• Venons-en à la question qui m’a été posée parce qu’elle est très intéressante.
    Comment utiliser l’énergie des différentes pleines lunes et les différentes phases de la lune ?

    En fait, il ne s’agit pas d’une énergie lunaire, mais il s’agit, encore et toujours, d’une énergie en provenance du soleil, mais aussi des différentes planètes du système et quelque fois des constellations.

    Lorsque quelque chose fait miroir, canal, c’est pour tout que la chose fait canal et miroir. Donc il ne faudrait pas tant s’arrêter à considérer la lune ou à voir la lune, mais plutôt considérer les différentes planètes qui vont passer par la réverbération de la lune pour vous atteindre d’une manière un petit peu différente.

    Si le soleil rayonne sur vous, que ce soit d’une manière spirituelle ou un petit peu plus vibratoire par son prana et ses particules, vous avez donc une relation directe avec le soleil.
    Que se passe-t-il pendant les phases de la lune montante et de la pleine lune?

    Le soleil va passer à travers la canalisation que permet la lune. La lune ne va pas transformer l’énergie, mais va lui donner un petit aspect bien particulier qui fait que, cette énergie qui au début était solaire va devenir une énergie plus accessible pour l’humanité. Alors que l’énergie solaire ne rentre que dans vos chakras supérieurs dans la mesure où ils sont développés, une énergie solaire qui passe par la lune est acceptée est intégrée par tout individu quel que soit le plan où il se trouve.

    Ce qui veut dire que sans différencier l’énergie du soleil, la lune va lui donner simplement un ton en dessous. Il ne faut pas croire que la lune abîme l’énergie du soleil, c’est tout simplement une note parmi tant d’autres, absolument nécessaire pour la nature. L’humanité n’étant pas suffisamment développée en tant que chakra majeur, elle ne peut pas entretenir sa propre planète. Ce travail est attribué, pour certains départements, à la hiérarchie des frères aînés tant que vous ne pouvez pas le faire.

    Une autre part est attribuée à la nature elle-même et à la lune. C’est pour cela que la lune à cette influence particulière sur la nature, faire pousser un petit peu plus vite, ou les marées. Ce n’est pas à cause de sa proximité avec la terre, mais la volonté de la planète terre s’exerce aussi sur la lune pour puiser une fonction, un moyen de faire un certain ouvrage que son humanité encore trop jeune ne peut pas encore accomplir. Alors la planète a besoin de toutes les aides possibles, des frères aînés, de ses fonctionnements naturels et de cette vieille tante qu’est la lune. C’est une vielle tati, elle est bientôt à la fin de sa vie, elle s’effrite comme toutes les vielles tatis. Elle se ride de plus en plus et arrivera à vous donner finalement et enfin son véritable héritage, et à ce moment-là, vous serez enrichis de l’énergie lunaire. Mais ce n’est pas pour les prochaines générations.

    Laissez-moi vous en dire un petit peu, ne serait-ce que pour vous tenir éveillés. Lorsqu’il va y avoir cette transmission de l’héritage de la mémoire lunaire, de l’énergie lunaire et du peu de corps éthérique qui persiste encore maladivement sur la lune, il va y avoir dans l’humanité un très grand exorcisme de toute la phase ménurienne de la vie.

    Il faut savoir qu’à l’époque de cette grande race, la lune avait une plus grande importance que maintenant. La lune était utilisée en tant que transmetteur d’une manière beaucoup plus importante. L’humanité le sentait et travaillait énormément avec la lune. Au fur et à mesure de son évolution, l’humanité se mit en résonance avec d’autres planètes et, notamment depuis la fin de la ménurie, de plus en plus avec la planète Vénus et cette résonance s’est poursuivie tout au long de la grande race athlantéenne.

    Mais comme on n’est pas spécialement raccordé à une seule planète, en même temps que vénus devenait de plus en plus prédominante dans la vie et les mouvements de vibration et de l’évolution de l’athlantéen, Mars prenait aussi gentiment de l’importance et envoyait l’énergie qu’il fallait pour cristalliser l’égo.
    Bien sûr, quiconque connaît un petit peu les planètes et ce que veut dire l’égo comprend tout à fait les problèmes que cela pouvait apporter.

    Pourquoi l’égo s’est imposé avec violence, avec passion et pourquoi dans un premier temps il prenait ses raisons de vivre dans le corps astral, le corps des plaisirs, des désirs et de l’émotion?

    C’est à cause de cette influence particulière de Mars. Mais il ne faut pas croire que l’humanité est assujettie à l’énergie vénusienne et martienne. C’est lorsque l’humanité a besoin de l’apport d’une certaine énergie pour une maturité, pour une création, une évolution, que la planète correspondante ouvre les vannes et vous envoie son énergie.

    Ensuite libre à vous de l’exprimer de la manière la plus terre à terre ou de la manière la plus magnifique. Vous connaissez cet éternel problème du choix. Mais c’est un choix individuel. Ce qui fait qu’en même temps que se sont forgés des atlantes avec un égo de plus en plus passionné, ce qui a donné une dilatation extraordinaire de leur corps astral et diminué par là même les chances de développer dans le futur leur corps mental, il y avait des atlantes qui correspondaient au profil idéal de l’évolution que l’on prévoyait pour eux et qu’eux-mêmes voulaient pour leur avenir.
    Sont donc apparus des égos qui n’étaient ni violents ni passionnés mais qui étaient sensitifs, car toute énergie peut aboutir à une sensitivité, à un psychisme, il suffit de ne pas l’employer d’une manière physique, donc violente.

    Au fur et à mesure différentes planètes, Vénus, Mars, etc., comme on touche les notes d’un piano, envoient leur note, elles déversent leur énergie particulière qui provoque dans l’humanité des points d’évolution, des points de friction, et ce déversement est maintenu pendant tout le temps que l’ouvrage est nécessaire.

    La planète que vous allez devoir petit à petit intégrer, qui va vous donner votre future mission est la planète Jupiter.
    Jupiter n’aura pas des aspects plus importants que d’habitude dans ses mouvements dans l’espace, ils ne seront pas non plus à une place prédominante dans les thèmes des enfants qui vont naître, cela est indépendant des mouvements faits dans le ciel et des aspects que l’on trouve dans les thèmes de naissance. Il s’agit d’un travail mental qu’envoie l’entité de Jupiter.

    Tout cela pourquoi?

    Pour aboutir à une nouvelle communication plus juste, pour aboutir à un nouveau partage plus égalitaire, à un phénomène de société où les gens se regardent, s’apprécient, s’écoutent, s’entraident, où l’on découvre un nouveau système social, où l’on va favoriser l’expression, ce qui va donner une expansion économique à la terre entière.

    Cela, seul Jupiter peut l’accorder. Mais attention, cela voudra dire que l’on va devoir faire la justice en soi, être juste, car on ne pourra pas dire à son ami: ne renifle pas sans être totalement l’amour dont j’ai parlé et sans accepter qu’il nous fasse aussi une remarque. Si cela n’était pas fait, Jupiter deviendrait une énergie de catastrophes, détruirait les institutions, détruirait les hommes. Dans un premier temps, c’est ce qui risque de se passer dans votre société.

    Dans un premier temps on aura l’impression de faire le nettoyage que ce soit à propos des différentes mafias, à propos des spéculations abusives, de la fermeture de certains laboratoires qui ne cherchent rien et qui ne vivent qu’aux détriments des donateurs. On aura l’impression qu’il y a une grande purge et que l’on vit dans un monde plus juste. Mais au moment où la purge va vous atteindre vous-même, vous aurez l’impression que le monde devient dur. Tant que l’on tue les méchants mon Dieu que c’est joli, mais sitôt que l’on me touche, moi, moi qui me croie un gentil, un gentil de Dieu, voila que de nouveau je vais identifier le monde à la dureté, à l’impartialité, à l’épreuve. C’est parce que la justice totale doit se faire, dehors et dedans.

    Alors je vous informe de l’impact de cette énergie, du travail que vous aurez à faire sur vous-même et de l’attitude juste par laquelle vous pouvez effectuer ce travail et qui mènera d’ailleurs la vie dans la société pendant les prochaines générations.

    Comment utiliser correctement et avec bénéfice les énergies qui se précipitent à travers cette canalisation spéciale qu’est la Lune ?

    Il faut d’abord être conscient que ce n’est pas avec la lune que vous allez travailler, et cette petite démarche intellectuelle est très importante. Ensuite il faut considérer dans quel signe se trouve la lune croissante où la pleine lune. Tous les signes ne sont pas favorables à l’expansion de l’énergie. Tous les signes ne sont pas favorables pour vous aider à méditer, ou vous aider à ouvrir les chakras, vous aider à planter, à devenir psychique. Il y a des signes qui au contraire contractent, rétracte l’énergie. Ce qui fait qu’aujourd’hui pour une certaine pleine lune vous vous asseyez et vous pensez que la méditation va être bonne parce que vous aurez une abondance d’énergie et voila que pendant la méditation vous êtes accablés de tristesse, de chagrin, de remords, que vous avez du mal à maîtriser votre pensée.

    Qu’est-ce que cela veut dire?

    Cela veut dire qu’à ce moment-là l’énergie qui passe, qui se canalise par la lune, mais aussi par l’intermédiaire de certains signes dans le ciel, que ce n’est pas une énergie expansion qui vous fait méditer, qui vous rend plein, mais une énergie qui va déraciner de mauvais souvenir, vos traumatismes d’enfance, vos complexes, ou qui met à jour vos désirs, ce qui fait que d’un coup vous êtes pris de grandes pulsions sexuelles par exemple.

    À ce moment-là, la lune devient éducatrice. Elle vous montre ce qui ne va pas et vous le dit très fort et vous propose de travailler dessus. Alors que dans certains signes la lune est comme une bonne mère, elle ne vous parle pas de vos mauvais souvenirs, de mauvaises vibrations, elle apparaît comme une bienfaitrice aux hanches et aux seins très enflés pour vous rassurer, pour vous donner toute l’énergie, tout l’amour dont vous avez besoin. Ce sont ces deux aspects de la lune avec lesquels vous devez travailler. Une fois avec furie elle vous reproche toutes vos limites et l’autre fois elle est une mère qui vous console, vous nourrit et vous encourage.

    Est-ce qu’on doit la redouter?

    Non, il faut tout simplement accepter sa parole, accepter sa démonstration pour: soit travailler sur vous, ou pour vous remplir d’énergie. Maintenant, pour des choses un peu plus magiques, nous n’avons pas à considérer le niveau que je viens de parler, vous allez uniquement utiliser l’énergie qui vient de la lune, quel que soit le signe dans lequel elle se trouve. 
    C’est à ce moment-là où il faut faire attention à l’heure précise du lever de la lune, car c’est à ce moment-là que démarre l’envoi de l’énergie, c’est à ce moment-là que la concentration de ce rayon est la plus forte. Ensuite le rayon diminue d’intensité.

    Le véritable magicien travaille au moment du lever exact, soit de la lune croissante, soit de la pleine lune. Ce qui fait que son travail en vérité est court et par la suite, s’il veut utiliser la lune, ce sera pour des ouvrages inférieurs. Mais bien sûr, là il s’agit d’un travail plus magique, plus rituel, et pas tout le monde dans cette salle est prédisposé à ce rituel et à s’instruire pour savoir l’exécuter.
    Alors parlons tout simplement d’une méditation.

    Comment méditer au moment d’une pleine lune?

    D’abord il faut vous réunir. Utiliser la pleine lune d’une façon solitaire n’est pas assez efficace. Pourquoi?
    Parce que la lune ainsi que les énergies qui passent à travers elle visent l’humanité et pas un seul homme. Se déversant sur l’humanité si l’on se propose en tant que groupe, on va recevoir beaucoup plus d’énergie et une énergie qui sera beaucoup plus créatrice, génératrice que si l’on est tout seul. C’est une question en fait de contenant, le contenant est plus grand si l’on est un groupe.

    Admettons que vous soyez un groupe, que vous disposez d’un local, que la pleine lune se lève et envoie son premier rayon, qu’allez-vous faire?

    Vous n’allez pas du tout penser à la lune, vous axer sur elle. C’est juste une tati qui envoie ses étrennes. Vous allez vous focaliser sur la hiérarchie si vous y croyez, si vous l’aimez, où vous allez vous focaliser sur la divinité si vous préférez cette démarche-là, ou vous restez focalisé sur le groupe lui-même si vous voulez le renforcer, le destiner à un travail et recevoir suffisamment d’énergie pour pouvoir exécuter ce travail.

    Admettons que vous vous focalisez sur la hiérarchie, sur les Maîtres, sur les guides comment procéder? 

    Faites le vide à votre tour, il faut apprendre à être une lune, à recevoir, à canaliser. Videz-vous complètement par une méditation appropriée et lorsque vous sentez que vous avez atteint un taux de réceptivité, présentez soit le groupe à la hiérarchie, soit vous construisez une relation et cela vous fait utiliser le mental, le pouvoir de visualisation, vous construisez une relation entre le centre des Maîtres, le centre de la terre et vous-même.

    Cette réceptivité est détectable. Lorsque vous sentirez que le corps devient de moins en moins sensible, que vous vous sentez moins ancrés dans la matière, même si vous avez encore des pensées qui arrivent, dans la mesure où le corps devient de moins en moins sensible, sachez que vous devenez réceptif et que vous canalisez une énergie. 

    Utilisez ainsi toute l’énergie qui se déverse pour construire cette canalisation de façon à ce que lorsque la pleine lune sera passée, lorsque le groupe sera dissous, vous puissiez vous améliorer dans votre méditation et que vous puissiez commencer une collaboration avec les guides par ce canal qui s’est amorcé et commence à fonctionner.

    De la même manière que la lune c’est la mère, le cordon ombilical, si vous prenez toute cette énergie pour créer  une relation vis-à-vis de la hiérarchie, de la divinité, étrangement vous coupez le cordon ombilical pour en créer un uniquement mental, et à ce moment-là, vous devenez un véritable disciple. Vos canaux étant ouverts, fonctionnels, vous recevez la part du plan ce que vous devez exécuter, la part de plan qui vous concerne, c’est-à-dire ce que vous devez faire pour vous-même dans votre vie pour votre évolution et la part du petit travail que vous devez faire aussi pour vos frères, pour vos semblables.
    Mais tant que vous êtes inconsciemment raccordés à la lune qui se prend pour votre mère, vous ne pouvez pas ni vous développer psychiquement, ni devenir un véritable disciple.

    Pourtant il est dit que la lune donne beaucoup d’énergie psychique et que tous ceux qui sont particulièrement psychiques ont une lune bizarre ou très forte et ayant des aspects spécifiques. Mais il va sans dire que ce genre de psychisme n’a rien à voir avec le psychisme que peut utiliser le mental d’un disciple, encore moins d’un guide, d’une hiérarchie ou d’une divinité. Il s’agit simplement d’une relation sentimentale avec la lune elle-même, avec le reste de l’humanité, certains guides qui voyagent sur le plan où se trouvent les désincarnés et qui n’ont pas trouvé de refuge dans le repos. Mais c’est par une corde , une vibration totalement sentimentale que va se dérouler ce psychisme.

    Ce qui fait que par la suite vous allez développer votre propre corps émotionnel. C’est pour cela que l’individu psychique de cette manière ne peut pas se développer spirituellement, il ne peut se développer qu’astralement.

    C’est pour cela que l’exercice de ce genre de psychisme est redouté par les guides, les Maîtres, les divinités, il est renié, refusé. On voudrait qu’il soit totalement oublié.

    Comment se défaire de ce genre de psychisme?

    Ce n’est pas difficile, même si on est né avec, parce qu’on l’a un petit peu développé, ou parce que l’on a tout simplement un peu trop traîné pendant trop d’incarnations dans les jupes de sa mère.
    On se demande souvent comment on développe tel talent psychique, il y a des choses tout à fait banales qui les développent. Quelqu’un qui pendant des incarnations était très attaché à sa mère, donc très attaché à la lune, devient très psychique est médium un jour. C’est d’une logique évidente pour nous, alors que  pour vous cela devrait venir du monde occulte, pourtant il n’en est rien.

    Admettons que vous soyez nés avec ce genre de talent, avec cette activité, ,ne vous sentez pas condamné, ne vous sentez pas inférieur, ne vous voyez pas face à un obstacle, mentalisez-vous davantage c’est tout. Même si vous êtes nés avec et vivrez avec toute votre vie, il ne vous dominera plus autant.

    Comment se mentaliser ?

    Qu’est-ce que cela veut dire et comment on y aboutit?

    Se mentaliser ne veut pas dire s’intellectualiser. Bien sûr un être mental aura davantage accès à l’intellect et manipulera plus facilement l’intellect que quelqu’un qui n’est pas mentalisé, c’est certain. Mais ce n’est pas quelque chose qui crée le mental. L’intellect n’a jamais pu créer une once de mental, au contraire il en est même le destructeur.

    Se mentaliser, c’est s’individualiser. S’individualiser c’est dire quelque fois «Moi Je pense». Pour arriver à ce «moi je pense», il faut essayer de décoder à quel point j’intègre la pensée des autres, la pensée de mon guide spirituel, la pensée dans les livres, la pensée de la famille, de la nation et de la république, et lorsque  je m’aperçois que je ne suis pas une pensée authentique, et bien je commence à me mentaliser.

    Cela veut dire, que comme dans toutes les phases de changement, je passe d’abord par une phase de déstabilisation et de destruction. Je ne veux plus rien penser de ce que pensent les autres. Je deviens insupportable et ça peut durer toute une vie si je ne sais pas sortir très vite de cette phase. C’est comme cela que l’on voit des enfants intempestifs, entêtés, qui brisent leur vie parce qu’ils vont faire le contraire de ce qu’on leur propose, pour avoir le plaisir de faire le contraire, parce qu’ils ont une anxiété. Ils ont un ardent désir de commencer à exister réellement, mais ils s’y prennent de façons maladroites, mais au moins ils commencent quelque chose.

    La seconde phase qui n’est pas obligée d’être violente, vous penser vos propres pensées tranquillement, sans obliger qui que ce soit à vous croire ou aborder dans votre sens.
    La seconde étape, maintenant que je suis un peu plus individualisé, maintenant donc que j’ai une plus grande existence, maintenant que j’ai un «Moi Je» capable d’exister, d’agir, il faut que j’agisse.

    Je m’aperçois en même temps que la phase d’individualisation et de mentalisation suit son cours, il y a une recherche de l’accomplissement.
    Pour vous démontrer ce mécanisme, regardez les gens autour de vous qui ne sont pas spécialement responsables, spécialement créatifs, qui ont une petite culture non pas qu’ils ne soient pas allés suffisamment à l’école, mais parce qu’ils ne pensent pas suffisamment par eux-mêmes et observez le comportement de ces personnes, observez ces personnes discuter. La personne sort des idées toutes faites, des principes non réfléchis, non médités, non expérimentés, guidés le plus souvent par l’effet de groupe, de la peur du lendemain, et regardez à quel point cela les emmène à la paresse. Cela les emmène devant la télévision nuit et jour, à l’écoute de la radio, sans être capable d’apprécier un moment de silence. Cela les amène à voter pour la majorité qui à ce moment-là est la majorité, et voyez que le manque de penser, le manque d’individualisation, amène le manque de mouvement, donc le manque de vie.

    Observez maintenant quelqu’un assez responsable, assez créatif et discutez avec lui et voyez à quel point il a ses propres idées, qu’il ne prétend pas être toujours juste et même si parfois il se trompe lourdement, mais voyez à quel point il existe, s’accomplit et s’investit dans différentes associations, dans des recherches scientifiques ou paranormales ou à propos de Dieu. Voyez à quel point l’individualisation et liée à la force d’accomplissement et au mouvement de la vie, et faites votre choix.

    Est-ce que je garde mes pantoufles en regardant la télévision, en attendant que les autres pensent et me disent ce que je dois penser, ou est-ce que je me chausse et cherche sur tous les sentiers le sens de la vie, que je m’interroge sur quoi je vais penser, qu’est-ce que je dois en penser et prendre des risques. Et là, je me découvre tout un nouvel espace.

    Faites votre choix, même lorsque vous êtes en train de m’écouter, faites le bon choix. Ne m’écoutez pas avec des oreilles creuses en espérant tout pouvoir mémoriser, en espérant pouvoir comprendre. Écoutez-moi en adulte, en personne qui s’affirme, qui ne va pas forcément m’affirmer sa contradiction, car vous pouvez avoir tort dans vos remarques, dans vos idées. Donc il n’est pas nécessaire de lutter avec moi, ce n’est pas une lutte que je vous demande, pas du tout. La sagesse est la sagesse et de toute façon il faudra la découvrir telle qu’elle est et non pas telle que vous la voulez.

    Cependant, que cela ne vous empêche pas de m’écouter et de venir vers moi d’une manière adulte, c’est-à-dire avec un certain détachement: J’entends, j’apprécie ou je n’apprécie pas, mais à partir de ce que j’entends je pense, je réfléchis. Après, ce que je crois ou je ne crois pas est ma liberté. Mais le simple fait d’avoir pensé, réfléchi,  afin  d’intégrer plus tard, est bien meilleur que de me croire d’un coup, de m’écouter avec de grandes oreilles, d’exécuter ce que je vous dis, parfois par dévotion ou parce que vous décidez que j’ai toujours raison.

    Celui qui pense et réfléchit va intégrer. Celui qui me croit parce qu’il m’aime, je ne peux rien pour lui. C’est décevant n’est-ce pas ? Parce qu’il semblerait que puisse
    qu’on aime, qu’on apprécie, on pourrait avoir une meilleure relation que ce soit avec moi, la hiérarchie, les frères aînés qui se sont responsabilisés pour venir vous éduquer un petit peu. C’est décevant, parce que vous croyez que l’amour allait créer cette belle relation, que l’amour pourrait permettre cette évolution. Eh! bien, il n’en est rien.

    Pourquoi ?

    Parce que là n’est pas le propos des frères aînés qui vous parlent. Si c’était leurs propos, ce serait le mécanisme propre à développer. Ce qu’ils veulent, c’est développer votre individualité au maximum, développer votre plan mental autant qu’il se peut. Donc, vous ne devez pas utiliser une relation d’amour avec eux, mais apprendre à penser.
    Par les sujets de réflexion qu’ils vous proposent, les détails, les reliefs qu’ils vous proposent, réfléchissez. Ainsi construisez votre corps mental, construisez votre individualité, et au moment où cette individualité existe, avec amour ou pas le contact se fait, l’inspiration a lieu.
    Aujourd’hui on ne peut pas s’y prendre autrement. Autrefois oui, on pouvait peut-être utiliser plus fortement cette énergie d’amour, parce qu’il s’agissait de construire autre chose, maintenant non.

    Comment va-t-on s’individualiser encore plus ?

    Si vous avez compris pourquoi vous devez penser, comment vous devez penser que ce soit vis-à-vis d’un guide ou même de Dieu, qu’est-ce que je vous conseillerais comme exercice pour vous aider un peu plus alchimiquement dans cette transformation?

    Lorsque vous vous asseyez pour méditer, bien sûr faites le calme, faites taire cette pensée autant que vous le pouvez, utilisez la contemplation si vous aimez cela, mais ce que je vous demande, c’est que systématiquement à la fin de chaque méditation de faire un exercice de visualisation et d’invocation.
    Cela ne paraît pas avoir de l’importance, et pourtant c’est un mécanisme qui crée ou aide directement cette construction du plan mental et de l’individualisation.

    orsque je fais un effort de visualisation, d’abord je me concentre, donc je dois travailler sur mon corps astral, c’est lui qui m’empêche de me concentrer, parce qu’il est soit surdimensionné, soit habité par une multitude de pensées semences qui s’agitent et qui crient en moi. Donc visualisation impliquant la concentration me demande de recalibrer mon corps astral et ceci se fait au fur et à mesure de mes jours, de ma vie, de mes expériences et de mes méditations.

    Lorsque ce corps astral s’est recalibré d’une manière correcte, ma concentration va aboutir à une focalisation. Depuis le point de concentration il va y avoir le rayonnement d’une énergie, une énergie de mon mental, de ma pensée qui existe depuis toujours, mais ce point de concentration  était mêlé, il était descendu, engoncé dans le corps physique et dans le corps astral. Je ne pouvais donc pas l’utiliser, à proprement parlé, comme un corps mental, et donc, lui-même ne pouvait pas se développer en tant que tel. Il restait un potentiel engoncé dans le physique et l’astral.

    Lorsque le mental commence à monter dans les plans supérieurs, pour qu’il monte à coup sûr vers les plans qui lui sont les plus nécessaires, il faut que je dirige ce réseau et que l’invocation, ou la prière, l’appel à une hiérarchie, divinité, ou votre ange solaire, votre âme, devient nécessaire.

    Donc dans un premier temps, je me concentre, dans un deuxième temps j’émets et dans un troisième temps, pour que cette émission arrive à un endroit où je peux retirer une énergie qui va me servir à mon évolution, je canalise, dirige cette émission vers un point d’intelligence, là où vivent des êtres dont l’intelligence est amplement développée. Lorsqu’ils vont recevoir mon impact, automatiquement celui qui a reçu le message écrit le sien: Bien reçu, nous t’aimons, continue, n’aie pas peur, mais donne un accent plus particulier à telle méditation, à tel livre, ou n’est pas peur d’affronter ton patron, ta bien aimée, tes enfants. Il envoie sur vous sa pensée, comme une petite boule, qui est un peu comme un mantra, qui va entrer par votre troisième œil, parce que là est l’endroit par lequel on émet et par lequel cela entre. Que vous en preniez connaissance objectivement ou pas, cela n’a pas d’importance, mais le fait est que vous recevez une réponse, vous recevez un conseil, vous recevez une énergie et vous en verrez les faits au fur et à mesure de vos journées.

    Il ne faut pas penser que dès la première méditation vous allez recevoir un abondant courrier et que l’on va vous instruire sur tout. Il ne se passera pas des miracles de la sorte. Cependant au fur et à mesure votre corps mental va se renforcer ainsi que votre individualité. C’est par là, qu’effectivement, vous allez oser affronter votre employeur. Ce n’est pas parce que l’on vous aura mis un turbot quelque part, mais parce que cette énergie va développer en vous l’appareil qu’il vous faut pour assumer une telle rencontre. Une fois cet appareil développé, vous l’avez pour toujours.

    Donc au fur et à mesure vous allez voir qu’une énergie vous vient, qu’elle vous rend plus indépendant, plus créatif, que vous osez davantage, que vous vous aimez, en même temps que vous vous manifestez davantage et sitôt que vous sentirez cela, en vous, criez: Alléluia. Je suis arrivé à un moment magnifique de mon évolution, pas simplement de ma vie. J’ai le besoin, l’impérative nécessité de me manifester.

    Mais vous allez manifester quoi?

    C’est bien de se manifester mais je manifeste quoi, je deviens guérisseur, astrologue, naturopathe, ingénieur, je reste la mère, le père de mes enfants, qu’est-ce que je deviens?

    C’est là où se pose un petit choix pour vous, qui vous embête, qui vous dérange, parce que l’humain ne supporte pas une vie en pointillé et avec des suspensions comme cela.
    Chaque fois que vous sentez dans votre vie une suspension où vous ne voyez pas clair, ne pensez pas, essayez des choses, mais n’attendez pas forcément des résultats. Par contre méditez, méditez.

    Que veut dire un point de suspension?

    Que veut dire un moment de votre vie où vous ne savez pas quoi faire, où vous ne voyez pas l’avenir?

    Cela veut dire: rentre en toi-même, intériorise-toi. L’avenir attend, il est là de toute façon, mais il attend que tu te sois suffisamment introverti, que tu sois suffisamment mûri par la méditation, par certaines énergies pour avoir lieu. Car le prochain pas n’est pas tout simplement là devant toi, il est un escalier plus haut. Pour atteindre cet escalier il ne s’agit pas de lever le pied, il faut lever la tête, lever l’être tout entier, donc s’intérioriser, méditer, lire, s’instruire quant à soi-même.

    Faire des bilans mais pas simplement à propos de la psychologie, mais à propos de la tendance des évolutions que l’on a eue ces dernières années, voir ce que l’on a bien accompli, pas bien maîtrisé et y revenir pour s’entraîner à mieux le faire. Ainsi jour après jour on a l’impression de ne pas voir davantage l’avenir, mais on a l’impression de devenir chaque jour quelqu’un de plus fort, de plus décidé, de plus grand, quelqu’un qui commence non pas à voir simplement son avenir, mais à être l’avenir. C’est complètement différent.

    À quoi cela te sert de connaître ton avenir?

    Tu vas me dire: c’est très important, on peut éviter des problèmes, prendre de meilleures décisions. Non, non, tu ne prends pas des décisions, tu fais ce que l’on te dit de faire parce qu’on le voit dans la prévision. Ce n’est pas toi qui décides. Vous vous dites: «puisque vous insistez et que les astres s’y mettent et les voyantes aussi et bien je vais le faire.» Mais ce n’est pas toi qui fais. C’est la pensée que les autres ont vue, sentie, qui tournait autour de toi, mais qui n’était pas forcément ton destin, qui était une potentialité parmi tant d’autres.
    On pourrait te dire que demain tu vas te marier parce que vénus est là, parce tout le monde s’y met même ton fiancé, et tu crois que voilà le moment du mariage, que c’est ton destin et tu l’accomplis.
    C’est ton destin, c’est vrai, si tu vis à un certain niveau de conscience, au niveau où tu as besoin d’une famille, d’un conjoint d’une manière assez particulière. Ce n’est pas ton destin si tu vis ta relation  et ces énergies à un niveau plus développé. Cela devient non pas à un mariage avec un fiancé, mais avec ton âme ou avec les aspects supérieurs de ton fiancé, par exemple qu’il te dévoile quelque chose qu’il n’avait jamais avoué et qui t’aide à mieux comprendre la vie, même si tu quittes ce fiancé. Et c’était pourtant le plus grand moment d’union que tu aies connu avec lui ou avec elle.

    Cela aboutit à une séparation pourquoi?

    Parce que par cette belle union, par cette maturité qu’il te transmet ou par ce mot, cette expérience acquise qu’il te transmet, tu découvres tout un nouvel espace à vivre sans lui, sans elle.
    Alors ne te dit pas qu’il y a un espace à vivre et que l’on peut le voir. Pas du tout. L’avenir n’est pas visible et restera à jamais et pour tous invisible.

    Comment se fait-il que des voyances puissent le décoder?

    Les voyantes ne décodent pas ton avenir, elles te ressentent. Elles voient, non pas comme si elles n’étaient pas de vraies voyantes et qui ne font que de la psychologie, mais une vraie voyante voit quel destin est le plus facilement accessible par rapport aux énergies avec lesquelles tu viens, par rapport aux principes qui font ta détermination, tes entêtements.

    La voyante devrait te dire: attention tu es tellement entêté dans tel et tel principe que cela va t’obliger à épouser un tel, ou à être un petit employé toute ta vie, à être un patron martyr toute ta vie, alors que si tu changes tel principe, je ne sais pas ce que tu vas devenir, mais tu deviendras quelque chose de mieux.
    La voyante ne pourra pas te dire ce que tu vas devenir en changeant, mais elle voit que tu peux changer.
    L’avenir reste à jamais invisible.

    On croit, à cause du karma notamment, que l’avenir est écrit, que l’avenir est comme une suite de bornes sur le chemin que l’on rencontre. Une suite de tuiles, de peaux de bananes ou de chances et que systématiquement on va les rencontrer sur le chemin. L’homme est tellement paresseux qu’il croit que tout est à ce point rangé, ordonné, prévu. Il n’en est rien. Ce n’est pas comme cela que la vie s’anime et que tu t’animes.

    Quand est-il alors des faits karmiques ?

    Pour mieux comprendre ce qu’est un fait karmique qui semblerait prédisposer à un certain destin, que donc on va accepter comme étant écrit, pour bien considérer et penser juste à propos d’un fait karmique et à propos de cet espace étrange qu’est le destin, il va falloir préciser que le karma ce n’est pas quelque chose qui nous revient en pleine figure. J’ai giflé Bertrand, je vais dans une autre vie retrouver Bertrand qui va me gifler. Mais comme il m’aura giflé est-ce que je vais devoir retrouver Bertrand pour qu’à son tour il soit giflé par moi, auquel cas puisque je l’aurai regiflé j’aurai à retrouver Bertrand pour qu’il me regifle etc. etc.

    C’est comme cela qu’en pensant faux à propos du karma, si l’on était un tout petit peu logique, on s’apercevrait que si le karma fonctionnait de la sorte on ne s’en sortirait pas et par logique on aboutirait à se dire c’est voulu et on se mettrait en colère après Dieu en disant: c’est lui qui a inventé le mal. C’est la conclusion logique à en tirer. Heureusement il n’en est rien.

    Alors que penser d’un fait karmique, de cette gifle que tu as donné à Bertrand?

    D’abord, lorsque tu donnes une gifle à Bertrand, tu ne dois rien à Bertrand et Bertrand a le choix de penser s’il veut te rendre cette gifle ou pas. Donc lui-même par sa propre évolution, ses propres principes, ses propres choix, peut s’impliquer dans un karma vis-à-vis de toi ou pas. Il est libre de te revoir ou pas.

    Alors que toi, avec force et rancune, tu donnes une gifle à Bertrand, que se passe-t-il du point de vue karmique?

    Ce n’est pas la gifle qui compte, ce n’est pas Bertrand qui compte, c’est ta colère. Ce qui fait que dans une autre vie tu n’auras pas forcément à rencontrer Bertrand et à recevoir sa gifle, tu auras à faire face à cette colère. Soit elle sera complètement en toi et te dévorera par une maladie quelconque ou par un déséquilibre mental quelconque, soit, tu auras en face de toi d’autres gens qui ont fait la même erreur et qui te renverront cette même colère que tu devras subir.

    C’est la colère, ce n’est pas la gifle, ce n’est pas Bertrand.

    Alors maintenant tu comprends mieux le destin. Tu n’es pas prédestiné à épouser Marie Pierre, ou à devenir l’amant inépuisable de Joséphine, pas plus qu’à devenir un grand alchimiste.
    Tu peux bien sûr être orienté vers toutes ces tendances dans la mesure où tu en auras créé le climat avant. Mais en cours de route tu changes tes principes. Si en cours de route tu élèves ta pensée, tu vas vivre ce karma d’une façon complètement différente.
    Dans une incarnation tu as de la colère, tu donnes une gifle à Jacques, tu te crées un climat pour une autre vie. Mais entre-temps tu penses juste, tu te développes, tu t’élèves, que se passe-t-il?

    D’abord vont se représenter à toi les preuves de ta colère pour être sûr que tu n’auras plus envie de regifler, donc il y a comme un petit passage à travers la même situation que tu as vécu autrefois. Mais ensuite si tu fais tes preuves absolues, tu te destines par exemple soigner ceux qui ont été giflés et éduquer ceux qui ont giflé à ne plus gifler.
    À ce moment-là tu as une orientation complètement différente par rapport au sujet. C’est par ce genre d’exemple que les grands tirants deviennent en quelques incarnations, s’ils sont bien récupérés par une bonne éducation, une bonne civilisation et un réel repentir, à devenir de grands humanitaires, de grands professeurs de philosophie par exemple qui distribuent de grandes idées sur comment on s’aime, comment on fait la paix, ou de grands politiciens qui essayent de faire accorder les hommes. Il n’aura pas à s’incarner dans un pays pour subir le tirant de ce pays. Il se bat contre la tyrannie entière, à tous les niveaux et dans tous les sous-entendus.

    Donc, je te le répète, ton avenir reste invisible. Il y a simplement un climat: j’ai réagi de la sorte, j’ai développé une haine, une bêtise, une qualité, et cette donnée me poursuit et quand je me réincarne cette donnée revient vers moi et va typifier mon environnement, mon type de relation avec les autres, mon type d’intelligence,
    mais je ne suis pas destiné à cela.

    Est-ce que tu comprends que le destin est une succession de créations et que donc tu peux créer ton destin lorsque tu te crées toi-même, que tu prends ta propre élaboration, ton propre développement en main?

    À ce moment-là, qu’est-ce que ton destin?


    Un grand destin, c’est ce que tu veux. Tu veux devenir prophète, tu le seras. Tu veux devenir guérisseur, tu le seras. C’est toi qui choisis , c’est toi qui décides. Tu sais comment ne pas impliquer ta vie, ta manifestation, dans des étroitesses, pour exécuter un beau dessein. Pour certaines phases de la vie c’est la même chose.

    Tu essaies, tu ne sais pas trop comment faire, et puis tu penses à autre chose. Il y a une multitude de vies qui sont vécues de la sorte. Tu essaies un peu, sans expérience, d’une manière maladroite, de très loin, en ayant peur. Tu te projettes dans la vie extérieure, aux grandes stars, aux starlettes, mais tu n’es pas dans ta vie, dans ton travail, l’expérience, puis la mort arrive.

    Dans une autre vie, tu essaies de recommencer par de petits brouillons et au fur et à mesure tu t’essaies au dessein, tu prends goût à ce dessein, tu as envie de réussir, et tu redoutes le manque de concentration et d’être dans la lune. Ainsi un jour tu aboutis à une vie totalement vécue où chaque expérience est vécue avec toute ta présence, tous tes sentiments, et aussi avec ton imaginaire, peu importe, on n’est pas parfait, mais tu es totalement là.

    C’est ce que je vous propose de faire. Arrêtez de faire des brouillons, des esquisses, de méditer un petit peu, dix minutes par ci, trois minutes par là. Je suis un peu végétarien, mais il y a toujours trois ou quatre fois dans le mois où je dérape sur mon bifteck. Je ne vous demande pas d’être des absolutistes, non, je vous demande d’être totalement présents dans votre expérience.

    Tu es végétarien, aujourd’hui ne dis pas je veux être végétarien pour quinze ans, pour vingt ans ou jusqu’à ma mort. Arrête de préfabriquer, de penser à ton avenir de préméditer ton avenir. Aujourd’hui tu es, tu es vivant et tu peux être végétarien. Alors déguste ton plat en t’acceptant comme tel et ne dis pas aujourd’hui je suis végétarien, mais dis aujourd’hui je mange végétarien. Aujourd’hui je mange un fruit, je mange des légumes, je bois du lait et ressemblez à ce que cela veut dire, à ce que cela fait.

    Ne dis pas je suis végétarien, car dans deux minutes tu voudras être autre chose. Ce qui fait qu’en même temps, tu te laisses une grande liberté et demain tu pourras aller manger ton steak frites, il n’y aura aucun problème à cela. Tu seras totalement dans ton expérience, tu seras totalement là en train de manger ton steak frites. C’est en étant totalement là que tu t’aperçois que les frites sont trop salées,  qu’authentiquement cela n’a pas un bon goût et que ça charge ton estomac, que ça coince par ci, que ça coince par là, et tu n’as pas envie de vivre avec tous ces blocages.

    À ce moment-là c’est une richesse, c’est un enseignement. La frite existe et elle t’enseigne qu’elle n’est pas pour toi et tu étais à même de ressentir et de recevoir son message. Ce n’est donc pas parce que tu es végétarien que tu te jettes sur ton bol de riz, c’est parce que tu as plus plaisir au bol de riz, c’est parce que tu es plus heureux avec un bol de riz. C’est parce que tu sens que déjà la méditation entre mieux,  rien qu’avec la légèreté qu’implique un bol de riz. Tu n’es pas végétarien, tu es sage; tu n’es pas végétarien, tu es sensible et tu comprends la nature des choses et tu t’entoures de ce qui peut être le mieux ton allié.

    En étant sensible rien ne t’empêche de manger tes frites, mon Dieu, manger un bifteck. À ce moment-là, amuse-toi avec tes frères pour qui c’est un amusement. Je ne t’empêche pas de t’amuser avec les autres. Tes frères mangent des frites, mange des frites avec eux. Tes frères boivent un alcool, bois un alcool avec eux, tu n’es pas obligé, mais si tu veux être avec eux, t’amuser avec eux, comme les parents savent faire l’enfant avec leur enfant et bien tu peux pratiquer ces choses.

    Moins tu vas penser sur ce que tu dois être, sur ce qu’il faut faire, plus tu vas devenir présent et plus tu seras une âme expérimentant la vie. Tu ne seras pas un menteur qui va se mentir à lui-même et mentir aux autres. Je suis végétarien, mais tous les samedis soir, puisse mes amis mangent des biftecks, moi aussi je mange mon bifteck. Mais en fait pour toi, c’est une bonne excuse pour manger ton bifteck, parce que tu continues à aimer la viande.

    Est-ce que tu vois toutes les petites ruses que crée la personnalité pour finalement vivre dans un état de confusion lamentable, dans un état où il n’y a pas un moment de paix. Ce n’est pas important de manger de la viande ou pas, de boire un alcool ou pas, ce n’est pas important. Cela à une influence c’est vrai sur le corps, sur l’oscillation des cellules pendant la méditation, mais cela ne veut pas dire que c’est important.

    Ce qui est important avant de préparer ton corps à la meilleure  méditation, c’est que tu prépares ton esprit à ne plus être attaché à ces pensées-là.  Je suis végétarien et d’une manière malicieuse je mange mon bifteck en prétendant que c’est la faute des autres. C’est là que commence ton moment de méditation, c’est dans l’évacuation de ce mensonge.

    Comment peux-tu méditer sur le bruit que fait ce mensonge, et pour cause, dès que tu médites qu’est-ce que tu vois apparaître: des biftecks. Tu as décidé de méditer,  tu es sincère, tu te bombardes de mantras et voilà que tu as une envie démente de bifteck bien grillé, et au travers de l’odeur de l’encens, tu sens déjà cette odeur de grillade qui arrive et qui te chatouille les narines. Comment faire Seigneur, comment lutter, pourquoi m’as-tu fait si faible?

    Ce qui fait que tu es harcelé par cette grillade en plein milieu de ta méditation, ce n’est pas parce que tu es attaché à la viande, ce n’est pas parce que tu es un mangeur de viande qui a un gros problème de choix, Dieu ou mon bifteck. Ce n’est pas cela le problème. Le problème, c’est que tu te mens. Tu aimes la viande, mais tu aimerais encore mieux être végétarien parce que c’est plus propre, plus divin, plus spirituel, parce que tout le monde fait ça.

    Mais tout le monde fait comme toi, tout le monde mange le bol de riz pendant l’assemblé du groupe et tout le monde va au restaurant manger un bifteck et personne ne se le dit le lundi matin, parce qu’il vaut mieux penser que je suis végétarien.

    Il faut avoir le courage d’assumer ses choix. Si je veux un jour manger une grillade, alors que je suis considéré comme un grand méditant, comme quelqu’un de bien orienté spirituellement, je vais donc devoir assumer la critique, assumer que les gens doutent que je sois un bon méditant, un grand spirituel.

    Qu’est-ce que ça peut faire, laisse-les douter. Observe ta propre méditation, tu vois bien que c’est ce qui arrive. Il y a le visage de celui que tu n’apprécies pas, qui t’a vexé, que tu ne comprends pas ou qui te révolte. Cela devient ton problème.
    Alors que celui qui aura pacifiquement, gentiment mangé sa grillade sera en paix, le ventre plein, l’esprit heureux et pourra méditer et ressentir la présence des anges. Pendant que toi qui penses que le végétarisme crée la pureté, qui t’amène à méditer ainsi, tu n’arrives à aucun moment de relaxation.

    Portez donc d’avantage votre attention et votre énergie non pas dans les principes, mais dans la destruction des principes.

    Alors tu vas penser que cela voudrait dire que tu n’as plus de référence, tu ne sais donc plus ce qu’est le bien ce qu’est le mal. Tu vois, dans quel piège tu es. Si ce n’est noir, c’est donc blanc, si ce n’est toi, c’est donc ton frère.

    Pourquoi?

    Pourquoi penser: si c’est le noir qui crée des inconvénients, il faut être tout de blanc vêtu. Pourquoi penser de manière conflictuelle. Ne pense plus de la sorte. J’ai essayé de te l’expliquer au cours de toutes ces années par maintes démonstrations. Ne tombe plus dans ce piège de la dualité. Commence cependant sans penser au bien et au mal, savoir discerner le bien du mal. Change ta pensée, au lieu de penser le bien le mal, pense le vrai et le faux, le sommeil et l’éveil.

    Je suis peut-être encore une jeune âme et j’ai plaisir aux plaisirs, j’ai plaisir à une grillade, mais en même temps cela ne m’empêche pas de vouloir évoluer, alors comment je vais vivre cela?

    Prends ton plaisir, mange ta grillade, mais mange-la en ayant une conscience totale, sans être dans ce repère malsain qu’est la demi-conscience, où tu te trompes, où tu caches ton bifteck. Vis-le consciemment, totalement, pleinement et tu verras que tu as tout le loisir d’être une jeune âme, d’aimer les plaisirs et de t’y adonner, et de te donner la liberté et le loisir de savoir te développer aussi. Cela n’est pas contradictoire.

    Tu n’as pas besoin de te flageller, de te martyriser, de toute façon tu ne le feras pas, tu iras manger ta grillade quitte à te donner des coups de fouet après, mais de toute façon tu vas la manger ta grillade. Alors arrête ce cirque, arrête ce cercle vicieux, sache assumer ta jeunesse. Regarde les jeunes personnes, elles vont à l’école, elles étudient, et puis le soir elles donnent libre cours à leur jeunesse, elles s’amusent en groupe, ou se réunissent à la fin de la semaine pour faire des choses folles et le lundi matin elles retournent à l’école. Eh! bien administre de la même manière ta vie.

    Tu es un adulte et tu ne te permets plus ces choses, tu veux des choses très sérieuses, très équilibrées, très spirituelles ou scientifiques et c’est là où tu te mens, parce que tu n’es peut-être pas à ce moment précis aussi adulte. Tu as encore une part de jeunesse, alors fais comme quand tu étais jeune: ma part de travail lorsque j’ai décidé de méditer, ma part de travail lorsque j’ai décidé de travailler et puis des moments où je suis totalement la jeunesse, totalement le plaisir d’exister, le plaisir d’être en relation avec mes sens, avec des grillades, avec le sexe, la peinture. 

    Accorde-toi ce loisir, personne ne veut te le retirer. Tu penses que les Maîtres vont t’en faire le reproche, qu’ils pensent que c’est mauvais, que ça te retarde? Tu vois, encore l’élaboration des principes. C’est toi qui te retardes en étant ce faux personnage renfrogné, frustré, qui en se privant de grillade, va devenir intolérant.

    Vois-tu le cercle vicieux. J’espère te l’avoir d’écrit suffisamment en profondeur pour que tu t’aperçoives de ce qu’est la vie, des engrenages, pour que tu puisses mieux gérer ta vie.

    Alors tout de suite accepte ta jeunesse, comme les Maîtres acceptent ta jeunesse. Ils ne t’ont jamais demandé de devenir un porteur de chapeau très sérieux. De temps en temps lance le chapeau et tire un coup de fusil dedans. Sache le faire, donne-toi ce temps et avec cette grande joie développée, tu verras que tu serviras encore mieux le Seigneur, mieux que si tu avais mangé que du riz complet.

    Maintenant on pourrait se demander: Est-ce que les Maîtres sont adultes, rien qu’adultes. Ah! ce serait un bon thème à méditer. Mais là, tu t’aperçois que tu ne vas pas savoir répondre, parce que tu ne sais pas ce qu’est un Maître. Alors je vais te donner quelques idées.

    Non seulement pour moi un Maître n’est pas du tout adulte, et en plus pas du tout sérieux. Ce n’est pas que je voudrais abonder dans le sens mon discours où je prétends ces choses et que je prétends une certaine vérité pour pouvoir appuyer ma thèse. Non, un Maître n’est pas sérieux du tout, un Maître n’est pas adulte du tout. Ce qui ne veut pas dire qu’il est enfant et insouciant. C’est toi qui le penses en tombant dans les pièges du noir du blanc.

    Un Maître est la vie et le mouvement, l’expression. Il est aussi une série de mouvements pour répondre à vos nécessités, et s’il voit en face de lui un enfant qui à envie de s’amuser et bien le Maître va devenir un enfant. Il va s’amuser comme lui, sans ne plus se soucier si la planète tourne, si le soleil irradie sa lumière, si la hiérarchie est bien en place et s’il est vraiment lui-même un maître. Il rentre totalement dans l’identité de l’enfant et comme lui, il s’amuse avec un amour total. Et étrangement le moment où cela à lieu, non seulement l’enfant s’amuse et retrouve sa joie, mais cela éveille l’homme qui est en lui. 

    Lorsque tu donnes à l’autre ce dont il a besoin, tu réveilles en lui le meilleur et le plus élevé. Rappelle-toi bien de cette chose.

    Je ne propose pas de détruire toutes références au bien et au mal lorsque je te propose de détruire tes principes, je te demande simplement d’être honnête avec toi-même, et que cela soit ton premier principe.

    Aujourd’hui,  je suis totalement fou, j’ai envie de chanter, de manger de la viande, de danser et j’irai au bal ce soir. Sois totalement honnêtement à cela. Bien sûr ce que je te dis, ce n’est une permission pour délirer sans arrêt, inconsciemment et uniquement de manière astrale. Au moment où tu délires, au moment où tu as ton plaisir, où tu fais ta folie, soit totalement conscient, c’est ce qui te permet de gérer ta folie. C’est ce qui te permet de délirer pendant trois jours et le quatrième de te consacrer uniquement à la méditation comme s’il n’y avait eu que le calme les jours précédant.
    Étrange, possible, si tu fais tes trois jours de fête d’une manière totalement consciente. Alors que si tu n’es pas vraiment conscient et que tu prends plaisir qu’avec ton corps astral, le quatrième jour tu ne pourras pas aller au travail, tu ne pourras pas méditer, et tu en voudras encore plus, encore plus, et tu iras jusqu’à partir de ton travail pour pouvoir t’amuser tous les jours et tu tomberas dans la misère.

    Ce genre de plaisir vécu dans le monde astral amène à la misère, à la pauvreté, parce qu’elle amène à la dépendance, parce qu’on n’est pas totalement conscient. N’en étant pas conscient on ne s’affranchit pas de la chose que l’on voudrait se débarrasser et surtout de l’inconvénient.

    C’est que l’endroit où l’on vit cette chose, c’est-à-dire sur le plan astral, il y a une multitude d’entités qui se disent: “la bonne affaire, voila un compère à moitié endormi , on va se glisser dans son caleçon et on va faire la foire à travers lui”. C’est ce qui se passe.

    Alors le quatrième, jour bien tu saches que tu dois aller travailler parce qu’il faut gagner ta vie, parce que c’est plus sympathique d’avoir un peu d’argent devant soi, tu n’y arrives pas. Il y a comme un démon en toi, il y a comme une hystérie, une envie trop forte à laquelle tu ne peux pas résister. Cela n’a rien à voir avec une crise existentiel, ou bien la part de plaisir que tu recherches dans la vie, tu étais inconscient et hop, une entité a profité de ton sommeil pour vivre les choses à ta place, à travers toi et à ton insu.

    Ce qui fait qu’il t’en faut de plus en plus, tu ne contrôles pas du tout la situation et tu t’abîmes dans la misère chaque fois. Et lorsque tu t’abîmes dans quelque chose de plus physique, alors tu peux t’abîmer dans la maladie et aucun médecin n’arrivera à te guérir. Pourquoi?
    Parce que tu n’es pas malade à cause du corps, mais à cause d’une entité qui s’est logée dans un organe et là, elle prend toute la vitalité qu’elle peut prendre à l’intérieur de ta vie.
    Donc comment classer cette maladie?

    Impossible. Il faut te faire nettoyer. Il faut que tu en sois d’abord conscient, parce que quelquefois simplement en étant conscient cela permet d’envoyer le rayon mental à l’intérieur de ce corps astral et de faire ce nettoyage et l’entité s’en va. Elle ramasse son baluchon et se dit: “Le penseur s’est réveillé, fini les vacances, il faut que je cherche un autre endormi.”

    Quelquefois, il n’est pas suffisant, on ne peut pas simplement compter sur la pénétration du rayon du mental, alors il faut utiliser certains artifices comme l’encens, ou un nettoyage de l’aura administré  par des gens qui s’y connaissent, ou que parce qu’effectivement en utilisant ta volonté pendant plusieurs jours, tu ne pratiques plus rien de ce qui intéresse l’entité qui s’est glissée en toi. Alors n’ayant pas l’énergie dont elle a besoin, elle finit par te quitter.

    Mais bien sûr c’est difficile, c’est très difficile. D’où l’importance d’être conscient. Fais attention.

    Lorsque tu manges une pomme, est-ce vraiment toi qui manges une pomme, ou est-ce qu’il n’y a pas un petit malin à côté qui pour moitié croque dans cette pomme, te vole ton propre plaisir et t’enchaîne à cette pomme. Pose-toi la question.

    Je trouverai bien un moyen de te stimuler à être conscient, que ce soit en te faisant un peu peur, ou en t’inspirant par de belles poésies, je trouverai un moyen d’entrer cela dans ta tête. C’est mon but, et si ta tête ne suffit pas, j’ajouterai mon pied dans tes fesses.

    Se réveiller est la chose la plus difficile, car bien sûr pour être conscient il faut être éveillé. Puisque tu en as pris conscience, ce n’est plus si grave. Alors n’ai pas peur, fais tes méditations, fais tes relaxations, fréquente quelques amis qui stimulent ton orientation spirituelle et qui par l’effet de groupe vont dynamiser ta qualité de présence.
    Gentiment, doucement oriente-toi vers cela, sans panique et surtout sans principe. Car si tu es venu avec des principes, nous serions obligés de détruire tes principes au lieu de t’apprendre à partager le pain avec nous, la joie avec nous, la vie avec nous.

    Vois tout le temps que j’ai utilisé pour te parler, pour t’expliquer certaines pensées, certains phénomènes, certains mécanismes qui sont en toi et que tu ne vois même pas alors qu’ils ont lieu en toi, et vois tout le temps que j’aurais pu passer à partager avec toi une marche dans les bois et à répandre mon énergie sur toi. Pas forcément parce que j’aurais été physique ou incarné par mon canal qui me prête sa voix. Mais simplement et dès que tu penses à moi, ou disons à nous, à l’âme, aux frères aînés, à la divinité et que tu y penses sans principe préétabli, nous sommes avec toi, et tu n’as plus besoin de venir dans ces réunions.

    Je suis avec toi, dehors, de l’autre côté, tu es avec moi dehors et de l’autre côté, peu importe que tu sois instruit ou pas, on fait le chemin ensemble, non pas parce que je te tiendrai la main, et ce n’est forcément moi d’ailleurs que tu rencontreras, mais ensemble nous vivrons les parts d’expérience. Moi je t’apporterai mon peu d’expérience, et toi tu m’apporteras ton peu d’expérience, et si j’arrive à mieux te comprendre, j’arrive à mieux te donner, car l’homme change, à chaque génération il est différent. Nous devons apprendre à le comprendre pour devenir de meilleurs instructeurs.

    Je vous parlerai encore pendant des heures, mais j’ai conscience que je dois vous laisser aller. Trouve la force de défaire tes principes, de mourir, et plonge ton esprit dans le nôtre.

    Je te salue

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  • Si donc avant toute cette escalade, je suis un employeur ou un responsable qui ne pense pas à infantiliser, à inférioriser les employés, je vais observer de quelle manière le travail peut être fait au mieux de la qualité, au mieux du rendement en tenant compte des employés que j’ai en face de moi. Non pas que je me mêle de leur vie privée, savoir que si l’un divorce je dois accepter qu’il travaille moins vite ou moins bien. Mais je vais, par une certaine connaissance de la psychologie, savoir adapter la tâche que je demande à l’employé.
    Ce qui fait que je peux continuer à le respecter profondément humainement, parce que je ne lui demande pas l’impossible.

    À partir de ce moment, l’employé le sait, il le ressent et pour lui, travailler  devient un moment d’épanouissement complet. Il fait au mieux ce qu’il peut faire et ce qu’il sait faire. Alors que pour l’instant l’employé est celui qui d’une manière générale essaie d’en faire le moins possible et le moins bien possible. Comme pour, sur le dos de l’employeur et de tout le système de la société, il essaie de récupérer un peu de temps pour lui-même et sa propre paresse, ou pour avoir quelques minutes de pause.

    Dans la nouvelle définition que j’annonce, c’est ce qui va se produire dans l’humanité, l’employeur comme l’employé ne s’affronteront plus et chacun effectuera son travail magnifiquement.

    Et cela part de quoi?

    Dans le respect réciproque. Ce n’est plus la chose à créer qui compte, mais avant tout, de considérer quel humain est le plus à même de créer telle chose ou telle partie de la chose.

    À partir du moment où j’adapte en tant qu’employeur les tâches, je crée une entreprise idéale.
    Ce qui ne veut pas dire que je vais devoir systématiquement adapter les tâches au profil psychologique de chacun de mes employés. Mais au fur et à mesure tout ceci va se mettre en place et déjà cela se dessine. 

    En même temps que la société va devenir plus riche d’expression, les futurs employés vont pouvoir mieux considérer leurs acquis, leurs talents et leurs envies.
    Ce qui fait que celui qui se sent attiré par les chiffres, ne refusera pas d’être comptable et va assurer son poste avec une relation heureuse avec les chiffres et ce type de travail. Ce qui fait qu’en tant qu’employeur je vais sélectionner cette personne, je serai à même de compter sur l’efficacité, la joie de vivre, la bonne humeur de cet employé.

    Mais bien sûr, tant que la société n’offre pas une palette plus grande d’activités professionnelles, il y aura toujours une majorité d’individus qui vont faire un métier, non désiré, parce que c’est la voie la plus facile à une époque où il y a de l’embauche possible.

    Donc il s’agit bien de l’évolution de toute une société, de toute une économie aussi, pour aboutir à une meilleure relation entre les hommes. Chaque fois la relation humaine est déterminée  par le niveau économique du pays ou l’importance que l’homme accorde au niveau économique et cet accès à cette richesse ou pas.

    Il y a des tribus qui vivent de manière très démunie et ils considèrent que ce n’est pas  un problème de n’avoir qu’une seule femme, qu’une seule sarbacane, qu’une seule hutte, et cela ne ruine pas les relations à l’intérieur de la tribu.

    Par contre il y a certains groupes humains qui considèrent très important de pouvoir manger de bons plats, de pouvoir s’habiller à la mode, de pouvoir prendre trois fois par an des vacances dans les endroits les plus fantaisistes, les plus à la mode, de pouvoir s’acheter des éléments de confort, changer de voiture, etc.

    Ce qui fait que de plus en plus je me trouve dans l’obligation de gagner de l’argent. Je me trouve dans un impératif économique  comme les autres hommes qui sont en face de moi, employeurs ou employés, et cela va parasiter ma relation. Soit j’ai en face de moi un concurrent, soit un employeur qui ne me donne pas assez d’argent pour que je puisse me payer tout ce dont j’ai envie.

    Systématiquement l’argent est lié au type de communication que les groupes humains entretiennent et que les individus entretiennent aussi à l’intérieur de la famille. Il y a par exemple des enfants qui peuvent devenir très rancuniers à l’égard de leurs parents si les parents ne leur donnent pas de l’argent de poche.

    Ce qui veut dire que communiquer, dépenser et gagner de l’argent, sont en étroite relation. Bien sûr cela vaut pour l’occidental, cela ne vaut pas pour une tribu sur le plateau africain, parce qu’il ne connaît pas ce type de relation.

    Mais au fur et à mesure l’accès à l’argent va devenir une chose mieux répartie. Ce qui ne veut pas dire que ce sera à la charge du gouvernement, soit par des versements complémentaires, d’agrandir le portefeuille d’une famille ou d’un groupement de la société.
    Mais l’accès à l’argent, en même temps qu’il restera dépendant de l’initiative et du talent individuel, sera beaucoup plus facile qu’aujourd’hui, parce que l’on va diversifier les tâches.

    Aujourd’hui, il y a une grande concentration des tâches. Il y a des usines entières occupées à traiter un produit, depuis sa création, son extraction du sol, jusqu’aux objets que l’on va fabriquer.
    Si l’on éclate cette centralisation, si l’on éclate les moyens de production, on permet de créer tout un artisanat que l’on a jamais connu, pas même avant la guerre, pas même pendant votre siècle. Car l’artisanat n’est pas forcément quelque chose que l’on fait avec ses petites mains. Je moule moi-même.

    L’artisanat c’est:  j’ai une idée, même si en fait j’ai besoin de moyens industriels et technologiques pour l’exécuter. Voila, j’ai une idée.
    La notion même de l’artisanat va se déplacer de la capacité de fabriquer avec mes mains vers une zone beaucoup plus intellectuelle et mentale.

    J’ai une idée, je l’analyse, je la compose, je la structure comme un projet, et je la présente, que ce soit aux banques ou simplement à un groupe qui me permettra par des apports financiers, ou des compléments intellectuels, en créant une coopérative à passer à l’exécution.

    Donc, tout l’artisanat va se trouver dans le monde intellectuel et c’est ainsi que l’on verra un grand épanouissement de la société pour les générations futures. Car on va en fait, en vérité et enfin, pouvoir créer selon son idée.

    L’homme est très créatif. S’il vous semble que vous ne l’êtes pas, c’est parce que vous ne vous en donnez pas le droit, c’est parce qu’on vous a appris à obéir. Maintenant  je vais savoir être à l’écoute de mes petits talents, de mes expressions et si au début je m’y prends que pendant mes heures de loisir, au fur et à mesure je m’aperçois que je vais pouvoir en créer un moyen d’existence.

    Ce qui va amener un changement de communication, parce qu’en face de moi, je n’ai pas simplement un employé, mais j’ai un créateur potentiel. J’ai peut-être été le premier à créer le projet d’une manière générale, mais voilà qu’avec le temps ce projet doit s’améliorer, s’adapter à des nouvelles nécessitées à cause des mutations de cette société, des goûts ou de la mode. Si je m’en tiens uniquement à ma première idée je vais perdre mon entreprise et mon marché.

    Maintenant, si mon employé peut devenir mon collaborateur, un créateur à part entière comme moi, je ne suis pas simplement un patron qui donne une tâche à faire à un employé, j’organise des réunions, je regroupe régulièrement tous les employés. Ensemble, nous discutons sur les moyens d’améliorer, soit qu’ils sont eux-mêmes les consommateurs de l’objet ou de la chose qu’ils créent, ou ayant une motivation beaucoup plus physique, plus personnelle et en voir les adaptations et les faire.

    Ce qui fait qu’on ne verra plus dans les entreprises le patron et les employés, mais une véritable coopération, et ceci même dans l’élaboration financière de l’entreprise. Tout cela fonctionnera davantage sur le phénomène de la coopérative, plus que sur le phénomène d’une société.

    Pourquoi la coopérative est l’avenir de la société occidentale ?

    Tout simplement parce que ce sera le seul moyen de survivre. On s’apercevra que laisser la monopolisation à des individus qui s’accaparent tout, qui ne sont pas très bons gestionnaires, ou s’amusent avec les bénéfices, l’argent et la bonne santé de l’entreprise, spéculent dans des endroits très scabreux aux risques de tout perdre, on verra que ce n’est pas la solution de s’en remettre à un seul homme ou à un groupe, qui de toute façon se comporte de la même manière, en un seul homme.

    Plus l’employé va prendre des initiatives et devenir comme coresponsables de la santé de son entreprise et plus l’économie sera calme, stable et moins cela donnera de l’importance aux hommes politiques.

    Cela va faire changer le pouvoir de camp. Aujourd’hui, tout est dans les mains de ceux qui prennent les décisions en tant que grands employeurs, que ce soit au niveau de l’entreprise ou au niveau de la politique.

    Si moi, de plus en plus je deviens créatif, je deviens responsable, je deviens gestionnaire ou du moins je m’en mêle, on ne peut plus diriger pour moi, on ne peut plus prendre des décisions pour moi, on est obligé de m’en tenir compte. Ce qui fait, quand même temps, on va se libérer de ce fardeau qu’est la politique et que sont les politiciens.

    Je n’accuse pas et ne condamne pas les politiciens, il y a parmi eux de véritables humanistes, de très bons gestionnaires qui essaient de faire du mieux qu’ils peuvent, mais leur vision n’est pas exécutable aujourd’hui, parce que le peuple ne suit pas, parce qu’il n’a pas compris de quelle manière il peut faire peser son rôle dans la balance.

    Au fur et à mesure, à cause de conflits, de manque de communication, de perturbations vibratoires et économiques, le peuple va devenir mécontent et va descendre dans la rue et grogner. Il va renvoyer tout autant qu’ils sont les hommes de la politique, de l’industrie et tous les gestionnaires. La politique va devoir s’adapter et devenir un endroit où ensemble on discute de quelle manière on vit la vie, pas simplement de quelle manière on fait marcher l’industrie, mais de quelle manière on vit la vie.

    En incorporant à l’intérieur de l’industrie, de l’économie, de l’enseignement, de la recherche scientifique, ou de quoi que ce soit, en y incorporant une dimension humaine qui n’existe pas du tout aujourd’hui, on fera en sorte que les choses soient paisibles, belles et puissent évoluer.

    Ce qui fait que l’économie se sclérose, qu’une entreprise meure, qu’une politique se sclérose et arrive au pied de son exécutant, c’est qu’il n’y a pas suffisamment de part humaine. Il y a une idée, il y a une gestion, ou il y a un mécanisme industriel, mais ce n’est pas au nom de l’homme pour l’homme.

    Donc forcément un phénomène d’usure se crée, les hommes se désintéressent, les hommes se mettent en colère et détruisent. Alors que si on intègre une partie humaine à l’intérieur de quel que soit le métier, ou quelle que soit la politique  ou idée même religieuse à qui est à faire vibrer ou exploiter, à ce moment-là, l’homme va faire évoluer l’idée sans qu’il y ait de crise. Cela se transformera comme la graine devient une tige, devient des feuilles, une fleur et exhale son parfum.

    Est-ce que l’on imagine une marguerite entrer en crises politiques pour  créer des feuilles. Est-ce que l’on imagine une marguerite passer par des crises psychologiques, philosophiques, intellectuelles, pour créer ses pétales? Non. L’énergie est à l’œuvre et on va chaque jour un peu plus loin, vers plus de perception, plus de beauté jusqu’à l’exhalation de ce parfum magnifique que l’on trouve dans certaines fleurs.

    Pour toute activité il en est de même. On ira au fur et à mesure des mouvements et des concertations ouvertes, à une expression de plus en plus parfaite, jusqu’à ce que l’on aboutisse  à ce qui pourrait ressembler à une méditation et l’on découvrira une belle fraternité.

    Bien sûr, ça a l’air idéaliste ce que je raconte, mais c’est une réalité que tout le monde pourra vivre si on s’en donne la peine. Car en fait, se réunir pour discuter d’une recette de cuisine, ou comment fabriquer une boîte de conserve, c’est une chose qui n’est qu’un prétexte pour faire en sorte que les hommes se réunissent, réunissent leurs pensées, leur énergie de travail, leurs créativités.

    Et lorsqu’enfin une bonne fois pour toutes les hommes vont se réunir pour leurs créativités, vous allez ressentir des énergies magnifiques circuler, vous aurez l’impression que ce n’est plus simplement vous qui devez réfléchir pour créer une voiture, un objet, un vase, mais qu’il y a la voiture parfaite, le vase parfait et la recette parfaite, en tant qu’idée, qui plane au-dessus de vous, comme une présence qui essaie de se faire connaître de vous.
    Ce qui fait que la recette des petits pois devient une occasion de méditation. Et cela l’est absolument. Mais ce n’est pas pour demain bien sûr.

    Mais redéfinissons un petit peu mieux ce qu’est cette communication dont je parlais tout à l’heure  et qui doit amener une sorte de nouvelle société, non pas entièrement nouvelle, mais humaine, et ça, c’est une grande nouveauté c’est vrai.

    Qu’est-ce que communiquer ?

    Si je suis un être humain, que je dépends de ma voix, de ma pensée, des mots que je vais choisir, donc des intentions de mon intelligence, de mes désirs aussi, je m’aperçois que je ne suis pas du tout une communication. Je suis un monde privé qui va chercher le meilleur moyen de se faire comprendre à l’autre, qui est un autre monde privé, avec qui j’espère avoir une relation fraternelle, une relation d’amour, une relation de sympathie. Ou bien,  je vais essayer de me faire admettre dans la mesure où j’entretiens avec l’autre une relation d’employeur employé, d’instructeur et d’élève, ou de tempérament fort à des personnalités que je juge faibles.
    Mais ce n’est pas cela méditer comme je vous l’ai précisé, pas plus que cela l’est de parler.
    Qu’est-ce donc pour moi la communication, le partage, la méditation, l’échange.
    Je ne vais pas à l’inverse considérer uniquement l’autre et lui dire ce qui lui plaît, ce qu’il a envie d’entendre. Vous voyez comme vous basculez du noir au blanc, cet éternel conflit où l’on n’arrive pas à trouver le comportement juste, l’idée juste, l’amour juste. Je suis sans arrêt en ballottage dans le blanc, dans le noir, dans le plus, dans le moins.

    Qu'est-ce que communiquer?

    Il ne faut pas oublier que j’existe, que l’autre aussi existe, mais je ne vais pas devoir m’anéantir au profit de l’autre.
    Je vais d’abord devoir bien prendre conscience de ce que je veux, de ce que je veux dire, du réel sentiment que je veux faire passer. Par exemple si j’ai une relation de sympathie avec quelqu’un, que je veux lui parler de quelque chose sans éveiller ses craintes, sans le vexer, ce que je dois dire je dois le dire à l’intérieur de tout un processus impliquant des mots, des regards, des tons de sympathie.
    C’est ainsi que je communique aujourd’hui.

    Tandis que si j’agrandis mon horizon, je m’aperçois que je dois simplement considérer ce que j’ai envie de dire, parce que j’y crois, parce que c’est ma sensibilité, et j’attends de l’autre qu’il me reçoive d’une manière objective et neutre.

    Ce qui fait que communiquer va devoir se préparer.

    Je ne vais pas devoir m’expliquer ce sur quoi je m’exprime, ce pourquoi je prétends que ceci est vrai, que ceci est faux. Ceci est une communication à mon profit. Ce que j’appelle préparer une communication, c’est d’abord essayer de discuter avec l’autre, de prévenir l’autre sur ce qu’il n’entendra pas, ou ce sur quoi il va fixer son attention et que je n’aurai pas éventuellement voulu dire. Donc, je vais devoir avant tout parler, mettre au clair sur ce que l’autre va ressentir, interpréter, comprendre insidieusement sans que je l’aie dit.

    Et une fois que j’aurai exorcisé tout le phénomène des sous-entendus, que vous pratiquez si souvent et en grande abondance, j’arriverai à une véritable communication. En même temps que j’arrive à une vraie communication sans sous-entendu, sans malentendu, j’arrive pour moi-même à une plus grande présence.

    Donc, au moment que je communique, je médite. Bien sûr, ce n’est pas une méditation en état de contemplation, je médite dans ce sens où je suis une présence complète, je n’ai plus peur de l’autre.

    Ce qui fait que j’essaie toujours de prendre des chemins détournés, c’est parce que j’ai peur de l’autre. Soit je suis un chef avec une forte personnalité et j’ai peur que l’autre ne m’obéisse pas. Soit je suis un peu timide, un peu plus renfermé et j’ai peur que l’autre me critique, que l’autre me renvoie, sorte sa grosse voix pour m’obliger à ceci, à cela.

    Si je suis débarrassé de cette peur, je deviens une présence complète et je dis ce que j’ai à dire, même si en d’autres temps ce que j’ai à dire m’aurait paru difficile à faire passer, une critique. par exemple.

    Par exemple, je veux dire à mon ami: ne renifle plus. Si j’ai une relation sympathique avec lui, je peux me dire que ça va le vexer, la vexer. Voila tout une file de conséquences qui risque de briser notre belle sympathie et j’en ai besoin. Donc, je ne dis pas à mon ami arrête de renifler, bien que cela lui serait très profitable, car c’est à cause de cela que son ou sa petite amie réfléchit et repousse le moment de le ou la demander en mariage. Alors que si je parlais franchement à mon ami, je lui donnerais l’occasion de se marier, parce que son ami, le ou la trouvant très esthétique jusque dans ses manières sociales se laisserait complètement aller à l’amour qu’il ou qu’elle éprouve.

    Comment vais-je oser dire à mon ami il faut que tu arrêtes de renifler, parce que ce n’est pas beau, ce n’est pas féminin, ou dans le cas d’un garçon, ce n’est pas séduisant. Comment je vais m’y prendre?

    Je profite d’un jour où je suis d’une très bonne humeur, plein d’énergie et je sens que je peux supporter tous les chocs en retour, et je lui dis: “Tu sais, tu devrais enfin arrêter de renifler”. Mais voilà que le lendemain l’énergie étant passée, je regrette, je me fais du souci, je téléphone, je m’excuse, ce qui donne à l’autre l’occasion de  renifler encore plus.

    Tout d’abord, je vais aimer mon ami et je ne lui fais pas un reproche, je le guide vers un comportement plus esthétique. Je dois entrer dans mon cœur un amour total, une acceptation totale de l’autre même de son reniflement. Je ne dois pas rejeter son reniflement, parce que c’est ça en fait qui va vexer mon ami, mais dans mon cœur je n’ai pas l’attitude de le corriger et tout être humain, même s’il n’est pas psychique, ressent les intentions du cœur, même si c’est inconsciemment.

    Ce qui fait que lorsque j’aurai installé cette profonde acceptation de l’autre dans le cœur et qu’en fait c’est un cadeau que je tends à l’autre, ma voix  va devenir cet amour magnétique, mon regard va laisser transparaître cette charité, mon aura va entourer l’autre dans ce grand geste d’amour et de partage.

    Donc l’autre ne va pas se sentir vexé. Il sera éclairé, parce qu’il va recevoir toute cette bonne intention, toute cette lumière, et il va dire, tu as raison, tu aurais dû me le dire avant.

    Vous pouvez appliquer cette méthode de communication dans tous les secteurs, les parents envers les enfants, les employeurs envers les employés, les employés envers les employeurs et les disciples envers Dieu, car Dieu lui-même l’emploie vis-à-vis du disciple, il vous accepte totalement.

    C’est d’ailleurs cette grande liberté qui vous affole, car vous avez aussi la possibilité de devenir mauvais. Si vous avez cette liberté, c’est bien parce que la divinité vous accepte totalement.
    Mais au fur et à mesure avec un geste qui connaît la vérité et qui veut faire prévaloir la vérité en vous, voilà qu’une correction arrive à gauche, à droite et que petit à petit vous êtes amenés à comprendre, intuitionner le comportement idéal et correct.

    La relation parents enfants devrait se fonder totalement et complètement là-dessus. Acceptez totalement votre enfant.

    Par exemple, il est turbulent à l’école, il rentre à la maison pour se battre avec ses frères et sœurs, ou les petits voisins. Voilà ce qu’il faut faire et je ne vous demande pas de l’exécuter dès demain, mais considérer ma parole, pesez-en le pour, le contre, l’espace que cela crée et si cela vous plaît et si cela vous permet de mieux maîtriser la vie, alors exécutez. Ne faites jamais rien en obéissant à mon conseil ou en exécutant mon conseil. Cela ne va pas marcher et vous allez oublier la méthode d’une fois à l’autre.

    Si vous réfléchissez quelque temps, si vous l’intégrez, si vous goûtez son nouvel espace, cela devient un acquit et vous n’avez plus besoin de moi, vous pouvez vivre tout seul.

    Voilà comment il serait bon que les parents se comportent vis-à-vis des enfants.
    Acceptez totalement votre enfant, aimez-le, même avec sa violence, sa turbulence. Ce qui ne veut pas dire que vous allez lui laisser tout le loisir d’être turbulent. Je parle d’une disposition, d’une attitude dans votre cœur, de façon que lorsque vous allez rentrer dans la chambre où il fait du bruit et que vous le regardez, vous puissiez émettre à la fois un regard d’amour et d’autorité. C’est cela qui va faire plier l’enfant, qui va éduquer l’enfant, qui va le calmer et lui montrer ce qu’est la vie, comment il faut la vivre et de quelle manière on arrive à s’en faire une alliée.

    Entrez dans la chambre, vous le prenez par les épaules et d’un ton ferme et aussi plein d’amour, vous lui dites: cela suffit, maintenant, je te préviens une seule fois, cela suffit. Tu t’assois et tu fais un dessin.
    Pour réclamer le calme de la part d’un enfant il faut savoir l’occuper. Un enfant ne peut pas rester en place. Un enfant qui reste dans son coin à ne rien faire est un enfant qui a des problèmes. C’est une âme qui a des difficultés à accepter l’incarnation, qui se tient un peu à distance et qui donc n’envoie pas suffisamment d’énergie pour animer l’enfant. Il faudrait donc s’occuper plus spécialement de ces enfants-là.

    À l’enfant qui est turbulent on ne peut pas lui demander d’être calme, car étant donné que dans ce cas-là l’âme a dit totalement oui à la vie ou a l’incarnation, l’enfant est pris dans un tourbillon d’énergie, un tourbillon d’expérience, il veut tout voir, tout sentir, tout découvrir, il veut mettre son nez partout.

    Puisque le calme est impossible de la part de cet enfant, il faut le canaliser, canaliser ses énergies, ses expériences et le canaliser dans des choses très créatives: la peinture, le dessin, la construction, la musique, ou des choses un peu plus physiques comme affronter des éléments dehors et en  faire quelque chose.

    Pour l’âme, c’est l’occasion de prendre contact avec la matière avec laquelle elle va devoir vivre tout le reste de sa vie. Donc il est important que ce premier contact soit plein d’enseignements, mais aussi plein de fusions. Lorsque je dessine je fusionne avec un certain aspect de moi-même et de la matière. Puisque  j’invente, j’essaie de manipuler avec ma matière mentale la matière plus physique puisqu’il faut que je maîtrise le trait. Et ainsi, au fur et à mesure, je m’ancre dans la matière et que sans aucun effort, à dix-huit ans, vingt-cinq ans, je peux méditer d’une manière magnifique même si ce n’est que ma première méditation.

    Pourquoi?
    Parce que je suis aligné, je suis une présence.
    En installant cette communication-là, je m’aperçois que je peux éduquer, mais que je suis éducable aussi. En éducateur que je suis, je fais remarquer à mon ami qu’il ne faut pas renifler, mais voilà que moi je me mets le doigt dans le nez et ce n’est pas mieux.  Alors j’accepte que mon ami soit à son tour un éducateur pour moi.

    Un de nos frères avait déjà cité cette belle phrase: on voit la paille qui est dans l’œil de son voisin, mais on ne voit pas la poutre qui est dans  le sien.
    Alors je crée une version occidentale, moderne qui j’espère deviendra une version du vingt et unième siècle: on entend le nez de notre voisin renifler, mais on ne voit pas le doigt que l’on se met dans notre propre narine.

    Donc avec ce genre de communication dont je parle, j’éduque mais je deviens éducable. Parce que l’autre me montre ce que je n’avais pas remarqué. Mais du fait que c’est donné avec amour et que je reçois mon ami avec amour quoi qu’il dise, je l’accepte totalement. Il peut se tromper, mais en fait il ne me veut pas de mal et je sais quand il a raison.

    C’est ainsi que la famille humaine devient une famille où chacun éduque l’autre. Il n’y a plus un éducateur et un éduqué, il y a simplement des frères qui partagent, qui se serrent les coudes, qui sont une famille.

    Je déplore constamment, que même à l’intérieur des groupements spirituels il y ait sans arrêt de la compétition au lieu de voir une véritable confrérie qui s’entraide. Voilà ce qu’est une famille humaine, un temple, voilà la manière de pouvoir progresser spirituellement.

    C’est ce type de relation qu’entretient le maître vis-à-vis de vous.
    Ne pensez pas que le Maître est celui qui se prend pour un Maître, qui administre ses discours, ses initiations lorsqu’il faut, qui se moque de vous, qui vous regarde comme étant bien inférieur et quasiment un animal. Non, il voit un frère en vous. Il voit un frère pris dans les torpeurs, dans les illusions, par les blessures, par l’ignorance. Chaque fois qu’il essaiera de vous parler, de vous instruire, même si c’est d’un ton qui sait tout, qui ne se laisse pas entraîner là où il ne faut pas, par exemple dans trop d’affectivité  comme vous le voudriez trop souvent de la part des guides, des Maîtres, et bien il n’en est rien.

    Seulement c’est vrai que l’on ne fait pas faire à un Maître ce que l’on veut et ce qu’il ne veut pas, car il connaît la vérité. Mais en t’acceptant totalement, en t’aimant totalement pour ce que tu es, il sait t’administrer des remarques, des conseils, une forme de connaissance. Et si tu es suffisamment plein d’amour pour un Dieu, une divinité, un Maître ou une hiérarchie, tu seras accepter cela comme un enrichissement et pas comme des reproches.


    Si tu agissais en considérant que ce ne sont que des reproches, tu arriverais à vivre un confit terrible. Voilà un Dieu qui me critique et c’est en même temps le même Dieu sur lequel je compte pour l’illumination. Alors comment je peux  aimer et haïr en même temps. Il n’y a que l’homme qui est capable de cette chose, pour moi c’est un mystère et je n’ai toujours pas compris comment il y arrive.

    En même temps que tu aimes, tu hais profondément Dieu, tu le détestes avec une puissance que tu ne peux pas imaginer, parce que tu n’en as pas pris conscience.

    Et tu le détestes pourquoi?

    Parce qu’il est supérieur et que sans arrêt, à l’intérieur des grands livres, il y a des grandes phrases qui te montrent et qui te font juger que tu es inférieur. Il est éternel et tu es mortel. Il sait tout et tu ne sais rien. Il peut tout et tu ne peux rien.
    Alors comment peux-tu aimer un Dieu pareil, tu peux l’admirer et c’est ce qui te pousse dans la voie de la spiritualité, mais profondément tu le détestes, et tu n’as qu’une envie c’est que sitôt que tu as attrapé sa lumière, un coup de pied tu le détrônes et tu te mets à sa place. L’admiration pousse à cela.

    Dès que tu aurais une initiation, tu n’aurais de cesse que de détrôner Dieu. C’est ce que font les mages noirs. Arrivés à une certaine initiation où ils savent manipuler certaines énergies, ils ne peuvent plus tolérer cette relation fausse qu’ils entretiennent avec Dieu. C’est la relation qu’ils ont imaginée et auquel ils croient, alors ils veulent le détrôner et pour le détrôner il faut captiver l’humanité, et pour la captiver, il y a certaines méthodes.

    Mais dans la mesure où vous faites ce nettoyage dont j’ai parlé tout à l’heure, cet alignement, vous ne risquez rien, absolument rien.
    C’est ce qu’utilisent les mages noirs, le monde de l’illusion, mais si vous êtes nettoyés, si vous tendez vers une certaine évolution, vous détruisez cette grande illusion. Donc on ne peut rien sur vous. C’est d’une logique très évidente.

    Je viens de vous expliquer quel était le véritable fondement de la communication. Donc, ce ne sont pas tes mots, ce n’est pas la dureté ou la gentillesse de ta phrase qui crée ta bonne ou ta mauvaise communication avec les autres. Si tu es quelqu’un qui voit le vrai, qui voit la vérité, qui voit l’évidence, tu as le droit de la dire, mais avant, tout dans ton cœur, tu dois accepter totalement l’autre et l’aimer tel qu’il est et s’il devient mieux, c’est tant mieux.

    Tandis que si tu vois la vérité, l’évidence et que tu rejettes l’autre, parce qu’il exerce cette chose que tu n’aimes pas et qui te dérange, à ce moment-là c’est vrai, tu as de gros problèmes de communication. Tu passes pour un violent, un agressif, un intolérant, et t’étant identifié à tous ces maux, tu deviens toi-même intolérant, impatient et de plus en plus critiqué et on en sort plus.

    Alors mettez un peu d’amour dans tout cela. Je ne parle pas d’amour très catholique, romantique et affectueux. Je parle de l’amour du cœur, une intention totale d’accepter l’autre. J’insiste. Est-ce que vous sentez la différence qu’il y a. Est-ce que vous sentez la position qu’occupe votre cœur. Si vous pensez aimer quelqu’un parce qu’il vous aime, qu’il vous soutient, qu’il vous ressemble, parce qu’il n’a jamais eu de problème et aimer l’autre parce que vous l’acceptez totalement. Est-ce que vous sentez que cela vous implique dans un état de méditation, dans un acte de présence totale au monde et à l’autre.

    Est-ce que vous comprenez quand utilisant des choses aussi simples que cela, je construis en moi tout un itinéraire, tout un comportement spirituel qui à la fin de la journée va d’une manière naturelle et logique, comme un parfum sort de la fleur, aboutir à une méditation réussie et magnifique.

    Je voulais vous encourager à cette vraie communication, que je n’ai pas appelée tolérance, vous l’avez remarqué, mais au contraire partage, dialogue, acceptation de soi et de l’autre.

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  • La respiration de la terre.
    Les énergies du centre de la terre.
    La communication.
    Les relations dans l’entreprise.
    Qu’est-ce que communiquer?
    Comment utiliser l’énergie des pleines lunes ?
    Pourquoi la visualisation ?
    La destruction des principes.

     

    Question:
    C’est aujourd’hui la pleine lune de la balance, comment utiliser positivement les énergies des pleines lunes?
    Pourquoi y a-t-il de plus en plus de couples ayant des problèmes de stérilité en occident alors que dans les pays du tiers-monde il y a surtout des problèmes de surnatalité ?



    Je vous souhaite, à tous, la bienvenue et je reçois avec joie l’énoncé de ces questions qui sont très intéressantes et qui me permettront de faire un discours suffisamment large et détaillé.
    Quoi qu’il en soit, je tiens à spécifier, comme à chaque fois, même si cela paraît répétitif, il faut chaque fois le réactualiser, qu’il est nécessaire que ce soit au fur et à mesure de votre vie, ou dans des occasions spéciales comme notre rencontre ou avec d’autres personnages, vous devez absolument procéder à des moments de nettoyage et à des moments de protection.

    Ceci, je le redirai à chaque rencontre, jusqu’à ce que je sente que cette habitude  se soit installée parmi ceux qui viennent à ma rencontre. Je vous en parlerai chaque fois que je verrai qu’un trop grand nombre continue à ne pas le faire, jusqu’à ce qu’un jour  vous expérimentiez vous-même les dégâts que cela peut donner.

    Si j’insiste autant pour que vous le sachiez, ce n’est pas uniquement pour un nouveau chapitre que j’aborde, ou une nouvelle fantaisie, ou une nouvelle information.

    Il se trouve que lorsque j’insiste sur certaines informations tout au long de ces rencontres, c’est dans le but de vous épargner l’accrochage avec certaines vibrations, qu’elles soient en provenance de l’humanité lorsqu’elle se trouve dans des moments de crise, ou en provenance de certaines étoiles, car nous savons que les entre-chocs provoqueront des effets désagréables chez certaines personnes.

    Ce qui ne veut pas dire que nous pouvons éviter les moments de crise et éviter les chocs, que nous pouvons éviter que telle planète, que telle constellation provoque en vous un dérangement. Cependant nous pouvons minimiser l’impact et ainsi vous ne saurez touchés que dans la mesure où cela concerne votre taux d’évolution ou votre karma par exemple.

    Donc il est nécessaire, je dirais urgent, sans pour autant que je veuille soulever un vent de panique en vous annonçant des choses difficiles et noires. Ce n’est pas du tout mon propos. Mais je spécifie qu’il y a une grande intensification de certaines énergies et notamment des énergies en provenance du centre de la terre. Car si on lève souvent son nez pour des énergies qui viennent d’en haut, il faudrait en faire autant avec les énergies qui viennent du centre de la terre, et spécialement en ce moment.

    Cette énergie va petit à petit se diffuser sous des aspects très différents. D’abord dans la nature en bouleversant certaines choses, ne pensez pas pour autant à des cataclysmes, car je ne veux pas être l’annonciateur des catastrophes, vous le savez très bien. Seulement, je vous instruis sur le mouvement des énergies et les mutations qui ont lieu à la suite de cela. On verra ces mouvements à l’œuvre dans le monde de la nature y compris le règne animal qui fait partie intégrante de la nature. On verra ces mouvements dans l’atmosphère qui est un décor subtil de la planète, mais en prolongement direct avec sa croûte solide, et on verra ces bouleversements jusque dans l’humanité puisque l’homme vit en étroite relation, comme une relation de souffle en vérité avec la planète.

    Pourquoi est-ce que je dis que c’est une relation de souffle qui est entretenue?
    Si on avait la clairvoyance suffisante pour s’en apercevoir, ou juste un peu de sensibilité, on s’apercevrait que le mouvement respiratoire de la planète existe bel et bien. Il ne faut pas pour autant imaginer que la planète possède quelque part un poumon éthérique quelconque. La planète respire par tous ses pores, respire des flux de particules d’énergie en provenance de la forme pensée qu’émettent par exemple les hiérarchies, les maîtres, les entités solaires, les constellations, ou des énergies un peu plus physiques comme le prana en provenance des planètes et de la nature elle-même.
    Donc la planète respire. Elle prend littéralement son souffle, de même qu’elle expire. Si l’on ne voit pas ce mouvement à l’œil nu, même si l’on pense utiliser un voyage spatial et mesurer chaque oscillation pour effectivement voir quelques millimètres de dilatation on ne s’en apercevrait pas.

    Pourquoi ?

    Parce qu’il ne faut pas penser à une respiration humaine, à un mouvement physique, pas plus que quelque chose d’éthérique. C’est quelque chose qui est entre les deux et c’est pour cela qu’il faut avoir une sensibilité exercée pour s’en apercevoir.

    On ne peut pas voir la montagne se soulever lorsqu’elle respire, cependant il est faux de penser que cela se passe que dans la partie éthérique de la montagne. Cela se passe au niveau des molécules. Apparemment en surface on ne voit rien bouger, rien se déplacer, rien se dilater. Et pourtant, si l’on savait adapter son œil spirituel pour aller voir dans la vie et le mouvement des molécules, des particules qui composent la face de granit d’une montagne, on verrait que tout cela bouge et que tout cela respire dans un certain espace qui est propre à un type de densité pour faire une montagne.

    Ce qui fait que cet espace ne bouge pas, c’est que l’espace qui se trouve entre chaque particule qui compose le granit suffit à contenir la dilatation des molécules, et l’homme qui a l’impression de voir quelque chose de solide se trompe complètement. En fait, il n’est pas à même, et ce n’est pas un reproche, de voir l’espace qui se trouve entre toutes ces particules. Il a, avec l’effet du sens qu’est la vue , un effet de contraction, et l’homme perçoit tout simplement la surface d’une peau. Il ne voit pas qu’en fait il pourrait facilement passer le doigt au travers de la peau pour aller toucher un organe, pour aller soulever une veine. C’est tout à fait faisable et certains guérisseurs en sont capables. Il ne suffit pas pour cela de disposer d’un pouvoir psychique magnifique, il faut pouvoir remarquer où se trouvent ces fameux espaces.

    Bien sûr cela paraît difficile, parce que tout est tellement serré, homogène, on ne comprend pas comment un doigt pourrait arriver à trouver l’espace afin de tirer sur cet espace pour en écarter la trame d’un tissu. Et pourtant c’est bien de cela qu’il s’agit. En même temps que cela paraît difficile pour certains et facile pour d’autres, il n’est pas naturel de procéder à cet exercice. Si la nature a créé quelque chose qui paraît dense et qui a l’ouvrage typique d’exercer sa densité à des fins de recevoir par exemple une entité psychologique pour l’être humain, une âme, il va s’en dire que si l’on connaissait l’endroit exact où se trouvent ces interstices que l’on peut dilater, on saurait, en même temps, très facilement comment sortir du corps.

    Pour la plupart des personnes de l’humanité faire cette expérience n’amènerait pas  l’équilibre et la joie. L’individu refuserait de revenir, refuserait l’accablement de ses problèmes, refuserait de faire face à ses épreuves. Il se contenterait d’être toute la journée dehors, exactement comme un drogué est heureux de retrouver sa drogue et son paradis artificiel, refusant tout problème avec la société.

    Donc en même temps que je vous indique cela, il ne faut pas penser que dès demain vous allez passer à l’exercice et découvrir comment on fait cela. Sortir du corps n’est pas un voyage que je conseille à la majorité des personnes qui se trouvent ici dans cette salle. Car les problèmes que vous avez au cours de votre vie, qui vous paraissent si difficiles et accablants, ne sont pas faits pour vous détruire, pas plus que pour vous rendre triste et vous accabler comme si c’était là le cheminement obligé de la purification. Mais il faut savoir y faire face et avoir une certaine capacité de confrontation. 

    Il ne faut pas penser que  compte tenu de votre fragilité et de votre chagrin, si vous aviez les moyens de sortir de cet enfer en allant de l’autre côté, et que vous apercevant de certaines vérités vous vous renforceriez, et qu’en revenant vous pourriez combattre, eh! bien non. Vous diminueriez vos forces, vos chances de faire face à l’obstacle, et d’autant plus pour les personnes trop émotionnelles, qui ont des problèmes émotionnels.

    Si je voulais dire toutes ces choses en abordant ce sujet, c’est bien pour vous expliquer qu’en ce moment il y a une énergie particulière en provenance de la terre, de ses entrailles, des éléments, et que petit à petit par la respiration commune qui lie la terre  à l’homme, ces énergies vont entrer en l’homme pour y accomplir tout un rituel de purifications qui d’ailleurs ne seront pas appréciées par la majorité des hommes.

    Pourquoi je dis que la terre et l’homme respirent?

    Lorsque la terre inspire, l’homme est dans la phase d’expiration et lorsque la terre expire, l’homme inspire. 

    Cela veut dire quoi?

    Cela veut dire que l’homme va inspirer ce que la terre exhale.
    Ce qui veut dire que pendant très longtemps et aussi longtemps que l’homme n’est pas suffisamment constitué, il faut que l’homme sache faire face aux confrontations qui sont devant lui, qui visent cette constitution, qui visent cette cristallisation. 
    Au fur et à mesure que l’homme devient une individualité, il respire de moins en moins ce que la terre exhale. Il commence véritablement à respirer le souffle de certaines autres planètes avec lesquelles il a des relations plus particulières, des planètes qui sont considérer comme étant supérieures, comme Jupiter, Vénus, le Soleil, voire pour les plus grands êtres certaines constellations.
    C’est ainsi qu’ils sont à même de rayonner, d’irradier cette même énergie sur leur environnement.
    Mais tant que l’homme n’est pas assez cristallisé, individuel, il ne fait que respirer ce que la terre a transformé. Ainsi, l’homme ne peut pas respirer directement le souffle de Dieu en quelque sorte, le souffle des planètes sacrées, des soleils ou des grandes hiérarchies. Sans cela, il serait littéralement brûlé, d’abord dans son corps éthérique et ensuite dans son corps physique.

    La planète par sa respiration va créer une première transformation de cette énergie, des différents courants qui la composent, et l’homme ne s’aperçoit pas que ce rythme existe. Mais en fait toute personne sensible arrivera un jour à se concentrer sur ce rythme exact, pour savoir dans un premier temps respirer avec la planète, ce qui vous recharge d’une grande énergie et ensuite, au fur et à mesure de votre évolution, respirer avec certaines planètes, en découvrir le rythme. Là bien sûr il faut disposer d’une certaine science, mais aussi quelque fois il suffit d’une certaine sensibilité.

    Pourquoi est-ce que je parle du rythme, car il est vrai que ce rythme est important?

    Autant que la planète à un certain rythme respiratoire, autant l’homme, l’animal, les plantes  ont un rythme respiratoire, ainsi que le cosmos entier. Chacun a son rythme.
    De ce rythme dépendent le niveau d’éveil de la conscience et la longévité de la vie. C’est donc quelque chose qui régule, que ce soit la conscience et son éveil, ou son temps d’expérience dans un règne quelconque.

    Ce qui fait que lorsque je suis un initié et que je veux respirer l’énergie de Vénus, ce qui serait pour moi un meilleur acquit que de faire un rituel  kabbalistique afin d’attirer la hiérarchie vénusienne, je dois découvrir de quel rythme vénus s’anime.
    Si je suis un astrologue suffisamment fin et intuitif je peux le trouver. Cela n’a rien à voir avec la rotation de la planète, cela à avoir avec quelque chose de plus subtil, avec ses déplacements dans l’espace, mais sans que cela implique sa rotation sur elle-même.

    Bien sûr je ne vais pas imaginer suspendre mon souffle en attendant que Vénus traverse telle ou telle portion de l’espace. Ce que je veux dire par respirer en même temps que Vénus, c’est pendant les phases très précises dans certains de ses déplacements, de ses positions, pratiquer un véritable exercice de souffle en ayant l’impression, et ceci est relatif à un travail de méditation et de visualisation, en ayant l’impression d’inspirer, d’intégrer littéralement la substance vénusienne.

    Pour cela il faut vous lever en même temps qu’elle, c’est-à-dire vous placer face à la planète au moment de son lever, si possible vous entourer de toutes les choses qui sur terre sont réceptives de l’énergie vénusienne, comme par exemple le cuivre, la couleur verte, tout ce que sont les composants terrestres de l’énergie vénusienne.

    Et vous allez voir qu’en passant chacune des planètes en revue, vous allez non pas accélérer votre évolution, mais vous allez agrandir une certaine possibilité, comme vous faites connaissance de votre voisin, vous faites connaissance de cette substance qu’est Vénus, Saturne, Jupiter. Ce ne sont pas tout simplement des planètes dont il faut s’instruire dans les livres en passant par l’intellect et la tête. D’un coup, ce sont des présences, des substances que petit à petit, au fur et à mesure de l’exercice, vous commencez à ressentir de mieux en mieux, comme vous ressentez sur la planète ce que veut dire le chaud, le froid, comme votre œil peut distinguer le jour, la nuit, vous savez maintenant ce que cela représente.
    De la même manière vous allez pouvoir ressentir ce qu’est l’énergie vénusienne, ce qu’est l’énergie de Saturne, de Jupiter et plus loin du soleil.

    Je vous laisse la charge d’étudier non pas forcément l’astrologie, mais le rythme des mouvements des planètes dans l’espace. Je vous laisse tout le loisir de vous y exercer, car en même temps, ce sera pour vous l’occasion de vous exercer intellectuellement à certaines lectures et je ne veux pas systématiquement tout vous apporter. N’oubliez pas que je ne suis pas un enseignant, mais que je vous donne simplement des bonnes idées pour aller travailler dans des secteurs qui vous représentent le plus d’inspiration et accélération.

    Donc maintenant à vous de faire l’autre partie du travail.



    Si je tenais tellement à vous dire qu’il faut vous protéger, nettoyer l’aura, c’est que cette énergie qui provient du centre de la terre va secouer en vous tout ce qu’il y a d’endormi, va réveiller en vous le maximum de souvenir en rapport avec les incarnations passées. Bien sûr que ce ne sont pas des phases forcément agréables.

    Je ne veux pas parler de grands nettoyages karmiques, je n’aime pas faire peur aux personnes présentes, et ce n’est pas vraiment le propos dans cette situation. Il s’agit de secouer dans l’homme tout ce qui est resté endormi, tout ce qui depuis un certain nombre d’incarnations même à force d’épreuves, de bons conseils de la part des frères aînés et des personnes éclairées que vous avez pu rencontrer, tout ce qui n’a pas réussi à être éveillé. Soit parce qu’il y avait trop de paresse en vous, soit trop préoccupé par un malheur personnel, trop préoccupé par une profession, ce que vous n’avez pas réveillé ce qu’il fallait réveiller au cours de ces différentes vies. Tout ceci va être secoué, ça veut dire quoi?

    Ce qui veut dire malaises. Malaises physiques, perturbation de la cellule elle-même, mais pas forcement maladie. Je ne suis spécialement en train d’annoncer des maladies. Je parle d’un tas de petits bobos pour lesquels on essaiera de se faire soigner par toute sorte de médecin et qu’aucun ne pourra comprendre, parce qu’un jour on aura mal au genou et le lendemain derrière l’œil, à la racine des cheveux et c’est le cœur qui s’emballe et lorsque l’on fait l’examen, on n’a rien de particulièrement malade.

    C’est l’énergie qui circule et qui essaie de secouer d’abord les cellules. Ensuite elle va essayer de nettoyer le fond de casserole qui représente les chakras inférieurs. Là, où petit à petit avec le temps, les souvenirs, les choses inachevées, ratées, espérées, trop désirées sont venues en bas s’y déposer et qu’il faut aller nettoyer. Ce n’est pas mauvais, maladroit de votre part d’avoir créé cela. C’est un fait, lorsque l’on est un être humain, qu’on est en incarnation on va créer tous ces dépôts comme un calcaire.

    Mais voila que l’énergie arrive de temps en temps comme une grosse éponge gratteuse qui nettoie le fond de votre casserole. Ce qui veut dire que vous aller en même temps être envahi par des souvenirs que vous n’allez pas identifier pour les vôtres, puisque vous ne connaissez pas vos anciennes incarnations. D’un coup, vous allez avoir une crise à propos de l’Égypte, de l’Inde, de l’Italie ancienne, de César, et vous allez être littéralement secoués, que ce soit en étant intéressé ou en étant dégoutté.
    Il faut laisser passer ces choses, les regarder arriver, essayer de vous en détacher, essayer de voir comme si c’était d’un autre individu et petit à petit laisser l’énergie s’en charger.

    Mais cette énergie va remonter un peu plus loin et atteindre le domaine de votre cœur, là où il y a certaines énergies à aligner, à purifier. Ce qui fait qu’il va y avoir une intensification des problèmes de relation, et ceci autant sur la place mondiale, que dans les affaires économiques, les affaires politiques ou privées, que dans les affaires intérieures, c’est-à-dire les relations que vous entretenez avec vous-même: je ne me comprends plus, je ne me tolère plus, je ne m’aime plus, je veux ceci et ne veux plus cela.

    Les gens auront l’impression de ne plus avoir envie de communiquer. Chacun obstinément voudra prétendre  valoriser sa chose, s’accrocher à son principe, à une idée fixe ou à son intérêt. Et on aura l’impression, au lieu que cela annonce le fameux nouvel âge, la fameuse ère où tout doit aller mieux, il y aura une grande confusion des langues. Exactement comme cet épisode de la bible où l’on parle de la tour de Babel, où tout le monde commence à parler une langue que l’autre ne comprend pas. Et même si l’on parlait la même langue on ne se comprendrait plus parce que l’on en aurait plus envie.

    Pour moi aussi ce sera une grande période de trouble car en fait vous voudrez quelque chose de moi que je ne voudrai pas vous accorder de la manière que vous voulez.

    Donc il se pourrait qu’en même temps pour certains et peut-être en grand nombre, vous ne m’aimiez plus et que vous n’apprécierez plus ni mes propos, ni mes conseils, ni ma façon de voir les choses.  Cependant je continuerai d’être là et pour ceux qui continueront de m’apprécier, il y aura encore des échanges. Je suis conscient que tout cela n’est qu’une crise et qu’il me faudra bien attendre, avoir la patience d’attendre que votre poussée d’urticaire soit terminée.

    Car il s’agit en fait que de cela, une poussée d’urticaire, mais ça rend les gens très nerveux, en colère et qui dit nervosité et colère dit égocentrisme et c’est à cause de cet égocentrisme que les hommes ne pourront plus aussi bien discuter.
    D’où la difficulté pour certaines décisions politiques par exemple. Alors qu’on est à l’heure où les nations doivent discuter, doivent partager littéralement le monde, on s’aperçoit que chacun est dans son isoloir, chacun prétendra ceci et cela, on aura l’impression de patiner alors que tant de bonne volonté semble chaque fois s’asseoir autour des tables.
    Vous verrez aussi le phénomène dans votre famille, dans votre travail et aussi à propos de vous-même.

    Cela veut dire quoi?

    Cela veut dire que l’on va redéfinir la communication.
    D’abord on va s’interroger sur ce qu’elle est, et on sera obligé de s’apercevoir qu’en vérité on ne communique pas. Que l’on essaie de faire admettre ceci, que l’on essaie de faire avaler cela, que l’on essaie plus ou moins chaque fois par pression, par dialectique, par puissance politique ou psychologique de faire prévaloir son point de vue sur un autre qui demeure le plus faible, le plus impressionnable; donc il croit devoir vous obéir.

    Dans la véritable communication il n’est pas question de savoir qui a raison et si la raison existe, si une vérité existe et doit être défendue. C’est ce qui provoque une multitude de problèmes entre les nations, individuellement entre les membres d’une famille et aussi vis-à-vis de moi-même lorsque j’essaie de penser à propos de moi-même, de prendre certaines décisions.

    Tout le monde discute, tout le monde a établi la communication sur la base du conflit. Moi je sais quelque chose, j’y crois. Moi je suis sûr de quelque chose et je vais le faire passer. Moi je vais faire prévaloir mon point de vue parce qu’il a tel ou tel intérêt et tout le monde a d’ailleurs intérêt à ce que cet intérêt soit protégé. Et il y a comme cela des conséquences qui, les unes derrières les autres, amènent plus de problèmes que le peu de terrain qui a été gagné dans les négociations.

    On commence à s’apercevoir qu’on a jamais vraiment communiqué, que l’on a toujours dialectiquement ou psychologiquement tendu des pièges pour influencer, pour faire part à l’autre qu’il a lui-même prit la décision, alors qu’on l’a accablé, au fur et à mesure de certaines situations, à penser de la sorte. En fait, il n’aura à aucun moment eut une pensée personnelle authentique. Il a plus ou moins été programmé  insidieusement.

    Pour que les hommes apprennent à mieux communiquer, il va falloir qu’ils aillent au bout de leur non-communication, et ça va prendre du temps. Politiquement cela va créer des détresses, économiquement cela va avoir quelques effets désagréables, mais au milieu de tout ce cahot, ce charivari, ce tintamarre, vont se lever des gens qui connaissent la véritable communication et qui vont que ce soit dans le domaine politique, financier, familial, même spirituel, vont apprendre aux hommes comment communiquer.

    Tout d’abord, qu’est-ce que la communication ?

    Je m’aperçois puisque je suis un être humain incarné, communiquer c’est dire quelque chose à l’autre, et que pour dire ce quelque chose je dispose de ma pensée qui, avant que je puisse émettre le son, est en train de précréer tout un dialogue, et en train d’observer pour savoir comment ajuster tel ou tel mot, ou le ton de la voix, ou le comportement du corps.

    Par exemple si je veux impressionner le plus sensible d’entre vous pour vous dire par exemple : “fais ce que je viens de te dire”, je vais devoir me tenir droit, appuyer le ton de ma voix, et peut-être faire les gestes. Vous aurez l’impression à la fois illusoire et vraie de recevoir le mot, de recevoir une énergie, en tout cas, vous êtes terrassés pour les plus sensibles et dans l’obligation d’exécuter.

    Pour ceux qui sont un peu plus individuels, ils pourront me regarder sans être impressionnés et choisiront authentiquement, depuis une pensée qui pèse tout ce qu’elle entend, s’ils veulent exécuter ou pas.

    Je ne suis pas en train de me moquer de ceux qui sont impressionnables et de valoriser ceux qui le sont moins, ce sont deux natures d’être humains complètement différentes. Même à niveau spirituel et psychologique égal ces deux natures sont différentes et l’un va être impressionné, l’autre à être plus déterminé.

    Mais au fur et à mesure que l’on va s’interroger sur ce qu’est la communication et ceci dans tous les secteurs, on va savoir de quelle manière en tant que peuple on est manipulé à travers les siècles. De quelle manière les chefs ont réussi, soit à des fins militaires, soit à des fins commerciaux, ou tout simplement le père de famille à des fins personnelles, comment ils ont réussi par quel mot, tel mouvement du corps à installer une autorité à laquelle, moi, je crois que je dois me soumettre.

    Je ne propose pas que dès demain règne la hiérarchie, ou l’anarchie, de mettre trop d’ordre ou de supprimer tout l’ordre existant qui pourrait être bon finalement pour l’être humain.

    Il s’agit authentiquement de redéfinir à travers la communication: qu’est-ce que l’être humain ? Quelle est sa place, quel est le sens de la vie, pourquoi je suis venu?

    Si persiste un président qui est en même temps un chef militaire quel qu’il soit,  que je persiste à me croire son peuple et qu’ensemble nous persistons à jouer ces deux rôles, que le monde entier continue à être structuré de cette manière, je m’aperçois que je ne trouve pas mon rôle véritable sur cette planète. Petit à petit, si je suis inspiré et orienté, je vais aller vers la spiritualité. Mais de toute façon, cela ne va mieux m’aider à assumer ma partie concrète, ma vie professionnelle ou politique par exemple. Il restera toujours une scission, dans la vie spirituelle je fais ceci, mais au travail je fais autre chose.

    Alors qu’en redéfinissant la communication et à travers elle la nature de la vie, le rôle de l’être humain sur la terre, je vais pouvoir constituer une société complètement différente. C’est pour cela que l’on a tellement empêché l’homme de parler, empêché l’homme de penser. C’est pour cela que l’on a eu recours à une certaine dialectique, à des compositions de personnages pour avoir, en fait, accès à la pensée de l’homme, et par sa pensée, accès à lui. Et en ayant accès à lui, à sa vie, pouvoir le manipuler, pouvoir l’asseoir dans un endroit.

    Les hommes ont toujours pensé qu’il fallait diriger les autres hommes. Attention, je ne tiens pas un discours d’anarchiste, mais il faut passer par une phase plus ou moins anarchiste dans la tête pour découvrir un nouvel ordre. Je ne peux pas simplement passer dans un nouvel ordre, je dois apprendre à détruire l’ordre qui existe.

    L’homme pense qu’il doit diriger l’autre. Chaque fois qu’un humain a essayé de faire quelque chose dans sa famille, dans son quartier, dans une association, pour la nation, pour le monde, il a l’impression qu’il est celui qui a un programme, qu’il sait quelque chose, qu’il est organisé, qu’il a la bonne qualité d’être à l’heure. Les autres sont ceux que l’on doit sans arrêt réprimander, rappeler qu’il faut être à huit heures au travail, que le travail doit être de qualité. Comme s’il y avait définitivement dans le monde ceux qui aiment le travail et l’organise, et ceux beaucoup plus paresseux qu’il faut traîner au travail et qu’il faut surveiller de très près pendant l’exécution du travail.

    Temps que l’on persistera à croire à ce schéma, je dois être un patron sévère ou je serais un employé malheureux, je dois être un Dieu rempli de courroux et de principes ou je suis un disciple rempli d’épreuves, de problèmes et de purifications, or il n’en est rien.  La voie est beaucoup plus simple, mais en même temps je dois redéfinir ma relation avec les autres.

    Qu’est-ce que veut dire être le chef, être un employé, être un Maître et être un disciple?

    Je m’aperçois qu’en apportant une éducation, on prépare à la fois celui qui va être un créatif, c’est-à-dire un chef qui prend une initiative et qui crée, et l’employé qui n’ayant pas forcément eu l’initiative ou les moyens de son initiative va participer à l’élaboration de cette création.

    Donc autant l’un que l’autre sont indispensables. Mais il est vrai que pour que l’exécution de cette initiative soit parfaite, au mieux de la perfection atteignable, il va falloir surveiller les exécutants.

    Mais si je suis un patron, un guide ou un Maître, on a à surveiller l’exécution, cela ne veut pas dire que je dois inférioriser l’exécutant. Cela ne veut pas dire que je dois le juger infantile, incapable d’être à l’heure, d’être conscient  de son travail et de donner le meilleur de son rendement. Car à ce moment-là, je détruis toute communication possible, je m’enferme dans un certain rôle, l’employé aussi. C’est comme cela, qu’éternellement on n’en sort pas et il n’y aura que des grèves, que des grèves, que des grèves.

    D’une certaine manière le clan des employés va essayer de faire pression sur le clan des patrons et vis versa, et on ne voit pas une énergie de création sortir pour améliorer le monde. On voit tout simplement deux clans qui s’affrontent. C’est un véritable miracle qu’une création ait lieu, que le travail se poursuive. Et c’est bien parce qu’il y a la faim et la peur de mourir de faim que l’employé continue à aller travailler pour ce patron et que ce patron continue à employer des ouvriers.

    Si donc avant toute cette escalade, je suis en employeur ou un responsable qui ne pense pas à infantiliser, à inférioriser les employés, je vais observer de quelle manière le travail peut être fait au mieux de la qualité, au mieux du rendement en tenant compte des employés que j’ai en face de moi. Non pas que je me mêle de leur vie privée, savoir que si l’un divorce je dois accepter qu’il travaille moins vite ou moins bien. Mais je vais, par une certaine connaissance de la psychologie, savoir adapter la tâche que je demande à l’employé.
    Ce qui fait que je peux continuer à le respecter profondément humainement, parce que je ne lui demande pas l’impossible.

    À partir de ce moment, l’employé le sait, il le ressent et pour lui, travailler  devient un moment d’épanouissement complet. Il fait au mieux ce qu’il peut faire et ce qu’il sait faire. Alors que pour l’instant l’employé est celui qui d’une manière générale essaie d’en faire le moins possible et le moins bien possible. Comme pour, sur le dos de l’employeur et de tout le système de la société, il essaie de récupérer un peu de temps pour lui-même et sa propre paresse, ou pour avoir quelques minutes de pause.

    Dans la nouvelle définition que j’annonce, c’est ce qui va se produire dans l’humanité, l’employeur comme l’employé ne s’affronteront plus et chacun effectuera son travail magnifiquement.

    Et cela part de quoi?

    Dans le respect réciproque. Ce n’est plus la chose à créer qui compte, mais avant tout, de considérer quel humain est le plus à même de créer telle chose ou telle partie de la chose.

    À partir du moment où j’adapte en tant qu’employeur les tâches, je crée une entreprise idéale.
    Ce qui ne veut pas dire que je vais devoir systématiquement adapter les tâches au profil psychologique de chacun de mes employés. Mais au fur et à mesure tout ceci va se mettre en place et déjà cela se dessine. 

    En même temps que la société va devenir plus riche d’expression, les futurs employés vont pouvoir mieux considérer leurs acquis, leurs talents et leurs envies.
    Ce qui fait que celui qui se sent attiré par les chiffres, ne refusera pas d’être comptable et va assurer son poste avec une relation heureuse avec les chiffres et ce type de travail. Ce qui fait qu’en tant qu’employeur je vais sélectionner cette personne, je serai à même de compter sur l’efficacité, la joie de vivre, la bonne humeur de cet employé.

    Mais bien sûr, tant que la société n’offre pas une palette plus grande d’activités professionnelles, il y aura toujours une majorité d’individus qui vont faire un métier, non désiré, parce que c’est la voie la plus facile à une époque où il y a de l’embauche possible.

    Donc il s’agit bien de l’évolution de toute une société, de toute une économie aussi, pour aboutir à une meilleure relation entre les hommes. Chaque fois la relation humaine est déterminée  par le niveau économique du pays ou l’importance que l’homme accorde au niveau économique et cet accès à cette richesse ou pas.

    Il y a des tribus qui vivent de manière très démunie et ils considèrent que ce n’est pas  un problème de n’avoir qu’une seule femme, qu’une seule sarbacane, qu’une seule hutte, et cela ne ruine pas les relations à l’intérieur de la tribu.

    Par contre il y a certains groupes humains qui considèrent très important de pouvoir manger de bons plats, de pouvoir s’habiller à la mode, de pouvoir prendre trois fois par an des vacances dans les endroits les plus fantaisistes, les plus à la mode, de pouvoir s’acheter des éléments de confort, changer de voiture, etc.

    Ce qui fait que de plus en plus je me trouve dans l’obligation de gagner de l’argent. Je me trouve dans un impératif économique  comme les autres hommes qui sont en face de moi, employeurs ou employés, et cela va parasiter ma relation. Soit j’ai en face de moi un concurrent, soit un employeur qui ne me donne pas assez d’argent pour que je puisse me payer tout ce dont j’ai envie.

    Systématiquement l’argent est lié au type de communication que les groupes humains entretiennent et que les individus entretiennent aussi à l’intérieur de la famille. Il y a par exemple des enfants qui peuvent devenir très rancuniers à l’égard de leurs parents si les parents ne leur donnent pas de l’argent de poche.

    Ce qui veut dire que communiquer, dépenser et gagner de l’argent, sont en étroite relation. Bien sûr cela vaut pour l’occidental, cela ne vaut pas pour une tribu sur le plateau africain, parce qu’il ne connaît pas ce type de relation.

    Mais au fur et à mesure l’accès à l’argent va devenir une chose mieux répartie. Ce qui ne veut pas dire que ce sera à la charge du gouvernement, soit par des versements complémentaires, d’agrandir le portefeuille d’une famille ou d’un groupement de la société.
    Mais l’accès à l’argent, en même temps qu’il restera dépendant de l’initiative et du talent individuel, sera beaucoup plus facile qu’aujourd’hui, parce que l’on va diversifier les tâches.

    Aujourd’hui, il y a une grande concentration des tâches. Il y a des usines entières occupées à traiter un produit, depuis sa création, son extraction du sol, jusqu’aux objets que l’on va fabriquer.
    Si l’on éclate cette centralisation, si l’on éclate les moyens de production, on permet de créer tout un artisanat que l’on a jamais connu, pas même avant la guerre, pas même pendant votre siècle. Car l’artisanat n’est pas forcément quelque chose que l’on fait avec ses petites mains. Je moule moi-même.

    L’artisanat c’est:  j’ai une idée, même si en fait j’ai besoin de moyens industriels et technologiques pour l’exécuter. Voila, j’ai une idée.
    La notion même de l’artisanat va se déplacer de la capacité de fabriquer avec mes mains vers une zone beaucoup plus intellectuelle et mentale.

    J’ai une idée, je l’analyse, je la compose, je la structure comme un projet, et je la présente, que ce soit aux banques ou simplement à un groupe qui me permettra par des apports financiers, ou des compléments intellectuels, en créant une coopérative à passer à l’exécution.

    Donc, tout l’artisanat va se trouver dans le monde intellectuel et c’est ainsi que l’on verra un grand épanouissement de la société pour les générations futures. Car on va en fait, en vérité et enfin, pouvoir créer selon son idée.

    L’homme est très créatif. S’il vous semble que vous ne l’êtes pas, c’est parce que vous ne vous en donnez pas le droit, c’est parce qu’on vous a appris à obéir. Maintenant  je vais savoir être à l’écoute de mes petits talents, de mes expressions et si au début je m’y prends que pendant mes heures de loisir, au fur et à mesure je m’aperçois que je vais pouvoir en créer un moyen d’existence.

    Ce qui va amener un changement de communication, parce qu’en face de moi, je n’ai pas simplement un employé, mais j’ai un créateur potentiel. J’ai peut-être été le premier à créer le projet d’une manière générale, mais voilà qu’avec le temps ce projet doit s’améliorer, s’adapter à des nouvelles nécessitées à cause des mutations de cette société, des goûts ou de la mode. Si je m’en tiens uniquement à ma première idée je vais perdre mon entreprise et mon marché.

    Maintenant, si mon employé peut devenir mon collaborateur, un créateur à part entière comme moi, je ne suis pas simplement un patron qui donne une tâche à faire à un employé, j’organise des réunions, je regroupe régulièrement tous les employés. Ensemble, nous discutons sur les moyens d’améliorer, soit qu’ils sont eux-mêmes les consommateurs de l’objet ou de la chose qu’ils créent, ou ayant une motivation beaucoup plus physique, plus personnelle et en voir les adaptations et les faire.

    Ce qui fait qu’on ne verra plus dans les entreprises le patron et les employés, mais une véritable coopération, et ceci même dans l’élaboration financière de l’entreprise. Tout cela fonctionnera davantage sur le phénomène de la coopérative, plus que sur le phénomène d’une société.

    Pourquoi la coopérative est l’avenir de la société occidentale ?

    Tout simplement parce que ce sera le seul moyen de survivre. On s’apercevra que laisser la monopolisation à des individus qui s’accaparent tout, qui ne sont pas très bons gestionnaires, ou s’amusent avec les bénéfices, l’argent et la bonne santé de l’entreprise, spéculent dans des endroits très scabreux aux risques de tout perdre, on verra que ce n’est pas la solution de s’en remettre à un seul homme ou à un groupe, qui de toute façon se comporte de la même manière, en un seul homme.

    Plus l’employé va prendre des initiatives et devenir comme coresponsables de la santé de son entreprise et plus l’économie sera calme, stable et moins cela donnera de l’importance aux hommes politiques.

    Cela va faire changer le pouvoir de camp. Aujourd’hui, tout est dans les mains de ceux qui prennent les décisions en tant que grands employeurs, que ce soit au niveau de l’entreprise ou au niveau de la politique.

    Si moi, de plus en plus je deviens créatif, je deviens responsable, je deviens gestionnaire ou du moins je m’en mêle, on ne peut plus diriger pour moi, on ne peut plus prendre des décisions pour moi, on est obligé de m’en tenir compte. Ce qui fait, qu’en même temps, on va se libérer de ce fardeau qu’est la politique et que sont les politiciens.

    Je n’accuse pas et ne condamne pas les politiciens, il y a parmi eux de véritables humanistes, de très bons gestionnaires qui essaient de faire du mieux qu’ils peuvent, mais leur vision n’est pas exécutable aujourd’hui, parce que le peuple ne suit pas, parce qu’il n’a pas compris de quelle manière il peut faire peser son rôle dans la balance.

    Au fur et à mesure, à cause de conflits, de manque de communication, de perturbations vibratoires et économiques, le peuple va devenir mécontent et va descendre dans la rue et grogner. Il va renvoyer tout autant qu’ils sont les hommes de la politique, de l’industrie et tous les gestionnaires. La politique va devoir s’adapter et devenir un endroit où ensemble on discute de quelle manière on vit la vie, pas simplement de quelle manière on fait marcher l’industrie, mais de quelle manière on vit la vie.

    En incorporant à l’intérieur de l’industrie, de l’économie, de l’enseignement, de la recherche scientifique, ou de quoi que ce soit, en y incorporant une dimension humaine qui n’existe pas du tout aujourd’hui, on fera en sorte que les choses soient paisibles, belles et puissent évoluer.

    Ce qui fait que l’économie se sclérose, qu’une entreprise meure, qu’une politique se sclérose et arrive au pied de son exécutant, c’est qu’il n’y a pas suffisamment de part humaine. Il y a une idée, il y a une gestion, ou il y a un mécanisme industriel, mais ce n’est pas au nom de l’homme pour l’homme.

    Donc forcément un phénomène d’usure se crée, les hommes se désintéressent, les hommes se mettent en colère et détruisent. Alors que si on intègre une partie humaine à l’intérieur de quel que soit le métier, ou quelle que soit la politique  ou idée même religieuse à qui est à faire vibrer ou exploiter, à ce moment-là, l’homme va faire évoluer l’idée sans qu’il y ait de crise. Cela se transformera comme la graine devient une tige, devient des feuilles, une fleur et exhale son parfum.

    Est-ce que l’on imagine une marguerite entrer en crises politiques pour  créer des feuilles. Est-ce que l’on imagine une marguerite passer par des crises psychologiques, philosophiques, intellectuelles, pour créer ses pétales? Non. L’énergie est à l’œuvre et on va chaque jour un peu plus loin, vers plus de perception, plus de beauté jusqu’à l’exhalation de ce parfum magnifique que l’on trouve dans certaines fleurs.

    Pour toute activité il en est de même. On ira au fur et à mesure des mouvements et des concertations ouvertes, à une expression de plus en plus parfaite, jusqu’à ce que l’on aboutisse  à ce qui pourrait ressembler à une méditation et l’on découvrira une belle fraternité.

    Bien sûr, ça a l’air idéaliste ce que je raconte, mais c’est une réalité que tout le monde pourra vivre si on s’en donne la peine. Car en fait, se réunir pour discuter d’une recette de cuisine, ou comment fabriquer une boîte de conserve, c’est une chose qui n’est qu’un prétexte pour faire en sorte que les hommes se réunissent, réunissent leurs pensées, leur énergie de travail, leurs créativités.

    Et lorsqu’enfin une bonne fois pour toutes les hommes vont se réunir pour leurs créativités, vous allez ressentir des énergies magnifiques circuler, vous aurez l’impression que ce n’est plus simplement vous qui devez réfléchir pour créer une voiture, un objet, un vase, mais qu’il y a la voiture parfaite, le vase parfait et la recette parfaite, entant qu’idée, qui plane au-dessus de vous, comme une présence qui essaie de se faire connaître de vous.
    Ce qui fait que la recette des petits pois devient une occasion de méditation. Et cela l’est absolument. Mais ce n’est pas pour demain bien sûr.

    Mais redéfinissons un petit peu mieux ce qu’est cette communication dont je parlais tout à l’heure  et qui doit amener une sorte de nouvelle société, non pas entièrement nouvelle, mais humaine, et ça, c’est une grande nouveauté c’est vrai.

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  • L’amour, la passion.
    L’identification.
     
    (suite…)
    Qu’est-ce qui fait que cet amour va soudain aller du manifesté au non manifesté et faire ainsi cesser la passion par exemple ?

    Ce qui va provoquer le phénomène, c’est tout simplement le fait que la chose que vous extériorisez dans le monde n’est pas l’Absolu de l’Amour.


    S’il a une quelconque démarche spirituelle, il se trouve même très profane ce gars, je ne suis pas prêt pour toutes ces choses, voilà que je m’enflamme pour l’une et puis je me refroidis pour m’enflammer pour une autre, décidément Koutoumi aura bien à faire avec moi.



    Pour que ce conflit cesse à l’intérieur de toi-même et que tu saches l’interpréter, et que tu saches le faire cesser, comprends qu’il est tout à fait normal, logique, que tu sentes de la passion, et personne ne pense à te le reprocher. C’est normal, je vais te démontrer pourquoi c’est normal et tu vas par là même te déculpabiliser. Mais attention, du fait que je te le dis, et du fait donc que tu vas comprendre, tu devras ensuite exécuter, car si tu comprends et que tu n’exécutes pas, alors sors de la salle avant d’entendre ma parole, parce que tu seras plus perdu que sauvé, je te le garantis.

    C’est très beau de venir écouter les guides parler, mais sachez que ce n’est pas sans risques pour vous, ce n’est pas sans risques du tout, vous risquez énormément.

    Vous risquez quoi ?
    Vous risquez que votre mauvaise foi vous entraîne dans l’inaction et vous rende donc véritablement coupable de ce que vous avez compris et que vous n’avez pas fait. Il vaut mieux être un ignorant, ainsi vous restez des innocents quoique vous fassiez. Mais si vous avez entendu, que vous avez compris et que vous continuez de faire autrement, vous devenez des coupables, vous devenez même des blasphémateurs, vous devenez des assassins mentalement, verbalement et ça, c’est quelque chose de très grave.
     

    Donc, si vous comprenez quoique ce soit, dépêchez-vous d’exécuter, car si vous n’exécutez pas, il vous arrivera toutes sortes de problèmes. C’est-à-dire que le point où vous avez arrêté un instant votre compréhension, mais qu’ensuite vous le négligez spirituellement, ce point-là va être comme porté à l’évidence. Comme un magicien qui procède à son premier rituel, il se rend visiblement occulte, et les occultistes me comprennent, dès qu’il a appelé, invoqué les esprits, il s’est rendu visible dans le monde astral. S’étant rendu visible dans le monde des esprits, il va lui falloir être très prudent, très fort, pour que jamais cette visibilité soit une faille et un moyen pour les esprits de l’envahir et de l’attaquer.
     

    La même chose existe avec vos propres obstacles, vos propres limites. Dès que vous comprenez quelque chose, votre manque ou votre limite, votre défaut, vous devenez occultement visible en quelque sorte et si vous ne faites rien pour développer la vertu ou pour éloigner cette limite, le défaut vous envahit tout entier et vous ronge jusqu’à moisir votre vie tout entière. C’est comme cela que l’on voit des disciples, ou des occultistes finir leur vie dans un caractère épouvantable, rongés par presque toutes les vilaines attitudes du caractère, parfois même tous les vices, et pourtant cela avait si bien commencé.
     

    Comment se fait-il que cela se finisse si mal ?
     

    C’est parce qu’entre-temps, il y a eu un homme, qui a rendu visiblement occulte tout son gardien du seuil, c’est-à-dire toutes ses ténèbres, toutes ses limites, et ce gardien du seuil devenant visible, devenant connaissable, s’il n’est pas maîtrisé, il devient un monstre qui dévore l’homme qui a pu une fois le regarder.
     

    Mais je reviens à ce que je disais, je dis donc aux disciples qu’il est tout à fait normal qu’ils sentent de la passion, pourquoi ?
     

    Parce que lorsqu’on est un être appartenant à la moyenne de l’évolution, le capital d’amour qui caractérise l’âme n’est pas connu de l’individu, ce n’est donc pas l’état naturel expérimenté constamment, c’est un état qui ne peut s’exprimer que par petits à coups, lorsqu’il y a un objet qui favorise son extériorisation, qui attire cette flamme. C’est comme cela, que vous-mêmes, vous pouvez vous contempler pendant des semaines, pendant des mois, aller tristement au travail, regarder toujours la même télévision sans plus rire, regarder toujours les mêmes amis sans ne plus sentir qu’il se passe véritablement quelque chose, regarder toujours le même paysage, pourtant très beau, mais ça ne dit plus rien.
     

    Et vous voyez toutes ces choses se répéter jour après jour, insipides, et pourtant tout devient beau, tout devient clair et pétillant, si ayant croisé le regard de quelqu’un qui a attiré votre flamme, vous sentez par là même cette flamme, cette flamme vous réchauffer. Rien de mieux pour égayer les murs de la maison que de se sentir amoureux, n’est-ce pas, rien de mieux pour égayer le bus dans lequel on est transporté tous les matins, rien de mieux pour l’égayer que de se sentir amoureux, rien de mieux pour avoir l’impression que la lumière brille plus fort dans le bureau, rien de mieux que de se sentir amoureux.
     

    Tout devient plus beau, plus lumineux, tout devient largement supportable, on saute sur le trottoir, on se sent des ailes, pourquoi ?

    Parce qu’on se sent amoureux, mais qu’est-ce que cela veut dire être amoureux ? Posez-vous la question, n’attendez pas que je réponde tout le temps, qu’est-ce que ça veut dire ?
     

    La plupart des gens vont dire être amoureux c’est être épris de quelqu’un. Alors moi je vous pose la question suivante, comment cela se fait-il qu’un individu qui est assis dans un coin, que vous ne connaissez pratiquement pas, qui ne représente après tout qu’un tas de viande, d’os, comment cela se fait-il que ce quelqu’un est capable de faire naître en vous cette attraction amoureuse ?
     
    Comment est-ce que ce corps, ce sourire, voir même ces vibrations pour ceux qui sont plus développés ou plus psychiques, comment cela se fait-il que ce réseau est capable de vous mettre dans un tel état ?
     

    Réfléchissez à cela, vous mettre dans un tel état ?
     

    En fait, vous n’êtes amoureux de personne et je ne vais pas le répéter pour vous faire rire une nouvelle fois, mais je vais le redire parce que cela est utile, aucun tas de viande, aucun tas d’os n’est capable de rendre un autre tas d’os amoureux même si on met un petit peu de vibrations et des auras au milieu.
     

    Qu’est-ce donc qui créé l’atmosphère ? Qu’est-ce qui va créer cet état en vous ?
     

    Puisqu’il y a création d’un état, un état d’amour, ce qui créé cet état d’amour qui soudain peut exister en vous, c’est tout simplement qu’il vous semble avoir reçu suffisamment d’énergie, et une énergie qui vous ressemble pour attiser l’amour qui est en vous et cette énergie elle se transmet par le regard, par le sourire, par le toucher ou par l’intellect, car il y en a qui s’aiment grâce à la tête, aux idées partagées. Si en fait c’est donc le réveil d’une énergie qui est en vous, par l’énergie qui est en quelqu’un d’autre, il va de soi de comprendre qu’il s’agit là d’une initiation à l’amour. C’est exactement ce que fait le Maître, quand il veut vous donner l’initiation, il se présente, il donne une étincelle de son énergie qui est l’amour et qui réveille en vous l’amour.
     

    Donc, quand vous tombez amoureux, ne vous serrez pas le ventre en disant « Ça y est, j’ai encore échoué, voilà que je tombe dans les mirages, voilà que je me parjure, voilà que je renie le ciel et mon âme et Koutoumi, qu’est-ce qu’il va dire de moi ».
     
    Voyez cela au contraire comme un moment initiatique, mais attention, il faut le prendre de façon initiatique jusqu’au bout, car c’est bien beau de voir l’initiation au début et de voir des oreillers à la fin. Eh oui !
     

    Donc comment faire pour que l’instant initiatique soit présent du début à la fin ?
     

    Tout simplement en y pensant, ce n’est pas compliqué, la spiritualité n’est jamais compliquée, tout ce qui fait que l’amour peut être à un moment donné et dégénérer pour devenir quelque chose de pitoyablement humain, dans une chambre d’hôtel ou ailleurs, c’est que le regard qui était le regard de l’âme au début au moment de l’étincelle, devient ensuite le regard de l’homme puis le regard du corps. Ce qui fait que dans les premiers temps, les amoureux sont capables de se regarder pendant des heures et ne pensent jamais à se toucher, mais c’est ce qui fait que quelques mois plus tard, ils ne se regardent plus dans les yeux, ils ne font que se toucher.
     

    Parce qu’entre-temps, le regard a changé d’objet. Ils ne regardent plus ce moment magnifique où le feu envahit l’être, où le bonheur existe où la joie existe ou le partage existe, ou on a envie d’embrasser le monde entier, de courir en Afrique, créer des puits d’eau pour ceux qui ont soif, ou l’on voudrait monter sur la lune et lancer des œillets à toute la Terre.
     

    Ce regard, petit à petit, semble se déplacer et ne se fixer que sur la bouche, les seins, le sexe, la voix, l’odeur, les paroles, la parole surtout. Ce qui fait que même, après une belle nuit, si l’amant a le malheur de dire une mauvaise parole, voilà la fiancée tout ébouriffée qui se dit « Mais qu’est-ce que j’ai fait pour céder à cet imbécile. Me voilà encore bien attrapée, il me dit que je n’ai pas de belles dents, mais est-ce qu’il a vu les siennes ? »
     

    C’est souvent pour des choses aussi simples que, ce que l’on croyait l’absolu une heure avant, devient un cauchemar une heure après. Et ainsi l’homme s’interroge sur la nature de l’amour, et tout est gris. Il conclut que l’amour n’existe pas, alors il se dit « je ne tombe plus amoureux, c’est terminé, je veux bien collaborer, faire un couple, d’accord parce qu’il faut bien faire des enfants, et puis sinon, je m’ennuierais tout seul, et je ne sais pas cuisiner, je ne sais pas coudre, et puis il me faut quelqu’un sur qui crier, zut ! »
     

    Alors, petit à petit, celui qui se voulait un célibataire endurci accepte finalement de se marier, mais il se marie tellement mal, il crée l’enfer pour lui, pour elle, pour les enfants, pour le monde entier, car ils sont des millions à travers le monde à se marier de cette façon-là.
     

    Sache garder initiatique l’éveil de cette flamme qui est l’amour en toi, même si ton initiateur est simplement un autre être humain et c’est très beau que cela soit ainsi, c’est très beau.
     
    Les maîtres ne veulent pas s’accaparer toute la gloire de l’initiation.
     

    Vous savez, nous, moins on initie et mieux on se porte, pourquoi ?
     

    Mais parce que l’on garde notre liberté, plus personne à surveiller, plus personne à redresser, plus personne à comptabiliser, fini les disciples qui nous secouent la robe pour nous dire « je voudrais ceci, je voudrais cela, quand je vais mourir, viens me chercher. »
     
    On aurait une paix fantastique, on pourrait voir les chevaux volants partir de Shamballa pour porter le courrier plus loin dans le soleil, on pourrait regarder les colombes s’envoler, se raconter des blagues avec Koutoumi, avec Moria en buvant de la grenadine.
     

    Ca vous semble surréaliste, complètement dément, et pourquoi pas ? Après tout le bonheur, c’est aussi cela, vous en convenez vous-mêmes sur la terre, lorsque vous avez beaucoup travaillé, vous vous dites bien, tout cet argent après tout ça ne sert à rien, rien ne vaut une bonne pêche au bord de l’eau. Pour nous aussi, le bonheur c’est cette même tranquillité, seulement je peux vous assurer dès que l’on regarde l’humanité, la tranquillité, c’est terminé, c’est le travail qui commence.
     

    Bon, nous avons assez souri pour l’instant, c’est nécessaire dans le discours. Et reprenons maintenant la vie de ce pauvre disciple qui a vu la passion naître en lui et se refroidir.
     

    Que dois-tu faire quand cela t’arrive ?
     

    Quand cela t’arrive, tu dois penser que l’autre n’est pas l’objet de ton amour, comme le disciple doit absolument penser que le Maître n’est pas l’objet de sa quête. Car de la même manière que l’amoureux pense que l’autre est l’objet de l’amour, le disciple peut penser que l’objet est le Maître. Il y a l’erreur dans les deux royaumes, et de la même manière il y aura un enlèvement de l’objet, on va faire disparaître l’objet.
     

    Ce qui fait que la fiancée va disparaître, et l’amoureux se trouve dans la douleur. Le maître va disparaître et le disciple se trouve dans la douleur, une douleur encore plus grande, car il s’agit de la douleur de l’âme. Alors il crie, il voudrait s’anéantir dans une mort définitive et absolue, il voudrait se jeter dans l’abysse de l’antimatière pour être désintégré.
     

    Il souffre en fait du même chagrin d’amour que l’amoureux de la terre, et il en souffre pourquoi ?
     

    Comme l’amoureux de la terre, il s’est trompé d’objet, il a aimé le Maître, puissamment, fortement, il s’est attaché, il a projeté tout sur lui de la même manière que l’amoureux l’a fait.
     

    Mais l’objet de la quête, l’objet de l’amour, ce n’est ni la fiancée, ni le Maître.
     
    La fiancée comme le maître sont des instruments révélateurs de l’objet que tu portes en toi-même, de l’amour qui est en toi-même. Donc quand tu es amoureux, ne crois pas être amoureux d’un tel ou d’une telle, d’abord sache que tu es amoureux de l’amour.
     
    De ce fait, l’autre n’a pas d’importance, mais tu ne dois pas t’en arrêter là, car tu serais injuste. Tu dois te dire certes, l’autre n’a pas d’importance, car il est simplement l’énergie qui révèle l’amour qui est en moi, il fait naître le feu qui est en moi, ce feu ne peut pas exister s’il n’est pas en moi.
     
    Et là où tout devient puissamment spirituel, c’est que cela ne t’empêche pas pour autant de pouvoir aimer l’autre, et c’est à ce moment-là que tu peux lui donner un véritable amour.
     

    De quel amour s’agira-t-il ?
     

    D’un amour qui est toute compréhension, tout pardon. Car même s’il se lève le matin en disant « tu es mal coiffée, tu as des poils aux jambes, vas te brosser les dents, tu parles mal, vas te parfumer, tu ne sens pas bon. » même s’il vous répète cela dix fois par jour, cela n’entamera jamais l’amour que vous avez pour lui, tout simplement parce que l’amour est en vous et plus dans le miroir.
     

    Car, tant que l’amour se trouve dans le miroir, donc tant que vous projetez sur l’autre, et qu’il commence à y avoir un peu de buée sur ce miroir, la buée de la colère, la buée de l’incompréhension, de la différence du caractère, la buée des petites mauvaises humeurs, qui fait que l’on dit n’importe quoi, et que l’on regrette, mais qu’on ne dit pas que l’on regrette, cette buée finit par obscurcir ce miroir, et soudainement, un jour on s’aperçoit qu’on ne voit plus rien dans le miroir. C’est là que l’on croit que l’amour a disparu, c’est là que l’on divorce et que l’on ne s’occupe plus du conjoint, et que l’on va faire sa vie ailleurs et que tout recommence encore une fois.
     
    Il ne faut plus regarder dans les miroirs, ce sont des instruments trompeurs, la buée peut les envahir, le teint peut se piquer, ils peuvent même être cassés, la mort ça existe.
     

    Si votre amour a pris l’habitude d’exister que par reflet dans le miroir, alors quand le miroir se brise, plus rien n’existe. Si plus rien n’existe, ça veut dire aussi que plus rien n’existe en vous et c’est pour cela que vous sentez soudainement que l’amour vous quitte. C’est pour cela que le veuf sans qu’il se trouve dans la douleur et le malheur, son objet a disparu, sa femme s’est éteinte, le miroir est brisé. Alors il se dit : « je ne serai plus jamais heureux, c’est fini, elle est partie, pour moi les larmes commencent et cela durera jusqu’à la fin de ma vie. »
     

    Erreur. Je ne te dis pas que pour être un initié, tu dois te transformer en un pilier inébranlable de froideur, ce n’est pas cela l’amour, l’amour c’est une existence, c’est quelque chose qui existe.
     

    Une existence, ça veut dire quoi ?
     

    Cela veut dire que cela existe en vous comme une existence, donc cela est à tout instant, et cela n’a pas besoin de prétexte pour exister puisque c’est une existence.
     

    Par contre, pour arriver à cette existence continue, de la même manière que vous vous subissez des vies et des morts, les naissances et les morts, cette existence qui est en vous, et qui est l’amour, va aussi subir des naissances et des morts tant que vous-mêmes vous subissez des naissances et des morts. C’est comme cela que l’amour paraît et disparaît, semble venir et repartir, il naît et il meurt, comme vous, vous naissez et vous mourrez, vous vous manifestez et vous retourner au non manifesté.
     

    L’amour fait de même, il se manifeste, il devient un état, il vous fait sentir sa flamme, mais comme l’autel n’est pas encore prêt, pas encore dressé, pas encore droit, alors il retourne au non manifesté, il retourne dans l’âme. Et l’homme qui est le théâtre sur lequel se passe ce phénomène se sent d’un seul coup plein, et d’un seul coup vide, comme lorsqu’il y a la représentation puis le tombé du rideau. Le tombé du rideau est toujours douloureux. Un vrai artiste ne veut jamais que le rideau tombe, il veut toujours jouer. C’est comme cela que la femme veut sans cesse être amoureuse. Il faut sans cesse que son mari la séduise, « Pique-moi, pique-moi, fais-moi vibrer. » « Je t’aime, mais je t’aime encore plus quand tu me séduis, j’aime bien quand ça fait des bulles partout. »
     

    C’est ce que disent les femmes, parce que la femme ne veut jamais que le rideau tombe, le mari, lui, dit la même chose mais plutôt pour la scène du monde, il ne veut jamais que sa puissance tombe, il veut toujours être sur la scène, cette scène c’est l’endroit le plus dramatique. C’est pour cela que la vie est un drame.
     

    Pourquoi est-ce l’endroit le plus dramatique ?
     

    Parce qu’il y a un instant où l’on rentre et un instant où l’on doit sortir. Mais si l’acteur est assez fou pour croire à son personnage, il n’arrive plus à sortir et il s’accroche à son personnage, il s’accroche à la scène, aux rideaux, à son texte. Il supplie le public de ne pas partir, il supplie le public de le croire, de mettre les mêmes habits que lui pour jouer la scène, la même que lui, et il s’étonne que le public soit habillé tout différemment, alors que lui représente Hamlet, et il voudrait que tout le monde quitte les pantalons et les cravates d’aujourd’hui, pour monter sur la scène et jouer avec lui.
     

    Dans le public, il y a toujours des esprits suffisamment faibles pour accepter de se travestir, pour accepter de jouer un personnage de la scène. Les acteurs sont très habiles, leur folie est tellement collective, qu’ils arrivent à contaminer les autres. Ils n’ont pas peur de s’approcher des sièges pour venir prendre les hommes qui sont dans le public, pour les habiller et leur dire :

    « Voilà ton texte et maintenant joue. Joue et donne-moi la réplique, donne-moi cette occasion d’être le roi, d’être la reine, d’être le dominant, donne-moi l’occasion de me faire ce plaisir immense, car c’est moi qui aie le rôle qui tient l’épée. Toi bien sûr, tu as le rôle de celui qui va se trouver au bout de l’épée, et qui sera transpercé. Mais joue bien ton rôle, si tu savais comme ce rôle est important. Tout mon rôle dépend de ton rôle, si tu le joues, alors je peux exister. Alors crois à ton existence, laisses toi habiller, laisse-toi grimer, laisse-toi maquiller et joue avec moi. »
     

    Et dès que le pauvre homme qui est monté sur la scène a accepté d’enfiler le vêtement, la perruque et de se laisser maquillé, il est perdu.
     
    Il va se trouver immanquablement au bout de l’épée, il va être transpercé, et il voudra fuir à ce moment-là la scène et il cherchera, il va se débattre, mais trop tard, il va mourir puisqu’il est transpercé.
     

    Il est transpercé pourquoi, par quelle magie ?
     

    il n’était qu’un homme du public venu écouter, il n’est pas celui qu’il doit mourir. Comment se fait-il que sa mort devienne une réalité ?
     

    Sa mort devient effective simplement parce qu’en enfilant l’habit, en enfilant la perruque, en mettant le maquillage, il s’est dit : je suis le valet, je vais jouer le valet, et au moment où il a prononcé les premiers mots, il s’est complètement identifié au valet. Les valets ont toujours une vie de courte durée et très vite il s’est retrouvé transpercé.
     

    Toutes les consciences, tous les hommes jouent ce jeu, tous les hommes à un moment donné sont attirés par la scène, acceptent d’enfiler le vêtement, apprennent leur texte et même certains l’apprennent très consciencieusement. Et l’on voit ainsi dans le non manifesté, des âmes se préparer à leur future incarnation et répéter, répéter, tout ce qui devrait leur arriver. Je devrais faire ceci, je devrais faire cela, être une bonne mère, je devrais être un bon instituteur, un bon commerçant, un bon acteur, et l’âme fait le compte de tout ce qu’elle ne doit pas oublier.
     

    Ce qui fait qu’au moment où il y a l’incarnation, il y a la chute, et c’est pour ça que l’enfant cri, il comprend à ce moment-là l’erreur qui a été commise, et il se débat comme celui qui veut sortir de la scène, qui sent que l’épée l’a transpercée, il se débat, il cherche à sortir de la scène, à reprendre son siège de spectateur. Trop tard, le piège s’est refermé, la matière se referme sur lui, le corps l’a complètement encerclé, il ne lui reste plus qu’à apprendre à marcher, mais à marcher droit.
     

    Ce que vous devez tirer comme conclusion de ce que je viens de dire, c’est que tant que le monde exerce une fascination sur vous, vous êtes prisonnier de la scène si tôt que vous comprenez que le rôle que vous jouez n’est pas quelque chose qui vous correspond, quelque chose qui est votre vie, votre destinée, que ce n’est qu’un rôle à jouer sur la terre.
     

    À partir de ce moment-là, et si vous êtes un valet qui doit être transpercé par l’épée, puisque tel est le rôle, simplement vous allez dans les coulisses enlever le vêtement et vous pourrez continuer à regarder le spectacle assis à votre siège de spectateur, et vous pourrez dire aux acteurs qui eux sont restés sur la scène : « Attention, tu te prends un peu trop pour Hamlet, un peu trop pour Don Juan, tu t’identifies trop, joues le jeu d’accord mais n’y crois pas ». 


    Il y a une grande différence entre mourir parce que l’on quitte son corps puisqu’il le faut, et mourir parce que l’on ne sait pas continuer à vivre.
     

    Il y a une grande différence entre ces deux morts-là, celui qui meurt parce qu’il quitte son corps, parce qu’il faut laisser le corps à la terre, il faut le rendre à la nature, celui-là ne meurt pas, il sort c’est tout, et de l’autre côté, il est tout aussi vivant que s’il disposait de son corps, et même encore plus vivant.
     

    Mais il y a l’autre qui est tombé dans le piège du théâtre, le piège du drame, l’autre qui a cru, et celui-là lorsqu’il meurt, il meurt aussi avec toute sa conscience. Il connaît la véritable mort, et celui-là a peur de mourir parce qu’il sait qu’il va mourir, même si les curés sont là pour lui dire : Mais non l’âme est éternelle. Rien n’arrive à lui faire croire cela, et il a raison. Je soutiens que tous ceux qu’ils se disent athées, ou même qui ont des convictions spirituelles mais qui ont peur de la mort.
     

    Je soutiens que ces gens-là ont raison, car la mort existe, elle existe pour vous tous, elle vous attend, elle est là, elle est déjà là, elle est en vous, vous la transportez, elle fait partie de vous, vous la respirez, et vous l’expirez constamment, elle est votre moisissure et votre moiteur. C’est ce qui fait qu’il y a des gens qui ne vous aiment pas, et c’est ce qui fait que vous n’aimez pas d’autres gens, parce que vous sentez le coefficient de mort qu’ils transportent.
     

    Qu’est-ce que ce coefficient de mort ?
     

    Ce sont toutes les énergies que vous sentez qui ne sont pas la vie, qui sont donc encore ténèbres, encore repliées sur elles-mêmes, et en sentant ce coefficient de mort, vous vous dites « je n’aime pas un tel, son caractère ne me convient pas, je n’aime pas le regard ! »
     

    Ce n’est pas le regard que tu n’aimes pas, ce n’est pas l’homme que tu n’aimes pas, c’est la mort qu’il transporte et qui te fait froid dans le dos. Toute l’ignorance, tout l’égoïsme qu’il transporte, toute sa cupidité, tout son manque de loyauté, etc. c’est tout cela la mort. Vous êtes la mort, vous êtes déjà morts.
     

    Qu’est-ce que je fais moi ici ? Ce ne sont pas des cadavres qui vont pouvoir me répondre ?
     

    D’ailleurs, c’est pour cela qu’il y a tant de silence. Si vous étiez vivant, vous me parleriez parce que vous sauriez ce que je suis et vous ne seriez pas assis sur des chaises en train de m’écouter et de penser : Tiens ça ressemble à ce que j’ai lu là, ça correspond un peu à ce que j’ai expérimenté. Ou bien : Non, non ce n’est pas du tout ce qu’à dit l’autre. Il faudra que je réfléchisse quelque temps, peut être n’a-t-il pas tort, peut être n’a-t-il pas raison. Et puis des guides, il y en a tellement aujourd’hui. 


    Vous ne seriez pas là en train d’agir comme cela, en train d’écouter même, je n’aurais rien à dire et vous n’auriez rien à écouter. On serait en train de danser, on serait en train de fêter nos présences réciproques. C’est ce que je voudrais qu’il se passe au cours des contacts comme vous dites, je voudrais que nous apprenions à fêter nos présences réciproques. Je veux pouvoir fêter vos présences, et sentir votre cœur fêter ma présence, non pas parce que c’est moi et que je suis le guide. Je n’en ai rien à faire d’être plus beau que vous, plus grand que vous, plus intelligent que vous, plus lumineux que vous, je ne me soucie pas de ces choses, il n’y a que vous pour penser de la sorte.
     

    Je voudrais que vous puissiez fêter ma présence simplement parce que nous sommes ensemble au lieu de réfléchir à ce que je dis, au lieu de l’interpréter, au lieu de penser à peser, sous-peser, au lieu de réfléchir aussi à la question que vous allez m’envoyer par l’esprit. Parce que vous avez remarqué que je peux répondre par télépathie, « voyons je fais faire le compte de tout ce que je ne sais pas, de tout ce qui m’interroge, je vais me concentrer, lui envoyer, et il va me répondre c’est certain. »
     

    Si vous, vous aimez le tennis, moi je ne le pratique guère, même s’il s’agit d’un tennis mental. Il est vrai que je réponds à vos questions même celles qui ne sont que pensées, mais sachez que cela n’est vraiment pas mon plaisir.
     
    Je voudrais au contraire que vous ne pensiez plus, c’est comme cela que j’arriverai à vous montrer ce qui existe, alors ne pensez plus.
     

    D’ailleurs, je parlerai de moins en moins, vous le remarquerez, ce ne sera que pour tuer le mental, vous dégoûter de penser, d’avoir construit une question, pour vous habituer au silence.
     

    C’est dans ce silence qu’il peut y avoir la célébration des présences, et vous-mêmes quand vous accueillez des amis chez vous, faites de même. Pourquoi perdre tout ce temps à jacasser, à parler sur l’un sur l’autre, sur l’inflation, le chômage, les derniers modèles de voitures sorties, la construction de maisons, la valeur des billets de banque, la grandeur des ourlets pour les robes de cet été. Pourquoi parler de toutes ces choses, elles arriveront, alors laissez-les arriver, et n’en parlez pas, faites-les, mais n’en parlez pas. Et quand vous êtes ensemble, partager le silence, partager la présence, parce que c’est dans la présence qu’il y a la révélation.
     

    Si vous ne faites jamais un instant de silence, comment est-ce que votre propre présence va pouvoir se révéler à vous-mêmes ?
     

    Silence je te dis.
     
    Comment est-ce que je pourrais m’y prendre ?
     

    De façon très simple, en utilisant le marteau. Il y a des tas de marteaux dans la vie, il y a le marteau du travail, avec lequel on va t’empêcher d’accéder au poste que tu convoites. Il y a le marteau de l’amour, c’est très facile d’utiliser ce marteau-là, il suffit qu’on te retire à chaque fois l’être que tu aimes, et si possible, il faut qu’en partant, cet être se moque de toi, c’est encore pire comme cela.
     

    Tout est marteau dans la vie, pourquoi ?
     

    Parce que l’homme est une pierre et que la pierre ça se taille, la pierre doit devenir parfaite. Tout est marteau dans la vie, alors ne vous étonnez que les coups de marteau pleuvent. Ne soyez pas en train de penser au Nouveau Monde comme si dans le futur monde tout ira bien.
     

    Au contraire, plus le Nouveau Monde arrive, plus le marteau grandit, pourquoi ?
    Est-ce qu’il y a un mystère à cela ?
     


    Il y a le mystère de l’alchimie. Si le marteau grandit c’est que son coup doit devenir de plus en plus fort pour enlever les derniers morceaux qui sont les plus résistants, les derniers morceaux de calcaire, de granit.
     

    Que sont ces derniers morceaux résistants qui empêchent que la pierre soit absolument lisse ?
     

    Les derniers morceaux les plus résistants sont les habitudes de l’identification. Un disciple arrive assez bien être un disciple. Je dirais même que les premiers degrés, les initiés y arrivent assez bien. Ils savent assez bien ne pas trop juger, et quand ils jugent ils se trouvent bien des raisons, donc leur conscience est tranquille. Ils savent, assez bien, agir pour le bien des autres, ils savent, assez bien, être responsables. Tout cela ça va, mais c’est encore un vêtement, c’est un meilleur vêtement que le précédent mais ce n’est qu’un vêtement.
     

    Le dernier écueil qu’il faut enlever et qui nécessite donc ce gros marteau, c’est l’écueil de l’habitude de l’identification, et c’est le plus dur. Si un disciple arrive facilement à être gentil, à être secourable, il va cependant commettre l’erreur de s’identifier à la gentillesse, de s’identifier au secours qu’il apporte, et finalement de s’identifier tout simplement à lui-même, en tant que disciple. Il va dire : « je » un « je » qui sera peut être un peu plus propre, mais qui est un « je » quand même et qui est donc le même piège. Et ce piège-là est toujours le plus dur à rompre, parce qu’il a fonctionné pendant tellement de temps, tellement d’incarnations, il est comme rivé dans la substance mentale inférieure, car c’est bien de cela qu’il s’agit.
     

    Tous les conditionnements s’installent dans le mental inférieur, il n’y a rien dans le mental supérieur, il n’y a que le nom que vous connaissez sous l’appellation de votre nom d’éternité, par exemple.
     

    Quel est mon nom d’éternité ?
    Comment est-ce que je m’appelle en tant qu’âme dans l’univers ?
    Quel est ce nom-là, m’a-t-on demandé, et je n’ai rien dit ?
     Pourquoi je n’ai rien dit ?

    Tout simplement parce que ce nom n’est pas quelque chose qui s’écoute ou qui se conçoit, il se regarde et on plonge dedans.
     

    Connaître son nom d’éternité, c’est en fait se connaître soi-même, donc on ne pourra jamais dire quel est votre nom. Malgré le temps que je pourrais employer à vous décrire à vous-mêmes, vous ne comprendrez pas qui vous êtes, donc vous n’entendrez pas votre nom.
     

    Tout le temps que je vais employer, ce sera pour casser le mental, casser l’archaïsme, je veux que votre mental soit épuisé. D’ailleurs, si j’étais suffisamment de mauvais goût je ne ferais que répéter :
     
    nananananananananananananananananannananana.
     
    Et vous verrez qu’au bout d’un quart d’heure, vous allez être complètement épuisés, et je ne veux pas que vous soyez venus pour des nananana.
     

    Il y a d’autres moyens pour tuer le mental. Je peux tuer le mental par exemple, en vous parlant de choses que vous ne pouvez pas forcément comprendre de temps en temps, juste pour vous faire décoller un petit peu plus haut et vous couper les ailes au moment où il vous semble que vous pouvez voler.
     

    Vous allez penser que c’est quelque chose d’un peu cruel, mais c’est comme cela qu’on l’on tue le mental, c’est comme cela que l’on peut réveiller la présence, coupant les ailes que l’on a fait mine d’ouvrir un temps par la compréhension. Alors un moment, je vous porte vers la compréhension et le moment d’après, je parle de quelque chose qui dépasse le compréhensible, même si l’on utilise la substance abstraite, et vos ailes retombent lourdement.
     

    Alors dans ce va-et-vient incessant, un jour vous finirez par baisser les bras.
     
    C’est à ce moment-là que je serais là, moi ou les autres, peu importe, nous sommes tous de la même essence et de la même lumière, c’est à ce moment-là que je serais là.
     

    Donc, il suffit que vous décidiez pendant combien de temps vous allez perpétuer ces allers et ces retours, pendant combien de temps vous allez continuer à monter et à descendre.
     
    Alors dans ce va-et-vient incessant, un jour vous finirez par baisser les bras.
    C’est à ce moment-là que je serais là, moi ou les autres, peu importe, nous sommes tous de la même essence et de la même lumière, c’est à ce moment-là que je serais là.

    Donc, il suffit que vous décidiez pendant combien de temps vous allez perpétuer ces allers et ces retours, pendant combien de temps vous allez continuer à monter et à descendre.


    (suite 4/4)

    Tu te demandes pourquoi tu es comme ça, pourquoi un jour tu as l’impression de connaître Dieu et pourquoi le lendemain tu veux tout renier, jusqu’à Dieu lui-même, lui reprochant tous les malheurs du monde ?
    Tu es comme ça tout simplement parce que tu montes et tu descends, il y a le manifesté et le non manifesté, et tant que tu joues ce jeu du manifesté et du non manifesté, tu vas forcément aller vers la lumière et retourner vers les ténèbres.

    Il faut arrêter les mouvements du balancier, et pour l’arrêter il existe quelque chose de très simple. Quand tu respires, observe ta respiration. Quand tu regardes, observe ton regard. Quand tu écoutes, observe ce que tu entends. Quand tu sens, observe ce que tu éprouves, et quand tu bouges, observe ton mouvement. Ton mouvement, comme ce que tu entends, ce que tu vois, ce que tu sens, tout cela va appartenir au mouvement, c’est normal, cela va appartenir au balancier.

    Cependant toi, tu ne seras pas entraîné dans le mouvement du balancier, tu observeras et tu resteras dans le centre.

    Qu’est-ce que cela veut dire ?
    Qu’est-ce que cela déclenche dans l’individu ?
    Qu’est-ce que le fait d’observer peut créer comme alchimie ?


    Cela crée tout simplement mais aussi merveilleusement le fait que ton âme puisse exister.

    Lorsque tu respires et que tu observes ce que tu respires, ce n’est plus simplement ton enveloppe physique qui respire, te laissant ainsi le loisir de penser à autre chose, de regarder du coin de l’œil autre chose et que ton pantalon te gratte les fesses ; beaucoup de choses à faire en même temps.
    Et c’est pour cela qu’en faisant toutes ces choses à la fois, ton esprit est dilué dans l’espace et ne sait plus qui il est. S’il est divisé, c’est normal qu’il s’oublie.

    Dans une symphonie, lorsque tu écoutes de la musique, es-tu capable de repérer ce que jouent les violons ? Es-tu capable de repérer ce que joue la flûte ? Non, tu entends simplement une musique, c’est comme cela que tu l’appelles, il y a de la musique et puis de temps en temps il y a quelque chose d’un peu plus fort qui se détache, là tu entends les violons, là tu entends la flûte, là tu entends le violoncelle, et pendant que tu entends le violoncelle, tu n’arrives plus à entendre tout le reste de la symphonie, tu as perdu l’oreille pour la flûte, et pourtant la flûte est toujours là, eh bien le monde, pour toi, est pareil.

    Voilà une jolie fille qui passe et toute ta conscience va sur la jolie fille, tandis que tu oublies que tu es en train de traverser la route et qu’il y a des voitures. De la même manière tout à lieu dans la vie, je regarde une chose et j’oublie les autres, et pour essayer d’être conscient de tout, je dilue trop mon esprit.

    Si encore j’étais parfaitement conscient de la fille qui passe, je serais suffisamment et paradoxalement vide pour que l’intuition m’indique qu’une voiture arrive et que je dois me reculer. Mais même ma conscience de la jolie fille qui passe n’est pas suffisamment pleine, parce que ma conscience est tellement avide de connaître le monde, de voir le monde, de se précipiter dans le monde, qu’en même temps je vais essayer d’avoir conscience d’un ami qui vient en sens inverse. Je prévois déjà le bonjour que je vais lui dire et ce que je dois lui transmettre. Et en même temps je me dis que cette jolie fille a de jolies jambes, que je n’ai pas le temps de penser à toutes ces choses, parce que je suis en retard pour mon travail et qu’il faudra que j’abrège avec mon ami.

    Ce qui fait qu’en même temps que la conscience voudrait s’accaparer le monde entier, le monde entier échappe à l’homme et l’oblige à ne voir qu’une seule chose à la fois, mais le désir d’avoir voulu contempler le monde entier a déjà commis sa dilution. Ce qui fait qu’au moment où l’on va s’intéresser à un objet précisément, on aura plus que 1 % de la capacité de la conscience, de la capacité du cerveau.

    C’est pour cela qu’en ayant admiré la jolie fille, on sera incapable de dire comment elle était habillée, on sera incapable de dire comment était son sac à main, si elle marchait sur le trottoir qui monte ou sur le trottoir qui descend, si elle descendait d’un bus, ou si elle disait bonjour à un ami, on sera incapable de dire toutes ces choses.
    Le tableau de la jeune fille se sera simplement fixé sur le choc qu’il aura transmis et pas pour l’existence qu’il avait au moment ou on l’a regardée.

    Donc pour éviter cette dilution, pour se permettre une meilleure observation, donc une plus grande existence, je vous conseille d’être toujours comme une épée, rassemblée dans le milieu. Imaginez n’importe quoi pour cela, pensez au Roi Arthur, à Perceval, à ce que vous voulez, cela m’est égal, prenez l’image, cette épée c’est votre vie, c’est votre conscience, c’est votre feu, c’est votre force, et fixez cette épée dans le milieu, portez là droite montant vers le ciel et érigez votre conscience le long de cette épée jusqu’à l’endroit ultime de sa pointe qui va toucher le ciel. Rassemblez-vous en une épée comme cela, fantastique et indestructible, et depuis cette épée, marcher dans le monde, regardez le monde, observer le monde.

    Et en faisant de la sorte, le jour où vous sentirez encore l’amour venir sur vous, le coup de foudre vous envahir, vous vous apercevrez que votre comportement sera complètement différent. Il ne s’agira plus de se précipiter sur l’autre pour consommer l’objet qui a allumé ce feu, il s’agira au contraire de se retirer en soi-même, silencieusement, pour développer, attiser le feu qui a été enclenché, sans oublier de remercier au passage celui qui a été cet initiateur, que ce soit quelqu’un d’anodin ou que ce soit un Maître, peu importe, prenez la richesse qui vous est offerte à ce moment-là, observez.

    Cette observation c’est ce qui va vous permettre d’avoir accès au mental supérieur comme vous dites, quand vous le souhaitez. C’est ce qui vous permettra donc de pouvoir basculer dans l’intelligence de l’âme, car c’est de cela que je voulais vous parler, c’est pour cela que je vous ai parlé.
    C’est ce qui vous permettra de basculer dans l’intelligence de l’âme et de savoir vous diriger. Lorsque vous ne savez pas quelque chose, l’épée qui a été rendue vivante par vous-même, va vous diriger, vous montrer l’endroit où vous devez aller, l’endroit où vous devez penser, vous n’aurez qu’à suivre l’indication qu’elle vous donnera exactement comme une boussole vous donnerait le nord.

    Vous appellerez cela « intuition ». Bien sûr, il faut que vous appeliez toujours quelque chose par quelque chose, donc appelez cela « intuition » très bien, mais sachez que c’est l’épée de vie qui vous guide. C’est très facile de construire cette épée, mais pour la construire, il ne faut pas vouloir simplement qu’elle existe, il faut véritablement ne plus exister soi-même, c’est là tout le problème.

    Les hommes veulent bien que Dieu vienne.
    Les initiés, les hommes aiment bien que le Maître apparaisse, pour venir ouvrir les chakras, dilater la conscience, aplanir tous les problèmes, mais laissez-moi vous dire et je terminerai là-dessus, que si le Maître venait, si Dieu venait et s’ils se mettaient ensemble à diriger le monde, eh bien très vite, vous ne voudriez plus des Maîtres, et vous feriez une grande pétition que vous adresseriez au Bon Dieu :

    « Notre Père qui est aux cieux, la vie était bien jolie avant, avant qu’ils arrivent. Avant qu’ils soient là, je pouvais m’amuser avec les voitures, je pouvais dire toutes les grossièretés, je pouvais me vautrer dans le chocolat, dans le ventre des filles, je pouvais aussi prévoir dans ma tête un délire de gourmandises, un banquet au restaurant, je pouvais aussi me vautrer dans les glaces, dans les étoffes précieuses, je pouvais me couvrir d’or et de bijoux, je pouvais faire pâlir tous les garçons ou bien toutes les filles, je pouvais m’amuser aussi à boxer mon voisin, Seigneur, ça n’a jamais fait de mal une petite bagarre, surtout quand il s’agit de grimper dans la hiérarchie de l’usine. »

    « Je pouvais faire toutes ces choses, je pouvais même appuyer sur les boutons des commandes des armes nucléaires, je pouvais me croire au Far West, plonger dans les océans, aller sur la Lune, mais depuis qu’ils sont là, comme la vie est triste. »

    « Dès que j’ai une mauvaise pensée, il y a le coup de marteau, dès que je me tiens mal, que je ne suis plus très droit, il y a le coup de pied aux fesses, dès que j’oublie de bénir ma nourriture, de la conscienciser, de savoir qu’elle apporte de l’énergie en moi, je reçois une gifle, dès que je regarde le jupon de ma voisine je me retrouve au cachot, tu parles d’une vie depuis qu’ils sont là. »

    Eh oui ! C’est ce que les gens diraient s’ils n’avaient plus le droit ni le temps de vivre, c’est terminé la belle vie.

    Tout simplement, parce que tout en voulant le bonheur, paradoxalement et de façon incompréhensible pour nous qui en avons fini avec ce conflit, en même temps que l’homme veut le bonheur, il ne veut pas quitter l’objet de sa torture.

    L’énigme je vous la remets, vous seul pouvez y répondre, c’est l’objet de la méditation la plus profonde, en même temps que vous êtes en quête du bonheur, vous ne voulez pas quitter l’objet de votre torture, comment cela se fait-il ?

    En même temps que la fille veut rencontrer le grand amour, l’amour avec un grand A, elle ne veut pas quitter l’homme qui la fera souffrir lorsqu’il partira, lorsqu’il dira « tu es laide, vulgaire, tu fais fuir mes amis et tous les chiens du quartier quand tu passes ». Le jour où il lui dira ça, elle va s’effondrer et elle le sait que ce jour-là va arriver, d’une façon ou d’une autre, ce jour-là arrivera, soit parce qu’il regardera une autre fille, soit parce que tout simplement il vieillira et que l’amour ne sera plus la même chose. Malgré cela, elle veut continuer à rester autour du garçon, de l’objet de l’amour.




    Pour pouvoir naître, il faut accepter de mourir, là est toute la condition de la spiritualité.
    En fait, la spiritualité se résume en quelques mots, et pourtant, ça fait cinq ans que je parle. La spiritualité se résume à la vie ou la mort, rien de plus.

    Mais autour de cela, on écrit des livres, on fait des écoles, on fait des rituels, on fait des lignées initiatiques, et dans ces lignées initiatiques, on fait des sous branches qui s’affrontent, et qui s’appellent un beau jour, Cathares ou Eglise Catholique Romaine, Culte d’Egypte ou je ne sais trop quoi.

    C’est la vie ou la mort et entre les deux, il y a un homme qui choisit de vivre ou de mourir, c’est un oui ou un non.

    Ce n’est pas le fait que,  je dois apprendre ceci ou cela, je dois méditer ceci ou cela, je dois répéter le mantra tant de fois, je dois connaître toutes ces choses, je dois appeler Michaël, je dois invoquer le Christ et je dois connaître sa nature.

    On m’a posé la question et je n’ai pas répondu. Pourquoi je vais répondre à quelque chose que vous connaissez déjà.

    Vous ne le savez pas ?
    Comment ça, vous ne savez pas ?


    Vous ne savez pas ce qui est en vous, c’est dommage.
    C’est dommage parce qu’il y avait justement la réponse en vous, le Maître ça ne sert qu’à ça, le Maître ne sert qu’à ne pas répondre, c’est son travail.

    Le Maître appelle tout le monde et dit « je répondrai ». Puis quand ils sont tous là pour écouter, il dit « je n’ai rien à dire ». C’est ça être Maître, ce n’est pas beaucoup de travail, et pourtant ça fait cinq ans que je travaille, ça fait cinq ans que je parle, pour dire que je n’ai rien à dire et que vous n’avez rien à entendre, cela fait cinq ans que je répète :

    il y a la vie et la mort et entre les deux il y a toi, toi qui dis oui ou dis non.

    Ce n’est pas plus compliqué, alors en sortant d’ici, si tu ne veux pas m’avoir fait parler pour vraiment ne rien dire du tout, je te demande de faire ce choix en toi-même, pas besoin de le crier à qui que ce soit, de t’engager vis-à-vis de qui que ce soit, Dieu, ton Maître, il t’entendra, il te connaît, il t’attend, il attend ton oui.

    Mais attention, si tu lui dis en sortant d’ici ou demain matin en te levant ou dans quinze jours quand tu auras compris ce que j’ai dit sans le dire, si tu dis oui, il faut qu’en même temps tu dises non, à tout ce à quoi tu disais oui autrefois, il faut donc que tu renverses le jeu.
    Je disais non à Dieu, maintenant je lui dis oui, mais je dis non au monde, et en même temps que je dis non au monde, j’apporte le oui de Dieu au Monde pour que le monde tout entier dise oui à sa Divinité, à son Christ.

    Tu veux savoir qui est Christ ? Dis-lui oui et il se montrera, ce n’est pas plus compliqué, c’est pour cela que je peux te parler du Christ pendant des âges, tu ne le comprendras pas, tu ne le verras pas, parce que toi seul as le pouvoir de dire oui jusqu’au fond de tes chaussures, jusqu’au bout de tes pieds, jusqu’au bout de tes cheveux, de tes cils, de tes doigts, dis oui, oui à quoi ?

    Oui à la vie, oui à la liberté, oui à l’amour, au rayonnement, oui à la vie, la vie de l’Esprit.

    De ce fait, toi-même tu sortiras le glaive qui mettra à mort ce que tu appelles ta matière, et au moment où tu sortiras le glaive et où tu le dresseras pour mettre à mort cette matière à laquelle tu dis non, tu t’apercevras soudainement que tu ne feras que briser un vase, que tu ne tues rien mais que tu casses un pot de terre et que dans ce pot de terre, il y a une perle extraordinaire, un feu puissant qu’il te fallait prendre, mais pour pouvoir le prendre, il fallait que tu comprennes, que tu casses le vase.

    Lorsque ce vase est cassé et que le feu apparaît et que tu le ramasses, alors tu t’aperçois de tout ce qu’était le jeu et tu te mets à rire, à rire !
    « Mais ça fait des millénaires que je joue ce jeu, ce n’est pas possible »

    C’est un jeu tellement simple, casses le vase, dans le vase est le feu, prends ce feu et remonte dans le Ciel.

    Plus de guerres, plus de conflits, plus même de spiritualité, tout est devenu la VIE, c’est ce que je te souhaite, dis OUI et CASSE LE VASE et tu le connaîtras.

    Je vous salue.
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  • L’intelligence.
    De la beauté du corps
    à la quête de l’âme.
    L’amour, la passion.

     

     

    L’intelligence pour nous c’est donc la somme du mental abstrait et du mental concret. Un être qui est largement développé sur le plan mental concret n’est pas pour nous un être intelligent, c’est un être intellectuel, bien sûr mais il n’est pas intelligent, il n’est pas dépositaire de l’intelligence, il ne sera pas capable d’agir avec intelligence.

    Cependant, dès que le mental abstrait, dès que l’intuitif commence à bouger en lui, il y a immédiatement installation de l’intelligence et pour nous, en fait, l’être commence à vivre. C’est à ce moment-là que l’on peut dire et affirmer que l’homme est vivant. Avant il ne l’est pas, il est complètement mort et pas simplement au sens spirituel, mais dans tous les sens possibles et imaginables. Il est mort car il n’est pas capable de soupçonner quoi que ce soit à propos de l’envergure de la vie, de la beauté de la vie, de l’espace, des autres étoiles, de l’amour ou quoi que ce soit d’autre.



    C’est un être très petit qui ne pense qu’à son petit univers et qui ne prend même pas la peine d’essayer de se demander ce que peuvent représenter les milliards de milliards de kilomètres qui séparent la terre du soleil par exemple. Il se sent recouvert par le manteau du ciel et pour lui, le monde s’arrête là entre la terre et le ciel. Ça, c’est la vision que donne l’intellect.

    Dés que l’on commence à s’intéresser à une autre dimension, même si elle ne paraît que spatiale, c’est le signe que le mental abstrait a commencé à fonctionner et que la naissance est en train petit à petit d’avoir lieu. Autrement dit, un homme n’est vivant que lorsqu’il arrive à abstraire, à intelligencer les grands arcanes, mais non pas avec l’intellect, mais avec la substance de l’intelligence, et c’est de cela que je voudrais vous parler aujourd’hui.

    Si vous repartez sans avoir compris, j’aurai parlé pour ne rien dire et les frères savent que j’ai horreur de parler pour ne rien dire. Déjà que parler ne signifie pas grand-chose, si en plus c’est pour rien !

    Dans cette prise de conscience je vais vous demander toute votre collaboration, car je ne vais pas seulement essayer de faire un beau discours, je me moque des beaux discours. Si vous savez à quel point il m’a fallu que je m’entraîne pour arriver à manipuler la substance de la pensée des hommes pour arriver un jour à concrétiser des paroles. Ce n’est pas si facile que ça. Faire le tri dans toutes les substances et les images de l’esprit humain, arriver à ordonner les idées qui sont comme des poissons qui s’enfuient, arriver à les tenir, à les construire pour qu’en suite ils soient projetés en tant que paroles, c’est tout un travail. Donc je vous demande toute votre collaboration, et pour qu’elle ait lieu, essayez d’ouvrir pleinement votre cœur.

    Qu’est-ce que la substance de l’intelligence, l’intelligence de l’âme ?


    Celui qui veut véritablement travailler à son évolution, au bien commun, ou s’avancer vers l’initiation, il doit absolument comprendre ce qu’est l’intelligence de l’âme, car il lui faudra compter sur cette intelligence. Lorsque je dis intelligence de l’âme, il ne faut pas imaginer avec caricature que l’âme a un cerveau, que l’âme pense, que l’âme tire des conclusions et qu’elle envoie ses conclusions dans le cerveau physique de l’individu.
    Pour comprendre que l’âme a une intelligence, il faut se souvenir de ce qu’est l’essence de l’homme, se souvenir que l’homme est une conscience, que tout est conscience dans l’univers, dans l’infini. Tout est conscience.

    Cette conscience est en état de contemplation constante de ce qu’elle est elle-même. C’est-à-dire qu’elle se connaît parfaitement et c’est du fait qu’elle a cette connaissance parfaite d’elle-même, que la conscience a tous les pouvoirs, et qu’elle peut par là même développer ce que l’on pourrait appeler tous les univers, toutes les alchimies et tous les effets possibles et imaginables dans le matériel.

    Le pouvoir ne vient donc pas du pouvoir lui-même tel qu’il est imaginé par les hommes, c’est-à-dire une énergie extraordinaire, dans laquelle on peut puiser ou un beau jour qu’on incarne parfaitement. Le pouvoir n’est donc pas une énergie, le pouvoir est avant, tout tel que nous nous l’entendons en tout cas, un état de conscience. Grâce à l’état de conscience qui est ainsi développé, contemplé, l’homme a par là même accès à tout ce que contient en fait cette conscience.

    Autrement dit, nous faisons une différence majeure entre la manipulation des énergies en provenance du royaume terrestre et les émanations de la conscience.
    Les manipulations en provenance du royaume physique semblent être le plus grand des pouvoirs, parce que l’on peut faire des choses extraordinaires, on peut matérialiser des fleurs, des cendres, une horde de chiens qui va attaquer l’ennemi, et l’on pourrait comme cela attaquer toutes les nations sans pour cela avoir besoin de créer des armes nucléaires.
    On peut faire absolument tout avec les énergies qui proviennent du royaume physique. Cependant, ce n’est pas le pouvoir, et je vais le démontrer.
    Tout simplement si l’on met en présence le magicien qui est capable de créer ces hordes sauvages et l’initié qui connaît le fond de son âme, imaginons qu’ils soient en conflit, le magicien pourra créer toutes les hordes de lions qu’il veut, la horde de lions sera immédiatement désagrégée par le regard de l’initié.

    Quel est donc le plus grand pouvoir ?


    Forcement celui de l’initié, celui de la réalité. C’est pour cela que la horde de chiens ne pourra pas tenir sa vraisemblance dans le conflit, parce que cette horde est une illusion, même si elle paraît très réelle aux yeux du profane, elle est une illusion. Et lorsqu’une illusion se dresse en face de la réalité, la réalité dissout l’illusion. C’est aussi simple que cela.

    Le véritable pouvoir donc, c’est tout simplement le rayonnement de la réalité. C’est ce qui fait qu’un homme va pouvoir passer de la mort à la vie, simplement parce que l’initié va effleurer son front. Passer de la mort à la vie, cela vous le pouvez, même si vous êtes seul, en développant l’intelligence de l’âme, donc je reviens au sujet.

    Qu’est-ce que l’intelligence de l’âme ?

    L’intelligence de l’âme, c’est le regard de la conscience tournée sur elle-même.
    Avoir un regard intériorisé et méditatif, là, est tout le problème pour l’homme. Parce ce que l’homme tourne son regard vers le monde, vers ses ongles s’ils sont bien peints, si le rouge est préférable au rose. L’homme tourne son regard vers son pantalon, sa robe, mes hanches ressortent-elles suffisamment, est-ce que mes dents sont bien blanches. L’homme est tout tourné vers l’extérieur lorsqu’il se dit, « je vais devenir un directeur puissant, je vais rentrer dans tel établissement et d’ici peu j’y ferai ma loi ». L’homme est tout tourné vers l’extérieur chaque fois qu’il regarde avec trop de profondeur ces choses en mouvement.

    Je ne me moque pas de la femme qui s’interroge à propos de la minceur de sa taille, je ne me moque pas non plus de l’homme qui s’interroge à propos du pouvoir de sa position sociale, je me moque simplement du fait que, si la femme autant que l’homme, poussent leur regard trop profondément dans cette chose, la conscience, qui est pure lumière et pure liberté, va devenir active et sans cesse va devoir réfléchir sur le sujet de la minceur de la taille ou de la puissance sociale, ce sera son objet de méditation. Ce qui fait qu’en peu de temps l’on retrouve une conscience qui était toute divine, avoir des obsessions très triviales, car se sont des obsessions.

    Ces attitudes-là, ne sont pas des perversions de l’esprit qui a involué, ces attitudes-là ne sont pas non plus les conclusions ou les justes conséquences d’un individu qui est trop pris dans l’incarnation et dans l’état de profane, ces attitudes-là sont simplement des obsessions, et ces obsessions-là il faut les combattre, il faut les détruire.

    Je ne vous propose pas, dès demain, pour vous prouver que vous ne vous souciez plus de la minceur de votre taille que vous preniez dix kilos et d’être bedonnant. Cela ne sert à rien ce genre de témoignage. Je vous propose qu’au moment où vous tirez sur votre ceinture pour être très élégante, que vous soyez complètement détachée du phénomène et qu’il n’y ait plus que la recherche d’une beauté spirituelle.

    Cette beauté spirituelle peut être marquée dans le corps. Donc le disciple ne doit  subir les moqueries lorsqu’il va par exemple continuer à vouloir embellir son corps et sa tenue. Il faut qu’il se rende beau. Un être qui n’essaie pas de se rendre beau est un être qui a de nombreux problèmes. Un être qui s’habille n’importe comment, qui se tient n’importe comment, se coiffe n’importe comment, est un être très malade à l’intérieurement. C’est pour cela qu’il est malheureux et qu’il continue à s’habiller n’importe comment, à être négligé dans tous les sens du terme, car autant que tu négliges ta tenue, saches que tu négliges ton esprit.

    De la même façon qu’un homme qui est équilibré va entretenir la toiture de sa maison, le jardin de sa maison, tandis que s’il n’est pas équilibré, il va se moquer que le vent emporte les tuiles et que les rats ou toutes sortes d’animaux envahissent le potager.

    L’équilibre intérieur, la beauté intérieure, cherchera donc toujours à se refléter dans une beauté extérieure, mais il faut que ce soit motivé par une beauté intérieure. C’est pourquoi, il est inutile notamment pour les filles, c’est à elles que je m’adresse plus précisément, car se sont surtout les filles qui ont à négocier avec le concept de la beauté, les hommes négocient plutôt avec le concept de la puissance, c’est pourquoi pour une fille, il est absolument inutile de cultiver sa beauté extérieure tant qu’il n’y a pas l’équilibre à l’intérieur. Un jour ou l’autre son pouvoir attractif tombera complètement.

    C’est comme cela que vous pouvez comprendre pourquoi les grandes stars du cinéma, de votre cinéma, car il s’agit bien du vôtre, malgré toute la beauté, malgré tous les délices physiques qu’elles sont capables de démontrer, pourquoi ces femmes-là ont des vies très malheureuses, des vies amoureuses pratiquement inexistantes, pourquoi certaines d’entre elles, sont mêmes battues, comme de vulgaires femmes de ménage, des femmes de harem quelconques. Cela existe pour ces femmes-là, tout simplement parce qu’il existe un pouvoir supérieur à celui de l’allure et qui complète le pouvoir de l’allure, c’est le pouvoir de l’équilibre, le pouvoir de la beauté intérieure.

    J’ai fait ce petit détour pour donc vous expliquer que, je vous engage tout autant qu’avant, à soigner votre corps, à soigner vos attitudes, à soigner votre langage, à soigner votre chevelure, à même pratiquer un peu de maquillage, pourquoi pas. C’est joli de faire un peu la fête.

    Cependant pour que le vêtement, le maquillage, la coiffure ne soient pas un piège, une prison pour la conscience, il faut que vous fassiez cela depuis votre âme, et non plus depuis votre psychologie, votre souci de plaire, d’être accepté, et donc plus loin d’être aimé et de ravager les cœurs.

    Quelqu’un qui veut ravager les cœurs est un être très malheureux. Quelqu’un qui est à ce point à la recherche de l’amour, prouve par là même qu’il y a longtemps, quand lui-même, il s’est séparé du concept de l’amour, et c’est pourquoi cet individu cherche l’amour si puissamment à l’extérieur. Dites-vous bien que, autant qu’à l’intérieur, vous êtes séparés du concept de l’amour, à l’extérieur vous allez vous précipiter pour le retrouver.

    Si au contraire vous commencer à vous intérioriser pour découvrir la fontaine d’amour qui est en vous, d’autant vous allez vous détacher de l’extérieur, vous détachez de l’aventure amoureuse, vous détachez de la douleur que vous provoque le manque d’attention des amis, de la famille, de vos enfants.

    Vous aimez vos enfants parce qu’en fait vous voulez que vos enfants vous aiment. La plupart des parents n’ont pas compris cela, et c’est pour cela qu’ils deviennent insupportables et qu’un jour les enfants sont obligés de les abandonner, et qu’un jour les enfants finissent même par les haïr, tellement ces parents-là sont des prisons.

    Vous aimez vos enfants d’abord parce que vous voulez qu’ils vous aiment.


    Autrement dit, dans une main qui est tendue, il y a toujours bien sûr l’idée que l’on souhaite qu’elle se remplisse. Elle n’est pas tendue pour aller vers l’autre et prendre l’autre, aimer l’autre, elle est tendue pour recevoir de l’autre. C’est pour ça que vous êtes si dur parfois avec vos enfants. Dès que votre enfant ne colle plus, ne joue plus le jeu, dès qu’il ne correspond plus à l’image idéale que vous vous en faites, du bon élève, de l’enfant poli, de l’enfant très sage, dès qu’il ne fait plus selon ce type-là, courir le sentiment d’amour et de perfection dans le foyer, automatiquement vous vous prenez à être dur avec lui.

    Pourquoi ?

    Simplement parce que le genre d’amour que vous avez pour l’enfant, lorsqu’il est stimulé en fait par une quête spirituelle, qui vous dit : « cherche l’amour de Dieu, cherche l’absolu, » vous allez attendre que votre enfant soit lui-même cet absolu. Donc il devra être sage, il devra être bien portant, il devra être bon élève, parce qu’il devra être cet absolu. Mais il n’est qu’un enfant, et comme vous, il n’est qu’un être humain, qui aura des faiblesses, qui pourra être capable de méchanceté, de désintéressement, de crise de nerfs, et pour les épaules d’un enfant c’est un peu trop lourd de représenter Dieu et la quête de l’absolu. Vous ne trouvez pas ?

    Donc immanquablement, les parents seront déçus et ils diront au bout d’un certain temps à leurs voisins « faites des enfants vous, vous verrez ce qu’ils vous réservent. »

    Si tout va de travers, comme vous dites, entre les parents et les enfants, ce n’est pas parce que les enfants ont de drôles de personnalités, ce n’est pas parce que les nouvelles générations sont plus difficiles, ce n’est pas parce qu’elles vont noircir le monde et que l’on ne sait pas toujours quel rejeton on a mis au monde, c’est tout simplement, parce que les parents, comme tout individu sur la terre, sont des êtres humains, sont en quête de l’absolu.

    La psychologie a cela de très difficile à vivre, c’est que lorsqu’elle commence à soupçonner les besoins de l’âme, de se contempler elle-même, donc de retourner à elle-même, la psychologie fait des projections. Si elle n’a pas la réponse, elle va essayer de projeter pour avoir une réponse malgré tout. Ce qui fait que l’être qui est en évolution, qui a cette ouverture inconditionnelle vers l’amour, qui a besoin d’amour, tout simplement parce qu’en fait son âme lui envoie l’impulsion qu’elle doit commencer à s’intérioriser, qu’elle doit commencer à se contempler elle-même, puisque c’est cela le jeu, l’individu qui reçoit cette impulsion ne sait pas toujours l’interpréter.

    Ce qui fait qu’il va y avoir traduction dans le comportement psychologique, que ce qui était quête de l’absolu dans l’âme, va devenir aussi quête d’un absolu dans la personnalité, mais malheureusement pas du même absolu, de la même nature. Alors que cette impulsion aurait dû amener l’homme à réfléchir à propos de son essence, et commencer par là donc une intériorisation, la psychologie va chercher satisfaction de l’amour, de la puissance etc. dans le monde extérieur.

    C’est là que tout commence, que tout commence pour la conscience, que tout devient difficile, problématique, que l’homme croit qu’il doit absolument se marier et que la femme croit qu’elle doit absolument tomber amoureuse, que c’est ça la vie et que hors de cela, il n’y a pas véritablement de vie. C’est là que le couple s’étant ainsi formé, pense qu’il faut absolument faire des enfants et pense que ces enfants doivent absolument être sages, etc.

    Qu’est-ce que je démontre là ?

    Je démontre tout simplement que, si vous étiez en train de contempler toutes vos aspirations, les aspirations qui paraîtraient quotidiennes, vous verriez noir sur blanc, écrites devant vous, quelles sont vos aspirations spirituelles.

    Chaque fois que vous avez envie d’aimer quelqu’un, que votre vie vous semble un peu trop vide parce que cela fait quelques mois que plus personne n’est entré dans votre vie, chaque fois que vous sentez que vous allez partir vers quelqu’un, le premier qui sourira ou qui viendra vers vous, il faut que vous ayez à l’esprit le réflexe de penser que ce n’est pas une quête de votre cœur, ni de votre incarnation, c’est un besoin d’amour de votre âme.

    Mais de quel amour ?

    Le besoin d’intensifier son propre feu. Donc, la quête humaine, qui devient par déformation quête sociale, quête amoureuse, quête financière, car l’argent est très lié au 7ème rayon et au pouvoir, à l’alchimie, c’est l’argent qui mène le monde et qui fait les castes sociales, lorsque la quête humaine, tombée par incompréhension dans une quête du monde, vous pouvez voir un homme qui se trouve stimulé à gagner de l’argent alors que son âme, par exemple, le stimule à faire du rituel.

    Ce sont deux choses complètement opposées, qui n’ont aucun sens, l’âme d’un côté qui demande de l’alchimie, et l’homme de l’autre, sourd comme je ne sais pas quoi, qui essaie de gagner autant d’argent qu’il peut. Ce qu’il faut comprendre pour faire le pont entre ces deux indications, c’est que l’homme essaie de comprendre ce qu’il peut comprendre de la voie de l’âme, et il comprend très très peu. Sa vision est très restreinte. Lorsqu’il se dit, « j’ai envie d’être puissant, j’ai envie d’avoir le pouvoir » déjà il se trompe sur la nature du mot pouvoir. Il regarde le monde, le monde très concret bien sûr, et il s’aperçoit que ce qui fait le pouvoir, c’est le commerce, c’est la spéculation, c’est l’argent, c’est le mot politique, alors il se lance à corps perdu dans ces activités.

    Est-ce que cela veut dire que, je demande à tous ceux qui font de la finance, de la spéculation et de la politique, de laisser tomber Wall Street, de laisser tomber l’Élysée ou quoique ce soit d’autre pour devenir de grands alchimistes à l’intérieur des caves, non.

    Je veux simplement démontrer ce qu’est une impulsion divine à l’origine et ce qu’il en reste au bout de l’incarnation lorsque l’homme, pas suffisamment développé, interprète cette impulsion. En comprenant toutes ces déformations à propos de tous les sujets, vous pourrez vous-mêmes mieux comprendre votre monde, comprendre pourquoi il y a des accélérations par exemple dans la finance à l’heure actuelle, pourquoi est-ce que la spéculation est menée dans ses sommets les plus hauts, les plus intenses, pourquoi maintenant.
    Et quand vous aurez lu dans les livres ou quand vous aurez entendu votre ami vous dire que le 7ème rayon s’approche de plus en plus de la planète et que ce 7ème rayon c’est l’énergie de l’alchimie, alors vous aurez tout compris.
    Le monde devient soudain un livre ouvert, qui vous indique tout, il n’y a plus de mystères.

    Lorsque vous êtes dans la quête de l’amour, que vous souhaitez rencontrer l’amour, partager la vie avec quelqu’un, sachez reconnaître, même si cela est intense à l’intérieur de vous et que le souhait est très ardent, sachez reconnaître, que cela n’en est pas moins une attitude purement humaine, une attitude de l’incarnation.
    Tandis que votre âme, elle, dans ses plans supérieurs, ne pense qu’à orienter son regard dans la contemplation de ses vertus, car l’amour est une vertu de l’âme, c’est un composant de l’âme, appelons la chose comme cela.

    Donc ce qui stimule la vie de couple, c’est en fait la quête spirituelle, quand les hommes et les femmes auront compris cela, la vie de couple deviendra quelque chose de merveilleux, au lieu d’être une série de « poêles à frire et de casseroles » qui traversent la cuisine. Eh oui.

    Quand le couple terrestre aura compris que chacun est en train de travailler à retrouver son androgyna, alors le couple sera quelque chose éminemment divin et chaque individu sera par là même un véritable complément de l’autre, sera un véritable couloir, une véritable rampe de lancement pour une plus grande alchimie, une plus grande évolution.

    C’est ce qui donnera en même temps beaucoup plus de dimension à l’amour tout simplement humain. C’est ce qui fera que l’amour du couple sera moins égoïste et ne se passera plus simplement dans le lit, mais sera donné aussi en rayonnement sur tout le quartier. Lorsque je dis cela, n’imaginez pas que les amoureux vont ouvrir la fenêtre pour que le quartier puisse voir ce qui se passe dans le lit. Je dis tout simplement que, la richesse qui sera déclenchée par l’œuvre qui s’accomplit dans le lit, cette richesse, cette intensité de la beauté, va ensuite être une substance de rayonnement, une substance de vie lorsque le couple sera à l’extérieur. Ce qu’il vous faut cultiver c’est cette beauté.


    Qu’est-ce donc que la beauté ?
    La beauté ce n’est rien d’autre qu’un individu qui a fini de se faire la guerre.

    Lorsque vous regardez le paysage de la conscience d’un être qui est en évolution, vous vous apercevez qu’il y a une guerre intense dans ce paysage. Il y a le complexe X qui se lève, qui remonte ses manches, pour affronter le traumatisme Y, sans compter qu’entre les deux, il y a la conscience de ce pauvre homme qui se trouve par là même boxé par le complexe, frappé par le traumatisme. Sans compter que lui-même, lorsqu’il va dans la vie, il rencontre les épreuves que lui tendent les autres hommes. Il n’est donc pas étonnant qu’au bout de quelques années de ce genre d’exercice, les hommes finissent dépressifs. Tout à fait normal.

    Cette guerre intérieure c’est ce qui amène la guerre à l’extérieur, c’est ce qui fait qu’un homme devient si puissamment vil pour vouloir manifester la guerre dans le monde, car on ne manifeste dans le monde que ce que l’on crée à l’intérieur.
    Donc, si la beauté et la paix retrouvées, cela veut dire que le chemin qui mène à cette beauté, c’est le chemin spirituel, le chemin de réintégration.

    Pour retrouver cette paix, pour édifier cette beauté, cet équilibre, il y a l’intelligence de l’âme.

    L’intelligence de l’âme c’est ce qu’on appelle aussi le 3e rayon qui est en vous. C’est un intermédiaire puissant qui va permettre à la conscience de passer du stade personnel à un stade universel. C’est ce qui va donc permettre à l’âme de sortir du petit cube de la matière pour retrouver son statut de vie universelle, car ce qui a été fait du haut pour aller en bas, peut se faire du bas pour aller en haut. Lorsqu’elle a involué, lorsqu’elle est descendue dans la matière, l’âme a emprunté ce même chemin. L’âme a dû s’individualiser, se rétrécir, se compacter, et il y avait une puissante raison à cela, je vous l’ai déjà dit, il s’agissait pour elle de raviver ses feux dans la matière, dans le compact, dans le divisé.
    Lorsque cette réanimation a eu lieu, eh bien il faut gentiment prendre le chemin inverse et donc repartir à l’universalité.

    Cela n’est pas si difficile, mais entre-temps, si votre regard s’arrête trop sur les vitrines du monde alors cela devient très difficile. Parce que l’on voit une âme qui veut partir en haut et une personnalité qui veut rester en bas, exactement comme une maman qui veut amener son enfant à l’école, alors que l’enfant veut rester avec ses jouets à la maison.

    Que va-t-il se passer ?

    Comme la mère est plus âgée et qu’elle est la mère et qu’elle a toute autorité, elle va « bâtonner » son enfant. C’est ce que le disciple appelle les épreuves, et lui fait baisser les bras lorsque cela lui arrive, s’arracher les cheveux quand les problèmes surviennent et lui fait dire, mais Dieu que t’ai-je fait pour que tu m’envoies tous ces problèmes ? Ou comment ai-je pu être assez bête pour choisir cette femme et vice versa ?

    Rien n’arrive qui ne soit pas utile à la libération, même si les choses qui vous arrivent ne sont pas vos épreuves, c’est-à-dire si elles font tout simplement partie du mouvement des hommes et de la vie sur terre. Il faut cependant que vous utilisiez toutes ces occasions pour en faire des mouvements de libération, car la liberté c’est ce qui constitue le troisième aspect de la vie de l’âme.

    il y a la beauté, l’intelligence, la liberté.

    Est-ce que cela ne vous semble pas étrangement, ressembler à la quête humaine ? Tout le monde veut être beau, très intelligent et très libre.


    Ce que l’homme veut, Dieu le veut donc lui aussi, sauf que l’homme veut ces choses sur la terre, alors que Dieu, qui est en lui, veut ces choses dans son Ciel. Le conflit vient de ce que l’homme qui veut ces choses sur la Terre empêche Dieu, qui est en lui, d’obtenir ces choses dans le Ciel.

    Et c’est pour cela que sont mises au point les épreuves. C’est pour cela que des dizaines de milliers d’anges sont monopolisés, et se grattent la tête, se grattent le fin fond de l’intelligence, pour savoir comment ils vont faire un plan qui va s’appeler karma, pour tenir des dossiers ligne par ligne pour savoir lequel va s’incarner à tel moment, dans quelles circonstances, avec quel corps, dans quelle école, avec quels parents. Qu’est-ce qu’il va rencontrer comme épreuves comme problèmes à telle époque de sa vie, ou à tel autre, est-ce qu’il y aura la guerre ou l’inflation ou la paix ? C’est un plan extraordinairement compliqué, alors que tout serait si simple.

    Les anges ont autre chose à faire que de dresser les plans karmiques. Pourtant c’est ce qu’ils doivent faire. Ils préféreraient beaucoup venir vous aider à l’alchimie qui est proposée, à la libération qui vous est proposée. Alors si j’étais un ange, un de ces anges, je vous dirais, c’est simple :
    « Fais toute chose comme un ange le ferait. Fais toute chose avec le sourire. Fais toute chose sans vouloir les retenir. Fais toute chose sans avoir peur, fais toute chose comme un ange le fait », et tu seras plus qu’un ange. Car l’ange est celui qui vient te baiser les pieds lorsque tu es un homme accompli, il devient ton serviteur parce qu’il a ce rôle, il est le collaborateur.

    Comment faire toutes ces choses ?

    Pour pouvoir les faire, il faut avoir compris quelque chose de simple mais de capital. Il faut avoir compris le mot drame, et s’apercevoir que l’homme a mis du drame partout dans sa vie, comme un mauvais poète, comme un mauvais écrivain. Du drame. « Je me suis coupé le doigt, c’est un drame. Tout le monde doit regarder mon doigt, il est en sang. Je suis veuf ou divorcé, c’est mon drame. Alors que la terre s’arrête de tourner pour contempler mon drame qui est là au centre de mon nombril. Mon enfant m’a quitté ou mon enfant est un vaurien, il se drogue ou bien ma fille se prostitue, c’est ma douleur. Alors écoutez-moi tous et venez me consoler, cela m’est arrivé à moi, à moi. Et puisque cela m’est arrivé à moi, cela est donc moi ».

    Ce qui fait que la mère pense très vite, qu’à travers sa fille qui se prostitue, c’est elle qui est prostituée, et c’est pour cela que la mère n’arrive pas à supporter que sa fille soit une prostituée, et c’est pour cela qu’elle redouble de violence pour essayer de l’en sortir. Mais comme elle ne l’en sort pas par amour, c’est pour cela que cela échoue. Elle essaie de l’en sortir par égoïsme, pour protéger sa propre image. Au fond d’elle-même, au fond de sa psychologie, c’est cela : je protège ma vie, celle qui vit à travers ma fille, et si ma fille est une prostituée, alors elle me prostitue, je suis moi-même déshonorée.

    Et voilà encore la mauvaise habitude de la projection. Je ne te dis pas que tu dois laisser ta fille être une prostituée, je ne te dis pas ces choses, je te dis simplement, que si tu veux la sauver, n’agis pas pour toi-même, n’agis pas parce que tu as honte d’elle. Car si tu as honte d’elle, tu vas agir pour toi-même, tu seras égoïste et tu es pire qu’une prostituée, tu es pire qu’elle, car tu te prostitues vis-à-vis de chaque individu, dans la pensée, tu te vends pour être vue comme étant la meilleure, la plus propre, mais tu te vends. Tu te vends au jugement de l’autre, et pour paraître belle et propre, alors tu vas dire oui quand tu penses non, tu vas sourire quand tu voudrais mordre et c’est la plus grande des prostitutions, c’est celle de l’esprit, celle du corps est peu de chose à côté de cela.

    Donc je ne te dis pas que tu dois laisser ta fille continuer à être prostituée, je dis simplement que tu n’arriveras à la sortir de cette prostitution que lorsque tu auras cessé d’avoir honte, car ta honte ce n’est que de l’égoïsme. Quand cet égoïsme t’aura quitté, tu auras véritablement envie de sauver ta fille et tu sauras à ce moment-là, comment t’y prendre. Tu commenceras par ne plus lui dire qu’elle fait mal, qu’elle est sale, qu’elle est coupable, qu’elle est une honte.

    Ton regard aura complètement changé et tu la regarderas comme l’initié dont j’ai parlé tout à l’heure. Tu verras la lumière intacte qui est en elle, dont elle est ignorante, et tu verras le manteau de cette lumière s’abîmer dans la prostitution. Tu essaieras de laver ce manteau sans plus jamais culpabiliser la lumière qui est dans le manteau. C’est comme cela que tu vas gagner, c’est comme cela que tu enlèveras le besoin de la drogue à ton fils, ou que tu enlèveras d’autres défauts très vilains chez le mari ou chez la femme ou chez le voisin.

    Il faut que tu commences pour avoir une action alchimique sur les autres, il faut que tu commences par ne plus juger les autres, par ne plus voir ta vie à l’intérieur de la vie des autres, déclenchant ainsi le phénomène de la honte. Il faut que tu sois déjà toi-même un entier, un homme que rien ne peut avilir, même si tu as dix filles, et que ces dix filles dix soient des prostituées. Il faudrait qu’en ayant dix filles prostituées, tu sentes que toi-même tu restes un homme propre. À ce moment-là, tu peux véritablement regarder la lumière du Christ en face, tu en es digne, et il pourra te la donner sa lumière pour pouvoir aller rechercher ces enfants qui sont avant tout les siens, pas les tiens.

    Donc, lorsqu’un homme se trouve dans la vie, on s’aperçoit en fait, qu’il est à la recherche de la même chose que son âme, sauf qu’il se trompe dans le type des matériaux à utiliser. Tout le monde veut être beau, intelligent et libre, c’est exactement la même chose que cherche l’initié, il veut être beau, il cherche la beauté de l’âme, il ne se permet donc plus une mauvaise pensée, une mauvaise parole, un mauvais acte, même si de temps en temps, lorsque cela est nécessaire, il doit agir avec le tranchant de l’épée, avec le tranchant de la parole, le tranchant de la pensée.

    L’initié, lui aussi, cherche l’intelligence, c’est-à-dire qu’il cherche à entrer en contact avec l’omniscience de son âme, il cherche aussi la libération, la plus grande, celle qui lui permettra de dire, définitivement adieu à la matière, à la planète, à tous les hommes.

    Vous qui êtes donc dans le monde, vous cherchez la même chose que les initiés. Les initiés cherchent donc la même chose que vous, vous êtes les mêmes, comme je l’ai dit tout à l’heure, il n’y a ni initiés, ni profanes, il y a une lumière qui cherche, qui veut se retrouver, parce qu’elle est allée suffisamment en bas de l’échelle où elle devait aller et qu’il lui faut maintenant remonter l’échelle.

    Dans ce schéma, il n’y a ni initiés, ni profanes, il y a un homme qui sait ce qu’il cherche et il y a un homme qui ne sait pas. Mais comme il sent qu’il doit chercher, alors il cherche. Il se dit, si je cherche, je dois trouver, mais qu’est-ce que je dois trouver ? Puisque je suis dans le monde, je dois trouver les objets du monde, et ainsi il se met à la recherche de l’argent et il trouve l’argent, il se met à la recherche de l’amour et il trouve l’amour.

    Mais soudain que lui démontre le monde ?

    Le monde lui démontre une loi qui lui semble inacceptable, qui ne lui semble pas divine, et c’est là que le disciple commence à envoyer des feuillets incessants de réclamations au Bon Dieu, et le disciple écrit :

    Notre Père qui est aux cieux, tu m’as mis sur terre, sur terre je dois manger, pour manger je dois gagner de l’argent, pour gagner de l’argent je dois travailler, dis-moi donc pourquoi tu ne viens pas à régler le problème du chômage ?
    Notre Père qui est aux cieux, tu m’as fait homme et tu as fait une femme et tu as fait l’amour, cela veut donc dire que l’homme va se rapprocher de la femme et qu’il doit pour cela trouver une femme, pourquoi est-ce que tu me laisses dans le célibat ?
    Et ainsi de suite la liste s’allonge, s’allonge, s’allonge jusqu’à ce qu’un jour le disciple dit au Bon Dieu, pourquoi tu as inventé la mort ?

    Ceci vient du fait que le monde offre des instruments mais ces instruments n’étant pas l’aboutissement de la quête, ces instruments sont très versatiles, alors que les instruments qui sont l’aboutissement de la quête, ceux-là sont éternels.

    C’est pourquoi, l’homme qui est à la recherche de l’amour mais qui se trompe d’endroit, va chercher l’amour dans le monde, il va peut être le connaître, quinze jours, trois mois puis très vite c’est le divorce, où bien la cessation de la passion ou bien voir certaines fois la mort de l’être aimé.
    Alors le disciple s’interroge et se dit : Mais il n’y a pas d’amour possible, d’abord parce que la passion ne dure pas longtemps, maintenant c’est trop connu, j’ai assez vu de films pour le savoir et puis aussi parce qu’un corps n’est pas éternel, le corps de ma bien-aimée ou de mon bien-aimé peut m’être ravi par la mort à tout instant, donc cet amour que je veux, se dérobe toujours à moi.

    À ce moment-là, le disciple commence à regarder d’un œil, très réprobateur, tout le plan de Dieu, et il commence à reprocher à Dieu le fait qu’il est inventé la mort, où qu’il est fait que la passion ne dure pas, que le pouvoir sexuel ne dure pas, et qu’un jour, eh bien oui, à la fin de l’âge, on ne doit plus se contenter que de se regarder dans les yeux.

    Ce n’est pas Dieu qui a invité ces choses, ce n’est pas Dieu qui a décidé que la mort existerait, ce n’est pas Dieu qui a décidé que la passion ne se perpétuerait pas, pas plus que l’activité sexuelle et toutes les autres choses. C’est la nature qui a construit ces choses de la manière dont elles vous apparaissent, c’est-à-dire inconstantes et versatiles.

    Pourquoi ?

    Tout simplement parce que la nature, c’est-à-dire Dieu incarné dans le monde et dans la matière est régie par la loi du balancier. Comme la nature est la matérialisation de Dieu, cela veut dire que cela sera Dieu dans son effet d’apparition et de disparition, car qui dit matière, dit forcément manifesté. Réfléchissez un peu plus loin, si je vous dis que matière veut dire manifesté, vous savez qu’il existe en même temps le non manifesté. Qui dit nature, nature du monde, dit donc  manifesté, non manifesté. La nature est construite sur ce type-là, le manifesté et le non manifesté, avec cela de différent par rapport à la manifestation géante du macrocosme qui dure beaucoup plus longtemps que la manifestation d’un arbre, de votre vie physique ou de votre passion amoureuse etc., puisque l’on se trouve en bas de l’échelle de la création où tout va vibrer extrêmement rapidement, on va donc subir le passage de la manifestation à la non manifestation de façon très rapide aussi.

    C’est pourquoi la passion apparaît puis disparaît. Ce n’est pas parce que Dieu a fait en sorte qu’il existe une épreuve émotionnelle et qu’au moment où vous voyez une jolie fille tombée amoureuse de vous il lui fait croiser un très beau garçon et que celle-ci s’en va avec celui-là et que vous vous retrouvez dans la douleur.
    Dieu n’a pas créé la passion comme étant éphémère, il n’a pas créé les émotions comme étant éphémères.
    Il a créé, ou du moins il est et il vous permet d’être, l’Amour.

    Par contre, ce qui paraîtra éphémère ce sont les différents mouvements de cet amour dans le monde, les différents degrés de manifestations.

    Qu’est-ce qui fait que cet amour va soudain aller du manifesté au non manifesté et faire ainsi cesser la passion par exemple ?

    Ce qui va provoquer le phénomène, c’est tout simplement le fait que la chose que vous extériorisez dans le monde n’est pas l’Absolu de l’Amour.
     

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  • Le Rôle du Christ.
    Pourquoi le sang.
     
     
     
    Question :
    Comment pouvons-nous aujourd’hui mieux servir le plan de la hiérarchie à l’entrée de l’ère du Verseau, et quel est le rôle du christ actuellement ?

    Soyez les bienvenus pour ce nouveau partage et sachez que, quoique vous entendiez ce jour, à cette heure, ce qu’il faudra surtout faire avec la parole entendue, c’est quelques actes. Il faudra pétrir la parole comme on pétrit une pâte afin que cette pâte devienne un pain et que ce pain se partage avec les autres et que le partageant avec les autres, cette parole soit en même temps un pain de vie.

    Comme je l’ai déjà dit si souvent, il ne sert à rien de parler, surtout pas lorsque l’on est un Maître, comme les hommes nous appellent, pas non plus lorsqu’on est supérieur à un Maître ou même si l’on est simplement un initié ou tout simplement qu’un homme de bonne volonté. Il ne sert absolument à rien de parler, d’indiquer ce qu’est Dieu, comment peut-on aller vers Dieu, quelle est la nature du chemin, la nature des couleurs, l’origine des sons, et la magie de tous ces sons.

    Il ne sert à rien de décrire toutes ces choses, car la parole malheureusement est trop descriptive, alors qu’elle devrait être un moyen d’expérimentation. Si donc je suis limité, en ce sens qu’aujourd’hui je ne peux que vous parler, il appartient cependant à vous de faire ensuite l’effort et de faire le pas d’aller vers l’expérience.

    Lorsqu’une parole est donnée et qu’elle vienne de quelqu’un dont l’esprit est suffisamment développé, cette parole tombe dans l’esprit des hommes d’abord comme des mots, puis lorsque les mots sont entrés et que les mots se sont fanés, exactement comme fane une fleur, lorsque les mots donc sont entrés puis sont fanés, il reste dans le centre du cerveau de celui qui a écouté, l’énergie. C’est sur cette énergie qu’il faut compter pour que ce qui a été entendu puisse donc devenir un pain d’alchimie à partager avec d’autres, ou simplement pour s’en nourrir soi-même et se développer soi-même.

    Si je précise cette chose, ce n’est pas pour que vous m’écoutiez très religieusement, et que vous ayez peur de rater un seul mot, une seule virgule, comme si par là même vous auriez raté l’occasion d’emmagasiner de l’énergie à l’intérieur de votre pinéale. Ne confondez pas : « attention avec ouverture ».

    Autrement dit, pour que l’énergie se dépose autant que le mot qui ensuite va faner et être oublié, il ne faut pas tant que vous soyez dans une écoute absolue, tendue à l’extrême, dans l’attention intellectuelle, même si vous n’écoutez rien de ce que je dis, il faut que vous puissiez suivre le flot de la parole, en pleine ouverture sans même vous préoccuper du sujet que l’on aborde.

    Ce que je vous propose, comme attitude, à l’égard de ce genre de discours, c’est de l’écouter le plus possible, si cela vous convient, les yeux fermés dans l’intériorisation. Ce qui ne veut pas dire que celui qui aura les yeux ouverts n’accomplira rien de ce que je viens de dire, car on peut avoir les yeux ouverts et être aussi en profonde intériorisation, tout dépend de vous. Si votre ouverture n’est pas gênée par le fait que les yeux regardent quelque chose, eh bien, restez les yeux ouverts.

    Pourquoi est-ce que je mets aujourd’hui l’accent sur l’énergie ?

    Non pas parce depuis le temps que je parle je voudrais que le dialogue s’oriente vers une autre alchimie, que je suis fatigué de parler depuis ces cinq années, je voudrais simplement qu’au fur et à mesure que les égrégores se constituent, qu’il y ait des individus qui ne soient plus là simplement pour m’écouter mais pour commencer à travailler, car c’est de cela qu’il s’agit. Je n’annonce pas en ce sens un changement dans mes attitudes de travail, les auditeurs seront toujours les bienvenus. Je ne dis pas que je vais cesser de parler en public, tout le monde sera toujours accueilli, seulement, celui qui n’a pas décidé de travailler ne reviendra pas.

    C’est pourquoi, je signale à mes collaborateurs, en même temps que ce contact est public, qu’ils s’attendent à ce que le public rétrécisse avec le temps pour s’intensifier en même temps. Excusez-moi de partager avec vous, le public, les histoires de notre petite famille interne. Le fait est que je n’ai pas suffisamment l’occasion de leur parler en privé, car même s’ils croient en moi, même s’ils m’aiment, ils négligent ce que l’on appelle « l’attitude de groupe ». Alors je suis obligé de profiter des rares occasions où je peux m’exprimer en public, pour rappeler au groupe qu’il faut constituer un groupe.

    Ceci étant dit, je vais de nouveau m’intéresser à vous, au large public et à la question qui a été posée.

    La question comporte deux niveaux :
    - La hiérarchie et le service ?
    - La nature du Christ, l’emploi que l’on peut faire du Christ, à quoi sert le Christ ?


    Même si intellectuellement on pourrait y voir plusieurs niveaux, il existe cependant une seule et même réponse, avec la vision spirituelle. Il n’y a pas de hiérarchie s’il n’y a pas de Christ, il n’y a pas de Christ s’il n’y a pas de hiérarchie et il n’y a pas d’humanité s’il n’y a pas de Christ, et l’inverse existe aussi.

    Qu’est-ce que je veux dire ?
    Je veux dire que lorsqu’on s’interroge sur la nature du Christ, sur sa fonction, la catégorie de son travail et la nature de son travail, je suis obligé en même temps de parler de la nature de la vie. On ne peut pas dissocier la vie, son mouvement et le Christ. C’est un peu comme si, au niveau cosmique, il fallait un être d’une envergure telle, que grâce à cette envergure il devienne le réceptacle de la vie, la brique de la vie. Exactement comme le sang à l’intérieur du corps humain est la brique de la vie. C’est grâce au sang que la vie circule dans l’homme.

    C’est grâce au sang que toutes les informations sont transportées dans l’homme et dans son intelligence. C’est grâce aussi au sang, qu’il existe une sensibilité nerveuse, une sensibilité de l’épiderme, une sensibilité émotive, affective, car le sang a une fourchette d’oscillation vibratoire extrêmement large. Le sang oscille en harmonie parfaite avec le rythme vibratoire de la matière, ce qui lui permet d’imprégner les cellules et d’apporter la vie aux cellules et en même temps dans sa partie subtile, je dirais gazeuse, il est capable de vibrer de façon relativement émotionnelle, ce qui lui donne une directe incidence sur le système nerveux.

    C’est pour cela aussi qu’il y a toujours un très grand rapport, chez le mystique, entre le symbole que représente le sang, lors de la Messe par exemple, et son ouverture lors de la prière. C’est pour cela que l’être du sixième rayon est prédisposé à se proposer en sacrifice, il est toujours partant pour offrir sa vie, pour offrir son sang, c’est ce qui le caractérise, sacrifice de lui-même, sacrifice de son sang.
    L’être du sixième rayon a une tonalité très mystique, et lorsqu’il pense à servir l’humanité ou à servir Dieu, cela va donc passer forcément par le don de son âme.

    Ce qui représente les méthodes ou les réseaux de circulation de l’âme, dans le royaume physique, c’est justement le sang, donc comme un et un font deux, il est donc très simple de conclure, que si l’être du sixième rayon veut servir à quelque chose, il va imaginer devoir donner son sang.

    Pourquoi est-ce que je parle du sang ?

    Je parle du sang pour en venir à une image très simple, qui est celle du sacrifice du Christ. Lorsque l’on parle du sacrifice du Christ, il ne faut pas toujours penser forcément à la croix. On se moque de la croix, on se moque des sacrifices physiques, cela ne représente rien pour un initié, cela ne représente rien pour un Maître. Alors il n’est pas nécessaire, à la suite d’un sacrifice physique, que les disciples de celui qui a été sacrifié, commencent à se mortifier, à pleurer la mort, à pleurer la douleur, et à vouloir perpétuer cet instant de douleur et à le marquer dans le conscient ou l’inconscient collectif humain comme étant une culpabilité partagée.

    La souffrance n’est rien pour un initié, elle n’est rien pour un Maître. Vous pouvez découper son corps en trente-six morceaux, vous ne serez jamais coupable de rien, tout simplement parce qu’il n’aura jamais mal. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne va pas sentir la douleur, mais il sera incapable d’éprouver la douleur. Tout simplement, parce qu’elle sera localisée dans son corps physique et n’entrera jamais dans le cœur de son esprit.

    Là est toute la différence, une différence très grande qui fait que les hommes pourront assassiner les initiés, assassiner les maîtres, le karma ne sera jamais retenu contre eux, tout simplement parce que l’assassinat qui est commis n’est pas ressenti comme une douleur jusqu’au creux de l’esprit du Maître, cela reste localisé dans son corps. Ne devient karma que ce qui pénètre dans le cœur de l’esprit de quelqu’un, cela devient un point noir, cela devient un traumatisme, et  il faut que ce point noir ressorte ou soit compensé un jour. S’il n’y a pas de création de point noir, il n’y a pas de karma, il n’est pas besoin de compensation.

    Donc, je veux absolument déculpabiliser les chrétiens, du fait que l’homme avec un grand H, qui signifie tout simplement Humanité, a été capable de crucifier et d’abattre qui que ce soit, et de recommencer à travers les âges le même sacrifice. Cette culpabilité ne mène à rien, si ce n’est à construire une église qui ne se tiendra debout que par la « farce dramatique » entretenue. Rien ne tient debout sur une « farce dramatique » entretenue, il ne faut pas sans cesse rejouer la même scène, il faut au contraire tirer une sagesse de cette scène.

    Qu’est-ce que je veux dire donc par sacrifice, si je ne mentionne pas la croix ?

    Je parle d’un sacrifice bien plus grand, un sacrifice qui est de l’Ordre Cosmique, c’est comme ça que vous l’appelleriez si votre conscience le contemplait.


    Lorsqu’il y a Création, il faut que les âmes viennent de quelque part, on ne peut pas créer comme cela des âmes sur un ordre, en façonnant des énergies, en émettant des sons. Tout le monde imagine que l’homme est né un jour parce que Dieu a prononcé un son, le son est sorti hors de lui, et au bout du son, il y a eu un petit homme, et depuis ce temps-là, cet homme essaie de retrouver le son primordial.

    Cela ne va pas exactement de cette façon-là dans le Cosmos. Si il y a vie, s’il existe le phénomène de la vie, c’est parce que cette vie est sortie d’une autre vie, c’est parce qu’elle appartient à une vie plus grande qu’elle, qui s’est subdivisée pour constituer les différentes petites vies.

    Lorsqu’une femme est enceinte et qu’on imagine qu’elle ferait l’ouvrage de Dieu, par exemple, cette femme-là ne serait pas simplement en train de fabriquer un corps, et n’aurait donc pas seulement à donner de son calcium, de son sang, de l’air qu’elle respire, de toutes les substances qui composent son corps, elle aurait en plus à donner cette chose indescriptible et subtile, qui s’appelle son âme. Ce qui fait qu’en créant le corps, au moment où le corps s’échappe hors d’elle, une part de son âme lui serait empruntée pour pouvoir animer ce corps.

    C’est cela le principe Christique, c’est cela qui est en vous, c’est cela qui fait que vous-mêmes, vous êtes ce que l’on appelle le Christ et c’est ce qui fait qu’en même temps celui qui est appelé le Christ Cosmique, est à l’intérieur de vous tous. Donc, par là même présent sur la Terre, à tout instant, à travers chaque être.

    Au niveau cosmique donc, la substance christique est l’élément de base de la Vie, comme le sang est la cristallisation la plus dense de l’âme. Lorsque l’on comprend l’aspect christique de l’univers est l’essence de toute vie, il est donc facile de comprendre qu’elle est la nature humaine. Vous devez pouvoir immédiatement concevoir sur quoi vous devez travailler, comment vous devez travailler, quel est votre véritable Maître, quel est votre véritable devoir.

    Si vous connaissez ce qui vous constitue, si vous connaissez votre essence, en même temps cela vous donne toute la ligne d’actions à suivre, cela vous donne en même temps toutes les intuitions favorables, pour pouvoir édifier votre propre chemin sans jamais regarder celui des autres. C’est ce qui doit vous faire en même temps comprendre que l’Humanité ne fait qu’un seul être, et que ce n’est pas simplement par sympathie, par fraternité, par idéalisme, que les hommes doivent se sentir frères, ce genre de fraternité là n’existe pas. Il est impossible que des hommes puissent fraterniser si on imagine, qu’à l’origine, leur naissance provient de la division. Par contre, on peut tout de suite comprendre que les hommes sont véritablement frères, si l’on sait que, dès l’origine, ils étaient un seul être et que l’âme est un seul être.

    C’est pourquoi dans le début de mes discours, j’ai souvent appelé l’Humanité du nom deHumanos pour faire comprendre aux hommes qu’il s’agissait d’un seul et même être planétaire, et non pas de différents hommes éparpillés, et parmi ces hommes il y a les bons et puis les mauvais, les initiés et puis les profanes. Il n’y a pas d’initiés et il n’y a pas de profanes, ce type de catégories n’existe pas dans notre esprit. C’est pour cela que chaque fois que vous entendrez quelqu’un parler de la sorte, il faudra rire. Rire abondamment, ne jamais essayer de le contredire, car ces gens-là sont tellement cristallisés autour de leur système de penser qu’il est inutile d’aller les bousculer. Par contre, mettez de l’humour là où il y a les ténèbres, de l’ignorance, mettez de l’humour et riez.

    Il n’y a pas des disciples et des profanes, il n’y a pas des initiés et des profanes. Dans notre esprit je peux vous assurer que la catégorie n’existe pas, pour nous tout est Christ, tout est la Lumière de la Vie. S’il existe une différence, c’est simplement dans le fait que, certaines de ces lumières, se trouvent encore sous un épais manteau, tandis que d’autres l’ont déjà déchiré, et elles se connaissent, se reconnaissent, jouent ensemble, se regroupent formant ainsi un homme parfaitement constitué, un homme à 7°. (Je suppose que c’est sept degrés vibratoires, puisqu’il y a sept rayons, donc sept formes d’énergies en l’homme.)

    Tandis que les lumières qui ont encore un épais manteau continuent à croire, à cause de ce manteau, qu’elles s’appellent, Pierre, Paul, Jacques, Annie, Rose-Marie, qu’il y ait des supposés initiés qui se lèvent et disent :
    « Toi, qui te crois encore t’appeler un tel ou un tel, tu prouves que tu es un profane. D’ailleurs regarde ce que tu fais, tu ne fais jamais rien de bien, tu es encore jaloux, encore perfide, encore cupide et je ne sais quoi d’autres, tu es même un assassin . Il est impossible que tu fasses partie de notre collège, tu ne seras jamais des nôtres, tu dois changer avant d’être des nôtres. »
    Ceux qui se pensent initiés et qui agissent et parlent de la sorte, prouvent tout simplement une chose, c’est qu’ils ont sans doute beaucoup lu, mais qu’ils n’ont rien compris. Car s’ils avaient compris, un temps soit peu la parole de quel que soit l’initié qui l’est prononcée, s’il avait un tant soit peu compris la parole, cet individu-là n’aurait pas reproché à cette lumière qui est cachée dans le manteau de n’être qu’un affreux diable.
    Cet homme-là aurait, au contraire, compris sa douleur, senti sa souffrance, et aurait essayé de s’approcher de lui pour lui éviter de faire davantage de mal, aurait essayé de l’entraîner à voir le bien, la liberté, la libération.

    Celui qui fait des catégories, est un homme qui est encore lui-même dans les ténèbres, car il ne connaît pas la différence qu’il y a entre la vie et la mort. S’il connaissait cette différence, il ne ferait pas de catégories, il irait partout dans les caves humides relever celui qui est couvert de boue, celui qui a été fait avec le limon du monde, celui qui est recouvert de la chair, et il essaierait de défaire son manteau pour le faire sortir de la cave humide. En sortant de la cave, celui qui était prisonnier, s’apercevrait qu’en fait, il brille de la même lumière que son libérateur.

    Sur ce seuil-là, il n’y a ni maître, ni disciple, ni profane, ni initié, il y a deux lumières semblables qui se rencontrent et qui se reconnaissent.

    Maintenant certes, il y a des différenciations dans l’épaisseur du manteau qui recouvre la lumière, dans l’épaisseur de l’incarnation, disons donc. Les petites lumières qui sont tombées il y a fort longtemps dans la boue, et qui ont roulé dans cette boue sur plusieurs longueurs, de façon à constituer cet œuf d’argile, ces petites lumières ont eu le temps d’apprendre aussi à défaire le manteau. Il est donc tout à fait normal, qu’un jour, on puisse rencontrer des gens qui en savent plus ou des gens plus évolués, le temps a été de leur côté, puisqu’ils sont nés avant.

    Pour celui qui a fait sa boule d’argile, il n’y a pas si longtemps, et je dirais tout à l’heure pourquoi on fait une boule d’argile, il n’a pas eu forcément encore le temps de casser sa boule et de s’apercevoir de la lumière qu’il y a à l’intérieur. Donc je vous en prie, il ne sert à rien de juger celui qui est divin, juger celui qui ne l’est pas, de s’énerver à propos des profanes qui vont nous faire sauter cette pauvre planète, il n’est pas nécessaire de s’énerver à propos de qui que ce soit et de quoi que ce soit.

    Et alors, si la planète saute qu’est-ce que cela fait ?
    Qu’est-ce que cela peut vous faire ?
    Vous avez la Foi non, donc, rien de mal ne se passera pour vous. Vous irez le retrouver Papa Koutoumi comme vous dites ou Tonton « Moria ». Ils vont de toute manière vous reconnaître puisque vous avez la Foi, donc ne vous inquiétez pas.

    Inquiétez-vous plutôt des implosions dramatiques qu’il y a à l’intérieur de ces petites boules d’argile qui vivent l’enfer, ce qui fait qu’au lieu de vous regrouper entre disciples, entre initiés comme vous vous dites souvent, au contraire, éclater le groupe. Aller à l’extérieur, allez dans les prisons, allez dans les bas quartiers, vous ne pouvez pas vous imaginer les méditations fantastiques que l’on peut faire dans les quartiers des criminels.

    Cela paraît complètement contradictoire, et pourtant, je vous l’assure, celui qui comprend suffisamment la Loi pour faire en lui le sacrifice d’aller méditer, d’aller rayonner dans un quartier de criminels, à celui-là, il lui sera donné davantage d’énergie, plus que l’énergie qu’il méritait pour faire sa méditation, non seulement parce qu’il fait sacrifice pour aller aider ceux qui sont dans les ténèbres, mais aussi parce qu’il a compris la Vérité. À celui qui comprend la Vérité, tout est donné en surplus, il suffit donc de comprendre pour pouvoir accélérer l’alchimie de l’évolution et de l’initiation.

    Il est étonnant de voir des gens qui passent, toute leur vie, à lire, à essayer d’intellectualiser les arcanes de Dieu. Il est étonnant de les voir avouer à la fin de leur vie, que rien ne leur est arrivé, qu’ils n’ont jamais rencontré aucun Maître, qu’ils n’ont jamais vu de lumière, qu’ils n’ont jamais senti le feu de l’âme pendant la méditation, pourtant toute leur vie ils ont étudié, ils ont concentré leur esprit, ils ont même essayé de méditer, ils ont même appelé le Maître ou le Bon Dieu.

    Pourquoi est-ce qu’au bout d’une telle vie d’efforts, rien n’est venu ?
    Tout simplement parce que cela n’a pas été compris. Dès qu’il y a compréhension, il y a une énergie qui vient, cela, il faut que vous le sachiez afin que vous concentriez votre énergie sur la compréhension des choses et non pas sur la collection des informations, le stockage des informations.

    Assouvir la curiosité est une bonne chose, car souvent la curiosité peut amener à des moments initiatiques, mais il ne faut pas en rester uniquement sur cette lancée. Il ne faut pas simplement vouloir comprendre ou connaître Dieu et ses mystères, il faut à un moment donné prendre un seul mot dans un mystère qui vous est décrit et travailler à ce mot-clé. Chaque mot, surtout si c’est un mot-clé, contient une énergie, je vous l’ai dit au début du discours. Si donc vous prenez chaque mot comme étant en fait une serrure et que vous considérez votre compréhension comme étant la clé allant dans la serrure, il vous suffira de mettre la clé et au moment où vous allez tourner, il va arriver sur votre esprit une pluie d’énergie. Travaillez donc à la compréhension.

    Qu’est-ce que je veux dire par là ?
    Comment s’y prendre, comment favoriser cet entendement ?


    De manière très simple, il faut absolument cesser d’aller vers Dieu avec la tête. On va sur terre avec la tête, la tête c’est le premier membre qui sort hors du corps de la mère. L’enfant fait sortir sa tête en premier, il doit toucher la Terre et dans ce symbole il y a une grande vérité qui est démontrée, mais plus les vérités sont démontrées, et plus elles s’en trouvent par là même cachées aux yeux de celui qui regarde.

    Autrement dit, pour que Dieu soit le plus inaccessible, il ne lui est pas nécessaire de s’enfermer à Shamballa à double tours. Il suffit qu’il soit au milieu d’un supermarché, vous pouvez être certain que tous les gens qui vont passer ne le regarderont même pas, alors que ces mêmes gens qui ne l’ont pas remarqué au supermarché, vont aller chez eux s’enfermer dans leur chambre, ouvrir leur livre, répéter les invocations, les incantations pour faire descendre Michaël, afin qu’il apparaisse dans la chambre. Ils vont essayer de sortir de leur corps pour essayer de se projeter dans Shamballa et voir enfin le nez que peut avoir Koutoumi. Pourtant tout aurait pu avoir lieu au supermarché.

    Donc revenons au symbole de la naissance, pourquoi je dis qu’il est important de comprendre le fait que l’enfant passe sa tête en premier et que sa tête doit toucher le sol, tout simplement parce que l’âme est venue dans l’incarnation pour pouvoir toucher la terre.

    Qu’est-ce que cela veut dire ?


    Cela veut dire que si l’on symbolise l’âme par un triangle, la pointe dirigée vers le bas, la tête va représenter le sommet du triangle et va descendre dans la matière, ce triangle a pour but d’aller toucher le carré de la Terre.

    Pourquoi ?
    Tout simplement parce qu’à l’intérieur de la terre, autrement dit, à l’intérieur de l’incarnation, il y a une puissante énergie à récupérer, cela, je vous l’ai déjà dit très souvent, il y a une extraordinaire énergie à développer, pour se régénérer, pour se perpétuer. La vie est perpétuelle non pas éternelle, elle est perpétuelle, elle doit donc retrouver sa jeunesse.

    Donc pour celui que veut aller vers Dieu, trouver Dieu, il va s’agir non pas d’y aller avec la tête, comme au jour de la naissance, quand il faut descendre dans la matière, il faudra y aller avec le cœur.

    Qu’est-ce que je veux dire par là ?

    Quand je mentionne le cœur, je ne mentionne pas la voie cardiaque, comme étant la suprême voie, le chemin unique, la voie cardiaque soit, le rayon 2 ou le rayon 6, cette voie-là n’est pas la voie unique. Cependant il faut savoir qu’en développant le chakra du cœur, on développe en même temps la capacité intuitive de l’individu, sa capacité de contemplation, de pénétration par l’entendement, alors que si on va loger toutes les énergies dans la tête, et principalement dans les centres intellectuels, on arrivera vers Dieu avec un intellect et pas du tout avec une porte ouverte.

    Je ne veux pas dire que l’intellect n’est pas nécessaire et je ne dis pas non plus qu’on doit se défaire absolument de l’intellect pour aller vers Dieu. Je dis simplement qu’au moment où on veut cesser d’intellectualiser pour pénétrer le mystère, il faut décrocher la tête et ressortir le cœur.

    Concrètement donc, comment je vais m’y prendre quand je suis devant un livre ou à l’écoute d’une parole ?

    Concrètement, je ne vais plus monopoliser mon activité mentale dans la recherche et l’interrogation, car il va de soit, que si je m’intéresse à un mystère, c’est parce que je ne connais pas ce mystère, mon activité mentale va être toute tournée vers l’interrogation. Il faut donc que je cesse de m’interroger pendant un cours instant et que je fasse un vide nécessaire pour entendre la parole, recevoir l’intuition, avoir la vision en quelque sorte. Donc mon intellect m’a permis d’arriver jusqu’à l’endroit où je pouvais prendre connaissance de l’existence d’un mystère en me posant la question. Sitôt que j’ai pris connaissance de l’existence de ce mystère, je dois cesser d’utiliser le mental, je dois le transformer en une cuvette limpide qui immédiatement tracera une voie vers le mental abstrait, le mental intuitif. Dès que cette voie est tracée comme un axe brillant, les deux parties de l’intelligence vont pouvoir entrer en résonance.
     
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  • Le Karma.
    Le son originel
     
     
    Le karma

    Le karma n’est pas une simple affaire de « gifle » que l’on reçoit parce qu’on l’a infligée à quelqu’un dans un autre temps. 
    Le Karma n’est ni une punition et encore moins un jugement ; ce n’est pas non plus quelque chose qui est distribué par un ange vorace de vengeance et de châtiments.
    Donc, il ne faut pas croire que la Loi soit ce genre de châtiment aveugle et pervers. 

    Le karma est une éducation et une rééducation, Ce qui fait, que lorsque le Seigneur du karma dit à l’âme qui s’incarne : « attention, dans ta vie, nous attendons que tu accomplisses telle et telle chose et que tu t’en détaches de certaines, là est ton point karmique, mais pour que tu t’en sortes, il faut que tu considères certains éléments ». Et le Seigneur du karma fait la liste des éléments qui sont à considérer pour le succès de l’affaire, que ce soit pour se libérer soi-même d’un karma négatif ou pour accomplir son destin, qui lui aussi peut être karmique.

    Puisque ce n’est pas un châtiment et que l’important est de sauver l’âme, il est donc tout à fait normal que le Seigneur du karma soit juste et qu’il donne la rétribution exacte de ce que l’homme a créé comme problèmes ou comme avantages. 
    Mais en même temps, il est tout à fait normal, puisqu’il s’agit de sauver une âme et non pas de la châtier, qu’en lui donnant les instruments de son épuration, on lui donne aussi les conseils pour pouvoir tenir le coup au cours de cette épuration.

    Les conseils sont donnés mais ils sont aussi très vite oubliés,  tout simplement, parce qu’au cours de la vie, naissent les préférences des « volontés inférieures », naissent des nouveaux mirages, des nouvelles illusions, de nouveaux gouffres et à force de s’enfoncer en ces gouffres, non seulement l’homme n’arrive pas à se « dépouiller » de son karma négatif qu’il a collecté dans d’autres vies, mais il s’en ajoute.

    C’est ce qui fait qu’à un moment donné, pour ces entités, il vaut mieux mourir.
    Il y a un grand nombre de personnes qui meurent avant leur heure, parce que tout ce qu’elles font de leur vivant est d’accumuler un mauvais karma, en n'ayant pas pu épurer leur ancien karma.
    Alors la Loi de Compassion se dit: « si je le laisse vivre encore, cet individu va se noircir tellement l’âme, et va se noircir tellement le corps éthérique et le corps astral qu’il faudra que je le désintègre », car l’Éternité ne suffirait pas à purger un tel karma, d’autant plus que s’il n’a pas la force de se dépouiller actuellement du peu de karma qu’on lui demande, il n’aura jamais la force de se dépouiller d’un plus grand.

    À ce moment-là il se passe un phénomène très intéressant :
    l’Ange de la Compassion n’a pas besoin d’envoyer un rayon de destruction et un rayon de mort sur la personne, il est un Ange de Compassion, il n’est pas un ange de mort. 
    Il envoie simplement une bénédiction pleine d’amour, pleine de félicité, pleine de paix, et en tombant dans le réseau vibratoire de l’individu torturé, violant, noirâtre, le réseau vibratoire ne peut pas le supporter, il y a comme une électrocution et un détachement brutal entre cet « égo inférieur » à qui on ne peut rien faire comprendre et l’âme en tant qu’archétype, c’est-à-dire le réseau d’énergie positive archétypale, l’âme est coupée de la personnalité et la mort s’en suit très rapidement.

    Si les problèmes ne sont pas si nombreux que cela, on peut espérer une nouvelle incarnation avec l’adombrement de l’âme et une possibilité d’évolution. Si le mal qui a été fait est véritablement trop important, trop noir, il y a de nouvelles incarnations sans l’adombrement de l’âme.

    Ces entités évolutives s’incarnent en tant que personnalité comme si c’était la personnalité qui servait d’âme. Ces individus-là ne sont pas laissés au hasard de la vie, ne sont pas comme cela lancés dans l’incarnation sans aucune protection. Il y a, si je peux m’exprimer ainsi, une sorte de « messagerie spéciale », un « bureau spécial », un certain nombre d’entités célestes qui surveillent l’évolution et l’épuration de ces personnalités-là. 
    Lorsque l’épuration est accomplie, le lien est refait avec l’âme et automatiquement la vie reprend. 
    La véritable évolution peut reprendre, une vie pleine de conscience, pleine de bonheur.

    Il faut donc à chaque pas se soucier non seulement si l’on a la Foi, si l’on est croyant, si l’on fait bien sa méditation chaque matin, si l’on est dans les principes généraux du Nouvel Âge, si l’on est bien incarné dans une acceptation totale de la vie et du risque de vie en même temps.

    Je dirais que c’est la plus belle des choses, d’avoir une vie si pleine et absolue qu’elle représente aussi la notion de risque. Que serait une vie si tout était parfait ? Vous qui vous ennuyez dès que vous avez vu trois fois le même film, comment vous paraîtrait la vie si elle était parfaite ? Si vous n’aviez pas le choix, si vous n’aviez pas un certain libre arbitre, une certaine capacité d’improvisation, de dépassement et de chute aussi, vous avez le choix en espérant que vous allez favoriser le dépassement.

    Si tout le monde roulait sur la même route, à la même vitesse, chacun resterait dans sa position de départ, il n’y aurait pas de course. Il n’y aurait pas la possibilité de rencontre avec d’autres pilotes, avec d’autres modèles de voiture.
    Non, chacun, comme des wagons accrochés à la locomotive, tirés à la vitesse de la locomotive et c’est la locomotive qui tirerait tout. C’est cela que l’on demande au messie.

    Lorsque le disciple demande à Christ ou Maitreya, et qu’en plus on affuble le Christ de prénoms extraterrestres : « je t’en supplie, viens arranger tous les problèmes du Monde, viens arranger mes problèmes, rends ta présence effective pour que tout se planifie, pour que la Paix soit ».

    Bien sûr il est beau et il est généreux de vouloir la Paix, mais si on réclame la Paix par l’action du messie, c’est qu’on réclame une locomotive.





    Alors je te le dis, si tu veux la paix, fais la paix. 

    Parce que la vie ce n’est pas simplement un réseau de wagons rangés les uns à la suite des autres et qui, cycliquement au début de chaque ère, attendent la locomotive qui les amènera à la prochaine station.

    C’est ce que font beaucoup de disciples, ils se disent « voilà avec le message de Jésus nous sommes arrivés jusqu’à la station x. Là, je prends mon temps et j’attends le Christ. 
    Là, j’attends, je suis très patient, je suis très conscient. Je suis assis sur mon banc, tandis que les autres s’agitent dans tous les sens et font du bruit; moi je suis silencieux, je prie et j’attends le Christ ».
    Les autres essaient de prendre d’autres trains, les trains de l’illusion, des faux Messies, voire de l’antéchrist. 
    Moi je suis très conscient et très lucide, j’attends sur le banc de la gare et je prie.
    - Mais tu attends quoi dit le Maître ? Qu’est-ce que tu attends, assis sur ce banc, en train de prier dans cette gare où Dieu n’est pas, une gare est une gare?
    Le disciple dit:
    - Mais Seigneur, tu ne comprends pas, tu ne comprends pas que j’attends le Christ? 
    Et le Maître éclate de rire et le disciple ne comprend pas, il est très vexé, il se dit: 
    - Ce Maître-là a dû recevoir une kundalini qui vraiment l’a ébranlé dans sa santé mentale.
    Et pourtant le Maître a raison de rire, car il vaut mieux en rire qu’en pleurer.

    Que fait le disciple, il est arrivé à la gare parce que la locomotive datant de deux mille ans l’a amené jusque-là et depuis deux mille ans il attend à la même gare. Et il attend quoi, une autre locomotive qui l’emmènera à une autre gare où il attendra encore pendant deux mille ans. 
    Et conscient d’attendre, il égrènera son chapelet en invoquant le nom de Dieu.

    Seulement il y a un problème, puisqu’il s’agit d’aller dans une autre gare, le Christ ne passera pas par l’ancienne gare. Et le disciple qui est là, à la gare, se demande ce qu’il se passe, et commence à crier à cor et à cris et à sangloter, il se sent donc perdu et commence à vivre l’enfer.

    C’est à ce moment-là que passe des âmes de bonne volonté, celles qui attendaient à la bonne gare, et voyant le disciple torturé lui demandent :
    - Que se passe-t-il ? 
    Le disciple explique qu’il attendait à la gare la venue du Christ comme il était prévu, mais il n’est pas venu.
    - Mais dans quelle gare l’attendais-tu ?
    - À cette gare-là, il n’y en a pas trente-six pour attendre le Christ.
    Alors les âmes de bonne volonté sourient et disent au pauvre homme:
    - Mais vois-tu, à chaque nouvelle ère, nouvelle gare. Ton travail n’était pas d’attendre le Christ, mais de chercher l’endroit où il allait passer. Et cet endroit était un endroit nouveau puisqu’il s’agissait de créer un nouveau pays, un Nouveau Monde.

    C’est pourquoi je vous le dis, ne pratiquez plus la dévotion, vous risqueriez de vous trouver dans la mauvaise gare, à l’endroit où ne passe plus le Christ. Mais par contre dépouillez votre dévotion, c’est-à-dire toute l’aspiration vécue par le corps astral, montez là jusque sur le plan mental, là est la nouvelle gare où passera le Christ.


    Montez consciemment dans ce « mental supérieur » et vous allez vous apercevoir qu’il n’y avait pas d’heure pour rencontrer le Christ, que toutes les heures sont l’heure du Christ, sont l’heure du Maître, sont l’heure de la Libération, il suffit simplement de se donner le droit, la possibilité, le moment. 
    Il n’est donc pas nécessaire d’attendre et de prévoir un centre extraordinaire pour recevoir le Christ.
    Beaucoup de personnes pensent à bâtir des centres sur la terre. Il faut bâtir un centre superbe et je choisis avec le pendule l’endroit où le tellurisme est le meilleur, la forme architecturale la meilleure et je bâtis à Jésus un temple extraordinaire. C’est ce que font les disciples lorsqu’ils se mettent à bâtir, bâtir, bâtir…

    Pauvre fou ! ne sais-tu pas qu’il y a des énergies de destruction qui s’abattent aujourd’hui sur la Terre ! Tout ce que tu bâtis sera détruit, même si tu le bâtis au nom de Dieu, surtout si tu le bâtis au nom de Dieu. Car tu ne connais pas le nouveau nom de Dieu, celui qui sera utilisé pour l’ère du verseau. Donc tu vas bâtir quelque chose qui vibrera selon l’ancien nom de Dieu, mais cet ancien nom va périr. Ce nom va être effacé, parce que sa charge vibratoire a largement été incorporée, intégré par les âmes, et qu’il faut donc passer à une autre lettre de l’alphabet.

    Qu’est-ce que je veux dire par là ?

    II. Le son originel

    Lorsque l’on considère des langues fortes anciennes et surtout des langues qui ont une résonance vibratoire, elles sont une forme de cristallisation primordiale du verbe, du verbe créateur. Lorsque l’on dispose d’une telle langue, comme par exemple la langue hébraïque, il faut savoir que chaque ère correspond à une lettre, que chaque lettre émet une énergie, que cette énergie correspond aussi à une planète, ou plus loin hors du système solaire à un soleil, comme par exemple le soleil Sirius, ou à une autre galaxie, de façon que chaque lettre soit adombrée par une énergie évolutive. Chacune de ces lettres préside à la destinée d’une ère et c’est la lettre qui va conditionner par l’énergie qu’elle émet, le développement de la civilisation qui est attendue sur la terre.
    C’est la lettre qui va conditionner aussi le type d’évolution, si on passe à une ère de dévotion, ou si on passe à une ère mentale ou d’un autre type. C’est la lettre qui détermine cela. 
    La lettre est l’instrument, ce qui ne veut pas dire que la lettre a un pouvoir en elle-même. La lettre a un pouvoir parce qu’elle est la forme cristallisée du verbe qui s’est démultiplié en une multitude de sons.

    Au début était le verbe, puis ce verbe a donné lieu à différents sons qui sont équivalant à des énergies et ces énergies se sont à nouveau démultipliées pour donner une autre gamme. 
    Mais si l’on analyse cela pour la puissance de la parole, de la langue et de la lettre, il y a donc le verbe, puis démultiplication du verbe pour un certain nombre de sons, puis, par phénomène de cristallisation, vont devenir des lettres.
    Ce genre de lettre est donc non seulement un son mais aussi un symbole.
    C’est pour cela que le son est émis, parce que la lettre n’est pas simplement la lettre, elle est aussi un symbole comme il existe des pentacles, des pentagrammes. C’est pourquoi les lettres hébraïques sont capables de provoquer la venue de certains anges, de certains archanges ou de certaines énergies venues des tréfonds de la Terre que l’on pourrait appeler démoniaque parce qu’elles sont très difficiles de nature, très difficiles à contrôler, elles n’ont aucun discernement.

    Pourquoi est-ce que dans la kabbale on mettrait des lettres si ces lettres n’étaient pas un symbole? Seul le symbole est capable d’être manipulé pour l’évocation ou l’invocation. Essayez de faire une invocation avec la lettre b ou c de l’alphabet français, aucune invocation n’est possible, parce que la lettre n’est plus un symbole, et c’est d’ailleurs pour cela que l’homme peut parler sans danger. Lorsqu’il dit quelque chose, il suffit de la noirceur de sa pensée, s’il y avait en plus la puissance du verbe où irions-nous ? Il n’y aurait plus de terre depuis bien longtemps. C’est pour cela que l’homme a perdu le mot, l’homme a perdu la langue et lorsque la tour de Babel a été détruite, il est dit que les hommes se sont mis à parler différentes langues et ils ne se comprirent plus les uns les autres.

    Pourquoi ? Qu’est-ce que cela veut dire ?
    Cela veut dire que la conscience androgyne qui ne parlait que selon le verbe émis, qui ne prononçait donc que le seul verbe émis dans l’univers, le seul mot que le cosmos n’ait jamais entendu prononcer, cet homme androgyne devait prendre le tunnel de l’incarnation. C’est cela que représente la tour de Babel, entre autres, tout dépend si on lit le symbole depuis le bas jusqu’en haut, mais si on lit le symbole depuis le haut vers là-bas, il s’agit tout simplement du tunnel de la naissance.
    Donc en prenant ce tunnel de l’incarnation, la conscience androgyne ne pouvait plus prononcer le mot sacré, elle ne pouvait prononcer que des mots de la langue humaine, les mots de la Terre.

    Ce qui fait que par là même, la conscience devait donner un nom à chaque chose, car elle ne savait pas quel était le nom de chaque chose. Par exemple un arbre ne s’appelle pas arbre. C’est pour cela que lorsque vous vous approchez d’un arbre vous dites avec amour tiens voila un bel arbre et l’arbre ne bouge pas, parce qu’il ne sait pas qui vous êtes en train d’appeler. Un arbre porte un nom très spécial qui est le nom qui lui a permis d’être créé. 
    C’est donc le Son qui est à l’origine de sa création, de sa formation. C’est son moule créateur.

    Lorsque vous connaissez son nom, automatiquement vous pouvez l’invoquer, et travailler avec l’esprit de l’arbre. Et l’arbre est capable d’un comportement extraordinaire. Il vous fait de l’ombre si le soleil est trop brûlant, vous protège des coups de vent trop forts. 
    Il y a tout un langage que l’homme a perdu parce qu’il s’est incarné.

    Vous allez dire : C’est dommage. Bien sûr c’est dommage, mais c’est en même temps inévitable, car tant que vous ne savez pas suffisamment bien qui vous êtes, quelles énergies sont votre nature et ce que vous devez faire pour éviter que ces énergies s’expriment de façon négative, nous devons absolument vous retirer la véritable parole. C’est pour cela que dans les temples initiatiques on se plaint toujours de la parole qui a été perdue. Le problème ce n’est pas de savoir quand elle sera retrouvée, s’il y a quelque chose d’initiatique à comprendre, c’est pourquoi elle a été perdue.
    En s’interrogeant sur la fonction initiatique de cet égarement, de cette disparition, comme par hasard, l’initié est initié à la parole et pour lui, elle devient la parole retrouvée.

    Celui qui cherche la parole perdue sans savoir pourquoi elle a été perdue ne trouvera jamais rien, car cela veut dire qu’il n’a pas compris la leçon. Seulement une fois qu’il l’aura trouvée, il devra participer au secret qui la maintient dans le silence, silence protecteur, protecteur de la parole, de l’humanité. Car si on la livrait à l’humanité, en peu de jours il n’y aurait que des cendres sur la Terre. Simplement parce que le commun des mortels avec ses idées noires, de possession, de richesse personnelle, de pouvoir, les énergies déclenchées raseraient tout sur la Terre.

    C’est pourquoi dans l’évolution, vous ne devez pas avoir peur du diable ou des énergies contraires. Vous n’en faites qu’une bouchée à partir du moment où vous-mêmes, vous arriver à vous positionner dans l’alignement avec l’âme, dans le Bien, dans l’accomplissement. Automatiquement, vous générez en vous des ondes de lumière extraordinaires et vous êtes capable d’avaler toutes les ténèbres qui existent qui pourraient receler des esprits astraux, ou des esprits du monde tellurique.

    À partir du moment où l’homme tue le diable qui est en lui, il n’y a plus aucun diable nulle part. Il y a juste après, des formes de vie à perfectionner et ces formes de vie réclament beaucoup de travail. Elles émettent des ondes négatives, mais ce n’est pas à cause d’un diable cosmique, c’est à cause de la Génèse de la vie.

    Donc, qu’est-ce que vous devez faire concrètement si vous voulez rencontrer et accueillir le maître ?

    Si vous voulez être sûr d’être suffisamment ouvert pour pouvoir approcher le Maître, vous ne devez rien imaginer à propos de lui, rien schématiser, parce que comme je vous l’ai dit, vous risqueriez fort d’être incapable de le reconnaître et ce serait le moindre mal, mais vous risqueriez de le renier, de le tuer, parce qu’il ne correspond pas, et puisqu’il ne correspond pas il est donc l’antéchrist.

    C’est ce que disent toujours les gens de bonne conscience qui ont des livres et des livres de références sur ce qu’est la spiritualité, sur ce qu’est la vérité et sur le Messie qui est attendu. Alors, pour ne pas commettre cette erreur, dépouillez-vous non seulement de vous-mêmes, mais de toutes les images que vous construisez à propos de Dieu, à propos du Maître. Car le Maître est au-delà de ce que vous pouvez imaginer. C’est une beauté encore bien plus grande que celle que votre pauvre imagination pourrait se forcer de construire.

    Pour le connaître, il faut le rencontrer, et avant que vous ne l’ayez rencontré n’imaginez rien à propos de lui. N’imaginez pas qu’il soit oriental, qu’il arrive en longue tunique blanche. N’imaginez pas non plus qu’il sera d’un caractère doux, ou lui mettre un caractère très fort. Vous serez déçu et vous irez chercher ailleurs.

    Il ne faut donc rien imaginer, imaginer est le pire ennemi. Le rêve, c’est celui-là le diable, c’est celui-là l’antéchrist qui va vous empêcher de recevoir le Christ, et vous ne doutez pas que c’est celui-là, parce qu’il sait tellement bien vous séduire, entrer dans votre esprit, dans vos tripes, manipuler votre substance mentale et y mettre un certain plaisir, si bien que vous pensez sincèrement que là est la vérité parce qu’il y a du plaisir. Ce qui fait que lorsque le Maître arrive, vous ne pouvez pas le laisser abattre ce rêve.

    Donc, soyez distant vis-à-vis de vos rêves, soyez en garde vis-à-vis de vos rêves comme vous seriez en garde vis-à-vis d’un serpent. Car il est le serpent. Le rêve c’est le serpent, serpent démoniaque, parce que c’est l’illusion. Soyez un être sans rêve, et vous verrez que la vie est bien plus belle lorsque vous ne rêvez pas. 

    La vie devient magnifique dès que vous ne rêvez plus.
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    Maintenant je vais répondre à la question.

    Pourquoi la loi divine serait-elle à l’encontre de l’exercice de ce qui est astrologie, médiumnité, voyance, et guérison par invocation des esprits?
     

    Il ne faut pas imaginer que la loi et Dieu soient à l’encontre de quoi que ce soit à partir du moment où la chose est faite de façon juste. Pour comprendre la phrase, il faut se replacer à l’époque où elle a été dite, il faut donc retrouver le contexte.
     

    Autrefois, l’homme était de façon naturelle très superstitieux. La population était amplement fournie de la capacité de médiumnité, et les sorciers faisaient grandes boutiques de tous les sorts à jeter ou à défaire. En fait, la sorcellerie est ce qu’il y a de plus vivace, de plus répandu quand l’homme est aux balbutiements  de son développement. 


    Si l’on veut comprendre ce qui est dit sur la mise en garde qui est faite, il faut comprendre que l’esprit divin mettait en garde les hommes qui, à une époque où, étant encore trop sauvages, pas suffisamment développés dans l’amour et la connaissance de l’axe divin, pouvaient commettre n’importe quelle aberration sur la base de n’importe quelle science qui plus tard s’est développée dans un axe lumineux ou ésotérique.



    Aujourd’hui, il est complètement aberrant de penser que l’astrologie soit à l’encontre de Dieu et que l’acte de guérison, même s’il agit par invocation de noms divins, de noms d’esprits, soit un acte diabolique. Cependant, à une époque où les hommes n’étaient pas suffisamment en relation avec leur propre âme et l’âme de la hiérarchie comme cela a lieu aujourd’hui, ces hommes faisaient n’importe quoi avec les énergies astrales dont ils disposaient. Cette énergie astrale n’était pas couverte par l’énergie mentale que l’homme connaît aujourd’hui.

    Automatiquement, les émotions étaient beaucoup plus fortes, plus grandes, plus primaires. C’est pourquoi, chaque fois que l’homme désirait quelque chose, il entourait son désir de magie et jetait des sorts en regardant pour cela l’heure la plus favorable, en employant l’astrologie, et celle-ci devenait un instrument de sorcellerie.

    Aujourd’hui, on ignore complètement que pour jeter un sort, il faut attendre une certaine heure astrologique. C’est pourquoi, les jeteurs de sorts d’aujourd’hui se font vite expulser avec deux ou trois maniements de baguettes, un peu d’eau bénite et quelques grains de sel. Il n’est pas besoin d’être un grand exorciste, et ce dans tous les cas de figure. 
    Autrefois, la chose était un véritable ensorcellement, il fallait un vrai exorciste. 
    Le sorcier savait choisir l’heure et le moment exact où, les astres étaient en désaccord suffisant pour déclencher une énergie de fracas, une apocalypse et  envoyait toute cette énergie, grâce à des sceaux sur la personne qu’il voulait détruire, charmer ou manipuler.

    Donc, l’astrologie s’est vue, par là même, taxée de diabolique, mais elle n’y est pour rien. Seulement l’homme arrive à transformer tout ce qu’il touche et avec un couteau qui est créé pour couper le pain, il en arrive à tuer son voisin. Avec l’astrologie et la médiumnité, il en a fait de même. 

    Cependant, ce n’est pas l’objet qui est en cause, mais l’utilisation qui en a été faite à une certaine époque où chacun était sorcier parce que cela réglait la vie de tout le monde. Cette sorcellerie était très prédominante. 

    C’était un commerce que l’on faisait dans la rue, sans se cacher. Cela faisait partie de la vie, comme aujourd’hui on se dit «bonjour». Tout le monde avait développé une certaine connaissance pour contrecarrer le mauvais sort. À chaque fois que quelqu’un voyait un coup d’œil suspect, la personne réagissait en faisant un signe contraire en protection. Ce qui fait que dans la rue, on voyait un ballet très étrange : des gens qui s’envoyaient et se rejetaient des choses. Ils ne prenaient même pas le temps de se parler.

    À ce moment-là, la vie était très spectaculaire. Au balcon, tous les maîtres se regardaient et se demandaient quand est-ce que tout cela allait se terminer. Et comme cela durait et durait encore, les maîtres se sont dits: cela ne peut plus durer, il faut que nous réagissions. Si on coupe leurs énergies astrales, ils risquent de ne pas être aussi vivants et humains que ce qu’ils sont, ils risquent même de ne plus être aussi vibrants, même vis-à-vis de la divinité potentielle qu’ils représentent. 
    Donc, il ne faut pas trop couper l’énergie astrale, donc en mettre un petit peu en sommeil et  les pousser à ne plus croire à l’astral. 

    Créons une grande révolution, nous allons inventer le matérialisme et l’athéisme.

    De ce fait, la sorcellerie n’intéressait plus personne. Non pas, parce qu’elle n’existait plus, mais parce que l’homme se dit: ce que je ne vois pas, je ne le crois pas. C’est comme cela que petit à petit le matérialisme a sauvé l’homme de la sorcellerie. Bien sûr, il ne faut pas rester matérialiste, ce n’est qu’une étape, il faut s’ouvrir à la subtilité des mondes supérieurs. Mais en attendant, il est bon que l’homme soit matérialiste. L’astral n’a donc pas été touché, amoindri, simplement, une poudre a été jetée sur les yeux des hommes et cette poudre dit: «ce que tu ne vois pas, tu ne le crois pas».


    Par là même, dans un effet second, l’homme qui ne pouvait pas voir Dieu n’a plus cru en Dieu. Peu importe, l’amour de Dieu est si grand que pour sauver ses enfants, il est prêt à accepter que l’on ne croie plus en lui. Car l’important comme je vous l’ai dit tout à l’heure, ce n’est pas de croire en Dieu, d’aimer un Dieu dans le haut des cieux, mais d’apprendre à être soi-même un Dieu. Et s’il faut pour cela qu’un Dieu tombe dans l’oubli, il l’accepte. Puis, un jour, la communion recommence et celle-là, est une pure communion.

    Donc, si vous voulez comprendre toutes les phrases énigmatiques du style de la question que vous m’avez posée, il faut à chaque fois vous souvenir du contexte et de l’époque. Et pour véritablement en comprendre le sens, il faut étudier les mœurs qu’il y avait à cette époque : s’il y avait de la sorcellerie, quel était l’axe des idées majeures de la religion principale et les dogmes de cette religion ?

    Et vous verrez avec humour, car cela vous fera rire, que les principes d’une religion sont en fait les démolisseurs de la religion qu’il y avait avant, mais que ces principes ne sont encore pas la vérité.

    C’était la vérité qui permettait le mieux de se dégager des autres principes devenus trop retardataires ou restés trop primaires. De ce fait, vous comprendrez la valse des écoles initiatiques, la valse des temples, des rituels qui viennent les uns après les autres en détruisant les anciens. 

    Vous rirez de ces hommes qui croient détenir enfin, une fois pour toutes, la vérité: le temple, la lumière, la religion idéale, le rituel idéal. Vous sourirez  et ce sourire sera le signe que vous êtes remplis de sagesse et que vous êtes prêt à rencontrer la sagesse. Ne plus être à l’intérieur de ces temples qui passent, se dissolvent et renaissent. Vous êtes prêt pour le temple. 

    À ce moment-là, vous ne rencontrez rien sur terre, vous ne vous sentez pas capable d’appartenir à quoi que ce soit. Quelque chose vous pousse à aller vers des temples parce que vous connaissez une aspiration spirituelle et en même temps, quelque chose vous retient hors de ces temples. 

    Alors vous vous regardez de l’intérieur et vous vous demandez : qu’est-ce qui se passe en moi. Est-ce que je veux ou est-ce que je ne veux pas, et si je ne veux pas, est-ce que ce ne serait pas le signe que je ne suis pas si spirituel que ça.

    Alors, je te le dis, ne te trompe pas de jugement. Ce n’est pas parce que tu n’es pas vraiment spirituel que tu as envie de faire un pas et que tu ne le fais pas. C’est parce que tu n’es plus fou de la folie des autres, tu n’as plus envie de vivre ces signes idiots, de croire une nouvelle doctrine et de brûler l’ancien dogme. Tu as envie enfin de la vérité.
    Alors, je te le dis, si tu as ce désir, tu es prêt pour nous, pour nous rencontrer, pour travailler avec nous. 
    Mais en même temps que tu es prêt pour cette rencontre, tu seras désespéré de la proposition que l’on te fait, car avant de nous rencontrer, ou avant de nous «intuitionner» ou être adombré par nous, il va te falloir durement travailler, changer, te transformer.
    Il est attendu le même effort de ta part, et quand  cela se sera  accompli, la rencontre aura lieu, que ce soit sur la Terre, dans le ciel,  par l’âme toute seule ou par la vision.

    Donc, je te le dis, travaille sur toi, ne perds pas d’énergie à chercher  un nouveau Messie. Même si tu ignores tout ce que l’on te dit, mais que tu es fondamentalement authentique avec toi-même, absolu dans tes décisions, dans ton axe de vie, alors, je te le dis, tu rencontreras Dieu. Et mieux que de le rencontrer, je te l’affirme, tu es Dieu.

    Ne cherche plus, assieds-toi, sois simplement cette authenticité, cette pureté, cet absolu et laisse Dieu couler à travers toi. Je ne peux pas te donner de meilleurs encouragements que celui-là. Tout ce que tu crois que tu n’es pas, oublie-le.

    Moi-même, je m’y assois dessus et je n’écoute rien de ce que tu dis.
    Quoi? Tu dis que tu es bête.
    Ce n’est pas grave, il y a plus bête que toi.
    Tu dis que tu ne sais pas te concentrer.

    Si tu savais le mal que j’ai eu à apprendre la concentration, tu ne serais pas étonné que toi aussi tu éprouves les mêmes lourdeurs.
    Tu es encore attaché au sexe, mais nous le sommes tous mon pauvre, même Dieu, la preuve puisqu’il est toi. C’est bien lui qui fait l’amour. 

    Et puis je vais te dire une chose, si tu crois que tu es attaché au sexe, lorsque je te dis que Dieu lui-même y est attaché, il faut que tu comprennes que la création dépend d’une seule et même énergie.
    Que tu crées un enfant, que tu crées une jouissance, un orgasme, une étoile, un monde ou une galaxie, c’est la même énergie. Donc si tu te plains d’être un peu trop attaché au partenaire, je te propose de faire l’amour avec les étoiles et tu verras que  tu sauras non seulement ce qu’est véritablement cette énergie et tu n’en feras plus un problème moral. Et en plus, tu deviendras un créateur encore plus grand. Et l’enfant que tu feras, si tu en fais un à ce moment-là, sera véritablement un enfant né des étoiles, car son esprit sera allé le chercher là-haut et pas en bas.

    Alors, que vas-tu faire en sortant de cette salle, est-ce que tu vas essayer de tout repenser, de redéfinir ta vie, redéfinir tes valeurs, est-ce que dès demain tu vas vivre ces cahots ? 
    Je ne t’y encourage pas. Ne redéfinis rien du tout, ne repense rien, laisse tout comme cela est, comme une maison que tu quittes pour ne plus y revenir. C’est-à-dire que demain, lorsque tu te rappelleras comment tu pensais à propos de la divinité, ou à propos du bien et du mal, ne te dis pas: je pensais cela, j’avais tort, maintenant je vais penser d’une autre manière, parce que Pastor nous l’a dit et que je crois en Pastor. 

    Si tu fais cela, c’est que tu n’as rien compris à ce que je t’ai dit. Alors il faudra que l’on se revoie encore une fois et que l’on perde du temps, au lieu que tu viennes t’asseoir à côté de moi et que nous fassions ensemble le travail.

    Ferme ta maison simplement, comme un lieu où tu ne reviendras plus. Ta première maison, tu l’as bâtie comme tu as pu. 
    Tu as glané un peu d’ésotérisme, un peu de connaissance, d’expérience  par là, et tu as bâti  ton premier temple, un temple qui ressemble à la tour de Pise d’ailleurs. Ce n’est pas grave, rassure-toi. Tu as encore toute l’éternité pour apprendre comment bâtir l’univers. Ferme la porte de cette première construction, regarde-la, et souris.

    Si tu pouvais savoir combien l’humour permet de se sortir de tous ces tracas. Combien l’humour est signe d’évolution et te permet d’évoluer, de bouger, de partir sans avoir la larme triste ou le jugement sévère vis-à-vis de toi-même. Si je te dis la vérité, ce n’est pas pour que tu t’autocritiques et que tu te détruises. Emploie l’humour et regarde ta bêtise.

    Peu importe, elle n’est pas la tienne de toute manière, elle n’a existé que le temps où tu ne connaissais pas la vérité, mais elle n’est pas toi. 
    Alors souris, personne ne dit que tu es bête et surtout pas celui qui est sage, car il sait combien tu es capable toi aussi de sagesse et de connaissance. 

    Donc, regarde et souris. Et commence à bâtir ta nouvelle maison, ton nouveau temple et là, oui, utilise ce que tu as entendu : ta nouvelle pensée, les nouveaux fonctionnements de ton esprit et le nouveau fonctionnement des lois à travers toi. Avec cela, bâtis une nouvelle maison. Mais attention, ne t’y attache pas, car de la même façon qu’il t’a fallu quitter la première, il te faudra quitter la seconde. La seconde bien que meilleure, plus avancée que la première, n’est pas encore le véritable temple. C’est pourquoi il te faut garder un grand humour pour te permettre la liberté de bouger et de changer à tout instant. Celui qui n’a pas cet humour, n’a pas la liberté non plus, parce qu’il est orgueilleux.
    Un orgueilleux ne peut pas rire de lui-même.

    Observez dans la vie quelqu’un qui vient de tomber par terre. La plupart des gens vont être très gênés, vont presque faire un tremblement nerveux dans leur corps tellement ils se trouvent stupides, idiots. Ca n’arrive qu’à moi, je suis ridicule, qu’est-ce qu’ils vont rire… ! 
    Ceci est la réaction de l’orgueilleux. Il ne peut pas rire de lui-même, car il est, n’est-ce pas, et il doit toujours paraître. L’orgueil ce n’est que cela, ce n’est que du paraître et c’est pour cela qu’ils sont si fragiles, si agressifs, parce que dès que le paraître est défait, l’homme ne sait plus qui il est.
    Il se dit, si je ne suis plus cette apparence, je ne suis plus moi-même, je ne suis rien, et ce rien me dérange et j’en veux aux autres d’avoir réussi à faire sortir de moi ce rien que je suis.

    Tout cela, parce qu’à la base, l’homme a manqué d’humour. Ris de toi, ris de ce que tu croyais et qui n’était pas juste. Ton ignorance n’est pas ton identité, et ton ignorance n’est pas ta stupidité, il ne faut pas associer ignorance et stupidité. Si tu fais cela, c’est que tu ignores Dieu. Cela veut dire que dans le cas contraire, tu diras: « j’ai bien pensé, j’ai bien conçu donc, je suis très bien ».
    Mais dès que je me trompe, je ne suis plus personne, je suis l’idiot du village et j’ai honte, très honte.

    Je peux faire quelque chose contre ton ignorance, je ne peux rien contre ta honte, car ta honte est ton fruit, c’est toi qui l’as produit, qui l’as créé. Nous, nous n’avons rien créé de semblable, nous essayons simplement de te tirer de l’ignorance.

    Alors, si tu veux que tout aille plus vite et mieux, libère tes énergies, ris, ris de toi, de ce que tu n’es pas, de ce qui n’est plus, et même de ce que tu seras. Car, ce que tu seras, ce n’est pas encore ce que tu peux être. Alors, dans cette valse de non-sens, ris tout simplement.

    Je vous salue.

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  • L’Éternel a horreur des astrologues, devins, médiums.
    Comment interpréter cette citation biblique.
     


    L’état d’être 2/3
     
    ( fin de 1/3 )
    ........faites méditer votre esprit sur un autre objet et ainsi vous verrez que petit à petit, sans aucun mal, et sans aucun effort martyr sur vous-même, vous allez pouvoir vous détacher de ce que vous appelez les vices, les bas instincts de la nature humaine.
    ( suite de 1/3 )

    Il n’y a rien de mal en soit, et le fait de méditer toute sa vie sur le sexe, n’est pas quelque chose de critiquable. Si cela vous rend heureux tant mieux, mais nous savons que cela ne fait pas le bonheur de l’homme. Et si vous venez, donc, nous demander comment être heureux et comment être épanoui, nous devons vous dire que méditer là-dessus ne représente pas l’apothéose de la vie humaine. Essaie donc, essaie d’aller voir un peu ailleurs et notamment du côté du service, du côté de la bonne humeur, du côté de la création, même si tu ne fais simplement que de petits ouvrages, de petites peintures, vêtements ou broderies, peu importe, crée, fais quelque chose.
     
    Si tu investis ton énergie dans cette chose, sans avoir fait aucun effort, tu pourras constater au bout de quelque temps que ton esprit ne sera plus en méditation sur le sexe, mais que ton esprit va méditer sur l’axe de la création. Cela est possible parce que c’est la même énergie qui est à la base des deux phénomènes.
     

    Donc, pour celui qui veut méditer et qui veut apprendre à méditer véritablement, je lui dis que la méditation ne vaut rien s’il n’essaie pas de vivre dans un état méditatif toute la journée.

    Qu’est-ce que je veux dire par état méditatif ?

    Je veux dire que l’individu doit prendre soin de l’investissement qu’il fait de son esprit, qu’il doit donc choisir méticuleusement les objets vis-à-vis desquels il compte s’investir, puisque la nature de son esprit veut qu’il soit en méditation sur les objets.
    Et si un jour, donc, à la suite d’une action de son voisin ou d’un collègue de travail, vous vous trouvez en grande colère, en grande irritation et que vous voulez vivre cela de façon alchimique, comment allez-vous faire ?

    Je ne vous dis pas de cesser votre colère, de vous juger en vous trouvant si peu spirituel que vous avez failli et que vous êtes tombés dans la colère. On arrête les critiques, on arrête de se regarder le nombril, car ceux qui se trouvent petits, laids, inférieurs, pas évolués, sont des gens qui commettent le même acte narcissique que ceux qui se trouvent beaux, grands, divins. Simplement c’est un narcissisme négatif.

    Alors, que ce soit pour se donner des caresses ou se donner des baffes, on arrête de se regarder le nombril. Je ne suis ni beau, ni laid, je suis moi, et ce que je suis, Seigneur, je te l’offre, je te donne tout cela, tout entier, fais-en ce que tu veux.

    Qu’allez-vous faire avec cette colère ?

    Il faut tout simplement concevoir cette irritation comme une somme d’énergie. Lorsque vous êtes en colère vous remarquez que vous débordez d’énergie, vous êtes bouillonnant d’énergie, le sang circule partout, les joues deviennent rouges, la poitrine s’essouffle, les cheveux se hérissent, les oreilles chauffent, et l’on vit profondément cette colère. Je vous demande, puisque vous avez réussi à réveiller cette formidable énergie, ayez l’intelligence de vite l’investir ailleurs et sur un point positif. Donc, il va vous falloir passer très vite du noir de la colère au blanc de la joie.

    Comment faire ?

    Soit, vous prenez l’entier de cette énergie pour concevoir de suite un projet. C’est ce que vous faites souvent sans vous en apercevoir. 

    Vous avez un projet et vous vous trouvez paresseux, vous laissez languir la chose, vous ne savez pas par où commencer, vous ne savez pas exactement comment faire, et le temps passe, le temps passe et vos amis qui attendent vous le reprochent, vous traitant de paresseux. 

    À ce moment-là, la colère monte en vous et vous donne toute l’énergie qu’il faut, et en deux heures, vous faites ce qu’en trois mois vous n’avez pas fait. Vous le savez, vous l’avez expérimenté et puisque je prends un exemple que vous avez expérimenté couramment, vous comprenez ce que je vous dis. Lorsque je vous dis prenez cette énergie et faites-en une énergie de création et d’exécution instantanée, car, c’est le même feu. Bon, bien sûr, il y aura un peu de colère, mais ça, c’est simplement un peu d’humeur qui traîne ; l’énergie, elle, aura été pleinement investie dans la création de la chose.

    Donc, lorsque vous vivez cette grosse colère dont je parle et admettons que vous n’avez pas de projet dans lequel l’investir, c’est immédiatement éclaté de rire. Mais vous pouvez me dire : Grand Frère, je suis en colère, comme tu viens de le dire, je suis immensément, profondément en colère, alors comment veux-tu que je rie, comment veux-tu que je fabrique un éclat de rire en moi, c’est impossible?

    Alors je te réponds, puisque tu me dis que c’est impossible.
    C’est vrai, c’est certain, il est absolument impossible pour toi de sortir de cet état. Si avant même d’avoir commencé tu trouves que c’est impossible parce que les choses sont contraires, et bien, je te conseille de sortir de la salle et d’aller boire en mon honneur ou de prendre une glace. Tu auras mieux occupé ton temps, plutôt que de venir m’écouter.
    Alors soyons sérieux. Essayons, toi et moi, de te considérer comme un être intelligent et j’admets comme tu dois admettre que tu arrives à comprendre les contraires dont je parle et que tu sais parfaitement passer de la colère à la joie. 

    Essaie, et pour te donner une indication, je te dirais que tu ne dois pas t’attendre, aussitôt après ton état de colère, à un grand état de joie intérieure. Je te dis simplement essaie de rire, même si au début ton rire est pincé, même s’il est noir, très amer, même si tu ne penses qu’à une chose, c’est d’aller donner un grand coup de pied au derrière de celui qui t’a irrité. Ris quand même, et tu verras qu’en quelques secondes, ou, en quelques minutes, si tu es un peu lent, tu vas rire non seulement du coup de pied au derrière de celui à qui tu rêves de le donner, mais tu vas rire de la vie entière et tu diras en donnant des coups de pieds à toutes les poubelles sur le trottoir, mais qu’est-ce que la vie est bête, mais qu’est-ce que la vie est légère !

    Et comme celui qui se promène avec la veste sur l’épaule, tu trouveras que la vie est comme un grand champ de blé et tu mettras une marguerite dans ta bouche et tu riras en pensant à tous les hommes qui essaient de comprendre ce qu’est Dieu lorsqu’ils étudient dans les temples. Tu riras, en entendant tous les hommes parler dans les universités à essayer, par de vaines équations, de comprendre ce que sont les énergies de l’univers, ce que sont le temps et l’espace. Grand mystère…!

    Tu riras de tout cela et tu marcheras dans la ville comme un homme libre, un fou, c’est certain, mais comme un homme libre avant tout! 

    Et cette illumination à qui tu la devras ?
     
    À quelque chose que tu ne soupçonnais pas, à quelque chose que tu reléguais même à l’enfer et que tu jugeais bonne juste pour le diable ou pour la nature inférieure de l’homme. Ton illumination, tu la devras à ta colère, et là, il y a une grande sagesse. Si tu ressens la sagesse dont je parle, alors, tu t’arrêteras, et en pleine ville, tu loueras le mal qui existe parce qu’il révèle le bien. Tu ne seras plus l’idiot boursouflé de sa science ésotérique, ou de sa morale religieuse ou sociale, qui dit ceci est bien, ceci est mal et je déteste ce qui est mal et je prône ce qui est bien. Tu ne seras plus l’idiot qui pense que Dieu viendra à grands coups de tonnerre, et avant que vienne le nouvel âge, il séparera les bonnes âmes des mauvaises, et comme cela, on sera entre braves gens et on se regardera le nombril pendant encore deux mille ans.
    C’est cela que pensent les gens de petite conscience. Et quand je dis de petite conscience, ce n’est pas par moquerie, ni même par jugement, c’est par douleur. Car ces gens que nous pouvons nommer de petite conscience sont pour nous une douleur. Non pas parce qu’ils sont le contraire de la lumière, mais parce qu’étant la lumière ils se perpétuent dans son contraire et là, est la douleur.

    Si les hommes étaient tous des diables et que cela était leur fonction, leur principe, leur essence, nous les trouverions très bien, et ils seraient très heureux eux-mêmes d’être diaboliques. Mais le principe de vie de l’homme est d’être la lumière, est d’être la plénitude, la fertilité de Dieu. Alors lorsqu’il vit mesquinement, cet homme, qui est la lumière, déclenche la douleur non seulement dans sa vie, mais dans la vie du cosmos tout entier. Pourquoi ?

    Non pas parce que le cosmos compatit et qu’il souffre avec lui, mais parce que l’homme est une partie de l’univers. L’homme est une étincelle dans cet univers et lorsqu’une partie de l’univers a mal, l’univers a mal et lorsque des millions de parties de l’univers ont mal, c’est toute une zone de l’univers qui est en souffrance.

    Vous n’existez pas comme cela sur la terre, et hop ! On envoie l’ascenseur, on injecte l’âme dans le corps et le petit homme fera ce qu’il peut pour vivre. Ce n’est pas cela, la réalité du monde et de la vie.
    La réalité est que le cosmos est un Tout, et ce Tout existe parce que vous existez. Il n’y a donc pas le cosmos d’un côté en haut, et les âmes à faire évoluer en bas. Et arrive qui peut au paradis…

    Regardez comment est composé votre corps et vous comprendrez ce que je veux dire. Regardez comment une cellule après l’autre ces cellules forment un tout, forment un organe, un cheveu, un œil et le corps tout entier. Et quand une cellule vit mal, on peut dire que c’est le corps qui a mal, parce que la cellule est le corps et une partie sensible du corps. Donc, l’univers n’existe que parce que vous tous existez. 

    La vie est une vie collective. C’est une cellule mise après l’autre, c’est un composé, et votre âme est le composant. C’est pourquoi, il ne faut pas imaginer qu’il y a l’univers d’un côté, le cosmos, le paradis d’un côté, et le pauvre petit homme de l’autre. Vous existez déjà dans le cosmos, vous y êtes, vous en faites partie. Ce n’est pas par idéal philosophique, c’est un principe de vie, d’existence. La seule différence ou le seul problème, c’est que vous n’êtes conscient que de la petite partie d’activité que vous pouvez avoir sur la terre. Mais, vous n’avez pas conscience de l’activité globale que vous pouvez avoir dans l’univers. Alors, si vous limitez votre vérité à ce que vous pouvez voir, comme Thomas, alors la vie sera aussi pour vous très limitée. Automatiquement, votre esprit sera très limité, votre éternité sera remise en cause et vous allez croire à la mort.
    Si vous êtes un peu plus développés, que vous ne croyez plus à la mort, vous en aurez peur quand même, et vous vous direz qu’elle soit le plus tard possible et  sans douleur.

    Si vous ne croyez que ce que vous voyez, votre monde sera ce que vous voyez et votre douleur aussi. Elle sera d’autant plus grande qu’existe une large partie que vous ne voyez pas. L’angoisse c’est ça. L’angoisse ou la crise existentielle, le mal de vivre ne vient que de cela, ne vient que de la partie de l’existence que l’on ne voit pas. Alors le petit bout d’existence que l’on voit ne suffit pas, et c’est normal, parce que l’homme sait même inconsciemment que la vie ce n’est pas cela, ce n’est pas que ce petit bout. Beaucoup de gens se disent dans leur crise de désespoir : qu’est-ce que c’est que cette vie ?

    Je tourne en rond, je travaille, je dors, je mange, je fais des enfants. Forcément, si l’on ne voit que cela, c’est une détresse épouvantable, il y a de quoi devenir fou, il y a de quoi courir se suicider, et certains le font.
    Cependant, si les hommes étaient suffisamment éduqués et s’ils acceptaient suffisamment de s’ouvrir et commencer par le principe de la confiance et croire même en ce qu’il ne voit pas, alors leur vie deviendrait magnifique. Non seulement ils seraient conscients de leur éternité, mais seraient aussi investis, tout inondés d’amour.

    Pourquoi les hommes manquent-ils d’amour ? Réfléchissez un instant à cela en considérant tout ce que je viens de vous dire.

    Les hommes ne manquent pas d’amour parce qu’ils n’ont pas d’amour en eux. C’est faux. En tout homme existe l’amour et vous le voyez bien, vous dites que même chez les méchants il existe une étincelle d’amour. C’est ce qui fait que le méchant qui frappe sur son voisin, un jour, va embrasser un enfant qu’il croisera dans la rue. On se dira, il n’y avait pas que du mauvais en lui.

    Pourquoi ce genre de comportement existe-t-il ?

    Le manque d’amour ne vient donc pas de la non-existence de l’amour en l’homme. Il faut savoir que toutes les valeurs de la divinité, toutes les valeurs de l’âme sont complètement sclérosées, parasitées, entravées, dès que la conscience de l’individu se centre sur un niveau de vie trop petit.
    L’individu croit que la vie c’est d’essayer d’obtenir un métier, se défendre contre les autres, essayer d’obtenir le bonheur en choisissant bien un époux, une épouse, d’avoir de beaux enfants, que l’on va bien élever pour qu’ils ne donnent pas trop de soucis, pour qu’ils ne deviennent pas des marginaux ou des bandits. 

    Pour l’individu qui croit que la vie c’est cela, automatiquement, ses énergies divines vont se trouver sclérosées. Car la vie, ce n’est pas cela. Les énergies divines étant sclérosées, l’individu ne les reçoit pas et ne les recevant pas, il se sent faible, il se sent agressé. C’est alors qu’il vit le monde comme une véritable agression. Alors il est constamment en défense vis-à-vis des autres hommes, si bien que vous n’avez qu’à frôler le pare-chocs d’une voiture pour que cela déclenche une colère immense. Et c’est le conducteur de la voiture qui se sent touché. Il suffit que vous fassiez mine de dépasser quelqu’un dans une file d’attente, pour que cela déclenche une colère, une indignation. Tous les hommes sont agressifs de la sorte, les uns envers les autres, pas par manque d’amour, ça, ce n’est que l’effet second, mais par manque d’esprit. Comprenez la chose.

    Ce qui fait qu’il ne sert à rien de critiquer les gens, de leur dire : tu es un être vulgaire, vil, tu n’es pas évolué, tu n’as pas d’amour, tu ne fais jamais de cadeaux, tu ne fais jamais un sourire, tu cries sur tout le monde, tu n’as pas d’amour et Dieu qui te regarde te demande si tu veux évoluer ?

    Lorsque vous parlez de la sorte, vous parlez comme un ignorant. C’est certain que l’amour manque, mais ce n’est que l’effet second d’une chose qui manque avant tout, avant même l’amour, c’est l’esprit.

    Donc, si vous voulez amener les autres à l’amour, si vous voulez dilater les autres à cet amour ou à toute autre qualité divine, attachez-vous à développer d’abord l’esprit de l’autre. Vous n’arriverez pas à lui faire émettre de l’amour, de la joie, de la conscience, de la générosité, si vous n’arrivez pas à lui apporter un autre esprit, à lui faire comprendre comment être un autre esprit, un esprit plus grand, plus ouvert. L’enseignement et l’alchimie commencent là. Cela ne commence pas à l’endroit des qualités que sont par exemple l’amour, la générosité, l’aspiration spirituelle. Ces qualités-là viennent en suite tout à fait naturellement lorsqu’un esprit plus grand s’est installé.

    Autrement dit, vous ne pouvez pas critiquer un petit ruisseau de n’avoir qu’un petit filet d’eau, et vous ne pouvez pas lui dire et lui répéter : mais coule, coule, vas-y, utilise ta force, enlève les rochers et cela va forcément apporter un afflux d’eau et tu seras plein, tu seras Dieu. Vous pouvez enlever les cailloux, les rochers, vous n’augmenterez pas le volume d’eau, et surtout vous ne créerez aucune énergie, au contraire. Vous allez en faire simplement un filet d’eau qui stagne, alors que malgré tout, les petits endroits de rocher créaient des nœuds et donnaient du tempérament au ruisseau. Si vous enlevez tout, il n’y a plus qu’une platitude qui se languit et qui n’arrive même plus à aller jusqu’à la mer et qui meurt un jour dans une gorge un peu trop profonde.

    Ça, c’est ce que font les gens qui tuent leur ego, leur astral, en se disant dans l’astral il n’y a que de basses émotions, tous les bas instincts de l’homme. Tuons, tuons l’astral, tuons l’ego, tuons la sexualité, la gourmandise, l’ambition, la créativité, tuons tout et que de cette platitude Dieu sorte.
    Le problème et le grand désarroi de celui qui fait cela, c’est que Dieu ne sortira pas de cette platitude. Dieu est beaucoup plus présent et vivant chez celui qui fait les choses même si c’est par défaut. Dieu est beaucoup plus vivant, par exemple, dans celui qui a construit un temple par orgueil. Ce n’est pas spirituel de construire un temple par orgueil parce que l’on veut être le chef, le Roi. C’est vrai, ce n’est pas spirituel. Cependant c’est le défaut qui a permis une construction et cette construction va servir à des personnes pour être alimentées en spiritualité ou en connaissances. Tandis que celui qui ne veut être rien, parce qu’il croit que cela est la voie, celui qui se rend donc tout plat et inerte, ne fait rien pour le temple, ne fait rien pour ses frères, il est tout simplement à s’entraîner à être plat.

    Que peut faire Dieu avec la platitude ?
     
    Rien. Alors qu’il peut le faire même, s’il existe l’imperfection. Il fera davantage avec un être imparfait, mais qui bouge, qui investit et qui essaie de se transformer un peu. Car il faut quand même essayer de se transformer un peu. Il ne faut pas dire au Bon Dieu : j’ai plein de défauts, mais il paraît que tu les tolères. On ne peut pas passer ce genre d’accord avec Dieu, c’est certain, il faut quand même travailler sur soi, mais les défauts ne sont pas un obstacle, c’est ce que je veux vous dire.

    Et cela vous est dit dans la bible. La parole dit : Dieu n’aime pas les tièdes. C’est ce que je viens de vous expliquer en disant que Dieu n’aime pas les plats. C’est pour cela qu’il vous faut garder confiance en vous-même. C’est pour cela que malgré tout ce que vous savez à propos de vous-même qui n’est pas encore clair, divin, pur, vous ne devez pas en faire des obstacles face à la divinité. Car vous qui vous croyez impur, du moment que vous avez l’amour et que vous avez le feu du service et de la transformation, Dieu agira à travers vous, plus qu’à travers le moine qui est en train d’égrener son chapelet en pensant qu’il doit créer une pureté plate comme un miroir.

    Dans ce miroir, il se regardera un jour, et une fois de plus il n’y verra que lui-même, toujours pas Dieu. Alors que toi petit bonhomme qui es informe, avec tes puanteurs intérieures, avec ta bosse dans le dos, avec tes mains crochues, tu es là et tu pries Dieu et tu fais Dieu, tu le donnes et tu le partages. Je te le dis : toi informe et bossu, qui que tu sois, tu es plus près de Dieu que le moine qui prie. Je te le dis, c’est la vérité, je ne te mens pas. Tu es plus vivant que celui qui croit aimer Dieu et qui le contemple platoniquement dans le fond de sa cellule.

    Tu n’as pas besoin d’être un moine, un être de perfection pour aller vers Dieu. Dieu te prend comme tu es. C’est au fur et à mesure que tu avances vers lui avec cette fougue, cet amour, ce partage que tu fais avec les autres qu’il te transforme et que, bossu, tu deviens un Roi. Et ceux qui riaient de ta bosse ne rient plus. Ils se disent : mais qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce que nous avons fait ? 

    Qu’est-ce que nous avons dit, il n’était pas bossu, ce n’était qu’une apparence. C’était même un leurre pour nous montrer notre propre idiotie et notre propre laideur quand nous avons jugé et ri sur cet homme. Ce qui se passe à ce moment-là, c’est que la bosse qui disparaît de ton dos, grossit dans le dos de ceux qui se moquaient de toi. Et toi qui as le cœur pur, tu implores Dieu : Seigneur, ne leur donne pas la bosse que j’avais, j’en ai moi-même assez souffert, je ne veux pas qu’ils souffrent la souffrance que j’ai connue. Et Dieu te répond et te dit : ne t’inquiète pas, ils ne souffriront pas car ils ont déjà compris, mais seulement il faut qu’ils purifient les gestes qu’ils ont commis envers toi. Alors, pendant quelque temps, ils auront la bosse, mais ils ne la sentiront pas vraiment, car ils sauront que c’est par purification et pas par châtiment. À ce moment-là, tout devient clair pour celui qui est devenu Roi, comme pour ceux qui sont devenus bossus. Et le jour où ceux qui sont bossus retrouvent leur dos bien droit, ils disent qu’ils ont rencontré Dieu. Et ensemble, celui qui a été raillé et ceux qui ont raillé, constituent un nouveau temple.

    C’est dans cet esprit que Jésus a dit : 
    Pardonnez-leur Seigneur car ils ne savent pas ce qu’ils font.

    Mais le Seigneur n’a rien entendu parce qu’il connaît la loi. Bien sûr, le Seigneur n’en a pas voulu à ceux qui ont fabriqué cette situation et qui amené Jésus sur la croix. Simplement une énergie avait été créée, et il fallait la purger. Et le tonnerre a éclaté et l’orage s’est déchaîné. Dieu en personne ne peut rien contre les énergies qui ont été déchaînées, créées par les hommes. Aussi puissant soit-il, il ne peut pas aller à l’encontre de la création humaine. 

    Pourquoi ?

    Parce que l’homme est lui-même un Dieu, et il a donc droit de création même si sa création est mauvaise. Seulement, si sa création est mauvaise, elle n’apporte aucun fruit, elle n’apporte que des gros cailloux qui tombent du ciel et qui font d’énormes blessures, et c’est ce qui se passe. Et on appelle cela le karma. L’ignorant dit : Dieu a jugé, Dieu a châtié. Les Seigneurs du karma ont statué et ils ont rendu aveugle tel homme, tel autre infirme, tel autre impotent, ou déséquilibré mental, ou à tel autre une vie infernale où il sera assassiné, violé. 

    Les hommes de petit esprit se disent : si telle chose est arrivée à tel homme c’est parce qu’il l’a mérité. L’esprit de l’homme, même de l’homme qui se dit civilisé, est tellement superstitieux qu’il voit le châtiment de Dieu partout. Car c’est cela la superstition et on croit que la vision est juste, que l’argument est juste et repose sur une vérité fondamentale, l’ésotérisme, parce que celui qui dit cela fait partie du monde civilisé. Nous sommes capables de faire des équations, de calculer énormément, d’inventer des musiques extraordinaires, de comprendre même l’ésotérisme, et rempli de sa suffisance, l’homme ne s’aperçoit même pas que son esprit réagit comme celui des tribus les plus lointaines.

    Car franchement, qui peut soupçonner que dire que tel acte ou telle situation est un châtiment de Dieu ? C’est faire preuve de superstition ?
    Je suis évolué, je suis européen, je ne crois même plus en Dieu, alors vous pensez que la superstition je m’en moque. Grand Frère, tu es en train de te tromper complètement, je ne crois même pas en Dieu. D’ailleurs, je suis là uniquement pour voir si tu ne dis pas trop de bêtises. Je ne te crois même pas. Alors me dire superstitieux, moi, tu plaisantes.
    Et pourtant je te le dis, tu es superstitieux. Tu es superstitieux lorsque tu dis que tel homme est bon parce qu’il a fait un acte bon, superstitieux lorsque tu dis que tel homme est mauvais parce qu’il a fait un acte mauvais, lorsque tu dis que le monde va mourir parce que les hommes ont tout dénaturé, parce qu’ils ont tout pollué, parce qu’ils ont fait de l’argent un monstre qui mange la société. Tu es superstitieux lorsque tu dis ces choses. Pourquoi ?

    Tout simplement parce que tu t’en arrêtes à juger une situation, au lieu de savoir et d’admettre que la situation n’existe que parce que l’homme l’a créée. Cette situation existe parce que l’homme, qui est un Dieu, a droit de création. Simplement lorsqu’il crée et que sa création est mauvaise, il n’en retire que du mauvais.
    Ne va pas plus loin, dans le jugement est la vérité. La vérité, c’est uniquement cela. Il n’est pas besoin de rajouter des valeurs morales, des valeurs de jugement dernier, ou des valeurs d’extériorisation de la hiérarchie, de venue du Messie et de retour du diable, juste pour embêter le Messie quand il revient, parce qu’il fallait bien lui faire un coup tordu au Messie, le diable devait être là. Ce qui fait que tout le monde est curieux, tout le monde cherche dans le monde où peut être l’antéchrist, car il est dit qu’avant le Christ viendrait l’antéchrist. Et pour être sûr que l’on approche de l’heure du Christ, on cherche l’antéchrist, car si je vois l’antéchrist, je suis sûr que le christ est derrière.
    Et comme cela, l’esprit, le mental vacillent dans tous les arguments, dans toutes les sphères et c’est une folie insondable. 

    Tu récoltes ce que tu as semé, un point c’est tout.

    Il n’existe pas plus de diable que de bon Dieu, il y a toi, toi et ta force, toi et ta puissance, toi et ton héritage divin, et par cet héritage divin le droit de création, toi et ton droit de création, toi et ta création.


    Alors qu’ensuite, au milieu de tout cet apprentissage, pour savoir comment créer et que créer, si tu imagines un Dieu et puis un diable et puis un jeu entre les deux et puis l’ésotérisme qui va te sortir de là, les écoles initiatiques qui vont t’aider à juguler ce diable pour ne voir que le bon Dieu, c’est ton affaire. Mais en imaginant toutes ces choses, tu ne fais que perpétuer ton délire.

    Je ne te dis pas que Dieu n’existe pas, au contraire, je te le dis : il existe. Seulement, ce que tu crois de lui et ce que tu crois de toi, lorsque j’observe cela, cela ne permet pas d’affirmer que Dieu existe, mais uniquement si je considère ce que tu penses à propos de Dieu et à propos de toi.

    Alors, je te le dis, Dieu n’existe pas, et par là même, je te le dis, toi non plus tu n’existes pas. Tu es une nullité et sur ces chaises, il n’y a que des trous vides, de l’antimatière, des antiesprits. Si tu sais que tu existes et que tu affirmes chaque jour ton existence, il te faut aussi accepter que Dieu existe, mais pas comme un Dieu au-dessus de toi qui a déjà tout prévu et qui attend le dernier métro pour te rencontrer.

    Dieu existe et n’existe que par toi. Ce qui fait que hors de toi il n’y a aucun Dieu. C’est pourquoi je te le dis : si tu comptes trouver Dieu hors de toi, tu ne le trouveras jamais. 

    Ce qui fait que si tu veux adorer un Dieu, tu te trompes. Ce qui fait que si tu veux t’asseoir une heure par jour en méditation pour envoyer tes énergies, plaire à Dieu et attendre qu’il vienne t’illuminer, tu te trompes aussi. Parce que Dieu n’est pas celui qui, là-haut, voyant tes efforts t’adombre de bénédictions et t’envoie un jour l’illumination, en disant : celui-là a bien travaillé, choisissons-le. Non!

    En imaginant qu’il existe un Dieu en haut, un Père de tous les hommes, un Dieu qui châtie ou qui chérit, tu te coupes par là même des énergies qui vont te permettre d’évoluer. Je te le dis, Dieu n’existe qu’en toi, que par toi en tant que toi. Donc, tu es obligé, pour évoluer, d’être absolument authentique vis-à-vis de toi-même, d’être absolument pur vis-à-vis de toi-même, dépouillé de tout ce qui n’est pas véritablement toi-même. Tu es absolument obligé de retourner ton regard sur toi et de dire : mais aujourd’hui, qu’est-ce que j’ai fait de divin?

    Puisque tu mets un Dieu là-haut dans les cieux alors qu’il n’y est pas, quand tu t’ouvres, quand tu médites, il est normal que tu ne reçoives rien, car tu envoies la balle là où il n’y a aucun mur pour la renvoyer.

    Par contre, rentre en toi-même, ouvre-toi à toi-même et là, tu rencontreras la divinité. Je te le dis, Dieu n’est pas extérieur, il est intérieur. Si tu veux comprendre véritablement l’évolution, il faut méditer sur cette idée, profondément.
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  • L’état d’être 1/3

    Je vous souhaite la bienvenue dans notre conversation de ce soir et j’espère que vous saurez en tirer non pas un enseignement, car je ne parle pas pour enseigner, mais que vous saurez dilater votre cœur et partir chez vous avec cette dilatation.

    Alors nous allons parler un peu d’enseignement, c’est-à-dire que je vais plutôt vous donner des renseignements et nous allons beaucoup parler de l’état d’être.

    Cet état d’être est primordial et si l’enseignement y mène, c’est tant mieux, si l’enseignement n’y mène pas, alors il faut taire l’enseignement. C’est pourquoi, dans le développement que je vous dirai, il vous faudra toujours essayer «d’intuitionner» et de visualiser ce que le mot équivaut en état intérieur. Si vous ne faites pas cela, si vous ne créez pas ce décalage, les mots ne seront que des renseignements et vous n’irez nulle part.

     

     

    Ces renseignements ne décrivent pas une carte pour aller dans un endroit, dans un pays ou dans un paradis. Le mot ne désigne aucune carte parce qu’il n’y a aucun cheminement à suivre, comme si on suivait une route précise avec des étapes et des balises.

    Tout est ici et maintenant, quel que soit l’enseignement dont je parlerai tout à l’heure pour répondre et cerner la question posée. Il vous faut bien comprendre que, avant  tout ce que vous pouvez imaginer, avant tout ce que vous avez pu apprendre et avant tout ce que vous apprendrez, l’instant divin, cette expérience de votre propre divinité, n’existe pas en suivant une méthode, en suivant un groupe, en suivant une méditation, un mantra ou un gourou.

    Cette rencontre avec la divinité n’existe que si vous vous le permettez et si vous vous permettez l’instant. Quand vous dites créer l’instant, cela veut dire qu’à un moment donné, il faut cesser toute activité, qu’elle soit une activité cérébrale profonde, comme lorsque vous utilisez votre cerveau pour essayer d’«intelligencer” les choses de Dieu pendant une lecture par exemple, ou pendant certaines méditations actives où vous utilisez la pensée. Il faut cesser ses activités et faire expérience d’un état présent hors du temps. Ce qui ne veut pas dire qu’il faut s’exercer à ne plus rien faire. Cet état de néant dont je parle ne signifie pas que vous deviez vous entraîner à un état qui serait comme suspendu dans le non-faire.

    Au contraire, l’état dont je parle, l’instant dont je parle est une profonde vie, mais une vie qui n’a rien à voir avec la vie que vous connaissez. 
    J’entends par là, la vie que vous percevez à travers l’activité de votre pensée, à travers l’activité de votre désir divin et l’activité de vos émotions. Il faut savoir que même  l’aspiration divine est un désir, une émotion.

    Alors, dès que vous voulez expérimenter cet état «suspendu», cet état que l’on appelle hors de toute chose et qui est un état de vie fantastique, un état fabuleux, un état qui dépasse tout ce que l’on peut imaginer tant la vie y est pleine et entière, il ne faut pas simplement cesser le mental, cesser l’intellect, cesser l’émotion, cesser les soucis, les préoccupations, il faut aussi apprendre à déplacer en soi le point de concentration.

    Lorsque le point de concentration ne peut plus être appliqué aux choses émotionnelles, affectives, financières, professionnelles, il doit se poser quelque part : là où votre vie est justement la plus intense. Certains vous parleront de la vie de l’âme, c’est le terme que moi-même j’ai utilisé bien souvent. Mais en fait, pour parler de la vie de l’âme, il faudrait aussi parler de la vie de cette part de l’individu qui en fait se moque de ce qui est bien et de ce qui est mal, de ce qui est lumineux et de ce qui est ténébreux, de ce qui est la vérité, de ce qui est le mensonge.

    Qu’est-ce que je veux dire par là ?

    Je veux dire que pour contacter l’endroit de l’être où vit le véritable être, c’est-à-dire, en vous-même, en tant que principe divin, il faut en même temps avoir dépouillé dans son esprit les valeurs conflictuelles, les valeurs dualistes de bien et de mal, de noir de  blanc, de chaud et de froid. J’en ai déjà parlé mais je vais le répéter pour vous.

    Tant que les valeurs morales, les valeurs intellectuelles, les valeurs de l’être, les valeurs objectives oscillent entre le bien et le mal, le noir et le blanc, la méditation de l’individu ne va pas pouvoir être ascensionnelle. Cela, il faut que vous le compreniez. Donc, avant de méditer, il vous faut travailler sur les principes et les valeurs qui vous constituent.

    Quelles sont ces valeurs?

    Prenez un papier et essayez de marquer tout ce qui constitue vos valeurs, et, vous vous apercevrez que lorsque vous écrivez : 
    - je crois en ceci parce que cela est bien,
    - je ne veux pas cela parce que cela est mal, 
    - j’admets ceci parce que cela est bien, 
    - je refuse cette autre chose parce qu’elle est mauvaise. 

    Vous allez voir que vous allez écrire toute une liste de choses qui vont sans cesse balancer entre le bien et le mal, le jugement que l’on fait de ce qui est bien et de ce qui est mal. 
    Lorsqu’après avoir fait le répertoire de toutes vos valeurs, de ce qui vous anime en tant qu’être social, émotionnel, vous vous apercevrez, en faisant la somme de toutes ces choses, que vous n’êtes pas un individu entier, vous êtes un individu qui balance entre le jour et la nuit, et que vous aimez le jour parce que le jour est blanc et vous détestez la nuit parce que la nuit est noire. Où est l’entier de l’être là-dedans ?

    Où est cet instant d’éternité qui vous permettra de concevoir votre âme, de l’approcher et de fusionner avec elle ?

    L’âme se moque complètement de ce qui est noir, de ce qui est blanc. Elle n’a d’ailleurs aucune évaluation mentale, morale pour dire ce qui est bien, ce qui est mal. Car en elle-même, il n’y a qu’une sorte de bien inné. Quand je dis bien inné, je ne veux pas dire que de façon définitive l’âme s’est positionnée dans le camp du bien. Car le bien que vous imaginez, que vous conceptualisez c’est le bien qui est contraire au mal, donc c’est un bien qui est tout à fait différent de celui dont je parle. Le bien dont je parle ne rivalise aucunement avec un mal existant quelque part, que ce soit dans une galaxie  ou dans le cosmos.

    C’est un état de vie inhérent à toute chose et du fait que son état est vie, c’est forcément un principe de bien. Là est la clef que je veux vous voir utiliser. Aimer le bien parce qu’il est bien et qu’il est mieux que le mal. Positionnez-vous dans ce principe de vie qui est plein, qui est fertile, qui est rayonnant, qui est transporteur non seulement de la gloire de Dieu, mais de la force de Dieu, de la fertilité de Dieu.

    Positionnez-vous dans ce bien-là et vous verrez que vous ne serez  plus des juges. Celui qui oscille entre le bien et le mal, de la façon dont je viens de le décrire est un être malade, un esprit torturé qui va sans cesse se taper la tête contre ce qui est bien, ce qui est mal, faire des catégories entre les êtres humains, entre les bons et les mauvais, les inférieurs, ceux qui sont évolués et ceux qui sont de grands initiés. 

    Et dans ce monde hyperhiérarchisé, hyperclassifié, il ne va trouver aucune liberté, et il a parfaitement raison. Beaucoup de disciples sortent de la méditation ou du temple, l’âme en peine parce qu’ils ne sont arrivés à rien. Ils se disent : je suis un disciple débutant, je ne suis pas encore un Initié, je ne suis pas encore un Maître, donc il ne peut rien m’arriver.

    Et si je médite, c’est justement pour essayer d’avancer petit à petit sur le chemin, de rencontrer une initiation qui fasse de moi un Initié. Mais, ici maintenant, il ne peut rien m’arriver, d’ailleurs il ne m’arrive rien. La preuve, j’ai médité et je n’ai entendu aucune voix, rencontré aucun Dieu, ressenti aucune chaleur, aucun feu. Et le disciple qui s’analyse de cette façon-là se dit : c’est parce que je suis petit. S’il est capable de s’intérioriser, de se dire petit, c’est qu’il utilise en lui un raisonnement complètement erroné. Il hiérarchise la vie, il la classe entre ce qui est bien, ce qui est mal et en deux camps opposés. 

    Alors, il y a les grands d’un côté et les petits de l’autre. Et les grands sont heureux, sont contents parce qu’ils sont sortis de la bataille, et les petits sont encore dans de gros problèmes. Et lui qui est là au milieu se dit : je ne suis plus tout à fait aussi petit que celui qui est plus petit que moi, mais je ne suis pas assez grand pour être parmi les grands, et la douleur commence.
    Si ce n’était que la douleur, ce ne serait pas grave, elle peut passer. On peut envoyer des images positives, des vibrations pour que le malheur s’enlève. Ce qui est plus grave et que l’on ne peut pas enlever, quel que soit l’amour que l’on porte au disciple, c’est l’incapacité dans laquelle il se met définitivement.

    Il se dit : je suis petit, je ne suis pas encore un initié.

    Et que se passe-t-il au niveau de ses énergies ?

    Si vous pouviez voir ses auras  et le travail des énergies et surtout la direction que prennent les énergies  après avoir subi ces influences mentales, vous verriez que ses énergies au lieu de continuer à monter, essayer de communier avec le cosmos, elles sont comme avortées et elles se précipitent dans le plexus de l’individu. Et le plexus solaire reçoit en masse toutes ces énergies qui ont été quelque peu Initiées par un moment de méditation, un moment d’ouverture, et c’est le fracas. C’est un moment dangereux.

    Pourquoi ?

    C’est un moment dangereux pour l’aura et le mental de l’individu, parce qu’ayant réussi à élever quelque peu ses énergies, même s’il ne l’a pas senti, même s’il ne l’a pas vu, mais le phénomène s’est accompli, dès qu’il se dit je suis petit, parce que je n’ai pas vu, je n’ai pas senti, pas reçu, en faisant cela, il précipite ses énergies dans le plexus solaire, qui y crée une surcharge qui ne va pas pouvoir être utilisée de façon spirituelle, parce que le plexus solaire n’est pas l’endroit de la vie et du rayonnement de la divinité.

    Que se passe-t-il ?

    Il se passe une chose désastreuse et je vous le dis pour que vous en soyez conscient et que vous puissiez combattre ce processus. Car, si vous n’en êtes pas conscient, je dirais que je peux et j’ai le droit de vous interdire de méditer, de prier, d’aimer Dieu et même de le chercher. Ces énergies, qui viennent dans le plexus, apportent une surcharge d’énergies nouvelles et fortes pour vivre ses émotions.

    Ce qui fait que croyant évoluer ou travailler à son évolution, croyant monter un peu dans la gamme de la vie et de la hiérarchie de la vie, l’homme qui immédiatement après sa méditation est envahie d’un complexe d’infériorité ne fait que renforcer sa nature humaine inférieure. Ses énergies, qu’il a réussi à élever, se précipitent dans le plexus solaire et dilatent un peu plus son activité émotionnelle. Et au lieu d’évoluer, le voilà plus irritable, nerveux, agressif, soumis au désir de la chaire, de la gourmandise, du sexe ou quoi que ce soit d’autre.

    Constatant ce qui lui arrive, il dit : je ne comprends pas, j’étais bien plus calme quand j’ignorais Dieu et que je ne faisais rien pour le rencontrer. Voilà que je deviens plus humain qu’autrefois, encore plus émotionnel, encore plus nerveux. Hum ! Si je deviens nerveux, c’est que les énergies bougent, ce n’est peut-être pas si mauvais que ça après tout. C’est ce que se disent de nombreux disciples. Ils confondent leur nervosité, leur irritabilité avec un changement vibratoire auquel ils ont un certain mal à s’adapter et ils prennent cela pour du bon argent. Erreur !

    Non seulement ce n’est pas du bon argent, mais en plus c’est une poignée de vers qui entrent dans votre ventre et qui vont commencer par vous ronger de l’intérieur.

    Ce qui veut dire que dans tout acte d’évolution, tout acte de méditation, de prière, d’ouverture au Divin, il faut être suffisamment soigneux envers les énergies pour ne pas commettre l’erreur de soudainement redevenir soi-même, c’est-à-dire l’être autocritique, l’être qui se juge inférieur. Il faut continuer un certain temps à porter ses énergies haut, très haut, avec un état d’esprit positif, un état d’esprit qui soit un moyen d’avancer. Un état d’esprit, même s’il est revenu objectif parce que vous avez ouvert les yeux, parce que vous êtes revenus dans le monde, mais un état d’esprit qui va continuer sa méditation.
    Et vous verrez, si vous faites la chose, non seulement votre prochaine méditation ira plus loin et plus vite, mais en plus vous allez vous trouver dans une méditation qui va se prolonger jusque dans votre activité objective, lorsque vous ne serez plus en méditation.

    Il ne peut pas y avoir une flèche lancée très fort depuis un arc, qui monte très haut, autant qu’elle le peut et redescendre et se planter dans la terre. Il ne peut pas y avoir ce mouvement pour l’esprit.

    L’arc doit être tiré avec calme et une paix profonde, et surtout, une immense confiance en soi. Si vous ne pouvez pas avoir confiance en vous-même, parce que vous ne vous aimez pas assez pour ça, ayez confiance en Dieu qui habite en vous. Portez votre confiance sur lui et tirer votre arc avec cette même confiance. Appropriez-vous cette confiance et vous verrez qu’elle va développer votre force sans que vous ayez l’impression de forcer votre volonté ou votre confiance. Au moment où vous lancez la flèche, vous allez la voir monter très haut sans jamais revenir et ce sera le signe que vous avez bien médité, bien invoqué le nom de Dieu ou d’une hiérarchie, que vous avez bien ouvert votre cœur, bien prié.

    Qu’est ce que je veux dire quand je dis que vous ne devez ne plus voir la flèche retomber?

    Je veux dire que bien après la fin de la méditation, de la prière ou de l’ouverture, vous devez sentir votre esprit continuer à méditer. Vous devez sentir l’état méditatif poursuivre, même lorsque vous ouvrez les yeux et que vous parlez à un voisin ou que vous regardez la télévision, ou que vous allez au lit. Vous devez pouvoir sentir cet état se transporter et faire encore quelques pas. Je dis quelques pas parce que vous n’allez pas pouvoir le garder longtemps.

    La première fois ce sera peut-être dix minutes, puis un quart d’heure, puis une journée, puis une semaine et un jour ce sera pour toute la vie. Mais chaque fois que vous aurez réussi à garder l’état méditatif que vous avez atteint, c’est un pas de plus fait véritablement dans la conscience. Et à force d’ajouter ces pas les uns derrière les autres, petit à petit, au bout de quelque temps vous vous apercevrez que vous aurez fait un grand pas et que vous aurez véritablement changé d’état. Car le grand pas, c’est cela, changer d’état.
     
    Vous pouvez me dire: je vais essayer de le faire, mais dis-moi, Grand Frère, comment peut-on transporter cet état jusque dans la vie quotidienne, même si ce n’est que pour dix minutes ?

    Est-ce qu’il faut que je continue à répéter le mantra, à voir une lumière, qu’est-ce que je dois faire?

    Je te dirai qu’il n’y a pas grand-chose à faire, car l’état va se poursuivre de lui-même à partir du moment où tu auras su atteindre ce point de confiance et de communion dans l’être. Tant que tu ne l’auras pas véritablement atteint, tu n’arriveras pas à revenir avec ce que tu as gagné. Ce que tu as gagné, tu devras le laisser là ou tu l’as trouvé, parce que ce que tu auras gagné à ce moment-là ne sera pas une véritable victoire, ne sera pas la vérité. 
    Donc, les énergies vont rester là où elles sont.

    Comment faire pour se préparer à obtenir cet état et ce petit moment de communion, car c’est cela le point le plus important ?

    Ne vous souciez pas si vous allez pouvoir le retenir, souciez-vous si vous allez pouvoir l’atteindre. En l’ayant atteint, vous arriverez à chaque fois à en ramener un petit bout.

    Comment l’atteindre, donc, comment méditer ?

    Certains vous diront que c’est s’asseoir en lotus ou en position de Pharaon, visualiser des couleurs, répéter des sons, appeler Dieu ou la vierge Marie, ou un gourou quelconque, visualiser un chakra et faire monter son énergie, dilater son feu et le maîtriser par la volonté et l’envoyer à tel ou tel endroit.
    Bien sûr, tous ceux qui vous parlent de cette façon-là n’ont pas véritablement tort, mais je dirais qu’ils ne sont pas pour autant dans la vérité. Lorsque vous décrivez un bateau sur la mer et que vous faites partie des ignorants, vous direz à l’enfant qui vous interroge : le bateau que tu vois,  est posé sur l’eau et a des voiles.

    Sur le bateau, il y a des marins, le gouvernail etc. Mais pour celui qui connaît véritablement le bateau parce qu’il l’a vu, étudié, il dira à l’enfant vois-tu le bateau, c’est avant tout une quille qui est dans l’eau et qui tient le reste en flottaison. Le reste vois-tu n’est pas important, il pourrait y avoir une planche, cela flotterait quand même, parce que l’important c’est la quille.

    Donc, parlons de la quille si l’on veut parler véritablement de la méditation.

    Quel est l’endroit, l’instant profond de la méditation ?

    Bien étonnamment, ce n’est pas l’instant où vous allez vous asseoir et invoquer Dieu, la lumière, ou visualiser un chakra. Ça, c’est la partie visible et c’est la partie qui n’est pas aussi importante que cela. La partie cachée est en même temps la partie la plus visible aux yeux de l’homme et pourtant il ne la voit pas. 

    Pourquoi?

    Parce que cette partie est cachée par son inconscient. Tout homme vie par ses automatismes et ces automatismes sont cette part inconsciente qui vient cacher les évidences de la vie, les évidences de la spiritualité, les évidences de l’enseignement de la vie. 
    Donc, si vous n’êtes pas attentif vis-à-vis de ces évidences, de l’enseignement de la vie, comment voulez-vous méditer ensuite ?

    Qu’est-ce que je veux dire par là ?

    Je veux dire que la méditation commence longtemps avant que vous passiez à la technique plus précisément. La méditation commence lorsque vous allez mettre le pied par terre le matin, comment vous allez dire bonjour à votre voisin, comment allez-vous régler le problème que vous avez avec votre voisin, avec votre famille ou avec vous-même, ou avec un souvenir,  avec un bruit, une couleur dans votre appartement que vous ne supportez plus, parce que ce n’est pas votre style, cela ne va pas avec la couleur de votre âme. Et vous engendrez une haine envers cette couleur, si bien que vous n’êtes pas bien chez vous.
    Et de fil en aiguille, pour une simple couleur, vous allez vous entraîner dans des endroits où vous risquez de rencontrer des gens qui vous sont contraires et qui peuvent vous entraîner à des choses qui vous sont aussi contraires. Tout cela pour une simple peinture au mur.

    Comment donc réagir vis-à-vis de tout cela, car c’est ça, se préparer à la méditation et c’est cela, méditer.

    Chaque matin, il faut vous dire que, sortant de la nuit, vous réveillant donc, dès l’instant où vous allez poser les pieds par terre, vous allez méditer, et pas simplement parce que vous allez réserver un quart d’heure, une heure pour entrer en communion avec Dieu ou votre âme. 

    Méditez constamment : cela veut dire quoi?

    Cela veut dire ce que je vous ai dit au début du discours, ce que je dis constamment à chaque rencontre : travaillez vos valeurs. Essayez de vivre comme l’Évangile vous indique qu’il faut vivre. Non pas parce que l’Évangile est la parole de Dieu et que je suis prêcheur de l’Évangile. Je me moque de l’Évangile. Je le dis simplement, parce qu’il se trouve que l’Évangile ne dit pas tant de bêtises que cela et que même si l’on regarde un peu, il dit bien la vérité.

    Que dit l’Évangile, que dit la parole du Christ ?
    Nommons-le, car aujourd’hui, nous avons tous peurs des mots. On ne se dit plus catholique, alors on ne prononce plus le nom du Christ. Parce qu’être catholique cela n’est plus à la mode, cela ne représente plus une voie d’élévation. Alors le nom du Christ est à bannir, c’est comme si l’on tuait les vieux Dieux avec les vieilles Églises, on fait un brasier de tout cela et on accueille le nouveau Dieu, en tout cas sa nouvelle figure, qui amène en même temps un nouveau temple, un nouveau rituel. On est content parce que c’est nouveau. La nouvelle mode arrive.

    Mais sachez, qu’il y a des noms qui sont éternels et que l’on ne peut pas dissoudre, même si l’on en invente d’autres, ère après ère, âge après âge, les noms sont exactement les mêmes dans leurs symboles et dans leurs vibrations.
    Donc, parlons du Christ. Pourquoi aller chercher un autre personnage. Même si vous l’imaginez avec des yeux tibétains ou chinois, ou des yeux d’un Indien d’Amérique du sud, ou du nouvel âge, ça, c’est votre histoire, c’est votre comédie, c’est votre film à vous. Mais la vérité se moque complètement de la forme que vous allez créer, mais aussi de l’appréciation que vous faites de telle ou telle autre forme.

    Aujourd’hui on attend tous un nouveau Christ comme étant venu d’Orient et si possible le plus loin possible en Orient, pourvu qu’il vienne des Indes. Et tout le monde espère cet homme oriental, très beau, très grand. Tout le monde met sur la lumière un aspect, l’aspect qui convient, parce que c’est l’aspect qui donne de l’espoir, ou en tout cas qui plaît parce que c’est nouveau. Il y a dans la religion un besoin de mode comme il existe dans les vêtements. Il faut que vous compreniez cela.
    Alors on ne veut plus d’un triste juif qui a eu le malheur de se faire crucifier. On ne veut plus non plus d’un Européen, parce qu’européen on l’est soi-même et que l’on ne voit pas ce qui a d’attirant chez lui. Par contre, on désire avec tout l’objectivisme que cela veut dire, quelqu’un qui vient d’orient. Ça oui, ça plaît énormément. Il vient d’orient, mais dans l’esprit de celui qui le dit, c’est comme s’il venait d’une autre planète où il fait bon vivre.
    Si vous voulez être juste, il vous faut être pur. Si vous voulez être pur, il faut vous détacher de tous ces mouvements, de tous ces remous de l’esprit qui subit les besoins de mode ; comme vous-même, vous avez besoin de changer de vêtements, de style, de voiture.

    Ce qui est Divin ne passe pas de mode, il n’y a pas de préférence à un âge ou à un autre, il y a tout simplement l’éclat de la pure divinité. Tous les chemins que les hommes mettent autour de cela ne sont que des folies et des murmures de l’illusion, et si vous voulez  faire une véritable méditation, il faut commencer par là, par calmer ces remous et défaire ces illusions.

    Donc, dès que vous vous réveillez le matin et que vous vous mettez debout, la première des choses qu’il va falloir faire, c’est prendre toute votre journée comme une méditation active. 
    Ce qui vous oblige toute la journée durant à vérifier :
    -  vos réactions, 
    -  à vérifier et contrôler vos pensées, 
    -  contrôler vos réactions et à les transformer.

    Et si à la fin d’une journée vécue comme cela, vous ne méditez pas, il n’y aura aucun problème, car vous aurez médité toute la journée, vous aurez fait plus d’alchimie que celui qui va se mettre deux heures par jour en méditation, et sitôt sa méditation finie, va recommencer à s’attacher à telle chose, à tel objet, à projeter telle ou telle folie, illusion, à renter dans ses spéculations mentales et à projeter plein d’images de toutes sortes, à juger les uns, les autres.

    Celui qui prie ou qui médite ne cultive pas une véritable vie intérieure pendant toute la journée, il lance des cailloux dans l’eau et il y en a plein comme cela sur la surface de la terre. L’existence de ces êtres ne nous est pas agréable. Cela suffit, il faut regarder les choses en face. Il faut savoir une bonne fois ce que l’on veut, et le faire, au lieu de se donner bonne conscience, un beau statut divin parce que l’on médite une heure par jour, penser à un séminaire à droite, un autre à gauche et que l’on connaît quelque peu les lois et que même on sait d’où vient Merlin.

    Mais qu’est-ce que Merlin et les lois en ont à faire que vous les connaissiez ou non ? 

    Tout ce qui intéresse la loi, c’est de savoir, si au moment où vous allez traverser la rue, vous allez penser à protéger l’enfant qui traverse avec vous, à aider la vieille dame qui traverse avec vous et à sourire aux piétons qui viennent en face pour leur donner un peu de lumière et qu’ils arrêtent d’être tristes ou trop matérialistes. C’est là que le Maître vous attend, ce n’est pas dans votre chambre quand vous allez prier ou méditer. Cet instant-là, il s’en moque complètement, c’est l’instant narcissique.
    Pourquoi ?

    Parce que c’est l’instant où l’individu se dit : Dieu va me regarder, va me voir ou le Maître va me ressentir, alors je vais faire une belle concentration, je vais répéter tous les mantras que je connais, je vais produire des sons nombreux et magnifiques et comme cela, mon âme sera contente de moi et viendra un petit peu plus près de moi.

    J’appelle cela, se moquer du monde et encore plus se moquer de soi-même. Vous n’offensez personne en faisant cette chose si ce n’est que vous-même.

    Vous vous offensez parce que vous ne regardez pas en vous-même ce dont vous avez besoin et comment vous pouvez combler ce besoin. Ce qui fait que vous êtes comme un affamé qui se dit : j’ai mangé, j’ai mangé, j’ai mangé, parce que j’ai senti simplement l’odeur de la nourriture. Vous êtes comme l’homme qui dit : j’ai passé tous mes examens, j’ai toute la connaissance de mes examens simplement parce qu’il a lu les livres et les textes du programme et qui n’est jamais allé à l’examen.

    Pour méditer, il faut être authentique. La méditation est un acte de pureté. Ce n’est pas simplement un acte de visualisation, d’alchimie, de concentration, de pénétration dans l’espace, ou de réception de l’univers.
    Comment voulez-vous que l’Univers entre en vous, si vous êtes plein de vous-même, de suffisance, de bêtises et d’erreurs. L’Univers ne peut pas passer. La méditation, la communion sont un acte de pureté et d’authenticité.

    Alors, comment vous préparer à la méditation ?
    Soyez intègre avec vous-même et dites-vous : là, j’ai fait telle chose. Bon, j’aurais pu faire mieux, cela ne fait rien, j’assume. La prochaine fois, je vais transformer mes actions, transformer mes réactions et en les transformant, il va se dégager une énergie telle que je vais me sentir en méditation même au milieu de la circulation, même dans un wagon de train ou un avion. Car, c’est cela, méditer, c’est consciemment transformer les énergies.

    Mais, qui vous a dit que cette transformation consciente ne s’opérait que lorsque vous étiez en méditation ? 

    Toute la vie est une longue méditation, une méditation très active. Je veux que vous compreniez bien cette chose, même si vous partez ce soir qu’avec ce concept, je veux qu’il soit compris. Lorsque vous êtes en train de vivre une colère et ce n’est pas la colère qui est en jeu ici, mais le fait que vous la viviez, sachez que tout votre être médite sur la colère.

    Là où se trouve l’objet de votre expérience, l’objet de votre attachement, se trouve aussi votre esprit. Lorsque vous vivez des relations sexuelles, sachez qu’il n’y a pas que le plaisir du sexe et le frisson du corps à ce moment-là, il y a toute une descente de l’esprit dans cette action et dans cette fusion. Votre esprit médite sur la relation sexuelle, sur l’accouplement, et il ne pourrait pas y avoir d’actions s’il ne pouvait pas y avoir l’investissement de l’esprit dans la chose qui est en mouvement. Autrement dit, si votre esprit n’était pas de nature méditative, vous n’auriez aucun moyen d’action. Étrange, n’est-ce pas ?

    Parce que l’action et la méditation semblent deux choses opposées. Mais c’est faux. L’action et la méditation sont des choses opposées si vous les séparez sciemment et que vous les vivez comme deux mondes opposés. Mais en vérité il n’y a aucune opposition, il n’y a qu’une seule et grande fusion. Lorsque vous êtes en train de conduire votre voiture, sachez que vous ne pouvez conduire la voiture que parce que votre esprit s’investit dans le mouvement de la conduite.

    Et c’est donc parce qu’il médite sur la conduite que vous êtes conscient que la voiture existe, que vous vous existez, que les autres voitures existent, qu’il y a une question de vitesse, de circulation et qu’il y a un mouvement de circulation à respecter dans lequel se faufiler. Si l’esprit n’était pas méditatif, vous n’arriveriez pas à être conscient que vous êtes vous-même, que vous êtes Paul ou Jacques au volant de votre voiture en train de conduire.

    La capacité d’être conscient, même s’il s’agit d’être conscient de plus petites choses, vient du fait que l’esprit vit dans une grande méditation et médite sur toute chose qu’il rencontre, médite sur tout ce qu’il voit. Vous pouvez voir une pomme et estimer sa beauté que parce que votre esprit se met à méditer sur cette pomme et ce, même si la méditation ne dure qu’une ou deux secondes, le temps où vous remarquez que la pomme est là.

    L’esprit est par nature méditatif.
     Sachez-le. Vous n’avez pas besoin de créer un état de méditation. Vous êtes la méditation.  Déjà, depuis la naissance et même hors de cette vie physique.

    L’esprit est une grande contemplation.

    Alors, la qualité de la vie va dépendre de l’objet que vous contemplez, de l’objet sur lequel  vous êtes,  donc en méditation. Si par exemple, vous êtes en méditation sur le sexe et bien toute votre vie va être fondée sur le sexe et vous n’allez rechercher que la sexualité, l’aventure, l’affection etc. Et votre esprit va demander d’autant plus de sexualité que vous allez le forcer, l’entraîner dans une méditation sur le sexe. Si donc, vous voulez vous dégager du charme de cet objet, il vous faudra le faire méditer sur quelque chose d’autre.


    Il ne s’agit donc pas de critiquer le sexe, de le juger, de le refouler, il faut simplement méditer sur autre chose. Vous n’avez pas besoin de trouver des moyens, des méthodes, des techniques, pour le refouler. Méditez sur un autre objet. Par exemple, prenez une pensée, une idée ou un objet qui vous intéresse, que ce soit une revue technique ou  un verset de la Bible, ou quoi que ce soit d’autre, faites méditer votre esprit sur un autre objet et ainsi vous verrez que petit à petit, sans aucun mal, et sans aucun effort martyr sur vous-même, vous allez pouvoir vous détacher de ce que vous appelez les vices, les bas instincts de la nature humaine.

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