•   Lieu Date BOX Année Présente sur le site
    1 Conférence n°3 1984 h 84 oui
    2 Conférence n°4 19/10/1984 h 84 oui
    3 Conférence n°5 1984 h 84 oui
    4 Conférence n°6 18/04/85 h 85 oui
    5 Conférence n°8 1985 h 85  
    6 Conférence du 27 06 85 1985 h 85 oui
    7 Conférence du 04 07 85 04/07/85 h 85 oui
    8 Conférence du 05 07 85 05/07/85 h 85 oui
    9 Conférence n°11 1985 h 85  
    10 Conférence n°12 1985 h 85 oui
    11 Conférence n°14 et 19 1985 h 85 oui
    12 Conférence n°20 1985 h 85 oui
    13 Conférence n°21 1985 h 85 oui
    14 Conférence du 10 10 85 1985 G 85 oui
    15 Conférence n°22 1985 h 85 oui
    16 Conférence du 12 10 85 12/10/85 h 85 oui
    17 Conférence du 04 10 85 04/10/85 h 85 oui
    18 Conférence du 21 10 85 21/10/85 h 85 oui
    19 Conférence n°30 1985 h 85 oui
    20 Conférence n°35 1985 h 85 oui
    21 Genève 21 06 86 1986 h 86 oui
    22 Genève 24 06 86 1986 h 86 oui
    23 Vatzeret-Contet 08 08 86 08/08/86 L 86 oui
    24 Genève 20 09 86 20/09/86 G 86 oui
    25 Lausanne 21 09 86 21/09/86 G 86 oui
    26 Genève 24 09 86 24/09/86 L 86 oui
    27 Sullens 27 09 86 27/09/86 L 86 oui
    28 Thonon 4 octobre 1986 04/10/86 L 86 oui
    29 Evian 10 10 86 10/10/86 L 86 oui
    30 Genève 14 10 86 14/10/86 L 86 oui
    31 Rue des Gares 18 10 86 18/10/86 L 86 oui
    32 Montreux 23 10 86 23/10/86 L 86 oui
    33 Rue des Gares 25 10 86 25/10/86 L 86 oui
    34 Genève 01 11 86 01/11/86 G 86 oui
    35 Lausanne 08 11 86 08/11/86 L 86 oui
    36 Rue des Gares 15 11 86 15/11/86 L 86 oui
    37 Groupe C.Tripet 27 11 86 27/11/86 L 86 oui
    38 Rue des Gares 29 11 86 29/11/86 L 86 oui
    39 Lucinges 24 06 87 24/06/87 h 87 oui
    40 Bruxelles 24 07 87 24/07/87 4 87 oui
    41 Bruxelles 27 07 87 27/07/87 4 87 oui
    42 Liège 29 07 87 29/07/87 h 87 oui
    43 Paris 04 09 87 04/09/87 h 87 oui
    44 Genève 19 09 87 19/09/87 2 87 oui
    45 Genève 17 10 87 17/10/87 2 87 oui
    46 Genève 7 11 87 07/11/87 4 87 oui
    47 Genève 21 11 87 21/11/87 5 87 oui
    48 Annecy 27 06 87 27/06/87 h 87 oui
    49 Lyon 06 05 88 06/05/88 5 88 oui
    50 Liège 18 mai 1988 18/05/88 3 88 oui
    51 Namur 20 05 88 20/05/88 2 88 oui
    52 La Louvière 23 mai 1988 23/05/88 5 88 oui
    53 Liège 25 05 88 25/05/88 5 88 oui
    54 Bruxelles 27 05 88 27/05/88 2 88 oui
    55 Charleroi 29 05 88 29/05/88 6 88 oui
    56 Lucinges 05 06 88 05/06/88 6 88 oui
    57 Neuchatel 18 06 88 10/06/88 6 88 oui
    58 Lucinges 26 06 88 26/06/88 8 88 oui
    59 Lucinges 02 10 88 02/10/88   88 oui
    60 Lyon 17 09 88 17/09/88 3 88 oui
    61 Paris 7 10 88 07/10/88 7 88 oui
    62 Genève 22 10 88 22/10/88   88 oui
    63 Lucinges 23 10 88 23/10/88   88 oui
    64 Genève 15 10 88 15/10/88 7 88 oui
    65 Nyon 04 11 88 04/11/88 7 88 oui
    66 06 11 88 06/11/88   88 oui
    67 22 11 88 22/11/88   88 oui
    68 Genève 26 11 88 26/11/88 7 88 oui
    69 Ville La Grand 04 12 88 04/12/88 3 88 oui
    70 12 03 89 12/03/89   89 oui
    71 Annecy 23 04 89 23/04/89   89 oui
    72 Lyon 19 05 89 19/05/89 h 89 oui
    73 Nyon 26 05 89 26/05/89 8 89 oui
    74 Lucinges 28 05 89 28/05/89 8 89 oui
    75 Liège 2 juin 1989 02/06/89 1 89 oui
    76 Namur 4 juin 1989 04/06/89 9 89 oui
    77 Bruxelles 07 06 89 07/06/89 9 89 oui
    78 Stocken-Arlon 09 06 89 09/06/89 2 89 oui
    79 Périgueux 07 07 89 07/07/89 1 89 oui
    80 Plazac 08 07 89 08/07/89 G 89 oui
    81 21 10 89 21/10/89 h 89 oui
    82 28 10 89 28/10/89 h 89 oui
    83 Conférence du 25 11 89 25/11/89 h 89 oui
    84 02 12 89 02/12/89 h 89 oui
    85 03 12 89 03/12/89 h 89 oui
    86 22 04 90 22/04/90   90 oui
    87 26 05 90 26/05/90   90 oui
    88 08 06 90 08/06/90 G 90 oui
    89 11 06 90 11/06/90 G 90 oui
    90 24 06 90 24/06/90 h 90 oui
    91 08 07 90 08/07/90 h 90 oui
    92 30 09 90 30/09/90 h 90 oui
    93 06 10 88 06/10/90 h 90 oui
    94 20 10 90 20/10/90 h 90 oui
    95 27 10 90 27/10/90   90 oui
    96 28 10 90 28/10/90   90 oui
    97 09 11 90 09/11/90 G 90 oui
    98 10 11 90 10/11/90   90 oui
    99 25 11 90 25/11/90   90 oui
    100 01 12 90 01/12/90   90 oui
    99 Floride 25 01 91 25/01/91   91 oui
    100 Lucinges 21 04 91 21/04/91 h 91 oui
    101 Lausanne 11 05 91 11/05/91 h 91 oui
    100 Lucinges 05 05 91 05/05/91   91 oui
    101 Liège 24 05 91 24/05/91   91 oui
    102 Namur 29 05 91 29/05/91 G 91 oui
    103 Lucinges 07 06 91 07/06/91 h 91 oui
    104 Lucinges 27 09 91 27/09/91 h 91 oui
    105 Genève 05 10 91 05/10/91 h 91 oui
    106 Genève 12 10 91 12/10/91 h 91 oui
    107 Genève 20 10 91 20/10/91 h 91 oui
    108 Genève 26 10 91 26/10/91 G 91 oui
    109 Lucinges 07 11 91 07/11/91      
    110 Genève 16 11 91 26/10/91 G 91 oui
    111 Genève 23 11 91 23/11/91   91 oui
    112 Genève 30 11 91 30/11/91   91 oui
    113 Lucinges 03 05 92 03/05/92   92 oui
    114 Namur 20 05 92 20/05/92   92 oui
    115 Liège 22 05 92 22/05/92   92 oui
    116 Bruxelles 25 05 92 25/05/92 h 92 oui
    117 Lucinges 14 06 92 14/06/92 9 92 oui
    118 Genève 27 09 92 27/09/92 G 92 oui
    119 Genève 03 10 92 03/10/92 G 92 oui
    120 Lucinges 11 10 92 11/10/92   92 oui
    121 Genève 24 10 92 24/10/92   92 oui
    122 Genève 07 11 92 07/11/92   92 oui
    123 Lucinges 15 11 92 15/11/92   92 oui
    124 Genève 21 11 92 21/11/92   92 oui
    125 Genève 28 11 92 28/11/92 G 92 oui
    126 Grenoble 30 04 93 30/04/93 h 93 oui
    127 Grenoble 07 05 93 07/05/93 h 93  
    128 Grenoble 28 05 93 28/05/93   93 oui
    129 Lucinges 16 05 93 16/05/93   93 oui
    130 Lucinges 06 06 93 06/06/93 G 93 oui
    131 Annecy 03 07 93 03/07/93 G 93 oui
    132 Genève 25 09 93 25/09/93 G 93 oui
    133 Lucinges 03 10 93 03/10/93 h 93 oui
    134 Genève 09 10 93 09/10/93 h 93 oui
    135 Genève 23 10 93 23/10/93 h 93 oui
    136 Thonon 31 10 93 31/10/93 h 93 oui
    137 Genève 13 11 93 13/11/93 h 93 oui
    138 Genève 20 11 93 20/11/93 h 93 oui
    139 Lucinges 28 11 93 28/11/93 h 93 oui
    140 Genève 04 12 93 04/12/93 G 93 oui
    141 Lucinges 24 04 94 24/04/94 G 94 oui
    142 Lucinges 28 05 94 28/05/94 G 94 oui
    143 Lucinges 26 06 94 26/06/94   94 oui
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  • Pourquoi Dieu descend-il dans la matière ? - 5/5
    La nature de Dieu


    Mais revenons à ce Dieu qui était unique et qui a plongé dans la matière.

    On en était au point où j’essayais d’expliquer pourquoi il s’est plongé dans la matière.
    Tout simplement parce qu’en lui, existe un réseau de lois, nous en avons parlé, le troisième rayon, le verbe, la loi. Cela veut dire, qu’existe en Dieu et pareil à Dieu la nécessité de la création, où l’acte pur de la création. C’est ce qui fait que par là même, lorsqu’il est incarné, l’homme imite Dieu en étant lui-même un créateur. Que ce soit en devenant père de plusieurs enfants, ou en essayant de copier la nature, ou d’inventer la nature comme font certains artistes en chantant, ou de faire quoi que ce soit d’autre qui appartient à la création ou la production d’une création.

    Vous créez, parce qu’en vous il y a le principe créateur, parce qu’en vous il y a Dieu et qu’en Dieu existe le principe créateur. Donc, nous n’avons pas besoin de nous demander pourquoi Dieu crée, ce qui supposerait que Dieu a une raison pour créer. Tout ceci n’a pas lieu, il y a simplement à un moment donné un acte de création parce que cela fait partie de Dieu. Comme il y a en vous un acte de respiration, d’inspir et d’expir. Vous ne réfléchissez pas, automatiquement vous respirez, parce que cela fait partie de votre vie physique. C’est une loi dans votre corps.

    Cette respiration qui est en l’homme est très fortement liée à l’acte divin de la création. Dieu lui-même lorsqu’il crée, il est soumis à une respiration. Lui aussi vit un inspir et un expir et c’est ce qui donne lieu à la création.

    Toute la création vibre, sort et rentre, c’est-à-dire est créée ou est dissoute, dans la mesure où Dieu respire. Cette respiration est le fondement même de votre respiration à vous. C’est le fondement même de la dilatation et de la rétractation du cosmos et de la loi que l’univers existe, se manifeste un jour et se désintègre un autre jour, s’endort plus exactement.

    Ce qu’il y a d’intéressant dans la respiration, c’est qu’il n’y a pas simplement l’ouverture des poumons, ce qui est important de comprendre, c’est que le souffle entre. Le souffle entre dans l’homme par l’ouverture des poumons et le souffle entre dans la matière par la respiration de Dieu.
    Lorsque l’on sait ce qu’est le souffle, de quoi il est le symbole, il n’est pas étonnant de constater qu’en respirant l’homme soit en vie et qu’en respirant, Dieu donne vie au cosmos. Le souffle c’est la vie.

    Donc il y a le verbe, l’impulsion en quelque sorte, qui n’est pas déterminée par une volonté, par un verdict, par une heure qui sonne et qui rappelle Dieu à ses devoirs. Il y a tout simplement un rythme dans l’univers qui est du à la respiration de Dieu et qu’à un moment donné la création a lieu, le verbe agit. Ce qui vient au cœur du verbe à ce moment-là, c’est le souffle, donc la vie.

    Donc après le verbe il y a le souffle, et avec le souffle et le verbe il y a l’homme qui enfin apparaît. Il y a toute la création qui commence à foisonner, à se dilater, à géométriser, il y a le soleil qui brille et les anges qui reprennent vie, un nouveau champ de vie est à enflammer.

    Forcément à l’intérieur de ce champ de vie, l’homme qui est sur sa petite planète, que ce soit la Terre, Vénus ou autre chose, lorsqu’il regarde tout cet édifice qu’est le cosmos, lorsqu’il essaie de comprendre l’énigme qu’est Dieu, l’énigme que sont les Maîtres, de comprendre le bazar qui est autour de lui, il se dit : « Je ne sais pas à quoi tout cela sert, je ne sais pas d’où cela vient, où ça va. Il baisse les épaules et dit : Tu chantes Dieu, mais tu chantes pour toi, pas pour moi, parce que moi je suis toujours aussi malheureux. Je ne vois pas pourquoi tu m’as envoyé dans cette galère, où je suis esclave et où je dois ramer nuit et jour. »

    Il est vrai que lorsque le disciple parle de la sorte, ou quand l’homme effondré parle de la sorte, c’est tout à fait légitime. Il est tout à fait normal que l’âme accablée dans le désespoir, accablée dans les obligations, dans les imperfections des relations humaines, il est normal qu’il imagine un ailleurs idyllique et qu’il reproche à Dieu de ne pas avoir fait ce présent idyllique.

    Lorsqu’il y a ce genre de réclamations, si je puis m’exprimer ainsi, nous ne disons rien. Nous ne disons pas il est bête, il faut attendre qu’il soit intelligent. Nous ne disons pas non plus qu’il a tort et qu’il faut attendre qu’il comprenne. Nous ne disons pas non plus qu’il a raison.

    Nous savons que ce Dieu qui s’est projeté par sa respiration dans la matière, nous savons que par nécessité et pour aller au bout du jeu de la loi et de l’évidence de la création, qu’il n’a pu que tomber dans le plus bas de la matière.

    Il ne pouvait pas faire autrement. C’était aller partout ou nulle part. Vous-même vous avez ce même besoin d’expérimenter, de connaître, d’aller jusqu’au bout. Ce besoin aventurier de tout voir à propos de la vie. Si ce besoin d’aventure existe en vous, cela existe dans le Dieu qui est en vous. Vous n’êtes rien que Dieu n’est lui même et vous ne pouvez rien n’être en dehors de ce que Dieu est lui-même.

    Si donc vous avez le besoin d’aller chercher plus loin un Eldorado, d’aller sur la Lune, d’aller sur Mars, d’aller aux confins du système solaire, d’aller jusqu’au cœur de l’atome pour y trouver le secret, quelque chose, c’est parce que Dieu qui est en vous se dit aussi la même chose. “Je veux aller partout, je veux aller plus loin, plus loin, expérimenter, voir, sentir. Je veux tout savoir, tout être, je veux tout connaître. Lorsque j’aurai tout expérimenté, tout vécu, je pourrai commencer à me reposer.”

    Vous cherchez un ailleurs, qu’il soit paradisiaque, religieux, scientifique, ou simplement une aventure, c’est parce que Dieu lui-même est poussé dans la matière par le même sens de l’aventure. Ce qui ne veut pas dire que Dieu a le sens de l’aventure et le besoin de s’aventurer.

    Cela veut simplement dire que lorsqu’il y a création, il y a par cette conscience qui  crée la création, la capacité de jouer complètement et à fond le jeu de la création. Et dans ce jeu, lorsque Dieu arrive à un certain point de l’involution, c’est-à-dire un certain point de la descente dans la matière, dans ce jeu il arrive un moment où il ne peut plus véritablement tricher, c’est-à-dire continuer à être lui-même tout en jouant la matière.

    À un moment donné, il y a un seuil, le seuil où il y a justement la fabrication de ce que l’on appelle l’âme par différentiation avec la monade  qui est le pur Esprit Saint. Au moment où l’on arrive à ce seuil, il faut que Dieu devienne différent de lui-même, sinon il ne peut pas descendre plus loin, il ne peut pas continuer à jouer le jeu. Alors il prend un premier vêtement, l’âme, la lumière de l’âme, l’intelligence de l’âme, la substance de l’âme.

    Et cette âme sait très bien que pour descendre encore, pour jouer encore le jeu, il va falloir qu’elle se voile à son tour, parce qu’elle est tellement belle, elle ne peut pas descendre dans la matière, elle est tellement légère qu’elle n’arrive pas à descendre. Il faut donc qu’elle s’alourdisse et elle va se voiler. Ce qui fait qu’il faut autant de temps et autant d’efforts initiatiques à Dieu pour involuer, qu’il vous en faut à vous pour évoluer. Donc il lui faut faire autant d’efforts dans un laps de temps à peu près similaire pour involuer, descendre dans la matière, qu’il lui en faut pour sortir de cette matière.

    Alors vous allez me dire, pourquoi ? Pourquoi il prend la peine d’involuer, de descendre, de se voiler au fur et à mesure dans les étages ?

    Imaginons un homme qui se trouve en haut d’une tour, d’un immeuble. Il est proche du soleil et de l’air pur. Alors il vit tout nu, parce qu’il n’a jamais froid.

    Mais il est Dieu et cet homme décide de descendre dans la rue. Au fur et à mesure qu’il va descendre d’un étage, il va s’apercevoir que pour descendre, il va devoir être semblable à l’étage dans lequel il descend. Il se trouve qu’à un étage tout est bleu, alors il va se voiler de bleu. À un autre étage, tout est violet, alors il va se couvrir de violet. À un autre étage tout est orange, à un autre tout est vert et se couvre de vert, et ceci jusqu’à ce que tous les plans soient revêtus, soient intégrés.

    Et pour Dieu qui sait tout, qui est tout, qui a été capable de créer l’univers, descendre dans le plan mental et être ce plan mental, c’est quelque chose de très difficile. Autant que cela lui sera difficile, lorsqu’il sera au bas de l’involution, de retrouver son plan mental et d’être ce plan mental.


    Pourquoi Dieu fait-il cela ?

    En premier lieu, comme je vous l’ai expliqué, parce que la création est spontanée.
    En second lieu, c’est parce qu’il y a en Dieu, ou dans le logos que l’on pourrait appeler le logos cosmique, il y a sans cesse des particules qui sont comme neuves, comme si Dieu refaisait sa peau ou ses cellules et qui nécessitent le passage dans la matière, ce passage étroit que représente l’individualisation vécue fortement au niveau de l’homme. Il y a donc ces cellules fraîches de Dieu qui utilisent cette individualisation pour véritablement être le pouvoir de Dieu.

    Ce qui fait que lorsque Dieu descend dans la matière ce n’est pas vraiment sans raison, pas en tout cas les raisons qu’imaginent les hommes, mais il y a qu’en même quelque part une petite raison, un petit intérêt, une petite direction et c’est pour cela que l’évolution existe. Car si Dieu descendait dans la matière parce qu’il ne peut pas s’empêcher de créer, il n’aurait pas besoin d’installer le processus de l’évolution.

    Rien n’est figé, tout évolue pourquoi ?

    Pace que tout à une direction, non pas parce qu’il faut retourner à Dieu.
    Car retourner à Dieu ressemble à quoi ?
    Cela ne ressemble à rien. Essayez de comprendre pourquoi il faut retourner à Dieu ?

    Si Dieu s’est jeté dans la matière et veut remonter à lui-même, c’est parce que sa véritable vie est en lui-même, pas dans la matière. Cependant pour être sa véritable vie, il lui faut initier ses particules à être véritablement lui-même.

    Ce qui ne veut pas dire que toutes les particules de Dieu ne sont pas conscientes d’elle-même lorsqu’elles sont en Dieu. Elles sont conscientes d’elle-même. Seulement lorsqu’il descend dans la matière il se réénergise. Ce qui fait que Dieu n’est pas une éternité comme on le croit, il n’y a pas un Dieu éternel, il y a un Dieu perpétuel. C’est-à-dire un Dieu qui se recommence à chaque fois.

    Ce qui ne veut pas dire qu’un jour Dieu a commencé. Le phénomène même de la vie, le phénomène de Dieu est un phénomène perpétuel, même s’il a commencé nulle part, qu’il a toujours été d’après le Sacro-Saint principe de l’éternité, toujours là, encore là et il sera toujours là.

    La perpétuité est la nature de Dieu et c’est pour cela qu’il descend dans la matière. S’il était fondamentalement éternel, comme les humains le croient lorsqu’ils imaginent tout le concept à propos de l’éternité, votre mort n’existerait pas. La déchéance dans le phénomène naturel n’existerait pas. Un arbre serait planté depuis le début du monde jusqu’à la fin.

    Or tout bouge. Regardez comme la vie est en mouvement. Il y a le printemps, l’été, l’automne, l’hiver. Il y a le mouvement de la mer et des océans. Il y a le mouvement des plaques de la croûte terrestre, le mouvement des étoiles.

    Tout bouge pourquoi ?

    Si tout bouge, c’est que ce principe est une réalité dans la vie divine. Or, si Dieu était éternel comme généralement les hommes croient, cela voudrait dire que Dieu n’est pas en mouvement.

    Dieu est en mouvement, mais comment ?
    Parce qu’il est une perpétuité.

    Lorsque les astres bougent, lorsque les constellations bougent, lorsqu’un océan, les plaques de la croûte terrestre, un animal, un homme bouge de cette façon-là, cela veut dire que l’univers entier imite le mouvement divin. Car tout ce qui se fait en bas, se fait en haut, parce que tout ce qui se fait en haut va être projeté dans le bas, pour répondre à la loi que vous connaissez et que je cite souvent :
    « Tout ce qui est en bas est comme ce qui est en haut et tout ce qui est en haut est comme ce qui est en bas. »

    Qu’est-ce que cela veut dire ?

    Dieu est avant tout une double fonction. Il y a en lui-même un aspect qui existe et un aspect qui n’existe pas. C’est là où tout se complique.

    Comment aller dans l’abstraction ?

    Je vais essayer de vous y emmener et pour cela essayez de me suivre avec l’esprit décroché, avec le cœur, fermez vos yeux pour mieux faire la chose.

    Comment intuitionner, sentir que Dieu est composé d’une partie qui est et d’une partie qui n’est pas et pourquoi ?

    Cela vient du fait qu’il y a en Dieu une zone où il y a le repos, où il y a non pas l’absence du néant et l’anéantissement, mais tout simplement « Je suis » et ce « je suis » ne prend pas le temps de s’identifier à l’univers, aux formes, aux sons, aux couleurs. Ce « Je suis » est le même principe même de l’âme. Cette âme comme par hasard dit la même chose que Dieu, que cet aspect de Dieu, « Je suis cela », mais simplement « Je suis ».

    C’est-à-dire qu’il y a une part de Dieu qui est une forte présence, une forte plénitude et il y a un étalement de sa présence dans cette plénitude. De la même façon, il y a en vous cette présence que l’on appelle l’âme, que l’on appelle Dieu, et il y a à côté de cela et en cela un autre aspect de Dieu qui ne dit plus « Je suis cela » en tant que présence divine, en tant qu’absence de tout processus identification et de création, il y a tout le contraire dans le sens « Je fais cela ». Donc, je fais la création et je suis la création, je fais la fleur et je suis la fleur.

    Seulement comme rien n’est tout à fait séparé, il y a « Je suis cela » dans « Je fais cela ». Dans la fleur, qui est l’expression de « Je fais cela », il va y avoir « Je suis cela ». C’est pour cela que l’on peut dire qu’existent l’esprit et l’âme de Dieu en toute forme et qu’existe l’âme de Dieu en tout homme. Un homme, même un homme psychologique n’est qu’une forme. Il y a « Je suis cela » dans « Je fais cela » et vice-versa.

    C’est ce qui permet à l’univers d’être, ce que les occultistes appellent une dualité dès qu’il y a extériorisation. Car tant qu’il y a intériorisation, c’est-à-dire tant que Dieu n’est pas dans son phénomène d’expérience, d’identification et de création, il n’y a que « je suis cela » Dieu lui-même compris.

    Lorsque l’autre aspect de Dieu entre en vitalité, le « Je suis cela » devient « Je fais cela ». D’où aussi psychologiquement la grande particularité des hommes à s’identifier à tout ce qu’ils font. Ils se disent : Je suis un ingénieur. Je suis un prêtre.
    Je suis parce que je fais. Ce processus psychologique existe dans l’homme parce qu’il existe dans ce que l’on pourrait appeler la psychologie de Dieu.

    Ce processus d’identification existe dans le divin, mais dans un but complètement différent du but vécu et poursuivi par l’homme lorsqu’il dit : Je suis ingénieur, je suis le pilote de ma voiture.

    C’est pour cela que quoi que fasse l’homme il a le droit de le faire. C’est pour cela que les Maîtres tolèrent tant l’existence d’un plan profane, parce que les hommes font exactement la même chose que Dieu.

    Il faut que petit à petit l’homme apprenne à ne plus s’identifier au fait qu’il est l’ingénieur, mais au fait que c’est le Dieu qui est en lui qui est l’ingénieur pour créer un creuset d’évolution, une société pour les autres âmes.

    Tout ce que vous faites de façon très profane Dieu le fait et vous le faites parce que Dieu le fait. Même le bandit, lorsqu’il tue quelqu’un, il imite Dieu, parce que Dieu tue aussi. On ne soupçonne pas que Dieu puisse tuer. Que fait-il lorsqu’il décide que la nature doit connaître l’hiver, que la fleur doit faner, lorsqu’il décrète que les arbres doivent vivre que deux cents ans ou un homme que soixante ans ?

    Je vous le confirme, Dieu tue. Lorsque le criminel tue son voisin, il imite Dieu, mais de manière très basse, très négative. Lorsque la loi de la nature prévoit que l’arbre doit mourir au bout de deux cents ans, c’est parce que tout le processus d’atomes, et le processus chimique et alchimique qui construit l’arbre ne peut se perpétuer dans un état valable que pendant deux cents ans. Ce n’est donc pas du tout le même
    motif.

    L’homme crée et fait le même acte de Dieu qui est la mort, donc la destruction, le côté Shiva de l’univers, mais dans un aspect complètement négatif et je dirais très humanisé. La divinité en l’homme ne va donc pas commettre cet acte au nom d’un ordre cosmique, mais au nom d’une pulsion émotionnelle ou d’un désir, le désir d’argent ou quoi que ce soit d’autre.

    Pour admettre votre propre mort, la mort de vos proches, pour comprendre aussi la naissance et la mort des étoiles, la dilatation, l’explosion et l’anéantissement des soleils et de l’univers lui-même, il faut comprendre que la mort fait partie de l’univers et de la vie.

    Pourquoi ?
    Puisque Dieu est perpétuel, pourquoi n’a-il pas inventé une vie continue où il n’y aurait pas de phase brute comme la mort ?

    Cela ne peut pas exister parce que dès que l’on tombe dans les lois d’une nature comme une planète, la planète ne peut engendrer la vie que selon des lois très mesurées, très strictes. C’est pour cela que la vie n’est pas partout dans l’univers, la vie physique j’entends.

    Si donc il faut des doses très précises de ceci de cela pour générer une vie physique, pour générer des minéraux, des végétaux, des animaux, des hommes, il est facile de comprendre que ces éléments sont donc concrets. Ce qui est subtil n’a pas besoin de mesure pour effectuer la vie. Ce qui est subtil étale sa vie tout simplement, comme Dieu lorsqu’il dit « Je suis cela ».

    Dès que l’on tombe dans l’infiniment petit, dès qu’il y a concrétisation, cristallisation, on dépend par là même du réseau, du carburant qui peut être mis dans l’atome qui va générer la création, qui va générer la matière, le corps humain. Tout dépend donc du réservoir.

    Lorsque l’on va concrétiser, matérialiser, on va nécessairement, parce qu’il n’y a pas moyen de faire autrement, rétrécir l’atome qui existe dans les plans subtils pour devenir un atome concret sur le plan physique.

    Cet atome concret représente un petit réservoir d’énergie. Il n’est plus grand, étalé et pouvant voyager dans l’univers, dans les dimensions. Il est très petit, sur le plan physique et il ne dispose que de son réservoir propre d’énergie pour vivre et pour perpétuer par exemple un chêne ou le corps d’un homme.

    Ce qui veut dire que ce réservoir va nécessairement un jour s’épuiser, d’où la mort. Lorsqu’un corps meurt, c’est parce que dans tout le réseau d’atomes qui le compose il n’y a plus d’énergie.

    Qu’est-ce que cela veut dire, plus d’énergie ?

    Est-ce que cela veut dire que la matière meurt avant que l’âme se retire ? Non.
    Parce qu’il faut comprendre ce qu’est véritablement l’énergie. L’énergie ne va être la vibration ou le feu mis à l’intérieur de l’atome, mais ce feu sera actif et rayonnant  suivant la potentialité du réservoir d’énergie qu’il représente et sera en relation directe avec le motif de son existence.

    Par exemple, si l’on prend un atome qui constitue un arbre, on s’aperçoit que cet atome dispose d’un certain quota d’énergie et que cette énergie va permettre ensuite à l’arbre de régénérer ses cellules, de se transformer, de grandir, de se réparer, de se soigner et d’exister. Lorsque ce quota d’énergie sera terminé, l’arbre n’arrivera plus à se régénérer et ses cellules vont d’ailleurs stopper la régénération. C’est là que va se déclencher un processus de dégénération et automatiquement l’arbre va mourir.

    Il en est de même pour tout ce qui existe, même pour la planète terre, pour les astres, pour l’univers. Par rapport à l’homme, qu’est ce que cela donne ?

    Le quota d’énergie qui est à l’intérieur des atomes qui composent l’être humain et en relation directe avec le quota d’énergie dans l’atome qui compose la vie de l’âme. Si on essaie d’imaginer l’âme au niveau de l’âme, c’est-à-dire à ce palier différent de Dieu, pour imaginer correctement l’âme, il ne faut pas l’imaginer comme un grand soleil, une grande conscience qui sait tout. Il y a forcément atome, tout passe par l’atome, même l’âme. Dès qu’il y a différenciation de Dieu il y a construction de l’atome.

    Pourquoi l’atome ?

    Parce que c’est le plus petit symbole capable de ressembler à Dieu. Que font les ésotéristes quand ils veulent représenter l’esprit de Dieu ? Ils font un cercle. Lorsque l’on veut propulser Dieu dans la matière ce sera toujours en imitant le cercle, donc les atomes. Donc aussi, la rotondité plus ou moins parfaite des planètes et de tous les astres, de vos différents corps, de l’univers, cars l’univers est comme un ballon.

    Lorsque votre corps astral se décolle du corps physique et qu’il ne se profile plus le long des formes des membres, automatiquement vous devenez une sphère.  C’est pour cela que beaucoup de Maîtres apparaissent en tant que sphère lumineuse. Comme ils n’ont plus de corps depuis très longtemps il n’y a plus de superposition et on ne voit que des sphères.

    Puisque tout est rond, pourquoi l’homme à la forme qu’il a ?

    Pour comprendre la forme de l’homme, il faut s’en remettre au fonctionnement de la nature de la planète. C’est-à-dire, en supposant qu’il existe une autre vie physique ailleurs, si les lois de la nature sont différentes sur cette autre planète, la forme des hommes sera aussi différente.

    Un homme est construit selon des proportions, parce qu’il est un élément de la nature et un élément divin. Mais son corps appartient avant tout à la nature et est une production de la nature. D’où aussi comme le disent certains initiés son apparente imperfection, par exemple, sa capacité à être malade, à être difforme, parce que le corps est une affaire qui appartient à la nature et au fonctionnement naturel.

    Le corps de l’homme a ce type d’apparence, parce qu’il est proportionné par rapport aux lois physiques dans la nature, et l’on retrouve dans le corps de l’homme toutes les lois qui existent dans la nature, dans une proportion égale à leur prédominance dans la vie de la nature. L’homme est avant tout une proportion, une proportion de lois, comme si la loi à un moment donné devenait mesurable.

    Puisque le mouvement existe dans la nature, l’océan bouge, les oiseaux volent, il y a le jour et la nuit, donc si l’on crée une humanité, nécessairement il va lui falloir obéir à la loi de la nature d’abord. Donc cette humanité va bouger, c’est-à-dire qu’elle va marcher, il lui faut donc des jambes. On ne construit pas des jambes pour le plaisir de montrer des jambes, mais pour qu’un mouvement ait lieu. Et ainsi de suite pour tous les membres, pour tous les organes, pour tout ce qui compose le corps humain.

    Vous êtes une somme de lois proportionnées, d’où à l’intérieur de l’homme, dans sa conception, la grande présence du nombre d’or, la technique et la magie des nombres.

    Pourquoi une main a cinq doigts ?

    Pour écrire ? Non. Mais parce qu’il y a manifestation de tout l’aspect supérieur de l’homme, l’aspect supérieur de Dieu. Avec les mains on lance des énergies, et le mage, l’homme du septième rayon sait ce que je dis. Un homme ne peut pas exister s’il n’a pas de mains, parce qu’il ne peut pas capter et envoyer des énergies.

    Regardez tout ce que font les guérisseurs et certains voyants avec les mains. Dans la main, il y a une proportion magnifique, divine qui s’exprime, qui est la capacité de manipuler l’univers, concrétiser l’univers, comme un potier fait sa poterie. Ce qui va le mieux permettre à l’homme d’imiter l’acte créateur de Dieu, va être, avant de passer par la tête, de passer par ses mains.

    Avant d’être un penseur, car l’homme se targue et est très fier d’être aujourd’hui un philosophe et de pouvoir infiniment parler de Dieu et des problèmes de chômage, l’homme avant tout est un fabriquant, donc un artisan. C’est en essayant d’imiter l’acte créatif de Dieu que son intelligence d’homme, donc sa pensée est née. Il n’y a pas eu d’abord la pensée et ensuite la capacité d’utiliser la main.

    Qu’est-ce que cela veut dire ?

    Tant que l’on ne touche pas la matière en étant artisan ou artiste qui manipule les formes, les sons, les couleurs ou les émotions dans le théâtre, on aura beaucoup de mal à exercer une pensée qui soit propre et qui soit fondamentale, parce qu’il n’y a pas de vécu, de rencontre avec la matière.

    C’est pour cela qu’à l’heure actuelle, il y a beaucoup de philosophes, beaucoup de penseurs qui vous semblent complètement farfelus, dans les nuages, parce qu’ils se gargarisent, comme vous dites, avec des mots et des abstractions et que cela ne contient rien de divin, rien d’humain, rien même de philosophique. Ce sont simplement des notions que l’on envoie en l’air pour simplement avoir le plaisir de penser.

    Toutes ces pensées, cette capacité à jongler avec cette substance mentale trouverait son sens et une immense envergure initiatique si l’homme y rajoutait la rencontre avec la matière, comme le fait l’artisan, comme le fait l’artiste.

    Bien sûr il faut que cette rencontre avec la matière soit bien vécue, car c’est ce qui peut par là même causer beaucoup de problèmes, c’est ce qui peut aussi causer des artistes mal inspirés. Il faut prendre contact avec son propre potentiel créateur et vous ne pouvez pas vous en empêcher.

    Tout le corps humain remplit des fonctions divines accordées aux fonctions naturelles. Je dirais, plus exactement, que le corps est composé d’après le type d’incarnation que peuvent faire les énergies divines dans la nature d’une planète. De la même façon que les énergies divines vont être typées dans votre corps, elles sont aussi typées dans la nature.




    Je voudrais que vous essayiez de garder au fond de vous ce petit essai de comprendre la nature de Dieu, comprendre cet aspect binaire de Dieu, cet aspect qui cependant est unique. Car lorsque l’on parle d’un Dieu unique, c’est-à-dire que d’un point unique il y a création de deux points qui deviennent la dualité et ainsi la création a lieu, l’humanité a lieu, c’est faux.

    Il faut comprendre qu’il y a l’unique qui se propulse dans la création et à côté l’aspect de Dieu différent. Ainsi vous avez véritablement le sens de ce qu’est Dieu.

    Si l’on croit que Dieu est un et qu’il se sépare en deux, en quoi se sépare-t-il ?
    En positif en négatif, oui. Mais qu’est ce que cela veut dire ?
    Cela n’est pas compréhensible. Il y a donc un Dieu qui n’est pas et que l’on appelle le néant, mais qui est au contraire une grande présence. Cela ressemble au néant pour l’homme, car pour Dieu, ce n’est plus être ce qu’il est humainement.

    Donc, il y a un côté néant et un côté existence. C’est là où Dieu devient le binaire dont parlent les occultistes. Ce qui ne veut pas dire que ce côté binaire de Dieu est fondamentalement différent de l’aspect unitaire de Dieu. Car l’unitaire continue à exister puisqu’il est une part même de l’aspect binaire.

    Simplement pour que la vie existe, lorsqu’il y a ce respir, lorsqu’il y a l’entrée en action de ce rayon trois, lorsque l’heure sonne, lorsque le rythme arrive, il faut qu’existe ce double jeu qu’est capable de vivre Dieu : « Je fais cela ».

    On peut appeler cela le négatif bien sûr, mais cela devient le négatif, le réceptif, le féminin aussi, uniquement lorsque cette loi tombe dans le règne d’une nature physique, donc dans le règne de la nature d’une planète. Tant que cela reste au niveau cosmique cela n’est ni négatif, ni féminin, ni réceptif. Ce sont tout simplement des potentialités de l’autre aspect de Dieu. Mais lorsque cette potentialité tombe dans le règne de la nature d’une planète, automatiquement ce potentiel devient le réceptif, le négatif, le féminin par opposition au positif, au principe émetteur et au masculin.


    C’est sur ces mots que je vous quitte. Je vous conseille d’aller toujours plus loin dans cette prise de conscience de votre propre aspect binaire. Par là même vous arriverez mieux à frôler la nature de Dieu, sans plus voir, en vous, de dualité, de conflits, ni de contraintes à la matière et à la personnalité. Soyez simplement ouvert. Équilibrez un peu votre vie en imitant la vie de l’âme dont vous ont parlé tous les Saints, les Maîtres et les prophètes et vous allez voir que vous pourrez intuitionner cette part de Dieu qui est en vous et qui est « Je suis cela ».

    Je vous salue.

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  • Dieu est tout en tout - 4/5
    (Tout est dans le tout
    et le tout est dans tout)

    Pourquoi Dieu descend-il dans la matière ? - 5/5
    La nature de Dieu



    C’est pour cela qu’à travers toutes les religions, les Maîtres, les Saints, les Prophètes, essaient de vous faire comprendre en le criant très fort, vous êtes tous frères.

    Pourquoi crient-ils cela ?

    Pourquoi à travers les siècles ils sont même devenus ridicules à force de le dire, alors que toute la vie sociale et physique semble organisée comme n’étant pas une fraternité.

    Suite 4/5

    Pourquoi est ce qu’ils le crient autant?

    Est-ce pour que vous vous aimiez les uns les autres?
    Est-ce pour que vous soyez des petits angelots bien tranquilles, très gentils, qui soient  capables de partager le bien entre eux?
    Non. Sachez que la vérité n’est jamais morale. La vérité est toujours fondamentalement séparée et elle ne sera jamais sœur d’une quelconque manière avec la moralité. C’est quelque chose de complètement différent. La moralité est une tentative qui ne découle pas d’une aspiration vers la vérité, ou d’un cheminement vers la vérité.

    La moralité découle du septième rayon, de l’ordre, de la technique. C’est donc aussi une forme de rangement, une forme d’ordonnancement des gens, d’une société, d’une culture. C’est une forme très souple bien sûr, parce qu’elle ne fait de mal physiquement à personne, même si elle peut créer parfois des maux. C’est une forme de dictature, c’est une forme de domination.

    La domination, la dictature n’existe que par le septième rayon, et pas du tout pas le premier rayon qui est le rayon du pouvoir. On pourrait croire que la dictature vient du premier rayon, mais c’est faux. Le guerrier, lui, va naître du premier rayon.

    Lorsque l’on voit un guerrier très actif, très passionné, on peut conclure qu’il est du premier rayon, ou qu’en lui, il y a l’existence d’un premier rayon pas assez évolué encore. Tandis que le dictateur est plus froid, il ne prend pas plaisir à la bataille, il laisse se batailler les autres, il instrumente les autres pour s’accaparer le pouvoir. Celui-là est très mental, il n’est pas le passionnel qui se rue sur le champ de bataille, il est très mental et appartient au septième rayon.

    Donc, la moralité sera toujours séparée de la vérité. La vérité est quelque chose de complètement différent. La vérité peut parfois ressembler à un sens moral, mais ce sens moral ne sera pas exclusif, il sera inclusif.

    C’est-à-dire que celui qui détient la vérité sera capable de comprendre l’autre, de comprendre l’action de l’autre et d’être la justice s’il faut la justice et d’être la tolérance si la tolérance est nécessaire. Tandis que celui qui est la moralité ne va pas comprendre, il va émettre des verdicts, des diktats et automatiquement l’individu qui ne cadre pas dans ce règlement va être éjecté, brûlé, emprisonné.

    La vérité est donc quelque chose d’inclusif, quelque chose qui va fermer toutes les circonstances avant d’émettre un choix, un jugement et de catégoriser.

    Revenons à ce Dieu qui existe en unité dans le ciel et en multiplicité  sur les planètes.

    Si donc les Prophètes, les Saints, tous les Maîtres les guides et tous ceux qui ont quelque part la conviction vivante que Dieu existe, que l’amour existe et que l’amour est possible, tous ces gens-là crient que vous êtes frères.

    Vous êtes fondamentalement frères parce que vous êtes un seul et même Dieu. Non pas parce qu’étant divers il se trouve que la spiritualité veut que vous fassiez la paix entre tous et que vous vous comportiez de façon réglementaire par rapport aux harmonies divines.

    Vous êtes frère parce qu’en vérité vous êtes tous ce même Dieu. Il n’y a aucune différence, même si aujourd’hui vous êtes Pierre et que l’autre est Paul ou Valérie, ce n’est pas cela qui compte. Ce qui compte, c’est lorsque l’on s’intéresse à la source de la vie, il n’y a qu’un seul et même Dieu.

    Alors vous allez me dire que s’il y a une seule et même âme pour l’humanité, un seul est même pouls pour le monde, un seul et même Dieu en expérience et en vie dans le cosmos, pourquoi s’est-il multiplié?
    Pourquoi nous a-t-il créés si différents les uns des autres, avec des rayons, des initiations, avec des règnes d’évolution, pourquoi cette diversité?

    Il est logique que vous vous posiez la question, cependant y répondre totalement et fondamentalement réclamerait de nombreuses heures. Je vais donc résumer.

    Essayez de me capter plutôt que de me comprendre et je vous assure que vous arriverez à un meilleur travail, je vous l’assure. Même si vous n’avez rien compris à ce que j’ai dit, du moment que vous intuitionnez quelque chose, vous allez repartir avec quelque chose.

    Pour essayer un peu d’approcher cette compréhension de l’unité devenue multiplicité et dans quel but, il faut comprendre que toute la vie du cosmos n’existe que par une seule et même substance que l’on pourrait par exemple appeler Dieu. Dieu qui crée l’univers et Dieu qui entre dans l’univers et qui crée ensuite les humanités, tout est de la même substance.

    Cela veut donc dire que Dieu ne peut créer l’univers qu’avec lui-même, qu’avec son propre matériau et que Dieu ne peut ensuite animer cet univers, que ce soit en constellations ou en humanités qu’avec toujours et encore son propre matériau, c’est-à-dire lui-même. 

    C’est pourquoi il y a des écoles qui ont le symbole du serpent se mordant la queue. Cela symbolise non pas l’initié revenu au point d’émission, donc au point de réintégration.
    Cela signifie que Dieu est tout en tout. Il est donc la peau du serpent, l’extérieur du cosmos, il est le centre crée par le fait que le serpent se retourne sur lui-même, il est aussi le centre que l’on pourrait appeler le centre mystique de l’univers donc le besoin d’évolution. L’appel que chacun connaît vers une perfection que l’on se situe dans le règne minéral, végétal, animal, ou humain. Tout va vers une perfection.

    Lorsque l’on s’aperçoit que Dieu est le matériau de tout, on peut commencer à s’interroger du pourquoi de l’expérience. Je comprends que Dieu est la brique et l’âme de l’univers, mais pourquoi dans quel but?

    Il se trouve dans l’univers des lois qui fonctionnent d’elles-mêmes. C’est-à-dire que les lois n’existent pas en dehors de Dieu. Les lois sont Dieu. Observez ce qui est écrit dans votre Bible: Au commencement était le verbe et le verbe était Dieu.....

    Le verbe est toujours associé à Dieu, pourquoi?
    Qu’est-ce que le verbe?

    Si l’on transpose le verbe dans le langage ésotérique actuel, on s’aperçoit qu’il est le troisième rayon, soit l’intelligence active. L’intelligence active est tout le réseau des lois qui sous-tend l’univers et qui crée l’univers. Ce qui fait que dans la Bible, de votre Bible est écrit le pourquoi de la création.
    Au commencement était le verbe, au commencement était la loi et la loi était Dieu, et la loi était en Dieu et avec Dieu.

    Maintenant pour comprendre cette première traduction de l’ouvrage ,il faut essayer de percer le sens de la loi.
    Qu’est-ce que la loi?

    Si la loi n’est pas une règle, un pouvoir auquel vous devez obéir, qu’est-elle ?
    La loi est un fonctionnement et un fonctionnement s’établit toujours sur des règles pour fonctionner. C’est pourquoi, que l’homme lorsqu’il va être lui-même en fonctionnement ou en rapport avec un fonctionnement, que ce soit un fonctionnement physiologique, ou en rapport avec la terre ou cosmique, il va devoir faire en rapport avec les règlements qui tiennent ce fonctionnement.

    C’est pourquoi, si vous vous mettez à trop manger, cela ne correspond pas à la loi et au fonctionnement physiologique, vous allez grossir ou devenir malade. Et celui qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez va dire: Mais pourquoi Dieu a inventé le rationnement des sens? Pourquoi est-ce qu’il a inventé la capacité de pouvoir goûter avec la bouche les mets si divers pour que je m’abîme dans cette dépendance.

    Dieu ne sait pas soucié de créer le goût, la bouche, le plaisir et s’est dit, là je vais positionner les pièges et l’on va voir ce que l’on va voir quand le petit homme va s’incarner.

    S’il existe réseau de sens, un réseau de capacité à éprouver, ce n’est pas pour que l’homme s’y attache comme il le fait, mais tout simplement pour qu’il reconnaisse la chose qu’il a en face de lui. Car si physiologiquement vous avez besoin de manger une pomme, parce que la pomme va pouvoir vous épurer, va pouvoir vous apporter les vitamines et les minéraux dont vous avez besoin, si l’on ne vous permet pas de reconnaître ou d’intuitionner que vous avez besoin d’une pomme, vous allez mourir, parce que vous ne saurez jamais que vous avez besoin des minéraux et des vitamines qui se trouvent dans la pomme. Vous mangerez n’importe quoi parce que tout aura le même goût.

    Pour que votre corps puisse articuler ses besoins et puisse donc fonctionner en tant qu’intelligence, il faut qu’il ait les moyens d’expérimenter le plan physique, donc la nourriture. Il est tout à fait normal qu’une intelligence physique soit adaptée et cette intelligence s’appelle par exemple le goût. C’est le goût qui va guider l’individu qui s’est incarné pour savoir ce dont son corps à besoin.

    L’âme ne sait pas si elle a besoin de vitamine A ou B, de minéraux ou d’eau. L’âme est étrangère au corps, l’âme n’est que conscience. Lorsqu’elle descend dans un véhicule physique elle ne comprend pas ce qu’il lui arrive. Elle se dit: Tiens ça fonctionne bizarrement cette mécanique. Si l’homme ne savait pas identifier la soif, il mourait de soif. Seulement en lui, en plus du goût, se trouve tout un réseau de sensations qui se loge tout le long des nerfs et qui permet à chaque cellule de communiquer avec l’intelligence du cerveau qui gère la décision. 

    Lorsqu’une cellule à besoin d’eau, elle envoie par le système nerveux le besoin d’eau, que reçoit le cerveau automatique besoin d’eau, besoin d’eau. Que dit l’âme qui s’est incarnée ou l’être qui est l’aboutissement de ces deux principes physique et spirituel, il se dit: j’ai soif.

    De la même façon tout à lieu lorsqu’un homme se dit j’ai besoin d’amour, j’ai besoin d’être aimé. C’est le même fonctionnement. Cela ne veut pas dire que toutes les âmes de l’univers se jettent dans l’incarnation pour trouver l’élu de son cœur et que la vie ne peut pas exister si l’on n’a pas l’amoureux ou l’amoureuse.

    Seulement il se trouve que la vie psychologique va émettre ses besoins et cette vie psychologique va sentir qu’elle a besoin de chaleur et elle sait très bien que cette chaleur vient de l’amour des autres. Donc cette psychologie va dire: besoin d’amour, besoin d’amour. Et que va faire l’homme qui est l’aboutissement des deux plans, il va se dire: j’ai besoin d’être aimé. Il faut que je trouve un amour et il va crier à son partenaire aime-moi, je t’en supplie, je suis trop malheureux si tu ne m’aimes pas.

    De la même façon tous les aspects physiques, psychologiques, mentaux de l’individu vont réclamer leur nourriture. Cela vient du fait que l’individu, l’âme qui s’incarne, s’incarne dans un réseau d’intelligence. Il y a une intelligence que l’on pourrait appeler astral et qui va réclamer de l’émotion, donc son comptant de vibration. Il y a le plan mental qui va réclamer son type de nourriture, donc de la pensée, des idées, de l’abstraction. Et il y a le plan physique qui va lui aussi réclamer son dû, ses vitamines, ses minéraux, son repos. Et ce réseau d’intelligence ne pourra pas faire autrement que de nourrir tous ces plans.

    Seulement s’il est facile de comprendre que l’on peut faire tenir le corps tranquille avec des vitamines, on ne comprend pas comment on pourrait faire tenir tranquille le corps astral, alors que l’on a tous besoin d’amour. On ne comprend pas non plus comment on peut faire tenir tranquille le corps mental, alors que la pensée vient d’elle-même, qu’elle explose et prend l’individu.

    Si l’on essaie de contrôler ce corps mental, astral ou physique, on s’aperçoit que l’on est complètement dépassé, parce que le corps, même s’il est futile, continue de réclamer sa nourriture.

    Si donc l’individu qui est en incarnation vit sur le plan de l’émotion, sur le plan astral, il va s’apercevoir que le plan astral va réclamer énormément de nourriture. S’il vit sur le plan mental, il va s’apercevoir que ce plan va réclamer énormément de nourriture mentale.

    Pour donc se dégager du mouvement et de la boulimie de ces différents corps, il faut tout simplement se placer au niveau de l’âme et plus de problème.

    Que veut dire se placer au niveau de l’âme?

    Cela veut dire ne plus jouer le jeu des balanciers et de ne plus être captif de l’interaction des pôles. Un jour dans le noir, un jour dans le blanc, un jour dans les idées positives et un jour dans les idées négatives, un jour ingénieur, un jour balayeur. 

    Être avant tout une âme, et ensuite, cette âme ira largement manipuler les substances des corps qui se trouvent en dessous d’elle. Alors que dans la vie des gens il se passe complètement le contraire. L’âme est complètement manipulée par les corps qui se trouvent en dessous d’elle. C’est pour cela qu’il y a malheur, c’est pour cela qu’il y a crise existentiel, angoisse, terreur.

    Si au contraire l’homme se positionne au niveau de son âme, même s’il ne sait pas où est son âme, mais qu’il essaie chaque fois d’être semblable à ce que tous les Saints, les Maîtres, les Guides ont dit et redit à propos de la nature de l’âme, tout rentre dans l’ordre.

    Si l’on vous dit les choses, ce n’est pas pour que vous les connaissiez, c’est pour qu’un jour vous essayiez de les imiter. C’est complètement différent. Si l’on vous parle de l’âme, ce n’est pas pour vous rassurer en vous disant:  vous ne mourrez jamais parce que vous êtes une âme. Si l’on vous parle de l’âme, ce n’est pas pour vous parler de Dieu et sucrer votre après midi avec de grandes réalités métaphysiques.

    Si l’on vous parle de l’âme, c’est pour que vous essayiez, lorsque vous êtes chez vous, lorsque vous êtes à votre travail, dans votre voiture, dans l’autobus, face à un drame, face à un décès, c’est pour que vous essayiez d’être l’âme dont on vous a parlé. Sinon à quoi cela vous sert de savoir que l’âme existe ?

    C’est une chose qui à ce moment-là n’existerait pas pour vous. Oui, l’âme, l’âme, les corps subtils, les maîtres, les guides. Bien sûr on connaît tout ça, en attendant  j’ai toujours mon problème de facture. Et c’est vrai, malgré tout cela il y a toujours le problème de facture à la fin du mois. Il y a toujours la peur entre les époux, parce que la femme rentre trop tard et que le mari très possessif bat sa femme.

    Mais ce sont ces femmes qui se tapent elles-mêmes sur les doigts. Car cela revient au même, donner à l’autre le pouvoir de vous battre, cela revient au même que de vous frapper vous-même.

    Qu’est-ce que cela veut dire ?

    Est-ce que pour tirer une conclusion de ce que je viens de vous énoncer, dès demain vous devez vous remonter les manches et vous battre dans les couloirs ? Non bien sûr. Ce n’est pas une bagarre générale que je veux déclencher, quoique si elle est faite dans ce but-là, dans cette raison-là, pour nous, ce serait l’occasion véritablement de rigoler. Mais je  ne veux pas déclencher de western.

    Simplement, je veux faire comprendre aux individus qui sont prisonniers d’un autre individu ou d’une situation, je veux leur faire comprendre qu’il ne faut pas mettre du ketchup karma partout, parce que le goût de toute façon ne sera pas meilleur. La chose ne passera pas, personne n’aime être frappé et ce n’est pas en se disant : c’est sans doute mon karma que l’on arrivera à l’accepter et à pardonner à son mari, c’est impossible. Un jour ou l’autre la haine va ressortir et un jour ou l’autre cela va être catastrophique.

    Ce qu’il faut donc, ce n’est pas faire prévaloir sa propre puissance, mais de faire prévaloir l’amour. De quelle manière dans un couple déchiré de cette manière va-t-on faire prévaloir l’amour ?

    La femme va penser que c’est en se soumettant. Pas du tout. C’est au contraire en essayant d’initier son mari au respect de l’autre. C’est pourquoi, eh ! bien pour la première fois, il faut frapper et il ne faut pas hésiter. Bien sûr si l’on est une petite femme on prendra une poêle à frire. Je vous le dis, n’hésitez pas.

    Pourquoi est-ce que je recommande ce genre d’intervention dans le premier acte ?

    Je ne favorise pas la violence et je ne veux pas inspirer et légitimer le recours à la violence. Je dis tout simplement que face à certaines situations sclérosées, car si l’homme frappe sa femme, c’est parce qu’il en a l’habitude. Si la femme déclenche  une psychose à l’idée de rentrer tard, c’est parce qu’il en a l’habitude de la frapper, a l’habitude d’exiger qu’elle rentre à telle heure.

    Donc, quelque part l’homme, le mari, est complètement prisonnier d’une sorte de fixation, de folie et de la possessivité et pour donc dans un premier temps briser cette fixation, il va falloir prouver que l’on est quelqu’un d’autre. Donc il va falloir ne plus accepter les coups et s’il le faut en donner, pour briser l’idée que le mari va pouvoir continuer à frapper. « Maintenant tu ne me bats plus, sinon c’est moi qui frappe. C’est clair ? »

    Vous allez voir qu’en renversant les polarités du pouvoir, vous allez non seulement vous réserver une vie meilleure, mais en plus vous allez initier l’autre. Car si pour vous il ne faisait pas partie de votre karma d’être battue, il est certain que celui qui vous bat se fait un karma, et qu’à son tour, dans une autre vie, pour lui c’est juste la loi sera un véritable karma et la loi s’établira comme devant être un homme ou une femme frappée. Donc celui-là sera véritablement en train de purger un acte ancien.

    Mais toutes les choses qui arrive sur la terre et Dieu sait qu’elles ne sont pas en majorité bonnes, il n’y a qu’à regarder la vie de ses voisins ou sa propre vie pour s’apercevoir que ce qui arrive le plus souvent est négatif.

    Comment donc un homme peut-il avoir suffisamment de masochisme pour penser que tout ce qui lui arrive de négatif est forcément son karma ? Il faut être vraiment masochiste pour penser ça. Aujourd’hui une tuile me tombe sur la tête, c’est mon karma, j’en suis sûr. Dans l’ascenseur ma voisine m’a giflé, ce doit être mon karma, je dois être trop orgueilleux. Je me retrouve encore une fois au chômage, le karma n’arrête pas de m’accabler. Et au bout de 40 ans, à force de penser que karma est toujours là, on retrouve qu’un petit filet de disciple qui essaie timidement de bouger encore ses dix doigts dans la matière. Parce qu’il s’est mis sur le dos tout le karma du monde et un karma qui n’existe pas.

    Ce qu’il faut comprendre là-dedans, c’est que l’individu qui est incarné dépend des lois d’une société, des lois que sont capables d’émettre les groupes humains en évolution. Si ces groupes ne sont pas suffisamment évolués, automatiquement les lois qu’ils vont générer, les exigences qu’ils vont générer, le type de vie qu’ils vont créer, vont être la conséquence directe du manque d’évolution.

    C’est pour cela, lorsque vous remontez dans le temps, vous vous apercevez que l’on vivait moins bien, dans une moins grande sécurité et plus difficilement au moyen âge par exemple. Vous reconnaissez les avantages de la sécurité sociale et de l’école. Il y a là, tout un réseau social qui porte l’individu, et l’individu est sûr de trouver un refuge ou de trouver un épanouissement dans ce réseau.

    Mais pour que ce réseau soit véritablement un confort, un lieu de partage, il faut que le groupe qui construit ce réseau soit un groupe évolué. Lorsque l’on regarde la société actuelle et lorsque l’on accuse Dieu de tous les maux qui existent dans la société, on s’aperçoit que ce sont les hommes qui créent ces maux. Dieu n’a pas créé la société, les Maîtres n’ont pas créé la société. Les Maîtres inspirent des structures, inspirent des nations et la constitution de communautés. Mais de communautés au sens très large du terme, c’est-à-dire au sens de Nation et de Patrie, pour que ces communautés soient un creuset d’évolution, pour que l’on y apprenne quelque chose. Il faut donc qu’il y ait une structure pour que l’on soit un homme et non pas un animal qui va couler ses jours sur la terre.

    L’homme est différent de l’animal, de la fleur, et de tout ce que l’on voudra qui est en dessous de lui, de tous les autres règnes, parce qu’il a l’autorisation, le pouvoir, le devoir et la liberté gigantesque de dessiner sa vie. Un minéral ne dessine pas sa vie, un singe non plus. Pour toute sa vie de singe il est un mangeur de bananes, grimper aux arbres.

    Par contre qu’est l’homme ?

    L’homme est fondamentalement différent, c’est un créateur. Donc en faire simplement un paysan sur son coin de terre qui va faire pousser sa pomme de terre, sa courgette et sa carotte, ce n’est pas cela vivre, attendre que la vie se passe.

    Si donc l’homme va de plus en plus vers une vie qui paraît artificielle, parce qu’elle devient de plus en plus sociale, technique, intellectuelle et que la vie naturelle semble disparaître, si l’homme commet cet abus, s’il détermine ce cheminement, c’est que l’homme est avant tout un penseur et un créateur.

    On ne peut pas sans cesse penser et créer si le réseau d’évolution s’en tient uniquement à être un planteur de pommes de terre. Tout a commencé dans le rural pour aller vers la ville. Lorsque je dis cela, je ne veux pas dire que tous ceux qui sont à l’heure actuelle agriculteurs ou paysans sont des gens de petite évolution. Il ne faut pas tout confondre, il faut être intelligent et lorsque je parle, savoir transposer à des plans supérieurs.

    Lorsque l’on regarde dans le passé de l’évolution, on s’aperçoit que lorsque l’homme a commencé à cultiver la terre, il a commencé une forme d’intelligence. L’agriculture ou l’approche de la domestication de la nature était déjà pour lui un éclair d’intelligence. Il était donc normal qu’il lui faille beaucoup de temps pour aller jusqu’au bout.

    Puis ensuite est venu le travail du fer où on a commencé à domestiquer des formes plus dures, plus complexes de la nature. Ensuite est venue la domestication du milieu, de l’environnement. On a commencé à faire des canaux ou avoir l’idée de faire des canaux, de faire l’irrigation. Puis on a domestiqué la substance que représente la vie individuelle et à ce moment-là on a véritablement commencé à penser.

    Ce qui ne veut pas dire qu’avant l’homme ne pensait pas, il avait une pensée attachée au développement de l’agriculture, à la domestication des métaux et de l’environnement, mais il  n’était pas une pensée libre pour pouvoir penser.

    Penser à quoi ?
    À sa liberté, au pourquoi de la pousse d’une carotte, et analyser cette pousse. Penser au mouvement des vents, au pourquoi de son existence, s’interroger à propos d’une source, d’un feu, d’un Dieu, d’un culte.

    Ainsi toute la vie que vous connaissez aujourd’hui a pu petit à petit avoir lieu. À l’heure actuelle, ce n’est pas que l’homme manque de nature ou de naturel, une ville est une chose très belle, même si c’est une ville en béton. Il ne faut pas systématiquement retourner à la ferme pour être un bon disciple et pour être heureux. Il faut simplement aménager à l’intérieur de la ville des endroits où la nature a encore sa place, donc aménager des grandes allées d’arbres, de fleurs et de pelouse, des points d’eau, des points de repos.

    Ainsi la ville va devenir quelque chose extraordinaire et quelque chose de puissant parce que c’est là que l’homme va pouvoir rencontrer un autre homme et qu’il va pouvoir parler de Dieu.

    Tandis que si l’homme se met en exile en montagne ou dans une ferme très loin dans la campagne, il ne rencontrera jamais un autre homme. Le choix de ces expériences va être fort restreint et il va être en sommeil le restant de sa vie. Donc il n’y a pas de meilleur endroit, l’endroit où se trouvent tous les autres hommes, pour aimer, pour aider, pour être Dieu et pour rencontrer Dieu.

    Bien sûr, pour que la psychologie soit en équilibre, que la nature soit en équilibre, la nature humaine soit en équilibre et que son corps soit une santé, il faut y inclure encore des espaces naturels et à ce moment-là la ville ne représente plus aucun problème.

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  • La seule vérité est le Soi - 3/5

    Dieu est tout en tout - 4/5
    (Tout est dans le tout
    et le tout est dans tout)

    Pourquoi Dieu descend-il dans la matière ? - 5/5
    La nature de Dieu

     


    De la même façon, vous ne pourrez penser que dans la mesure où une énergie va être attirée, même si vous pensez mal. Vous allez donc ouvrir une porte, car c’est plutôt comme cela que ça se passe, au moment où vous pensez, où vous émettez une prépensée, automatiquement il y a une sorte de valve qui s’ouvre dans votre corps astral, votre corps éthérique ou votre corps mental. Tout dépend de l’endroit où vous vibrez à l’instant où vous pensez ou vous faites la chose.


    Suite

    Cela se passe presque simultanément en fait. Il n’y a pas d’abord un désir de penser, l’homme ne se dit pas je vais penser, je dilate mon corps astral, je reçois l’énergie, maintenant je peux penser et émettre ma pensée. Tout cela se fait en même temps avec un très léger décalage imperceptible par la notion de temps des hommes. Seul un Maître peut voir ce type de décalage. Heureusement d’ailleurs, car c’est à ce moment qu’il peut intervenir parfois auprès de ses disciples pour dire non, attention, ne pense pas ça, ne fait pas ça. Et l’on se trouve par là même coupé d’une sorte d’automatisme qui aurait abouti à l’expression d’une pensée ou d’une action. Et l’homme se dit : tiens j’allais faire ça et j’ai été empêché, ma conscience m’a retenu, mon guide m’a empêché.

    Ce qu’il faut donc comprendre c’est que l’individu n’est pas une structure figée. Il n’y a pas le corps physique, le corps éthérique autour qui fait son circuit éthérique et qui ne sort pas de ce circuit-là. Il n’y a pas après le corps astral qui fait son petit circuit d’émotions et de réactions. Il n’y a pas ensuite le corps mental qui fait son petit circuit de pensées, de principes, d’attractions.

    Tout cela au contraire se dilate exactement comme un cœur. Les ventricules d’un cœur qui s’ouvrent et se ferment pour prendre et envoyer l’énergie. Car la concrétisation d’une émotion ne peut avoir lieu que comme cela. L’homme ne pourrait avoir aucune émotion, même avec un corps astral, si une énergie ne lui était pas donnée pour faire vibrer cette émotion.

    Lorsque l’on joue du piano, on a beau avoir les touches et savoir jouer du piano, le piano lui a besoin de l’espace, de l’air pour faire résonner la note. Mettez un piano dans un espace où il n’y a pas d’air, vous n’obtiendrez aucune note.

    Donc, lorsque l’on transpose au niveau des énergies, on s’aperçoit que dans le corps astral il a la fibre de l’émotionnel négatif, la fibre d’un amour supérieur ou inférieur et toutes ces fibres, ces cordes, ne vont pouvoir émettre une note, ne vont pouvoir véritablement devenir un ressenti dans la vie intime de l’individu, que dans la mesure où une énergie va être déversée sur cette corde.

    Maintenant, ce qui vous appartient à vous, c’est la décision d’appel d’énergie, quelle corde allez-vous articuler, quelle corde allez-vous toucher, et par là même, quelle énergie allez-vous appeler pour faire vibrer cette corde afin qu’elle émette son son. Ça, c’est votre histoire, votre responsabilité, c’est votre chemin d’évolution, c’est votre vie, c’est votre liberté aussi.

    Si vous touchez en vous que les cordes négatives, basses, graves, qui n’émettent pas de sons mélodieux, automatiquement, vous serez envahis par une robe sonore complètement discordante et vous allez dire, qu’est-ce que je suis mal avec moi-même, j’ai toujours le cafard, j’ai toujours de l’angoisse, je ne crois en rien, je n’aime personne, je ne sais pas où allez, que choisir. Je ne sais toujours pas qui je suis.

    Tout cela, parce que l’homme joue les fausses notes, les mauvaises touches, les mauvaises cordes et il ne peut pas supporter de vivre dans la cacophonie. Impossible, car l’homme est moulé pour vivre heureux, il n’est pas moulé pour vivre malheureux. Sinon tout le monde vivrait heureux dans le malheur et vous chercheriez au contraire les blessures, les drames.

    L’homme n’est pas moulé pour être malheureux, l’homme est fait pour être heureux, pour être un grand éclat de joie et un grand mouvement de liberté. Car la joie n’existe que dans la liberté. Si donc l’homme est fait pour être heureux et si fondamentalement en lui et dans son âme il est heureux, chaque fois qu’il va émettre quelque chose de malheureux, il va se provoquer une crise existentielle.

    Encore une fois, il va vivre le désordre et il va en souffrir. C’est simple à comprendre. Imaginez une substance crée pour être toujours blanche, si en roulant sur une planète quelconque elle devient noire, elle ne va pas devenir noire dans le cœur, elle va se recouvrir de noir et elle va se sentir mal à l’aise. Parce que ce n’est pas sa véritable nature, elle va se dire mais qui suis-je, qui suis-je en vérité ?

    Cette boule ne va voir en fait que le noir, elle ne va pas savoir qu’en fait qu’au cœur elle est blanche. D’où ensuite toute la quête de soi, quête que l’on pourrait appeler divine. La recherche de Dieu, c’est la recherche de soi-même. Je ne veux pas que vous sortiez d’ici avec d’autres convictions que celle-là.

    Lorsque vous cherchez Dieu, que vous essayez de comprendre comment aimer Dieu, comment vous approcher de Dieu, être bon disciple, comment recevoir les initiations, comment percevoir la présence du Maître, sachez que véritablement vous vous cherchez vous-même.

    Il n’y a pas d’autre vérité que ce que l’on pourrait appeler le soi, l’âme, la monade ou la lumière ou Dieu, appelez cela comme vous voulez, il n’y a pas d’autre vérité, pas d’autre existence que soi. Ce soi qui est multiple, qui est le soleil, qui est l’archange, qui est l’ange, qui est l’homme, qui est le rocher, mais le soi tout simplement.

    Donc, lorsqu’un disciple s’efforce à rencontrer Dieu, s’efforce à rencontrer une initiation, même s’il tombe à genou, qu’il pleure tellement il souffre de ne pas savoir comment faire, pour nous il est dans l’erreur. Essayer d’obtenir une initiation, c’est faux. Essayer de rencontrer un Maître, c’est faux, de rencontrer Dieu, c’est faux. La démarche morale, la démarche mentale est complètement fausse.

    Donc si la démarche mentale est fausse, il va sans dire que la compréhension de la chose, de la nature humaine et de l’évolution, est également fausse.

    Pour donc économiser beaucoup de souffrance, beaucoup d’énergie, de temps, économiser aussi le passage des Maîtres, il faut savoir fondamentalement que ce que vous cherchez c’est vous-même et rien d’autre.

    Mais quel est cet autre vous-même ?

    Ce n’est pas ce que l’on peut imaginer à propos de soi lorsque l’on essaie de se sentir Divin, entouré de gloire, que l’on essaie de prendre le pôle le plus positif qui existe par rapport au pôle négatif que l’on vit en ce moment. C’est-à-dire que nécessairement lorsque l’on dit à un disciple, en fait, tu es Dieu et tu es toute la grandeur de Dieu, si vous arrivez en entrer dans les déclics psychologiques, mentaux qui se passent chez l’homme auquel vous dites cela, vous allez vous apercevoir que si le disciple est né, il va s’imaginer être très beau. S’il se trouve lamentablement équipé intellectuellement, il va se croire très intelligent à l’autre bout dans sa Divinité.
    Si le disciple est un raté, qu’il n’a jamais su faire les bons choix, il va s’imaginer être un grand vainqueur de l’autre côté en tant que divinité.

    C’est pourquoi, il ne faut rien imaginer, parce que l’homme va imaginer sur la base de sa pensée et de ses projections, cela va être le contraire de ce qu’il est sur un plan physique, social et intellectuel.
    Or, la vérité n’a rien à voir avec le fait d’être une grande intelligence, un individu capable de triompher de tout et d’une grande beauté. Cela est faux. Et si l’on va au fond de cette pensée, on s’aperçoit que cosmiquement cela ne tient pas debout.

    Un homme très beau, très intelligent, très fort, n’a pas été jeté dans la matière pour qu’il soit laid, bête et faible. S’il est fondamentalement beau, intelligent et fort, comment voulez-vous en vous incarnant être le contraire.

    Vous allez me dire qu’il y a le jeu de l’individualité, il y a l’oubli que créent la matière et l’incarnation. Je vous dis non, cela ne joue pas.

    Si donc un individu peut être bêta alors que fondamentalement il est divin, si donc un individu peut être très intelligent sans forcément être divin, c’est que le Dieu qui est en lui, n’est ni l’intelligence ni la bêtise et que l’intelligence comme la bêtise sont des pôles qui n’appartiennent qu’à l’expérience dans la matière. Et que nécessairement un jour le balancier de la conscience se trouvera dans la zone de l’intelligence et une autre fois dans la zone de la bêtise. Car tant que l’on n’a pas trouvé le centre, vous passerez d’une incarnation à l’autre de la plus grande intelligence à la plus grande bêtise.

    C’est inévitable car tout est mouvement entre ces deux pôles. Il est donc normal qu’après avoir été un grand ingénieur, vous allez être un jour un grand balayeur. C’est inévitable, et l’on n’en comprend pas la logique, on se dit : ce n’est pas l’évolution ça.

    Et vous avez raison pourquoi ?

    Parce que l’évolution ne se trouve pas dans le fait d’être un jour ingénieur et un jour balayeur. L’évolution se trouve dans le fait qu’un jour finalement on se trouve au centre, que l’on soit ingénieur ou balayeur. Par contre ensuite, puisse qu’il existe un plan physique, pour faire fonctionner ce plan physique, pour structurer la vie de la communauté, il faudra que vous soyez ingénieur ou balayeur.

    Lorsque vous êtes dans une communauté il y a une structure, il y a un ordre, il y a des nécessités, il y a donc une hiérarchie et cette hiérarchie n’est pas vue de façon péjorative lorsqu’elle pose ses pieds dans l’inférieur et de façon très idéaliste lorsqu’elle pose la tête dans le supérieur.

    C’est une hiérarchie de nécessité tout simplement. Ce qui fait que le plus grand des Saints pourra se contenter d’être un balayeur et d’en être fort content.

    Donc, ce que vous faites socialement n’a rien à voir avec ce que vous êtes spirituellement. Il y a toujours une certaine interaction, c’est certain, mais vous n’êtes pas l’image que vous occupez.

    Lorsqu’une femme est secrétaire, cela ne veut pas dire qu’elle n’est pas assez évoluée pour être médecin, cela ne veut pas dire qu’elle n’est pas assez évoluée pour être dans un temple et être une grande prêtresse. C’est faux. Cela veut dire qu’elle a son évolution respectable, qu’elle a à faire des efforts comme tous les autres individus et qu’à l’intérieur de la société pour renforcer son évolution, pour trouver des occasions de service, pour être utile à la structure sociale et groupes humains, elle a choisi d’être secrétaire, parce que c’est ce qui lui plaisait le plus. C’est ce qui convenait le mieux à l’alignement de ses énergies, mais pas forcément les énergies spirituelles, mais les énergies acquises au niveau du mental, de tout le réseau de qualités qu’il faut pour être secrétaire, comme par exemple la patience, l’organisation, l’exactitude, le sens littéraire, etc.

    N’oubliez pas lorsque vous vous incarnez, lorsque vous vivez dans un plan physique, il n’y a pas égoïstement que votre évolution à faire. Essayez d’être moins égocentrique. Même quand vous pensez à Dieu et à l’évolution, vous êtes encore égocentrique. Essayez de voir et de comprendre qu’il existe autour de vous une communauté humaine, une patrie, une nation, et que vous avez un rôle à jouer dans cette patrie. Un rôle pas forcément politique, mais un rôle parfois sociale ou tout à fait technique. Vous avez un rôle à jouer pour que la communauté, pour que la structure soit. Parce que si cette communauté n’est plus, si cette patrie n’est plus, le champ d’expérience disparaît automatiquement. Il faut donc que l’homme assume son évolution et soit capable aussi par compréhension spirituelle, d’assumer aussi son poste social.

    On parle aujourd’hui de poste social et le mot social est devenu quelque chose de très déshumanisé. Il faudrait donc remplacer le cliché poste social par fonction dans la communauté. Quelle est ma fonction dans la nécessité de la communauté, dans le bien communautaire.

    Naturellement lorsque je parle du bien communautaire, beaucoup de gens vont hausser les épaules et me dire : Tu sais grand frère, nous n’en sommes pas encore là, le bien communautaire c’est sans doute pas pour demain. C’est vrai qu’à l’heure actuelle la vie n’est pas encore organisée comme étant le partage d’un bien communautaire.

    Mais la faute est à qui, je vous le demande ?
    Dès qu’il faut faire une heure de plus, une heure supplémentaire comme vous dites pour faire bien fonctionner un service, par exemple médical, on s’aperçoit que tout le monde s’en va à la maison parce que ce qui va compter, ce n’est pas la responsabilité que l’on occupe, mais de renter chez soi et d’avoir la paix, ne plus être soi disant stressé, être enfin libre, avoir du plaisir, ne plus penser à rien, ne plus être obligé au travail.

    Lorsqu’un individu n’est pas capable par responsabilité de dépenser un peu plus de son temps pour remplir correctement sa fonction, il n’est pas étonnant de voir la société devenir de plus en plus égoïste. Parce que chacun va vite renter chez soi ou éviter même de travailler pour pouvoir rester tranquillement à la maison, tranquillement avec ses loisirs, avec l’être aimé, sa passion amoureuse, les enfants, avec sa voiture pour se promener.

    Vous n’êtes pas nés pour être seul et de façon solitaire sur une planète. Si vous deviez vivre seul on vous aurait donné une planète pour chacun. Mais il se trouve que l’homme est fait pour vivre en communauté.

    Pourquoi est-ce que je dis cela ?

    Non pas que cela fasse partie d’un principe divin, mais il se trouve que l’individu est fait pour fonctionner en groupe. Comment concilier ces deux aspects ?

    Pour comprendre la responsabilité de chacun dans une communauté, pour comprendre pourquoi l’humanité est une humanité, pourquoi il y a toujours des groupes humains, il faut se reporter un peu plus haut dans le ciel et dans les dimensions et de s’apercevoir que fondamentalement vous n’êtes pas des êtres séparés, mais que vous êtes un et un seul Dieu.

    Étant un et un seul Dieu, par la suite et au fur et à mesure de la descente dans la matière multipliée, vous pouvez vous rendre compte que lorsqu’il va y avoir une vie quelque part sur une planète, cette vie par là même va être multiple puisqu’au cours de sa descente Dieu s’est multiplié et que pour être tout à fait lui-même et encore entier, il va mettre en présence ces diverses particules. C’est pour cela qu’à travers toutes les religions, les Maîtres, les Saints, les Prophètes, essaient de vous faire comprendre en le criant très fort, vous êtes tous frères.

    Pourquoi crient-ils cela ?

    Pourquoi à travers les siècles ils sont même devenus ridicules à force de le dire, alors que toute la vie sociale et physique semble organisée comme n’étant pas une fraternité.

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  • Question :
    Par l’étude et la méditation sur la nature des rayons, les disciples peuvent éventuellement reconnaître la nature des rayons de l’âme et celui de sa personnalité. Qui reconnaît le rayon de l’âme ? Comment utiliser la sensibilité au rayon de l’âme et de la personnalité pour facilité le processus d’intégration entre l’âme et la personnalité.

    C’est une question qui n’est pas de façon générale en attente dans la salle et les participants. Toutefois nous viendrons à en parler, car en fait ce que j’aimerais expliquer ici ce soir, c’est le but de l’existence de l’ordre, qu’est que l’ordre et dans quelle mesure un homme peut-il s’aligner à un ordre.

    Lorsque je parle d’ordre, bien sûr je parle d’un alignement avec un principe, avec un état de fait naturel ou un état de fait cosmique. Quand donc on veut parler des rayons, on en vient à parler de l’ordre. Si l’on veut comprendre les rayons, les rayons qui composent la personnalité, qui composent aussi la nature du numéro, ou les rayons qui composent par énergie et par émanation le cœur de l’âme, ou le rayon qui est le cœur de la monade, on en vient par là même à étudier l’architecture du monde et surtout le principe du monde. Donc l’ordre, en fait la loi.

    Lorsqu’un homme veut approcher son propre fonctionnement de base, lorsqu’il veut intuitionner sa propre loi, son propre Maître intérieur, c’est rencontrer son rayon, rencontrer son Maître intérieur.

    Beaucoup de disciples, à l’heure actuelle, parce qu’ayant lu, mal lu ou trop lu, se disent je dois chercher mon rayon, je dois être mes rayons, je dois savoir avec quel rayon je dois travailler, faire synthèse et ensuite le développer. La recherche d’un rayon n’est pas un but spirituel, ni une démarche, ni une nécessité spirituelle.
    Simplement le fait de connaître les mouvements du Maître intérieur, vous fait supposer à quelle loi vous appartenez, à quel rayon vous supposez appartenir.

    Pourquoi je parle de la sorte ?

    Tout simplement parce que la science des rayons ne vous a pas été donnée pour tenir un fichier à propos de vous-même, un fichier d’identité spirituelle. Il n’y a aucune identité spirituelle. La seule identité qui soit, doit être absolument dépouillée pour que l’homme sente une universalité en lui-même.

    Donc si l’on est à la recherche d’une identité spirituelle, que ce soit à propos ou à cause des rayons, ou à cause d’un Dieu quelconque avec lequel on s’identifie selon les siècles et selon les groupes, la démarche est fondamentalement fausse.

    Le disciple moyen, car il n’y a que le disciple moyen qui s’amuse à faire cela, qui essaie de répertorier ses énergies, ses rayons, dans le but de mieux se connaître est fondamentalement dans l’erreur. Il ne peut pas avancer, car il va, encore une fois, comme celui qui met toujours un voile devant ses yeux ou une idole ou un Maître, il va ainsi mettre de l’identité.

    Or, pour basculer complètement dans la libération, dans un état de liberté de l’âme et de l’esprit il ne faut plus construire autour de soi et en soi des systèmes de projection, des systèmes d’identification, même si ces projections paraissent spirituelles, elles sont qu’en même fondamentalement fausses. Il vaut mieux donc s’en écarter.

    Ces rayons ont été donnés, davantage pour faire comprendre la nature de l’univers, la nature occulte de l’homme, que pour inspirer à chaque disciple la recherche de son propre rayon. Cela n’a rien à voir avec le développement spirituel. Si vous vivez bien, si vous vivez d’après le flux qui vous pénètre, le flux d’évolution qui s’impose à vous, si vous vivez avec un souci constant de perfectionnement et de libération, automatiquement vous allez prendre conscience, non seulement de votre rayon, mais de tous les autres rayons. Car vous n’êtes pas seulement un, deux ou trois rayons, vous êtes l’ensemble des rayons de l’univers, pour déclencher l’existence de ce que l’on appelle le rayon de synthèse, et par là même être un Dieu absolu, soit un Maître puissant, un véritable humain divinisé.

    Il ne faut donc pas chercher le rayon, il faut tout simplement apprendre chaque jour à devenir de plus en plus libre et essayer quelque part d’imiter la perfection qui est déjà en soi mais qui ne s’exprime pas. C’est de cette façon-là que l’homme rencontrera son rayon, mais apprendra aussi à manipuler tous les autres rayons, car un homme n’est pas figé dans un ou deux rayons.

    L’homme a à disposition l’entier des feux cosmiques. Rien ne peut lui être retranché. Lorsqu’il est né, il a été expulsé dans la matière et dans le cosmos dans un grand mouvement de liberté et d’abondance. Si on l’avait répertorié ou limité à utiliser son seul rayon, il n’aurait même pas de vie possible. Car si quelque chose est très typé d’après un rayon particulier, donc un principe particulier, il n’empêche que tous les autres principes de la loi, de la loi cosmique, le pénètrent aussi.

    Il n’y a que comme cela que la vie existe. De la même façon, lorsque l’on regarde le corps humain, on pourrait imaginer, par exemple, que la construction du corps physique appartient au rayon trois, car c’est vrai, cela appartient à l’intelligence active, le seul principe de construction véritable de la matière et du cosmos. Mais il n’empêche qu’à l’intérieur du corps humain, chaque corps d’homme représente ensuite par voie d’ouverture un rayon. Ce qui fait qu’à l’intérieur du corps que l’on peut résumer à un rayon, il y a toute la synthèse des autres rayons. Et ainsi le corps peut fonctionner lui-même d’après un rayon particulier.

    De la même façon, vous qui êtes typés par un rayon au niveau de la personnalité, un rayon vécu au niveau de l’âme, il n’empêche qu’ensuite au niveau de la psychologie, au niveau de votre affectif, vous allez expérimenter des rayons complètement différents et complémentaires. C’est pour cela que vous allez être un individu entier, capable d’avoir des émotions, un intellect, de l’intuition, de l’inspiration, de méditer, de marcher.

    Tout est synthèse. Ce qui fait que lorsque vous cherchez votre rayon, lorsque vous voulez connaître votre rayon d’évolution, vous ne devez pas tant chercher par là le chemin ou la technique de saisir le chemin. Faites le chemin et automatiquement les énergies qui animent ce chemin vont s’animer aussi en vous. Il n’y a pas besoin de connaître l’énergie pour que l’énergie existe.
    Par exemple si vous êtes du rayon deux, vous n’avez pas besoin de savoir que vous appartenez au rayon deux pour être davantage spirituel,  être un meilleur disciple et avancer plus rapidement sur la voie.

    Par contre, si vous êtes à l’écoute de vous-même et des nécessités de votre âme et de votre chemin, automatiquement vous allez vous apercevoir que vous appartenez au rayon deux. Et même si vous ne le savez pas, du moment que vous faites par intuition, par obéissance, par inspiration, toutes les choses appartenant au rayon deux, vous allez être l’allier de toutes les énergies de ce rayon et ce rayon va vous développer, va vous porter.

    Si par contre vous allez avec le mental chercher votre rayon, vous risquez non seulement de ne pas le trouver, mais même si vous le trouvez, étant donné la démarche qui vous a amenés à cette recherche, vous risquez de ne pas savoir comment l’utiliser.

    C’est pourquoi tout est dans le type de la démarche, parce qu’un type de démarche correspond à une motivation, à une intention. Si mon intention est bancale, même en trouvant l’objet, je ne peux pas fonctionner avec l’objet, car l’objet ne peut avoir de résonance qu’au niveau de l’intuition et de l’inspiration, de la réception.
    Si au contraire ma démarche est, elle aussi, intuitive, ouverture, réception, lorsque je vais rencontrer l’objet, il va pouvoir pleinement fonctionner.

    Il y a dans la recherche de soi-même toujours un besoin d’identification, et la spiritualité est malade, non seulement en ce moment, mais depuis des siècles et le sera encore dans de nombreuses générations. La spiritualité est malade de ce virus de l’identification. L’homme s’identifie toujours à quelque chose, à son père, à sa mère, à son statut social, à sa société, à sa race, à sa culture, à sa planète, à ses propres idées, à ses complexes, à ses traumatismes. Toujours besoin de projection.

    Or, sitôt qu’il y a cette identification, l’homme se trouve complètement hors de sa véritable identité. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a jamais un point où l’homme est une identité. Forcément l’homme est une identité, mais l’homme n’est pas l’identité sociale, ni l’identité raciale, ni culturelle, ni familiale, donc toutes les entités, les clichés, toutes les projections que l’on peut recevoir ou émettre à l’intérieur de la vie physique.

    Il n’y a pas de véritables images hors de la vie physique. Non pas que la vie physique soit quelque chose qui n’a aucune valeur, mais parce que l’homme génère ce jeu d’images et de projections uniquement lorsqu’il se trouve plongé dans la matière.
    Il génère ces jeux pendant plusieurs cycles d’évolution, tant qu’il n’a pas suffisamment développé de prise de conscience, tant qu’il n’a pas développé en lui le témoin, pour pouvoir se rendre compte qu’il est, qu’il existe, mais non pas en tant qu’être subissant le décor de sa vie, le décor social, le décor culturel, familial. Il s’aperçoit qu’il est au milieu de cet univers pour accomplir un plus grand dessein.
    Son dessein n’est pas d’être le fils de son père ou la fille de sa mère ou la secrétaire de telle entreprise ou le médecin de tel organisme, pas plus que le président de tel ou tel pays. Ça, c’est quelque chose qui existe pour structurer un univers physique, car il a besoin d’être structuré, organisé, pour pouvoir se perpétuer afin d’être toujours un creuset manipulable, exploitable pour l’expérience physique. Mais c’est un milieu qui est créé uniquement pour une expérience physique.

    Ce qui veut dire que ce milieu social, physique, culturel, n’est pas le milieu de l’existence, c’est le milieu de l’expérience.

    De la même façon lorsqu’un pilote revêt sa combinaison, son casque et qu’il entre dans sa voiture, qu’il s’assoit au volant de sa voiture et qu’il commence à piloter, c’est pour lui un moyen d’expérimenter la vitesse, d’expérimenter la mécanique et son plaisir. Ce qui ne veut pas dire qu’il est le véhicule, qu’il est la vitesse à laquelle il peut conduire, pas plus qu’il est la route. Tout cela est un décor qui permet une expérience, c’est-à-dire la compétence, la capacité à conduire un véhicule et comprendre le processus mécanique d’un moteur.

    De la même façon, lorsqu’un homme s’incarne, il a à sa disposition un corps, avec un réseau de sens, un réseau d’écoutes, d’écoutes psychiques dans des sens supérieurs pour qu’il fasse une expérience et non pas pour qu’il s’identifie au véhicule et à tout le décor qui va permettre à ce véhicule d’expérimenter quelque chose.

    C’est pourquoi, le plus grand mal qui est arrivé à l’humanité, ce n’est pas de descendre dans la matière, de rencontrer l’opacité du cube, c’est de s’être  identifié à ce cube, de jouer le jeu des miroirs et de croire à l’image. Et quand l’image n’est pas nette, l’âme qui s’incarne souffre. Quand l’image est laide, l’âme qui s’est incarnée se prend de haine pour elle-même, elle ne se supporte plus et elle essaie par tous les moyens de se détruire, voire même de détruire les autres images, de détruire le monde qui sert de miroir.
    Ce qui fait qu’à la suite de cette erreur d’identification le monde connaît des troubles sociaux, psychologiques, nerveux, et un trouble que l’on pourrait appeler planétaire. À ce moment-là le désordre a lieu.

    Le désordre vient de quoi ?

    Le désordre, donc le manque d’ordre vient d’une suite d’actions et de réactions qui ont suscité la dysharmonie et le manque d’amour. La dysharmonie et le manque d’amour vont nécessairement engendrer la haine, une haine qui peut être larvée ou largement exprimée, comme dans les guerres, dans les actes de terrorisme, dans la criminalité, la violence.

    Dès qu’il y a donc manque d’amour, manque de connaissance de l’amour plus exactement, cela va générer le désordre. Et le désordre qui est à l’opposé de la structure même de l’univers ne va pas pouvoir vivre très longtemps dans ses propres énergies. Le désordre n’est pas quelque chose qui existe fondamentalement ni initialement.

    Si l’on prend l’ordre, on s’aperçoit que l’ordre existe initialement, depuis le premier jour de l’univers et que l’ordre continue d’exister à l’intérieur de l’univers. On peut donc en garantir sa perpétuité. C’est donc une valeur, une vérité.

    Par contre si l’on essaie de comprendre le désordre, même si l’on cherche énormément, on s’aperçoit que le désordre n’a jamais existé, n’a jamais été engendré dans l’univers. C’est-à-dire qu’initialement le désordre n’existe pas. Ce n’est donc pas une valeur, donc pas une vérité.

    C’est pourquoi, ce qui est désordre, soit à l’intérieur de vous, soit sur la surface de la terre, soit à l’intérieur d’un système solaire, va nécessairement être rectifié.

    Rectifié par quoi et de quelle manière ?

    Rectifié parce que l’on peut appeler le bien commun, ou la volonté de bien ou la volonté de perfection. Va être aussi rectifié par le besoin de l’évolution, car le désordre, même s’il n’est pas destructif n’amène pas à une évolution.
    Donc la nécessité de l’évolution, de la réintégration à des archétypes divins va susciter l’arrêt du désordre.

    C’est pourquoi en vous-même lorsque vous vivez votre vie, lorsque vous êtes dans un état de choc affectif, moral, mental, ou dans un état d’expérience mais pas tellement clair, décisif, trouble, vous vivez ce que vous appelez une crise existentielle.

    Il en est de même lorsque, par exemple, vous cherchez Dieu sans savoir véritablement qui il est, sans savoir où le chercher et où le trouver, ou auprès de qui entendre sa parole, écouter ses conseils ou suivre sa voie initiatique. De même, lorsque vous cherchez l’amour auprès d’une compagne ou d’un compagnon et que vous ne savez pas qui choisir, comment choisir, comment vous trouver à la bonne place, à la bonne heure pour rencontrer l’élu.

    De la même façon lorsque vous ne savez pas pour qui voter et pour quelle loi faire valoir votre vote, vous vivez, à ce moment-là, en état de désordre. Mais votre ignorance vient du fait que le désordre préexiste en vous. Il n’est pas au moment où essayez de choisir et que vous vous apercevez que vous n’avez aucune donnée pour faire le choix, ou pour générer la circonstance. C’est parce que le désordre existe déjà en vous que vous n’avez pas les moyens de provoquer l’événement pour rencontrer l’élu, que vous n’avez pas mes moyens de comprendre qui parle juste pour savoir si vous devez l’écouter, vous n’avez pas les moyens pour trouver la voie pour aller vers Dieu.

    Tout ce qui est désordre est en même temps surdité et aveuglement. Donc inévitablement, pour que l’homme rencontre Dieu, que ce soit par l’intermédiaire d’un groupe, d’un Maître, d’une initiation, ou par une action personnelle, son propre approfondissement, il faut avant tout qu’en lui-même l’ordre règne.

    Qu’est-ce que cela veut dire ?

    Cela veut dire qu’avant toute démarche, avant toute réflexion, ou avant toute attente d’une circonstance ou d’un événement, il faut se préparer à recevoir. La préparation à recevoir ou à rencontrer, la préparation pour comprendre est quelque chose de capital. On ne peut rien mettre dans une bouteille déjà pleine et en plus, pleine d’une eau en mouvement et remplie de salissures. On ne risque pas d’y mettre un petit peu d’eau pure, c’est complètement inutile.

    Si déjà on calme l’eau qui est dans la bouteille, si l’on essaie petit à petit de dissoudre les particules de salissure et que l’on commence à créer un tout petit vide en haut dans le goulot,  on s’apercevra que là, déjà, ce que l’on pourrait appeler l’eau divine, soit l’inspiration, l’intuition ou tout simplement la bonne chance, tout cela va commencer à entrer en soi et va commencer à agir et établir un système d’évolution.

    Vous ne pouvez entrer en contact avec votre propre capacité à évoluer, vous ne pouvez recevoir des impulsions d’évolution que dans la mesure où vous videz votre être et vous préparez votre être à cette réception.

    Beaucoup d’individus voudraient évoluer parce qu’en fait ils sont malheureux et ils attendent d’un Dieu ou d’un Maître ou d’un système, ils attendent de toutes ces structures, que la structure vienne les aider, vienne arrêter leur malheur, arrêter leur détresse, vienne changer leurs pôles d’intérêt qui sillonnent leur vie et les font souffrir.

    Cela ne veut pas dire que Dieu, que les Maîtres, que la force Divine ou la puissance des étoiles ne se déverse pas par compassion pour venir aider les hommes. Simplement je rajoute que pour que cette compassion, cette abondance soit reçue, il faut que l’homme se mette en réceptivité, il faut que l’homme s’ouvre et pour qu’il puisse s’ouvrir et être réceptif, il va devoir aligner ses différents éléments.

    Lorsque je parle de ses différents éléments, je parle de ses différents corps, le physique, l’émotionnel, en passant par l’intellect, l’affectif et tous les autres règnes de la vie humaine terrestre. Il faut que l’individu commence quelque part à se calmer pour une meilleure réception.

    Qu’est-ce que cela veut dire ?

    Cela veut dire qu’en vous il y a depuis toujours, même aux moments les plus noirs de votre existence, au moment où vous vous sentez le plus déséquilibré, il y a toujours la capacité à vous rééquilibrer et à trouver le sas qui est le centre et qui va permettre de rejoindre une source de lumière, une source de réconfort et une source d’évolution. Il y a toujours ce sas, mais pour trouver ce centre et vous positionner dans ce sas afin de monter, il faut un instant complètement vous débrancher de ce qui fait balancer votre vie d’une polarité à l’autre.

    C’est-à-dire qu’à partir du moment où vous sentez que vous peinez, au moment où vous sentez que vous êtes prisonnier d’une tristesse, d’une détresse, d’une angoisse ou d’un problème social comme le chômage, ou des difficultés financières ou affectives, vous ne devez pas vous positionner à l’intérieur de votre problème. Votre problème il existe et il vous fait suffisamment mal, donc vous n’avez pas besoin, de vous positionner à l’intérieur, ce qui fait par là même la souffrance.

    Si par contre, vous regardez votre vie comme vous regarderiez un échiquier ou un jeu de dames, vous vous apercevez qu’à droite il y a le problème X, à gauche le problème Z, au centre un autre problème, mais qu’en essayant d’être intelligent et de faire appelle à ce que l’on peut appeler le phénomène de l’intuition, la clairaudience, ou la force d’une très bonne intelligence adaptée à des moyens concrets, automatiquement vous allez trouver le moyen de faire passer votre pion à travers le réseau de problèmes et de résoudre ce problème. Faire passer le pion à travers le voile des problèmes cela veut dire se dissocier des ses problèmes et trouver ce fameux centre.

    De quelle manière vous y prendre ?

    Tout simplement en regardant votre problème, en connaissant la profondeur du problème, tous ses aboutissements concrets, mais aussi plus subtils, comme par exemple les aboutissements psychologiques ou affectifs et en essayant de le régler au niveau tout simple de la phase concrète où il s’est manifesté.

    C’est-à-dire que s’il vous manque du pain et que vous en avez assez d’avoir faim, ne demandez pas à Dieu de vous envoyer des miettes, de vous faire tomber sur un boulanger. Commencez vous-même à aller à l’endroit où se trouve le grain et à faire votre propre pain. Un homme est d’abord une unité intelligente et parce qu’on l’envoie dans une expérience qu’il est nécessaire qu’il agisse intelligemment.
    C’est pourquoi la plupart des problèmes humains peuvent être réglés par l’intervention de l’intelligence.

    Mais que réclame l’intelligence, là est tout le problème ? Beaucoup de gens se trouvent intelligents, ou estiment l’autre intelligent et ils se demandent pourquoi le problème existe, pourquoi le problème ne se règle pas. Ce qu’il faut savoir, c’est que, pour que l’intelligence s’effectue, pour qu’elle développe tout son réseau d’énergie, toute sa capacité à concrétiser, il faut que l’individu ait du sang-froid.

    Or, que se passe-t-il ?

    Lorsque l’homme a des problèmes, il commence par trembler, par avoir peur, par soupçonner la catastrophe, le vide, l’anéantissement de lui-même. En s’identifiant trop à son problème, il finit par agiter un fantôme et ce fantôme finit par lui faire peur. Et si l’on essaie de savoir qui est au bout de la main qui agite le fantôme, on s’aperçoit que c’est le même homme. Lui seul agite le fantôme et il se fait peur.

    Qu’est-ce qui aurait empêché la main d’agiter un fantôme, ou qu’est ce qui aurait empêché la construction de ce fantôme ?

    C’est tout simplement l’intervention d’une intelligence posée, équilibrée, qui sait comparer et qui sait déduire où se trouve son bien et où se trouve son mauvais. Car lorsqu’on laisse parler l’intelligence, elle dit : si tu penses et agis de cette manière, c’est très négatif pour toi. Par contre, si tu agis et penses de telle façon tout devient positif pour toi.

    Mais l’homme ne veut pas écouter cette intelligence, pourquoi ?

    Parce que faire appel à cette intelligence dont il est le dépositaire depuis sa naissance, écouter cette intelligence, c’est écouter quelque part la loi et les principes de l’âme, et le plus souvent les hommes ne veulent pas de l’avis de l’âme, des principes de l’âme.

    C’est pour cela que les désordres amoureux durent, durent et font souffrir énormément les amoureux. Parce que tout en constatant que telle femme ou tel homme ne veut plus être en relation avec X, Y ou Z, ou avec soi, en constatant cette évidence la femme refuse cette réalité, l’individu la refuse. En refusant cette réalité on renie le principe même de l’intelligence et immédiatement se crée le fantôme.

    Chaque fois que vous allez renier l’évidence, renier ce qui est et ce qui est non pas que du point de vue cosmique, mais du point de vue social, de la justice, des réactions logiques de votre corps et des autres individus, vous allez vous retrancher de l’intelligence et créer un fantôme et ce fantôme va vous poursuivre.

    Il y a comme ça à travers le monde et les siècles des millions  de gens qui gâchent complètement leur vie parce qu’ils ne veulent pas regarder la vérité ou l’évidence en face.

    Pour être quelqu’un de libre et parfaitement heureux, pour être quelqu’un qui puisse même, comme vous dites, griller sa vie, même si c’est une vie profane dans le plaisir, vous avez qu’en même le droit sur terre de vivre la vie. Et vous avez le droit d’être profane si vous avez envie de l’être. Vous pouvez être profane et de façon respectable dans la mesure où vous savez tout de suite vous retirer lorsqu’il y a une résistance de la part soit des lois de la nature, soit dans la relation avec autrui.

    Mais qu’est-ce qu’il se passe au niveau de la vie profane ?

    Comme les profanes ou tous ceux qui ont généralement un attachement à une activité que l’on peut classer excessive et je ne le dis pas de façon péjorative, mais que l’on pourrait classer dans le monde profane, il y a désir de perpétuer l’attachement et le plaisir que l’on peut tirer de l’objet.

    Ce qui fait que dans la vie amoureuse il y a des crises insurmontables. On croit dans l’amour, on veut être éternellement amoureux, on veut sans cesse retomber amoureux, cependant on ne veut pas lâcher celui ou celle dont on est épris, et lorsque celui ou celle qui est l’objet de cet amour se refuse, il y a alors de grandes catastrophes existentielles, des suicides. Parce qu’il n’y a pas simplement l’attachement à l’amour ou a la sexualité ou au plaisir, il y a dans tout attachement le besoin de perpétuer avant tout l’objet.

    Car la psychologie qui se joue un jeu suffisamment faux  pour savoir qu’elle est attachée et pour comprendre son attachement, sait aussi très bien que ce règne du plaisir ne peut se perpétuer qu’à travers un certain objet. Donc, on veut avant tout perpétuer l’objet. D’où aussi, si l’on veut tirer des conclusions un peu plus grandes, la peur presque héréditaire chez les êtres humains de mourir, de quitter le plan physique.

    En fait il n’existe aucune crainte à propos de la mort. Lorsque véritablement l’homme entre dans le fond de son cœur, il sent bien qu’il y a une particule de vie en lui et que cette particule va pouvoir être prolongée à travers les formes, il croit en lui. Cependant ce qu’il ne veut pas lâcher c’est sa relation par exemple avec l’être aimé, avec les camarades de travail, avec une certaine société, il ne veut pas quitter tout cela.

    Beaucoup d’individus après leur passage dans l’au-delà continuent à rester très proche du plan physique, uniquement parce qu’ils sont attachés à tout le réseau d’êtres humains qu’ils ont connu et le réseau d’objets leur ayant procuré du plaisir.

    Donc, lorsqu’il y a asservissement à la matière, quand il y a attachement à un plaisir, sachez que ce n’est pas tant au plaisir que vous êtes attachés, ou aux voyages que vous pouvez faire sur la terre que vous êtes attachés, mais en fait à l’objet du monde. Si vous connaissez exactement l’endroit de votre attachement, vous saurez d’avantage vous élever et vous dépouiller.

    Il y a beaucoup d’individus qui essayent de porter l’ascèse et le dépouillement sur le fait de ne pas aimer les gens et ils associent la vie de couple, la sexualité, à quelque chose qui n’est pas du tout vivable pour un disciple. Ils ne veulent plus de l’amour, ils ne veulent plus de l’échange, ils ne veulent plus de l’alchimie qui se passe à ce moment-là.

    Mais en fait, la véritable ascèse dans l’amour, ce n’est pas le fait de ne plus être attaché à qui que ce soit, à ne plus vouloir voir qui que ce soit, le véritable point de détachement dans l’amour c’est d’aimer toute forme, tout individu quel que soit ce qu’il représente pour soi.

    À partir du moment où un individu ne va pas plus aimer la personne avec laquelle il partage sa vie qu’il ne va aimer le voisin, cet individu connaît véritablement l’amour. Car la personne avec qui il partage sa vie ne va pas être moins aimée à ce moment-là, mais la balance crée l’équilibre pour son voisin. C’est cette rectification qu’il faut absolument faire dans les relations quotidiennes.

    Lorsque l’on arrive à ce point de rectification, on s’aperçoit que la personne avec qui on vit, avec laquelle on est marié, ne représente plus un point passionnel, un point d’attachement absolu. Mais on sait et on sent qu’on lui donne encore plus d’amour qu’autrefois, parce que cet amour est authentique à ce moment-là. Il n’est plus l’attachement à l’objet, l’attachement à la personne, il est une décision du réseau d’énergie qui se loge dans le cœur, dans le chakra cardiaque.

    À partir du moment où cette énergie rayonne, l’individu qui est à l’extérieur de soi est aimé c’est vrai, mais soi-même nous nous trouvons tout autant aimé. C’est-à-dire qu’à l’intérieur de l’individu il y a un feu, le feu de l’amour par exemple et lorsque ce feu brûle, il brûle tout autant pour le voisin qu’il brûle pour soi, pour l’individu qui en est donc la cheminée et la bûche.

    Ce qui fait que par là même un individu qui découvre ce point d’amour ne manquera plus jamais d’amour et se sentira éternellement aimé, d’où la naissance d’une grande confiance en soi. La plupart des gens n’ont pas confiance en eux, non pas parce qu’ils sont traumatisés, complexés, mais en fait parce qu’ils ne s’aiment pas, fondamentalement ils ne connaissent pas cet amour.

    lorsque je parle de s’aimer soi-même, je ne parle pas d’un acte introverti, d’un amour qui se tourne sur soi. Je parle tout simplement de l’état d’amour en soi. S’aimer soi-même, ce n’est pas s’aimer comme on va aimer une image. C’est déclencher en soi et déclarer en soi un état d’amour. Cet état d’amour va aussi bien brûler pour celui qui le déclare que pour celui qui est à l’extérieur de lui et qui est son voisin. Lorsqu’il y a du feu dans la cheminée, il brûle pour celui qui est dans la maison et pour tous ceux qui viendront du dehors.

    Un état est comme cela, il nourrit celui qui a déclenché l’état, qui porte l’état, et il nourrit tous ceux qui sont à l’extérieur de l’individu. À partir du moment où l’homme déclenche en lui un état de quelque chose, de conscience ou état d’être, il devient par là même l’endroit où il se nourrit lui-même.

    C’est pour cela que par exemple le service est un formidable moyen d’accélération de l’évolution ou d’évolution tout court, parce que le fait d’attirer l’énergie de bien, fait entrer en vous, le bien et établit le bien.

    Lorsque vous donnez quelque chose à quelqu’un, vous dites : je fais un bien petit, je fais un bien certes, mais c’est très relatif, ce n’est qu’une chose que je donne. Ce qui ne veut pas dire qu’au moment où je donne cette chose, cinq francs ou une paire de chaussures, je suis dans un état d’amour et que je connais l’amour véritable pour la personne.

    Cependant, dans l’intention qui accompagne ce geste, vous vivez, même si c’est un quart de seconde, l’énergie du bien, par le phénomène du transfert tout simplement. Vous transférez un élément matériel de votre possession à la possession d’autrui, et ce transfert ne peut s’effectuer que pendant ne serait-ce qu’une seconde où vous êtes dépositaire d’une intention de bien, donc une énergie descend sur vous à ce moment-là.

    Rappelez-vous bien, qu’à chaque fois que vous pensez, que vous agissez, vous attirez une énergie. Parce qu’un homme ne peut agir, ne peut penser, ne peut vivre que dans la mesure où un carburant va lui être donné. Vous ne pourrez faire avancer la voiture que si vous y avez mis le carburant.

    De la même façon, vous ne pourrez penser, même si vous pensez mal, que dans la mesure où une énergie va être attirée. Vous allez donc ouvrir une porte, car c’est plutôt comme cela que ça se passe, au moment où vous pensez, où vous émettez une pré-pensée, automatiquement il y a une sorte de valve qui s’ouvre dans votre corps astral, votre corps éthérique ou votre corps mental. Tout dépend de l’endroit où vous vibrez à l’instant où vous pensez ou vous faites la chose.  

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  • Les nouveaux psychologues, psychiatres.

     

    Question:

    De plus en plus de maladies proviennent, sinon toutes, d’un manque d’harmonie, entre le corps et l’esprit, c’est ce que nous venons de voir à la question précédente. Voudriez-vous nous dire, qu’elle est la véritable approche de la psyché, quel conseil pourriez-vous nous donner pour devenir plus efficace dans les techniques de psychothérapie. Faut-il utiliser les régressions dans les vies antérieures, même la vie fœtale, les affirmations, l’imagerie mentale, etc.? 



    Pour répondre complètement à cette question et ces sous questions, il faudrait y passer plusieurs soirées, car elle est très complexe. Non pas qu’elle soit compliquée, mais parce qu’elle demande de répondre et d’enseigner à propos de la constitution occulte de l’homme dans sa totalité.

    Pour trouver des moyens plus performants, pour guérir l’homme, ou en tout cas le soulager de ses maux afin qu’il puisse aller plus librement sur le chemin de la vie, ou sur le chemin de l’évolution, il existe diverses techniques données à l’humanité par des initiés, ou par des gens, dont l’inspiration a pu capter cette vérité ou ce moyen d’intervenir.

    Tout ce qui a été trouvé à l’heure actuelle est d’utilisation facile. Je ne veux pas dire que ce soit l’utilisation qui permette un grand succès,  non. Parce qu’en fait, tant que l’individu ne s’est pas réellement pris en charge, quelle que soit l’épaisseur de son problème, la noirceur de son problème, tant qu’il n’a pas, de façon insoupçonnée, une toute petite dose de volonté, la volonté de se prendre en charge, le psychologue, le psychiatre, le soignant ne va pas pouvoir agir pour lui, il ne pourra rien faire quelle que soit sa technique.

    Parce qu’il y a en fait une volonté plus grande que celle du thérapeute, c’est la volonté du patient, et c’est une volonté qui dit non, qui refuse d’avancer, qui refuse la vie.

    À partir du moment où quelqu’un, quel que soit son problème, quel que soit son état de dégradation, à partir du moment où un individu dans cet état-là, dit non à la vie, personne ne peut l’aider, personne ne peut le soigner. Donc, ce qu’il va falloir soigner dans l’individu, ce n’est pas sa maladie, c’est le non qu’il émet.

    Si l’on arrive  à force de paroles, à force de conversations, à force justement de nettoyage au niveau conscient, au niveau conscient seulement, à force donc de le faire parler, de le faire témoigner, de faire sortir hors de lui toutes les choses qu’il garde et qui ont abouti à ce non magistral qu’il fait à la vie, si on arrive à lui faire dire oui, alors à ce moment-là on va pouvoir le soigner et on pourra le guérir.

    Donc, la démarche du thérapeute ne va pas être de soigner son malade ou de soigner son patient, mais la démarche du thérapeute va être d’arriver par n’importe quel moyen, à faire dire oui à la vie.

    Quel est le drame de l’esprit occidental ?

    Étant accablé par trop de matérialisme, étant accablé par aussi trop de problèmes qui sont dûs à la société, étant accablé par une certaine léthargie, étant donné que la race européenne est en forme et en passe de cristallisation, comme cela se passe pour chaque race, les gens qui sont accablés par toutes ces léthargies, ces cristallisations, en finissent par tomber sous un poids l’inaction. Et de ce poids d’inaction sort un non à la vie. Alors lamentablement ils se traînent, soit chez leurs amis, soit auprès de leur conjoint, ou de leur compagne, soit chez le thérapeute, pour avoir encore une raison de vivre.

    Ils se disent, si je vais me plaindre ce sera ma raison de vivre aujourd’hui. Si je me sens malade, ce sera cela ma raison de vivre aujourd’hui. Ainsi il y a des gens dépressifs ou malades, de façon psychologique ou psychiatrique, qui trouvent dans leur maladie la raison d’exister. À partir de ce moment-là le thérapeute ne peut rien faire pour ce malade-là, pour ce dépressif-là, car il a remplacé Dieu par sa maladie. Au lieu de chercher l’illumination, il cherche de plus en plus la maladie, c’est sa façon initiatique d’évoluer.

    Il faut donc faire comprendre à l’individu, qu’il y a possibilité de dire oui à la vie, et de quelle manière ?

    Non pas en lui disant : Tu sais la vie est jolie. Imagine un grand champ de fleurs, avec des biches, un ruisseau qui coule, des enfants qui jouent, et puis tu te trouves à ton quatrième anniversaire et tu reçois un gros gâteau, avec plein de jouets, et grand-mère qui est habillée en dentelles te prend sur les genoux, et tout va bien et tu es heureux. Lorsque tu te réveilleras, lorsque tu te lèveras, tu devras garder cette impression-là toute la journée.

    Ce n’est pas comme cela que l’on apprend à quelqu’un de dire oui à la vie. C’est plutôt en le faisant parler. La psychiatrie en fait, a bien trouvé le chemin qu’il fallait prendre pour aider les malades, aider les gens à problèmes, c’est de faire parler l’individu de son problème. Mais il ne faut pas s’en arrêter là et c’est pour cela que la psychiatrie doit être dépassée, doit aller plus loin.

    On doit aussi commencer à faire comprendre au malade ce que sont les énergies de l’âme, comme je l’ai déjà dit et on doit lui apprendre à manipuler les énergies de son âme. C’est là où la sophrologie devient une science, je ne dirais pas plus poussée, mais une technique qui permet des guérisons véritables. La psychologie et la psychiatrie permettent de faire le diagnostic, permettent de créer ou de faire un état de choses, l’état des dégâts en quelque sorte.

    Ensuite, par des techniques qui à l’heure actuelle sont connues comme la sophrologie, mais qui, par suite des extensions à la psychiatrie, vont donner lieu à d’autres noms, à une nouvelle psychiatrie.

    La sophrologie telle qu’elle est connue à l’heure actuelle va être renouvelée. Il y aura des extensions à la sophrologie, et la sophrologie qui existe à l’heure actuelle on en fera plus cas, elle sera considérée comme l’antichambre en quelque sorte d’une technique complètement différente, qui va permettre au thérapeute de faire utiliser à son patient les énergies de son âme.

    Cela va passer par les moyens de la relaxation. C’est pour cela qu’il faut absolument à l’heure actuelle, étudier à fond toutes les méthodes de relaxation, pour ceux qui en sont justement les précurseurs, ou qui en sont les gens qui manipulent cette matière-là. Il faut absolument aller plus loin dans la relaxation, parce que plus de thérapeutes vont s’intéresser à ce champ-là, à cette matière-là, et plus de découvertes vont être faites. Et c’est là où la sophrologie va permettre de basculer dans ce nouveau champ de thérapie, qui sera la nouvelle psychanalyse, la nouvelle psychiatrie.

    En plongeant l’individu en onde alpha, on s’apercevra que l’individu peut aller plus loin que les ondes alpha, jusqu’à un point d’abandon tel, où en fait, il ne réside plus une seule parcelle de la conscience véhiculée par la personnalité. À ce moment-là, il n’existera que la particule de conscience qui est l’âme.

    Ce qui ne veut pas dire que l’on va trouver là, tous les moyens de résoudre les problèmes ou de guérir l’individu. Non, mais l’individu va pouvoir commencer à incorporer les énergies de son âme, et à soigner sa psychologie. Et comme je l’ai déjà dit, il est capital que cette chose se fasse.

    En fait, l’humanité telle qu’elle est à l’heure actuelle, pour nous, selon notre œil, n’est pas une humanité raisonnable. Si nous devions déterminer, pointer du doigt, les gens que nous considérons, d’après nos critères, comme étant sains d’esprit, ils ne seraient pas nombreux.

    Et pourtant, ils sont monsieur et madame tout le monde et ils composent l’humanité, la civilisation à l’heure actuelle. Ils sont parfois même des chercheurs, des médecins, des instituteurs, comme ils sont aussi parfois des malades. Il va donc falloir redéfinir non pas ce qu’est la santé mentale, mais redéfinir ce qu’est la raison, et en redéfinissant ce qu’est la raison, en même temps tout une nouvelle société aura lieu. 

    Car ainsi chaque fois qu’un thérapeute verra quelqu’un s’assombrir, s’embourber dans des complexes, dans des traumatismes, dans des peurs,  il pourra le soigner, alors qu’à l’heure actuelle il ne le soigne pas.

    On dit, c’est la nature humaine, il faut bien avoir des problèmes, qu’est ce que l’on ferait sans les problèmes. On ne considère comme étant fou que celui qui  saute de son balcon sur la voisine, ou bien sort dans la rue avec un couteau pour tuer tout le monde, ou fait encore des actes considérés comme insensés. En fait ces actes-là ne sont pas dûs à la folie, ils sont une absence de conscience et c’est complètement différent.

    C’est-à-dire que pour nous est fou, quelqu’un qui par exemple va s’assombrir, s’embourber, dans un complexe d’infériorité ou de supériorité, ou un problème de jalousie. Celui-là est fou, car il n’a pas la vision juste. C’est-à-dire qu’il est perturbé par des mirages, par des illusions. Tandis que celui qui sort avec un couteau et qui  va tuer ses voisins, ou qui va faire n’importe quel autre acte insensé, celui-là n’est pas fou, il n’a plus de conscience et c’est différent. Et l’administration des soins va être complètement différente aussi.

    Il ne va plus s’agir de soigner, il va s’agir d’opérer véritablement presque chirurgicalement, mais de façon éthérique, un pont entre cette personnalité et la conscience qui est partie, qui a quitté cette personnalité.

    Donc en fait tous ces gens qui remplissent à l’heure actuelle les hôpitaux psychiatriques, et que l’on dit être atteint de démence dure, plus tard ne rempliront plus les hôpitaux psychiatriques, mais plutôt les temples où les initiés auront le devoir de raccorder, de reconstruire un pont éthérique, un lien entre la personnalité et l’âme.

    Pourquoi?
    Parce que ces gens-là ne disposent plus de leur conscience, c’est-à-dire que l’âme est partie, et elle est partie pourquoi?

    C’est quelque chose qui ressemble à une forme d’accident, non pas accident comme si l’erreur était contenue dans l’univers. C’est un accident que l’homme provoque, lorsqu’il s’abîme dans trop de matérialisme, lorsqu’il s’abîme dans trop de déchéances, dans trop de problèmes matériels. Je ne parle pas des problèmes de fin de mois, des soucis de notes d’électricité, ou de gestion etc. Mais des problèmes de vice, des problèmes de drogue, des problèmes d’alcoolisme, des problèmes de prostitution.

    Lorsque l’homme descend très bas dans les vibrations de la matière, l’âme ne supporte plus la cohabitation avec la personnalité et elle détruit le pont, le petit pont qui permettait à l’âme et à la personnalité d’avoir une histoire d’évolution ensemble. L’âme se retire, retourne dans une zone intermédiaire qui n’est pas la source originelle, mais qui est la zone qui correspond  au degré initiatique qu’elle a atteint, et là, elle est mise en état de veille.

    Que font les guides à ce moment-là?

    Ils prennent le potentiel de conscience, de vibrations que représente la personnalité, qui a “péché” pendant maintes et maintes incarnations, comme on pourrait dire entre guillemets, et cycliquement, il la précipite à nouveau dans la matière, pour écumer ces mauvaises vibrations.

    Lorsque cette personnalité est précipitée à nouveau dans la matière, alors qu’elle n’a pas d’âme, elle peut être amenée selon la civilisation, selon les circonstances, selon l’éducation, selon le type de guide qui est là aussi pour la surveiller, cette personnalité sans âme, sans conscience, va pouvoir être amener à faire n’importe quoi, à devenir criminelle, à devenir un bandit ou à devenir un cas réellement psychiatrique de démence dure.

    C’est ce qui l’attend à la fin. Tous les cas de psychiatries de démence dure, sont des êtres qui ont perdu la relation avec leur âme, et il faut non pas les soigner, il faut reconstruire le pont. Cela se reconstruit naturellement, la nature a un procédé, un processus, qui permet petit à petit par le moyen de la purification de la personnalité, de reconstruire le pont avec l’âme.

    Mais il y a un moyen plus direct que les initiés connaissent bien, c’est le moyen qu’a employé Jésus pour guérir un dément, qui, dans la bible, a été décrit comme étant un possédé.  Lorsqu’il l’a soigné et que l’esprit du mal qui était en lui s’est précipité dans le troupeau de cochons, et que ce troupeau de cochons s’est précipité à son tour dans la mer, pour emporter le mal, que c’est-il passé?

    L’initié qu’était Jésus a su reconstruire en substance éthérique, le pont entre la personnalité et l’âme. Tout le karma qu’avait en fait cette personnalité, a été rejeté sur ce troupeau de cochons.

    Ce qui ne veut pas dire que le mal a été emporté par les cochons, absolument pas. Un animal n’est pas capable de supporter le karma d’un être humain, ni même de brûler le karma d’un être humain. Mais c’est le moyen, la déviation qu’avait choisi  Jésus pour extraire le mal. En fait celui qui a épuré le mal c’est lui, c’est Jésus qui a brûlé le mal. Et ainsi il a pu raccorder la personnalité avec l’âme de l’individu.

    À l’heure actuelle, il existe des gens qui passent près de vous et qui n’ont pas toute leur conscience, qui sont en passe même de perdre leur conscience, parce qu’il s’abîme dans trop de matérialisme, et ça, c’est un grand drame que nous connaissons au niveau de notre loge, car ce qui nous préoccupe le plus, ce sont les cas des alcooliques et des drogués, et principalement des drogués.

    Ceux qui utilisent les drogues dures, en arrivent à couper le lien qu’ils entretenaient avec leur âme, avec leur conscience. Et ainsi, tous ces gens qui s’abîment pendant des années sans vouloir en démordre et qui en meurent, tous ces gens qui s’abîment dans la drogue et qui coupent la relation avec leur âme, représentent pour nous, pour une future vague d’incarnation, tout un groupe d’âmes à problèmes, qu’il va falloir encore une fois entourer de mille précautions, pour qu’ils ne nuisent pas à la future société, pour qu’ils ne nuisent pas aux futurs groupes humains et pour qu’ils puissent évoluer, qu’ils puissent retrouver en même temps la connexion avec leur âme.

    Donc en même temps que nous essayons de construire le nouveau monde, avec tous les problèmes que ce monde présent suscite, il y a aussi de notre devoir de ne pas fabriquer des futurs mondes qui ne soient pas tout à fait meilleurs que celui qui existe maintenant. Car si à l’heure actuelle on laissait bien trop d’âmes s’abîmer dans le matérialisme, trop d’âmes perdre justement la connexion avec la personnalité, il ne servirait à rien de tirer des plans magnifiques, pour construire un nouveau monde, car il serait saboté automatiquement.

    Donc en même temps que l’on construit le nouveau monde, il faut préserver les âmes du monde actuel et participer à la purification. C’est pour cela qu’il est tout aussi important, pour vous, d’employer vos forces à construire le nouveau monde, qu’à aider votre voisin à entrer dans le nouveau monde. Parce que s’il n’y a finalement que peu de gens prêts pour le nouveau monde, le nouveau monde tout frais, tout rose, conçu par les Maîtres et arrivé un beau matin sur la terre, ne tiendra pas, car des vagues humaines arriveront pleines de négativité et le détruiront.

    Et c’est pour cela que l’effort des disciples, l’effort des initiés, l’effort des Maîtres, doit porter avant tout sur la compréhension pour initier les gens. Et c’est ce que je vous propose de faire à votre tour pour être utile, non seulement à vous-même, mais aussi à nous et à ceux qui sont autour de vous.

    N’oubliez pas que vous devez être utile à ceux qui sont autour de vous, sinon tous vos espoirs ne servent à rien et tous nos espoirs ne servent à rien non plus. Nous avons besoin de tout le monde, pour que le nouveau monde arrive. Ce n’est pas parce que nous avons notre évolution, notre lumière, notre degré initiatique, que les choses vont bien aller sur la terre.

    Il peut y avoir mille Bouddhas au ciel, si sur la terre les hommes restent insensibles, ne veulent pas changer, les mille Bouddhas au ciel, ne pourront rien changer sur la terre. Les milles Bouddhas auront besoin des hommes de la terre, pour faire de la terre un meilleur monde.

    C’est pour cela que sans cesse, la relation hiérarchie humanité est amplifiée et de plus en plus à l’heure actuelle, la hiérarchie des Maîtres s’ouvre sur l’humanité, appelle l’humanité et les disciples. Parce que le Maître, tout Maître qu’il soit, a besoin du terrien pour faire de la terre un nouveau monde.

    C’est une responsabilité que chacun d’entre vous doit partager avec nous. Ce n’est pas seulement nous avec nos beaux projets, et puis on sépare les hommes, les bons d’un côté, les mauvais de l’autre, non pas du tout. Nous avons besoin ensemble de bâtir le nouveau monde, pour nous-mêmes et aussi pour vous-mêmes, c’est une grande collaboration.

    Si vous étiez sensibles à cette réalité, dès demain vous trouveriez un travail à faire pour aider le Maître, dès demain vous trouveriez une œuvre à accomplir pour aider le Maître, vous ne seriez plus en train de vous gratter la tête à vous demander :  quel est mon gourou, quelle est ma voie. Non. Tout de suite vous vous mettriez au travail, tout de suite vous bâtiriez la chose qui est à bâtir et votre Maître apparaîtrait.

    Vous perdez du temps à chercher des choses illusoires, de manières illusoires. Ce qu’il faut, c’est être actif, comprendre qu’elle est la nécessité de votre temps et agir pour aider les Maîtres, soulager les Maîtres et inévitablement, vous allez le rencontrer, celui qui est pour vous viendra vers vous.


    Conseils aux jeunes pour être utiles au nouveau monde.

     

    Question:

    Vous avez déjà répondu largement aux questions essentielles de ce soir, voici donc la dernière question.
    Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui veulent œuvrer de manière concrète à l’avènement du nouvel âge ?


    Je dirais que les jeunes, ont des conseils à donner à l’ancienne génération.

    Non pas qu’ils doivent donner des ordres à l’ancienne génération, car en tant que psychologie toute neuve, nouvellement venue au monde, ils doivent apprendre la discipline de la part de l’ancienne génération. Par contre, eux, ils font la démonstration d’une plus grande ouverture, d’une plus grande intuition et d’une plus grande foi, et en ce sens, l’ancienne génération doit prendre exemple sur la nouvelle.

    Maintenant, en relation hiérarchie nouvelle génération, qu’est ce que la nouvelle génération doit faire ?

    Comme tout être, comme tout disciple qui veut s’éveiller, qui veut gravir le chemin de l’initiation, la nouvelle génération doit remplir les mêmes exigences, donc tout ce que je viens de dire ce soir. Être déterminé, concevoir la spiritualité telle qu’elle est, de ne pas la voir à travers des lunettes, les lunettes de ceci, les lunettes de cela, les lunettes de ce que l’on pressent, de ce que l’on conçoit, ou quoi que ce soit d’autres.

    Regarder la réalité, la spiritualité telle qu’elle est énoncée par les anciens, de façon la plus dénudée, la plus dépouillée possible. Prenez les phrases des anciens, enlevez tout le texte qui est autour, prenez la phrase principale et méditez la phrase, pour tirer la substance de la phrase, de façon à ce que le mot devienne initiatique et ne soit pas simplement un discours adressé à votre mental.

    Que ce soit plutôt une essence qui rejoint votre essence et qui par là même l’enflamme comme de l’essence lorsqu’elle est jetée sur le feu.

    Pour produire cet effet-là, il faut s’adresser à la substance des phrases, à la substance des énoncés des Saints et des religieux. La nouvelle génération n’a pas spécialement des choses à faire par rapport à ce qu’avait à faire l’ancienne génération, les exigences sont les mêmes de génération en génération.

    Ce qui est différent, c’est l’accomplissement de ces âmes nouvelles, qui ont pour but et comme nécessité d’aller plus loin. Mais pas forcément d’aller plus loin parce qu’elles sont plus pures ou plus évoluées que les précédentes, mais simplement parce qu’elles doivent aller plus loin dans une forme d’expression.

    Par exemple, le rayon cinq, le rayon de la science concrète qui a adombré fortement tout l’occident,  on pourrait croire qu’en fait, toutes les âmes qui avaient besoin de cette expression-là, n’ont fait qu’empirer le matérialisme, parce que la science concrète s’appuie essentiellement sur le matérialisme, démontre le matérialisme et provient d’une pensée matérialiste. 

    Pourtant, ce rayon-là, cette démarche-là, a servi énormément et incomparablement à l’avancée de toutes les âmes qui se sont incarnées en occident, parce que c’était de cette manière-là qu’elles allaient évoluer. Alors que d’autres, qui viennent dans d’autres vagues, ont besoin d’un autre rayon de civilisation pour évoluer. Ainsi, tour à tour, on emploie la dévotion, la science concrète ou autre chose.

    Cela ne veut pas dire que les âmes sont meilleures, parce qu’elles viennent après les autres, qu’elles sont plus évoluées. Cela veut dire que leur mode d’expression est différent et quelles vont permettre la construction d’une civilisation différente, d’une société différente, d’un rituel différent, d’une religion différente, d’une éducation différente, d’une science différente.

    À l’intérieur de toutes ces différenciations qui sont tout autant de spécialisations, elles vont pouvoir avancer. C’est pour cela qu’à chaque fin de cycle, à chaque fin d’arrivée de ces vagues d’âmes, il faut briser la société en place, il faut briser la religion en place, il faut briser la science en place, parce qu’elles ne servent plus à rien et à personne, parce qu’il n’y a plus les âmes pour en avoir besoin.

    Les âmes qui viennent ont besoin d’autres choses, pas forcément je le répète, parce qu’elles sont plus avancées ou meilleures, mais parce que leur type d’expression est différent. Ainsi vous-mêmes, à travers cette société qui aura été construite par ces nouvelles âmes, vous pourrez vous incarner pour, à ce moment-là être plus ancien, pour être plus avancé et accomplir votre évolution.

    De la même manière que vous-mêmes, avez été les bâtisseurs de cette civilisation-ci, de cette société-ci. Et ainsi, à l’intérieur de cette société, d’autres âmes qui étaient avant vous, qui faisaient partie d’une vague précédente, ont pu venir s’y instruire et y évoluer.

    Autrement dit, il y a toujours un grand frère qui construit pour lui-même, la chaussure qui est à sa taille, mais en même temps elle sera à la taille de son frère plus petit. Et de cette façon, en faisant une chaussure qui est à sa taille, même si son frère plus petit a un pied plus petit, il va ainsi le pousser à grandir, à grossir son pied, pour aller dans la chaussure qu’il vient de lui tailler. Et ainsi de suite les hommes s’entraident à évoluer.

    C’est sur ce mot que je voudrais vous quitter ce soir. Pensez aux Maîtres qui vous aident, non pas dans le sens où vous devez vous remettre aux Maîtres, remettre votre responsabilité, tout décharger sur le Maître puisqu’il est là pour vous aider. Mais dans le sens où plutôt vous devez collaborer avec lui, avec eux, tout simplement parce qu’on attend votre partie active.

    Le Maître a beau avoir tous les pouvoirs dans son royaume, dans sa zone, dans son ciel, lorsqu’il veut matérialiser sur la terre, il a besoin d’une main, l’esprit de l’artiste, l’esprit créateur. Lorsqu’il veut sortir une statue d’une boule de terre, il est obligé de passer par la main et ainsi le Maître a besoin de tous les disciples, et de tous les initiés pour construire un nouvel homme, pour construire un nouveau monde. Vous êtes les mains des Maîtres, c’est ce qu’il faut comprendre.

    C’est dans ce sens aussi où le disciple doit être ouvert pour recevoir totalement l’inspiration qui vient du mental du Maître. Parce que n’étant que la main exécutrice du Maître, il doit remettre tout son mental dans le mental du Maître, pour s’aligner au programme, pour s’aligner au plan, pour donc savoir ce qu’il doit faire, ce qu’il a à produire comme effort dans son espace qu’est le sien.

    Donc dans un premier temps sortez votre volonté, je dirais presque, sortez cette ambition, mais de façon positive, pas l’ambition de l’égo, mais une ambition vécue au niveau de l’âme, comme une envie, comme une ardeur, comme une ferveur, de se dépasser, d’aller plus loin et de faire partie de ce mouvement pour créer le nouveau monde. Ensuite et de manière paradoxale, comme je le dis toujours, laissez tomber cette volonté et ouvrez-vous complètement pour que votre mental soit complètement ensemencé par le mental divin, afin que vous soyez alignés parfaitement dans le plan et que vous soyez réellement utile au plan.

    Car pour être utile au plan il ne faut pas faire selon votre idée, il ne faut pas faire ce que vous vous jugez être nécessaire, ou ressembler au nouveau monde. Il faut faire ce que les Maîtres font. En même temps que le disciple doit être extrêmement individuel et indépendant, il doit être extrêmement obéissant, et comme je le dis si souvent, la vie d’un disciple est un paradoxe. Le disciple doit savoir manipuler le paradoxe de façon très souple pour être à la fois soumis, et très individuel pour être à la fois obéissant et très indépendant. C’est un jeu subtil mais qui n’est pas difficile.

    Dès que l’on sait exactement à quel niveau on doit vivre la volonté, et de quelle manière on doit vivre l’obéissance. L’obéissance n’est pas quelque chose qui doit être vécu comme un esclavage, ou comme une prosternation à genoux. L’obéissance c’est plutôt quelque chose à vivre comme une connaissance. J’obéis non pas aveuglément, parce que j’ai entendu la voix et que j’exécute. J’obéis parce que je connais le plan, parce que je connais la voix qui a parlé, parce que je connais la vérité qu’elle énonce et ainsi j’accomplis. Cette obéissance-là n’a plus rien de comparable avec l’obéissance, c’est de la collaboration, mais c’est en même temps de l’obéissance.

    Je vous encourage à découvrir ce paradoxe, qui est en même temps une très grande richesse, car sitôt que vous aurez compris ces deux énergies, vous serez un disciple sans aucun doute, sans aucun problème.

    Je vous salue.

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  • Transformer l’astral

     

    Question:

    C’est la suite, il semblerait qu’il soit nécessaire de transformer l’astral de la civilisation, pour permettre une évolution de conscience réellement effective. Je ne crois pas que tous les psychologues et ce qui se fait actuellement, soient suffisants ou même pertinents, pour débarrasser le public de son mirage. Pourriez-vous nous éclairer sur les moyens à développer pour purifier cet astral.

    Lorsque l’on parle de l’astral en l’homme, ou même de l’astral général de l’humanité, donc de la planète terre, il est souvent fait allusion à cet astral comme étant une zone de putréfaction, une zone d’illusion et c’est juste. C’est juste, mais en même temps ce qu’il faut savoir, c’est que l’astral a une raison d’exister.

    Comme je l’ai déjà dit, il est une sorte de matrice qui permet de préconcevoir la matière, il est donc absolument nécessaire à la formation même de la vie et à l’existence même de la vie. Il ne peut pas y avoir de vie sans l’existence de l’astral, parce que c’est comme si l’homme essayait de faire un enfant sans que la femme dispose d’une matrice pour le concevoir et le porter. L’astral est une matrice.

    Maintenant il s’agit de savoir pour l’homme en incarnation et en évolution, dans quelle matrice il loge son évolution, et c’est là où l’on doit faire les différenciations entre l’astral inférieur et l’astral supérieur. L’homme qui loge sa vie dans la matrice de l’astral inférieur, ne verra arriver sur lui et autour de lui que des effluves de l’astral inférieur. C’est pour cela, que celui qui est d’orientation négative va non seulement attirer sur lui l’astral négatif, les entités astrales négatives, mais en plus, il va avoir la faveur de l’administration de toutes les circonstances négatives de la terre.

    Tout cela parce que soit dans sa vie présente, soit dans une vie passée, il aura logé sa graine d’évolution dans la matrice de l’astral inférieur. Il va devoir purifier cette vibration-là, il va devoir avorter en quelque sorte, se soustraire à cette matrice. Et pour se décrocher de cette matrice, il faut des efforts. Et ce ne sont pas des efforts qui sont accomplis par la volonté, non, ce sont des efforts qui servent de purification et qui prennent la voie du karma pour s’accomplir.

    À partir de ce moment-là, l’individu doit apprendre à assumer et à écumer son karma. Ainsi il sort de cette matrice que représente l’astral inférieur, et il monte dans l’astral supérieur, qui est une matrice positive, plus propre. Ce qui ne veut pas dire que dans l’astral supérieur se trouve l’essence de son être, la réalité de son être, sa voie, son chemin. Il se trouve simplement au niveau où il peut entrer dans une matrice positive et favorable.

    Il faut donc savoir utiliser cette matrice, cet astral supérieur, et pour le disciple, il est tout aussi important de savoir utiliser cette zone de l’univers qui le constitue, que de savoir respirer ou manger pour vivre. C’est en ce sens, dans un autre pays, les gens ont compris qu’il était extrêmement important d’avoir des pensées positives, d’avoir un caractère positif, d’avoir une orientation positive, donc la nécessité de se défaire de ses complexes, d’où dans ce pays la prolifération des psychologues et des psychiatres.

    Ceci a été mis en place, pour qu’un certain nombre d’individus de cette race, puisse aller un petit plus loin au niveau de l’astral supérieur. C’est pour cela aussi que l’on trouve dans ce pays que sont les États-Unis, beaucoup de médiums, télépathes ou des êtres psychiques. Parce qu’ils disposent d’un corps astral qui est relativement plus épuré, sans que pour cela il soit plus pur, mais relativement plus épuré que l’Européen.

    Ce qui ne veut pas dire que l’américain est plus pur d’âme et de caractère que l’Européen. Ce n’est pas cela que je veux dire. Simplement je dis que son astral est beaucoup plus dégagé, et il a la capacité de faire davantage avec sa substance mentale, ou avec ses antennes psychiques. Alors qu’il existe le même nombre d’êtres psychiques, avec les mêmes capacités psychiques dans la race européenne.

    La seule différence c’est que l’Européen a un esprit qui, de par sa cristallisation et à cause de l’ancienneté de son histoire et de sa race, sa cristallisation le porte psychologiquement à cristalliser ses problèmes.

    Ainsi un problème vécu lors de la petite enfance, ou un peu plus tard, devient en entrant dans le subconscient un véritable traumatisme et un complexe. Alors que l’américain rejette immédiatement le traumatisme. Ce qui cré par là même une extériorisation de violence beaucoup plus grande que chez l’Européen.

    C’est pour cela que l’on ne peut pas dire que l’un soit plus pur que l’autre, c’est tout simplement une façon différente de se purifier. Dans un cas par exemple, chez l’Européen la cristallisation va donc le porter à grossir et amplifier les problèmes de sa personnalité, à ne plus pouvoir s’en débarrasser, et sa violence va se retourner contre lui.

    C’est-à-dire qu’il va créer des maladies, telles que les dépressions nerveuses, certaines formes de cancer ou encore certaines formes de maladies infectieuses. Tandis que l’américain, tout en étant sujet aux mêmes maladies bien sûr, il sera malade mais pas pour les mêmes raisons. Ce traumatisme que l’Européen va extérioriser par une maladie, l’américain va l’extérioriser par la violence. C’est à cause de cela que l’Amérique est l’endroit où actuellement a lieu le plus de violence physique de tout ordre.

    En fait, l’entité ne supporte pas une quelconque contradiction, ce qui fait qu’aux États-Unis, il faut absolument revoir l’éducation des enfants, de façon que l’enfance ne soit plus éduquée de manière traditionnelle, telle qu’elle est pratiquée en Europe, avec tout le poids des contrariétés, du caractère des parents et le poids de la génétique aussi.

    L’entité qui s’incarne dans un corps américain ne supporte pas ce poids-là, il se rebelle, et c’est ainsi qu’il y a le problème, le risque que l’entité bascule dans la violence. Comme je l’ai dit, cela ne veut pas dire que l’entité américaine est plus évoluée que l’entité européenne, c’est simplement la façon de vivre qui est complètement différente et  qui  crée des faits extérieurs sociaux complètement différents.

    Lorsque l’on veut juger un corps astral, on ne peut pas dire qu’il n’existe qu’un corps astral universel. Non. Il existe un corps astral pour chaque race. Ce corps astral va être constitué de manière à permettre des expériences aux entités nouvelles qui arrivent, qui ne seront pas nécessairement meilleures que les autres, mais différentes.

    Ces  groupes précis d’entités, ces groupes d’âmes ont besoin de ce type d’expression, même si en fait ces groupes ne sont comparativement pas plus évolués initiatiquement que par exemple d’autres.

    On retrouve cette différence lorsque l’on essaie de comprendre les enfants d’une famille. On s’aperçoit que le fils aîné n’a pas du tout les mêmes réactions que le dernier né, parce qu’il appartient à un autre groupe d’âmes, il n’a pas du tout les mêmes réactions . Parce que ces groupes d’âmes n’ont pas du tout les mêmes origines, les mêmes fonctions, les mêmes besoins, les mêmes désirs, même si en fait les âmes se ressemblent dans leur évolution. Comme cela, petit à petit, on arrive à aller un petit peu plus loin et à faire le tour de tous les rayons de la création.

    Donc, lorsque l’on parle du corps astral, il faut se demander de quelle race on parle, de quelle époque on parle, de quel besoin concernant tel groupe d’âmes on parle. 

    Lorsque l’on dit qu’il faut purifier le corps astral de la planète, c’est vrai, pour garder une vision en général de la chose, mais non pas parce que les hommes l’auraient rempli d’idées impropres, de réactions émotionnelles impropres, sales, guerrières etc. Non, mais parce que la planète d’une façon générale doit passer à un niveau initiatique supérieur, il faut donc pour cela aligner tous les corps.

    Il n’y a pas que le corps astral qu’il faut purifier ou élevé, mais aussi le corps éthérique. Et c’est pour cela qu’il y a en ce moment un tel déferlement de toutes les maladies infectieuses et qu’il en aura encore d’autres, jusqu’à ce que cet alignement du corps éthérique et du corps astral soit fait avec le corps mental, lui-même pouvant s’aligner avec sa partie supérieure, le mental supérieur.

    On ne peut pas créer au niveau planétaire une initiation, sans qu’il y ait l’alignement vibratoire de tous les corps. Ce qui fait que lorsqu’un initié de façon individuelle, veut aller vers la troisième initiation majeure, lorsqu’il veut commencer le pont entre son mental inférieur et son mental supérieur, donc passer du concret à une forme d’intuition, une forme de vie intérieure réelle, il va devoir pour cela non pas développer son plan mental supérieur, mais il va devoir épurer ses corps subalternes, il va devoir épurer son corps éthérique, épurer son corps astral, épurer son corps mental inférieur.

    Ainsi, en mettant tous ces corps au diapason avec la vibration du corps mental supérieur, il va y avoir jonction, comme deux aimants que l’on rapproche, ils s’accouplent. Tout le problème n’est donc pas de fabriquer deux aimants qui soient face à face, tout le problème revient à positionner l’aimant qui c’est éloigné pour que la jonction ait lieu.

    Encore une fois, l’homme a déjà tout en lui, il lui suffit de le redécouvrir.

     

    Le concept de la vibration.

    Question:

    Le terme vibration est utilisé très souvent pour définir des états de conscience, des cristallisations d’énergie et des lois, pourriez-vous définir ce concept de vibration qui semble assez différent de la conception humaine actuelle.


    Il est vrai qu’on emploie à l’heure actuelle le terme vibration. L’ésotérisme a permis cette avancée pour créer l’avant-garde de la future philosophie. La philosophie doit toujours emprunter des idées de plus en plus subtiles, des concepts de plus en plus abstraits et subtils. Il faut donc nécessairement changer le vocabulaire pour en introduire un nouveau.

    C’est vrai qu’à l’heure actuelle on utilise des mots modernes, énergie, fréquence, vibration. En fait lorsqu’on parle de vibration, si l’on veut proprement en parler, il faudrait plutôt la nommer fréquence. L’idée est plus propre, elle émet un cliché qui est plus en rapport avec ce que les guides ou ce que certains guides veulent dénommer par vibration.

    La vibration est un terme beaucoup trop matériel en fait, fréquence permet mieux de comprendre qu’il s’agit donc d’un degré, du degré d’une onde qui est en ondulation. Que ce soit l’onde de l’âme, que ce soit l’onde de vie du minéral, d’un végétal, d’un animal, peu importe, d’une étoile, c’est son onde qui parvient.

    En étudiant ou en connaissant sa fréquence, l’homme arrive ensuite à créer un ésotérisme et une science, non seulement pour dénommer la chose, mais aussi pour se l’approprier. Car chaque fois qu’il est donné à l’homme de connaître une chose, cela veut dire qu’on lui donne le droit de se l’approprier. Et c’est pour cela que les planètes en astrologie, comme en astronomie, n’ont été découvertes qu’une à une, et que par exemple Pluton est une des dernières planètes à avoir été découverte.

    Pourquoi?

    Non pas parce que les moyens scientifiques ne le permettaient pas autrefois. Tous les initiés authentiques connaissaient la présence de Pluton et connaissent la présence sacrée qui est au-delà de Pluton, que la science n’a pas encore découvert, mais qu’elle découvrira sous peu, avant la fin de l’an 2000, c’est certain.
    Mais elle connaîtra plutôt son rayonnement, c’est-à-dire sa lumière, plutôt que  positionner réellement sa sphère dans l’espace. Exactement comme l’on est capable 
    de capter la lumière du soleil à l’heure actuelle, sans pouvoir photographier exactement la sphère qu’est le soleil.

    Donc chaque fois que quelque chose est donné à la connaissance de l’homme, cela veut dire qu’est donné à l’homme le pouvoir d’utiliser la chose, ou que l’on donne aussi à la chose, le pouvoir de travailler sur l’homme.

    Ainsi Pluton, que l’on connaît à l’heure actuelle, a été donné à l’homme, pour pouvoir créer le nouveau monde.  Non pas parce que Pluton en est le maçon, mais parce qu’il est celui par lequel l’ancien monde va périr. Tous les astrologues, qui connaissent véritablement leur science, ont une peur terrible de cette planète, parce qu’ils savent que c’est la planète de la mort.

    On dit aussi que c’est la planète amenant l’ange du feu, l’ange de la mort, l’ange terroriste, qui va cracher sur l’homme tous les maux pour pouvoir l’achever. Mais en fait cette planète, cette énergie, ce logos n’est pas du tout là pour achever l’humanité. Au contraire, ce logos envoie son épée, son rayonnement pour purifier l’humanité, afin que le nouveau monde puisse avoir lieu. Ensuite avec Neptune repartira un nouveau cycle de construction,  car Neptune est la base de l’univers, l’énergie de l’univers.

    Donc lorsque l’on veut parler du mot vibration, pour revenir à cette question-là, il faut plutôt penser au mot fréquence, au degré d’oscillation, à sa vitesse, à son degré de puissance. Fréquence est le mot le plus correct.

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  • Les différentes voies spirituelles.

     

    Question :

    II existe généralement deux espèces de communautés spirituelles, celles où l’accent est placé sur l’amour, mais où il manque la connaissance, et celles où l’accent est placé sur la connaissance, mais elles sont souvent dépourvues d’amour. Comment faire passer la qualité de l’une dans l’autre et vice versa.

    Votre intérêt porté sur cette question aujourd’hui, demande à ce que l’on parle du cœur de l’ésotérisme. Car s’il est connu qu’il existe plusieurs voies, dont deux grandes qui se scindent en voie du cœur et en voie de la tête, il ne faut pas croire que le chemin qui mène à la perfection, ou qui mène à Dieu, pour celui qui accepte ce terme, soit divisé.

    En fait, pour aller à l’unité, il n’existe pas de chemin qui soit divisé, car si l’on employait un chemin qui utilise lui-même une division, on ne pourrait pas retourner à l’unité. Or rejoindre la source, retrouver la perfection divine, ou faire un l’homme parfait, ne peut pas se faire si l’on n’emploie pas une note d’unité, un chemin d’unité.

    Donc en fait que sont les voies ?
    Car c’est ce que suscite cette question, que sont les voies par rapport à la voie ?

    II faut comprendre qu’au cours de l’évolution, j’entends aussi l’évolution de tous les règnes, pas seulement le règne humain, mais aussi l’évolution du règne végétal, du règne minéral, du règne animal, du règne angélique aussi, ainsi que de toutes les autres créatures des autres planètes, ou des autres stades d’évolution et de Vie, qu’il va falloir créer des moyens pour sortir de cette étape précise, afin d’entrer dans l’autre.

    Ce qui ne veut pas dire que le but, vers lequel tendent toutes ces voies, va créer des voies diverses pour être atteint. Au contraire il va toujours tenter de créer l’unité dans les voies. C’est-à-dire que plus l’on descend dans les voies hiérarchiques, dans les voies de la création et les règnes de la création, et plus l’on rencontrera de multiplicités au niveau même des créatures, mais aussi au niveau des voies qui vont être créées pour que les créatures réintègrent leur source originelle.

    Ainsi lorsque l’on en arrive au règne humain, on s’aperçoit que les voies sont au nombre de douze, comme je vous l’ai déjà dit. On parle d’ailleurs dans le livre sacré des douze tribus d’Israël, et c’est dans ce sens-là qu’il est fait allusion aux douze tribus d’Israël. II n’a jamais existé douze tribus dans le peuple d’Israël, et celui qui les cherchera historiquement ou archéologiquement ne les trouvera jamais, car ceci est un symbole.

    C’est le symbole qui décrit qu’en fait, qu’il existe douze sortes de fraternités, douze sortes d’êtres humains, ce qui ne veut pas dire de races, mais douze sortes d’êtres humains. C’est-à-dire qu’il existe l’être humain qui sera, selon certains degrés, plus ou moins mental, plus ou moins cardiaque, ou de diverses manières et diverses expressions, saura faire un subtil mélange des deux.

    Pourquoi douze ?

    Parce que, tout simplement les constellations sont elles-mêmes au nombre de douze. En fait, lorsque l’on veut construire un univers ou une forme parfaite, il faut avant tout établir sa construction sur la base de douze. Cette base-là, est la fondation même de tout temple, quelle que soit ensuite et après la forme ésotérique du temple. C’est-à-dire que, si à sa surface sur la croûte terrestre on met sept piliers, sept marches, ou trois piliers, ou trois marches, peu importe, du moment qu’à l’intérieur, sous terre, existent par ses racines douze piliers, douze énergies donc. Pourquoi ?

    Parce qu’il faut que chaque constellation puisse suivre un trajet direct jusqu’à la racine du temple, de l’univers, de l’être créé, ou du mouvement spirituel qui en est la résurgence. Je ne veux pas faire de mystère autour du chiffre douze, car il n’y en a pas. Mais il faut comprendre que c’est pour nous une sorte de chiffre sacré. Chaque fois qu’il est question de création, c’est un chiffre qui permet de mettre les énergies en équilibre et par là même, sur cet équilibre, de créer ensuite, quelle que soit la forme, quel que soit le temple, quel que soit le mouvement, une expression qui soit à peu près parfaite. Que l’on utilise pour cela le chiffre quatre, le chiffre trois ou le chiffre sept cela n’a plus d’importance.

    Alors où sont les douze énergies en l’homme ?

    Car si l’on veut suivre le précepte qui dit que : tout ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, si l’on trouve en haut dans le ciel les douze constellations, en bas dans la terre les douze piliers constructeurs, l’homme, qui est le pont entre les deux, va devoir lui aussi avoir quelque part ces douze énergies.

    Ces douze énergies se trouvent en lui, par les différents feux, depuis le plan physique, en passant par le plan éthérique, astral jusqu’au plan cosmique. Mais ces feux-là, seront toujours des feux, même si on les regarde sur un plan physique être tout simplement les feux animant l’activation du corps, du foie, du poumon, de l’œil, du cœur, ce sont tout de même toujours des feux. II ne faut pas croire que ce qui est tombé dans la matière, va nécessairement devenir quelque chose qui n’a plus rien à voir avec l’esprit.

    Au contraire, plus l’énergie tombe dans la matière, et plus elle va signifier l’esprit. C’est ce que je voudrais rectifier dans l’esprit des gens, non seulement ici ce soir, mais en plus dans l’esprit de toutes les personnes du monde entier. C’est que l’esprit égale la matière et la matière égale l’esprit. Autrement dit, sans la matière il ne peut y avoir d’esprit, autrement dit encore, sans la matière il ne peut pas y avoir Dieu lui-même, et les Dieux eux-mêmes. Pourquoi ?

    Eh bien ! tout simplement, parce que la matière n’est pas ce que l’homme aujourd’hui imagine, c’est-à-dire ce n’est pas un poids, ce n’est pas un boulet, ce n’est pas quelque chose qui est antagoniste à la divinité, ou même a l’évolution.

    C’est au contraire l’endroit où se passe l’évolution, l’endroit où se passe la révélation en quelque sorte et pas seulement le mouvement. Le mouvement peut avoir lieu aussi dans l’espace et dans l’esprit. La matière n’est pas le seul lieu du mouvement, mais la matière est le lieu de la révélation. Et c’est pour cela que lorsque l’initié arrive à un certain degré d’évolution, qu’il atteint ce que les disciples appellent la quatrième initiation majeure, lorsqu’il passe sur la croix, la croix de la matière, son esprit divin lui est révélé et il peut le révéler aux autres.

    Pourquoi attend-on cette initiation-là, la quatrième ?

    Tout simplement parce que c’est à ce moment-là, que l’esprit est le plus dans la matière, contrairement à ce que les gens pensent. C’est au moment de la quatrième
    initiation majeure que l’esprit est descendu au plus bas dans la matière et qu’il consacre sa matière à la vibration de l’esprit. Ainsi il emporte sa matière et il devient un roi, ou plutôt il commence à devenir le Roi, qui sera couronné au cours de la cinquième initiation majeure, c’est-à-dire au cours de l’état de Maître.

    Qu’est ce que je veux dire, lorsque je dis que l’esprit est tout à fait dans la matière et totalement dans la matière, qu’au cours de la quatrième initiation majeure ?

    Je veux dire que, pendant tout le temps, tout le reste du temps en fait, l’esprit n’a fait que commencer à approcher sa matière. C’est-à-dire que tel que vous êtes là, aujourd’hui, la plupart des gens ne sont en fait pas totalement ni tout à fait incarnés, et c’est pour cela que l’individu n’est pas tout à fait, ni complètement conscient.

    Dans tous les livres et tous les textes sacrés, on parle de cet état où l’homme est à demi endormi, tout en étant tout à fait réveillé en allant au travail, à ses occupations. II est cependant à demi endormi, sa conscience n’est pas tout à fait éveillée, parce qu’en fait, son esprit, n’est pas tout à fait non plus descendu dans la matière.

    On parle de l’involution, on parle de la chute de l’homme, comme étant un moment qui aurait précédé, qui serait avant le moment que nous vivons ici et maintenant, que vous vivez dans votre corps, dans votre situation d’hommes et de femmes. En fait, à l’heure actuelle, vous essayez de descendre, d’approcher votre matière. C’est pour cela, que cela vous est si difficile et incompréhensible. Car si l’homme savait réellement s’incarner, il comprendrait complètement sa matière. Les cellules du foie n’auraient plus aucun mystère pour lui, les cellules de la tête non plus. Il saurait avoir une mémoire gigantesque, il saurait réparer n’importe quel endroit de son corps, il saurait effacer n’importe quelle maladie, parce qu’il aurait le contrôle sur la plus petite de ses cellules.

    Or, comme l’homme n’est pas encore, ni tout à fait descendu dans sa matière même, il ne peut donc pas connaître sa petite cellule qui œuvre au niveau du foie, la cellule grise qui œuvre au niveau du cerveau, ou d’une glande. Il ne sait pas réparer un membre cassé, et il ne sait pas guérir une maladie ou quelque soit la déficience. II lui faut donc apprendre lentement à descendre dans la matière et tout ce que vit l’humanité en ce moment, en fait, c’est une lente incarnation, une lente descente dans la matière.

    On met autant de temps à descendre dans la matière, qu’on va en mettre pour en sortir. Le point où il y aura justement une égale présence de la matière et de l’esprit, va être le moment de la quatrième initiation majeure. Au moment donc où l’initié, où l’esprit, où, autrement dit encore, la monade pour certains, c’est le moment où justement l’esprit va prendre possession de son capital matière.

    Pourquoi ?

    Pourquoi donc cette nécessité de descendre dans la matière et de prendre possession de votre capital matière ?

    Parce qu’au fur et à mesure de vos incarnations, même s’il n’y a pas une totale présence de votre esprit dans la matière, c’est-à-dire une totale incarnation, une totale involution, la monade s’approche par sa projection qu’elle œuvre à partir de l’âme et elle descend quand même. Plus l’âme, plus la monade descend et s’approche de son plan physique et plus la particule de conscience qui vit au niveau de la personnalité, découvre elle aussi de plus en plus de conscience, donc découvre par là même, la première, la deuxième et la troisième initiation majeure.

    De ce fait cette particule de conscience qui est au niveau de la personnalité se trouve être initiée à la conscience. Mais en fait, elle ne fait que recevoir de plus en plus les énergies de sa monade par l’intermédiaire de l’âme, et la monade peut de plus en plus descendre dans sa personnalité. Je préfère employer le mot de matière car c’est bien de cela qu’il s’agit.

    Et tout cela pourquoi ?

    Eh ! bien, parce que pendant tout le temps de cette semi-évolution, où la personnalité essaie d’être initiée à la première, à la deuxième et la troisième initiation majeure, la matière prépare ses feux.

    C’est-à-dire que pendant le temps où l’individu va essayer d’obtenir ou de gravir le chemin jusqu’à la troisième initiation majeure, c’est la matière qui prépare le vêtement pour l’âme, autrement dit, c’est la personnalité qui prépare le terrain, l’alliance pour l’âme.

    À partir de ce moment-là, les feux commencent à être alimentés, c’est-à-dire que la petite particule de conscience qui existe et que l’on appelle personnalité, va commencer à vivoter, même si ses occupations sont très terre à terre, matérielles et que l’on peut juger de je ne sais quel autre défaut. Cela est nécessaire et capital, parce que les feux vont commencer à s’alimenter et se former.

    Ainsi, si l’on prend un homme dans sa première incarnation, il ne possède pas les sept chakras traditionnels, sans compter les autres multiples, qui sont autour du corps et que l’on appelle aussi les nadis. Il y a de toutes petites étincelles, de toutes petites flammes, qui vont devoir être progressivement transformées en chakras et qui seront ensuite vécues en tant que chakras. Tout ceci c’est le rôle de la matière, donc autrement dit aussi de votre personnalité.

    Nous, nous ne dissocions pas matière et personnalité, c’est une seule et même chose. Une fois que tous les feux sont mis en place et qu’ils commencent à fonctionner réellement, qu’ils sont consacrés et ceci se passe lorsque l’individu a atteint la troisième initiation majeure, il commence à être pourvu d’un mental abstrait. À partir de ce moment-là, la matière devient un instrument manipulable pour l’esprit, soit votre âme ou encore votre monade, pour rester dans les termes simples.

    C’est à ce moment-là que commence le mariage alchimique.

    L’alchimie, ce n’est pas transmuter son esprit, ce n’est pas transmuter sa matière pour qu’elle devienne Dieu. Ce n’est pas transmuter son capital personnalité pour devenir l’âme. Cette vision-là de l’alchimie est complètement fausse.
    Je ne veux pas dire que ce soit une erreur, car il faut bien commencer quelque part, il faut bien commencer par se faire des idées à propos des choses. Disons simplement que la démarche ne permet pas d’aller aussi vite que si l’individu connaissait véritablement la signification de l’alchimie.

    Pour connaître la signification de l’alchimie, il faut savoir ce qu’est l’involution. L’involution c’est donc toute cette partie de la vie cosmique d’un être, où il va construire sa matière, vivifier sa matière. C’est ce qui correspond en religion à la purification. On remarque en religion, que chaque fois que l’on voudra faire une démarche, que l’on voudra justement entrer dans les ordres, il y aura toujours un temps de purification, plusieurs années où l’individu va purifier son corps, purifier son esprit, purifier sa matière.

    Ceci ne veut pas dire que l’individu qui entre en religion est un être impur, par déformation, par oubli de la constitution occulte de l’homme, par oubli des secrets ésotériques. C’est ce qu’ensuite le commun des mortels a cru, et le curé lui-même, le curé de la paroisse croit cette chose, parce qu’il ne sait plus ce qu’est l’homme.

    Or l’homme n’est pas un être déchu. Lorsque l’on pense à la matière, l’ésotériste pense souvent à l’ange qui est tombé dans la matière, parce qu’il ne méritait plus l’Éden. Le religieux pense souvent à Adam et Ève qui ont péché et qui ont entraîné toute l’humanité dans cette déchéance. L’homme n’est ni un être impur, ni un être de déchéance, ni un ange qui a failli, ni un ange qui est tombé, ni une particule de la vie cosmique qui a oublié sa divinité.

    S’il y a oubli et cela est vrai, ce n’est pas par chute, ce n’est pas parce que l’individu a démérité, c’est parce que la particule de conscience que vous êtes aujourd’hui, n’est que la particule de conscience de la matière, car c’est la matière qui est à développer ici et maintenant sur le plan physique de la terre.

    Autrement dit la particule conscience, appelée personnalité a le devoir de construire le véhicule pour accueillir l’esprit, pour accueillir la monade. Et ainsi au jour des noces alchimiques, comme il est écrit dans certaines œuvres, ou encore au jour du mariage, au jour de l’alliance, ce qui se passe c’est tout simplement l’âme qui vient prendre ses feux. Car ce qu’offre la personnalité, ce qu’offre la construction que permet la personnalité, ce sont les feux, c’est-à-dire les sept chakras redevenus un seul, soit le chakra coronal celui qui est en haut de la tête.

    À quoi servent ces feux ?
    Que fait la monade avec ces feux ?
    Pourquoi est-ce qu’ils sont si primordiaux qu’il faille pour cela descendre dans la matière ?

    Parce que ces feux ne sont issus et ne peuvent avoir lieu et maturité que dans la matière. Ces feux sont en quelque sorte la vitalité de l’âme. Il y a la conscience de l’âme c’est un fait, c’est votre esprit, c’est votre nature originelle en quelque sorte, c’est la béatitude, c’est la plénitude, c’est l’éternité, c’est l’esprit en extension dans l’espace.

    Mais il faut que l’esprit aille chercher une vitalité, il ne peut pas rester comme cela dans cette zone et cet état de plénitude, où il n’y a qu’inaction. Il a le devoir, car tel est son principe intérieur, de devenir actif. Pourquoi ?

    Parce que tout simplement, l’énergie première de l’univers, c’est l’énergie de l’action, c’est l’énergie du pouvoir, soit le rayon Un, comme certains disciples peuvent savoir par certains écrits sacrés.

    Le rayon Un, soit le rayon de la volonté et du pouvoir, c’est l’énergie qui sous-tend tout l’univers, qui sous-tend l’essence même de la vie. Donc l’esprit n’a même pas le choix. D’ailleurs, ce n’est pas une question de choix, l’esprit doit devenir essentiellement actif s’il veut rester esprit. Et cette possibilité d’action, il va la chercher par l’intermédiaire des feux, feux qui sont formés par l’incarnation, par le passage dans la matière.

    Pourquoi par le passage dans la matière ?

    Pour ceux qui peuvent comprendre ces zones-là de l’ésotérisme, cette conscience neptunienne doit devenir une conscience d’abord saturnienne. C’est-à-dire quelqu’un qui va pouvoir s’individualiser, et pour devenir une conscience saturnienne c’est-à-dire pleinement individuelle, pleinement active, complètement maîtresse d’elle-même, il va lui falloir faire un passage par le physique.

    Un temps la lune représentait ce plan physique et c’est pour cela que la lune est restée très importante dans la vie cosmique actuelle, même si elle est passée au stade d’une vie beaucoup plus éthérée et que l’on fait rapport à elle chaque fois qu’il s’agit de traiter de l’inconscient ou du subconscient.

    En fait, à l’heure actuelle, si l’on en parle en tant que matière subjective, la lune représente le capital éthérique des anciennes civilisations. Autrement dit, le capital éthérique, le corps éthérique avec lequel d’autres civilisations ont vécu lorsqu’elles étaient en pleine vitalité, en plein fleurissement sur la lune elle-même, lorsque la lune était choisie pour être le lieu de l’accomplissement spirituel.

    On ne peut pas se dégager des planètes, donc on ne peut pas passer d’une planète à une autre, sans encore vivre quelque temps avec le réservoir énergétique de la planète où précédemment il y a eu une civilisation. Pourquoi ?

    Parce que les civilisations se transportent d’une planète à une autre. Ce qui fait que les peuples qui sont venus remettre en mouvement leur vie, leur civilisation sur la terre, parce qu’ils n’avaient pas pu terminer leur évolution sur la lune, devaient rester dans un conditionnement vibratoire éthérique auxquels ils étaient habitués. Ce qui fait que la lune a dû rester dans la banlieue, si je puis dire, de la terre et reste plus précisément dans le corps éthérique de la terre.

    Car si par exemple il avait fallu une présence physique de la lune, la lune aurait rejoint la terre, elle se serait intégrée à la terre, et à l’heure actuelle l’on ne verrait pas de lune dans le ciel. Mais ce qui compte avant tout, c’est la note vibratoire éthérique. Alors la lune reste à une distance, qui a été estimée par les sages, pour ne devoir envoyer qu’un rayonnement, une vibration éthérique, d’où en même temps sa grande capacité à jouer et à influencer le corps astral des individus non évolués, et le subconscient et l’inconscient de l’humanité en général.

    Le subconscient et l’inconscient sont énormément liés à la qualité éthérique d’un individu. C’est-à-dire que si l’on veut en fait purifier l’inconscient et subconscient d’un individu, il va falloir immanquablement en passer par la purification de ces particules éthériques. Si l’on ne purifie pas le corps éthérique, on n’arrive pas à nettoyer le subconscient de l’individu.

    C’est pour cela qu’à un certain degré de son évolution, le disciple ne possède plus de corps éthérique. Il se recharge dans le corps éthérique planétaire, du logos planétaire lui-même. En même temps, il récupère par là un avantage immense, qui est l’éternelle jeunesse, ce que chacun ambitionne, ne plus mourir.

    Mais en fait, ce n’est pas l’immortalité qui est acquise, c’est tout simplement l’arrêt des dégénérescences des cellules, soit le vieillissement qui est stoppé. La mort peut toujours arriver. Ce n’est pas l’immortalité qui est conquise, mais le corps ne peut plus être épuisé et ceci se passe au-delà de la cinquième initiation majeure.

    Donc une fois que l’individu a acquis le pouvoir du Maître, à partir de ce moment-là, il puise son corps éthérique dans le corps éthérique du logos planétaire, qui lui bien sûr a un corps éthérique éternel, éternel en vitalité, en grandeur, en blancheur, en pureté etc. Mais son corps éthérique personnel a disparu, il a été fondu. De même, le corps astral disparaît complètement et non pas pour être intégré au corps astral supérieur, d’une entité supérieure, mais il disparaît purement et simplement.

    Ce qui fait, que pour un être ayant dépassé la cinquième initiation majeure, il ne peut plus y avoir, plus jamais de référence quelconque au monde astral, au corps astral ou à la vitalité que représente le plan astral. Chaque fois qu’il voudra redescendre sur un plan physique, pour faire même une incarnation, pour s’approcher de l’humanité, il va donc utiliser une autre voie d’involution, car pour lui, il s’agira bien d’une involution à ce moment-là.

    Il ne descendra pas classiquement depuis son stade de conscience en passant toutes les zones subalternes et arriver sur le plan physique. Non, il va descendre directement de son plan jusque sur le plan physique. Pour lui bien sûr il y aura des étapes. C’est ainsi, que de son entité totale, il n’y a peut-être que les dix pour cent qui s’expriment sur un plan physique. Le pourcentage restant ne va pas être retenu dans les zones de l’univers, que l’on peut appeler l’astral, l’éthérique, mental etc. Il va simplement laisser la majeure partie de son être sur son plan monadique.

    Christ n’avait pas besoin d’incorporer Jésus, le Christ n’avait pas besoin de s’incarner dans Jésus. Sa seule particule mentale projetée au niveau des atomes du corps du disciple qu’était Jésus, suffisait à monopoliser complètement tous les circuits d’expressions que représentait le corps de Jésus. Que ce soit la voix, le cœur, les chakras, son intelligence, son magnétisme, cela suffisait.

    Dans l’homme existe un siège, et un tout petit siège qui permet de contrôler absolument toute sa vitalité, tous ses circuits d’expressions, et même la diffusion et le rayonnement de son âme, c’est la glande pinéale.

    En fait, la partie de vous qui est incarnée, ne s’incarne pas jusqu’au bout des doigts, ne s’incarne pas dans tous vos vaisseaux sanguins, dans tous vos muscles. Cette particule de l’esprit, cette particule qu’est votre esprit, va se loger en tant que particule mentale au niveau de la glande pinéale et dans un siège précis qui se trouve dans le chakra du cœur. En étant dans ces deux points, dans ces deux sièges, l’âme arrive à contrôler parfaitement sa personnalité.

    Lorsque je dis contrôler parfaitement, je ne veux pas dire qu’elle aura un ascendant sur la personnalité, mais elle saura entrer en communication parfaite avec sa personnalité, pour retirer toutes les expériences de la personnalité, fusionner avec sa matière, ressentir l’extérieur et vivre en fait sa matière.

    Donc il est facile lorsqu’un Maître descend, lorsqu’il veut prendre un disciple, il lui est facile d’envoyer une de ses particules mentales pour posséder entièrement son disciple, car il suffit pour cela qu’il siège dans la glande pinéale et la chose est faite, l’alchimie arrive.

    De la même manière, lorsque l’initié dans le sens inverse, veut opérer une alliance, veut opérer le mariage alchimique avec son âme, il suffit qu’il concentre sa conscience au niveau de sa glande pinéale et qu’il situe complètement l’ardeur et le rayonnement de ses divers feux, au niveau et en convergence sur la glande pinéale.

    Ce qui ne veut pas dire que demain pour être évolué, pour être initié, tout le monde va s’installer sur des planches pour alimenter la glande pinéale en oxygène, en circulation du sang, en vibration et en énergie.

    Cela ne veut pas dire que dès demain il va falloir, chercher dans les enseignements de hatha yoga, les exercices respiratoires qui font envoyer l’énergie à la pinéale. Il ne sert à rien de faire les choses artificiellement. Je ne dis pas non plus qu’il faut s’asseoir léthargiquement et attendre que la chose se fasse.

    Naturellement la chose ne se fera pas, il faut toujours qu’il y ait ce principe premier qui sous-tend l’univers et qui a créé l’univers, il faut toujours qu’il y ait quelque part à quelque degré que ce soit la volonté de l’âme. Donc le premier moteur de l’évolution, ce n’est pas la voie que vous allez choisir et je reviens à la question qui a été posée.

    Ce n’est pas la voie que vous aurez choisie, ce n’est pas le Maître que vous allez prier, ce n’est pas le gourou X, Y, ou Z, que vous allez rencontrer, après lequel vous courez, c’est tout simplement la volonté que vous aurez en vous, de vouloir être un initié. La volonté que vous aurez de tout mettre en œuvre, pour être cet initié et faire les sacrifices pour le devenir. Aucun Maître ne va pouvoir remplacer ce capital d’énergie que représente la volonté. Et je dirais même qu’aucun Maître ne peut agir sur aucun disciple, si le disciple n’a pas en lui ce capital d’énergie qu’est la volonté, et s’il ne sait pas le manifester.

    Et c’est pour cela dans votre texte sacré, le livre que l’on connaît si bien en occident qui s’appelle la bible aujourd’hui, autrefois elle portait un autre nom, dans son texte il est écrit : aide-toi et le ciel t’aidera.

    C’est dans cet esprit-là que la phrase a été rédigée par les Saints, les Sages de ce temps lointain, si en l’homme il n’y a pas la manifestation de ce rayon premier qui est l’essence même de la vie, qui est la raison de la vie.

    Réfléchissez bien à ce mot qui est la raison de la vie. En cette phrase il n’y a pas un grand mystère, je ne veux pas faire de mystère, mais il y a une clef, et celui qui saura bien méditer, bien réfléchir à cette phrase, comprendra exactement ce qu’est le rayon UN de l’univers. Ce qu’est la nature et le pouvoir de la volonté, la volonté de bien, la raison de la vie, la raison de l’existence.

    Lorsque je dis raison de la vie, ce n’est pas le pourquoi de la vie, c’est qu’en même un peu le sens de la vie, mais pas exactement comme l’esprit, le cerveau du mental concret pourrait l’imaginer.

    Ce qu’il faut donc comprendre par le mot sens, par le mot raison de la vie, c’est que, ce qui sous-tend l’univers, ce qui est à la base de l’univers, ce qui est au cœur de l’univers, ce qui est le feu de l’univers, c’est une grande raison.
    Une grande raison non pas édifiée et écrite comme un grand pourquoi, ou un grand parce que. Mais une grande raison qui dit JE SUIS. Il faut comprendre ce mot comme étant tout simplement présence, nécessité, pour que la présence s’articule.

    La raison c’est la présence de quoi ?

    La présence de celui qui est plus grand que vous, plus grand que nous, plus grand que celui qui est déjà grand au ciel, c’est-à-dire celui que l’on peut appeler pour ceux qui connaissent ces dénominations-là, le logos cosmique. Je ne veux pas parler de cela ce soir, ni aller trop loin dans cette explication, revenons-en à nos écoles ésotériques.

    Lorsque l’on comprend donc que l’essence de la vie elle-même est poussée par cette essence qu’est la raison, qu’est la présence, qu’est la volonté de bien, la volonté du pouvoir, on comprend donc que la base même de tous les temples quelles que soient leurs tendances, leurs religions, leurs rayons, la tendance première du temple c’est le rayon UN, c’est la volonté d’être, la volonté d’exister, la volonté d’initier.

    Lorsqu’un disciple entre dans un de ces temples, ou lorsqu’il fait une démarche auprès d’un Maître, ou auprès d’un guide ou d’un monastère quelconque, la première position qui doit être éclaircie en lui c’est sa volonté.
    Est-ce que j’y vais par volonté ?

    Le disciple doit être clair en lui, savoir s’il est en train d’évoluer, s’il fait cet acte par recherche, par quête, par aspiration, ou bien s’il est pris dans le flot de la vie, le flot qui justement le pousse vers une multitude de curiosités, ou simplement si c’est l’inspiration qui vient et qui anime tous les êtres, mais qui n’arrive pas encore exactement à articuler, à comprendre exactement l’appel.

    Il faut que cela soit clair en lui, il faut qu’il ressente l’appel et quelle que soit sa détermination, le temple qui est pour lui viendra vers lui. Il n’aura pas à aller vers le temple. C’est une erreur que fait le disciple occidental de croire qu’il doit se précipiter au pied d’un Maître, qu’il doit courir après un Maître, qu’il doit chercher son Maître, qu’il doit chercher sa voie, qu’il doit chercher son livre, qu’il doit chercher le Pape ou je ne sais quoi d’autres.

    Vous n’avez pas à chercher, vous n’avez qu’à vous déterminer. Si vous êtes déterminés, la chose a déjà été créée pour vous, parce que vous n’êtes pas unique dans l’univers, vous existez à des millions, des millions d’exemplaires. Donc nécessairement la réponse à votre étape d’évolution existe déjà puisque vous êtes des millions. Ce qu’il faut donc, c’est vous déterminer afin de rencontrer ce qui a été créé par le Maître, pour que vous franchissiez cette étape d’évolution.

    Pourquoi vous déterminer ?

    Ce n’est parce que le Maître ne veut que des disciples déterminés, qui savent exactement ce qu’ils veulent. Ce n’est pas un tri qui est fait entre les bons et les mauvais, entre ceux qui sont certains, ceux qui ne le sont pas, ceux qui sont mous, ceux qui sont tendres, ceux qui sont ceci, ou cela, pas du tout ce n’est pas un tri. C’est simplement parce que l’évolution n’a pas lieu exactement de la manière que l’on croit.

    L’évolution ne se passe pas avec un regard incessant du Maître sur l’humanité. Il est vrai que le Maître envoie sans arrêt, nuit et jour, tous les jours de l’année et toutes les années d’un millénaire, il envoie sans arrêt ses énergies, les énergies de son cœur, les énergies de sa tête pour faire évoluer les hommes. Par contre il ne cherche pas parmi les hommes un disciple ou un futur disciple, ce n’est pas son rôle, ce n’est pas sa fonction et ce n’est pas non plus de cette manière-là que la sélection a lieu. Ce n’est pas le Maître qui descend et qui regarde où est-ce qu’il est appelé, et où est-ce qu’il y a un rejeton à initier, c’est tout le contraire qui se passe.

    Étant donné que l’univers est une sorte d’aquarium où il existe des paliers de décompression, celui qui est arrivé en haut ne redescend pas en bas chercher la petite crevette pour en faire un homard. C’est au contraire la petite crevette qui doit monter d’un palier et ainsi avec le mot magique, avec la baguette magique, le Maître en fait un gros homard, à ce moment-là cela a lieu. Mais en attendant la petite crevette devra comprendre, devra faire l’effort, mais une fois que cela est compris il n’y a pas d’effort à faire.

    L’effort ne réside que dans cet endroit spécial où se trouve l’incompréhension. Le sacrifice, le sens des ascèses ne se résout qu’à cela, le sacrifice n’existe que dans l’endroit où l’individu pense qu’il est attaché.

    Alors pour se détacher, il pense qu’il va devoir se sacrifier. Mais ce sacrifice-là, ce sens-là du sacrifice n’existe que dans cet espace de sa vie où il croit qu’il est attaché et où il participe à l’attachement.

    Sitôt qu’il comprend la nature de la chose à laquelle il est attaché et la nature de la chose qui est au-dessus de l’attachement, que l’on imagine le divin ou je ne sais qui d’autre, il n’y a plus cet espace et le sacrifice lui-même n’existe plus.

    Alors automatiquement il laisse tomber la chose. Pour lui il n’y a plus de difficulté à se transformer, simplement il se renouvelle. Il ne se sacrifie plus. Autrement dit, il ne se pend plus, pour faire allusion aussi aux cartes du tarot, il n’a plus besoin de se pendre, il fauche tout simplement.

    Donc au lieu d’être pendu, au lieu d’endurer sa mort, sa mort est brève, elle dure le temps d’un coup de faux. Il se retrouve sur un chariot et il tient fermement les deux rênes, soit ses deux énergies, la noire, la blanche, le positif, le négatif. Sa matière hisse l’énergie de sa monade et il trouve le chemin tracé vers le soleil, vers le monde, il n’y a plus de problème pour lui.

    L’individu doit comprendre, qu’à la base de tout mouvement réel et authentique, de toute démarche d’un initié ou d’un aspirant vers un Maître, c’est la volonté.
    Une âme sait qu’elle est une âme et elle ne se laissera plus entraver par la personnalité. C’est donc une volonté complètement différente. Ce n’est pas la volonté de la personnalité qui dit : demain je veux être un initié, demain je vais faire telle alchimie, demain je vais sortir telle formule magique, demain je vais opérer telle et telle chose pour être quelqu’un qui va mériter, pour rencontrer le Maître, de recevoir les noces.

    Non cette détermination doit être vécue au niveau de l’âme. C’est pour cela qu’en même temps, cette volonté ne peut-être connue que par l’initié, celui qui a au moins atteint la troisième initiation majeure. Ce qui ne veut pas dire que tous ceux qui sont avant ne la connaîtront jamais. Absolument pas, car il y a tout au cours de l’évolution la possibilité de connaître une parcelle chaque fois plus grande de cette volonté qui est la grande raison de l’existence. De connaître la grande raison de la présence et pas simplement la présence du logos, mais aussi votre présence à vous, celle de votre âme.

    C’est donc l’âme qui descend et qui dit : Je veux, je suis là et je veux mon existence et je la prends. À partir de ce moment-là, lorsque cette note a vibré dans le disciple, le Maître vient immédiatement, il ne se passe pas un jour, il ne se passe pas une minute, pas une seconde, la relation est instantanée, le Maître apparaît.

    Pourquoi ?

    C’est un peu comme un nouveau né, lorsqu’il apparaît, la mère est présente, certes, puisqu’elle l’a porté, mais le père doit être-là, le premier à prendre son enfant, il devrait être là, il doit être-là. Parce que l’enfant doit pouvoir recevoir les énergies qui sont incarnées et qui sont colportées par le père, donc par l’être masculin.

    Il est regrettable à l’heure actuelle que les enfants naissent complètement sans la présence du père. Car même s’il y a présence masculine par l’accoucheur, l’accoucheur n’étant pas nécessairement le père, il ne transmettra pas cette énergie initiatique dans la vie de l’enfant, énergie transportée par l’amour et qui dit à son fils : tu es là, je suis ton père, tu es mon fils.

    Par cette énergie, par cette reconnaissance, se transporte à ce moment-là en faible dosage, en faible vibration, une énergie égale à l’énergie qui est transmise au moment de l’initiation, où le fils est reconnu. Donc dès que l’initié naît, dès que cette grande volonté de bien l’a envahi, dès qu’il est un nouvel enfant en quelque sorte et qu’il naît à la vie cosmique, son père est là tout de suite et il lui dit : je suis ton père et tu es mon fils. Et main dans la main pendant un certain temps, jusqu’à ce que ce nouveau fils soit lui-même devenu un père, ils feront un bout de chemin ensembles.

    Et non pas dans le sens que croient les hommes, d’une obéissance absolue, d’une soumission qui ressemblerait à de l’esclavage, où l’initié, où le fils s’agenouille devant son père et accepte tous les châtiments et tous les ordres. Non, pas du tout. C’est pour cela qu’à l’heure actuelle, la vision du Maître est complètement fausse dans la plupart des esprits humains.

    Au contraire, le fils va essayer d’imiter le père, car c’est le but du père de faire de son fils un futur père. Donc le père ne va pas soumettre son fils, il va au contraire lui permettre, lui enseigner, lui apprendre, à incorporer, à s’aligner avec de plus en plus de liberté, avec de plus en plus de grandeur et de pouvoir.

    Donc la relation qui existe entre un initié et son Maître n’est pas du tout la relation d’un Maître à son esclave, mais au contraire d’un Maître à un futur Maître, qu’il est en train de former. C’est pour cela que la relation du Maître et du disciple doit être complètement révisée dans l’esprit de la plupart des gens. Sinon, ils ne se mettent pas dans la position juste où ils vont être capables de rencontrer le Maître.

    Or, ce qui intéresse le Maître, c’est de rencontrer un autre être qui sera capable de devenir un Maître. Il ne se déplace que pour cela, que pour former un futur Maître. Il ne se déplace pas pour être adoré, pour être aimé, pour être prié, pour être divinisé, pour qu’on construise des statues, pour qu’on lui construise des églises, des temples, des mosquées, ou qu’on fasse de lui des peintures. Il ne se déplace que pour cela. Il se déplace que s’il voit qu’il peut faire d’un être un futur Maître.

    C’est pour cela que le disciple doit absolument essayer, aussitôt que possible, d’imiter le Maître. Non pas, avec son ego de petit terrien et de petit être humain, pour devenir suffisant et se comparer à un Maître, se croire un Maître. Non pas du tout. Mais simplement pour commencer quelque part un réel travail, un réel travail de renoncement, de sacrifice, d’ascèse, d’embellissement et de libération.

    Celui qui dès demain matin se lève en disant : Je décide d’être un Maître, je vais imiter le Maître, et dès demain, il envahit la maison, le foyer, le travail avec de l’autorité. Cela n’a rien à voir avec le Maître, car le Maître n’est pas autoritaire. Le Maître est un enseignant, il manifeste donc par là, une énergie primordiale qu’est l’amour avant tout.

    Car l’enseignement est véhiculé comme le sang l’est par la veine, l’enseignement est véhiculé par la vibration qu’est l’amour, il n’y a pas d’autre énergie qui véhicule l’enseignement. Ce n’est pas l’autorité, c’est l’amour qui enseigne, ce n’est pas l’autorité, c’est l’amour qui donne exemple et qui démontre.

    Donc être plein de suffisance et d’autorité n’a jamais signé l’état du Maître. Au contraire le disciple doit être profondément entré dans l’abnégation, profondément entré dans l’intériorisation, la modestie même, pour découvrir ce qu’est la véritable autorité et comprendre que l’autorité n’est pas à être exercée sur les autres, mais qu’il est le premier sujet sur lequel il doit l’exercer.

    Ainsi s’il exerce l’autorité sur lui-même, elle va rayonner sur les autres. Il n’a pas besoin de crier pour dire je veux ceci, je veux cela. La volonté étant inscrite et installée en lui, en disant une seule parole l’autre exécutera. Parce que sa parole à ce moment-là devient une sorte de mantra.

    C’est-à-dire que lorsqu’une réalité, lorsqu’une vérité est éveillée à l’intérieur d’un être, lorsqu’il l’a vivifiée, lorsqu’il en a fait une qualité authentique, il n’a plus qu’à penser et la chose à lieu. C’est-à-dire que l’homme qui est devenu une véritable autorité, de façon intérieure, de façon spirituelle de par son âme, il n’a plus besoin de s’affirmer par la force, il n’a qu’à regarder et dire même à voix basse, automatiquement la chose est faite par les individus, parce que l’individu ne sait pas contrarier la vibration qui vient sur lui à ce moment-là.

    De la même manière pour l’amour, pour le pouvoir. Sitôt que la chose est devenue une réalité en l’individu, cela devient en même temps une réalité à l’extérieur, et par la pensée, l’initié matérialise pratiquement ce qui est à l’intérieur de lui.

    Donc qu’elle est la démarche que doit suivre un disciple pour rencontrer le Maître ? Car la question qui a été posée ne servirait à rien si l’on ne répondait pas à celle-là d’abord. Qu’elle démarche doit suivre un disciple pour rencontrer son Maître ?

    Quel que soit le rayon auquel vous appartenez, qu’elle que soit la voie qui s’ouvre vers vous, qu’elles que soient les voies que vous connaissez, dont vous avez entendu parler, il ne vous appartient pas de choisir, car avec votre ego, votre personnalité, vous ne pourrez pas forcément faire le choix. Vous ferez un choix temporel, vous ne ferez pas un choix qui prend en considération les besoins de l’évolution de votre âme.

    Ce qu’il faut donc, c’est vous mettre dans la disposition juste, pour qu’il y ait une relation véritable avec le Maître et ainsi, le Maître vous envoie la voie qu’il vous faut. Vous n’avez pas besoin de la chercher, vous n’avez pas besoin de vous dire : je dois être informé. Si je ne me tiens pas informé de tout ce qu’il y a lieu dans le monde, si je ne vais pas à tous ces séminaires, si je ne m’abonne pas à toutes ces revues, je ne saurai pas ce qui se passe et je risque de rater l’occasion. Non.

    L’illumination, le gourou, n’est pas un train qui passe en rase campagne une fois tous les six mois et si vous n’êtes pas là avec votre tente plantée dans la brousse, vous allez rater le train. Non ça ne se passe pas comme cela. Il y a un train qui passe pour chaque individu, à l’heure qui concerne chaque individu. Personne n’est perdu sur la planète.

    Par contre, il y a des êtres qui s’isolent, cela oui. Ils croient ainsi que le train passe pour les autres et jamais pour lui et que le gourou viendra toujours pour son voisin, qu’il va se manifester à son ami, qu’il va se manifester à l’autre, mais jamais à lui. Mais la raison n’est pas dans le fait que l’autre aura su au bon moment lire la revue une telle qui signalait le passage du gourou x. La raison n’est pas dans le fait que l’autre aura su aller aux Indes ou au Japon, je ne sais trop où, et où il aura rencontré le gourou qui pourra l’initier.
    La raison est que lui, avec sa personnalité, dans sa personnalité, il s’est isolé par une fausse démarche. Ainsi la communication ne peut pas avoir lieu avec le Maître qui depuis l’origine lui est destiné.

    Vous n’avez pas à vous soucier des chemins qui mènent à Dieu. Souciez-vous de ce que vous, vous présentez à Dieu et tous les chemins s’ouvrent dès que vous vous présentez telle que vous devez vous présenter. L’homme n’est pas perdu sur une terre sans boussole pour pouvoir s’orienter. La boussole il l’a ,c’est l’esprit. Ces jambes il les a pour marcher, pas pour choisir d’aller à droite ou d’aller à gauche. Ne jamais remplacer la boussole qu’est l’esprit. Sur la terre existe plusieurs portes pour aller vers Dieu, pour aller vers la hiérarchie, vers les Maîtres ou la sainteté. Le seul passage c’est l’esprit.

    Qu’est ce qu’il faut donc faire pour que l’esprit, seule boussole, vous amène à Dieu ?

    Comme je l’ai déjà dit des milliers de fois, il faut écouter la parole des Maîtres et il faut faire selon la parole des Maîtres, selon la parole des anciens, je préfère ce terme. Que vous disent les anciens, ils vous disent de ne pas médire votre voisin, ils vous disent lorsque l’on fait du mal rendez-le par un bien. Ils vous disent ne nourrissez pas de haine et au contraire donnez de l’amour, donnez du secours, donnez de la tendresse, donnez un peu de votre préoccupation.

    Ils disent aussi : Entrez dans votre chambre pour prier votre Dieu, ou bien intériorisez votre conscience et méditez sur votre moi éternel. Mais les hommes n’écoutent pas tous ces conseils, car en eux-mêmes ces conseils semblent être des énigmes. L’homme dit : Je préfère jouer aux chasseurs pour trouver mon gourou. Je prends l’avion, la voiture, je prends les livres, les revues, je vais dans les séminaires et je finirais bien par trouver celui qui est mon Maître.

    Erreur, car le Maître ne se cherche pas, ne se trouve pas de cette manière. Le Maître est déjà en vous, de la même manière que l’oxygène. L’air est déjà présent dans vos poumons lorsque vous respirez. Il est en vous, il fait parti de vous, il est l’essence de votre vie, il respire avec vous, il émane hors de vous.

    Ce qu’il faut donc, c’est dissocier tout ce qui n’est pas lui, vous positionner dans l’attitude où seulement ce qui est lui va pouvoir apparaître et ceci demande une grande ascèse. Lorsque je parle d’ascèse, je parle du point de vue de celui qui commence le chemin. Car en fait, lorsque l’on regarde le chemin, lorsque l’on est arrivé, on s’aperçoit qu’il n’y avait pas d’ascèse, qu’il n’y avait pas besoin d’ascèse, qu’il n’y avait pas besoin de souffrance, qu’il n’y avait pas besoin de sacrifice, il suffisait de comprendre.

    Aucun Maître ne prendra un disciple s’il n’est pas suffisamment instruit, et lorsque je parle d’instruction, je ne parle pas de connaissance mentale stockée dans le cerveau. Je parle d’une démarche de l’esprit pour s’intéresser, pour se subtiliser chaque fois au contact d’idées de plus en plus divines, de plus en plus éthérées.

    Ce qui manque le plus à l’occident, ce n’est pas la force, car l’occident déborde de force. L’occident a un immense pouvoir, encore plus que n’importe quelle civilisation auparavant.

    Pourquoi ?

    Parce qu’en occident il y a eu jusqu’à présent une lignée fantastique de Maîtres, qui ont su garder très vive la flamme de l’initiation et le flambeau du pouvoir. C’est-à-dire que dans chaque temple, même dans l’église, il existe des mots de pouvoir, et ces mots de pouvoir donnés aux hommes permettent de faire n’importe quelle œuvre alchimique, permettent à l’initié non seulement de rencontrer les Dieux, mais aussi les anges et en plus de créer le règne des anges sur la terre, comme de détruire aussi selon les ordres qui sont donnés.

    Ces mots de pouvoir sont détenus par chacun des temples qui ont été en fonction à des moments donnés sur la terre et en occident plus précisément pendant sept civilisations. Donc il n’y a jamais eu autant de mots de pouvoir donnés à l’humanité, que pendant cette période-ci. Donc à l’heure actuelle, le pouvoir est réel en occident. Ce qui manque c’est la philosophie, c’est la sagesse.

    C’est pour cela, que ce qui viendra avec force, ici et maintenant à l’ouverture du nouvel âge, ce n’est pas l’amour. Tout le monde attend l’amour, parce que tout le monde a des problèmes de famille, tout le monde a des problèmes de cœur, alors tout le monde pense soit au Christ, soit à Métreya, soit à Bouddha, en pensant que l’amour viendra enfin réparer les plaies des hommes, combler la peur des hommes et le manque d’amour des hommes.

    Mais ce n’est pas l’amour qui viendra, l’amour est déjà venu, il y a deux mille ans, il a été incarné par l’initié qu’était Jésus adombré par le Christ. C’était la révélation de l’amour et lui-même l’a dit : je vous apporte un commandement nouveau, aimez-vous les uns les autres. Ce qui va venir maintenant est un commandement tout à fait nouveau aussi. C’est celui de la force utilisant la raison, donc le pouvoir utilisant la sagesse pour s’établir.

    Et pour ceux qui connaissent assez bien les relations alchimiques qu’il y a entre l’univers et la terre, l’univers et l’humanité, le rayon sept qui est en approche va être renforcé par le rayon un. On a souvent associé au rayon UN uniquement la force, mais en fait comme je l’ai dit tout à l’heure, c’est la raison de la présence et lorsque je dis raison de la présence, c’est donc aussi le but de la présence.

    Donc la sagesse avec la baguette du pouvoir, amène un nouveau monde. La force sans la sagesse, n’amène pas de monde du tout. Il y aurait simplement un grand gouffre dans lequel l’humanité tomberait.

    Ce qui doit donc venir maintenant de plus en plus, c’est une forme de philosophie. On parlera de la religion du nouveau monde comme étant plutôt une nouvelle philosophie, et au lieu de religion on emploiera le mot ésotérisme, un ésotérisme universel.

    C’est-à-dire que sera donné à l’humanité, comme cela a déjà été donné, mais sera donné sous une forme différente, la science pour comprendre l’univers, pour comprendre la constitution de l’homme, la constitution occulte et sa réalité. Plus besoin de religion donc à partir de ce moment-là, il existe tout simplement une science. Puis on réveillera les mots de pouvoir qui sont contenus dans les arches de tous les temples qui ont été en activité jusqu’à présent, et ainsi l’alliance aura lieu.

    C’est-à-dire que le passé rejoint l’avenir et un présent existe. L’avenir c’est cette science, le passé c’est le mot du pouvoir et lorsqu’on les rejoint, un présent existe, l’homme nouveau peut naître.

    Il ne faut pas vous inquiéter de ce que sera le nouveau monde, il faut simplement penser qu’il est de votre responsabilité de le construire. Il ne faut pas vous poser des questions à propos de ce qu’il sera, de ce qu’il y aura, comment l’on s’habillera, qu’est ce que l’on pensera, de quoi l’on se nourrira, quel type de temple existera, quelle forme auront les bâtiments. Il faut le bâtir ici et maintenant, car ce que vous allez bâtir aujourd’hui existera après demain.

    Autrement dit, c’est vous qui allez construire le nouveau monde, vous, vous-même qui vous demandez ce que sera le nouveau monde, c’est vous qui allez le bâtir. Donc le nouveau monde de demain dépend de votre vision. Donc ne vous demandez pas ce qu’il sera. Dites-vous il sera ce que je suis, il sera ce que je fais pour lui et ce que je fais de lui.

    À partir de ce moment-là, investissez toutes vos forces dans l’accomplissement de cette forme. Ainsi, toutes les voies auxquelles l’homme croit, toutes les voies face auxquelles il se trouve parfois perdu, vont se réunir en une seule et il y aura simplement le gouvernement de la terre. Soit le resplendissement de ce que certains disciples appellent aussi la présence de Shamballa sur la terre.

    À l’heure actuelle c’est du temps perdu pour le disciple que de chercher la voie X, la voix Y, la voie Z. 
    Quelle est ma voie ? quel est mon Maître ?

    C’est du temps perdu, de l’énergie mentale perdue, car ce qu’il doit venir est de toute façon une unité, c’est le gouvernement de Shamballa. Donc autant commencer tout de suite ici et maintenant à vibrer selon le modèle de demain, qui n’est pas tout à fait de demain d’ailleurs. Car il y a de demain que pour ceux qui appartiennent à hier, il n’est pas de demain pour ceux qui sont déjà en fait dans la vibration.

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  • 04-05-90 —

    Se dépouiller de soi-même.


    (Suite du 04-05-90 1

    Bien sûr on peut s’instruire à propos de l’univers, à propos des lois de Dieu. Savoir comment se constitue le cosmos, c’est très beau, ça permet d’avancer dans une certaine mesure. Ça permet d’être aussi utile aux hommes, ça permet de manipuler certaines lois pour rendre la vie plus facile. Puis plus tard pour être utile au Maître, au Koumara. Mais cela ne veut pas dire qu’il y a là, une entrée pour regarder Dieu, pour concevoir Dieu et pour imaginer ou conclure sur la volonté de Dieu et sur ce que Dieu attend de ses disciples.

    Lorsque l’on dit que tout est unité on parle de la manifestation de Dieu, et lorsque l’on dit que tout est dualité aussi, on parle encore de sa manifestation, mais on ne parle pas de Dieu en tant qu’esprit. On parle de Dieu en tant que corps, corps cosmique.

    Vous êtes une partie du corps cosmique de Dieu, c’est certain, mais cependant, si vous voulez aller quelque part en spiritualité, c’est bien vers l’esprit de Dieu qu’il faut aller. Et c’est là où il faut arrêter la tête, arrêter de confondre les notions. Dieu n’est rien que l’on puisse confondre ou identifier à pour l’instant, et surtout pas lorsque l’on est un aspirant.

    Par contre dire la maison de Dieu est une unité, là oui tu as raison, là oui je le confirme. Mais dire en même temps que la maison de Dieu est bâtie sur deux colonnes, là aussi je le confirme, mais on ne parle pas de la même partie de la maison. Lorsque l’on dit que la maison de Dieu tient sur deux colonnes on parle de l’univers dualiste, les deux énergies qui par leur friction font que la vie existe, que le feu de la vie a lieu et éclaire l’univers, éclaire les corps par le prana.

    Qu’est-ce que la lumière de la vie ?
    Ce n’est rien de plus que cette friction, le feu allumé par deux opposés et cela crée le prana. Le prana est une chose que l’on identifie trop banalement à une simple énergie de vitalité que l’on trouve dans le cosmos, qui rentre par la rate et ressort par les pores et qui va Dieu sait où. Le prana est quelque chose de beaucoup plus sacré. C’est une énergie hautement divine. C’est l’électricité du ciel et là il faut comprendre que c’est le même feu qui est à l’origine de l’âme de chacun.

    Il y a donc une part du prana qui se scinde, qui s’individualise et qui devient des âmes. Il y a une part du prana qui reste indifférenciée, qui reste non segmentée pour pouvoir devenir une énergie de vie qui continue d’alimenter les vies qui ont été créées.

    Lorsque vous respirez du prana ne banalisez pas la chose en pensant que c’est de l’énergie de la nature ou du soleil. C’est une substance atmique que vous respirez, c’est une âme, la même substance que votre âme, mais à l’état indifférencié.

    Donc, imaginez que si en prenant du prana vous vous sentez bien, puisque je vous dis que c’est la même substance qui compose votre âme, imaginez dans quel état vous pouvez être le jour où vous allez absorber véritablement votre âme, être connecté à l’âme. C’est toute la jeunesse qui reviendra sur vous, non pas que vos cheveux blancs vont redevenir bruns. Je ne parle pas de cette jeunesse-là. Mais d’une jeunesse qui vient de l’intérieur et qui fait que le corps est maintenu malgré tout. Quelque fois, si vous avez un guide bienveillant qui vous permet de venir ajuster le dosage des glandes, vous pouvez en effet régénérer votre corps.

    Il faut pour cela avoir une bonne raison et tout le monde va se trouver une bonne raison. Tout le monde va se dire : si je médite bien, si je fais de gros efforts, j’aurai peut-être un guide qui me montrera comment doser la substance de mes glandes pour régénérer mon corps. Bien sûr tout le monde est intéressé à vivre d’avantage. Cependant, il faut savoir que lorsque l’on arrive à ce point là, vivre est un moment où on réfléchit à deux fois, parce que vivre est une réalité inférieure à ce que peut être la vie de l’autre côté.

    Donc, généralement les disciples qui veulent prolonger leur corps le font plus par service et jamais pour vivre plus que les autres, parce que pour eux, vivre devient un véritable sacrifice.

    Lorsque vous êtes aux prises avec la vie, avec les événements, les émotions, la famille, le travail, la vie sociale, les voisins et les inconnus que vous croisez dans la rue et qui font toutes sortes de mauvaises choses, comment vous comporter pour être sûr de développer en vous chaque jour d’avantage un peu de réalité ?

    Eh ! bien, vous comporter d’une manière simple, et là se trouve le juste milieu, la simplicité. Il se passe un événement qui vous déplaît. Cet événement arrive tel qu’il est, il ne peut pas être déplaisant, parce que ce même événement pour quelqu’un d’autre peut être plaisant. Donc en lui-même l’événement ne contient pas la nature plaisante ou déplaisante. C’est une notion qui n’est pas inhérente à l’événement lui-même. Cela veut dire que tout événement est absolument neutre. S’il n’était pas neutre il ne pourrait pas être bon pour quelqu’un et mauvais pour un autre.

    Par contre, l’homme qui s’avance vers l’événement va faire toute la différence entre l’agréable et le désagréable. Donc, lorsque des événements viennent vers vous, que vous êtes dans la vie, si vous voulez faire le point entre la réalité et l’illusion, cessez d’identifier les événements de bons et de mauvais. Cessez d’identifier votre destinée en bonne et mauvaise, en spirituelle et profane, en initiatique ou simplement en aspirante. La destinée est un trait pur qui va vers horizon, qui va vers Dieu, qui va vers le réel. Si elle apparaît comme étant négative, ou pleine d’épreuves, un peu spirituelle ou très initiatique, cela ne tient pas de la destinée elle-même, mais à ce que vous en faites.

    Il faut donc dépersonnaliser les événements, et vous verrez que vous arriverez beaucoup plus vite à vous en détacher. Si vous voulez vous détachez d’un événement que vous considérez comme mauvais, néfaste, agressif, vous essayez de vous détacher en vous comprimant, en refoulant une émotion, en essayant de rejeter la pensée qui vous vient, et vous vous dites je ne suis pas encore prêt pour qu’en claquant des doigts je puisse être détaché.

    C’est là que vous vous inventez un Maître. Parce que face à cette somme d’efforts que le disciple doit faire pour aller contre l’événement, pour lui donner du courage il lui faut un Maître qui le regarde, et il lui dit : « Je le fais pour toi. » Ou il s’invente un Dieu et lui dit : « C’est toi qui as inventé cette vie, regarde comme je l’affronte, comme je pleure et en même temps comme je continue à t’aimer. » Et l’homme n’arrête pas de pleurer sur lui-même et ça devient ridicule.

    Ce qui fait, que toute cette réaction en chaîne aura démarré uniquement parce que l’homme va personnaliser un événement, et il va lui donner une qualité. Comme il s’est lui même personnalisé, identifié en se disant je suis un tel, je suis cette somme de qualités, je suis cette somme de défauts, je suis ce complexe, je suis ce traumatisme, il va qualifier de la même façon les événements, et il va dire cet événement est bon ou mauvais.

    C’est en suite à cause de cette même maladie que la vie se trouve qualifiée, alors que la vie se déroule simplement. Comme une vague, elle se déroule depuis le cœur de l’océan et vient se jeter souplement sur la plage apportant à chaque vague de nouveaux coquillages. Celui qui se promène sur la plage trouve que chaque vague est pleine de richesses, de trésors, de merveilles, de nouveautés, parce que chaque vague amène à l’état visible sur la plage ce que le promeneur ne pourrait pas aller chercher de lui-même dans le fond de l’océan.

    La vie c’est la même chose, elle amène des événements, ces événements sont comme des coquillages, et l’homme va ramasser chaque coquillage qui vient vers lui. Mais voila, il se trouve que l’homme n’est pas simplement l’homme de la plage, il est aussi l’homme du village, et au village les gens parlent beaucoup. Ils ont créé des petites cases, des petits tiroirs et tous ceux qui dans d’autres générations sont allés ramasser des coquillages ont décrété que celui-là était un beau coquillage, que celui-là était moins beau, et de génération en génération, tous les promeneurs qui ramènent leurs coquillages se trouvent jugés, classés en bons, moins bons, nuls. Et celui vers qui la vague ne dépose que des coquillages ternes, cassés, croit que sa vie n’est pas bonne, qu’il n’a en tout cas pas la protection de Dieu.

    Mais qui sait si ce n’est pas lui qui a les meilleurs coquillages, des coquillages qui ont commencé à être polis. Il suffit au promeneur de continuer à les polir pour en faire un galet parfait et avec ce galet s’amuser sur les vagues pour en faire des ricochets. Le galet ira si loin qu’il retournera au cœur de l’océan et comme chaque galet contient un message, le cœur de l’océan va lire ce message et renvoyer tout ce que le promeneur avait marqué dans le galet.
    Alors que celui qui reste à admirer son beau coquillage ciselé, travaillé par la nature, ne peut pas s’en servir de galet et communiquer avec le cœur de l’océan qui donc ne renverra rien.

    Beaucoup de disciples se croient petits, oubliés, se croient à un niveau qui n’intéresse ni Dieu, ni les Maîtres, alors que ce sont eux qui ont les plus beaux galets à lancer dans l’océan, et beaucoup d’autres disciples, tout autant disciples que les premiers se croient très beaux, très avancés, pleins de connaissances parce qu’ils ont de beaux coquillages.

    Ce qui ne veut pas dire que celui qui a de beaux coquillages est un imbécile et qu’il faut s’en détourner. Non, chaque chose a son utilité, il y a un temps pour collectionner les beaux coquillages, c’est une forme d’évolution, il faut apprendre dans la vie. Il faut acquérir des notions pour pouvoir se préparer plus tard au discernement. Et puis, il y a un temps où il faut savoir polir les galets et lancer les galets.

    Où est la réalité dans tout cela ?

    La réalité ne va se trouver ni chez celui qui a de beaux coquillages, ni chez celui qui lance ses galets. La réalité se trouve dans le cœur de l’océan au moment où le galet lancé va entrer en contact avec le cœur de l’océan.

    Ce qui veut dire, que vous soyez petits disciples ou grands disciples, parce que vous connaissez beaucoup de choses et que vous avez un certain brio dans une certaine discipline, vous n’êtes ni l’un ni l’autre l’inférieur ou le supérieur dans la réalité. Vous êtes à des pages différentes du livre de la vie. Il y a des pages qui paraissent brillantes et d’autres qui paraissent ternes, c’est sûr. Puisque dans la vie tout semble être une relation de pouvoir, alors on va inventer la brillance et le terne. Celui qui rentre chez lui tous les soirs et qui est plein de problèmes et qui essaie de méditer qu’en même, celui-là va croire que sa vie est terne, que sa spiritualité est terne et qu’il a qu’un maigre, maigre coquillage.

    Tandis que celui qui est aimé par des amis, qui fait des méditations, qui fait des conférences, qui écrit des livres, ou qui est connu dans son cercle, qui est brillant et qui fait l’admiration de beaucoup, celui-là va croire qu’il a un beau coquillage, mais en fait ni l’un ni l’autre ne va se trouver dans la réalité.

    La réalité, l’un et l’autre vont la rencontrer lorsqu’ils vont rentrer à l’intérieur et essayer de prendre connaissance de l’intérieur. Ce qui fait que l’on soit propriétaire d’un galet ou d’un coquillage, l’épreuve de la vérité se fait toujours dedans. C’est pour cela qu’il est interdit de te juger toi-même. Tu n’as pas à te juger. Il y a des pages brillantes d’extériorisation où l’on est tout en coquillages et il y a des pages apparemment plus ternes, d’intériorisation où il semble qu’il n’y a que des galets. Mais ce n’est pas à toi de juger ce qui est bon ou mauvais. Rentre à l’intérieur et tu verras ce qui est bon ou mauvais.

    Alors qu’est-ce que l’illusion ?

    Je vous en ai parlé tout au long de ce discours en fait et j’ai répondu à la question que je vous ai posée. Qu’est-ce que l’illusion d’après vous ?
    Essayez d’aller au cœur du mot. Essayez de percevoir la vibration ?
    Est-ce que l’illusion est quelque chose qui plane sur de la vie pour faire épreuve, de manière que remonte au ciel que les vainqueurs. Beaucoup de disciples croient en cela, il y a l’illusion comme épreuve, et en remportant l’épreuve je prouve que je suis bon.

    Mais tu es bon pour quoi ?

    Si tu imagines un tel schéma d’évolution, tu es bon pour qui ? Tu imagines que tu es assez bon pour Dieu ?
    Est-ce que tu connais Dieu pour savoir à quel point ou comment tu dois être bon pour plaire à Dieu. Non.
    Alors pourquoi tu utilises des notions pleines de suffisance et d’erreurs. Être bon pour qui, pourquoi et comment. Est-ce que Dieu te demande la victoire comme s’il voulait s’entourer que de soldats gagnants ?

    Si l’on dit que Dieu est amour et qu’il prête attention aux plus petits de ses enfants, il se contredit profondément en érigeant une spiritualité avec des épreuves progressives et éliminatoires.

    Il faut que chaque pensée que vous entretenez, que les principes auxquels vous croyez soient comme une perle et il faut que chaque perle soit de la même nature et avoir un trou au même endroit pour que cela compose un collier. Si un principe s’écarte de cet axe, cela veut dire qu’il n’y a pas de vérité et que la conception est fausse, même si l’énonciation est juste.

    S’il y a donc d’un côté Dieu qui fait des éliminatoires et un Jésus-Christ qui vient et qui dit que Dieu est amour, qu’il envoie son fils pour aller parler jusqu’à la dernière brebis et qu’il ne reprendra pas son fils jusqu’à ce que la dernière brebis soit initiée, est-ce qu’il n’y a pas une grande distorsion ?

    C’est comme cela que l’on voit deux philosophies. Puisque les deux ne peuvent pas aller ensemble il faut donc les séparer. Il y a la philosophie de ceux qui disent que tout est épreuve, et la philosophie des autres qui disent que Dieu est amour, qu’il pardonne tout et quoi que l’on fasse on arrivera au bout puisque Jésus est là, et qu’il a promis d’attendre, même les retardataires.

    Et l’on voit les individus se séparer, les cultes se séparer et les comportements ne rien amener d’initiatique, parce que cela va vers tous les abus. Je suis de ceux qui pensent que Dieu pardonne tout, inventons des prières pour qu’en récitant les prières tous les péchés soient pardonnés, reniant ainsi la loi du karma.
    Où est la logique ?

    Et ceux qui pensent que tout est épreuve, ne vont pas avoir ce sentiment fabuleux qui est secours vis-à-vis de l’autre, la grâce de Dieu vis-à-vis de l’autre, le pardon justement, mais dans quelle mesure. Ils vont s’accumuler un karma très négatif qui est en fait le karma de l’amour, puisque ces êtres-là manquent d’amour, et qui développent d’ailleurs un orgueil sans égal. Ces êtres ont tôt fait de basculer dans la magie noire sitôt que les choses ne vont pas comme ils le souhaitent. Ils se disent : Dieu existe, oui, mais il est très loin. C’est un être d’une nature telle que l’homme ne peut ni le concevoir, ni le toucher, donc puisque je suis sur terre je vais essayer d’arranger ma vie comme je le souhaite.

    Donc, pour ne pas partir vers ces notions fausses, il faut avoir souci de quelques principes de base, et depuis ces principes de base, on s’ouvrira vers les principes annexes, mais gentiment et en toute sécurité.

    Quels sont les principes de base ? Le discernement.
    À quoi amène le discernement ?
    À des principes annexes comme je viens de le dire, mais qui sont de plus en plus profonds. On y rencontre les notions de réalité, d’illusion, le choix, donc l’action. Car choisir entre une réalité et l’illusion, c’est démontrer une action et faire preuve d’une action, même si elle n’est qu’au niveau de l’esprit et de l’intelligence.

    Donc, l’homme se trouve là face à un triangle, le bien, le mal, le choix. Et face à ce triangle il n’a qu’un instrument, le discernement.

    Comment le disciple va se tirer d’affaire ?

    En employant une méthode très simple, rester dans le juste milieu. S’il y a un bien, cela ne compte pas, s’il y a un mal, cela ne compte pas non plus. Le disciple se précipite trop vers des jugements qui ne sont pas la réalité, parce qu’il cherche trop à être bon, bon disciple. Alors il est pressé, il est anxieux. Il se demande où est la vérité ?

    Alors il se souvient que dans tel livre on cite tel et tel cas, dans un autre de tel et tel exemple, bouddha nous à dit ça, JÉSUS nous à dit autre chose et très vite il essaie en faisant cette salade immense de trouver le bon comportement pour un bon disciple pour se plaire à lui-même, pour plaire au Maître, pour plaire à Dieu.
    En fait, ce qui arrive au bout de tout cela ce n’est pas une bonne salade, c’est une grosse omelette et le disciple n’a rien réussi du tout.

    Bien sûr, vu de l’extérieur un frère compatissant pourrait être pris de tendresse et se dire : regarde seigneur comme celui-là est anxieux de te plaire, bénis-le, apporte-lui ta protection. En fait, cela n’attire nullement la compassion.
    Pourquoi ?

    Simplement parce qu’il est encore égocentrique et que donc un défaut ne saurait attirer ni la compassion ni la compréhension du Maître. Il veut, lui, être bon, toute son image est en jeu. Attention, anges du ciel soyez les témoins, je suis en train de faire le choix de ma vie entre le bon et le mauvais et à cause de ce choix je serai le bon disciple ou le mauvais disciple. Je choisis mon image. Quel égocentrisme, quel orgueil, quelle petitesse en même temps dans l’esprit. Faut-il être étroit pour songer de la sorte.

    Un être qui est détaché est détaché aussi avant tout de lui-même. Les hommes veulent toujours se détacher de ce qui est dehors. Là aussi on voit les grandes erreurs. Si je demande à quelqu’un, le détachement c’est quoi pour toi, de quoi veux-tu être détaché ?

    La plupart du temps les individus interrogés vont dire, je veux être détaché du sexe en premier, puis de l’être aimé en second, puis de l’argent, des biens matériels, maison, voiture. Mais en fait, tout cela est faux, c’est jeter dehors tout l’encombrement qu’il y a dedans.
    Te détacher de ta voiture pourquoi ? Elle ne t’a rien fait la voiture, tu en as besoin pour aller dans tous les endroits.
    Tu veux te détacher de ta femme, pourquoi ? Il est bon d’enfanter des enfants, il est bon que tu partages ta vie avec quelqu’un et que vous vous entre-aidiez dans un but spirituel.
    Te détacher des richesses pourquoi ? Si tu en as en trop, donne aux pauvres. Ne te force pas bêtement à être pauvre pour plaire à Dieu.

    Toutes ces choses sont stupides lorsqu’on les analyse et elles ne montrent qu’une chose, c’est que l’homme est aveugle et il ne veut pas se prendre en main, il ne veut pas être l’endroit de l’enjeu. L’endroit de l’enjeu il le met toujours ailleurs, sur la femme, les enfants, sur le travail, sur les autres, la richesse, sur le sexe, mais il n’est jamais lui l’endroit de l’enjeu.

    C’est pour cela que tant de disciples se croient être disciples, Dieu ne leur apparaît jamais. Parce qu’ils ne sont pas disciples, ils sont dans le rêve et dans ce rêve, ils projettent des tas et des tas d’erreurs, de notions fausses. Ils pensent qu’en priant, ils vont agiter la sonnette du Seigneur. En fait, ils ne font du bruit que dans leur propre monde.

    Le disciple doit être avant tout détaché de lui-même, et lorsque tu es détaché de toi-même, tu es détaché de tout, puisqu’il n’y a que toi qui t’en attaches. Rien n’est capable de t’attacher. L’argent n’a pas de pouvoir en lui-même, la voiture non plus, la femme, les enfants non plus. Rien n’a de pouvoir en soi, chaque événement est neutre.

    Par contre, si tu es attaché à toi-même, alors tu vas t’attacher à tout. Plus il y a en toi une énergie d’attachement, en vivant cette énergie d’attachement elle va t’attacher à tout ce qui traîne et pas simplement à ta voiture ou ta maison, mais à tout ce qui fait ta vie, la longueur de tes cheveux, celle de ton pantalon, la grosseur de ta poitrine, la longueur de ton sexe. Ce qui fait que tu seras très fier d’avoir un sexe abondant si tu es un homme, et la femme sera très fière d’avoir des fesses rondes. Tous les attachements viennent d’un seul attachement, celui que l’on voue à soi-même.

    Je m’aime, et que je m’aime beaucoup, moi. Moi je m’aime et je veux être le bon disciple qui fait le bon choix.
    Lorsque l’on ne fait pas le bon choix, je me déteste, je ne peux plus me supporter, je ne peux plus me voir dans un miroir. Je suis stupide, idiot, je ne dis jamais le mot qu’il faut, et voilà que commencent les complexes, les traumatismes, tout ce qui va avec l’infériorité.

    Tandis que si j’ai l’occasion de me trouver beau et beau parleur surtout, je cours vers le complexe de supériorité. En faisant cela, je suis une âme prisonnière. Même si je gagne toutes les épreuves du cosmos, je reste dans l’illusion, parce qu’il y a un pieu auquel je reste attaché, c’est le moi.

    Moi, Oh ! qu’il est beau ce moi. Regardez-le, mais ne vous identifiez pas à lui. Regardez-le comme vous regarderiez un vêtement. Parce que si vous regardez votre moi en pensant que c’est ce moi que vous allez rencontrer, vous allez avoir honte de voir ce qu’il y a à l’intérieur et l’expérience sera ratée. Si vous avez peur d’aller vers lui, peur d’avoir honte, c’est encore le moi qui va regarder une autre partie du moi. Et quand deux moi se rencontrent, qu’est ce qu’ils se racontent : des histoires de moi qui n’en finissent pas.
    À tel moment tu as été beau, à tel autre moment tu as été vilain. Bon, faisons la paix et ne pensons qu’aux beaux moments. La réconciliation des deux parties du moi ne fait pas le bonheur. Non, pas du tout, cela ne fait pas non plus la spiritualité, cela fait de la paresse, de la permissivité.

    Qu’allons nous faire pour bien regarder ce moi, parce que c’est de lui qu’il est question lorsque l’on parle d’illusion, d’identification. Pour marcher vers le réel, pour marcher vers Dieu, pour remporter tous les choix, chaque fois qu’il y a un puissant discernement à faire, c’est de lui qu’il faut tenir compte.

    Qu’est-ce que ce moi ? On va regarder profondément ce moi, pour ceux qui sont d’accord. Je vous propose de vous contempler avec le petit instrument qu’ont les sous-marins, le télescope. Mais vous n’allez pas le faire regarder à l’extérieur, toujours plus haut, mais au contraire vous allez le renter en vous-même. Vous regardez à travers la petite lentille, vous descendez petit à petit en vous, gentiment à l’intérieur de votre corps et vous arriver tranquillement au plexus solaire.

    Dans ce plexus solaire, il y a toutes vos émotions, toute votre mémoire, tout ce que vous avez réussi ou manqué. Regardez toutes les notions et les données qui sont entassées. Regardez tous ces livres empilés les uns sur les autres.

    Prenez le premier livre, il parle de votre petite enfance. Regardez qu’à six ans vous étiez en train de courir dans la nature, vous trébuchez et vous vous faites une vilaine cicatrice sur le visage, cicatrice que vous avez toujours aujourd’hui.

    Donc, comment maintenant je vais interpréter ma cicatrice. Maintenant, ma cicatrice me paraît qu’un jeu d’enfant, d’un enfant qui est tombé et qui en a gardé un souvenir marqué. Mais cela est marqué iniquement dans le livre. Il pourrait y avoir à la place un grain de beauté. Mes idées, mes pensées feront la différence.

    Prenons un autre livre et voyons ce qu’il y a à treize ans, puis à quatorze ans, voyons ce qu’il y a eu hier lorsque je suis sorti du travail, ce qu’il y avait ce matin lorsque j’ai dit bonjour à mon voisin, à mon mari, à ma femme, à mes enfants. Vous vous apercevez que sur ces livres sont notées toutes les actions, les réactions, toutes les émotions, les idées reçues, les idées conclues. Et vous vous apercevez que ces livres sont une vaste mémoire.

    Qu’allez-vous faire avec cette mémoire ?
    Asseyez-vous au milieu de tous ces livres dans cette vieille cave.
    Puisqu’il n’y a que mémorisation, qu’écriture, est-ce que vous allez plus longtemps vous laisser programmer, guider par ces écritures ?
    Est-ce que vous allez continuer à être vécus par ces écritures qui ont été écrites il y a fort longtemps, qui ont été écrites à un moment où en fait on aurait pu écrire autre chose, si l’on avait eu la connaissance que l’on a aujourd’hui, la maturité d’aujourd’hui.

    Alors pourquoi avec l’assurance d’aujourd’hui, la connaissance d’aujourd’hui est-ce que l’on se laisserait abêtir par ces écritures qui ont été écrites il y a vingt ans, trente ans, à ces époques où on n’avait pas toute l’expérience d’aujourd’hui.

    Il faut savoir se débarrasser des anciennes écritures. Si aujourd’hui on se trouve performant, cette performance va se trouver entachée par l’incapacité que l’on a inscrite autrefois. C’est ce qui fait que, sur le chemin, le disciple se sent retenu en arrière par un vieux complexe, un vieux traumatisme, une vieille idée, une vieille appréhension. Sans cesse il a des poids qui le retiennent et qui l’empêchent de vivre véritablement libre. Libre, voilà encore un principe de base : Liberté. La Réalité c’est la sœur de la liberté.
    On ne peut pas aller vers la réalité si l’on ne s’est pas libéré des vieilles écritures et de bien d’autres choses dont je vous parlerais et dont j’ai déjà parlé.

    Libération, c’est ça la réalité, mais se libérer de quoi ?

    Se libérer tout ce à quoi on a cru et de tout ce à quoi on va croire demain.
    Voilà un autre piège, croire. Je crois en Dieu, je crois en tous les Maîtres, je crois dans la spiritualité. Qui te prouve qu’elle existe ?
    As-tu rencontré un Saint homme ?
    Tu en as peut-être entendu parler, mais est-ce que tu l’as vu, est-ce qu’il t’a parlé, est-ce qu’il t’a fait faire une expérience ?
    Est-ce que tu l’as vu lui-même en expérience, est-ce que tu as eu une expérience avec lui ou hors de lui ? Non.

    Alors comment peux-tu m’affirmer que la spiritualité existe ?
    Tu vas me dire que c’est qu’en même parce que les sages ont raison quand ils affirment quelque chose, et puis j’ai l’intuition que ça existe.
    D’accord, voilà que tu arrives avec d’autres concepts qui non rien à voir à cette place, l’intuition.
    Quelle intuition, basée sur quoi ?
    Quelle est ta connaissance du monde et de la réalité ?

    Ta connaissance du monde, c’est le travail, c’est la douleur, c’est l’enfantement difficile, ce sont tes problèmes de fin de mois. Alors qu’est-ce que tu vas m’inventer à propos de l’intuition ? Le rêve, le rêve des anges, le rêve d’un monde éthéré, d’un monde parfait, d’un monde où la douleur s’arrête. C’est ça ton intuition, c’est en fait de l’espérance.

    Tu n’es pas intuitif quand à la spiritualité, ce n’est pas vrai, tu te mens à toi-même, tu ne l’as jamais vu. Mais tu espères qu’elle existe et tu pleures. Tu me cries : ne m’enlève pas cette espérance. Si je n’ai plus d’espérance je ne suis plus rien, je ne sais plus où aller, je ne sais plus qui est Dieu, je ne sais plus s’il existe vraiment, et qui suis-je moi-même, où est-ce que je vais, où est-ce que je dois aller.

    Voilà que sans espérance tu n’as plus de vie. Mais si c’était une vraie espérance je n’aurai pas pu la souffler comme la flamme d’une bougie. C’est là, que je te démontre que ton espérance n’est pas l’espoir de l’âme, la foi. C’est de la croyance. Je crois en un monde meilleur.

    Et tu l’espères pourquoi ?

    Comme je te l’ai dit tout à l’heure, toute chose blanche engendre un noir et un noir engendre un blanc. Donc si ta vie est douloureuse, ou si ta vision de la vie est une vision de douleur, tu vas forcément par projection imaginer un monde qui va devenir meilleur, ou qui est déjà meilleur parce qu’il est le monde de Dieu.

    Qu’en sais-tu si le monde de Dieu est différent de celui des hommes, tu ne l’as jamais vu. Donc tu ne peux rien affirmer. Tu ne peux rien t’affirmer à toi-même. Tu es dans le vide suspendu, inconfortable, en pleine terreur métaphysique.

    J’aime bien que tu sois comme cela. J’aime bien que tu sois sans plancher, sans toit, sans paroi. Pourquoi ?

    Parce que tu meurs à toi-même, c’est le chant du cygne. Tu meurs, tu n’arrives plus à croire, parce qu’il n’y a rien à croire. Non pas parce qu’il n’y a rien, mais parce que ce que tu crois pour l’instant n’est pas la vérité.

    Tu meurs à ces vieilles fois, à ces anciennes croyances, ces vieux motifs, ces archaïsmes coincés, étroits, qui te font juger les autres hommes boiteux ou paralysés. Qui te font avoir la langue rapide et très déliée pour juger ton frère sur son niveau intellectuel ou sur l’épaisseur de sa destinée. Très vite, tu utilises la connaissance du karma pour fouetter les autres. Et celui qui a du malheur, tu en rajoutes en te disant : avec toutes les épreuves qu’il a celui-là, c’est qu’il a sûrement été quelqu’un de très mauvais dans une autre vie.

    Mais qu’en sais-tu, il a peut-être été quelqu’un de meilleur que toi, plus fort que toi. Alors pour accélérer sa purification il a choisi de nombreuses épreuves qui n’ont rien à voir avec son karma, mais qui sont juste des moyens d’accélérer sa purification.

    Et toi, parce que tu as une petite connaissance sur le karma, le choc en retour, tu identifies tous les gens malheureux à d’anciens monstres qui sont en train de payer la note.
    La terreur métaphysique est une bonne chose, être suspendu dans les airs sans plus aucune idée ou pierre pour se reposer, c’est l’endroit où tu es en train de te renouveler. Phénix engendre-toi de nouveau.

    Et maintenant quels sont les principes depuis ce point.

    Maintenant d’une manière épurée contemple de nouveau les concepts dont je viens de parler. Maintenant regarde dans ton cœur : Liberté, Réalité, Discernement, Détachement. Vois comme chaque chose a pris sa juste place et si tu n’y es pas arrivé, ce n’est pas grave, petit à petit tu y arriveras. Sois patient et volontaire. Je n’ai pas dit plein de foi, je n’ai pas dit plein de croyance. J’ai dit volontaire.


    Lorsque je dis volontaire, je ne renie pas la foi, le feu de la foi. Mais il faut savoir que la foi ne s’obtient qu’à un certain degré de détachement.
    ........................
    L’homme qui avance sur le chemin qu’avec la foi, la croyance, en vertu du bien dont il connaît tous les points, toutes les règles, il se met en inquisition de tous ceux qui ne rentre pas à l’intérieur de ces règles. C’est là où l’homme est le pire des hommes, parce qu’il se met à juger tout le monde, c’est là qu’il devient mauvais au lieu d’être bon, alors qu’il ne croit qu’en ce qui est bon.

    Puis, lorsqu’il dépasse la croyance et que petit à petit par des purifications il commence à être suffisamment détaché de lui-même pour avoir la juste vision des concepts comme la foi, la liberté, la réalité, alors il est un disciple.
    Il faut être au-delà de soi-même pour être un disciple. Un Maître ne s’avance jamais vers un être très replié sur lui-même, égocentrique, prenant tant de soin vis-à-vis de sa spiritualité, qu’il conclue que la femme est en trop, que les enfants sont perturbant, que le travail est profane et que la société est imbécile et consommatrice.

    Il faut donc apprendre simplement à se détacher de soi-même, et tous les autres détachements auront lieu sans aucun problème, sans que vous ayez à vous forcer vous-même, à vous raisonner vous-même, à vous battre, à vous distancer de quelque chose. On ne peut pas se distancer de quelque chose, c’est impossible, parce que ce quelque chose a une fonction.

    On ne peut pas par exemple se distancer, pour ceux qui vivent la vie à deux, de la vie du conjoint ou de l’épouse, parce que tout simplement quelque fois le conjoint ou l’épouse est une marque de la destinée, il faut travailler ensemble. Alors pourquoi aller contre la destinée, contre une collaboration, une fusion si belle, si enrichissante ? C’est pour cela que le disciple n’arrivera pas à se détacher de l’autre. Pour lui, ce sera véritablement un travail d’Hercule, il demandera à Dieu le soutien, la protection, et Dieu ne lui enverra rien de tout cela, et le disciple verra son désir ou sa dépendance augmenter vis-à-vis de l’époux ou de l’épouse.

    Comment sortir de ce problème ?
    Simplement en se détachant de soi-même encore une fois.

    D’abord expliquons pourquoi est-on attaché à soi-même ?
    Tout simplement parce qu’à l’acte de la naissance, que ce soit la naissance dans le cosmos en tant qu’âme, ou que ce soit la naissance sur terre en tant qu’être incarné, il y a comme inversion des énergies, je dis bien comme, car il ne faut pas glacer le concept, il faut essayer d’en saisir le déroulement.

    Il faut comprendre, imaginer que l’être se trouve dans une dimension que l’on qualifiera de divine, et son incarnation qui va se situer dans une dimension que l’on va qualifier de physique. Le voyage entre ces deux dimensions va se faire par une porte étroite, la même porte qu’emploient tous les atomes pour passer du seuil invisible au seuil visible et constituer le monde et vous donner de l’énergie. Mais il faut savoir que cette danse, ce mouvement ne se fait pas de n’importe quelle manière. Cela se fait dans la forme du symbole de l’infini, le huit couché.

    Il y a donc l’esprit dans son monde divin qui va faire un mouvement sphérique dans son propre monde et arriver à l’endroit de la frontière avec le monde physique. Là, le même esprit va faire la même ronde mais en sens inverse et va revenir au point mais cette fois-ci de sortie du monde physique qui est le même point que le point d’entrée. Cela se fait dans ce sens-là, selon le mouvement du huit de l’infini.

    Ce qui fait que lorsqu’on se trouve dans le royaume du divin les choses paraissent debout et lorsqu’on se trouve dans le royaume de la matière les choses paraissent couchées et l’esprit qui dans le monde divin se sait par exemple indifférencié, dans le monde matériel va s’identifier et être différencié.

    Vous allez peut-être me dire que dans ce mouvement réside un grand piège et que Dieu aurait pu éviter ce piège, ou faire les choses d’après une autre loi.

    Si je voulais vous expliquer exactement pourquoi les mouvements de la vie et de la régénération de la vie ont lieu ainsi, il faudrait vous pousser dans des hauteurs métaphysiques trop importantes, ce qui ne veut pas dire que je vous juge incapables d’y aller. Je ne dis pas du tout cette chose-là. Simplement il y a, il faut l’admettre, des concepts tellement puissants que l’on ne peut pas les transmettre en quelques mots, ou si l’on peut les dire en quelques mots, il faut y ajouter l’expérience qui n’est pas possible ce soir dans le cadre dans lequel nous opérons, il faut entrer en méditation.

    Donc, je vous donne quelques mots et vous ferez la méditation chez vous avec comme guide toute l’énergie du cosmos.
    Pourquoi est-ce que cela se passe de cette manière ?

    Pour expliquer en très peu de concepts, il faut avant tout comprendre qu’il n’y a pas un extérieur et un intérieur, comme je vous l’ai dit tout à l’heure, une unité, une dualité. Il faut comprendre que tout est dans le même endroit et dans le même être et à la même dimension. Ce qui ne veut pas dire qu’il y a notion d’intérieur. Enlevez de votre esprit la notion d’intérieur, car sitôt que vous l’aurez, vous allez chercher un extérieur.
    Donc imaginez que tout se passe dans un être, mais sans la notion d’intérieur et d’extérieur, donc simplement là, comme un son suspendu, là.

    Qu’est-ce que je veux dire par là.

    Je veux dire simplement que celui que l’on nomme Dieu, celui que tous les disciples cherchent lorsqu’ils cherchent la lumière, qu’ils prient le Maître pour être initiés à cette lumière, cet être que tout le monde aspire, n’est pas un être, ce n’est rien. Quand je dis rien, je ne veux pas dire qu’il est nul, que c’est zéro. Je dis simplement qu’il est au delà.

    Rappelez-vous la notion de manifesté et non manifesté. Il ne faut pas aller vers la nature de Dieu avec les valises, les renseignements que vous avez accumulés à propos de la constitution de son univers. La philosophie de Dieu est bien différente, elle est un état suspendu où l’esprit ne peut pas rentrer, il faut le laisser dehors, il n’y rentre que le cœur, il n’y a que le cœur qui peut voir. Puis, lorsque le cœur a vu et qu’il peut ressortir, il vient enrichir l’esprit qui lui a déjà tout appris. Mais tant que le cœur n’est pas allé voir, l’esprit ne sait toujours pas.

    Quelle est en fait la réalité de tout ce qu’il a appris ? Où est la véritable nature ?

    Pourquoi le mouvement se fait-il ainsi ?
    Il se fait ainsi, parce que cet être est au-delà de l’identification possible. C’est ce que j’ai essayé de briser en vous, le moyen d’identifier Dieu, il faut que cette habitude vous passe. On ne peut pas non plus basculer dans l’autre notion et dire qu’il est inidentifiable, qu’il n’existe pas, qu’il est le néant. On ne peut l’identifier que par le cœur. Alors tant que le cœur n’est pas allé le voir, on ne fait pas rêver la tête. La marque d’un disciple se montre aussi par sa patience, par son acceptation à savoir remettre à demain ce qu’il ne peut pas comprendre aujourd’hui. Il doit avoir la sagesse de s’arrêter et d’attendre.

    La volonté n’est pas contraire à cette sagesse, savoir s’arrêter et attendre. La volonté est un feu qui doit être stimulé lorsque seule cette énergie peut nous faire avancer. Lorsque le cœur va faire cette expérience, la volonté doit au contraire devenir une note d’amour, se transformer complètement et devenir une capacité de contemplation.
    Ce qui fait qu’une seule et même énergie, par des jeux différents, donne naissance à une multitude de qualités que le disciple découvre au fur et à mesure.

    Pourquoi ce mouvement ?
    Comme tout se passe à l’intérieur d’un seul et même être, tout va donc tourner dans sa périphérie. Et il ne peut pas y avoir un intérieur et un extérieur puisqu’il n’y a que lui qui existe.

    Par contre, dès que l’étincelle, une âme disons, va être propulsée dans une région de l’être où il y a le sommeil, il y a une nature qui n’est pas contraire au réveil de Dieu qui constituerait par exemple l’esprit de Dieu, mais parce que l’éveil de Dieu n’existe que par la forme incurvée du sommeil de Dieu.

    Donc on pourrait dire qu’un relief à l’extérieur n’existe que parce qu’à l’intérieur il y a un trou. Si l’on cherche à savoir lequel est le plus vrai, le relief ou le trou, on se trompe. Il faut simplement faire de cette chose une seule et même nature.
    Si l’on essaie de savoir quel Dieu est le vrai Dieu, celui qui dort, qui est dans le cosmos, qui fait le cosmos, qui est tous les hommes, ou celui qui est au ciel, on se trompe. Pour être juste, il faut tout regarder non seulement comme étant Dieu réveillé, potentiel, mais aussi Dieu qui dort, parce que son éveil n’est soutenu que par son sommeil.

    La métaphysique est quelque chose de délicat, non pas parce que l’exercice est difficile pour l’intellect, mais l’intellect a du mal à se faire avec cette métaphysique, uniquement parce qu’il n’est pas entraîné à penser selon des paradoxes.
    Pour l’intellect, il y a le noir et le blanc, et si l’on mélange les deux cela donne du gris, mais il ne peut pas y avoir du noir et du blanc et que ce ne soit d’aucune couleur identifiable.

    Vivre avec le paradoxe, grandir avec le paradoxe, vivre avec le paradoxe est une chose difficile, et le point de vérité est là-dedans, dans le paradoxe résolu.
    Alors, celui qui veut véritablement avancer va me crier : Donne-moi les outils, donne-moi la clé pour résoudre tous les paradoxes, pour me maintenir en équilibre, pour que je puisse voir une bonne fois pour toutes la vérité. Bien sûr je peux te parler de certaines choses, mais dès que tu vas retourner dans la vie, dans la rue, tu vas être à nouveau en conflit entre le bien, le mal, le noir, le blanc et l’équilibre va être rompu. Ce qui fait que quoi que je te dise maintenant, même si tu l’admets, même si tu le sens, sitôt que tu seras dehors, tu vas perdre cet équilibre.

    Tu vas me dire que c’est une mauvaise nouvelle et que je n’ai pas d’espoir envers toi. Je ne dirais pas la chose de cette manière-là. Disons que je sais qui tu es, et moi vois-tu, je ne rêve pas. Je ne me dis pas puisque je leur ai parlé de l’équilibre, ils vont savoir le garder à travers leurs vies. Pas du tout, tu ne vas pas le garder et d’autant plus que je t’en ai parlé. Pourquoi ?
    Parce que tu vas faire l’erreur de le chercher.

    À chaque pas, à chaque décision, à chaque estimation de quelque chose, tu vas chercher l’équilibre. Tu vas te rappeler l’exercice que je t’ai fait faire et tu vas chercher le même point dans l’espace suspendu où il n’y a plus de plafond ni sol et puisque tu y étais bien, tu vas vouloir le retrouver.

    Alors je te mets en garde, c’est en le cherchant que tu vas te distancer de lui. Ce point d’équilibre ne se cherche pas, il ne se trouve pas. Et pourtant tu as l’impression que tu dois le chercher, ne serait-ce que parce que tous les inspirés te dise, il faut évoluer, évoluer implique un concept de mouvement. Moi je te dis qu’il n’y a aucun mouvement.

    Il semble par là que je te dise : il ne sert à rien d’évoluer, on n’évolue pas, ou l’évolution n’existe pas. Je ne renie pas l’évolution, simplement il y a une part en toi qui doit évoluer et une part qui ne doit pas bouger, comme le discours que je viens de te faire. Lorsque tu auras compris cela, tu sauras, depuis l’endroit où tu n’as pas à évoluer, intégrer toutes les choses du monde, toutes les expériences, expériences qui te donnent l’impression que tu évolues, et tu sauras parfaitement ce que tu dois faire pour chaque mouvement. Est-ce que je dois m’investir à fond dans la connaissance intellectuelle, est-ce que je dois devenir un ascète, me consacrer à la prière, à la méditation. Est-ce que je dois devenir un humaniste, travailler pour le bien des hommes. Tu sauras mesurer chaque chose, parce que tu le feras depuis ce point que l’on appelle la non-existence, mais qui est en fait une existence en soi en vérité.

    Si tu arrives à le faire depuis cet endroit de calme, cet endroit où il n’y a pas d’attache, automatiquement ta destinée va s’ouvrir comme un grand-livre et tu vas t’apercevoir que telle et telle chose te sont nécessaires, tu vas t’attacher à les faire comme il faut. Alors que pour l’instant les choses te semblent lourdes, difficiles et adversaires. Tu es heureux de rencontrer l’événement, tu ne le regardes pas comme un adversaire ou comme un Maître sévère qui vient t’écorcher et tu acceptes que la purification passe par la douleur.

    Non, pas du tout, la purification ne passe pas par la douleur, ni par le feu de la purgation.

    Ça, c’est une image qui est créée pour compenser tout l’effort que l’on doit faire. Si l’on fait l’effort depuis le mauvais endroit, automatiquement on se sent arraché, déraciné, écorché, c’est normal, et c’est le signe que l’on ne va pas au bon endroit pour accomplir le détachement.

    Si l’on se place au bon endroit cela a lieu automatiquement. L’homme n’a pas besoin de faire le détachement, de commettre le détachement, de commettre l’évolution.
    Tous les disciples imaginent qu’ils doivent évoluer, comme un coureur se dit je dois pédaler pour gagner la course.
    Pédale, je te laisse pédaler et on verra jusqu’où tu iras. Le problème, c’est que tu ne peux pédaler que sur une piste et il se trouve que malheureusement Dieu est au-delà de la piste. Alors où tu vas avec ton petit vélo ? Dis-moi ?

    Donc, l’homme n’a pas à commettre un mouvement, commettre l’évolution, commettre le détachement. Tout ce qu’il doit commettre s’il y a quelque chose à commettre, c’est d’arrêter. J’arrête.

    Un événement vient vers toi, tu ne l’aimes pas, comment vas-tu t’y prendre ?

    Te raisonner, je viens de te dire que cela ne sert à rien, et nous sommes d’accord avec toi, tu ne peux pas faire face à une émotion de colère, de tristesse ou de joie, même lorsqu’il s’agit d’amour. Il faut donc que tu arrêtes.

    Comment est-ce que l’on arrête ?
    Cela revient à parler du détachement.

    Comment est-ce que l’on se suspend ?
    Comment est-ce qu’un oiseau vole dans le ciel ?

    On verra que dans la tentative de se suspendre, on va être obligé non pas de minimiser l’événement qui nous touche, non pas de se refroidir vis-à-vis de lui, mais au contraire de le regarder. Le regard est un moment d’éternité.

    C’est pour cela que j’ai dit si souvent observez-vous, observez chaque chose. Par cette observation vous vous mettez dans un endroit de votre être où il y a le neutre, la paix, le non-attachement. Et par le regard, automatiquement vous arrivez à comprendre la situation. Si je ne regarde pas la situation, je la subis. Un événement arrive, il me tombe dessus comme la pluie, je sens sa température et si la pluie est glacée elle me met fort en colère.

    Tu n’as pas mis une distance, tu n’étais pas dans ce point de l’être. Ce qui fait qu’étant dans la périphérie, l’événement qui circulait dans la périphérie t’a renversé sauvagement et tu es maintenant blessé. C’est normal, et chaque fois les choses auront lieu de la même manière, parce que c’est une loi.

    Alors, tu vas essayer de faire attention aux véhicules, te mettre d’un côté, puis de l’autre. C’est ça qui va devenir difficile, ta vie va devenir un enfer, toutes les épreuves vont devenir un enfer. Voilà la vie du disciple qui ne comprend pas comment il doit vivre. C’est une suite de mouvements de l’esprit pour éviter, éviter, éviter. Mais on ne peut pas toujours éviter, un jour arrive un gros camion et on est écrasé. Tiens, celui-là, on n’y avait jamais pensé, et pourtant c’est arrivé.

    Donc, comment s’y prendre souplement et gentiment ?

    Lorsqu’arrive un événement qui vous secoue, je vous ai dit suspendez tout. C’est-à-dire que vous vous asseyez quelque part, vous fermez les yeux et vous rentrez dans votre cœur. Même si cela au début vous paraît difficile, parce qu’il y a l’émotion qui a été stimulée, qui vous a envahis, qui bouillonne, rentrez qu’en même dans le cœur.
    Prenez un ascenseur, inventez des images, des images qui captivent complètement votre pensée, prenez l’ascenseur et descendez, descendez dans une grotte, puis une autre, jusqu’à ce que vous arriviez au centre de la terre et dans ce centre, imaginez une immense lumière, aucun objet, aucune couleur, aucune forme, rien que la lumière et mettez-vous dans cette lumière. Si vous sentez qu’à nouveau l’émotion arrive, qu’elle soit bonne ou mauvaise, reprenez l’ascenseur et redescendez pour retourner à ce point de lumière, et vous allez voir que vous pourrez réussir sans aucun problème. Alors que si vous restez au même niveau que l’événement, vous ne pourrez pas faire face, il est plus puissant que vous.

    Pourquoi ?
    Parce qu’il a réussi à vous induire dans une émotion, il a donc réussi à rentrer en vous-même, il fait parti de vous, il va vous ronger jusqu’à ce que vous soyez épuisés de lui fournir de l’énergie.

    Tandis qu’en prenant l’ascenseur vous dissipez la pensée, vous l’induisez dans un phénomène différent que la contemplation de l’événement. Vous changez donc son but, l’énergie ne peut plus aller vers l’événement, elle rentre à l’intérieur de l’individu.
    Donc de cette manière-là non seulement vous vous entraînez au détachement, non seulement vous vous entraînez à rencontrer votre véritable lumière, mais en plus vous créez la paix.

    Pour chaque événement faites cette chose. Naturellement il est plus facile de le faire pour les petits sentiments que pour les grands, mais si vous vous entraînez bien avec les petits sentiments, vous arriverez à le faire avec les gros ou les grosses agitations mentales. Et ensuite vous le ferez aussi vis-à-vis de la joie et un beau jour vous finirez par comprendre tout ce qu’il est question en spiritualité. Vous finirez par comprendre les grands Saints, dans quel état ils se trouvaient, parce que vous aurez découvert le même état, ce non-être, et quand je dis ce non-être, n’imaginez pas qu’il y a en vous un endroit où cela existe. Au contraire c’est un endroit où tout existe, mais c’est à l’état non différencié.

    Le non-être c’est donc la nature de ce qui est non différencié. L’existence est ce qui est à l’extérieur, ce qui vit à l’extérieur. Exister est un état différencié, tandis que tout ce qui vit dans un état non différencié est un principe Divin et ce n’est plus une existence, c’est la nature, c’est le mystère.

    Nous avons fait un tour horizon des principales notions, ces notions difficiles que le disciple rencontre. Quelques-uns arrivent à régler quelques degrés du mystère avec facilité, heureusement d’ailleurs. L’incarnation est là pour cela, apprendre d’avantage chaque jour, chaque vie. Mais il va de soi que nous ne pouvons pas tout dire sur les concepts qui n’ont été qu’effleurés ce soir, car en fait pour aller au fond de chaque notion, il faudrait qu’en plus il y ait la méditation.

    Voici comment il faudrait travailler en fait lorsque vous voulez véritablement sonder un principe. Il doit y avoir d’abord tout une part intellectuelle et faire en sorte que l’esprit soit suffisamment méthodique pour évacuer les notions fausses, l’exercice que nous avons fait dans un premier temps. La pensée doit donc être utilisée comme une machette, au début, pour évacuer les notions fausses, toutes les notions qui ne tiennent pas face à la logique et doivent être évacuées. Puis, lorsque l’on arrive au maximum de la conception atteignable par l’intellect, et là il peut se passer des jours et des jours d’étude, on en vient à la contemplation du sujet. On arrête toutes les spéculations, on ferme tous les livres et on visualise, on envoie le concept.

    Par exemple, si vous prenez le concept de liberté, vous discutez entre vous de la liberté, vous contemplez les différents aspects, ces côtés erronés, ces côtés véritables, liberté dans l’action, dans la société, liberté de la pensée, spirituelle, non-attachement, montez la pensée d’une façon méthodique jusqu’en haut de la spirale et vous verrez qu’en articulant la pensée en spirale, vous n’allez pas faire un mouvement circulaire, vous allez voir que la pensée va aller, comme un pendule, d’un point à un autre.

    Donc sur la base, la spirale va être simplement un mouvement pendulaire et c’est là le premier paradoxe à résoudre pour le disciple, comme je l’ai dit tout à l’heure : le bien, le mal ; le blanc, le noir ; le chaud le froid.
    Une fois que l’on a saisi le sens de ce mouvement de pendule, lorsque l’on a compris qu’il n’était plus nécessaire de l’agiter de cette manière-là, lorsque l’on a en tête un certain nombre de notions pour ne plus basculer du bien au mal sans arrêt, c’est là que se déclenche le mouvement circulaire. On est au-delà de la dualité, alors le mouvement d’unité commence et on peut monter la spirale jusqu’à ce que l’on se trouve au point extrême de la spirale et à ce moment-là, la méditation doit avoir lieu.

    Alors on prend le concept par exemple de liberté et on écrit dans la lumière que l’on imagine. On ne pense pas. Il ne faut pas penser car l’exercice a été fait avant, on contemple simplement ce mot, on rentre dans la méditation, dans la relaxation et on laisse les symboles avoir lieu. Si d’un seul coup deux grandes ailes d’oiseau apparaissent, laissez le symbole arriver. N’essayez pas de l’interpréter, laissez-le passer. Puis si arrive un triangle, un cercle, des couleurs, des flammes, des êtres laissez toutes ces choses avoir lieu, par contre recueillez le sentiment, l’intuition, le message.

    Chaque symbole transporte un message et vous transmet un état.

    Si apparaissent par exemple deux grandes ailes d’oiseau, vous allez dans le vol de ces grandes ailes sentir la plénitude de la liberté.
    C’est donc ce deuxième exercice que je vous propose, vous devez le faire chez vous, ou bien si vous ne pouvez pas le faire chez vous, ou s’il vous semble que vous ne pouvez pas y arriver tout seul, regroupez-vous et ensemble faites ces méditations symboliques.

    Prenez des thèmes, étudiez-les ensemble, d’abord intellectuellement, chaque jour de la semaine méditez autour de cette boule de lumière dans lequel vous aurez marqué le concept à étudier, et vous verrez qu’avec le temps des énergies, en vous, vont être déclenchées. Lorsque le disciple travaille, lorsqu’il fait des méditations, lorsqu’il cherche, lorsqu’il écrit dans les boules lumineuses, il accélère, son énergie est augmentée et l’énergie va l’emporter dans une autre dimension automatiquement.

    C’est pour cela que méditer est très utile, même si maintes fois j’ai cassé le concept de la méditation, mais je ne casse que les concepts erronés que les hommes se font, jamais la nature de la chose elle-même.

    Comment méditer ?

    Le disciple sur le chemin doit savoir comment méditer, après s’être fait un petit peu les armes avec le discernement, les grands concepts de détachement de soi, de liberté et de réalité, il faut maintenant passer aux travaux pratiques et méditer. Il a accompli la partie philosophique, maintenant il va commencer la partie alchimique, et si vous me prêtez encore quelque attention nous allons étudier ce petit chapitre.

    Comment méditer et qu’est-ce que la méditation ?

    Tout le monde a son idée sur la méditation et tout le monde va pouvoir me dire quelque chose. Comme d’habitude je vais raccourcir tous les commentaires et dire que méditer c’est simplement être là. Il ne s’agit pas de transporter kundalini jusqu’en haut de la charpente et de faire tourner le coronal. Il ne s’agit pas de transformer les sept rayons en un seul. Il ne s’agit pas d’aller chercher dans le fin fond de la cave humide tous les trésors du jumeau de la terre pour le jumeau du ciel qui a eu le grand privilège de rester au ciel. Non, méditer c’est simplement être là.

    Par toute la maturité philosophique acquise l’homme sait ce que veut dire être là.
    Lorsque l’on se trouve détaché de soi-même et non pas détaché du monde, je le répète, le monde n’y peut rien, le monde est là, c’est sa nature d’être là. Mais lorsqu’on est détaché de soi-même, être là, devient un acte naturel, irrépressible. Ce n’est pas mon complexe qui est là, ce n’est pas mon image que je me crée moi-même à cause du visage que je me connais, à cause de la voix que je me connais. Non, ce n’est pas du tout cela qui est là. Je suis là, intemporel, intouchable, magnifique, plein et vide à la fois, au-delà de toute notion d’espace et de temps. Je suis là.

    Dans cette pensée qui arrête toutes les autres identités, je découvre ma véritable nature. L’homme croit qu’il doit évoluer, travailler quelque chose, qu’il doit se modeler pour devenir semblable à Dieu, alors qu’il s’agit au contraire de cesser d’entretenir toutes les identités qu’il se colle comme autant d’étiquettes. Je suis Pierre, Paul ou Jacques, je suis beau, grand, petit, je suis un moine, je suis un méditant, je suis un profane, je suis un ingénieur. Tu es surtout dans le bruit, dans le vacarme et c’est pour cela que tu es si malheureux, que tu cherches un moment de silence et que tu dis Dieu c’est le silence.
    Dieu n’est ni le bruit ni le silence, il est quelque chose d’autre.

    Alors comment y aller vers ce quelque chose d’autre ?

    Tout simplement en travaillant à ne pas s’identifier, le contraire de ce que tu imagines, construire une identité spirituelle. Tu as tellement construit à travers tes incarnations, tu t’es attaché à construire Pierre, Paul, Jacques, ton métier, alors moi je te dis au contraire que tu dois te défaire de toutes ces identités. Tu ne dois pas croire que cela est toi. Cela est une partie de ton instrument qui est le manifesté, mais cela n’est pas toi. Ton manifesté c’est Pierre et Pierre a peut-être des problèmes, il n’est peut-être pas très intellectuel ou très philosophe, mais toi tu n’as pas de problème. Et c’est parce que tu sais que tu n’en as pas, que tu vas pouvoir aider Pierre à résoudre ses problèmes.

    C’est depuis le point de lumière que l’on illumine le point des ténèbres. Ce n’est pas en étant dans les ténèbres en essayant d’allumer un feu de bois.
    Le bois va prendre feu bien sûr, mais il va te brûler. C’est ce que font tous ceux qui essaient d’activer la kundalini en faisant des exercices respiratoires pour dynamiser la kundalini. Ils dynamisent tellement qu’ils se brûlent.
    Tu as déjà un point de lumière, c’est ton être authentique, alors illumine ton manifesté depuis ce point de lumière. Cela paraît être une notion à double sens comme s’il fallait jongler en l’être et le non-être.

    Puisque Pierre existe, il doit bien avoir une fonction ?
    Bien sûr qu’il a une fonction.

    Il ne faut jamais chercher à savoir si le relief est plus vrai que le trou, tu te tromperais, parce que le trou est le relief et le relief est aussi le trou, tout dépend de l’endroit où l’on se trouve pour regarder. Si je me mets du côté du trou, je vais voir une profondeur et je vais identifier la réalité à un trou. Si je me mets du côté du relief je vais voir une bosse et je vais identifier la réalité à une bosse.

    Alors tu vas me dire, il y a forcément un trou et une bosse, qu’elle est donc la vérité ?

    Alors moi je te dis : le trou est bossu. Cela ne fait que rajouter une troisième supposition et on n’arrive pas à faire synthèse et à croire que c’est la vérité.
    C’est là, le point de spiritualité, le point initiatique, faire synthèse entre des choses qui apparemment ne peuvent pas faire synthèse.

    Mais je vais te guider un petit peu.
    Pour faire synthèse, je te dirais qu’il ne faut pas croire ce que tu vois, il ne faut pas se dire le trou est une profondeur et la bosse est un relief, cela pourrait aussi être une ligne, et alors là, tu ne comprends plus.

    Tu as raison de ne plus comprendre, je le fais exprès, c’est vrai cela pourrait être une ligne, et cela pourrait avoir le même effet. Toute la difficulté est dans ta tête.
    M’as-tu compris maintenant ?

    La difficulté n’est pas en Dieu, ou dans la difficulté qui représente Dieu pour les hommes. Il faut simplement savoir que si je peux identifier un trou et identifier une bosse, c’est qu’il y a en moi un trou et une bosse. C’est à cause de la séparativité à laquelle mon esprit s’est habitué, que je vais avoir la difficulté à trouver la synthèse philosophique qui me permet de supposer ce que peut être Dieu.

    Autrement dit, je te le répète, tu ne peux pas aller vers Dieu avec la tête, vas-y avec le cœur. C’est pour cela qu’aussi complexe et détaillée que soient les philosophies qui te décriront tout ce que je viens de te décrire, mais en d’autres mots, tu ressortiras avec un gros mal de tête, ou tu auras l’impression d’avoir compris une seconde, et la compréhension va t’échapper la seconde d’après et tu seras malheureux.

    Lorsque tu as un livre entre les mains, il faut avoir un comportement tout différent de celui du lecteur, même si c’est un lecteur passionné et très studieux. Il faut faire comme je te l’ai dit tout à l’heure, prends le livre pour écarteler tes notions. Chaque fois que le livre te dit quelque chose, élargis la notion afin de rentrer en toi une plus grande logique. Lorsqu’une grande logique est entrée en toi, prends ce livre et tout ce qu’il dit comme support de méditation, et à chaque ligne maîtresse qui se dégage d’un chapitre, tu en fais un sujet que tu inscris dans la boule de lumière et tu médites dessus.

    Les hommes admettent volontiers que l’on puisse méditer sur les symboles, mais sur les livres ils n’y ont jamais pensé. Mais il faut savoir tirer ce symbole de tous les mots.
    Maintenant qu’allez-vous faire de tout ce que je vous ai dit ?
    Je vous conseille de l’oublier un certain temps. Essayons de massacrer ces notions anciennes dans votre esprit, mais pour que ce massacre donne lieu à une nouvelle germination, je vous conseille de l’oublier et ne penser à rien ni demain ni après demain.

    Par contre, dès que vous serez en situation, dès que vous serez passés à un entendement, ressortez ce que je vous ai dit et mettez-le en application, mais ne soyez pas en train de réfléchir sur tout ce que je vous ai dit. Encore une fois je le répète, n’utilisez pas la tête, cela ne sert à rien de réfléchir à ce que j’ai dit. Par contre, rappelez-vous comment vous devez agir.

    La spiritualité n’est pas faite pour que l’on pense toute la journée à elle, pour que l’on pense toute la journée à Dieu, toute la journée à l’amour, à la liberté. La spiritualité est quelque chose qui doit exister au moment où il y a l’événement, la situation.

    Lorsque vous êtes dans votre jardin, ne pensez pas à Dieu, regardez la fleur, pleinement, totalement et sitôt que vous êtes hors du jardin et que vous avez à faire à un voisin agressif, alors soyez complètement spirituel. La plupart des gens font le contraire, ils sont très spirituels face à la fleur parce que c’est facile de voir Dieu dans un iris ou un coquelicot, mais d’être Dieu dans une bataille, face à quelqu’un qui vous insulte, ça, c’est moins facile.

    Et là, on ressort la bonne vieille personnalité parce qu’arrivent des notions encore fausses. Attention, ne te fait pas avoir. Attention, tu vas passer pour un imbécile. Ce n’est pas parce qu’on est spirituel qu’il faut se laisser fouetter. Et on se trouve toutes les raisons légitimes de ressortir le vieux soldat qu’est la personnalité. On devient plus agressif que le voisin qui lui a agressé que parce qu’il a eu de mauvaises nouvelles durant la journée.

    Tandis que toi, tu n’as eu ni indigestion ni mauvaises nouvelles. Tu n’es qu’un mauvais disciple, un tricheur qui emploie le nom de Dieu et quand cela t’arrange le nom du diable. Comme cela, tu es gagnant sur les deux tableaux, dans la société et dans le royaume.

    On ne peut pas être du monde et du royaume, mais on peut être le royaume dans le monde. Ça oui.

    Alors cesse de prendre l’un et l’autre des vêtements. Habille-toi tout de Dieu pour une fois et garde ces vêtements bien au chaud sur ta peau. C’est ton seul et vrai vêtement.
    Maintenant je vais te dire où se trouve le véritable point de défense. Il ne se trouve pas dans la tête, pas dans cette agression que tu vas faire à ton voisin. Il se trouve dans le fait que quelle que soit l’agression de ton voisin, tu ne vas pas croire ce que ton voisin te dit.

    Si tu prends tous ses reproches pour toi-même et que tu crois à tout ce qu’il te cite, il est normal que face à cette grande désillusion tu deviennes agressif, parce que ce que tu ne supportes pas au-dessus de tout, c’est de ne pas être accepté et de ne pas être aimé. C’est sûr.

    Tous les êtres ont besoin d’être acceptés, d’être aimés, ils se sentent bien dans cette énergie. Je dirais que c’est normal tant que l’homme est enfant, tant que l’âme est à un stade enfantin, l’homme, quel que soit son âge, a besoin de tout l’amour et de toute la tolérance. C’est pour cela que la vie en société est si difficile et qu’il y a de si graves malheurs, de si gros complexes, traumatismes.

    Si à un moment donné les choses ne sont pas offertes, si l’amour, l’acceptation n’existe pas, l’homme va renvoyer contre lui-même une énergie de haine. Si les autres ne m’aiment pas, je vais aussi me détester moi-même, parce que je ne peux aimer que l’image que les autres m’envoient de moi-même et je m’aime dans le regard des autres.

    Si l’autre n’est pas capable de t’aimer, tu vas engendrer un complexe en toi-même qui n’a rien à voir avec toi, mais avec l’autre.
    Dans un premier temps, pendant que les esprits sont jeunes, il y a ce risque. C’est là que vont se fabriquer le plus grand nombre de complexes et de traumatismes. C’est là où les frères aînés doivent intervenir pour les aider, les soigner, pour leur faire comprendre les choses, pour les aider à orienter leur énergie dans la bonne direction, ne pas dramatiser les situations, ne pas prendre toujours les choses pour soi, toujours cet égocentrisme de l’enfant.

    Ton voisin a le droit de ne pas t’aimer, parce que tout simplement il a d’autres soucis. Il ne t’a même jamais remarqué. Alors ne te sens pas concerné. Toi au contraire envoie-lui ton amour, parce que toi tu as la paix suffisante pour t’apercevoir qu’il existe, qu’il a des problèmes. Alors sois la grâce divine auprès de lui et envoie-lui l’amour, toute la présence dont il n’est pas capable.

    Tu verras qu’en vivant chaque jour un peu plus comme cela, Dieu te semblera d’une nature moins mystérieuse, le Maître te semblera une lumière beaucoup plus proche et protectrice. Mais tant que tu es de l’autre côté, dans le duel, même si le Maître est à dix centimètres de toi et qu’il te parle, tu ne le vois pas, tu ne l’entends pas.

    Il n’y a pas plus épais que le mur de la séparativité, le mur de la croyance dans cette dualité. Par contre, dès que tu défais cette illusion, dès que tu grandis cosmiquement tu peux voir le Maître, entendre le Maître, pressentir Dieu, recevoir la lumière. Tout devient ensuite un acte naturel.

    Donc, que vas-tu faire dès demain ?

    Dès demain, tu ne vas pas prendre ta tête, tu ne penses pas, mais tu essaies à chaque instant, chaque fois qu’il y aura de la part de l’extérieur une stimulation de tes émotions, de tes sentiments, de tes pensées, de très vite avoir le réflexe de ce que je viens de dire et applique-le. Prends ton ascenseur, descends dans la lumière et fais ensuite le bon choix, pour être le bon disciple. Mais non pas le bon disciple parce que tu auras trouvé la bonne chose à faire, mais parce que tu contribues à être la vérité, à respirer la vérité.

    Pour conclure, je te demande avec tout ce qui vient d’être dit, qu’est-ce que la vérité pour toi ? Réfléchis à ce concept.
    Qu’est-ce que la vérité ?

    Tout le monde aspire à la vérité. Tout le monde va vers le livre comme s’il allait lire la vérité. Tout le monde est fiévreux en tournant les pages, parce que chaque page mène peut-être à la vérité.

    Quel est ce concept ?

    C’est un concept plein de mystères, parce qu’en fait, il est l’autre nom de Dieu.
    Alors quand tu cherches la vérité et que tu dis je vais m’instruire pour en avoir une part, il faut que tu saches qu’à ce moment-là tu t’instruis à propos du manifesté de la vérité, à propos des lois, des couleurs, des rayons. Mais la nature, elle restera toujours cachée tant que tu n’iras pas avec le cœur. Aller avec le cœur, c’est vers cela que je veux t’entraîner.

    C’est un acte simple. Tous ceux qui méditent pensent qu’ils doivent avoir un Maître pour méditer, qu’ils ne pourront méditer comme il faut que lorsqu’ils auront reçu les instructions du Maître, que s’ils ont eu l’apparition, la bénédiction du Maître, que s’ils sont guidés par le Maître. Et guidés par ces mirages, ils sont prêts à courir la terre entière pour trouver le Maître qui leur donnera la méditation, qui va les tenir dans la vibration de la méditation.

    Tout le monde est beaucoup plus pressé à partir en voyage, vers des endroits où les Saints existent, plutôt que réfléchir sobrement à tous les concepts.

    Je vous salue.

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    Rester dans le juste milieu.

     

    Question :

    Pourriez-vous définir le travail de l’aspirant à travers les différentes phases du chemin de l’évolution, c’est-à-dire le chemin de probation, le sentier du disciple, le sentier de l’initiation.

    Je vous salue.
    Soyez les bienvenus dans ce dialogue et comme je le dis à chaque fois, et comme je suis en terre nouvelle, je vais le dire encore plus fort aujourd’hui. Je préfère que cela soit un discours de cœur à cœur plutôt que d’esprit à esprit.
    Comme je le dis à chaque fois, je ne voudrais pas que vous soyez venus ici avec des oreilles prêtent à écouter tout ce qui va être dit, comme s’il s’agissait surtout de prendre des informations. Au contraire, essayez de situer l’écoute dans votre cœur.
    Qu’est-ce que cela veut dire ?
    Situer l’écoute dans le cœur ne veut pas dire qu’il ne faudra pas écouter les paroles, ni juger la parole, ni intégrer l’idée. Mais il faudra surtout essayer de s’ouvrir. Comment s’ouvre-t-on ?
    On s’ouvre en ayant une attitude intérieure propre à l’ensemencement. Il y a beaucoup des choses mystérieuses sur la voie du disciple, et je rejoins là, la question qui m’est posée.
    Comment évoluer, quel est le chemin de l’aspirant, quel est le chemin qui mène en fait des ténèbres à la lumière, et plus loin que la lumière, au nom de Dieu ?
    Comment s’ouvrir pour petit à petit reconnaître cette lumière, s’ouvrir à la lumière, faire un avec la lumière. Reconnaître la lumière, là est un gros problème pour le disciple. Beaucoup d’individus lisent énormément de livres, certains plus chanceux ont en plus des expériences, d’autres ont certaines épreuves qui les renforcent, qui les nourrissent. Cependant, le moment où l’on ouvre un livre, où l’on écoute un discours, où l’on a une épreuve, une expérience, le disciple, l’aspirant et même parfois certains jeunes initiés se retrouvent quand même devant une énigme : reconnaître le bon comportement, reconnaître ce qui est juste, le vrai, la voie, la lumière.
    Dans un premier temps, c’est à la résolution de cette énigme que va travailler le disciple, reconnaître le bon comportement. Celui qui est donc testé par la lumière elle-même, pour savoir si la lumière en entrant dans cet individu saura y trouver une place propice pour un rayonnement, ou si au contraire, en y rentrant, la lumière va brûler l’individu et le handicaper pour de nombreuses incarnations.
    Il faut donc, chaque fois que l’on fait un pas, non pas être content de s’être instruit, d’avoir vu autre chose, expérimenté quelque chose de nouveau, il faut chaque fois mesurer la part de possibilité de choix que l’on a pu acquérir.
    En étant dans telle ou telle expérience est-ce que j’ai pu obtenir un mûrissement nécessaire pour le reste de mon développement. C’est-à-dire, est-ce que j’ai appris à juger, est-ce que j’ai appris à voir jusque dans le cœur des choses. Si l’expérience ne me donne pas cette occasion, ce discernement nouveau, je ne peux pas appeler cette expérience une expérience initiatrice. C’est tout simplement une expérience qui vient vers moi et qui un jour peut être blanche et le lendemain noire. Cela n’a rien à voir avec un impact initiatique.
    En ce sens il faut que certains disciples cessent de regarder la marque initiatique derrière chaque mouvement de la vie. Comme si, exprès pour l’aspirant, la vie se faisait tout entière initiatique, rien que pour lui.
    La vie est ce qu’elle est, et l’aspirant qui regarde sous chaque pierre la marque de l’initiation, est une marque en fait d’égocentrisme. Il regarde que lui aspirant est éveillé sans cesse à chaque seconde par la lumière initiatique et que cette lumière le baigne à chaque seconde et qu’à chaque seconde cette lumière trouve le moyen de lui faire comprendre quelque chose et de l’emmener quelque part. C’est de l’égocentrisme à l’état pur. Et lorsque l’on traîne de l’égocentrisme dans la spiritualité cela devient très vite de l’orgueil, puis plus loin, cela peut aboutir à la magie noire.
    L’égocentrisme est donc une épine qu’il faut très tôt et très vite retirer du pied du disciple si l’on veut qu’il puisse marcher longtemps et d’une manière correcte et sur le chemin qu’il faut.
    Il ne faut pas sans cesse imaginer que les maîtres vous regardent, que le guide est là derrière vous pour tester ceci, tester cela. Quelle importance à donc un disciple au point que le Maître soit sans cesse en train de regarder ce qu’il fait, de le juger, de lui tendre une initiation, une épreuve, un dépassement. Ce qui ne veut pas dire que l’on ne doit pas avoir à l’esprit la présence du Maître, le test envoyé par le Maître ou la lumière initiatrice. Il faut simplement rester dans le juste milieu.
    Autant il faut être conscient de la valeur initiatique que contient la vie, tout événement, il ne faut pas pour autant rendre toute la vie initiatique et en faire donc un immense égocentrisme. Rester dans le juste milieu.

    Comment rester dans le juste milieu ?
    Là, en fait, repose toute la réussite de l’aspirant. Rester dans le juste milieu, c’est obtenir la vision juste, et tout se passe donc par la vision du cœur et non pas par la vision de la tête. La tête ne va pas savoir si toute la vie est tout entière initiatique, chaque fois que je vais étendre le linge, éplucher une carotte, réparer ma voiture elle ne va pas savoir si le moment initiatique demeure dans tel ou tel autre événement. La tête ne sait rien. La tête avance une fois que le cœur a donné la direction, et à partir de ce moment-là, on peut véritablement se fier à ce que la tête ordonne, ou aux implications qu’elle envoie.
    Un jugement peut être fait parce qu’il est méthodique et on peut se reposer avec succès sur la méthode une fois que l’on a trouvé l’endroit où on doit se diriger. Mais faire appel uniquement à la méthode, par exemple aux informations accumulées en lisant un livre, donc tout ce qui sera au niveau de la tête, trouver le chemin grâce à ce qu’il y a dans la tête est une méthode peu sûre. Tout simplement parce que la tête est un endroit d’énergie sèche.
    L’énergie sèche est une énergie qui se propulse en avant sans savoir si là est en fait un bon endroit. C’est d’ailleurs pour cela que les personnes nées sous le signe du bélier sont réputées pour être têtues. Elles s’enfoncent dans n’importe quelle situation sans savoir si la situation est valable ou pas. Tout simplement parce que les natifs de ce signe ont une projection d’énergie plus forte au niveau de la tête. Mais la tête n’est pas l’endroit du jugement.
    Donc, si je démarre une action depuis la projection de l’énergie sèche, je peux avoir cinquante pour cent de chance que ce soit bon, comme cinquante pour cent de malchance que ce ne soit pas bon. On ne peut pas laisser comme cela au hasard la réussite de la voie spirituelle.

    Donc, pour être certain de la démarche, de la direction à choisir, il faut s’en remettre à un autre pouvoir directeur. Si la tête n’est pas un pouvoir directeur mais un pouvoir d’énergie, alors où est le pouvoir directeur ?
    Je dirais que tous les tests qu’endurent les aspirants, tous les événements auxquels ils ont à faire face, se situent justement à ce niveau-là, prendre contact avec le pouvoir directeur qui existe en l’homme, et pas uniquement dans l’aspirant, mais dans tout homme, même le plus profane.
    Tous les hommes ont la même histoire. Il n’y a pas d’un côté ceux qui ont de la spiritualité et de l’autre ceux qui n’ont que leur travail. Ça, c’est faux, c’est une vision dualiste de l’univers qui ne fait que créer de plus en plus de séparation entre les hommes, et cela fait des blessures. Il y a autant de pouvoir initiatique dans un travail profane, qu’il y en a à être prêtre, moine dans un monastère.

    Combien de qualités un travail profane peut réveiller ?
    Un grand nombre, les mêmes que cultive le moine dans un monastère.
    Donc, il y a ceux qui vont choisir une voie active en restant dans le monde et ceux qui vont choisir une voie contemplative en se retirant du monde. Mais c’est la même voie, il y a simplement un temps pour chaque chose, et comme par hasard, une fois vous êtes dans l’actif et une autre fois dans le contemplatif. Donc, il ne sert à rien de chercher celui qui a le plus raison.

    Souvent l’aspirant qui commence la voie et qui est honnête, loyal, absolu, vis-à-vis de la voie, se dit : Est-ce que je ne ferais pas mieux d’entrer dans un monastère plutôt que de perdre du temps dans la société ; de me lever pour aller travailler chaque jour ; éventuellement risquer d’être amoureux ou amoureuse, de fonder un foyer et d’avoir des enfants. Est-ce que tout ceci ne me fait pas perdre du temps et est-ce que ce ne serait pas plus expéditif, plus pur, d’être ascète ou de rentrer dans un monastère ?

    Il faut savoir que la question se pose à tout le monde, et c’est normal, puisque le monde semble si séparé qu’il faille faire un choix. Donc il n’est pas stupide de se poser la question. Par contre il est stupide de se forcer ou d’aller dans une voie pour la seule raison d’aller plus vite, ou pour des motifs puristes et se dire : là c’est mieux qu’ailleurs. Aucun lieu est le meilleur, mais l’homme fait toute la différence du lieu, qui de ce fait devient meilleur ou pire.
    Donc, lorsque vous devez faire un choix, la vie contemplative, retirée et une grande indépendance vis-à-vis de la société, ou bien la vie active où vous vous investissez, vous assumer un travail, le choix ne repose pas sur le type de spiritualité que vous voulez pour vous-même, le moine ou le travailleur, mais sur les énergies qui vous composent.

    Donc il faut se connaître soi-même. À moins que vous ne disposiez d’une foi immense et que le choix pour vous ne se pose même pas, mais dans d’autres cas où il y a réflexion et hésitation, alors il faut que vous appreniez à vous connaître.

    Ce qui fait qu’en observant vos énergies, en regardant que vous êtes très motivés pour l’action, que vous avez envie de faire les choses pour les autres, que vous avez envie de rayonner à l’endroit où il y a des problèmes, où il y a des profanes, où il y a des gens à qui parler et à l’endroit où il se trouve, toutes ces motivations font de vous un être social. Ce qui ne veut pas dire que votre spiritualité va être diminuée, ou au contraire plus difficile à vivre.

    Toutes les difficultés ont des degrés égaux. Lorsqu’une épreuve arrive au moine dans son monastère et lorsque la même épreuve arrive à quelqu’un qui travaille dans la société, la difficulté est la même, et la méthode pour s’en sortir sera la même. Et je dirais que celui qui se trouve dans la société a l’avantage d’avoir des amis et de pouvoir communiquer avec ses amis. Celui qui se trouve dans le monastère souvent ne peut pas communiquer. Il est seul avec son problème.

    Ce qui ne veut pas dire qu’il sera plus méritant que l’autre. Je dis simplement que quelque fois selon les ordres, ils ont d’avantage de chance de réussir ou pas selon qu’il y a la collaboration des frères ou pas. Tandis que dans la société il y a forcément un frère qui sera là prêt de vous. L’amour est plus vivant, et je ne critique pas l’église, ni les ordres, les épreuves sont simplement dans un climat un peu différent, même si le degré de difficulté est le même.

    Donc, lorsque l’on se trouve dans la vie et que l’on est éprouvé par la vie qu’attend-on de nous ? Et qui attend quoi et de qui ?
    Car le disciple veut bien être testé, chacun admet que l’épreuve existe, mais moi je vous pose une question : Pourquoi acceptez-vous l’épreuve ? Est-ce que c’est parce que tant de Saints en ont parlé ? Est-ce c’est parce que tant d’initiés vous ont dit, vous ont confirmé que les épreuves existaient ?

    En fait, vous êtes purs comme des enfants qui viennent de naître et vous ne devriez rien connaître du chemin.
    Qu’est-ce qui vous dit que l’épreuve existe ? Parce que quelqu’un l’a rencontrée ?
    Mais qui vous dit que vous allez avoir la même expérience que l’autre ?
    Vous pouvez très bien conclure que l’épreuve était pour les autres. Qu’est-ce qui vous rend si sûr qu’à un moment donné forcément vous serez éprouvés dans votre chair, votre sexe, vos émotions, vos attachements, dans votre santé, dans votre travail.
    Pourquoi systématiquement, même si l’aspirant qui ne connaît rien, rencontre-t-il tout ce cheminement ?
    Pourquoi est-ce qu’il préétablit de lui-même la liste des problèmes qu’il va rencontrer ?
    Pourquoi se met-il dans un climat de peur ?

    Ce qui fait qu’en regardant l’aura d’un aspirant très doux, très gentil, on sait qu’en peu temps on peut obtenir de lui quelque chose de très bien.
    Mais voila, intéressé par la spiritualité, il commence à lire, il commence à aller écouter des discours, il commence à croire certains de ses frères ou sœurs qui parlent d’épreuves, d’initiations, et lorsqu’il rentre chez lui, il regarde sa femme et il se dit : « Mais j’aime ma femme, je veux rester loyal et intègre vis-à-vis de ma femme et de mes enfants. Comment est-ce que je pourrais me sentir arraché, comment est-ce que je pourrais arriver à ne plus aimer, ou à être lointain vis-à-vis d’eux. »

    D’un seul coup dans son esprit se lève un obstacle, le détachement vis-à-vis de l’être aimé, et à cet obstacle se lève une question. L’aspirant a raison de se poser la question, il a raison de douter qu’il soit capable d’abandonner sa femme pour Dieu ou pour un Maître. Il a raison de douter qu’il soit capable de s’éloigner de ses enfants, de les abandonner aux sorts de la vie. Il a raison, parce qu’aujourd’hui, à l’instant où il se pose la question, il se trouve dans un état d’humanité sensible. Ce qui fait que depuis ce niveau, cet étage-là, il ne peut pas envisager de vivre en rejetant sa femme, en rejetant ses enfants, en se moquant de son travail, de la guerre dans le monde, de la famine.

    Lorsque l’on se trouve à un endroit de l’éveil de la vie, cette corde est si sensible que l’on devient différent de tous les autres hommes qui manquent de sensibilité, qui manque de sentiments et à qui cela enlève de la noblesse. Il est normal lorsqu’on se trouve à cet endroit de l’arc tendu, que l’on ne se sente pas capable, ne serait-ce que par loyauté et fidélité, d’abandonner les êtres aimés et en plus des êtres qui comptent pour soi.

    Ce qui fait que pour ce genre de disciple à ce niveau de réflexion, je dis une chose simple, ne t’inquiète pas, aucun Maître, aucun Dieu, aucune force cosmique ne va t’obliger à t’éloigner de ta femme, vis-à-vis de laquelle tu es utile, de tes enfants que tu dois élever, chérir et éduquer. Ne t’inquiète pas. Simplement si tu suis bien notre discours tu vas apprendre comment faire toutes ces choses avec un même amour, le même engagement, sans avoir peur de les perdre ni même de les garder.

    Le détachement c’est donc un événement dans la compréhension, un événement qui permet de rompre la peur.
    Le disciple pose le détachement là où il n’est pas et c’est courant dans la vie des disciples. Depuis des millénaires c’est comme cela et il faut corriger et cela prend du temps. Dans la vie occidentale cela peut donner de graves accidents puisque l’occidental est plutôt moulé et programmé pour vivre en société, surtout à l’heure actuelle. Ce qui pose la spiritualité en adversaire lorsque l’on regarde la vie et que l’on doit la vivre.

    Alors faisons une belle alliance et pour se faire il faut comprendre avec justesse. Ce sont les mauvaises compréhensions qui débouchent sur les divorces, les abandons soit de la vie sociale, soit de la spiritualité. Travaillons donc un petit moment au niveau de la compréhension de cette notion qu’est le détachement.

    Tous les disciples débutants qui lisent quelques livres, qui entendent de mauvais professeurs, qui, en fait, sont très brutaux vis-à-vis d’eux-mêmes puisqu’ils s’imposent les lois qu’ils parlent, tous les débutants pensent que le détachement c’est le rejet : « Je ne dois pas m’attacher sentimentalement de quelque chose. Je ne dois pas avoir envie de posséder quelque chose. Je dois être sur la terre qu’avec des sandales et l’air frais qui me soulève les cheveux. »

    Lorsque l’on regarde toutes les nécessités de la vie, l’organisation de la société, lorsque l’on contemple simplement l’ordre de la vie qui est justement de prendre compagne, compagnon, faire des enfants pour que des âmes puissent venir et y trouver des expériences, donc lorsque l’on regarde l’ordre naturel de la vie et de la planète, la spiritualité qui prône le détachement abusif, sans savoir quelle est la nature du détachement, rompt en fait l’ordre naturel de la vie. C’est pour cela que tant de disciples se mettent dans un climat de peur, de déséquilibre et n’arrivent pas à travailler comme il se doit, parce qu’ils deviennent adversaires de leur propre vie, de leur harmonie de l’équilibre cosmique lui-même.

    Alors comment s’aligner pour préparer une méditation si perpétuellement on se trouve en adversaire vis-à-vis du cosmos ?

    C’est impossible, et méditer à ce moment-là n’apportera aucun fruit. Au contraire cela renforcera le problème.
    Alors, travaillons la compréhension et vous verrez que chaque chose viendra à sa place, comme dans les jeux que vous inventez, lorsque vous voulez mettre en place toutes les couleurs du cube.

    Qu’est-ce donc le détachement et l’aspirant doit très tôt comprendre cette notion sinon il va souffrir et il va se rebeller un jour contre Dieu immanquablement. Il va lui dire ta liste de réclamations est beaucoup trop longue, écoute se sera pour le prochain train, moi je ne prends pas celui-là. Et c’est normal, il a raison.

    Parlons donc de ce qui est juste, Qu’est-ce que le détachement ?

    Essayez de ressentir le mot avant que je vous dise ce que nous nous en pensons. Essayez dans votre cœur de plonger un petit peu pour y trouver ne serait-ce qu’une meilleure impression. Et c’est là l’instant de spiritualité, ce n’est pas ailleurs ni à un autre moment. C’est à ce moment-là où en rentrant en vous-même il y a une petite connexion, une impression qui vient. Vous pouvez appeler cela l’intuition si vous voulez, nous nous appelons cela la voix de l’âme.

    Lorsque l’âme peut commencer à parler, lorsqu’elle commence à avoir droit à la parole en fait, cela veut dire que le disciple est prêt à véritablement marcher et cette fois-ci de manière vraiment spirituelle, alors qu’avant il était un imitateur de toutes sortes de choses.

    Rentrez en vous-même et restez dans le milieu, comme je vous l’ai dit tout à l’heure. Ne pensez pas que ce soit ne plus apporter d’importance à quoi que ce soit, ne pensez pas que c’est en apporter beaucoup mais d’une manière différente, comme un amour sublimé. Ne vous inventez pas de fausses notions que vous ne pouvez ni expliquer aux autres ni à vous-même. Ce n’est, qu’en fait, mettre du brouillard sur du brouillard, pour être tellement dans le brouillard que l’on ne va plus nulle part finalement.

    Donc restez avec des concepts simples, des concepts que vous pouvez expliquer à vous-même et que vous pouvez expliquer aussi aux autres, et si possible que l’on peut expliquer en un seul mot. Moins vous aurez de mots pour dire les choses et plus ce que vous aurez à dire sera vrai.

    Comme j’ai envie de m’amuser, vous allez me dire : « Mais toi qui parles pendant deux ou trois heures, où est ton taux de vérité. » Bien sûr je parle longtemps, mais il faut dire que c’est mon travail. Je ne parle pas pour que vous écoutiez. En fait je parle avec les mots qui sont déjà dans votre cœur, mais que vous n’entendez pas encore. Ce qui fait qu’à force de les répéter et de les réentendre, un jour vous allez entendre en vous-même. Un répétiteur n’a que ce rôle-là. Répéter pour qu’un jour une faille se fasse en vous et que vous entendiez.

    J’ai employé le mot répétiteur et non pas instructeur. Il faut s’amuser avec les concepts, les mots. Beaucoup de personnes ont des mots trop grands, trop larges, trop profonds et pourtant ils ont des idées si étroites. C’est terrible. Ce sont chaque fois les personnes qui ont les idées les plus étroites qui ont les mots les plus larges. C’est normal, c’est une loi. La projection opère de cette manière-là.

    Alors il y a les Maîtres, il y a les instructeurs, il y a les grands professeurs de philosophie, il y a tous ces grands personnages qui savent tout, qui disent tout, qui apprennent aux autres. C’est le paysage que l’on contemple si l’on se place de l’autre côté, si l’on est celui qui écoute. Et pourtant je te l’affirme, il n’y a ni Maîtres, ni instructeurs, ni professeurs. Personne n’est capable de t’instruire.

    Tous ceux qui œuvrent ne sont que des répétiteurs d’une sagesse antique qui est vivante, qui est en toi, mais que tu n’entends pas encore. Ce qui fait que pour habituer ton oreille à la voix de ton âme le répétiteur répète ce que ton âme te chante déjà. Et si tu acceptes d’écouter avec ton cœur, comme je te l’ai dit tout à l’heure, tu t’entraînes à prendre conscience de ton âme.

    C’est pour cela que je ne veux pas que tu viennes m’entendre. Je n’ai jamais voulu être un instructeur et je ne le serai jamais. Il n’est pas question que j’instruise les hommes, et je vais donner deux raisons pour cela.
    La première est que ce que je sais de toute façon est incompréhensible pour la plupart des humains. Donc, je ne peux pas instruire sur ce que je sais, sur ce qu’est ma réalité, la nôtre, nous qui sommes là-bas.
    Deuxièmement, je ne suis pas esclave de cette illusion de m’imaginer être instructeur, puisque tout homme est la sagesse vivante et incarnée. S’il m’est donc donné un peu de lumière, je ne vais pas l’utiliser pour tomber dans cette erreur. Vous m’accordez le fait, n’est-ce pas ?
    J’ai attendu assez de temps depuis que je vous aie demandé de rentrer en vous-même, qu’avez-vous donc trouvés ?

    Lancez-moi vos paroles par l’esprit. Qu’est ce que le détachement ?

    Sublimation, contemplation de la réalité, dissipation du brouillard, dissipation de l’illusion. Celui qui a trouvé dissipation de l’illusion a gagné ce soir que je lui serre la main, plutôt que je lui serre le cœur, parce que c’est cela et rien d’autre.

    Alors que l’on mette dans la corbeille le fait de se détacher de son épouse, de son époux, des enfants, des amis, du travail, de la maison que l’on aime bien, de la responsabilité que l’on a au travail, parce que certains vont voir l’attachement jusque dans le sens de la responsabilité. Tous ces concepts qui ont été mis dans le détachement sont des concepts faux qui éparpillent l’énergie spirituelle du disciple. Énergie qui ensuite manque pour avancer, pour méditer, pour comprendre les livres. Pas étonnant qu’il se sente ralenti et que quoi qu’il fasse, quel que soit le temps qu’il utilise pour méditer ou entendre, il a l’impression de ne pas avancer. Et beaucoup se disent, voici quinze ans, vingt ans, trente ans que je suis sur le chemin et je n’ai pas l’impression d’avoir compris quelque chose.

    Alors je te dis que ta réflexion est juste, mais tu te trompes si tu te critiques toi-même en te disant : « je n’ai pas le niveau qu’il faut ». Moi je te dis, que l’énergie doit être employée correctement sans dispersion. Donc, ce n’est pas que tu sois esclave de ta limite, mais il te manque l’énergie nécessaire, tu l’as éparpillée dans des fausses conceptions.

    Toute pensée devient une entité dans l’aura de l’individu. Donc quand une pensée arrive à vivre dans l’aura de l’individu, comme une mère porte l’enfant, cette pensée pour vivre va soutirer de l’énergie. Ceci est la première cause de dispersion.

    Ensuite lorsqu’un individu se met à croire à un principe, à un concept, il a la mauvaise habitude de continuer à y croire toujours, inflexiblement il ne change pas. Ce qui fait qu’il va faire de mauvais choix, et les mauvais choix vont l’entraîner dans de mauvaises situations, et les mauvaises situations vont entraîner dans de gros malheurs et les malheurs dans des pertes d’énergie. Parfois dans des reculs de la foi, dans des cessations de l’activité spirituelle, ou de la méditation.
    Alors il va croire que c’est le ciel qui lui est tombé sur la tête, que le ciel lui a réservé tout une traînée d’épreuves. Le ciel ne lui a réservé rien du tout. Par contre à lui-même il s’est réservé beaucoup de choses.

    Le détachement c’est donc dissiper l’illusion. Est qu’est-ce que l’illusion ?
    Voila un mot très grand, très large, mystérieux comme la vie elle-même, parce que justement toute la vie à pour but de former le disciple à ne plus tomber dans l’illusion.

    Tout aspirant doit bien méditer sur ce sujet-là, qu’est-ce que l’illusion ?

    Même si je vous en parle un petit peu ce soir, je ne vais qu’essayer de défricher les notions de base, et je vous donne comme devoir de continuer à méditer sur ce sujet. Prenez une feuille de papier et écrivez ce que vous pensez sur ce sujet et revenez dessus le lendemain, puis le surlendemain. Et vous verrez qu’au bout de quelques jours votre vision sera un peu différente, qu’elle tendra vers un perfectionnement, vers une épuration et c’est ce mouvement-là que je veux que vous compreniez ce soir.

    Lorsque vous écrivez une fois, deux fois, trois, quatre fois vos sentiments, vous verrez que chaque jour passant l’énergie de cette pensée, de ce sentiment, va tendre vers une purification, une élévation, une sortie du tunnel. Il faut que vous soyez bien conscients de ce mouvement pour que vous découvriez en vous-même un grand appui et une grande confiance.

    Vous allez découvrir qu’en vous-même il y a tous les processus d’épuration, d’élévation mais qu’il faut simplement prendre le temps de les regarder, prendre conscience de leur cheminement, au lieu de dire le temps fera la chose, ce que je n’accepte pas aujourd’hui, je l’accepterai dans deux jours. Il ne faut pas croire que le temps efface. Le temps n’efface rien.

    Et j’en prends pour preuve la continuité des complexes, des traumatismes. Quelqu’un qui est complexé à l’Âge de quatorze ans à cause d’un accident, d’un événement, se retrouvera tout aussi complexé à soixante ans face aux mêmes genres d’événements ou un événement qui suscite l’éveil du même blocage. Donc, le temps n’efface rien du tout.

    Par contre il y a un apaisement de la conscience qui fait qu’apparemment on peut juger que le temps a arrangé les choses. Mais ce n’est pas le temps, c’est simplement la pensée subconsciente qui est venue calmer une pensée objective ou un sentiment. Autrement dit, c’est l’intervention de l’âme.

    Ce qui a donc été acquis par l’âme comme raisonnement dans d’autres incarnations à ces moments-là, petit à petit cet acquis vient et calme une réaction objective actuelle. Mais on ne peut pas sans cesse vivre sur l’acquis du passé, alors il faut bien prendre conscience des mouvements actuels. Ces mouvements actuels sont très discernables, mais il faut s’arrêter un petit moment et regarder le phénomène avoir lieu, comme vous vous arrêtez pour voir un avion décoller.

    Si vous prenez le temps d’observer, vous allez prendre conscience en vous-même, et Dieu sait que le disciple en a besoin. Un disciple ne peut pas avancer et n’ira nulle part s’il n’a pas confiance en lui. Lorsque je parle de confiance, il ne faut pas s’enfoncer dans un comportement abusif de trop se faire confiance, si bien que l’on devient incapable d’être autocritique, de se remettre en cause. On croit que l’on fait tout bien du premier coup, que l’on a forcément toujours raison.

    Comme je l’ai dit si souvent la spiritualité paraît très difficile, pourquoi ?

    Non pas parce qu’elle a une difficulté en elle-même, non pas parce qu’elle est faite et taillée que pour les vainqueurs, mais simplement parce qu’elle s’appuie sur un paradoxe, et le plus dur, est de résoudre ce paradoxe. C’est ce dont nous avons parlé tout à l’heure à propos du détachement : « Est-ce que je dois rejeter ou est-ce l’affaire d’un amour sublimé. » Il y a le bien et il y a le mal, le chaud et le froid.

    Toutes les choses qui vous paraissent opposées, et pourtant, lorsque vous lisez les livres de philosophie, vous apprenez qu’il n’y a pas d’opposé, qu’il n’y a que des complémentaires. La dualité n’existe pas, tout est unité. Et voila, on met encore un concept faux sur un autre concept que l’on avait déjà imaginé faussement.

    Alors le disciple se dit : « Il y a la dualité, mais Dieu a bien fait les choses, et à un moment donné pour nous soulager de toutes ces émotions, il a mis l’unité. Ce qui fait que lorsque l’on a bien bataillé avec la dualité du monde, si l’on sort vainqueur, il nous a réservé l’unité et là, tout est terminé. »

    Cette conception du monde n’a aucune logique, elle ne tient pas debout, elle ne mène nulle part. Ou tout est dualité ou tout est unité, on ne peut pas dire qu’il y a les deux. Il faut regarder les choses comme si c’étaient des perles et que vous essayez d’enfiler un fil au travers de chaque perle. Il faut que chaque perle ait son trou, et le trou au bon endroit.

    Si j’imagine que l’univers est une dualité, je dessine une perle d’une certaine façon, et je lui mets un trou à un certain endroit. Et puis en lisant des philosophies plus avancées, je conclus que tout est unité, je dessine une autre perle d’une autre manière avec un trou à un certain endroit. Comment est-ce que je peux enfiler les deux perles, elles ne sont pas de la même nature, elles n’ont pas le trou au même endroit, comment vais-je composer mon collier de la sagesse ?

    Impossible, et c’est là, la difficulté apparente de la spiritualité. C’est la difficulté que rencontrent tous les disciples lorsqu’ils se noient dans des notions, lorsqu’ils emploient des grands termes qui cachent d’autres grands termes tout aussi faux les uns que les autres, non pas dans l’énonciation mais dans les concepts que l’on s’en fait.

    Je vous dirais simplement une chose, c’est qu’il parait qu’il y a une dualité comme il parait qu’il y a une unité, mais en fait, rien de la dualité et rien de l’unité existent. Voilà un autre problème.

    Qu’est-ce qui existe en fait ?
    Si ni l’unité ni la dualité existent qu’est-ce qui existe ?

    En parlant de ce qui existe vraiment on va résoudre tous les problèmes. Il faut séparer deux notions primordiales : le manifesté et le non manifesté. Or, tout le monde confond les éléments du manifesté avec les éléments du non manifesté. Tout le monde se dit : « Dieu est Unité », et lorsqu’on le remet dans son cosmos, on ne comprend pas. On se met à tout confondre sitôt que l’on veut identifier le non manifesté qui est la nature de chaque chose, avec sa peau manifestée qui est en fait son manteau d’énergie. C’est son côté technique je dirais pour employer une image que tout le monde recevra. Il y a donc d’un côté la nature de Dieu et de l’autre le pouvoir de Dieu, la technique.

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