• Conférence du 07 07 89 à Périgueux Dordogne France  (13’’ retranscrite) 

     

    J’ai réécouté cette conférence récemment et j’ai trouvé cette introduction de Pastor particulièrement pertinente.
    Je crois que si j’ai pu tant et tant écouter et lire les propos de Pastor, c’est qu’à un moment je n’ai plus trop projeté et que je me suis finalement attaché à la vibration et aux principes évoqués sans rechercher de multiples représentations de ce
    qui était dit. Et lorsque les représentations se font encore, laissons-les tranquillement, se dissoudre. Bonne lecture à tous. Lodela Fontaine
     

    Question :

    Comment manifester la joie dans un monde ou la souffrance est trop souvent un lot quotidien et quels sont les besoins prioritaires de notre époque auxquels on doit consacrer toute notre attention ?

    Je vous souhaite la bienvenue dans ce nouveau dialogue et comme je le dis chaque fois à toutes les personnes que je rencontre partout où je passe, ce n'est pas parce que je me présente et que je parle que vous devez forcément non seulement croire ce que je vais dire et en plus imaginer que je sois un Maître ou un guide suffisamment lumineux pour que vous puissiez me donner toute votre vie et me suivre.

    Dans ce sens, je veux dire que, lorsque l'on parcourt quelque part un petit bout de chemin dans la voie spirituelle, il ne faut pas s'imaginer qu'il y est quelqu'un à rencontrer ou que l'on doive absolument appartenir à quelqu'un comme le disciple pourrait appartenir à son Maître, ou le disciple pourrait appartenir à un ashram.

    La spiritualité est avant tout une grande libération et un phénomène de liberté donc vous n'avez en vérité personne à rencontrer. C'est pour cela qu'à chaque fois que je rencontre des personnes, je leur dis et je précise que même si, moi ou d'autres frères ou d'autres personnages qu'ils soient considérés comme éminemment cosmiques ou simplement astraux, tous ces personnages-là, ne parlent pas pour être cru, comme l'on croirait par exemple des Dieux ou des demi-Dieux. Ils ne travaillent pas non plus pour être suivi comme l'on voudrait suivre une lumière capable d'être consolatrice. Si un verbe est donné, si un geste est donné si une vibration est envoyée, ce n'est pas pour que cette vibration soit suivie, mais au contraire, qu'elle soit accueillie dans l'esprit de l'individu et quelques fois jusqu'à dans le corps afin qu’elle puisse y accomplir un changement. C'est pourquoi je demande toujours que les personnes réunies ne soient pas là pour m'écouter, mais pour accepter certains principes, de cette manière-là, ils arriveront à les mettre en œuvre dans la vie quotidienne et c'est ainsi au niveau de la vie quotidienne ainsi transformée que les individus témoigneront de leur fidélité à la spiritualité ou fidélité à un Maître ou fidélité à un ashram ou fidélité tout simplement au bien du monde.

    Donc  ne m'écouter pas moi comme si j'étais un personnage mais essayé de comprendre à l'intérieur de vous-même ce qui peut vous parler à vous-même afin que votre vie dès demain soit différente, et non pas pour être meilleure mais pour apporter un plus à l’humanité et vous permettre de faire un pas supplémentaire dans la spiritualité.

    Enlever donc tout visage que vous aimeriez poser sur le mien, enlever aussi toutes les tonalités que vous aimeriez disposer sur la voie, tout ceci en fait n’existe pas car si toutes ces choses existaient, cela voudrait dire que je participe à une illusion hors mon principe est justement de combattre l’illusion, donc je ne vais vous donner aucune image, aucun son, aucune voix, de façon à ce que seule résonne la voix de votre propre cœur. Et ce n’est qu’en écoutant la voix de votre propre cœur que vous pourrez ainsi non seulement entendre la mienne mais aussi celle de tous les autres frères qu’ils soient de la hiérarchie planétaire, qu’ils soient de la hiérarchie solaire ou d’ailleurs, cela n’a aucune importance.

    Que votre cœur soit ouvert et que votre esprit se ferme sur toute projection, sur toute identification. Là est un énorme danger. Nous ne parlons pas des Maîtres, nous ne parlons pas de Shamballa, nous ne parlons pas des auras ou bien de chakras pour que l’homme fasse des projections. Si l’homme projette tout de suite à cause d’un renseignement, d’une information qui a été donnée, il déforme immédiatement le renseignement qui a été donné. Ce qui fait qu’au lieu d’œuvrer au niveau du changement, le renseignement va petit à petit enfermer l’individu dans un schéma qui va se cristalliser, cristallisation qui va devenir petit à petit une prison. Une tour carrée dans laquelle l’individu est enfermé. Et il se dit pour continuer, pour aller plus loin, pour évoluer, pour aller vers Dieu, je vais alors continuer de construire ma tour.

    Et qu’est-ce qui se passe ? Il donne des étages supérieurs à la tour mais la tour est toujours là. Où est le problème ? Le problème est que la tour enferme l’individu et lorsque l’individu est enfermé dans une tour et puisqu’il repose sur le sol que voit-il du ciel ? Il ne voit presque rien, car plus il bâtît sa tour, plus elle devient longue plus elle va rétrécir le champ de vision. Alors qu’il lui semble bâtir une tour immense et qu’il va pouvoir aller jusqu’au fond du ciel. Et au contraire, il crée un tunnel qui petit à petit  rétrécit le champ de vision, si bien que s’il pousse encore en sa construction, au bout d’un moment le ciel est complètement bouché parce que le tunnel n’est plus capable de laisser passer un seul rayon de lumière.

    Il en est ainsi pour tout individu qui se nourrit largement de toutes les informations, toutes les instructions qu’il peut glaner de droite et de gauche et se nourrissant de ces informations sans prendre la protection d’évacuer de son mental la projection, il ne crée pas un pont vers l’avenir, un pont vers les Maîtres, un pont vers la lumière, ou ne serait-ce qu’un pont au niveau de lui-même. Il crée une tour qui rétrécit de plus en pus le coin de ciel qu’il croyait voir. Autrement dit ce genre d’individu rétrécit son évolution au fur et à mesure qu’il lui semble la construire, il était beaucoup évolué lorsque son mur n’avait qu’un mètre de hauteur. Alors au contraire au bout de sa vie lorsque le tunnel  au contraire mesure des dizaines de mètres, il n’y a plus rien d’autre à faire qu’à détruire. C’est pourquoi, il faut absolument que l’individu chasse du mental tout système de projection.

     Qu’est-ce que je veux dire quand je dis cela. Je dis tout simplement lorsque les informations vous sont données, vous ne devez pas construire des schémas, imaginer que c’est à peu près comme ceci, à peu près comme cela, que ça doit avoir à peu près telle couleur, tel goût ou telle résonance et que si je fais ceci je vais forcément rencontrer cela, et si je mange telle chose, je fais forcément développer cela. Tout ce genre de comportement appartient à la lignée des projections. La projection appartient à la fabrication d’un mental qui n’est pas suffisamment discipliné et qui pour être encore trop inférieur est susceptible aux illusions.

     Pour donc faire un pas authentique et véritable dans la spiritualité, il ne faut pas tant accumuler les informations mais grâce à ces informations, de dépouiller en soi ce qui peut faire naître tout système de projection ou système de référence à des illusions. C’est pour cela que les informations vous sont données. On ne vous décrit pas Shamballa pour que dans votre tête, vous vous dressiez le paysage. Qui vous dit que lorsque vous, vous allez rencontrer Shamballa, Shamballa va ressembler à ce que vous imaginiez ou à ce que vous avez dressé dans votre tête comme paysage après ce que vous avez entendu. Shamballa peut être fort différend, et non pas parce que Shamballa sera différent mais tout simplement parce que ce que l’homme projette est toujours nécessairement faux, puisque la projection n’a pas ses bases dans la vérité mais dans la dualité et dans l’illusion, il y a toujours une base d’ignorance.

    Quels que soient les efforts d’imagination que l’homme puisse faire pour contempler Shamballa, pour contempler un Maître ou Dieu, il sera toujours à des années-lumière de la vérité ; d’autant plus il va construire la chose avec imagination, d’autant plus il sera éloigné de la vérité. Alors que s’il n’imagine rien, s’il se contente de savoir que la chose existe et s’il se moque de savoir que cette chose existe en rose, en vert ou en bleu, en forme carrée en forme octogonale ou quoique ce soi d’autre. Du moment qu’il sait par essence que le principe de la chose existe et qu’il travaille sur ce principe, automatiquement il construit une pureté et une limpidité intérieure qui lui permette de contempler ce qui est vrai, car la contemplation viendra à ce moment-là.

    Donc, n’éparpillez pas votre mental dans toutes ces projections, soyez soigneux dans la façon dont vous digérez les informations. Partout, particulièrement dans le monde occidental, on s’aperçoit qu’il a une overdose d’informations et ces overdoses créent quoi, comme les overdoses de la drogue, les overdoses de l’information créent de véritables mirages, si bien qu’on se demande s’il n’y a pas eu plus de mal que de bien que de donner de tels fleuves d’informations aux hommes car ils construisent des projections, des identifications qui sont à des années-lumière de la réalité que l’on essayait de décrire.

    Donc je précise, sans que vous soyez obligés de me suivre dans mon comportement vous pouvez très bien faire ce que vous voulez, mais je précise que dans le cas où vous voulez construire un pas spirituel authentique, il faut apprendre à dépouiller le mental des projections. Chaque fois qu’une information vous est donnée qu’elle vous ouvre le cœur et qu’elle n’embarrasse pas votre tête. Si elle embarrasse votre tête alors vous ne faites qu’ajouter des poids au corps de votre âme, et vous n’allez nulle part au contraire vous ne pouvez que sombrer davantage. Que le mot ouvre le cœur avant tout. J’ai pris le temps de faire cette longue introduction pour que ce soit votre cœur qui soit ouvert et non pas votre tête car comme je le dis si souvent, j’en ai rien à faire de distribuer des informations. Je ne veux absolument pas enseigner, je ne veux renseigner les hommes sur rien du tout. Plus l’on renseigne les êtres humains, plus ils se distancent de Dieu et de la vérité. Seulement, il se trouve que pour toucher du bout du doigt, le doigt de l’homme qui est de l’autre côté de la vie, il faut quelquefois utiliser la tête et utiliser le verbe. Alors je précise, j’utilise le verbe d’acord et beaucoup de frères utilisent le verbe, mais vous, soyez correct vis-à-vis du verbe. Lorsque vous écoutez n’amener pas votre tête dans l’écoute mais amener votre cœur. De cette façon-là nous pourrons diffuser toutes les informations du cosmos, il n’y aura aucun danger, ni pour vous, ni pour nous. Maintenant, nous allons passer à la question qui a été posée.

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  • A un moment donné, il sera fatigué, il dira, Non, je vais me reposer un peu, non là je vais prendre quelques temps ; après tout, j'ai plusieurs incarnations disponibles face à moi, j’ai même plusieurs cycles. Si on ne connaît pas l'involution, on ne va pas pouvoir « concevoir » véritablement l'évolution parce qu’on ne saura pas ce qui est primordial dans l'évolution. On ne saura pas sur quels points il va falloir véritablement insister. 

     

    Le bon alignement 

    Il faut se rendre donc de plus en plus conscient, tout simplement ; et ensuite tous les phénomènes que l’on appelle, que ce soit la mort ou que ce soit l'incarnation elle-même, ainsi que tous les autres phénomènes qui accompagnent la vie sur un plan physique, que ce soit l'intuition ou la capacité de sortir hors de son corps, toutes ces choses là deviennent simples, naturelles, facile à expérimenter. Ce qui ne veut pas dire que vous allez pouvoir expérimenter toutes ces choses forcément ici et maintenant, mais ces choses deviennent une spontanéité et non plus un exercice auquel on doit s'entraîner, un but que l'on essaie d'atteindre. Cela devient une spontanéité, toutes les notions sont rangées, toutes les choses sont estimées à leur juste valeur et dans l'axe qu'il faut. Donc tous les atomes qui constituent l'âme, et le lien entre l'âme et la personnalité, et la personnalité elle-même, tous ces atomes là sont bien rangés, alignés, et ils arrivent donc à produire des expériences, des phénomènes et tout ce qui semble difficile à obtenir aujourd'hui devient facilement accessible, tout simplement parce qu'il y a l'alignement correct, la conception correcte, donc il n'y a pas perte d'énergie. 

    Pour qu'il y ait expérience, que ce soit en méditation ou à propos de quelque autre exercice, il faut que toutes les énergies soient bien concentrées, bien conservées, bien alignées, pour qu'il y ait là l'occasion d'un dynamisme. Si au contraire, il n'y a pas d'alignement, si les conceptions vont dans toutes les directions de façon confuse, et que la pyramide n'est donc pas construite sur des fondations solides, droites, géométriques, automatiquement les énergies vont elles aussi être dispersées, et le bâtiment va aller de gauche, de droite, trembler, ne pas être assez solide, comme s'il y avait sans cesse dans le sol un séisme qui dérange l'individu et qui le menace de le faire s'écrouler à tout instant ; s'écrouler, non seulement dans sa détermination, dans sa capacité à faire des efforts, à être discipliné, mais aussi dans ses convictions donc par rapport aux textes qu'il étudie, aux sagesses qu'il est en train d'étudier, aux idées qu'il en tire. 

    C'est pour cela que vous voyez dans la vie des gens qui vont sans cesse d'une école à une autre, d'un gourou à un autre, et qui ne savent pas lequel dit la meilleure chose. Tout simplement, ils ne sont pas alignés. 

    Même si l'on à faire à des débutants, qui ne savent rien, qui ne connaissent rien, il faut avant tout apprendre le soin, avoir le soin de les faire s'aligner. De ce fait, même leur discernement, même s'il n'est donc pas instruit, ce discernement va quand même pouvoir avoir lieu. Parce que quand il y a alignement, qu’il y a concentration de cette énergie, il y a un bon sens naturel, puisque que tout devient spontanéité, qui se crée automatiquement. Et alors l'homme sait où il doit aller, sait à qui il doit se référer. Ce qui ne veut pas dire qu'il ne commettra pas d’erreurs, mais lorsqu'il s'en référera chaque fois à son intuition, il sera bien guidé Donc pour cette âme en évolution -je dirais plutôt en révolution, car il s'agit de faire le tour de la roue, involution, évolution - il s'agit de s'approcher de plus en plus, de la cristallisation que permet l'incarnation, et au moment où la cristallisation est la plus dure, au moment où aussi l'âme est la plus proche de la matière, ensemble alors ces deux pôles fusionnent et créent une unité, et c'est ce moment-là que l'on appelle la naissance. La plupart des individus croient que l'instant de la naissance est l'instant où au contraire l'âme s'échappe de la matière, du corps, du conditionnement de la personnalité. C'est vrai qu'à ce moment-là, la personnalité elle, doit être complètement dissoute ; cependant, il est une autre vérité, c'est que l'âme se trouve complètement dans la matière, et plus que jamais à ce moment là, et c'est pour cela que l'instant où l'âme est considéré comme la plus libre, et l'esprit aussi, c'est en même temps l'instant où l'âme est aussi la plus enchaînée à la matière ; et en même temps, pour se désenchaîner de cette matière elle use de cette même liberté, qui est issue de cette matière, de cette cristallisation.Et c'est pour cela qu'il y a le passage sur la croix. La croix paraît être donc l'endroit où l'homme est comme fixé, dont il ne pourra pas se débarrasser, l'endroit où l'homme est complètement figé ; et c'est en même temps de là, de cet endroit même où il est figé, fixé, qu'il va pouvoir renaître. 

    Pour bien pouvoir intuitionner ce moment, il faut pouvoir balancer avec le paradoxe ; et comme je l'ai déjà dit tout à l'heure, pour pouvoir bien contempler le blanc, il faut aussi contempler le noir, et vice-versa. 

     

    De l’autre côté

    Lorsqu'il y a donc la décorporation, lorsque l'âme sort de son corps, à cause de la mort, à ce moment là, l'âme suivant son niveau va soit immédiatement être réintégrée dans la capacité d'être une auto-conscience, et qui est propre à la substance de l'âme, soit l'âme va retourner à son sommeil, son sommeil divin certes, mais sommeil quand même, soit elle va, grâce à la cristallisation peu à peu acquise par les incarnations, va pouvoir rester dans certains endroits, célestes, dans certains plans où une certaine activité a lieu, et qui est en directe correspondance avec le type de cristallisation acquis. 

    Ce qui fait que, lorsqu'un individu passe de l'autre côté, il ne va pas nécessairement rester à côté de ses proches, comme le croient beaucoup de voyants, de sentimentaux et de romantiques. Celui qui passe de l'autre côté ne va pas non plus nécessairement devenir un guide, même s'il est petit, même s'il ne fera que les choses dont il est capable ; parce qu'il ne va pas forcément pouvoir garder son auto-conscience dès qu'il va passer de l'autre côté, puisqu'il va être défait, démuni de la cristallisation que permettait la matière. Il y a donc des personnes qui vont être réintégrées tout de suite dans leur sommeil divin. C'est pourquoi il y a des zones, dans le pays de la mort, si je puis m’exprimer ainsi, où l'on dort profondément. Les gardiens surveillent d’ailleurs ce sommeil, non pas pour voir si tout se passe bien mais pour voir si le jeu avec les quelques symboles qui ont été acquis durant la cristallisation, l'incarnation, pour voir si ce jeu se passe bien, s'il demeure constructif, si le « rêve », en quelque sorte, est bien vécu.Pour ceux donc qui ont des symboles très négatifs, parce que leur incarnation a été très négative, très néfaste, pour les autres, surtout, pour ces individus là, donc, l'accès aux symboles est complètement effacé. C’est à dire que la mémoire devient « noire », il n'y a même plus la capacité à être « légèrement » auto-conscient. On plonge cette unité de conscience dans un oubli complet et profond. Il semble que face à la loi du karma, cela soit une faveur qui est faite à ces individus qui ont fait beaucoup de mal. Cependant il faut savoir que lorsqu'un individu réintègre sa nature cosmique, la nature et en plus le degré auquel il exprime cette nature, donc lorsqu'il est réabsorbé juste et simplement dans son état d'être, si on le laisse s'amuser avec les symboles négatifs qu'il a crées pendant sa cristallisation, il va polluer, on peut dire le mot, le plan sur lequel il se retire. Ainsi tout un plan de vie va continuer à être embêté, ennuyé, agressé de la même façon que cet individu lorsqu'il était incarné agressait le plan physique des autres personnes. C'est pour cela qu'il faut absolument plonger l'individu dans l'oubli, dans le sommeil profond, pour que le plan ne soit pas contaminé, et pour que ces individus ne se contaminent pas encore les uns les autres. 

    Lorsque l'on a à faire à quelqu'un d'un peu plus évolué, qui en plus a commencé une bonne cristallisation, une bonne capacité à être auto-conscient, et à pouvoir diriger des activités, diriger des flux d'énergie et les commander, à ce moment là la mort est complètement différente, cela n'a plus rien à voir avec la mort des autres personnes. Ce n'est plus la mort d’ailleurs, c'est tout simplement un changement de plan. Il n'y a pas le risque de perte de la conscience, d'identification donc ; puisque la cristallisation est assez avancée, l'individu peut pleinement garder la même conscience qu'il avait sur le plan physique, avec en plus l'avantage de ne plus être limité par le conditionnement qu'apportait cette personnalité spécifique, et éventuellement certains défauts, comme l'exagération de certaines de ces qualités. Et c'est dans ce niveau là que l'on peut rencontrer des êtres intéressants qui vont continuer à travailler pour l'avancement, soit de leurs frères, soit d'un groupe plus grand comme le groupe d'une région, ou le groupe d'une religion, ou le groupe d'une nation, ou soit l'humanité entière. Il faut monter un peu plus haut pour rencontrer des gens qui, en plus de cette capacité à rester conscient, vont aussi être très actif comme ils peuvent l'être en pleine activité sur le plan physique, mais ceci par rapport à un égrégore, par rapport donc à un collège de guides, d'initiés et de Maîtres. Pour rencontrer ces êtres là il faut monter « un petit peu plus haut » dans la capacité à être auto-conscient, parce que, en plus donc de l'auto-conscience, il aura fallu développer, par un réel effort de disciple, la connexion avec ces Maîtres, avec le temple, avec l'égrégore. 

    Ce qui fait que vous pouvez rencontrer dans le plan moyen, où beaucoup d'individus peuvent servir de petits guides, de petits protecteurs, et que vous pouvez rencontrer à l'occasion de rêves, de dédoublement, où qui arrivent, s'ils ont assez de pouvoir, à se faire apparaître, à se faire rendre visible, dans cette zone là donc, vous pouvez rencontrer beaucoup d'individus. Mais chaque fois que vous rencontrerez ces individus, vous allez rencontrer l'équivalent des capacités qu'ils avaient sur la terre, et aussi l'équivalent de leurs limites. Par contre dès que vous rencontrez quelqu'un qui est un cran au-dessus, qui est donc connecté avec un temple, connecté avec une tradition, connecté éventuellement même avec un Maître, cet individu ne va pas vous dire automatiquement ce qu'il conçoit, ce qu'il comprend, ce qu'il a imaginé à propos des choses, il va être le simple transmetteur de ce que le guide a à vous dire, de ce que le maître a à vous dire, et qu'il ne peut venir vous dire, parce que par exemple, vous n'êtes pas encore assez ouvert à ces vibrations, ou pas assez en connexion avec le temple, ou que ce n'est pas encore le moment d'une véritable rencontre ; et ce sont ces êtres là, ces petits intermédiaires là qui peuplent tout le monde de la spiritualité. Avant de vouloir ou de pouvoir rencontrer le Maître, il faudrait que vous essayiez, ou que vous désiriez, et de façon calme et sereine, rencontrer cet intermédiaire là d'abord, car lui va pouvoir vous dire comment vous préparer pour rencontrer le Maître ou l'initiateur. Lui, va pouvoir finir de raboter par ci, par là, ce qui ne va pas. C'est lui qui va en même temps vous prendre la tête et vous l'enfoncer dans ce qui ne va pas dans votre vie, vos habitudes. C'est lui en même temps qui va s'engager vis-à-vis de vous, qui va être responsable vis-à-vis de vous, qui va s'engager pour que vous compreniez ce qui est à comprendre et pour essayer de vous faire arriver à la bonne heure, au bon endroit, face à l'initiateur. C'est lui qui va s'engager sur son âme, exactement comme vous, vous engagez sur votre vie à prendre soin d'un plus petit que vous, à prendre soin d'un enfant aussi par exemple. Mais, il ne prend pas pour autant le poste d'éducateur, il n'a pas cet orgueil, ni cette folie, ni cette prétention, ni cette ignorance. Il n'est pas l'éducateur, il est le transmetteur, et l'éveilleur. C’est lui qui éveille aux choses qui sont négatives en vous, de même qu'aux choses qui sont positives et que vous ignoriez complètement. Pour en revenir au passage de l'autre côté, lorsque donc vous avez toute votre vie fait un travail de disciple, que vous avez cherché la vérité, que vous avez essayé de « tendre » de toute votre force vers la vérité, il y a simplement donc le passage de l'autre côté hors du corps, à travers le rideau de lumière. Il n'y a plus le tunnel dont on parle si souvent. Si vous pourriez, très facilement, par exemple en ce moment, parler avec les morts qui sont de l'autre côté, ils vous diraient : mais j'ai pris un tunnel qui n'en finissait pas, et plus longue a été ma vie, et plus long a été ce tunnel, et plus j'ai fait d'erreurs, plus j'ai connu d'obstacles que je ne suis pas arrivé à résoudre, et plus il y avait de secousses dans ce tunnel. Alors que, pour ceux qui ne meurent pas, pour ceux dont l'auto-conscience est déjà suffisamment développée, de même qu'une certaine spiritualité, il y a simplement un voile qui est traversé, exactement comme vous passez un seuil. Il n'y a plus de tunnel parce que vous n'avez plus besoin de passer à travers « une » dimension, et d'une dimension à une autre, puisque la dimension de l'âme, la dimension spirituelle existait déjà en vous. Donc quand vous connaissez la mort, vous n'avez simplement qu'à vous débarrasser du corps physique. Et il y a simplement le petit voile, la petite cloison qu'il y a entre ces deux plans à passer, c'est tout. Et vous vous trouvez de l'autre côté immédiatement et tout de suite souriant et plein d'amour, content enfin de pouvoir rencontrer vraiment, sans devoir passer par l'épaisseur de l'intellect, l'épaisseur du rationnel qu'émet le cerveau physique, votre guide. 

     

    La « chambre » 

    Quand je dis guide, je dis celui qui s'est engagé comme intermédiaire à veiller sur vous, à éveiller de temps en temps votre feu, à essayer de vous faire prendre conscience de votre négativité, comme de votre positif. C'est celui-là qui vient vers vous, et vous reçoit comme un frère ; il n’est pas comme un guide qui attend la grande venue, et qui attend à être remercié pour tout le travail qu'il a fait. C'est un frère qui vous sert la main, qui vous retrouve après un long voyage de l'autre côté, et c'est lui qui vous amène à la chambre, où là pendant un certains temps, vous allez devoir vous débarrasser des vibrations un peu trop épaisses en provenance de votre incarnation physique. 26’31 Dans cette chambre qui existe vraiment, qui est comme une chambre physique sur un plan physique, dans cette chambre vous allez apprendre à oublier un petit peu le jeu de certaines vibrations physiques qui vous ont collé à la peau, à la peau de la conscience. Lorsque ce nettoyage, cette purification est accomplie, alors si vous êtes de ceux qui pouvez et qui devez vivre dans l'aura d'un Maître, qui pouvez connaître le Maître, alors vous êtes amenés tout simplement dans le sein du temple, et vous menez là la vie que l'on mène dans tous les temples, avec par instants la cohabitation avec le Maître ou avec les Initiés, et par instants la vie avec vous-même et le travail à faire sur d'autres frères incarnés, ou pas d’ailleurs ; car il y a beaucoup de travail qui est effectué sur le plan subtil, sur le plan invisible, vis-à-vis d'autres personnes elles-mêmes devenues invisibles, ayant donc passé par la mort. Tous les guides, tous les intermédiaires, tous les frères, une fois désincarnés ne vont pas exclusivement travailler en connexion avec l'humanité physique ; étant donné qu'il y a beaucoup plus d'âmes dans le domaine de la désincarnation que de l'incarnation, il est normal de pouvoir soupçonner que certains vont travailler avec d'autres individus aussi désincarnés. 

     

    Les classes (préparation de l’incarnation) 

    Alors il y a le système de ce que l'on peut appeler les classes, tout simplement, où l'on donne des cours, où l'on fait faire certains exercices, exactement comme un Maître incarné ou un guide incarné le ferait sur la terre. 

    Et celui qui est d'une évolution suffisante va se retrouver responsable d'une certaine classe avec un certain nombre d'âmes, donc d'unités de conscience à renforcer, à développer et à préparer pour leur incarnation physique ; car il ne s'agit pas simplement de s'incarner, et puis de lancer simplement la roulette du hasard, on verra ce qui arrivera, on verra si je comprends, on verra si je peux faire, on verra si je peux compter sur mon acquis des incarnations pour voir si tout ça va finalement pouvoir marcher et donner lieu à une évolution. Non, une incarnation, ça se prépare et ça se prépare minutieusement, parce qu'on a pas de temps à perdre, on ne peut pas se permettre de gaspiller un corps, on ne peut pas se permettre de gaspiller cette seconde que représente l'incarnation. Il faut donc la préparer pour que tous les choses qui sont à traiter, tous les dossiers qui sont à vivre, à ouvrir, à traiter, à étudier, à conclure et à absorber, pour que tous ces dossiers là aient une chance d’être abordés. Donc il faut donc préparer l’incarnation, et c'est là où interviennent justement ces êtres d'une certaine évolution, qui vont préparer d'autres êtres qui leur sont inférieurs, à leur incarnation, et qui vont leur dire attention, l'incarnation c'est comme ça, comme ça, comme ça, vous allez vivre telle et telle expérience à tel ou tel niveau, donc vous allez rencontrer tel type de résistance, tel type de don, tel type de faculté, de facilité, et vous allez développer tel type de feu. Et au fur et à mesure de ces explications, les individus qui assistent et qui se renforcent de ces conseils, les mettent dans leur mémoire. Ce qui fait que lorsque cette âme, ensuite, est projetée dans la matière, dans l'incarnation, eh bien cette âme arrive avec un certain nombre de données, ce qui fait que spontanément elle va chercher son destin, qui fait aussi que typiquement son ciel de naissance, son thème astrologique va être typé, très déterminé. Automatiquement, la vie qui se déroule ensuite devient plus facile, et arrive ce qui doit arriver, en tout cas pour les points majeurs, pour les points importants. Et aucune âme ne peut rejeter le dossier qu'elle s'est promis d'étudier lorsqu'elle était là-haut dans la classe. C'est comme cela aussi que l'on trouve le développement de certaines facultés, parce qu’il y a certaines facultés qui ne se développent absolument pas depuis le plan physique, mais qui se développent complètement dans ces classes grâce aux exercices que l'on fait dans ces classes, qui ont lieu dans le monde subtil. Ensuite, la personnalité s'en trouve dotée. Et en fait la personnalité, l'unité physique, n'aurait jamais pu, n'aurait jamais su, développer telle ou telle faculté. Par contre, elle arrive très bien à articuler la faculté ou à profiter de la faculté. Ceci est la raison majeure ou la racine majeure de l’existence de nombreux guérisseurs par exemple. Un guérisseur ne peut pas se former sur un plan physique. Un guérisseur n'existe pas un jour, parce qu'il a essayé pendant de nombreuses incarnations de guérir ses semblables ; si dans le réseau de son âme, n'ont pas déjà été formés des processus, d'envoi d'énergie, d'extériorisation d'énergie, et de capacité à diriger cette énergie jusqu'à un plan physique, l'unité que l'on va ensuite appeler la personnalité ne pourra jamais agir en tant que transmetteur de ces énergies, si elles ne sont pas envoyées d'abord par l'âme ; ce qui fait que de nombreux talents sont développés dans les classes, projetés ensuite dans la matière donc dans l'expérience, dans la cristallisation encore une fois, donc dans la possibilité du pouvoir ; ce qui est capacité dans les classes devient pouvoir ensuite quand cela passe dans la cristallisation de la matière, et cela devient un bénéfice aussi pour les autres. 

     

    La mort n’est pas la même pour tout le monde 

    Donc lorsque l'on parle de la désincarnation ou de la mort, la mort n'est pas du tout la même pour tout le monde, elle est particulière à chaque personne, à chaque niveau de conscience, et en fait, pour parler véritablement de la mort, il faudrait dire qu'il n'y a pas véritablement de région où la mort existe et où la vie existe, donc où l'incarnation existe et où la décorporation existe. C'est tout simplement le mouvement d'une seule et même énergie qui passe, non pas à travers différents états, mais à travers différents types de mouvements et d'accès, à un mouvement. Lorsque l'on est dans la matière, le type de mouvement de l'âme est très cristallisé, très spécifique, c'est l'expérience. Lorsque l'on se trouve sur d'autres plans, le type de mouvement n'a plus tellement lieu d'expérience. C'est un mouvement de contemplation, ou d'absorption par exemple, ou de distribution. Cela dépend complètement de la nature de l'évolution de l'individu. Donc l’on ne peut pas dire, la mort c'est ceci, la vie c'est cela ; il y a un mouvement, qui est le mouvement de l'âme, qui est ce mouvement de révolution, à travers l'involution et l'évolution, et à l'intérieur de ce grand mouvement, il y a d'autres mouvements, plus petits, qui permettent des réajustements des énergies et des niveaux de conscience. 34’55’’. Lorsque l'on veut savoir comment bien passer de l'autre côté pour pouvoir se trouver là-haut frais et dispos, se lever d'un bon pied comme on se lève d'une bonne nuit, et pour pouvoir tout de suite commencer à travailler avec les guides, pour le bien des hommes, il faut avoir mené une vie qui soit semblable à celle que l'on veut mener de l'autre côté. Ce que l'on fait ici, on le fera là-haut en correspondance directe. Si ici, vous êtes un méditant, et bien là-haut vous allez continuer à méditer, puisque c'est la chose que vous êtes capable de faire, si ici vous êtes un guérisseur et bien là-haut vous allez continuer à guérir. 

     

    L’hôpital cosmique 

    Comment ! Là-haut il y a des âmes malades ? Est-ce que l'âme peut-être malade ?Il ne s'agit pas bien sûr du même acte de guérison. Simplement il faut savoir qu'en passant à travers l'incarnation et en passant sur des planètes comme la terre, où l'on sait que la torture est quotidienne, où l'on sait que l'on peut mourir brutalement d'accident, que l'on peut mourir de façon traumatisante ou avoir vécu une vie extrêmement traumatisante, il faut donc savoir que les âmes qui vont ensuite sortir de ce conditionnement, vont être un peu comme un canard boiteux en quelque sorte, vont manquer d'énergie quelque part, ou bien avoir des protubérances d'énergie d’autre part, ou bien avoir comme des ulcères accolés à leur substance de l'âme, ou bien avoir des pertes d'auto-conscience. Et tout cela, il faut le corriger. Et les médecins de l'âme à ce moment là interviennent, et rectifient la substance. Rectifient en passant d'abord par le corps éthérique, qui lui donc, pendant les trois jours qui suivent la mort constinue à exister ; en passant par l'intermédiaire de ce corps physique, les médecins de l'âme arrivent à corriger tous les problèmes que l'individu a connus et qui ont déformé son aspect, et aussi sa substance et son énergie. Ensuite l'opération depuis le corps éthérique est complètement abandonnée car le corps éthérique n'est plus assez transmetteur puisqu’il commence à dévitaliser, et c'est à ce moment où l'on met ces âmes-là dans ce que l'on pourrait appeler véritablement un hôpital 37’,23 ... cosmique, un hôpital céleste, où ces individus se déplacent, miment leurs problèmes. Pour quelqu'un qui se déplace à ce niveau-là, il trouverait cela, ou très comique, ou horrifiant tout simplement, parce que les substances, les individus en désincarnation, miment et se déplacent de la façon dont elles éprouvent leur problème. Si c'est par exemple quelqu'un qui a connu sans arrêt des peines de coeur, qui a été trompé, qui a été troublé et qui finalement peut-être, est mort de chagrin, ou s'est suicidé à cause d'une douleur intolérable, cette personne là va être automatiquement, si on l'imagine comme une boule, puisque l'âme est ainsi, cette personne va être complètement introvertie, comme si l’on étirait les bords de la boule, exactement comme si on voulait en faire une assiette, et que l'on prenne ces bords et qu'on les enfonce à l'intérieur de la substance. De même, d'autres douleurs vont déclencher d'autres formes, si bien que tout d'un coup, lorsque l'on entre dans ces hôpitaux des âmes, on a plus du tout l'impression d'avoir à faire à des âmes avec la forme spécifique et typique d'une âme ; il y a simplement des formes plus ou moins grises, plus ou moins ulcérées, plus ou moins rouges, plus ou moins cubiques ou triangulaires, tout cela parce que la fréquence vibratoire qu'est l'esprit, qu'est la conscience, s'habille d'une substance qui équivaut au problème qu'elle a vécu sur la terre. C'est pourquoi il y a toujours dans les anciennes religions ce que l'on appelle le culte des ancêtres, et à l'heure actuelle, on ne comprend rien du tout à ce culte des ancêtres, et pourtant il est bon que cela revienne. Il ne s'agit pas d'honorer les ancêtres, il ne s'agit pas de nourrir les ancêtres, mais bien de soigner la mémoire des ancêtres. L'énergie, même si elle provient de la planète et du plan physique, va trouver son chemin jusqu'à l'endroit de cet hôpital et favoriser le retour à une dimension et une forme normale pour ces âmes-là. 

    Donc, lorsqu'un individu veut sur un plan subtil, lorsqu'il sera désincarné, devenir tout de suite opérationnel, pour continuer à répendre le bien, continuer aussi à être opérationnel vis-à-vis de lui même pour continuer à évoluer, il faut que sa vie physique ait eu cette même tendance, sinon il n'y aura pas de continuité. Il ne faut pas croire que la vie physique est une chose, que la vie de l'âme en est une autre, et parce que l'on trouve une dimension nouvelle avec des subtilités nouvelles, avec une conscience nouvelle, on va être mieux, on va pouvoir faire plus de choses et l'on va pouvoir comprendre davantage. 

    Tout est dans la continuité, il est certain que de l'autre côté, on va pouvoir comprendre différemment, ce qui ne veut pas dire que l'on va comprendre plus, mais l'on va comprendre différemment, parce qu'il n'y a plus l'obstacle du conditionnement du cerveau physique et de la matière. Mais cela ne veut pas dire que l'on va comprendre plus, cela va être différent. Par exemple, la notion d'énergie sera évidente, alors que pour l'instant sur un plan physique c'est une abstraction que l'on essaie de comprendre, mais que l'on ne ressent pas de l'intérieur. Lorsque l'on est désincarné cette notion devient évidente depuis l'intérieur. Vous allez me dire mais c'est un monde de différence, mais ça justement c'est un plus ; bien sûr c'est un plus. Mais ce qu’il faut savoir c’est que la même perception vous est tout à fait accessible même sur un plan physique, et il vous suffit pour cela de rentrer dans le monde de cette dimension, dans le monde où cette énergie vit et prend mouvement. Il ne faut rester là dans la matière et attendre de comprendre les choses, avec ce que l'on peut imaginer, ce que l’on peut comprendre, ce que l’on peut abstraire depuis le cerveau. 

     

    La méditation 

    Il faut utiliser la méditation, et pas simplement comme un moyen d'ouvrir les chakras, de s'ouvrir sur l'âme, il faut l'utiliser aussi comme un moyen d'enseignement, de connexion avec la vérité. Qu'est-ce que la méditation donc ?, véritablement, on en revient à se poser la question. On peut dire que la méditation est beaucoup de choses, qu’elle est un moyen alchimique pour ouvrir les chakras. Si on ouvre les chakras, on développe le taux de conscience. On peut dire aussi que c’est une technique pour trouver un lien avec l’âme, et ainsi recevoir les intuitions, et de plus en plus devenir, l’essence même, de l’âme. On peut dire beaucoup de choses parce que la méditation peut être beaucoup de choses. Qu’est-ce en fait que l’acte de la méditation ? C’est ouvrir une porte, et ouvrir une porte c’est quelque chose de très simple. Mais vous pouvez ouvrir la porte pour faire une multitude de choses, ça vous ouvre simplement la porte ; ce que vous allez faire ensuite après la porte, cela vous regarde, cela dépend avec quelle détermination, avec quel but vous avez ouvert la porte. Donc quand vous avez ouvert la porte, quand vous vous placez en méditation, si vous ouvrez la porte pour rencontrer votre âme, vous allez méditer par le moyen traditionnel, la contemplation, la perception du divin, et l’attraction du divin en vous, et l’ouverture au divin. Si vous ouvrez la porte pour rencontrer la sagesse, automatiquement vos énergies vont prendre un autre chemin, réveiller d’autres pétales, du même chakra, dans lequel et par lequel vous méditez, parce que tel est votre rayon, ou tel est votre niveau d’évolution pour l’instant, tel est votre type d’ouverture. Mais c’est simplement à l’intérieur de la fleur du chakra un autre pétale qui va entrer en résonnance, et qui va vous permettre, par réflexion, par phénomène de reflet, d’aller voir ce qui est écrit dans le pétale cosmique correspondant ; alors que dans votre pétale à vous il y a la question, dans le pétale cosmique correspondant il y a la réponse. Et par le phénomène de la réflexion, par le phénomène aussi du voyage des informations, d’un endroit à un autre, vous allez obtenir la réponse, et précisément dans ce pétale là. Ce qui fait que le travail n’est pas fini. Une fois que le pétale a reçu l’information, il faut qu’ensuite l’information puisse être traitée de façon intellectuelle, de façon cérébrale par le cerveau physique. Et c’est là où il y a souvent le plus de problèmes. Ce n’est pas tant dans la réception, de nombreux disciples arrivent à faire une réelle réception, une très bonne réception. Simplement parfois il y a des petits ajustements qui ne permettent pas de laisser passer l’entier de ce qui a été reçu. Pour que l’entier de ce qui a été reçu puisse passer, devenir audible, sur un plan mental ; devenir donc concret, intelligible, que l’on puisse contempler ce qui a été reçu, il faut donc que le cerveau, lui aussi, soit souple, comme était l’individu tout entier, toute l’aura de l’individu, au moment de l’ouverture, de l’envoi de la question et de la réception de la réponse. Il faut que le cerveau lui aussi soit très souple, et c’est là aussi où il y a des fois des problèmes, parce que l’individu a souvent des conceptions, des certitudes, des peurs aussi, où tout simplement une certaine paresse, à essayer de percer, d’inclure certaines conceptions. C’est trop difficile, je ne comprends pas, oh ce n’est pas mon niveau, et alors on ralentit la capacité du cerveau à jongler avec des abstractions, et plus loin donc avec des énergies ; puisqu’une pensée peut devenir très vite une idée, et l’idée si elle est suffisamment abstraite et poussée à son zénith va devenir une pure énergie. D’où la capacité ensuite pour l’initié de penser et de produire tout de suite ; je pense, et je produis, je pense une énergie, et elle va sur telle ou telle personne, que je veux bénir, ou que je veux aider, ou que je veux empêcher.  

     

     

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    3 commentaires
  • Bonjour,

    Voici la première question. Après la disparition du corps physique, de quelle manière l'âme survit ou poursuit une activité sur d'autres plans ?

    Je vous salue tous. Puisque la conversation s'engage sur ce qui est appelé, comme étant l'après-vie, nous allons en parler mais nous reviendrons sur des sujets un peu plus quotidien selon les sujets qui bien sûr vous intéressent et qui sont importants, mais parlons d'abord de ce que vous m'avez demandé.

    Qu'est-ce qu'en fait l'après-vie, car c'est de cela que la question traite. Si l'on peut s'imaginer ce que cela représente en lisant les livres ou en ayant soi-même quelques expériences de sorties, ou en ayant soi-même l'expérience de l'autre côté par l'intermédiaire des rêves ou des projections, on peut se demander ce qu'est la substance de l'âme réellement, une fois qu'elle est décorporée, hors de son corps. Car qui dit substance de l'âme va en même temps et automatiquement décrire le style et le type de vie qu'occupe cette âme dans son plan.

    Ce qui fait que l'on s'interroge lorsque l'on est incarné à propos de la vie qui existe de l'autre côté, et ce que l'on peut éventuellement faire pour poursuivre l'évolution vient du fait justement que l'on ne connaît pas exactement la substance de l'âme. Si l'on connaît exactement la substance de l'âme, cette question là ne peut pas jaillir dans l'esprit. Il y a donc, puisque question, forcément barrière, et quelle est cette barrière ? Elle existe puisqu'elle fait naître la question du fait du cloisonnement des plans, des sections de vie, soit des diverses activités d'une conscience qui est plongée dans la matière ou sortie de la matière.

    Pour comprendre la différence qu'il y a et en même temps l'unité qu'il y a dans la vie physique et la vie de l'au-delà, et la vie invisible, la vie de l'âme, il faut comprendre ces délimitations qui cloisonnent les différents plans. Autrement dit, si l'on veut se rendre en pays étranger, il faut absolument devenir tel que l'on vit et tel que l'on est dans ce pays étranger, c'est comme si vous vouliez aller au pôle Nord, il vous faudrait non seulement vous vêtir de la façon adéquate, mais en plus ressembler aux gens, qui habitent, qui vivent dans le pôle, de façon à pouvoir aller dans le pays.

    De la même façon, lorsque l'entité humaine descend dans la vie physique, dans la matière, il lui faut se revêtir d'un certain conditionnement pour pouvoir passer dans le pays, sinon on ne fait pas véritablement parti du pays, on ne va pas pouvoir agir et avoir une efficacité dans le pays. C'est pour cela que malgré l'apparente facilité qu'aurait certains esprits, certains guident, certains frères à travailler depuis l'invisible à un moment donné, il devient absolument nécessaire de passer à l'incarnation pour véritablement avoir une pression sur le monde matériel, l'organisation matérielle, soit la société, soit une religion, soit un système politique ou financier, ou quoique ce soit d'autre.

    Mais revenons à cette cloison qui sert en même temps de conditionnement. Quand l'entité descend dans la matière, elle va nécessairement passer à travers ce voile, comme vous passeriez à travers le rideau d'une chute d'eau même si vous alliez simplement à l'intérieur de la grotte qui se trouve cachée derrière ce rideau d'eau et si cette grotte est sèche vous arriveriez quand même mouillés. Lorsque vous vous incarnez, car parler de l'âme lorsqu'elle est débarrassée de son corps ne vous permettra pas de comprendre ce qui est écrit, en ce qui concerne sa vie, si je ne vous décris pas d'abord sa descente dans la matière.

    Quand l'âme va s'incarner, elle va de façon incontournable se trouver en face de ce rideau de conditions, en face de ce rideau d'informations, non seulement d'informations dues à la matière, à l'époque où elle va s'incarner mais aussi dues à son propre karma et au karma collectif avec lequel elle va devoir jouer pendant toute son incarnation. Et toutes ces informations sont un peu comme des bulles d'air, ou comme des étincelles, des coups de grisou si vous préférez et toutes ces informations s'accolent par l'exercice d'un magnétisme qui provient directement de l'atome central de l'âme. C'est plutôt comme cela qu'il faut considérer l'âme, comme un petit soleil ou un petit atome qui a une très forte attraction magnétique et qui exerce partout pour pouvoir s'incarner, pour pouvoir puiser les informations, puiser le conditionnement qui lui est nécessaire pour s'incarner et aussi pour pouvoir disposer d'une mémoire.

    Il ne peut pas y avoir d'incarnation s'il n'y a pas la possibilité de mémoriser. Cette faculté se retrouve par la-même sur le plan physique au niveau cérébral, mais c'est avant tout la particularité de l'âme de pouvoir mémoriser. C'est grâce à cette faculté d'attraction, un magnétisme attractif très puissant que l'âme va pouvoir mémoriser, qu'elle va pouvoir être en relation avec sa personnalité, qu'elle va pouvoir par là même s'ancrer dans sa personnalité et avoir un pont jeté entre elle et la personnalité. Pouvoir aussi puiser dans tous les événements qui vont arriver à la personnalité, pouvoir puiser les informations de façon à s'en enrichir. Un manteau est ainsi revêtu, car il s'agit de cela, de revêtir un manteau, un manteau d'informations, un manteau de conditionnements, qui dépend comme je l'ai déjà dit du système d'évolution dans lequel l'âme va s'incarner, de son karma individuel et du karma collectif dans lequel elle va aussi s'incarner.

    Une fois que tous ceci est acquis, que le manteau est taillé, c'est comme une main qui rentre dans un gant et c'est à ce moment-là, que vous, que l'homme traditionnel va s'éveiller à la vie. Au moment en fait où il a parfaitement revêtu le gant. A ce moment là, sa conscience subjective qui est la conscience de l'âme qui est donc l'esprit, cette conscience là va partir très loin, non pas dans l'espace, non pas dans le temps, non pas dans la capacité d'être conscient , mais un peu comme deux planètes s'étant trop rapprochées sont obligées pour ne pas se détruire ensuite de se séparer et créer deux pôles. Et c'est par le jeu des forces de ces deux pôles qu'une troisième vie a lieu, que l'on va appeler ensuite la personnalité. Autrement dit, il y a l'âme dans son domaine avec sa puissance magnétique, avec son pont jeté jusqu'à la matière et il y a au bout la matière avec tout le code génétique, tout le code du karma individuel et du karma collectif. Ce conditionnement-là est complètement inconscient, il peut exister sans qu'il y est forcément la prise de possession d'une âme. C'est quelque chose qui est vide comme une coque. Ce qui va engendrer la vie, c'est le rapprochement des deux puis l'éloignement des deux et qui va engendrer ce que l'on appelle la personnalité.

    La personnalité est à traiter comme une psychologie, plus que comme la somme des données génétiques et des données karmiques. Quelqu'un qui va traiter les informations de cette matière et venant de cette âme et qui va essayer d'y voir clair et d'agir dans le jeu, clairement ou pas bien sûr. Lorsque cette troisième personne est née que l'on appelle la personnalité, c'est elle qui va ensuite poser des questions et réclamer des réponses.

    Il faut donc faire le cheminement inverse. Quand on se pose une question, quand on est à la recherche de quelque chose, d'une intuition ou d'une réponse directe, il ne faut jamais utiliser, ni le cerveau physique, ni des perceptions qui sont trop à rapprocher avec les sens physiques comme par exemple des activités psychiques ou des activités de transmissions de pensées ou de pénétrations par la pensée de la vérité. Il faut complètement laisser de côté ces activités-là, qui sont par trop des éléments de la matière et il faut se remettre entièrement à l'intérieur de l'âme. Ce n'est pas un exercice qui est réservé au seul disciple ou aux initiés, ni aux gens qui sont entraînés ou qui croient à la vie de l'âme. C'est quelque chose qui est accessible à chacun et qui est faisable à tout instant.

    Lorsque l'on veut se placer pour avoir une réponse, lorsque l'on veut se placer à l'intérieur de l'âme, soit dans le centre de l'âme, il suffit d'avoir la connaissance élémentaire et la conviction élémentaire que l'individu est avant tout, cette âme. Et c'est là où chez beaucoup de personnes le conflit se réveille, car beaucoup d'individus croient à l'âme, beaucoup d'individus connaissent aussi leur personnalité, beaucoup d'individus croient en Dieu ou aux Maîtres ou à toutes ces choses de l'univers particulier de la sagesse. Cependant, en eux, il y a la conviction trop profonde de n'être pas assez évolués, pas assez ouverts ou pas assez doués. En fait, ils n'ont pas la conviction profonde et véritable d'être une âme, ils se savent untel, ils savent qu'un jour, ils arriveront à une certaine lumière, ils savent qu'un jour, ils découvriront leur âme, mais ils n'arrivent pas à être persuadés pour l'instant d'être avant tout et véritablement cette âme.

    Donc pour obtenir, des révélations, des intuitions, ou des clichés provenant de la sagesse, il ne faut pas travailler sur la sagesse elle-même, il faut travailler sur la connexion avec l'âme. Une fois que ceci est compris, non seulement le livre est ouvert pour rencontrer à l'intérieur de ces lignes toute la sagesse mais, en plus une paix intérieure est installée, une dimension nouvelle est donnée à l’Être.

    Quand vous pensez, quand vous réfléchissez, quand vous vous questionnez, quand vous vivez peut-être même des angoisses à propos de questions ou de textes que vous ne comprenez pas, il ne faut pas persister dans la voix de la sagesse ou de la connaissance, il faut vous tourner à l'intérieur et développer le contact avec l'âme. De ce fait, ce qui est profondément intellectuel ou qui apparaît comme l'étant parce que ne dépendant que de mots pour être exprimé et ne venant vers vous que sous la forme de mots parce que les livres seuls pour l'instant vous sont offerts, alors pour éviter ce malaise autour de ce qui est intellectuel, il faut s'en remettre simplement à l'âme.

    L'âme est toute intellectuelle autant qu'elle est spirituelle, il n'y a pas de délimitation à l'intérieur de l'âme, il n'y a pas l'activité intellectuelle propre au cerveau physique et il n'y a pas l'activité spirituelle propre à la vie de l'âme. Rien n'est séparé dans la vie qui est unique, dans la vie qui est un tout absolu et complémentaire, rien donc ne peut-être séparé.

    La séparativité est une vision humaine, un projet de destruction humain, ce n'est pas un projet divin. Au contraire le projet divin est un projet de construction donc tout va être nécessairement une unité et même l'intellect va pouvoir être une activité de l'âme.

    Comment peut-on décrire l'âme comme pouvant être intellectuelle sans se tromper ? Je ne veux pas dire que l'âme va avoir une pensée cérébrale comme la pensée que vous entretenez à propos de tout quand vous réfléchissez, quand vous êtes dans vos activités ou quand votre pensée vous échappe pour se mettre à divaguer ou spéculer sur n'importe quoi, sans que même vous en soyez véritablement conscient. Non, ce type-là, d'activité intellectuelle n'a rien a voir avec l'activité intellectuelle de l'âme.

    L'activité intellectuelle de l'âme va être légèrement différente. Cela se passe plutôt comme une contemplation de ce qui existe. Ce qui ne veut pas dire que tout va être d'une passivité absolue parce que le mot contemplation évoque la passivité. L'âme peut-être très active, elle peut avoir une activité mentale et tout à fait mentale et comment cela se peut ? Cela se peut car, dans les plans cosmiques, dans l'activité cosmique ou dans l'activité du grand Être, si vous préférez cette énonciation, l'activité mentale existe elle aussi, la pensée existe, elle aussi. C'est la différence entre ce que l'on pourrait appeler le mental supérieur et le mental inférieur. Dans l'activité du mental inférieur tout est spéculatif, on tourne autour d'un point que l'on ne connaît pas et on utilise la pensée spéculative, la pensée rationnelle, la pensée interrogative pour pouvoir faire le tour de ce point et essayer de le comprendre, de le disséquer. Tandis que le mental supérieur, lui va aussi trouver dans ce point, un point d'interrogation. Il ne va pas forcément en savoir plus que le mental inférieur, cependant sa façon de procéder pour percer ce mystère va être complètement différent. La façon va être la pénétration.

    Tandis que le mental inférieur tourne autour comme un satellite, comme une chose projetée dans la création, comme une planète tourne autour du soleil parce qu'elle est solide, parce qu'elle est physique et qu'elle ne peut pas faire autre chose que de tourner autour du soleil, le mental supérieur lui est plutôt comme l'essence de cette planète qui tourne et alors que son corps solide doit garder l'orbite, doit rester satellite du soleil, son essence au contraire va pouvoir comme un rayon pénétrer l'intérieur du soleil, ce qui est impossible pour le corps solide de la planète, sinon tout simplement la planète serait détruite comme le soleil.

    Une fois que ce rayon a percé l'intérieur du soleil, il y a rencontre avec la substance solaire et ainsi le rayon va voyager du soleil à la planète solide et transmettre les informations sans arrêt, sans arrêt, sans arrêt, ce qui fait que l'individu peut paraître comme étant favorisé, parce qu'il sait tout ou du moins arrive à intuitionner la vérité, la profondeur, le sens des choses.

    Donc quand un homme veut destiner sa vie à percer le secret de l'univers, ou tout simplement à rencontrer la vérité, la réalité, simple et pure, il doit utiliser cette connexion avec l'âme et déclencher donc son essence, comme un rayon pour aller au cœur des choses.

    Ceci n'est pas une simple théorie, si la théorie parfois est utile c'est parce qu'elle déclenche des images et l'homme arrive à travailler parfois très bien avec les images, ayant une image il arrive à déclencher un fonctionnement mental. La réalité de l'homme est pratiquement et essentiellement mentale, non pas que l'homme soit un mental depuis son étincelle la plus pure jusqu'à l'activité de son intellect la plus pratique et la plus quotidienne, mais tout simplement car jusqu'à un certain point de l'évolution, jusqu'à un certain point de libération hors de la matière, l'homme est avant tout une activité mentale, pas forcément cérébrale, j'insiste sur ce point, mais mentale.

    C'est pour cela qu'au fur et à mesure de l'évolution jusqu'à ce point de libération hors de la matière, il faudra que l'homme passe nécessairement par la maîtrise de son mental et par la fusion, la communion avec son mental, de façon à pouvoir bien utiliser cette énergie primordiale dans l'avancement et le reste du chemin qui est à parcourir. Un homme qui ne connaît pas son énergie mentale et ce qu'est véritablement le mental va être comme freiné dans son évolution, il ne va pas pouvoir diriger les choses, prendre en main les choses et diriger ce qui est le flux de l'âme.

    Nécessairement à un moment donné de l'évolution, à un moment donné de l'ouverture du disciple vis-à-vis de son âme, il va devoir agir peut-être pas comme un magicien mais presque, dans le sens où il va devoir diriger les choses et dès qu'il y a direction, qu'il n'y a plus contemplation, dès qu'il y a donc acte, il y a une sorte de magie. Cela ne veut pas dire que l'homme devient un être magique, mais il y a une sorte de magie.

    L'énergie mentale est un feu qui équivaut à la pensée de Dieu elle-même. Quand je parle de la pensée de Dieu, c'est un concept. Je ne veux pas dire que Dieu pense ou que l’Être céleste pense, il est plus juste d'admettre ou d'essayer d'imaginer qu'il existe dans son mental des conceptions, comme il existe sur la terre des constructions et ce sont ces conceptions qui s'érigent en phénomène de pensée et constitue ce que l'on pourrait appeler la loi. Cela fait que les choses ont lieu, que les lois arrivent à régir la matière, le plan physique. Cela fait aussi que la création arrive à se développer, même si cela apparaît comme quelque chose de très compliqué et cela se développe au fur et à mesure et comme par enchantement.

    Il ne faut imaginer que l’Être céleste pense mais il y a en lui des conceptions, et lorsque l'homme arrive à développer cette même capacité, ce même plan, ou il rencontre la conception de ce plan où il est la conception, il sait alors parfaitement ce qu'est le plan mental.

    Revenons à cette âme qui descend dans la matière qui se recouvre de conditionnement, de mental. Cette âme va agir par l'intermédiaire de la personnalité. Il va y avoir la vie, les événements, les données, les informations vont circuler de l'un à l'autre et puis un beau jour la nécessité d'obtenir des informations, n'a plus lieu d'être. Il se passe alors, l'arrêt de l'envoi, l'arrêt de l'émission de la nécessité des informations.

    Cette émission provient de l'âme, c'est en fait comme un radar, ou comme un sonar, qui envoie des appels, qui demande l'information, la cristallisation de tel ou tel information pour que ce soit véritablement, une expérience, une donnée qui est une puissance et une réalité, soit plus tard, un moyen d'action.

    Lorsque cette donnée est envoyée, émise, il y a incarnation, il y a besoin incarnation, la personnalité est mise sous pression, elle doit agir, si elle n'agit pas, elle sent le malaise, elle sent le mal-être, elle sent parfois la dépression, elle sent l'angoisse et quelque fois cela peut même la conduire jusqu'au suicide. Suppression de l'instrument qui ne répond pas, qui n'envoie pas des informations en retour.

    Lorsque l'âme n'éprouve plus le besoin d'utiliser cette personnalité, cet instrument parce qu'il n'y a plus besoin d''avoir des informations pour l'instant, soit parce que l'instrument ne peut plus correspondre au besoin d'informations qui vient après et qui est beaucoup plus profond, beaucoup plus subtil, il y a cessation d'envoi d'émission. Le radar n'envoie plus de code, le sonar n'envoie plus de son. Automatiquement, il se passe une dévitalisation qui finit très vite par dessécher les liens électriques, les liens de feu, qui sont comme des liens attachant la main du marionnettiste, à la marionnette.

    Dès que ces fils commencent à être desséchés, la vitalité ne circule plus, et l'homme qui est au bout et qui ne vivait que part ce circuit d'énergie commence à perdre tout ce qui était sa vie, commence à perdre sa capacité à être conscient, à se défendre mentalement, mais aussi physiquement contre l'extérieur et petit à petit, il y a la mort qui s'installe.

    Pour les morts qui arrivent ainsi et ceci est une bénédiction, cela est très facile de pouvoir concevoir ce qu'est le retour des informations, la substance qui va sortir de cette entité qui s'était incarnée. Lorsqu'un individu meurt, on a tendance à dire, son corps éthérique ne va survivre que trois jours, son corps astral peut-être un peu plus selon l'attachement, et puis il y a lui, l'homme, elle, la femme, on ne sait pas véritablement, cette substance qui forcément va retourner au divin, va retourner quelque part.

    Ce qu'il faut comprendre, et ce qui remet par la même en cause et en question, tout le sens et la réalité de vie, ou de la réincarnation elle-même, ce qu'il faut comprendre en vérité, c'est que tout ce qui est dans le corps physique n'est pas l'individu lui-même. Tout ce qui est dans le corps physique et qui représente le corps physique, c'est l'animation et le mouvement de ces données, de ces informations, qui vont tantôt de l'extérieur, tantôt de l'intérieur, dans la direction de l'âme.

    Autrement dit, quand la mort survient, il est vrai que le corps éthérique persiste quelque temps, que le corps astral peut persister quelque temps. Mais il ne faut pas s'attendre à voir la personne se lever de son corps comme par exemple un double ou un fantôme et retourner quelque part où il y a son âme, quelque part où sa zone céleste lui correspond.

    Si l'on conçoit les choses de la sorte, l'on conçoit que l'âme s'est profondément incarnée dans sa chair, dans sa matière, hors cela ne se passe pas de la sorte. J'en ai pour preuve le problème qu'énormément de personnes ne sont pas suffisamment incarnées, et ont un terrible problème pour méditer, pour rester calme, pour pourvoir se relaxer, ou se concentrer ne serait-ce que pour étudier à l'école, car pour eux, pour l'instant, l'incarnation n'est pas la projection de l'âme dans la matière.

    Au contraire, l'âme reste très loin et joue avec sa personnalité et toutes les données qui sont dans la personnalité exactement comme quelqu'un jouerait ou s'amuserait à faire des ombres chinoises sur un mur de très loin et par reflet. C'est pour cela que ces individus-là sont parfois capables de faire des actes fort négatifs, car ils n'ont pas la conscience suffisante, la présence de l'âme suffisante pour pouvoir discerner entre ce qui est bien et ce qui est mal, ce qui leur est profitable et ce qui leur est préjudiciable.

    Quand on parle d'incarnation, on parle de chute de l'âme dans la matière, il est vrai que l'on peut admettre ce concept, je ne veux pas faire des guerres de théorie, des guerres de religions à propos de cela, c'est complètement infantile ; cependant, si l'on veut être juste dans la notion des choses, il faut savoir que ce qui habite en vous ici et maintenant, ce n'est pas votre âme qui habite votre corps.

    Ce qui est dans votre corps, est un réseau d'énergie en provenance de votre âme d'où la difficulté pour vous-mêmes d'être si centré, d'être aligné, d'être toujours aussi spirituel que vous le voudriez, d'être toujours positif comme vous le voudriez, de voir la vie comme vous savez que les saints arrivent à voir la vie.

    Tout est projection et qui dit projection dit que la partie principale va rester à sa place tandis que les faisceaux d'énergie vont être envoyés pour siéger dans les endroits précis prévus pour cela, pour recevoir le lien, le cordon ombilical avec l'âme. Ces endroits dans le corps sont très précis, ce sont l'emplacement des glandes.A chacun de ces emplacements il y a l'aboutissement d'un rayon, d'un cordon qui, si vous arrivez à le remonter consciemment, vous allez rencontrer véritablement l'âme.

    C'est pourquoi dans la méditation, il vous faut, si vous voulez avoir une méditation constructive, méditer sur un chakra. Un chakra qui correspond à ce moment-là de votre méditation ou d'une étape de votre vie ou à une étape de votre évolution qui peut inclure plusieurs incarnations. Pendant plusieurs incarnations, vous allez devoir ou pouvoir méditer sur un chakra précis, alors que dans d'autres moments vous allez devoir méditer sur un chakra précis que pendant quelques mois ou quelques années, cela dépend des transferts d'énergie qui sont à opérer.

    Ne pas méditer sur un chakra, c'est ne pas connaître la connexion entre ces sièges, ces glandes, le cordon ombilical et l'âme. Dès que l'homme médite sur son chakra, ce qui ne veut pas dire qu'il doit être en contemplation face à son chakra comme certains se contemplent le nombril, cela n'amènera à rien du tout, mais il faut pouvoir s'intérioriser dans le chakra, s'introvertir dans le chakra, et petit à petit savoir déclencher les sons qui correspondent au chakra.

    Vous n'allez pas du tout être maître de ce déclenchement, vous ne pouvez pas déclencher les sons, vous ne connaissez pas les sons qui correspondent. Les anciens sages indiens connaissent parfaitement ces sons et ils sont à la base des majeurs mantras qui ont été répétés et chantés au cours des âges dans le pays que l'on appelle l'Inde.

    Lorsque l'on utilise ces sons, on va pouvoir travailler magiquement sur le chakra. Cependant, pour le méditant aujourd'hui, pour le méditant actuel, il ne faut pas qu'il compte pouvoir obtenir cette connaissance, il ne faut pas non plus qu'il attende d'entendre ce son, il va falloir qu'il s'en remette à la profondeur de la méditation qui va déclencher l'activité de ce son.

    En déclenchant l'activité de ce son, qui ne va pas forcément être audible, quand je dis son, il ne faut pas imaginer musique, il ne faut pas imaginer un son véritable. Il faut imaginer plutôt une vibration. Mais dire vibration n'est pas suffisamment exact, car il y a véritablement une note à l'intérieur de cette vibration et ce qui fait la puissance de la vibration est qu'il y ait une note.

    Autrement dit, on en revient à parler ce que les Pères de l'église appelaient le verbe. Le verbe est la vibration, mais c'est aussi une note qui est dans la vibration et qui fait que les deux vont faire que cet ensemble va être créatif. Créatif en descendant dans la matière ou créatif en remontant dans le ciel. Donc lorsque vous méditez profondément et essayer de faire un certain lien avec l'âme, automatiquement vous déclenchez des sons, qui s'échappent de vous et plus particulièrement du chakra sur lequel vous êtes centré.

    Lorsque ces sons commencent à être émis, il y a dans le cœur de l'âme, dans la substance de l'âme qui demeure sur son plan, le même son qui vient à votre rencontre, car tout se fait en correspondance, tout est miroir en fait, la personnalité peut-être le miroir de l'âme et l'âme peut être le miroir de la personnalité et dans ce jeu de miroirs les lois arrivent à s'accorder parfaitement.

    Lorsque vous faites cela durant la méditation, l'âme envoie aussitôt l'équivalent depuis sa substance, lorsque vous méditez vous n'accomplissez donc, pas seulement un acte qui monte vers le ciel, qui monte vers votre divinité mais vous accomplissez bien aussi un acte qui vous permet de recevoir depuis le ciel, de recevoir depuis votre âme et c'est la raison pour laquelle la méditation paraît si constructive, paraît aussi vitalisante, vous rendant rayonnant.

    Lorsque vous êtes rayonnant après une méditation c'est que vous avez reçu autant que vous avez donné, vous avez essayé de monter, donc vous êtes sorti hors de vous-même. Quand ces sons sont émis, vous n'êtes pas seulement entendu de votre âme, il y a aussi toutes les autres notes qui sont les mêmes que la vôtre. Toutes les autres notes qui correspondent à des êtres incarnés ou des êtres désincarnés ou des guides ou des maîtres comme vous voulez, des êtres de lumières donc. Il y a aussi toutes ces autres notes qui se mettent en correspondance avec vous et automatiquement comme des atomes sont attirés les uns par les autres et constituent d'un seul coup une boule immense. Il y a autour de vous une magnifique aura de lumière qui se constitue. Toutes ces notes, qui correspondent à votre note, et qui sont sur la même fréquence, que votre note, et bien toutes ces autres notes, toutes ces boules de lumière, toutes ces étincelles d'énergies qui vous correspondent qui sont à la même longueur d'onde viennent vers vous, constituent autour de vous un champ magnétique, un champ vibratoire dans lequel vous allez pouvoir continuer la méditation sera alors une nourriture, dans laquelle vous allez pouvoir pratiquer votre évolution les jours qui vont suivre.

    S'il n'y avait pas cette constitution d'une aura de vibration immédiate, la méditation serait seulement un phénomène qui vous viderait de votre substance et méditer équivaudrait à mourir, hors tout le contraire se présente. Il y a vitalisation du corps physique, vitalisation du cerveau, vitalisation des glandes et petit à petit autant que la matière, autant que la personnalité, autant que ces deux pôles le permettent, petit à petit, il y a descente de l'âme. Autrement dit, lorsque l'on a à faire à un individu qui est jeune, sa personnalité va être rustre, grossière et son âme très lointaine. Plus quelqu'un est évolué, moins il y aura de particules dues au plan physique, à l'entité collective et plus il y aura la présence l'âme, jusqu'à un point tel qu'un jour, seul l'âme, l'entier de l'âme habitera dans le corps, ou dans la chair, et ce moment-là tout en étant un moment le plus fort dans l'incarnation et dans l'évolution, est en même temps, le plus terrible et le plus douloureux. Non pas parce qu'il y aurait encore une épreuve initiatique ou parce qu'il aurait véritablement une douleur de l'âme à être dans sa matière, mais tout simplement au moment, où l'âme est la plus incarnée, au moment où l'âme est la plus proche de la matière, elle doit aussi s'en séparer.

    C'est le même tiraillement que pendant l'accouchement que connaissent bien les femmes, où elles perdent l'enfant qui était attaché à leurs entrailles, c'est la naissance à ce moment-là, et c'est la naissance que l'on peut appeler véritablement l'esprit. Pour comprendre ce que je viens de dire, il faut savoir, il faut pouvoir soupçonner, intuitionner que dans sa vie substantielle, l'âme si on peut la considérer comme divine, comme spirituelle, comme étant pure esprit, en étant justement pur esprit, l'âme est cependant dépourvue de moyens d'action, de moyens réflexion, pas réflexion au sens de la pensée qui réfléchit, de réflexion au sens de miroir qui reflète.

    Cette capacité de réflexion est primordiale, car si dans un premier temps elle apporte la douleur que vous connaissez au fur et à mesure des incarnations, la tromperie aussi, du fait que l'homme ne s'identifie plus qu'à son corps, ou à sa personnalité, si pendant un certain temps il y a toute cette douleur, il y a en même temps un jour, un point capital qui est atteint, et qui justement donne le sens, qui permet de faire payer le prix à cette douleur, c'est le point où l'homme va pouvoir, où l'entité disons qui s'incarne où l'âme va pouvoir se connaître elle-même, où elle va pouvoir dire et savoir qu'elle existe elle-même.

    C'est comme si, en étant pur esprit, en étant à l'origine des choses, l'âme n'avait pas le pouvoir d'identification vis-à-vis d'elle-même, non pas le pouvoir d'identification par rapport au cosmos, mais surtout vis-à-vis d'elle-même. Dans les premiers moments de la vie, ce que l'on appelle le pur esprit, ce que l'on appelle la pure conscience ressemble étrangement à une zone que l'on ne peut pas qualifier d'inconscience, mais c'est une conscience qui dort. Pour rendre pleinement rayonnante et active cette unité de conscience, il va falloir la plonger dans un processus qui s'appelle l'identification et l'identification ne peut pas avoir lieu s'il n'y a pas de séparativité, donc si l'on ne sépare pas les unités de conscience, les unes vis-à-vis des autres, ce qui revient à les enfermer dans des bouteilles que l'on va ensuite appeler Pierre, Paul ou Jacques, ce qui n'empêche que dans ces bouteilles, est présente la même substance que dans toutes les autres bouteilles, la même unité, mais pour un certain temps jusqu'à ce que le pouvoir soit réveillé, jusqu'à ce que l'auto-conscience soit générée, il va falloir enfoncer ces unités dans la différenciation, dans l'identification, et admettre, supporter, attendre que tout le négatif de ce processus d'identification et de séparativité soit complètement écumé. C'est ce que l'on va appeler ensuite l'évolution, c'est ce que les hommes appellent l'évolution, que toutes les théories occultes appellent l'évolution, c'est tout ce processus, où l'esprit doit sortir du négatif de l'identification.

    Apprendre à se vivre en même temps qu'unité, apprendre à se vivre comme identité particulière et dans la spiritualité pour pouvoir véritablement intuitionner les choses et être sur le juste fil de la conception, il faut pouvoir balancer avec le paradoxe.

    Les choses ne sont pas forcément toutes blanches ou toutes noires, car l'univers n'est pas forcément comme cela. Toutes les conceptions, toutes les abstractions vont dépendre aussi de ce principe, il ne va pas y avoir le principe un point c'est tout, le principe va être composé de part deux pôles complémentaires, de là, va naître justement le paradoxe, de la va naître des remarques dans l'esprit du disciple qui va dire, je ne comprends pas, ici, on me dit telle chose, là on me fait soupçonner telle autre chose et ça ne veut pas dire la même chose qu'est-ce qui se passe ? Est ce qu'ils se contredisent, est-ce qu'ils ne sont pas d'accord, est-ce donc les niveaux qui émettent des façons de penser tellement différentes les unes des autres, est-ce que je dois croire l'initié de telle initiation, de tel degré, et laisser tomber l'initié de tel autre degré. Pour y voir clair, il faut comme un équilibriste savoir jouer avec le paradoxe, trouver le fil conducteur entre les contradictions. Cela ne veut pas dire que l'on doit s'amuser par rapport à tous les textes, tous les livres.

    Il y a des gens qui malheureusement ne savent rien ou ne savent très peu ce qu'ils sont en train de dire et ils émettent véritablement des contradictions. Il ne va pas falloir sous le prétexte de vouloir jouer ou d'avancer grâce aux paradoxes, construire une vérité, sur des négativités, des erreurs et des contradictions qui sont de toutes évidences des erreurs fondamentales de l'esprit. Il faut s'en référer pour pouvoir jouer avec le paradoxe à des textes reconnus comme essentiels, sinon vous allez vous troubler l'esprit.

    Mais revenons à cette âme, à cette âme qui est descendue, qui essaie de descendre de plus en plus au fil des incarnations, pour pouvoir prendre complètement la notion d'identification, pour pouvoir se cristalliser un maximum, puisque dans sa vie divine, elle est en fait à comparer à un grand esprit large qui ne sait pas être divin, qui profite de sa divinité, qui vit dans sa divinité, mais qui ne peut véritablement expérimenter sa divinité parce qu'il ne peut pas dire, je suis.

    La capacité de dire, je suis, viens de la cristallisation et l'oiseau qui vient de refermer ses ailes autour de lui, l'oiseau qui va même replier ses ailes dessus sa tête, au point de ne plus savoir qu'il est un oiseau et qu'il va ramper comme un ver de terre ce qui est le cas de la personnalité de l'être humain, cet oiseau qui replie ces ailes et qui va essayer de descendre de plus en plus dans la matière, dans le solide, va trouver là l'occasion par cette cristallisation enfin se rencontrer. Donc il y a là (début audio 1B), autant d'évolution que ce qu'il y en a pour le ver de terre à essayer de nouveau de se transformer en papillon et en oiseau géant. C'est pour cela que, les conceptions humaines ou les théories qui sont distribuées, largement, dans les textes, sont des conceptions qui sont valables, parce qu’il faut bien que l'intellect démarre sur certaines bases, mais sitôt que l'on est capable d'un peu d'intuition, d'un peu de vision, d'un peu d'ouverture, de connexion avec l'âme, il faut oublier tout ce qui a été appris, parce que sinon, les conceptions ne semblent pas amener à une réalité, ni à une vérité.

    Et c’est ce qui fait que sur le chemin, beaucoup de disciples à un moment donné rejettent les livres, ou rejettent la théorie, sont complètement allergiques à tout ce qui peut être instruction. Ce phénomène-là, est nécessaire, il n'est pas obligé de de le faire durer toute la vie, mais c’est un phénomène nécessaire pour pouvoir déclencher la connexion avec l'âme, pour pouvoir remettre en question les conceptions, les conceptions qui nécessairement dans les livres n'aboutissaient pas à cette intuition qui vient plus tard. Mais il fallait commencer à parler des choses, il fallait structurer l'enfant qui commençait à penser.

    Comprendre l’évolution « et » l’involution

    Donc l'évolution ce n'est pas le seul phénomène qui part de la matière pour remonter à Dieu. L'évolution commence au moment même où l'âme était mise hors de Dieu, hors de la substance du Père. C’est à ce moment là que commence l’évolution. Donc l'évolution, si on veut en parler en entier et de façon juste, quand on parle d’évolution il faut aussi inclure le phénomène d'involution. Et si vous voulez savoir pourquoi vous évoluez, pourquoi l'âme doit s'incarner, quel drôle de jeu l'âme joue dans cet univers, et pourquoi est-ce qu’il faut évoluer. Eh bien il faut tout autant étudier, et réfléchir, et essayer d’intuitionner l'involution.

    Je veux dire simplement, pour terminer sur ce petit sujet, que si l'homme veut comprendre, non seulement le mécanisme, non seulement la substance, le pourquoi de la face blanche, il faut aussi qu’il aille voir, et qu'il étudie tout autant la face noire, sinon il ne pourra pas comprendre ce qu'est le phénomène de la face blanche, il pourra bien sûr essayer d'ériger des théories, de percer le secret, mais la racine sera toujours inconnue ; or, si vous voulez connaître l'entier du lotus, il ne faut pas simplement rester sur le bord

    des pétales, regarder le haut des pétales, et comme un papillon, ou comme un insecte, vous ravir du parfum des pétales ;le disciple qui veut connaître la vérité en entier et de façon essentielle, pure, doit en même temps, plonger dans les eaux et aller jusqu'à la racine du lotus ; et là, il prendra conscience et connaissance du principe de vie qui anime ce lotus et qui fait que, en arrivant à la surface de l'eau, le lotus ait la couleur spécifique des lotus, la senteur spécifique des lotus et la forme spécifique des lotus. Tant que l’on essaye, depuis la région du lotus, de comprendre le lotus, savoir pourquoi il a telle odeur, telle forme, tel nombre de pétales, et pourquoi est-ce qu’il repose sur l’eau, tant que l’on essaye depuis cette zone de comprendre, on n’y arrivera pas. Ou du moins à un moment donné, les explications ne seront plus valables. Cela ne donnera plus nourriture, cela ne sera plus une certitude, pour l’individu. Et à un moment donné il plongera nécessairement jusque dans la racine. Donc il faut expliquer tout autant l'involution que l'évolution, et de ce fait on s'aperçoit que l'univers est une grande roue, qui va, je ne dirais pas d’inconscience, mais d'un point de stagnation en soi-même, où bien sur il est très profitable de vivre, mais où il n'y a pas véritablement la vie active, de ce point là jusqu'à la cristallisation ; puis on retourne à la grande vie mais avec cette fois la proximité d'un feu qui a permis justement la cristallisation, et c'est ce feu que l'on tire de la matière, des expériences physiques, de la douleur physique, c'est ce feu que l'on appelle ensuite la conscience, l'auto-conscience, la capacité de se diriger, la capacité d'être aussi un créateur parce que non seulement, on arrive à voir la loi, à comprendre la loi, mais aussi à concevoir d'autres lois. Ce qui ne veut pas dire que ensuite dans son évolution l'âme ou l'homme va dépasser Dieu, supplanter Dieu. Non, mais cela veut dire qu’à un moment donné, l'homme va devoir être suffisamment actif pour pouvoir participer à la vie cosmique, à la vie de la création. Et là, s'il n'est pas une entité capable d'être auto-consciente, capable de diriger des forces, d'être l'intermédiaire, le transmetteur, de certaines forces, automatiquement la création ne pourra plus avoir lieu.

    Or, la création doit continuer à avoir lieu, sans cesse, parce que exactement comme le blanc est la racine du noir et le noir la racine du blanc, automatiquement, si l'on transporte ce principe au niveau de la vie divine, de l'état divin je dirais plutôt, si l’on transporte ce principe eh bien on s'aperçoit que le phénomène de la création est indissociable de la vie de l'esprit divin. Onc il est aussi absolument nécessaire que l'homme, ou que cette étincelle divine qui a commencé une vie dans la matière, puisse un jour, lui aussi cet homme, participer à la création ; il faut donc qu'il devienne lui aussi créateur, que ce soit d'une façon restreinte, d’une façon assez enviable, ou d'une façon complètement divine, complètement cosmique, parce qu’ayant à ce moment là pleinement rejoint la source qui émet la vie.

    Ce qui veut dire donc que lorsqu’un homme essaie de se comprendre lui-même, de faire le point sincèrement, non seulement sur son évolution, mais aussi sur ce qu'est la nature, sa nature, cosmique, sa nature divine, sa nature humaine, il ne doit pas simplement imaginer le phénomène évolutif, il faut aussi qu'il arrive à concevoir le phénomène involutif, sinon il n'arrivera pas au cours de l'évolution à faire tous les efforts nécessaires, tous les sacrifices nécessaires.

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  • Conférence du 16 11 91 Genève -

    Voici la retranscription des 22 premières minutes de cette conférence. J'ai choisi d'en commencer la retranscription car lorsque j'ai un questionnement qui perdure, je prends au "hasard qui n'existe pas" une conférence et je l'écoute. Il m'est le plus souvent apporté une compréhension qui ouvre le questionnement ...il en fût encore ainsi.

    Il n'est pas répondu à la question posée par l'auditoire, je la retranscris quand même. Lodela Fontaine

    Je vous salue,

    Nous vous saluons. La première question que nous souhaitons vous poser. Pouvez-vous nous parler, des races des sous-races et de leur évolution ?

    Bonjour,

    Je vous souhaite la bienvenue et comme je tiens à le dire au début de chaque discours, je voudrais pendant quelques instants et non pas parce que je vais vous l'expliquer mais en l'expliquant, j'espère inspirer en vous cet état. Je voudrais vous décrire un petit peu le genre d'écoute que j'attends de vous pour que tout fonctionne comme il faut.

    Lorsque je viens prendre la parole, lorsque j'essaie par des images et par des mots de décrire un petit peu ce que peut être notre réalité ou la réalité qui peut vous être directement accessible mais sur un plan supérieur mais en tout cas directement accessible pour vous, il ne faut pas que vous ayez l'impression de vous instruire à propos d'une réalité supérieure, à propos de ce que vous devriez améliorer en vous ou dans votre monde. Il ne faut pas croire que j’instruis à propos des améliorations à opérer, des perfectionnements à opérer. Ce qui veut dire que vous avez beau faire des efforts sur vous-mêmes, pour avoir les chakras qui vibrent d'une telle manière et d'une certaine note. Vous avez beau vous efforcer à une certaine discipline parce que c'est ainsi que l'on rentre dans la hiérarchie en méditant chaque jour, en faisant chaque jour ceci, cela et bien vous n'appartenez pas pour autant à la hiérarchie, tant que vous-même, vous n'êtes pas hiérarchisés, la correspondance ne peut pas avoir lieu. On ne peut pas entrer dans un groupe, que ce soit un groupe de disciple, un groupe d'initié ou le groupe de la hiérarchie. Il n'y a rien qui permet d'y rentrer même pas une initiation, je vous le dis, vous pouvez être initié, admettons que la chose se fasse et rester seule.

    Ce qui permet à un moment donné de rencontrer un groupement de disciple, un groupement d'initié ou la hiérarchie, c'est parce que en vous cette même vie s'est éveillée. Et cela veut dire quoi ? Et bien cela veut dire que l'homme n'est pas isolé, l'homme n'est pas une vie isolée qui se développe et qui entre dans des groupes où les vies isolées se sont perfectionnées. Pas du tout, l'homme n'est pas une vie isolée, l'homme est un système de correspondance et de communication. Et lorsque ce système de communication spirituelle se met petit à petit à entrer en résonance avec des systèmes de communication plus grand, plus harmonieux, plus divin, et bien il semble qu'ensuite on appartient à un groupe comme la hiérarchie.

    Mais cela ne veut pas dire que le groupe existe, mais cela veut dire que cette grande vie qu'est la hiérarchie existe quelque part et qu'un homme a su réveiller en lui sa propre hiérarchie. Il dispose donc de la correspondance directe pour, non pas pour entrer dans le groupe mais pour être une part du groupe. Et c'est ainsi que si vous voulez travailler sur vous-même dans l'espoir de rencontrer un maître ou d'appartenir à un groupe d'initié ou à la hiérarchie, il ne vous faut pas devenir des femmes et des hommes magnifiques très disciplinée, performant en méditation, mais au contraire des entités qui ne pensent plus de manière isolée, en tant qu'identité, en tant que personne. Plus votre pensée va devenir universelle, et automatiquement cela va vous déverser dans la vie grande et magnifique qui anime la hiérarchie. L'homme n'est pas quelqu'un qui devient beau et grand et qui au fur et à mesure des beautés qui se développent se met à appartenir à des groupes de plus en plus beau et de plus en plus grand. Nous ne voyageons pas à l'intérieur des groupes, mais c'est la vie individuelle qui devient de plus en plus universelle et qui va rentrer en correspondance avec ces groupes où cette vie universelle s'anime, un peu plus intelligemment que dans les espaces du cosmos. Ce qui veut dire que la hiérarchie est un phénomène instantané, ici, maintenant, tout de suite, la hiérarchie peut être à côté de vous et vous pouvez être dans la hiérarchie. Non pas parce que vous allez être dans le groupe mais parce que vous allez être une part du groupe. Ici, maintenant, tout de suite ou demain dans l'autobus ou dans votre voiture, ou à votre travail. La hiérarchie est un phénomène instantané parce qu'elle est un phénomène intérieur. Il s'agit tout simplement d'agrandir la dimension de votre vie.Pour comprendre cela, nous allons essayer de cerner qu'elle est la dimension de votre vie au quotidien.

    Considérez-vous comme une planète avec ses activités. Ces activités dépendent de vos intérêts, faites le tour de vos différents intérêts et vous verrez à quels types de groupe vous appartenez. A quoi pense un humain toute la journée ? Il pense d'abord, la première chose le matin , à être heureux, il veut trouver sa place, sa place dans le monde affectif, sa place dans le monde de l'intelligence, sa place dans le monde professionnel, sa place dans le monde social. Il pense toujours à lui en ces termes-là. Où est ma place et la dimension de ma place. Ce qui fait que du point de vue affectif, il faudra qu'il soit beaucoup aimé, du point de vue de l'intelligence, beaucoup remarqué, du point de vue de la société, beaucoup protégé, ou admiré, ou célébré. Mais il ne considère là que toujours comme sa place, comme s'il était le centre de quelque chose qui doit tourner autour de lui, c'est-à-dire les autres. Lorsque je veux délimiter ma place affectivement, et que je dis je veux qu'on m'aime, j'ai besoin de beaucoup d'amour, cela veut dire que je suis en train de satelliser les autres autour de moi. Cela veut dire que je suis un centre qui comme une ventouse veut aspirer l'amour et que les autres sont des satellites et selon la distance à laquelle il se place, selon leur type de rayonnement je vais recevoir plus ou moins d'affection avec tous ses aspects, avec ses carrés, ses oppositions etc … Lorsque je me décentre, lorsque je ne suis plus cet être soucieux à propos de lui-même, qui veut ceci, qui veut cela et qui l'exige, où est-ce que je me trouve ? Certains vont penser, eh bien je vais être une planète qui va tout donner aux autres, ces autres qui continuent à se centrer sur eux-mêmes, ce qui fait que pendant un certain temps je vais avoir l'impression de ne plus penser à moi, voire même de m'épuiser, parce que je ne fais que donner aux autres. Mais au bout d'un moment cela ne me convient plus, cela ne me plaît plus donc je retourne à moi-même immanquablement. Puis lorsque j'expérimente encore un peu, je mûris, je trouve exactement la place que je mérite, quel est d'abord le volume exact, est-ce qu'il y a réellement une place que j'occupe et que les autres occupent. Et à ce moment-là, je m'aperçois qu'il n'y a pas un endroit où je me tiens, un endroit où ma vie existe et où elle réclame toute cette chaleur et cette lumière et cette eau pour s'épanouir.

    Il n'y a pas nom plus un endroit où les autres se tiennent que ce soit en tant que satellite, que ce soit en tant que centre auquel je dois donner. Je m'aperçois que tout est une seule et même grande vie et qu'il y a là que des pensées. On voit une grande vie qui est prisonnière à l'intérieur de certaines pensées, des pensées trop centrées sur elles-mêmes qui se jugent comme ayant besoin de tout. Besoin de beaucoup d'amour, de beaucoup de lumière, de beaucoup d'intérêts de la part des autres, de beaucoup d'argent pour pouvoir vivre etc … Je ne juge plus non plus lorsque je comprends cela que je dois donner aux autres, parce que tout simplement la grande vie se partage automatiquement, c'est un peu comme une sagesse innée dont elle dispose et qui distribue automatiquement les aliments nécessaires et ces aliments ne vont pas être nécessairement l'amour affectif, l'intelligence intellectuelle, une place sécurisante dans la société. Tout ce que la pensée concrète imagine en fait. Les nourritures sont d'une autre nature, c'est davantage la compréhension. Dans ce mot-là, compréhension, il existe toutes les nourritures. La nourriture que l'on peut qualifier d'affective, la nourriture qu'est la connaissance, et la nourriture spirituelle. Lorsque je comprends, automatiquement je calme ma pensée, parce que je viens de faire un effort sur mes limites, sur mon égocentrisme et je suis comme imbibé par les énergies de l'âme. Seules les énergies de l'âme contiennent apparemment ce qu'un humain a besoin, que ce soit au niveau affectif ou au niveau intellectuel. Tout cela est contenu dans la nature de l'âme ce qui veut dire que je deviens à ce moment-là une vie vraie qui s'articule et la nourriture de cette vie. Je peux vivre désormais en autarcie, non pas parce que je suis assez développé pour me suffire à moi-même, il n'est pas question de se suffire à soi-même mais tout simplement parce que en moi il y a absolument tout.

    Mais pour avoir recours à cette richesse, il faut que je fasse un tout petit effort, et cet effort est décrit par toutes les spiritualités, décrit de toutes les manières possibles. Mais si l'on a pas des concepts suffisamment propres, des idées suffisamment justes et bien on se trompe de spiritualité et c'est ainsi que l'on voit naître des spiritualités où l'individu pense qu'il doit faire des efforts sur lui-même pour devenir quelqu'un d'important spirituellement ou initiatiquement, quelqu'un qui doit développer des qualités, quelqu'un qui doit s'élever de plan en plan et qui appartiendra à des groupes supérieurs. C'est faux, rien n'est plus faux. Ce qu'il faut, c'est gentiment, doucement mais sûrement comprendre que la pensée surtout la pensée concrète, la pensée dont on dispose lorsque l'on ouvre les yeux le matin, cette pensée est égocentrique et va donner une idée complètement fausse de l'univers et de la vie. Bien sûr il se trouve que cette pensée est la première qui s'éveille quand j'ouvre les yeux. Si elle est là c'est qu'elle a une fonction. Il ne faut pas que je l'utilise pour vivre ma vie, qualifier ma vie et penser ma vie. Ce qui veut dire que si je veux penser ma vie et qualifier ma vie, je vais bien me sentir ignorant, si je ne peux utiliser la seule pensée dont je dispose et que je puisse contrôler, articuler. C'est très inconfortable. Penser avec une pensée que l'on ne connaît pas encore, c'est inconfortable.

    C'est à ce moment-là que vous allez sentir la nécessité d'un développement, mais c'est là aussi un piège car développer cette pensée supérieure ne veut pas dire qu'elle arrive parce qu'on la développe. Cette pensée a lieu, elle née, elle s'épanouit sitôt que le lotus égocentrique se ferme ou se dissout, comme vous voulez. Pour que quelque chose naisse, il faut que quelque chose disparaisse. Et c'est là toute la difficulté de la spiritualité, au moment où vous pensez à la spiritualité au moment ou vous voulez faire votre effort, parce que vous essayez d'ouvrir quelque chose, de faire naître quelque chose tout en maintenant la vie de ce quelque chose d'autre qui lui est contraire, qui lui est inférieure, et qui donc au passage va prendre toute l'énergie nécessaire à la naissance de ce lotus supérieur. Donc, vous vous trouvez écartelé entre deux mondes complètement prisonniers de ce paradoxe et vous éparpillez vos énergies, vous affaiblissez vos motivations car vous n'arrivez pas à voir la contradiction. La contradiction disparaît sitôt que j'admets que quelque chose en moi doit être abandonné, doit mourir pour que ce supérieur s'ouvre de lui-même. La spiritualité n'a besoin d'aucun effort pour s'effectuer, beaucoup de gens pensent que la spiritualité est la voie ardue de la discipline, l'effort sur soi-même, bien sûr il y a quelques efforts à fournir mais qui ne sont pas de la nature que l'homme imagine, ce ne sont pas des pierres lourdes , très lourdes et brutes à soulever et à tailler. Sitôt que l'on a découvert cette loi qui permet de rester en état d'apesanteur et bien la pierre se soulève, sitôt que l'on a découvert la magie de l'esprit, voilà le compas et les ciseaux qui d'eux-mêmes vont faire le travail. Moi, je n'ai qu'à, non pas observer, certes pas, mais je n'ai qu'à bien contrôler le plan, c'est-à-dire qu'avec ma pensée créatrice, je dirige, je donne l'énergie, l'impulsion à l'énergie et ensuite le plan s'effectue. La pensée est une graine, et la graine contient déjà l'arbre qui ne se développera qu'à la saison prochaine. Dans la spiritualité c'est la même chose, sitôt que je rentre en contact avec la partie de moi qui est une véritable pensée spirituelle, je suis en contact avec les graines même de cet archétype spirituel que je recherche.

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  • Question : il est frappant de constater que jamais une question directe à propos du plan mental n'a été posé et cependant pas une conférence ne s'est déroulé sans que l'importance de ce plan mental n'est été souligné. Doit-on alors y revenir ? Je suis convaincu que oui, si l'on pose la question directement.

    Comment entrer dans le plan mental, comment quitter les mirages de l'astral, comment sublimer le physique, quel sera notre mode de vie, nous, homme et femme du nouvel âge ?

     

    Bonsoir,

    Pour faire une synthèse car c'est de synthèse qu'il s'agit, quand on parle du plan mental ou plus exactement de l'atome qui permet à l'homme d'être conscient, et d'irradier sa conscience. Lorsque l'on parle de plan mental, il ne faudrait pas imaginer une zone de l'être, ou une zone du conscient ou bien une substance qui lui permettrait d'être conscient d'un degré ou d'un autre. Ce qu'il faut comprendre, c'est que primordialement, l'énergie qui constitue l'homme serait comparable au cœur d'un atome, c'est à dire d'une particule et qu'autour de cette particule vienne se mettre des couches qui ne sont pas en fait des couches pour étouffer la particule ou pour articuler la particule, qui sont tout simplement des couches d'expression. Quand je dis articuler, je dis qu'il ne faut pas voir dans ces particules le fait que la particule est besoin de ces couches pour être et pour s'exprimer. Il y a donc une essence qui n'a besoin de rien d'autre que d'elle-même pour rayonner. Quand on veut parler du plan mental ou d'un quelconque autre plan, bien qu'existant, ces plans là n'ont rien à voir avec la nature primordiale de l'être ou même avec l'essence ou même encore avec son expression jusque sur un plan physique. C'est à dire un homme ne s'exprimant que par le plan astral ou un homme ne s'exprimant que par le plan mental ou un autre plan en fait n'a besoin d'aucun de ces plans pour s'exprimer sur la terre. Pourquoi, parce que l'âme en elle-même est une expression, elle n'a pas en fait besoin d’artifice, ni de bras artificiel pour articuler une expression, l'expression c'est elle-même. Le fait justement qu'elle soit vive et qu'elle pénètre toute la substance de l'univers veut bien démontrer qu'elle est une expression. L'expression de Dieu dans la forme ou de l'essence dans la matière, donc en résumé la vie tout simplement.

    Qu'est ce qui constitue donc les divers plans ?

    Ce qu'il faut comprendre que ce qui fait l'existence du plan hormis l'existence de l'homme, c'est à dire que l'on ne prend que le plan lui-même, c'est tout simplement la création et la constitution de l'univers lui-même. Ce qui fait que si l'on retirait de la création l'homme, les animaux et tous les végétaux, tous les minéraux et bien le plan astral, le plan mental ainsi que tous les autres continueraient à exister parce qu'il font parti de l'extériorisation divine. Lorsqu'un homme vit de par son plan astral ou de par son plan astral, il ne vit pas de par son propre plan, il vit à l'intérieur du plan astral ou du plan mental d'un Dieu qui le maintien en vie dans son sein. Ou de par le plan astral d'un être planétaire en qui il a le mouvement et l'être et qui lui donne la vie. C'est pour cela que tous les plans existent en l'homme, ce n'est pas parce que ça été donné à l'homme, mais parce que l'homme grandit au travers de ces divers plans qui existent cosmiquement ou universellement. Il ne faut pas dire, j'ai mon plan astral, j'ai mon plan mental, je dois développer mon mental, je dois développer mon astral et le sublimer. Vous n'avez rien de personnel, tout en fait est impersonnel et l'âme que vous êtes et qui en fait essaie de prendre de plus en plus conscience remonte ces divers plans de l'univers. C'est pourquoi, il ne vous constitue pas en propre et que l'homme n'a pas à y rester pas plus sur le plan mental que sur le plan astral ou d'autres plans supérieur comme par exemple le plan bouddhique. Même sur ce plan là, l'homme en tant qu'essence n'a pas a y demeurer.

     

    Il ne fait que traverser une substance, un peu comme l'homme traverse les routes et les autoroutes. Ce n'est pas parce que l'homme est voyageur qu'il doit éternellement parcourir les routes. S'il est voyageur c'est qu'il a avant tout un but et il doit emprunter la route pour atteindre son but. Le but c'est lui-même. Si au contraire, en cours de route, il se dit je suis voyageur, et il reste sur les routes et il choisit des détours et des contours et ils se perd, à ce moment là, le fait de voyager, d'être un voyageur va devenir son identité et non seulement il ne trouvera plus son but mais en plus il oubliera son but, cela veut dire que voyager va devenir le but de sa vie. Et c'est là l'erreur que commettent les hommes quand il pense à ce qu'est la vie. Il se dit, je voyage dans la vie, je m'extériorise, l'extériorisation que fait l'homme au cœur de la vie, c'est le voyage et ainsi on s'attache, et ainsi le voyageur qui ne comprend plus rien au but qu'il cherchait et qui s'éternise au voyage, va se laissé attirer par la beauté d'une auberge, le calme d'une auberge, ou bien par la grandeur d'un champ ou d'un pré, ou d'une cascade et il va rester là et oublier complètement son but... Celui qui a seulement le courage de prendre son baluchon et de laissé ses bottes dans sa maison tous ses vêtements et ses vieilles idées qui lui plaisaient et bien celui-là ne peut trouver que le chemin véritable, c'est que dans un premier temps marcher sur le chemin c'est se dépouiller de tous les autres et ce n'est pas facile. Lorsque je dis, tous les autres chemins je ne parle pas des diverses voies dites initiatiques ou religieuses ou ésotériques, je parle de tous les chemins de la vie, le chemin des sens, le chemin du plaisir, le chemin de l'intellect, tous les chemins qui existent et qui servent à l'investissement de l'âme dans la matière et l'expression. Lorsque vous prenez un maximum de vous-mêmes de côté et que vous prenez en vous-mêmes que l'essentiel automatiquement vous déclenchez le phénomène de l'aimant.

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  • Conférence du 18 04 85

    Cette conférence n'est pas répertoriée dans la nomenclature éditée par Poséid en 1995, cependant elle a été transcrite et est présente sur le site. La thématique est sur la guérison. Le groupe présent est disponible pour travailler sur la guérison et la question est comment devons-nous nous organiser ?

     

     

    Conférence n°8

    Cette conférence n'est pas répertoriée dans la nomenclature éditée par Poséid en 1995. Le petit groupe présent est composé de théosophes (allusion à Leadbeater dans la question prononcée avec un fort accent canadien ou suisse !) - La question : Est-ce que nos liturgies et la manière de célébrer la Sainte Eucharistie sont encore valable aujourd'hui ?

     

    Conférence n°11

    Cette conférence est connue sous le nom, "Rôle du Père et de la Mère Cosmique "- Les principaux principes sont énoncés, beaucoup de thématiques abordées dans d'autre conférences peuvent être comprises comme des déclinaisons de celle-ci. Une conférence très essentielle.  

     

    Conférence n°12

     

    Conférence 14 et 19

     

    Conférence n°20 

    Qui suis-je ?

     

     

    Conférence n°21

     

    Conférence n°22

     

    Conférence du 27 06 85

     

    Conférence du 04 07 85

    Points de repère et thématiques :

    1A - La conviction polarise l'esprit de l'homme et lui permet d'effectuer un travail. Les problèmes - les défauts - les complexes - la timidité. La honte est un réflexe de la personnalité qui se replie sur elle-même. La honte perpétue les défauts en les refoulant, elle protège ce qu'il faudrait éliminer. Un défaut est une qualité qui s'ignore. La personnalité est l'extérieur de la divinité, c'est la partie de la divinité qui s'ignore encore. Etre ce que l'on est. Sublimer les défauts. L'antakarana, l'initiation. Construisez votre lumière : si vous voulez sentir que vous êtes lumière, visualisez la lumière. Envers l'autre, soyez un libérateur, ne le culpabilisez pas.

    1B- Les initiations dans la matière : avoir une conscience initiatique - La nature de l'énergie cosmique mouvement et non-mouvement : l'énergie provient de la dynamisation de la conscience - Conscience et énergie -Archétype cosmique - L'anti-monde. Technique de méditation et d'introspection - Prière de groupe - Méditation de groupe.

     

    Conférence du 05 07 85 durée 1h21

    Points de repère et thématiques : le rôle du Père et de la Mère cosmique - Ce qui est sur la terre doit devenir à l'image de ce qui est cosmique - L'apocalypse, c'est le moment du choix, c'est maintenant - La famille de demain - La personnalité doit être vécue comme un instrument - Ecouter son inspiration - Vivre tout spirituellement - L'objet de l'évolution, c'est la conscience, c'est elle qui peut transformer le corps, elle sera le nouveau monde - Sublimer la personnalité. Le Pouvoir : Initiation et conscience à chaque instant. Changer l'esprit des gens.

    Conférence du 4 10 85

     

    Conférence du 10 10 85

     

    Conférence du 12 10 85

    L'art de vivre n°17

     

    Conférence du 21 10 85

     

    Conférence n°30

    5

    Conférence n°31

    Le Rôle d'une société initiatique - La réunion a lieu au sein de la société théosophique à Genève probablement - Conférence intéressante car elle permet à travers les questions posées de comprendre comment se situait la société théosophique, il y a 30 ans à Genève

    Conférence n°35

    Les questions semblent posées par un petit groupe probablement de la société théosophique ou de l'école Arcane, et sont des des demandes de commentaires sur des passages d'ouvrages de Helena Petrovna Blavatsky (Doctrine secrète)

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    (fin du 2/3)
    Bien sûr, si je veux aller plus loin que simplement être un homme (le meilleur possible), si je veux arracher le ventre des étoiles et m’installer sur les étoiles, alors forcément, en plus que de faire les choses bien, il faudra que j’accepte de ne plus faire du tout certaines choses. D’ailleurs, si je poursuis mon regard (ce regard qui transperce les éléments composant une situation) je peux trouver en moi une énergie qui me permettra de me priver de quelque chose, de me priver de ma crème au chocolat…

    (suite 3/3)
    Ce qu’il faut, c’est savoir qui l’on est.
    Parce qu’on a envie du meilleur pour soi-même et qu’on ne veut pas perdre de temps. On ne peut pas simplement décider de se priver de ceci ou de cela pour obtenir l’initiation. Il faut se connaitre. Et pour se connaitre, il faut, encore une fois, appliquer ce regard qui va séparer les éléments.

    Qui suis-je ?
    Car pour bâtir mon moi supérieur, il va d’abord falloir que je connaisse mon moi inférieur.
    Qui suis-je ?
    Alors, je vais faire la liste de tout ce qui me semble évident à propos de mes qualités, de mes défauts, de mes tendances. Et lorsque je fais ainsi la liste de tous mes élans, j’arrive à mesurer le point exact qu’est le prochain point d’évolution. J’arrive à faire l’évaluation exacte du type d’effort, du type de sacrifice qui me fera aller au prochain endroit. Je ne peux pas vouloir tout de suite aller à la borne n°10 si je ne me suis pas installé d’abord à la borne n°4. C’est impossible. Et la plupart des individus, en spiritualité, commettent cette erreur. Et c’est ainsi qu’au bout de plusieurs années de méditation, ils se disent qu’ils ne sont pas doués, ou bien, ils recherchent des raisons dans leur passé : « C’est à cause de mon père qui m’a battu pendant toute mon enfance. C’est à cause de ma mère qui n’était jamais là quand je rentrais. Et alors maintenant il y a des énergies bloquées qui me manquent pour ma méditation ».
    Quand ce n’est pas la faute du bon Dieu qui a tort de ne pas venir vous initier.

    Ce sera toujours la faute de quelqu’un d’autre, alors que ce n’est qu’un défaut de position, le plus souvent.
    Je veux aller à tel endroit, mais malheureusement, j’ai encore un pied qui est largement en arrière, là-bas, de l’autre côté. Ce qui fait que je me retrouve complètement écartelé,  que je suis déséquilibré et que, sous prétexte de faire de la spiritualité, je trouve que je deviens un être humain de plus en plus sensible, de plus en plus irascible, de plus en plus fragile et je me brise sur n’importe quel obstacle.
    C’est comme si je ne supportais plus la vie. Alors je projette de me réfugier dans  les monastères ou de trouver mon maître et d’en finir avec cette vie, avec cette société, avec ce monde technologique.

    Si tu veux tout rejeter loin de toi, t’enfermer dans la méditation ou les monastères, c’est parce qu’il y a le déséquilibre en toi. Tu as  encore un pied en arrière et tu as jeté l’autre loin devant et, forcément, tu viens de tomber sur tes fesses. Et tu dis : « Oh ! À tel moment, j’ai réagi de la sorte mais je ne m’attendais pas à ça de ma part. Comme quoi il y a toujours un petit démon qui nous pousse à quelque chose ».
    Ce n’est ni le démon ni l’initiation qui a sonné. C’est ton déséquilibre qui t’a fait chuter.

    Alors, commence par purifier ta pensée en ne projetant rien à propos de l’initiation, des initiateurs ou de Dieu. Ne t’imagine pas ce que cela peut être que d’être dans le nirvana. Ne te dis pas : « Je veux la plénitude, la paix suprême, la paix de l’esprit. Je veux voguer dans le cosmos comme une vibration libre de la matière ». Ne projette rien ! Tout ce que tu pourrais projeter est forcément mensonge par rapport à la vérité, car tu ne peux qu’imaginer ce que peut être le nirvana.
    Si je te dis que le nirvana c’est la paix, comme tu connais le malheur, tu vas te dire: que la paix c’est l’absence du malheur, le contraire du malheur. Mais c’est faux ! La paix n’a rien à voir avec le fait d’être dans une joie contraire au malheur.

    Donc n’imagine rien à propos de l’initiation ou des états initiatiques. Va dans le ciel avec une tête propre, avec une tête vide. C’est le plus sûr moyen pour que tu puisses rencontrer la dimension céleste : une tête vide.

    Tu vas me dire : « c’est très difficile d’avoir une tête vide avec tous les livres que je lis ».
    Forcément.
    Si tu lis énormément et que tu connais déjà le nombre de boutons que Bouddha porte sur son vêtement, tu ne vas pas pouvoir l’imaginer tout nu. Tu ne vas pas pouvoir imaginer… son inexistence.
    Eh bien, je te propose de savoir tout ça et de l’oublier en même temps. De le connaitre, mais de ne pas t’en servir pour aller au ciel. Sers-t’en uniquement pour marcher sur la terre, pour trouver le meilleur chemin, pour faire le meilleur choix possible entre deux émotions, deux situations, mais surtout pas pour aller au ciel ! C’est la plus grande bêtise que tu puisses commettre. Et j’en veux pour preuve le fait que, lorsque ce sera le moment pour toi et que tu iras dans un véritable temple initiatique où il y a le maître que tu cherches et que tu imagines, il n’y aura aucun livre. Aucun. Le maître, à lui seul, est le grand livre.
    Et il va te falloir apprendre. Tu devras découvrir comment entrer dans le maître pour lire chaque jour une page. Il t’autorisera (ou pas) à lire cette page selon que tu seras bien positionné en lui (ou pas). Il contient toute la connaissance puisqu’il a appris le cosmos. Il a appris les lois. Il n’est donc pas nécessaire d’avoir les étagères remplies de livres.
    Par contre, il va falloir savoir (intensément) faire UN avec le maître, faire UN avec ce soleil central qu’il représente. Fusionner avec le maître pour pouvoir l’absorber de façon à ce qu’en l’absorbant, il révèle ce qu’il contient.

    Tant que l’homme vit en état de séparation à propos de tout (à propos de la nature, à propos du maître, à propos de sa propre âme, à propos de Dieu en personne) il va devoir lire ! Ce sera le seul moyen pour lui de savoir quelque chose, d’apprendre à faire les bons choix, d’apprendre à discerner le vrai du faux. Il n’aura alors plus que sa tête et ne pourra plus que lire.
    C’est à ce moment-là qu’il va entrer dans les douleurs : il va aimer Dieu (ou le maître). Il va chercher Dieu (ou le maître). Il va supplier les colonnes du ciel de faire quelque chose pour lui, de l’aider un peu.
    Et, malheureusement, il n’aura que sa tête.
    Et avec la tête, on ne rentre pas au ciel.
    C’est là qu’il va souffrir. Il va lire, dévorer les livres. Il va pleurer face au maître. Mais le maître sera toujours comme derrière une vitrine : inaccessible, flottant, le regard perdu ailleurs. Un ailleurs où le disciple ne regarde pas encore…

    Tu veux une solution ?
    La solution est simple. Mais comme toutes les choses simples, je sais très bien que, même si je te le dis, tu ne le feras pas, dès que tu sortiras d’ici, tu feras autre chose. Je le sais très bien, mais je te le dis quand même.
    Comment est-ce que l’on fait ?

    Puisque l’on s’aperçoit que le maître regarde dans un endroit où l’on ne regarde pas encore nous-même, la première des choses à faire me semble naturelle : regarde dans la même direction que lui ! Au lieu de l’attraper, de le regarder lui, de le vouloir, de l’appeler, de taper contre la vitre, regarde dans la même direction que lui !
    Pour les choses inférieures, tu sais très bien te comporter puisque, dès que quelqu’un a le nez levé quelque part, tu le lèves toi aussi, 10 personnes passent et 10 personnes vont lever le nez. Mais pour les choses de Dieu, voilà que, d’un seul coup, tu ne sais plus être sensé. Tu ne sais plus être naturel. Tu ne sais plus imiter, comme tu peux imiter les autres hommes sur terre.
    Regarde dans la même direction que le maître !

    Qu’est-ce que cela veut dire ?
    Les images sont bien belles mais, concrètement, qu’est-ce que cela veut dire ?

    Cela veut dire que je ne vais pas quitter « l’étoile » des yeux.

    Que symbolise l’étoile ?

    Essayez de le pressentir afin que cela s’intègre en vous. Essayez de le pressentir avant que je dise les choses. Si vous avez la chance de pressentir avant que je prononce, alors c’est une parole vivante ! Sinon, c’est un mot de plus, une page de plus, un livre de plus… Il n’est pas nécessaire d’avoir étudié l’ésotérisme pour pressentir le symbole de l’étoile.
    Regarde bien l’étoile.
    Avec ton esprit, suis ses arêtes, remonte chaque branche, va jusqu’au sommet et redescend jusqu’à son pied. Essaye de pressentir sa géométrie. Si tu arrives à faire cela, tu sauras faire tout autre chose aussi, sans que je sois obligé de te l’expliquer. Tu prendras aussi le cercle et tu entreras en Dieu. Suis bien, avec ton esprit, la forme de cette étoile et regarde à quel point elle est mesure, équilibre. Et surtout à quel point, sur ses deux branches stables, elle est debout, les bras écartés et la tête droite.

    L’étoile, c’est l’homme parfait, l’homme debout, l’homme qui dit : « Je suis sur terre pour être Dieu, pour les autres, et pas pour moi-même ». Si je ne suis pas une étoile déployée, debout, et qui réceptionne la lumière, que suis-je ? Je suis un petit colimaçon, tout replié sur moi-même. Et c’est là que j’appelle Dieu et les maîtres. Et c’est là que je demande mon initiation et que, tous les soirs, je marque les arguments pour que, dans la nuit, on m’amène à Shamballa pour me montrer la vérité.

    Cela réconforte bien de penser que Dieu est une entité à l’extérieur, un Père. Mais Dieu, c’est ma propre histoire, c’est mon propre avenir, c’est ma vie, c’est moi, c’est mon déroulement, c’est mon futur.
    Alors, puisque j’ai cette connaissance, et par sentiment de responsabilité, j’essaye du mieux possible d’être Dieu sur terre… pour les autres.
    A quoi cela me sert d’avoir trouvé Dieu pour moi, d’être heureux moi tout seul dans mon grand château couvert d’or et d’entendre, dans le silence, résonner mes propres pas ? Mes pas parfaits, certes, mais mes pas solitaires.

    Très vite, cette solitude n’est plus supportable, même au cœur le plus parfait, car l’être humain est un chainon vivant (et qui dit « vie » dit « échange », dit « circulation »). Alors, il regarde de nouveau vers le bas et se dit qu’il va faire quelque chose pour les hommes, car ils sont Dieu ! Dieu enchainé dans l’illusion !
    Puisque j’aime Dieu, puisque je veux le servir, puisque je le loue, puisque je lui fais tout ce cinéma, tous les soirs, pendant mes rituels, il s’agit d’aider Dieu là où il a le plus besoin de moi. Il n’a pas besoin de moi lorsqu’il est Dieu au ciel, dans son grand carrosse. Il a besoin de moi lorsqu’il est enfant dans le ventre de la terre, qu’il ne sait pas comment naitre et que l’accouchement est difficile ! Il risque même de mourir de ne pas savoir comment on renaît à soi-même !
    Si j’aime Dieu, c’est pour l’aider à ce niveau-là de son existence. Et si j’ai un peu de respect pour moi-même, pour mon statut d’être humain devenu conscient, si je veux pouvoir me regarder chaque matin en me disant que je suis conscient, je ne peux pas m’empêcher de regarder les autres.

    Donc, pour tout individu qui voyage le long du chemin de la spiritualité, et dès qu’il aura abouti à quelque chose, la première loi sera de donner ce qu’il a trouvé. Même si vous vous considérez comme étant des débutants, vous avez déjà trouvé une multitude de choses dans la vie. Vous avez peut-être trouvé une certaine philosophie. Vous avez trouvé comment juger telle ou telle situation parce que vous y êtes passé vous-mêmes. Vous avez trouvé comment négocier avec telle ou telle émotion parce que vous l’avez éprouvée. Vous savez comment vous comporter en société. Vous savez comment imaginer telle ou telle chose.
    Vous avez appris. Vous avez des connaissances.
    Donnez-les. Donnez-les aussi souvent que vous le pouvez.

    Bien sûr, il y a une façon de donner. Il ne s’agit pas d’arriver et de donner son « cours magistral » à propos de comment on divorce ou de comment on se marie alors que vous-mêmes, tout ce que vous avez appris du mariage, c’est qu’il faut supporter sa femme telle quelle est (parce que chaque soir elle vous fait des scènes). Si votre propre mariage n’est pas parfait, au moment où vous allez discuter de comment choisir l’époux, vous serez bien mal venu et on se moquera de vous.

    Si vous n’avez pas maitrisé tel évènement (à propos duquel vous pouvez « savoir » comment on le maitrise alors que vous n’avez pas maitrisé vous-même dans les faits), vous pourrez vous demander s’il faut que vous vous taisiez.
    Je dirais qu’il faut toujours que vous compliquiez la vie…
    Il faut agir avec humilité car lorsque l’on agit avec humilité, on peut porter témoignage, y compris à propos de l’échec que l’on endure. Si cela est fait avec humilité et tempérance, on peut dire : « Bah! Tu sais, je ne suis pas l’exemple le plus vivant de ce que je vais te dire, mais c’est justement parce que je représente l’échec de telle ou telle situation que je peux te dire qu’il est capital que tu fasses ça et ça. Sinon, tu auras les mêmes douleurs que moi ! »
    Sitôt que l’on veut instruire, il faut être très humble sinon, soit les individus se moqueront de vous, soit vous serez démenti par la sagesse elle-même car la sagesse essaiera de casser votre orgueil, cette fausse instruction que vous donnez.

    Enseigner réclame toujours beaucoup d’humilité. Que ce soit pour enseigner à un enfant comment on mange à la petite cuillère, à des élèves comment apprendre la géographie, à son propre enfant comment se conduire dans la vie ou à des individus comment ils peuvent estimer Dieu, c’est le même enseignement et cela réclame la même humilité.

    Qu’est-ce que l’humilité ?

    L’humilité sera de faire passer cette connaissance d’abord, sans jouer un rôle par rapport à la connaissance que l’on donne. Et donc sans faire intervenir l’image et dire : « C’est moi qui sais et je vous dis, c’est moi qui connais et je vous instruis. C’est moi qui sais, donc obéissez, faites comme je dis. »
    Il faut être celui qui, anonymement, transporte l’eau ou la perle, en sachant bien que c’est cette perle qui est importante et pas le porteur. Beaucoup de porteurs se remplissent beaucoup plus de nacre que la perle et n’ont en fait qu’un caillou à donner. Vous avez donc raison d’avoir toujours des doutes quant à tel auteur, tel instructeur, voire tel initiateur. Il y en a tellement qui ne donne que des cailloux.

    Mais comme disait Jésus : « Que celui qui est sans péché lui jette la première pierre ». Donc on ne doit pas non plus se moquer de ces gens-là. On ne doit pas constater une illusion pour tomber soi-même dans une autre illusion et devenir rouge de rire parce qu’on se moque d’un tel individu. On doit simplement le laisser à son rêve.

    Il faut donc être conscient de la perle que l’on porte et non pas du fait que l’on est porteur de la perle. Cela a lieu (et peu avoir lieu très facilement) sitôt que l’on est plus piégé par le système des images, sitôt que l’on a plus envie « d’exister » mais que l’on veut faire circuler l’existence, sitôt que l’on n’attend pas une image de soi, un statut à propos de soi, sitôt que l’on veut partager la vie-découverte avec les autres.
    La différence qu’il y a entre un vaniteux, un orgueilleux et un homme simple, un homme de vérité, c’est que l’un désire exister. Et puisqu’il va tirer un certain plaisir de cette existence, il va essayer de s’entourer des meilleures images possibles. Il va désirer les meilleures références possibles. Il y a donc celui qui va désirer exister et celui qui ne désire plus exister et qui passe tout son temps à faire exister les autres. Il passe tout son temps à donner la vie aux autres, la parole aux autres, l’initiation aux autres, le réconfort aux autres; tout ce qu’il peut donner, tout ce qu’il a compris.

    L’orgueil, la fierté, la vanité, tout cela n’existe pas parce que ce sont des pièges que Dieu avait prévus. Tout cela existe parce que l’homme désire exister et qu’il tire plaisir face à son image. Lorsque l’on est suffisamment intelligent (car c’est un acte d’intelligence, à ce moment-là) pour ne plus vivre d’après les plaisirs personnels que l’on tire de sa propre image, on peut vraiment commencer à être un disciple.

    Cela se passe parce qu’en étant vide de toutes ces illusions, de toutes ces images, les énergies vont déclencher un processus d’aimantation à l’intérieur de l’individu qui met le disciple en relation avec le maître, l’initiateur. Plus je me vide à propos de mes images (entretenues par moi-même pour moi-même) plus je déclenche l’aimantation qui me permet chaque jour de me rapprocher de l’initiateur. Cette aimantation est d’autant plus forte que le vide existe à propos de mes images.

    C’est pourquoi, chaque fois que je fais sacrifice de ma vanité, chaque fois que je fais sacrifice de mon orgueil, il me semble monter d’un cran dans l’univers. Ce n’est pas parce que j’ai de l’énergie, ce n’est pas parce que Kundalini est montée un petit peu, mais parce que vous vous êtes rapprochés de votre initiateur et que son feu, son rayonnement, commence à circuler à travers vous.
    Longtemps avant que vous puissiez rencontrer le maître, son rayonnement circule à travers vous. Exactement comme un petit arbre qui commence à pousser sur un grand arbre : la sève du grand arbre circule dans le petit arbre qui pousse ! Et c’est ce qui permet sa croissance, et même toute sa vie. Puis, lorsqu’une certaine croissance est atteinte, il y a séparation et le petit arbre peut alors prendre racine dans la terre (du paradis). Il peut avoir ses propres racines.
    Mais avant cela, il était sur le corps du maître, le corps spirituel du maître. Et c’est ainsi que l’on peut voir de grands arbres de lumière (que vous, vous appelez les maîtres), de grands arbres portant sur leurs flancs une multitude, une forêt de petits arbres naissants qui sont Pierre, Paul, Jacques, vous, elle, tout ceux qui « aspirent », tous ceux qui essaient de faire de leur mieux.
    Chaque fois qu’un petit arbre est assez nourri et qu’il commence à connaître un peu l’univers, il peut construire ses propres racines et les plonger dans la terre. Il devient alors lui-même un arbre, même s’il ne peut pas porter tout de suite d’autres arbres, car il doit encore poursuivre sa croissance.

    Voilà comment on peut imaginer Shamballa : non pas remplie de toits magnifiques et de temples extraordinaires, mais de grandes forêts de lumière avec des arbres majestueux et tout illuminés, comme des arbres de Noël.

    Que faire dès demain ?
    Tous ces discours sont peut-être beaux à entendre mais que construire avec eux, dès demain ?

    Vous ne pourrez rien construire si je n’ai pas réussi (ou si vous ne m’avez pas suffisamment permis) de casser en vous le processus de l’image. Il faut que cela soit incisif en vous : « Je casse les images, je casse le miroir ! »
    Concrètement, cela veut dire que je ne vous donne aucune méditation, aucun renseignement sur Shamballa ou sur l’avenir de la terre. Cela veut dire que je ne vous donne rien… sinon le conseil que dès demain, lorsque vous passerez vos vêtements, ne soyez plus l’esclave de votre image, de votre allure. Ne mettez plus ces chaussures parce qu’elles vous font un joli pied, mais parce qu’elles sont belles. Ne mettez plus cette chemise parce qu’elle vous donne fière allure, mais parce qu’elle est belle. Ne vous coiffez plus parce que les cheveux, mis ainsi, vous donnent belle allure, mais parce qu’ils sont beaux.

    Sitôt que vous vous appropriez la beauté de quelque chose pour servir votre propre image, vous êtes dans le malheur. Car lorsque vous n’aurez plus cette magnifique paire de chaussures, vous ne voudrez pas descendre dans la rue et aller à tel endroit avec des godillots… parce que ce n’est pas élégant !

    Et ainsi, c’est comme si toute votre crédibilité était en jeu, comme si votre « passeport » (le passeport pour être accepter par les autres) était en jeu.
    Je suis accepté par moi-même. Je suis mon meilleur ami (c’est déjà beaucoup). Et si je ne suis pas accepté par les autres, tant pis ! Mais tant que je ne m’accepte pas moi-même, même s’il y a des milliards d’individus qui m’acceptent, je me trouverai toujours quelque chose qui ne va pas. Que ce soit mon café qui est trop sucré, mon horloge qui avance, mon pantalon qui est trop serré, mes cheveux qui ne sont pas comme je veux etc… il y aura toujours quelque chose qui ne va pas.
    En fait, la course pour être aimé et accepté par les autres me démontre ceci : c’est que finalement, quand je suis chez moi, cela ne compte plus et je me retrouve seul avec mon propre malheur. C’est pour cela que la plupart des gens ne peuvent pas rester chez eux. Il faut toujours qu’ils sortent parce que pour s’aimer, pour être bien, pour être heureux, il leur faudra rencontrer les hommes et les femmes qui les acceptent et qui leur construisent une belle image d’eux-mêmes.

    Lorsque tu pourras rester trois jours chez toi, dans le silence, sans contacter qui que ce soit et éprouver du bonheur à être seul, alors tu pourras dire que tu as brisé les images. Si, au contraire, au bout de quelques heures, tu commences à vouloir téléphoner à tel ami ou à écrire à tel autre ou à entretenir ton journal personnel, à ce moment-là, tu contemples à quel point tu es malheureux avec toi-même et donc à quel point tu dépends des images pour exister.

    Tu veux un travail spirituel ? Fais celui-là ! Essaye de rester trois jours tout seul, sans aucun son, avec ta seule présence. Et tu verras à quel point les images vont remonter depuis tes profondeurs. Tu verras à quel point tu auras besoin d’entendre du bruit, à quel point tu auras besoin ne serait-ce que de voir passer un chat ! Et ce chat représentera alors toute la présence de Dieu : « Tiens, voilà un autre être vivant. »

    Si tu arrives à rester seul, alors tu es prêt pour la méditation.
    En fait, vois-tu, si je voulais vraiment travailler à des exercices spécifiques sur la terre, c’est ce que je ferai. Quel que soit l’exercice de méditation, avant de l’enseigner, je demanderai une isolation de trois jours pour tous les aspirants. Durant ces trois jours, la mémoire se nettoie.
    Tu as envie de pleurer ? Pleure ! Tu n’arrives pas à te séparer d’un souvenir qui te harcèle ? Eh bien, laisse le. Laisse-le se débattre. Il doit sortir hors de toi. N’essaie pas de l’étouffer avec de la bonne musique. Tu le laisses sortir et lorsque tout sera sorti, tu pourras commencer la méditation parce qu’il n’y aura plus d’images.
    En fait, si tu essayes de méditer et que tu es rempli d’images, automatiquement, tu vas méditer sur une image qui est l’image de Dieu, l’image du maître. Tu vas imaginer ce que peut être Dieu (le dieu que tu cherches et ce que tu vas trouver quand tu vas le rencontrer). Tu vas imaginer le maître et plus tu auras son portrait, plus tu seras content !
    Mais sais-tu quel est le meilleur portrait du maître ? C’est une feuille blanche avec un point noir au milieu. Voilà le meilleur portrait du maître : Un infini et un éclat de lumière dans cet infini.
    Tu n’as donc pas besoin des portraits « les plus vrais » (ou des derniers reçus) pour être sûr d’être affilié à une réalité, à une confrérie. Non seulement la confrérie te connaît (puisque tu t’es animé d’une volonté) mais en plus, c’est elle qui dirige le jour de la rencontre. Tu n’y es pour rien. Tes efforts y sont pour quelque chose, mais tu ne peux pas « déterminer ».

    Alors débarrasse-toi de toutes les images à tous les niveaux, que ce soit l’image de Dieu, l’image du maître, l’image des crèmes au chocolat, mais aussi tes propres images : ta personnalité.
    Lorsque tu seras allé au bout de cette épuration, même si tu ne t’es jamais assis un quart d’heure pour faire un exercice de méditation, tu seras en état de méditation. Je te l’affirme ! C’est quelque chose que je te prononce en l’affirmant très fort ! L’exercice de méditation n’est pas absolu ni nécessaire. Ce n’est pas LA voie. Tu peux faire une méditation toute aussi bonne (mais active) et plus difficile puisqu’elle est celle de la purification : Je dissous les images, toutes les images. Je crée donc en moi une pensée tellement pure que, même si je ne me suis jamais mis une seconde en méditation, ma pensée est semblable à l’esprit de Dieu.

    Souvent, je t’ai dit de cultiver la pensée pure. Mais qu’est-ce qu’une pensée pure ? C’est une pensée qui n’est plus agitée par les images. Plus aucune image. Ni la nécessité d’être beau ou belle, ni la nécessité d’avoir un grand métier, d’avoir de l’argent, de voyager pour s’évader, ni même la nécessité d’obtenir l’initiation, de rencontrer son maître, de connaitre Dieu.
    Plus rien.
    Il y a tout simplement : la présence… Un instant qui devient éternel.
    Et c’est ça méditer. C’est ça être Dieu.

    Tu es constamment Dieu. On te l’a dit très souvent. Mais ce qui te fait être un homme, c’est que tu es Dieu en train de penser qu’il est Pierre ou Joséphine, qu’il est femme ou homme, qu’il s’habille bien ou mal, qu’il ferait mieux de mettre tel pantalon plutôt que tel autre, qu’il ferait mieux d’avoir telle voiture plutôt que telle autre, tel métier plutôt que tel autre, qu’il aurait préféré être de telle époque plutôt que de celle-ci…
    Sitôt que la divinité pense toutes ces choses, elle les devient. Et à ce moment-là, il y a le malheur.

    Alors si tu veux produire une méditation intense et réelle, ne t’assoie jamais ! Ne médite jamais ! N’écoute aucune instruction ! Ne lis aucun livre ! Mais je t’en prie, essaye d’avoir une pensée pure. Dissous toutes les images. Et si tu ne fais que cela, tu arriveras exactement au même niveau initiatique que celui qui aura lu tous les livres, qui aura médité tous les jours et fait des efforts insurmontables sur sa nature inférieure.

    Quel chemin te semble, non seulement le plus facile, mais aussi le plus sincère ? C’est bien celui qui consiste à dissoudre les images, n’est-ce pas ?
    Alors ne t’imagine plus rien à propos de la difficulté de la spiritualité.

    Intègre ta famille dans ta méditation. Intègre le bruit du foyer, le bruit du frigo, le bruit du quartier, le bruit des enfants. Intègre tout cela et tu verras que, non seulement ton paysage va devenir beaucoup plus riche de sons, d’énergies, mais qu’en plus, ce paysage va s’embellir parce que tu y introduis toi-même la spiritualité. Tu n’interdis plus au paysage de rentrer dans ton monde spirituel. Tu lui dis : « Bienvenue ! »
    Il rentre et il en est enrichi. Et c’est un confort réciproque.

    Si tu n’intègres pas ta vie à la spiritualité, ta famille à la spiritualité, tous les bruits de ton quartier à la spiritualité, alors tu continues à vivre une spiritualité qui rêve, qui idéalise, qui met Dieu toujours plus loin (parce qu’il y a toujours plus de bruits et qu’il est donc toujours plus difficile à atteindre) et, chaque jour, tu rends ton paysage intérieur encore plus infernal. Tu le transformes en une agression perpétuelle sur toi-même. Et à force d’être agressé, tu finis par avoir besoin de repos. Et si tu n’as pas assez d’argent pour te permettre ce repos, tu deviens malade. Et lorsque tu es malade, tu vas courir les guérisseurs et tu vas chercher le remède miracle et tu vas demander au maître et à la sagesse la raison de cette maladie dans ton corps et tu vas demander ce que tu as fait au bon Dieu pour mériter cela ! « Ça ne suffisait pas d’avoir tous les bruits du quartier, mes enfants qui ne me comprennent pas, mon mari (ou ma femme) qui ne me suit pas et en plus, il faut que je sois malade ! » Et si tu ne veux pas t’avouer vaincu malgré tout, tu diras que c’est ta dernière initiation, la plus dure, mais que c’est TON initiation.
    Ce n’est pas ton initiation. C’est le dernier pas, le dernier geste, de ta bêtise, de ta mauvaise interprétation. Ça, oui !

    Mais combien de disciples sont capables de contempler leurs propres erreurs ? Très peu. Très peu parce que c’est le rêve qui compte avant tout. Alors dès que le rêve ne peut plus cadrer avec la réalité, on se trouve des ponts, on se construit des passerelles pour faire quand même cadrer la chose.
    Par exemple, celui qui croit que tout est prévu, que tout arrive dans un déroulement logique, inébranlable, et à chaque fois pour le bien,  ne s’expliquera pas pourquoi à tel moment (alors que pendant des années il a cultivé la pensée positive et qu’il a été généreux autant qu’il a pu), un bandit arrive et dévalise complètement son appartement. Il essaye alors de trouver là quelque chose d’initiatique, car son rêve ne colle plus avec la réalité.
    « Tiens, peut-être que je ne suis pas si généreux que je l’imaginais et que les maîtres veulent tester si oui ou non je suis avare, attaché à ma télévision et à mon canapé. »

    Réfléchis une minute, s’il te plaît.
    Pourquoi veux-tu que, du fin fond de l’Himalaya, un maître ait l’esprit assez mesquin et tordu pour commander un voleur d’aller te cambrioler pour voir si tu es attaché à tes biens ?
    Si un tel maître existe, il a vraiment beaucoup de temps à perdre mais surtout cela veut dire qu’il revend tes meubles. Ça, c’est certain ! Il est plus vendeur de meubles que maître, je t’assure ! Alors plutôt que de chercher l’instant initiatique, va à la police et déclare ton vol.

    Lorsque le rêve ne cadre plus avec la réalité, tout de suite, on fabrique des passerelles. Et ce sont ces passerelles, accumulées les unes aux autres qui, un beau jour, bouchent complètement l’accès au ciel. L’accès au ciel, vois-tu, c’est juste un pas par-dessus l’abime. C’est tout.

     

     

    Le saut dans le vide
    Le pourquoi de la dissolution des images

    Au moment de le faire, tu t’aperçois que tu as construit 10 étages de passerelles empilées les unes sur les autres. Eh bien, le pas n’est plus possible ! Il te faut monter les dix étages pour passer par-dessus et chuter d’autant plus d’étages ensuite de l’autre côté.
    Et c’est ce qui se passe !

    L’homme essaye de se surpasser, de se surpasser. Il met des passerelles et il se surpasse encore.
    Je trouve qu’il y en a qui ont vraiment beaucoup de courage. Et s’ils n’avaient pas employé la mauvaise méthode pour aller vers Dieu, ils y seraient déjà arrivés… avec le courage qu’ils ont.

    Et lorsque tu te trouves en haut de la somme de tes passerelles, il y a la chute. Voilà que lorsque tu rencontres un initié (ou quelqu’un qui sait quelque chose), on te dit : « Mais non tu sais, ça, ce n’est pas la vérité ». Et d’un seul coup, tu tombes de haut !
    Il est même parfois impossible de tomber parce qu’au moment de la chute, tu vas chercher à attraper une passerelle étant donné que tu vas te dire que ce n’est pas possible que la réalité soit si contraire à toutes ces passerelles que tu as construites.
    Alors tu t’accroches. Ce qui fait que souvent, te libérer est impossible; ni pour toi, ni pour le maître qui t’aide.
    Donc, n’accumule pas les passerelles.

    Il y a un homme (toi) sur une falaise (la terre, la condition humaine, la matière, le mental, les émotions).
    C’est tout un continent, un continent humain.
    Il y a un vide.
    Et il y a un autre continent : le divin.
    Entre les deux, il y a un pas à faire, un pas au-dessus du vide.

    Tu peux me demander pourquoi est-ce qu’il y a cette description et qu’est-ce que ce vide ?
    Le vide n’est pas quelque chose qui existe parce qu’il fallait un vide entre deux continents qui sont très différents l’un de l’autre. Ce vide fait aussi partie des deux continents.
    Ce qui veut dire qu’en réalité, et si tu me suis bien, tu pourras faire ce pas dans ton esprit.
    Vu du continent de l’homme, tu verras un vide. C’est cela qui te fera construire des passerelles, qui te fera dire que tu ne peux pas sauter et que tu dois mettre un pont, qui te fera dire que tu ne peux pas sauter et que tu dois te fabriquer des ailes. « Je ne peux pas y aller. Il me faut un maître qui se couche, là, et que je puisse marcher sur son corps ». Comme le dit le Christ : « Nul n’ira au Père sans passer par moi » et, pourquoi pas, sur moi !
    En fait, c’est le type de vision depuis le continent humain qui te fait croire qu’il y a un vide, c’est une illusion d’optique. C’est tout.

    Qu’est-ce qu’il y a, en fait, entre le continent humain et le continent divin ?
    Il y a tout simplement la différence de la conception, la différence de l’attitude.

    Quand je suis dans le continent humain, je pense avec les images. Je cherche avec les images. Et à cause de cela, je vois un vide.
    Quand je regarde depuis le continent divin, je vois tout cela comme étant un magnifique et grand plein. Il n’y a aucun vide entre les deux. Il n’a jamais existé.
    Il faut simplement que je pense différemment.
    Cette différence, c’est la pensée pure, la pensée sans images. Ce vide apparent, ce vide illusoire, c’est la cassure de toutes les images. Le continent divin te dit, en fait, que tu devras laisser toutes tes images dans cet abîme. Et si tu le passes sans avoir abandonné tes images, alors tu sombreras avec tes images, dans le fond de l’abîme.

    Plus un homme est monté dans son idéal, plus il en redescendra et tombera un jour dans la folie. C’est inévitable. Et comme il y a toutes sortes d’idéal, il y a toutes sortes de folies, forcément. Et il est très difficile de les soigner parce que, chaque fois, une folie est d’un type particulier puisqu’elle correspond à un idéal particulier qu’entretenait l’individu.

    Tu veux être sain de corps et d’esprit ? Tu veux être un disciple… réel, ayant une chance d’obtenir la vérité et non pas la folie ?
    Eh bien, je te le dis et je te le répète : Dissous toutes les images.
    Commence par tes vêtements. Tu verras qu’en commençant par quelque chose de très physique, de très concret, tu t’apercevras de la profondeur du système, de la profondeur du piège et de tous les endroits où tu es tombé dans ce piège.

    Lorsque tu mettras un vêtement sur toi, ne commets pas l’erreur inverse (puisque je t’ai renseigné à propos de l’image et de l’allure) d’aller demain dans un magasin et de prendre le plus vilain vêtement jamais inventé, de façon à tuer ton égo. Ne pense pas qu’en osant mettre quelque chose qui ne te va pas du tout et qui t’enlaidit, tu as une chance de tuer ton égo. Non. Tu le rends fou. C’est tout. Tu le rends fou comme un lion qui tourne en cage. Et dès que tu verras un homme ou une femme qui peut devenir l’être aimé, tu seras terriblement blessé et torturé de te présenter face à cet être, dans ce vilain vêtement. Et d’autant plus que tu t’es avili pour casser ton égo, d’autant plus, après, tu vas vouloir bien t’habiller. Ce sera une façon de compenser.
    Donc, choisis le plus beau vêtement qui soit.
    Oui.
    Mais choisis le vêtement pour lui-même, comme tu aimerais t’entourer d’œuvres d’art, comme tu aimes vivre à la campagne parce que c’est plus beau, parce que c’est plus sain. Aime l’objet pour lui-même mais ne t’approprie pas son image pour toi-même, pour « ton » image. C’est là où tu deviens libre de l’objet et libre de toi-même; donc, plein de Dieu.

    Sois fier de porter de beaux habits, mais dans l’esprit de faire plaisir aux autres, de leur donner un beau paysage à voir. Sois fier de te faire belle coiffure, mais pour faire plaisir aux autres, pour être agréable au regard de l’autre, comme tu aimes nettoyer tes vitres pour que tes visiteurs puissent voir ton beau jardin et les belles fleurs qui y poussent. C’est pour leur plaisir à eux ! Ce n’est pas pour qu’ils pensent que la maîtresse de maison est bonne parce qu’elle a nettoyé ses vitres.

    Si tu fais toutes les choses ainsi : pour la beauté elle-même ou pour « l’agréable » des autres, non seulement tu te mets à vivre dans la beauté toi-même, mais tu te remplis d’une beauté qui est divine ! Ton geste n’est plus égoïste. Il ne vise plus ton image. Donc, tu deviens éternel…
    Car vois-tu, c’est l’image qui meurt. C’est pour ça que le corps meurt aussi. C’est parce qu’aussi solide que te semble le corps, il n’est qu’une image : l’image de l’âme, l’image de Dieu.
    N’est-il pas écrit dans le livre : « Et Dieu fit l’homme à son image » ?

    Cela veut dire que même toi, vois-tu, tu n’existes pas. Il n’y a que Lui. Uniquement Lui. Celui que tu appelles Dieu. Lui, qui voyage et qui devient un homme avec une âme. Même cette âme s’évapore… Et tout redevient Lui, rien que Lui.

    Le corps n’est qu’une image et puisqu’il n’est qu’une image, il doit mourir. Parce qu’on ne peut pas aboutir à la création d’une image parfaite tout de suite. Ce n’est pas possible parce qu’on ne va pas savoir tout de suite comment est-ce que l’on doit penser, comment est-ce que l’on doit éprouver.
    Donc, dans les premiers temps, les corps seront maladroits parce que les pensées seront désorganisées et les émotions malhabiles. Puis, plus j’avance dans l’expérience, plus j’établis mes émotions, plus j’établis mes pensées, plus je crée une harmonie dans mon esprit et plus l’image devient harmonieuse, elle aussi, cette image qui est la somme des énergies de mon esprit.

    Pas étonnant, donc, que je veuille me débarrasser de mon image, de mon corps, tant que tout n’est pas parfait. Le corps doit aboutir à une image parfaite. Parfaite dans le sens où toutes les énergies circulent. Parfaite dans le sens où toutes les énergies solaires s’en échappent. Parfaite dans le sens où il n’y aura plus aucune maladie.

    Lorsque l’esprit aura réussi à le construire, ce corps parfait sera transformé alchimiquement pour devenir le corps de gloire. C’est-à-dire un corps purement vibratoire. Mais ces vibrations auront eu besoin d’un moulage physique, d’un moulage émotionnel et d’un moulage mental pour exister.
    L’âme, étant enfin habillée de son corps de gloire, peut alors être reçue à Shamballa. Elle peut dîner avec les maîtres. Même si elle n’est pas un maître elle-même, elle est à table avec les autres.

    Tout mon discours veut s’orienter vers la compréhension de la dissolution des images.
    C’est là-dessus que je vais te quitter.

    Je le répète avant de me taire : Tu dois dissoudre les images.
    Je t’ai suffisamment expliqué le processus de construction des images pour que tu ne tombes plus dans le piège. Et même si je ne te donne jamais aucune technique de méditation, si tu comprends bien cela, tu peux aboutir au même état de contemplation que si tu t’étais assis en lotus toute ta vie. Simplement, ce sera plus dur à faire. Beaucoup plus dur que si tu fais des respirations, beaucoup plus dur que si tu mets des portraits de Kuthumi sur ton troisième œil en imaginant toutes sortes d’arcs-en-ciel qui vont de toi à lui. Ce sera beaucoup plus dur parce que c’est un acte quotidien de purification.

    Il ne s’agit plus de construire un idéal. Il s’agit de détruire l’irréel.
    Il ne s’agit plus de poursuivre un rêve (Shamballa, les maîtres, les chevaux volants). Il s’agit de bien tailler sa pierre, d’en faire un beau carré et, s’il vous plaît, un carré transparent, pas un carré en charbon.

    Parce qu’il y en a qui sont malins, voyez-vous. Ils ont une certaine force. Ils ont une certaine motivation. Ils nous font un beau carré mais il est tout en noir. Il est tout en charbon. On ne peut rien faire circuler dans ce charbon : il a déjà brûlé. On ne peut rien faire ! Et si on le fait bouger, un petit peu, sur une arête, le voilà abîmé puisqu’il n’est pas solide ! On ne peut pas nous tromper avec des pierres carrées en charbon. Non, non, non. Nous, il nous faut du cristal; Un beau cristal bien pur, bien blanc, bien nettoyé. Pourquoi ?

    Parce qu’il n’y a que ce cristal pour pouvoir recevoir la lumière. C’est tout. Ce n’est pas parce que l’on ne veut être entourés que de beaux disciples en cristal, comme tu veux t’entourer de beaux objets. C’est pour toi que nous disons cette chose parce qu’au moment de recevoir la lumière, si tu n’es pas en cristal, pauvre ami, tu ne verras pas la lumière, tu ne recevras pas la lumière et tu ne pourras pas la regarder.

    Et tu nous regarderas et tu nous diras : « C’est ça l’initiation ? Je n’ai même pas vu une étincelle, même pas un coup de grisou ! »
    C’est ce qui se passe quand tu vas voir des initiés, quand tu sais qu’un initié a « marché » pour ton ami et que tu vas le voir, toi aussi, au fin fond de l’Inde ou du Bangladesh et que pour toi, il ne se passe rien. Tu médites et il n’y a rien. Tu serais face à un arbre que ça te ferait le même effet. Alors, tu retournes voir ton ami et tu lui dis : « Je ne comprends pas ce que tu lui as trouvé à cet individu. Il ne s’est rien passé. Je suis rentré avec les valises vides de spiritualité mais pleine de blue-jeans, ça oui ! »

    Il faut un cube en cristal et ce cube devient cristal quand il n’y a plus d’images.
    Imagine, même dès l’origine, un cube en cristal et qu’à l’intérieur le penseur pense à une multitude de choses en couleur et de toutes formes. Tu comprendras vite que le cube, lui aussi, a une multitude de couleurs et qu’il devient comme une télévision animée d’une multitude de paysages et de formes. C’est ce qu’il se passe avec toi.
    Alors, on enlève ces images, on enlève ces couleurs et tu deviens blanc, transparent. Et le peu de lumière qui circule dans l’univers sera alors, pour toi, tellement intense que tu sauras t’illuminer avec.

    Et maintenant, sur ce carré, imagine l’étoile debout.
    Et tu comprendras quel est ton destin.
    Ce n’est pas la peine de me demander : « Quel destin ai-je sur terre ? Qu’est-ce que je dois devenir ? Est-ce que je dois travailler à l’initiation, à l’illumination, à la libération ? Est-ce que je dois me contenter d’être serviteur de mon gourou ? »
    Ton destin te parait clair à ce moment-là. Que tu sois professeur, conducteur de camions, balayeur de rues, femme au foyer… ou même que tu sois désincarné, le destin est le même.

    Accomplis ce destin.

    C’est ce que je te souhaite et je t’y encourage.

     

    Je te salue.

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    Si les choses cassent (tes méditations ou tes concentrations) c’est parce que tu es ignorant. Tu ne sais pas intégrer les énergies en provenance du monde extérieur. Tu ne sais pas intégrer les signaux. Tu te concentres simplement sur ton propre carburant et tu essayes de faire avec ça. Et c’est à ce moment-là, que le jour où tu es fatigué, tu t’aperçois que tu n’arrives pas à méditer. Tandis que, du moment que tu sais intégrer tous les signaux de l’extérieur, même si tu es fatigué, tu arrives à te recharger. Si tu écoutes, par exemple, le bruit de la nature ou même le bruit des voitures ! Les bruits ne sont pas forcément disgracieux parce qu’ils appartiennent au monde technologique. Il faut savoir tout utiliser, comme il faut savoir se nourrir d’un seul haricot en période de guerre.

    Alors, intègre tout ce qui est dans ton univers, que ce soit le bruit des marteaux-piqueurs, des voitures, des ascenseurs, des voisins qui crient. Essaye de faire de tout cela un plan « lourd » qui, d’autant plus qu’il est lourd, va donner du bon or bien brillant !
    Il est très facile de méditer sous un chêne ou sous un saule. Il est très facile de rencontrer Dieu en descendant une rivière restée sauvage. Il est très facile de voir les anges lorsque qu’on va au sommet de l’Everest, mais une fois au sommet, tu te diras qu’il y aura encore plus d’anges si tu vas sur la lune !

    Chaque fois, l’homme se conditionne et se limite en se disant « Dieu ne sera pas dans une cave. Dieu ne sera pas dans une maison close. Dieu ne sera pas dans une gare ou dans un wagon-lit. Dieu ne sera pas à l’endroit de mon travail face à ma machine à écrire ». Ce qui fait que tu vas te battre toute la journée contre des endroits ou des situations où il te semble que Dieu n’est pas. Il n’est donc pas étonnant (puisque tu as résisté à ce point toute la journée avec l’impression de combattre les ténèbres) que lorsque tu rentres chez toi le soir et que tu veux méditer, tu n’as plus d’énergie, tu n’as même pas l’envie. Et en constatant que tu n’as pas l’envie, tu as honte de toi. Tu en conclus que tu n’as pas d’ambition, que tout est dans ta tête et que tu ne réalises rien, que tu ne seras jamais capable et que finalement tu n’es pas un disciple. C’est à ce moment-là que l’idée de trouver un maître entre dans ton esprit, croyant qu’en le trouvant tout ira bien, qu’il t’enverra de l’énergie de l’autre bout du monde et que tu pourras alors faire toutes ces choses spirituelles.
    Et voilà que tu chasses une illusion avec une autre dix fois plus grande !

    Il vaut mieux avoir un sentiment de solitude et savoir combattre, plutôt que de chercher son maître.

    C’est de cette force dont je voudrais te parler. Non pas que je cherche à t’initier comme si j’allais te transmettre quelque chose, mais à t’initier par la compréhension.
    Être seul au monde… ou du moins, avoir le sentiment de l’être, la sensation de l’être. Être seul et vivre quand même ! Être debout quand même ! Faire les choses quand même ! Et croire en Dieu quand même ! C’est là un niveau initiatique magnifique. Alors que chercher son maître et faire ses valises pour le trouver, cela n’est pas initiatique. Même si toi, tu le crois ! Même si tu en as l’espérance. Même si tu me montres noir sur blanc que c’est la fine expérience d’autres, avant toi, qui sont allés à tel endroit rencontrer tel grand initié et que leurs vies en fût changé. Tu te dis que ton destin est le même… Mais ton destin est à toi !

    Le destin actuel de la plupart des occidentaux est de devenir un homme debout et responsable. Un homme qui croit en Dieu non pas parce qu’il l’a rencontré et qu’il en fait son camarade de méditation, mais parce qu’il a la force du lien en lui. Un homme qui croit en Dieu non pas parce qu’il croit en quelqu’un qui va libérer l’humanité mais parce qu’il se dit « JE vais libérer l’humanité. JE vais faire chaque jour ma part de travail et grâce à cela Dieu va exister sur terre ».

    Le disciple débutant (qui fonctionne encore avec une pensée profane) attend que Dieu fasse les choses. Il attend que les maitres arrivent en ribambelles, qu’ils plantent des totems à gauche, des portails à droite, des entrées automatiques pour les bons et des fermetures automatiques pour les mauvais. Exactement comme petit Pierre attend que père et mère rentrent à la maison, sur la terre, on attend papa bon Dieu ou papa Kouthoumi ou papa Morya et on se plaint qu’il ne vienne pas, qu’il est en retard en train de faire les courses à Shamballa ! Et moi pendant ce temps-là je meurs de faim, alors que le chocolat est à droite dans le placard !
    Il faudrait qu’il se dépêche de venir, pour fabriquer la paix sur la terre de façon à ce qu’il n’y ait plus de guerres nulle part, plus d’enfants torturés nulle part.

    Oui… bien sûr… ce serait beau si tout était réglé d’un coup.

    Lorsque je vous dis ces choses ne croyez pas que je me moque de vos appels et que je les tourne en dérision. Absolument pas ! Nous sommes au courant de la souffrance et nous en sommes doublement au courant parce que nous l’éprouvons, nous aussi. N’imaginez pas que le maître soit cet être amphibie entre terre et ciel qui arrive aussi bien à flotter dans le nirvana qu’à effleurer la poussière du sol et que là-haut, il est comme à l’abri de tout et désintéressé du monde, même si de temps en temps il envoie un guide, un prophète ou un guérisseur.
    Un maître qui reste en relation avec l’humanité, parce qu’il en choisit la charge, reste en relation avec la souffrance du monde. Et non seulement il l’éprouve, mais elle circule dans tout son être comme votre sang circule dans votre corps.

    Pourquoi est-ce que cela se peut ?

    Cela se peut parce que la souffrance est une énergie.
    Lorsque j’éprouve ma souffrance, que ce soit un mal physique ou un mal intérieur, j’émets un rayonnement dans le monde. Et ce rayonnement s’accumule à d’autres rayonnements en souffrance. Il devient une sève, une sève de souffrance qui circule dans le corps de la terre. Et comme les maîtres font synthèse avec le corps de la terre, c’est une sève qui circule en eux aussi.
    C’est pour cela que Jésus vous a dit « Tout ce que vous ferez à mes enfants, vous le ferez à moi-même ». Et c’est aussi pour cela qu’il peut prétendre à continuer à souffrir avec vous, jusqu’à la fin des temps. Ce n’est pas une parole de religion ou une parole de poésie. Ce n’est pas une parole d’encouragement, comme on tape sur l’épaule de quelqu’un en lui disant « Je suis en pensée avec toi ». C’est effectif. C’est du concret. C’est du réel.

    Chaque fois qu’un homme souffre, c’est immédiatement ressenti puisque l’homme est une cellule de l’esprit, du corps du Christ, du logos de la planète.
    Le Père de l’humanité ne peut pas ne pas être au courant de ce qu’un de ses enfants vient de mourir ou de naître. Il le sait parce qu’il sent dans son propre corps qu’une âme vient d’être activée et qu’une autre vient de retourner dans le sommeil. Tout est connu. C’est pour cela que vous n’avez pas besoin de vous faire du souci lorsque vous pensez à votre maître, lorsque vous vous dites « Mais quand vais-je le rencontrer ? Est-ce que je ne loupe pas quelque chose en allant pas dans cet endroit parce qu’il s’y trouve peut-être  ? »
    Puisque vous êtes contenu, puisque vous faites partie du corps du Christ et de celui du Père de l’humanité, dès que vous aurez la fréquence exacte, l’oscillation juste, vous allez automatiquement vous situer à un autre endroit du corps de ce Père de l’humanité. Et c’est en voyageant à l’intérieur de ce corps magnifique, ce corps planétaire, que vous allez rencontrer, soit des initiés, soit des maîtres.
    Les maîtres ne se trouvent pas dans l’orteil. Tant que vous êtes dans le pied du corps planétaire, vous ne rencontrerez que le sol, qu’une vie qui parait profane, stupide et insensée. Mais dès que par votre oscillation, votre compréhension, votre joie, vous allez commencer à circuler dans le corps du logos et que vous allez monter dans ses organes vitaux, vous allez rencontrer celui qui règne dans cet endroit vital, dans ce chakra du corps. Et c’est comme cela que, d’un seul coup, vous rencontrerez un initié ou un maitre, un initiateur.

    Cela ne veut pas dire que l’homme doit absolument se transformer fondamentalement pour rencontrer quelqu’un de lumineux. Il y a de temps en temps des êtres lumineux qui descendent jusque dans le pied du corps planétaire (donc, jusque dans la vie traditionnelle). Ce sont des moments où le corps planétaire crée des postures (qui ressemblent d’ailleurs étrangement aux postures de Hatha-yoga). Selon les mouvements du corps planétaire il y aura une certaine circulation des énergies du Logos. Il y aura, par exemple, la tête en contact avec le pied ou la tête en contact avec le ventre ou la main en contact avec le cœur.
    Ce qui fait que ces êtres qui normalement ne se connaissent pas (les êtres de la main et les êtres du cœur) vont se rencontrer au moment où le Logos fait ce mouvement. On appellera cela des alignements de planètes ou des alignements d’ères (appelez cela comme vous voulez) mais c’est aussi la danse du Logos et, par ce mouvement, il fait se rencontrer les êtres et les royaumes.
    Il y a donc un moment où le Logos met complètement sa tête au niveau de ses pieds et c’est à ce moment-là que la lumière entre dans le monde profane. C’est à ce moment-là qu’il y a la naissance d’un grand messie, d’un grand illuminateur qui est alors porteur de la couronne. Et puis, ce porteur dit qu’il s’en retourne, que tout ce qu’il ferait dorénavant ne serait plus fait que par son propre pouvoir et non plus par le pouvoir du Père. Il se retire parce que le mouvement du Logos change. La tête se met ailleurs, désormais.

    Est-ce qu’il faut vivre tout cela comme un esclavage ? « Tiens, il n’y aura de lumière que la prochaine fois où le Logos mettra sa tête aux pieds ! » Non. Il faut vivre cela comme une joie ! Et penser que s’il y a des âges, des cycles qui dépendent de la danse du Logos, rien ne m’empêche à moi, petit homme, petit individu, de monter cette échelle, de monter cette corde où se trouvent des endroits de lumière.
    Je peux donc choisir d’attendre chaque fois que le Logos effectue un mouvement différent où je peux commencer à danser ma propre danse (qui est en fait la même que celle du Logos). Et c’est en exécutant cette danse moi-même que je vais attirer des énergies qui normalement ne viendraient qu’en d’autres âges. Je vais pouvoir attirer sur moi l’énergie de la tête du Logos aussi sûrement que si j’attendais les prochains 2000 ans.

    Donc, si je peux intervenir à ce point, cela veut dire que j’ai le devoir d’être un homme avant tout. Et un homme qui va savoir vivre son statut d’homme.

    Qu’est-ce que veut dire « être un homme » ?
    Qu’est-ce qui va me permettre « d’exister » ?
    Comment programmer cette existence pour qu’elle ne soit pas une catastrophe ?

    Comme je l’ai dit tout à l’heure, en spiritualité on va favoriser la construction du moi supérieur. Et la construction de ce moi supérieur est inspirée par le fait que l’homme est dépositaire d’une volonté de connaissance. Au début, c’est se connaitre soi-même d’après ses cheveux, sa peau etc… ensuite, c’est se connaitre soi-même d’après des valeurs, puis c’est se connaitre soi-même d’après la nature divine.

    Pour construire cette identité supérieure, je vais devoir contempler ma nature inférieure. C’est la première étape. Et c’est la plus délicate parce que cela ne plait pas aux débutants. Ce n’est pas tant parce qu’il faut faire des efforts (car ceux qui sont vraiment intéressés par la spiritualité sont souvent assez motivés pour faire l’effort) mais, ce qui brise leurs efforts, ce qui supprime l’énergie de l’effort, c’est qu’ils se mettent à s’apprécier ou se dés-apprécier eux-mêmes ! Ils se disent « Tiens là je ne suis pas bon pour telle chose. Cette laideur m’encombre. Cela me fait du désagrément. Je n’ose pas me montrer avec ça ! » et puis quand ils font autre chose ils se disent « Ah non, là je n’ai vraiment pas été performant. Bon, je ne m’en suis pas trop mal tiré. On ne m’a pas trop vu. On n’a pas trop remarqué mes bêtises. Mais quand même… Alors voilà encore quelque chose que je vais casser. » Et puis quand ils vont faire autre chose et que là, ils vont le réussir brillamment alors ils vont en faire un bruit intense. Si bien qu’il y aura une énorme dépense d’énergie dans l’appréciation de cette chose faite, pour une fois, joliment. Et ils vont éprouver une très forte excitation. Le cœur va battre très fort. Et toute cette énergie va être « brûlée » dans cette joie inférieure…

    Tout cela parce que je m’apprécie ou je me dés-apprécie moi-même. Automatiquement, je brûle les énergies de ma volonté.
    La volonté UNE n’est pas une volonté de jugement. Le feu « volonté », le feu « pouvoir », n’est pas un feu qui doit être utiliser pour « Je m’aime » ou « Je ne m’aime pas ». La raison peut dire « là, je n’ai pas fait correctement, mais là, oui j’ai réussi ». Un point c’est tout. Tandis que mon feu « volonté », mon feu « pouvoir », doit rester intact pour accomplir la prochaine fois ce qui a été raté maintenant. Si je prévois que la situation va se représenter dans 15 jours ou dans 1 mois et si pendant ses 15 jours ou ce mois je pense à l’échec que j’ai enduré, au désagrément que cela me fait, aux émotions que cela implique, et bien lorsque j’arrive au moment de refaire l’expérience, j’ai déjà la moitié moins d’énergie pour réussir, parce que pendant un mois j’aurais gaspillé ces énergies.

    Que faut-il faire alors ?

    Il faut tout simplement, pendant un mois, penser à la tactique pour réussir. Ne travailler qu’avec la tête. Faire un bilan : « Tiens, là, peut-être que si j’avais fait comme cela j’aurais réussi mais cela aurait impliqué de faire ceci cela et cela comme autres mouvements ». Ainsi, quand je me trouve à nouveau dans l’expérience, je suis déjà prêt à faire tous les mouvements en question. Et alors je réussis !

    Lorsque je suis en état d’expérience, bien que l’émotion soit quelque chose d’extraordinaire (comme je l’ai dit tout-à-l’heure), je ne dois pas avilir cette beauté qu’est l’émotion en brûlant l’énergie, en la détournant de son but de construction pour en faire une jouissance immédiate, une jouissance qui ne me plait qu’à moi, moi, moi, le petit moi moi.
    L’émotion est quelque chose que je dois situer au niveau de l’appréciation de la beauté et uniquement cela. L’émotion est comme une antenne pour apprécier la beauté. Et par cette capacité à apprécier la beauté, je redeviens sensible à Dieu, tout simplement.
    Lorsque j’agrandis ce pouvoir de ressentir la beauté, lorsque je le pousse aux confins de ce dont il est capable, c’est celui-là seul qui me permet d’entrer en contact avec le cosmos, de partir très loin pour sentir de quel manteau est entouré Vénus et pour ressentir la douceur, sa chaleur, sa transparence. Mais il faut pour cela que mon émotion soit capable de se tendre très haut, très fort, comme une note qui va à l’infini. Car si, au contraire, je prends cette note que j’enferme dans un tambour et que je tape sur ce tambour et bien je ne ressentirai ni la vie, ni le cœur de Vénus. Je ne verrai que les bus qui passent. Je n’entendrai que les voitures qui klaxonnent et je ne penserai qu’à mon mari ou à ma femme qui vont me faire le même problème, pour la x-ième fois.

    Dès que j’emprisonne la note sensible de ma vie dans un instrument qui est lourd (et cet instrument dépend de mon jugement) je ne remarque que désolation et ce monde devient très pesant. Et c’est en le remarquant que je me dis « Tiens, peut-être qu’en spiritualité on me donnera des ailes. » Mais tu te trompes !! En spiritualité, on ne donne pas d’ailes, au contraire. Tu as du poids ? On te met dans le vide pour que tu tombes bien au fond. Et dans la chute, tu penses que tu vas t’écraser, que la mort arrive, que c’est fini ! Et donc tu trouves le moyen de défaire le boulet que tu as au pied. C’est à ce moment là que les ailes poussent. Ce n’est pas parce que tu as rencontré Dieu mais plutôt le diable, non ? Et voilà que l’initiateur n’est plus le même… Et si l’initiateur était celui que l’on redoute ? Et si l’initiateur sentait le souffre ? Et si l’initiateur se trouvait en enfer, au milieu de colonnes de feu ? Et si lui-même crachait du feu comme un dragon ? Voilà que cela changerait tout ! Moi qui tous les matins pense aux petits dévas roses et aux petits dévas bleus ! Moi qui tous les matins refais la tapisserie de Shamballa ! Moi qui tous les matins essaie de visualiser Morya ou Kuthumi (ou qui que ce soit d’autre) dans les plus belles soies… Voilà que mon Père, mon libérateur, celui qui va libérer mon âme, lui donner sa vie, est rempli de feu, sent le souffre et est à l’intérieur de l’enfer ! Voilà que, d’un seul coup dans ma tête, tout se fracasse ! « Mais comment ? On m’a dit que le diable était mauvais ! En religion, c’est bien celui qui perd l’humanité ? C’est bien celui qui est là tous les soirs à me pousser dans le lit de ma femme ou de mon mari et à me donner envie des pires choses ? C’est bien celui-là qui se cache dans les crèmes au chocolat et qui m’en fait sentir toute l’odeur jusqu’à ce que je ne puisse plus résister ? Le diable, c’est bien celui-là qui me fait regarder la télé, la télé, la télé et que je n’ai donc plus envie de méditer ? C’est bien lui, n’est-ce pas ? »
    Et bien non ! Ce n’est pas lui !

    Le diable n’est ni celui qui te pousse dans un lit, ni celui qui te pousse à dévorer les sucreries, ni celui qui te pousse au divertissement. Ce qui te pousse à tout ça, c’est autre chose. C’est tout simplement ton appétit de vivre, et de vivre tout à la fois comme un tambour et comme la note d’un violon haut perché.
    On n’a rien compris de celui qui est l’initiateur et qui te fait si peur parce qu’on l’a appelé « le diable ». À travers les siècles, on l’a habillé de quelque chose de très différent car il fallait faire peur aux hommes pour les faire avancer, il fallait bien les motiver pour aller vers le ciel.

    Si avait été enseigné aux hommes qu’il n’y a pas de jugement et qu’ils ont l’éternité pour faire leur chemin, croyez-vous que les individus auraient pensé à s’améliorer ? Non… Même en les poussant à l’amélioration, même en leur faisant éprouver des peurs pour y aller, regardez à quel point les choses vont lentement ! Aujourd’hui encore il existe la guerre. C’est pour vous dire à quel point le diable fait peur n’est-ce pas ? L’enfer ne concerne que ceux qui y croient. Mais celui qui n’y croit pas s’en moque ! Le guerrier se moque complètement de l’enfer. L’enfer n’est pas un moyen de le faire devenir un ange. Il est donc dommage que ceux qui tombent en enfer soient toujours les mêmes : Ceux qui croient en Dieu. Tandis que celui qui a décidé de faire le mal parce que cela l’arrange ne connait pas l’enfer. Il fait ce qu’il a envie de faire et ne connait aucun remords moral alors que c’est cela le véritable enfer. Celui dans lequel je me mets moi-même, par ma pensée.

    Il n’y a pas une zone dans l’univers qui s’appelle l’enfer, même lorsque je me désincarne.
    Lorsque je me désincarne, je me retrouve dans mon paysage intérieur (quelle que soit la localisation que j’occupe à ce moment-là dans l’univers). Ce qui fait que si j’ai passé ma vie à être alcoolique, forcément, ce sera l’enfer pour moi. Mais c’est un enfer que je me suis construit à force de boire et je m’y retrouve au moment où je quitte mon corps. Cela ne veut pas dire qu’il y a une couche, dans l’astral qui serait un « logement » spécial pour les alcooliques et qu’à cet endroit-là il y a « les tourmenteurs ». Des tourmenteurs qui prévoient, par exemple, de faire passer des bouteilles jusqu’à ce que l’envie vous vienne à la bouche et que vous ne puissiez les attraper. C’est un univers qui est « intérieur ». L’homme, puisqu’il n’a plus de corps, bascule complètement dans son propre univers, un peu comme lorsque vous dormez. L’enfer et le paradis, c’est la même chose, une fois que l’on décède : Je bascule dans le cauchemar ou dans le rêve, selon ce que j’ai fait, selon comment j’ai aimé, selon ce que j’ai pensé, tout simplement.

    Donc, si je me souviens bien que l’univers d’ici et l’univers de l’au-delà dépendent toujours de ma création intérieure, comment vais-je juger le diable maintenant ?
    Si ce n’est pas celui qui est dans l’enfer et qui m’attend pour me griller, qui est-il ? Qui-est-il ?
    Cherche un petit peu avant que je réponde…
    Cherche ! Qui est-il ?

    S’il est celui qui est dans le feu et que l’homme, notamment, doit être initié au feu de l’esprit, immédiatement le diable apparait comme le seul initiateur de l’homme.
    Alors comment se fait-il que cet initiateur soit devenu un concept diabolique à travers les âges ?

    Tout simplement parce que les religions ont transformé la figure de l’épreuve, la figure de l’initiation et donc aussi la figure de l’initiateur.
    Lorsque l’on vous dit : « C’est le démon qui te tente ! », lorsque tu veux de l’amour ou de la crème au chocolat, ce n’est pas un démon qui vient et qui veut te retenir dans son royaume parce qu’il a besoin de valets, qu’il fait concurrence au bon Dieu et que ça lui fait plaisir. C’est tout simplement qu’en étant vivant et en étant sur terre, et en ayant cette émotion palpitante, en ayant cette conscience ouverte à tout, tu vas immanquablement avoir des désirs. Désir d’amour parce que désir de vivre. Désir de chocolat parce que désir de joie. Mais là où l’initiation intervient (ou le diable intervient) c’est que si tu manges, par trop, cet amour ou cette crème au chocolat, tu y deviens attaché. Et à ce moment-là, l’instant initiatique n’est plus un endroit de libération mais d’emprisonnement. C’est pour ça que l’initiateur est le diable de l’enfer ou le bon Dieu de la lumière. Exactement comme une pièce a un côté pile et un côté face.

    L’initiation te libère si tu la remportes et elle t’emprisonne si tu la rates. Voilà que, d’un seul coup, je suis emprisonné. Et dans ma prison qui s’appelle gourmandise, il y a moi et ma crème au chocolat tous les soirs de ma vie !
    Il n’y a pas de gardiens dans ma prison, personne pour m’aider, pour me soulager, pour me tenir sur la chaise et m’attacher les bras ou me bander les yeux. Je suis tout seul !
    Ma petite prison et ma grosse crème au chocolat… Chaque soir j’en mange !
    Quand vais-je me libérer de cela ? Quand le démon aura fini de me fabriquer de la crème au chocolat ?
    Non !
    Cela ne sert à rien d’aller étrangler le pâtissier. Il n’est pas plus le démon que qui que soit d’autre.
    Simplement, il faut qu’une fois pour toute je connaisse, je contemple cette crème au chocolat : « Voyons ce qu’elle a de si magnifique pour être capable de me mettre dans un tel esclavage. » Et ce, que ce soit la crème au chocolat ou le désir d’être beau ou belle, de bien parler, d’avoir un beau métier… Toutes les crèmes du monde !
    Je contemple en profondeur cette crème. Et lorsque je la décortique, lorsque je la désosse avec ma raison et que je la pèse avec mon jugement, que je rentre dans cette expérimentation avec mon émotion (mais, cette fois, une émotion pesée et en état de discernement), je découvre que c’est une fabrication ! Il y a là-dedans un peu de lait, un peu de cacao, un peu de sucre et qu’il n’y a pas de quoi en faire un monde ! Je découvre qu’en prenant ces éléments séparément, je n’ai pas la même attraction. Si je prends du lait tout seul je ne deviens pas esclave du lait. Si je prends du cacao tout seul, je n’en deviens pas esclave non plus. Au contraire, c’est amer ! Si je prends du sucre tout seul, au bout d’un moment je suis écœuré ! Mais si je mélange ces trois éléments, je compose quelque chose qui me met sur les genoux et qui excite ma gourmandise.

    La vie est tout le temps comme cela. La vie fait des cocktails. La vie est une grande cuisinière.
    Avec un élément mélangé à d’autres éléments (qui, pris de façon isolé, ne vous plairaient pas) ce tout devient appétissant.
    Si, par exemple, je considère l’activité sexuelle toute seule. Et bien quoi ? Il y a un sexe mâle qui entre dans un sexe femelle. Et après ? Pour quoi est-ce que tous les deux s’excitent tellement ? Qu’est-ce qui fait que tous les soirs ils y retournent ? C’est parce que plusieurs éléments sont ensembles. Il n’y a pas qu’un sexe mâle qui entre dans un sexe femelle. Il y a aussi des idées qui passent… des rêves ou des cauchemars que vous appelez des fantasmes. Il y a aussi dans mon cœur des sentiments qui passent… Je me mets à aimer, à tellement aimer que je veux posséder jusqu’au fin fond des âges.
    C’est le cocktail de ces trois éléments qui fait que j’y retourne chaque soir, que je ne peux pas m’en passer, qui fait que lorsque je me regarde le matin dans une glace je me dis : « Encore une soirée où j’ai diminué kundalini. Ce n’est pas demain matin que je vais m’illuminer ! Encore une série de méditations à venir où je vais traîner ma fréquence physique ! ».
    Mais si je décompose les trois éléments je m’aperçois alors que j’arrive à maîtriser toute la situation. Je vois qu’il y a deux sexes qui se rencontrent. Et deux sexes qui se rencontrent, cela ne fait pas quelque chose de terrible. Ça ne fait pas jouir ma voiture quand je mets la clé dans la serrure. Elle ne klaxonne pas pendant des heures. [rires dans la salle] Je vous fais rire à propos de la chose, mais ce n’est pas pour l’enlaidir, croyez-moi ! C’est, au contraire, pour l’embellir encore plus !
    Donc, je considère cet élément de façon séparé et je l’admets comme un fait naturel (et en conséquence comme une beauté, aussi). Puis je regarde ma tête, parce que c’est là qu’il y a le plus souvent le problème. Ma tête : ce que je veux, ce que je pense, ce que j’imagine, ce que je rêve, ce que je projette pour compenser et « être » malgré tout !

    Combien d’individus créent un véritable harcèlement sexuel auprès de leurs épouses ou de leurs époux simplement parce qu’au travail ils n’arrivent pas à la brillance qu’ils espèrent, parce qu’ils n’arrivent pas à être chef de service, comme ils l’espèrent ? Alors toute la puissance de leur envie de dominer ou de diriger passe dans la sexualité. Combien d’autres, à l’inverse, parce qu’ils ne peuvent pas dominer n’arrivent pas non plus à exercer leur sexualité ? On retrouve les deux tendances.
    Donc, lorsque je nettoie ma tête, que je me dis qu’il ne faut pas tout mélanger, ce n’est pas parce que mon patron vient de me faire une mauvaise réflexion ou de me refuser l’avancement, ce n’est pas parce que je viens d’échouer à ceci ou à cela que je dois faire subir mes « vagues de pouvoir » à mon époux ou à mon épouse. Mes idées sont un territoire que je dois nettoyer par d’autres idées et, le plus souvent, par la raison, la patience, le choix de juste mouvement.

    Puis, il y a mon cœur…
    Mon cœur qui aime et qui fait que je suis attiré vers l’autre. C’est lui qui fait la meilleure union avec la sexualité. C’est ce qui fait que la sexualité est le plus joliment justifiée. Cependant, mon cœur n’est pas obligé de passer par mon sexe. Il n’y a donc pas seulement le jour où je fais l’amour à ma femme ou à mon époux que je dois me souvenir que je l’aime. Dans les couples, c’est le profil le plus souvent rencontré. Ce qui fait que quand il y a l’amour tout va bien. Il y a des mots gentils, de grands projets qui sont faits. Mais dès que les deux pieds sont dans les pantoufles, cela ne va plus : « Où est ma chemise ? Pourquoi n’est-elle pas encore repassée ? » ou bien « Pourquoi n’as-tu pas réussi tel travail pour avoir un peu plus d’argent ? ». Et immédiatement la tête reprend le dessus et crée la dispute. On a oublié le cœur.
    Le cœur n’est pas quelque chose dont on se souvient uniquement quand on est dans le lit. Il faut s’en souvenir tout le temps et surtout en dehors du lit, de façon à ce que lorsque les amoureux ou les époux se rencontrent, ce soit véritablement un instant de communion, un acte quasiment divin.
    Si le cœur est palpitant toute la semaine, au moment où les époux se rejoignent il y a vraiment un acte d’amour. Si, au contraire, c’est la tête qui a existé toute la semaine et qu’au dernier moment, à cause d’un regard ou d’une petite musique, on se souvient qu’il y a le cœur, alors c’est comme deux mauvais comédiens qui essaient vite de rejouer la scène. Et il improvisent… Et, souvent, ce n’est pas bien.

    Donc, lorsque je veux dominer une situation, je dois séparer les éléments. En les séparant, j’arrive à exorciser leur pouvoir d’attraction et, de plus, j’arrive à beaucoup mieux me positionner face à eux. Je deviens alors profondément humain parce que j’approfondis la qualité du cœur, parce que je nettoie ma pensée (ce sont des exemples). Je ne fais plus un gros sac où tout s’entremêle, où je deviens terriblement malheureux et où personne ne peut me rejoindre !
    Je dois dissocier.

    Lorsque je comprends cela, lorsque j’arrive à dissocier, je trouve en moi l’énergie ou la motivation pour sublimer ce que j’ai décidé de sublimer, pour accélérer la spiritualité. Ou bien, j’arrive à trouver la corde juste, l’émotion juste, la beauté juste, de manière à effectuer la chose sans que ce soit une contrainte pour la spiritualité. C’est ainsi que je peux conserver ma vie de couple, conserver cette activité sexuelle si cette activité reste une relation d’amour profond avec l’autre. Il n’y a alors pas « d’ombrage » vis-à-vis des principes de la spiritualité.

    Bien sûr, si je veux aller plus loin que simplement être un homme (le meilleur possible), si je veux arracher le ventre des étoiles et m’installer sur les étoiles, alors forcément, en plus que de faire les choses bien, il faudra que j’accepte de ne plus faire du tout certaines choses. D’ailleurs, si je poursuis mon regard (ce regard qui transperce les éléments composant une situation) je peux trouver en moi une énergie qui me permettra de me priver de quelque chose, de me priver de ma crème au chocolat…

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