• L’infantilisme, une attitude à l’obéissance


    Pour descendre dans le cœur, il ne faut plus que tu sois un enfant qui réponde à un ordre spirituel pour obtenir le bon point qui est l’initiation. Tu ne te dirigeras jamais vers le cœur avec ce comportement, tu vas rester dans le plexus solaire. Là, il y a des petits points roses très gentils, très jolis, qui font un beau paysage de relaxation et d’harmonie, mais tu n’y entendras jamais le verbe.


    Alors on va se dégager de ce plexus et on va essayer par l’idée juste, le comportement juste, de diriger les feux de la kundalini vers le cœur. Et lorsque ces feux vont pouvoir circuler jusqu’au cœur, ta conscience va entendre le verbe. Ce qui veut dire que pour demain, le travail spirituel que je te demande, ce n’est pas de méditer, ce n’est pas de répéter le mantra, ce n’est pas de te mettre les jambes derrière la tête ou avoir des attitudes enfantines.

    Quand je dis des attitudes enfantines, je parle de conception enfantine. Je ne dis pas qu’il va te falloir t’éloigner de tout amusement enfantin, je ne dis pas que tu vas devoir cesser de t’amuser, de faire le clown, de faire de l’humour, non. L’infantilisme, c’est autre chose.

    L’infantilisme se caractérise par une attitude qui est celle de l’obéissance, j’obéis à un maître, à un professeur, à un leader et je lui obéis parce que je veux obtenir la récompense. À partir du moment où tu es un adulte, il n’y a plus d’obéissance à un maître, à un chef pour obtenir une récompense. Il y a un frère qui est ton exemple, un exemple à suivre fidèlement et méthodiquement pour obtenir la même liberté que lui. Si tu pouvais comprendre cela complètement, ici et maintenant, à cette seconde, tu pourrais déjà partir et ne plus jamais venir m’écouter. Tu aurais compris quelque chose de très important. Tu aurais désormais le matériel primordial pour travailler, pour méditer, la force.

    La force, cette force qui te manque tant dans la vie de tous les jours, cette force vient lorsqu’elle n’est plus assujettie à un chef que tu mets sur une stèle de chef. Sitôt que tu crées l’idée du chef, du chef spirituel, chef dans le monde professionnel, dans le monde politique, automatiquement, tu te poses dans la situation inférieure du disciple obéissant, de l’exécutant qui n’a pas besoin de réfléchir à ce qu’il exécute, il doit simplement exécuter ce qu’on lui demande.

    Donc, non seulement tu atrophies la force avec laquelle tu es né, non seulement tu dévitalises ton âme, mais tu atrophies aussi ton cerveau et si tu savais à quel point ces crimes sont pervers, tu t’arrêterais de les commettre.

    Il est inouï de voir à quel point les hommes diminuent leur intelligence ou le développement de leur intelligence simplement parce qu’ils s’entourent de cette croyance idiote et superflue : je dois obéir, obéir à un chef, un chef spirituel, un chef dans le monde professionnel, un chef en politique.

    Il est impossible que les feux du mental t’illuminent à ce moment-là.
    Tu vas me dire que cela n’empêche pas que les chefs existent. C’est vrai, mais ils n’ont plus du tout la même signification. D’un seul coup ton chef spirituel est un exemple à suivre et tu deviens fidèle. Toute l’énergie qu’autrefois tu essayais de chercher en toi, tu te faisais mal pour essayer de la stimuler, tu te faisais peur avec le diable, avec l’échec spirituel, avec ceci, avec cela, au lieu de la voir comme un chef auquel tu obéis, tu vois qu’il est l’exemple et tu le suis.

    De la même manière, le chef dans le monde professionnel ne sera pas le patriarche à la voix grave qui peut te faire trembler, te faire perdre ton emploi, qui peut faire que tu sois une bonne ou une mauvaise fille, un bon ou un mauvais garçon, parce que tu as bien fait ceci et très mal cela. C’est uniquement quelqu’un qui a des responsabilités supérieures aux tiennes, mais auquel tu participes parce que tu accomplis une part du travail que lui-même ne peut pas accomplir. Donc tu es une part de ce chef à l’intérieur de ton entreprise.

    Immanquablement, de la même manière, en politique, il y aura toujours un chef, bien sûr. Mais ce n’est pas un chef auquel tu vas devoir obéir. Ce n’est pas un chef patriarche qui prend toutes les bonnes décisions pour toi, parce qu’il sait faire, parce qu’il est allé à l’école pour cela et il a suivi des cours perfectionnés. Et puis, c’est ce que tu imagines, il est peut-être un être plus développé que moi, il sait penser.

    Il faut que tu cesses cela, un chef en politique existera toujours, mais il n’est pas le patriarche de la nation qui prend les décisions pour toi qui est trop occupé à gagner ton camembert et ton litre de vin rouge pour dimanche. Il est celui à qui tu délègues une part du travail, car étant donné que tu dois travailler pour assumer la vie de ta famille, il est vrai que tu ne peux pas aller à l’Élysée ou à Washington ou à Tokyo pour diriger en plus la vie des autres et la nation.

    Chacun à un travail à faire ce qui ne veut pas dire que celui qui est né apparemment uniquement pour vivre et gagner sa vie n’a aucun travail et se laisse manipuler par les chefs qu’il rencontre systématiquement dans les trois mondes.

    Sitôt que tu brises cette chaîne infernale, tu t’aperçois non seulement que le politicien a besoin de toi, qu’il a besoin de ta compréhension, de ta participation, qu’il a besoin aussi que tu l’aides et que tu sois actif dans ton quartier ; que ton patron a besoin de toi, de ta compréhension, de ton respect, de ta responsabilité, de ton intuition.

    De la même manière le maître a besoin que tu l’aides.
    Donc, lorsque tu remplaces le concept d’obéissance par celui de la responsabilité tout devient possible. Alors ne me demande pas quelle est la meilleure technique de méditation.

    Mon Dieu, tout ce que je peux te dire à propos des techniques de méditation c’est que tant que tu en utilises une, cela veut dire que tu ne médites pas, tant que tu utilises des artifices cela veut dire qu’il t’est impossible de méditer, cela veut dire que tu échoues et que tu essaies de contrecarrer cet échec par des artifices.

    Qu’est-ce que méditer ?
    C’est comprendre et qu’est-ce que comprendre ?
    C’est sortir de l’enfance.
    Qu’est-ce que sortir de l’enfance en tant qu’atome de conscience ?

    C’est s’apercevoir des illusions majeures qui mènent le monde. Et cette grande illusion est la notion du patriarche que l’on retrouve sans cesse. Toute la société et toute la spiritualité, sont structurées par l’idée du patriarche, parce que moi je suis le petit agneau de Dieu. Ce qui est intéressant à un moment donné, c’est que celui qui dit « je suis le petit agneau de Dieu », un jour finit par se dire « mais j’en ai marre de me faire tondre, que ce soit par un gourou farceur, par les églises qui soi-disant proviennent du Christ, ou que ce soit au nom du patriarche de la nation. C’est toujours moi que l’on tond. Et que me reste-il ? Même pas une cuisse pour que je fasse un méchoui pour Pâques.

    Alors, j’arrive au bout de ma spiritualité complètement exsangue, je ne crois plus en Dieu, ni au maître, parce que tout le monde m’aura tondu au nom de Dieu, au nom du fils, au nom de la nation, au nom des armes qu’il faut fabriquer pour combattre telle et telle autre nation.

    N’en as-tu pas assez de te faire tondre ?

    J’admire toujours cette capacité, cette docilité humaine, le rasoir passe et on ne dit rien. Tu as un courage immense, crois-moi, je t’admire pour supporter comme cela, ce rasoir, cette tondeuse qui passe et qui repasse. Si tu employais 1/10 de ce courage pour développer les vrais concepts spirituels, pour développer ta vraie liberté pour l’empoigner, mais mon Dieu en dix minutes tu aurais changé le monde, en 10 minutes, crois-moi.

    Il ne serait pas nécessaire de faire des sommets à Rio ou sur la Lune ou sur Jupiter. Les sommets sont bien beaux, mais plus on fait des sommets et plus on voit la vie de loin et on ne s’aperçoit pas de ce qu’il faut vraiment faire. Tous ceux qui sont dans ces sommets se prennent d’ailleurs pour des sommités, et entre sommités ils se grattent le sommet de la tête d’une façon très interrogée, très solennelle. C’est à celui qui aura le plus grand, le plus beau discours, pour inspirer les autres de faire le travail.
    On ne peut pas dire que l’on retire quelque chose de positif et de constructif d’un sommet, cependant comme les hommes sont des affreux bavards, il est bon qu’ils discutent. Même si dans un premier temps les décisions ne sont pas prises ou les décisions sont prises mais l’on sait qu’elles ne seront pas appliquées du tout. Parce que l’on se rencontre, mais après, chacun repart chez soi et chacun est maître chez lui.

    L’important, malgré ces échecs successifs, c’est que les gens se réunissent pour discuter. Pourquoi c’est important ?

    Parce que lorsque l’on discute ensemble, sans le savoir on crée une forme pensée à propos de la chose et cette forme pensée, puisqu’elle est puissante, puisqu’elle est ensuite répétée par les médias, donc votre propre énergie de penser, vient s’agglomérer à la forme pensée de ces sommités qui font leur sommet.

    Automatiquement, on voit une entité puissante qui est construite et puisqu’elle est juste, elle va ensuite harceler les hommes pour devenir effective. Elle ne va pas forcément être effective par l’action de ceux qui auront été présents au sommet. Comme chaque fois, c’est plutôt en s’éparpillant en étincelles au fond du cœur de tous les hommes qu’un avancement aura lieu. Car avant de prendre des grandes décisions, il faut que les hommes aient l’intention de changer de comportement. Et ce changement se fait, soit par l’imminence d’un danger, donc une prise de conscience, soit par une loi draconienne qui oblige tout le monde, soit par cette entité dont je parle qui va semer sa petite graine dans tous les cœurs, qui fera que l’homme va se transformer pour tendre vers une harmonie.

    En même temps que l’homme va être inspiré, par analogie il va s’apercevoir de tous les déchets spirituels qu’il émet dans l’atmosphère. Ce qui fait qu’à côté de la propreté physique et matérielle d’une planète, l’humanité va mûrir pour comprendre la propreté de l’intention et la propreté de la pensée, car on ne peut pas dissocier les deux, c’est impossible. Tant que vous n’avez pas un cœur propre, une pensée propre, comment voulez-vous avoir le souci d’une planète propre. Si on en est arrivé là, à une planète malade et si sale, c’est bien parce que la saleté habite le cœur et la pensée de l’homme. Vous pouvez appeler cela de la négligence, mais c’est bien parce qu’à l’intérieur l’homme est sale de toute façon, impropre à être un disciple.

    Ce qui est intéressant avec des sommets à propos de la nature et du sauvetage de la planète, c’est en fait, petit à petit et par analogie, l’homme va penser à se sauver lui-même. Lorsque je pense sauver la planète, j’ai un comportement pour la sauver, et je m’aperçois qu’en même temps j’ai le comportement pour me sauver moi-même. Lorsque j’ai le souci de sélectionner de bonnes lessives ou de bons produits de nettoyage pour qu’ils ne soient pas une agression pour l’environnement, cela veut dire qu’en moi il y a une aspiration à l’harmonie et automatiquement à la méditation.

    Tandis que celui qui n’a aucune aspiration s’en moque. Il est un enfant logé encore plus bas que l’enfant qui va à l’école et qu’il obéit pour obtenir une récompense. Il est un enfant resté au stade du bébé qui se contente de manger et d’éjecter ses déchets. Le bébé ne se demande pas ce qu’il va arriver de ce qu’il éjecte. C’est pour cela d’ailleurs qu’il n’a pas le souci d’aller sur les toilettes et pour cela qu’il ne demande pas l’assistance du père de la mère.

    Il y a une grande partie de l’humanité qui en est à ce stade-là du bébé qui mange et qui fait ses matières. C’est que l’on appelle la société de consommation. Je consomme et je ne regarde pas les amas de déchets que je crée par cette abusive consommation, ne serait-ce qu’à cause des emballages.

    Donc lorsque l’on voit que toute une humanité qui se dit être arrivé à une heure de technologie et de science est en fait encore à ce stade très enfantin, comment peut-on espérer que la planète soit propre, c’est impossible. L’homme a-t-il le souci de traiter ses matières, ses urines, non, il rejette tout dans les eaux, dans les rivières, ils rejettent tout dans la mer. Il n’a aucun souci de ce qu’est la nature de ses déchets, de ses matières, il les recrache et c’est à maman de s’en occuper. À ce niveau-là, c’est à la planète qui est la mère de s’en occuper.

    Cependant si l’homme grandit, s’il se réveille un peu, il s’aperçoit qu’il mange et que la nourriture en se transformant crée un déchet. Il s’aperçoit qu’il a créé un déchet par le simple fait qu’il est vivant et que pour perpétuer sa vie, il aura mangé. Ensuite, transposant cela dans le monde de l’adulte, il se rend compte des déchets qu’il produit sur tous les plans et il éprouve une sorte de culpabilité.

    L’étape où l’individu s’aperçoit qu’il produit des déchets est une étape de maturité très importante. C’est à ce moment-là d’ailleurs que naît, chez l’un et chez l’autre à des degrés divers, la capacité de se culpabiliser.

    La culpabilité, ce n’est pas simplement parce que au fur et à mesure de la vie on nous parle de Dieu, de la morale, des principes. Ce n’est pas simplement parce que l’on aura fait du mal au père, à la mère et que l’on en est triste et coupable. La culpabilité commence, malheureusement je dois le dire, par l’anus. Ce n’est pas dérangeant de le penser, c’est une très bonne méditation, et si tu prends connaissance de l’endroit exact, du moment exact où commence ta culpabilité, tu grandis, tu t’en débarrasses, tu deviens libre.

    Donc, à partir de ce complexe, l’homme va ensuite devenir coupable de tout le reste, y compris d’être un homme. Il va chercher à devenir un disciple, il va chercher un maître à qui obéir, un patriarche, tout cela parce que fondamentalement, tu veux que je te le dise, lorsque tu es né tu n’as pas accepté l’anus. Il y a quelque chose de dégradant dans cet outil.

    Pourquoi le bon Dieu a inventé cette chose qui fabrique ces déchets dont je ne veux pas moi l’esprit de Dieu, petite âme frêle et toute fraîche. Dès le premier instant de la naissance, « patatras ! » confrontation avec le plus dur aspect de la matière, son déchet et son recyclage.

    Si tu entres dans ce concept, et pas simplement de manière écologiste, si tu entres dans ce concept, tu découvres à quel point tu es en colère à propos de l’incarnation, d’une incarnation matériel qui produit des déchets, d’une incarnation qui vieillit, qui meurt. Si tu prends connaissance de ta colère face à cet outil que tu trouves impure, car la matière est impure, c’est ce que tu crois, et si tu sens cette colère, que tu la vois et que tu la défais, tu conquiers un plus grand espace, et une plus grande liberté.

    Et tu t’aperçois de quoi ?

    Tu t’aperçois que tout le qualificatif d’impur que tu as ajouté à la matière, que cet amas nauséabond que tu appelles déchets, que tu appelles vieillesse, que tu appelles la mort, tu t’aperçois que ce ne sont que des mécanismes. Ce ne sont pas des repères d’identité, ce n’est pas toi qui émets des déchets, ce n’est pas toi qui vieillis, ce n’est pas toi qui meurs, c’est une enveloppe. Lorsque tu arrives à ce détachement, tu conquiers le troisième espace de liberté, et tu es une âme libre.


    Pour conquérir cette liberté on aura commencé par quoi, par quel petit instrument ? Par un tout petit anus.

    On a parlé que de lui depuis un moment, je ne vous ai pas parlé des pétales royaux du chakra du cœur, du chakra coronal, de la brillance de l’antahkarana, de la puissance des incantations et des encensements. Non, on a parlé que d’une toute petite chose qui se replie sur elle-même tellement elle a honte d’exister et qui s’appelle l’anus. J’insiste, vous êtes assis dessus. Ce n’est pas pour rien d’ailleurs.

    Pourquoi est-il placé là l’anus. Pourquoi ne serait-il pas derrière la tête, pourquoi ne serait-il pas sous les pieds ?
    Pourquoi est-il placé là, tout près de la Kundalini et de son foyer central ?

    L’anus est placé en bas de la colonne vertébrale parce qu’il est le symbole matériel du chakra racine dans lequel se trouve la Kundalini. Et la Kundalini dans ce chakra racine opère exactement la même transformation que l’intestin et l’anus, transformer la matière, éjecter les déchets, de façon à ce que la lumière apparaisse. Ce qui fait que lorsque l’on s’interroge à propos de ce premier complexe, de ce premier choc, de cet enfant qui s’aperçoit qu’il émet des déchets, on s’aperçoit de toute la colère de l’esprit descendu en chute dans la matière, et c’est par là qu’il faut commencer à travailler. Il faut commencer à soigner ce premier divorce, cette première révolte pour espérer devenir un disciple.

    Alors comment va-t-on s’y prendre ?

    Eh ! bien, d’abord, on va accepter que la matière ne soit pas impure, mais soit à transformer. On va l’accepter, parce que l’on va comprendre que le corps n’est pas simplement un objet qui mange, qui urine et défèque, mais que c’est un moyen d’obtenir une énergie éthérique à partir des éléments solides et que l’on redonne à la terre par les déchets, les éléments trop solides que l’on ne peut pas transformer en éléments éthériques. De cette manière-là, les déchets et les matières peuvent être accueillies par la terre, par la planète, car ce ne sont plus simplement des déchets nauséabonds qu’on lui lance n’importe comment et n’importe où, ce sont des éléments qui reviennent à elle parce que ces éléments sont elle-même, c’est du recyclage comme vous dites vous-même.

    Il est impensable d’envoyer les déchets dans la mer. Tous les déchets devraient passer par une seconde transformation, le feu. Il faudrait faire sécher tout cela et faire passer les déchets par le feu. De cette manière, la cendre ainsi recueillie pourrait être absorbée et digérée par la planète, sans apporter quoi que ce soit de nauséabond ou de dangereux, puisque tout germe aurait été tué.

    Alors que si on ne fait qu’étaler ses déchets dans la nature en pensant que c’est du bon engrais, on n’obtient rien qui puisse apporter des éléments nutritifs à la terre, pas plus que l’on ne recycle véritablement. Par contre en utilisant le feu, on retransforme les matières telles que la planète les a données sous forme de minéraux. Dans toute cendre, il y a énormément de minéraux. Ça la planète peut le réabsorber.

    Et vous allez me dire, mais quoi faire avec les urines ?

    Les urines se transforment, puisque c’est un liquide. Les urines se transforment facilement au contact de l’eau. Encore faut-il que cette eau soit, à sa manière, un feu ardent, non pas parce qu’on va la faire cuire et la faire bouillir, mais parce qu’on y aura plongé des électrodes. On ne peut pas mettre le feu dans l’eau par un autre moyen que l’électricité et lorsque l’on plonge des électrodes dans des liquides, on transforme ces liquides. Les atomes se dépolarisent et cela redevient autre chose, pour de nouveaux en extraire que les minéraux. On filtrerait ces éléments qui seraient par trop solides et qui ne peuvent pas être dépolarisés et ces éléments-là pourraient être passés au feu avec les autres éléments plus matériels.

    Il se passe exactement le même traitement sur le plan spirituel. Les urines, c’est-à-dire les liquides, sont tout le monde émotionnel. Il faut y ajouter du feu, de l’électricité, pour que ces émotions deviennent plus belles, plus grandes et se transforment en une pensée qui soit une pensée divine, et pour que cet échange ait lieu, il faut faire circuler la kundalini.

    Quand la kundalini va entrer dans le corps astral, dans le corps des émotions, elle va distribuer son électricité et repolariser les émotions d’une manière supérieure et chaque jour d’une manière un peu plus supérieure, un peu plus grande, donc moins mesquine, moins égocentrique. Et pour faire circuler cette Kundalini, chaque jour il va falloir devenir adulte, devenir responsable et méditer avec cette nouvelle attitude.

    Lorsque je vais méditer avec cette nouvelle attitude, la Kundalini va circuler, mes émotions vont être transformées. Ce qui ne veut pas dire que je serai simplement le théâtre où l’évolution va avoir lieu et que je n’aurais plus rien à faire. Je vais devoir tenir le cap lorsque j’aurais à nouveau une émotion inférieure, une réaction inférieure, égocentrique.

    N’allez pas imaginer autre chose, comme par exemple un chagrin, une colère n’est pas quelque chose d’inférieur, c’est souvent un règlement de compte que ce soit avec le passé, ou avec le présent. Ce que je qualifie d’inférieur dans le corps astral, dans le monde émotionnel, c’est l’égocentrisme, rien d’autre.

    Donc puisqu’il ne disparaîtra pas en une seule fois et que de temps en temps il va réessayer des sorties, je vais devoir être le gardien de la ligne. Ce qui fait que mon évolution est facilitée par la circulation de la kundalini, mais je vais tout de même devoir travailler pour conserver l’avancée qui a été opérée jour après jour.
    Lorsqu’un certain alignement des émotions majeures aura été fait, la Kundalini va pouvoir commencer à circuler dans le royaume du mental et en allumer les feux.

    Je reviens au sujet du début, qu’est-ce que ce fameux mental ?

    Ce n’est pas simplement la capacité de penser, je viens de te le prouver, c’est tout simplement un éveil de la conscience, une étape dans la libération. Une étape, après le bébé, l’enfant, l’adulte puis le disciple, le disciple se trouve à l’endroit où les feux du mental brûlent.

    Dans le mental il y a trois flambeaux, ces trois flambeaux sont distribués en triangle. Chacun de ces flambeaux représente un des aspects de la divinité, donc de La Trinité, et lorsqu’il s’allume en même temps, le disciple, éveillé dans le mental par les feux du mental, est un être complet parce que les trois aspects commencent enfin à vibrer ensemble. Alors qu’autrefois il n’y avait qu’un ou deux aspects et que le principal, l’aspect du Père, l’aspect volonté dormait complètement.

    Alors où est ce triangle ?

    Ceux qui sont voyants vont-ils le voir quelque part autour de la tête ou dans la tête ? Il n’est pas visible même par l’œil du voyant le plus exercé, parce que ce triangle appartient à un royaume au-delà de l’aura. L’aura ne l’oublions pas est avant tout un champ magnétique et ce champ magnétique est en fait une substance solide, tandis que le corps mental commence à disparaître du solide de l’univers pour appartenir au royaume de l’âme et on ne peut pas voir le manteau de l’âme, c’est impossible.

    Au moment ou l’on voudrait voir le manteau de l’âme, on deviendrait cette âme et il n’y aurait plus de manteau à voir, il n’y aurait qu’un état de conscience dans lequel on s’est abandonné. On ne peut pas voir en tant qu’observateur et être, c’est impossible, on est. Et si on est, on n’est plus l’observateur qui regarde depuis l’extérieur, qui voit une aura, qui voit un triangle, qui voit des flambeaux, on est le flambeau et c’est ce grand paradoxe que le disciple doit résoudre et qui fait toute la difficulté de la vie humaine.

    Pendant un grand nombre de vies, l’homme est un observateur. Il peut tout voir, il voit son corps, il peut voir l’aura des autres, un bout de sa propre aura. Il imagine Dieu, il le voit à l’extérieur, il est un objet, il est un expérimentateur, il est un témoin, ce qui veut dire qu’il s’est placé à l’extérieur du monde, à l’extérieur de l’âme, à l’extérieur de la divinité.

    Lorsque je suis à l’intérieur du monde, à l’intérieur de l’âme, à l’intérieur de l’expérience, je n’ai plus rien à voir. D’ailleurs la faculté même de voir disparaît. Le talent qu’est la vue, cette particularité que sont les deux yeux physiques est en fait une aberration de l’âme. Une aberration qui a fait sa chute dans la matière, son involution dans la matière. Bien sûr c’est une nécessité, car il faut aller dans la matière, donc on ne pouvait éviter que les yeux finissent par exister. Mais il faut savoir que ce sont les organes terminaux d’une âme abîmée dans la matière.

    Cela veut dire que toute la capacité qu’avait l’âme à se ressentir elle-même, à se connaître elle-même ce qui est donc un état d’être, par l’involution, l’entrée dans l’incarnation, toute cette connaissance à propos d’elle-même est devenue une énergie qui va regarder le monde, entrer dans les expériences et devenir un observateur, qui ensuite cherche Dieu à l’extérieur, qui cherche un maître, un patriarche.

    Donc, lorsque je vais vouloir méditer pour de nouveaux non pas pour rencontrer l’âme mais être l’âme, il va me falloir fermer les yeux. Je ferme les yeux. En fermant les yeux, vous remarquez que l’énergie cesse d’aller à l’extérieur, c’est comme si l’extraversion cessait et de ce fait une énergie commence à remonter vers l’âme. Cela ne veut pas dire que l’on va atteindre ou redevenir l’âme, parce qu’entre-temps il y a d’autres énergies qui continuent à aller vers l’extérieur comme la sensation du corps, l’ouïe. Ce qui veut dire qu’il faudra prendre encore un peu de temps pour retirer l’énergie de ses sens là, aussi.

    Lorsque l’on arrive à regrouper toutes les énergies de tous les sens en un seul sens qui commence à monter, on s’aperçoit que ce sens se dissout complètement, il n’existe plus en tant que tel, il redevient la capacité de l’âme à se connaître elle-même et à se contempler elle-même. Ce qui veut dire que tous les sens, à partir du moment où sont introvertis, sont un moyen d’accès à l’âme, et un moyen à redevenir l’âme. Et lorsque vous êtes en incarnation, en manifestation, lorsque vous êtes en train de vivre une situation, vous pouvez vivre cette situation d’une manière hautement spirituelle, en pensant que si les sens introvertis poussés vers l’âme redeviennent la capacité de l’âme à se connaître elle-même, lorsque je suis en expérience dans le monde, mes sens sont la sensibilité de l’âme et la lumière de l’âme dans le monde, la lumière de l’âme en expérience.

    Si j’admets, que je suis une âme dans le monde, que je suis une âme par l’essence en expérience dans le monde, alors tout ce petit attirail que j’appelle l’égo, le moi inférieur qui m’embête avec ses phases, qui m’embêtent avec ceci, avec cela, tout cela disparaît.

    Cela ne disparaît pas d’un coup aussi facilement, mais au fur et à mesure le phénomène s’use et un beau jour alors que vous êtes en train de manger une pomme ou en train de sentir le parfum d’une fleur, votre conscience est énorme, divine. Vous sentez que vous êtes l’âme dans l’expérience du monde qui ressent le parfum d’une fleur, alors qu’il vous faudrait des heures et des heures de méditation pour arriver à ce même état de conscience.

    On peut donc, soit introvertir l’énergie des sens pour redistribuer cette énergie à l’âme afin qu’elle se rappelle à elle-même, soit expérimenter les sens en me rappelant l’âme et en la laissant expérimenter le monde. De ces deux manières, je serai une âme vivante et un disciple en pleine expansion, que ce soit lorsque le disciple médite ou lorsque le disciple va vivre tout simplement sa vie, lorsqu’il va aller à la cueillette des fruits, lorsqu’il va embrasser des amis ou lorsqu’il va produire de l’artisanat.

    Pense à ce concept, non seulement je suis l’âme , mais que ce ne soit pas simplement une pensée que tu te répètes pour qu’un jour finalement, bingo, je me suis tellement convaincu que maintenant l’âme est là.

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  • Qu’est-ce que le mental ?
    Par quel phénomène cela à lieu ?

    Qu’est-ce qui médite dans l’homme ?

     

    Questions.

    La conférence de Rio de Janeiro sur l’environnement et le développement se termine aujourd’hui. Comment voyez-vous évoluer le processus de conscientisation qui permettra de résoudre les problèmes qui ont fait l’objet de cette conférence ?

    Qu’est-ce que la vraie foi ? Et enfin pourrait-on dire que la méditation est une étape vers le souvenir constant, conscience constante du soi, et comment le favoriser ?



    Je vous souhaite à tous la bienvenue et comme j’aime le répéter à chaque fois, lorsque vous m’approchez, ayez soucis, plutôt que de vous rappeler au cours des prochains jours ce que j’ai dit, plutôt que de vous informer à ma source, plutôt que d’essayer d’apprendre quelque chose, parce qu’il semble que j’ai un enseignement ou une sagesse, essayez avant tout de vous laisser guider vers un autre champ d’inspiration.

    En fait, tout ce qu’il m’importe de faire lorsque les rencontres ont lieu, c’est petit à petit d’attiser à l’intérieur de vous ce feu subtil qu’on appelle non seulement la kundalini, mais aussi les feux du mental.

    Pour devenir un sauveur de l’humanité, un sauveur de la planète et de tous les règnes de la nature, ou un sauveur de l’univers ou bien un grand manipulateur des énergies, un homme ne peut pas aller dans ce sens tant qu’il n’a pas allumé suffisamment les feux du mental. Lorsque l’on voit de quelle manière il use ses feux qui se trouvent dans le chakra racine, soit la kundalini, il n’est pas étonnant que les feux du mental aient du mal à devenir rayonnant et à transporter leurs messages.

    Les questions sont très intéressantes et je vais essayer d’en tenir compte tout au long de mon développement, mais je veux commencer à discuter des feux du mental.

    Que sont les feux du mental et qu’est-ce que le mental ?

    On ne peut pas improviser une méditation, un cheminement spirituel, sans avoir une définition juste sur la nature du mental. Non pas qu’il existe une définition comme dans les livres scientifiques. Vous savez que je m’éloigne très vite de toutes les définitions qui deviennent très vite d’ailleurs des structures, puis des systèmes de penser, et depuis des systèmes de penser de véritables aliénations. Donc quand je dis définition, je veux plutôt vous inspirer quant à sa nature.

    Qu’est-ce que le mental ?
    Lorsque vous pensez à propos d’une situation, de quelqu’un ou par exemple d’une phrase spirituelle dans un livre, qu’est-ce qui pense en vous ?
    Vous êtes vous déjà posé la question : qu’est-ce qui en l’homme est capable de cette pensée ?
    Qu’est-ce qui en l’homme plus loin que la pensée est capable de la découverte et de la compréhension, par quel phénomène cela à lieu ?

    La pensée n’est pas quelque chose qui est tombé sur l’humanité un jour, parce que l’humanité en a découvert le niveau, qu’elle a mérité le cadeau. C’est vrai que la pensée, ou le pouvoir de la pensée, lui a été offerte exactement comme on met une bûche pour alimenter le feu dans la cheminée.

    C’est un pouvoir qui est accordé comme on donne le pouvoir initiatique le jour de la transmission. C’est un pouvoir qui est donné de façon latente. C’est-à-dire, en fait, que c’est une destinée qui est offerte. Ce n’est pas le pouvoir de la pensée et le pouvoir du mental dans son éveil le plus grand offert à l’humanité par les Seigneurs de la Flamme par exemple.

    Par contre en lui donnant cette étincelle, les Seigneurs de la Flamme ont donné à l’humanité le destin de devenir une humanité humaine, plus loin divine. Ce qui veut dire que le mental n’est pas simplement un attribut du cerveau, une capacité cérébrale, une capacité humaine, c’est une charnière entre l’homme et l’homme considéré comme le regroupement de ses sens, donc d’une matière sensible et le divin.

    Car, en fait, ce qui fait un homme, un homme à part entière, c’est la capacité de penser, d’identifier, de créer, de projeter et de comprendre. Sans cela, il est tout simplement une matière sensible, une matière sensible avec une mémoire et cette mémoire peut lui déterminer une certaine intelligence, un certain comportement typique. Cependant, ce qui va faire de cette matière sensible un homme, c’est cette étincelle du mental.

    Alors qui est-il ?

    Le mental est avant tout un plan de conscience, comme on imagine des plans inférieurs et des plans supérieurs, le mental est un plan de conscience. C’est un plan magnifique au sens où il donne à l’homme l’autonomie d’être un homme, l’autonomie d’être un créateur, d’être un penseur, même un rebelle et un rebelle vis-à-vis des anges et des Dieux s’il le faut et s’il se le permet. Mais c’est aussi un instrument qui lui permet de comprendre la matière, d’intuitionner le divin et de faire donc de cet instant qu’est la vie humaine une libération.

    L’humain par les feux du mental est l’endroit où l’esprit retrouve la liberté. Ce que vous vous appelez, en fait, la liberté spirituelle. Sans cette capacité, d’abord, à voir la matière dans laquelle on est, puis l’étudier pour diminuer son pouvoir sur soi. Ensuite étudier les choses relatives à l’esprit pour leur donner plus de pouvoir, puis plus loin, méditer. La méditation commence dans la pensée.

    Au début, la méditation est un certain comportement de la pensée, je dois discipliner ma pensée, harmoniser ma pensée, relaxer ma pensée, développer la pensée la meilleure, la pensée la plus élevée, la plus aspirante et pour cela je vais utiliser les émotions et je vais créer une dévotion, par exemple, qui va faire que mon cœur s’enflamme et par ce feu ainsi attisé pendant quelques secondes, il y a incursion dans le divin. Mais avant tout et dans sa première étape, la méditation va être un comportement d’une pensée que l’on va vouloir plus disciplinée, plus bienveillante et aspirante pour contempler des idéaux supérieurs que l’on va nommer divin.

    En fait, dans la première étape, la capacité de méditation est la capacité de se concentrer sur cette aspiration et cette contemplation des idéaux divins et c’est pour cela que les prières, s’organisent telles que vous les avez organisées. C’est pour cela qu’elles rappellent sans cesse, Dieu, toi qui es grand, Père, toi qui nous aimes, toi qui es l’éternel, toi qui es ceci, toi qui es cela.

    Pourquoi est-ce que l’on utilise ces stances répétitives à propos de la grandeur de Dieu, de la bienveillance de Dieu, de l’omniprésence de Dieu ?

    Dieu n’a pas besoin que l’on lui rappelle toutes ces choses, comme je vous l’ai dit si souvent. Cependant le mental de l’homme a besoin dans un premier temps de s’en convaincre. Puis dans un deuxième temps, il se sert de la grandeur de cette pensée pour pouvoir grandir lui-même, déclencher ainsi une aspiration qui va loger sa capacité de conscience plus loin que le corps. Quelque fois pas très loin, uniquement dans un corps astral qui va brûler plus fort, plus religieusement. Mais c’est déjà bien, parce que l’on va se sentir heureux, parce que l’on va se sentir en harmonie.

    Puis, si l’on est suffisamment doué pour faire plus que vibrer en écho face aux grandes pensées que l’on aura déployées, des grandes pensées religieuses et dévotionnelles, on va se placer dans les feux du mental. C’est à ce moment-là, où la méditation est la plus intéressante, parce qu’elle n’est plus un point d’harmonie, un point d’union par l’aspiration et la dévotion qui utilisent énormément les énergies astrales, cela devient un point de contemplation.

    C’est là où il ne faut plus penser à quelque chose, répéter quoi que ce soit à propos de la grandeur de Dieu, pour faire que le cœur s’ouvre et que l’on se mette à aimer ce Dieu si grand. Il ne faut plus rien répéter, on contemple ce qui est en soi.

    Ceci ne peut se passer que lorsque les feux du mental sont allumés. Comment va-t-on les allumer ?

    Et bien d’abord, il faut savoir que la kundalini, même si elle n’est pas éveillée de façon spirituelle, si elle n’est pas brandissante dans la plupart des hommes, elle circule d’une certaine manière. Il est impossible de dire qu’elle ne circule pas car cela ferait de l’homme un bêta. Si Kundalini ne circulait pas, l’homme ne pourrait pas penser, l’homme ne pourrait pas respirer, l’homme ne pourrait pas digérer. Donc elle circule dans une certaine mesure, et tout homme qui est digne de ce nom la reçoit dans le cerveau par l’intermédiaire d’une multitude de circuits qui font plus ou moins bien leur travail suivant la complicité ou pas de l’homme qui pense et qui a des émotions.

    Ce qui veut dire que la Kundalini est comme une eau qui partirait d’une source et qui va se ramifier partout dans l’être, dans tout le corps et dans tous les corps subtils, par des petits canaux qui ont besoin d’une clarté parfaite pour laisser passer Kundalini. Et si pour une raison ou une autre ces canaux sont obturés, soit par une peur, soit par un traumatisme, soit par un manque de développement, une mauvaise volonté ou soit par un excès de ceci ou de cela, la kundalini ne va pas circuler correctement et l’individu sera accablé d’un manque. Par exemple il lui sera impossible d’apprendre telle ou telle matière ou de se sentir à l’aise dans tel ou tel aspect de la vie.

    Il faut s’occuper de ces différents aspects car cela veut dire que l’on permettra à la Kundalini de circuler de façon complète. Ce n’est que lorsqu’elle circule de façon complète que l’on se sent heureux, en bonne santé mais aussi d’une certaine manière plein, sans avoir besoin de s’attacher à différents objets ou à différents sentiments pour être comblé.

    L’homme cherche énormément la satisfaction, il a besoin de se combler d’un tas de choses par une multitude d’objets, par une multitude de sentiments, par une multitude d’affirmations en provenance des relations extérieures. Toute cette quête provient de ce que la kundalini ne circule pas de manière intégrale et satisfaisante. Les endroits, qui restent donc sombres ou sous-alimentés, sont des vides qui hurlent leur détresse. Ressentant cette détresse l’homme va combler le vide avec d’autres objets, c’est inévitable.

    Donc, cet homme, que nous voyons aujourd’hui et dont la Kundalini circule de façon satisfaisante, sans que pour autant elle ait fait de lui un illuminé, reçoit forcément cette énergie dans le mental.

    Le mental ne siège pas uniquement dans le cerveau et le cerveau n’est qu’un maigre appareil de terminaison par apport à l’organe gigantesque, à la sensibilité gigantesque qu’est le mental en tant que corps subtil.

    Cependant le cerveau est un appareil suffisamment sophistiqué pour que l’on puisse, par son intermédiaire, obtenir les informations des différents plans que l’on aura contactés. Et c’est à ce moment-là que le mental est un instrument intéressant et indispensable, pour que lorsque l’on médite et que l’on arrive à se transposer dans des plans de conscience supérieurs et pour qu’ils ne soient pas des rêves oubliés dès que l’on revient dans l’enveloppe physique, des rêves qui s’évanouissent, des impressions fugaces, que l’on arrive plus à retrouver.

    Pour que ces moments extraordinaires de méditation ne soient donc pas perdus, il faut que le cerveau soit équipé pour les enregistrer. C’est-à-dire que la méditation va utiliser, pour se faire connaître, le même phénomène que le rêve nocturne. Ce n’est pas « moi » qui médite, ce n’est pas « le moi » qui médite. Le moi est incapable de méditer, il est incapable de faire aucun effort quel qu’il soit de méditation.

    Alors qu’est-ce qui médite dans l’homme ?

    Eh bien, on s’aperçoit que tout le phénomène de la méditation n’est en fait qu’un geste par lequel la conscience essaie de retourner à sa source. Ce qui veut dire que la méditation pour un incarné n’est pas un acte naturel du tout. Quand je suis incarné, je suis dans le manifesté dans l’extériorisation. Lorsque je médite, je m’intériorise, je me retire du monde, je retire mes sens, ma préoccupation, ma lecture, ce qui n’est pas là le rôle d’un incarné.

    C’est là toute la difficulté de la méditation. Puisque dans le manifesté il s’agit de s’extérioriser et que lorsque je médite, il s’agit de mourir, de redevenir la divinité et cela est un mouvement complètement inverse par rapport aux forces qui m’ont précipité dans la manifestation. D’où pour moi, une certaine difficulté à comprendre qui médite, avec quoi on médite, comment on médite et qu’est-ce que la méditation tout simplement ?

    Lorsque je comprends que ce n’est pas moi qui médite, je cesse cet effort vain, inutile. Beaucoup d’individus dépensent leur énergie consacrée à la méditation, dans un grand effort de relaxation, un grand effort pour calmer les pensées, calmer le mental, calmer le harcèlement, calmer une émotion qui arrive, une préoccupation que l’on ne peut pas chasser etc. Toute leur énergie va être dépensée pour cela et lorsque finalement ils vont arriver à un certain calme, il ne reste plus d’énergie pour se maintenir en méditation et hop en 3 minutes, l’état disparaît, c’est agaçant, je reconnais.

    Alors pour éviter que cela ne se répète, il faut savoir que ce n’est pas le « moi » qui médite, et que donc lorsque vous allez vous asseoir en méditation, il va falloir asseoir le « moi » comme on assoit un vêtement. Lorsque cette intention est profonde, sincère, bien pensée, vous vous apercevez que les sens se retirent de vos préoccupations, même de l’activité de la pensée et que vous avez une capacité très grande à vous intérioriser. Capacité qui ne semblait pas présente en vous tant que vous essayiez de vous calmer, tant que vous essayiez de vous discipliner, tant que vous vous aspergiez d’encens de ceci ou de cela pour arriver à méditer.

    On peut utiliser une multitude d’artifices, c’est certain, on peut se donner des coups de marteau, si l’on est prêt à cela, tout marche. Simplement il faut savoir qu’avant tout, la méditation est une intention, une décision. Et quand je me pousse à méditer, parce que je sais que c’est ce qui va sauver mon âme, parce que je sais que c’est ce qui va lever la Kundalini qui ensuite me rendra illuminé ou clairvoyant, parce que je sais que c’est ce qu’il faut faire aujourd’hui, parce que tout le monde est à la mode avec le nouvel âge. Toutes ses raisons sont des raisons mais ce n’est pas une intention.

    Donc toute la difficulté aujourd’hui va être de te trouver l’intention de méditer, car tu peux t’y pousser, tu peux t’y efforcer, tu peux te trouver des raisons, mais tu n’en as pas toujours l’intention, pourquoi ?

    Pourquoi est-ce si dur d’obtenir cette intention qui fait qu’en trois secondes, paf ! Tu es assis, calme, tout intériorisé ?

    Tout simplement parce que tu es un phénomène de vie extraverti, un phénomène de vie manifesté, tu es un incarné, qui doit marcher dans le monde. Toutes tes énergies sont pour le monde extérieur, pour la vie, pour l’apprentissage, pour la démonstration, pour la manifestation.

    Donc, d’un seul coup, voilà que sous des prétextes spirituels, on te demande de faire tout le mouvement inverse, et c’est difficile. Alors petit à petit, approchons-nous de la raison qui fait que la méditation est bonne et belle et pas simplement pour des raisons spirituelles. Si tu te découvres une bonne et belle raison et pas simplement spirituelle, pour ce joug pesant, je voudrais tellement évoluer alors il faut que je médite, si tu arrives à te débarrasser de ça, et bien tu vas pouvoir méditer à tout instant et n’importe où.

    Parce que c’est une liberté que tu vas te donner, ce n’est plus une discipline à laquelle tu dois t’obliger. Ce n’est plus un rendez-vous que tu acceptes chaque jour pour que la hiérarchie ne te montre pas du doigt et t’oublie dans le livre de la vie. C’est avant tout une liberté que tu te donnes et que tu es tout content de trouver.

    Sitôt que tu enlèves le concept d’obligation qui s’accroche à la méditation, le concept de discipline, tu découvres que c’est pour toi un champ de liberté et c’est en grande joie que tu entres dans le silence. Car ce silence pour l’apprécier, il faut qu’il soit aimable, il faut qu’il ait de belles couleurs, il faut qu’il promette un paradis sympathique. Car s’il n’a que le nom de la discipline et de l’obligation ce silence fait peur, on est en colère contre lui et on le refuse tout en étant obligé de l’accepter.

    Pourquoi l’homme est-il piégé dans cette position ?

    Tout simplement parce qu’il est encore un enfant et qu’il se souvient d’être allé à l’école. Il se souvient que le professeur est celui qui l’oblige à étudier et qui lui dit que l’étude est une bonne chose, que c’est ce qui fera de lui un homme, que cela fera plaisir à papa et à maman, et qu’en plus cela rapporte des bons points et qu’avec ces bons points il aura un vélo à la fin de l’année.

    Lorsque l’on arrive avec ces clichés dans le monde spirituel, le maître spirituel n’est pas le frère qui indique la voie, c’est d’un seul coup le maître qui fait la liste de toutes les obligations : la méditation est un devoir, les livres sont les études que l’on doit absolument faire et remporter. Et on s’y efforce. Tout ça, pour avoir ce fameux bon point et cette bicyclette magnifique qui va faire rougir tous les copains. L’initiation, c’est ce que l’on aura à la fin, c’est ce que l’on espère.

    Tant que l’homme, tant que le disciple est captif de ces clichés empruntés à l’enfance, empruntés à l’école et au professeur, empruntés à la relation de pouvoir et de dominé qui règne à l’école, le disciple ne peut pas méditer. Il ne faut pas se faire d’illusion, il sera incapable de réussir une méditation, il sera incapable d’en faire un objet spirituel, parce qu’il n’est pas un homme libre qui va à la conquête de son âme, qui ouvre les fenêtres de son esprit pour regarder les champs cosmiques qui sont en lui. Il est un élève qui essaie de se faire plaisir pour faire plaisir au professeur, parce que c’est le seul moyen d’obtenir l’initiation.

    Mais l’initiation ce n’est pas le prix qui est remis à la fin de l’année lorsque les méditations auront été réussies, absolument pas. Ce genre de méditation ne rapporte aucun fruit, c’est la désespérance, pourquoi ?

    Pourquoi le maître ne te répond pas lorsque tu as ce genre de comportement, dans lequel tu es piégé ?

    Tout simplement parce qu’ils ne peuvent pas entrer en relation avec toi, tant que tu te trouves dans des couches de conscience propres à l’enfance, même si tu as trente ans, trente-cinq ans, quarante ou soixante ans. Si tu te trouves encore endormi dans les couches de l’enfance, le maître ne peut pas aller à ta rencontre.

    Est-ce par dédain, mépris ? Mais non.
    Est-ce par sélection ? Non, plus.

    Le maître n’a pas le pouvoir de sélectionner le meilleur disciple. Non. Il n’existe pas dans l’univers une loi qui s’appelle sélection et qui dit : « Je sélectionne le meilleur disciple. » Absolument pas. Là, tu rapportes encore les clichés de l’école et le professeur qui donne le tableau d’honneur, la place d’honneur et puis aussi le bonnet d’âne au dernier de la classe, pire encore les corvées pour celui qui n’a rien compris.

    Arrête. C’est le disciple lui-même qui se sélectionne, c’est le disciple lui-même qui se place. Il n’y a pas une loi qui va le juger, même pas au jour de sa mort. Tu vis dans une parfaite autonomie, le savais-tu ? Aucun Dieu ne te juge, aucun Seigneur ne te juge. Ton âme est suffisamment équipée et suffisamment divine et suffisamment consciente pour opérer toutes ces choses à l’encontre de sa personnalité. C’est toi-même qui t’apportes le jugement.

    Parce que lorsque tu passes de l’autre côté et que tu redeviens pleinement ce bout d’univers qu’est l’âme, tu es d’un seul coup adombré par une grande honnêteté. L’âme ne vit pas par des masques comme la personnalité, l’âme ne se raconte pas d’histoires, c’est pour cela qu’elle est capable de dire, « j’ai fait ceci, j’ai fait cela, il est arrivé ceci, il faut corriger cela. »

    Donc, dès demain en méditation, n’aie pas l’attitude de la faire de façon disciplinée, et d’aller au rendez-vous de la Hiérarchie, parce c’est le passage obligé. Tu ne vas pas montrer une attitude de bon disciple qui fait bien son boulot, tu vas être un adulte sage, responsable, qui sait ce qu’il veut, la liberté.

    La grande différence qu’il y a entre le disciple encore embué dans les couches de conscience de l’enfance et un disciple hissé dans la maturité de la conscience, c’est que l’un obéit à un Dieu ou à un Maître et comme par hasard, il a toutes sortes de difficultés pour arriver à lui obéir. Il a en lui le diable et le bon Dieu. Il veut bien méditer, mais il veut regarder aussi la télévision, il veut bien méditer, mais il faut qu’il finisse sa glace, il veut bien méditer mais il faut qu’il aille rejoindre son amour ou son amoureuse.

    C’est normal que toutes ces contradictions surviennent en toi, puisque tu essaies d’obéir, puisque tu essaies d’obtenir des bons points, puisque tu essaies d’obtenir l’initiation au lieu de la faire, au lieu de la créer, au lieu de t’approcher et d’aller la cueillir. Pour cela, il faut devenir responsable, volontaire.

    Qu’est-ce que je veux dire par là ?
    Que veut dire de devenir responsable ?

    Cette maturité ne va pas venir parce que tu t’assumes professionnellement, parce que tu as ton chez toi, ton travail, tes amis et que tu organises ta petite vie bien gentiment. Cela ne provient pas de l’indépendance. Cette responsabilité spirituelle dont je parle, provient de la capacité de l’homme à ne plus se laisser régir par les illusions de l’enfance.

    Pour obéir à un principe, la seule force qu’il va te falloir trouver, qu’il va te falloir comprendre, c’est une force qui va exorciser le pouvoir qu’a sur toi l’illusion contraire à ce principe. Tu ne peux pas devenir un disciple parce que tu t’efforces, parce que tu t’efforces à ressembler à un initié, à agir comme lui, à penser comme lui. Tu vas devenir un disciple parce que tu vas apercevoir ce qui te maintient dans les illusions de l’enfance. Sitôt que tu comprends ces fantômes, ces champs d’énergie qui t’oppriment et qui te font rester enfantin, tu les défais, tu élèves ta conscience et immédiatement les feux du mental s’activent.

    C’est comme un immense souffle apporté à la Kundalini pour qu’elle circule encore plus fort et allume les feux du mental. Le feu du mental va donner au disciple la disposition à dire je veux et la disposition de faire. C’est un pouvoir créateur, je ne parle pas de pensées créatrices. Non. Mais prenant conscience de l’aspect de volonté qui est en lui, le disciple va pouvoir exécuter et faire.

    En même temps qu’il prend connaissance et conscience de l’aspect volonté qui est en lui, cette volonté va lui démontrer, le plan, le but de sa vie, le but de la vie en général, le but d’une planète, d’un système solaire, ce qui fait qu’en quelques secondes, il va devenir un exécutant capable de faire.

    Lorsque s’éveille cette grande volonté, le disciple voit. Il ne s’agit pas simplement d’une vision spirituelle comme on peut voir les auras. Il s’agit d’une perception du cœur qui est initiée à la raison du monde, à la raison de l’existence, et à sa petite raison privée personnelle qui fera son destin particulier dans la grande destinée du monde. C'est ça l’initié.

    L’initié est celui qui est capable de dire, j’ai vu, j’ai contemplé le dessein de Dieu, ce qui veut dire le dessein du système solaire, autrement dit, le plan d’évolution et le but de la vie du système solaire. Il voit en même temps sa propre place en tant que disciple et il reçoit immédiatement sa part de travail à exécuter. Ainsi il comprend la tâche des plus grands que lui, comme les maîtres, le Christ, Bouddha, ou les Anges. Tout devient clair, non pas parce qu’il aura lu des livres à ce propos, ou qu’on lui aura parlé de ces choses, mais par le cœur il aura vu, il aura approché le dessein.

    La raison de la vie, de la manifestation et particulièrement la raison de la manifestation du système solaire, est une raison qui gît dans le fond du cœur de chaque homme. Vous cherchez tous la raison de la vie, et sans arrêt vous me posez cette question : Pourquoi j’existe, pourquoi l’homme existe, pourquoi la vie existe, que nous veut Dieu ?

    Il nous envoie dans la matière, après il nous propose l’évolution, et puis entre les deux, il nous faut passer par des initiations. Sans arrêt, tu m’interroges sur le sens de la vie. Eh bien ! le sens de la vie, tu le portes. C’est une petite information.

    Comme vous avez aujourd’hui les puces électroniques pour les ordinateurs, eh bien ! de la même manière, une petite information qui est représentée par un petit point bleu d’intelligence et de parole gît au fond de votre cœur et vous anime. C’est ce petit point bleu qui a tous les droits sur votre destinée. C’est lui qui fait qu’il vous est interdit de chuter et que si définitivement vous vous entêtez à être méchant, à être mauvais, à être destructeur, c’est ce point bleu qui va détruire votre série d’incarnations pour recommencer avec un autre une série d’incarnations complètement différentes.

    Ce qui fait qu’il y a une sorte de brouillon raté qui est déchiré, mis au feu et dont on ne veut plus entendre parler. Et pour l’entité qui a déjà évolué par une série de quelques incarnations, pour cette entité qui existe astralement, il y a la mort, une mort véritable, la mémoire astrale doit mourir dans un grand feu. C’est de cette mort-là, dont ont tellement peur les chrétiens, mais ce n’est pas une mort d’un être véritable, il s’agit de la mort d’une mémoire et d’une cellule astrale.

    Simplement avec les incarnations successives cette cellule astrale est devenue forte, elle a accumulé des informations, des sensibilités, et elle lui semble exister un peu. Tandis que ce point bleu recommence toute une série d’évolutions avec un nouveau matériel qui on l’espère donnera de meilleurs résultats. Ce point bleu est la conscience de ce que l’on peut nommer la conscience de Shiva.

    C’est celui qui fait que chaque homme dès le début de l’univers à un destin et que tout va tendre pour lui faire exécuter ce destin, même s’il a énormément de mal à le comprendre et à y arriver, même s’il refuse un certain temps de le faire. C’est ce qui fait que vous avez l’aspiration du divin, que vous cherchez ce que vous appelez Dieu. Mais en fait, dans ce Dieu, vous mettez en réalité le destin.

    On cherche Dieu parce ce qu’on cherche la raison d’exister et on cherche la raison d’exister, parce qu’on cherche sa mission. À travers Dieu tu te cherches toi-même et tu cherches ta mission. Car il est vrai que tu es venu pour quelque chose de précis. Tout homme qui s’est manifesté dès la première seconde est arrivé avec un travail à exécuter. Et pas seulement, le travail d’être un voyant, d’être un prophète, d’être un guérisseur, d’être un mathématicien. Ce sont des destins secondaires qui permettent de découvrir petit à petit, par érosion, le destin majeur qui est le destin de chacun.

    Cette information qui est au fond du chakra du cœur de chaque homme, a une forme tangible, un point bleu. Lorsque l’on rentre à l’intérieur de ce point bleu, on y voit des lettres, un alphabet. Ce n’est pas un alphabet français, ce n’est pas un alphabet sanskrit, c’est la parole de Dieu, ou ce que l’on peut imaginer être le verbe.

    Ce verbe, ces lettres, selon les grandes œuvres qui étaient à accomplir par un certain nombre d’âmes, ont un certain relief, sont d’un certain nombre et ont une certaine couleur. Ce qui fait que le disciple par la méditation correcte, lorsqu’il descend au centre de son cœur, s’immerge dans ce point bleu et prend contact avec la voie intérieure. Ce n’est pas une divinité qui parle, ce sont ces lettres, c’est ce verbe qui se met à vibrer.

    Et pourquoi peut-il vibrer ?

    Parce que l’air de l’esprit. Vous savez que l’esprit à comme symbole l’élément air et il est de l’air. Et comme l’air qui passe à travers les cordes vocales émet un son et ensuite de la musique, cet air qui est l’esprit, en descendant dans le cœur, en passant, en glissant et en touchant les lettres du destin qui sont écrites dans le cœur, cet air fait résonner ces lettres dans un champ magnifique.

    Ces lettres en résonnant, en chantant, dégagent une sorte d’intuition, une sorte de sagesse. Ces sons montent dans le mental, le mental les reçoit à sa manière, soit sous forme d’inspiration, d’intuition, de messages, soit d’un seul coup comme une vision spirituelle, une compréhension. Soit cela reste à l’état de chant, et dans ce chant et par ce chant l’homme contacte des réalités profondes.

    Le jour où tu vas méditer d’une manière correcte, immanquablement, tu vas rejoindre ce chant intérieur et ce chant va te donner la raison de l’existence, la raison de la manifestation, et en même temps les outils pour ton destin.

    Par exemple, dans le passé un homme qui était passionné à propos de quelque chose, mais dans ce présent il ne sait pas de quoi. Il y a toujours cette passion qui le ronge mais il n’arrive pas à lui trouver un objet. Le temps passe et il finit par entendre parler de mécanique. Il voit un jour quelqu’un sur le bas-côté qui démonte son moteur, il voit les outils, le moteur et paf il a compris. Il a la passion d’être un mécanicien, il n’a pas besoin qu’on lui dise comment on est un mécanicien, comment fonctionne un moteur, quels gestes faire. La passion l’habitait et instantanément il est instruit.

    Pour le disciple, c’est exactement la même chose. L’aspiration, la passion spirituelle t’habite et lorsque tu vas entrer à l’intérieur de ce cœur, profondément à l’endroit du point bleu où il y a le verbe, le verbe avec lequel tu es né, qui fait de toi, une âme non seulement vivante mais prédestinée, avec un ouvrage à accomplir à ce moment-là, tu vas exécuter.

    Au début, peut-être tu ne vas pas savoir de manière extraordinaire comment on est ou comment on fait telle chose, mais en très peu de temps tout cela est accompli. Mais il faut arriver à contacter ce point bleu au fond du cœur, ce qui veut dire qu’il te faut repenser l’acte qui est la méditation.

    Pour descendre dans le cœur, il ne faut plus que tu sois un enfant qui réponde à un ordre spirituel pour obtenir le bon point qui est l’initiation. Tu ne te dirigeras jamais vers le cœur avec ce comportement, tu vas rester dans le plexus solaire. Là, il y a des petits points roses très gentils, très jolis, qui font un beau paysage de relaxation et d’harmonie, mais tu n’y entendras jamais le verbe.

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    N’oublie jamais qui tu es

    (Fin du 3/4)

    Mais cela ne veut pas dire que Dieu est telle ou telle entité. Que Dieu est descendu pour être l’Archange Gabriel ou Michaël. C’est tout le contraire. C’est l’Archange Gabriel, qui parce qu’il est l’Archange Gabriel, permet à la part de lumière, qui passe hors de lui, de passer à travers lui et qui permet à d’autres hommes d’être bénits, protégés, surveillés.

    Lorsque l’on se trouve dans le cosmos, il faut donc penser que le Dieu que tous les hommes cherchent est un Dieu qui dort et non pas un Dieu qui fait ses comptes à Shamballa. Ceux qui font les comptes à Shamballa sont les Maîtres et les Koumaras. Ce sont des êtres qui ont évolué, qui sont devenus la divinité bien sûr, mais ce sont des êtres.



    (Suite 4/4)

    Donc, il est Dieu, il est véritablement Dieu et à partir du moment où il commence à exister, il faut le louer. Il est bon de le louer et on se sent bien en le louant. Mais il faut que la prière soit un acte introverti et pas extraverti vers un Dieu là-bas, au fond, à l’extérieur. C’est pour cela vois-tu que tes prières ne fonctionnent pas, que tes visualisations ne fonctionnent pas parce que tu visualises à l’extérieur, tu crées à l’extérieur. Mais à l’extérieur, il y a quoi ? Il n’y a qu’un Dieu qui dort.

    Il y a un grand nombre de guides et de maîtres, c’est certain, mais ils ne peuvent pas répondre à toutes tes prières dans la mesure où elles viennent de l’illusion et du sommeil. Par contre tous les guides et les maîtres pourront satisfaire toutes tes prières à partir du moment où la prière va s’élever à l’intérieur et non plus jaillir à l’extérieur. Dès que le guide va voir cette lumière monter à l’intérieur il va dire : celui-là a compris, sa vie s’est réveillée, son pouvoir créateur commence à bouger, il est une lumière. Alors en tant que lumière il va pouvoir attraper ce qu’on lui envoie, il va pouvoir garder les choses et trouver son destin.

    Avant cela, il n’y a aucun moyen d’évoluer. Si vous pouviez admettre ce principe, dès demain vous pourriez travailler avec liberté, non seulement à la spiritualité, mais aussi à des travaux simples comme exercer votre métier. Et exercer votre métier devient un grand acte d’évolution, parce que vous repérez chaque chose comme étant des dépassements, dépassements sur la peur, sur les limites, des inconsciences, des automatismes, des ignorances.

    Ce qui fait que, comme sous l’effet d’une baguette magique, le monde se transforme en une vaste école initiatique. Alors que pour l’instant vous êtes à revendiquer auprès des Maîtres que votre métier ne vous plaît pas, qu’il vous encombre parce qu’il vous prend huit heures par jour et que de ce fait, vous ne pouvez pas méditer. Vous vous plaignez du fait que votre métier est un métier profane qui n’aboutit à rien.

    Même si Dieu s’incarnait dans toute sa splendeur et sa divinité, il ferait comme vous. Il cultiverait la terre pour avoir des fruits, il élèverait des enfants, il deviendrait maître d’école ou boulanger et il serait joyeux de faire ces choses. Il dirait : je cultive ma terre, j’instruis mes enfants, je fais du pain pour mes enfants. Alors que le boulanger d’aujourd’hui se dit : si je n’ai pas vendu tant de pains je n’aurai pas argent pour partir en vacances. Et s’il devient un peu spirituel, il se languit de quitter le four pour aller méditer, et chaque fois qu’il revient au four il se plaint que Dieu a inventé une société, une société contraire à l’évolution spirituelle, à la vie au monastère. C’est faux.

    Alors laisse tomber toutes ces interprétations qui ne t’amènent rien du tout et qui coupent ton pouvoir créateur, et fais de chaque chose un moment initiatique. Tu peux rendre chaque instant initiatique en ne pensant plus que Dieu est loin à l’extérieur, hors de toi, mais en plaçant Dieu à l’intérieur de toi et en ayant souci de le voir mûrir, de le voir se réveiller de nouveau et de participer pleinement à ce réveil.

    Tant que tu penses que Dieu est à l’extérieur, tu vas te sentir le droit de tout faire et tu diras : Seigneur pardonne-moi, mais tu sais j’ai encore ce défaut, ou j’aime encore faire telle ou telle chose. Ne regarde pas trop, ferme les yeux quand tu me vois faire telle ou telle chose.

    Alors que si tu arrêtes d’imaginer un Dieu qui est dehors et que tu deviens conscient d’un Dieu qui est en toi, comme lorsque tu portes un enfant dans le ventre, à ce moment-là, tout ce que tu fais, tu ne le fais pas à l’encontre de la loi de Dieu et du plaisir de Dieu, mais tu le fais à l’encontre de toi-même, et en le faisant tu t’alourdis, tu t’empêches la vision, tu t’empêches le bonheur, tu t’empêches la liberté.

    C’est alors que tu t’aperçois que tu n’as plus rien à reprocher à Dieu et que tu n’as qu’une chose à faire, c’est te prendre en mains, te lever, te bouger, te discipliner, te raisonner, t’analyser et décider non pas d’être chaque jour un meilleur homme. On s’en moque des gens qui deviennent mieux, il n’y a pas plus prétentieux qu’un homme qui devient meilleur de jour en jour. Il devient tellement meilleur qu’un jour il devient abominable.

    Ce que nous voulons, c’est des hommes libres, de plus en plus libres. Libre face à un ennemi qui te vole, libre face à un ennemi qui te donne des coups, libre face à un ennemi qui t’insulte.

    C’est ça la spiritualité. Ce n’est pas recevoir les coups, les insultes, les vols et puis dire à Dieu : je lui ai pardonné. Alors prends-moi dans ton éden quand je passerai de l’autre côté. Non, c’est être libre face à l’insulte, face aux coups, face au vol. Ce n’est pas se sentir volé, ce n’est pas se sentir insulté. Automatiquement on vit une vie qui est sans limite.

    Untel m’a pris de l’argent, bien sûr je n’ai plus de quoi manger à cause de cela et pour plusieurs jours je n’ai vraiment rien à me mettre sous la dent. Cependant, si je ne me sens pas volé, si je considère simplement que l’autre a pris de l’argent et que je ne me considère pas volé, je ne vais pas être dans l’angoisse, la peur, la colère, sentir l’injustice et reprocher à Dieu que des hommes tels que lui existent et qu’il n’y ait pas une loi sociale capable d’éviter de telle action. Par une simple attitude mentale, je vais éviter toutes ces émotions, toutes ces pensées, toutes ces revendications. Si je ne me sens pas volé, mais que je constate que de l’argent m’a été pris, je suis libre, mes émotions sont belles, elles ne tombent pas dans le sentiment d’être agressé, d’être volé, elles restent en l’air comme si rien ne s’était passé.

    Libre comme un aigle qui vole en altitude. Libre. Et du fait que je suis libre la compensation va venir sur moi. Mais bien sûr l’argent va me manquer, mais je vais trouver un ami qui va me donner tous les repas qu’il faut, et cela vaut bien tout l’argent du monde, parce que de l’or c’est l’amour qui rayonne. Lorsque l’on mange à deux, c’est bien mieux que de manger tout seul.

    Lorsque Dieu essaie de compenser les choses, l’homme s’attend toujours à voir revenir ce qu’il a perdu et il ne comprend pas que dans la compensation qui lui est faite, c’est un mieux qui lui est apporté. Par exemple celui qui est volé s’attend à ce qu’on lui rende de l’argent ou s’attend à ce qu’on le fasse gagner dans une loterie. Tout ce qu’il veut voir revenir c’est de l’argent et il sera mécontent de voir venir vers lui simplement un ami qui l’invite pour une semaine à manger et à dormir.

    Pourquoi il en sera mécontent ?

    Tout simplement parce qu’il ne sera pas capable de voir qu’un objet qui lui est pris soit remplacé par de l’amour qui lui est donné et qui vient d’un cœur vivant qui est porté par son ami qui vient vers lui. Il préfère cet argent mort, parce que c’est son argent. On lui a pris son argent, il faut qu’on lui rende son argent.

    Alors que cet acte plein de vie, plein d’amour et qui sort d’un homme vivant, il le refuse. Parce que ce n’est pas de l’argent, c’est de l’amour, alors l’amour on y pense après lorsque l’on a été dédommagé. Et pourtant Dieu dédommage d’une manière différente, il dédommage avec l’amour.

    Alors sachez reconnaître les cadeaux de Dieu et les accepter. Ce ne sont pas forcément des cadeaux d’argent, des cadeaux matériels, mais ce sont toujours des cadeaux d’amour qui passent par des êtres vivants, des cœurs vibrants. Prenez-les, et vous verrez qu’en n’étant plus sensible à cette note d’amour, vous allez remarquer davantage tous les cadeaux que vous fait le ciel au cours de votre vie.

    Pour l’instant vous trouvez que cela sort du bon cœur de monsieur ou de madame et vous ne voyez pas le doigt de Dieu derrière. C’est Dommage, parce qu’à force de prier un Dieu qui est dehors et qui n’existe pas et ne pas voir un Dieu qui est dedans et qui sort des autres pour aller vers vous, vous allez finir de vivre sans Dieu et être triste, tout seul et abandonné.

    Donc, en apprenant à voir un Dieu dedans, vous le verrez aussi en chaque homme. Et chaque fois qu’un homme fera quelque chose pour vous, vous verrez Dieu en action et ce Dieu-là, oui, il est vivant et vous pouvez le remercier.

    Alors dès demain, comment vous allez vivre ?

    Vous allez vivre de manière simple, la simplicité avant tout. Je ne pense plus rien à propos de Dieu, mais je pense à celui qui est à l’intérieur et je le porte comme une femme porte un enfant, et par mes actions, par mes pensées, par mes transformations, par mes lâcher prises, je favorise l’éveil de Dieu en moi. Et lorsqu’il sera suffisamment éveillé, il occupera toute la place qui pour l’instant est ma personnalité et il me remplira de son bonheur et de sa lumière.

    Ce qui fait que tout ce que je lui aurai donné, il va me le rendre. Tout ce que j’aurai fait pour l’éveiller il va me le rendre au centuple, parce qu’étant réveillé il va me remplir de plénitude et immortalité. C’est cela que Jésus exprimait lorsqu’il disait : n’épargne pas sur la terre mais dans les hauts du ciel. Tout simplement parce qu’il faut apprendre à cultiver le réveil de Dieu. Toute cette phrase devient claire lorsque l’on comprend qu’il faut cultiver le réveil de Dieu.

    Alors elle reste dans la dualité si l’on pense que Jésus exprimait cela dans le but de faire de bonnes actions, ou pour avoir un bon karma. À ce moment-là la parole de Jésus ne fait qu’enfoncer l’individu dans la dualité.

    Si tu veux interpréter Jésus au niveau où Jésus parlait, mets-toi toujours au-dessus de la vérité, et lorsqu’il dit épargner dans le ciel, il ne dit pas faites de bonnes actions, il dit respectez-vous, de ce fait aussi respectez les autres, disciplinez-vous, ne jugez personne, soyez propre et automatiquement la divinité se réveillera. C’est cela épargner dans le ciel, par des actions, un comportement, des attitudes vous favorisez le réveil de Dieu.

    Toi seul peux créer le réveil de Dieu. Aucun chakra même ouvert de façon béante ne pourra favoriser le réveil de Dieu. Non. Si tu dilates ton chakra, prenons par exemple ton plexus cardiaque, si par des exercices tu dilates ce chakra en pensant que là il y a l’esprit de Dieu, et bien tout ce que tu auras la possibilité de faire, c’est des dédoublements plus facilement, mais tu ne verras pas la lumière de Dieu.

    Donc, ne te perds pas dans des jeux techniques et ne fais pas tout bêtement l’homme de la tribu qui s’est développé et qui porte aujourd’hui cravate et attaché-case. Simplement renie toutes les idées qui te portent à l’extérieur et sois plus conscient de porter Dieu. Si tu es conscient de porter Dieu, tu vas assumer le devoir de le porter, de le former, de le réveiller. Et tout ce que tu fais pour lui, il le fera pour toi au moment où il sera de nouveau réveillé.

    C’est un instant qui ne saurait tarder si tu bouges dès aujourd’hui. C’est un instant qui attend tout le monde, il n’y a pas d’exception. La seule exception serait : est-ce que je vais me responsabiliser, est-ce que je vais devenir un disciple, ou est-ce que je vais avoir simplement de la superstition, avoir peur de ne pas être parmi les élus et faire de temps en temps ma prière, ma méditation et mes bonnes actions.

    C’est à toi de faire le choix, il doit être fait de façon instantanée. Tu n’as pas besoin de mesurer l’ampleur de tes désirs, de ton investissement en spiritualité, de ton attachement encore à la matière. Moque-toi de toutes ces choses. Même si tu es très attaché au sexe (oh ! ce n’est pas bien !) cet immense sexe qui t’occupe tout l’esprit, fais ton choix. Chaque fois que tu vas permettre à Dieu de se réveiller en toi, il va t’aider à résoudre ton problème de sexe, ton attachement au sexe. C’est lui qui va t’aider, qui va répartir les énergies, c’est lui qui va te montrer que le sexe ce n’est pas tout, ce n’est pas ce que tu crois. C’est lui qui va faire en sorte que cette énergie soit employée à autre chose.

    Alors que pour l’instant, si tu mets Dieu dehors, tu te trouves tout seul avec ton sexe qui grossit et avec lequel tu ne sais que faire et tu as honte, tu veux le cacher pour que Dieu ne le voie pas, et tu te dis qu’il est bien dur d’être disciple. N’aie pas honte de ton sexe, il est beau, il est la nature. Il est ce que les Dieux ont créé.

    Pourquoi les Dieux auraient-ils créé une chose honteuse que tu devrais cacher. Il est beau, il est la nature, n’aie pas peur. La honte est aussi une autre peur, la peur d’être laid, d’être vilain, d’être inférieur. Mais sois inférieur et tant pis. Tu es un obsédé sexuel, eh bien tant pis et aime Dieu en même temps, et Dieu va t’aider grâce à cet amour. Il va t’aider à ne plus être un obsédé sexuel.

    Tandis que si tu as honte parce que tu imagines un Dieu extérieur qui te juge, alors Dieu ne peut pas t’aider, c’est impossible, parce qu’il y a que ton propre jugement qui retombe sur toi et qui amplifie ton sexe jusqu’à ce qu’il devienne un sexe si immense que tu ne penses plus et vois plus que lui.

    Pour éviter donc toutes ces exagérations, dès le départ, aie une pensée juste. Peu importe qui tu es, peu importe ce que tu fais, ne te juge pas toi-même. Essaie chaque fois de faire du mieux que tu es capable. Essaie chaque fois de réveiller cette divinité en faisant le mieux de ce que tu es capable. Et petit à petit, tu vas pouvoir compter sur cette force divine que tu éveilles en toi. Alors que pour l’instant tu ne peux compter sur rien du tout, même pas sur la protection des anges, la preuve, c’est que tu risques d’attraper le sida, la syphilis, des pustules partout sur ton corps.

    Donc, pour être non seulement protégé et pouvoir compter sur une force qui t’aide et qui va pouvoir te rénover, réveille ce Dieu intérieur et pour le réveiller il faut simplement savoir qu’il est à l’intérieur. C’est une question de conception.

    Donc dès demain qu’est-ce que tu vas faire ?

    En te levant, tu vas te rappeler que Dieu dort en toi comme un fœtus et chaque fois que tu vas faire quelque chose que je qualifierais de divin, de spirituel comme une bonne pensée, une bonne action, un détachement, une élévation, chaque fois tu vas réveiller ce fœtus. Et de réveil en réveil, il va devenir un homme qui prendra ta place et à ce moment-là, l’un comme l’autre vous allez vous unir et il ne restera plus qu’un Dieu, plus aucune trace de celui qui était un homme. On ne verra que des illusions auxquelles on croyait autrefois. Plus aucune trace, car tu n’as jamais été un homme. Tu es simplement un Dieu qui s’est oublié et qui croit à tous les cauchemars qu’il est en train de faire.

    Donc, mon premier devoir vis-à-vis de toi qui es Dieu et que j’aime, car je n’en aime pas un autre. Je n’aime pas un Dieu qui est sur la table de mon rituel, je n’aime pas un Dieu qui est dans la flamme du cosmos, j’aime le Dieu qui est toi sur cette planète, qui est prisonnier, qui fait la guerre, qui tremble et qui viole. C’est toi que je viens sauver.

    C’est à toi que je dis : rappelle-toi de temps en temps à ne pas croire tous ces cauchemars, à toutes ces formes qui défilent dans ta psychologie et moi qui suis ton serviteur et qui pour l’instant apparais être ton guide, je ne suis que ton serviteur à travers les siècles. Je ne suis là que pour t’aider à reprendre conscience et lorsque tu auras repris conscience, toi qui aujourd’hui es homme et qui pourtant es le Dieu que je sers, je me mettrai à tes genoux et j’attendrai tes ordres, comme tu seras à mes genoux et que tu attendras mes ordres, parce que nous sommes de la même essence et qu’ensemble nous bâtirons de grandes choses.

    C’est ce que je vous souhaite et n’oubliez pas qui vous êtes. Vous pouvez oublier tout ce que je vous ai dit, même je vous l’ordonne. Il vaut mieux tout oublier parce que cela ne sert à rien de se rappeler toutes ces choses. Je parle pendant des heures pour vous amener petit à petit vers un instant, une intuition, un sentiment, un moment où vous allez peut-être basculer. Donc tout ce que je dis n’a aucune importance, ce n’est fait que pour petit à petit rompre avec tout ce que vous connaissez pour vous faire basculer ailleurs.

    Oublie ce que je t’ai dit, mais n’oublie jamais qui tu es et tu es celui que je sers.

    Je vous salue.

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    Tous les hommes ont des schémas plein la tête.

    (Fin du 2/4)

    Tiens ! Voilà un étrange paradoxe. Il a longtemps que je ne vous avais pas servi de paradoxe encombrant. Il n’y a pas d’autre façon de vivre et d’être.

    (suite)

    Et lorsque l’homme a compris qu’il faut arrêter de se battre avec les ombres, les illusions et les mirages, son esprit est libéré non seulement pour voir la lumière, mais pour être la lumière.

    On ne peut donc pas aller vers la spiritualité si l’on imagine qu’il y a le ciel en haut et la terre en bas, qu’il y a le bon Dieu en haut et la matière en bas, s’il y a les bons et les mauvais, s’il y a le chaud et le froid, toutes les initiations et tous les grades. On ne peut aller vers la spiritualité que si l’on s’arrête de penser à propos de la spiritualité.

    Tous les hommes ont des schémas plein la tête. Ils se font des schémas pour tout. Ils veulent devenir président, ils ont la recette ; premier ministre, ils ont la recette ; père dans un foyer, ils ont la recette. Et pourtant ces recettes ne veulent rien dire, la preuve c’est que vous êtes incapables d’en suivre les règles et vous vous plaignez sans arrêt que cette règle est trop dure ou impossible dans son application à cause de la société actuelle. Beaucoup de monde réclame le soir à la porte du bon Dieu et dise : « Tu dis que pour te rejoindre il faut méditer. Mais moi en travaillant huit heures par jour je ne peux pas méditer. Le matin je ne suis pas assez réveillé et le soir je suis déjà endormi parce que je suis fatigué. Alors comment veux-tu que je médite ? »

    Si l’on imagine un Dieu qui aurait inventé cette loi, ce Dieu-là se trouve très embêté et il est tout à fait normal que ses enfants se rebellent. C’est normal, mauvais père, mauvais fils. Mais il se trouve que la vie, la loi, la réalité, toutes ces choses sont différentes. Dieu n’a pas dit : pour me rejoindre tu dois méditer pendant des heures, tu ne vas plus travailler qu’à temps partiel pour pouvoir méditer. Donc tu vas réduire ton salaire, donc tu donneras moins de nourriture à tes enfants. Et lorsque le père de famille fait le compte de tout ce dont il doit se priver et priver la famille au nom de Dieu, il trouve que ce Dieu est bien tyrannique et il l’abandonne.

    Non seulement tu peux travailler huit heures mais aussi dix heures par jour et tu peux en même temps cultiver la plus grande des spiritualités. Comment cela se peut ?

    Tout simplement en faisant de ton travail un acte de méditation, un acte de purification. Qui t’a dit que la méditation était toujours de s’asseoir dans un coin et penser à la lumière, à l’Éden et siroter de la plénitude comme d’autres sirotent du pastis ou du champagne.

    La méditation peut être un acte très productif. Cela peut donc appartenir complètement au monde concret, un mental concret et par une attitude mentale en plein éveil. Chose que les hommes combattent puisque la méditation c’est, il leur semble, entrer dans un autre état, entrer dans un état second. Mais ce n’est rien de tout cela.

    Entrer en méditation, c’est entrer dans une autre réalité. Ce n’est pas secouer le figuier jusqu’à ce que la figue de l’illumination tombe. Et pourtant c’est ce que font tous les méditants. Chaque jour ils secouent l’arbre, l’arbre de vie, jusqu’à ce que la pomme tombe et donne l’illumination. Mais le fruit ne tombe pas, le fruit n’est pas mûr et le disciple est déçu, et il critique cet arbre qui pourtant fait de son mieux.

    Le problème n’est pas dans le fait que tu n’arrives pas à faire tomber la pomme de l’arbre. Le problème vient du fait que tu ne sais pas penser, tu ne sais pas ce qu’est la méditation, tu ne sais pas ce qu’est la conscience et que tu n’as vraiment pas réfléchi à ces choses et que tu acceptes tout ce que te disent les uns, les autres. Tu fais de tout cela une grande soupe qui ne te nourrit pas et tu deviens anémique.

    Combien d’anémiques il y a dans la spiritualité, mon Dieu si vous saviez !
    Combien de gens prient sans aucun globule rouge de ferveur, d’amour. Mais ils se disent il faut bien prier on ne sait jamais, je ne veux pas rater le wagon, je ne veux pas faire partie de ceux qui seront damnés. Pour ne pas être envoyé aux enfers je fais comme.

    Il y a plein d’anémiques et c’est normal, parce qu’ils ne mettent ni le cœur, ni la tête à la bonne place. Ils ont peur, peur de rater le train, peur de rater l’initiation, peur d’être ensevelis dans le vieux monde et ne pouvoir réapparaître que dans des millénaires. Peur, peur, toujours peur.

    Mais tu as peur de quoi ?
    Réfléchis. Si tu crois à la vie de l’esprit, tu crois forcément à l’immortalité ! Alors de quoi as-tu peur ?

    De continuer à appartenir à l’ancien monde et que donc en fait, véritablement au fond de toi, tu n’es pas si sûr que la survie existe, tu n’es pas si sûr que la mort quelque part ne puisse pas agir, exister et t’emporter. Il y a un doute, un immense doute. Ce qui fait que même si tu combats en toi la peur de la mort du corps, tu soulèves en toi la peur de la mort de l’esprit et c’est normal. Tout simplement, n’ayant pas la bonne conception de la mort et en écoutant ce que te disent les autres qui ont eu des expériences et qui font des affirmations, tu te dis : le corps meurt mais en fait je me réincarne. Et comme cette affirmation n’est pas tout à fait la bonne affirmation, la bonne idée, alors la peur demeure et te transporte ailleurs à un endroit où tu ne peux pas encore bien juger les choses et le monde de l’esprit. Alors, tu te mets à avoir peur du jugement, tu ne veux pas, surtout pas rester derrière lorsque l’on passera dans le nouveau monde, parce que tu as peur de ce sommeil qui risque de durer des siècles et qui va tomber sur toi, parce que pour toi c’est comme la mort.

    Alors n’aie pas peur ni de l’ancien monde, ni du nouveau monde, ni du passage, ni du jugement. N’aie peur de rien et réfléchis comme il faut à propos de la mort. Tu verras que si tu réfléchis bien à propos de ce concept, que tu vas au fin fond de ton idée, tu n’auras plus peur, ni peur d’échouer en spiritualité, ni peur d’appartenir à l’ancien monde, ni peur de mourir sous les bombes s’il y a une guerre. Tu n’auras peur de rien, tu verras la vie et son mouvement et sa transformation.

    Les gens viennent à la spiritualité avec une somme immense de fantaisie et d’illusion. Tout d’abord, il vaut mieux aimer Dieu que de ne pas l’aimer au cas où il existerait. Ensuite, lorsque l’on est assez convaincu de son existence, il y a le jugement et le nouveau monde qui vient. Alors il ne faut pas rater le train, il faut faire les efforts qu’il faut, monter les vibrations, développer les chakras pour appartenir à la nouvelle vague et avoir la chance de voir le Messie, le grand événement du siècle, n’est-ce pas !

    On a fait de ce Messie une véritable star, et l’on attend le Messie comme on attendrait une grande idole sur la terre. Mais quelle erreur et quelle bassesse dans les sentiments, dans cette idée. Monopoliser les foules dans l’espoir de voir le Messie, d’accueillir le Messie est une immense bassesse. Ce n’est pas un acte de libération, au contraire, c’est un acte de superstition. Exactement comme un sorcier de tribu dirait à tous ses concitoyens : demain il va le grand esprit va venir et vous juger tous. Alors devant chaque case vous aller déposer des offrandes pour que le grand esprit soit content et qu’il demeure dans votre tribu.

    C’est exactement le même comportement. Ce n’est pas parce que l’on va dire aux gens en présence des grands mots et parfois même des mots philosophiques que l’idée est plus évoluée que l’idée tribale. C’est la même. Simplement l’homme qui part en ville avec cravate et attaché caisse ne s’aperçoit pas toujours qu’il a un os en travers du nez ! Il préfère regarder simplement son attaché caisse et tout calculer avec sa machine à calculer ! Ouvrir son frigo et prendre un plat surgelé, ouvrir la télévision et regarder des films.

    C’est une vie qui peut être comparée à une vie tribale. Celui de la tribu part aussi chaque matin dans la brousse gagner son pain. Il n’y va pas en cravate mais il y va avec la lance ou les flèches empoisonnées. Il y va chaque jour gagner son pain, comme l’homme blanc de la cité. Lui aussi chaque jour il va s’informer de la météo, il ira consulter le sorcier ou ses rhumatismes. Les deux hommes dans les mêmes cas vont faire les mêmes choses, poussés par les mêmes motivations, les mêmes désirs, les mêmes impératifs, les mêmes besoins, les mêmes peurs.

    Alors que tu sois en cravate ou en pagne, tu es toujours le même homme, tu es toujours le même fils de Dieu, rempli de peurs, parce que tu ne sais pas qui est véritablement Dieu. Alors comme tu ne le sais pas tu te l’inventes et comme tu es comme un enfant, tu te l’inventes rempli d’autorité, de principes, de lois. Il n’y a que toi qui fais la mesure, parce que toi, à toi seul, mais toi tout entier tu es Dieu.

    Alors tu n’as pas besoin d’un Dieu au-dessus de la tête qui pèse et qui mesure et qui décide d’enterrer ou de ressusciter. Tu es ce Dieu-là. Apprends à comprendre cette chose et à voir cette évidence. S’il le faut je casserais l’image de Dieu pour que tu comprennes, quitte à ce que tu me prennes pour un infidèle, un parjure. Ça m’est égal ce que tu penses, que tu viennes vers moi pour me rouer de coups parce qu’il te semble que je suis l’enfant du diable plutôt que celui de la lumière. Je vais détruire ton Dieu de toutes les manières possible et tu seras scandalisé. Et plus tu seras scandalisé et plus ta mort commencera, la mort de ta bêtise, la mort de ta limite, et chaque fois que tu mourras, tu vas renaître. Mais pour que tu renaisses il faut que tu nous fasses confiance, même si dans les premiers moments tu as envie de nous étrangler à cause de ce que nous disons. Même si tu as un bandeau sur les yeux et que tu ne sais pas vraiment où on t’emmène, aie foi en nous, fais confiance, laisse-toi guider petit à petit.

    Mais pour que l’on puisse te guider, il faut que tu acceptes de vivre sans idée et c’est un acte très difficile, car au début, pour vivre, l’homme se fait plein d’idées. C’est normal, il a besoin de savoir ce qui est bon, ce qui est mauvais, quel est le bon poisson et le mauvais champignon. Mais pour ensuite changer de dimension, changer de peau, il faut qu’il apprenne à marcher dans le vide, et un vide qui est mental. Souvent on parle du funambule lorsque l’on pense à un initié qui va vers son initiation. On dit marcher sur la corde raide, c’est l’image que l’on emploie.

    Mais qu’est-ce que ça veut dire ?
    Qu’est-ce que cette épreuve du vide ?
    Est-ce pour impressionner l’esprit, pour voir s’il est encore capable de terreur, de peur, de doute ? Non, ce n’est pas cela le symbole.

    Le vide représente le vide mental. Je me suis fait un grand nombre d’idées pour arriver jusqu’à cet instant où mon intelligence peut exister, mais elle ne peut exister que si elle renaît dans le vide mental. Donc, il faut que pendant un certain temps j’abandonne toutes les conceptions, toutes les idées et si j’en ai quelques-unes, il faut que je fasse l’effort de ne pas m’y attacher, de ne pas y croire, faire acte de foi.

    Dans ce vide mental, alors la vision de la réalité peut avoir lieu. Essayez de vous entraîner à ce vide mental. Ce n’est pas quelque chose de difficile. J’ai essayé en quelques mots de vous le décrire, mais je vais vous en dire un peu plus quant à la façon de l’obtenir.

    Comment obtenir le vide mental, de façon à être une absolue ouverture et disponibilité pour regarder la réalité ?

    Étrangement, car cela paraîtra étrange à plusieurs, le vide mental s’obtient par la purification des émotions. Par exemple, je ne peux aller vers la vision de Dieu, la vision de la réalité si donc je ne conçois plus rien à propos de ce qu’est Dieu et la lumière de Dieu. Mais pour ne plus rien concevoir à propos de ce qu’est Dieu, il ne faut plus que je sois émotionnellement agité par la peur de risquer la mort spirituelle, par la peur d’offenser un Dieu qui existe peut-être.

    Donc cela repose sur une purification qui est d’abord tout émotionnelle, la peur, et il faut que l’homme arrache hors de lui cette peur s’il veut avoir une chance non seulement d’évoluer, mais aussi simplement d’être un homme. Ce qui le fait être la bête, c’est la peur, la peur de l’autre. On croit que les bandits sont des gens qui engendrent la peur. Mais en fait le bandit et l’assassin sont des êtres qui vivent dans une grande peur intérieure, énorme peur intérieure. Pour eux plus rien n’a de sens, de valeur, alors puisse que plus rien n’a de sens ni de valeur, ils sont capables de tout. Mais vivre sans le sens des valeurs cela conduit l’homme à une grande peur existentielle. C’est pour cela que le bandit est capable de tout, parce qu’il devient l’endroit de la peur la plus extrême, et cette peur se développe en horreur.

    Ce qui ne veut pas dire que j’excuse tous les bandits et tous les assassins. Je ne cherche pas là une excuse à leurs actes. J’essaie simplement de démontrer que si l’homme reste au niveau de ses peurs, il peut à n’importe quel moment devenir un coupable, étrangler la maîtresse qu’il choyait tant.

    Comment cela se fait ?

    Ce matin je t’aime passionnément, je te fais l’amour ardemment, et ce soir je t’étrangle. Vous allez me dire c’est la passion. C’est la passion d’accord, mais ce sont des réponses toutes faites que tu me donnes là.

    Alors je te demande qu’est-ce que la passion ?

    La passion est un sentiment qui naît uniquement lorsque l’on a peur de perdre, perdre la personne qui nous plaît. Donc la passion n’est pas cette grande ardeur d’un sentiment exubérant et extraverti. Non, pas du tout. On confond toujours passion avec le feu d’une émotion intense. La passion est un sentiment, un sentiment assez fort certes, mais qui vit conjointement avec la peur de perdre l’objet que l’on désire. Et automatiquement, cette peur va rendre le sentiment ténébreux et capable de tout. Car sitôt que l’on va se sentir dessaisi, on va vouloir revendiquer la possession de l’objet avec force, ou bien on sera capable de le détruire ; s’il n’est pas pour moi, il ne sera à personne.

    La peur c’est ce qui fait que l’homme bien souvent sera capable de devenir un diable. On pense souvent au concept mauvais, le mal. On dit souvent l’homme peut être mauvais comme si le mal existait. Mais qu’est-ce que le mal ?

    Comme je vous l’ai dit : si le Dieu dont parlent les maîtres, le Dieu qui a construit toutes ces choses, si ce Dieu est un Dieu d’amour, il ne peut pas avoir inventé le mal, c’est impossible. Sinon, comme je l’ai dit si souvent, je serais le premier à me rebeller contre lui, à l’anéantir pour que vous soyez libres et heureux. Tous les Maîtres seraient contre lui. Donc le mal n’existe pas. Donc ce n’est pas la divinité ou la dualité du monde qui ont construit un mal pour éprouver les hommes, pour faire que les meilleurs gagnent.

    Quel est ce jeu ? Quel est ce Dieu qui prévoit que seuls les meilleurs pourront venir manger à sa table ? Un Dieu d’amour ne fait pas de sélection. Sans cesse les hommes se contredisent, d’un côté ils croient en un Dieu très chrétien qui pardonne tout et qui monte sur la croix sans aucun problème et de l’autre il voit des jugements, des châtiments, des karmas. Qu’est-ce que cette mayonnaise ?

    Réfléchissez deux secondes et vous voyez bien que les choses ne vont pas comme cela. Alors arrêtez d’avaler des concepts mal formés et arrêtez d’en faire vos lois.

    Comment interpréter la vie et la spiritualité ? Comment concevoir le bien et le mal et la position de l’homme face à ces deux énergies ?

    Il faut comprendre que le bien et le mal, en tant que tel, n’existent pas dans l’univers. Il n’y a aucun maître, aucun Dieu, qui s’est creusé la cervelle pour inventer spécialement pour les hommes un bien et un mal afin de poivrer l’existence. Pas du tout. Alors laisse tomber ce concept, arrête d’éprouver que Dieu t’éprouve, arrête de trouver que Dieu met ceci ou cela comme test sur ton chemin.

    Donc, en imaginant plus qu’il y a un bien, un mal et des épreuves, tu élimines l’orgueil et tu deviens un homme de grande tempérance et à la juste vision. Comme quoi en éliminant un faux concept, on élimine en même temps tout une traînée de défauts, parce qu’un concept fait naître un grand nombre de comportements.

    Donc qu’est-ce que le bien et le mal ?

    S’il n’existe pas en tant que principe dans l’univers, il y a simplement deux énergies complémentaires de friction, et j’insiste là-dessus, pour engendrer le feu de la vie. Il y a d’un côté le moins et d’un côté le plus, mais cela ne veut pas dire que le plus est bon et que le moins est mauvais. Cela veut dire que leur charge électrique est différente. Comme un acuponcteur pourrait vous expliquer que dans le corps il y a une charge positive et une négative. Cela ne veut pas dire que le bras gauche est le mauvais bras et que le bras droit est le bon. C’est ce que l’homme construit comme schéma stupide lorsqu’il imagine qu’il y a le bon et le mauvais.

    Donc, les énergies avec une certaine différence, par leur friction, permettent le feu de la vie, toute l’histoire de l’univers et il faut respecter cet acte, ça oui, c’est le plus grand acte d’amour.

    Maintenant ce qui va produire un homme bon ou un homme mauvais, ce n’est pas le fait qu’un aveugle va mal interpréter les énergies négatives, ou que un peu plus évolué il va bien interpréter les énergies positives. C’est être encore dans l’absurdité du raisonnement. Les énergies négatives n’emmènent pas forcément l’homme vers le mal, vers l’assassinat, le vol, le viol.

    Quelle est donc la définition du mal ?
    Essaie de chercher avant que je te réponde. Je ne suis pas là pour étendre les grands linges de la philosophie et pour que tu repartes en te taillant, dans mon drap, un petit drap pour ta vie et ta maison. Au contraire, je suis là pour que tu te tisses ton propre drap, parce qu’on ne finit jamais de le tisser, il faut donc que tu commences un jour. Celui que tu emprunterais ne durerait pas. Alors commence à tisser ton drap, ton vêtement de gloire, celui dont parlait Jésus.

    Qu’est donc que le mal ?

    Le mal n’est pas une énergie en soi, un défaut en l’homme. Le mal est une résultante, un comportement qui jaillit hors de l’homme lorsqu’il est terrassé par la peur, toutes les peurs : la peur du lendemain, la peur de la mort, la peur de l’immensité du ciel, la peur de Dieu, la peur de soi et de vivre aussi. C’est la peur qui est à l’origine du mauvais comportement. C’est ce qui va faire que l’homme va s’orienter plus favorablement à être un bandit, un assassin, un voleur, un violeur ou un Saint homme. Le Saint homme est donc celui qui aura épuré sa peur.

    Au début il épure sa peur en ayant confiance en Dieu. Il va se dire Dieu m’aime, il me regarde, il me protège. Donc il évacue sa peur et la remplace par l’assurance que Dieu le regarde et que Dieu le protège.

    Puis, il se développe et il voit bien, que non seulement pour lui-même mais aussi pour les autres, Dieu n’est pas toujours là, il a comme des absences. Tiens dans tel cas il n’a pas protégé untel. Dans un autre cas, il n’a pas protégé la nation, il accable certains continents qui en plus d’être affamés sont inondés. Alors on ne comprend plus Dieu et celui qui avait vécu quelques incarnations grâce à la foi inconditionnelle se met à douter et il se réveille un jour athée.

    Il est certain qu’il est plus intelligent qu’autrefois parce qu’il s’est défait d’une illusion encombrante, mais il n’est pas encore suffisamment pur pour voir la réalité. Ce qui fait que toutes ses incarnations intermédiaires sont très douloureuses à vivre, parce que l’homme est étiré entre deux mondes. Un monde qu’il ne veut plus parce que son intelligence est suffisamment développée pour ne plus accepter certaines choses, et un monde qu’il ne voit pas encore, qu’il ne peut même pas soupçonner. Alors il est simplement dans le vide, un vide intellectuel et métaphysique et c’est très bien.

    Il ne faut pas avoir peur d’un monde qui quitte Dieu, qui renie Dieu. C’est très bien. Les mondes qui renient Dieu sont des mondes qui vont devenir meilleurs. Lorsque vous voyez des sociétés entières dirigées sur la base de l’athéisme, c’est très bien, c’est très favorable et c’est très bon.

    Ce qui ne veut pas dire que les mondes qui ont existé avant, les civilisations qui ont été érigées sur la religion étaient des mauvais mondes. Je dis tout simplement, autant que l’homme connaît une enfance, la collectivité qui est l’humanité ou une civilisation connaît aussi son enfance, et de façon collective donc, une nation, une civilisation ou une humanité va passer par l’adoration pour avoir moins peur.

    Le pas qui suit cette adoration est donc un pas de reniement. Je ne crois plus en Dieu parce que Dieu n’est pas si présent que ça. Dieu ne paraît pas vouloir aider les hommes, au contraire il les accable. Alors je ne peux pas croire en lui.

    En fait, dès que l’homme doute de Dieu, il prépare sont individualité à exister. Dès qu’il renie Dieu, il prépare sa force à exister et plus que jamais il est en train de devenir la divinité. Parce qu’il n’est plus quelqu’un d’étranger, d’extérieur qui croit en un Dieu à l’extérieur, il commence à faire référence à sa propre force, à sa propre victoire, à sa propre capacité à être debout et de lutter.

    À partir du moment où ses énergies se mettent en place, sa divinité commence à s’ouvrir. Et il ne passe pas beaucoup d’incarnations dans l’athéisme, car très vite l’âme en fait peut mettre la main sur cette personnalité, c’est très facile. Si Dieu n’existe plus alors Dieu peut exister. Mais il faut pour cela que l’ancien Dieu, celui de l’adoration soit brûlé, comme on brûle les épouvantails lors des grands feux de joie.

    C’est cela que vous devez faire dans l’esprit. Ce n’est pas venir m’écouter et repartir avec plein d’informations. Ce n’est pas méditer sur votre chakra sacré ou sur votre plexus cardiaque. Ce n’est pas monter kundalini, ce n’est pas courir en Inde pour trouver un gourou, ce n’est pas méditer pendant des heures, ce n’est pas prier pendant des heures. Ce n’est pas regarder une lumière bleue au centre de la tête et la voir exploser pour être illuminé.

    Évoluer c’est brûler tous les épouvantails, même celui de Dieu qui est le plus tenace et qui tient le plus longtemps. Pourquoi ?

    Parce qu’il est le fantôme que Dieu permet aux hommes de s’inventer afin qu’ils n’aient pas trop peur dans les ténèbres, pour qu’ils aient une petite lanterne pour sortir de la matière.

    Mais cela ne veut pas dire, parce que Dieu le permet, que la lanterne est la lumière de Dieu. À un moment donné il faut savoir quitter la lanterne, souffler la bougie et peu à peu les yeux vont s’ouvrir à la véritable lumière. Mais pour que les yeux s’ouvrent, les véritables yeux s’ouvrent, il faut que les faux yeux se soient fermés. Il s’agit donc là, de changer de dimension. Et comme je l’ai dit tout à l’heure, il n’est pas facile de quitter un monde que l’on connaît pour aller vers un monde dont on ne soupçonne encore rien. Et pourtant cet acte absolu de mort et de renaissances est le seul acte qui vous permettra de vous dire : je suis spirituel, j’ai fait quelque chose de spirituel dans ma vie.

    Si on n’accepte pas de mourir, on ne fait rien de spirituel.

    Je vous ai parlé beaucoup et de façon générale sur des concepts purement philosophiques et je n’aime pas parler uniquement de philosophie sans faire de rapport avec la vie au quotidien. C’est donc en analysant maintenant les applications d’un tel état d’esprit dans la vie au quotidien que je vais vous quitter.

    Si d’un seul coup vous reniez Dieu, le Dieu dans lequel on croit, le Dieu que l’on aime, qu’allez-vous être demain ?

    Celui qui n’a pas d’imagination va croire qu’il deviendra un être vide où simplement gagner sa vie deviendra l’acte quotidien, aller voir la famille, parler aux voisins. Il faut aussi un peu d’imagination en spiritualité, parce qu’avant que l’on découvre véritablement la lumière, l’imaginaire c’est ce qui permet plus ou moins de fermer l’endroit où l’on va et lorsque l’imaginaire est suffisamment élevé, on l’appelle alors inspiration, intuition.

    Si demain vous êtes sans Dieu, que serez-vous dans la rue, face à celui qui est pauvre, qui est triste, face à vous-même, face à l’avenir ? Est-ce que vous allez devenir triste et froid sans aucun intérêt ?

    C’est ce que l’homme sans intuition va conclure. Alors je te propose de réveiller un peu ton intuition.
    Si le Dieu d’hier meurt, comment vas-tu improviser ta vie de demain ?

    Tu vas pouvoir me dire : avec un Dieu que j’airai imaginé d’une meilleure manière. Certains me diront cela parce qu’ils ne seront pas capables d’autre chose. Et c’est ce qu’ils font si souvent dans la spiritualité. Beaucoup de disciples se moquent des bonnes sœurs et des curés, mais en fait ils sont tout autant bonne sœur et curé lorsqu’ils se mettent à méditer et qu’ils prient Dieu pour qu’il leur montre le chemin, avoir telle ou telle place dans le travail, pour ceci ou pour cela. Et ils le font de manière très scientifique parce qu’ils ne font pas la prière du curé ou de la bonne sœur, ils font, eux, des visualisations. Et l’on retrouve encore le ridicule de l’homme avec l’attaché-case et l’homme de la tribu avec l’os dans le nez.

    C’est la même chose. D’accord, tu visualises, mais tu fais les mêmes choses, tu réclames les mêmes choses, ton intention est la même, ta peur est la même. Alors ne viens pas me dire avec des nouvelles techniques que ton Dieu est meilleur, que ta démarche est plus élevée. Non. Non pas du tout. Tu marches toujours dans des chaussures aussi étroites même si elles ont un beau vernis.

    Tu ne voulais plus des sabots, tu trouvais ça laid, mais des chaussures plus étroites c’est peut-être un peu plus beau, mais ça fait un peu plus souffrir. Ce qui fait que lorsque tu fais tes visualisations, tu es très étonné qu’aucune n’arrive, qu’aucune ne s’exécute. Tu te dis : les curés prient et ils n’obtiennent rien, moi je visualise et je n’obtiens rien, qu’est-ce qu’il faut faire alors, comment s’y prendre ?

    Cela veut dire donc que dès demain, si tu es un être sans Dieu, ton devoir sera d’être Dieu tout simplement. Si je te dis : sois sans Dieu, cela ne veut pas dire : sois sans rien. Cela veut dire : sois Dieu.

    Dans le concept, tu ne dois pas faire de Dieu une valise de voyage, une couverture de protection, une chaumière où aller s’abriter, une corne d’abondance dans laquelle aller puiser de l’or, de l’argent. Tu dois être Dieu. Et à partir du moment où tu es Dieu, alors Dieu existe pour les autres sur la terre, et toi tu deviens la corne d’abondance, la chaumière qui abrite.

    Alors je vais te dire cette vérité, tu l’acceptes ou tu la refuses.
    En tant que Dieu, Dieu n’existe pas. C’est pourquoi je t’ai dit si souvent : ne crois plus en Dieu, il n’existe pas. Sois Dieu, et de cette manière il va exister sur la terre, il va être incarné par toi sur la terre pour tous les autres hommes. C’est là que Dieu existe, c’est le moment où l’homme ne croit plus en Dieu que Dieu existe. Il permet donc à ce moment-là à chaque homme d’approcher Dieu, de toucher Dieu, d’embrasser Dieu, d’être aimé, d’être regardé par Dieu.

    Il faut que dans ton esprit tu arraches cette conception que Dieu est comme une grande aura autour de la terre et qu’il tient compte de tout, qu’il comptabilise tout, qu’il est le début et la fin de quelque chose.

    Dieu est celui qui s’est endormi dans la matière. Il n’est donc plus au ciel et depuis longtemps, très longtemps. Il ne peut pas être partout à la fois, quoi que tu en penses. Il ne peut pas être un petit bout au ciel pour être Dieu le père, et être un petit bout dans la matière pour être tous les hommes et tout ce qui existe. Ou il est au ciel, ou il est dans la matière, ou il est nulle part.

    Alors, tout ce que l’on t’enseigne veut dire quoi ?
    Toutes ces théories à propos de la divinité, cela veut dire quoi ?

    Cela veut dire que dans le cosmos il y a une différence entre eux. Parler de Dieu et parler des composants de Dieu et lorsque tu t’instruis à propos de l’ésotérisme, tu ne t’instruis pas à propos de Dieu, mais de ses composants. Tu t’instruis à propos d’entités qui sont parvenues à un certain stade d’évolution pour incarner tel ou tel aspect de l’esprit de Dieu et le rayonner. Mais cela ne veut pas dire que Dieu est telle ou telle entité. Que Dieu est descendu pour être l’Archange Gabriel ou Michaël. C’est tout le contraire. C’est l’Archange Gabriel, qui parce qu’il est l’Archange Gabriel, permet à la part de lumière, qui passe hors de lui, de passer à travers lui et qui permet à d’autres hommes d’être bénits, protégés, surveillés.

    Lorsque l’on se trouve dans le cosmos, il faut donc penser que le Dieu que tous les hommes cherchent est un Dieu qui dort et non pas un Dieu qui fait ses comptes à Shamballa. Ceux qui font les comptes à Shamballa sont les Maîtres et les Koumaras. Ce sont des êtres qui ont évolué, qui sont devenus la divinité bien sûr, mais ce sont des êtres.

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    Le chantage spirituel
    Comment orienter une idée pour qu’elle soit une idée juste ?
    Comment être amour ?



    Un homme ne peut pas marcher sur le chemin de la spiritualité sans s’interroger à propos de sa psychologie, de travailler et de nettoyer au niveau de sa psychologie, parce qu’il va simplement nettoyer le monde de l’interprétation.

    La psychologie en tant que telle n’existe pas. Il n’y a pas Dieu qui a prévu un homme avec un conscient et un subconscient, avec une âme et une psychologie. La psychologie est quelque chose qui se fabrique par la somme des interprétations.

    Alors comment être un être authentique, riche à la fois de ses expériences pour pouvoir discerner dans chaque autre situation, tout en n’étant pas esclave de ses anciennes interprétations qui auront été pour un grand nombre fort utiles parce que menant au discernement.

    Je dirais que dans ce cas-là, le comportement à suivre est un comportement de détachement. Ce que j’ai expérimenté et qui m’a fait aboutir à une interprétation, interprétation précieuse, je la garde en mémoire et elle me sert de référence lorsque je vais rencontrer de nouveau telle ou telle situation. Lorsque je suis face à la même situation et de nouveau face à la même conception, ce que je vais devoir faire, c’est faire référence au passé pour voir dans quelle mesure la situation présente y correspond. Et dans la mesure où elle y correspond à cent pour cent, je peux ressortir l’entier de mon information passée.

    Mais si par hasard la situation présente n’a que cinquante pour cent de correspondance avec le passé, je ne devrais prendre dans mon information passée que les cinquante pour cent qui correspondent, et les autres cinquante pour cent sont une nouvelle expérience. C’est comme cela que l’on arrive à développer une interprétation pour la porter de son point le plus bas à son point le plus haut. Mais la plupart des hommes reviennent en bloc avec leur première interprétation. Ainsi les situations se répètent et jamais ils n’arrivent à pousser plus loin leurs comportements, leurs idées, leurs philosophies ou leurs interprétations. Et ainsi l’homme reste au même plan pendant toute une vie, plusieurs vies parfois.

    L’homme ne doit pas être attaché à ses idées même s’il est important de pouvoir faire référence à des expériences passées pour en retirer un discernement. Il ne doit pas être attaché à ses idées comme si ses idées étaient des bouées de sauvetage, que dans tel cas je sorte telle bouée parce que je me souviens de telle circonstance.

    Là, nous venons d’évoquer un grand frein, un grand obstacle face à la spiritualité et à l’évolution, c’est la peur.

    Chaque fois que l’homme se trouve devant une situation, que ce soit la même que celle déjà vécue ou légèrement différente ou complètement nouvelle, face à elle il ne connaît que la peur. La peur de se tromper, la peur de ne pas réussir, la peur de passer pour un imbécile, la peur de risquer gros comme vous dites. Et dès que cette peur envahit l’individu, l’homme est coupé de tous ses moyens d’intelligence. C’est-à-dire que par cette vibration inférieure qu’est la peur, l’homme se coupe de toute la connexion qu’il pourrait avoir avec l’âme, l’intuition, l’inspiration et il se met à réfléchir uniquement avec la cervelle. Et si dans cette cervelle il y a des références par des expériences passées, l’homme va très vite contre-attaquer et s’il n’y a pas d’information, il va être terrorisé et va vite s’inventer un comportement.

    La spiritualité c’est obtenir le comportement juste. Ce n’est ni chercher Dieu, ni trouver Dieu. Je l’ai dit si souvent et je le répète chaque fois, la spiritualité ce n’est pas aller vers Dieu. Dieu est déjà en lui-même, alors il se moque des hommes, il se moque de lui-même, il se moque de tout. Votre Dieu intérieur, vous-même, votre étincelle divine elle s’est déjà trouvée, elle est déjà elle-même.

    Donc il ne faut pas imaginer qu’il y a un pauvre homme qui court après Dieu, un Dieu qui se cache dans le fin fond de l’atome ou de l’univers. La spiritualité c’est découvrir le comportement juste et devenir une idée juste. C’est donc un travail de mesure, de découpage, un travail de pesée. Ce n’est pas un travail de dévotion, d’adoration, un travail de recherche puissante dans les livres et de stockage d’informations. Ce n’est pas un travail d’ascèse, ce n’est pas se mettre sur un bûcher pour devenir pur, ce n’est pas offrir sa vie à tous les malades et tous les pauvres.

    Bien sûr, toutes ces choses sont belles, mais si on les fait uniquement pour aller vers Dieu alors on ne le rencontre pas. Lorsque l’on veut aider les hommes, il faut aider les hommes. Qu’est-ce que c’est que cette attitude égoïste, qu’est-ce que c’est que ce chantage spirituel, « regarde Dieu comme j’aide tes pauvres, comme cela, tu me donneras le paradis ». Quelle horreur ce comportement. Plus d’un disciple en est réduit à ce chantage. Ils pensent, plus j’en ferai pour les autres, plus Dieu me remarquera, plus la lumière augmentera, plus je serai protégé, c’est mon évolution qui est en jeu à travers mon service.

    Ce qui fait que de façons très égoïste et très noire le disciple se met à acheter Dieu avec le nombre de bonnes actions. Il n’y a rien de plus pitoyable que ce genre de comportement, ce genre de moralité, et il ne voit même pas à quel point il est mesquin en pensant et en faisant ces choses. Il pense, au contraire, gagner la faveur de Dieu ou être bien vu des Maîtres, ou mettre plus simplement du bon karma dans sa balance.

    Mais comme le monde spirituel est le monde de l’idée et de l’intention, même si un homme use sa vie qu’à de bonnes actions apparentes, à partir du moment où son idée n’aura pas été fondamentalement la bonne et juste, il n’aura rien fait pour son évolution.

    Il y aura un certain karma qui lui sera rendu comme étant bon parce qu’il aura soulagé, mais cela ne lui apportera pas l’illumination et encore moins le regard du Maître. Au contraire, le Maître va l’enfoncer à l’endroit où le monde est le plus noir et ténébreux, où il y a le plus de problèmes pour que l’homme arrête de travailler pour lui-même, arrête de se servir des pauvres, des malades pour aller vers Dieu, et qu’il soit sensibilisé par cette misère extrême de certaines personnes afin que d’un seul coup l’homme serve l’homme que pour l’homme et qu’importe Dieu, qu’importe kundalini, qu’importe le salut. Je suis là au milieu des autres hommes et je les aide. Et c’est un acte d’amour et gratuit, il n’y a aucun chantage.

    À partir du moment où le Maître voit dans l’acte du disciple cet éclat de compréhension, cette idée juste, ce sentiment juste, alors tout lui est accordé : la vision, la protection, le travail, les connexions, la dimension d’un destin. Tout devient possible parce qu’il entre dans une réalité.

    On ne peut pas entrer dans la réalité si on arrive comme des ânes chargés de mauvais sel et de mauvais savon. Il va falloir se débarrasser des marchandises. On ne peut pas ni acheter Dieu, ni acheter le ciel, il faut surtout que l’homme soit conscient de cette attitude. Beaucoup d’hommes agissent de la sorte et ne sont pas véritablement conscients.

    Si chaque homme pouvait véritablement se voir, s’analyser et analyser le fin fond de chaque motivation, il pourrait être son propre Maître. Il n’aurait ni besoin de guide, ni besoin de télépathe, ni de Sage, ni de Maître, il se corrigerait de lui-même.

    Mais voilà, pour être capable d’une telle correction, il faut aussi être capable d’une grande humilité. Or, beaucoup d’hommes ne peuvent pas se corriger parce qu’ils ne veulent pas se voir mauvais, mesquin, bête, mal orienté. Ils veulent toujours avoir d’eux-mêmes une image qui les rassure, qui les rend beaux, qui leur donne l’impression de créer du karma positif. Alors ils mettent dans le cosmos des actions pour engendrer un karma positif comme ils mettent de l’argent à la banque pour les mauvais jours.

    Mais encore une fois, comme le monde de la spiritualité est le monde de l’idée, on ne peut donc jamais tromper ni les Dieux, ni les Maîtres, ni l’âme, car tant que l’idée n’est pas juste l’homme devra refaire le devoir.

    Alors comment doit-on peser une idée pour que petit à petit elle devienne une idée juste ? Parce qu’il est certain que la première idée que l’on aura ne sera pas forcément l’idée juste et si l’on n’a pas un Sage près de soi, ou si l’on n’a pas de livre ou de conseils philosophiques, on ne pourra pas orienter l’idée.

    Comment orienter une idée ?

    On va d’abord penser l’idée au lieu de la vivre tout simplement. Beaucoup de gens ne peuvent pas analyser leurs idées, leurs pensées parce qu’ils les vivent trop intensément. L’émotion se met de la partie et automatiquement l’homme dit : c’est mon idée, j’y crois et personne ne la changera. Cela devient un acte de foi.

    Ce qui va permettre à l’homme d’analyser sa pensée, c’est l’écart qu’il va créer entre la pensée et l’émotion suscitée par la pensée. Je ne dois donc jamais soulever l’émotion face à l’idée qui s’éveille et que j’entretiens. Je dois dissocier l’émotion de l’idée et ensuite je prends l’idée comme le plan d’une maison, comme si j’étais un architecte et je regarde les fondations de ce bâtiment qu’est l’idée. C’est là que j’observe la base, sur quelle base j’affirme ceci ou cela.

    C’est à ce moment-là que l’homme va découvrir qu’en fait il n’a pas une idée neuve, d’aujourd’hui, mais que cette idée est venue à cause d’une expérience passée ou une expérience qui ressemblait à celle de maintenant. Il va découvrir qu’il n’est pas neuf face à la situation et qu’il est déjà fortement programmé, que son idée ne lui appartient pas, mais à tout son monde subconscient et son monde émotionnel, de sa mémoire. L’idée d’aujourd’hui n’est donc pas un acte d’intelligence comme il le croit, mais c’est un acte de la mémoire tout simplement.

    Je vais prendre un exemple tout simple, par exemple un chien qui attaque un homme. L’homme se fait mordre et il est vraiment blessé. Les années passent, il fonde une famille et l’enfant réclame un chien pour le foyer et le père dit non, je n’aime pas les chiens. L’enfant est obligé d’admettre ce verdict. Si le père a véritablement le réflexe d’analyser pourquoi le chien ne lui convient pas, il va découvrir qu’en fait il a engendré une crainte, une peur, uniquement à cause d’une morsure qu’il a expérimentée des années auparavant de la part d’un chien sans collier.

    C’est un exemple très bête, très simple, mais c’est pourtant le style de construction que tous les hommes emploient pour décider si tel homme est bon ou si tel autre est mauvais, si telle idée est bonne ou si elle est mauvaise, si la spiritualité est ceci ou si elle est cela. Tout le monde emploie le même schéma de construction et c’est ce schéma-là qui doit cesser.

    Je ne peux pas avoir une idée qui soit un acte d’intelligence si mon idée est simplement créée par ma mémoire. Mon idée sera alors créée par l’intelligence ou mon émotion dont j’étais capable il y a dix ans, quinze ans ou vingt ans. Et entre-temps toute l’évolution acquise sera donc reniée, balayée.

    Ce qui fait que l’homme n’arrive pas à changer, c’est qu’il se réfère trop souvent à sa mémoire par peur du présent. Non pas parce qu’il sait que dans sa mémoire il y a le discernement, la bonne expérience qui le prépare à ceci ou à cela. C’est faux, ce prétexte-là est faux. C’est uniquement la peur.

    Donc, tant qu’un homme n’est pas débarrassé de la peur, il ne peut pas concevoir une idée juste, il ne peut pas marcher vers la libération. Et s’il pense faire de la méditation ou faire du Yoga, il se trompe. Il met simplement du maquillage sur son visage pâle, mais il ne se découvre pas un nouveau visage. C’est faux.

    Comment donc peser l’idée ?

    Lorsque l’on aura fait référence ou lorsque l’on se sera souvenu de tout ce qui était dans la mémoire et qui préprogrammait l’idée qui a germé d’un coup, on va pouvoir être libre de l’interpréter à nouveau et avec l’identité que l’on a aujourd’hui en ce moment-ci. C’est comme cela que l’idée peut évoluer, que l’on peut se trouver en train de changer de comportement.

    Comment analyser l’idée une fois que l’on est débarrassé de la marque du passé ?

    Il va falloir prendre le pour et le contre de l’idée. C’est un fonctionnement très simple mais qui permet de dégager une grande puissance d’analyse, une grande sagesse. Pourquoi ?

    Tout simplement parce que l’homme va s’apercevoir que si une idée peut avoir un pour et un contre, la réalité de l’idée va donc être au-delà de ce pour et de ce contre. Si une idée peut comporter un pour et un contre, c’est que ce n’est pas l’idée juste. Si par exemple j’imagine du froid et du chaud et que je les mélange, je n’aurai pas la température, le confort. Donc la température c’est ce qui va s’extraire de ce chaud et de ce froid, mais c’est au-delà du conflit entre le chaud et le froid et généralement c’est la synthèse des deux.

    Donc, pour obtenir l’idée juste, il ne suffit pas d’avoir un avis, d’avoir lu, d’être devenu ou considéré comme intelligent. Il faut pouvoir marquer la distance, dépouiller la mémoire, trouver la thèse et l’antithèse, et en changeant de dimension d’être capable de découvrir la synthèse. Cette synthèse ce n’est pas la réunion du pour et du contre comme si l’on mettait du blanc et du noir ensemble. Non. Réunir le pour et le contre c’est rester au niveau de la spéculation à propos du pour et du contre. La synthèse est quelque chose qui est au delà et qui va aboutir vers une grande illumination mentale au moment où vous allez pouvoir dépasser cette idée articulée en tant que dualité.

    En fait, tout l’exercice mené au cours de la pensée dualiste n’a pour but que de vous amener à cette vision grandiose, c’est comme une illumination. Lorsque j’aurai épuisé l’activité cérébrale entre le plus et le moins et l’activité cérébrale n’est pas capable d’autre chose que la spéculation sur le plus et le moins, à ce moment-là je déclenche l’activité du mental supérieur et j’obtiens la vision de la chose. Je n’ai plus besoin d’analyser, je n’ai plus besoin de chercher à propos de l’idée, le voile se lève et je contemple l’idée, je contemple la réalité de l’idée.

    Comment s’y prendre de manière plus concrète ?

    Prenons un exemple, nous allons prendre l’amour parce qu’il est facile de démontrer le pour et le contre de l’amour.

    Si on analyse le pour et le contre on pourra remarquer que l’amour c’est pour se donner aux autres, tout pardonner, l’amour chrétien comme on le nomme si souvent. Et dans le contre on verra que l’amour chrétien est parfois ennuyeux parce qu’il n’est pas agréable de tendre l’autre joue à celui qui nous a frappés et que même le plus souvent c’est un manque d’intelligence que de lui tendre forcément l’autre joue.

    Ce qui fait que le disciple est perturbé parce qu’il ne sait pas ce qu’il doit faire entre l’amour chrétien absolu et l’intelligence qui le pousse en lui disant attention défends-toi, ne te laisse pas prendre, sois méfiant. Ce qui fait que d’un seul coup l’amour devient pour lui un grand sujet à énigmes et il se trouve partagé entre de temps en temps des actes chrétiens où il va tout pardonner, tout admettre, ou il va se retourner et être en colère. Le disciple est généralement étiré entre ces deux comportements. Et lorsqu’il va se regarder dans la glace il va avoir honte de lui-même, c’est normal, et il va trouver que le chemin qui mène à Dieu est long et difficile.

    Les deux comportements sont délicats et sont difficiles parce que le disciple n’a pas réfléchi, il n’a pas réussi à obtenir l’idée juste. Qu’est-ce que l’amour, as-tu réfléchi ? Ou t’es-tu contenté de te rappeler que dans tel cas avec les bonnes gens il est facile d’être aimable et que dans un autre cas avec les mauvaises gens il faut se défendre, se replier, faire face et même contre-attaquer,

    Si tu penses de la sorte c’est que tu fais référence uniquement à tes expériences et tes expériences en tant qu’être fragile qui ne savait pas intelligencer le monde et assumer son statut d’humain.

    Maintenant réfléchis à propos de ce qu’est l’amour un tout petit instant et avant que je te réponde.

    Qu’est-ce l’amour ?

    Est-ce que c’est s’offrir corps et âme quoi qu’il arrive, quoi que l’on nous fasse ?
    Est-ce que c’est au contraire être conscient de la justice et de savoir frapper quand il faut, détruire quand il faut. À ce moment-là le disciple se retrouve face à une autre énigme, le discernement. Il se dit je serais amour lorsque j’aurais le discernement, lorsque je saurais voir qu’un tel est mauvais et que l’autre est bon.

    Mais qui me dit que lorsque j’aurai le discernement ou lorsque je serai clairvoyant je saurai voir celui qui est mauvais et celui qui est bon ? Cela veut dire que face à celui qui est mauvais tu ne seras pas amour, tu seras en autodéfense ou en attaque et en jugement, et que face à celui qui est bon tu seras tout miel, tu seras tout amour.

    Mais alors moi je te dis : savoir qui est en face de toi pourra te permettre de le juger, de prévoir ou de prévenir une situation, mais ce n’est pas cela qui te fera être amour, puisque vis-à-vis du méchant tu vas contre-attaquer.

    Donc le discernement n’est pas véritablement utile vis-à-vis de l’amour. La clairvoyance non plus. Ce n’est pas ce qui permet à l’homme d’être amour quand il le faut et contre-attaquer quand il le faut.

    L’amour c’est autre chose. Même un aveugle peut appliquer la loi d’amour, même le plus aveugle d’entre les hommes. Comment cela se fait ?

    Pour comprendre ce qu’est l’amour il faut se placer au-delà du monde de l’action, parce que c’est dans l’action qu’on va découvrir qu’il y a de mauvaises actions et que l’on va donc quelque fois être en danger et rencontrer de mauvaises gens. Le fait de rencontrer de mauvaises intentions cela appartient au monde de l’action. Il ne faut pas mélanger le monde de l’esprit et le monde de l’action.

    Autrement dit, tu peux être tout amour sans aucune condition, sans aucun jugement, sans avoir besoin de savoir qui est en face, parce que tu dois être amour vis-à-vis de l’esprit de l’autre. Et lorsque tu contempleras son action, tu seras simplement et sans réfléchir renvoyer la balle mais sans aucune intention, faire miroir, ou bien réparer la faute pour lui démontrer comment on agit sur la terre, car beaucoup de personnes font des erreurs par manque de conscience, manque de connaissance, automatisme, aveuglement. Les gens ne cherchent pas forcément et tout le temps à vous faire du mal. Beaucoup trop de disciple pensent que le monde est rempli de gens mauvais, que le monde est rempli de profanes et que le profane ne peut faire que de mauvaises choses.

    Le monde est avant tout celui de l’action et il va y avoir des gens que vont agir avec conscience, analyse ou pas, et s’ils agissent sans conscience et analyse, ils vont commettre beaucoup d’erreurs, de mal et de préjudices.

    Il faut cesser d’identifier les hommes à leurs actions manquées, à leurs actions ratées. Il faut cesser d’identifier untel comme ayant mauvais caractère à cause d’une multitude d’actions ratées, il faut au contraire l’aider à obtenir la prochaine fois l’idée juste, l’action juste, et pour cela il faut lui expliquer et sitôt que la chose est expliquée il faut l’encourager à s’en souvenir.

    Par contre, si après avoir été mis au courant il recommence son erreur, alors il faut le corriger rudement, voir même l’exclure, jusqu’à ce que l’automatisme qui est en lui et qui le fait chaque fois refaire la même erreur, meure.

    Donc, quelle est la part d’effort et d’ascèse juste dans la spiritualité ?

    Cette part est uniquement au niveau de la conception, que ce soit la conception de l’amour ou la conception de Dieu. Il est très important de réfléchir à propos de Dieu. Je vais vous poser une question et vous allez y répondre mentalement.
    Qui est Dieu pour vous ?
    Pourquoi cherchez-vous Dieu ?
    Qui vous a dit que Dieu existait ?
    Qui a réussi à vous convaincre ?
    Quelle pulsion, en vous, est là qui vous pousse à croire en Dieu, à chercher Dieu, à vouloir trouver Dieu ?
    Comment peut-on chercher quelqu’un que l’on a jamais rencontré ?
    Comment peut-on aimer quelqu’un que l’on a jamais vu ?
    Comment peut-on dédier toute sa vie à quelqu’un que l’on a jamais ressenti, entendu ?

    Voilà une étrange chose, et c’est le comportement des humains. Vous allez me répondre : « c’est la beauté et la grandeur de la foi. »
    D’accord, c’est ce que tous les débutants vont me répondre et moi je dis non. Ce n’est pas la beauté et la grandeur de la foi, absolument pas, ce n’est pas vrai, il ne faut pas me répondre cette chose-là. C’est encore une mesquinerie, c’est un aveuglement, car d’ici une demi-heure lorsque vous serez sur la route et que vous allez rencontrer un effroyable accident qui aura massacré toute une famille, vous allez vous demander : « mais qu’est-ce que Dieu faisait ». Tout le monde va à ce moment-là douter de la présence de Dieu, de l’efficacité de Dieu. Alors ne venez pas me dire que c’est par la foi que vous allez vers Dieu. Ne me dites pas ça s’il vous plaît.

    Alors qu’elle est cette pulsion ?

    Eh bien, d’abord, si vous acceptez ma parole, je vous dirais que toute pulsion vers la divinité, à la base, n’est qu’une pulsion de superstition, ce n’est pas un acte d’amour. Cela devient un acte d’amour lorsqu’un homme est capable de regarder un mourant et continuer à aimer Dieu sans se poser aucune question sur Dieu, même si c’est l’être le plus cher de votre vie qui est en train de mourir.
    Chaque fois qu’il y a la question, c’est que ce n’est pas un acte d’amour qui vous fait aller vers Dieu, mais bien une superstition.

    Quelle est l’ampleur de cette superstition et pourquoi cette superstition existe-elle ?

    Elle existe tout simplement parce que l’homme en tant qu’incarné, surtout l’homme de l’époque actuelle, est un être rempli d’inconscience pour l’instant. Ce qui fait qu’il va dépendre d’un certain nombre d’élans venus de son archétype spirituel, mais qui à force de passer à travers cet inconscient vont devenir plutôt des instincts que des inspirations.

    Ce qui fait qu’un élan parti de l’archétype spirituel en tombant dans toute l’épaisseur du sommeil de l’inconscience du disciple va se réveiller au peu de conscience dont est capable le disciple uniquement en tant qu’instinct et superstition. C’est le prix du sommeil malheureusement. Alors il faut se réveiller. Si l’on ne veut plus payer ce prix-là, il faut se réveiller et c’est quelque chose de très facile. Mais pour se réveiller, il faut accepter de changer de réalité. C’est un peu comme changer de pays, d’un coup il faut changer de maison, quitter le beau jardin, quitter de climat, quitter ce bon vieux portail qui grince lorsqu’on le pousse.

    Toutes ces choses-là sont dures à quitter. Elles attachent l’homme parce qu’elles lui composent univers. L’homme n’aime pas quitter un univers pour aller vers un autre qu’il ne connaît pas et qu’il n’a pas encore construit. C’est là, où l’homme doit être capable, non pas d’un grand courage, je me dépouille d’un monde que je connais pour aller vers un que je ne connais pas. Ce n’est pas un acte de courage, je dirais que c’est simplement la volonté de survivre, parce que c’est un acte de survie, ce n’est pas autre chose.

    Les hommes appelleront cela : faire un pas dans l’évolution, être détaché, être capable de quitter tel ou tel endroit ou telle ou telle personne. L’homme invente toujours toute une série de mots pour rien et en plus pour aboutir à une idée fausse. Ce n’est ni du détachement, ni du courage, c’est un être intelligent qui sait apprendre à survivre. Automatiquement en apprenant à survivre, il se dirige vers la vraie vie, une vie éternelle.

    Comment se fait le pas vers cette vie ?

    Il se fait en se déshabillant tout simplement. Il ne faut pas imaginer qu’aller vers la spiritualité c’est devoir chercher son maître, entrer en connexion avec son âme. Combien de disciples se posent jour et nuit cette question : comment entrer en contact avec mon âme ? Quels exercices me permettront de dialoguer avec mon âme, de ressentir, de voir mon âme ?
    Et le disciple s’enfonce encore dans cette illusion, ce cinéma intérieur, cet égocentrisme. Il a conclu que Dieu était trop loin, donc il ne cherche plus Dieu, alors il remplace un Dieu par un autre et il dit : je veux voir mon âme, je veux parler avec mon âme. Alors il fait de nombreux exercices pour ouvrir le chakra coronal ou pour ouvrir le chakra sacré, voir des étincelles, rencontrer la lumière et entendre l’âme lui dire bonjour.

    Mais tout cela n’est que du cirque et surtout un très mauvais film.
    Être l’âme est un acte instantané, un acte absolu. Il n’est pas besoin de faire le poirier ou de se mettre sur un orteil, de ne manger que du riz complet, de ne plus parler à son voisin, de ne plus penser qu’à dieu, de ne plus toucher aux filles ou aux garçons ou de devenir un grand moine très saint qui parcourt les pays en difficulté pour soigner tous les lépreux.

    Encore une fois, je le répète, ce ne sont pas ces choses qui mènent à Dieu, et tout être qui fait ces choses pour aller vers Dieu est un voleur, un menteur, un maître chanteur. Il est pire que le profane qui dit à Dieu : Peut-être que tu existes, mais pour l’instant tu ne m’intéresses pas alors laisse-moi vivre. Rien n’est pire que de faire du chantage vis-à-vis de Dieu et de la loi.

    Ces actes doivent être faits pour l’amour des autres, pour l’amour de celui qui souffre. Il ne faut pas mélanger les deux, car comme vous le dites vous-même dans ce cas là, qui fait l’ange fait la bête et quelque fois cette bête là porte une robe de cardinal ou des longs cheveux de prophète, ou des longues mains de guérisseur ou de guérisseuse, mais ce ne sont que des menteurs.

    Alors veillez à ne jamais être des menteurs. Personne ne vous juge. Lorsque vous faites quelque chose ou que vous dites quelque chose personne ne vous juge. C’est simplement la mesure de la loi qui vient dans la balance et qui cherche à peser. Tiens, telle pensée ou telle idée dans la balance ne fait pas le poids et l’homme doit donc de nouveau revenir en expérience.

    Le monde de la spiritualité est un monde clos, ce n’est pas un monde extraverti, un monde ouvert sur le Maître, ouvert sur le cosmos, ouvert sur Dieu. Pas du tout, comprenez cela, même si je ne vous avais fait admettre que cela ce soir, j’aurai bien travaillé.

    Il n’est pas question de chercher et de trouver le Maître, de chercher et de trouver Dieu, de chercher et de trouver la lumière. La spiritualité est un monde intérieur, un monde clos, et comme on fait son lit on se couche. Vous-même avez inventé ce proverbe. Si je pense telle chose, je vais planter ce fruit et je vais devoir le manger.

    Le problème pour le disciple va être de savoir reconnaître ses pensées et là est un grand moment d’humilité, un grand moment d’analyse, savoir reconnaître ses pensées, reconnaître ses motivations, reconnaître ses inclinations. Il lui faudra donc être authentique. Le disciple qui n’est pas authentique ne peut pas être ni un disciple, ni un serviteur, il ne faut pas se leurrer. Même s’il accomplit de grands services dans tous les hôpitaux, dans toutes les infirmeries, dans toutes les villes et les jardins du monde, il n’aura pas gagné un tout petit éclat de lumière. Au contraire il s’enfonce dans l’illusion.

    Il faut donc se regarder, se regarder penser, se regarder agir et il faut être la juste mesure, le juste poids. C’est ce qu’on appelle son archétype, c’est ce qu’on appelle le moi supérieur et c’est ce moi supérieur qui fait le poids dans la balance qu’est la vie de l’homme. Et la personnalité qui est de l’autre côté, qui est sur l’autre plateau doit trouver le moyen de mettre le poids juste de façon à être en équilibre et par cet équilibre être en alignement avec ce moi supérieur. Et par cet alignement, être une synthèse.

    Il n’est donc pas question d’une multitude de guides qui jugent, qui regardent, de Dieu qui juge qui regarde. La vie est une histoire d’homme, la vie est une affaire d’homme et la spiritualité reste une affaire d’homme elle aussi. Mais pour être une affaire d’homme, il faut que ce soit une affaire d’homme responsable, d’homme qui arrêté de rêver, de s’imaginer d’être couvé ou châtié par des Maîtres ou des Dieux. C’est toute l’enfance qui réagit comme cela. C’est l’enfant qui craint l’autorité du père ou de la mère. C’est l’enfant qui veut faire plaisir à papa et maman, c’est l’enfant qui cherche à être aimé par papa et maman, mais ce n’est pas l’homme.

    Ce qui ne veut pas dire que lorsque l’on est devenu adulte, que ce soit dans la vie sociale ou dans la vie spirituelle, on se moque de l’existence de Dieu et l’on aime plus Dieu, on n’a plus à aimer Dieu parce que l’on est devenu grand. Non, je ne dis pas cela. Je dis simplement que lorsque l’on cesse d’être un enfant qui cherche à être aimé, de plaire à un Dieu et à craindre l’autorité d’un Dieu, on découvre la véritable identité de Dieu et l’on est plus que jamais capable de respecter ce Dieu, de servir et d’aimer ce Dieu. À ce moment-là, c’est les deux genoux à terre que l’homme regarde la lumière Dieu. Et en même temps qu’il a les deux genoux à terre, il est l’homme le plus libre, le plus indépendant par rapport cette lumière.

    Tiens ! Voilà un étrange paradoxe. Il a longtemps que je ne vous avais pas servis de paradoxe encombrant.

    Il n’y a pas d’autre façon de vivre et d’être.

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  • L’effort est à faire dans la conception juste,
    dans l’idée juste.
    L’identification au statut de mère.
    Les maladies de l’enfance.

     

    Question :
    En spiritualité, sur quoi faut-il porter l’ascèse et l’effort spirituel ?



    Chaque fois que je prends la parole je ne souhaite pas être écouté. Je ne souhaite pas être entendu comme on souhaiterait entendre la voix de celui qui a raison. Je ne veux pas non plus être respecté, être aimé. Je ne veux pas non plus que l’on fasse de ma parole quelque chose qui est répété, quelque chose qui va servir de point d’obéissance et de référence.

    Ce que je préconise, plutôt qu’un enseignement, c’est vivre un instant présent un peu plus absolu que les autres moments de votre vie. S’il se trouve que vous êtes ici, c’est bien sûr pour entendre parler quelqu’un, quelque chose, pour entendre des renseignements, pour avoir des éclaircissements ou pour ouvrir sur une attitude intérieure plus grande. Mais avant toutes ces choses, il faudrait que vous appreniez à vous regarder vous-même. Là, je vais répondre à la question qui a été posée.

    Quelle est la place de l’effort et de l’ascèse dans la spiritualité ?

    Lorsque l’on parle de spiritualité on invente un terme qui n’a rien à voir avec la réalité. On met d’un côté le monde dit profane ou matérialiste et de l’autre côté on invente et on nomme un monde spirituel. Comme s’il y avait dans l’univers créé par Dieu deux mondes qui se font la guerre. Un monde d’où l’on vient et qui serait ignorant, aveuglement, matière, limite et mort et un monde où l’on va, que l’on appellerait le monde de Dieu où n’y a qu’immortalité, plénitude, régénération, etc.

    En fait, si l’on veut concevoir exactement la spiritualité, il faut lui ôter cette racine matérielle et matérialiste. Il faut lui ôter ce que l’on appelle le monde profane. On ne peut pas être un homme ou une femme de spiritualité si l’on pense qu’il y a un monde profane, un monde aveuglé, un monde sourd et muet, un monde de la matière. Si on pense à la spiritualité et au monde profane de cette manière-là, le disciple n’arrivera ni à trouver sa place, ni à faire l’effort correct, ni à le faire depuis le bon endroit.

    Donc, devenir spirituel ne vient pas du fait que l’on va s’intéresser à la spiritualité, que l’on va apprendre tous les mots sanscrits qui existent, que l’on va suivre tous les séminaires, que l’on va prier Dieu, que l’on va faire des méditations, du yoga, ou je ne sais quoi d’autre. Ce sont des activités comme d’autres, mais cela ne veut pas dire que c’est de la spiritualité. Vous pouvez objecter, que si je médite, c’est un acte spirituel et que donc la méditation fait partie du monde spirituel.
    Bien sûr tu peux me rétorquer cela et que donc la pratiquant tu agis en tant qu’élément spirituel, mais je te dirais que ça, c’est le monde vu de ton balcon.

    Les notions vues depuis mon balcon sont complètement différentes. Pour nous, il n’y a ni monde profane ni monde spirituel, il y a tout simplement une intention de réalité. Ce qui fait qu’il y a des hommes qui sont enfoncés dans la spiritualité depuis des années et des années et qui ne sont pas pour autant spirituels.
    Pourquoi ?

    Tout simplement parce que toutes leurs attitudes et surtout leurs attitudes morales, mentales, toutes leurs conceptions sont en fait dans le monde profane. Même lorsqu’ils essaient d’imaginer Dieu, ils l’imaginent avec la lunette du monde profane. C’est un peu comme un homme qui est sur le quai et qui voit passer des bateaux qui vont vers des pays fantastiques et d’ailleurs ils n’en reviennent pas.

    Alors lui aussi il veut partir sur ces bateaux, il veut faire comme les autres, ces autres qui semblent si heureux de prendre un ticket de voyage et de ne pas en revenir. Donc il s’imagine déjà acheter un ticket et c’est ce qu’il va faire. Il va au guichet et il fait comme tout le monde, il va à la messe ou aux rituels ou a des séminaires. Mais il n’empêche qu’il ne construit jamais son bateau et qu’il reste sur le quai et que ce sont bien les autres qui partent et jamais lui.

    Alors pour se donner l’illusion du déplacement, du voyage, il trotte sur la rive. Il suit les bateaux et il pense qu’en les suivant en parallèle sur la rive, il arrivera au même endroit que les bateaux. Mais à un moment donné, les bateaux filent droit vers l’horizon et il ne peut plus les suivre.

    Ce qui fait que le marcheur reste sur la rive, ce n’est pas parce qu’il a été stupide ou aveugle et qu’il n’a pas su acheter le bon ticket ou bâtir un bateau. C’est tout simplement le poids de ses conceptions qui l’ont retenu sur la rive.

    Un homme ou disons un esprit en lui-même n’a aucun poids. Il n’a pas plus le poids de la matière, le poids de l’aveuglement, aveuglement dont on parle tant lorsque l’on imagine l’âme descendue dans la matière. L’esprit ne connaît pas le poids. Par contre, ce qui va lui donner un poids immense, c’est la conception qu’il va avoir du monde qui va s’ouvrir à lui et du ciel qu’il va essayer d’imaginer une fois qu’il sera tombé dans le monde. Car c’est tout ce qui lui restera, s’imaginer ce qu’est le ciel.

    De ce fait, le disciple entame une pensée dualiste, il contemple le monde dans lequel il est, il l’analyse, il essaie de se défendre et par poussée, inspiration ou intuition, il essaie d’imaginer un monde spirituel, un monde divin. Et pris entre deux chaises, comme vous dites, il ne sait pas toujours doser la part d’effort qui doit être fait sur le monde de la matière ou sur le monde de l’esprit, de même que la part de discernement ou de défense, la part de force qui doit être appliquée sur le monde de la matière ou sur le monde de l’esprit.

    À partir du moment ou l’individu entretient une pensée dualiste, tout l’univers de la spiritualité lui semble un mystère, un mystère si immense qu’il ne pourra pas le résoudre de sitôt. Alors il se trouve le besoin d’avoir un Maître et il s’invente comme cela une dépendance, et en haut des Maîtres il place Dieu, le suprême initiateur, celui qui va libérer toutes les âmes. En partant d’une pensée dualiste, on voit un homme qui s’achemine vers une dépendance vis-à-vis d’un système, qu’il soit social, religieux ou philosophique, puis vis-à-vis d’un homme parce qu’il cherche un initiateur et qu’il se l’invente, puis vis-à-vis d’un Maître, d’un Dieu.

    Ce qui fait que ce disciple ne peut pas bouger le petit doigt sans se poser la question : est-ce que je fais l’effort correct, est-ce que je dois faire cet effort-là ou celui-là, ce choix-là ou tel autre ? Sa vie devient un véritable casse-tête et la spiritualité lui apparaît comme une véritable énorme jungle, où se cachent plein d’énigmes qu’il lui faudra beaucoup de temps à résoudre. Et il pense, pour qu’il y en ait autant, c’est forcément les Maîtres qui les ont posés là comme des éliminatoires.

    Rien n’est plus faux. En fait, il n’est pas besoin que les Maîtres posent de ci, de là, des éliminatoires, des obstacles, des épreuves. Le Maître n’invente rien, Dieu n’invente rien. Il n’a pas posé un piège X ou Y à un moment du chemin de la vie du disciple. Par contre dans la sphère intérieure du disciple, chaque émotion, chaque attitude morale, mentale, chaque débordement vient s’inscrire comme une leçon à apprendre. Ce qui fait que c’est le disciple lui-même qui engendre dans sa sphère intérieure le besoin d’être éprouvé, et il le démontre par l’erreur commise.

    Autrement dit, l’homme est celui qui engendre ses propres épreuves. C’est lui qui plante le germe de l’épreuve. Ce n’est pas Dieu qui envoie qu’à tel endroit il y aura une épreuve sur le plan sentimental, sur le plan physique ou sur le plan philosophique. Absolument pas, tout simplement parce que les degrés spirituels n’ont pas été établis comme l’homme l’imagine.

    Il faut savoir que du point de vue cosmique un homme commence à exister que lorsqu’il a quitté la matrice de la terre et qu’avant ce départ, on ne peut pas dire qu’il existe. C’est pour cela qu’avant, il n’est pas question de l’éprouver en quoi que ce soit. Par contre, dans sa poche, dans son œuf, œuf que créent son aura et son esprit replié sur lui-même, l’homme va générer des ombres, des trous, des failles et automatiquement il va devoir en boire tout le jus. C’est cela que l’on appelle le karma. Ce n’est pas le fait qu’il existe un seigneur quelconque qui active une loi X pour que l’élève Y soit purifié. Ce n’est pas une loi qui vient d’en haut, c’est une loi qui vient d’en bas. Je dirais même que c’est une loi qui vient de l’intérieur de l’individu.

    C’est pour cela qu’en fait, même si Dieu n’existait pas, ou plus, cela n’aurait aucune importance car il y a à l’intérieur de l’homme suffisamment de principes pour que l’évolution continue, pour que l’homme aille toujours vers une purification et un meilleur.

    Chaque fois donc que l’homme dit quelque chose, fait quelque chose, pense quelque chose, il ne doit pas imaginer que cela est sans importance, que Dieu lui pardonnera, ou qu’il pourra racheter son débordement en faisant ceci ou cela.

    Chaque fois que tu fais un geste, tu plantes une graine dans ton œuf, l’œuf de ton esprit replié sur lui-même pour le temps de ton incarnation. Et chaque fois que tu plantes une graine, la graine va germer et elle va donner un fruit et tu vas vivre avec. Et lorsque tu t’apercevras que son goût est amer, tu ne seras pas heureux de ta vie.

    Mais il ne faut pas croire que tous les germes ont des mauvais goûts. Il y a aussi ce que l’on appelle le bon karma, une bonne pensée, un bon geste, une bonne attitude. Ces choses vont engendrer de bonnes graines et vont donner de bons fruits. Ce qui fait que généralement un homme se trouve avec une part de bons fruits et une part de mauvais fruits en lui.

    Tout le travail du jardinier, tout le travail du guide en fait, sera d’apprendre à l’homme, dans un premier temps, à ne plus engendrer de mauvais fruits. Donc arrêter la catastrophe, la création négative, et ensuite à arracher les fruits mauvais, sans qu’il ait besoin de les manger, comme le karma vécu inconsciemment conduit le disciple à manger toutes ses négativités.

    C’est là, que se posent l’effort et l’ascèse, c’est là qu’entre en jeu le véritable engagement spirituel, l’effort sur soi-même, la prise en charge, la prise en main, la volonté spirituelle.

    Il faut savoir qu’il y aura toujours une part de karma que l’homme devra expérimenter, vivre. Donc une part de karma qui le conduira vers des situations inévitables, c’est certain. Mais il y a aussi une autre part de karma qui est là comme une somme d’erreurs sans trop d’importance, qui sont de mauvaises herbes plantées sur le chemin. Là, il faut simplement être bon jardinier et savoir désherber, il n’est pas nécessaire de manger toutes ces mauvaises herbes. Il suffit de savoir se prendre en main et de changer les choses.

    L’homme a suffisamment à faire avec le karma inévitable sans qu’il s’oblige à manger toutes les mauvaises herbes du jardin de sa vie, ce n’est pas utile et ce n’est pas la loi.
    Par contre, prenez un être fainéant qui ne veut ni se regarder, ni s’analyser, ni se prendre en main, alors celui-là devra manger toutes les herbes, bien sûr et il aura une vie infecte.

    Alors à quoi sert la spiritualité ?

    Dans un premier temps elle sert à savoir ne plus créer de mauvais fruits. C’est vers cette attitude que tendent toutes les églises, tous les rituels, et c’est pour cela qu’elles paraissent si intransigeantes et qu’elles élaborent de grands livres d’interdictions, tu ne feras pas ceci, tu ne feras pas cela, tu ne penseras pas à ceci ou à cela.

    L’homme vit cela comme une grande domination, il se révolte même contre la chose. Mais s’il se révolte, c’est parce qu’il a déspiritualisé le conseil qui était donné soit par les églises ou certains frères ou certains Sages.

    Lorsque la société change, lorsque la vie change, automatiquement on déspiritualise le conseil qui avait fabriqué et tenu debout une société, celle qui était avant. C’est pour cela qu’un monde qui avait poussé droit semble éclater dans tous les coins et s’éparpiller. Mais en fait, il faut savoir que ce n’est pas par décadence ou par chute, du moins pas toujours et pas forcément, c’est uniquement par déspiritualisation des conseils qui avaient élaboré la société qui était avant.

    Donc, avant que la majorité des hommes accepte de respiritualiser certains conseils des Sages, il y a toujours un petit moment d’égarement où chacun ne sait plus ce qui doit être fait, ou comment le faire, si Dieu existe et de quelle manière, si ce sont les scientifiques qui ont raison. Ce qui fait tous les égarements que tout le monde connaît aujourd’hui en occident.

    Seulement il faut savoir que ce n’est pas de l’égarement, les choses n’ont pas changé, les lois n’ont pas changé. Les lois ne meurent pas, la spiritualité ne change pas parce que l’on passe dans un nouveau monde. Les grands principes restent les mêmes. Donc l’homme qui se veut disciple n’a pas le droit de se sentir abandonné, déstabilisé ou sans référence. Ce sont simplement les appréciations morales et mentales qui sont extirpées du concept, du conseil qu’avait donné l’église ou des Frères de Lumière. Ce n’est que le conseil extirpé qui est en train de tomber ou de changer, ce n’est pas le principe.

    Donc, toutes les choses restent debout aujourd’hui comme hier et elles le seront encore demain. Simplement il faut avoir l’œil qui regarde un peu plus loin que le concept actuel. Il faut donc passer au delà les idées qui ont mené le monde, le monde social jusqu’à aujourd’hui.

    Ce qui veut dire que l’homme doit faire un effort de philosophie. Il aurait pu le faire il y a deux cents ou trois ans s’il avait voulu évoluer un petit peu plus que les autres qui croyaient dans ces anciens concepts. Donc le même effort est à faire à n’importe quelle époque. Il ne s’agit pas spécialement d’une époque comme le passage dans le nouveau monde. Rien n’est spécial dans le ciel.

    Par contre sur la terre, oui, il y a des changements. D’un seul coup on ne pratique plus une telle chose, on ne croit plus à telle autre chose, et le monde paraît changer. Mais en fait, celui qui croit que le monde change et autant dans l’illusion que celui éparpillé qui est victime de ce changement. La spiritualité est ce qui ne bouge pas à travers les âges.

    Pour entrer en contact avec ce qui ne bouge pas, il faut avoir la sagesse à un moment donné de se mettre au-dessus de ce qui bouge, abandonner donc les concepts traditionnels, les concepts de la masse, qui ont pourtant, par leurs bienfaits, alimenté toute une civilisation.

    Mais l’homme est plus qu’une civilisation. Même s’il est bon qu’une civilisation existe, même si son creuset est indispensable et que des évolutions ont eu lieu à travers ces creusets, l’homme est au delà et au-dessus de la civilisation. Il ne doit pas en être esclave, il doit s’amuser d’elle au contraire.

    Seulement celui qui est aveugle va être moulé par la civilisation, il pensera comme la civilisation, il parlera, il mangera et il mourra comme la civilisation. Donc, tant que je n’existe pas, je vais exister selon les modèles et les critères d’une civilisation, d’un groupe, d’une famille, d’une nation, d’une idéologie ou d’une église. Mais cela n’est pas de la spiritualité, même si je prends le cas d’exister selon une idéologie, selon une église, cela n’est pas de la spiritualité. Même si l’on se veut méditant, dans la prière, cela ne veut pas dire que cette prière-là est spirituelle. Puisqu’elle est toujours prisonnière d’une dualité et d’une conception dualiste, automatiquement elle reste dans le monde profane, elle ne peut pas emmener l’individu vers la contemplation, c’est impossible.

    Donc où doit se poser plus particulièrement l’effort spirituel, quand le disciple veut véritablement en faire un ?

    Il doit poser son effort au niveau des conceptions, pas du tout au niveau de ses intestins et faire des lavements pour avoir le côlon propre afin de méditer avec l’esprit plus clair. Il ne doit pas avoir non plus l’effort posé au niveau de son mental pour surveiller ses pensées et répéter des mantras plutôt que de dire des bêtises. Il ne doit plus poser son effort au niveau de son sexe pour l’empêcher de se brandir si c’est un garçon. Tous ces centres-là sont des illusions. Il n’y a plus de problème mental, il n’y a plus de problème sexuel, il n’y a plus aucun problème lorsque l’individu arrive à la conception juste.

    Mais tant que la véritable idée n’est pas apparue dans le monde mental du disciple, de nombreux fantômes vont pouvoir l’assaillir et lui mener une vie infernale. Le disciple va enregistrer toutes les pulsions de son corps et s’y identifier. Ce qui fait que la faim va devenir l’occasion d’une jouissance ; la soif, le sexe une occasion de plaisir ; la parole, tout le monde est content de faire de beaux discours et d’être écouté. Tout devient sujet à plaisir ou à déplaisir selon que l’on va pouvoir réussir à se satisfaire ou pas.

    Tout cela a commencé à cause de quoi ?

    À cause d’une chose toute simple et capitale l’idée juste.

    Donc, on pourrait dire en résumé de ma pensée générale, que l’homme n’est rien d’autre qu’une idée qui traverse le temps et l’espace, les formes et les règnes et qu’il doit retrouver l’idée juste.

    Tant qu’il n’est pas capable de cette conception juste, il va être entraîné dans des rêves plus bizarres les uns que les autres. Et l’homme va croire à ces rêves et lorsqu’il sera dans le moment de souffrir, il va croire à sa souffrance. Lorsqu’il sera dans un moment d’être heureux, il va croire à son bonheur. Dans un moment il doit être riche, il va croire à sa richesse et à la pauvreté lorsque la pauvreté viendra dans le rêve.

    Ce qui fait que la femme va croire être femme, voudra être mère, va s’identifier à ce phénomène et elle va désirer l’enfant. Et si l’enfant ne vient pas, elle en sera malheureuse et elle va prier un Dieu qu’elle imagine, pour que ce Dieu lui envoie un enfant. Mais qu’est-ce que Dieu peut faire dans ces cas-là ?

    Considérant la réalité du monde Divin, que représente la demande : je veux avoir un enfant. Cela ne représente rien du tout. Lorsque l’on pense à l’équilibre des mondes, à l’équilibre des continents sur la terre, à l’équilibre des politiques, qu’est ce que cela représente, la demande d’une femme qui se sent seule simplement parce qu’elle ne peut pas occuper son temps avec les cris d’un enfant. Il y a des millions d’enfants dans le monde, alors occupe-toi de ceux qui sont déjà nés au lieu de faire des problèmes psychologiques, des blocages, voire même des maladies parce que le ventre reste plat.

    Cela n’a aucune importance, d’autant plus que tu imagines forcément un bel enfant, un bon enfant. Mais s’il te vient un bandit, un scélérat, un être sans respect, qui ne te donnera que de la honte, là, j’en suis sûr, tu ne seras pas du tout contente que Dieu ait répondu à ta demande.

    Toute cette quête, toute cette demande et ardeur ne reposent que sur une chose, sur l’identification au statut de mère.

    Être mère qu’est ce que cela veut dire ?

    Tu veux avoir un enfant, très bien. Tu le voudrais le plus divin possible, très bien. Mais allons plus loin ensemble dans cet acte pour que tu y découvres la véritable raison et non pas simplement le fait de suivre la nature et le beau sentiment que l’on en retire.

    Dans un premier temps cela veut dire obéir à une loi, la loi de la nature. Une loi qui dit que tout être qui aura bénéficié d’un corps de par les grâces de la nature, devra en créer un pour une âme qui cherche aussi à s’incarner. Donc c’est avant tout cette loi qui agit dans ton esprit. Mais tu n’es pas simplement l’endroit froid et platonique d’une liste de lois.

    L’homme est aussi un être de sentiments, ce qui fait qu’il va sentimentaliser la loi. C’est un acte qui peut parfois être un acte de beauté, mais aussi un acte qui peut devenir un acte d’illusion et d’esclavage. Le fait de mettre le sentiment et l’amour à chaque loi est un acte de beauté si on y ajoute que le sentiment qu’il faut, le sentiment qui suit en même temps la règle du détachement et de la liberté.

    En tant qu’être humain, si je veux avoir un enfant, je ne suis pas libre vis-à-vis de la vie, je ne pense qu’à ce fait et toute ma pensée est préoccupée par le désir. Donc mon esprit en tant qu’éclat, éclat de conscience, éclat de spiritualité ne peut pas regarder l’absolu, c’est impossible. Tout le désir occupe la scène et il semble que ce désir soit légitime puisque toutes les femmes ont des enfants. Et c’est le premier piège.
    Puisque les autres en ont et que c’est la nature, j’en voudrais aussi, mais cela est un piège. Ce n’est pas parce que cela est la loi pour les autres ou le destin des autres, que cela doit être ton destin. À partit du moment où tu as compris qu’engendrer est un acte de respect et de retour vis-à-vis de la nature et des autres âmes qui attendent pour s’incarner, tu comprends bien que le fait de devenir mère n’est pas si important que cela. C’est un devoir, mais ce n’est pas un moment de bien-être pour toi.

    Beaucoup de femmes confondent la joie d’être maman avec le devoir d’être maman. C’est parce qu’elles mélangent dans ce devoir un sentiment trop humain, qu’un beau jour elles ne savent plus être maman. Elles ne savent plus avoir la patience, ou elles ne savent plus s’investir et d’un coup, elles ne veulent plus les enfants.

    Le devoir est quelque chose qui se fait depuis un véritable point d’amour, un amour mûr, un amour qui sait être responsable et qui donne chaque jour ce qu’il faut.
    Tandis que, si l’individu veut être père ou mère depuis un point sentimental, le devoir ne pourra pas être exécuté. Et l’on voit comme cela des couples devenir de très mauvais parents, parce qu’en fait, ils étaient saisis par un idéalisme trop primaire, ils n’étaient pas prêts pour le devoir d’être père ou d’être mère.

    Il y a une énorme différence entre la joie d’être parent et assumer le devoir parental. Tant que l’on confondra les deux, les gens de la terre ne sauront pas engendrer, ne sauront pas élever leurs enfants. Les parents qui engendrent pour la joie d’avoir des enfants peuvent se lasser très vite d’être parents, et très vite ils sentent leurs propres limites, et ils trouvent en eux uniquement l’enfant. Lorsque l’on met deux enfants face à face, il n’y a que des bagarres.

    C’est ce qui se passe dans les familles, le père se dispute avec le fils, la fille avec la mère ou vice versa. Mais en fait, ce sont des batailles d’enfants. Si le père est une véritable autorité et s’il fait l’acte de paternité depuis un point de devoir, automatiquement l’enfant ressent l’autorité, une autorité qui est juste, qui est absolue, qui est pour son bien et il ne peut qu’obéir.

    Mais s’il voit qu’il doit obéir au père parce que telle est la loi du père, alors la plupart des enfants se révoltent contre ce père et contre cette loi, car d’un foyer à l’autre la loi est différente. Il y a le père qui invente que l’enfant ne doit pas se mettre à table après dix-neuf heures, ou que pour se mettre à table il doit se laver les mains, ou se tenir très droit, les mains sur la table, qu’il ne doit pas parler durant le repas.

    Chaque famille va inventer ses propres lois et les enfants sentent très bien que ce sont des lois arbitraires, qui ne sont là, en fait, que pour créer plus de confort aux parents et non pas un milieu de vie pour la collectivité que représente la famille. C’est pour cela que face à cette tyrannie souvent l’enfant se rebelle et souvent tombe malade.

    On dit que c’est tout à fait normal que les enfants contractent toutes les maladies enfantines. C’est faux, rien n’est plus faux. Un enfant n’a pas à tomber malade. Jusqu’à l’âge de sept ans, plus que quiconque, il est adombré par un prâna que je qualifierais excessif tellement il en est entouré, et ensuite, même si ce prâna se déverse moins fort, il est de toute façon largement alimenté.

    Donc, il n’y a aucune raison pour que l’enfant tombe malade et pourtant les enfants ont toutes sortes de maladies, pourquoi ?

    C’est uniquement en réaction à un milieu familial qui n’est pas conçu d’après les lois cosmiques, mais d’après des lois arbitraires, la loi des parents qui veulent le confort ou qui veulent l’enfant comme ceci ou comme cela et le foyer rangé de telle ou telle manière.

    Bien sûr il faut un certain nombre de règles, mais ce que les parents doivent avoir à cœur, c’est de découvrir les véritables règles et non pas de les fabriquer pour avoir la paix ou pour avoir raison. On n’a jamais raison sur un enfant. L’enfant est quelque chose de puissamment, je ne dirais pas spirituel, mais disons pur, quel que soit ce qu’il ait fait en tant que réincarné d’une autre vie. Lorsqu’il revient et qu’il n’est qu’un enfant, il est puissamment pur.

    C’est pour cela que l’enfance existe à chaque fois, parce qu’elle permet de revenir quelques années durant à un Éden et donc de se refaire quelques constructions plus propres, de se refaire des énergies un peu plus neuves, pour avoir l’occasion de réparer les fautes durant la vie adulte.

    Donc, on ne pourra jamais avoir raison sur un enfant et l’enfant est celui qui va sans arrêt montrer aux parents ce qui ne va pas chez eux. Et lorsqu’il ne pourra pas le dire, ou lorsqu’il ne pourra pas se révolter contre les parents, puisqu’il sait qu’il sera puni ou battu, il aura une maladie. Ne voyez pas dans cette maladie l’épidémie que l’on rencontre à l’école ou le fait de la nature. Non.

    Je dirais que les enfants par leurs maladies enfantines purgent toutes les injustices des adultes, toutes les injustices qui viennent vers eux et ils s’en trouvent affaiblis dans leur corps éthérique. Étant affaibli, ils sont envahis par des maladies.

    Un enfant qui serait élevé dans les principes spirituels avec des parents équilibrés et de justice, cet enfant-là ne serait jamais malade. Il pourrait à l’occasion pour les besoins de son karma, purger quelques maux, mais cela ne passerait jamais par une maladie.

    Donc, il faut savoir que si les enfants de notre monde sont malades, c’est parce que les adultes pensent à tort et à travers, agissent à tort et à travers, ont des lois qui ne sont pas celles de la spiritualité. Et tout cela, comme un cancer préfabriqué dans la tête, attaque le monde des enfants et le corps éthérique des enfants. C’est comme cela aussi qu’un beau jour naît une génération d’individus complètement disloqués qui ne pense qu’à la révolution ou à la déchéance ou à ne rien faire.

    Parce qu’à force de préfabriquer à ces enfants une coque sentimentale et mentale pleine d’erreurs, automatiquement un beau jour les enfants dignes de cette création vont naître et seront des monstres. C’est normal. Mais il faut savoir que les enfants qui naîtront en tant que monstres, monstres au niveau de la philosophie, du mental, des actions, ce ne sont ni plus ni moins que les anciens parents qui ont avec acharnement construit ces lois. Ce sont donc eux-mêmes qui viennent manger le plat qu’ils se sont préparé quelques générations avant.

    C’est pourquoi le monde est bien équilibré, croyez-moi.
    Lorsque l’on voit le karma se balancer d’une génération à l’autre, on s’aperçoit que tout est vraiment bien équilibré. Cependant l’homme n’a pas les yeux pour voir le balancement de ces poids et de ces mesures, alors il lui semble que son monde est triste et qu’il devient de plus en plus triste et lourd, alors qu’en fait le monde ne cherche qu’à se purifier, s’alléger.

    Comme je l’ai dit tout à l’heure le véritable effort spirituel est à poser au niveau de la conception. Vous n’avez pas besoin de méditer pendant des heures, de vous forcer à cela, ou de prier pendant des heures, vous n’avez pas besoin d’aller chercher des Maîtres, des guides, des Saints. Ce que vous devez faire, c’est chez vous, à chaque instant d’essayer de développer la conception juste, l’idée juste. L’homme est une idée en formation et cette idée doit devenir de plus en plus divine.

    On dit que l’homme est esprit, mais qu’est-ce que cela veut dire ?
    Qu’est-ce que l’esprit, pouvez-vous me l’expliquer ? Vous me posez des questions mais moi je vous en pose aussi, parce que vous inventez tellement de conceptions, que des fois je suis obligé de vous demander des explications à propos de ces inventions.

    Donc vous dites : l’homme est esprit, Dieu est esprit, mais qu’est-ce que cela veut dire ?

    Essayez un moment de supposer, d’intuitionner, de dessiner dans l’esprit, l’esprit. Vous vous apercevez que vous ne pouvez qu’abstraire, vous ne pouvez pas définir l’esprit. Vous pouvez imaginer un nuage plus ou moins conscient, mais qu’est-ce qu’être conscient ?
    Définissez-moi, ressentez la conscience. Essayez de la sentir ?

    Vous allez me dire, j’ai conscience d’être assis ici, j’ai conscience d’avoir chaud ou froid, mais la conscience je ne la sens pas, je ne sais pas ce que c’est.
    Alors employons un autre mot. Employons le mot idée. Tout le monde sait ce qu’est une idée, tout le monde peut appréhender, ressentir une idée, tout le monde a des idées à propos de tout, tout le monde sent les idées naître, se développer, soulever des sentiments, des émotions, faire palpiter même le cœur. Donc, tout le monde sait très bien ce qu’est une idée.

    Une idée, c’est donc l’interprétation que je fais d’une chose et qui dit interprétation, dit aussi que l’idée dans sa teneur va dépendre de moi, va dépendre de mon tempérament, de mon caractère, de mes expériences passées, de ma disponibilité en cet instant précis. Une idée c’est donc quelque chose qui est produit par une puissance créatrice qui est l’homme et cette production dépend de tout un passé et de tout un présent. Ce qui fait que si par exemple je pense à la mère, automatiquement je vais penser à la mère suivant la mère que j’ai eue, suivant la mère que j’espère ou que j’espérais, et suivant la mère idéale que la femme aspire à être, lorsqu’il s’agit de la femme.

    Ce qui fait que l’idée de la mère n’est pas une idée pure, un concept pur. C’est une production qui vient du passé, qui est confronté à un présent et confronté à un idéal, un idéal qui représente pour celui qui pense le futur.
    Or, une idée qui est comme cela produite par le passé, le présent et le futur ne peut pas être une essence en elle-même.

    Les hommes sont remplis d’idées à propos de Dieu, de la politique, des idées à propos de la spiritualité, mais que sont les idées.
    Vous allez peut-être trouver que le sujet ne correspond pas à la spiritualité et pourtant je vous assure que oui, si vous avez la patience de m’écouter, vous verrez à quel point le monde de l’idée est un monde important, un monde primordial. Sans l’idée juste il n’y a pas l’attitude juste, il n’y a pas d’ouverture sur le Divin. Tout est dans la tête, dans la conception.

    Qu’est-ce que le monde de l’idée ?

    Le monde de l’idée est le monde de l’interprétation. Je suis dans un réseau intellectuel et un réseau de sens. Par ce réseau intellectuel et ce réseau de sens je vais dans le monde et je l’appréhende. Et mon appréhension, selon qu’elle sera agréable ou pas, va devenir pour moi une sorte de loi. Ce qui fait que je vais identifier le chaud au chaud et le froid au froid, mon voisin gentil à un voisin gentil et mon mauvais voisin à un mauvais voisin. De ce fait, petit à petit, il va se créer un comportement. Mon comportement n’est donc pas dû à mes planètes, n’est pas dû à mon caractère, mon comportement est dû à la somme des idées que j’ai créées, et ces idées sont dues à la somme des expériences que j’ai interprétées.

    Donc un homme n’est pas un homme, n’est pas un caractère, un tas d’humeurs.

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  • Anoblir la volonté de vivre.
    Avoir le battement de cœur qu’il faut.
    Honnêteté, travail, silence.




    (suite du 08-06-90 - 2/3)

    Bien sûr, lorsque l’on quitte une forme de vie, il y a la peur. Je vais t’expliquer quelle est cette peur et tu verras que ce n’est pas grand-chose et que tu pourrais t’en débarrasser.

    La vie dans une forme ne peut s’y maintenir que s’il y a une volonté de vivre au niveau de cette forme et dans la forme. De la même manière l’âme est obligée d’exercer une volonté de vivre dans la matière. Elle conçoit une particule d’elle-même qu’elle densifie, qu’elle aveugle et ainsi cela va dans la matière. Mais une fois que cette particule, alourdie par cet aveuglement, est entrée dans la matière, elle n’est plus que consciente du désir de vivre. Cela devient sa force vitale.

    Tout le monde se demande d’où vient le prana, la force vitale. Cela vient de cette volonté de vivre. Alors il y a la force vitale qui circule en réseau fermé dans le corps de l’individu et qui dépend de votre propre volonté de vivre. C’est comme cela que l’on verra des êtres, qui disposant d’une faible volonté de vivre, d’un faible intérêt pour la vie, n’avoir que peu d’énergie pour vivre la vie. Cela ne veut pas dire qu’ils seront fatigués, mais cela veut dire qu’ils n’auront pas envie de bouger. Ils seront plus lymphatiques que les autres.

    Pour ce que l’on appelle plus généralement le prana.
    Ce prana vient principalement du soleil, du centre du soleil, et pas des rayons ou de la lumière du soleil, mais du centre du soleil et c’est en fait la volonté de vivre du logos solaire. C’est ce qui, en se répandant dans tout le système devient le principe vital pour toute créature qui se développe à l’intérieur du logos solaire, du système solaire.

    Toute l’énergie vitale n’est donc qu’une volonté de vivre. Cette volonté est indispensable pour entrer dans l’expérience, pour entrer dans une matière ou une dimension et pour y fonctionner. Ce qui fait que force de vivre, volonté de vivre devient en même temps loi qui va régir le type de vie ainsi construit. Volonté égale loi. Ce qui fait que par le rayonnement du prana, le logos solaire maintient la loi de la vie, de l’incarnation et de l’évolution du mouvement en fait dans tout le système solaire. Et tous les êtres qui sont dans ce rayonnement trouvent un jour ou l’autre l’occasion de l’incarnation et de l’expression.

    Revenons au niveau de l’homme et de l’homme profane ou du disciple débutant.
    Lorsque cette volonté de vivre qui a dû être alourdie pour descendre dans la matière s’ouvre au jour par l’intermédiaire d’un corps et d’une personnalité, il ne reste plus que ce que vous appelez vous-même l’instinct de survie, je veux vivre, la vie est à moi. C’est à cause de cela que vous aimez tant la vie et que même si elle a ses mauvais côtés, dès qu’arrive un petit coin de ciel bleu, vous vous réconciliez très vite avec elle.

    Qu’allez-vous faire avec cette volonté pour qu’elle ne soit pas simplement un instinct de survie ?

    Il faut de plus en plus anoblir cette volonté de vivre.
    Pour rendre cette volonté plus noble, il faut savoir pourquoi on vit. Beaucoup d’hommes sont incapables de la rendre plus noble parce qu’ils ne savent pas pourquoi ils sont au monde. Ils se disent : je suis au monde pour être heureux. Alors dans la société moderne cela veut dire quoi ?

    Je suis heureux si j’ai de l’argent. Je suis heureux si je suis respecté, si je suis intelligent, si je peux impressionner les hommes par ma culture, par mes diplômes, par mon savoir. Cela veut dire aussi être heureux en amour, plaire aux filles ou plaire aux hommes. Cela veut dire avoir la plus belle voiture, prendre l’avion et bientôt partir sur la lune.

    Donc lorsque l’homme se demande pourquoi il est ici et qu’il se dit c’est pour être heureux, il va chercher les moyens d’être heureux selon une société, à un moment donné, donc selon une époque, une civilisation, selon les mœurs. L’homme va déclencher la course à l’obtention de tous ces objets et s’il ne peut pas les obtenir, le compte à rebours des malheurs va se déclencher.

    Cette année je n’ai pas pu partir en vacances, que c’est dur. Cette année je n’ai pas pu acheter la paire de chaussures que je rêvais, si tu savais Seigneur comme c’est difficile. En affection, tiens, Roseline m’a plaqué cette année, elle me reprochait mon manque de tendresse, mon manque de virilité. Seigneur pourquoi tu ne me l’as pas fait plus viril, plus fort et plus gros pour que je puisse impressionner les filles avec ce sexe. Seigneur, je suis une fille et cet homme que j’aimais tant a choisi Joséphine parce qu’elle en a des gros comme ça, et moi, regarde les planches que j’ai. Si tu avais vraiment de l’amour pour toutes tes filles, tu nous aurais faits avec des seins magnifiques.

    Voilà ce que l’on entend, voilà ce qui motive le malheur des hommes. Ce qui fait que les femmes vont jusqu’à la chirurgie pour se faire des jolis seins, les hommes vont voir des jeteurs de sorts ou des alchimistes en espérant que les gris-gris vont marcher suffisamment pour pouvoir tenir en érection toute la nuit.

    Il n’est pas rare de rencontrer ce genre de comportement. Et lorsque cela s’arrête à cet univers affectif, je dirais que cela et un doux rêve. Mais certains ne se contentent pas de rêver, ils aiment rêver amer. Lorsqu’ils font des gris-gris, ce n’est pas pour entrer dans une belle érection, mais pour faire en sorte que le voisin perde sa maison et tout son argent. C’est pour faire en sorte que le collaborateur glisse sur une peau de banane afin que lui puisse prendre son poste. Et en cascade les rêves deviennent de plus en plus amers.

    Le désir de puissance, qu’il soit politique ou militaire, est le même désir sexuel de l’érection. Si chaque membre de l’électorat, de quelque pays que ce soit, avait suffisamment d’humour pour voir que chaque fois qu’un homme politique monte sur un podium pour convaincre une foule, il est en fait à la recherche d’un immense orgasme, les hommes politiques réfléchiraient à deux fois avant de monter sur le podium. C’est à ce moment-là que commencerait la véritable politique, c’est-à-dire l’administration de la cité et plus la politique. Tant qu’un homme n’a pas maîtrisé son sexe, il ne maîtrisera pas non plus le pouvoir de diriger un monde ou un pays. C’est le même chakra, c’est la même énergie.

    Tous ceux enfoncent des nations dans les guerres sont des êtres qui ont des gros problèmes avec leur chakra sexuel. Non pas parce qu’ils sont des obsédés sexuels qui ne se connaissent pas, mais c’est parce que l’énergie dans le chakra sexuel n’est pas vécue de façon harmonieuse. L’énergie n’est pas montée suffisamment vers le centre cardiaque ou ajna (troisième œil) ou vers le centre coronal. Ce qui fait que la puissance est vécue à l’état primaire, à l’état de la brut.

    Mais comme la civilisation s’est suffisamment développée pour engendrer un cérébral qui fonctionne et qui fonctionne je dirais malgré les hommes, alors cette énergie primaire est intelligencée de façon primaire, et l’homme fait la guerre. Chaque fois qu’il sort une arme, en fait, il sort son sexe. Ce n’est pas une mince allusion que je fais là, c’est la vérité.

    Sur une planète où l’on peut voir énormément de guerres et de batailles, on sait automatiquement que c’est un endroit sur la planète où il y a beaucoup de viols. Ça va ensemble. Que ce soit les hommes qui violent les femmes, les hommes qui violent les hommes ou les femmes qui violent les hommes. Le viol, parce que c’est la même énergie.

    Alors vous allez me dire : Que faire avec cette énergie sexuelle ?
    On nous l’a donnée, on est né avec ce n’est peut-être pas de notre faute si quelque fois on ne sait pas l’interpréter, la diriger.

    Bien sûr, il y a une part de problème qui est inhérente au conditionnement. Lorsque l’on devient aveugle, parce qu’alourdi pour descendre dans la matière, on ne sait pas quoi faire avec les cierges brûlants que l’on a dans le corps éthérique, les chakras. Mais cela ne veut pas dire, parce que l’on ne sait pas quoi en faire la première fois que l’on vient, que l’on doit faire la sourde oreille et ne pas admettre les conseils de celui qui sait et qui nous dit comment utiliser cette énergie.

    La plupart des hommes s’enfoncent dans des problèmes non pas à cause de Dieu, parce qu’il a fait l’homme ainsi et qu’il n’aurait pas dû lui donner autant d’énergie. Ou alors, qu’il vienne surveiller chaque développement et qu’il écrive une loi plus stricte.
    Le problème ne vient pas d’un Dieu qui serait trop relâche, trop à l’extérieur. Le problème vient d’un homme qui n’a pas voulu entendre.

    Ce qui veut dire que l’on peut être devenu aveugle et lourd de par la volonté de l’âme et que cela vous engage à des incarnations de bandits, de voleurs, de violeurs, d’assassins. Ce n’est pas parce que vous êtes aveugles que vous êtes mauvais. Je veux arracher ça de vos esprits. La personnalité, même si elle est aveugle n’est pas mauvaise, elle est innocente, elle ne sait pas.

    Mais combien de maladresses cette personnalité a ensuite commises pour que de l’innocence elle ait basculé dans la culpabilité, dans le crime. Avant d’être reconnue comme étant criminelle et que le karma lui tombe dessus combien de maladresses cette âme, cet être a fait.

    Cet être a commis un nombre immense de maladresses. Cela veut dire que pour chacun une immense marge est laissée, une marge où on lui accorde tout, exactement comme pour votre propre enfant. Lorsqu’il naît et jusqu’à ce qu’il ait six ou sept ans, vous lui donnez une marge immense, vous lui donnez le droit de dire des bêtises, de faire des bêtises. Vous ne lui reprochez pas, vous ne le punissez pas, parce que vous savez très bien qu’il ne peut pas être conscient de ce qu’il est en train de faire.

    Par contre dès qu’un peu de mental s’installe, vous cherchez à l’éduquer. La loi, vis-à-vis de l’être ou de la personnalité fait exactement la même chose. Lorsqu’il s’agit de regarder une jeune personnalité, la loi ne va pas lui tomber dessus avec tous les glaives du ciel en lui reprochant tout ce qu’elle a fait de mal. Ça sert à quoi de planter un jeune arbre si c’est pour tout de suite le tailler à grands coups de sécateur. Il faut le laisser un peu pousser, s’enraciner et lorsqu’il aura pris de la racine, il faut lui montrer comment pousser.

    Pour les êtres c’est la même chose. Les jeunes êtres ne sont pas mauvais et même s’ils font de mauvaises choses, cela ne leur est pas retenu. Jusqu’au jour où ils commencent à comprendre qu’il existe une forme de bien et une forme de mal sur la terre vis-à-vis des autres, c’est-à-dire une façon de faire du bien et une façon de porter préjudice. C’est ça le bien et le mal, ce n’est pas autre chose. Ce n’est pas une notion cosmique. C’est sur la terre, est-ce que je soulage, est-ce que j’apporte de l’aide, ou est-ce que je porte préjudice.

    Lorsque l’on est capable de me dire, lorsque l’on peut m’affirmer droit dans les yeux, je n’ai jamais porté préjudice, alors je peux recevoir cette âme dans mon cœur et dans mon temple. Mais tant que l’enfant baisse les yeux, parce qu’il ne peut pas m’affirmer je n’ai jamais porté préjudice, alors il n’est pas de mes fils, il n’est pas de nos enfants, il n’est pas notre sang. Il est du sang de la terre, mais même pas de la terre que nous connaissons et que nous aimons. Il est l’enfant de sa propre terre, sa terre interne, bouillonnante. Il faut qu'il apprenne à ne plus être son propre fils, mais notre fils, et pour aller au bout de cette expérience il faut qu’il n’ait plus peur.

    Car pourquoi tu as peur ?

    Tu as peur à cause de cette force de volonté qui pour les besoins de l’incarnation a été aveuglée quelques instants, pour jouer le jeu de descendre. Mais ensuite cette volonté, lorsqu’il y a besoin de transformation ou qu’il y a besoin de quitter le corps par ce passage que l’on appelle la mort aujourd’hui, comme cette volonté ne connaissait que le milieu de vie qui était sa forme de vie, cette volonté a la volonté de s’y attacher. C’est ce qui fait que tu as peur.

    Tu n’as pas peur parce que de l’autre côté c’est l’inconnu et ce n’est pas la raison profonde de ta peur. Tu as peur parce que cette volonté s’accroche à la forme de vie qu’elle connaît le mieux. Elle n’a pas peur de l’inconnu parce que rien ne lui est inconnu en fait. Par contre si elle s’attache trop à la forme de vie connue, alors pour elle il va exister un inconnu et sans doute elle en aura peur.

    Mais si j’apprends pourquoi je vis, si je m’instruis sur les raisons de l’incarnation, je n’ai plus peur de mourir. Je n’ai plus peur de mourir à moi-même à chaque instant pour me transformer. Je n’ai plus peur de m’avouer prétentieux, vaniteux, je n’ai plus peur de m’avouer négatif. Toutes ces choses deviennent admissibles, toutes ces choses je peux les dire aux autres et non pas parce que je suis devenu assez humble pour ne pas en avoir honte. Je suis devenu assez libre pour ne pas avoir peur de changer, car le changement est une forme de mort.

    Il y a un vieil égo qui doit disparaître et il n’a pas envie. Alors il est très rusé et il utilise des petites énergies qu’il va chercher dans les coins et recoins et il présente ça à l’intellect et aux émotions qui l’interprètent parfois cela de façon très burlesque.

    Qu’est ce qu’il fait que ce petit égo ne veut pas mourir ?
    Est-ce qu’il va dire clairement : écoute-moi j’ai l’habitude de ma forme de vie, je ne veux pas que tu changes. Non. Il est vicieux, il est très malin. Il est beaucoup plus malin que toi avec ton intellect, la somme de tes livres et toutes tes connaissances que ce soit sur les chakras ou les koumaras. Ton égo est très intelligent.

    Pour quoi est-il intelligent ?

    Parce qu’il connaît tes faiblesses, il connaît parfaitement les endroits où tu dors, les endroits où tu rêves, les endroits où tu n’as pas assez de force. Alors il se dit : si je dis ça, comme dans cet endroit de son être il rêve, il n’aura donc pas la conscience, l’intelligence pour le contredire. Si je dis telle autre chose, comme dans cet autre endroit de sa conscience il dort, il n’aura donc pas l’énergie pour me contredire. Et il fait comme cela un plan de bataille et il invente ce que tu vas appeler les défauts.

    Ce qui fait que lorsque je te demande de m’avouer droit dans les yeux que tu n’as vraiment jamais porté préjudice à qui que ce soit, tu baisses les yeux et tu éprouves de la honte.
    Mais est-ce que cette honte est un défaut, je te pose la question ?

    Si tu réfléchis bien à tout ce que je viens de te dire, tu ne pourras que conclure : puisqu’une âme, même aveugle, n’est pas mauvaise, elle ne peut donc pas naître avec toute cette panoplie de défauts qu’on lui connaît et qu’on lui reproche sans arrêt. Si donc le défaut n’existe pas à la naissance, à la première naissance, c’est que le défaut n’a jamais existé.

    Par contre, si à force de vivre, si à force de mal interpréter, de refuser, je développe en moi un égo rusé qui va jouer avec une multitude de masques et qu’à force de vivre et de lutter avec cet égo je suis fatigué et que chaque fois il remporte la bataille, les défauts vont exister.

    Mais la honte n’est pas un défaut comme le contraire de l’orgueil. La honte c’est simplement une énergie que ton égo est allé chercher, qu’il t’envoie en pleine tête, en plein cœur pour que tu ne puisses pas me regarder en face. Il se dit : je le tiens mon bonhomme et on ne va pas me le prendre et ce n’est parce que ce soir il y a un frère cosmique qui vient parler que je vais lâcher mon bonhomme. C’est ce qu’il se dit ton égo, celui que tu as laissé se développer à ton insu, alors que tu étais une âme innocente, pure, libre dès le début.

    Que c’est-il passé pour que tu en sois là tourmenté par ces illusions, tourmenté par ce mauvais discours que te fait ce mauvais ange ?
    Est-ce tout ce que tu as réussi à développer sur la terre, ce mauvais ange ?
    Est-ce que l’on t’a envoyé pour ça ?

    Tu me diras que l’homme est seul sur la terre, que les Maîtres ne sont pas assez présents, que Dieu ne se fait pas assez voir.

    C’est sûr, tu peux dire ces choses, mais il suffit simplement que je tourne quelques pages dans l’histoire pour contre dire complètement ce que tu avances.

    Ce n’est pas vrai, les Maîtres n’ont jamais déserté la planète. Il n’y a pas si longtemps il y avait toujours un Maître à la tête de chaque nation. Qu’as-tu fait de ces Maîtres ?

    Tu les as chassés, tu les as tués et quand tu ne les as pas tués, tu les as humiliés. Et lorsque cela ne suffisait pas, il fallait que tu piétines son trône. Et pourquoi ? Pour dominer les hommes, pour dominer une tribu, pour dominer, dominer.

    Alors tu vas me poser une question fort juste : Quand la folie de dominer a pu prendre mon esprit ?
    Quand suis-je devenu assez fou pour croire que ce pouvoir était suffisamment attirant pour légitimer l’assassinat des maîtres ?

    Je dirais que la folie t’a pris il n’y a pas si longtemps du point de vue des âges, mais fort longtemps du point de vue de ton nombre d’incarnations. Je ne veux pas systématiquement avoir recours au passé pour expliquer les misères présentes et vous dire, à vous tous, vous l’avez mérité. Non. Je sais très bien qu’il y a des efforts à faire et les Maîtres, les guides font ces efforts pour améliorer la vie, améliorer l’entendement, améliorer aussi votre matière pour qu’elle ne soit pas autant susceptible aux maladies.

    Mais en même temps que nous, nous assumons notre part de travail, vous devez assumer votre part. Et votre part se découpe en deux morceaux, une part karmique et une part de service.

    Il y a des êtres aujourd’hui qui doivent supporter la souffrance qu’ils ont engendrée hier, cette loi vous la connaissez.
    Ce qui fait que tout ce que peuvent visualiser les Maîtres, tout ce que peuvent envoyer les anges, ces énergies-là ne pourront que soutenir cet individu à supporter son karma, mais cela ne lui enlèvera pas son karma.

    Lorsque l’on imagine ce qu’était une humanité que nous aimions et qui remonte loin dans l’histoire, vous, vous appeler cela l’humanité de l’Atlantide, prenons ce nom-là. Lorsque l’on remonte à ce qu’était ce groupe d’âmes, à ce qu’ils étaient capables : ils pouvaient voir à travers les ères et pour celui qui se forçait un petit peu à une forme de méditation qui était valable à l’époque, du fait de cette capacité de vision, ils pouvaient très vite avoir l’intuition de Dieu, la perception de la présence de la divinité dans l’univers.

    Lorsque donc on s’imagine ce qu’étaient ces hommes et que l’on voit ce qu’est la vie aujourd’hui, on se doute bien qu’il y a eu un problème. Je ne veux pas revenir sur ce problème et vous dire : vous l’avez mérité, maintenant il faut boire le vin qui a été tiré. Ce n’est pas mon style, ce n’est pas mon discours. Simplement je vous précise le fait pour que vous ne soyez pas de manière aveugle en train de demander que les choses changent. Certaines choses nous pouvons les changer, certaines choses vous devez vous en rendre compte. Et sans rendre compte ne passe que par le karma.

    Ce qui veut dire que certaines souffrances ne pourront pas cesser, même si nous approchons de l’ère du verseau, même si l’on imagine la venue du Christ, de Bouddha ou la venue d’un grand Messie venu de Vénus, de Pluton ou d’ailleurs. Certaines grandes souffrances resteront fondamentales pour certains groupes d’âmes, parce que c’est leur vie, c’est leur nécessité.

    Respectez cette nécessité et face à cette nécessité qu’allez-vous faire ?

    Puisque Dieu existe, (tiens, je l’avoue, tout le monde est soulagé n’est-ce pas), mais, (tiens, il y a un « mais »), puisqu’il n’existe que par vous, vous n’avez pas à demander à Dieu de soulager ces hommes, mais vous avez à être le soulagement pour ces âmes. Soyez la grâce de Dieu vis-à-vis des êtres qui souffrent, au lieu de prier Dieu pour qu’il les gracie.

    Dieu n’est pas dehors, c’est pour cela que je renie l’existence de Dieu. Et ne venez pas avec vos images de clochers, de Sainte Croix et d’Église, mon esprit refuse de jouer avec vos images. Ce n’est pas la peine de sortir mentalement une petite Croix et de me dire : Mais grand frère cette Croix-là je peux y croire qu’en même. Non. Pas plus à la Croix du Christ qu’au lotus de Bouddha. Rien. Dieu n’existe pas, mais il est toi.

    Alors si tu veux que Dieu existe, il faut que tu le manifestes aux autres. Et parce que tu auras manifesté Dieu, alors l’autre que tu approches pourra dire j’ai rencontré Dieu. Non pas parce qu’il va te prendre pour Dieu et penser que tu es Dieu, mais parce qu’il aura vu dans ton regard l’amour de Dieu, la bienveillance de Dieu, toutes ces choses qu’il imagine à propos d’un Dieu qui est dehors, très loin dans son paradis et qui ne fait rien pour lui.

    Lorsque chaque homme aura, en tant qu’état d’esprit, la notion d’être le Dieu vivant sur la terre et aura bien assimilé cette mission, manifester Dieu, Dieu existera partout. Et pour l’instant il n’existe nulle part.

    Cela ne sert à rien de me demander pourquoi il y a des guerres, pourquoi est-ce qu’il y a des viols, des assassinats ?
    De façon logique je te dirais, il y a des assassinats parce qu’il y a des assassins, des viols parce qu’il y a des violeurs, des guerres parce qu’il y a des guerriers et je n’y peux rien.

    Moi lorsque je viens, en tout cas pour celui qui m’aime, tu as dans l’esprit que le ciel est là, tu as l’impression d’un moment particulier, d’une vérité qui se précise. Mais ce n’est pas parce que Dieu existe plus que d’habitude, c’est parce que je suis là et que parce que je suis là, j’amène aussi Dieu à être là pour toi.

    Alors fait la même chose avec la terre entière, avec tous tes frères, toutes tes sœurs, arrête de prier Dieu et sois Dieu. Arrête de demander à Dieu d’apporter à un tel un soulagement, sois son soulagement.

    Tu vas me dire : il y a beaucoup de circonstances où je ne peux rien faire pour les personnes. Tu me dis d’être le soulagement des hommes, mais imagine une femme qui pleure sur son mari décédé, je ne peux pas sacrifier ma femme pour devenir le mari de cette femme veuve. Bien sûr. Lorsque je dis être le soulagement pour les autres, cela va te demander un grand exercice de discernement, de quelle manière être le soulagement pour les autres.

    C’est comme cela que l’on s’aperçoit que servir, aimer, aider est un acte fort précis, fort délicat. Non pas délicat en lui-même, comme une porcelaine fine, délicat tant que l’on n’a pas suffisamment de connaissances.
    Tu veux servir, tu veux aider, soulager ! Très bien, alors aime et instruis-toi.
    Ainsi tu sauras qu’à la pauvre veuve qui est en train de pleurer, ton destin n’est pas de devenir son mari pour être son soulagement, mais c’est de savoir, selon la nature de la femme, trouver le mot juste pour ouvrir en elle l’espoir, une fenêtre. Et si la fenêtre ne s’ouvre pas, ne te regarde pas comme étant le lieu d’un échec. Sa fenêtre a le droit de rester fermée. Bénis-la au nom du Père, du Fils et du St Esprit et passe ton chemin.

    Qu’est-ce qu’une bénédiction ?

    Une bénédiction c’est une énergie qui marche lorsque l’homme en a besoin. C’est une énergie qui va donc dormir à l’intérieur de l’individu et lorsque cet individu aura, comme dans le cas de cette veuve, un repos dans son chagrin, lorsque son mirage aura été épuisé, même si ce n’est que pour une seconde, cette bénédiction va se réveiller et va la rassurer complètement. Toi tu l’as béni il y a deux mois, elle ne s’en rappelle plus, elle ne sait même pas que c’est grâce à toi que lui revient cette envie de vivre, de survivre, d’être heureuse de nouveau, mais ce sera pourtant grâce à toi.

    Alors bénis, que ce soit au nom du Père, de bouddha ou quoi que ce soit d’autre, bénis. Ainsi tu déposes dans chaque être béni une énergie qui va se déclencher quand la personne va s’y ouvrir.

    Il est très agréable d’éparpiller comme cela des petites graines, des petites gouttes d’eau enfermées dans des coquilles qui vont ensuite exploser pour libérer cette eau de jouvence. Si vous ne faites que ce travail-là dans toute votre vie vous aurez été fort utile à l’humanité. Parce que quelquefois un individu sombre d’avantage dans son problème parce qu’il lui manque de l’énergie pour en sortir. Et j’en veux pour preuve le fait que souvent, à cause d’un chagrin d’amour, des êtres se laissent tomber dans la dépression, dans la négligence de soi pendant des mois. Puis une rencontre, l’énergie revient, l’amour revient et on oublie la dépression. On se refait beau ou belle et tout repart.

    Est-ce le fait d’être amoureux ?

    Non, pas du tout. Mais par contre par le fait d’être amoureux une énergie puissante s’est réveillée et c’est une énergie qui régénère l’individu.

    Ce qui veut dire qu’à n’importe quel moment l’homme a la possibilité de ne plus être amoureux. Il n’a qu’à prendre l’énergie que cela réveille et il n’est plus obligé de continuer à croire que l’autre a déclenché cette énergie.

    Donc, lorsque l’on est un disciple et que l’on veut continuer à l’être et l’on veut marcher vers le Maître, que faut-il faire ?

    Comme je vous l’ai dit, travailler les battements du cœur.

    Je vous ai donné de nombreuses explications à propos de ce que sont les rêves, les illusions, à propos de ce qu’est l’égo, et des énergies que l’égo utilise pour vous faire croire que vous êtes envahis de défauts, vous faire éprouver la honte de vous-même. Ça, c’est la plus grande ruse qu’il a trouvée et ça a marché. Ça marche sans arrêt. Qui n’est pas timide ? Qui n’a pas peur de rencontrer une grande personnalité ou le patron, le chef de service ? Qui n’est pas intimidé par quelque chose ?

    Observez-vous, notez et si vous trouvez une quelconque valeur à mes paroles, alors rappelez-vous avec quel antidote faire face ou dissoudre un rêve.
    Lorsque petit à petit vous prenez conscience de vous-même et non pas de façon spirituelle cette fois, mais de façon bien concrète, « Tiens, j’ai honte. Tiens, j’ai peur », lorsque vous allez au fond de ce bilan, alors le cœur commence à résonner de façon correct et peut frapper à la porte du Maître.

    Mais d’abord il faut être honnête avec soi-même, alors je dirais que le premier battement de cœur qu’attend le Maître c’est honnêteté. Suis-je honnête avec moi-même, suis-je authentique. Il n’est pas important que je le dise aux autres qui ne sont pas forcément mieux que moi, ils s’en serviront même comme arme contre moi, mais est-ce suis-je capable de me dire : tu es bête, tu es orgueilleux, tu es vicieux. Non, je ne suis pas capable. Et à cause de cela il va m’arriver une incarnation où trop conscient de mes défauts je vais engendrer un complexe d’infériorité ou de culpabilité et je me trouverai coupable de tout, que je suis bon à rien, que je suis un raté et ça se terminera par une balle dans la tête.

    Alors pour se préserver de ce genre d’incarnation extrême, il vaut mieux dès aujourd’hui être honnête et personne ne te demande d’aller te confesser à qui que ce soit. Confesse-toi à toi-même, à l’endroit où ton Maître intérieur t’écoute, à l’endroit de ton cœur. Sache te voir.

    Après l’honnêteté que faut-il comme énergie ?

    L’énergie de travail, capacité de travail, volonté de travail. Je sais qui je suis, mais je ne vais pas me laisser faire Seigneur. Je vais changer non pas pour être l’initié auquel je rêvais, non pas pour être ton disciple, ce que je rêvais encore plus, mais simplement pour être libre, sortir du mirage, sortir de la densité de la matière.

    Être libre.

    Libère ton Dieu, celui que tu emprisonnes là, à l’intérieur, celui que tu obliges de vivre avec cet égo insupportable, qui n’arrête pas de mettre des masques et d’inventer des farces. Libère ce Dieu, je te donne cette mission.

    Après énergie de travail imaginons une troisième marche, le silence.
    Qu’est-ce que ce silence ?

    C’est un silence qui signifie : je ne veux plus rien de part la volonté de ma personnalité, mais je laisse s’établir la volonté de l’âme et je l’effectue jusque dans la matière. Même si je ne suis pas compris, même si je ne suis pas suivi, j’effectue la volonté qui vient de l’âme, et l’âme faisant partie du plan, j’effectue la part du plan qui m’est choix. Ça, c’est le silence.

    Lorsqu’un homme commence à être plus conscient de la volonté de son âme que de la volonté de sa personnalité, c’est un être qui parle beaucoup moins. Il a besoin même de réels temps de silence où il intériorise complètement. Il cultive cette énergie puissante qu’est le silence. Il n’a plus envie de discuter de choses et d’autres. Il n’a plus envie de discuter à propos des autres. Il pense, voilà la différence.

    Un homme qui discute sans arrêt n’est pas un homme qui pense, c’est un homme qui discute. Alors vous allez me dire que pour discuter il faut penser. Oui. Mais ce genre de discussion là, n’est animée que par les pensées inférieures, la pensée automatique, la pensée subconsciente.

    Qu’est-ce que l’acte de penser ?

    Je te dirais que, considérant tout ce que je viens de te dire, l’acte de penser se résume simplement à être conscient. Ce qui veut dire que les discussions éparpillées sont la manifestation d’une conscience qui n’est pas consciente d’elle-même, qui est prise dans un rêve. C’est pour cela que cette activité est capable de s’éloigner énormément de la personne elle-même, elle ne peut donc pas se contempler, s’analyser, elle va plutôt regarder, critiquer les autres, commenter la vie des autres.

    Lorsqu’au contraire un individu pense, est capable de penser, et pas seulement agiter son intellect, brasser son subconscient, je dis penser, cela veut dire qu’il est conscient. Cela veut dire que lui et son âme ne font qu’un. Cela veut dire qu’il a rencontré si ce n’est physiquement, du moins athmiquement, c’est-à-dire que par l’âme il a rencontré le Maître.

    Alors dès demain qu’allez-vous faire pour imiter ce silence, pour le travailler petit à petit ?

    Essayez quelque chose de très simple et de très efficace. Les anciens disaient : « tourner sa langue sept fois dans sa bouche », moi je dirais : « mordez trois fois le bout de la langue ». Et vous verrez que chaque fois que vous allez dire quelque chose, si vous vous mordez trois fois le bout de la langue, une énergie va se dégager dans votre tête et vous allez être capable de voir la chose d’une manière plus posée, plus adulte, plus mûre, plus individuelle aussi. Ce que vous direz sera alors véritablement votre pensée. Elle peut être fausse, mais elle sera véritablement votre pensée, la plus profonde et vous arriverez à l’assumer. Vous n’en aurez pas honte quelque temps plus tard lorsque l’on vous dira : « mais tu as dit ça ». Si vous avez tort et qu’un jour on vient vous le faire remarquer, vous serez capable de dire : « j’ai eu tort. »

    Parce qu’à l’instant où vous allez affirmer la chose, vous allez être authentique avec vous-même, absolu, intègre. C’est ça le battement de cœur. Ce n’est pas du premier coup trouver l’idée juste, le comportement juste, mais c’est le faire de façon juste, même si c’est faux. Le faire avec l’attitude juste, l’authenticité juste, la sincérité juste. Et non pas comme un serpent qui s’entortille, qui aura peur ensuite de ce qu’il a dit et qui va se renier ou qui va faire croire à l’autre qu’il a mal compris. Ça, c’est la vie des ténèbres.

    Vous, vous vivez dans la clarté et il n’est pas attendu de vous que vous fassiez tout juste, mais faites-le avec un cœur juste. Et si vous faites quelque chose de faux, le guide gentiment vous remettra le travail et avec amour il vous dira : « regarde là, tu n’as pas bien compris. Réfléchis encore un peu et refais-moi cette épreuve. »

    Si vous êtes de mauvaise foi, alors c’est avec force que le guide viendra et il dira : « mauvaise graine, il faut que tu casses, que tu craques, il faut que tu libères la graine du bon Dieu. »

    Maintenant, il vous appartient de choisir les coups du Maître ou l’amour du Maître. Et quand je dis choisir, ne pensez pas que dès demain il est attendu de vous que vous fassiez tout juste, je le répète. Il est attendu que vous ayez de bonnes intentions de bons battements de cœur, et ce qui est mal fait, on vous aide à le refaire. Et en le refaisant, vous n’éprouvez aucune épreuve. Entre-temps les énergies sont venues pour vous faire voir les choses différemment et vous évoluez comme vous dites.

    Il n’y a pas d’évolution, il n’y a aucune évolution. Il n’y a qu’une vie que vous appelez Dieu qui se régénère, qui se retrouve. C’est là tout le mystère. Alors puisqu’il n’y a plus de mystère, n’en fais plus toi non plus. Ne cherche pas derrière les colonnes des choses mystérieuses, des symboles compliqués. Mets-toi tout nu entre ces colonnes et offre-toi à la divinité.

    Lorsque je dis ces mots, il ne faut pas penser que vous devez vous offrir à Dieu, vous devez évoluer. Ce que vous ne faites pas bien aujourd’hui, vous apprendrez à le faire bien demain. Et si avec beaucoup d’entêtement votre personnalité ne veut rien faire de bien, votre âme décidera d’une autre particule envoyée à un autre âge et vous recommencerez de toute manière.

    N’aie donc pas peur de la mort. Si je peux t’apporter cette petite liberté que j’espère tu rendras grande par la culture que tu en feras, je n’aurai pas parlé pour rien. Maintenant si tu sors d’ici avec toujours la peur de la mort, alors je ne t’ai servi à rien et j’espère que tu rencontreras bientôt quelqu’un qui saura mieux que moi te faire comprendre et ressentir les choses.

    Mais toutefois je te rassure, je ne cesse jamais de parler. Alors si tu ne comprends pas aujourd’hui, tu me comprendras peut-être demain. Fais-toi aussi confiance. Ne sois pas ton propre ennemi, celui qui ne marche jamais dans le même sens que celui où tu veux aller, celui qui est sourd, bête, aveugle ou muet, celui qui est plein de défauts. Non. Ça, c’est une partie de toi, mais c’est la partie aveugle et elle n’est qu’illusion parce qu’elle ne fait qu’interpréter les choses, elle ne les voit pas.

    Alors construis en toi, prends conscience en toi de ce roc qu’est la confiance. Aujourd’hui je n’ai rien fait de bon et hier je n’ai fait que du mal, mais je m’appuie sur ce roc qu’est la confiance en moi. De ce fait, je vais développer des forces pour être mon meilleur ami. Je vais développer des forces pour pouvoir me libérer. Sans cette confiance je ne pourrais avoir recours à ces forces parce que sans arrêt cet égo de malheur va me faire croire n’importe quoi. Il va me faire croire que j’ai honte, que je veux ceci, que je préfère cela.

    Confiance et tu pourras déjouer les farces de l’égo. Et lorsque cet égo aura fini de t’amuser, puisque ce n’est pas du tout son but mais de te faire peur, il s’assiéra dans un coin et il dira : « nous deux ça va plus n’est-ce pas ? Alors je te laisse aller ». C’est ce qui se passe pendant l’initiation, il dit simplement cela : « je te laisse aller ». Mais à l’instant où il dit cela, lui-même aussi se métamorphose. De pauvre diable qu’il était, il devient le manteau de gloire du seigneur que vous êtes.

    C’est pour cela qu’il ne faut rien tuer en soi-même. Il faut se distancer et se transformer. Parce que ce qui pour l’instant vous apparaît comme étant votre ennemi, représente la somme d’atomes qu’il vous faut pour être le manteau de gloire. Donc ne le maltraitez pas, éduquez-le parce que c’est lui, le manteau de gloire, il ne vient pas d’ailleurs.

    C’est ce manteau qu’est venu chercher le seigneur, c’est pour cela qu’il s’est incarné, qu’il a accepté même d’être aveugle, sourd, borgne et malheureux. Ne détruisez pas son manteau, mais tissez-lui un beau manteau.

    Je vous salue.

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  • Pensez à faire de l’alchimie avec les hommes.
    Que faire pour être accepté par le Maître ?
    Imaginaire et vision.
    Le battement de cœur correct.



    (Suite du 08-06-90 - 1/3)


    Alors, si l’on veut imaginer qu’ensuite ce disciple a le coronal très développé ou son chakra cardiaque très extraverti, ou qu’il appartient à l’Ashram de X ou Y, peu importe, il est dans un milieu, un environnement et par son réveil, il transforme les éléments. C’est ça la plus grande alchimie.

    Tu es là à travailler avec le sel, avec les poudres, les élixirs, mais tout ceci tient déjà en place, l’univers n’a pas besoin de toi. Par contre sur ton lieu de travail, là oui, il y a un grand besoin de toi, là oui, tu peux exercer ton alchimie, de faire un accord entre les parties. Et toute ta puissance alchimique va reposer sur ta capacité, ton intelligence, ton discernement, ta capacité à oser faire cette transformation.

    Alors il faudra que tu prennes cette substance bien en mains, que tu analyses bien et que tu fasses en sorte que par un mot celle-ci s’ouvre à celui-là et que par un autre mot celui-là devienne un peu plus compatissant vis-à-vis de celle-là. Plutôt que de faire de l’alchimie avec des fioles, pensez à faire de l’alchimie avec les hommes qui sont auprès de vous. Considérez l’humanité comme la substance primordiale à travailler.

    Lorsqu’un homme travaille pour l’humanité, même s’il s’oublie, les Maîtres vont travailler pour l’homme qui travaille pour l’humanité. Bien sûr pour travailler pour l’humanité, il faut travailler un peu sur soi. Il est certain que l’on ne va pas travailler pour l’humanité en étant dans n’importe quel état. Mais même si dans la tâche on s’oublie complètement, que l’on ne prend plus le temps de faire tel exercice, de soigner ceci ou cela, du moment que tout votre talent est investi dans le service pour l’humanité, c’est le Maître qui va prendre soin de vous.

    C’est lui qui va ouvrir le chakra d’un côté, c’est lui qui va en fermer un d’un autre côté parce qu’il est dangereux ou inférieur. C’est lui qui va petit à petit par inspiration et de façon légère vous envoyer l’envie de ne plus faire ceci, de ne plus consommer de ceci ou de cela, de ne plus penser à ceci à cela. Au bout de quelque temps vous ferez partie des disciples qui n’auront plus envie de faire la chose, cela vous semblera dépassé.

    Chaque fois que d’un seul coup on a plus envie de quelque chose, c’est le signe que petit à petit la programmation du Maître, ou du guide qui vous veille, a été assimilée par le subconscient et finalement un jour par le conscient. Mais pour que le conscient arrive à assimiler cette programmation venue du ciel, il faut que le conscient soit tout occupé à quelque chose d’autre que de s’occuper de lui-même. C’est pour cela que dans le service il faut s’oublier complètement et ne penser qu’à la chose que l’on est en train de faire. Que l’on soit médecin, infirmier, instituteur, guérisseur, médium ou quoi que ce soit d’autre, à l’instant où l’on agit il faut s’oublier complètement et ne penser qu’à l’autre.

    De cette manière, c’est le guide qui s’occupe d’assumer votre évolution. Bien sûr à certains moments il y aura quelque chose à comprendre que vous seul par votre propre effort vous pourrez comprendre et on pourrait parler d’une certaine épreuve. Mais les choses de cette manière-là ont lieu de façon non seulement plus agréable, mais aussi plus facile.

    Donc, comment fait-on pour mériter le maître et pour être accepté par le Maître ?

    Dans un premier temps il faut soigner ses intentions, c’est primordial et je dirais que c’est indispensable. Sans cela on ne peut aller nulle part, on peut frapper mille ans à la porte du Maître, le Maître reste sourd, il ne veut pas vous voir. Un cœur qui n’est pas pur n’est pas un cœur qui peut l’intéresser. Vous pouvez à côté de cela faire des bêtises, commettre des maladresses, je dirais que cela ne compte pas. Le plateau vous sera ramené pour que vous sachiez vous corriger, mais cela n’empêche pas la relation avec le Maître.

    Être pur d’intention. C’est ce qui va justement libérer les battements du cœur et c’est ce battement qui va aller frapper à la porte du Maître. Et le Maître va entendre la correcte sonorité et va se dire : « Tiens, il y a un cœur qui frappe à ma porte », et il va voir quel est ce cœur qui frappe, ce nouveau né qui réclame son premier pas. Comme une mère qui vient d’accoucher, le Maître va recueillir cette âme et la présenter à Dieu. « Reconnais-le Seigneur car il a frappé à ma porte, son cœur était ouvert, son cœur est propre, alors donne-lui un nom.

    À partir du moment où la lumière de Dieu entre dans ce temple du maître et donne un nom à ce cœur qui vient de naître, ce cœur ne mourra jamais. Il devient éternellement vivant et a la possibilité de devenir et d’être une réalité, d’être éternel, même si pour l’instant il ne peut pas tout à fait le ressentir et en être conscient.

    Les autres cœurs qui ne sont pas encore vivants peuvent disparaître, retourner complètement dans le néant. C’est cette fameuse mort dont on parle tant, c’est cet enfer dont on parle dans l’apocalypse ou ailleurs. C’est ce qui a terrorisé tant d’individus depuis si longtemps. Je ne veux pas réactualiser cette peur, je veux simplement vous apprendre à la voir correctement.

    Tant que le cœur d’un homme n’est pas vivant et éveillé, tant qu’il n’a pas reçu son nom, il n’est pas plus que ce que j’appellerais une conscience animale et cette conscience animale n’a pas plus d’importance que la conscience d’un caillou pour nous. Si cette conscience n’arrive pas à un certain éveil, il n’est pas nécessaire de continuer les incarnations. Il faudra choisir une autre unité.

    Alors vous allez me dire : Où est l’amour de Dieu là-dedans ? S’il est possible qu’un jour, quelqu’un par son manque d’éveil retourne à cette matrice universelle, où est l’amour de Dieu qui promet que : Tant qu’une seule de mes brebis sera dehors j’irai la chercher ?

    Il faut comprendre une chose et non seulement en spiritualité mais aussi dans la vie quotidienne, c’est que les hommes que vous croisez dans la rue ne sont pas en fait des êtres véritablement incarnés. Ce sont des êtres en évolution, des entités en évolution, des particules qui remontent d’un univers dense et qui doivent absolument faire le pont avec l’âme qui leur est destinée.

    L’âme avait d’ailleurs envoyé cette particule dans l’univers dense, mais si l’âme voit que cette particule n’arrive pas à remonter, à rejoindre l’autre pôle, l’âme se retire et automatiquement elle désire recommencer un cycle. Elle envoie une autre particule en espérant que cette fois-ci le travail sera bien fait et qu’une rencontre sera possible.

    Quel est le but et la raison de tout cela ?

    La raison est que l’âme ne peut pas descendre dans la matière, cela lui est absolument impossible. Pour vous donner une explication, c’est à cause de son manque de poids. Alors elle envoie une particule qu’elle bâillonne, qu’elle aveugle complètement. Elle essaie de lui donner un poids tel que finalement cette particule arrive à tomber dans la matière.

    À l’intérieur de cette matière, cette particule ramène énormément d’énergie vivante, énormément de renseignements et ces renseignements sont, à chaque fin de vie, envoyés à la mémoire de l’âme, qui s’en nourrit, y puise une régénération. C’est comme cela que l’âme est éternelle.

    Lorsque suffisamment de régénération a été accumulée, vous vous appelez cela l’évolution, l’âme récupère tout ce qu’elle peut et repart dans son univers.

    Le schéma que je vous fais ici est très simpliste, mais c’est à peu prêt cela et je ne vous en dirai pas plus pour ce soir. Restez avec cette image, vous êtes la régénération de Dieu.

    Alors, tous ces disciples qui cherchent des missions de par le monde et qui s’en inventent, je leur propose ceci : Soyez conscient de votre devoir, vous êtes l’endroit de la régénération de Dieu. Vous êtes l’être par lequel Dieu se perpétue, se réengendre, continue à vivre et est éternel.
    Est-ce que ce n’est pas une belle mission celle-là ? Est-ce que ce n’est pas une mission de chaque seconde ? Une mission qui doit occuper chacun de vos souffles, de vos pas, de vos regards, chacune de vos pensées ?

    Je suis l’endroit où Dieu se régénère. Je parle de Dieu comme une femme enceinte. Vous qui êtes la matière, car la personnalité c’est le monde de la matière, vous avez donc tous, que vous soyez homme ou femme, cette mission, être le ventre où Dieu se régénère, où l’esprit de Dieu se régénère.

    Il faut donc que chacun se sente responsable et non pas qu’il s’invente des rêves, des histoires et des fuites et des grands trains pour l’Amérique ou les Indes, et s’invente des mirages à n’en plus finir en se disant : je vais être un initié un jour, je vais méditer sur tel chakra, je rencontrerai un Maître.

    Qu’est-ce que cela te rapporte d’être un initié, dis-le moi ? Tu es Dieu cela ne te suffit pas. Vois-tu ton histoire me fait penser à une autre histoire, celle du Roi qui cherche à devenir son propre chauffeur.

    Il est dans son palais et il ne sait pas encore qu’il est un Roi. Alors chaque fois qu’il déambule dans les grandes salles il se dit : que ma vie est triste, et tous ces gens qui passent et qui ne me remarquent même pas, ils ne savent même pas qui je suis. On ne me comprend pas, je suis seul.

    Qui est Dieu, qui est le Roi ? Où est le Roi, où est le trône ?
    Mais le trône tu y es constamment toute la journée, mais qu’est-ce que tu y fais sur ce trône ? Pas des articles de loi, mais tes besoins. C’est ce que tu fais chaque fois qu’étant vivant par ta divinité tu utilises cette vie pour faire, penser et dire du mal.

    Ce Roi qui est dans son palais et qui voit passer son chauffeur au volant d’une belle voiture se dit : celui-là a plus de chance que moi, il a un bel habit, il a un beau véhicule et voyage partout. Alors ce Roi se met à demander la place du chauffeur. Voilà ce que nous appelons l’initié. C’est ça que vous désirez ?

    Vous désirez tous être des initiés, mais en fait, vous désirez être simplement des chauffeurs. Je ne dis pas que cela ne vous arrivera pas, mais pour te montrer où est ton mirage, je vais te dire une chose, c’est que le chauffeur est lui aussi un Roi et il le sait.

    Donc la première réalité que le disciple doit intégrer, c’est la réalité de ne plus vouloir être quoi que ce soit. Ni vouloir être un disciple, ni vouloir être un initié, ni vouloir être au service du Maître, ni vouloir un service pour l’humanité, il ne veut plus rien, il n’a même plus de volonté.

    Qu’est-ce que je veux dire ?

    Je ne dis pas que le disciple est un être veule, sans plus aucune force et volonté. Non. Lorsque je dis qu’il n’a plus de volonté, il s’agit là de la volonté de la particule, donc la volonté inférieure, celle qui veut toujours selon son rêve, selon ses mirages, selon ses suppositions. Il faut que cette particule détruise sa volonté, l’oublie complètement, pour prendre conscience de la grande volonté de l’âme.

    Qu’est-ce que la volonté de l’âme ?

    Une chose très simple, ce n’est pas une volonté particulière, il ne faut pas s’attendre à ce que l’âme ait la volonté de ceci ou de cela.
    L’âme est une volonté, ce n’est pas la volonté de, ce n’est pas la volonté de servir, ce n’est pas la volonté d’être au service de kouthoumi ou de Moria, ce n’est pas la volonté de rencontrer Dieu. L’âme est une volonté.

    Et elle est quoi comme volonté ?

    Elle est une expression de la grande volonté divine, le plan.
    Tout le monde pense au plan et personne ne fait le plan. Tous les disciples ont plein la tête des expressions toutes faites comme : le plan a prévu ceci, veut cela. Et lorsque l’on observe ce disciple cinq minutes après, il fait tout le contraire.

    Donc pour être conscient de la réalité, il faut permettre, par le silence de la personnalité, de devenir conscient de la volonté qu’est l’âme. Et l’on s’aperçoit très vite que l’âme n’est pas quelque chose d’individuel, ou pas aussi individuel que peut l’être un homme, une personnalité incarnée. On voit tout de suite que l’âme est en fait comme un rayon de Dieu et que telle âme n’existe pas dans l’univers parce que Dieu l’a créée, comme une tache de couleur sur une toile. Non.

    Vous êtes tellement aveugle que vous reportez tous vos critères jusque dans le monde de l’âme. Vous salissez le monde de l’âme en pensant de cette manière-là. L’âme n’est pas quelque chose qui existe de façon séparée, comme votre individualité est séparée de celle de votre voisin. L’âme est un rayon d’une âme encore plus grande que vous appelez Dieu.

    C’est un peu pour prendre une autre image, une cellule de la grande cellule qu’est Dieu. Donc il n’est pas étonnant de prendre conscience du plan de Dieu lorsque l’on prend conscience de l’âme, parce que l’âme n’existe pas pour elle-même et en elle-même. Elle est une partie de Dieu.

    Je veux que vous soyez bien conscients de cette chose, même si vous y accédez pour l’instant que par votre imaginaire. Utilisez votre imaginaire, à partir du moment où vous y mettez des notions justes. Parce qu’à force d’imaginer un jour vous allez propulser la pensée dans les endroits les plus profonds de l’être et elle va devenir une contemplation. Pour l’instant vous vous efforcez de penser, mais à force de penser, comme une flèche la pensée va partir et rencontrer la nature de l’objet auquel elle pense et elle va le contempler.

    C’est pour cela que répéter le mantra, répéter des prières est un exercice qui a souvent été vanté dans les ordres initiatiques ou dans les écoles anciennes. Parce qu’à force de se saturer de cet objet qu’est Dieu, la pensée comme une flèche s’échappe et fini par contempler ne serait-ce qu’une seconde l’objet pour lequel elle s’est programmée.

    Donc utilisez votre imaginaire, vous ne pourrez qu’en rapporter beaucoup de fruits, mais mettez dans cet imaginaire les ingrédients corrects, afin que ce soit un bon imaginaire et pas un rêve.

    Il y a une grande différence entre l’imagination et le rêve. Imaginer est un acte créateur, qui va sans cesse essayer de se dépasser. Si aujourd’hui vous imaginez une chose, une situation, vous verrez que demain ayant travaillé avec cette imagination, il va y avoir saturation et vous allez vouloir imaginer autre chose pour aller plus loin.

    L’imaginaire est aussi quelque part un point où la vision est possible. Imaginaire et vision sont fortement liés. Parce que lorsque l’on pousse l’imaginaire à un point très fort, comme on tend un arc ou un élastique, on arrive à un seuil différent de la conscience où commence l’état visionnaire, où commence même l’intuition. C’est là que tout devient compliqué pour le disciple, parce qu’il se demande si c’est son intuition ou son imagination, et tout le monde se le demande très souvent.

    Je te rassure en te disant qu’au début tout est imagination. Bien sûr tu peux préférer imaginer ceci ou cela, mais si tu es pur par des sentiments et une moralité mieux cultivée, tu pousses ton imaginaire vers l’intuition et un jour il bascule. Il ne te faudra plus qu’un tout petit peu de travail, de consolidation du seuil qui a été passé pour qu’en suite tu sois certain que ce que tu reçois vient du monde de l’intuition et pas de l’imaginaire.

    Donc, si tu es dans cette position continue à travailler par méditation, épure les sentiments, épure les intentions du cœur et de la tête et tu verras que va se consolider le passage et tu pourras te fier à toutes les petites joies que tu entendras. Le seuil de l’intuition ayant été bien bâti, tu pourras te fier à la parole qui passe.
    En attendant, tu as raison d’entretenir un certain recul, mais que cela ne soit pas de la méfiance. Que ce soit tout simplement une attente pour le jour où le seuil sera beaucoup plus solide.

    En attendant amuse-toi, répertorie sur un cahier tout ce que te disait ta petite voix et constate sur une autre page tout ce qui est arrivé et fais le bilan. Regarde le nombre de fois où ta petite voix est venue de l’intuition et le nombre de fois où la petite voix était en fait la somme de tes sentiments pour une personne ou pour une situation. Cela te permettra d’être plus au clair avec toi-même. Note chaque chose, non pas comme si tu devenais un être important, non, fais-le simplement pour te connaître mieux, pour être plus conscient de toi-même.

    La plupart des disciples veulent rencontrer le Maître, rencontrer l’initiation, mais ils ne sont pas conscients de ce qu’ils font chaque jour, de ce qu’ils disent, de ce qu’ils pensent chaque jour, de ce qu’ils sont tout court. N’étant pas conscients de ce qu’ils sont, ils prétendent pouvoir rencontrer le Maître et qu’à force de prières ou de méditations au bout de dix ans, de quinze ans, ils ne l’ont pas rencontré, alors ils doutent de Dieu.

    Donc, je propose d’écrire ces choses non pas pour que vous ayez un regard égocentrique sur vous-même, mais pour être bien conscient de ce que vous faites, de ce que vous dites, de tout ce que vous êtes. Faites une auto-analyse et en étant bien conscient de cela, vous allez savoir de manière évidente ce que vous devez travailler en vous-même, ou bien ce que vous devez dissoudre en vous-même, ce que vous devez lâcher.

    Car en fait je vais vous donner une petite clé, ce n’est pas un grand secret, c’est juste une petite virgule, l’attrapera qui voudra. La plupart des problèmes chez les êtres humains, la plupart des défauts chez les êtres humains ne sont pas des problèmes ou des défauts, mais l’homme s’y accroche et c’est ça son problème.

    Dans une situation qui fait mal, donc brûlante, on voit des êtres continuer à s’accrocher. Ils s’accrochent à cette flamme qui les brûle, ils crient parce qu’ils ont mal, mais ils ne lâchent pas. Et l’homme qui a commencé à s’intéresser à Dieu, au milieu de sa fournaise, il crie vers le Maître et dit : Pourquoi tu me mets dans un tel incendie, qu’est-ce que je t’ai fait ?

    On entend beaucoup de disciples se plaindre de la poêle trop chaude qu’ils tiennent dans la main et ils ne la lâchent pas. Il y a des disciples encore plus rêveurs qui, n’ayant pas envie de reprocher à Dieu leur épreuve, retournent et retournent la poêle pour savoir quelle est la nature de l’épreuve. Ce qui fait, qu’au lieu d’avoir une seule main brûlée ils se retrouvent avec les deux mains brûlées.
    Ce sont des disciples qui croient qu’à chaque instant Dieu leur envoie des épreuves pour les purifier.

    Je te rassure en te disant que le creuset humain offre suffisamment de possibilités d’expériences pour que Dieu n’ait pas à s’en mêler. À coup sûr tu les rencontreras, tu rencontreras un voleur, un obsédé sexuel, un orgueilleux, un prétentieux, un mendiant. Dieu n’a pas besoin de se creuser la tête pour imaginer des plans. Le monde est plein de gens, donc plein d’expériences possibles. C’est à toi de chaque fois sortir le battement de cœur qu’il faut.

    Car à ce moment-là, Dieu peut venir t’inspirer, le maître peut venir te protéger. Mais si dans cette multitude de situations possibles tu n’émets pas le battement de cœur qu’il faut, alors personne ne t’inspire, personne ne te protège et c’est pour cela que dans certaines situations tu ne sais plus ce que tu dois faire. Tu as beau prier, méditer, tu as beau faire appel à toute ton intelligence, tu ne sais plus en toi-même quelle force il faut sortir pour régler telle ou telle chose.

    Alors je te le dis, ne cherche pas davantage, si tu ne sens pas la force sortir, c’est que les portes sont fermées. Si ta tête n’arrive pas à trouver la solution c’est que ton intelligence est fermée. Et sont fermées à cause de quoi ? À cause du mauvais battement de cœur.

    Ce qui veut dire, que même si une situation te paraît pénible et même si du point de vue karmique tu ne la méritais pas et qu’elle est venue simplement parce que l’autre, grâce à la liberté a le droit de te faire du mal, cela veut dire : puisque lui a le droit de te faire du mal et que toi tu ne sais pas encore émettre le battement de cœur correct, alors, vous étiez faits pour vous rencontrer. Et aucune puissance au monde aurait pu éviter cette rencontre et arranger cette rencontre.

    C’est toi-même qui dois trouver la manière de faire battre ton cœur pour que toutes les énergies cosmiques viennent et te relèvent, t’inspirent la solution, ou fassent se lever la personne qui va t’aider ou rétablisse complètement la situation pour toi.

    Ensuite toi tu crieras au miracle, bien sûr. Et voila que le disciple ressort cet affreux comportement qui laisse à penser que Dieu s’occupe de toutes les affaires humaines, qu’il intervient à chaque pas, qu’il est derrière chaque homme. Ce qui fait que lorsque quelque chose se rétablit il y forcément l’acte de Dieu, le miracle du ciel. Mais rien n’est plus faux.

    Je vais t’expliquer pourquoi.

    Je vais d’abord te dire que croire aux miracles de Dieu provient d’une pensée dualiste. Ce n’est donc pas être capable de croire dans le pouvoir de Dieu ou avoir foi en la personne de Dieu. N’importe quel être à la pensée dualiste va, à un moment donné, être capable de croire à un miracle lorsqu’il sera dans une situation qu’il ne pourra pas expliquer. Alors il classera les choses parmi les miracles de la nature, ou bien, s’il y a en lui un commencement d’ouverture, il va dire c’est le miracle de Dieu, et que finalement peut-être il existe.

    Bien sûr je te l’accorde c’est parfois un bon moyen de faire commencer le chemin spirituel à quelqu’un, c’est certain. Pour sortir d’un rêve très épais on ne peut donner à un individu qu’un rêve plus léger, mais certes pas la réalité tout de suite. Ce qui fait que le disciple voyage à travers des couches de plus en plus légères de rêves, parce qu’il ne peut pas assumer la contemplation de la réalité tout de suite. Pour lui c’est inacceptable. Et j’en veux pour preuve, le fait que si je te dis une grande vérité tu vas la refuser.

    Si je te dis : Dieu n’existe pas, est-ce que tu l’acceptes ? Non.
    Il y a celui qui va se révolter et dire qu’il est fou ce guide-là. Et puis, il y a celui un petit peu plus subtil qui dit : celui-là doit jouer sur les mots. Il dit que Dieu n’existe pas, mais c’est sans doute pour cacher ou pour nous dire plus loin quelle est la véritable existence de Dieu.

    Tu te trompes sur mes intentions, quand je dis quelque chose, je le dis. Lorsque je dis qu’il n’existe pas, c’est qu’il n’existe pas.

    Tiens, d’un seul coup tu sens un immense trou en toi-même, le sol se dérobe sous tes pieds et tu cherches dans ta tête une idée qui puisse encore te faire penser à Dieu. Tu as confiance en moi, tu m’as suivi trop loin et déjà tu le regrettes. Alors tu recherches cette bonne vieille cloche du clocher, tu cherches le bruit familier de ta croyance. Tu cherches ce bruit familier qui te rassure, il te dit Dieu existe, Dieu existe, et tu es content.

    N’est-ce pas que tu as eu peur, parce que j’ai utilisé la voix, le silence et tu m’as cru. Tu es parti dans cette inexistence et tu as eu peur. Il fallait que pour toi quelque chose existe, alors il existe, mais c’est parce que tu as besoin qu’il existe. Alors un certain temps il accepte d’exister et tu l’appelles Dieu et tu te dis son fils.

    Et tu pries et tu médites, tu rentres dans les couvents ou les monastères. Ou bien ayant expérimenté cela pendant quelques vies, tu reviens dans le monde et tu te charges d’un beau travail, tu deviens humaniste. Ou bien tu décides de faire plein d’enfants pour offrir des corps à un groupe d’âmes.

    Mais en fait qu’est la vérité de tout cela ? Qu’est la réalité de tout cela ?

    Si seulement tu m’avais suivi un peu plus loin, si seulement tu n’avais pas eu peur, tu aurais compris. Alors tu vois où est le problème en toi.

    Il n’est pas dans le fait d’être digne du Maître. Il n’est pas dans le fait de ne pas pouvoir méditer dix heures par jour pour mériter le Maître. Il n’est pas le fait de ne pas pouvoir se passer de sexualité ou du steak frites le dimanche. Le problème est dans ta peur. Tu as peur, terriblement peur, tu es tremblant de peur. Tu te rassures avec Dieu. Tu as peur de mourir, dis-le une bonne fois pour toutes. Tu as peur de mourir, c’est cela qui t’inquiète si tu vas au fond de toutes choses, si tu vas très au fond de ta tête, de tes pensées, de ton cœur.

    Pourquoi cherches-tu l’immortalité ?
    Parce que tu n’acceptes pas la mort.
    Et pourquoi n’acceptes-tu pas la mort ? Qu’est-ce que ça peut te faire de mourir, si tu es un être évolué, si tu es un être détaché comme tu dis toi-même ? Voilà un grand mot lâché.

    Je vous contredis tous, vous avez peur de la mort et pourtant vous cultivez le détachement. Le seul endroit où vous devez arriver au détachement, c’est celui de la mort. Ça te sert à quoi d’être détaché du steak frites, de la glace, du paquet de cigarettes, du sexe de ta femme ou de ton mari. Ça te sert à quoi d’être détaché de la tranche de veau, du bœuf en daube, de la pipe ou de je ne sais quoi d’autre, si finalement au bout de la vie comme tout le monde, comme tous les aveugles tu as peur de la mort.

    Bien sûr l’avantage c’est que tu vas mourir en bonne santé. Toute ta vie tu te seras interdit de fumer, de manger de la viande, de boire des alcools. Bien sûr, je comprends ton point de vue. Mais si mourir en bonne santé est pour toi le fait d’une grande tranquillité de l’âme, je te contredis encore une fois, que fais-tu de notre pouvoir de régénération.

    Tu te fatigues à entretenir ta santé, à réclamer la santé, à la garder dans telle et telle partie de ton corps. Alors de façon moderne, puisque les choses sont modernes aujourd’hui, tu te prives de ceci, tu te prives de cela et tu interdis à la femme ou le mari de pratiquer ces choses condamnables. Mais en fait, sois honnête avec toi-même s’il te plaît : Est-ce que tu empêches ta femme ou ton mari de fumer ou de manger de la viande parce que vraiment tu lui déconseilles, ou ne serait-ce pas plutôt parce que tu ne pourrais pas supporter la tentation ?

    Donc, revenons à notre sujet. Lorsque finalement au bout de la vie, comme tous les êtres, comme toute chose qui meurt, que ce soit une plante verte, un fruit qui est croqué par la bouche d’un enfant, ou que ce soit un chiot qui vient de naître et qui perd son premier souffle dès l’instant où il l’a eu, ou que ce soit ta propre mort, la peur est la même pour tous les êtres en vie, même pour un légume.

    Lorsque je dis cela, je ne veux pas que dès demain tu aies peur de toucher aux pissenlits dans ton jardin. Ne commence pas à mettre du coton dans les oreilles, un bandeau sur les yeux pour ne pas entendre, ni voir se convulser le pauvre pissenlit sur lequel on passe la tondeuse.

    La mort est si peu de chose je te rassure.

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  • Les ères sont des matrices.
    Beaucoup d’atlantes en incarnation.
    Comment frapper à la porte du Maître ?

     

    Question :

    L’évolution de l’humanité est-elle en conformité avec le dessein du plan hiérarchique. Pourriez-vous nous donner des directions pour notre service, en particulier dans quel domaine y a-t-il urgence.


    Bonsoir, je vous souhaite la bienvenue et quel que soit le motif qui vous a amenés ici m’écouter, ne considérez plus l’idée qui vous a amenés ici. Profitez d’être face à quelque chose, soit que vous ne connaissez pas ou pas bien, non pas pour approfondir la rencontre, la relation ou la connaissance, mais plutôt pour vous découvrir vous-même.

    Ce qu’il y a d’intéressant dans le fait que quelqu’un soit en face d’une situation, d’une émotion ou d’un phénomène pour la première fois, c’est qu’en fait toute la dimension sera ouverte en lui, pour qu’il y voie plus clair à propos de lui-même.

    Lorsqu’un homme rencontre quelque chose pour la première fois ou pour une nouvelle fois, ce n’est pas tant l’objet qu’il doit apprendre à connaître. Ce n’est donc pas la découverte qui doit motiver son intelligence et son discernement, c’est au contraire un mouvement introverti de connaissance de soi-même. En répondant à cette chose je répondrai aussi à la question.

    De façon habituelle, trop habituelle, les hommes ont tendance à extérioriser. Ils extériorisent leur amour pour Dieu, le concept qu’est Dieu. Dieu, c’est le grand Être qui est dehors, là-haut, quelque part. Pour ceux qui sont très dévots, Dieu sera au fin fond du Paradis, bien caché, bien à l’abri. Pour ceux qui ont un petit peu plus de philosophie, Dieu sera une autre dimension, toute proche certes, mais une autre dimension que l’on peut atteindre que si on fait un effort.

    Pour d’autre encore, Dieu, c’est une certitude, est ici, à l’intérieur de chacun, mais il appartient à une autre gamme vibratoire. Ce qui fait que quelle que soit la formule, l’interprétation que l’on choisit dans les écoles ésotériques, qu’elles soient actuelles ou anciennes, on en revient toujours à concevoir un Dieu à l’extérieur, très divin dans le haut des cieux ou à l’intérieur mais appartenant à une autre gamme vibratoire. Et ainsi on imagine un homme avec une personnalité en bas de l’échelle et son âme en haut et l’on voit encore une distance créée mentalement même par l’érudit qui spécule sur ce concept.

    De la même manière, lorsque l’on considère la vie de tout un chacun, la façon qu’ont les personnes d’approcher les événements, les situations de la vie montrent que sans arrêt, l’homme regarde quelque chose qui est dehors et il essaie de s’en approprier la connaissance afin de ne plus y aller de manière aveugle. Ce qui fait que tous ses efforts vont être développés pour cerner la nature d’une chose, d’une situation qu’elle soit affective, financière ou qu’elle soit spirituelle.

    Le mouvement, à partir du moment où il est inscrit dans l’esprit de l’homme, va s’effectuer pour n’importe quel sujet, que l’on imagine un sujet appartenant à la vie la plus matérielle, ou la vie la plus spirituelle. Dès que l’on est en train de bouger où on imagine le mouvement, tout sera fait dans ce mouvement.

    Ce qu’il faut donc petit à petit apprendre, ce n’est pas tant la nature de Dieu, l’épaisseur de ses manteaux, de ses dimensions. Et je dirais même qu’il n’est pas si important de connaître la nature des chakras, leurs symbolismes, leurs formes géométriques, leurs sons, les invocations propres à déclencher leur ouverture. Parce qu’il y a des invocations qui déclenchent instantanément, non pas seulement l’ouverture des chakras, mais la mise en fonction magique des chakras.
    C’est d’ailleurs ce à quoi sont utilisées les invocations, lorsque l’on utilise un simple « Notre Père », il s’agit bien là de déclencher l’ouverture du chakra et dans ce cas précis c’est le chakra coronal. Pourquoi celui-ci ?

    Vous me direz avec l’ère des poissons, il n’était pas tant question de la partie la plus évoluée de l’homme, puisqu’on essayait de lui apprendre l’amour, mais d’un amour dévotionnel, donc fortement teinté d’émotions. Pourquoi donc le « Notre Père » aurait eu la vertu d’ouvrir et de faire travailler le chakra le plus élevé, le coronal ?

    Je dirais que sa fonction a été absolument nécessaire à ce niveau-là pour faire entrer dans l’être les énergies pouvant préparer l’ère du Verseau. Les hommes qui savent si peu de chose, et ce n’est pas une critique, s’imaginent qu’à chaque page il y a une sorte d’écriture, une sorte d’énergie, de message, de Messie, un certain initiateur. Les hommes s’imaginent qu’à l’ère du poisson il y a plus favorablement le Christ, Jésus, toute l’ère catholique et que maintenant avec l’ère du verseau il va y avoir un autre Messie, un autre message, une autre énergie.

    C’est ne voir les choses que depuis le bout des pieds. Il faut savoir que ces ères sont extrêmement petites, non seulement dans la vie d’une âme ou d’une personne, mais aussi dans la vie de l’âme collective qu’est l’humanité. Il ne s’agit donc pas d’improviser d’ère en ère ce que l’on va faire. Cela va bien lorsque l’on est un touriste sur la terre, comme tant d’êtres humains le sont, où l’on improvise chaque jour ce que l’on veut faire.

    Dans un plan d’évolution il n’en est pas de même. Chaque page est en fait la matrice de la page prochaine. Aucune page n’existe pas en elle-même, comprenez-le bien. C’est-à-dire qu’aucune ère, qu’elle soit des Poissons, des Béliers ou d’ailleurs n’existe en elle-même, elle est toujours la matrice de l’ère qui arrivera après, jusqu’à ce que l’on ait en fait traversé toutes les constellations, donc vécu, expérimenté toutes les ères et que l’on puisse commencer une véritable ère cosmique.

    Qu’est-ce que je veux dire par là ?

    Les ères zodiacales que vous connaissez à l’heure actuelle ne sont en fait que des ères de gestation pour l’humanité. C’est pourquoi, chaque ère est matrice de l’autre et qu’elle doit en même temps qu’elle rayonne ses propres énergies, commencer à attirer les énergies de la prochaine ère, parce qu’on ne peut pas fermer une porte et en ouvrir une autre, c’est impossible. Les cycles sont des zones d’adaptation. En fait, je pourrais même renier l’existence des ères, l’existence des cycles, je pourrais dire il n’y en a pas.

    Pour l’instant il n’y en a pas du tout, pourquoi ?

    Lorsque l’on prend une ère comme l’ère des poissons on rencontrera la trace encore très évidente de l’ère précédente et on y rencontrera la trace très visible de l’ère prochaine. Où se situe donc l’homme du poisson ?

    Du point de vue de l’identité pure et absolue l’homme du poisson n’a jamais existé et n’existera jamais. Il est un être amphibie coincé entre trois notions, la notion des poissons, la notion de l’ère qui précédait et de l’ère qui vient.
    Il en est de même pour chaque ère, ce qui fait qu’un homme a plus de facilité pour trouver sa place à l’intérieur d’un cycle. S’il se veut radicalement des poissons, il trouvera une expression possible. Si en lui il y a un certain karma vis-à-vis des énergies anciennes, il trouvera encore le moyen de les expérimenter et de s’en délivrer.
    S’il est suffisamment évolué pour ne pas devoir appartenir ni au passé, ni au présent mais déjà au futur, alors la grande loi de Dieu ne va pas l’obliger à être un homme du poisson, il sera déjà un homme du verseau. De cette manière existent les trois types dans chaque ère.

    C’est pour cela qu’il ne faut pas philosopher, se cristalliser autour d’une notion, car en fait chaque homme est un mélange des trois notions. Aucun homme n’est véritablement épuré des énergies de l’ère qui a précédé. C’est pour cela qu’il y a chaque fois tant de problèmes que l’on dit trop anciens, trop vulgaires, que l’humanité aurait dû régler depuis fort longtemps, puisque chaque fois il y a eu l’expérience de la guerre.

    Pourquoi est-ce qu’elle revient et qu’elle existe toujours ?

    Parce que des êtres n’appartenant pas encore au présent mais au passé existent et que l’homme doit tolérer cette existence.

    Donc il y a une grande souplesse à l’intérieur des âges, des cycles, des ères, parce que les âmes ne deviennent pas blanches parce que l’ère des poissons arrive, bleues parce que l’ère du Verseau arrive, puis violettes. Les hommes ne deviennent pas très vite de la couleur du cycle, c’est impossible.

    Par contre, le cycle peut petit à petit changer leur teinte, leur nuance, mais la couleur de base c’est l’homme, par sa compréhension, par ses efforts, par son karma, c’est lui qui va créer sa couleur. Ce qui fait qu’un cycle en lui-même est absolument impuissant. Tout le monde se dit : « Avec l’ère du verseau, avec le nouveau monde qui arrive, beaucoup de choses seront réglées, je suis même sûr que la guerre sera éliminée, que la famine n’existera plus, que beaucoup de nos problèmes cesseront ». Bien sûr je le souhaite.

    Mais voilà, pendant l’ère prochaine de nombreux hommes appartenants à d’autres cycles continueront à exister, et il faudra bien que quelque part sur la terre un endroit leur soit réservé pour vivre leur type d’énergie. Je comprends que poussé par ton grand idéal il faudrait que tout le monde sur la terre ait le même confort, le même bonheur, la même façon de vivre. Je te comprends et je ressens ton idéal, crois-moi.

    Seulement il y a une chose que tu dois admettre, c’est que tout le monde n’est pas capable de vivre dans ce confort, ou dans un X état d’esprit, ou dans une certaine civilisation. Parfois, si tu mets un groupe d’âmes dans une civilisation qui serait pour toi la meilleure, parce que confortable, développée, mentale, artistique et philosophique, pour les autres ce serait un véritable calvaire. Il faudrait qu’ils se forcent à penser, mais penser ils ne peuvent pas. Ils ne peuvent penser qu’à ce qu’ils mangeront demain et le temps qu’il fera. Mais philosopher sur l’existence des koumaras ou sur la réalité des chakras, pour eux, ce serait une violence qu’ils vivraient de l’intérieur.

    Donc, il ne faut pas forcer qui que ce soit à appartenir à une civilisation comme vous dites d’élites. Il ne faut pas forcer non plus son propre enfant à aller au-delà de ce qui lui est possible. Par contre il faudra le pousser absolument à aller jusqu’à l’endroit où les choses lui sont possibles, mais jamais plus loin.

    Les cycles ont d’ailleurs cela de beau, c’est qu’ils respectent toujours la dimension des êtres. C’est pour cela qu’un cycle ne fait qu’éclaircir, foncer la teinte, la nuance d’un être, mais il n’en change jamais la couleur. C’est pour cela aussi que parfois à certains âges, il faut faire le tri entre les différentes couleurs, parce qu’il y a des âges qui ont des nuances trop différentes par rapport à un certain autre âge. Ce qui fait que des âmes qui ont pris certaines habitudes, un certain développement, un certain karma dans un certain âge, auront un certain mal à se faire à la réalité d’un autre âge.

    C’est pour cela que de temps en temps pour passer il y a un tri. Cela ne veut pas dire que les personnes sont jugées sur ce qu’elles ont de bon ou de mauvais, sur leur capacité ou leur incapacité. L’homme est tellement susceptible qu’il croit qu’on va le juger. Mais c’est faux. On va simplement mettre en sommeil, en attente certaines âmes dont la couleur n’arriverait vraiment pas à faire harmonie avec le cycle qui arrive.

    Par contre, sitôt qu’un cycle favorable viendra, ce groupe d’âmes sera, comme par osmose, entraîné en incarnation. C’est comme cela que l’on peut vérifier qu’il y a par exemple beaucoup d’atlantes en incarnation en ce moment.
    Où étaient-ils pendant tout ce temps-là ?

    Chacun a pu être un atlante un jour, c’est certain. L’Atlantide a duré fort longtemps, il y a eu de nombreuses incarnations et si certains aujourd’hui sont capables de philosopher, cela veut dire qu’ils ont un certain âge et il faut donc qu’ils aient commencé en Atlantide. Mais cela ne veut pas dire que tout le monde a appartenu à l’élite atlantéènne. Cela ne veut pas dire que tout le monde a été typé de façon atlante pur et absolu. Car ceux qui étaient typés de façon pure et absolue, de façon indélébile je dirais, ne pouvaient plus se réincarner n’importe quand, n’importe où. Il leur fallait attendre une société moderne ou pas d’ailleurs, mais une société mentalement développée pour philosopher, inventer, construire des choses.

    Donc il y a toujours une grande liberté pour les âmes qui n’auront pas été typées par des expériences, des incarnations, des civilisations. Tandis que la liberté de l’incarnation devient tout de suite beaucoup plus restreinte pour les âmes qui se sont fortement typées à l’intérieur d’une expérience dans une civilisation. Ce qui ne veut pas dire que ces âmes sont en suspens dans l’univers et sont privées d’expériences. Ayant atteint un certain niveau, ces âmes-là au contraire peuvent continuer à travailler dans l’invisible, dans certaines sphères. Elles ne font d’ailleurs que reproduire ce qui existait dans leur pays, dans leur culture à leur époque.

    Comme cela, si vous vous dédoublez de manière aisée, que vous pouvez en ramener le souvenir, vous pouvez visiter l’Atlantide. Vous n’aurez qu’à pénétrer dans la sphère où de nombreux atlantes sont en suspens d’incarnation et vous verrez de quelle manière ils bâtissaient, de quelle manière ils discutaient, philosophaient, mais aussi de quelle manière ils se faisaient du bien ou du mal.

    C’est dans ces endroits-là que l’on peut aller lire avec exactitude ce qui se passait, puisque les entités continuent à faire ce qu’elles faisaient. Ça, c’est pour les entités ayant été trop typées par une civilisation, elles sont encore dans un certain rêve et ne s’en réveillent pas. Donc, elles produisent encore la même façon de vivre, donc le même rêve.

    Pour des entités qui ont été très typées, mais qui par leur évolution avaient déjà dépassé le rêve ou du moins certaines couches du rêve et qui donc de l’autre côté sont capables de rester éveillées, ces êtres-là sont capables de travailler en collaboration avec la hiérarchie et sont capables de venir discourir même avec les hommes. Ils peuvent employer des canaux, des guérisseurs, des hypnotiseurs, des médiums, toutes sortes d’individus du moment que la synthèse se fait aisément.

    Donc, il y a mille façons de vivre, non seulement sur la terre, mais surtout au ciel. Et puisque les âges sont toujours la matrice les uns des autres, il faut savoir que les mouvements que vous faites, en tant qu’incarnés sur cette planète, sont la matrice de la vie primordiale et principale que vous aurez dans ce que vous appelez les cieux pour l’instant. Tout est inversé.

    L’homme né sur la planète se dit : « Je suis né pour vivre, pour chercher le Seigneur, pour inventer des choses, pour respirer l’air frais, aimer les oiseaux, faire des enfants. La vie est ici. De l’autre côté il y a la vie de l’esprit, mais ce n’est pas la vie, c’est celle de l’esprit. » Faux, rien n’est plus faux. Ici est ta mort, de l’autre côté est ta vie.

    Lorsque je dis ces choses je ne veux pas favoriser le suicide, attention. Je ne vous dis pas débarrassez-vous de votre corps puisque la vraie vie c’est de l’autre côté. Au contraire, je vous le dis pour que votre vie de l’autre côté soit une vie de réalité, où vous êtes vivants, vous bougez parce que vous décidez de bouger, vous faites les choses parce que vous voulez les faire et que vous les comprenez. Tout ça se prépare ici, pas de l’autre côté.

    De l’autre côté c’est l’endroit du rêve. Si l’homme n’est pas réveillé sur terre, de l’autre côté il continuera à rêver de manière encore plus dramatique. Pourquoi ?

    Parce que de l’autre côté, il n’aura plus la barrière de l’individualisation comme conçue ici sur la planète, il va devenir une âme beaucoup plus collective. Et c’est pour cela que les atlantes se regroupent et continuent à bâtir leurs bâtiments, à piloter leurs engins, à parler leur langue. Ils ne savent même pas qu’ils sont morts. Ils l’ont su un jour, le temps du passage, puis très vite le rêve a repris le dessus et ils continuent à rêver.

    Lorsque l’on rêve on ne ressent pas la vie, on ne sait même pas que l’on est vivant. On est tout accaparé à construire, à voler, à marcher, à écrire, à parler, mais la vie n’est pas ressentie.

    Il faut donc non seulement s’acharner à vivre ici, dans le corps, dans la personnalité, mais il faut en plus trouver tous les moyens de combattre les rêves, toutes ces fuites morales, mentales ou même affectives. Il faut arriver petit à petit à les déceler, puis à les regarder et ne plus les voir.

    J’ai toujours proposé la méthode de l’usure plutôt que la méthode de la torture. Beaucoup de disciples se disent : « Pour sortir de la matière je vais faire des efforts, je vais me priver de ceci, me priver de cela, me forcer à ceci, me forcer à cela. Et avec le temps ce genre de disciple arrive à déployer, c’est vrai, une certaine énergie d’évolution, mais aussi de graves énergies de contradiction.

    Lorsque l’on est un être en conflit, en combat, on devient petit à petit son propre ennemi. Si bien qu’au premier échec le disciple ne se le pardonne pas. Il s’accuse et si l’échec est quelque chose d’insupportable pour lui, quelque chose qu’il ne peut pas admettre, il va faire ce que tous les hommes font, refouler la notion dans le subconscient. Il va donc à demi se pardonner tout en ne se pardonnant pas vraiment.

    Ce qui fait que ce genre de disciple, parce qu’il ne se supporte plus lui-même, au lieu de régler ses comptes avec lui-même, va se mettre à ne plus supporter sa femme ou ses enfants, son travail ou son patron, et sans arrêt il va rejeter son conflit sur les autres. Ce sont les autres qui l’empêchent et au lieu de regarder ce problème immense qui est en lui, il va regarder comment sont les autres, voir tous les défauts des autres.

    À partir du moment où l’on refoule en soi-même un problème, on ne peut plus se regarder. Parce que chaque fois que l’œil va analyser, automatiquement l’homme sait qu’il va rencontrer ce problème majeur. Et comme il a décidé de ne pas le voir et que l’œil est un organe qui regarde, alors il va aller regarder chez les autres. Comme la bouche est un organe qui parle, alors on va parler à propos des autres. Plutôt que de s’occuper de soi-même on va discuter de l’évolution, des qualités, des défauts des autres.

    Regardez autour de vous, celui qui discute des autres est un être qui s’est refoulé un jour sur un problème, qui n’est pas forcément grave, mais que l’individu a interprété pour lui-même comme étant grave.

    Chaque fois à la base ce n’est pas tant l’échec qui est le problème, mais c’est la manière, l’interprétation de cet échec. Chaque fois vous y remarquerez une question d’égo, une question d’orgueil, « Je ne me pardonne pas, j’attendais mieux de moi-même ».

    Alors je te pose la question : Tu attendais mieux de ta part ?
    Mais dis-moi, si tu attendais quelque chose de ta part et en plus que ce soit un mieux, un meilleur, c’est que tu étais malgré ta bonne volonté dans un mirage. Tu construisais une image spirituelle, image d’être meilleur, meilleur de ce que tu pensais de toi, ou meilleur que les autres, et en tout cas digne du Maître.

    Mais qu’est-ce que sont toutes ces images? Pourquoi t’embarrasses-tu avec toutes ces images. Pourquoi il faut que tu sois ce que tu imagines ce que tu dois être. Et comme ce que tu imagines n’arrive pas, tu es mécontent, et comme tu dois vivre avec toi-même tu entres en guerre avec quelqu’un d’autre. C’est le schéma classique, psychologique d’un disciple. Au lieu d’évoluer pour l’évolution, il dresse des images spirituelles et se dit : « je dois devenir ceci, je dois faire cela, je dois parvenir à ceci et cela. »

    Lorsque l’on est dans la spiritualité, il y a un rêve primordial qu’il faut absolument enlever, arracher, et ça oui il faut le faire avec force, vous devez arracher le rêve de devenir quelqu’un de spirituel, de devenir un initié, de devenir digne du Maître et de le sentir toutes les deux minutes dans votre dos pour voir ce qu’il peut remarquer sur vous.

    Il n’y a rien de plus pénible que le disciple débutant qui ne cesse de vouloir devenir digne du Maître. Mais par quelle énergie folle as-tu envie de devenir digne du Maître ?

    Je te propose de faire un petit jeu mental pour que tu te libères de certaines énergies, mais avant il faut que tu les comprennes bien.
    Regarde ce qui se passe lorsque tu veux être digne du Maître, te préparer pour recevoir l’initiation. Ce qui est très beau en soi, il vaut mieux avoir un idéal que de vivre en homme sans cœur, sans moral. Cependant, il ne faut pas tomber dans le rêve inverse qui est d’avoir trop de cœur et trop de moral, trop d’idéal, trop de rêve. Regarde pourquoi c’est ridicule.

    Tout simplement parce qu’une attitude ne peut pas exister sans l’articulation d’une certaine énergie. Et une énergie va de son expression la plus basse à son expression la plus haute. Lorsqu‘il s’agit de l’orgueil ou de la prédominance de l’égo, tu verras dans l’expression la plus basse les hommes être vaniteux, prétentieux, vouloir sans cesse commander, être obéi, vouloir diriger, vouloir le pouvoir, ne jamais être contredit et ils affirment faire tout de façon impeccable et ils refoulent les reproches, même ceux qu’ils se font à eux-mêmes.

    Dans la manifestation la plus élevée, on verra que l’égo, puisqu’il s’est épuré et qu’il ne veut plus jouer le jeu inférieur, il va consentir à jouer le jeu supérieur. Il va se dire : « Je vais devenir spirituel. Moi l’enfant bâtard de la matière, tu vas voir Seigneur que je vais me transformer, je vais devenir ton fils.

    Quelquefois on entend des prières fantastiques qui sortent du cœur des hommes. Mais ce sont des prières d’aveugles encore une fois, même si elles sont belles et que quelquefois elles sont de véritables chants de détresse. Car combien de disciples se déchirent de l’intérieur et disent : « Je t’en supplie Maître vient vers moi, ne me laisse pas dans cette obscurité, ne me laisse pas sans ta présence, guide-moi, fais-moi un seul signe que je sache comment marcher et vers qui je dois aller. »

    Tout le monde a lancé ce cri un jour et tout le monde continuera à le lancer quoi que je dise. Et quoi que je dise, les choses continueront pour beaucoup de personnes.

    Lorsque l’égo trop malheureux du jeu intérieur se passionne pour le jeu supérieur il se dit : « Ce jeu-là je vais le jouer de façon divine, je vais devenir un initié. » Et la passion qui était portée jusque-là vers l’argent, le sexe, la table, se dirige alors vers le Maître.

    C’est à cet endroit-là que l’on rencontre d’ailleurs la plupart des disciples, lorsqu’ils sont encore dans le feu de cette passion extraordinaire où le Maître est tout, où le Maître est l’existence la plus sublime du monde. On lui doit le respect, l’amour, on doit penser à lui chaque jour. Il surveille son disciple et son disciple doit se montrer digne de lui afin qu’il vienne.
    Voila que l’on rentre dans un schéma qui n’est pas spirituel du tout, qui n’est qu’un rêve.

    Le disciple ne s’en rend pas compte, parce que non seulement il continue à désirer le Maître, mais en plus il est capable de prendre des billets d’avions pour aller à l’autre bout du monde pour essayer de le rencontrer. On ne sait jamais, des fois que Koutoumi sortirait pour acheter des fraises à Pondichéry.

    « Tout peut arriver se dit le disciple. Je n’ai qu’à être à l’endroit qu’il faut, au moment qu’il faut, quitte à rester à cet endroit cent ans, à force de demander, de prier, de faire du bruit et frapper à la porte, comme à dit Jésus, frappe et on t’ouvrira. »
    Ce qui fait que les disciples mettent bout à bout une somme immense de petites phrases venues de bouddha, de Jésus ou autre, et ils en font une carte pour trouver le gourou. Et ils pensent surtout, que ce qui a marché pour un, marchera pour eux-mêmes. Erreur.

    L’histoire d’un homme est son histoire et cette histoire est la résultante d’une longue lignée d’incarnations, d’une longue alliance avec un Maître. Ce n’est pas parce que tu veux voir le Maître et que tu tambourines à sa porte que le Maître va t’ouvrir. La meilleure façon de frapper à la porte du Maître n’est pas avec le désir de le voir, avec l’ardeur, même si tu la considères comme mystique. La seule façon de frapper à la porte du Maître c’est avec le battement de ton cœur, rien d’autre.

    Ce battement est une clé magique, alors que tes prières ne sont que des pollutions pour la tranquillité de l’Ashram. Car toute prière adressée à un Maître lui arrive. Il ne faut pas croire que les Maîtres vivent dans une dimension qui est comme dans un isoloir et qu’ils n’entendent rien et qu’ils ne voient que ce qu’ils veulent voir. À partir du moment où des maîtres ont décidé d’être connus, lorsqu’ils donnent leurs noms, encore plus leurs portraits, ou la couleur de leur aura, les Maîtres sont accessibles à la terre entière. Ils ne peuvent pas dire je ne m’ouvre qu’à l’élite, je ne m’ouvre qu’aux initiés potentiels. C’est faux. Ou on est ouvert, ou on est fermé. C’est la loi qui veut ça.

    Ce qui fait que chaque fois que vous envoyez une prière, une réclamation ou des remarques, cela arrive, et ce n’est pas parce que l’on ne vous répond pas que l’on ne vous a pas entendus. Simplement, pour que l’on vous réponde, il faut envoyer d’une certaine manière, il faut réclamer d’une certaine manière et se mettre debout d’une certaine manière.

    Je vais vous faire le portrait typique du disciple que l’on rencontre communément aujourd’hui.
    Il a encore un corps avec des ardeurs et des passions très fortes, même si ce sont des ardeurs et des passions spirituelles. Pour nous il est comme un cul-de-jatte. Un homme qui n’aurait pas de jambes et qui se déplace avec cette petite planche à roulettes et il essaie autant qu’il le peut d’aller tirer la cloche du clocher de l’église. Chaque fois il doit balancer avec ses bras de façon à se propulser un petit peu pour attraper la cloche et lorsqu’il a attrapé cette corde il ne la lâche plus. Et toute la journée, toute la nuit il fait un vacarme insupportable, et lorsqu’il ne peut plus se suspendre, il lâche et il retombe.

    C’est comme cela que l’on voit des disciples avoir sans arrêt des hauts et des bas. Pendant dix jours ils croient en Dieu de façon extraordinaire et puis un beau jour plus rien n’existe. Finalement Dieu est trop loin pour prendre soin des choses de la terre et pourquoi est-ce qu’il y a la guerre, la paix, pourquoi est-ce qu’il y a la famine, et pourquoi et pourquoi et sa foi diminue.

    Et le cul-de-jatte rencontre un jour un disciple qui est dans sa phase d’extase, d’ardeur et de ce fait le cul-de-jatte récupère un peu d’énergie et il remonte dans sa phase d’ardeur. Mais de nouveau il est à bout de souffle et il retombe. On voit ainsi sans arrêt des disciples qui les uns les autres se remontent les cloches espérant que tous ensemble ils finiront par jouer une belle musique. Mais pour nous ce n’est jamais Pâques croyez-moi, parce que tous ces sons sont discordants.

    Alors, voilà comment il faut faire pour non seulement rencontrer le Maître, mais surtout pour que le Maître vous accepte. Parce que le rencontrer est une chose, et quoi que l’on en pense, il y a de part le monde, de façon incarné, un grand nombre de Maîtres. Vous en avez forcément croisé un, un jour, ça, je vous l’affirme, je le soutiens. Parce que les Maîtres ne sont pas ces perles rares qui ne vivent que dans l’Himalaya, sur la Lune ou ailleurs. Le Maître est le plus souvent incarné et il prend part aux affaires du monde et d’une façon parfois très concrète et pas seulement pour faire de la dentelle dans un joli couvent, mais pour s’occuper des affaires des hommes.

    Mais qui se souvient d’avoir rencontré un Maître ? Personne. Et c’est d’ailleurs pour ça que vous êtes sans cesse en train de chercher, parce que vous l’avez croisé et vous ne l’avez pas vu.
    Tandis que même si ce maître n’était pas votre Maître, le fait simple de l’avoir croisé, de l’avoir reconnu, cela vous aurait remplis d’une énergie et d’une foi tellement immense que vous n’auriez plus jamais besoin de rencontrer un quelconque Maître, parce que votre Maître intérieur serait réveillé.

    Par contre vous seriez prêt à travailler pour les Maîtres et vous seriez en train de réclamer un travail de la part de Shamballa ou des Maîtres, appelez les choses comme vous voulez.

    La différence qu’il y a entre le disciple débutant qui brûle dans ses propres ardeurs, ses propres mysticismes et le disciple qui commence à sortir du rêve, c’est que l’un appelle Dieu et l’autre sert Dieu. Il y a une différence de responsabilité, et non pas responsabilité parce que l’on est devenu grand, important, initié. C’est un changement dans le mental, c’est un changement dans les émotions et ce changement peut avoir lieu n’importe quand. Parce que dès que le canal est ouvert le Maître s’y engouffre et il cherche à travailler, il cherche à sauver les autres qui rêvent encore.

    Donc il ne s’agit pas un jour de sortir du rêve, d’être initié à une réalité, de recevoir une jolie fiche ou il est dit : un initié untel, né à telle date est attendu afin qu’il fasse tel et tel service. Il sera accompagné pour cela de tel collaborateur et guidé par tel maître et puis le beau tampon de Shamballa.

    Les choses ne se passent pas comme cela. Il y a quelqu’un qui rêve et d’un seul coup quelqu’un qui ne rêve plus et immédiatement il devient habité. Il n’a pas besoin de se demander d’où cela vient. Il n’a pas besoin de justifier les choses. Il commence à faire spontanément, que ce soit dans le milieu familial, professionnel ou ésotérique s’il est à la tête de quelque chose de spirituel. Il commence à faire des transformations.

    C’est à cela que l’on remarque le disciple. Il transforme, il sublime des situations qui pour les autres encore dans le rêve sont des situations incompréhensibles, qu’ils compliquent par leurs émotions et leurs rêves intenses.
    Le disciple réveillé c’est celui qui entrant dans un bureau où il y a des secrétaires, des supérieurs, va savoir créer la situation juste pour que tout marche en harmonie.

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