : Tant qu’une seule de mes brebis sera dehors j’irai la chercher ?

    Il faut comprendre une chose et non seulement en spiritualité mais aussi dans la vie quotidienne, c’est que les hommes que vous croisez dans la rue ne sont pas en fait des êtres véritablement incarnés. Ce sont des êtres en évolution, des entités en évolution, des particules qui remontent d’un univers dense et qui doivent absolument faire le pont avec l’âme qui leur est destinée.

    L’âme avait d’ailleurs envoyé cette particule dans l’univers dense, mais si l’âme voit que cette particule n’arrive pas à remonter, à rejoindre l’autre pôle, l’âme se retire et automatiquement elle désire recommencer un cycle. Elle envoie une autre particule en espérant que cette fois-ci le travail sera bien fait et qu’une rencontre sera possible.

    Quel est le but et la raison de tout cela ?

    La raison est que l’âme ne peut pas descendre dans la matière, cela lui est absolument impossible. Pour vous donner une explication, c’est à cause de son manque de poids. Alors elle envoie une particule qu’elle bâillonne, qu’elle aveugle complètement. Elle essaie de lui donner un poids tel que finalement cette particule arrive à tomber dans la matière.

    À l’intérieur de cette matière, cette particule ramène énormément d’énergie vivante, énormément de renseignements et ces renseignements sont, à chaque fin de vie, envoyés à la mémoire de l’âme, qui s’en nourrit, y puise une régénération. C’est comme cela que l’âme est éternelle.

    Lorsque suffisamment de régénération a été accumulée, vous vous appelez cela l’évolution, l’âme récupère tout ce qu’elle peut et repart dans son univers.

    Le schéma que je vous fais ici est très simpliste, mais c’est à peu prêt cela et je ne vous en dirai pas plus pour ce soir. Restez avec cette image, vous êtes la régénération de Dieu.

    Alors, tous ces disciples qui cherchent des missions de par le monde et qui s’en inventent, je leur propose ceci : Soyez conscient de votre devoir, vous êtes l’endroit de la régénération de Dieu. Vous êtes l’être par lequel Dieu se perpétue, se réengendre, continue à vivre et est éternel.
    Est-ce que ce n’est pas une belle mission celle-là ? Est-ce que ce n’est pas une mission de chaque seconde ? Une mission qui doit occuper chacun de vos souffles, de vos pas, de vos regards, chacune de vos pensées ?

    Je suis l’endroit où Dieu se régénère. Je parle de Dieu comme une femme enceinte. Vous qui êtes la matière, car la personnalité c’est le monde de la matière, vous avez donc tous, que vous soyez homme ou femme, cette mission, être le ventre où Dieu se régénère, où l’esprit de Dieu se régénère.

    Il faut donc que chacun se sente responsable et non pas qu’il s’invente des rêves, des histoires et des fuites et des grands trains pour l’Amérique ou les Indes, et s’invente des mirages à n’en plus finir en se disant : je vais être un initié un jour, je vais méditer sur tel chakra, je rencontrerai un Maître.

    Qu’est-ce que cela te rapporte d’être un initié, dis-le moi ? Tu es Dieu cela ne te suffit pas. Vois-tu ton histoire me fait penser à une autre histoire, celle du Roi qui cherche à devenir son propre chauffeur.

    Il est dans son palais et il ne sait pas encore qu’il est un Roi. Alors chaque fois qu’il déambule dans les grandes salles il se dit : que ma vie est triste, et tous ces gens qui passent et qui ne me remarquent même pas, ils ne savent même pas qui je suis. On ne me comprend pas, je suis seul.

    Qui est Dieu, qui est le Roi ? Où est le Roi, où est le trône ?
    Mais le trône tu y es constamment toute la journée, mais qu’est-ce que tu y fais sur ce trône ? Pas des articles de loi, mais tes besoins. C’est ce que tu fais chaque fois qu’étant vivant par ta divinité tu utilises cette vie pour faire, penser et dire du mal.

    Ce Roi qui est dans son palais et qui voit passer son chauffeur au volant d’une belle voiture se dit : celui-là a plus de chance que moi, il a un bel habit, il a un beau véhicule et voyage partout. Alors ce Roi se met à demander la place du chauffeur. Voilà ce que nous appelons l’initié. C’est ça que vous désirez ?

    Vous désirez tous être des initiés, mais en fait, vous désirez être simplement des chauffeurs. Je ne dis pas que cela ne vous arrivera pas, mais pour te montrer où est ton mirage, je vais te dire une chose, c’est que le chauffeur est lui aussi un Roi et il le sait.

    Donc la première réalité que le disciple doit intégrer, c’est la réalité de ne plus vouloir être quoi que ce soit. Ni vouloir être un disciple, ni vouloir être un initié, ni vouloir être au service du Maître, ni vouloir un service pour l’humanité, il ne veut plus rien, il n’a même plus de volonté.

    Qu’est-ce que je veux dire ?

    Je ne dis pas que le disciple est un être veule, sans plus aucune force et volonté. Non. Lorsque je dis qu’il n’a plus de volonté, il s’agit là de la volonté de la particule, donc la volonté inférieure, celle qui veut toujours selon son rêve, selon ses mirages, selon ses suppositions. Il faut que cette particule détruise sa volonté, l’oublie complètement, pour prendre conscience de la grande volonté de l’âme.

    Qu’est-ce que la volonté de l’âme ?

    Une chose très simple, ce n’est pas une volonté particulière, il ne faut pas s’attendre à ce que l’âme ait la volonté de ceci ou de cela.
    L’âme est une volonté, ce n’est pas la volonté de, ce n’est pas la volonté de servir, ce n’est pas la volonté d’être au service de kouthoumi ou de Moria, ce n’est pas la volonté de rencontrer Dieu. L’âme est une volonté.

    Et elle est quoi comme volonté ?

    Elle est une expression de la grande volonté divine, le plan.
    Tout le monde pense au plan et personne ne fait le plan. Tous les disciples ont plein la tête des expressions toutes faites comme : le plan a prévu ceci, veut cela. Et lorsque l’on observe ce disciple cinq minutes après, il fait tout le contraire.

    Donc pour être conscient de la réalité, il faut permettre, par le silence de la personnalité, de devenir conscient de la volonté qu’est l’âme. Et l’on s’aperçoit très vite que l’âme n’est pas quelque chose d’individuel, ou pas aussi individuel que peut l’être un homme, une personnalité incarnée. On voit tout de suite que l’âme est en fait comme un rayon de Dieu et que telle âme n’existe pas dans l’univers parce que Dieu l’a créée, comme une tache de couleur sur une toile. Non.

    Vous êtes tellement aveugle que vous reportez tous vos critères jusque dans le monde de l’âme. Vous salissez le monde de l’âme en pensant de cette manière-là. L’âme n’est pas quelque chose qui existe de façon séparée, comme votre individualité est séparée de celle de votre voisin. L’âme est un rayon d’une âme encore plus grande que vous appelez Dieu.

    C’est un peu pour prendre une autre image, une cellule de la grande cellule qu’est Dieu. Donc il n’est pas étonnant de prendre conscience du plan de Dieu lorsque l’on prend conscience de l’âme, parce que l’âme n’existe pas pour elle-même et en elle-même. Elle est une partie de Dieu.

    Je veux que vous soyez bien conscients de cette chose, même si vous y accédez pour l’instant que par votre imaginaire. Utilisez votre imaginaire, à partir du moment où vous y mettez des notions justes. Parce qu’à force d’imaginer un jour vous allez propulser la pensée dans les endroits les plus profonds de l’être et elle va devenir une contemplation. Pour l’instant vous vous efforcez de penser, mais à force de penser, comme une flèche la pensée va partir et rencontrer la nature de l’objet auquel elle pense et elle va le contempler.

    C’est pour cela que répéter le mantra, répéter des prières est un exercice qui a souvent été vanté dans les ordres initiatiques ou dans les écoles anciennes. Parce qu’à force de se saturer de cet objet qu’est Dieu, la pensée comme une flèche s’échappe et fini par contempler ne serait-ce qu’une seconde l’objet pour lequel elle s’est programmée.

    Donc utilisez votre imaginaire, vous ne pourrez qu’en rapporter beaucoup de fruits, mais mettez dans cet imaginaire les ingrédients corrects, afin que ce soit un bon imaginaire et pas un rêve.

    Il y a une grande différence entre l’imagination et le rêve. Imaginer est un acte créateur, qui va sans cesse essayer de se dépasser. Si aujourd’hui vous imaginez une chose, une situation, vous verrez que demain ayant travaillé avec cette imagination, il va y avoir saturation et vous allez vouloir imaginer autre chose pour aller plus loin.

    L’imaginaire est aussi quelque part un point où la vision est possible. Imaginaire et vision sont fortement liés. Parce que lorsque l’on pousse l’imaginaire à un point très fort, comme on tend un arc ou un élastique, on arrive à un seuil différent de la conscience où commence l’état visionnaire, où commence même l’intuition. C’est là que tout devient compliqué pour le disciple, parce qu’il se demande si c’est son intuition ou son imagination, et tout le monde se le demande très souvent.

    Je te rassure en te disant qu’au début tout est imagination. Bien sûr tu peux préférer imaginer ceci ou cela, mais si tu es pur par des sentiments et une moralité mieux cultivée, tu pousses ton imaginaire vers l’intuition et un jour il bascule. Il ne te faudra plus qu’un tout petit peu de travail, de consolidation du seuil qui a été passé pour qu’en suite tu sois certain que ce que tu reçois vient du monde de l’intuition et pas de l’imaginaire.

    Donc, si tu es dans cette position continue à travailler par méditation, épure les sentiments, épure les intentions du cœur et de la tête et tu verras que va se consolider le passage et tu pourras te fier à toutes les petites joies que tu entendras. Le seuil de l’intuition ayant été bien bâti, tu pourras te fier à la parole qui passe.
    En attendant, tu as raison d’entretenir un certain recul, mais que cela ne soit pas de la méfiance. Que ce soit tout simplement une attente pour le jour où le seuil sera beaucoup plus solide.

    En attendant amuse-toi, répertorie sur un cahier tout ce que te disait ta petite voix et constate sur une autre page tout ce qui est arrivé et fais le bilan. Regarde le nombre de fois où ta petite voix est venue de l’intuition et le nombre de fois où la petite voix était en fait la somme de tes sentiments pour une personne ou pour une situation. Cela te permettra d’être plus au clair avec toi-même. Note chaque chose, non pas comme si tu devenais un être important, non, fais-le simplement pour te connaître mieux, pour être plus conscient de toi-même.

    La plupart des disciples veulent rencontrer le Maître, rencontrer l’initiation, mais ils ne sont pas conscients de ce qu’ils font chaque jour, de ce qu’ils disent, de ce qu’ils pensent chaque jour, de ce qu’ils sont tout court. N’étant pas conscients de ce qu’ils sont, ils prétendent pouvoir rencontrer le Maître et qu’à force de prières ou de méditations au bout de dix ans, de quinze ans, ils ne l’ont pas rencontré, alors ils doutent de Dieu.

    Donc, je propose d’écrire ces choses non pas pour que vous ayez un regard égocentrique sur vous-même, mais pour être bien conscient de ce que vous faites, de ce que vous dites, de tout ce que vous êtes. Faites une auto-analyse et en étant bien conscient de cela, vous allez savoir de manière évidente ce que vous devez travailler en vous-même, ou bien ce que vous devez dissoudre en vous-même, ce que vous devez lâcher.

    Car en fait je vais vous donner une petite clé, ce n’est pas un grand secret, c’est juste une petite virgule, l’attrapera qui voudra. La plupart des problèmes chez les êtres humains, la plupart des défauts chez les êtres humains ne sont pas des problèmes ou des défauts, mais l’homme s’y accroche et c’est ça son problème.

    Dans une situation qui fait mal, donc brûlante, on voit des êtres continuer à s’accrocher. Ils s’accrochent à cette flamme qui les brûle, ils crient parce qu’ils ont mal, mais ils ne lâchent pas. Et l’homme qui a commencé à s’intéresser à Dieu, au milieu de sa fournaise, il crie vers le Maître et dit : Pourquoi tu me mets dans un tel incendie, qu’est-ce que je t’ai fait ?

    On entend beaucoup de disciples se plaindre de la poêle trop chaude qu’ils tiennent dans la main et ils ne la lâchent pas. Il y a des disciples encore plus rêveurs qui, n’ayant pas envie de reprocher à Dieu leur épreuve, retournent et retournent la poêle pour savoir quelle est la nature de l’épreuve. Ce qui fait, qu’au lieu d’avoir une seule main brûlée ils se retrouvent avec les deux mains brûlées.
    Ce sont des disciples qui croient qu’à chaque instant Dieu leur envoie des épreuves pour les purifier.

    Je te rassure en te disant que le creuset humain offre suffisamment de possibilités d’expériences pour que Dieu n’ait pas à s’en mêler. À coup sûr tu les rencontreras, tu rencontreras un voleur, un obsédé sexuel, un orgueilleux, un prétentieux, un mendiant. Dieu n’a pas besoin de se creuser la tête pour imaginer des plans. Le monde est plein de gens, donc plein d’expériences possibles. C’est à toi de chaque fois sortir le battement de cœur qu’il faut.

    Car à ce moment-là, Dieu peut venir t’inspirer, le maître peut venir te protéger. Mais si dans cette multitude de situations possibles tu n’émets pas le battement de cœur qu’il faut, alors personne ne t’inspire, personne ne te protège et c’est pour cela que dans certaines situations tu ne sais plus ce que tu dois faire. Tu as beau prier, méditer, tu as beau faire appel à toute ton intelligence, tu ne sais plus en toi-même quelle force il faut sortir pour régler telle ou telle chose.

    Alors je te le dis, ne cherche pas davantage, si tu ne sens pas la force sortir, c’est que les portes sont fermées. Si ta tête n’arrive pas à trouver la solution c’est que ton intelligence est fermée. Et sont fermées à cause de quoi ? À cause du mauvais battement de cœur.

    Ce qui veut dire, que même si une situation te paraît pénible et même si du point de vue karmique tu ne la méritais pas et qu’elle est venue simplement parce que l’autre, grâce à la liberté a le droit de te faire du mal, cela veut dire : puisque lui a le droit de te faire du mal et que toi tu ne sais pas encore émettre le battement de cœur correct, alors, vous étiez faits pour vous rencontrer. Et aucune puissance au monde aurait pu éviter cette rencontre et arranger cette rencontre.

    C’est toi-même qui dois trouver la manière de faire battre ton cœur pour que toutes les énergies cosmiques viennent et te relèvent, t’inspirent la solution, ou fassent se lever la personne qui va t’aider ou rétablisse complètement la situation pour toi.

    Ensuite toi tu crieras au miracle, bien sûr. Et voila que le disciple ressort cet affreux comportement qui laisse à penser que Dieu s’occupe de toutes les affaires humaines, qu’il intervient à chaque pas, qu’il est derrière chaque homme. Ce qui fait que lorsque quelque chose se rétablit il y forcément l’acte de Dieu, le miracle du ciel. Mais rien n’est plus faux.

    Je vais t’expliquer pourquoi.

    Je vais d’abord te dire que croire aux miracles de Dieu provient d’une pensée dualiste. Ce n’est donc pas être capable de croire dans le pouvoir de Dieu ou avoir foi en la personne de Dieu. N’importe quel être à la pensée dualiste va, à un moment donné, être capable de croire à un miracle lorsqu’il sera dans une situation qu’il ne pourra pas expliquer. Alors il classera les choses parmi les miracles de la nature, ou bien, s’il y a en lui un commencement d’ouverture, il va dire c’est le miracle de Dieu, et que finalement peut-être il existe.

    Bien sûr je te l’accorde c’est parfois un bon moyen de faire commencer le chemin spirituel à quelqu’un, c’est certain. Pour sortir d’un rêve très épais on ne peut donner à un individu qu’un rêve plus léger, mais certes pas la réalité tout de suite. Ce qui fait que le disciple voyage à travers des couches de plus en plus légères de rêves, parce qu’il ne peut pas assumer la contemplation de la réalité tout de suite. Pour lui c’est inacceptable. Et j’en veux pour preuve, le fait que si je te dis une grande vérité tu vas la refuser.

    Si je te dis : Dieu n’existe pas, est-ce que tu l’acceptes ? Non.
    Il y a celui qui va se révolter et dire qu’il est fou ce guide-là. Et puis, il y a celui un petit peu plus subtil qui dit : celui-là doit jouer sur les mots. Il dit que Dieu n’existe pas, mais c’est sans doute pour cacher ou pour nous dire plus loin quelle est la véritable existence de Dieu.

    Tu te trompes sur mes intentions, quand je dis quelque chose, je le dis. Lorsque je dis qu’il n’existe pas, c’est qu’il n’existe pas.

    Tiens, d’un seul coup tu sens un immense trou en toi-même, le sol se dérobe sous tes pieds et tu cherches dans ta tête une idée qui puisse encore te faire penser à Dieu. Tu as confiance en moi, tu m’as suivi trop loin et déjà tu le regrettes. Alors tu recherches cette bonne vieille cloche du clocher, tu cherches le bruit familier de ta croyance. Tu cherches ce bruit familier qui te rassure, il te dit Dieu existe, Dieu existe, et tu es content.

    N’est-ce pas que tu as eu peur, parce que j’ai utilisé la voix, le silence et tu m’as cru. Tu es parti dans cette inexistence et tu as eu peur. Il fallait que pour toi quelque chose existe, alors il existe, mais c’est parce que tu as besoin qu’il existe. Alors un certain temps il accepte d’exister et tu l’appelles Dieu et tu te dis son fils.

    Et tu pries et tu médites, tu rentres dans les couvents ou les monastères. Ou bien ayant expérimenté cela pendant quelques vies, tu reviens dans le monde et tu te charges d’un beau travail, tu deviens humaniste. Ou bien tu décides de faire plein d’enfants pour offrir des corps à un groupe d’âmes.

    Mais en fait qu’est la vérité de tout cela ? Qu’est la réalité de tout cela ?

    Si seulement tu m’avais suivi un peu plus loin, si seulement tu n’avais pas eu peur, tu aurais compris. Alors tu vois où est le problème en toi.

    Il n’est pas dans le fait d’être digne du Maître. Il n’est pas dans le fait de ne pas pouvoir méditer dix heures par jour pour mériter le Maître. Il n’est pas le fait de ne pas pouvoir se passer de sexualité ou du steak frites le dimanche. Le problème est dans ta peur. Tu as peur, terriblement peur, tu es tremblant de peur. Tu te rassures avec Dieu. Tu as peur de mourir, dis-le une bonne fois pour toutes. Tu as peur de mourir, c’est cela qui t’inquiète si tu vas au fond de toutes choses, si tu vas très au fond de ta tête, de tes pensées, de ton cœur.

    Pourquoi cherches-tu l’immortalité ?
    Parce que tu n’acceptes pas la mort.
    Et pourquoi n’acceptes-tu pas la mort ? Qu’est-ce que ça peut te faire de mourir, si tu es un être évolué, si tu es un être détaché comme tu dis toi-même ? Voilà un grand mot lâché.

    Je vous contredis tous, vous avez peur de la mort et pourtant vous cultivez le détachement. Le seul endroit où vous devez arriver au détachement, c’est celui de la mort. Ça te sert à quoi d’être détaché du steak frites, de la glace, du paquet de cigarettes, du sexe de ta femme ou de ton mari. Ça te sert à quoi d’être détaché de la tranche de veau, du bœuf en daube, de la pipe ou de je ne sais quoi d’autre, si finalement au bout de la vie comme tout le monde, comme tous les aveugles tu as peur de la mort.

    Bien sûr l’avantage c’est que tu vas mourir en bonne santé. Toute ta vie tu te seras interdit de fumer, de manger de la viande, de boire des alcools. Bien sûr, je comprends ton point de vue. Mais si mourir en bonne santé est pour toi le fait d’une grande tranquillité de l’âme, je te contredis encore une fois, que fais-tu de notre pouvoir de régénération.

    Tu te fatigues à entretenir ta santé, à réclamer la santé, à la garder dans telle et telle partie de ton corps. Alors de façon moderne, puisque les choses sont modernes aujourd’hui, tu te prives de ceci, tu te prives de cela et tu interdis à la femme ou le mari de pratiquer ces choses condamnables. Mais en fait, sois honnête avec toi-même s’il te plaît : Est-ce que tu empêches ta femme ou ton mari de fumer ou de manger de la viande parce que vraiment tu lui déconseilles, ou ne serait-ce pas plutôt parce que tu ne pourrais pas supporter la tentation ?

    Donc, revenons à notre sujet. Lorsque finalement au bout de la vie, comme tous les êtres, comme toute chose qui meurt, que ce soit une plante verte, un fruit qui est croqué par la bouche d’un enfant, ou que ce soit un chiot qui vient de naître et qui perd son premier souffle dès l’instant où il l’a eu, ou que ce soit ta propre mort, la peur est la même pour tous les êtres en vie, même pour un légume.

    Lorsque je dis cela, je ne veux pas que dès demain tu aies peur de toucher aux pissenlits dans ton jardin. Ne commence pas à mettre du coton dans les oreilles, un bandeau sur les yeux pour ne pas entendre, ni voir se convulser le pauvre pissenlit sur lequel on passe la tondeuse.

    La mort est si peu de chose je te rassure.

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  • Les ères sont des matrices.
    Beaucoup d’atlantes en incarnation.
    Comment frapper à la porte du Maître ?

     

    Question :

    L’évolution de l’humanité est-elle en conformité avec le dessein du plan hiérarchique. Pourriez-vous nous donner des directions pour notre service, en particulier dans quel domaine y a-t-il urgence.


    Bonsoir, je vous souhaite la bienvenue et quel que soit le motif qui vous a amenés ici m’écouter, ne considérez plus l’idée qui vous a amenés ici. Profitez d’être face à quelque chose, soit que vous ne connaissez pas ou pas bien, non pas pour approfondir la rencontre, la relation ou la connaissance, mais plutôt pour vous découvrir vous-même.

    Ce qu’il y a d’intéressant dans le fait que quelqu’un soit en face d’une situation, d’une émotion ou d’un phénomène pour la première fois, c’est qu’en fait toute la dimension sera ouverte en lui, pour qu’il y voie plus clair à propos de lui-même.

    Lorsqu’un homme rencontre quelque chose pour la première fois ou pour une nouvelle fois, ce n’est pas tant l’objet qu’il doit apprendre à connaître. Ce n’est donc pas la découverte qui doit motiver son intelligence et son discernement, c’est au contraire un mouvement introverti de connaissance de soi-même. En répondant à cette chose je répondrai aussi à la question.

    De façon habituelle, trop habituelle, les hommes ont tendance à extérioriser. Ils extériorisent leur amour pour Dieu, le concept qu’est Dieu. Dieu, c’est le grand Être qui est dehors, là-haut, quelque part. Pour ceux qui sont très dévots, Dieu sera au fin fond du Paradis, bien caché, bien à l’abri. Pour ceux qui ont un petit peu plus de philosophie, Dieu sera une autre dimension, toute proche certes, mais une autre dimension que l’on peut atteindre que si on fait un effort.

    Pour d’autre encore, Dieu, c’est une certitude, est ici, à l’intérieur de chacun, mais il appartient à une autre gamme vibratoire. Ce qui fait que quelle que soit la formule, l’interprétation que l’on choisit dans les écoles ésotériques, qu’elles soient actuelles ou anciennes, on en revient toujours à concevoir un Dieu à l’extérieur, très divin dans le haut des cieux ou à l’intérieur mais appartenant à une autre gamme vibratoire. Et ainsi on imagine un homme avec une personnalité en bas de l’échelle et son âme en haut et l’on voit encore une distance créée mentalement même par l’érudit qui spécule sur ce concept.

    De la même manière, lorsque l’on considère la vie de tout un chacun, la façon qu’ont les personnes d’approcher les événements, les situations de la vie montrent que sans arrêt, l’homme regarde quelque chose qui est dehors et il essaie de s’en approprier la connaissance afin de ne plus y aller de manière aveugle. Ce qui fait que tous ses efforts vont être développés pour cerner la nature d’une chose, d’une situation qu’elle soit affective, financière ou qu’elle soit spirituelle.

    Le mouvement, à partir du moment où il est inscrit dans l’esprit de l’homme, va s’effectuer pour n’importe quel sujet, que l’on imagine un sujet appartenant à la vie la plus matérielle, ou la vie la plus spirituelle. Dès que l’on est en train de bouger où on imagine le mouvement, tout sera fait dans ce mouvement.

    Ce qu’il faut donc petit à petit apprendre, ce n’est pas tant la nature de Dieu, l’épaisseur de ses manteaux, de ses dimensions. Et je dirais même qu’il n’est pas si important de connaître la nature des chakras, leurs symbolismes, leurs formes géométriques, leurs sons, les invocations propres à déclencher leur ouverture. Parce qu’il y a des invocations qui déclenchent instantanément, non pas seulement l’ouverture des chakras, mais la mise en fonction magique des chakras.
    C’est d’ailleurs ce à quoi sont utilisées les invocations, lorsque l’on utilise un simple « Notre Père », il s’agit bien là de déclencher l’ouverture du chakra et dans ce cas précis c’est le chakra coronal. Pourquoi celui-ci ?

    Vous me direz avec l’ère des poissons, il n’était pas tant question de la partie la plus évoluée de l’homme, puisqu’on essayait de lui apprendre l’amour, mais d’un amour dévotionnel, donc fortement teinté d’émotions. Pourquoi donc le « Notre Père » aurait eu la vertu d’ouvrir et de faire travailler le chakra le plus élevé, le coronal ?

    Je dirais que sa fonction a été absolument nécessaire à ce niveau-là pour faire entrer dans l’être les énergies pouvant préparer l’ère du Verseau. Les hommes qui savent si peu de chose, et ce n’est pas une critique, s’imaginent qu’à chaque page il y a une sorte d’écriture, une sorte d’énergie, de message, de Messie, un certain initiateur. Les hommes s’imaginent qu’à l’ère du poisson il y a plus favorablement le Christ, Jésus, toute l’ère catholique et que maintenant avec l’ère du verseau il va y avoir un autre Messie, un autre message, une autre énergie.

    C’est ne voir les choses que depuis le bout des pieds. Il faut savoir que ces ères sont extrêmement petites, non seulement dans la vie d’une âme ou d’une personne, mais aussi dans la vie de l’âme collective qu’est l’humanité. Il ne s’agit donc pas d’improviser d’ère en ère ce que l’on va faire. Cela va bien lorsque l’on est un touriste sur la terre, comme tant d’êtres humains le sont, où l’on improvise chaque jour ce que l’on veut faire.

    Dans un plan d’évolution il n’en est pas de même. Chaque page est en fait la matrice de la page prochaine. Aucune page n’existe pas en elle-même, comprenez-le bien. C’est-à-dire qu’aucune ère, qu’elle soit des Poissons, des Béliers ou d’ailleurs n’existe en elle-même, elle est toujours la matrice de l’ère qui arrivera après, jusqu’à ce que l’on ait en fait traversé toutes les constellations, donc vécu, expérimenté toutes les ères et que l’on puisse commencer une véritable ère cosmique.

    Qu’est-ce que je veux dire par là ?

    Les ères zodiacales que vous connaissez à l’heure actuelle ne sont en fait que des ères de gestation pour l’humanité. C’est pourquoi, chaque ère est matrice de l’autre et qu’elle doit en même temps qu’elle rayonne ses propres énergies, commencer à attirer les énergies de la prochaine ère, parce qu’on ne peut pas fermer une porte et en ouvrir une autre, c’est impossible. Les cycles sont des zones d’adaptation. En fait, je pourrais même renier l’existence des ères, l’existence des cycles, je pourrais dire il n’y en a pas.

    Pour l’instant il n’y en a pas du tout, pourquoi ?

    Lorsque l’on prend une ère comme l’ère des poissons on rencontrera la trace encore très évidente de l’ère précédente et on y rencontrera la trace très visible de l’ère prochaine. Où se situe donc l’homme du poisson ?

    Du point de vue de l’identité pure et absolue l’homme du poisson n’a jamais existé et n’existera jamais. Il est un être amphibie coincé entre trois notions, la notion des poissons, la notion de l’ère qui précédait et de l’ère qui vient.
    Il en est de même pour chaque ère, ce qui fait qu’un homme a plus de facilité pour trouver sa place à l’intérieur d’un cycle. S’il se veut radicalement des poissons, il trouvera une expression possible. Si en lui il y a un certain karma vis-à-vis des énergies anciennes, il trouvera encore le moyen de les expérimenter et de s’en délivrer.
    S’il est suffisamment évolué pour ne pas devoir appartenir ni au passé, ni au présent mais déjà au futur, alors la grande loi de Dieu ne va pas l’obliger à être un homme du poisson, il sera déjà un homme du verseau. De cette manière existent les trois types dans chaque ère.

    C’est pour cela qu’il ne faut pas philosopher, se cristalliser autour d’une notion, car en fait chaque homme est un mélange des trois notions. Aucun homme n’est véritablement épuré des énergies de l’ère qui a précédé. C’est pour cela qu’il y a chaque fois tant de problèmes que l’on dit trop anciens, trop vulgaires, que l’humanité aurait dû régler depuis fort longtemps, puisque chaque fois il y a eu l’expérience de la guerre.

    Pourquoi est-ce qu’elle revient et qu’elle existe toujours ?

    Parce que des êtres n’appartenant pas encore au présent mais au passé existent et que l’homme doit tolérer cette existence.

    Donc il y a une grande souplesse à l’intérieur des âges, des cycles, des ères, parce que les âmes ne deviennent pas blanches parce que l’ère des poissons arrive, bleues parce que l’ère du Verseau arrive, puis violettes. Les hommes ne deviennent pas très vite de la couleur du cycle, c’est impossible.

    Par contre, le cycle peut petit à petit changer leur teinte, leur nuance, mais la couleur de base c’est l’homme, par sa compréhension, par ses efforts, par son karma, c’est lui qui va créer sa couleur. Ce qui fait qu’un cycle en lui-même est absolument impuissant. Tout le monde se dit : « Avec l’ère du verseau, avec le nouveau monde qui arrive, beaucoup de choses seront réglées, je suis même sûr que la guerre sera éliminée, que la famine n’existera plus, que beaucoup de nos problèmes cesseront ». Bien sûr je le souhaite.

    Mais voilà, pendant l’ère prochaine de nombreux hommes appartenants à d’autres cycles continueront à exister, et il faudra bien que quelque part sur la terre un endroit leur soit réservé pour vivre leur type d’énergie. Je comprends que poussé par ton grand idéal il faudrait que tout le monde sur la terre ait le même confort, le même bonheur, la même façon de vivre. Je te comprends et je ressens ton idéal, crois-moi.

    Seulement il y a une chose que tu dois admettre, c’est que tout le monde n’est pas capable de vivre dans ce confort, ou dans un X état d’esprit, ou dans une certaine civilisation. Parfois, si tu mets un groupe d’âmes dans une civilisation qui serait pour toi la meilleure, parce que confortable, développée, mentale, artistique et philosophique, pour les autres ce serait un véritable calvaire. Il faudrait qu’ils se forcent à penser, mais penser ils ne peuvent pas. Ils ne peuvent penser qu’à ce qu’ils mangeront demain et le temps qu’il fera. Mais philosopher sur l’existence des koumaras ou sur la réalité des chakras, pour eux, ce serait une violence qu’ils vivraient de l’intérieur.

    Donc, il ne faut pas forcer qui que ce soit à appartenir à une civilisation comme vous dites d’élites. Il ne faut pas forcer non plus son propre enfant à aller au-delà de ce qui lui est possible. Par contre il faudra le pousser absolument à aller jusqu’à l’endroit où les choses lui sont possibles, mais jamais plus loin.

    Les cycles ont d’ailleurs cela de beau, c’est qu’ils respectent toujours la dimension des êtres. C’est pour cela qu’un cycle ne fait qu’éclaircir, foncer la teinte, la nuance d’un être, mais il n’en change jamais la couleur. C’est pour cela aussi que parfois à certains âges, il faut faire le tri entre les différentes couleurs, parce qu’il y a des âges qui ont des nuances trop différentes par rapport à un certain autre âge. Ce qui fait que des âmes qui ont pris certaines habitudes, un certain développement, un certain karma dans un certain âge, auront un certain mal à se faire à la réalité d’un autre âge.

    C’est pour cela que de temps en temps pour passer il y a un tri. Cela ne veut pas dire que les personnes sont jugées sur ce qu’elles ont de bon ou de mauvais, sur leur capacité ou leur incapacité. L’homme est tellement susceptible qu’il croit qu’on va le juger. Mais c’est faux. On va simplement mettre en sommeil, en attente certaines âmes dont la couleur n’arriverait vraiment pas à faire harmonie avec le cycle qui arrive.

    Par contre, sitôt qu’un cycle favorable viendra, ce groupe d’âmes sera, comme par osmose, entraîné en incarnation. C’est comme cela que l’on peut vérifier qu’il y a par exemple beaucoup d’atlantes en incarnation en ce moment.
    Où étaient-ils pendant tout ce temps-là ?

    Chacun a pu être un atlante un jour, c’est certain. L’Atlantide a duré fort longtemps, il y a eu de nombreuses incarnations et si certains aujourd’hui sont capables de philosopher, cela veut dire qu’ils ont un certain âge et il faut donc qu’ils aient commencé en Atlantide. Mais cela ne veut pas dire que tout le monde a appartenu à l’élite atlantéènne. Cela ne veut pas dire que tout le monde a été typé de façon atlante pur et absolu. Car ceux qui étaient typés de façon pure et absolue, de façon indélébile je dirais, ne pouvaient plus se réincarner n’importe quand, n’importe où. Il leur fallait attendre une société moderne ou pas d’ailleurs, mais une société mentalement développée pour philosopher, inventer, construire des choses.

    Donc il y a toujours une grande liberté pour les âmes qui n’auront pas été typées par des expériences, des incarnations, des civilisations. Tandis que la liberté de l’incarnation devient tout de suite beaucoup plus restreinte pour les âmes qui se sont fortement typées à l’intérieur d’une expérience dans une civilisation. Ce qui ne veut pas dire que ces âmes sont en suspens dans l’univers et sont privées d’expériences. Ayant atteint un certain niveau, ces âmes-là au contraire peuvent continuer à travailler dans l’invisible, dans certaines sphères. Elles ne font d’ailleurs que reproduire ce qui existait dans leur pays, dans leur culture à leur époque.

    Comme cela, si vous vous dédoublez de manière aisée, que vous pouvez en ramener le souvenir, vous pouvez visiter l’Atlantide. Vous n’aurez qu’à pénétrer dans la sphère où de nombreux atlantes sont en suspens d’incarnation et vous verrez de quelle manière ils bâtissaient, de quelle manière ils discutaient, philosophaient, mais aussi de quelle manière ils se faisaient du bien ou du mal.

    C’est dans ces endroits-là que l’on peut aller lire avec exactitude ce qui se passait, puisque les entités continuent à faire ce qu’elles faisaient. Ça, c’est pour les entités ayant été trop typées par une civilisation, elles sont encore dans un certain rêve et ne s’en réveillent pas. Donc, elles produisent encore la même façon de vivre, donc le même rêve.

    Pour des entités qui ont été très typées, mais qui par leur évolution avaient déjà dépassé le rêve ou du moins certaines couches du rêve et qui donc de l’autre côté sont capables de rester éveillées, ces êtres-là sont capables de travailler en collaboration avec la hiérarchie et sont capables de venir discourir même avec les hommes. Ils peuvent employer des canaux, des guérisseurs, des hypnotiseurs, des médiums, toutes sortes d’individus du moment que la synthèse se fait aisément.

    Donc, il y a mille façons de vivre, non seulement sur la terre, mais surtout au ciel. Et puisque les âges sont toujours la matrice les uns des autres, il faut savoir que les mouvements que vous faites, en tant qu’incarnés sur cette planète, sont la matrice de la vie primordiale et principale que vous aurez dans ce que vous appelez les cieux pour l’instant. Tout est inversé.

    L’homme né sur la planète se dit : « Je suis né pour vivre, pour chercher le Seigneur, pour inventer des choses, pour respirer l’air frais, aimer les oiseaux, faire des enfants. La vie est ici. De l’autre côté il y a la vie de l’esprit, mais ce n’est pas la vie, c’est celle de l’esprit. » Faux, rien n’est plus faux. Ici est ta mort, de l’autre côté est ta vie.

    Lorsque je dis ces choses je ne veux pas favoriser le suicide, attention. Je ne vous dis pas débarrassez-vous de votre corps puisque la vraie vie c’est de l’autre côté. Au contraire, je vous le dis pour que votre vie de l’autre côté soit une vie de réalité, où vous êtes vivants, vous bougez parce que vous décidez de bouger, vous faites les choses parce que vous voulez les faire et que vous les comprenez. Tout ça se prépare ici, pas de l’autre côté.

    De l’autre côté c’est l’endroit du rêve. Si l’homme n’est pas réveillé sur terre, de l’autre côté il continuera à rêver de manière encore plus dramatique. Pourquoi ?

    Parce que de l’autre côté, il n’aura plus la barrière de l’individualisation comme conçue ici sur la planète, il va devenir une âme beaucoup plus collective. Et c’est pour cela que les atlantes se regroupent et continuent à bâtir leurs bâtiments, à piloter leurs engins, à parler leur langue. Ils ne savent même pas qu’ils sont morts. Ils l’ont su un jour, le temps du passage, puis très vite le rêve a repris le dessus et ils continuent à rêver.

    Lorsque l’on rêve on ne ressent pas la vie, on ne sait même pas que l’on est vivant. On est tout accaparé à construire, à voler, à marcher, à écrire, à parler, mais la vie n’est pas ressentie.

    Il faut donc non seulement s’acharner à vivre ici, dans le corps, dans la personnalité, mais il faut en plus trouver tous les moyens de combattre les rêves, toutes ces fuites morales, mentales ou même affectives. Il faut arriver petit à petit à les déceler, puis à les regarder et ne plus les voir.

    J’ai toujours proposé la méthode de l’usure plutôt que la méthode de la torture. Beaucoup de disciples se disent : « Pour sortir de la matière je vais faire des efforts, je vais me priver de ceci, me priver de cela, me forcer à ceci, me forcer à cela. Et avec le temps ce genre de disciple arrive à déployer, c’est vrai, une certaine énergie d’évolution, mais aussi de graves énergies de contradiction.

    Lorsque l’on est un être en conflit, en combat, on devient petit à petit son propre ennemi. Si bien qu’au premier échec le disciple ne se le pardonne pas. Il s’accuse et si l’échec est quelque chose d’insupportable pour lui, quelque chose qu’il ne peut pas admettre, il va faire ce que tous les hommes font, refouler la notion dans le subconscient. Il va donc à demi se pardonner tout en ne se pardonnant pas vraiment.

    Ce qui fait que ce genre de disciple, parce qu’il ne se supporte plus lui-même, au lieu de régler ses comptes avec lui-même, va se mettre à ne plus supporter sa femme ou ses enfants, son travail ou son patron, et sans arrêt il va rejeter son conflit sur les autres. Ce sont les autres qui l’empêchent et au lieu de regarder ce problème immense qui est en lui, il va regarder comment sont les autres, voir tous les défauts des autres.

    À partir du moment où l’on refoule en soi-même un problème, on ne peut plus se regarder. Parce que chaque fois que l’œil va analyser, automatiquement l’homme sait qu’il va rencontrer ce problème majeur. Et comme il a décidé de ne pas le voir et que l’œil est un organe qui regarde, alors il va aller regarder chez les autres. Comme la bouche est un organe qui parle, alors on va parler à propos des autres. Plutôt que de s’occuper de soi-même on va discuter de l’évolution, des qualités, des défauts des autres.

    Regardez autour de vous, celui qui discute des autres est un être qui s’est refoulé un jour sur un problème, qui n’est pas forcément grave, mais que l’individu a interprété pour lui-même comme étant grave.

    Chaque fois à la base ce n’est pas tant l’échec qui est le problème, mais c’est la manière, l’interprétation de cet échec. Chaque fois vous y remarquerez une question d’égo, une question d’orgueil, « Je ne me pardonne pas, j’attendais mieux de moi-même ».

    Alors je te pose la question : Tu attendais mieux de ta part ?
    Mais dis-moi, si tu attendais quelque chose de ta part et en plus que ce soit un mieux, un meilleur, c’est que tu étais malgré ta bonne volonté dans un mirage. Tu construisais une image spirituelle, image d’être meilleur, meilleur de ce que tu pensais de toi, ou meilleur que les autres, et en tout cas digne du Maître.

    Mais qu’est-ce que sont toutes ces images? Pourquoi t’embarrasses-tu avec toutes ces images. Pourquoi il faut que tu sois ce que tu imagines ce que tu dois être. Et comme ce que tu imagines n’arrive pas, tu es mécontent, et comme tu dois vivre avec toi-même tu entres en guerre avec quelqu’un d’autre. C’est le schéma classique, psychologique d’un disciple. Au lieu d’évoluer pour l’évolution, il dresse des images spirituelles et se dit : « je dois devenir ceci, je dois faire cela, je dois parvenir à ceci et cela. »

    Lorsque l’on est dans la spiritualité, il y a un rêve primordial qu’il faut absolument enlever, arracher, et ça oui il faut le faire avec force, vous devez arracher le rêve de devenir quelqu’un de spirituel, de devenir un initié, de devenir digne du Maître et de le sentir toutes les deux minutes dans votre dos pour voir ce qu’il peut remarquer sur vous.

    Il n’y a rien de plus pénible que le disciple débutant qui ne cesse de vouloir devenir digne du Maître. Mais par quelle énergie folle as-tu envie de devenir digne du Maître ?

    Je te propose de faire un petit jeu mental pour que tu te libères de certaines énergies, mais avant il faut que tu les comprennes bien.
    Regarde ce qui se passe lorsque tu veux être digne du Maître, te préparer pour recevoir l’initiation. Ce qui est très beau en soi, il vaut mieux avoir un idéal que de vivre en homme sans cœur, sans moral. Cependant, il ne faut pas tomber dans le rêve inverse qui est d’avoir trop de cœur et trop de moral, trop d’idéal, trop de rêve. Regarde pourquoi c’est ridicule.

    Tout simplement parce qu’une attitude ne peut pas exister sans l’articulation d’une certaine énergie. Et une énergie va de son expression la plus basse à son expression la plus haute. Lorsqu‘il s’agit de l’orgueil ou de la prédominance de l’égo, tu verras dans l’expression la plus basse les hommes être vaniteux, prétentieux, vouloir sans cesse commander, être obéi, vouloir diriger, vouloir le pouvoir, ne jamais être contredit et ils affirment faire tout de façon impeccable et ils refoulent les reproches, même ceux qu’ils se font à eux-mêmes.

    Dans la manifestation la plus élevée, on verra que l’égo, puisqu’il s’est épuré et qu’il ne veut plus jouer le jeu inférieur, il va consentir à jouer le jeu supérieur. Il va se dire : « Je vais devenir spirituel. Moi l’enfant bâtard de la matière, tu vas voir Seigneur que je vais me transformer, je vais devenir ton fils.

    Quelquefois on entend des prières fantastiques qui sortent du cœur des hommes. Mais ce sont des prières d’aveugles encore une fois, même si elles sont belles et que quelquefois elles sont de véritables chants de détresse. Car combien de disciples se déchirent de l’intérieur et disent : « Je t’en supplie Maître vient vers moi, ne me laisse pas dans cette obscurité, ne me laisse pas sans ta présence, guide-moi, fais-moi un seul signe que je sache comment marcher et vers qui je dois aller. »

    Tout le monde a lancé ce cri un jour et tout le monde continuera à le lancer quoi que je dise. Et quoi que je dise, les choses continueront pour beaucoup de personnes.

    Lorsque l’égo trop malheureux du jeu intérieur se passionne pour le jeu supérieur il se dit : « Ce jeu-là je vais le jouer de façon divine, je vais devenir un initié. » Et la passion qui était portée jusque-là vers l’argent, le sexe, la table, se dirige alors vers le Maître.

    C’est à cet endroit-là que l’on rencontre d’ailleurs la plupart des disciples, lorsqu’ils sont encore dans le feu de cette passion extraordinaire où le Maître est tout, où le Maître est l’existence la plus sublime du monde. On lui doit le respect, l’amour, on doit penser à lui chaque jour. Il surveille son disciple et son disciple doit se montrer digne de lui afin qu’il vienne.
    Voila que l’on rentre dans un schéma qui n’est pas spirituel du tout, qui n’est qu’un rêve.

    Le disciple ne s’en rend pas compte, parce que non seulement il continue à désirer le Maître, mais en plus il est capable de prendre des billets d’avions pour aller à l’autre bout du monde pour essayer de le rencontrer. On ne sait jamais, des fois que Koutoumi sortirait pour acheter des fraises à Pondichéry.

    « Tout peut arriver se dit le disciple. Je n’ai qu’à être à l’endroit qu’il faut, au moment qu’il faut, quitte à rester à cet endroit cent ans, à force de demander, de prier, de faire du bruit et frapper à la porte, comme à dit Jésus, frappe et on t’ouvrira. »
    Ce qui fait que les disciples mettent bout à bout une somme immense de petites phrases venues de bouddha, de Jésus ou autre, et ils en font une carte pour trouver le gourou. Et ils pensent surtout, que ce qui a marché pour un, marchera pour eux-mêmes. Erreur.

    L’histoire d’un homme est son histoire et cette histoire est la résultante d’une longue lignée d’incarnations, d’une longue alliance avec un Maître. Ce n’est pas parce que tu veux voir le Maître et que tu tambourines à sa porte que le Maître va t’ouvrir. La meilleure façon de frapper à la porte du Maître n’est pas avec le désir de le voir, avec l’ardeur, même si tu la considères comme mystique. La seule façon de frapper à la porte du Maître c’est avec le battement de ton cœur, rien d’autre.

    Ce battement est une clé magique, alors que tes prières ne sont que des pollutions pour la tranquillité de l’Ashram. Car toute prière adressée à un Maître lui arrive. Il ne faut pas croire que les Maîtres vivent dans une dimension qui est comme dans un isoloir et qu’ils n’entendent rien et qu’ils ne voient que ce qu’ils veulent voir. À partir du moment où des maîtres ont décidé d’être connus, lorsqu’ils donnent leurs noms, encore plus leurs portraits, ou la couleur de leur aura, les Maîtres sont accessibles à la terre entière. Ils ne peuvent pas dire je ne m’ouvre qu’à l’élite, je ne m’ouvre qu’aux initiés potentiels. C’est faux. Ou on est ouvert, ou on est fermé. C’est la loi qui veut ça.

    Ce qui fait que chaque fois que vous envoyez une prière, une réclamation ou des remarques, cela arrive, et ce n’est pas parce que l’on ne vous répond pas que l’on ne vous a pas entendus. Simplement, pour que l’on vous réponde, il faut envoyer d’une certaine manière, il faut réclamer d’une certaine manière et se mettre debout d’une certaine manière.

    Je vais vous faire le portrait typique du disciple que l’on rencontre communément aujourd’hui.
    Il a encore un corps avec des ardeurs et des passions très fortes, même si ce sont des ardeurs et des passions spirituelles. Pour nous il est comme un cul-de-jatte. Un homme qui n’aurait pas de jambes et qui se déplace avec cette petite planche à roulettes et il essaie autant qu’il le peut d’aller tirer la cloche du clocher de l’église. Chaque fois il doit balancer avec ses bras de façon à se propulser un petit peu pour attraper la cloche et lorsqu’il a attrapé cette corde il ne la lâche plus. Et toute la journée, toute la nuit il fait un vacarme insupportable, et lorsqu’il ne peut plus se suspendre, il lâche et il retombe.

    C’est comme cela que l’on voit des disciples avoir sans arrêt des hauts et des bas. Pendant dix jours ils croient en Dieu de façon extraordinaire et puis un beau jour plus rien n’existe. Finalement Dieu est trop loin pour prendre soin des choses de la terre et pourquoi est-ce qu’il y a la guerre, la paix, pourquoi est-ce qu’il y a la famine, et pourquoi et pourquoi et sa foi diminue.

    Et le cul-de-jatte rencontre un jour un disciple qui est dans sa phase d’extase, d’ardeur et de ce fait le cul-de-jatte récupère un peu d’énergie et il remonte dans sa phase d’ardeur. Mais de nouveau il est à bout de souffle et il retombe. On voit ainsi sans arrêt des disciples qui les uns les autres se remontent les cloches espérant que tous ensemble ils finiront par jouer une belle musique. Mais pour nous ce n’est jamais Pâques croyez-moi, parce que tous ces sons sont discordants.

    Alors, voilà comment il faut faire pour non seulement rencontrer le Maître, mais surtout pour que le Maître vous accepte. Parce que le rencontrer est une chose, et quoi que l’on en pense, il y a de part le monde, de façon incarné, un grand nombre de Maîtres. Vous en avez forcément croisé un, un jour, ça, je vous l’affirme, je le soutiens. Parce que les Maîtres ne sont pas ces perles rares qui ne vivent que dans l’Himalaya, sur la Lune ou ailleurs. Le Maître est le plus souvent incarné et il prend part aux affaires du monde et d’une façon parfois très concrète et pas seulement pour faire de la dentelle dans un joli couvent, mais pour s’occuper des affaires des hommes.

    Mais qui se souvient d’avoir rencontré un Maître ? Personne. Et c’est d’ailleurs pour ça que vous êtes sans cesse en train de chercher, parce que vous l’avez croisé et vous ne l’avez pas vu.
    Tandis que même si ce maître n’était pas votre Maître, le fait simple de l’avoir croisé, de l’avoir reconnu, cela vous aurait remplis d’une énergie et d’une foi tellement immense que vous n’auriez plus jamais besoin de rencontrer un quelconque Maître, parce que votre Maître intérieur serait réveillé.

    Par contre vous seriez prêt à travailler pour les Maîtres et vous seriez en train de réclamer un travail de la part de Shamballa ou des Maîtres, appelez les choses comme vous voulez.

    La différence qu’il y a entre le disciple débutant qui brûle dans ses propres ardeurs, ses propres mysticismes et le disciple qui commence à sortir du rêve, c’est que l’un appelle Dieu et l’autre sert Dieu. Il y a une différence de responsabilité, et non pas responsabilité parce que l’on est devenu grand, important, initié. C’est un changement dans le mental, c’est un changement dans les émotions et ce changement peut avoir lieu n’importe quand. Parce que dès que le canal est ouvert le Maître s’y engouffre et il cherche à travailler, il cherche à sauver les autres qui rêvent encore.

    Donc il ne s’agit pas un jour de sortir du rêve, d’être initié à une réalité, de recevoir une jolie fiche ou il est dit : un initié untel, né à telle date est attendu afin qu’il fasse tel et tel service. Il sera accompagné pour cela de tel collaborateur et guidé par tel maître et puis le beau tampon de Shamballa.

    Les choses ne se passent pas comme cela. Il y a quelqu’un qui rêve et d’un seul coup quelqu’un qui ne rêve plus et immédiatement il devient habité. Il n’a pas besoin de se demander d’où cela vient. Il n’a pas besoin de justifier les choses. Il commence à faire spontanément, que ce soit dans le milieu familial, professionnel ou ésotérique s’il est à la tête de quelque chose de spirituel. Il commence à faire des transformations.

    C’est à cela que l’on remarque le disciple. Il transforme, il sublime des situations qui pour les autres encore dans le rêve sont des situations incompréhensibles, qu’ils compliquent par leurs émotions et leurs rêves intenses.
    Le disciple réveillé c’est celui qui entrant dans un bureau où il y a des secrétaires, des supérieurs, va savoir créer la situation juste pour que tout marche en harmonie.

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  • Le pouvoir des Étoiles.

    La grande énigme : Qu’est l’autre ?

     

    (Fin du 3/4)

    Ce qui fait qu’il y a des gens qui vont marcher sur toutes les peaux de banane, qu’ils croient en Dieu ou pas, cela est écrit dans le ciel.
    Pour ceux qui sont dans cet état-là et qui pourraient me dire comment s’en sortir, je dis : ne t’inquiète pas, car quel que soit le signe et le dessein des étoiles, si avant tout tu dessines le soleil par ta Foi, tu vas redéterminer le plan des étoiles, mais il faudra mériter ce nouveau schéma, cette renaissance en quelque sorte. Car si tu as mérité qu’aujourd’hui la malchance soit à chaque coin de rue, c’est que tu as fait beaucoup d’erreurs, pas forcément de méchantes erreurs mais beaucoup d’erreurs.

     

    (Suite)

    Alors il faudra mériter que le dessein s’efface pour laisser la place à un autre. C’est ce qui se passe souvent dans la vie des gens. Quand l’homme arrive à développer une grande spiritualité, une grande pureté intérieure, sans avoir besoin de mourir, ils connaissent une nouvelle naissance. Le thème astrologique ancien ne compte plus du tout alors. Le problème c’est que ces gens-là ne savent pas à quel moment ils ont connu cette renaissance, ils ne peuvent donc plus parler de leurs étoiles.

    Ton signe solaire représente les énergies de ton âme, toujours tout le temps. Donc le soleil du ciel se place à l’endroit où le soleil de ton âme lui ressemble, tout simplement. Et on ne sort pas du jeu des miroirs, mais tu peux redéterminer ses axes de puissance, je te l’ai dit, en plaçant ton âme ailleurs, autrement.

    La vie des disciples c’est donc quoi en fait ?

    Ce n’est pas de chercher Dieu, comme tant de gens le disent. Ce n’est pas de trouver le Maître, ce n’est pas de trouver sa formule de méditation et de la faire, ce n’est pas de devenir ascète, de devenir un initié. On se moque des initiés, il n’y a rien qui nous fasse plus rire que ce spectacle des initiés de la terre, avec leurs longues robes, leurs longs manteaux, leurs grands livres et leurs grandes discutions à propos du nombril de Dieu. Tous ces grands docteurs de la loi, sont des initiés pourtant, c’est certain, mais il n’y a rien de plus ridicule qu’un initié.

    Moi je préfère un simple berger, un gardien de troupeau qui regarde qu’une seule chose, l’étoile polaire chaque fois qu’elle se rend visible, et qui fait toutes ses prières à cette étoile, qui ne connaît qu’une chose la course des ruisseaux et qui propose à ses amis une eau bien fraîche. Je préfère ce berger-là qui garde bien ses brebis, qui les caresse et qui ne les mène jamais à l’abattoir.

    Alors que les autres, ceux qui sont dans les grandes écoles, ou même les grands temples, ceux-là non seulement font venir les brebis pour les tondre, mais aussi pour les sacrifier, car ils disent que cela plaît à Dieu. Bien sûr, si aujourd’hui on ne sacrifie plus les agneaux, il y a mille manières mentalement de les sacrifier.

    Chaque fois que l’homme devient suffisamment évolué pour avoir un peu de connaissance il en profite pour tuer Dieu avec cette connaissance et non pas pour le découvrir. C’est pour cela que j’ai dit si souvent : il y a un temps pour lire le livre, mais un temps aussi pour le fermer et regarder Dieu en face.

    Le livre ne vous amène pas à Dieu, au contraire, parfois il vous rend contraire à Dieu, même s’il ne parle que de Dieu. Mais ce n’est pas le livre qui fait cela, c’est votre fausse lecture et l’égo qui s’amplifie.

    Vous pouvez éviter tous ces maux dès le début, en sachant qu’il faut faire un acte double. D’un côté je m’instruis et de l’autre j’intuitionne, je développe mes abstractions, mes pensées, mes conclusions, ma métaphysique. Je crée mon équilibre, je me stabilise et je médite.

    Quelques mots sur la stabilisation.

    Qu’est-ce que la véritable stabilité, le véritable équilibre ?

    Je l’ai expliqué tout à l’heure comme étant la pensée juste, l’émotion juste. Mais il va de soi que l’on pourrait à la rigueur quelques instants découvrir la pensée juste, l’émotion juste, mais que très vite, repris par le flot de la vie, de nouveau les hommes se perdent dans des remous.

    Donc, comment faire pour que cet axe soit de plus en plus présent et qu’il devienne même votre nature de manière que vous n’ayez plus à vous y contraindre ?

    Il faut travailler à tous les conseils qui vous ont été donnés, que ce soit dans la bible, dans les œuvres de Krishna, de Bouddha, ou d’autres grands illuminés. Tous les conseils vous ont été donnés dans ces textes anciens. Partout on vous a dit comment vivre en société, car là, est le gros problème.

    Un homme n’aurait pas de problème s’il vivait tout seul sur une île déserte. Il n’aurait que le problème de l’ennui, mais il ne connaîtrait pas l’envie de dominer ou l’ennui d’être dominé. Il n’aurait pas de relation de pouvoir. Donc le plus gros obstacle, la plus grosse énigme aussi pour le disciple, ce n’est simplement l’énigme de Dieu, mais l’énigme : qu’est l’autre. Et comme on remplace souvent un mystère par un autre mystère pour se cacher du mystère le plus important, l’homme cache le mystère de l’autre en ne pensant qu’à Dieu et en cherchant Dieu.

    C’est faux. L’homme ne trouvera pas Dieu tant qu’il n’aura pas résolu le mystère et l’énigme : Qu’est l’autre ?
    Comment vais-je me comporter vis-à-vis de l’autre ?
    Qu’est-ce qu’il attend de moi ?
    Que suis-je pour lui ?
    Comment vais-je réagir, que vais-je lui donner ?

    Et une fois que l’on a répondu à toutes ces questions, que l’on a trouvé chaque fois le bon comportement, et le bon comportement ne veut pas dire que l’on va faire plaisir chaque fois, mais une fois que l’on aura trouvé le comportement juste, chaque fois on aura trouvé Dieu.

    Pourquoi ?
    Pourquoi est-ce que je dis cela ?

    Tout simplement parce qu’il n’y a pas d’autres manières de le dire. Si je sais comment être un homme en vie, c’est que j’ai su me réveiller, et si j’ai su me réveiller, c’est que je connais Dieu.
    Celui qui me stimule à cet éveil comme aux multiples erreurs aussi, c’est l’autre, c’est celui qui va me voler, celui qui va m’insulter, c’est celui qui va venir à un rendez-vous trop tard ou trop tôt. C’est celui que j’épouse et qui ne va pas, c’est celui dont je veux me débarrasser et qui ne veut pas. C’est lui Dieu à ce moment-là et non pas le Dieu que je dois respecter, que je dois aimer. Non.

    C’est lui l’énigme divine qui me propose le test.
    Qu’est-ce que je vais être, qu’est-ce que je vais faire ?
    Comment vais-je le faire et quelle est ma motivation pour le faire ?
    Et dans ma façon de le faire, quelle mesure il y aura entre le mental et les émotions ?
    Quel mental, quelles émotions ?

    L’autre est Dieu sans le savoir, il propose l’énigme de Dieu sans être au courant. Il ne fait qu’être un être humain comme un autre avec tous ses problèmes. Mais toi qui as l’œil pour le voir, comprends qu’à ce moment-là, il est l’énigme divine en réflexion vis-à-vis de toi-même pour te forcer à aller plus loin à l’intérieur de toi-même.

    Au moment où tu saisis quel est le juste comportement, ton problème n’existe plus, il se rétablit comme par miracle, ce fameux miracle qu’attendent tous les disciples. Mais ce miracle que tu attends et que tu veux voir venir comme protection sur ceci ou cela, ne peut avoir lieu que si tu déclenches l’état d’esprit juste. Déclenche l’état d’esprit juste et l’énergie que tu pries pour l’instant pour qu’elle rétablisse tout, pour qu’elle aplanisse tout, cette énergie trouvera l’aboutissement, pourra venir en toi, sortir de toi et régler le problème.

    Tu es la porte d’entrée et de sortie des énergies et cette porte c’est la conception, le mental. Si tu n’as pas la conception juste, la porte reste fermée, l’énergie ne peut pas venir. Même si tu pries pendant des heures, l’énergie ne viendra pas et le problème subsistera.

    Développe l’idée juste, la porte s’ouvre, l’énergie vient et elle rétablit. Car l’homme n’est pas celui qui doit faire l’action. l’homme est celui qui doit concevoir l’action et l’énergie dont il est le récipient et qui passe à travers lui fait l’action. C’est cela le détachement vois-tu.

    Beaucoup d’homme se demande ce qu’est le détachement, surtout lorsqu’ils deviennent des serviteurs de Dieu. Ils se disent : je veux servir et en même temps je ne dois pas m’attacher à mon service.
    Comment je dois faire, qu’est-ce que cela veut dire ?

    Cela veut dire ce que je viens de t’expliquer. Ce que tu dois vouloir, c’est le comportement juste, l’idée juste. Le non-attachement doit être vis-à-vis de cette énergie qui passe. Tu ne dois pas penser : c’est mon énergie, c’est ma trouvaille, c’est mon talent et l’action alors s’effectue de manière dépersonnalisée et de ce fait complètement divine.

    Donc, si j’ai un dernier conseil à te donner, pour que tu sois venu ici vraiment pour quelque chose, je te dirais oublie Dieu et pense un peu plus à toi-même. Mais non pas à ce petit confort dont tu t’entoures dans ta maison, pense à toi-même en tant qu’objet de ta recherche, objet de tes efforts, objet de ta purification. Tu ne pries pas pour Dieu ou tu ne pries pas un Dieu. Cesse d’extravertir tes conceptions et tes énergies. Quand tu pries tu tentes de faire, UN, avec Dieu pour que toi-même tu t’améliores.

    Beaucoup de gens prient comme s’il s’agissait de tirer une sonnette à une porte. Et comme Dieu ne répond pas, alors ils se mettent en groupe et comme la prière ne fait toujours rien, ils font des groupes encore plus grands en pensant que là Dieu entendra. Les hommes font des groupes en pensant pouvoir influencer Dieu ou être suffisamment puissants pour attirer la puissance, le regard de Dieu.
    Mais quel serait ce Dieu s’il se mettait à répondre à ses enfants que s’ils se mettaient par milliers à crier ce dont ils ont besoin.

    Comme je le dis si souvent, si un tel Dieu existait, depuis longtemps je l’aurais cherché, traqué à travers l’univers pour le corriger. Un tel Dieu, je l’aurais levé de son trône, comme une plume, je l’aurais destitué et j’aurais mis à sa place le plus illuminé d’entre nous, le frère qui est sur la droite et qui parle peu. Pour le moment il ne parle pas quoiqu’en pensent les gens. Lorsque je dis cela tout le monde pense au Christ et c’est vrai. Pour l’instant il ne parle pas, cela ne veut pas dire qu’il ne travaille pas. C’est une indication que je donne pour ceux qui croient que Christ pourrait parler.

    Donc si un tel Dieu existait, nous l’aurions, nous tous vos frères, destitué et nous aurions contre lui et malgré lui érigé un ordre bien meilleur. Seulement voilà, ce Dieu que tu imagines n’existe pas et celui qui existe est vraiment aimable, vraiment plein de divinité et digne de ta vénération. Seulement je t’en supplie, essaie de le concevoir avec exactitude et si je te donne un travail pour l’instant, ce n’est que celui-là. Tu méditeras après, tu feras monter kundalini après, tu ouvriras tes chakras après. Tout viendra naturellement après. Conçois Dieu avec exactitude.

    Et tu verras que pour le concevoir avec exactitude, le travail ne se reporte que sur toi-même et tu en viens à te demander qui tu es. Tu en viens à remettre en cause toutes sortes d’idées reçues, que ce soit sur la société, les finances, la rotation de la terre, ou la position de ton sexe dans ton corps. Tu réfléchis ensuite à tout en te posant seulement la question de Dieu. Et ensuite tu t’aperçois que l’autre est la plus grande énigme, que vivre en société est la plus grande énigme et que c’est là, la plus grande des épreuves.
    C’est là que tu reconnais le disciple, c’est là que tu reconnais l’initié. Est-ce qu’il sait vivre en société. Est-ce qu’il sait laisser à chacun sa place. Ou est-ce un tyran du haut de sa grande initiation dirige tout, contrôle tout, veut tout comme ceci, comme cela et comme Dieu le veut prétend-il.

    Est-ce au contraire quelqu’un qui sait amener chacun à son propre développement et qui lui laisse la liberté de ses actions, de ses pensées, même de ses erreurs, parce que dans ses erreurs il découvre une vérité.

    Chaque fois que tu verras un tel être, tu peux le prendre comme exemple, parce qu’il est un exemple, tandis que les autres n’en sont pas, ils sont des tyrans, des fanatiques. Trop souvent l’homme a suivi les fanatiques, parce que les fanatiques ça le rassure. Les fanatiques semblent savoir où ils vont. Ils disent : Dieu c’est tout droit, allons-y ensemble.

    Tous ceux qui ont trop peur de la vie se disent : celui-là semble savoir si fort et si puissamment, il a dit c’est tout droit alors je vais avec lui. Mais tout droit c’est nulle part, ce n’est que le culte dont j’ai parlé.

    Alors n’aie pas peur. Même s’il te semble que Dieu est un chemin difficile à parcourir, n’aie pas peur. Non seulement tu as toute l’éternité, mais tu as toute la protection des Maîtres. À ce moment-là, oui, tu l’as, parce que tu te places dans une idée juste, un comportement juste, tu ne risques rien. N’aie ni peur de rater Dieu ou de passer à côté de Dieu et surtout ne tiens pas compte du temps qui passe, le temps qui passe et qui te fait être sur la terre alors que tu voudrais déjà être au moins en esprit auprès de Dieu.

    Défais-toi de cette envie qui est la plus mauvaise, elle n’est pas bonne inspiratrice. Tous les disciples sont pressés d’arriver à la plénitude, pressés d’arriver à l’initiation, pressés à ceci, à cela.
    Il y a un acte d’humilité que tu dois commettre, ce n’est pas de dire à tout le monde que tu es peu de chose. Tout ce qui est parole n’est que parole. On se moque de tes paroles et il y en a assez de tes prétentions. Prétention à être humble, à ne pas te croire ceci, ne pas te croire cela, ou n’être que ceci ou que cela. Alors que, lorsque l’on regarde dans ton cœur on y voit un monstre d’orgueil.

    Je vais te dire quel est l’acte véritable d’humilité, c’est de savoir être toi-même, tolérer être toi-même, patienter encore quelque temps d’être toi-même, alors que tu sais que potentiellement tu es Dieu. C’est ça, l’acte d’humilité.

    C’est par cet acte d’humilité fondamental que tu trouves ensuite toutes les autres humilités. À ce moment-là, lorsque tu vas dire je ne suis que cela, alors ce sera vrai, authentique. Cela sera conçu jusque dans le plus profond l’âme et ta parole sera une perle de vérité.

    Alors que celui qui est pressé de se libérer, pressé de rencontrer le Maître, pressé d’ouvrir un chakra, pressé de rencontrer Dieu, pressé de ne plus être ce qu’il est et qui ensuite dit : je suis peu de chose, celui-là est prisonnier encore de la dualité. Il peut à un moment savoir qu’il n’est rien et à un autre moment prétendre extraordinairement être tout.

    Le plus gros des problèmes pour les disciples débutants qui font confiance à tel ou tel meneur de groupe, c’est qu’ils le voient pendant les heures de travail avoir une certaine humilité et sur un parking ou à un feu rouge sortir son orgueil démesuré. Alors le débutant ne sait plus, il commence à douter même de Dieu.

    Où est Dieu et la vérité ?

    Si tu débutes je te dis une chose simple. Sur terre il y a beaucoup de gens qui parlent, beaucoup de gens qui font comme, beaucoup de gens qui ressemblent “à”.
    Tolère-les, comme tu tolères existence de quelque chose qui ne t’apporte rien. N’identifie pas Dieu et les Maîtres à ces êtres intermédiaires, n’attends rien d’eux, mais avec le peu qu’ils te donnent, puisqu’ils te donnent quelque chose, sers-toi de ce matériel pour te trouver toi-même.

    N’aie pas le réflexe de cet enfant qui pour respecter son père à besoin de l’admirer. Sois un adulte. Et si pour l’instant le seul guide que tu as est un être peu recommandable ou qui est bourré d’orgueil à côté de quelques connaissances dont il dispose, pour apprendre le b a ba de l’univers, tolère-le comme il est. Ne joue jamais son jeu et ne tombe pas dans le piège enfantin de l’admirer pour le suivre, l’admirer pour le croire. Un disciple est toujours deux pas derrière son Maître, non pas parce qu’il doute de son Maître, c’est au contraire par amour. Il accorde à son Maître de pouvoir de temps en temps être en peine, commettre une erreur. C’est un acte d’amour, ce n’est pas un acte de doute.

    S’il est capable cet acte d’amour, le Maître et le disciple vont vivre une relation extraordinaire. Chaque erreur qui sera commise par le Maître va devenir une démonstration de la vérité, une expérience qui sera comme vécue par le disciple qui observe. Alors que si le disciple a besoin d’admirer son Maître, s’il ne laisse pas, par amour, cette marge d’erreur ou de comportement humain, alors le Maître et le disciple ne peuvent rien faire ensemble et l’erreur du Maître rejaillit sur le disciple et le disciple prend cette chose pour en faire une désertion, un refroidissement de sa Foi.

    Ne sois pas dans le doute vis-à-vis du guide, non, sois plein d’amour. Sache lui donner quelques repères où il peut à sa manière commettre encore un acte d’humanité ou une erreur. Mais chaque fois, sache bien que l’acte de trop d’humanité qu’il commettra n’est pas le même que le tien et l’erreur qu’il commettra n’est pas la même que la tienne. Donc, tu ne peux pas juger ton émotion ou son erreur, car ce ne sont pas des choses engendrées au même niveau. Toi-même tu ne serais pas capable de son erreur. Ou du moins l’erreur que commet le guide à ce moment-là est pour toi la plus haute vérité, c’est pour cela que tu ne peux pas juger l’erreur de ton guide.

    Par contre sois toujours observateur de façon que son expérience devienne par osmose la tienne et ainsi il te fait évoluer comme s’il te portait et cela devient très riche.

    Alors, que vas-tu faire demain ?

    Demain, tu vas peser chaque chose dans ta pensée, dans tes émotions, comme je viens de te l’expliquer. Tu vas travailler l’exactitude de la conception et quand tu seras prêt, je te dirais comment on médite. Mais pour l’instant apprends à penser.

    Penser est un acte réservé à l’homme, méditer est un acte réservé aux disciples.

    Sois un homme et pense juste, et au point d’intersection de cette pensée juste tu me trouveras, que ce soit moi ou un autre, et nous te dirons tous comment méditer.




    Je vous salue

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    (fin du 2/4)
    Mais vouloir éviter l’explosion simplement en disposant des couches interminables de coton, de matelas, de murs de toutes sortes, c’est un rêve d’enfant. Et du point de vue financier, on voit bien aujourd’hui sur la planète entière, quoi que l’on fasse pour colmater la brèche, rien ne va empêcher l’argent de s’écrouler et les pays riches devenir des pays pauvres. Vous m’avez bien entendu, les pays riches devenir des pays pauvres. On n’y croit pas n’est pas, on a tellement d’argent en banque, on a tellement d’industries, ou tellement de découvertes, on sait tellement mieux faire que les autres. Il est impossible de devenir pauvre. C’est très facile au contraire.

    (suite)
    Votre système est extrêmement fragile aujourd’hui, pourquoi ?
    Parce que rien n’est fondé sur ce que vous venez de me rétorquer. Rien n’est fondé sur l’intelligence, sur l’industrie, sur la capacité de travail d’une nation, d’un peuple. Au contraire, tout s’est transformé pour devenir manipulé par quelques rares personnes. Ce qui fait que le blanc devient noir, l’or devient gris et le pétrole devient de l’or et vice versa. Cela, ce ne sont pas des valeurs.

    La spéculation n’est pas une machine profitable. L’homme pensait pouvoir en tirer suffisamment profit pour ne plus être là quand les problèmes allaient commencer. Mais comme les hommes sont devenus de plus en plus gourmands, de plus en plus exigeants, ils ont accéléré la phase ascension. Ce qui fait que très vite, ceux-là qui pensaient être à l’abri des premières retombées, vont se trouver aux premières loges pour recevoir tout le plomb qui va tomber du ciel. Ce n’est pas un plomb qui vient de Dieu ou des Maîtres. C’est leur propre plomb.

    Ce qui fait qu’il faut s’attendre, non pas seulement à un effondrement des monnaies, ce serait une chose que l’homme de la rue ne remarquerait même pas. Mais il faut bien s’attendre à un écroulement économique de tout le monde occidental, toutes nations confondues, il n’y aura aucune exception.

    Et ceci pourquoi ?

    Tout simplement parce que les pays pauvres vont en avoir assez d’être les éternels pauvres, d’être les éternels affamés et ils ne vont pas aller tendre la main aux pays riches. Ils ont bien compris, depuis longtemps, qu’il ne faut rien attendre des pays riches, qu’il ne faut surtout pas leur demander de l’aide, même si elle s’arrête au niveau de la culture. Surtout pas leur demander de l’aide, car très vite ils en profitent pour faire des colonies, même si c’est au niveau culturel.

    Donc, les pays pauvres vont constituer un club entre eux. Ils vont se couper des pays riches et vont vivre entre eux en ignorant totalement la décadence de l’occident, le riche occident. C’est comme cela que petit à petit ils vont sortir de la misère, non pas pour devenir l’égal de l’occident en richesse, mais ils vont découvrir une véritable stabilité, un très bel équilibre et c’est cette force qui est la véritable richesse.

    Tandis que l’occident va petit à petit dégringoler et chacun va trouver que la vie devient de plus en plus dure, car Monsieur et Madame Dupont ne sont plus du tout habitués à planter des radis sur le balcon pour faire leur hors-d’œuvre. Alors qu’un noir qui est habitué à ne manger que trois grains de riz par jour, lorsqu’il en aura cinq dans l’assiette, ce sera le cri du luxe. Tandis que lorsque Clotilde ou Raymonde vont devoir planter des laitues, ce sera le cri d’horreur.

    Celui qui sera capable de planter ses choux et d’en rire sera véritablement un homme libre. Un homme qui n’aura plus peur de la richesse et de la pauvreté aura tout ce qu’il lui faudra et son chou ne sera pas attaqué par les vers. Il n’aura pas à craindre qu’un nuage passe et qu’il ne pleuve pas. Il aura tout ce qu’il faut.

    Par contre, celui qui ne sera pas capable d’en rire et qui dédaignera de planter son radis, qui dédaignera cette nouvelle vie, celui-là souffrira, non pas parce que Dieu va le condamner, va l’accabler, mais simplement parce que s’il refuse de planter ses choux, il n’aura pas les choux ou les radis à manger. Il endurera la faim à cause de lui-même et de sa fainéantise, de son snobisme et de son mauvais mental mal équilibré, la mauvaise vision des choses.

    La vie qui change, ne change pas pour faire du mal aux hommes. Elle change pour revenir au milieu. Elle change pour retrouver un équilibre. L’homme porte la vie dans l’extrême et la vie ne veut pas y aller. Alors dès qu’elle le peut, dès qu’elle voit que l’homme manque d’énergie, la vie cherche à revenir au milieu. Et comme par hasard au moment où tout le monde commencera à planter ses radis et ses choux, les hôpitaux seront comme désertés.

    Tiens, est-ce qu’en mangeant ma salade, mes patates, mes carottes, je ne retrouverais pas la santé. Ce qui fait qu’aujourd’hui les hôpitaux sont pleins, c’est que l’homme ne mange plus les carottes de son jardin. Et celui qui est malade à cause de cela, est-ce qu’il pense à cultiver sa carotte ? Non. Il sort la photo de Kouthoumi, de Jésus ou de Morya et il s’accroche à cette photo en demandant pourquoi le ciel ne l’a pas protégé.

    Que peut dire kouthoumi ?

    Kouthoumi ne peut que lui dire : « Si tu avais mangé des carottes tous les jours, tu ne serais pas aujourd’hui dans un tel état de santé ».

    Si kouthoumi se levait pour ne dire que cela, le malade en deviendrait fou de colère ou refuserait de croire que c’est la parole d’un Maître et se raillerait de toute la hiérarchie.
    Que fait Kouthoumi ? Il garde sa carotte et il ne parle qu’à celui qui est capable d’entendre et il lui dit : « Cultive ta carotte dans ton jardin car elle apporte la santé. Fais comme moi, mange des carottes tous les matins. »

    On croit que les Maîtres n’ont à dire que de grandes paroles à propos de l’univers, de l’électricité du monde, du karma, des chakras. Mais quelque fois le confort, le bonheur, la santé, le rire ne tient qu’à une simple carotte.

    Lorsque la vie tente de revenir vers le milieu, c’est aussi à cette simplicité-là, à cette pureté-là qu’elle tente de revenir. Les hommes ont trop excité leur mental, ils sont allés très loin en tout, dans la technologie, dans l’industrie, dans l’ésotérisme aussi, et il n’y a pas plus mauvais mangeur qu’un grand ésotériste. Il se bourre de livres du matin au soir, mais il mange les plats les plus nuisibles à la santé et lorsqu’il se trouve en difficulté, ils ne pensent pas que c’est leur comportement qui a créé cela. Ils trouvent encore dans les livres des raisons pour que le chakra x ou y soit bloqué. Et au lieu de se mettre à manger des carottes, ils vont vers les guérisseurs qui eux aussi, grâce encore aux livres, à grands coups de chapitres ésotériques leur démontrent pourquoi le chakra x s’est bouché ou pourquoi la glande y est mal formée. Et à cause de tous ces érudits on passe à côté de la santé, à côté de la vérité, à côté de la pureté.

    Tu veux savoir quel est le meilleur guérisseur ?
    Demande lui ce qu’il pense des carottes. C’est très bête, c’est très simple et c’est la vérité. S’il te dit que la carotte est un légume merveilleux qui permet non seulement à tout l’estomac de respirer et de se régénérer, et au sang de mieux fixer l’oxygène et à chaque cellule de se faire un manteau tout neuf capable de retenir la moiteur qui circule dans le corps, dans les cellules qui ont besoin d’eau. Il y a des gens qui boivent, qui boivent toute la journée et qui cependant n’ont pas les cellules suffisamment humectées. Ce qui fait que les cellules s’amoindrissent, distribuent moins facilement les messages, appauvrissent la mémoire, désorganisent la sensibilité et l’on voit un homme parce qu’assoiffé de l’intérieur, privé complètement de vie.

    Pour qu’une cellule fixe l’humidité dont elle a besoin, il faut qu’elle ait un certain nombre de minéraux, de vitamines et d’un tas d’autres choses, et il faut que tous ces constituants soient pris à l’état naturel et à des heures respectables.

    Par exemple du point de vue de l’alimentation on ne peut pas prétendre manger n’importe quoi n’importe quand. C’est faux. Un homme qui ne donne pas la nourriture au corps au bon moment est un homme qui favorise non seulement la désorganisation, mais toutes les maladies imaginables.

    Il est par exemple classique que le matin les hommes prennent le déjeuner, que vous connaissez tous, avec du lait, du café ou du chocolat, avec du sucre, des confitures, ou bien du salé avec du jambon, des œufs comme on le fait dans certains pays. En fait il ne faut rien manger de tout cela.

    Le matin le corps n’est disposé à travailler que vis-à-vis d’un type d’aliment très sélectionné. Ce qui fait, que si l’on ingère un autre type d’aliment, les parties du corps qui doivent assimiler cet aliment ne sont pas réveillés et l’aliment ne peut pas être assimilé. Donc il devient un élément toxique dans le corps. En devenant un élément toxique et en ingérant cette toxine chaque jour, chaque matin, il n’est pas étonnant qu’à quarante ans tel ou tel se découvre une dépression nerveuse, une baisse fulgurante de la vue, de l’ouï, de la mobilité des membres, un cancer ou autre chose. À force d’empoisonner le corps, le corps vous empoisonne. C’est normal.

    Que faut-il manger le matin ?

    Le matin le corps est disposé et à assimiler et il le réclame, tout ce qui est céréale et avec ces céréales il faut prendre peu de liquide. Si vous prenez des liquides, cela ne doit pas dépasser un verre et doit être pris avant les céréales. Ensuite, quelque temps après les céréales vous pouvez manger quelques fruits. À ce moment-là le corps est assez réveillé pour pouvoir jouer avec les vitamines.

    Les vitamines sont des énergies extraordinaires, elles sont très subtiles. Ce sont comme des balles de jongleur qui vont réveiller le corps entier, mais il y a un créneau horaire pour assimiler les vitamines et le meilleur moment en fait est entre dix heures du matin et midi, en admettant que les hommes se lèvent tous entre six heures et huit heures du matin. Là, le corps est suffisamment réveillé et actif pour distribuer les vitamines partout sans les brûler exagérément, sans les transformer en toxines.

    À midi, il ne faudrait pas manger. Lorsque l’on prend un bol de céréale au levé, quelques fruits à dix heures, il ne faut pas manger à midi. À midi c’est le moment du soleil au point le plus fort. À midi, la seule nourriture que l’homme doit ingérer c’est la prière. Arrêter son travail, arrêter toute mastication, étendre un tapis et prier. Absorber tout le prana qui est à ce moment-là au plus fort depuis le soleil. Car cela est bien de se nourrir par la bouche, mais il faut aussi se nourrir par l’esprit et par le prana.

    À midi le prana est d’une nature très particulière. On pourrait dire que le matin très tôt le prana vise à régénérer les cellules, c’est pour cela que l’on dit que le prana est revitalisant. À midi le prana est non seulement revitalisant pour le corps, mais aussi pour l’esprit. Il faut savoir qu’un homme réveillé depuis six heures commence à avoir une glande pinéale en difficulté. Il y a donc un cycle d’énergie, une oscillation plus basse à ce moment-là, puisque toute l’énergie a été mangée par la pinéale dans la matinée.

    Cette pinéale il faut la recharger et on peut la recharger non pas avec des plats de spaghetti comme tout le monde fait à midi, mais avec une belle prière en alignement avec le soleil. Faites-le. Je ne vous dis pas de prendre une heure, ne faites que cinq minutes et vous verrez à quel point votre vie sera renforcée, enrichie, à quel point vos forces seront nouvelles. Et ensuite vers une heure vous pouvez manger des vitamines ou des céréales. Là, c’est votre choix, c’est selon votre goût, votre tempérament, selon le type d’effort que vous avez à faire.

    Le soir, autant que vous le pouvez, évitez de manger. Et pour ceux qui ont eu des travaux difficiles à faire ou une multitude d’occupations et qui arrivent le soir affamés, mangez peu, mangez léger et dans le calme. Le repas du soir qui ne serait pas absorbé dans le calme devient le prétexte de cauchemars dans la nuit. Mauvaise digestion, mauvaise assimilation, engorgement des veines, vieillissement des cellules. Sachez que l’émotion que vous éprouvez au moment où vous mastiquez quelque chose se transmet à l’aliment et devient comme son aura.

    Ce qui fait, que si par exemple au moment où vous mangez vous pensez à la haine que vous éprouvez pour quelqu’un, vous mastiquez, vous mangez et vous digérez votre propre haine.

    Ce n’est pas pour rien qu’à travers les siècles tous les sages vous ont dit qu’au moment du repas il fallait tout pardonner, tout oublier, ne penser qu’à une prière, ne penser qu’à Dieu. Ce n’est pas pour la gloire et le plaisir de Dieu. Comme je l’ai dit si souvent, Dieu s’en moque et il n’est pas narcissique au point de se voir aimé par tous ses disciples. Ce n’est donc que pour vous lorsque l’on vous dit des choses, ce n’est pas pour Dieu, pour qu’il soit aimé, reconnu, comme le disent si souvent trop de disciples.

    Certains même disent que Christ n’est pas encore venu parce qu’il voit du haut de son balcon qu’il n’est pas assez attendu. Mais où va-t-on avec de tels jugements, je vous le demande. Pour moi c’est une énigme.

    Est-ce que Christ ne voudrait venir que si on lui prévoit un tapis rouge, de l’adoration, de la foi, que s’il voit les cœurs se presser avec ferveur autour de sa venue et de son nom. Remplacez toujours la foi par le bon sens et ainsi vous aurez plus de foi, vous aurez la vraie foi.

    Combien de disciples vous disent que la terre n’est pas prête pour recevoir le Christ, parce que les hommes n’attendent plus ou pas le Christ, parce ce qu’ils n’espèrent pas suffisamment. Donc ils perdent leur temps à essayer de convertir les hommes à l’espérance du Christ pour que le Christ vienne.

    Je peux vous affirmer qu’en fait ils ne font que convaincre les hommes à leurs propres bêtises, et rien d’autre. Que fait le Christ pendant ce temps ?

    Comme il est le Christ et qu’il ne changera jamais, et Dieu sait que je le connais, comme il est lui et qu’il ne peut faire que selon ce grand amour qu’il a pour les hommes, il pleure et se dit : « Décidément ça ne sert à rien. J’ai beau monter sur la croix tous les deux mille ans, de temps en temps faire des descentes à travers des grands Saints que l’on martyrise, ils ne comprennent jamais. Ils s’entêtent chaque fois à imaginer un Dieu qui n’est pas, à aimer un Dieu que je ne connais pas moi-même, parce que ce n’est pas celui-là qui existe. Et souvent il pleure.

    Pourquoi est-ce que je dis cette chose ?
    Est-ce pour vous apitoyer ? Non.
    Pour vous montrer votre responsabilité ? Non.
    Pour vous dire qui est le Christ et quel est son grand cœur ? Non.

    Je vous le dis parce que c’est la vérité.

    On pense trop souvent que les grands êtres de la hiérarchie sont des êtres au-delà de tout et qu’ils planent dans une grande indifférence, parce que c’est à cela que trop souvent le disciple assimile au détachement. Mais qui es-tu pour connaître le cœur du Christ. Qui es-tu pour savoir de quelle manière Christ est capable de pleurer en même temps qu’il est capable de laisser les hommes mourir et de ne rien faire pour celui qui meurt.

    Que connais-tu de ses lois pour juger si Christ pleure ou ne pleure pas, qu’il est encore là ou plus là. Lorsque je te dis qu’il pleure, c’est qu’il pleure. Ne mets pas en doute ma parole.

    Maintenant, de quelle manière est-ce qu’il pleure ? De cela, oui, nous pouvons discuter, mais de son action nous ne pouvons pas. Je dirais pour faire une image que l’on pourrait raconter aux enfants les soirs de veillée, chaque fois qu’il pleut vois-tu c’est lui, comme ça, tu t’en rappelleras.

    Quelque fois il faut prendre les hommes comme des enfants, parce que quelque fois c’est la meilleure façon de les rendre humains. C’est pour cela d’ailleurs qu’il vous a dit : redevenez comme des enfants.

    Que dire donc de cette vie ?
    Que dire de cette vie que l’homme doit prendre entre les mains ?
    Pourquoi est-ce qu’il doit la prendre ?
    Au nom de quoi, pour qui ?
    Qui est l’homme ?

    Toutes ces questions sont très vastes et chaque fois que vous en trouverez une toute petite réponse, sachez que vous aurez accompli un acte de spiritualité.
    Il ne faut pas simplement penser à dévorer les livres ésotériques qui expliquent tout de par la définition. À la définition il faut rajouter l’esprit.

    Celui qui par trop de mental s’intéresse à la définition est un homme qui ne cultive que la mort. Une mort très intellectuelle bien sûr, mais la mort. Celui qui veut être un véritable disciple ne doit pas être un scientifique qui ne pense qu’à analyser. Il doit en prendre une moitié pour l’analyser, pour tout voir à l’intérieur et l’autre moitié pour s’en nourrir et pour qu’il connaisse véritablement le goût des atomes, le goût de la forme.

    C’est cela que doit faire un véritable disciple, pour toute chose, il doit la couper en deux. Étudier avec son mental, son esprit rationnel la définition. Cela ajoute un discernement qui ne peut s’établir que sur un plan concret. Puis l’autre part, il doit la cultiver par l’esprit, par la méditation, par les épreuves, par les expériences, la réflexion, qu’elle soit individuelle ou en groupe, et ainsi, il obtient le goût de la chose. Et en obtenant le goût, il ajoute un discernement qui est intuitif.

    Ce qui fait qu’armé de ces deux discernements, l’homme va pouvoir juger toute chose, toute situation sans aucun problème. Les choses qui peuvent être analysées et jugées par les indications de la définition vont être très vite classées. Puis les choses qui résistent à l’entendement concret et qui ne peuvent être réglées que par l’intuition seront réglées aussi, si l’homme développe son esprit.

    À ce moment-là on est devant un homme entier, un homme debout. Un homme qui n’est donc plus au piège avec la dualité, mais un homme qui au contraire, sans pour autant réunir les deux aspects, détruire la dualité pour en faire une unité comme pensent tant de disciples, mais un homme qui est le point d’union de la dualité.

    Il n’a pas fait en sorte de réunir la dualité pour qu’elle devienne une unité. C’est ce que pensent les hommes si souvent. Non. Régler la dualité ce n’est pas en faire une unité. Ce qui est complémentaire restera complémentaire, parce que telle est la mission de la complémentarité. Par contre, il y a un point d’unité est c’est l’homme, l’âme de l’homme.

    L’homme devient donc à ce moment-là la pointe du triangle. Il ne réunit pas la dualité, il est lui-même le point d’unité de la dualité, les deux extrêmes. Il en devient le milieu et il joue savamment sans problème avec ces deux énergies, qui à ce moment-là ne se font plus la guerre, mais qui se complètent.

    C’est pour cela que tant que l’homme n’est pas réveillé, n’est pas vivant, il croit qu’il est dans un piège. Dès qu’il est vivant il devient le point d’union de ce que l’on appelle le bon et le mauvais, le blanc et le noir, la matière et l’esprit. Alors lève-toi et fais ce trait d’union.

    Comment allons nous le faire ?

    Je le dis à chaque réunion et je vais le répéter brièvement pour vous.
    D’abord épurez la pensée, épurez les conceptions comme je viens de le faire, que ce soit à propos de l’amour, de la justice, de l’incarnation, épurez les conceptions. Ne soyez pas esclaves, porteurs de toutes ces illusions et de ces vaines revendications qui ne tiennent pas debout.

    Analysez chaque revendication et vous verrez qu’il se cache là un profond problème philosophique. Et en vous demandant : pourquoi est-ce que je réclame ceci au Seigneur, pourquoi est-ce que j’attends cela, vous allez soulever la page d’un livre qui devient profondément philosophique et métaphysique. Et en commençant par vous regarder vous-même vous verrez que vous avez énormément de travail et que vous n’avez pas besoin de rentrer dans un groupe, de trouver un maître pour être son serviteur ou sa servante, ou de taper à la porte de la hiérarchie pour qu’ils fassent de vous son grand serviteur. Vous commencez d’abord par vous servir vous-même.

    Une fois que vous faites ce travail et Dieu sait qu’il est long, mais à côté de ce travail qui est donc purement au niveau de la pensée juste, la conception juste, vous allez essayer d’obtenir l’émotion juste. Je ne peux pas simplement analyser, je ne peux pas simplement philosopher, je dois aussi purifier mon émotion.

    Comment je vais m’y prendre ?

    De la même manière que j’analyse chaque pensée, chaque revendication, je vais analyser chaque émotion. Tiens, un tel me met dans un état d’infériorité. Je dois saisir cette occasion pour analyser non pas l’action de l’autre ou sa grosse voix ou ses termes extraordinaires, mais pour m’analyser moi-même. Qu’est-ce qui fait qu’en moi je me sente désemparée lorsqu’un homme en quelques mots est capable de me faire éprouver un complexe d’infériorité. Où est ma faille ? Travaillez sur cette émotion et vous verrez que vous ouvrez une grande page métaphysique à propos de vous-même et de l’univers.

    Lorsque vous avez équilibré la pensée et les émotions, cela veut dire que vous êtes stabilisé. Là vous avez le devoir de commencer les méditations. Avant ce point d’équilibre, que vous méditiez ou pas cela ne vous est pas valorisant ni dévalorisant. Il n’est pas attendu de vous que vous soyez fidèle à la méditation ou pas. On ne va pas faire un compte pour voir quelle est votre discipline vis-à-vis de la méditation.

    Tant que l’homme n’est pas dans cette stabilité nous ne pouvons pas lui demander de miracles, nous en sommes conscients. Donc il ne faut pas se taper la poitrine, se trouver des culpabilités parce que l’on se sait infidèle dans l’acte de la méditation, c’est normal.

    Il n’y a que lorsque l’homme est parfaitement stabilisé qu’il a envie de méditer. Avant cette stabilisation, il doit aller à l’encontre de lui-même, il doit se forcer à méditer et c’est normal et nous comprenons cela. Pourquoi ?

    Tout simplement parce qu’un homme ou un esprit dans un état de déséquilibre sent très bien, pour avoir médité quelquefois, que la méditation est un axe de puissant équilibre et lorsque l’on est dans un état de déséquilibre être confronté à ce puissant axe d’équilibre est très désagréable. En premier c’est désagréable pour y aller parce qu’il faut faire des efforts sur soi et l’on pense à des souvenirs, à des réflexions, on ressent les émotions de la journée ou de dix ou quinze ans.

    Donc déjà contacter cet axe d’équilibre est un gros effort sur soi-même. Puis pour le maintenir, c’est très difficile. Il y a comme une brûlure qui s’inscrit dans l’être, parce que l’être n’est pas profondément équilibré et lorsqu’il retourne à sa vie normale, toute sa vie est un déséquilibre.

    Donc pendant un instant connaître un profond moment d’équilibre, c’est connaître aussi une brûlure. Et c’est pour cela que méditer est si difficile pour beaucoup. C’est pour cela qu’ils leur semblent aller à l’encontre d’eux-mêmes alors qu’ils veulent profondément faire un effort spirituel, accélérer leur évolution ou leur purification. Ils veulent toutes ces choses et en même temps ils en sont incapables, ils n’ont pas envie.

    Ce que veut la tête et ce que veut l’envie sont donc deux choses très différentes. Le disciple qui est dans cet état-là ne doit pas se désespérer ni se juger. C’est le plus mauvais réflexe. On ne doit pas se juger. Tu ne médites pas tous les jours, ce n’est pas que tu n’as pas envie, déculpabilise-toi. Ce n’est pas non plus que tu n’es pas prêt, il faut simplement que tu établisses l’équilibre. Si tu établis cet équilibre, tu verras que chaque jour, sans aucun problème, sans même avoir à te le rappeler, exactement comme tu respires, tu iras à ta méditation et avec le temps, chaque minute sera même un moment de méditation. Tu n’auras même pas besoin de réserver un moment spécial pour cela. L’équilibre te mettra dans une méditation continuelle.

    Donc, ce que tu dois chercher pour l’instant ce n’est pas tant Dieu, Dieu te trouvera au moment où tu seras accessible à sa lumière. Ne cherche pas Dieu, cherche-toi toi-même, cherche ton équilibre. Exactement comme un homme qui est sur un pont. Prends cette image dans ta tête et travail avec cette image. Dis-toi que la vie est comme une falaise à franchir. Une falaise qui d’un côté est la matière et de l’autre l’esprit. Sur cette gorge géante tu dois jeter un pont et ce pont c’est l’équilibre que tu cherches et une fois trouvée te permettra de méditer et d’avoir la foi, les idées justes, d’être un disciple.

    Alors chaque jour construis ce pont. Chaque fois que tu as une pensée pense au pont et imagine comment tu penserais si tu étais au milieu de ce pont. Chaque fois que tu as une émotion, mets-toi sur ton pont, regarde l’abîme qui est en bas, l’étendue qui est en haut et de chaque côté et décide de ton émotion.

    Tu n’as pas besoin de rencontrer de grands thérapeutes, de grands guides pour savoir quoi faire avec ton émotion, pour qu’on te dise de quelle manière tu es attaché, si c’est à dix pour cent ou à vingt pour cent.

    Les disciples ont des réclamations plus extraordinaires les unes que les autres. Ils commencent la spiritualité, alors ils veulent à se tâter le pouls. Et pour se tâter le pouls ils veulent rencontrer un guide qui leur dise tout en pourcentage. Tes émotions sont bonnes à cinquante pour cent, ton mental est bon à vingt pour cent, ton chakra cardiaque est bon à soixante pour cent. Ils sont tellement repliés sur des idées fausses qu’ils s’attendent à ce que le guide agisse de cette manière-là, toute aussi fausse que lui.

    Beaucoup de disciples décrètent d’ailleurs de la valeur de tel ou de tel autre guide d’après ce qu’il leur aura répondu et qui leur aura convenu. Un guide un tel vous dit tout sur les chakras, alors il est très bon. Mais un autre vous dit qu’il ne faut rien dire sur les chakras, alors il est mauvais. Beaucoup hommes jugent de la valeur d’autres hommes, d’autres guides d’après le plaisir qu’ils ont eu à écouter, d’après des confirmations qu’ils ont obtenues de leurs petites idées.

    Bien sûr avec cette méthode on devient très vite le nouveau Christ. À force d’avoir tant d’amis compatissants, à force d’avoir tant de personnes que l’on rassasie, on est porté par ces personnes, mais ce n’est qu’un culte, ce n’est pas la vérité. Le culte n’a jamais mené plus loin que le trône où l’homme ou l’être adoré est assis. Le culte n’a jamais mené à Dieu.

    Donc réfléchissez un peu lorsque vous jugez les personnes. Si vous les jugez d’après les plaisirs que vous avez eu, soyez suspect, soyez très suspect. Comment se fait-il que toutes mes pensées soient confirmées, ce n’est pas normal, sinon cela veut dire que je suis un très grand initié, dans ce cas qu’est-ce que je fais ici.

    Si donc il y a des points de confirmation et des points qui sont détruits, qui leur ressemble, cela me ressemble, je me sens bien en lisant telle chose, cela a confirmé ma pensée, cela a confirmé mon comportement. Bien sûr il y en aura toujours un qui dit qu’il est et qui confirme ce que vous êtes, parce qu’entre amis qui se serrent la main on a plus de chance de déclencher un culte. C’est normal. Mais quand je vous dis ces choses je ne veux pas dire méfiez-vous et allez vers ceux qui vous hérissent de contradictions. Ne faites pas l’abus contraire. Non, le juste équilibre.

    Votre intuition n’est pas toujours mauvaise, elle est quelquefois divine. Alors il faut que quelque part quelque chose vous corresponde pour entrer ne serait-ce qu’en vous. Mais il faut saisir ce lien qui vous correspond comme un lien de confiance et d’amour et que vous laissiez l’autre main du guide libre pour qu’elle arrache de vous tout ce qui ne va pas afin que vous soyez libérés.

    C’est cela la relation d’un guide et d’un disciple, d’un maître et d’un élève. C’est une relation d’amour, une relation de confiance. Je ne recherche pas le maître qui me ressemble, le maître qui a les mêmes idées que moi, ou le Maître qui redit ce que le Maître a dit il y a deux mille ans.

    Je cherche celui qui a la possibilité par son essence, par son talent, sa vibration de rentrer en moi et je le sens qu’en il rentre en moi. Et le reste de la relation sera de laisser ce guide détruire en vous tout ce qui doit être détruit, sans plus continuer à le comparer, le comparer à d’autres versets de loi qui viennent d’autres temps, d’autres peuples, d’autres civilisations. Il faut donc avoir une grande confiance, je n’ai pas dit Foi. La Foi est un acte que vous devez réserver pour Dieu.

    Confiance dans le Maître. Un disciple qui n’a pas confiance ne peut pas vaincre la dualité que représentent la vie et son propre réseau d’énergie. Ce n’est que par imitation de la confiance envers le Maître que l’homme arrivera à créer cette même confiance entre ces deux énergies opposées et qu’il deviendra donc le trait d’union.

    Un disciple qui est de la tête aux pieds un doute ambulant, ne pourra jamais être l’endroit du neutre et le trait d’union de ces énergies opposées. Il sera sans cesse dans un mouvement de déséquilibre. C’est un déséquilibre qui n’est plus émotionnel, il est mental, mais c’est un déséquilibre quand même.

    Même si le disciple ne voit pas ou ne connaît pas son Maître, s’il se remet entre ses mains avec confiance, il ne doit pas pour autant voir la main et l’acte du Maître partout. « Tiens j’ai réussi à obtenir une voiture à un prix très intéressant, il ne faut y voir là la protection du Maître, ou bien, tiens j’ai réussi à me sortir de cette maladie mieux que prévu, il ne faut pas y voir non plus la protection du Maître. »

    La confiance vis-à-vis du Maître doit s’établir sur une motivation de l’esprit et pas sur une superstition. Car c’est de la superstition si vous pensez que le Maître est là pour vous protéger du rhume, des mauvais achats, et des peaux de bananes dans les escaliers. C’est parce que vous pensez aux Maîtres et à la protection du Maître pour tous ces aspects-là de votre vie, qu’ensuite vous êtes déçu et que vous vous sentez seul.

    Et pourtant c’est sur ces bases-là que trop souvent le disciple établit sa confiance vis-à-vis de Dieu ou du Maître. Mais ça, ce n’est que de la superstition.
    Ce travail-là, les étoiles savent le faire très bien, elles n’ont pas besoin de Dieu ou du Maître. Elles s’arrangent dans le ciel et elles donnent à l’un la chance et à l’autre, celui qui n’a pas compris, la malchance.

    Ce qui fait qu’il y a des gens qui vont marcher sur toutes les peaux de banane, qu’ils croient en Dieu ou pas, cela est écrit dans le ciel.
    Pour ceux qui sont dans cet état-là et qui pourraient me dire comment s’en sortir, je dis : ne t’inquiète pas, car quel que soit le signe et le dessein des étoiles, si avant tout tu dessines le soleil par ta Foi, tu vas redéterminer le plan des étoiles. Mais il faudra mériter ce nouveau schéma, cette renaissance en quelque sorte. Car si tu as mérité qu’aujourd’hui la malchance soit à chaque coin de rue, c’est que tu as fait beaucoup d’erreurs, pas forcément de méchantes erreurs mais beaucoup d’erreurs.

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  • Donc la terre n’est pas un endroit conçu pour que l’homme soit l’aboutissement de l’acte créateur de Dieu et qu’il y vive une belle vie. La terre est un endroit où chaque âme va avoir droit à son expression pleine et entière, que cela porte préjudice aux autres ou pas.

    Lorsque je dis que cela porte préjudice ou pas, des êtres pourraient me rétorquer qu’il est bien beau de laisser la liberté aux uns et aux autres, mais lorsqu’ils commencent à être dangereux, lorsqu’ils commencent à tuer, lorsqu’ils mettent en péril l’ordre établi d’une société où chacun suit une évolution, il faudrait peut-être bien réglementer la vie.

    Je prétends que l’expression absolue est nécessaire du point de vue de l’âme, tout simplement parce qu’une âme qui n’a pas droit à cette expression n’arrive pas à se connaître et à se réveiller. Les autres âmes qui sont autour ne doivent pas penser égoïstement à leur propre confort sur la terre, à leur propre sauvegarde. S’il y a un acte d’amour, s’il y a un partage d’amour à faire c’est bien dans ce sens-là, donner la possibilité à l’autre, quel que soit le risque pour soi, d’aller au bout de son expression. C’est ça le partage, c’est ça l’amour.

    L’amour ce n’est pas avec anxiété penser à la survie de mon voisin et de prévoir des systèmes d’alarmes pour que le bandit ne puisse pas aller le cambrioler. L’amour ce n’est pas ça, du moins ce n’est pas que cela. L’amour ça va être aussi de regarder le voleur cambrioler son voisin et de ne voir en cela qu’une expression et de voir dans cet acte la possibilité pour cette âme de trouver le réveil. Non pas en commettant le vol, mais parce qu’en ayant commis le vol, par le karma et la souffrance ensuite endurée, trouver la possibilité d’un juste comportement. C’est ça le réveil.

    C’est pour cela qu’il est si difficile de faire comprendre aux terriens la notion qu’a Dieu de la justice. Apparemment nous n’avons pas les mêmes notions car sans cesse il y a des hommes qui réclament et qui tambourinent à la porte des Maîtres et disent : « Ce n’est pas possible, on ne vous comprend plus. Il y a de plus en plus de crimes, de guerres, mais qu’est-ce que vous faites là-haut. »

    Qu’est-ce que la justice pour nous ?

    Pour nous la justice est d’abord conçue depuis un endroit sans égocentrisme. Voilà la notion importante, sans égocentrisme. Pour nous la justice va être quelque chose qui ne va pas chercher à se protéger elle-même, qui ne va pas chercher à me protéger moi-même. La justice va être au contraire un mouvement de liberté qui va simplement faire le poids et la mesure de ce qui est fait, pensé et dit, et qui va chaque fois redéterminer les événements par rapport à ces mesures qui ont été prises.

    Vous, vous appelez cela le karma, pour nous c’est une question de miroir, tout simplement. Vous faites quelque chose de blanc, le miroir renvoie du blanc. Vous faites quelque chose de noir, le miroir renvoie du noir. Personne, depuis une conception de bien ou de mal, va juger un acte. La justice n’est pas un acte de jugement. Sur la terre la justice est rendue par un tribunal. On fait référence à des lois et d’après ces lois on juge si l’homme est bon ou mauvais, s’il a droit à des circonstances atténuantes ou pas. Au ciel il n’y a rien de cela, le miroir fait reflet instantanément.

    Mais il faut savoir que le miroir a plusieurs profondeurs.
    Il y a un miroir dont je dirais qu’il a un impact instantané, c’est-à-dire que si maintenant vous frappez votre voisin, votre voisin va vous rendre votre gifle.

    Puis il y a, plus vers le centre du miroir, une zone d’action différée. C’est-à-dire qu’un certain nombre d’actions, de pensées, de comportements vont se refléter dans cette deuxième bande et ne vont pouvoir être projetées de nouveau vers l’homme que dans un certain temps, le temps qu’il lui faudra pour revenir depuis cette zone de miroir d’ailleurs.

    Puis, il y a une troisième zone tout au centre du miroir qui est une zone profonde. C’est ce que l’on appelle véritablement le karma que l’on colporte de vie en vie. Ce n’est plus un karma que l’on retrouve demain ou dans dix ans, c’est un karma que l’on retrouvera dans la prochaine vie.

    Et avec ces trois mesures la justice n’effectue non pas sa justice, mais son éducation. C’est complètement différent. Lorsqu’un homme entend dire qu’un tel s’est fait assassiner, immédiatement l’homme veut la justice, il veut que l’assassin soit puni et parfois le paie de sa vie. Œil pour œil, dent pour dent.

    Je ne veux pas féliciter les assassins du monde, pas plus que je cherche à minimiser leurs crimes, je parle au niveau des conceptions et des émotions qui sont soulevées par vos conceptions. Lorsqu’un homme assassine, du point de vue de la justice divine, il n’est pas question de faire un jugement comme vous jugeriez quelqu’un qui a donné la mort.

    Du point de vue de la justice divine, c’est tout simplement la mort qui lui est renvoyée. On ne cherche pas à savoir si c’est horrible, si c’est mal ce qu’il a fait, si c’est un acte que l’on ne peut pas accepter. Rien de tout cela n’est éprouvé dans la justice divine. Il y a simplement un couteau qui s’est levé contre un homme, alors un couteau se lèvera contre celui qui a levé le couteau.

    Si les hommes pensaient un peu plus de cette manière-là, ils arriveraient à faire régner d’avantage de justice auquel ils aspirent. Pourquoi ?

    Tout simplement parce que l’émotion serait réduite. L’émotion étant réduite, le juge humain ne commettrait pas lui-même de karma émotionnel vis-à-vis de l’assassin et de l’assassiné. Car sitôt qu’un spectateur se met à éprouver de la répulsion, du dégoût, de l’horreur vis-à-vis de l’acte, il se met lui-même dans une résonance et il contracte par là même une forme de karma, le karma de son émotion et de sa conception vis-à-vis du bien, vis-à-vis du mal et vis-à-vis de la terre entière et de l’incarnation.

    Ce qui fait que la justice divine devient très compliquée parce qu’il ne s’agit pas de juger simplement un assassin et un assassiné, mais aussi un spectateur qui se trouve dans toutes sortes d’émotions, de conceptions et de révoltes.

    Pour que l’assassin et l’assassiné règlent leur compte plus vite et pour que cette justice s’effectue vraiment et plus radicalement comme l’homme le souhaite, il faut que l’homme ne juge pas l’homme et que surtout il ne dégage pas toutes ces émotions dans lesquelles il se laisse entraîner.

    Alors, comment faire régner la justice, comment prendre soin de la ville, de la vie des autres gens, parce qu’il faut bien prendre soin de la sécurité d’une société ?

    Bien sûr. Je te dis simplement fais régner les mêmes articles de lois, édicte les mêmes jugements vis-à-vis des mêmes assassins et des mêmes assassinés, mais pour toi-même. Ne te commets pas dans l’émotion, dans cette révolte, dans cette peur. Reste à part, non pas comme si cela ne te concernait pas.

    Il y a une grande différence entre ne pas entrer dans l’horreur d’un geste, dans l’émotion suscitée par un geste et ne pas se soucier d’un geste. Il y a une subtile différence et là est l’endroit de la spiritualité. Lorsque l’homme découvre cette subtile différence, alors on peut dire qu’il a découvert la spiritualité.

    Quelle est donc cette notion difficile si subtile qui permet à l’homme de ne pas être révolté, dégoûté face à un assassinat, tout en ne basculant pas dans l’indifférence, qui est de se laver les mains ?

    Toute la différence c’est l’émotion. Vous pouvez tout autant vous sentir concernés et responsable de la vie, de la sécurité de vos voisins, de toute une cité et le faire avec un énorme sens du devoir, jusqu’à y perdre votre vie même, sans qu’il y ait jamais l’ombre d’une émotion qui tombe vers le bas, qui tombe vers l’anxiété, vers la révolte, vers le dégoût, vers la peine vis-à-vis de l’assassiné, la colère vis-à-vis de l’assassin.

    Dans quel sentiment va-t-on se trouver ?

    C’est un sentiment très difficile à décrire, puisqu’il est au-delà de l’émotion, sans être devenu de l’indifférence. C’est un sentiment épuré, épuré de la peur, épuré de la révolte et qui ne se soucie donc que du bien qu’il peut faire. Ce qui fait que la justice à ce moment-là n’est pas rendue depuis un point de révolte, de peur et d’anxiété, de vengeance, mais est rendue depuis un point qui ne cherche qu’à rééduquer celui qui a commis cet acte horrible.

    Depuis ce point où l’homme va chercher à rééduquer, il va pouvoir établir la véritable justice et passer par de véritables châtiments, exactement comme le fait la loi de karma. Si bien qu’il sera capable de donner des châtiments très sévères si c’est le châtiment sévère qui est nécessaire. Si par exemple il faut battre un homme à coup de fouet jusqu’à ce qu’il souffre terriblement, le juge qui donnera ce jugement saura que ce n’est que par cette action que cet homme pourra réagir et trouver un meilleur sens à la vie.

    Et vis-à-vis d’un autre qui aura peut-être commis la même action, mais qui est différent, il rendra un autre jugement. Le juge verra que cet homme-là ne doit pas être harassé par de la violence, mais qu’au contraire il faut le soigner, en prendre soin. Chaque fois cette justice sera un succès.

    Mais pour que l’homme arrive à cette grande justice, il ne faut plus qu’il soit un homme capable d’être révolté ou capable d’être émerveillé, il faut qu’il connaisse la loi, la loi de Dieu et ainsi il est capable de l’appliquer.

    Mais avant de connaître la loi de Dieu, il faudra beaucoup, beaucoup évoluer. C’est dans ce sens qu’à chaque âge nous essayons de revoir les conceptions pour que l’homme évolue sans cesse, pour qu’il s’approche de plus en plus de cette véritable justice et que ce ne soit pas simplement le fait de rendre à César ce qui est à César, de rendre à l’assassin ce qu’il a fait, mais pour qu’il y ait une véritable justice.

    Donc, après tout ce que je viens de dire, que penser sur le rôle de la terre, que représente-t-elle ?
    Que penser de votre incarnation, que représente-t-elle ?
    Pourquoi sommes-nous vivants ?
    Pourquoi nous rencontrons des gens qui sont capables de faire toutes sortes d’actions ?
    Pourquoi Dieu laisse arriver la guerre, laisse faire les assassins, les cambrioleurs ?
    Pourquoi laisse-t-il mourir les malades ?

    Dieu ne laisse rien avoir lieu, comme s’il tournait le dos un instant pour se reposer.
    Il faut comprendre que la terre n’est pas née ni d’aujourd’hui ni d’hier et que donc elle a une histoire ancienne et que des groupes humains ont contracté les uns vis-à-vis des autres des jeux de miroirs, du karma comme vous dites vous-même. Et à un moment donné, il faut bien que ces groupes s’affrontent, affrontent leurs miroirs et règlent leurs comptes.

    C’est cela Dieu, ce n’est pas autre chose. Ce n’est pas le fait qu’une immense sagesse va descendre sur la terre pour faire en sorte que les hommes se pardonnent et oublient. Dans la mesure où nous savons que les âmes ne sont pas encore vivantes, nous n’allons pas, nous-mêmes, tomber dans l’illusion et le rêve, et penser qu’en envoyant la sagesse les hommes vont se pardonner, vont se voir frères et sœurs. Ce n’est pas possible.

    Donc, pendant un certain temps les miroirs vont s’affronter avec leurs reflets et des nations entières, des peuples vont s’affronter. Et pendant encore des âges et des âges des groupes entiers vont être détruits, vont connaître la souffrance, la mort, les maladies, les incendies, des tremblements de terre.

    Alors vous allez me dire : « Mais où est-ce que je vais avec ma foi en Dieu. Si l’on ne peut pas changer le monde puisque des peuples, des groupes humains ont contracté des karmas les uns vis-à-vis des autres depuis très longtemps et que l’on ne peut pas dévier ce karma, qu’est-ce que je fais moi, là, au milieu avec ma foi, avec tout ce que je dis et je prétends à propos du nouveau monde, à propos du nouveau messie, à propos de meilleurs hommes et de la fraternité ? »

    Bien sûr si je te dis ces choses c’est la question que tu vas te poser : « De quoi ai-je l’air, si finalement tout aura lieu malgré tout ce que je pense, malgré tout ce que je crois, malgré le nouveau monde, malgré mes prières ? À quoi je sers ?

    Je m’amuse avec toi, mais là est un moment très important, je ne vais pas te répondre tout de suite, je veux que tu réfléchisses et que tu obtiennes la réponse toi-même. Là est un moment de spiritualité, pas avant ni après. Trouve.

    Si je te dis : « Tu n’empêcheras pas les peuples de s’affronter, les maladies de dégringoler. » Alors je te pose la question : « Toi qui as la foi, toi qui fais des prières, toi qui fais des visualisations, toi qui fais des méditations, à quoi tout cela va servir ? »

    Tu vas me dire, il vaut mieux faire cela que rien du tout et même s’il y a la guerre partout, il vaut mieux qu’un homme soit sur le champ de bataille en train de prier plutôt que de ne rien faire.
    D’autres me diront, puisque l’évolution est un voyage intérieur, un voyage personnel, au milieu de la bataille il vaut mieux que je démontre que j’ai compris, que je ne crois qu’en Dieu malgré tout ce qui se passe.
    D’autres me diront, puisque Dieu est grand il ne permettra pas la bataille bien longtemps et que peut-être il ne la laisse arriver que comme épreuves sur les hommes, une épreuve de foi, d’endurance et que donc il faut continuer à croire en Dieu au cas où la guerre ne serait qu’une épreuve que Dieu nous enverrait pour savoir si on l’aime, si on le veut, si on est prêt.
    C’est de façons très générales ce que les humains vont me donner. Tous ceux qui m’auront donné cette réponse je m’amuse avec eux, je les embrasse et je leur dis : « Ce n’est pas si mal que ça, mais c’est encore prendre Dieu pour quelque chose qu’il n’est pas. »

    Tu as trouvé une réponse mais elle peut satisfaire que ta propre peur et la calmer, elle peut de redonner envie d’exister, de croire en Dieu ou d’espérer du moins que Dieu existe. Mais sitôt que l’on te donne un argument pour continuer à avoir de l’espoir, il arrive un événement encore plus fort qui détruit tout cet espoir.

    Parce qu’au milieu de la bataille tu veux bien croire qu’il n’y a là, pour toi, qu’une épreuve de la foi, mais si ton père meurt dans la bataille, si ton enfant est tué, tu n’es plus capable de ce même espoir. Et vraiment jusqu’au fond de toi tu vas te demander où était Dieu à ce moment-là, qu’est-ce qu’il a fait pour ton enfant et tu vas te replier sur toi-même et tu ne croiras plus en lui. Ou du moins si tu tolères son existence tu ne voudras plus en entendre parler. Et c’est normal, parce que tu n’auras pas sorti hors de toi la bonne énergie, la véritable énergie.

    Quelle est la conception donc à découvrir à propos de cet homme qui est au milieu de la bataille, des morts, des maladies et qui se demande quoi faire avec sa prière, avec Dieu en personne ?

    Quelle conception doit-on découvrir ?

    Suis le développement de ma pensée et tu verras que ma logique n’est pas si bête que cela.

    Si depuis deux mille ans il est prévu que tel groupe et tel autre groupe s’affrontent et s’entre-tuent, si déjà depuis dix mille ans il est prévu que tel groupe âmes ait un karma vis-à-vis de tel autre groupe d’âmes ou telle énergie (puisqu’il y a plein atlantes en incarnation en ce moment), on pourrait croire qu’on ne peut pas améliorer les choses et que l’on doit se laver les mains et laisser les deux lutteurs ensemble jusqu’à ce qu’ils s’exterminent.

    Cependant, c’est mal connaître les principes de Dieu et la Loi de la vie en allant d’un extrême à l’autre, de penser à un moment donné que l’on peut tout et à un autre moment que l’on ne peut rien et que finalement tout est déjà tracé. La vérité se trouve dans le milieu.

    Tu ne peux pas empêcher que des peuples s’affrontent si leur karma est très ancien et que celui qui a été dominé va devenir le dominant. Tu ne peux pas empêcher cela. Mais à l’intérieur de ce karma tu peux faire en sorte que les hommes se libèrent de leur karma. Voilà la raison de ton action, la raison de ta prière, la raison de tes visualisations, la raison de ton sacrifice.

    Ne fais plus en aveugle des prières pour que la justice vienne malgré tout, comme si on essayait de mettre une nouvelle tapisserie sur une vieille et qu’en plus on espère cacher toutes les difformités du mur, les endroits de moisissure. Un homme mauvais restera un homme mauvais et ce n’est pas parce que Christ va revenir, va apparaître et va le oindre qu’il va devenir bon. Ce n’est pas parce que le nouveau monde sera là, que tous les hommes vont devenir bons. Au contraire le nouveau monde peut être un monde d’horreur si les gens ne changent pas. On ne change pas forcément pour le meilleur.

    La raison de ton action et de ton sacrifice est qu’à l’intérieur du karma que tu verras se développer entre les peuples, entre les êtres, ou entre les êtres et les énergies comme dans le cas de maladies, n’est pas d’aller à l’encontre de ce karma pour éviter qu’il ait lieu, pour faire en sorte qu’il n’ait plus lieu. C’est cela que tu désires lorsque tu penses établir le nouveau monde, établir la justice. Tu ne t’en étais pas douté parce que tu n’analyses pas assez ta pensée et la portée d’un concept. Et pourtant c’est cela.

    Ce qu’il faut donc, c’est qu’à l’intérieur de ce mouvement karmique tu te places comme éducateur et que tu fasses en sorte que ces êtres se libèrent de leur karma. Tu deviens alors non pas seulement celui qui parle du nouveau monde et qui fait et qui fabrique le nouveau monde, tu deviens le pardon de Dieu, l’exorciste qui vient au nom de Dieu, le rédempteur.

    C’est bien mieux que de faire d’un seul coup et en un seul jour un nouveau monde et de nouvelles lois pour que tout ce qui s’y passe soit pour le mieux et qu’il y ait une nouvelle société et de nouveaux hommes, des nouveaux hommes qui croient en de nouvelles règles. C’est très mauvais d’obéir à des règles, très mauvais. Cela cache toujours un diable à l’intérieur et qui ne va pas manquer de se réveiller un jour ou l’autre.

    C’est pour cela que le nouveau monde, votre nouveau monde, votre bon monde je n’en veux pas, je n’y mettrai pas les pieds. Tout ne serait que mensonge, tromperie, illusion et tout s’écroulerait au premier souffle de désaccord.

    Je les vois tous ces hommes bâtir un monde idéal où ils prévoient tout, comment cela serait organisé, depuis la boulangerie jusqu’à la justice qui serait rendue au tribunal. Mais ce monde-là ne tiendrait pas une minute, car il y aurait forcément au coin de la rue une prostituée et pourtant, il était prévu qu’elle n’existerait plus. Puis, dans un autre coin de rue quelqu’un pense à ouvrir un débit de boissons et pourtant il est dit, au nom de la nouvelle loi, qu’on ne boirait plus, car l’alcool détruit les cellules, cela rend les gens mauvais et les porte même à l’assassinat, au viol, au vol. Et puis un peu plus loin un commerçant commence à demander un peu plus qu’il ne le devrait et voilà que les idées de la spéculation arrivent à grands pas.

    En très peu de temps ce nouveau monde vers lequel tout le monde s’était embarqué dans l’espoir d’une vie superbe, libre, où il n’y aurait que papillons, chants d’oiseaux et marguerites en fleurs, cela deviendrait une prison, une affreuse, une terrible prison.

    Est-ce que cela veut dire que j’aime les prostituées, les bars et la spéculation ? Non.
    Est-ce que cela veut dire que j’autorise les prostituées, les bars, les spéculations ? Non.
    Mais il y a un amour supérieur à celui que les hommes conçoivent qui est l’amour du sacrifice. Je n’aime pas les prostituées, elles sont mauvaises, elles réveillent le vice, elles apportent toutes sortes de maladies et elles avilissent leur chaîne d’incarnation.

    Cependant lorsqu’une prostituée décide de se prostituer, il faut qu’elle aille jusqu’au bout de son acte pour qu’elle en revienne et mon amour sera de la laisser aller jusqu’au bout de l’action. Elle a le droit d’être prostituée. Par contre, ce que je trouve très drôle dans le tableau, irrésistiblement drôle, c’est qu’il y ait tant d’hommes qui aillent vers elles. Car c’est la question qu’il faut se poser voyez-vous. Ce n’est pas le fait que la prostitution existe, c’est le fait qu’il y ait tant d’hommes qui vont vers la prostituée.

    Le problème, ce n’est pas non plus qu’il y ait autant de bars et tant alcool, tant de marques de vin tous pires les uns que les autres. Mais le problème c’est qu’il y ait des hommes pour les boire.

    Le problème, ce n’est pas qu’il y ait des commerces et des commerçants. Le problème c’est qu’il y ait un acheteur pour acheter, alors qu’il a déjà tout ce qu’il lui faut à la maison. Mais il achète parce que c’est son plaisir. C’est une autre forme de loisir aujourd’hui. Pour acheter il lui faudra de l’argent, pour avoir de l’argent il va travailler et il n’aura, après, même plus le temps d’acheter. Alors il achètera par catalogues, juste avant de fermer les yeux, de s’endormir. Une dernière petite commande, comme ça, je ferai un joli rêve.

    Ce que l’homme ne comprend pas, c’est que pour avoir ce pantalon, cette robe, cette paire de chaussures, il va lui falloir se réveiller à six heures du matin, pour aller gagner de l’argent. Et que pendant ce temps, il n’aura pas le temps de voir ses enfants, d’embrasser sa femme. Et qu’en rentrant de sa journée de travail il n’aura pas l’humeur de voir ses enfants et sa femme. Et dès qu’un enfant aura un problème il va plutôt le corriger du haut de son autorité et l’enfant va finir par détester son père. Et en quelques années pour n’avoir acheté que des pantalons, des chaussures, des voitures et des transistors on voit un père et un fils qui ne se parlent plus, qui se détestent.

    Est-ce que le problème vient du commerçant ? Non.

    Je dirais pour reprendre un de vos proverbes : le commerçant propose et l’homme dispose. Il appartient donc plutôt, pour employer un mot moderne, aux consommateurs d’être des consommateurs éduqués, plutôt qu’il appartienne à un Dieu ou à une hiérarchie céleste de venir réglementer les prix de vente dans les commerces.

    Personne ne vous contraint à tous ces achats. Personne ne vous contraint à boire, à aller vers les prostituées. Ce n’est que vous-même qui créé cet esclavage. Mais aveugle, tant aveugle que sont les hommes et ceux qui dirigent les hommes, ils préfèrent rejeter la faute sur une organisation défectueuse.

    Vous pensez que les Maîtres pourraient venir et nettoyer les rues de toutes ces prostituées. Que les Maîtres pourraient venir et enlever la bourse de dessus le toit du monde pour qu’il y ait un meilleur argent qui circule. Il faudrait que les Maîtres réparent tout. Il faudrait que les Maîtres viennent et corrigent tout ce que les hommes font de travers.
    Mais les Maîtres n’ont aucune envie ni d’être les caissiers, ni d’être les directeurs de la spéculation, de la bonne morale vis-à-vis de la prostituée. Ils ne veulent pas être des tyrans, ils veulent être des frères debout à côté d’un homme également debout et responsable.

    Si à tes pieds se trouve un précipice, est-ce que tu vas y sauter ? Non
    Les choses sont parfois aussi aberrantes que cela, tristement aberrantes, plus que les assassinats. Un homme qui ne sait pas vivre, c’est pire qu’un homme qui est en train de tuer. Ne pas savoir vivre et la plus triste des morts.

    Pensez combien vous redoutez la mort, même si vous avez confiance en la survie de l’âme. Personne n’aime mourir. Alors pourquoi votre vie ne vous fait pas cette même peur. Pourquoi lorsque vous vous levez le matin vous n’avez pas cette même peur, peur de ne pas être assez vivant.

    Essayez de capter cette émotion. Même si elle est une émotion, celle-ci, au moins, vous fera être des hommes et des femmes différents.
    Ce matin je me lève et est-ce que je vais être assez vivant toute la journée ?
    Est-ce que je vais être assez réceptif à tous les parfums de la nature, aux sons des voix, aux sons de la musique ?
    Est-ce que je vais être assez conscient de toutes mes pensées ?
    Est-ce que je vais être assez observateur ?
    Est-ce que je vais être totalement là ?

    C’est ce souci-là que tu dois avoir chaque matin en te levant. Tu ne dois pas avoir peur de la mort que tu auras dans dix, quinze ou trente ans. Je souhaite ne pas mourir noyé seigneur, je souhaite ne pas mourir brûlé, dans un accident de voiture, ou je souhaite mourir conscient. Nous entendons toutes sortes de réclamations. Pas un ne fait la démarche correcte. Seigneur aujourd’hui je vais être vivant. Ça me ferait tant de bien une fois entendre cette réclamation-là. Je vais être vivant, regarde-moi et aide-moi et apprends-moi.

    On entend plutôt je ne veux pas mourir brûlé, je ne veux pas mourir noyé. Tu ne veux pas mourir mais tu es déjà mort.

    Par contre si un seul instant tu permets à une brèche de s’ouvrir dans ton esprit et que par cette brèche tu acceptes ma parole, mais aussi celles d’autres. Accepte d’autres concepts, accompagne-moi dans la pensée sur les chemins de la bonne conception et tu verras que ta vie va être radicalement transformée. Non pas que tu deviendras un bon disciple, non pas que tu verras la lumière de Dieu, on s’en moque de Dieu, mettons-le de côté quelques instants, s’il te plaît.

    Il ne met pas agréable de parler de Dieu, Pourquoi ?

    Non pas que je n’aime pas parler de quelqu’un qui est plus grand que moi et en ce sens je fais un trait d’humour. Mais il n’est pas nécessaire de parler de quelque chose à un l’homme qui prie dans la dualité et ne pourrait concevoir. Laisse-moi tout le temps de te parler de cette dualité et de t’en retirer et ensuite tout seul comme un grand va voir Dieu.

    Qu’est-ce que la dualité ?

    La dualité c’est quand on est prisonnier de ce genre de problème dont j’ai longuement développé le sujet tout à l’heure. Prisonnier d’une émotion, ce n’est que cela.

    Quelle est cette prison, quelle est cette émotion ?

    Si je dis prison cela évoque l’idée du piège. Si je dis piège cela évoque l’idée de l’étau. Être serré entre deux murs, deux marteaux, deux notions, deux idées.
    Si je dis émotion, cela veut dire que considérant un homme qui est dans cette trappe, il va générer une réaction. Il va générer tout un monde et il va s’en faire un monde d’ailleurs. Si bien que lorsqu’il va voir tel ou tel événement disgracieux avoir lieu, il va créer ses propres lois pour éviter que l’événement se répète.
    Mais comme il n’a pas compris les raisons de l’événement, l’événement se répète.

    Ce qui fait que malgré toutes les lois des hommes, la criminalité ne baisse pas, les tremblements de terre ne cessent pas et pourtant les sociétés deviennent de plus en plus structurées, voire internationales.

    Donc, quoi que fasse l’homme, quoi qu’il invente comme structure pour empêcher le monde d’exploser, il ne pourra pas l’empêcher. C’est pour cela que l’homme doit changer complètement sa vision du monde, afin qu’il soit à l’intérieur de cette explosion comme un doigt de rédemption et ainsi il peut éviter l’explosion.

    Mais vouloir éviter l’explosion simplement en disposant des couches interminables de coton, de matelas, de murs de toutes sortes, c’est un rêve d’enfant. Et du point de vue financier, on voit bien aujourd’hui sur la planète entière que quoi que l’on fasse pour colmater la brèche, rien ne va empêcher l’argent de s’écrouler et les pays riches devenir des pays pauvres. Vous m’avez bien entendu, les pays riches devenir des pays pauvres. On n’y croit pas n’est pas, on a tellement d’argent en banque, on a tellement d’industries, on tellement de découvertes, on sait tellement mieux faire que les autres. Il est impossible de devenir pauvre. C’est très facile au contraire.

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  • La vraie Foi.

     

    Question :

    Pourriez-vous nous parler du mystère du sommeil et des rêves. Y a-t-il une possibilité d’utiliser l’information reçue pendant les rêves de façon pratique.

    Je vous souhaite la bienvenue dans cette nouvelle rencontre. Comme je le dis à chaque fois, la relation que j’attends, entre vous et moi, ne doit pas être une relation d’écoute, ou une relation studieuse de celui qui va entendre et retenir, de celui qui va faire acte de foi auprès de la parole ou du symbole qui est décrit.

    En fait, lorsque quelqu’un m’approche que ce soit par l’esprit ou tout son être, je souhaiterais qu’avant tout il ait dans son cœur une attitude d’homme ou de femme adulte, complètement mûr et détaché de l’objet que je représente.

    Souvent j’ai à me batailler dans le subconscient des hommes avec l’idée qu’ils se font des choses, des guides, de moi ou des autres lorsqu’ils les écoutent ou qu’ils les lisent, l’idée qu’ils se font des Maîtres ou de Dieu.

    Chaque fois que l’homme va ériger en fait une ressemblance, il sera très loin du véritable visage. Tout le problème pour un guide lorsqu’il prend la parole, ce n’est pas tant d’être écouté, mais plutôt d’être reconnu. Il y a une très grande différence entre être entendu, être écouté, être cru, être suivi et être reconnu.

    Je vais perdre un peu de temps pour vous expliquer cela, simplement parce que c’est ma nature et que je vais répondre à la question après, elle viendra naturellement dans mon discours.

    Lorsque donc vous approchez un guide ou un Maître, que ce soit par une relation paranormale, par l’intervention des rêves ou d’un livre ou de la foi, dans quel comportement devez-vous vous trouver ?

    Tout le monde pense qu’il va falloir écouter la parole et qui dit écoute, dit obéissance à la parole. Ensuite à cette obéissance les gens vont y rajouter la foi. Ils vont déclencher en eux un feu de croyance et ce que le Maître ou le guide dit va devenir une loi de chaque jour. Une loi avec laquelle ils vont mesurer leur voisin, la nation et toute la planète.

    Ensuite lorsque l’individu aura intégré la foi, il va attendre de la part de ce Maître qu’il aime l’acte d’illumination. Ce qui fait qu’en partant d’une simple écoute, nous voyons après quelques mois seulement un disciple qui va de la bonne volonté à un acte d’exigence absolu vis-à-vis du maître.

    Pourquoi ?
    Parce qu’entre eux deux le disciple aura placé simplement la foi. Si je n’ai pas foi en un guide, à un maître, je ne vais pas pouvoir aller de la bonne écoute à l’exigence qu’il me donne l’illumination, l’initiation, ou qu’il me dise comment travailler sur l’illumination. Je ne peux donc aller vers un Maître, travailler avec sa substance et désirer un résultat que par un acte de foi. C’est ce que les hommes pensent et c’est ce que je refuse. C’est ce que je renie systématiquement. Ce qui ne veut pas dire que je remets en cause l’existence de la foi, la bonne foi que l’on nomme chrétienne, la bonne foi en Dieu le Père.

    Chaque fois mon effort porte sur le fait que l’homme n’est pas encore assez mûr pour déclencher en lui ce que j’appellerais la bonne foi, la vraie foi. Il est un artisan qui essaie de se forger quand même les armes de la vie ou les armes du disciple, avec un feu trop maigre, un métal vulgaire et une enclume qui n’a pas assez de poids. Et il reproche au Maître ou à Dieu de ne pas lui avoir démontré suffisamment les grands principes ou de ne pas avoir suffisamment d’intimité pour que cette foi puisse être grandie.

    Et puis, lorsqu’il voit que finalement le métal n’est pas assez fondu et que c’est parce que le feu n’est pas assez fort, il se dit pour avoir plus d’énergie, je vais trouver un Maître intermédiaire à mon Maître qui est Christ, Bouddha ou un autre. C’est comme cela qu’il se met à chercher un guide sur la planète, bien incarné, bien accessible. Et on le voit courir que ce soit en Inde ou au Japon dans le but de rencontrer celui qui va lui ouvrir les chakras, animer la foi ou donner le paragraphe de sagesse qu’il faut pour être dorénavant invulnérable sur la terre face à tous les événements.

    On déclenche comme cela non pas une vague de spiritualité, mais une vague de ce que j’appellerais simplement du tourisme. Et il y a beaucoup de tourisme en spiritualité. Et non pas simplement ceux qui font les valises pour partir en Inde ou dans un autre pays lointain. Il y en a qui sont dans leur village et qui font tout autant de voyage dans leur tête. On les voit collectionner une multitude de livres à propos de tous les auteurs du monde, à propos de tous les guides, de tous les Maîtres, de tous les télépathes, de tous les guérisseurs.

    Est-ce que je cite ces exemples pour me moquer de ces personnes ? Non.
    Je démontre simplement un fait et en étirant le fait nous allons analyser ensemble si l’action peut amener à un résultat ou si au contraire elle ne fait qu’apporter un autre mouvement, qui en apporte un autre et qui n’amène pas de fruits.

    Dans toute spiritualité, il faut commencer par désirer agir justement. On ne peut ni aller à la rencontre d’un Maître ou d’un guide, ni obtenir sa parole bienveillante ou son conseil, si l’on ne commence pas ici et maintenant à agir juste.

    Qui dit agir juste dit penser juste, faire économie de la pensée et du mouvement. Cela veut dire que l’homme se trouve beaucoup plus centré, donc moins éparpillé. Moins éparpillé, cela veut dire qu’il sera moins enclin aux émotions, aux changements d’idées, aux changements de sentiments, aux revirements brutaux. Ce qui veut dire que l’homme va connaître une certaine stabilité.

    Pour entrer en relation avec un guide, qu’il soit de la terre ou d’une autre planète, qu’il soit accessible physiquement ou pas, que ce soit par le paranormal ou par le rêve, pour répondre à la question est soulevée, quelle que soit la méthode, quel que soit le guide, ce que le disciple doit faire à la base, c’est l’économie de la pensée, l’économie de l’action, pour que pensée et action soient juste, et qu’ainsi il s’intègre dans une certaine stabilité.

    C’est la stabilité qui ouvre la porte pour regarder le disciple qui se cache derrière. Dès que le disciple est stable le maître ouvre la porte et il voit le disciple automatiquement. Tant qu’il y a instabilité, la porte reste fermée, comme un isoloir. C’est cette sensation qu’ont les disciples où les gens du monde profane, ils se sentent isolés. Isolés de la source de la vie, isolés les uns des autres et n’arrivent que de temps en temps à faire des brèches au nom de l’amitié, de l’amour. Alors ils cherchent un époux ou une épouse, un ami, et de petite brèche en petite brèche ils leur semblent que leur vie devient un peu plus vivable.

    Cependant dès que l’ami, l’époux, l’épouse s’en va la brèche se referme, le soleil s’en va et l’isoloir se reforme tout de suite. Et l’homme ne peut pas supporter la pression de cet isoloir et c’est pour cela qu’il a des problèmes existentiels. L’homme ne peut pas supporter au-delà de tout, de vivre seul, complètement seul.

    La solitude éprouvée à l’intérieur est bien plus terrible que celle qui est due au fait que personne ne partage le lit ou l’appartement. La solitude qui est là, dans l’être est insupportable, parce qu’elle est une solitude de l’esprit, qui est vécu au niveau du cosmos tout entier, donc de nombreux échanges d’énergies ne peuvent pas avoir lieu.

    À partir du moment où les échanges ne peuvent pas avoir lieu l’homme se sent dépérir. Il n’y a pas plus triste qu’un homme de solitude et il va vieillir beaucoup plus vite que les autres qui vivent dans la joie, le partage et quelques fois dans les colères, les crises de nerfs.

    Un homme de solitude est donc un être qui est comme coupé, pas simplement de la vie et de la relation avec la vie, mais des énergies de la vie. Il se trouve aussi coupé un peu du prana.

    Sitôt qu’un homme développe trop de solitude par impression intérieure, il va se calcifier, son corps éthérique va devenir de plus en plus épais. Il va donc commencer à perdre sa sensibilité. Une sensibilité toute naturelle que nous nommerions vous et moi la faculté d’être humain, de réagir aux sons, à la musique, à la poésie, au trait d’humour d’un ami. Il va se recouvrir d’une carapace et petit à petit sa sensibilité va diminuer. C’est comme si sa vie cessait d’être à fleur de peau. Elle se retire de plus en plus dans le centre, mais un centre qui n’est pas un centre spirituel, au contraire, c’est un centre de sommeil. C’est pour cela que la sensibilité s’endort.

    De ce fait, la capacité d’être vivant sera diminuée et le vieillissement physique va être accéléré. Le prana va moins entrer dans l’individu par la porte qu’est la rate, ou le chakra coronal qui est une porte immense pour le prana. On ne le cite jamais, parce que ce n’est pas le même prana qui entre par le coronal. C’est un prana légèrement supérieur à celui qui ne fait qu’alimenter le corps physique.

    Celui qui entre par le chakra coronal alimente dans un premier temps les glandes afin que l’individu soit réceptif à toute sorte de faisceaux lumineux que vous ne pouvez pas voir, ni même sentir de façon épidermique. Mais ces faisceaux sont absolument nécessaires non seulement à votre survie sur la planète en tant que femme et homme incarné, mais aussi à votre survie en tant qu’âme dans le cosmos.

    Ici je veux dire que si on imaginait un cosmos qui ne rayonnerait plus et où une âme qui ne capterait plus ce rayonnement cosmique, on verrait cette âme mourir. L’âme est éternelle que dans la mesure où elle est alimentée. Elle n’est pas éternelle parce que Dieu l’a décrété, qu’il l’a formée ainsi. Une âme est un soleil en état constant d’alimentation. Elle n’a pas eu encore son statut d’éternité.

    Ce n’est pas parce qu’elle est divine qu’elle est forcément éternelle. C’est pour cela d’ailleurs que l’on peut la juger, la rétrécir, et lorsqu’il le faut la dissoudre complètement dans l’univers quand elle n’est pas véritablement valable, lorsqu’elle a porté dans ses vies plus de mal que de bien.

    C’est parce qu’elle n’est pas éternelle que l’on peut la juger, la dissoudre. Si elle était éternelle, aucun jugement ne pourrait avoir lieu. Dans ce terme-là je ne voudrais pas que vous ressortiez tous les concepts chrétiens de la chose. Il faut donc penser que l’âme est un soleil qui s’alimente.

    C’est un soleil qui deviendra éternel, tel que Dieu l’a conçu au moment où elle aura atteint un certain stade de maturité. Avant cette maturité elle est comme un fœtus dans le ventre du cosmos et ce fœtus a besoin d’être alimenté. Il est donc capital pour tout être et surtout les êtres en incarnation d’être absolument vivant et de ne pas être simplement sur la terre et ne faire que passer.

    Il faut absolument recevoir ces énergies et les rayonner afin qu’il y ait un mouvement d’aspiration. L’homme se remplit doublement sitôt qu’il s’est vidé. C’est une loi et c’est un phénomène bien pratique pour tous ceux qui ont envie ou besoin de se régénérer. Ils n’ont qu’à donner quelque chose pour que le double leur soit envoyé et cela va aussi bien pour les intentions que pour les énergies qui doivent alimenter le corps physique et le corps éthérique.

    Chaque fois que vous allez donner, que ce soit par projection de la pensée, par magnétisme ou la projection de l’amour par le chakra cardiaque, vous allez recevoir le double d’énergie.

    Pourquoi ?

    Parce que l’énergie se dit : Tiens, là j’ai un bon ouvrier. Alors il faut que je lui donne vite le pourcentage d’énergie qu’il vient d’utiliser, qu’il lui manque sur son plan physique, mais aussi le pourcentage d’énergie qu’il va utiliser tout à l’heure pour quelqu’un d’autre. Puisque c’est un ouvrier et qu’il travaille, il faut que je lui donne des réserves afin qu’il ne soit pas toujours en train de prendre sur lui-même. C’est ce que fait l’énergie.

    Vous vous retrouvez avec, à disposition, une double ration et c’est normal que de ce fait vous soyez victorieux. Je ne dis pas que vous ne serez jamais fatigués, mais vous allez être victorieux chaque fois. Même les jours où il vous manquera un peu d’énergie sur le plan physique ce qui est votre pourcentage à vous, votre capacité de travail ne sera pas entamée puisque le pourcentage d’énergie pour le travail dans le corps éthérique est intact.

    Il faut donc faire confiance pour cela, non pas par acte de foi vis-à-vis des Maîtres ou de Dieu, mais dans la grande organisation de la vie, plutôt que systématiquement utiliser l’acte de foi.

    Ce qui ne veut pas dire que l’acte de foi est bête, manque de maturité et de grandeur spirituelle, absolument pas. Je dis simplement que pour être mûr, pour être un homme debout, pour être un homme qui sera capable non seulement de servir Dieu au moment où il fait beau, mais surtout au moment où il fait mauvais, il faut petit à petit remplacer la foi aveugle des débutants par une confiance envers les principes qui mènent le monde, qui sont le monde et qui sont sous-tendus par la hiérarchie.

    Si par exemple vous rouler à bord d’une voiture et que ce jour-là vous vous sentez fatigué, si vous savez que votre voiture a une sorte de pilote automatique capable de faire pour vous la moitié de votre travail, vous allez avoir confiance et vous savez que vous irez à l’endroit prévu, parce que la voiture sera capable de faire un bon nombre d’opérations pour la conduite.

    Lorsque vous entrez dans votre voiture vous ne faites pas un acte de foi vis-à-vis du Dieu moteur, mais vous avez une confiance mûre et établie vis-à-vis du principe et de la loi qui mène ce moteur.

    Et c’est bien mieux, pourquoi ?

    Parce que beaucoup de disciples à la première panne se demandent : Tiens, qu’est-ce qu’il se passe, Dieu n’est plus avec moi. Depuis tant d’année je me suis leurré avec un Dieu mais qui en fait ne vient jamais aider les hommes.

    À force d’avoir foi en Dieu, l’homme n’y croit plus et c’est normal, parce que la foi qu’il a en Dieu n’est motivée que par des idées qui ne sont pas applicables, qui sont irrecevables.

    L’homme traditionnel a foi en Dieu parce qu’il sait que Dieu a tous pouvoirs, parce qu’il sait que sa justice est grande et qu’un jour ou l’autre le voisin qui lui a tant fait de mal sera châtié. Alors il a foi en ce Dieu, ce Père qui va venir corriger le méchant et va le récompenser lui qui a enduré tout ça.

    Ou bien, les gens ont foi en Dieu, parce qu’ils savent que Dieu a la capacité de tout voir, de tout entendre et qu’il marque tout sur le grand-livre et au jour de la mort il va ressortir tous les actes et toutes les paroles. Ces personnes qui ont cette foi-là se disent, moi je ne dis jamais du mal comme cela le jour du jugement je serai parmi les élus, parmi ceux qui vont ressusciter ou survivre tout simplement.

    Cette foi-là est la plus répandue et ce n’est pas la foi en Dieu. Au contraire, c’est la foi en un tyran. Car il est tyran ce Dieu qui prend le temps de répertorier tout ce que les hommes ont dit, ont fait, et que patiemment, depuis son ciel, il prévoit un jugement. Il est même sadique parce qu’il laisse le temps à tous ces hommes de faire beaucoup de mal, comme pour mieux les punir. Il est tyran aussi ce Dieu qui ne fait rien à propos des maladies, du péril de la guerre, des tremblements de terre, de la pollution.

    Alors où va-t-on avec un Dieu comme cela ?

    Qu’allez-vous faire avec cette foi que vous me proposez généralement, la foi en un super-Dieu, comme en un super-homme et un super-principe, celui qui vient tous les deux mille ans. Il arrive tous les deux mille ans et il redresse les méchants, il récompense les gentils, il ressuscite les morts.
    Et avec l’argument de l’amour et du grand pardon il demande aux hommes d’oublier tout ce qui s’est fait, tout ce qu’ils se sont fait entre eux. Voilà, l’argument de l’amour et du grand pardon.

    Mais si à ce moment-là se levait un homme non pas de foi, mais de sagesse, de simplicité et de bon sens, comme le sont souvent les gents de la terre qui ne connaissent pas encore Dieu, mais ne se demande rien à propos de lui et disait : “Mais dis donc, il parait que tu existes depuis le début du monde jusqu’à sa fin, tu viens tous les deux mille ans et à cette occasion tu tries les uns, tu juges les autres, ne serait-il pas plus sage que tu restes avec nous et que tu éduques celui qui risque de devenir mauvais, que tu éduques tous les gens afin qu’ils sachent la vraie religion, la vraie sagesse.

    Alors si Dieu était le Dieu et que le Christ était le Christ que les hommes imaginent, ils seraient bien embêtés tous deux de répondre à cette remarque, parce que cet homme de bon sens, prouverait qu’à son stade de simple être humain, il saurait mieux que Dieu et mieux que Christ gérer le cosmos tout entier.

    En effet un père qui s’en va, qui quitte ses enfants, n’a pas ensuite le droit de reprocher à ses enfants d’avoir mis la maison à sac. C’est normal, l’autorité n’est plus là et les enfants sont des enfants et font comme les enfants.

    Donc, imaginer Dieu comme un super-Dieu, avec tous ses super-pouvoirs, toute sa super-sagesse, est une idée qui ne tient pas debout puisque je viens de vous la démontrer comme étant ridicule, comme ne pouvant supporter le miroir de la logique. Dieu est donc autre chose et la foi doit donc devenir autre chose pour que par cette nouvelle foi vous puissiez atteindre le vrai cœur de Dieu et non pas un Dieu d’illusion.

    On m’a posé une question sur les rêves et j’ai envie de vous dire que l’homme est déjà tellement dans le rêve, tellement dans l’illusion que je voudrais qu’il ne s’endorme jamais afin qu’il ne puisse pas rencontrer un rêve encore plus profond que celui qu’il fait lorsqu’il est debout.

    Parce que c’est ce qui se passe. Pendant la journée je fais des rêves, je m’imagine, je crois à cela. Et dans la nuit qu’est-ce qui se passe ? Je rencontre la même profondeur du même rêve. Avec cela en plus, mystérieusement le rêve devient une réalité puisque je ne suis plus limité par les réalités d’un monde concret, je peux fabriquer ce que je veux de l’autre côté. Si j’imagine Dieu avec une barbe blanche il va m’apparaître avec une barbe blanche. Tout va obéir à la loi de mon esprit.

    Sur le plan concret l’homme est limité dans son rêve, il ne peut que rêver les choses dans sa tête. Un beau jour la réalité du monde et des lois de la nature viennent contre ce rêve et c’est parfois douloureux. L’incarnation a cela de beau et de particulier qu’à un moment donné quel que soit le rêve qu’est en train d’entretenir l’homme, l’incarnation tue le rêve.

    Pour arrêter de rêver il faut donc se taper contre un mur à un moment donné et ce n’est pas toujours agréable. Il y a ceux qui se tapent toute la journée la tête contre les murs et qui ne s’en aperçoivent pas, parce que leur rêve est tellement profond à l’intérieur qu’ils ne sentent même pas la douleur physique. C’est ce qui se passe pour des millions de gens. Il leur arrive toujours la même épreuve, le même problème et ils ne comprennent pas que là il y a un point d’attachement, un point émotionnel, un point mental à dépasser. Ils disent c’est la vie. Bien sûr c’est la vie, mais c’est ta vie, c’est le point sur lequel tu dois travailler.

    Deuxième point à travailler lorsque l’on veut être un disciple qui monte, après avoir reconsidéré la foi, donc Dieu, il faut apprendre à observer tous les langages de la vie et remarquer à chaque minute quel est l’endroit d’analyse, quel est l’endroit de détachement que tel ou tel événement propose. L’observation.

    Sitôt que je me mets dans un état d’observation, je suis plus à même de faire de ma vie une vie initiatique. Je suis plus à même de voir la main du maître partout, même si le Maître n’est pas encore apparent. Je peux voir ce qu’il me propose à chaque instant comme travail sur moi-même ou pour les autres. Mais si je n’ai pas l’œil pour voir les choses, je vais faire partie de ceux qui éternellement réclament à force de prières et de visualisations des initiations, des épreuves et qui ne voient même pas que ces épreuves sont là à sa porte.

    Ceux qui réclament sont de toute manière ceux qui refusent de manger l’assiette qui est proposée. Nous avons des critères très simples pour sélectionner les disciples, nous regardons celui qui a la bouche ouverte afin de réclamer quelque chose et si l’on entend monter de son gosier des paroles qui réclament ceci ou cela, nous savons que ce n’est pas encore un disciple. Cet être peut être une belle âme, avec de belles intentions, un bel idéal. Mais avoir un idéal, de belles intentions cela fait encore partie d’un certain rêve. Une belle âme qui ne conçoit que de beaux sentiments pour tout le monde, c’est encore un rêve.

    Il n’y a pas d’idéal. Je suis peut-être désagréable car j’ai la manie de tout couper sous les pieds et sur la tête des gens qui m’écoutent. Mais c’est à force de couper et de couper que l’homme fini par grandir, c’est automatique.
    Il n’y a aucun idéal, Dieu se moque de votre idéal et lorsqu’il voit la ribambelle de disciples venir vers un rituel ou vers un autel, ou vers une messe avec un cœur remplit d’idéal divin, il sait que c’est surtout ces disciples-là qu’il faut éviter. Parce qu’au nom de l’idéal ils vont faire ou prétendre faire mieux que Dieu lui-même.

    Que fait Dieu ?

    Dieu maintient une planète en vie pour que des âmes puissent avoir une expérience. Et que font les disciples qui ont un idéal, ils vont absolument faire cesser l’action, tout réglementer afin qu’il n’y ait que la paix, que la justice, afin que toutes les idées soient les mêmes, qu’il n’y ait qu’un seul Dieu, qu’une seule culture, une seule époque, une seule civilisation. Et si par chance ils arrivaient à installer ce système, on verrait très vite les individus à n’avoir droit qu’à un seul souffle, qu’à une seule pensée, qu’à une seule miette de pain par jour, car l’idéal ne serait jamais assez beau, assez pur, pour ressembler à l’idéal de Dieu.

    Donc l’idéal des hommes est toujours nécessairement une autre illusion.
    Bien sûr, il y a des illusions meilleures que d’autres. Il vaut mieux avoir un idéal d’un meilleur monde, d’un nouveau monde fraternel, rempli de divinité, plutôt que d’avoir l’idéal de l’argent, de la vente des armes et du trafic des monnaies. Bien sûr, je suis d’accord, et pourtant je suis obligé de renier ce fait, cette évidence.

    Pour que vous puissiez me comprendre je vous demande de m’accompagner quelques minutes dans le développement de ma pensée et je vous demande de juger ma pensée qu’une fois que je l’aurai pleinement développée. Ne sortez vos contradictions que lorsque mon discours sera terminé.

    Je vais vous démontrer pourquoi un monde idéal est nocif, pourquoi un monde où l’on aimerait que Dieu est un monde mort, pourquoi un monde où tous les hommes seraient frères serait un monde inutile.

    Il faut savoir que la terre n’a pas été créée pour le plaisir de l’homme, pour que l’homme y ait une belle vie, qu’il y rencontre son épouse et qu’il fasse de beaux enfants, qu’il ait des responsabilités, qu’il se comporte bien afin qu’il soit bien jugé par son bon Dieu et qu’à la fin de tous ces bons et loyaux services, comme récompense, Dieu le retire de l’incarnation et lui promette le paradis.
    C’est un schéma absurde, tellement absurde que je ne vais pas prendre la peine de le démonter.

    La terre n’est pas créée pour le plaisir de l’homme. Elle n’est pas créée comme un lieu de vie, pour que l’homme y ait une vie, comme si la vie était l’aboutissement de l’acte créateur de Dieu. Non, et pourtant c’est ce que vous imaginez tous, tout le temps, chaque fois que vous demandez à Dieu un monde parfait, chaque fois que vous êtes hérissés par l’injustice, que vous êtes agressés par la parole d’un menteur, par le geste d’un violent, ou par un canon qui est en train de tuer des dizaines d’enfants, parce que l’acte est horrible.

    Cependant, il faut savoir que la terre n’est pas aboutissement de l’acte créateur et du but créateur de Dieu, c’est pour tout autre chose. La terre est un passage et en tant que passage, il faut qu’il soit laissé libre. Liberté d’expression. C’est ce qu’en d’autres termes vous nommez le libre arbitre.

    Liberté d’expression, cela veut dire quoi ?

    Cela veut dire que sur la terre, par cette porte étroite, par l’incarnation, l’âme va devoir faire la preuve de son état de discernement ou d’aveuglement. Toutes les âmes qui auront fait la preuve de leur discernement vont être reconnues comme âmes vivantes. Donc âmes dignes d’être Dieu et d’être réintégrées en Dieu qu’elles vont régénérer et permettre la vie et l’éternité.

    Les âmes qui ne pourront pas faire preuve de discernement et qui démontreront sans arrêt leur état d’aveuglement, en étant des êtres sanguinaires, des êtres de violence, des êtres qui ne savent qu’exploiter ou médire, ces âmes-là ne sont pas reconnues comme vivantes et elles sont renvoyées dans la matrice du cosmos qu’est la matière à l’état brut, au niveau des atomes tout simplement.

    C’est dans ce sens qu’il faut comprendre le grand jugement dont on parle dans la Bible. Il ne s’agit pas de juger les hommes sur ce qu’ils ont fait de bon ou de mauvais, il ne s’agit pas de juger Paul, Pierre ou Jacques, as-tu dit un mauvais mot, as-tu fait un mauvais geste. Non ça ne compte pas. C’est pour cela qu’il ne faut pas avoir peur d’être jugé par Dieu.

    Par contre, s’il y a quelque chose à craindre, c’est de ne pas être assez vivant. Ça oui. Ce n’est pas Dieu qui va vous juger, mais faisant du mal l’homme prouve son état d’aveuglement, il n’arrive donc pas à se réveiller à sa nature divine. Puisse qu’il n’arrive pas à se réveiller à sa nature divine, la particule de conscience qui jusqu’alors n’était qu’humaine est renvoyée dans la matrice du cosmos et cela va servir d’atome pour n’importe quoi, tout dépend de l’histoire de cet atome.

    Si au contraire l’homme choisi le discernement, à partir de ce moment-là son âme devient vivante, tout simplement parce qu’il a prouvé par ses actes et par ses pensées qu’il était capable de cet éveil.

    Il n’y a donc aucun Dieu avec une balance quelconque qui va faire le poids du bien et du mal dont l’homme est capable. C’est quelque chose qui est automatique. Je fais du mal, donc je suis inconscient de la divinité. Je fais du bien, donc je commence à être conscient de ma divinité, je commence à me réveiller, à être une âme vivante et en tant qu’âme vivante je commence à appartenir au cosmos tout entier, et au cosmos en tant que feu de l’esprit et plus en tant que matière qui dort.

    Le jugement se fait donc de manière automatique à l’intérieur de l’individu. C’est pour cela que comptabiliser, comme le font de si nombreux disciples, les bonnes et les mauvaises actions en espérant que Dieu ait tout bien noté, est un acte enfantin. Ceux qui se donnent bonne conscience de la sorte sont des enfants du point de vue cosmique.
    Bien sûr il vaut mieux être un enfant qui essaie de faire de bonnes choses pour le grand-papa qui est au ciel, plutôt que d’être un diable qui ne fait que de mauvaises choses, bien sûr. Mais il y a encore une grande différence entre faire du bien et être une âme vivante. C’est de cela dont je parle chaque fois.

    Ne faites pas seulement du bien dans le monde, cela n’aboutit pas à quelque chose de divin, du moins pas spécialement. Essayez d’être des âmes vivantes avant tout et ensuite faites du bien, un bien qui sera ensuite comme un rayonnement du soleil. Faire le bien d’abord et espérer être remarqué par Dieu ensuite afin qu’il vous rende vivant, ce n’est pas un bon calcul.

    L’action c’est le suintement de l’être intérieur. Si je fais une action en la faisant pour faire plutôt du bien que du mal, cette action ne vient pas de l’être intérieur, ce n’est pas mon Dieu intérieur à qui je permets enfin d’être vivant et qui commence à agir.

    Non, c’est un calcul très mental. Je connais la loi, on m’a dit qu’il y a le bien, qu’il y a le mal, si je fais le bien j’irais au paradis ou je me ferai un bon karma, j’aurai une vie meilleure. Il vaut mieux que je fasse le bien. C’est un calcul, qui peut arranger vos vies bien sûr, mais ce n’est pas un calcul qui pourra amener à l’éveil de la divinité. C’est pour cela que tant de gens font du bien et lorsqu’il leur arrive du mal en retour ils se disent : Je ne comprends pas. C’est à ce moment-là que l’on voit que l’homme faisait un calcul, de manière très inconsciente souvent, mais il faisait un calcul.

    Alors je prétends et je dis que l’on ne réveille pas la divinité depuis une activité mentale, je fais ceci pour avoir cela, je fais ceci, je mérite cela. Non. Je réveille d’abord ma divinité et je passe à l’action et l’action devient le rayonnement de ma divinité et à ce moment-là il n’y a plus de problème. Je sens que chaque geste qui est fait est un acte de justice.

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  • 04-05-90 —

    Se dépouiller de soi-même.


    (Suite du 04-05-90 1

    Bien sûr on peut s’instruire à propos de l’univers, à propos des lois de Dieu. Savoir comment se constitue le cosmos, c’est très beau, ça permet d’avancer dans une certaine mesure. Ça permet d’être aussi utile aux hommes, ça permet de manipuler certaines lois pour rendre la vie plus facile. Puis plus tard pour être utile au Maître, au Koumara. Mais cela ne veut pas dire qu’il y a là, une entrée pour regarder Dieu, pour concevoir Dieu et pour imaginer ou conclure sur la volonté de Dieu et sur ce que Dieu attend de ses disciples.

    Lorsque l’on dit que tout est unité on parle de la manifestation de Dieu, et lorsque l’on dit que tout est dualité aussi, on parle encore de sa manifestation, mais on ne parle pas de Dieu en tant qu’esprit. On parle de Dieu en tant que corps, corps cosmique.

    Vous êtes une partie du corps cosmique de Dieu, c’est certain, mais cependant, si vous voulez aller quelque part en spiritualité, c’est bien vers l’esprit de Dieu qu’il faut aller. Et c’est là où il faut arrêter la tête, arrêter de confondre les notions. Dieu n’est rien que l’on puisse confondre ou identifier à pour l’instant, et surtout pas lorsque l’on est un aspirant.

    Par contre dire la maison de Dieu est une unité, là oui tu as raison, là oui je le confirme. Mais dire en même temps que la maison de Dieu est bâtie sur deux colonnes, là aussi je le confirme, mais on ne parle pas de la même partie de la maison. Lorsque l’on dit que la maison de Dieu tient sur deux colonnes on parle de l’univers dualiste, les deux énergies qui par leur friction font que la vie existe, que le feu de la vie a lieu et éclaire l’univers, éclaire les corps par le prana.

    Qu’est-ce que la lumière de la vie ?
    Ce n’est rien de plus que cette friction, le feu allumé par deux opposés et cela crée le prana. Le prana est une chose que l’on identifie trop banalement à une simple énergie de vitalité que l’on trouve dans le cosmos, qui rentre par la rate et ressort par les pores et qui va Dieu sait où. Le prana est quelque chose de beaucoup plus sacré. C’est une énergie hautement divine. C’est l’électricité du ciel et là il faut comprendre que c’est le même feu qui est à l’origine de l’âme de chacun.

    Il y a donc une part du prana qui se scinde, qui s’individualise et qui devient des âmes. Il y a une part du prana qui reste indifférenciée, qui reste non segmentée pour pouvoir devenir une énergie de vie qui continue d’alimenter les vies qui ont été créées.

    Lorsque vous respirez du prana ne banalisez pas la chose en pensant que c’est de l’énergie de la nature ou du soleil. C’est une substance atmique que vous respirez, c’est une âme, la même substance que votre âme, mais à l’état indifférencié.

    Donc, imaginez que si en prenant du prana vous vous sentez bien, puisque je vous dis que c’est la même substance qui compose votre âme, imaginez dans quel état vous pouvez être le jour où vous allez absorber véritablement votre âme, être connecté à l’âme. C’est toute la jeunesse qui reviendra sur vous, non pas que vos cheveux blancs vont redevenir bruns. Je ne parle pas de cette jeunesse-là. Mais d’une jeunesse qui vient de l’intérieur et qui fait que le corps est maintenu malgré tout. Quelque fois, si vous avez un guide bienveillant qui vous permet de venir ajuster le dosage des glandes, vous pouvez en effet régénérer votre corps.

    Il faut pour cela avoir une bonne raison et tout le monde va se trouver une bonne raison. Tout le monde va se dire : si je médite bien, si je fais de gros efforts, j’aurai peut-être un guide qui me montrera comment doser la substance de mes glandes pour régénérer mon corps. Bien sûr tout le monde est intéressé à vivre d’avantage. Cependant, il faut savoir que lorsque l’on arrive à ce point là, vivre est un moment où on réfléchit à deux fois, parce que vivre est une réalité inférieure à ce que peut être la vie de l’autre côté.

    Donc, généralement les disciples qui veulent prolonger leur corps le font plus par service et jamais pour vivre plus que les autres, parce que pour eux, vivre devient un véritable sacrifice.

    Lorsque vous êtes aux prises avec la vie, avec les événements, les émotions, la famille, le travail, la vie sociale, les voisins et les inconnus que vous croisez dans la rue et qui font toutes sortes de mauvaises choses, comment vous comporter pour être sûr de développer en vous chaque jour d’avantage un peu de réalité ?

    Eh ! bien, vous comporter d’une manière simple, et là se trouve le juste milieu, la simplicité. Il se passe un événement qui vous déplaît. Cet événement arrive tel qu’il est, il ne peut pas être déplaisant, parce que ce même événement pour quelqu’un d’autre peut être plaisant. Donc en lui-même l’événement ne contient pas la nature plaisante ou déplaisante. C’est une notion qui n’est pas inhérente à l’événement lui-même. Cela veut dire que tout événement est absolument neutre. S’il n’était pas neutre il ne pourrait pas être bon pour quelqu’un et mauvais pour un autre.

    Par contre, l’homme qui s’avance vers l’événement va faire toute la différence entre l’agréable et le désagréable. Donc, lorsque des événements viennent vers vous, que vous êtes dans la vie, si vous voulez faire le point entre la réalité et l’illusion, cessez d’identifier les événements de bons et de mauvais. Cessez d’identifier votre destinée en bonne et mauvaise, en spirituelle et profane, en initiatique ou simplement en aspirante. La destinée est un trait pur qui va vers horizon, qui va vers Dieu, qui va vers le réel. Si elle apparaît comme étant négative, ou pleine d’épreuves, un peu spirituelle ou très initiatique, cela ne tient pas de la destinée elle-même, mais à ce que vous en faites.

    Il faut donc dépersonnaliser les événements, et vous verrez que vous arriverez beaucoup plus vite à vous en détacher. Si vous voulez vous détachez d’un événement que vous considérez comme mauvais, néfaste, agressif, vous essayez de vous détacher en vous comprimant, en refoulant une émotion, en essayant de rejeter la pensée qui vous vient, et vous vous dites je ne suis pas encore prêt pour qu’en claquant des doigts je puisse être détaché.

    C’est là que vous vous inventez un Maître. Parce que face à cette somme d’efforts que le disciple doit faire pour aller contre l’événement, pour lui donner du courage il lui faut un Maître qui le regarde, et il lui dit : « Je le fais pour toi. » Ou il s’invente un Dieu et lui dit : « C’est toi qui as inventé cette vie, regarde comme je l’affronte, comme je pleure et en même temps comme je continue à t’aimer. » Et l’homme n’arrête pas de pleurer sur lui-même et ça devient ridicule.

    Ce qui fait, que toute cette réaction en chaîne aura démarré uniquement parce que l’homme va personnaliser un événement, et il va lui donner une qualité. Comme il s’est lui même personnalisé, identifié en se disant je suis un tel, je suis cette somme de qualités, je suis cette somme de défauts, je suis ce complexe, je suis ce traumatisme, il va qualifier de la même façon les événements, et il va dire cet événement est bon ou mauvais.

    C’est en suite à cause de cette même maladie que la vie se trouve qualifiée, alors que la vie se déroule simplement. Comme une vague, elle se déroule depuis le cœur de l’océan et vient se jeter souplement sur la plage apportant à chaque vague de nouveaux coquillages. Celui qui se promène sur la plage trouve que chaque vague est pleine de richesses, de trésors, de merveilles, de nouveautés, parce que chaque vague amène à l’état visible sur la plage ce que le promeneur ne pourrait pas aller chercher de lui-même dans le fond de l’océan.

    La vie c’est la même chose, elle amène des événements, ces événements sont comme des coquillages, et l’homme va ramasser chaque coquillage qui vient vers lui. Mais voila, il se trouve que l’homme n’est pas simplement l’homme de la plage, il est aussi l’homme du village, et au village les gens parlent beaucoup. Ils ont créé des petites cases, des petits tiroirs et tous ceux qui dans d’autres générations sont allés ramasser des coquillages ont décrété que celui-là était un beau coquillage, que celui-là était moins beau, et de génération en génération, tous les promeneurs qui ramènent leurs coquillages se trouvent jugés, classés en bons, moins bons, nuls. Et celui vers qui la vague ne dépose que des coquillages ternes, cassés, croit que sa vie n’est pas bonne, qu’il n’a en tout cas pas la protection de Dieu.

    Mais qui sait si ce n’est pas lui qui a les meilleurs coquillages, des coquillages qui ont commencé à être polis. Il suffit au promeneur de continuer à les polir pour en faire un galet parfait et avec ce galet s’amuser sur les vagues pour en faire des ricochets. Le galet ira si loin qu’il retournera au cœur de l’océan et comme chaque galet contient un message, le cœur de l’océan va lire ce message et renvoyer tout ce que le promeneur avait marqué dans le galet.
    Alors que celui qui reste à admirer son beau coquillage ciselé, travaillé par la nature, ne peut pas s’en servir de galet et communiquer avec le cœur de l’océan qui donc ne renverra rien.

    Beaucoup de disciples se croient petits, oubliés, se croient à un niveau qui n’intéresse ni Dieu, ni les Maîtres, alors que ce sont eux qui ont les plus beaux galets à lancer dans l’océan, et beaucoup d’autres disciples, tout autant disciples que les premiers se croient très beaux, très avancés, pleins de connaissances parce qu’ils ont de beaux coquillages.

    Ce qui ne veut pas dire que celui qui a de beaux coquillages est un imbécile et qu’il faut s’en détourner. Non, chaque chose a son utilité, il y a un temps pour collectionner les beaux coquillages, c’est une forme d’évolution, il faut apprendre dans la vie. Il faut acquérir des notions pour pouvoir se préparer plus tard au discernement. Et puis, il y a un temps où il faut savoir polir les galets et lancer les galets.

    Où est la réalité dans tout cela ?

    La réalité ne va se trouver ni chez celui qui a de beaux coquillages, ni chez celui qui lance ses galets. La réalité se trouve dans le cœur de l’océan au moment où le galet lancé va entrer en contact avec le cœur de l’océan.

    Ce qui veut dire, que vous soyez petits disciples ou grands disciples, parce que vous connaissez beaucoup de choses et que vous avez un certain brio dans une certaine discipline, vous n’êtes ni l’un ni l’autre l’inférieur ou le supérieur dans la réalité. Vous êtes à des pages différentes du livre de la vie. Il y a des pages qui paraissent brillantes et d’autres qui paraissent ternes, c’est sûr. Puisque dans la vie tout semble être une relation de pouvoir, alors on va inventer la brillance et le terne. Celui qui rentre chez lui tous les soirs et qui est plein de problèmes et qui essaie de méditer qu’en même, celui-là va croire que sa vie est terne, que sa spiritualité est terne et qu’il a qu’un maigre, maigre coquillage.

    Tandis que celui qui est aimé par des amis, qui fait des méditations, qui fait des conférences, qui écrit des livres, ou qui est connu dans son cercle, qui est brillant et qui fait l’admiration de beaucoup, celui-là va croire qu’il a un beau coquillage, mais en fait ni l’un ni l’autre ne va se trouver dans la réalité.

    La réalité, l’un et l’autre vont la rencontrer lorsqu’ils vont rentrer à l’intérieur et essayer de prendre connaissance de l’intérieur. Ce qui fait que l’on soit propriétaire d’un galet ou d’un coquillage, l’épreuve de la vérité se fait toujours dedans. C’est pour cela qu’il est interdit de te juger toi-même. Tu n’as pas à te juger. Il y a des pages brillantes d’extériorisation où l’on est tout en coquillages et il y a des pages apparemment plus ternes, d’intériorisation où il semble qu’il n’y a que des galets. Mais ce n’est pas à toi de juger ce qui est bon ou mauvais. Rentre à l’intérieur et tu verras ce qui est bon ou mauvais.

    Alors qu’est-ce que l’illusion ?

    Je vous en ai parlé tout au long de ce discours en fait et j’ai répondu à la question que je vous ai posée. Qu’est-ce que l’illusion d’après vous ?
    Essayez d’aller au cœur du mot. Essayez de percevoir la vibration ?
    Est-ce que l’illusion est quelque chose qui plane sur de la vie pour faire épreuve, de manière que remonte au ciel que les vainqueurs. Beaucoup de disciples croient en cela, il y a l’illusion comme épreuve, et en remportant l’épreuve je prouve que je suis bon.

    Mais tu es bon pour quoi ?

    Si tu imagines un tel schéma d’évolution, tu es bon pour qui ? Tu imagines que tu es assez bon pour Dieu ?
    Est-ce que tu connais Dieu pour savoir à quel point ou comment tu dois être bon pour plaire à Dieu. Non.
    Alors pourquoi tu utilises des notions pleines de suffisance et d’erreurs. Être bon pour qui, pourquoi et comment. Est-ce que Dieu te demande la victoire comme s’il voulait s’entourer que de soldats gagnants ?

    Si l’on dit que Dieu est amour et qu’il prête attention aux plus petits de ses enfants, il se contredit profondément en érigeant une spiritualité avec des épreuves progressives et éliminatoires.

    Il faut que chaque pensée que vous entretenez, que les principes auxquels vous croyez soient comme une perle et il faut que chaque perle soit de la même nature et avoir un trou au même endroit pour que cela compose un collier. Si un principe s’écarte de cet axe, cela veut dire qu’il n’y a pas de vérité et que la conception est fausse, même si l’énonciation est juste.

    S’il y a donc d’un côté Dieu qui fait des éliminatoires et un Jésus-Christ qui vient et qui dit que Dieu est amour, qu’il envoie son fils pour aller parler jusqu’à la dernière brebis et qu’il ne reprendra pas son fils jusqu’à ce que la dernière brebis soit initiée, est-ce qu’il n’y a pas une grande distorsion ?

    C’est comme cela que l’on voit deux philosophies. Puisque les deux ne peuvent pas aller ensemble il faut donc les séparer. Il y a la philosophie de ceux qui disent que tout est épreuve, et la philosophie des autres qui disent que Dieu est amour, qu’il pardonne tout et quoi que l’on fasse on arrivera au bout puisque Jésus est là, et qu’il a promis d’attendre, même les retardataires.

    Et l’on voit les individus se séparer, les cultes se séparer et les comportements ne rien amener d’initiatique, parce que cela va vers tous les abus. Je suis de ceux qui pensent que Dieu pardonne tout, inventons des prières pour qu’en récitant les prières tous les péchés soient pardonnés, reniant ainsi la loi du karma.
    Où est la logique ?

    Et ceux qui pensent que tout est épreuve, ne vont pas avoir ce sentiment fabuleux qui est secours vis-à-vis de l’autre, la grâce de Dieu vis-à-vis de l’autre, le pardon justement, mais dans quelle mesure. Ils vont s’accumuler un karma très négatif qui est en fait le karma de l’amour, puisque ces êtres-là manquent d’amour, et qui développent d’ailleurs un orgueil sans égal. Ces êtres ont tôt fait de basculer dans la magie noire sitôt que les choses ne vont pas comme ils le souhaitent. Ils se disent : Dieu existe, oui, mais il est très loin. C’est un être d’une nature telle que l’homme ne peut ni le concevoir, ni le toucher, donc puisque je suis sur terre je vais essayer d’arranger ma vie comme je le souhaite.

    Donc, pour ne pas partir vers ces notions fausses, il faut avoir souci de quelques principes de base, et depuis ces principes de base, on s’ouvrira vers les principes annexes, mais gentiment et en toute sécurité.

    Quels sont les principes de base ? Le discernement.
    À quoi amène le discernement ?
    À des principes annexes comme je viens de le dire, mais qui sont de plus en plus profonds. On y rencontre les notions de réalité, d’illusion, le choix, donc l’action. Car choisir entre une réalité et l’illusion, c’est démontrer une action et faire preuve d’une action, même si elle n’est qu’au niveau de l’esprit et de l’intelligence.

    Donc, l’homme se trouve là face à un triangle, le bien, le mal, le choix. Et face à ce triangle il n’a qu’un instrument, le discernement.

    Comment le disciple va se tirer d’affaire ?

    En employant une méthode très simple, rester dans le juste milieu. S’il y a un bien, cela ne compte pas, s’il y a un mal, cela ne compte pas non plus. Le disciple se précipite trop vers des jugements qui ne sont pas la réalité, parce qu’il cherche trop à être bon, bon disciple. Alors il est pressé, il est anxieux. Il se demande où est la vérité ?

    Alors il se souvient que dans tel livre on cite tel et tel cas, dans un autre de tel et tel exemple, bouddha nous à dit ça, JÉSUS nous à dit autre chose et très vite il essaie en faisant cette salade immense de trouver le bon comportement pour un bon disciple pour se plaire à lui-même, pour plaire au Maître, pour plaire à Dieu.
    En fait, ce qui arrive au bout de tout cela ce n’est pas une bonne salade, c’est une grosse omelette et le disciple n’a rien réussi du tout.

    Bien sûr, vu de l’extérieur un frère compatissant pourrait être pris de tendresse et se dire : regarde seigneur comme celui-là est anxieux de te plaire, bénis-le, apporte-lui ta protection. En fait, cela n’attire nullement la compassion.
    Pourquoi ?

    Simplement parce qu’il est encore égocentrique et que donc un défaut ne saurait attirer ni la compassion ni la compréhension du Maître. Il veut, lui, être bon, toute son image est en jeu. Attention, anges du ciel soyez les témoins, je suis en train de faire le choix de ma vie entre le bon et le mauvais et à cause de ce choix je serai le bon disciple ou le mauvais disciple. Je choisis mon image. Quel égocentrisme, quel orgueil, quelle petitesse en même temps dans l’esprit. Faut-il être étroit pour songer de la sorte.

    Un être qui est détaché est détaché aussi avant tout de lui-même. Les hommes veulent toujours se détacher de ce qui est dehors. Là aussi on voit les grandes erreurs. Si je demande à quelqu’un, le détachement c’est quoi pour toi, de quoi veux-tu être détaché ?

    La plupart du temps les individus interrogés vont dire, je veux être détaché du sexe en premier, puis de l’être aimé en second, puis de l’argent, des biens matériels, maison, voiture. Mais en fait, tout cela est faux, c’est jeter dehors tout l’encombrement qu’il y a dedans.
    Te détacher de ta voiture pourquoi ? Elle ne t’a rien fait la voiture, tu en as besoin pour aller dans tous les endroits.
    Tu veux te détacher de ta femme, pourquoi ? Il est bon d’enfanter des enfants, il est bon que tu partages ta vie avec quelqu’un et que vous vous entre-aidiez dans un but spirituel.
    Te détacher des richesses pourquoi ? Si tu en as en trop, donne aux pauvres. Ne te force pas bêtement à être pauvre pour plaire à Dieu.

    Toutes ces choses sont stupides lorsqu’on les analyse et elles ne montrent qu’une chose, c’est que l’homme est aveugle et il ne veut pas se prendre en main, il ne veut pas être l’endroit de l’enjeu. L’endroit de l’enjeu il le met toujours ailleurs, sur la femme, les enfants, sur le travail, sur les autres, la richesse, sur le sexe, mais il n’est jamais lui l’endroit de l’enjeu.

    C’est pour cela que tant de disciples se croient être disciples, Dieu ne leur apparaît jamais. Parce qu’ils ne sont pas disciples, ils sont dans le rêve et dans ce rêve, ils projettent des tas et des tas d’erreurs, de notions fausses. Ils pensent qu’en priant, ils vont agiter la sonnette du Seigneur. En fait, ils ne font du bruit que dans leur propre monde.

    Le disciple doit être avant tout détaché de lui-même, et lorsque tu es détaché de toi-même, tu es détaché de tout, puisqu’il n’y a que toi qui t’en attaches. Rien n’est capable de t’attacher. L’argent n’a pas de pouvoir en lui-même, la voiture non plus, la femme, les enfants non plus. Rien n’a de pouvoir en soi, chaque événement est neutre.

    Par contre, si tu es attaché à toi-même, alors tu vas t’attacher à tout. Plus il y a en toi une énergie d’attachement, en vivant cette énergie d’attachement elle va t’attacher à tout ce qui traîne et pas simplement à ta voiture ou ta maison, mais à tout ce qui fait ta vie, la longueur de tes cheveux, celle de ton pantalon, la grosseur de ta poitrine, la longueur de ton sexe. Ce qui fait que tu seras très fier d’avoir un sexe abondant si tu es un homme, et la femme sera très fière d’avoir des fesses rondes. Tous les attachements viennent d’un seul attachement, celui que l’on voue à soi-même.

    Je m’aime, et que je m’aime beaucoup, moi. Moi je m’aime et je veux être le bon disciple qui fait le bon choix.
    Lorsque l’on ne fait pas le bon choix, je me déteste, je ne peux plus me supporter, je ne peux plus me voir dans un miroir. Je suis stupide, idiot, je ne dis jamais le mot qu’il faut, et voilà que commencent les complexes, les traumatismes, tout ce qui va avec l’infériorité.

    Tandis que si j’ai l’occasion de me trouver beau et beau parleur surtout, je cours vers le complexe de supériorité. En faisant cela, je suis une âme prisonnière. Même si je gagne toutes les épreuves du cosmos, je reste dans l’illusion, parce qu’il y a un pieu auquel je reste attaché, c’est le moi.

    Moi, Oh ! qu’il est beau ce moi. Regardez-le, mais ne vous identifiez pas à lui. Regardez-le comme vous regarderiez un vêtement. Parce que si vous regardez votre moi en pensant que c’est ce moi que vous allez rencontrer, vous allez avoir honte de voir ce qu’il y a à l’intérieur et l’expérience sera ratée. Si vous avez peur d’aller vers lui, peur d’avoir honte, c’est encore le moi qui va regarder une autre partie du moi. Et quand deux moi se rencontrent, qu’est ce qu’ils se racontent : des histoires de moi qui n’en finissent pas.
    À tel moment tu as été beau, à tel autre moment tu as été vilain. Bon, faisons la paix et ne pensons qu’aux beaux moments. La réconciliation des deux parties du moi ne fait pas le bonheur. Non, pas du tout, cela ne fait pas non plus la spiritualité, cela fait de la paresse, de la permissivité.

    Qu’allons nous faire pour bien regarder ce moi, parce que c’est de lui qu’il est question lorsque l’on parle d’illusion, d’identification. Pour marcher vers le réel, pour marcher vers Dieu, pour remporter tous les choix, chaque fois qu’il y a un puissant discernement à faire, c’est de lui qu’il faut tenir compte.

    Qu’est-ce que ce moi ? On va regarder profondément ce moi, pour ceux qui sont d’accord. Je vous propose de vous contempler avec le petit instrument qu’ont les sous-marins, le télescope. Mais vous n’allez pas le faire regarder à l’extérieur, toujours plus haut, mais au contraire vous allez le renter en vous-même. Vous regardez à travers la petite lentille, vous descendez petit à petit en vous, gentiment à l’intérieur de votre corps et vous arriver tranquillement au plexus solaire.

    Dans ce plexus solaire, il y a toutes vos émotions, toute votre mémoire, tout ce que vous avez réussi ou manqué. Regardez toutes les notions et les données qui sont entassées. Regardez tous ces livres empilés les uns sur les autres.

    Prenez le premier livre, il parle de votre petite enfance. Regardez qu’à six ans vous étiez en train de courir dans la nature, vous trébuchez et vous vous faites une vilaine cicatrice sur le visage, cicatrice que vous avez toujours aujourd’hui.

    Donc, comment maintenant je vais interpréter ma cicatrice. Maintenant, ma cicatrice me paraît qu’un jeu d’enfant, d’un enfant qui est tombé et qui en a gardé un souvenir marqué. Mais cela est marqué iniquement dans le livre. Il pourrait y avoir à la place un grain de beauté. Mes idées, mes pensées feront la différence.

    Prenons un autre livre et voyons ce qu’il y a à treize ans, puis à quatorze ans, voyons ce qu’il y a eu hier lorsque je suis sorti du travail, ce qu’il y avait ce matin lorsque j’ai dit bonjour à mon voisin, à mon mari, à ma femme, à mes enfants. Vous vous apercevez que sur ces livres sont notées toutes les actions, les réactions, toutes les émotions, les idées reçues, les idées conclues. Et vous vous apercevez que ces livres sont une vaste mémoire.

    Qu’allez-vous faire avec cette mémoire ?
    Asseyez-vous au milieu de tous ces livres dans cette vieille cave.
    Puisqu’il n’y a que mémorisation, qu’écriture, est-ce que vous allez plus longtemps vous laisser programmer, guider par ces écritures ?
    Est-ce que vous allez continuer à être vécus par ces écritures qui ont été écrites il y a fort longtemps, qui ont été écrites à un moment où en fait on aurait pu écrire autre chose, si l’on avait eu la connaissance que l’on a aujourd’hui, la maturité d’aujourd’hui.

    Alors pourquoi avec l’assurance d’aujourd’hui, la connaissance d’aujourd’hui est-ce que l’on se laisserait abêtir par ces écritures qui ont été écrites il y a vingt ans, trente ans, à ces époques où on n’avait pas toute l’expérience d’aujourd’hui.

    Il faut savoir se débarrasser des anciennes écritures. Si aujourd’hui on se trouve performant, cette performance va se trouver entachée par l’incapacité que l’on a inscrite autrefois. C’est ce qui fait que, sur le chemin, le disciple se sent retenu en arrière par un vieux complexe, un vieux traumatisme, une vieille idée, une vieille appréhension. Sans cesse il a des poids qui le retiennent et qui l’empêchent de vivre véritablement libre. Libre, voilà encore un principe de base : Liberté. La Réalité c’est la sœur de la liberté.
    On ne peut pas aller vers la réalité si l’on ne s’est pas libéré des vieilles écritures et de bien d’autres choses dont je vous parlerais et dont j’ai déjà parlé.

    Libération, c’est ça la réalité, mais se libérer de quoi ?

    Se libérer tout ce à quoi on a cru et de tout ce à quoi on va croire demain.
    Voilà un autre piège, croire. Je crois en Dieu, je crois en tous les Maîtres, je crois dans la spiritualité. Qui te prouve qu’elle existe ?
    As-tu rencontré un Saint homme ?
    Tu en as peut-être entendu parler, mais est-ce que tu l’as vu, est-ce qu’il t’a parlé, est-ce qu’il t’a fait faire une expérience ?
    Est-ce que tu l’as vu lui-même en expérience, est-ce que tu as eu une expérience avec lui ou hors de lui ? Non.

    Alors comment peux-tu m’affirmer que la spiritualité existe ?
    Tu vas me dire que c’est qu’en même parce que les sages ont raison quand ils affirment quelque chose, et puis j’ai l’intuition que ça existe.
    D’accord, voilà que tu arrives avec d’autres concepts qui non rien à voir à cette place, l’intuition.
    Quelle intuition, basée sur quoi ?
    Quelle est ta connaissance du monde et de la réalité ?

    Ta connaissance du monde, c’est le travail, c’est la douleur, c’est l’enfantement difficile, ce sont tes problèmes de fin de mois. Alors qu’est-ce que tu vas m’inventer à propos de l’intuition ? Le rêve, le rêve des anges, le rêve d’un monde éthéré, d’un monde parfait, d’un monde où la douleur s’arrête. C’est ça ton intuition, c’est en fait de l’espérance.

    Tu n’es pas intuitif quand à la spiritualité, ce n’est pas vrai, tu te mens à toi-même, tu ne l’as jamais vu. Mais tu espères qu’elle existe et tu pleures. Tu me cries : ne m’enlève pas cette espérance. Si je n’ai plus d’espérance je ne suis plus rien, je ne sais plus où aller, je ne sais plus qui est Dieu, je ne sais plus s’il existe vraiment, et qui suis-je moi-même, où est-ce que je vais, où est-ce que je dois aller.

    Voilà que sans espérance tu n’as plus de vie. Mais si c’était une vraie espérance je n’aurai pas pu la souffler comme la flamme d’une bougie. C’est là, que je te démontre que ton espérance n’est pas l’espoir de l’âme, la foi. C’est de la croyance. Je crois en un monde meilleur.

    Et tu l’espères pourquoi ?

    Comme je te l’ai dit tout à l’heure, toute chose blanche engendre un noir et un noir engendre un blanc. Donc si ta vie est douloureuse, ou si ta vision de la vie est une vision de douleur, tu vas forcément par projection imaginer un monde qui va devenir meilleur, ou qui est déjà meilleur parce qu’il est le monde de Dieu.

    Qu’en sais-tu si le monde de Dieu est différent de celui des hommes, tu ne l’as jamais vu. Donc tu ne peux rien affirmer. Tu ne peux rien t’affirmer à toi-même. Tu es dans le vide suspendu, inconfortable, en pleine terreur métaphysique.

    J’aime bien que tu sois comme cela. J’aime bien que tu sois sans plancher, sans toit, sans paroi. Pourquoi ?

    Parce que tu meurs à toi-même, c’est le chant du cygne. Tu meurs, tu n’arrives plus à croire, parce qu’il n’y a rien à croire. Non pas parce qu’il n’y a rien, mais parce que ce que tu crois pour l’instant n’est pas la vérité.

    Tu meurs à ces vieilles fois, à ces anciennes croyances, ces vieux motifs, ces archaïsmes coincés, étroits, qui te font juger les autres hommes boiteux ou paralysés. Qui te font avoir la langue rapide et très déliée pour juger ton frère sur son niveau intellectuel ou sur l’épaisseur de sa destinée. Très vite, tu utilises la connaissance du karma pour fouetter les autres. Et celui qui a du malheur, tu en rajoutes en te disant : avec toutes les épreuves qu’il a celui-là, c’est qu’il a sûrement été quelqu’un de très mauvais dans une autre vie.

    Mais qu’en sais-tu, il a peut-être été quelqu’un de meilleur que toi, plus fort que toi. Alors pour accélérer sa purification il a choisi de nombreuses épreuves qui n’ont rien à voir avec son karma, mais qui sont juste des moyens d’accélérer sa purification.

    Et toi, parce que tu as une petite connaissance sur le karma, le choc en retour, tu identifies tous les gens malheureux à d’anciens monstres qui sont en train de payer la note.
    La terreur métaphysique est une bonne chose, être suspendu dans les airs sans plus aucune idée ou pierre pour se reposer, c’est l’endroit où tu es en train de te renouveler. Phénix engendre-toi de nouveau.

    Et maintenant quels sont les principes depuis ce point.

    Maintenant d’une manière épurée contemple de nouveau les concepts dont je viens de parler. Maintenant regarde dans ton cœur : Liberté, Réalité, Discernement, Détachement. Vois comme chaque chose a pris sa juste place et si tu n’y es pas arrivé, ce n’est pas grave, petit à petit tu y arriveras. Sois patient et volontaire. Je n’ai pas dit plein de foi, je n’ai pas dit plein de croyance. J’ai dit volontaire.


    Lorsque je dis volontaire, je ne renie pas la foi, le feu de la foi. Mais il faut savoir que la foi ne s’obtient qu’à un certain degré de détachement.
    ........................
    L’homme qui avance sur le chemin qu’avec la foi, la croyance, en vertu du bien dont il connaît tous les points, toutes les règles, il se met en inquisition de tous ceux qui ne rentre pas à l’intérieur de ces règles. C’est là où l’homme est le pire des hommes, parce qu’il se met à juger tout le monde, c’est là qu’il devient mauvais au lieu d’être bon, alors qu’il ne croit qu’en ce qui est bon.

    Puis, lorsqu’il dépasse la croyance et que petit à petit par des purifications il commence à être suffisamment détaché de lui-même pour avoir la juste vision des concepts comme la foi, la liberté, la réalité, alors il est un disciple.
    Il faut être au-delà de soi-même pour être un disciple. Un Maître ne s’avance jamais vers un être très replié sur lui-même, égocentrique, prenant tant de soin vis-à-vis de sa spiritualité, qu’il conclue que la femme est en trop, que les enfants sont perturbant, que le travail est profane et que la société est imbécile et consommatrice.

    Il faut donc apprendre simplement à se détacher de soi-même, et tous les autres détachements auront lieu sans aucun problème, sans que vous ayez à vous forcer vous-même, à vous raisonner vous-même, à vous battre, à vous distancer de quelque chose. On ne peut pas se distancer de quelque chose, c’est impossible, parce que ce quelque chose a une fonction.

    On ne peut pas par exemple se distancer, pour ceux qui vivent la vie à deux, de la vie du conjoint ou de l’épouse, parce que tout simplement quelque fois le conjoint ou l’épouse est une marque de la destinée, il faut travailler ensemble. Alors pourquoi aller contre la destinée, contre une collaboration, une fusion si belle, si enrichissante ? C’est pour cela que le disciple n’arrivera pas à se détacher de l’autre. Pour lui, ce sera véritablement un travail d’Hercule, il demandera à Dieu le soutien, la protection, et Dieu ne lui enverra rien de tout cela, et le disciple verra son désir ou sa dépendance augmenter vis-à-vis de l’époux ou de l’épouse.

    Comment sortir de ce problème ?
    Simplement en se détachant de soi-même encore une fois.

    D’abord expliquons pourquoi est-on attaché à soi-même ?
    Tout simplement parce qu’à l’acte de la naissance, que ce soit la naissance dans le cosmos en tant qu’âme, ou que ce soit la naissance sur terre en tant qu’être incarné, il y a comme inversion des énergies, je dis bien comme, car il ne faut pas glacer le concept, il faut essayer d’en saisir le déroulement.

    Il faut comprendre, imaginer que l’être se trouve dans une dimension que l’on qualifiera de divine, et son incarnation qui va se situer dans une dimension que l’on va qualifier de physique. Le voyage entre ces deux dimensions va se faire par une porte étroite, la même porte qu’emploient tous les atomes pour passer du seuil invisible au seuil visible et constituer le monde et vous donner de l’énergie. Mais il faut savoir que cette danse, ce mouvement ne se fait pas de n’importe quelle manière. Cela se fait dans la forme du symbole de l’infini, le huit couché.

    Il y a donc l’esprit dans son monde divin qui va faire un mouvement sphérique dans son propre monde et arriver à l’endroit de la frontière avec le monde physique. Là, le même esprit va faire la même ronde mais en sens inverse et va revenir au point mais cette fois-ci de sortie du monde physique qui est le même point que le point d’entrée. Cela se fait dans ce sens-là, selon le mouvement du huit de l’infini.

    Ce qui fait que lorsqu’on se trouve dans le royaume du divin les choses paraissent debout et lorsqu’on se trouve dans le royaume de la matière les choses paraissent couchées et l’esprit qui dans le monde divin se sait par exemple indifférencié, dans le monde matériel va s’identifier et être différencié.

    Vous allez peut-être me dire que dans ce mouvement réside un grand piège et que Dieu aurait pu éviter ce piège, ou faire les choses d’après une autre loi.

    Si je voulais vous expliquer exactement pourquoi les mouvements de la vie et de la régénération de la vie ont lieu ainsi, il faudrait vous pousser dans des hauteurs métaphysiques trop importantes, ce qui ne veut pas dire que je vous juge incapables d’y aller. Je ne dis pas du tout cette chose-là. Simplement il y a, il faut l’admettre, des concepts tellement puissants que l’on ne peut pas les transmettre en quelques mots, ou si l’on peut les dire en quelques mots, il faut y ajouter l’expérience qui n’est pas possible ce soir dans le cadre dans lequel nous opérons, il faut entrer en méditation.

    Donc, je vous donne quelques mots et vous ferez la méditation chez vous avec comme guide toute l’énergie du cosmos.
    Pourquoi est-ce que cela se passe de cette manière ?

    Pour expliquer en très peu de concepts, il faut avant tout comprendre qu’il n’y a pas un extérieur et un intérieur, comme je vous l’ai dit tout à l’heure, une unité, une dualité. Il faut comprendre que tout est dans le même endroit et dans le même être et à la même dimension. Ce qui ne veut pas dire qu’il y a notion d’intérieur. Enlevez de votre esprit la notion d’intérieur, car sitôt que vous l’aurez, vous allez chercher un extérieur.
    Donc imaginez que tout se passe dans un être, mais sans la notion d’intérieur et d’extérieur, donc simplement là, comme un son suspendu, là.

    Qu’est-ce que je veux dire par là.

    Je veux dire simplement que celui que l’on nomme Dieu, celui que tous les disciples cherchent lorsqu’ils cherchent la lumière, qu’ils prient le Maître pour être initiés à cette lumière, cet être que tout le monde aspire, n’est pas un être, ce n’est rien. Quand je dis rien, je ne veux pas dire qu’il est nul, que c’est zéro. Je dis simplement qu’il est au delà.

    Rappelez-vous la notion de manifesté et non manifesté. Il ne faut pas aller vers la nature de Dieu avec les valises, les renseignements que vous avez accumulés à propos de la constitution de son univers. La philosophie de Dieu est bien différente, elle est un état suspendu où l’esprit ne peut pas rentrer, il faut le laisser dehors, il n’y rentre que le cœur, il n’y a que le cœur qui peut voir. Puis, lorsque le cœur a vu et qu’il peut ressortir, il vient enrichir l’esprit qui lui a déjà tout appris. Mais tant que le cœur n’est pas allé voir, l’esprit ne sait toujours pas.

    Quelle est en fait la réalité de tout ce qu’il a appris ? Où est la véritable nature ?

    Pourquoi le mouvement se fait-il ainsi ?
    Il se fait ainsi, parce que cet être est au-delà de l’identification possible. C’est ce que j’ai essayé de briser en vous, le moyen d’identifier Dieu, il faut que cette habitude vous passe. On ne peut pas non plus basculer dans l’autre notion et dire qu’il est inidentifiable, qu’il n’existe pas, qu’il est le néant. On ne peut l’identifier que par le cœur. Alors tant que le cœur n’est pas allé le voir, on ne fait pas rêver la tête. La marque d’un disciple se montre aussi par sa patience, par son acceptation à savoir remettre à demain ce qu’il ne peut pas comprendre aujourd’hui. Il doit avoir la sagesse de s’arrêter et d’attendre.

    La volonté n’est pas contraire à cette sagesse, savoir s’arrêter et attendre. La volonté est un feu qui doit être stimulé lorsque seule cette énergie peut nous faire avancer. Lorsque le cœur va faire cette expérience, la volonté doit au contraire devenir une note d’amour, se transformer complètement et devenir une capacité de contemplation.
    Ce qui fait qu’une seule et même énergie, par des jeux différents, donne naissance à une multitude de qualités que le disciple découvre au fur et à mesure.

    Pourquoi ce mouvement ?
    Comme tout se passe à l’intérieur d’un seul et même être, tout va donc tourner dans sa périphérie. Et il ne peut pas y avoir un intérieur et un extérieur puisqu’il n’y a que lui qui existe.

    Par contre, dès que l’étincelle, une âme disons, va être propulsée dans une région de l’être où il y a le sommeil, il y a une nature qui n’est pas contraire au réveil de Dieu qui constituerait par exemple l’esprit de Dieu, mais parce que l’éveil de Dieu n’existe que par la forme incurvée du sommeil de Dieu.

    Donc on pourrait dire qu’un relief à l’extérieur n’existe que parce qu’à l’intérieur il y a un trou. Si l’on cherche à savoir lequel est le plus vrai, le relief ou le trou, on se trompe. Il faut simplement faire de cette chose une seule et même nature.
    Si l’on essaie de savoir quel Dieu est le vrai Dieu, celui qui dort, qui est dans le cosmos, qui fait le cosmos, qui est tous les hommes, ou celui qui est au ciel, on se trompe. Pour être juste, il faut tout regarder non seulement comme étant Dieu réveillé, potentiel, mais aussi Dieu qui dort, parce que son éveil n’est soutenu que par son sommeil.

    La métaphysique est quelque chose de délicat, non pas parce que l’exercice est difficile pour l’intellect, mais l’intellect a du mal à se faire avec cette métaphysique, uniquement parce qu’il n’est pas entraîné à penser selon des paradoxes.
    Pour l’intellect, il y a le noir et le blanc, et si l’on mélange les deux cela donne du gris, mais il ne peut pas y avoir du noir et du blanc et que ce ne soit d’aucune couleur identifiable.

    Vivre avec le paradoxe, grandir avec le paradoxe, vivre avec le paradoxe est une chose difficile, et le point de vérité est là-dedans, dans le paradoxe résolu.
    Alors, celui qui veut véritablement avancer va me crier : Donne-moi les outils, donne-moi la clé pour résoudre tous les paradoxes, pour me maintenir en équilibre, pour que je puisse voir une bonne fois pour toutes la vérité. Bien sûr je peux te parler de certaines choses, mais dès que tu vas retourner dans la vie, dans la rue, tu vas être à nouveau en conflit entre le bien, le mal, le noir, le blanc et l’équilibre va être rompu. Ce qui fait que quoi que je te dise maintenant, même si tu l’admets, même si tu le sens, sitôt que tu seras dehors, tu vas perdre cet équilibre.

    Tu vas me dire que c’est une mauvaise nouvelle et que je n’ai pas d’espoir envers toi. Je ne dirais pas la chose de cette manière-là. Disons que je sais qui tu es, et moi vois-tu, je ne rêve pas. Je ne me dis pas puisque je leur ai parlé de l’équilibre, ils vont savoir le garder à travers leurs vies. Pas du tout, tu ne vas pas le garder et d’autant plus que je t’en ai parlé. Pourquoi ?
    Parce que tu vas faire l’erreur de le chercher.

    À chaque pas, à chaque décision, à chaque estimation de quelque chose, tu vas chercher l’équilibre. Tu vas te rappeler l’exercice que je t’ai fait faire et tu vas chercher le même point dans l’espace suspendu où il n’y a plus de plafond ni sol et puisque tu y étais bien, tu vas vouloir le retrouver.

    Alors je te mets en garde, c’est en le cherchant que tu vas te distancer de lui. Ce point d’équilibre ne se cherche pas, il ne se trouve pas. Et pourtant tu as l’impression que tu dois le chercher, ne serait-ce que parce que tous les inspirés te dise, il faut évoluer, évoluer implique un concept de mouvement. Moi je te dis qu’il n’y a aucun mouvement.

    Il semble par là que je te dise : il ne sert à rien d’évoluer, on n’évolue pas, ou l’évolution n’existe pas. Je ne renie pas l’évolution, simplement il y a une part en toi qui doit évoluer et une part qui ne doit pas bouger, comme le discours que je viens de te faire. Lorsque tu auras compris cela, tu sauras, depuis l’endroit où tu n’as pas à évoluer, intégrer toutes les choses du monde, toutes les expériences, expériences qui te donnent l’impression que tu évolues, et tu sauras parfaitement ce que tu dois faire pour chaque mouvement. Est-ce que je dois m’investir à fond dans la connaissance intellectuelle, est-ce que je dois devenir un ascète, me consacrer à la prière, à la méditation. Est-ce que je dois devenir un humaniste, travailler pour le bien des hommes. Tu sauras mesurer chaque chose, parce que tu le feras depuis ce point que l’on appelle la non-existence, mais qui est en fait une existence en soi en vérité.

    Si tu arrives à le faire depuis cet endroit de calme, cet endroit où il n’y a pas d’attache, automatiquement ta destinée va s’ouvrir comme un grand-livre et tu vas t’apercevoir que telle et telle chose te sont nécessaires, tu vas t’attacher à les faire comme il faut. Alors que pour l’instant les choses te semblent lourdes, difficiles et adversaires. Tu es heureux de rencontrer l’événement, tu ne le regardes pas comme un adversaire ou comme un Maître sévère qui vient t’écorcher et tu acceptes que la purification passe par la douleur.

    Non, pas du tout, la purification ne passe pas par la douleur, ni par le feu de la purgation.

    Ça, c’est une image qui est créée pour compenser tout l’effort que l’on doit faire. Si l’on fait l’effort depuis le mauvais endroit, automatiquement on se sent arraché, déraciné, écorché, c’est normal, et c’est le signe que l’on ne va pas au bon endroit pour accomplir le détachement.

    Si l’on se place au bon endroit cela a lieu automatiquement. L’homme n’a pas besoin de faire le détachement, de commettre le détachement, de commettre l’évolution.
    Tous les disciples imaginent qu’ils doivent évoluer, comme un coureur se dit je dois pédaler pour gagner la course.
    Pédale, je te laisse pédaler et on verra jusqu’où tu iras. Le problème, c’est que tu ne peux pédaler que sur une piste et il se trouve que malheureusement Dieu est au-delà de la piste. Alors où tu vas avec ton petit vélo ? Dis-moi ?

    Donc, l’homme n’a pas à commettre un mouvement, commettre l’évolution, commettre le détachement. Tout ce qu’il doit commettre s’il y a quelque chose à commettre, c’est d’arrêter. J’arrête.

    Un événement vient vers toi, tu ne l’aimes pas, comment vas-tu t’y prendre ?

    Te raisonner, je viens de te dire que cela ne sert à rien, et nous sommes d’accord avec toi, tu ne peux pas faire face à une émotion de colère, de tristesse ou de joie, même lorsqu’il s’agit d’amour. Il faut donc que tu arrêtes.

    Comment est-ce que l’on arrête ?
    Cela revient à parler du détachement.

    Comment est-ce que l’on se suspend ?
    Comment est-ce qu’un oiseau vole dans le ciel ?

    On verra que dans la tentative de se suspendre, on va être obligé non pas de minimiser l’événement qui nous touche, non pas de se refroidir vis-à-vis de lui, mais au contraire de le regarder. Le regard est un moment d’éternité.

    C’est pour cela que j’ai dit si souvent observez-vous, observez chaque chose. Par cette observation vous vous mettez dans un endroit de votre être où il y a le neutre, la paix, le non-attachement. Et par le regard, automatiquement vous arrivez à comprendre la situation. Si je ne regarde pas la situation, je la subis. Un événement arrive, il me tombe dessus comme la pluie, je sens sa température et si la pluie est glacée elle me met fort en colère.

    Tu n’as pas mis une distance, tu n’étais pas dans ce point de l’être. Ce qui fait qu’étant dans la périphérie, l’événement qui circulait dans la périphérie t’a renversé sauvagement et tu es maintenant blessé. C’est normal, et chaque fois les choses auront lieu de la même manière, parce que c’est une loi.

    Alors, tu vas essayer de faire attention aux véhicules, te mettre d’un côté, puis de l’autre. C’est ça qui va devenir difficile, ta vie va devenir un enfer, toutes les épreuves vont devenir un enfer. Voilà la vie du disciple qui ne comprend pas comment il doit vivre. C’est une suite de mouvements de l’esprit pour éviter, éviter, éviter. Mais on ne peut pas toujours éviter, un jour arrive un gros camion et on est écrasé. Tiens, celui-là, on n’y avait jamais pensé, et pourtant c’est arrivé.

    Donc, comment s’y prendre souplement et gentiment ?

    Lorsqu’arrive un événement qui vous secoue, je vous ai dit suspendez tout. C’est-à-dire que vous vous asseyez quelque part, vous fermez les yeux et vous rentrez dans votre cœur. Même si cela au début vous paraît difficile, parce qu’il y a l’émotion qui a été stimulée, qui vous a envahis, qui bouillonne, rentrez qu’en même dans le cœur.
    Prenez un ascenseur, inventez des images, des images qui captivent complètement votre pensée, prenez l’ascenseur et descendez, descendez dans une grotte, puis une autre, jusqu’à ce que vous arriviez au centre de la terre et dans ce centre, imaginez une immense lumière, aucun objet, aucune couleur, aucune forme, rien que la lumière et mettez-vous dans cette lumière. Si vous sentez qu’à nouveau l’émotion arrive, qu’elle soit bonne ou mauvaise, reprenez l’ascenseur et redescendez pour retourner à ce point de lumière, et vous allez voir que vous pourrez réussir sans aucun problème. Alors que si vous restez au même niveau que l’événement, vous ne pourrez pas faire face, il est plus puissant que vous.

    Pourquoi ?
    Parce qu’il a réussi à vous induire dans une émotion, il a donc réussi à rentrer en vous-même, il fait parti de vous, il va vous ronger jusqu’à ce que vous soyez épuisés de lui fournir de l’énergie.

    Tandis qu’en prenant l’ascenseur vous dissipez la pensée, vous l’induisez dans un phénomène différent que la contemplation de l’événement. Vous changez donc son but, l’énergie ne peut plus aller vers l’événement, elle rentre à l’intérieur de l’individu.
    Donc de cette manière-là non seulement vous vous entraînez au détachement, non seulement vous vous entraînez à rencontrer votre véritable lumière, mais en plus vous créez la paix.

    Pour chaque événement faites cette chose. Naturellement il est plus facile de le faire pour les petits sentiments que pour les grands, mais si vous vous entraînez bien avec les petits sentiments, vous arriverez à le faire avec les gros ou les grosses agitations mentales. Et ensuite vous le ferez aussi vis-à-vis de la joie et un beau jour vous finirez par comprendre tout ce qu’il est question en spiritualité. Vous finirez par comprendre les grands Saints, dans quel état ils se trouvaient, parce que vous aurez découvert le même état, ce non-être, et quand je dis ce non-être, n’imaginez pas qu’il y a en vous un endroit où cela existe. Au contraire c’est un endroit où tout existe, mais c’est à l’état non différencié.

    Le non-être c’est donc la nature de ce qui est non différencié. L’existence est ce qui est à l’extérieur, ce qui vit à l’extérieur. Exister est un état différencié, tandis que tout ce qui vit dans un état non différencié est un principe Divin et ce n’est plus une existence, c’est la nature, c’est le mystère.

    Nous avons fait un tour horizon des principales notions, ces notions difficiles que le disciple rencontre. Quelques-uns arrivent à régler quelques degrés du mystère avec facilité, heureusement d’ailleurs. L’incarnation est là pour cela, apprendre d’avantage chaque jour, chaque vie. Mais il va de soi que nous ne pouvons pas tout dire sur les concepts qui n’ont été qu’effleurés ce soir, car en fait pour aller au fond de chaque notion, il faudrait qu’en plus il y ait la méditation.

    Voici comment il faudrait travailler en fait lorsque vous voulez véritablement sonder un principe. Il doit y avoir d’abord tout une part intellectuelle et faire en sorte que l’esprit soit suffisamment méthodique pour évacuer les notions fausses, l’exercice que nous avons fait dans un premier temps. La pensée doit donc être utilisée comme une machette, au début, pour évacuer les notions fausses, toutes les notions qui ne tiennent pas face à la logique et doivent être évacuées. Puis, lorsque l’on arrive au maximum de la conception atteignable par l’intellect, et là il peut se passer des jours et des jours d’étude, on en vient à la contemplation du sujet. On arrête toutes les spéculations, on ferme tous les livres et on visualise, on envoie le concept.

    Par exemple, si vous prenez le concept de liberté, vous discutez entre vous de la liberté, vous contemplez les différents aspects, ces côtés erronés, ces côtés véritables, liberté dans l’action, dans la société, liberté de la pensée, spirituelle, non-attachement, montez la pensée d’une façon méthodique jusqu’en haut de la spirale et vous verrez qu’en articulant la pensée en spirale, vous n’allez pas faire un mouvement circulaire, vous allez voir que la pensée va aller, comme un pendule, d’un point à un autre.

    Donc sur la base, la spirale va être simplement un mouvement pendulaire et c’est là le premier paradoxe à résoudre pour le disciple, comme je l’ai dit tout à l’heure : le bien, le mal ; le blanc, le noir ; le chaud le froid.
    Une fois que l’on a saisi le sens de ce mouvement de pendule, lorsque l’on a compris qu’il n’était plus nécessaire de l’agiter de cette manière-là, lorsque l’on a en tête un certain nombre de notions pour ne plus basculer du bien au mal sans arrêt, c’est là que se déclenche le mouvement circulaire. On est au-delà de la dualité, alors le mouvement d’unité commence et on peut monter la spirale jusqu’à ce que l’on se trouve au point extrême de la spirale et à ce moment-là, la méditation doit avoir lieu.

    Alors on prend le concept par exemple de liberté et on écrit dans la lumière que l’on imagine. On ne pense pas. Il ne faut pas penser car l’exercice a été fait avant, on contemple simplement ce mot, on rentre dans la méditation, dans la relaxation et on laisse les symboles avoir lieu. Si d’un seul coup deux grandes ailes d’oiseau apparaissent, laissez le symbole arriver. N’essayez pas de l’interpréter, laissez-le passer. Puis si arrive un triangle, un cercle, des couleurs, des flammes, des êtres laissez toutes ces choses avoir lieu, par contre recueillez le sentiment, l’intuition, le message.

    Chaque symbole transporte un message et vous transmet un état.

    Si apparaissent par exemple deux grandes ailes d’oiseau, vous allez dans le vol de ces grandes ailes sentir la plénitude de la liberté.
    C’est donc ce deuxième exercice que je vous propose, vous devez le faire chez vous, ou bien si vous ne pouvez pas le faire chez vous, ou s’il vous semble que vous ne pouvez pas y arriver tout seul, regroupez-vous et ensemble faites ces méditations symboliques.

    Prenez des thèmes, étudiez-les ensemble, d’abord intellectuellement, chaque jour de la semaine méditez autour de cette boule de lumière dans lequel vous aurez marqué le concept à étudier, et vous verrez qu’avec le temps des énergies, en vous, vont être déclenchées. Lorsque le disciple travaille, lorsqu’il fait des méditations, lorsqu’il cherche, lorsqu’il écrit dans les boules lumineuses, il accélère, son énergie est augmentée et l’énergie va l’emporter dans une autre dimension automatiquement.

    C’est pour cela que méditer est très utile, même si maintes fois j’ai cassé le concept de la méditation, mais je ne casse que les concepts erronés que les hommes se font, jamais la nature de la chose elle-même.

    Comment méditer ?

    Le disciple sur le chemin doit savoir comment méditer, après s’être fait un petit peu les armes avec le discernement, les grands concepts de détachement de soi, de liberté et de réalité, il faut maintenant passer aux travaux pratiques et méditer. Il a accompli la partie philosophique, maintenant il va commencer la partie alchimique, et si vous me prêtez encore quelque attention nous allons étudier ce petit chapitre.

    Comment méditer et qu’est-ce que la méditation ?

    Tout le monde a son idée sur la méditation et tout le monde va pouvoir me dire quelque chose. Comme d’habitude je vais raccourcir tous les commentaires et dire que méditer c’est simplement être là. Il ne s’agit pas de transporter kundalini jusqu’en haut de la charpente et de faire tourner le coronal. Il ne s’agit pas de transformer les sept rayons en un seul. Il ne s’agit pas d’aller chercher dans le fin fond de la cave humide tous les trésors du jumeau de la terre pour le jumeau du ciel qui a eu le grand privilège de rester au ciel. Non, méditer c’est simplement être là.

    Par toute la maturité philosophique acquise l’homme sait ce que veut dire être là.
    Lorsque l’on se trouve détaché de soi-même et non pas détaché du monde, je le répète, le monde n’y peut rien, le monde est là, c’est sa nature d’être là. Mais lorsqu’on est détaché de soi-même, être là, devient un acte naturel, irrépressible. Ce n’est pas mon complexe qui est là, ce n’est pas mon image que je me crée moi-même à cause du visage que je me connais, à cause de la voix que je me connais. Non, ce n’est pas du tout cela qui est là. Je suis là, intemporel, intouchable, magnifique, plein et vide à la fois, au-delà de toute notion d’espace et de temps. Je suis là.

    Dans cette pensée qui arrête toutes les autres identités, je découvre ma véritable nature. L’homme croit qu’il doit évoluer, travailler quelque chose, qu’il doit se modeler pour devenir semblable à Dieu, alors qu’il s’agit au contraire de cesser d’entretenir toutes les identités qu’il se colle comme autant d’étiquettes. Je suis Pierre, Paul ou Jacques, je suis beau, grand, petit, je suis un moine, je suis un méditant, je suis un profane, je suis un ingénieur. Tu es surtout dans le bruit, dans le vacarme et c’est pour cela que tu es si malheureux, que tu cherches un moment de silence et que tu dis Dieu c’est le silence.
    Dieu n’est ni le bruit ni le silence, il est quelque chose d’autre.

    Alors comment y aller vers ce quelque chose d’autre ?

    Tout simplement en travaillant à ne pas s’identifier, le contraire de ce que tu imagines, construire une identité spirituelle. Tu as tellement construit à travers tes incarnations, tu t’es attaché à construire Pierre, Paul, Jacques, ton métier, alors moi je te dis au contraire que tu dois te défaire de toutes ces identités. Tu ne dois pas croire que cela est toi. Cela est une partie de ton instrument qui est le manifesté, mais cela n’est pas toi. Ton manifesté c’est Pierre et Pierre a peut-être des problèmes, il n’est peut-être pas très intellectuel ou très philosophe, mais toi tu n’as pas de problème. Et c’est parce que tu sais que tu n’en as pas, que tu vas pouvoir aider Pierre à résoudre ses problèmes.

    C’est depuis le point de lumière que l’on illumine le point des ténèbres. Ce n’est pas en étant dans les ténèbres en essayant d’allumer un feu de bois.
    Le bois va prendre feu bien sûr, mais il va te brûler. C’est ce que font tous ceux qui essaient d’activer la kundalini en faisant des exercices respiratoires pour dynamiser la kundalini. Ils dynamisent tellement qu’ils se brûlent.
    Tu as déjà un point de lumière, c’est ton être authentique, alors illumine ton manifesté depuis ce point de lumière. Cela paraît être une notion à double sens comme s’il fallait jongler en l’être et le non-être.

    Puisque Pierre existe, il doit bien avoir une fonction ?
    Bien sûr qu’il a une fonction.

    Il ne faut jamais chercher à savoir si le relief est plus vrai que le trou, tu te tromperais, parce que le trou est le relief et le relief est aussi le trou, tout dépend de l’endroit où l’on se trouve pour regarder. Si je me mets du côté du trou, je vais voir une profondeur et je vais identifier la réalité à un trou. Si je me mets du côté du relief je vais voir une bosse et je vais identifier la réalité à une bosse.

    Alors tu vas me dire, il y a forcément un trou et une bosse, qu’elle est donc la vérité ?

    Alors moi je te dis : le trou est bossu. Cela ne fait que rajouter une troisième supposition et on n’arrive pas à faire synthèse et à croire que c’est la vérité.
    C’est là, le point de spiritualité, le point initiatique, faire synthèse entre des choses qui apparemment ne peuvent pas faire synthèse.

    Mais je vais te guider un petit peu.
    Pour faire synthèse, je te dirais qu’il ne faut pas croire ce que tu vois, il ne faut pas se dire le trou est une profondeur et la bosse est un relief, cela pourrait aussi être une ligne, et alors là, tu ne comprends plus.

    Tu as raison de ne plus comprendre, je le fais exprès, c’est vrai cela pourrait être une ligne, et cela pourrait avoir le même effet. Toute la difficulté est dans ta tête.
    M’as-tu compris maintenant ?

    La difficulté n’est pas en Dieu, ou dans la difficulté qui représente Dieu pour les hommes. Il faut simplement savoir que si je peux identifier un trou et identifier une bosse, c’est qu’il y a en moi un trou et une bosse. C’est à cause de la séparativité à laquelle mon esprit s’est habitué, que je vais avoir la difficulté à trouver la synthèse philosophique qui me permet de supposer ce que peut être Dieu.

    Autrement dit, je te le répète, tu ne peux pas aller vers Dieu avec la tête, vas-y avec le cœur. C’est pour cela qu’aussi complexe et détaillée que soient les philosophies qui te décriront tout ce que je viens de te décrire, mais en d’autres mots, tu ressortiras avec un gros mal de tête, ou tu auras l’impression d’avoir compris une seconde, et la compréhension va t’échapper la seconde d’après et tu seras malheureux.

    Lorsque tu as un livre entre les mains, il faut avoir un comportement tout différent de celui du lecteur, même si c’est un lecteur passionné et très studieux. Il faut faire comme je te l’ai dit tout à l’heure, prends le livre pour écarteler tes notions. Chaque fois que le livre te dit quelque chose, élargis la notion afin de rentrer en toi une plus grande logique. Lorsqu’une grande logique est entrée en toi, prends ce livre et tout ce qu’il dit comme support de méditation, et à chaque ligne maîtresse qui se dégage d’un chapitre, tu en fais un sujet que tu inscris dans la boule de lumière et tu médites dessus.

    Les hommes admettent volontiers que l’on puisse méditer sur les symboles, mais sur les livres ils n’y ont jamais pensé. Mais il faut savoir tirer ce symbole de tous les mots.
    Maintenant qu’allez-vous faire de tout ce que je vous ai dit ?
    Je vous conseille de l’oublier un certain temps. Essayons de massacrer ces notions anciennes dans votre esprit, mais pour que ce massacre donne lieu à une nouvelle germination, je vous conseille de l’oublier et ne penser à rien ni demain ni après demain.

    Par contre, dès que vous serez en situation, dès que vous serez passés à un entendement, ressortez ce que je vous ai dit et mettez-le en application, mais ne soyez pas en train de réfléchir sur tout ce que je vous ai dit. Encore une fois je le répète, n’utilisez pas la tête, cela ne sert à rien de réfléchir à ce que j’ai dit. Par contre, rappelez-vous comment vous devez agir.

    La spiritualité n’est pas faite pour que l’on pense toute la journée à elle, pour que l’on pense toute la journée à Dieu, toute la journée à l’amour, à la liberté. La spiritualité est quelque chose qui doit exister au moment où il y a l’événement, la situation.

    Lorsque vous êtes dans votre jardin, ne pensez pas à Dieu, regardez la fleur, pleinement, totalement et sitôt que vous êtes hors du jardin et que vous avez à faire à un voisin agressif, alors soyez complètement spirituel. La plupart des gens font le contraire, ils sont très spirituels face à la fleur parce que c’est facile de voir Dieu dans un iris ou un coquelicot, mais d’être Dieu dans une bataille, face à quelqu’un qui vous insulte, ça, c’est moins facile.

    Et là, on ressort la bonne vieille personnalité parce qu’arrivent des notions encore fausses. Attention, ne te fait pas avoir. Attention, tu vas passer pour un imbécile. Ce n’est pas parce qu’on est spirituel qu’il faut se laisser fouetter. Et on se trouve toutes les raisons légitimes de ressortir le vieux soldat qu’est la personnalité. On devient plus agressif que le voisin qui lui a agressé que parce qu’il a eu de mauvaises nouvelles durant la journée.

    Tandis que toi, tu n’as eu ni indigestion ni mauvaises nouvelles. Tu n’es qu’un mauvais disciple, un tricheur qui emploie le nom de Dieu et quand cela t’arrange le nom du diable. Comme cela, tu es gagnant sur les deux tableaux, dans la société et dans le royaume.

    On ne peut pas être du monde et du royaume, mais on peut être le royaume dans le monde. Ça oui.

    Alors cesse de prendre l’un et l’autre des vêtements. Habille-toi tout de Dieu pour une fois et garde ces vêtements bien au chaud sur ta peau. C’est ton seul et vrai vêtement.
    Maintenant je vais te dire où se trouve le véritable point de défense. Il ne se trouve pas dans la tête, pas dans cette agression que tu vas faire à ton voisin. Il se trouve dans le fait que quelle que soit l’agression de ton voisin, tu ne vas pas croire ce que ton voisin te dit.

    Si tu prends tous ses reproches pour toi-même et que tu crois à tout ce qu’il te cite, il est normal que face à cette grande désillusion tu deviennes agressif, parce que ce que tu ne supportes pas au-dessus de tout, c’est de ne pas être accepté et de ne pas être aimé. C’est sûr.

    Tous les êtres ont besoin d’être acceptés, d’être aimés, ils se sentent bien dans cette énergie. Je dirais que c’est normal tant que l’homme est enfant, tant que l’âme est à un stade enfantin, l’homme, quel que soit son âge, a besoin de tout l’amour et de toute la tolérance. C’est pour cela que la vie en société est si difficile et qu’il y a de si graves malheurs, de si gros complexes, traumatismes.

    Si à un moment donné les choses ne sont pas offertes, si l’amour, l’acceptation n’existe pas, l’homme va renvoyer contre lui-même une énergie de haine. Si les autres ne m’aiment pas, je vais aussi me détester moi-même, parce que je ne peux aimer que l’image que les autres m’envoient de moi-même et je m’aime dans le regard des autres.

    Si l’autre n’est pas capable de t’aimer, tu vas engendrer un complexe en toi-même qui n’a rien à voir avec toi, mais avec l’autre.
    Dans un premier temps, pendant que les esprits sont jeunes, il y a ce risque. C’est là que vont se fabriquer le plus grand nombre de complexes et de traumatismes. C’est là où les frères aînés doivent intervenir pour les aider, les soigner, pour leur faire comprendre les choses, pour les aider à orienter leur énergie dans la bonne direction, ne pas dramatiser les situations, ne pas prendre toujours les choses pour soi, toujours cet égocentrisme de l’enfant.

    Ton voisin a le droit de ne pas t’aimer, parce que tout simplement il a d’autres soucis. Il ne t’a même jamais remarqué. Alors ne te sens pas concerné. Toi au contraire envoie-lui ton amour, parce que toi tu as la paix suffisante pour t’apercevoir qu’il existe, qu’il a des problèmes. Alors sois la grâce divine auprès de lui et envoie-lui l’amour, toute la présence dont il n’est pas capable.

    Tu verras qu’en vivant chaque jour un peu plus comme cela, Dieu te semblera d’une nature moins mystérieuse, le Maître te semblera une lumière beaucoup plus proche et protectrice. Mais tant que tu es de l’autre côté, dans le duel, même si le Maître est à dix centimètres de toi et qu’il te parle, tu ne le vois pas, tu ne l’entends pas.

    Il n’y a pas plus épais que le mur de la séparativité, le mur de la croyance dans cette dualité. Par contre, dès que tu défais cette illusion, dès que tu grandis cosmiquement tu peux voir le Maître, entendre le Maître, pressentir Dieu, recevoir la lumière. Tout devient ensuite un acte naturel.

    Donc, que vas-tu faire dès demain ?

    Dès demain, tu ne vas pas prendre ta tête, tu ne penses pas, mais tu essaies à chaque instant, chaque fois qu’il y aura de la part de l’extérieur une stimulation de tes émotions, de tes sentiments, de tes pensées, de très vite avoir le réflexe de ce que je viens de dire et applique-le. Prends ton ascenseur, descends dans la lumière et fais ensuite le bon choix, pour être le bon disciple. Mais non pas le bon disciple parce que tu auras trouvé la bonne chose à faire, mais parce que tu contribues à être la vérité, à respirer la vérité.

    Pour conclure, je te demande avec tout ce qui vient d’être dit, qu’est-ce que la vérité pour toi ? Réfléchis à ce concept.
    Qu’est-ce que la vérité ?

    Tout le monde aspire à la vérité. Tout le monde va vers le livre comme s’il allait lire la vérité. Tout le monde est fiévreux en tournant les pages, parce que chaque page mène peut-être à la vérité.

    Quel est ce concept ?

    C’est un concept plein de mystères, parce qu’en fait, il est l’autre nom de Dieu.
    Alors quand tu cherches la vérité et que tu dis je vais m’instruire pour en avoir une part, il faut que tu saches qu’à ce moment-là tu t’instruis à propos du manifesté de la vérité, à propos des lois, des couleurs, des rayons. Mais la nature, elle restera toujours cachée tant que tu n’iras pas avec le cœur. Aller avec le cœur, c’est vers cela que je veux t’entraîner.

    C’est un acte simple. Tous ceux qui méditent pensent qu’ils doivent avoir un Maître pour méditer, qu’ils ne pourront méditer comme il faut que lorsqu’ils auront reçu les instructions du Maître, que s’ils ont eu l’apparition, la bénédiction du Maître, que s’ils sont guidés par le Maître. Et guidés par ces mirages, ils sont prêts à courir la terre entière pour trouver le Maître qui leur donnera la méditation, qui va les tenir dans la vibration de la méditation.

    Tout le monde est beaucoup plus pressé à partir en voyage, vers des endroits où les Saints existent, plutôt que réfléchir sobrement à tous les concepts.

    Je vous salue.

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  • S’ouvrir à la Lumière.
    Rester dans le juste milieu.

     

    Question :

    Pourriez-vous définir le travail de l’aspirant à travers les différentes phases du chemin de l’évolution, c’est-à-dire le chemin de probation, le sentier du disciple, le sentier de l’initiation.

    Je vous salue.
    Soyez les bienvenus dans ce dialogue et comme je le dis à chaque fois, et comme je suis en terre nouvelle, je vais le dire encore plus fort aujourd’hui. Je préfère que cela soit un discours de cœur à cœur plutôt que d’esprit à esprit.
    Comme je le dis à chaque fois, je ne voudrais pas que vous soyez venus ici avec des oreilles prêtent à écouter tout ce qui va être dit, comme s’il s’agissait surtout de prendre des informations. Au contraire, essayez de situer l’écoute dans votre cœur.
    Qu’est-ce que cela veut dire ?
    Situer l’écoute dans le cœur ne veut pas dire qu’il ne faudra pas écouter les paroles, ni juger la parole, ni intégrer l’idée. Mais il faudra surtout essayer de s’ouvrir. Comment s’ouvre-t-on ?
    On s’ouvre en ayant une attitude intérieure propre à l’ensemencement. Il y a beaucoup des choses mystérieuses sur la voie du disciple, et je rejoins là, la question qui m’est posée.
    Comment évoluer, quel est le chemin de l’aspirant, quel est le chemin qui mène en fait des ténèbres à la lumière, et plus loin que la lumière, au nom de Dieu ?
    Comment s’ouvrir pour petit à petit reconnaître cette lumière, s’ouvrir à la lumière, faire un avec la lumière. Reconnaître la lumière, là est un gros problème pour le disciple. Beaucoup d’individus lisent énormément de livres, certains plus chanceux ont en plus des expériences, d’autres ont certaines épreuves qui les renforcent, qui les nourrissent. Cependant, le moment où l’on ouvre un livre, où l’on écoute un discours, où l’on a une épreuve, une expérience, le disciple, l’aspirant et même parfois certains jeunes initiés se retrouvent quand même devant une énigme : reconnaître le bon comportement, reconnaître ce qui est juste, le vrai, la voie, la lumière.
    Dans un premier temps, c’est à la résolution de cette énigme que va travailler le disciple, reconnaître le bon comportement. Celui qui est donc testé par la lumière elle-même, pour savoir si la lumière en entrant dans cet individu saura y trouver une place propice pour un rayonnement, ou si au contraire, en y rentrant, la lumière va brûler l’individu et le handicaper pour de nombreuses incarnations.
    Il faut donc, chaque fois que l’on fait un pas, non pas être content de s’être instruit, d’avoir vu autre chose, expérimenté quelque chose de nouveau, il faut chaque fois mesurer la part de possibilité de choix que l’on a pu acquérir.
    En étant dans telle ou telle expérience est-ce que j’ai pu obtenir un mûrissement nécessaire pour le reste de mon développement. C’est-à-dire, est-ce que j’ai appris à juger, est-ce que j’ai appris à voir jusque dans le cœur des choses. Si l’expérience ne me donne pas cette occasion, ce discernement nouveau, je ne peux pas appeler cette expérience une expérience initiatrice. C’est tout simplement une expérience qui vient vers moi et qui un jour peut être blanche et le lendemain noire. Cela n’a rien à voir avec un impact initiatique.
    En ce sens il faut que certains disciples cessent de regarder la marque initiatique derrière chaque mouvement de la vie. Comme si, exprès pour l’aspirant, la vie se faisait tout entière initiatique, rien que pour lui.
    La vie est ce qu’elle est, et l’aspirant qui regarde sous chaque pierre la marque de l’initiation, est une marque en fait d’égocentrisme. Il regarde que lui aspirant est éveillé sans cesse à chaque seconde par la lumière initiatique et que cette lumière le baigne à chaque seconde et qu’à chaque seconde cette lumière trouve le moyen de lui faire comprendre quelque chose et de l’emmener quelque part. C’est de l’égocentrisme à l’état pur. Et lorsque l’on traîne de l’égocentrisme dans la spiritualité cela devient très vite de l’orgueil, puis plus loin, cela peut aboutir à la magie noire.
    L’égocentrisme est donc une épine qu’il faut très tôt et très vite retirer du pied du disciple si l’on veut qu’il puisse marcher longtemps et d’une manière correcte et sur le chemin qu’il faut.
    Il ne faut pas sans cesse imaginer que les maîtres vous regardent, que le guide est là derrière vous pour tester ceci, tester cela. Quelle importance à donc un disciple au point que le Maître soit sans cesse en train de regarder ce qu’il fait, de le juger, de lui tendre une initiation, une épreuve, un dépassement. Ce qui ne veut pas dire que l’on ne doit pas avoir à l’esprit la présence du Maître, le test envoyé par le Maître ou la lumière initiatrice. Il faut simplement rester dans le juste milieu.
    Autant il faut être conscient de la valeur initiatique que contient la vie, tout événement, il ne faut pas pour autant rendre toute la vie initiatique et en faire donc un immense égocentrisme. Rester dans le juste milieu.

    Comment rester dans le juste milieu ?
    Là, en fait, repose toute la réussite de l’aspirant. Rester dans le juste milieu, c’est obtenir la vision juste, et tout se passe donc par la vision du cœur et non pas par la vision de la tête. La tête ne va pas savoir si toute la vie est tout entière initiatique, chaque fois que je vais étendre le linge, éplucher une carotte, réparer ma voiture elle ne va pas savoir si le moment initiatique demeure dans tel ou tel autre événement. La tête ne sait rien. La tête avance une fois que le cœur a donné la direction, et à partir de ce moment-là, on peut véritablement se fier à ce que la tête ordonne, ou aux implications qu’elle envoie.
    Un jugement peut être fait parce qu’il est méthodique et on peut se reposer avec succès sur la méthode une fois que l’on a trouvé l’endroit où on doit se diriger. Mais faire appel uniquement à la méthode, par exemple aux informations accumulées en lisant un livre, donc tout ce qui sera au niveau de la tête, trouver le chemin grâce à ce qu’il y a dans la tête est une méthode peu sûre. Tout simplement parce que la tête est un endroit d’énergie sèche.
    L’énergie sèche est une énergie qui se propulse en avant sans savoir si là est en fait un bon endroit. C’est d’ailleurs pour cela que les personnes nées sous le signe du bélier sont réputées pour être têtues. Elles s’enfoncent dans n’importe quelle situation sans savoir si la situation est valable ou pas. Tout simplement parce que les natifs de ce signe ont une projection d’énergie plus forte au niveau de la tête. Mais la tête n’est pas l’endroit du jugement.
    Donc, si je démarre une action depuis la projection de l’énergie sèche, je peux avoir cinquante pour cent de chance que ce soit bon, comme cinquante pour cent de malchance que ce ne soit pas bon. On ne peut pas laisser comme cela au hasard la réussite de la voie spirituelle.

    Donc, pour être certain de la démarche, de la direction à choisir, il faut s’en remettre à un autre pouvoir directeur. Si la tête n’est pas un pouvoir directeur mais un pouvoir d’énergie, alors où est le pouvoir directeur ?
    Je dirais que tous les tests qu’endurent les aspirants, tous les événements auxquels ils ont à faire face, se situent justement à ce niveau-là, prendre contact avec le pouvoir directeur qui existe en l’homme, et pas uniquement dans l’aspirant, mais dans tout homme, même le plus profane.
    Tous les hommes ont la même histoire. Il n’y a pas d’un côté ceux qui ont de la spiritualité et de l’autre ceux qui n’ont que leur travail. Ça, c’est faux, c’est une vision dualiste de l’univers qui ne fait que créer de plus en plus de séparation entre les hommes, et cela fait des blessures. Il y a autant de pouvoir initiatique dans un travail profane, qu’il y en a à être prêtre, moine dans un monastère.

    Combien de qualités un travail profane peut réveiller ?
    Un grand nombre, les mêmes que cultive le moine dans un monastère.
    Donc, il y a ceux qui vont choisir une voie active en restant dans le monde et ceux qui vont choisir une voie contemplative en se retirant du monde. Mais c’est la même voie, il y a simplement un temps pour chaque chose, et comme par hasard, une fois vous êtes dans l’actif et une autre fois dans le contemplatif. Donc, il ne sert à rien de chercher celui qui a le plus raison.

    Souvent l’aspirant qui commence la voie et qui est honnête, loyal, absolu, vis-à-vis de la voie, se dit : Est-ce que je ne ferais pas mieux d’entrer dans un monastère plutôt que de perdre du temps dans la société ; de me lever pour aller travailler chaque jour ; éventuellement risquer d’être amoureux ou amoureuse, de fonder un foyer et d’avoir des enfants. Est-ce que tout ceci ne me fait pas perdre du temps et est-ce que ce ne serait pas plus expéditif, plus pur, d’être ascète ou de rentrer dans un monastère ?

    Il faut savoir que la question se pose à tout le monde, et c’est normal, puisque le monde semble si séparé qu’il faille faire un choix. Donc il n’est pas stupide de se poser la question. Par contre il est stupide de se forcer ou d’aller dans une voie pour la seule raison d’aller plus vite, ou pour des motifs puristes et se dire : là c’est mieux qu’ailleurs. Aucun lieu est le meilleur, mais l’homme fait toute la différence du lieu, qui de ce fait devient meilleur ou pire.
    Donc, lorsque vous devez faire un choix, la vie contemplative, retirée et une grande indépendance vis-à-vis de la société, ou bien la vie active où vous vous investissez, vous assumer un travail, le choix ne repose pas sur le type de spiritualité que vous voulez pour vous-même, le moine ou le travailleur, mais sur les énergies qui vous composent.

    Donc il faut se connaître soi-même. À moins que vous ne disposiez d’une foi immense et que le choix pour vous ne se pose même pas, mais dans d’autres cas où il y a réflexion et hésitation, alors il faut que vous appreniez à vous connaître.

    Ce qui fait qu’en observant vos énergies, en regardant que vous êtes très motivés pour l’action, que vous avez envie de faire les choses pour les autres, que vous avez envie de rayonner à l’endroit où il y a des problèmes, où il y a des profanes, où il y a des gens à qui parler et à l’endroit où il se trouve, toutes ces motivations font de vous un être social. Ce qui ne veut pas dire que votre spiritualité va être diminuée, ou au contraire plus difficile à vivre.

    Toutes les difficultés ont des degrés égaux. Lorsqu’une épreuve arrive au moine dans son monastère et lorsque la même épreuve arrive à quelqu’un qui travaille dans la société, la difficulté est la même, et la méthode pour s’en sortir sera la même. Et je dirais que celui qui se trouve dans la société a l’avantage d’avoir des amis et de pouvoir communiquer avec ses amis. Celui qui se trouve dans le monastère souvent ne peut pas communiquer. Il est seul avec son problème.

    Ce qui ne veut pas dire qu’il sera plus méritant que l’autre. Je dis simplement que quelque fois selon les ordres, ils ont d’avantage de chance de réussir ou pas selon qu’il y a la collaboration des frères ou pas. Tandis que dans la société il y a forcément un frère qui sera là prêt de vous. L’amour est plus vivant, et je ne critique pas l’église, ni les ordres, les épreuves sont simplement dans un climat un peu différent, même si le degré de difficulté est le même.

    Donc, lorsque l’on se trouve dans la vie et que l’on est éprouvé par la vie qu’attend-on de nous ? Et qui attend quoi et de qui ?
    Car le disciple veut bien être testé, chacun admet que l’épreuve existe, mais moi je vous pose une question : Pourquoi acceptez-vous l’épreuve ? Est-ce que c’est parce que tant de Saints en ont parlé ? Est-ce c’est parce que tant d’initiés vous ont dit, vous ont confirmé que les épreuves existaient ?

    En fait, vous êtes purs comme des enfants qui viennent de naître et vous ne devriez rien connaître du chemin.
    Qu’est-ce qui vous dit que l’épreuve existe ? Parce que quelqu’un l’a rencontrée ?
    Mais qui vous dit que vous allez avoir la même expérience que l’autre ?
    Vous pouvez très bien conclure que l’épreuve était pour les autres. Qu’est-ce qui vous rend si sûr qu’à un moment donné forcément vous serez éprouvés dans votre chair, votre sexe, vos émotions, vos attachements, dans votre santé, dans votre travail.
    Pourquoi systématiquement, même si l’aspirant qui ne connaît rien, rencontre-t-il tout ce cheminement ?
    Pourquoi est-ce qu’il préétablit de lui-même la liste des problèmes qu’il va rencontrer ?
    Pourquoi se met-il dans un climat de peur ?

    Ce qui fait qu’en regardant l’aura d’un aspirant très doux, très gentil, on sait qu’en peu temps on peut obtenir de lui quelque chose de très bien.
    Mais voila, intéressé par la spiritualité, il commence à lire, il commence à aller écouter des discours, il commence à croire certains de ses frères ou sœurs qui parlent d’épreuves, d’initiations, et lorsqu’il rentre chez lui, il regarde sa femme et il se dit : « Mais j’aime ma femme, je veux rester loyal et intègre vis-à-vis de ma femme et de mes enfants. Comment est-ce que je pourrais me sentir arraché, comment est-ce que je pourrais arriver à ne plus aimer, ou à être lointain vis-à-vis d’eux. »

    D’un seul coup dans son esprit se lève un obstacle, le détachement vis-à-vis de l’être aimé, et à cet obstacle se lève une question. L’aspirant a raison de se poser la question, il a raison de douter qu’il soit capable d’abandonner sa femme pour Dieu ou pour un Maître. Il a raison de douter qu’il soit capable de s’éloigner de ses enfants, de les abandonner aux sorts de la vie. Il a raison, parce qu’aujourd’hui, à l’instant où il se pose la question, il se trouve dans un état d’humanité sensible. Ce qui fait que depuis ce niveau, cet étage-là, il ne peut pas envisager de vivre en rejetant sa femme, en rejetant ses enfants, en se moquant de son travail, de la guerre dans le monde, de la famine.

    Lorsque l’on se trouve à un endroit de l’éveil de la vie, cette corde est si sensible que l’on devient différent de tous les autres hommes qui manquent de sensibilité, qui manque de sentiments et à qui cela enlève de la noblesse. Il est normal lorsqu’on se trouve à cet endroit de l’arc tendu, que l’on ne se sente pas capable, ne serait-ce que par loyauté et fidélité, d’abandonner les êtres aimés et en plus des êtres qui comptent pour soi.

    Ce qui fait que pour ce genre de disciple à ce niveau de réflexion, je dis une chose simple, ne t’inquiète pas, aucun Maître, aucun Dieu, aucune force cosmique ne va t’obliger à t’éloigner de ta femme, vis-à-vis de laquelle tu es utile, de tes enfants que tu dois élever, chérir et éduquer. Ne t’inquiète pas. Simplement si tu suis bien notre discours tu vas apprendre comment faire toutes ces choses avec un même amour, le même engagement, sans avoir peur de les perdre ni même de les garder.

    Le détachement c’est donc un événement dans la compréhension, un événement qui permet de rompre la peur.
    Le disciple pose le détachement là où il n’est pas et c’est courant dans la vie des disciples. Depuis des millénaires c’est comme cela et il faut corriger et cela prend du temps. Dans la vie occidentale cela peut donner de graves accidents puisque l’occidental est plutôt moulé et programmé pour vivre en société, surtout à l’heure actuelle. Ce qui pose la spiritualité en adversaire lorsque l’on regarde la vie et que l’on doit la vivre.

    Alors faisons une belle alliance et pour se faire il faut comprendre avec justesse. Ce sont les mauvaises compréhensions qui débouchent sur les divorces, les abandons soit de la vie sociale, soit de la spiritualité. Travaillons donc un petit moment au niveau de la compréhension de cette notion qu’est le détachement.

    Tous les disciples débutants qui lisent quelques livres, qui entendent de mauvais professeurs, qui, en fait, sont très brutaux vis-à-vis d’eux-mêmes puisqu’ils s’imposent les lois qu’ils parlent, tous les débutants pensent que le détachement c’est le rejet : « Je ne dois pas m’attacher sentimentalement de quelque chose. Je ne dois pas avoir envie de posséder quelque chose. Je dois être sur la terre qu’avec des sandales et l’air frais qui me soulève les cheveux. »

    Lorsque l’on regarde toutes les nécessités de la vie, l’organisation de la société, lorsque l’on contemple simplement l’ordre de la vie qui est justement de prendre compagne, compagnon, faire des enfants pour que des âmes puissent venir et y trouver des expériences, donc lorsque l’on regarde l’ordre naturel de la vie et de la planète, la spiritualité qui prône le détachement abusif, sans savoir quelle est la nature du détachement, rompt en fait l’ordre naturel de la vie. C’est pour cela que tant de disciples se mettent dans un climat de peur, de déséquilibre et n’arrivent pas à travailler comme il se doit, parce qu’ils deviennent adversaires de leur propre vie, de leur harmonie de l’équilibre cosmique lui-même.

    Alors comment s’aligner pour préparer une méditation si perpétuellement on se trouve en adversaire vis-à-vis du cosmos ?

    C’est impossible, et méditer à ce moment-là n’apportera aucun fruit. Au contraire cela renforcera le problème.
    Alors, travaillons la compréhension et vous verrez que chaque chose viendra à sa place, comme dans les jeux que vous inventez, lorsque vous voulez mettre en place toutes les couleurs du cube.

    Qu’est-ce donc le détachement et l’aspirant doit très tôt comprendre cette notion sinon il va souffrir et il va se rebeller un jour contre Dieu immanquablement. Il va lui dire ta liste de réclamations est beaucoup trop longue, écoute se sera pour le prochain train, moi je ne prends pas celui-là. Et c’est normal, il a raison.

    Parlons donc de ce qui est juste, Qu’est-ce que le détachement ?

    Essayez de ressentir le mot avant que je vous dise ce que nous nous en pensons. Essayez dans votre cœur de plonger un petit peu pour y trouver ne serait-ce qu’une meilleure impression. Et c’est là l’instant de spiritualité, ce n’est pas ailleurs ni à un autre moment. C’est à ce moment-là où en rentrant en vous-même il y a une petite connexion, une impression qui vient. Vous pouvez appeler cela l’intuition si vous voulez, nous nous appelons cela la voix de l’âme.

    Lorsque l’âme peut commencer à parler, lorsqu’elle commence à avoir droit à la parole en fait, cela veut dire que le disciple est prêt à véritablement marcher et cette fois-ci de manière vraiment spirituelle, alors qu’avant il était un imitateur de toutes sortes de choses.

    Rentrez en vous-même et restez dans le milieu, comme je vous l’ai dit tout à l’heure. Ne pensez pas que ce soit ne plus apporter d’importance à quoi que ce soit, ne pensez pas que c’est en apporter beaucoup mais d’une manière différente, comme un amour sublimé. Ne vous inventez pas de fausses notions que vous ne pouvez ni expliquer aux autres ni à vous-même. Ce n’est, qu’en fait, mettre du brouillard sur du brouillard, pour être tellement dans le brouillard que l’on ne va plus nulle part finalement.

    Donc restez avec des concepts simples, des concepts que vous pouvez expliquer à vous-même et que vous pouvez expliquer aussi aux autres, et si possible que l’on peut expliquer en un seul mot. Moins vous aurez de mots pour dire les choses et plus ce que vous aurez à dire sera vrai.

    Comme j’ai envie de m’amuser, vous allez me dire : « Mais toi qui parles pendant deux ou trois heures, où est ton taux de vérité. » Bien sûr je parle longtemps, mais il faut dire que c’est mon travail. Je ne parle pas pour que vous écoutiez. En fait je parle avec les mots qui sont déjà dans votre cœur, mais que vous n’entendez pas encore. Ce qui fait qu’à force de les répéter et de les réentendre, un jour vous allez entendre en vous-même. Un répétiteur n’a que ce rôle-là. Répéter pour qu’un jour une faille se fasse en vous et que vous entendiez.

    J’ai employé le mot répétiteur et non pas instructeur. Il faut s’amuser avec les concepts, les mots. Beaucoup de personnes ont des mots trop grands, trop larges, trop profonds et pourtant ils ont des idées si étroites. C’est terrible. Ce sont chaque fois les personnes qui ont les idées les plus étroites qui ont les mots les plus larges. C’est normal, c’est une loi. La projection opère de cette manière-là.

    Alors il y a les Maîtres, il y a les instructeurs, il y a les grands professeurs de philosophie, il y a tous ces grands personnages qui savent tout, qui disent tout, qui apprennent aux autres. C’est le paysage que l’on contemple si l’on se place de l’autre côté, si l’on est celui qui écoute. Et pourtant je te l’affirme, il n’y a ni Maîtres, ni instructeurs, ni professeurs. Personne n’est capable de t’instruire.

    Tous ceux qui œuvrent ne sont que des répétiteurs d’une sagesse antique qui est vivante, qui est en toi, mais que tu n’entends pas encore. Ce qui fait que pour habituer ton oreille à la voix de ton âme le répétiteur répète ce que ton âme te chante déjà. Et si tu acceptes d’écouter avec ton cœur, comme je te l’ai dit tout à l’heure, tu t’entraînes à prendre conscience de ton âme.

    C’est pour cela que je ne veux pas que tu viennes m’entendre. Je n’ai jamais voulu être un instructeur et je ne le serai jamais. Il n’est pas question que j’instruise les hommes, et je vais donner deux raisons pour cela.
    La première est que ce que je sais de toute façon est incompréhensible pour la plupart des humains. Donc, je ne peux pas instruire sur ce que je sais, sur ce qu’est ma réalité, la nôtre, nous qui sommes là-bas.
    Deuxièmement, je ne suis pas esclave de cette illusion de m’imaginer être instructeur, puisque tout homme est la sagesse vivante et incarnée. S’il m’est donc donné un peu de lumière, je ne vais pas l’utiliser pour tomber dans cette erreur. Vous m’accordez le fait, n’est-ce pas ?
    J’ai attendu assez de temps depuis que je vous aie demandé de rentrer en vous-même, qu’avez-vous donc trouvés ?

    Lancez-moi vos paroles par l’esprit. Qu’est ce que le détachement ?

    Sublimation, contemplation de la réalité, dissipation du brouillard, dissipation de l’illusion. Celui qui a trouvé dissipation de l’illusion a gagné ce soir que je lui serre la main, plutôt que je lui serre le cœur, parce que c’est cela et rien d’autre.

    Alors que l’on mette dans la corbeille le fait de se détacher de son épouse, de son époux, des enfants, des amis, du travail, de la maison que l’on aime bien, de la responsabilité que l’on a au travail, parce que certains vont voir l’attachement jusque dans le sens de la responsabilité. Tous ces concepts qui ont été mis dans le détachement sont des concepts faux qui éparpillent l’énergie spirituelle du disciple. Énergie qui ensuite manque pour avancer, pour méditer, pour comprendre les livres. Pas étonnant qu’il se sente ralenti et que quoi qu’il fasse, quel que soit le temps qu’il utilise pour méditer ou entendre, il a l’impression de ne pas avancer. Et beaucoup se disent, voici quinze ans, vingt ans, trente ans que je suis sur le chemin et je n’ai pas l’impression d’avoir compris quelque chose.

    Alors je te dis que ta réflexion est juste, mais tu te trompes si tu te critiques toi-même en te disant : « je n’ai pas le niveau qu’il faut ». Moi je te dis, que l’énergie doit être employée correctement sans dispersion. Donc, ce n’est pas que tu sois esclave de ta limite, mais il te manque l’énergie nécessaire, tu l’as éparpillée dans des fausses conceptions.

    Toute pensée devient une entité dans l’aura de l’individu. Donc quand une pensée arrive à vivre dans l’aura de l’individu, comme une mère porte l’enfant, cette pensée pour vivre va soutirer de l’énergie. Ceci est la première cause de dispersion.

    Ensuite lorsqu’un individu se met à croire à un principe, à un concept, il a la mauvaise habitude de continuer à y croire toujours, inflexiblement il ne change pas. Ce qui fait qu’il va faire de mauvais choix, et les mauvais choix vont l’entraîner dans de mauvaises situations, et les mauvaises situations vont entraîner dans de gros malheurs et les malheurs dans des pertes d’énergie. Parfois dans des reculs de la foi, dans des cessations de l’activité spirituelle, ou de la méditation.
    Alors il va croire que c’est le ciel qui lui est tombé sur la tête, que le ciel lui a réservé tout une traînée d’épreuves. Le ciel ne lui a réservé rien du tout. Par contre à lui-même il s’est réservé beaucoup de choses.

    Le détachement c’est donc dissiper l’illusion. Est qu’est-ce que l’illusion ?
    Voila un mot très grand, très large, mystérieux comme la vie elle-même, parce que justement toute la vie à pour but de former le disciple à ne plus tomber dans l’illusion.

    Tout aspirant doit bien méditer sur ce sujet-là, qu’est-ce que l’illusion ?

    Même si je vous en parle un petit peu ce soir, je ne vais qu’essayer de défricher les notions de base, et je vous donne comme devoir de continuer à méditer sur ce sujet. Prenez une feuille de papier et écrivez ce que vous pensez sur ce sujet et revenez dessus le lendemain, puis le surlendemain. Et vous verrez qu’au bout de quelques jours votre vision sera un peu différente, qu’elle tendra vers un perfectionnement, vers une épuration et c’est ce mouvement-là que je veux que vous compreniez ce soir.

    Lorsque vous écrivez une fois, deux fois, trois, quatre fois vos sentiments, vous verrez que chaque jour passant l’énergie de cette pensée, de ce sentiment, va tendre vers une purification, une élévation, une sortie du tunnel. Il faut que vous soyez bien conscients de ce mouvement pour que vous découvriez en vous-même un grand appui et une grande confiance.

    Vous allez découvrir qu’en vous-même il y a tous les processus d’épuration, d’élévation mais qu’il faut simplement prendre le temps de les regarder, prendre conscience de leur cheminement, au lieu de dire le temps fera la chose, ce que je n’accepte pas aujourd’hui, je l’accepterai dans deux jours. Il ne faut pas croire que le temps efface. Le temps n’efface rien.

    Et j’en prends pour preuve la continuité des complexes, des traumatismes. Quelqu’un qui est complexé à l’Âge de quatorze ans à cause d’un accident, d’un événement, se retrouvera tout aussi complexé à soixante ans face aux mêmes genres d’événements ou un événement qui suscite l’éveil du même blocage. Donc, le temps n’efface rien du tout.

    Par contre il y a un apaisement de la conscience qui fait qu’apparemment on peut juger que le temps a arrangé les choses. Mais ce n’est pas le temps, c’est simplement la pensée subconsciente qui est venue calmer une pensée objective ou un sentiment. Autrement dit, c’est l’intervention de l’âme.

    Ce qui a donc été acquis par l’âme comme raisonnement dans d’autres incarnations à ces moments-là, petit à petit cet acquis vient et calme une réaction objective actuelle. Mais on ne peut pas sans cesse vivre sur l’acquis du passé, alors il faut bien prendre conscience des mouvements actuels. Ces mouvements actuels sont très discernables, mais il faut s’arrêter un petit moment et regarder le phénomène avoir lieu, comme vous vous arrêtez pour voir un avion décoller.

    Si vous prenez le temps d’observer, vous allez prendre conscience en vous-même, et Dieu sait que le disciple en a besoin. Un disciple ne peut pas avancer et n’ira nulle part s’il n’a pas confiance en lui. Lorsque je parle de confiance, il ne faut pas s’enfoncer dans un comportement abusif de trop se faire confiance, si bien que l’on devient incapable d’être autocritique, de se remettre en cause. On croit que l’on fait tout bien du premier coup, que l’on a forcément toujours raison.

    Comme je l’ai dit si souvent la spiritualité paraît très difficile, pourquoi ?

    Non pas parce qu’elle a une difficulté en elle-même, non pas parce qu’elle est faite et taillée que pour les vainqueurs, mais simplement parce qu’elle s’appuie sur un paradoxe, et le plus dur, est de résoudre ce paradoxe. C’est ce dont nous avons parlé tout à l’heure à propos du détachement : « Est-ce que je dois rejeter ou est-ce l’affaire d’un amour sublimé. » Il y a le bien et il y a le mal, le chaud et le froid.

    Toutes les choses qui vous paraissent opposées, et pourtant, lorsque vous lisez les livres de philosophie, vous apprenez qu’il n’y a pas d’opposé, qu’il n’y a que des complémentaires. La dualité n’existe pas, tout est unité. Et voila, on met encore un concept faux sur un autre concept que l’on avait déjà imaginé faussement.

    Alors le disciple se dit : « Il y a la dualité, mais Dieu a bien fait les choses, et à un moment donné pour nous soulager de toutes ces émotions, il a mis l’unité. Ce qui fait que lorsque l’on a bien bataillé avec la dualité du monde, si l’on sort vainqueur, il nous a réservé l’unité et là, tout est terminé. »

    Cette conception du monde n’a aucune logique, elle ne tient pas debout, elle ne mène nulle part. Ou tout est dualité ou tout est unité, on ne peut pas dire qu’il y a les deux. Il faut regarder les choses comme si c’étaient des perles et que vous essayez d’enfiler un fil au travers de chaque perle. Il faut que chaque perle ait son trou, et le trou au bon endroit.

    Si j’imagine que l’univers est une dualité, je dessine une perle d’une certaine façon, et je lui mets un trou à un certain endroit. Et puis en lisant des philosophies plus avancées, je conclus que tout est unité, je dessine une autre perle d’une autre manière avec un trou à un certain endroit. Comment est-ce que je peux enfiler les deux perles, elles ne sont pas de la même nature, elles n’ont pas le trou au même endroit, comment vais-je composer mon collier de la sagesse ?

    Impossible, et c’est là, la difficulté apparente de la spiritualité. C’est la difficulté que rencontrent tous les disciples lorsqu’ils se noient dans des notions, lorsqu’ils emploient des grands termes qui cachent d’autres grands termes tout aussi faux les uns que les autres, non pas dans l’énonciation mais dans les concepts que l’on s’en fait.

    Je vous dirais simplement une chose, c’est qu’il parait qu’il y a une dualité comme il parait qu’il y a une unité, mais en fait, rien de la dualité et rien de l’unité existent. Voilà un autre problème.

    Qu’est-ce qui existe en fait ?
    Si ni l’unité ni la dualité existent qu’est-ce qui existe ?

    En parlant de ce qui existe vraiment on va résoudre tous les problèmes. Il faut séparer deux notions primordiales : le manifesté et le non manifesté. Or, tout le monde confond les éléments du manifesté avec les éléments du non manifesté. Tout le monde se dit : « Dieu est Unité », et lorsqu’on le remet dans son cosmos, on ne comprend pas. On se met à tout confondre sitôt que l’on veut identifier le non manifesté qui est la nature de chaque chose, avec sa peau manifestée qui est en fait son manteau d’énergie. C’est son côté technique je dirais pour employer une image que tout le monde recevra. Il y a donc d’un côté la nature de Dieu et de l’autre le pouvoir de Dieu, la technique.

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