• Transformer l’astral

     

    Question:

    C’est la suite, il semblerait qu’il soit nécessaire de transformer l’astral de la civilisation, pour permettre une évolution de conscience réellement effective. Je ne crois pas que tous les psychologues et ce qui se fait actuellement, soient suffisants ou même pertinents, pour débarrasser le public de son mirage. Pourriez-vous nous éclairer sur les moyens à développer pour purifier cet astral.

    Lorsque l’on parle de l’astral en l’homme, ou même de l’astral général de l’humanité, donc de la planète terre, il est souvent fait allusion à cet astral comme étant une zone de putréfaction, une zone d’illusion et c’est juste. C’est juste, mais en même temps ce qu’il faut savoir, c’est que l’astral a une raison d’exister.

    Comme je l’ai déjà dit, il est une sorte de matrice qui permet de préconcevoir la matière, il est donc absolument nécessaire à la formation même de la vie et à l’existence même de la vie. Il ne peut pas y avoir de vie sans l’existence de l’astral, parce que c’est comme si l’homme essayait de faire un enfant sans que la femme dispose d’une matrice pour le concevoir et le porter. L’astral est une matrice.

    Maintenant il s’agit de savoir pour l’homme en incarnation et en évolution, dans quelle matrice il loge son évolution, et c’est là où l’on doit faire les différenciations entre l’astral inférieur et l’astral supérieur. L’homme qui loge sa vie dans la matrice de l’astral inférieur, ne verra arriver sur lui et autour de lui que des effluves de l’astral inférieur. C’est pour cela, que celui qui est d’orientation négative va non seulement attirer sur lui l’astral négatif, les entités astrales négatives, mais en plus, il va avoir la faveur de l’administration de toutes les circonstances négatives de la terre.

    Tout cela parce que soit dans sa vie présente, soit dans une vie passée, il aura logé sa graine d’évolution dans la matrice de l’astral inférieur. Il va devoir purifier cette vibration-là, il va devoir avorter en quelque sorte, se soustraire à cette matrice. Et pour se décrocher de cette matrice, il faut des efforts. Et ce ne sont pas des efforts qui sont accomplis par la volonté, non, ce sont des efforts qui servent de purification et qui prennent la voie du karma pour s’accomplir.

    À partir de ce moment-là, l’individu doit apprendre à assumer et à écumer son karma. Ainsi il sort de cette matrice que représente l’astral inférieur, et il monte dans l’astral supérieur, qui est une matrice positive, plus propre. Ce qui ne veut pas dire que dans l’astral supérieur se trouve l’essence de son être, la réalité de son être, sa voie, son chemin. Il se trouve simplement au niveau où il peut entrer dans une matrice positive et favorable.

    Il faut donc savoir utiliser cette matrice, cet astral supérieur, et pour le disciple, il est tout aussi important de savoir utiliser cette zone de l’univers qui le constitue, que de savoir respirer ou manger pour vivre. C’est en ce sens, dans un autre pays, les gens ont compris qu’il était extrêmement important d’avoir des pensées positives, d’avoir un caractère positif, d’avoir une orientation positive, donc la nécessité de se défaire de ses complexes, d’où dans ce pays la prolifération des psychologues et des psychiatres.

    Ceci a été mis en place, pour qu’un certain nombre d’individus de cette race, puisse aller un petit plus loin au niveau de l’astral supérieur. C’est pour cela aussi que l’on trouve dans ce pays que sont les États-Unis, beaucoup de médiums, télépathes ou des êtres psychiques. Parce qu’ils disposent d’un corps astral qui est relativement plus épuré, sans que pour cela il soit plus pur, mais relativement plus épuré que l’Européen.

    Ce qui ne veut pas dire que l’américain est plus pur d’âme et de caractère que l’Européen. Ce n’est pas cela que je veux dire. Simplement je dis que son astral est beaucoup plus dégagé, et il a la capacité de faire davantage avec sa substance mentale, ou avec ses antennes psychiques. Alors qu’il existe le même nombre d’êtres psychiques, avec les mêmes capacités psychiques dans la race européenne.

    La seule différence c’est que l’Européen a un esprit qui, de par sa cristallisation et à cause de l’ancienneté de son histoire et de sa race, sa cristallisation le porte psychologiquement à cristalliser ses problèmes.

    Ainsi un problème vécu lors de la petite enfance, ou un peu plus tard, devient en entrant dans le subconscient un véritable traumatisme et un complexe. Alors que l’américain rejette immédiatement le traumatisme. Ce qui cré par là même une extériorisation de violence beaucoup plus grande que chez l’Européen.

    C’est pour cela que l’on ne peut pas dire que l’un soit plus pur que l’autre, c’est tout simplement une façon différente de se purifier. Dans un cas par exemple, chez l’Européen la cristallisation va donc le porter à grossir et amplifier les problèmes de sa personnalité, à ne plus pouvoir s’en débarrasser, et sa violence va se retourner contre lui.

    C’est-à-dire qu’il va créer des maladies, telles que les dépressions nerveuses, certaines formes de cancer ou encore certaines formes de maladies infectieuses. Tandis que l’américain, tout en étant sujet aux mêmes maladies bien sûr, il sera malade mais pas pour les mêmes raisons. Ce traumatisme que l’Européen va extérioriser par une maladie, l’américain va l’extérioriser par la violence. C’est à cause de cela que l’Amérique est l’endroit où actuellement a lieu le plus de violence physique de tout ordre.

    En fait, l’entité ne supporte pas une quelconque contradiction, ce qui fait qu’aux États-Unis, il faut absolument revoir l’éducation des enfants, de façon que l’enfance ne soit plus éduquée de manière traditionnelle, telle qu’elle est pratiquée en Europe, avec tout le poids des contrariétés, du caractère des parents et le poids de la génétique aussi.

    L’entité qui s’incarne dans un corps américain ne supporte pas ce poids-là, il se rebelle, et c’est ainsi qu’il y a le problème, le risque que l’entité bascule dans la violence. Comme je l’ai dit, cela ne veut pas dire que l’entité américaine est plus évoluée que l’entité européenne, c’est simplement la façon de vivre qui est complètement différente et  qui  crée des faits extérieurs sociaux complètement différents.

    Lorsque l’on veut juger un corps astral, on ne peut pas dire qu’il n’existe qu’un corps astral universel. Non. Il existe un corps astral pour chaque race. Ce corps astral va être constitué de manière à permettre des expériences aux entités nouvelles qui arrivent, qui ne seront pas nécessairement meilleures que les autres, mais différentes.

    Ces  groupes précis d’entités, ces groupes d’âmes ont besoin de ce type d’expression, même si en fait ces groupes ne sont comparativement pas plus évolués initiatiquement que par exemple d’autres.

    On retrouve cette différence lorsque l’on essaie de comprendre les enfants d’une famille. On s’aperçoit que le fils aîné n’a pas du tout les mêmes réactions que le dernier né, parce qu’il appartient à un autre groupe d’âmes, il n’a pas du tout les mêmes réactions . Parce que ces groupes d’âmes n’ont pas du tout les mêmes origines, les mêmes fonctions, les mêmes besoins, les mêmes désirs, même si en fait les âmes se ressemblent dans leur évolution. Comme cela, petit à petit, on arrive à aller un petit peu plus loin et à faire le tour de tous les rayons de la création.

    Donc, lorsque l’on parle du corps astral, il faut se demander de quelle race on parle, de quelle époque on parle, de quel besoin concernant tel groupe d’âmes on parle. 

    Lorsque l’on dit qu’il faut purifier le corps astral de la planète, c’est vrai, pour garder une vision en général de la chose, mais non pas parce que les hommes l’auraient rempli d’idées impropres, de réactions émotionnelles impropres, sales, guerrières etc. Non, mais parce que la planète d’une façon générale doit passer à un niveau initiatique supérieur, il faut donc pour cela aligner tous les corps.

    Il n’y a pas que le corps astral qu’il faut purifier ou élevé, mais aussi le corps éthérique. Et c’est pour cela qu’il y a en ce moment un tel déferlement de toutes les maladies infectieuses et qu’il en aura encore d’autres, jusqu’à ce que cet alignement du corps éthérique et du corps astral soit fait avec le corps mental, lui-même pouvant s’aligner avec sa partie supérieure, le mental supérieur.

    On ne peut pas créer au niveau planétaire une initiation, sans qu’il y ait l’alignement vibratoire de tous les corps. Ce qui fait que lorsqu’un initié de façon individuelle, veut aller vers la troisième initiation majeure, lorsqu’il veut commencer le pont entre son mental inférieur et son mental supérieur, donc passer du concret à une forme d’intuition, une forme de vie intérieure réelle, il va devoir pour cela non pas développer son plan mental supérieur, mais il va devoir épurer ses corps subalternes, il va devoir épurer son corps éthérique, épurer son corps astral, épurer son corps mental inférieur.

    Ainsi, en mettant tous ces corps au diapason avec la vibration du corps mental supérieur, il va y avoir jonction, comme deux aimants que l’on rapproche, ils s’accouplent. Tout le problème n’est donc pas de fabriquer deux aimants qui soient face à face, tout le problème revient à positionner l’aimant qui c’est éloigné pour que la jonction ait lieu.

    Encore une fois, l’homme a déjà tout en lui, il lui suffit de le redécouvrir.

     

    Le concept de la vibration.

    Question:

    Le terme vibration est utilisé très souvent pour définir des états de conscience, des cristallisations d’énergie et des lois, pourriez-vous définir ce concept de vibration qui semble assez différent de la conception humaine actuelle.


    Il est vrai qu’on emploie à l’heure actuelle le terme vibration. L’ésotérisme a permis cette avancée pour créer l’avant-garde de la future philosophie. La philosophie doit toujours emprunter des idées de plus en plus subtiles, des concepts de plus en plus abstraits et subtils. Il faut donc nécessairement changer le vocabulaire pour en introduire un nouveau.

    C’est vrai qu’à l’heure actuelle on utilise des mots modernes, énergie, fréquence, vibration. En fait lorsqu’on parle de vibration, si l’on veut proprement en parler, il faudrait plutôt la nommer fréquence. L’idée est plus propre, elle émet un cliché qui est plus en rapport avec ce que les guides ou ce que certains guides veulent dénommer par vibration.

    La vibration est un terme beaucoup trop matériel en fait, fréquence permet mieux de comprendre qu’il s’agit donc d’un degré, du degré d’une onde qui est en ondulation. Que ce soit l’onde de l’âme, que ce soit l’onde de vie du minéral, d’un végétal, d’un animal, peu importe, d’une étoile, c’est son onde qui parvient.

    En étudiant ou en connaissant sa fréquence, l’homme arrive ensuite à créer un ésotérisme et une science, non seulement pour dénommer la chose, mais aussi pour se l’approprier. Car chaque fois qu’il est donné à l’homme de connaître une chose, cela veut dire qu’on lui donne le droit de se l’approprier. Et c’est pour cela que les planètes en astrologie, comme en astronomie, n’ont été découvertes qu’une à une, et que par exemple Pluton est une des dernières planètes à avoir été découverte.

    Pourquoi?

    Non pas parce que les moyens scientifiques ne le permettaient pas autrefois. Tous les initiés authentiques connaissaient la présence de Pluton et connaissent la présence sacrée qui est au-delà de Pluton, que la science n’a pas encore découvert, mais qu’elle découvrira sous peu, avant la fin de l’an 2000, c’est certain.
    Mais elle connaîtra plutôt son rayonnement, c’est-à-dire sa lumière, plutôt que  positionner réellement sa sphère dans l’espace. Exactement comme l’on est capable 
    de capter la lumière du soleil à l’heure actuelle, sans pouvoir photographier exactement la sphère qu’est le soleil.

    Donc chaque fois que quelque chose est donné à la connaissance de l’homme, cela veut dire qu’est donné à l’homme le pouvoir d’utiliser la chose, ou que l’on donne aussi à la chose, le pouvoir de travailler sur l’homme.

    Ainsi Pluton, que l’on connaît à l’heure actuelle, a été donné à l’homme, pour pouvoir créer le nouveau monde.  Non pas parce que Pluton en est le maçon, mais parce qu’il est celui par lequel l’ancien monde va périr. Tous les astrologues, qui connaissent véritablement leur science, ont une peur terrible de cette planète, parce qu’ils savent que c’est la planète de la mort.

    On dit aussi que c’est la planète amenant l’ange du feu, l’ange de la mort, l’ange terroriste, qui va cracher sur l’homme tous les maux pour pouvoir l’achever. Mais en fait cette planète, cette énergie, ce logos n’est pas du tout là pour achever l’humanité. Au contraire, ce logos envoie son épée, son rayonnement pour purifier l’humanité, afin que le nouveau monde puisse avoir lieu. Ensuite avec Neptune repartira un nouveau cycle de construction,  car Neptune est la base de l’univers, l’énergie de l’univers.

    Donc lorsque l’on veut parler du mot vibration, pour revenir à cette question-là, il faut plutôt penser au mot fréquence, au degré d’oscillation, à sa vitesse, à son degré de puissance. Fréquence est le mot le plus correct.

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  • Les différentes voies spirituelles.

     

    Question :

    II existe généralement deux espèces de communautés spirituelles, celles où l’accent est placé sur l’amour, mais où il manque la connaissance, et celles où l’accent est placé sur la connaissance, mais elles sont souvent dépourvues d’amour. Comment faire passer la qualité de l’une dans l’autre et vice versa.

    Votre intérêt porté sur cette question aujourd’hui, demande à ce que l’on parle du cœur de l’ésotérisme. Car s’il est connu qu’il existe plusieurs voies, dont deux grandes qui se scindent en voie du cœur et en voie de la tête, il ne faut pas croire que le chemin qui mène à la perfection, ou qui mène à Dieu, pour celui qui accepte ce terme, soit divisé.

    En fait, pour aller à l’unité, il n’existe pas de chemin qui soit divisé, car si l’on employait un chemin qui utilise lui-même une division, on ne pourrait pas retourner à l’unité. Or rejoindre la source, retrouver la perfection divine, ou faire un l’homme parfait, ne peut pas se faire si l’on n’emploie pas une note d’unité, un chemin d’unité.

    Donc en fait que sont les voies ?
    Car c’est ce que suscite cette question, que sont les voies par rapport à la voie ?

    II faut comprendre qu’au cours de l’évolution, j’entends aussi l’évolution de tous les règnes, pas seulement le règne humain, mais aussi l’évolution du règne végétal, du règne minéral, du règne animal, du règne angélique aussi, ainsi que de toutes les autres créatures des autres planètes, ou des autres stades d’évolution et de Vie, qu’il va falloir créer des moyens pour sortir de cette étape précise, afin d’entrer dans l’autre.

    Ce qui ne veut pas dire que le but, vers lequel tendent toutes ces voies, va créer des voies diverses pour être atteint. Au contraire il va toujours tenter de créer l’unité dans les voies. C’est-à-dire que plus l’on descend dans les voies hiérarchiques, dans les voies de la création et les règnes de la création, et plus l’on rencontrera de multiplicités au niveau même des créatures, mais aussi au niveau des voies qui vont être créées pour que les créatures réintègrent leur source originelle.

    Ainsi lorsque l’on en arrive au règne humain, on s’aperçoit que les voies sont au nombre de douze, comme je vous l’ai déjà dit. On parle d’ailleurs dans le livre sacré des douze tribus d’Israël, et c’est dans ce sens-là qu’il est fait allusion aux douze tribus d’Israël. II n’a jamais existé douze tribus dans le peuple d’Israël, et celui qui les cherchera historiquement ou archéologiquement ne les trouvera jamais, car ceci est un symbole.

    C’est le symbole qui décrit qu’en fait, qu’il existe douze sortes de fraternités, douze sortes d’êtres humains, ce qui ne veut pas dire de races, mais douze sortes d’êtres humains. C’est-à-dire qu’il existe l’être humain qui sera, selon certains degrés, plus ou moins mental, plus ou moins cardiaque, ou de diverses manières et diverses expressions, saura faire un subtil mélange des deux.

    Pourquoi douze ?

    Parce que, tout simplement les constellations sont elles-mêmes au nombre de douze. En fait, lorsque l’on veut construire un univers ou une forme parfaite, il faut avant tout établir sa construction sur la base de douze. Cette base-là, est la fondation même de tout temple, quelle que soit ensuite et après la forme ésotérique du temple. C’est-à-dire que, si à sa surface sur la croûte terrestre on met sept piliers, sept marches, ou trois piliers, ou trois marches, peu importe, du moment qu’à l’intérieur, sous terre, existent par ses racines douze piliers, douze énergies donc. Pourquoi ?

    Parce qu’il faut que chaque constellation puisse suivre un trajet direct jusqu’à la racine du temple, de l’univers, de l’être créé, ou du mouvement spirituel qui en est la résurgence. Je ne veux pas faire de mystère autour du chiffre douze, car il n’y en a pas. Mais il faut comprendre que c’est pour nous une sorte de chiffre sacré. Chaque fois qu’il est question de création, c’est un chiffre qui permet de mettre les énergies en équilibre et par là même, sur cet équilibre, de créer ensuite, quelle que soit la forme, quel que soit le temple, quel que soit le mouvement, une expression qui soit à peu près parfaite. Que l’on utilise pour cela le chiffre quatre, le chiffre trois ou le chiffre sept cela n’a plus d’importance.

    Alors où sont les douze énergies en l’homme ?

    Car si l’on veut suivre le précepte qui dit que : tout ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, si l’on trouve en haut dans le ciel les douze constellations, en bas dans la terre les douze piliers constructeurs, l’homme, qui est le pont entre les deux, va devoir lui aussi avoir quelque part ces douze énergies.

    Ces douze énergies se trouvent en lui, par les différents feux, depuis le plan physique, en passant par le plan éthérique, astral jusqu’au plan cosmique. Mais ces feux-là, seront toujours des feux, même si on les regarde sur un plan physique être tout simplement les feux animant l’activation du corps, du foie, du poumon, de l’œil, du cœur, ce sont tout de même toujours des feux. II ne faut pas croire que ce qui est tombé dans la matière, va nécessairement devenir quelque chose qui n’a plus rien à voir avec l’esprit.

    Au contraire, plus l’énergie tombe dans la matière, et plus elle va signifier l’esprit. C’est ce que je voudrais rectifier dans l’esprit des gens, non seulement ici ce soir, mais en plus dans l’esprit de toutes les personnes du monde entier. C’est que l’esprit égale la matière et la matière égale l’esprit. Autrement dit, sans la matière il ne peut y avoir d’esprit, autrement dit encore, sans la matière il ne peut pas y avoir Dieu lui-même, et les Dieux eux-mêmes. Pourquoi ?

    Eh bien ! tout simplement, parce que la matière n’est pas ce que l’homme aujourd’hui imagine, c’est-à-dire ce n’est pas un poids, ce n’est pas un boulet, ce n’est pas quelque chose qui est antagoniste à la divinité, ou même a l’évolution.

    C’est au contraire l’endroit où se passe l’évolution, l’endroit où se passe la révélation en quelque sorte et pas seulement le mouvement. Le mouvement peut avoir lieu aussi dans l’espace et dans l’esprit. La matière n’est pas le seul lieu du mouvement, mais la matière est le lieu de la révélation. Et c’est pour cela que lorsque l’initié arrive à un certain degré d’évolution, qu’il atteint ce que les disciples appellent la quatrième initiation majeure, lorsqu’il passe sur la croix, la croix de la matière, son esprit divin lui est révélé et il peut le révéler aux autres.

    Pourquoi attend-on cette initiation-là, la quatrième ?

    Tout simplement parce que c’est à ce moment-là, que l’esprit est le plus dans la matière, contrairement à ce que les gens pensent. C’est au moment de la quatrième
    initiation majeure que l’esprit est descendu au plus bas dans la matière et qu’il consacre sa matière à la vibration de l’esprit. Ainsi il emporte sa matière et il devient un roi, ou plutôt il commence à devenir le Roi, qui sera couronné au cours de la cinquième initiation majeure, c’est-à-dire au cours de l’état de Maître.

    Qu’est ce que je veux dire, lorsque je dis que l’esprit est tout à fait dans la matière et totalement dans la matière, qu’au cours de la quatrième initiation majeure ?

    Je veux dire que, pendant tout le temps, tout le reste du temps en fait, l’esprit n’a fait que commencer à approcher sa matière. C’est-à-dire que tel que vous êtes là, aujourd’hui, la plupart des gens ne sont en fait pas totalement ni tout à fait incarnés, et c’est pour cela que l’individu n’est pas tout à fait, ni complètement conscient.

    Dans tous les livres et tous les textes sacrés, on parle de cet état où l’homme est à demi endormi, tout en étant tout à fait réveillé en allant au travail, à ses occupations. II est cependant à demi endormi, sa conscience n’est pas tout à fait éveillée, parce qu’en fait, son esprit, n’est pas tout à fait non plus descendu dans la matière.

    On parle de l’involution, on parle de la chute de l’homme, comme étant un moment qui aurait précédé, qui serait avant le moment que nous vivons ici et maintenant, que vous vivez dans votre corps, dans votre situation d’hommes et de femmes. En fait, à l’heure actuelle, vous essayez de descendre, d’approcher votre matière. C’est pour cela, que cela vous est si difficile et incompréhensible. Car si l’homme savait réellement s’incarner, il comprendrait complètement sa matière. Les cellules du foie n’auraient plus aucun mystère pour lui, les cellules de la tête non plus. Il saurait avoir une mémoire gigantesque, il saurait réparer n’importe quel endroit de son corps, il saurait effacer n’importe quelle maladie, parce qu’il aurait le contrôle sur la plus petite de ses cellules.

    Or, comme l’homme n’est pas encore, ni tout à fait descendu dans sa matière même, il ne peut donc pas connaître sa petite cellule qui œuvre au niveau du foie, la cellule grise qui œuvre au niveau du cerveau, ou d’une glande. Il ne sait pas réparer un membre cassé, et il ne sait pas guérir une maladie ou quelque soit la déficience. II lui faut donc apprendre lentement à descendre dans la matière et tout ce que vit l’humanité en ce moment, en fait, c’est une lente incarnation, une lente descente dans la matière.

    On met autant de temps à descendre dans la matière, qu’on va en mettre pour en sortir. Le point où il y aura justement une égale présence de la matière et de l’esprit, va être le moment de la quatrième initiation majeure. Au moment donc où l’initié, où l’esprit, où, autrement dit encore, la monade pour certains, c’est le moment où justement l’esprit va prendre possession de son capital matière.

    Pourquoi ?

    Pourquoi donc cette nécessité de descendre dans la matière et de prendre possession de votre capital matière ?

    Parce qu’au fur et à mesure de vos incarnations, même s’il n’y a pas une totale présence de votre esprit dans la matière, c’est-à-dire une totale incarnation, une totale involution, la monade s’approche par sa projection qu’elle œuvre à partir de l’âme et elle descend quand même. Plus l’âme, plus la monade descend et s’approche de son plan physique et plus la particule de conscience qui vit au niveau de la personnalité, découvre elle aussi de plus en plus de conscience, donc découvre par là même, la première, la deuxième et la troisième initiation majeure.

    De ce fait cette particule de conscience qui est au niveau de la personnalité se trouve être initiée à la conscience. Mais en fait, elle ne fait que recevoir de plus en plus les énergies de sa monade par l’intermédiaire de l’âme, et la monade peut de plus en plus descendre dans sa personnalité. Je préfère employer le mot de matière car c’est bien de cela qu’il s’agit.

    Et tout cela pourquoi ?

    Eh ! bien, parce que pendant tout le temps de cette semi-évolution, où la personnalité essaie d’être initiée à la première, à la deuxième et la troisième initiation majeure, la matière prépare ses feux.

    C’est-à-dire que pendant le temps où l’individu va essayer d’obtenir ou de gravir le chemin jusqu’à la troisième initiation majeure, c’est la matière qui prépare le vêtement pour l’âme, autrement dit, c’est la personnalité qui prépare le terrain, l’alliance pour l’âme.

    À partir de ce moment-là, les feux commencent à être alimentés, c’est-à-dire que la petite particule de conscience qui existe et que l’on appelle personnalité, va commencer à vivoter, même si ses occupations sont très terre à terre, matérielles et que l’on peut juger de je ne sais quel autre défaut. Cela est nécessaire et capital, parce que les feux vont commencer à s’alimenter et se former.

    Ainsi, si l’on prend un homme dans sa première incarnation, il ne possède pas les sept chakras traditionnels, sans compter les autres multiples, qui sont autour du corps et que l’on appelle aussi les nadis. Il y a de toutes petites étincelles, de toutes petites flammes, qui vont devoir être progressivement transformées en chakras et qui seront ensuite vécues en tant que chakras. Tout ceci c’est le rôle de la matière, donc autrement dit aussi de votre personnalité.

    Nous, nous ne dissocions pas matière et personnalité, c’est une seule et même chose. Une fois que tous les feux sont mis en place et qu’ils commencent à fonctionner réellement, qu’ils sont consacrés et ceci se passe lorsque l’individu a atteint la troisième initiation majeure, il commence à être pourvu d’un mental abstrait. À partir de ce moment-là, la matière devient un instrument manipulable pour l’esprit, soit votre âme ou encore votre monade, pour rester dans les termes simples.

    C’est à ce moment-là que commence le mariage alchimique.

    L’alchimie, ce n’est pas transmuter son esprit, ce n’est pas transmuter sa matière pour qu’elle devienne Dieu. Ce n’est pas transmuter son capital personnalité pour devenir l’âme. Cette vision-là de l’alchimie est complètement fausse.
    Je ne veux pas dire que ce soit une erreur, car il faut bien commencer quelque part, il faut bien commencer par se faire des idées à propos des choses. Disons simplement que la démarche ne permet pas d’aller aussi vite que si l’individu connaissait véritablement la signification de l’alchimie.

    Pour connaître la signification de l’alchimie, il faut savoir ce qu’est l’involution. L’involution c’est donc toute cette partie de la vie cosmique d’un être, où il va construire sa matière, vivifier sa matière. C’est ce qui correspond en religion à la purification. On remarque en religion, que chaque fois que l’on voudra faire une démarche, que l’on voudra justement entrer dans les ordres, il y aura toujours un temps de purification, plusieurs années où l’individu va purifier son corps, purifier son esprit, purifier sa matière.

    Ceci ne veut pas dire que l’individu qui entre en religion est un être impur, par déformation, par oubli de la constitution occulte de l’homme, par oubli des secrets ésotériques. C’est ce qu’ensuite le commun des mortels a cru, et le curé lui-même, le curé de la paroisse croit cette chose, parce qu’il ne sait plus ce qu’est l’homme.

    Or l’homme n’est pas un être déchu. Lorsque l’on pense à la matière, l’ésotériste pense souvent à l’ange qui est tombé dans la matière, parce qu’il ne méritait plus l’Éden. Le religieux pense souvent à Adam et Ève qui ont péché et qui ont entraîné toute l’humanité dans cette déchéance. L’homme n’est ni un être impur, ni un être de déchéance, ni un ange qui a failli, ni un ange qui est tombé, ni une particule de la vie cosmique qui a oublié sa divinité.

    S’il y a oubli et cela est vrai, ce n’est pas par chute, ce n’est pas parce que l’individu a démérité, c’est parce que la particule de conscience que vous êtes aujourd’hui, n’est que la particule de conscience de la matière, car c’est la matière qui est à développer ici et maintenant sur le plan physique de la terre.

    Autrement dit la particule conscience, appelée personnalité a le devoir de construire le véhicule pour accueillir l’esprit, pour accueillir la monade. Et ainsi au jour des noces alchimiques, comme il est écrit dans certaines œuvres, ou encore au jour du mariage, au jour de l’alliance, ce qui se passe c’est tout simplement l’âme qui vient prendre ses feux. Car ce qu’offre la personnalité, ce qu’offre la construction que permet la personnalité, ce sont les feux, c’est-à-dire les sept chakras redevenus un seul, soit le chakra coronal celui qui est en haut de la tête.

    À quoi servent ces feux ?
    Que fait la monade avec ces feux ?
    Pourquoi est-ce qu’ils sont si primordiaux qu’il faille pour cela descendre dans la matière ?

    Parce que ces feux ne sont issus et ne peuvent avoir lieu et maturité que dans la matière. Ces feux sont en quelque sorte la vitalité de l’âme. Il y a la conscience de l’âme c’est un fait, c’est votre esprit, c’est votre nature originelle en quelque sorte, c’est la béatitude, c’est la plénitude, c’est l’éternité, c’est l’esprit en extension dans l’espace.

    Mais il faut que l’esprit aille chercher une vitalité, il ne peut pas rester comme cela dans cette zone et cet état de plénitude, où il n’y a qu’inaction. Il a le devoir, car tel est son principe intérieur, de devenir actif. Pourquoi ?

    Parce que tout simplement, l’énergie première de l’univers, c’est l’énergie de l’action, c’est l’énergie du pouvoir, soit le rayon Un, comme certains disciples peuvent savoir par certains écrits sacrés.

    Le rayon Un, soit le rayon de la volonté et du pouvoir, c’est l’énergie qui sous-tend tout l’univers, qui sous-tend l’essence même de la vie. Donc l’esprit n’a même pas le choix. D’ailleurs, ce n’est pas une question de choix, l’esprit doit devenir essentiellement actif s’il veut rester esprit. Et cette possibilité d’action, il va la chercher par l’intermédiaire des feux, feux qui sont formés par l’incarnation, par le passage dans la matière.

    Pourquoi par le passage dans la matière ?

    Pour ceux qui peuvent comprendre ces zones-là de l’ésotérisme, cette conscience neptunienne doit devenir une conscience d’abord saturnienne. C’est-à-dire quelqu’un qui va pouvoir s’individualiser, et pour devenir une conscience saturnienne c’est-à-dire pleinement individuelle, pleinement active, complètement maîtresse d’elle-même, il va lui falloir faire un passage par le physique.

    Un temps la lune représentait ce plan physique et c’est pour cela que la lune est restée très importante dans la vie cosmique actuelle, même si elle est passée au stade d’une vie beaucoup plus éthérée et que l’on fait rapport à elle chaque fois qu’il s’agit de traiter de l’inconscient ou du subconscient.

    En fait, à l’heure actuelle, si l’on en parle en tant que matière subjective, la lune représente le capital éthérique des anciennes civilisations. Autrement dit, le capital éthérique, le corps éthérique avec lequel d’autres civilisations ont vécu lorsqu’elles étaient en pleine vitalité, en plein fleurissement sur la lune elle-même, lorsque la lune était choisie pour être le lieu de l’accomplissement spirituel.

    On ne peut pas se dégager des planètes, donc on ne peut pas passer d’une planète à une autre, sans encore vivre quelque temps avec le réservoir énergétique de la planète où précédemment il y a eu une civilisation. Pourquoi ?

    Parce que les civilisations se transportent d’une planète à une autre. Ce qui fait que les peuples qui sont venus remettre en mouvement leur vie, leur civilisation sur la terre, parce qu’ils n’avaient pas pu terminer leur évolution sur la lune, devaient rester dans un conditionnement vibratoire éthérique auxquels ils étaient habitués. Ce qui fait que la lune a dû rester dans la banlieue, si je puis dire, de la terre et reste plus précisément dans le corps éthérique de la terre.

    Car si par exemple il avait fallu une présence physique de la lune, la lune aurait rejoint la terre, elle se serait intégrée à la terre, et à l’heure actuelle l’on ne verrait pas de lune dans le ciel. Mais ce qui compte avant tout, c’est la note vibratoire éthérique. Alors la lune reste à une distance, qui a été estimée par les sages, pour ne devoir envoyer qu’un rayonnement, une vibration éthérique, d’où en même temps sa grande capacité à jouer et à influencer le corps astral des individus non évolués, et le subconscient et l’inconscient de l’humanité en général.

    Le subconscient et l’inconscient sont énormément liés à la qualité éthérique d’un individu. C’est-à-dire que si l’on veut en fait purifier l’inconscient et subconscient d’un individu, il va falloir immanquablement en passer par la purification de ces particules éthériques. Si l’on ne purifie pas le corps éthérique, on n’arrive pas à nettoyer le subconscient de l’individu.

    C’est pour cela qu’à un certain degré de son évolution, le disciple ne possède plus de corps éthérique. Il se recharge dans le corps éthérique planétaire, du logos planétaire lui-même. En même temps, il récupère par là un avantage immense, qui est l’éternelle jeunesse, ce que chacun ambitionne, ne plus mourir.

    Mais en fait, ce n’est pas l’immortalité qui est acquise, c’est tout simplement l’arrêt des dégénérescences des cellules, soit le vieillissement qui est stoppé. La mort peut toujours arriver. Ce n’est pas l’immortalité qui est conquise, mais le corps ne peut plus être épuisé et ceci se passe au-delà de la cinquième initiation majeure.

    Donc une fois que l’individu a acquis le pouvoir du Maître, à partir de ce moment-là, il puise son corps éthérique dans le corps éthérique du logos planétaire, qui lui bien sûr a un corps éthérique éternel, éternel en vitalité, en grandeur, en blancheur, en pureté etc. Mais son corps éthérique personnel a disparu, il a été fondu. De même, le corps astral disparaît complètement et non pas pour être intégré au corps astral supérieur, d’une entité supérieure, mais il disparaît purement et simplement.

    Ce qui fait, que pour un être ayant dépassé la cinquième initiation majeure, il ne peut plus y avoir, plus jamais de référence quelconque au monde astral, au corps astral ou à la vitalité que représente le plan astral. Chaque fois qu’il voudra redescendre sur un plan physique, pour faire même une incarnation, pour s’approcher de l’humanité, il va donc utiliser une autre voie d’involution, car pour lui, il s’agira bien d’une involution à ce moment-là.

    Il ne descendra pas classiquement depuis son stade de conscience en passant toutes les zones subalternes et arriver sur le plan physique. Non, il va descendre directement de son plan jusque sur le plan physique. Pour lui bien sûr il y aura des étapes. C’est ainsi, que de son entité totale, il n’y a peut-être que les dix pour cent qui s’expriment sur un plan physique. Le pourcentage restant ne va pas être retenu dans les zones de l’univers, que l’on peut appeler l’astral, l’éthérique, mental etc. Il va simplement laisser la majeure partie de son être sur son plan monadique.

    Christ n’avait pas besoin d’incorporer Jésus, le Christ n’avait pas besoin de s’incarner dans Jésus. Sa seule particule mentale projetée au niveau des atomes du corps du disciple qu’était Jésus, suffisait à monopoliser complètement tous les circuits d’expressions que représentait le corps de Jésus. Que ce soit la voix, le cœur, les chakras, son intelligence, son magnétisme, cela suffisait.

    Dans l’homme existe un siège, et un tout petit siège qui permet de contrôler absolument toute sa vitalité, tous ses circuits d’expressions, et même la diffusion et le rayonnement de son âme, c’est la glande pinéale.

    En fait, la partie de vous qui est incarnée, ne s’incarne pas jusqu’au bout des doigts, ne s’incarne pas dans tous vos vaisseaux sanguins, dans tous vos muscles. Cette particule de l’esprit, cette particule qu’est votre esprit, va se loger en tant que particule mentale au niveau de la glande pinéale et dans un siège précis qui se trouve dans le chakra du cœur. En étant dans ces deux points, dans ces deux sièges, l’âme arrive à contrôler parfaitement sa personnalité.

    Lorsque je dis contrôler parfaitement, je ne veux pas dire qu’elle aura un ascendant sur la personnalité, mais elle saura entrer en communication parfaite avec sa personnalité, pour retirer toutes les expériences de la personnalité, fusionner avec sa matière, ressentir l’extérieur et vivre en fait sa matière.

    Donc il est facile lorsqu’un Maître descend, lorsqu’il veut prendre un disciple, il lui est facile d’envoyer une de ses particules mentales pour posséder entièrement son disciple, car il suffit pour cela qu’il siège dans la glande pinéale et la chose est faite, l’alchimie arrive.

    De la même manière, lorsque l’initié dans le sens inverse, veut opérer une alliance, veut opérer le mariage alchimique avec son âme, il suffit qu’il concentre sa conscience au niveau de sa glande pinéale et qu’il situe complètement l’ardeur et le rayonnement de ses divers feux, au niveau et en convergence sur la glande pinéale.

    Ce qui ne veut pas dire que demain pour être évolué, pour être initié, tout le monde va s’installer sur des planches pour alimenter la glande pinéale en oxygène, en circulation du sang, en vibration et en énergie.

    Cela ne veut pas dire que dès demain il va falloir, chercher dans les enseignements de hatha yoga, les exercices respiratoires qui font envoyer l’énergie à la pinéale. Il ne sert à rien de faire les choses artificiellement. Je ne dis pas non plus qu’il faut s’asseoir léthargiquement et attendre que la chose se fasse.

    Naturellement la chose ne se fera pas, il faut toujours qu’il y ait ce principe premier qui sous-tend l’univers et qui a créé l’univers, il faut toujours qu’il y ait quelque part à quelque degré que ce soit la volonté de l’âme. Donc le premier moteur de l’évolution, ce n’est pas la voie que vous allez choisir et je reviens à la question qui a été posée.

    Ce n’est pas la voie que vous aurez choisie, ce n’est pas le Maître que vous allez prier, ce n’est pas le gourou X, Y, ou Z, que vous allez rencontrer, après lequel vous courez, c’est tout simplement la volonté que vous aurez en vous, de vouloir être un initié. La volonté que vous aurez de tout mettre en œuvre, pour être cet initié et faire les sacrifices pour le devenir. Aucun Maître ne va pouvoir remplacer ce capital d’énergie que représente la volonté. Et je dirais même qu’aucun Maître ne peut agir sur aucun disciple, si le disciple n’a pas en lui ce capital d’énergie qu’est la volonté, et s’il ne sait pas le manifester.

    Et c’est pour cela dans votre texte sacré, le livre que l’on connaît si bien en occident qui s’appelle la bible aujourd’hui, autrefois elle portait un autre nom, dans son texte il est écrit : aide-toi et le ciel t’aidera.

    C’est dans cet esprit-là que la phrase a été rédigée par les Saints, les Sages de ce temps lointain, si en l’homme il n’y a pas la manifestation de ce rayon premier qui est l’essence même de la vie, qui est la raison de la vie.

    Réfléchissez bien à ce mot qui est la raison de la vie. En cette phrase il n’y a pas un grand mystère, je ne veux pas faire de mystère, mais il y a une clef, et celui qui saura bien méditer, bien réfléchir à cette phrase, comprendra exactement ce qu’est le rayon UN de l’univers. Ce qu’est la nature et le pouvoir de la volonté, la volonté de bien, la raison de la vie, la raison de l’existence.

    Lorsque je dis raison de la vie, ce n’est pas le pourquoi de la vie, c’est qu’en même un peu le sens de la vie, mais pas exactement comme l’esprit, le cerveau du mental concret pourrait l’imaginer.

    Ce qu’il faut donc comprendre par le mot sens, par le mot raison de la vie, c’est que, ce qui sous-tend l’univers, ce qui est à la base de l’univers, ce qui est au cœur de l’univers, ce qui est le feu de l’univers, c’est une grande raison.
    Une grande raison non pas édifiée et écrite comme un grand pourquoi, ou un grand parce que. Mais une grande raison qui dit JE SUIS. Il faut comprendre ce mot comme étant tout simplement présence, nécessité, pour que la présence s’articule.

    La raison c’est la présence de quoi ?

    La présence de celui qui est plus grand que vous, plus grand que nous, plus grand que celui qui est déjà grand au ciel, c’est-à-dire celui que l’on peut appeler pour ceux qui connaissent ces dénominations-là, le logos cosmique. Je ne veux pas parler de cela ce soir, ni aller trop loin dans cette explication, revenons-en à nos écoles ésotériques.

    Lorsque l’on comprend donc que l’essence de la vie elle-même est poussée par cette essence qu’est la raison, qu’est la présence, qu’est la volonté de bien, la volonté du pouvoir, on comprend donc que la base même de tous les temples quelles que soient leurs tendances, leurs religions, leurs rayons, la tendance première du temple c’est le rayon UN, c’est la volonté d’être, la volonté d’exister, la volonté d’initier.

    Lorsqu’un disciple entre dans un de ces temples, ou lorsqu’il fait une démarche auprès d’un Maître, ou auprès d’un guide ou d’un monastère quelconque, la première position qui doit être éclaircie en lui c’est sa volonté.
    Est-ce que j’y vais par volonté ?

    Le disciple doit être clair en lui, savoir s’il est en train d’évoluer, s’il fait cet acte par recherche, par quête, par aspiration, ou bien s’il est pris dans le flot de la vie, le flot qui justement le pousse vers une multitude de curiosités, ou simplement si c’est l’inspiration qui vient et qui anime tous les êtres, mais qui n’arrive pas encore exactement à articuler, à comprendre exactement l’appel.

    Il faut que cela soit clair en lui, il faut qu’il ressente l’appel et quelle que soit sa détermination, le temple qui est pour lui viendra vers lui. Il n’aura pas à aller vers le temple. C’est une erreur que fait le disciple occidental de croire qu’il doit se précipiter au pied d’un Maître, qu’il doit courir après un Maître, qu’il doit chercher son Maître, qu’il doit chercher sa voie, qu’il doit chercher son livre, qu’il doit chercher le Pape ou je ne sais quoi d’autres.

    Vous n’avez pas à chercher, vous n’avez qu’à vous déterminer. Si vous êtes déterminés, la chose a déjà été créée pour vous, parce que vous n’êtes pas unique dans l’univers, vous existez à des millions, des millions d’exemplaires. Donc nécessairement la réponse à votre étape d’évolution existe déjà puisque vous êtes des millions. Ce qu’il faut donc, c’est vous déterminer afin de rencontrer ce qui a été créé par le Maître, pour que vous franchissiez cette étape d’évolution.

    Pourquoi vous déterminer ?

    Ce n’est parce que le Maître ne veut que des disciples déterminés, qui savent exactement ce qu’ils veulent. Ce n’est pas un tri qui est fait entre les bons et les mauvais, entre ceux qui sont certains, ceux qui ne le sont pas, ceux qui sont mous, ceux qui sont tendres, ceux qui sont ceci, ou cela, pas du tout ce n’est pas un tri. C’est simplement parce que l’évolution n’a pas lieu exactement de la manière que l’on croit.

    L’évolution ne se passe pas avec un regard incessant du Maître sur l’humanité. Il est vrai que le Maître envoie sans arrêt, nuit et jour, tous les jours de l’année et toutes les années d’un millénaire, il envoie sans arrêt ses énergies, les énergies de son cœur, les énergies de sa tête pour faire évoluer les hommes. Par contre il ne cherche pas parmi les hommes un disciple ou un futur disciple, ce n’est pas son rôle, ce n’est pas sa fonction et ce n’est pas non plus de cette manière-là que la sélection a lieu. Ce n’est pas le Maître qui descend et qui regarde où est-ce qu’il est appelé, et où est-ce qu’il y a un rejeton à initier, c’est tout le contraire qui se passe.

    Étant donné que l’univers est une sorte d’aquarium où il existe des paliers de décompression, celui qui est arrivé en haut ne redescend pas en bas chercher la petite crevette pour en faire un homard. C’est au contraire la petite crevette qui doit monter d’un palier et ainsi avec le mot magique, avec la baguette magique, le Maître en fait un gros homard, à ce moment-là cela a lieu. Mais en attendant la petite crevette devra comprendre, devra faire l’effort, mais une fois que cela est compris il n’y a pas d’effort à faire.

    L’effort ne réside que dans cet endroit spécial où se trouve l’incompréhension. Le sacrifice, le sens des ascèses ne se résout qu’à cela, le sacrifice n’existe que dans l’endroit où l’individu pense qu’il est attaché.

    Alors pour se détacher, il pense qu’il va devoir se sacrifier. Mais ce sacrifice-là, ce sens-là du sacrifice n’existe que dans cet espace de sa vie où il croit qu’il est attaché et où il participe à l’attachement.

    Sitôt qu’il comprend la nature de la chose à laquelle il est attaché et la nature de la chose qui est au-dessus de l’attachement, que l’on imagine le divin ou je ne sais qui d’autre, il n’y a plus cet espace et le sacrifice lui-même n’existe plus.

    Alors automatiquement il laisse tomber la chose. Pour lui il n’y a plus de difficulté à se transformer, simplement il se renouvelle. Il ne se sacrifie plus. Autrement dit, il ne se pend plus, pour faire allusion aussi aux cartes du tarot, il n’a plus besoin de se pendre, il fauche tout simplement.

    Donc au lieu d’être pendu, au lieu d’endurer sa mort, sa mort est brève, elle dure le temps d’un coup de faux. Il se retrouve sur un chariot et il tient fermement les deux rênes, soit ses deux énergies, la noire, la blanche, le positif, le négatif. Sa matière hisse l’énergie de sa monade et il trouve le chemin tracé vers le soleil, vers le monde, il n’y a plus de problème pour lui.

    L’individu doit comprendre, qu’à la base de tout mouvement réel et authentique, de toute démarche d’un initié ou d’un aspirant vers un Maître, c’est la volonté.
    Une âme sait qu’elle est une âme et elle ne se laissera plus entraver par la personnalité. C’est donc une volonté complètement différente. Ce n’est pas la volonté de la personnalité qui dit : demain je veux être un initié, demain je vais faire telle alchimie, demain je vais sortir telle formule magique, demain je vais opérer telle et telle chose pour être quelqu’un qui va mériter, pour rencontrer le Maître, de recevoir les noces.

    Non cette détermination doit être vécue au niveau de l’âme. C’est pour cela qu’en même temps, cette volonté ne peut-être connue que par l’initié, celui qui a au moins atteint la troisième initiation majeure. Ce qui ne veut pas dire que tous ceux qui sont avant ne la connaîtront jamais. Absolument pas, car il y a tout au cours de l’évolution la possibilité de connaître une parcelle chaque fois plus grande de cette volonté qui est la grande raison de l’existence. De connaître la grande raison de la présence et pas simplement la présence du logos, mais aussi votre présence à vous, celle de votre âme.

    C’est donc l’âme qui descend et qui dit : Je veux, je suis là et je veux mon existence et je la prends. À partir de ce moment-là, lorsque cette note a vibré dans le disciple, le Maître vient immédiatement, il ne se passe pas un jour, il ne se passe pas une minute, pas une seconde, la relation est instantanée, le Maître apparaît.

    Pourquoi ?

    C’est un peu comme un nouveau né, lorsqu’il apparaît, la mère est présente, certes, puisqu’elle l’a porté, mais le père doit être-là, le premier à prendre son enfant, il devrait être là, il doit être-là. Parce que l’enfant doit pouvoir recevoir les énergies qui sont incarnées et qui sont colportées par le père, donc par l’être masculin.

    Il est regrettable à l’heure actuelle que les enfants naissent complètement sans la présence du père. Car même s’il y a présence masculine par l’accoucheur, l’accoucheur n’étant pas nécessairement le père, il ne transmettra pas cette énergie initiatique dans la vie de l’enfant, énergie transportée par l’amour et qui dit à son fils : tu es là, je suis ton père, tu es mon fils.

    Par cette énergie, par cette reconnaissance, se transporte à ce moment-là en faible dosage, en faible vibration, une énergie égale à l’énergie qui est transmise au moment de l’initiation, où le fils est reconnu. Donc dès que l’initié naît, dès que cette grande volonté de bien l’a envahi, dès qu’il est un nouvel enfant en quelque sorte et qu’il naît à la vie cosmique, son père est là tout de suite et il lui dit : je suis ton père et tu es mon fils. Et main dans la main pendant un certain temps, jusqu’à ce que ce nouveau fils soit lui-même devenu un père, ils feront un bout de chemin ensembles.

    Et non pas dans le sens que croient les hommes, d’une obéissance absolue, d’une soumission qui ressemblerait à de l’esclavage, où l’initié, où le fils s’agenouille devant son père et accepte tous les châtiments et tous les ordres. Non, pas du tout. C’est pour cela qu’à l’heure actuelle, la vision du Maître est complètement fausse dans la plupart des esprits humains.

    Au contraire, le fils va essayer d’imiter le père, car c’est le but du père de faire de son fils un futur père. Donc le père ne va pas soumettre son fils, il va au contraire lui permettre, lui enseigner, lui apprendre, à incorporer, à s’aligner avec de plus en plus de liberté, avec de plus en plus de grandeur et de pouvoir.

    Donc la relation qui existe entre un initié et son Maître n’est pas du tout la relation d’un Maître à son esclave, mais au contraire d’un Maître à un futur Maître, qu’il est en train de former. C’est pour cela que la relation du Maître et du disciple doit être complètement révisée dans l’esprit de la plupart des gens. Sinon, ils ne se mettent pas dans la position juste où ils vont être capables de rencontrer le Maître.

    Or, ce qui intéresse le Maître, c’est de rencontrer un autre être qui sera capable de devenir un Maître. Il ne se déplace que pour cela, que pour former un futur Maître. Il ne se déplace pas pour être adoré, pour être aimé, pour être prié, pour être divinisé, pour qu’on construise des statues, pour qu’on lui construise des églises, des temples, des mosquées, ou qu’on fasse de lui des peintures. Il ne se déplace que pour cela. Il se déplace que s’il voit qu’il peut faire d’un être un futur Maître.

    C’est pour cela que le disciple doit absolument essayer, aussitôt que possible, d’imiter le Maître. Non pas, avec son ego de petit terrien et de petit être humain, pour devenir suffisant et se comparer à un Maître, se croire un Maître. Non pas du tout. Mais simplement pour commencer quelque part un réel travail, un réel travail de renoncement, de sacrifice, d’ascèse, d’embellissement et de libération.

    Celui qui dès demain matin se lève en disant : Je décide d’être un Maître, je vais imiter le Maître, et dès demain, il envahit la maison, le foyer, le travail avec de l’autorité. Cela n’a rien à voir avec le Maître, car le Maître n’est pas autoritaire. Le Maître est un enseignant, il manifeste donc par là, une énergie primordiale qu’est l’amour avant tout.

    Car l’enseignement est véhiculé comme le sang l’est par la veine, l’enseignement est véhiculé par la vibration qu’est l’amour, il n’y a pas d’autre énergie qui véhicule l’enseignement. Ce n’est pas l’autorité, c’est l’amour qui enseigne, ce n’est pas l’autorité, c’est l’amour qui donne exemple et qui démontre.

    Donc être plein de suffisance et d’autorité n’a jamais signé l’état du Maître. Au contraire le disciple doit être profondément entré dans l’abnégation, profondément entré dans l’intériorisation, la modestie même, pour découvrir ce qu’est la véritable autorité et comprendre que l’autorité n’est pas à être exercée sur les autres, mais qu’il est le premier sujet sur lequel il doit l’exercer.

    Ainsi s’il exerce l’autorité sur lui-même, elle va rayonner sur les autres. Il n’a pas besoin de crier pour dire je veux ceci, je veux cela. La volonté étant inscrite et installée en lui, en disant une seule parole l’autre exécutera. Parce que sa parole à ce moment-là devient une sorte de mantra.

    C’est-à-dire que lorsqu’une réalité, lorsqu’une vérité est éveillée à l’intérieur d’un être, lorsqu’il l’a vivifiée, lorsqu’il en a fait une qualité authentique, il n’a plus qu’à penser et la chose à lieu. C’est-à-dire que l’homme qui est devenu une véritable autorité, de façon intérieure, de façon spirituelle de par son âme, il n’a plus besoin de s’affirmer par la force, il n’a qu’à regarder et dire même à voix basse, automatiquement la chose est faite par les individus, parce que l’individu ne sait pas contrarier la vibration qui vient sur lui à ce moment-là.

    De la même manière pour l’amour, pour le pouvoir. Sitôt que la chose est devenue une réalité en l’individu, cela devient en même temps une réalité à l’extérieur, et par la pensée, l’initié matérialise pratiquement ce qui est à l’intérieur de lui.

    Donc qu’elle est la démarche que doit suivre un disciple pour rencontrer le Maître ? Car la question qui a été posée ne servirait à rien si l’on ne répondait pas à celle-là d’abord. Qu’elle démarche doit suivre un disciple pour rencontrer son Maître ?

    Quel que soit le rayon auquel vous appartenez, qu’elle que soit la voie qui s’ouvre vers vous, qu’elles que soient les voies que vous connaissez, dont vous avez entendu parler, il ne vous appartient pas de choisir, car avec votre ego, votre personnalité, vous ne pourrez pas forcément faire le choix. Vous ferez un choix temporel, vous ne ferez pas un choix qui prend en considération les besoins de l’évolution de votre âme.

    Ce qu’il faut donc, c’est vous mettre dans la disposition juste, pour qu’il y ait une relation véritable avec le Maître et ainsi, le Maître vous envoie la voie qu’il vous faut. Vous n’avez pas besoin de la chercher, vous n’avez pas besoin de vous dire : je dois être informé. Si je ne me tiens pas informé de tout ce qu’il y a lieu dans le monde, si je ne vais pas à tous ces séminaires, si je ne m’abonne pas à toutes ces revues, je ne saurai pas ce qui se passe et je risque de rater l’occasion. Non.

    L’illumination, le gourou, n’est pas un train qui passe en rase campagne une fois tous les six mois et si vous n’êtes pas là avec votre tente plantée dans la brousse, vous allez rater le train. Non ça ne se passe pas comme cela. Il y a un train qui passe pour chaque individu, à l’heure qui concerne chaque individu. Personne n’est perdu sur la planète.

    Par contre, il y a des êtres qui s’isolent, cela oui. Ils croient ainsi que le train passe pour les autres et jamais pour lui et que le gourou viendra toujours pour son voisin, qu’il va se manifester à son ami, qu’il va se manifester à l’autre, mais jamais à lui. Mais la raison n’est pas dans le fait que l’autre aura su au bon moment lire la revue une telle qui signalait le passage du gourou x. La raison n’est pas dans le fait que l’autre aura su aller aux Indes ou au Japon, je ne sais trop où, et où il aura rencontré le gourou qui pourra l’initier.
    La raison est que lui, avec sa personnalité, dans sa personnalité, il s’est isolé par une fausse démarche. Ainsi la communication ne peut pas avoir lieu avec le Maître qui depuis l’origine lui est destiné.

    Vous n’avez pas à vous soucier des chemins qui mènent à Dieu. Souciez-vous de ce que vous, vous présentez à Dieu et tous les chemins s’ouvrent dès que vous vous présentez telle que vous devez vous présenter. L’homme n’est pas perdu sur une terre sans boussole pour pouvoir s’orienter. La boussole il l’a ,c’est l’esprit. Ces jambes il les a pour marcher, pas pour choisir d’aller à droite ou d’aller à gauche. Ne jamais remplacer la boussole qu’est l’esprit. Sur la terre existe plusieurs portes pour aller vers Dieu, pour aller vers la hiérarchie, vers les Maîtres ou la sainteté. Le seul passage c’est l’esprit.

    Qu’est ce qu’il faut donc faire pour que l’esprit, seule boussole, vous amène à Dieu ?

    Comme je l’ai déjà dit des milliers de fois, il faut écouter la parole des Maîtres et il faut faire selon la parole des Maîtres, selon la parole des anciens, je préfère ce terme. Que vous disent les anciens, ils vous disent de ne pas médire votre voisin, ils vous disent lorsque l’on fait du mal rendez-le par un bien. Ils vous disent ne nourrissez pas de haine et au contraire donnez de l’amour, donnez du secours, donnez de la tendresse, donnez un peu de votre préoccupation.

    Ils disent aussi : Entrez dans votre chambre pour prier votre Dieu, ou bien intériorisez votre conscience et méditez sur votre moi éternel. Mais les hommes n’écoutent pas tous ces conseils, car en eux-mêmes ces conseils semblent être des énigmes. L’homme dit : Je préfère jouer aux chasseurs pour trouver mon gourou. Je prends l’avion, la voiture, je prends les livres, les revues, je vais dans les séminaires et je finirais bien par trouver celui qui est mon Maître.

    Erreur, car le Maître ne se cherche pas, ne se trouve pas de cette manière. Le Maître est déjà en vous, de la même manière que l’oxygène. L’air est déjà présent dans vos poumons lorsque vous respirez. Il est en vous, il fait parti de vous, il est l’essence de votre vie, il respire avec vous, il émane hors de vous.

    Ce qu’il faut donc, c’est dissocier tout ce qui n’est pas lui, vous positionner dans l’attitude où seulement ce qui est lui va pouvoir apparaître et ceci demande une grande ascèse. Lorsque je parle d’ascèse, je parle du point de vue de celui qui commence le chemin. Car en fait, lorsque l’on regarde le chemin, lorsque l’on est arrivé, on s’aperçoit qu’il n’y avait pas d’ascèse, qu’il n’y avait pas besoin d’ascèse, qu’il n’y avait pas besoin de souffrance, qu’il n’y avait pas besoin de sacrifice, il suffisait de comprendre.

    Aucun Maître ne prendra un disciple s’il n’est pas suffisamment instruit, et lorsque je parle d’instruction, je ne parle pas de connaissance mentale stockée dans le cerveau. Je parle d’une démarche de l’esprit pour s’intéresser, pour se subtiliser chaque fois au contact d’idées de plus en plus divines, de plus en plus éthérées.

    Ce qui manque le plus à l’occident, ce n’est pas la force, car l’occident déborde de force. L’occident a un immense pouvoir, encore plus que n’importe quelle civilisation auparavant.

    Pourquoi ?

    Parce qu’en occident il y a eu jusqu’à présent une lignée fantastique de Maîtres, qui ont su garder très vive la flamme de l’initiation et le flambeau du pouvoir. C’est-à-dire que dans chaque temple, même dans l’église, il existe des mots de pouvoir, et ces mots de pouvoir donnés aux hommes permettent de faire n’importe quelle œuvre alchimique, permettent à l’initié non seulement de rencontrer les Dieux, mais aussi les anges et en plus de créer le règne des anges sur la terre, comme de détruire aussi selon les ordres qui sont donnés.

    Ces mots de pouvoir sont détenus par chacun des temples qui ont été en fonction à des moments donnés sur la terre et en occident plus précisément pendant sept civilisations. Donc il n’y a jamais eu autant de mots de pouvoir donnés à l’humanité, que pendant cette période-ci. Donc à l’heure actuelle, le pouvoir est réel en occident. Ce qui manque c’est la philosophie, c’est la sagesse.

    C’est pour cela, que ce qui viendra avec force, ici et maintenant à l’ouverture du nouvel âge, ce n’est pas l’amour. Tout le monde attend l’amour, parce que tout le monde a des problèmes de famille, tout le monde a des problèmes de cœur, alors tout le monde pense soit au Christ, soit à Métreya, soit à Bouddha, en pensant que l’amour viendra enfin réparer les plaies des hommes, combler la peur des hommes et le manque d’amour des hommes.

    Mais ce n’est pas l’amour qui viendra, l’amour est déjà venu, il y a deux mille ans, il a été incarné par l’initié qu’était Jésus adombré par le Christ. C’était la révélation de l’amour et lui-même l’a dit : je vous apporte un commandement nouveau, aimez-vous les uns les autres. Ce qui va venir maintenant est un commandement tout à fait nouveau aussi. C’est celui de la force utilisant la raison, donc le pouvoir utilisant la sagesse pour s’établir.

    Et pour ceux qui connaissent assez bien les relations alchimiques qu’il y a entre l’univers et la terre, l’univers et l’humanité, le rayon sept qui est en approche va être renforcé par le rayon un. On a souvent associé au rayon UN uniquement la force, mais en fait comme je l’ai dit tout à l’heure, c’est la raison de la présence et lorsque je dis raison de la présence, c’est donc aussi le but de la présence.

    Donc la sagesse avec la baguette du pouvoir, amène un nouveau monde. La force sans la sagesse, n’amène pas de monde du tout. Il y aurait simplement un grand gouffre dans lequel l’humanité tomberait.

    Ce qui doit donc venir maintenant de plus en plus, c’est une forme de philosophie. On parlera de la religion du nouveau monde comme étant plutôt une nouvelle philosophie, et au lieu de religion on emploiera le mot ésotérisme, un ésotérisme universel.

    C’est-à-dire que sera donné à l’humanité, comme cela a déjà été donné, mais sera donné sous une forme différente, la science pour comprendre l’univers, pour comprendre la constitution de l’homme, la constitution occulte et sa réalité. Plus besoin de religion donc à partir de ce moment-là, il existe tout simplement une science. Puis on réveillera les mots de pouvoir qui sont contenus dans les arches de tous les temples qui ont été en activité jusqu’à présent, et ainsi l’alliance aura lieu.

    C’est-à-dire que le passé rejoint l’avenir et un présent existe. L’avenir c’est cette science, le passé c’est le mot du pouvoir et lorsqu’on les rejoint, un présent existe, l’homme nouveau peut naître.

    Il ne faut pas vous inquiéter de ce que sera le nouveau monde, il faut simplement penser qu’il est de votre responsabilité de le construire. Il ne faut pas vous poser des questions à propos de ce qu’il sera, de ce qu’il y aura, comment l’on s’habillera, qu’est ce que l’on pensera, de quoi l’on se nourrira, quel type de temple existera, quelle forme auront les bâtiments. Il faut le bâtir ici et maintenant, car ce que vous allez bâtir aujourd’hui existera après demain.

    Autrement dit, c’est vous qui allez construire le nouveau monde, vous, vous-même qui vous demandez ce que sera le nouveau monde, c’est vous qui allez le bâtir. Donc le nouveau monde de demain dépend de votre vision. Donc ne vous demandez pas ce qu’il sera. Dites-vous il sera ce que je suis, il sera ce que je fais pour lui et ce que je fais de lui.

    À partir de ce moment-là, investissez toutes vos forces dans l’accomplissement de cette forme. Ainsi, toutes les voies auxquelles l’homme croit, toutes les voies face auxquelles il se trouve parfois perdu, vont se réunir en une seule et il y aura simplement le gouvernement de la terre. Soit le resplendissement de ce que certains disciples appellent aussi la présence de Shamballa sur la terre.

    À l’heure actuelle c’est du temps perdu pour le disciple que de chercher la voie X, la voix Y, la voie Z. 
    Quelle est ma voie ? quel est mon Maître ?

    C’est du temps perdu, de l’énergie mentale perdue, car ce qu’il doit venir est de toute façon une unité, c’est le gouvernement de Shamballa. Donc autant commencer tout de suite ici et maintenant à vibrer selon le modèle de demain, qui n’est pas tout à fait de demain d’ailleurs. Car il y a de demain que pour ceux qui appartiennent à hier, il n’est pas de demain pour ceux qui sont déjà en fait dans la vibration.

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  • 04-05-90 —

    Se dépouiller de soi-même.


    (Suite du 04-05-90 1

    Bien sûr on peut s’instruire à propos de l’univers, à propos des lois de Dieu. Savoir comment se constitue le cosmos, c’est très beau, ça permet d’avancer dans une certaine mesure. Ça permet d’être aussi utile aux hommes, ça permet de manipuler certaines lois pour rendre la vie plus facile. Puis plus tard pour être utile au Maître, au Koumara. Mais cela ne veut pas dire qu’il y a là, une entrée pour regarder Dieu, pour concevoir Dieu et pour imaginer ou conclure sur la volonté de Dieu et sur ce que Dieu attend de ses disciples.

    Lorsque l’on dit que tout est unité on parle de la manifestation de Dieu, et lorsque l’on dit que tout est dualité aussi, on parle encore de sa manifestation, mais on ne parle pas de Dieu en tant qu’esprit. On parle de Dieu en tant que corps, corps cosmique.

    Vous êtes une partie du corps cosmique de Dieu, c’est certain, mais cependant, si vous voulez aller quelque part en spiritualité, c’est bien vers l’esprit de Dieu qu’il faut aller. Et c’est là où il faut arrêter la tête, arrêter de confondre les notions. Dieu n’est rien que l’on puisse confondre ou identifier à pour l’instant, et surtout pas lorsque l’on est un aspirant.

    Par contre dire la maison de Dieu est une unité, là oui tu as raison, là oui je le confirme. Mais dire en même temps que la maison de Dieu est bâtie sur deux colonnes, là aussi je le confirme, mais on ne parle pas de la même partie de la maison. Lorsque l’on dit que la maison de Dieu tient sur deux colonnes on parle de l’univers dualiste, les deux énergies qui par leur friction font que la vie existe, que le feu de la vie a lieu et éclaire l’univers, éclaire les corps par le prana.

    Qu’est-ce que la lumière de la vie ?
    Ce n’est rien de plus que cette friction, le feu allumé par deux opposés et cela crée le prana. Le prana est une chose que l’on identifie trop banalement à une simple énergie de vitalité que l’on trouve dans le cosmos, qui rentre par la rate et ressort par les pores et qui va Dieu sait où. Le prana est quelque chose de beaucoup plus sacré. C’est une énergie hautement divine. C’est l’électricité du ciel et là il faut comprendre que c’est le même feu qui est à l’origine de l’âme de chacun.

    Il y a donc une part du prana qui se scinde, qui s’individualise et qui devient des âmes. Il y a une part du prana qui reste indifférenciée, qui reste non segmentée pour pouvoir devenir une énergie de vie qui continue d’alimenter les vies qui ont été créées.

    Lorsque vous respirez du prana ne banalisez pas la chose en pensant que c’est de l’énergie de la nature ou du soleil. C’est une substance atmique que vous respirez, c’est une âme, la même substance que votre âme, mais à l’état indifférencié.

    Donc, imaginez que si en prenant du prana vous vous sentez bien, puisque je vous dis que c’est la même substance qui compose votre âme, imaginez dans quel état vous pouvez être le jour où vous allez absorber véritablement votre âme, être connecté à l’âme. C’est toute la jeunesse qui reviendra sur vous, non pas que vos cheveux blancs vont redevenir bruns. Je ne parle pas de cette jeunesse-là. Mais d’une jeunesse qui vient de l’intérieur et qui fait que le corps est maintenu malgré tout. Quelque fois, si vous avez un guide bienveillant qui vous permet de venir ajuster le dosage des glandes, vous pouvez en effet régénérer votre corps.

    Il faut pour cela avoir une bonne raison et tout le monde va se trouver une bonne raison. Tout le monde va se dire : si je médite bien, si je fais de gros efforts, j’aurai peut-être un guide qui me montrera comment doser la substance de mes glandes pour régénérer mon corps. Bien sûr tout le monde est intéressé à vivre d’avantage. Cependant, il faut savoir que lorsque l’on arrive à ce point là, vivre est un moment où on réfléchit à deux fois, parce que vivre est une réalité inférieure à ce que peut être la vie de l’autre côté.

    Donc, généralement les disciples qui veulent prolonger leur corps le font plus par service et jamais pour vivre plus que les autres, parce que pour eux, vivre devient un véritable sacrifice.

    Lorsque vous êtes aux prises avec la vie, avec les événements, les émotions, la famille, le travail, la vie sociale, les voisins et les inconnus que vous croisez dans la rue et qui font toutes sortes de mauvaises choses, comment vous comporter pour être sûr de développer en vous chaque jour d’avantage un peu de réalité ?

    Eh ! bien, vous comporter d’une manière simple, et là se trouve le juste milieu, la simplicité. Il se passe un événement qui vous déplaît. Cet événement arrive tel qu’il est, il ne peut pas être déplaisant, parce que ce même événement pour quelqu’un d’autre peut être plaisant. Donc en lui-même l’événement ne contient pas la nature plaisante ou déplaisante. C’est une notion qui n’est pas inhérente à l’événement lui-même. Cela veut dire que tout événement est absolument neutre. S’il n’était pas neutre il ne pourrait pas être bon pour quelqu’un et mauvais pour un autre.

    Par contre, l’homme qui s’avance vers l’événement va faire toute la différence entre l’agréable et le désagréable. Donc, lorsque des événements viennent vers vous, que vous êtes dans la vie, si vous voulez faire le point entre la réalité et l’illusion, cessez d’identifier les événements de bons et de mauvais. Cessez d’identifier votre destinée en bonne et mauvaise, en spirituelle et profane, en initiatique ou simplement en aspirante. La destinée est un trait pur qui va vers horizon, qui va vers Dieu, qui va vers le réel. Si elle apparaît comme étant négative, ou pleine d’épreuves, un peu spirituelle ou très initiatique, cela ne tient pas de la destinée elle-même, mais à ce que vous en faites.

    Il faut donc dépersonnaliser les événements, et vous verrez que vous arriverez beaucoup plus vite à vous en détacher. Si vous voulez vous détachez d’un événement que vous considérez comme mauvais, néfaste, agressif, vous essayez de vous détacher en vous comprimant, en refoulant une émotion, en essayant de rejeter la pensée qui vous vient, et vous vous dites je ne suis pas encore prêt pour qu’en claquant des doigts je puisse être détaché.

    C’est là que vous vous inventez un Maître. Parce que face à cette somme d’efforts que le disciple doit faire pour aller contre l’événement, pour lui donner du courage il lui faut un Maître qui le regarde, et il lui dit : « Je le fais pour toi. » Ou il s’invente un Dieu et lui dit : « C’est toi qui as inventé cette vie, regarde comme je l’affronte, comme je pleure et en même temps comme je continue à t’aimer. » Et l’homme n’arrête pas de pleurer sur lui-même et ça devient ridicule.

    Ce qui fait, que toute cette réaction en chaîne aura démarré uniquement parce que l’homme va personnaliser un événement, et il va lui donner une qualité. Comme il s’est lui même personnalisé, identifié en se disant je suis un tel, je suis cette somme de qualités, je suis cette somme de défauts, je suis ce complexe, je suis ce traumatisme, il va qualifier de la même façon les événements, et il va dire cet événement est bon ou mauvais.

    C’est en suite à cause de cette même maladie que la vie se trouve qualifiée, alors que la vie se déroule simplement. Comme une vague, elle se déroule depuis le cœur de l’océan et vient se jeter souplement sur la plage apportant à chaque vague de nouveaux coquillages. Celui qui se promène sur la plage trouve que chaque vague est pleine de richesses, de trésors, de merveilles, de nouveautés, parce que chaque vague amène à l’état visible sur la plage ce que le promeneur ne pourrait pas aller chercher de lui-même dans le fond de l’océan.

    La vie c’est la même chose, elle amène des événements, ces événements sont comme des coquillages, et l’homme va ramasser chaque coquillage qui vient vers lui. Mais voila, il se trouve que l’homme n’est pas simplement l’homme de la plage, il est aussi l’homme du village, et au village les gens parlent beaucoup. Ils ont créé des petites cases, des petits tiroirs et tous ceux qui dans d’autres générations sont allés ramasser des coquillages ont décrété que celui-là était un beau coquillage, que celui-là était moins beau, et de génération en génération, tous les promeneurs qui ramènent leurs coquillages se trouvent jugés, classés en bons, moins bons, nuls. Et celui vers qui la vague ne dépose que des coquillages ternes, cassés, croit que sa vie n’est pas bonne, qu’il n’a en tout cas pas la protection de Dieu.

    Mais qui sait si ce n’est pas lui qui a les meilleurs coquillages, des coquillages qui ont commencé à être polis. Il suffit au promeneur de continuer à les polir pour en faire un galet parfait et avec ce galet s’amuser sur les vagues pour en faire des ricochets. Le galet ira si loin qu’il retournera au cœur de l’océan et comme chaque galet contient un message, le cœur de l’océan va lire ce message et renvoyer tout ce que le promeneur avait marqué dans le galet.
    Alors que celui qui reste à admirer son beau coquillage ciselé, travaillé par la nature, ne peut pas s’en servir de galet et communiquer avec le cœur de l’océan qui donc ne renverra rien.

    Beaucoup de disciples se croient petits, oubliés, se croient à un niveau qui n’intéresse ni Dieu, ni les Maîtres, alors que ce sont eux qui ont les plus beaux galets à lancer dans l’océan, et beaucoup d’autres disciples, tout autant disciples que les premiers se croient très beaux, très avancés, pleins de connaissances parce qu’ils ont de beaux coquillages.

    Ce qui ne veut pas dire que celui qui a de beaux coquillages est un imbécile et qu’il faut s’en détourner. Non, chaque chose a son utilité, il y a un temps pour collectionner les beaux coquillages, c’est une forme d’évolution, il faut apprendre dans la vie. Il faut acquérir des notions pour pouvoir se préparer plus tard au discernement. Et puis, il y a un temps où il faut savoir polir les galets et lancer les galets.

    Où est la réalité dans tout cela ?

    La réalité ne va se trouver ni chez celui qui a de beaux coquillages, ni chez celui qui lance ses galets. La réalité se trouve dans le cœur de l’océan au moment où le galet lancé va entrer en contact avec le cœur de l’océan.

    Ce qui veut dire, que vous soyez petits disciples ou grands disciples, parce que vous connaissez beaucoup de choses et que vous avez un certain brio dans une certaine discipline, vous n’êtes ni l’un ni l’autre l’inférieur ou le supérieur dans la réalité. Vous êtes à des pages différentes du livre de la vie. Il y a des pages qui paraissent brillantes et d’autres qui paraissent ternes, c’est sûr. Puisque dans la vie tout semble être une relation de pouvoir, alors on va inventer la brillance et le terne. Celui qui rentre chez lui tous les soirs et qui est plein de problèmes et qui essaie de méditer qu’en même, celui-là va croire que sa vie est terne, que sa spiritualité est terne et qu’il a qu’un maigre, maigre coquillage.

    Tandis que celui qui est aimé par des amis, qui fait des méditations, qui fait des conférences, qui écrit des livres, ou qui est connu dans son cercle, qui est brillant et qui fait l’admiration de beaucoup, celui-là va croire qu’il a un beau coquillage, mais en fait ni l’un ni l’autre ne va se trouver dans la réalité.

    La réalité, l’un et l’autre vont la rencontrer lorsqu’ils vont rentrer à l’intérieur et essayer de prendre connaissance de l’intérieur. Ce qui fait que l’on soit propriétaire d’un galet ou d’un coquillage, l’épreuve de la vérité se fait toujours dedans. C’est pour cela qu’il est interdit de te juger toi-même. Tu n’as pas à te juger. Il y a des pages brillantes d’extériorisation où l’on est tout en coquillages et il y a des pages apparemment plus ternes, d’intériorisation où il semble qu’il n’y a que des galets. Mais ce n’est pas à toi de juger ce qui est bon ou mauvais. Rentre à l’intérieur et tu verras ce qui est bon ou mauvais.

    Alors qu’est-ce que l’illusion ?

    Je vous en ai parlé tout au long de ce discours en fait et j’ai répondu à la question que je vous ai posée. Qu’est-ce que l’illusion d’après vous ?
    Essayez d’aller au cœur du mot. Essayez de percevoir la vibration ?
    Est-ce que l’illusion est quelque chose qui plane sur de la vie pour faire épreuve, de manière que remonte au ciel que les vainqueurs. Beaucoup de disciples croient en cela, il y a l’illusion comme épreuve, et en remportant l’épreuve je prouve que je suis bon.

    Mais tu es bon pour quoi ?

    Si tu imagines un tel schéma d’évolution, tu es bon pour qui ? Tu imagines que tu es assez bon pour Dieu ?
    Est-ce que tu connais Dieu pour savoir à quel point ou comment tu dois être bon pour plaire à Dieu. Non.
    Alors pourquoi tu utilises des notions pleines de suffisance et d’erreurs. Être bon pour qui, pourquoi et comment. Est-ce que Dieu te demande la victoire comme s’il voulait s’entourer que de soldats gagnants ?

    Si l’on dit que Dieu est amour et qu’il prête attention aux plus petits de ses enfants, il se contredit profondément en érigeant une spiritualité avec des épreuves progressives et éliminatoires.

    Il faut que chaque pensée que vous entretenez, que les principes auxquels vous croyez soient comme une perle et il faut que chaque perle soit de la même nature et avoir un trou au même endroit pour que cela compose un collier. Si un principe s’écarte de cet axe, cela veut dire qu’il n’y a pas de vérité et que la conception est fausse, même si l’énonciation est juste.

    S’il y a donc d’un côté Dieu qui fait des éliminatoires et un Jésus-Christ qui vient et qui dit que Dieu est amour, qu’il envoie son fils pour aller parler jusqu’à la dernière brebis et qu’il ne reprendra pas son fils jusqu’à ce que la dernière brebis soit initiée, est-ce qu’il n’y a pas une grande distorsion ?

    C’est comme cela que l’on voit deux philosophies. Puisque les deux ne peuvent pas aller ensemble il faut donc les séparer. Il y a la philosophie de ceux qui disent que tout est épreuve, et la philosophie des autres qui disent que Dieu est amour, qu’il pardonne tout et quoi que l’on fasse on arrivera au bout puisque Jésus est là, et qu’il a promis d’attendre, même les retardataires.

    Et l’on voit les individus se séparer, les cultes se séparer et les comportements ne rien amener d’initiatique, parce que cela va vers tous les abus. Je suis de ceux qui pensent que Dieu pardonne tout, inventons des prières pour qu’en récitant les prières tous les péchés soient pardonnés, reniant ainsi la loi du karma.
    Où est la logique ?

    Et ceux qui pensent que tout est épreuve, ne vont pas avoir ce sentiment fabuleux qui est secours vis-à-vis de l’autre, la grâce de Dieu vis-à-vis de l’autre, le pardon justement, mais dans quelle mesure. Ils vont s’accumuler un karma très négatif qui est en fait le karma de l’amour, puisque ces êtres-là manquent d’amour, et qui développent d’ailleurs un orgueil sans égal. Ces êtres ont tôt fait de basculer dans la magie noire sitôt que les choses ne vont pas comme ils le souhaitent. Ils se disent : Dieu existe, oui, mais il est très loin. C’est un être d’une nature telle que l’homme ne peut ni le concevoir, ni le toucher, donc puisque je suis sur terre je vais essayer d’arranger ma vie comme je le souhaite.

    Donc, pour ne pas partir vers ces notions fausses, il faut avoir souci de quelques principes de base, et depuis ces principes de base, on s’ouvrira vers les principes annexes, mais gentiment et en toute sécurité.

    Quels sont les principes de base ? Le discernement.
    À quoi amène le discernement ?
    À des principes annexes comme je viens de le dire, mais qui sont de plus en plus profonds. On y rencontre les notions de réalité, d’illusion, le choix, donc l’action. Car choisir entre une réalité et l’illusion, c’est démontrer une action et faire preuve d’une action, même si elle n’est qu’au niveau de l’esprit et de l’intelligence.

    Donc, l’homme se trouve là face à un triangle, le bien, le mal, le choix. Et face à ce triangle il n’a qu’un instrument, le discernement.

    Comment le disciple va se tirer d’affaire ?

    En employant une méthode très simple, rester dans le juste milieu. S’il y a un bien, cela ne compte pas, s’il y a un mal, cela ne compte pas non plus. Le disciple se précipite trop vers des jugements qui ne sont pas la réalité, parce qu’il cherche trop à être bon, bon disciple. Alors il est pressé, il est anxieux. Il se demande où est la vérité ?

    Alors il se souvient que dans tel livre on cite tel et tel cas, dans un autre de tel et tel exemple, bouddha nous à dit ça, JÉSUS nous à dit autre chose et très vite il essaie en faisant cette salade immense de trouver le bon comportement pour un bon disciple pour se plaire à lui-même, pour plaire au Maître, pour plaire à Dieu.
    En fait, ce qui arrive au bout de tout cela ce n’est pas une bonne salade, c’est une grosse omelette et le disciple n’a rien réussi du tout.

    Bien sûr, vu de l’extérieur un frère compatissant pourrait être pris de tendresse et se dire : regarde seigneur comme celui-là est anxieux de te plaire, bénis-le, apporte-lui ta protection. En fait, cela n’attire nullement la compassion.
    Pourquoi ?

    Simplement parce qu’il est encore égocentrique et que donc un défaut ne saurait attirer ni la compassion ni la compréhension du Maître. Il veut, lui, être bon, toute son image est en jeu. Attention, anges du ciel soyez les témoins, je suis en train de faire le choix de ma vie entre le bon et le mauvais et à cause de ce choix je serai le bon disciple ou le mauvais disciple. Je choisis mon image. Quel égocentrisme, quel orgueil, quelle petitesse en même temps dans l’esprit. Faut-il être étroit pour songer de la sorte.

    Un être qui est détaché est détaché aussi avant tout de lui-même. Les hommes veulent toujours se détacher de ce qui est dehors. Là aussi on voit les grandes erreurs. Si je demande à quelqu’un, le détachement c’est quoi pour toi, de quoi veux-tu être détaché ?

    La plupart du temps les individus interrogés vont dire, je veux être détaché du sexe en premier, puis de l’être aimé en second, puis de l’argent, des biens matériels, maison, voiture. Mais en fait, tout cela est faux, c’est jeter dehors tout l’encombrement qu’il y a dedans.
    Te détacher de ta voiture pourquoi ? Elle ne t’a rien fait la voiture, tu en as besoin pour aller dans tous les endroits.
    Tu veux te détacher de ta femme, pourquoi ? Il est bon d’enfanter des enfants, il est bon que tu partages ta vie avec quelqu’un et que vous vous entre-aidiez dans un but spirituel.
    Te détacher des richesses pourquoi ? Si tu en as en trop, donne aux pauvres. Ne te force pas bêtement à être pauvre pour plaire à Dieu.

    Toutes ces choses sont stupides lorsqu’on les analyse et elles ne montrent qu’une chose, c’est que l’homme est aveugle et il ne veut pas se prendre en main, il ne veut pas être l’endroit de l’enjeu. L’endroit de l’enjeu il le met toujours ailleurs, sur la femme, les enfants, sur le travail, sur les autres, la richesse, sur le sexe, mais il n’est jamais lui l’endroit de l’enjeu.

    C’est pour cela que tant de disciples se croient être disciples, Dieu ne leur apparaît jamais. Parce qu’ils ne sont pas disciples, ils sont dans le rêve et dans ce rêve, ils projettent des tas et des tas d’erreurs, de notions fausses. Ils pensent qu’en priant, ils vont agiter la sonnette du Seigneur. En fait, ils ne font du bruit que dans leur propre monde.

    Le disciple doit être avant tout détaché de lui-même, et lorsque tu es détaché de toi-même, tu es détaché de tout, puisqu’il n’y a que toi qui t’en attaches. Rien n’est capable de t’attacher. L’argent n’a pas de pouvoir en lui-même, la voiture non plus, la femme, les enfants non plus. Rien n’a de pouvoir en soi, chaque événement est neutre.

    Par contre, si tu es attaché à toi-même, alors tu vas t’attacher à tout. Plus il y a en toi une énergie d’attachement, en vivant cette énergie d’attachement elle va t’attacher à tout ce qui traîne et pas simplement à ta voiture ou ta maison, mais à tout ce qui fait ta vie, la longueur de tes cheveux, celle de ton pantalon, la grosseur de ta poitrine, la longueur de ton sexe. Ce qui fait que tu seras très fier d’avoir un sexe abondant si tu es un homme, et la femme sera très fière d’avoir des fesses rondes. Tous les attachements viennent d’un seul attachement, celui que l’on voue à soi-même.

    Je m’aime, et que je m’aime beaucoup, moi. Moi je m’aime et je veux être le bon disciple qui fait le bon choix.
    Lorsque l’on ne fait pas le bon choix, je me déteste, je ne peux plus me supporter, je ne peux plus me voir dans un miroir. Je suis stupide, idiot, je ne dis jamais le mot qu’il faut, et voilà que commencent les complexes, les traumatismes, tout ce qui va avec l’infériorité.

    Tandis que si j’ai l’occasion de me trouver beau et beau parleur surtout, je cours vers le complexe de supériorité. En faisant cela, je suis une âme prisonnière. Même si je gagne toutes les épreuves du cosmos, je reste dans l’illusion, parce qu’il y a un pieu auquel je reste attaché, c’est le moi.

    Moi, Oh ! qu’il est beau ce moi. Regardez-le, mais ne vous identifiez pas à lui. Regardez-le comme vous regarderiez un vêtement. Parce que si vous regardez votre moi en pensant que c’est ce moi que vous allez rencontrer, vous allez avoir honte de voir ce qu’il y a à l’intérieur et l’expérience sera ratée. Si vous avez peur d’aller vers lui, peur d’avoir honte, c’est encore le moi qui va regarder une autre partie du moi. Et quand deux moi se rencontrent, qu’est ce qu’ils se racontent : des histoires de moi qui n’en finissent pas.
    À tel moment tu as été beau, à tel autre moment tu as été vilain. Bon, faisons la paix et ne pensons qu’aux beaux moments. La réconciliation des deux parties du moi ne fait pas le bonheur. Non, pas du tout, cela ne fait pas non plus la spiritualité, cela fait de la paresse, de la permissivité.

    Qu’allons nous faire pour bien regarder ce moi, parce que c’est de lui qu’il est question lorsque l’on parle d’illusion, d’identification. Pour marcher vers le réel, pour marcher vers Dieu, pour remporter tous les choix, chaque fois qu’il y a un puissant discernement à faire, c’est de lui qu’il faut tenir compte.

    Qu’est-ce que ce moi ? On va regarder profondément ce moi, pour ceux qui sont d’accord. Je vous propose de vous contempler avec le petit instrument qu’ont les sous-marins, le télescope. Mais vous n’allez pas le faire regarder à l’extérieur, toujours plus haut, mais au contraire vous allez le renter en vous-même. Vous regardez à travers la petite lentille, vous descendez petit à petit en vous, gentiment à l’intérieur de votre corps et vous arriver tranquillement au plexus solaire.

    Dans ce plexus solaire, il y a toutes vos émotions, toute votre mémoire, tout ce que vous avez réussi ou manqué. Regardez toutes les notions et les données qui sont entassées. Regardez tous ces livres empilés les uns sur les autres.

    Prenez le premier livre, il parle de votre petite enfance. Regardez qu’à six ans vous étiez en train de courir dans la nature, vous trébuchez et vous vous faites une vilaine cicatrice sur le visage, cicatrice que vous avez toujours aujourd’hui.

    Donc, comment maintenant je vais interpréter ma cicatrice. Maintenant, ma cicatrice me paraît qu’un jeu d’enfant, d’un enfant qui est tombé et qui en a gardé un souvenir marqué. Mais cela est marqué iniquement dans le livre. Il pourrait y avoir à la place un grain de beauté. Mes idées, mes pensées feront la différence.

    Prenons un autre livre et voyons ce qu’il y a à treize ans, puis à quatorze ans, voyons ce qu’il y a eu hier lorsque je suis sorti du travail, ce qu’il y avait ce matin lorsque j’ai dit bonjour à mon voisin, à mon mari, à ma femme, à mes enfants. Vous vous apercevez que sur ces livres sont notées toutes les actions, les réactions, toutes les émotions, les idées reçues, les idées conclues. Et vous vous apercevez que ces livres sont une vaste mémoire.

    Qu’allez-vous faire avec cette mémoire ?
    Asseyez-vous au milieu de tous ces livres dans cette vieille cave.
    Puisqu’il n’y a que mémorisation, qu’écriture, est-ce que vous allez plus longtemps vous laisser programmer, guider par ces écritures ?
    Est-ce que vous allez continuer à être vécus par ces écritures qui ont été écrites il y a fort longtemps, qui ont été écrites à un moment où en fait on aurait pu écrire autre chose, si l’on avait eu la connaissance que l’on a aujourd’hui, la maturité d’aujourd’hui.

    Alors pourquoi avec l’assurance d’aujourd’hui, la connaissance d’aujourd’hui est-ce que l’on se laisserait abêtir par ces écritures qui ont été écrites il y a vingt ans, trente ans, à ces époques où on n’avait pas toute l’expérience d’aujourd’hui.

    Il faut savoir se débarrasser des anciennes écritures. Si aujourd’hui on se trouve performant, cette performance va se trouver entachée par l’incapacité que l’on a inscrite autrefois. C’est ce qui fait que, sur le chemin, le disciple se sent retenu en arrière par un vieux complexe, un vieux traumatisme, une vieille idée, une vieille appréhension. Sans cesse il a des poids qui le retiennent et qui l’empêchent de vivre véritablement libre. Libre, voilà encore un principe de base : Liberté. La Réalité c’est la sœur de la liberté.
    On ne peut pas aller vers la réalité si l’on ne s’est pas libéré des vieilles écritures et de bien d’autres choses dont je vous parlerais et dont j’ai déjà parlé.

    Libération, c’est ça la réalité, mais se libérer de quoi ?

    Se libérer tout ce à quoi on a cru et de tout ce à quoi on va croire demain.
    Voilà un autre piège, croire. Je crois en Dieu, je crois en tous les Maîtres, je crois dans la spiritualité. Qui te prouve qu’elle existe ?
    As-tu rencontré un Saint homme ?
    Tu en as peut-être entendu parler, mais est-ce que tu l’as vu, est-ce qu’il t’a parlé, est-ce qu’il t’a fait faire une expérience ?
    Est-ce que tu l’as vu lui-même en expérience, est-ce que tu as eu une expérience avec lui ou hors de lui ? Non.

    Alors comment peux-tu m’affirmer que la spiritualité existe ?
    Tu vas me dire que c’est qu’en même parce que les sages ont raison quand ils affirment quelque chose, et puis j’ai l’intuition que ça existe.
    D’accord, voilà que tu arrives avec d’autres concepts qui non rien à voir à cette place, l’intuition.
    Quelle intuition, basée sur quoi ?
    Quelle est ta connaissance du monde et de la réalité ?

    Ta connaissance du monde, c’est le travail, c’est la douleur, c’est l’enfantement difficile, ce sont tes problèmes de fin de mois. Alors qu’est-ce que tu vas m’inventer à propos de l’intuition ? Le rêve, le rêve des anges, le rêve d’un monde éthéré, d’un monde parfait, d’un monde où la douleur s’arrête. C’est ça ton intuition, c’est en fait de l’espérance.

    Tu n’es pas intuitif quand à la spiritualité, ce n’est pas vrai, tu te mens à toi-même, tu ne l’as jamais vu. Mais tu espères qu’elle existe et tu pleures. Tu me cries : ne m’enlève pas cette espérance. Si je n’ai plus d’espérance je ne suis plus rien, je ne sais plus où aller, je ne sais plus qui est Dieu, je ne sais plus s’il existe vraiment, et qui suis-je moi-même, où est-ce que je vais, où est-ce que je dois aller.

    Voilà que sans espérance tu n’as plus de vie. Mais si c’était une vraie espérance je n’aurai pas pu la souffler comme la flamme d’une bougie. C’est là, que je te démontre que ton espérance n’est pas l’espoir de l’âme, la foi. C’est de la croyance. Je crois en un monde meilleur.

    Et tu l’espères pourquoi ?

    Comme je te l’ai dit tout à l’heure, toute chose blanche engendre un noir et un noir engendre un blanc. Donc si ta vie est douloureuse, ou si ta vision de la vie est une vision de douleur, tu vas forcément par projection imaginer un monde qui va devenir meilleur, ou qui est déjà meilleur parce qu’il est le monde de Dieu.

    Qu’en sais-tu si le monde de Dieu est différent de celui des hommes, tu ne l’as jamais vu. Donc tu ne peux rien affirmer. Tu ne peux rien t’affirmer à toi-même. Tu es dans le vide suspendu, inconfortable, en pleine terreur métaphysique.

    J’aime bien que tu sois comme cela. J’aime bien que tu sois sans plancher, sans toit, sans paroi. Pourquoi ?

    Parce que tu meurs à toi-même, c’est le chant du cygne. Tu meurs, tu n’arrives plus à croire, parce qu’il n’y a rien à croire. Non pas parce qu’il n’y a rien, mais parce que ce que tu crois pour l’instant n’est pas la vérité.

    Tu meurs à ces vieilles fois, à ces anciennes croyances, ces vieux motifs, ces archaïsmes coincés, étroits, qui te font juger les autres hommes boiteux ou paralysés. Qui te font avoir la langue rapide et très déliée pour juger ton frère sur son niveau intellectuel ou sur l’épaisseur de sa destinée. Très vite, tu utilises la connaissance du karma pour fouetter les autres. Et celui qui a du malheur, tu en rajoutes en te disant : avec toutes les épreuves qu’il a celui-là, c’est qu’il a sûrement été quelqu’un de très mauvais dans une autre vie.

    Mais qu’en sais-tu, il a peut-être été quelqu’un de meilleur que toi, plus fort que toi. Alors pour accélérer sa purification il a choisi de nombreuses épreuves qui n’ont rien à voir avec son karma, mais qui sont juste des moyens d’accélérer sa purification.

    Et toi, parce que tu as une petite connaissance sur le karma, le choc en retour, tu identifies tous les gens malheureux à d’anciens monstres qui sont en train de payer la note.
    La terreur métaphysique est une bonne chose, être suspendu dans les airs sans plus aucune idée ou pierre pour se reposer, c’est l’endroit où tu es en train de te renouveler. Phénix engendre-toi de nouveau.

    Et maintenant quels sont les principes depuis ce point.

    Maintenant d’une manière épurée contemple de nouveau les concepts dont je viens de parler. Maintenant regarde dans ton cœur : Liberté, Réalité, Discernement, Détachement. Vois comme chaque chose a pris sa juste place et si tu n’y es pas arrivé, ce n’est pas grave, petit à petit tu y arriveras. Sois patient et volontaire. Je n’ai pas dit plein de foi, je n’ai pas dit plein de croyance. J’ai dit volontaire.


    Lorsque je dis volontaire, je ne renie pas la foi, le feu de la foi. Mais il faut savoir que la foi ne s’obtient qu’à un certain degré de détachement.
    ........................
    L’homme qui avance sur le chemin qu’avec la foi, la croyance, en vertu du bien dont il connaît tous les points, toutes les règles, il se met en inquisition de tous ceux qui ne rentre pas à l’intérieur de ces règles. C’est là où l’homme est le pire des hommes, parce qu’il se met à juger tout le monde, c’est là qu’il devient mauvais au lieu d’être bon, alors qu’il ne croit qu’en ce qui est bon.

    Puis, lorsqu’il dépasse la croyance et que petit à petit par des purifications il commence à être suffisamment détaché de lui-même pour avoir la juste vision des concepts comme la foi, la liberté, la réalité, alors il est un disciple.
    Il faut être au-delà de soi-même pour être un disciple. Un Maître ne s’avance jamais vers un être très replié sur lui-même, égocentrique, prenant tant de soin vis-à-vis de sa spiritualité, qu’il conclue que la femme est en trop, que les enfants sont perturbant, que le travail est profane et que la société est imbécile et consommatrice.

    Il faut donc apprendre simplement à se détacher de soi-même, et tous les autres détachements auront lieu sans aucun problème, sans que vous ayez à vous forcer vous-même, à vous raisonner vous-même, à vous battre, à vous distancer de quelque chose. On ne peut pas se distancer de quelque chose, c’est impossible, parce que ce quelque chose a une fonction.

    On ne peut pas par exemple se distancer, pour ceux qui vivent la vie à deux, de la vie du conjoint ou de l’épouse, parce que tout simplement quelque fois le conjoint ou l’épouse est une marque de la destinée, il faut travailler ensemble. Alors pourquoi aller contre la destinée, contre une collaboration, une fusion si belle, si enrichissante ? C’est pour cela que le disciple n’arrivera pas à se détacher de l’autre. Pour lui, ce sera véritablement un travail d’Hercule, il demandera à Dieu le soutien, la protection, et Dieu ne lui enverra rien de tout cela, et le disciple verra son désir ou sa dépendance augmenter vis-à-vis de l’époux ou de l’épouse.

    Comment sortir de ce problème ?
    Simplement en se détachant de soi-même encore une fois.

    D’abord expliquons pourquoi est-on attaché à soi-même ?
    Tout simplement parce qu’à l’acte de la naissance, que ce soit la naissance dans le cosmos en tant qu’âme, ou que ce soit la naissance sur terre en tant qu’être incarné, il y a comme inversion des énergies, je dis bien comme, car il ne faut pas glacer le concept, il faut essayer d’en saisir le déroulement.

    Il faut comprendre, imaginer que l’être se trouve dans une dimension que l’on qualifiera de divine, et son incarnation qui va se situer dans une dimension que l’on va qualifier de physique. Le voyage entre ces deux dimensions va se faire par une porte étroite, la même porte qu’emploient tous les atomes pour passer du seuil invisible au seuil visible et constituer le monde et vous donner de l’énergie. Mais il faut savoir que cette danse, ce mouvement ne se fait pas de n’importe quelle manière. Cela se fait dans la forme du symbole de l’infini, le huit couché.

    Il y a donc l’esprit dans son monde divin qui va faire un mouvement sphérique dans son propre monde et arriver à l’endroit de la frontière avec le monde physique. Là, le même esprit va faire la même ronde mais en sens inverse et va revenir au point mais cette fois-ci de sortie du monde physique qui est le même point que le point d’entrée. Cela se fait dans ce sens-là, selon le mouvement du huit de l’infini.

    Ce qui fait que lorsqu’on se trouve dans le royaume du divin les choses paraissent debout et lorsqu’on se trouve dans le royaume de la matière les choses paraissent couchées et l’esprit qui dans le monde divin se sait par exemple indifférencié, dans le monde matériel va s’identifier et être différencié.

    Vous allez peut-être me dire que dans ce mouvement réside un grand piège et que Dieu aurait pu éviter ce piège, ou faire les choses d’après une autre loi.

    Si je voulais vous expliquer exactement pourquoi les mouvements de la vie et de la régénération de la vie ont lieu ainsi, il faudrait vous pousser dans des hauteurs métaphysiques trop importantes, ce qui ne veut pas dire que je vous juge incapables d’y aller. Je ne dis pas du tout cette chose-là. Simplement il y a, il faut l’admettre, des concepts tellement puissants que l’on ne peut pas les transmettre en quelques mots, ou si l’on peut les dire en quelques mots, il faut y ajouter l’expérience qui n’est pas possible ce soir dans le cadre dans lequel nous opérons, il faut entrer en méditation.

    Donc, je vous donne quelques mots et vous ferez la méditation chez vous avec comme guide toute l’énergie du cosmos.
    Pourquoi est-ce que cela se passe de cette manière ?

    Pour expliquer en très peu de concepts, il faut avant tout comprendre qu’il n’y a pas un extérieur et un intérieur, comme je vous l’ai dit tout à l’heure, une unité, une dualité. Il faut comprendre que tout est dans le même endroit et dans le même être et à la même dimension. Ce qui ne veut pas dire qu’il y a notion d’intérieur. Enlevez de votre esprit la notion d’intérieur, car sitôt que vous l’aurez, vous allez chercher un extérieur.
    Donc imaginez que tout se passe dans un être, mais sans la notion d’intérieur et d’extérieur, donc simplement là, comme un son suspendu, là.

    Qu’est-ce que je veux dire par là.

    Je veux dire simplement que celui que l’on nomme Dieu, celui que tous les disciples cherchent lorsqu’ils cherchent la lumière, qu’ils prient le Maître pour être initiés à cette lumière, cet être que tout le monde aspire, n’est pas un être, ce n’est rien. Quand je dis rien, je ne veux pas dire qu’il est nul, que c’est zéro. Je dis simplement qu’il est au delà.

    Rappelez-vous la notion de manifesté et non manifesté. Il ne faut pas aller vers la nature de Dieu avec les valises, les renseignements que vous avez accumulés à propos de la constitution de son univers. La philosophie de Dieu est bien différente, elle est un état suspendu où l’esprit ne peut pas rentrer, il faut le laisser dehors, il n’y rentre que le cœur, il n’y a que le cœur qui peut voir. Puis, lorsque le cœur a vu et qu’il peut ressortir, il vient enrichir l’esprit qui lui a déjà tout appris. Mais tant que le cœur n’est pas allé voir, l’esprit ne sait toujours pas.

    Quelle est en fait la réalité de tout ce qu’il a appris ? Où est la véritable nature ?

    Pourquoi le mouvement se fait-il ainsi ?
    Il se fait ainsi, parce que cet être est au-delà de l’identification possible. C’est ce que j’ai essayé de briser en vous, le moyen d’identifier Dieu, il faut que cette habitude vous passe. On ne peut pas non plus basculer dans l’autre notion et dire qu’il est inidentifiable, qu’il n’existe pas, qu’il est le néant. On ne peut l’identifier que par le cœur. Alors tant que le cœur n’est pas allé le voir, on ne fait pas rêver la tête. La marque d’un disciple se montre aussi par sa patience, par son acceptation à savoir remettre à demain ce qu’il ne peut pas comprendre aujourd’hui. Il doit avoir la sagesse de s’arrêter et d’attendre.

    La volonté n’est pas contraire à cette sagesse, savoir s’arrêter et attendre. La volonté est un feu qui doit être stimulé lorsque seule cette énergie peut nous faire avancer. Lorsque le cœur va faire cette expérience, la volonté doit au contraire devenir une note d’amour, se transformer complètement et devenir une capacité de contemplation.
    Ce qui fait qu’une seule et même énergie, par des jeux différents, donne naissance à une multitude de qualités que le disciple découvre au fur et à mesure.

    Pourquoi ce mouvement ?
    Comme tout se passe à l’intérieur d’un seul et même être, tout va donc tourner dans sa périphérie. Et il ne peut pas y avoir un intérieur et un extérieur puisqu’il n’y a que lui qui existe.

    Par contre, dès que l’étincelle, une âme disons, va être propulsée dans une région de l’être où il y a le sommeil, il y a une nature qui n’est pas contraire au réveil de Dieu qui constituerait par exemple l’esprit de Dieu, mais parce que l’éveil de Dieu n’existe que par la forme incurvée du sommeil de Dieu.

    Donc on pourrait dire qu’un relief à l’extérieur n’existe que parce qu’à l’intérieur il y a un trou. Si l’on cherche à savoir lequel est le plus vrai, le relief ou le trou, on se trompe. Il faut simplement faire de cette chose une seule et même nature.
    Si l’on essaie de savoir quel Dieu est le vrai Dieu, celui qui dort, qui est dans le cosmos, qui fait le cosmos, qui est tous les hommes, ou celui qui est au ciel, on se trompe. Pour être juste, il faut tout regarder non seulement comme étant Dieu réveillé, potentiel, mais aussi Dieu qui dort, parce que son éveil n’est soutenu que par son sommeil.

    La métaphysique est quelque chose de délicat, non pas parce que l’exercice est difficile pour l’intellect, mais l’intellect a du mal à se faire avec cette métaphysique, uniquement parce qu’il n’est pas entraîné à penser selon des paradoxes.
    Pour l’intellect, il y a le noir et le blanc, et si l’on mélange les deux cela donne du gris, mais il ne peut pas y avoir du noir et du blanc et que ce ne soit d’aucune couleur identifiable.

    Vivre avec le paradoxe, grandir avec le paradoxe, vivre avec le paradoxe est une chose difficile, et le point de vérité est là-dedans, dans le paradoxe résolu.
    Alors, celui qui veut véritablement avancer va me crier : Donne-moi les outils, donne-moi la clé pour résoudre tous les paradoxes, pour me maintenir en équilibre, pour que je puisse voir une bonne fois pour toutes la vérité. Bien sûr je peux te parler de certaines choses, mais dès que tu vas retourner dans la vie, dans la rue, tu vas être à nouveau en conflit entre le bien, le mal, le noir, le blanc et l’équilibre va être rompu. Ce qui fait que quoi que je te dise maintenant, même si tu l’admets, même si tu le sens, sitôt que tu seras dehors, tu vas perdre cet équilibre.

    Tu vas me dire que c’est une mauvaise nouvelle et que je n’ai pas d’espoir envers toi. Je ne dirais pas la chose de cette manière-là. Disons que je sais qui tu es, et moi vois-tu, je ne rêve pas. Je ne me dis pas puisque je leur ai parlé de l’équilibre, ils vont savoir le garder à travers leurs vies. Pas du tout, tu ne vas pas le garder et d’autant plus que je t’en ai parlé. Pourquoi ?
    Parce que tu vas faire l’erreur de le chercher.

    À chaque pas, à chaque décision, à chaque estimation de quelque chose, tu vas chercher l’équilibre. Tu vas te rappeler l’exercice que je t’ai fait faire et tu vas chercher le même point dans l’espace suspendu où il n’y a plus de plafond ni sol et puisque tu y étais bien, tu vas vouloir le retrouver.

    Alors je te mets en garde, c’est en le cherchant que tu vas te distancer de lui. Ce point d’équilibre ne se cherche pas, il ne se trouve pas. Et pourtant tu as l’impression que tu dois le chercher, ne serait-ce que parce que tous les inspirés te dise, il faut évoluer, évoluer implique un concept de mouvement. Moi je te dis qu’il n’y a aucun mouvement.

    Il semble par là que je te dise : il ne sert à rien d’évoluer, on n’évolue pas, ou l’évolution n’existe pas. Je ne renie pas l’évolution, simplement il y a une part en toi qui doit évoluer et une part qui ne doit pas bouger, comme le discours que je viens de te faire. Lorsque tu auras compris cela, tu sauras, depuis l’endroit où tu n’as pas à évoluer, intégrer toutes les choses du monde, toutes les expériences, expériences qui te donnent l’impression que tu évolues, et tu sauras parfaitement ce que tu dois faire pour chaque mouvement. Est-ce que je dois m’investir à fond dans la connaissance intellectuelle, est-ce que je dois devenir un ascète, me consacrer à la prière, à la méditation. Est-ce que je dois devenir un humaniste, travailler pour le bien des hommes. Tu sauras mesurer chaque chose, parce que tu le feras depuis ce point que l’on appelle la non-existence, mais qui est en fait une existence en soi en vérité.

    Si tu arrives à le faire depuis cet endroit de calme, cet endroit où il n’y a pas d’attache, automatiquement ta destinée va s’ouvrir comme un grand-livre et tu vas t’apercevoir que telle et telle chose te sont nécessaires, tu vas t’attacher à les faire comme il faut. Alors que pour l’instant les choses te semblent lourdes, difficiles et adversaires. Tu es heureux de rencontrer l’événement, tu ne le regardes pas comme un adversaire ou comme un Maître sévère qui vient t’écorcher et tu acceptes que la purification passe par la douleur.

    Non, pas du tout, la purification ne passe pas par la douleur, ni par le feu de la purgation.

    Ça, c’est une image qui est créée pour compenser tout l’effort que l’on doit faire. Si l’on fait l’effort depuis le mauvais endroit, automatiquement on se sent arraché, déraciné, écorché, c’est normal, et c’est le signe que l’on ne va pas au bon endroit pour accomplir le détachement.

    Si l’on se place au bon endroit cela a lieu automatiquement. L’homme n’a pas besoin de faire le détachement, de commettre le détachement, de commettre l’évolution.
    Tous les disciples imaginent qu’ils doivent évoluer, comme un coureur se dit je dois pédaler pour gagner la course.
    Pédale, je te laisse pédaler et on verra jusqu’où tu iras. Le problème, c’est que tu ne peux pédaler que sur une piste et il se trouve que malheureusement Dieu est au-delà de la piste. Alors où tu vas avec ton petit vélo ? Dis-moi ?

    Donc, l’homme n’a pas à commettre un mouvement, commettre l’évolution, commettre le détachement. Tout ce qu’il doit commettre s’il y a quelque chose à commettre, c’est d’arrêter. J’arrête.

    Un événement vient vers toi, tu ne l’aimes pas, comment vas-tu t’y prendre ?

    Te raisonner, je viens de te dire que cela ne sert à rien, et nous sommes d’accord avec toi, tu ne peux pas faire face à une émotion de colère, de tristesse ou de joie, même lorsqu’il s’agit d’amour. Il faut donc que tu arrêtes.

    Comment est-ce que l’on arrête ?
    Cela revient à parler du détachement.

    Comment est-ce que l’on se suspend ?
    Comment est-ce qu’un oiseau vole dans le ciel ?

    On verra que dans la tentative de se suspendre, on va être obligé non pas de minimiser l’événement qui nous touche, non pas de se refroidir vis-à-vis de lui, mais au contraire de le regarder. Le regard est un moment d’éternité.

    C’est pour cela que j’ai dit si souvent observez-vous, observez chaque chose. Par cette observation vous vous mettez dans un endroit de votre être où il y a le neutre, la paix, le non-attachement. Et par le regard, automatiquement vous arrivez à comprendre la situation. Si je ne regarde pas la situation, je la subis. Un événement arrive, il me tombe dessus comme la pluie, je sens sa température et si la pluie est glacée elle me met fort en colère.

    Tu n’as pas mis une distance, tu n’étais pas dans ce point de l’être. Ce qui fait qu’étant dans la périphérie, l’événement qui circulait dans la périphérie t’a renversé sauvagement et tu es maintenant blessé. C’est normal, et chaque fois les choses auront lieu de la même manière, parce que c’est une loi.

    Alors, tu vas essayer de faire attention aux véhicules, te mettre d’un côté, puis de l’autre. C’est ça qui va devenir difficile, ta vie va devenir un enfer, toutes les épreuves vont devenir un enfer. Voilà la vie du disciple qui ne comprend pas comment il doit vivre. C’est une suite de mouvements de l’esprit pour éviter, éviter, éviter. Mais on ne peut pas toujours éviter, un jour arrive un gros camion et on est écrasé. Tiens, celui-là, on n’y avait jamais pensé, et pourtant c’est arrivé.

    Donc, comment s’y prendre souplement et gentiment ?

    Lorsqu’arrive un événement qui vous secoue, je vous ai dit suspendez tout. C’est-à-dire que vous vous asseyez quelque part, vous fermez les yeux et vous rentrez dans votre cœur. Même si cela au début vous paraît difficile, parce qu’il y a l’émotion qui a été stimulée, qui vous a envahis, qui bouillonne, rentrez qu’en même dans le cœur.
    Prenez un ascenseur, inventez des images, des images qui captivent complètement votre pensée, prenez l’ascenseur et descendez, descendez dans une grotte, puis une autre, jusqu’à ce que vous arriviez au centre de la terre et dans ce centre, imaginez une immense lumière, aucun objet, aucune couleur, aucune forme, rien que la lumière et mettez-vous dans cette lumière. Si vous sentez qu’à nouveau l’émotion arrive, qu’elle soit bonne ou mauvaise, reprenez l’ascenseur et redescendez pour retourner à ce point de lumière, et vous allez voir que vous pourrez réussir sans aucun problème. Alors que si vous restez au même niveau que l’événement, vous ne pourrez pas faire face, il est plus puissant que vous.

    Pourquoi ?
    Parce qu’il a réussi à vous induire dans une émotion, il a donc réussi à rentrer en vous-même, il fait parti de vous, il va vous ronger jusqu’à ce que vous soyez épuisés de lui fournir de l’énergie.

    Tandis qu’en prenant l’ascenseur vous dissipez la pensée, vous l’induisez dans un phénomène différent que la contemplation de l’événement. Vous changez donc son but, l’énergie ne peut plus aller vers l’événement, elle rentre à l’intérieur de l’individu.
    Donc de cette manière-là non seulement vous vous entraînez au détachement, non seulement vous vous entraînez à rencontrer votre véritable lumière, mais en plus vous créez la paix.

    Pour chaque événement faites cette chose. Naturellement il est plus facile de le faire pour les petits sentiments que pour les grands, mais si vous vous entraînez bien avec les petits sentiments, vous arriverez à le faire avec les gros ou les grosses agitations mentales. Et ensuite vous le ferez aussi vis-à-vis de la joie et un beau jour vous finirez par comprendre tout ce qu’il est question en spiritualité. Vous finirez par comprendre les grands Saints, dans quel état ils se trouvaient, parce que vous aurez découvert le même état, ce non-être, et quand je dis ce non-être, n’imaginez pas qu’il y a en vous un endroit où cela existe. Au contraire c’est un endroit où tout existe, mais c’est à l’état non différencié.

    Le non-être c’est donc la nature de ce qui est non différencié. L’existence est ce qui est à l’extérieur, ce qui vit à l’extérieur. Exister est un état différencié, tandis que tout ce qui vit dans un état non différencié est un principe Divin et ce n’est plus une existence, c’est la nature, c’est le mystère.

    Nous avons fait un tour horizon des principales notions, ces notions difficiles que le disciple rencontre. Quelques-uns arrivent à régler quelques degrés du mystère avec facilité, heureusement d’ailleurs. L’incarnation est là pour cela, apprendre d’avantage chaque jour, chaque vie. Mais il va de soi que nous ne pouvons pas tout dire sur les concepts qui n’ont été qu’effleurés ce soir, car en fait pour aller au fond de chaque notion, il faudrait qu’en plus il y ait la méditation.

    Voici comment il faudrait travailler en fait lorsque vous voulez véritablement sonder un principe. Il doit y avoir d’abord tout une part intellectuelle et faire en sorte que l’esprit soit suffisamment méthodique pour évacuer les notions fausses, l’exercice que nous avons fait dans un premier temps. La pensée doit donc être utilisée comme une machette, au début, pour évacuer les notions fausses, toutes les notions qui ne tiennent pas face à la logique et doivent être évacuées. Puis, lorsque l’on arrive au maximum de la conception atteignable par l’intellect, et là il peut se passer des jours et des jours d’étude, on en vient à la contemplation du sujet. On arrête toutes les spéculations, on ferme tous les livres et on visualise, on envoie le concept.

    Par exemple, si vous prenez le concept de liberté, vous discutez entre vous de la liberté, vous contemplez les différents aspects, ces côtés erronés, ces côtés véritables, liberté dans l’action, dans la société, liberté de la pensée, spirituelle, non-attachement, montez la pensée d’une façon méthodique jusqu’en haut de la spirale et vous verrez qu’en articulant la pensée en spirale, vous n’allez pas faire un mouvement circulaire, vous allez voir que la pensée va aller, comme un pendule, d’un point à un autre.

    Donc sur la base, la spirale va être simplement un mouvement pendulaire et c’est là le premier paradoxe à résoudre pour le disciple, comme je l’ai dit tout à l’heure : le bien, le mal ; le blanc, le noir ; le chaud le froid.
    Une fois que l’on a saisi le sens de ce mouvement de pendule, lorsque l’on a compris qu’il n’était plus nécessaire de l’agiter de cette manière-là, lorsque l’on a en tête un certain nombre de notions pour ne plus basculer du bien au mal sans arrêt, c’est là que se déclenche le mouvement circulaire. On est au-delà de la dualité, alors le mouvement d’unité commence et on peut monter la spirale jusqu’à ce que l’on se trouve au point extrême de la spirale et à ce moment-là, la méditation doit avoir lieu.

    Alors on prend le concept par exemple de liberté et on écrit dans la lumière que l’on imagine. On ne pense pas. Il ne faut pas penser car l’exercice a été fait avant, on contemple simplement ce mot, on rentre dans la méditation, dans la relaxation et on laisse les symboles avoir lieu. Si d’un seul coup deux grandes ailes d’oiseau apparaissent, laissez le symbole arriver. N’essayez pas de l’interpréter, laissez-le passer. Puis si arrive un triangle, un cercle, des couleurs, des flammes, des êtres laissez toutes ces choses avoir lieu, par contre recueillez le sentiment, l’intuition, le message.

    Chaque symbole transporte un message et vous transmet un état.

    Si apparaissent par exemple deux grandes ailes d’oiseau, vous allez dans le vol de ces grandes ailes sentir la plénitude de la liberté.
    C’est donc ce deuxième exercice que je vous propose, vous devez le faire chez vous, ou bien si vous ne pouvez pas le faire chez vous, ou s’il vous semble que vous ne pouvez pas y arriver tout seul, regroupez-vous et ensemble faites ces méditations symboliques.

    Prenez des thèmes, étudiez-les ensemble, d’abord intellectuellement, chaque jour de la semaine méditez autour de cette boule de lumière dans lequel vous aurez marqué le concept à étudier, et vous verrez qu’avec le temps des énergies, en vous, vont être déclenchées. Lorsque le disciple travaille, lorsqu’il fait des méditations, lorsqu’il cherche, lorsqu’il écrit dans les boules lumineuses, il accélère, son énergie est augmentée et l’énergie va l’emporter dans une autre dimension automatiquement.

    C’est pour cela que méditer est très utile, même si maintes fois j’ai cassé le concept de la méditation, mais je ne casse que les concepts erronés que les hommes se font, jamais la nature de la chose elle-même.

    Comment méditer ?

    Le disciple sur le chemin doit savoir comment méditer, après s’être fait un petit peu les armes avec le discernement, les grands concepts de détachement de soi, de liberté et de réalité, il faut maintenant passer aux travaux pratiques et méditer. Il a accompli la partie philosophique, maintenant il va commencer la partie alchimique, et si vous me prêtez encore quelque attention nous allons étudier ce petit chapitre.

    Comment méditer et qu’est-ce que la méditation ?

    Tout le monde a son idée sur la méditation et tout le monde va pouvoir me dire quelque chose. Comme d’habitude je vais raccourcir tous les commentaires et dire que méditer c’est simplement être là. Il ne s’agit pas de transporter kundalini jusqu’en haut de la charpente et de faire tourner le coronal. Il ne s’agit pas de transformer les sept rayons en un seul. Il ne s’agit pas d’aller chercher dans le fin fond de la cave humide tous les trésors du jumeau de la terre pour le jumeau du ciel qui a eu le grand privilège de rester au ciel. Non, méditer c’est simplement être là.

    Par toute la maturité philosophique acquise l’homme sait ce que veut dire être là.
    Lorsque l’on se trouve détaché de soi-même et non pas détaché du monde, je le répète, le monde n’y peut rien, le monde est là, c’est sa nature d’être là. Mais lorsqu’on est détaché de soi-même, être là, devient un acte naturel, irrépressible. Ce n’est pas mon complexe qui est là, ce n’est pas mon image que je me crée moi-même à cause du visage que je me connais, à cause de la voix que je me connais. Non, ce n’est pas du tout cela qui est là. Je suis là, intemporel, intouchable, magnifique, plein et vide à la fois, au-delà de toute notion d’espace et de temps. Je suis là.

    Dans cette pensée qui arrête toutes les autres identités, je découvre ma véritable nature. L’homme croit qu’il doit évoluer, travailler quelque chose, qu’il doit se modeler pour devenir semblable à Dieu, alors qu’il s’agit au contraire de cesser d’entretenir toutes les identités qu’il se colle comme autant d’étiquettes. Je suis Pierre, Paul ou Jacques, je suis beau, grand, petit, je suis un moine, je suis un méditant, je suis un profane, je suis un ingénieur. Tu es surtout dans le bruit, dans le vacarme et c’est pour cela que tu es si malheureux, que tu cherches un moment de silence et que tu dis Dieu c’est le silence.
    Dieu n’est ni le bruit ni le silence, il est quelque chose d’autre.

    Alors comment y aller vers ce quelque chose d’autre ?

    Tout simplement en travaillant à ne pas s’identifier, le contraire de ce que tu imagines, construire une identité spirituelle. Tu as tellement construit à travers tes incarnations, tu t’es attaché à construire Pierre, Paul, Jacques, ton métier, alors moi je te dis au contraire que tu dois te défaire de toutes ces identités. Tu ne dois pas croire que cela est toi. Cela est une partie de ton instrument qui est le manifesté, mais cela n’est pas toi. Ton manifesté c’est Pierre et Pierre a peut-être des problèmes, il n’est peut-être pas très intellectuel ou très philosophe, mais toi tu n’as pas de problème. Et c’est parce que tu sais que tu n’en as pas, que tu vas pouvoir aider Pierre à résoudre ses problèmes.

    C’est depuis le point de lumière que l’on illumine le point des ténèbres. Ce n’est pas en étant dans les ténèbres en essayant d’allumer un feu de bois.
    Le bois va prendre feu bien sûr, mais il va te brûler. C’est ce que font tous ceux qui essaient d’activer la kundalini en faisant des exercices respiratoires pour dynamiser la kundalini. Ils dynamisent tellement qu’ils se brûlent.
    Tu as déjà un point de lumière, c’est ton être authentique, alors illumine ton manifesté depuis ce point de lumière. Cela paraît être une notion à double sens comme s’il fallait jongler en l’être et le non-être.

    Puisque Pierre existe, il doit bien avoir une fonction ?
    Bien sûr qu’il a une fonction.

    Il ne faut jamais chercher à savoir si le relief est plus vrai que le trou, tu te tromperais, parce que le trou est le relief et le relief est aussi le trou, tout dépend de l’endroit où l’on se trouve pour regarder. Si je me mets du côté du trou, je vais voir une profondeur et je vais identifier la réalité à un trou. Si je me mets du côté du relief je vais voir une bosse et je vais identifier la réalité à une bosse.

    Alors tu vas me dire, il y a forcément un trou et une bosse, qu’elle est donc la vérité ?

    Alors moi je te dis : le trou est bossu. Cela ne fait que rajouter une troisième supposition et on n’arrive pas à faire synthèse et à croire que c’est la vérité.
    C’est là, le point de spiritualité, le point initiatique, faire synthèse entre des choses qui apparemment ne peuvent pas faire synthèse.

    Mais je vais te guider un petit peu.
    Pour faire synthèse, je te dirais qu’il ne faut pas croire ce que tu vois, il ne faut pas se dire le trou est une profondeur et la bosse est un relief, cela pourrait aussi être une ligne, et alors là, tu ne comprends plus.

    Tu as raison de ne plus comprendre, je le fais exprès, c’est vrai cela pourrait être une ligne, et cela pourrait avoir le même effet. Toute la difficulté est dans ta tête.
    M’as-tu compris maintenant ?

    La difficulté n’est pas en Dieu, ou dans la difficulté qui représente Dieu pour les hommes. Il faut simplement savoir que si je peux identifier un trou et identifier une bosse, c’est qu’il y a en moi un trou et une bosse. C’est à cause de la séparativité à laquelle mon esprit s’est habitué, que je vais avoir la difficulté à trouver la synthèse philosophique qui me permet de supposer ce que peut être Dieu.

    Autrement dit, je te le répète, tu ne peux pas aller vers Dieu avec la tête, vas-y avec le cœur. C’est pour cela qu’aussi complexe et détaillée que soient les philosophies qui te décriront tout ce que je viens de te décrire, mais en d’autres mots, tu ressortiras avec un gros mal de tête, ou tu auras l’impression d’avoir compris une seconde, et la compréhension va t’échapper la seconde d’après et tu seras malheureux.

    Lorsque tu as un livre entre les mains, il faut avoir un comportement tout différent de celui du lecteur, même si c’est un lecteur passionné et très studieux. Il faut faire comme je te l’ai dit tout à l’heure, prends le livre pour écarteler tes notions. Chaque fois que le livre te dit quelque chose, élargis la notion afin de rentrer en toi une plus grande logique. Lorsqu’une grande logique est entrée en toi, prends ce livre et tout ce qu’il dit comme support de méditation, et à chaque ligne maîtresse qui se dégage d’un chapitre, tu en fais un sujet que tu inscris dans la boule de lumière et tu médites dessus.

    Les hommes admettent volontiers que l’on puisse méditer sur les symboles, mais sur les livres ils n’y ont jamais pensé. Mais il faut savoir tirer ce symbole de tous les mots.
    Maintenant qu’allez-vous faire de tout ce que je vous ai dit ?
    Je vous conseille de l’oublier un certain temps. Essayons de massacrer ces notions anciennes dans votre esprit, mais pour que ce massacre donne lieu à une nouvelle germination, je vous conseille de l’oublier et ne penser à rien ni demain ni après demain.

    Par contre, dès que vous serez en situation, dès que vous serez passés à un entendement, ressortez ce que je vous ai dit et mettez-le en application, mais ne soyez pas en train de réfléchir sur tout ce que je vous ai dit. Encore une fois je le répète, n’utilisez pas la tête, cela ne sert à rien de réfléchir à ce que j’ai dit. Par contre, rappelez-vous comment vous devez agir.

    La spiritualité n’est pas faite pour que l’on pense toute la journée à elle, pour que l’on pense toute la journée à Dieu, toute la journée à l’amour, à la liberté. La spiritualité est quelque chose qui doit exister au moment où il y a l’événement, la situation.

    Lorsque vous êtes dans votre jardin, ne pensez pas à Dieu, regardez la fleur, pleinement, totalement et sitôt que vous êtes hors du jardin et que vous avez à faire à un voisin agressif, alors soyez complètement spirituel. La plupart des gens font le contraire, ils sont très spirituels face à la fleur parce que c’est facile de voir Dieu dans un iris ou un coquelicot, mais d’être Dieu dans une bataille, face à quelqu’un qui vous insulte, ça, c’est moins facile.

    Et là, on ressort la bonne vieille personnalité parce qu’arrivent des notions encore fausses. Attention, ne te fait pas avoir. Attention, tu vas passer pour un imbécile. Ce n’est pas parce qu’on est spirituel qu’il faut se laisser fouetter. Et on se trouve toutes les raisons légitimes de ressortir le vieux soldat qu’est la personnalité. On devient plus agressif que le voisin qui lui a agressé que parce qu’il a eu de mauvaises nouvelles durant la journée.

    Tandis que toi, tu n’as eu ni indigestion ni mauvaises nouvelles. Tu n’es qu’un mauvais disciple, un tricheur qui emploie le nom de Dieu et quand cela t’arrange le nom du diable. Comme cela, tu es gagnant sur les deux tableaux, dans la société et dans le royaume.

    On ne peut pas être du monde et du royaume, mais on peut être le royaume dans le monde. Ça oui.

    Alors cesse de prendre l’un et l’autre des vêtements. Habille-toi tout de Dieu pour une fois et garde ces vêtements bien au chaud sur ta peau. C’est ton seul et vrai vêtement.
    Maintenant je vais te dire où se trouve le véritable point de défense. Il ne se trouve pas dans la tête, pas dans cette agression que tu vas faire à ton voisin. Il se trouve dans le fait que quelle que soit l’agression de ton voisin, tu ne vas pas croire ce que ton voisin te dit.

    Si tu prends tous ses reproches pour toi-même et que tu crois à tout ce qu’il te cite, il est normal que face à cette grande désillusion tu deviennes agressif, parce que ce que tu ne supportes pas au-dessus de tout, c’est de ne pas être accepté et de ne pas être aimé. C’est sûr.

    Tous les êtres ont besoin d’être acceptés, d’être aimés, ils se sentent bien dans cette énergie. Je dirais que c’est normal tant que l’homme est enfant, tant que l’âme est à un stade enfantin, l’homme, quel que soit son âge, a besoin de tout l’amour et de toute la tolérance. C’est pour cela que la vie en société est si difficile et qu’il y a de si graves malheurs, de si gros complexes, traumatismes.

    Si à un moment donné les choses ne sont pas offertes, si l’amour, l’acceptation n’existe pas, l’homme va renvoyer contre lui-même une énergie de haine. Si les autres ne m’aiment pas, je vais aussi me détester moi-même, parce que je ne peux aimer que l’image que les autres m’envoient de moi-même et je m’aime dans le regard des autres.

    Si l’autre n’est pas capable de t’aimer, tu vas engendrer un complexe en toi-même qui n’a rien à voir avec toi, mais avec l’autre.
    Dans un premier temps, pendant que les esprits sont jeunes, il y a ce risque. C’est là que vont se fabriquer le plus grand nombre de complexes et de traumatismes. C’est là où les frères aînés doivent intervenir pour les aider, les soigner, pour leur faire comprendre les choses, pour les aider à orienter leur énergie dans la bonne direction, ne pas dramatiser les situations, ne pas prendre toujours les choses pour soi, toujours cet égocentrisme de l’enfant.

    Ton voisin a le droit de ne pas t’aimer, parce que tout simplement il a d’autres soucis. Il ne t’a même jamais remarqué. Alors ne te sens pas concerné. Toi au contraire envoie-lui ton amour, parce que toi tu as la paix suffisante pour t’apercevoir qu’il existe, qu’il a des problèmes. Alors sois la grâce divine auprès de lui et envoie-lui l’amour, toute la présence dont il n’est pas capable.

    Tu verras qu’en vivant chaque jour un peu plus comme cela, Dieu te semblera d’une nature moins mystérieuse, le Maître te semblera une lumière beaucoup plus proche et protectrice. Mais tant que tu es de l’autre côté, dans le duel, même si le Maître est à dix centimètres de toi et qu’il te parle, tu ne le vois pas, tu ne l’entends pas.

    Il n’y a pas plus épais que le mur de la séparativité, le mur de la croyance dans cette dualité. Par contre, dès que tu défais cette illusion, dès que tu grandis cosmiquement tu peux voir le Maître, entendre le Maître, pressentir Dieu, recevoir la lumière. Tout devient ensuite un acte naturel.

    Donc, que vas-tu faire dès demain ?

    Dès demain, tu ne vas pas prendre ta tête, tu ne penses pas, mais tu essaies à chaque instant, chaque fois qu’il y aura de la part de l’extérieur une stimulation de tes émotions, de tes sentiments, de tes pensées, de très vite avoir le réflexe de ce que je viens de dire et applique-le. Prends ton ascenseur, descends dans la lumière et fais ensuite le bon choix, pour être le bon disciple. Mais non pas le bon disciple parce que tu auras trouvé la bonne chose à faire, mais parce que tu contribues à être la vérité, à respirer la vérité.

    Pour conclure, je te demande avec tout ce qui vient d’être dit, qu’est-ce que la vérité pour toi ? Réfléchis à ce concept.
    Qu’est-ce que la vérité ?

    Tout le monde aspire à la vérité. Tout le monde va vers le livre comme s’il allait lire la vérité. Tout le monde est fiévreux en tournant les pages, parce que chaque page mène peut-être à la vérité.

    Quel est ce concept ?

    C’est un concept plein de mystères, parce qu’en fait, il est l’autre nom de Dieu.
    Alors quand tu cherches la vérité et que tu dis je vais m’instruire pour en avoir une part, il faut que tu saches qu’à ce moment-là tu t’instruis à propos du manifesté de la vérité, à propos des lois, des couleurs, des rayons. Mais la nature, elle restera toujours cachée tant que tu n’iras pas avec le cœur. Aller avec le cœur, c’est vers cela que je veux t’entraîner.

    C’est un acte simple. Tous ceux qui méditent pensent qu’ils doivent avoir un Maître pour méditer, qu’ils ne pourront méditer comme il faut que lorsqu’ils auront reçu les instructions du Maître, que s’ils ont eu l’apparition, la bénédiction du Maître, que s’ils sont guidés par le Maître. Et guidés par ces mirages, ils sont prêts à courir la terre entière pour trouver le Maître qui leur donnera la méditation, qui va les tenir dans la vibration de la méditation.

    Tout le monde est beaucoup plus pressé à partir en voyage, vers des endroits où les Saints existent, plutôt que réfléchir sobrement à tous les concepts.

    Je vous salue.

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  • S’ouvrir à la Lumière.
    Rester dans le juste milieu.

     

    Question :

    Pourriez-vous définir le travail de l’aspirant à travers les différentes phases du chemin de l’évolution, c’est-à-dire le chemin de probation, le sentier du disciple, le sentier de l’initiation.

    Je vous salue.
    Soyez les bienvenus dans ce dialogue et comme je le dis à chaque fois, et comme je suis en terre nouvelle, je vais le dire encore plus fort aujourd’hui. Je préfère que cela soit un discours de cœur à cœur plutôt que d’esprit à esprit.
    Comme je le dis à chaque fois, je ne voudrais pas que vous soyez venus ici avec des oreilles prêtent à écouter tout ce qui va être dit, comme s’il s’agissait surtout de prendre des informations. Au contraire, essayez de situer l’écoute dans votre cœur.
    Qu’est-ce que cela veut dire ?
    Situer l’écoute dans le cœur ne veut pas dire qu’il ne faudra pas écouter les paroles, ni juger la parole, ni intégrer l’idée. Mais il faudra surtout essayer de s’ouvrir. Comment s’ouvre-t-on ?
    On s’ouvre en ayant une attitude intérieure propre à l’ensemencement. Il y a beaucoup des choses mystérieuses sur la voie du disciple, et je rejoins là, la question qui m’est posée.
    Comment évoluer, quel est le chemin de l’aspirant, quel est le chemin qui mène en fait des ténèbres à la lumière, et plus loin que la lumière, au nom de Dieu ?
    Comment s’ouvrir pour petit à petit reconnaître cette lumière, s’ouvrir à la lumière, faire un avec la lumière. Reconnaître la lumière, là est un gros problème pour le disciple. Beaucoup d’individus lisent énormément de livres, certains plus chanceux ont en plus des expériences, d’autres ont certaines épreuves qui les renforcent, qui les nourrissent. Cependant, le moment où l’on ouvre un livre, où l’on écoute un discours, où l’on a une épreuve, une expérience, le disciple, l’aspirant et même parfois certains jeunes initiés se retrouvent quand même devant une énigme : reconnaître le bon comportement, reconnaître ce qui est juste, le vrai, la voie, la lumière.
    Dans un premier temps, c’est à la résolution de cette énigme que va travailler le disciple, reconnaître le bon comportement. Celui qui est donc testé par la lumière elle-même, pour savoir si la lumière en entrant dans cet individu saura y trouver une place propice pour un rayonnement, ou si au contraire, en y rentrant, la lumière va brûler l’individu et le handicaper pour de nombreuses incarnations.
    Il faut donc, chaque fois que l’on fait un pas, non pas être content de s’être instruit, d’avoir vu autre chose, expérimenté quelque chose de nouveau, il faut chaque fois mesurer la part de possibilité de choix que l’on a pu acquérir.
    En étant dans telle ou telle expérience est-ce que j’ai pu obtenir un mûrissement nécessaire pour le reste de mon développement. C’est-à-dire, est-ce que j’ai appris à juger, est-ce que j’ai appris à voir jusque dans le cœur des choses. Si l’expérience ne me donne pas cette occasion, ce discernement nouveau, je ne peux pas appeler cette expérience une expérience initiatrice. C’est tout simplement une expérience qui vient vers moi et qui un jour peut être blanche et le lendemain noire. Cela n’a rien à voir avec un impact initiatique.
    En ce sens il faut que certains disciples cessent de regarder la marque initiatique derrière chaque mouvement de la vie. Comme si, exprès pour l’aspirant, la vie se faisait tout entière initiatique, rien que pour lui.
    La vie est ce qu’elle est, et l’aspirant qui regarde sous chaque pierre la marque de l’initiation, est une marque en fait d’égocentrisme. Il regarde que lui aspirant est éveillé sans cesse à chaque seconde par la lumière initiatique et que cette lumière le baigne à chaque seconde et qu’à chaque seconde cette lumière trouve le moyen de lui faire comprendre quelque chose et de l’emmener quelque part. C’est de l’égocentrisme à l’état pur. Et lorsque l’on traîne de l’égocentrisme dans la spiritualité cela devient très vite de l’orgueil, puis plus loin, cela peut aboutir à la magie noire.
    L’égocentrisme est donc une épine qu’il faut très tôt et très vite retirer du pied du disciple si l’on veut qu’il puisse marcher longtemps et d’une manière correcte et sur le chemin qu’il faut.
    Il ne faut pas sans cesse imaginer que les maîtres vous regardent, que le guide est là derrière vous pour tester ceci, tester cela. Quelle importance à donc un disciple au point que le Maître soit sans cesse en train de regarder ce qu’il fait, de le juger, de lui tendre une initiation, une épreuve, un dépassement. Ce qui ne veut pas dire que l’on ne doit pas avoir à l’esprit la présence du Maître, le test envoyé par le Maître ou la lumière initiatrice. Il faut simplement rester dans le juste milieu.
    Autant il faut être conscient de la valeur initiatique que contient la vie, tout événement, il ne faut pas pour autant rendre toute la vie initiatique et en faire donc un immense égocentrisme. Rester dans le juste milieu.

    Comment rester dans le juste milieu ?
    Là, en fait, repose toute la réussite de l’aspirant. Rester dans le juste milieu, c’est obtenir la vision juste, et tout se passe donc par la vision du cœur et non pas par la vision de la tête. La tête ne va pas savoir si toute la vie est tout entière initiatique, chaque fois que je vais étendre le linge, éplucher une carotte, réparer ma voiture elle ne va pas savoir si le moment initiatique demeure dans tel ou tel autre événement. La tête ne sait rien. La tête avance une fois que le cœur a donné la direction, et à partir de ce moment-là, on peut véritablement se fier à ce que la tête ordonne, ou aux implications qu’elle envoie.
    Un jugement peut être fait parce qu’il est méthodique et on peut se reposer avec succès sur la méthode une fois que l’on a trouvé l’endroit où on doit se diriger. Mais faire appel uniquement à la méthode, par exemple aux informations accumulées en lisant un livre, donc tout ce qui sera au niveau de la tête, trouver le chemin grâce à ce qu’il y a dans la tête est une méthode peu sûre. Tout simplement parce que la tête est un endroit d’énergie sèche.
    L’énergie sèche est une énergie qui se propulse en avant sans savoir si là est en fait un bon endroit. C’est d’ailleurs pour cela que les personnes nées sous le signe du bélier sont réputées pour être têtues. Elles s’enfoncent dans n’importe quelle situation sans savoir si la situation est valable ou pas. Tout simplement parce que les natifs de ce signe ont une projection d’énergie plus forte au niveau de la tête. Mais la tête n’est pas l’endroit du jugement.
    Donc, si je démarre une action depuis la projection de l’énergie sèche, je peux avoir cinquante pour cent de chance que ce soit bon, comme cinquante pour cent de malchance que ce ne soit pas bon. On ne peut pas laisser comme cela au hasard la réussite de la voie spirituelle.

    Donc, pour être certain de la démarche, de la direction à choisir, il faut s’en remettre à un autre pouvoir directeur. Si la tête n’est pas un pouvoir directeur mais un pouvoir d’énergie, alors où est le pouvoir directeur ?
    Je dirais que tous les tests qu’endurent les aspirants, tous les événements auxquels ils ont à faire face, se situent justement à ce niveau-là, prendre contact avec le pouvoir directeur qui existe en l’homme, et pas uniquement dans l’aspirant, mais dans tout homme, même le plus profane.
    Tous les hommes ont la même histoire. Il n’y a pas d’un côté ceux qui ont de la spiritualité et de l’autre ceux qui n’ont que leur travail. Ça, c’est faux, c’est une vision dualiste de l’univers qui ne fait que créer de plus en plus de séparation entre les hommes, et cela fait des blessures. Il y a autant de pouvoir initiatique dans un travail profane, qu’il y en a à être prêtre, moine dans un monastère.

    Combien de qualités un travail profane peut réveiller ?
    Un grand nombre, les mêmes que cultive le moine dans un monastère.
    Donc, il y a ceux qui vont choisir une voie active en restant dans le monde et ceux qui vont choisir une voie contemplative en se retirant du monde. Mais c’est la même voie, il y a simplement un temps pour chaque chose, et comme par hasard, une fois vous êtes dans l’actif et une autre fois dans le contemplatif. Donc, il ne sert à rien de chercher celui qui a le plus raison.

    Souvent l’aspirant qui commence la voie et qui est honnête, loyal, absolu, vis-à-vis de la voie, se dit : Est-ce que je ne ferais pas mieux d’entrer dans un monastère plutôt que de perdre du temps dans la société ; de me lever pour aller travailler chaque jour ; éventuellement risquer d’être amoureux ou amoureuse, de fonder un foyer et d’avoir des enfants. Est-ce que tout ceci ne me fait pas perdre du temps et est-ce que ce ne serait pas plus expéditif, plus pur, d’être ascète ou de rentrer dans un monastère ?

    Il faut savoir que la question se pose à tout le monde, et c’est normal, puisque le monde semble si séparé qu’il faille faire un choix. Donc il n’est pas stupide de se poser la question. Par contre il est stupide de se forcer ou d’aller dans une voie pour la seule raison d’aller plus vite, ou pour des motifs puristes et se dire : là c’est mieux qu’ailleurs. Aucun lieu est le meilleur, mais l’homme fait toute la différence du lieu, qui de ce fait devient meilleur ou pire.
    Donc, lorsque vous devez faire un choix, la vie contemplative, retirée et une grande indépendance vis-à-vis de la société, ou bien la vie active où vous vous investissez, vous assumer un travail, le choix ne repose pas sur le type de spiritualité que vous voulez pour vous-même, le moine ou le travailleur, mais sur les énergies qui vous composent.

    Donc il faut se connaître soi-même. À moins que vous ne disposiez d’une foi immense et que le choix pour vous ne se pose même pas, mais dans d’autres cas où il y a réflexion et hésitation, alors il faut que vous appreniez à vous connaître.

    Ce qui fait qu’en observant vos énergies, en regardant que vous êtes très motivés pour l’action, que vous avez envie de faire les choses pour les autres, que vous avez envie de rayonner à l’endroit où il y a des problèmes, où il y a des profanes, où il y a des gens à qui parler et à l’endroit où il se trouve, toutes ces motivations font de vous un être social. Ce qui ne veut pas dire que votre spiritualité va être diminuée, ou au contraire plus difficile à vivre.

    Toutes les difficultés ont des degrés égaux. Lorsqu’une épreuve arrive au moine dans son monastère et lorsque la même épreuve arrive à quelqu’un qui travaille dans la société, la difficulté est la même, et la méthode pour s’en sortir sera la même. Et je dirais que celui qui se trouve dans la société a l’avantage d’avoir des amis et de pouvoir communiquer avec ses amis. Celui qui se trouve dans le monastère souvent ne peut pas communiquer. Il est seul avec son problème.

    Ce qui ne veut pas dire qu’il sera plus méritant que l’autre. Je dis simplement que quelque fois selon les ordres, ils ont d’avantage de chance de réussir ou pas selon qu’il y a la collaboration des frères ou pas. Tandis que dans la société il y a forcément un frère qui sera là prêt de vous. L’amour est plus vivant, et je ne critique pas l’église, ni les ordres, les épreuves sont simplement dans un climat un peu différent, même si le degré de difficulté est le même.

    Donc, lorsque l’on se trouve dans la vie et que l’on est éprouvé par la vie qu’attend-on de nous ? Et qui attend quoi et de qui ?
    Car le disciple veut bien être testé, chacun admet que l’épreuve existe, mais moi je vous pose une question : Pourquoi acceptez-vous l’épreuve ? Est-ce que c’est parce que tant de Saints en ont parlé ? Est-ce c’est parce que tant d’initiés vous ont dit, vous ont confirmé que les épreuves existaient ?

    En fait, vous êtes purs comme des enfants qui viennent de naître et vous ne devriez rien connaître du chemin.
    Qu’est-ce qui vous dit que l’épreuve existe ? Parce que quelqu’un l’a rencontrée ?
    Mais qui vous dit que vous allez avoir la même expérience que l’autre ?
    Vous pouvez très bien conclure que l’épreuve était pour les autres. Qu’est-ce qui vous rend si sûr qu’à un moment donné forcément vous serez éprouvés dans votre chair, votre sexe, vos émotions, vos attachements, dans votre santé, dans votre travail.
    Pourquoi systématiquement, même si l’aspirant qui ne connaît rien, rencontre-t-il tout ce cheminement ?
    Pourquoi est-ce qu’il préétablit de lui-même la liste des problèmes qu’il va rencontrer ?
    Pourquoi se met-il dans un climat de peur ?

    Ce qui fait qu’en regardant l’aura d’un aspirant très doux, très gentil, on sait qu’en peu temps on peut obtenir de lui quelque chose de très bien.
    Mais voila, intéressé par la spiritualité, il commence à lire, il commence à aller écouter des discours, il commence à croire certains de ses frères ou sœurs qui parlent d’épreuves, d’initiations, et lorsqu’il rentre chez lui, il regarde sa femme et il se dit : « Mais j’aime ma femme, je veux rester loyal et intègre vis-à-vis de ma femme et de mes enfants. Comment est-ce que je pourrais me sentir arraché, comment est-ce que je pourrais arriver à ne plus aimer, ou à être lointain vis-à-vis d’eux. »

    D’un seul coup dans son esprit se lève un obstacle, le détachement vis-à-vis de l’être aimé, et à cet obstacle se lève une question. L’aspirant a raison de se poser la question, il a raison de douter qu’il soit capable d’abandonner sa femme pour Dieu ou pour un Maître. Il a raison de douter qu’il soit capable de s’éloigner de ses enfants, de les abandonner aux sorts de la vie. Il a raison, parce qu’aujourd’hui, à l’instant où il se pose la question, il se trouve dans un état d’humanité sensible. Ce qui fait que depuis ce niveau, cet étage-là, il ne peut pas envisager de vivre en rejetant sa femme, en rejetant ses enfants, en se moquant de son travail, de la guerre dans le monde, de la famine.

    Lorsque l’on se trouve à un endroit de l’éveil de la vie, cette corde est si sensible que l’on devient différent de tous les autres hommes qui manquent de sensibilité, qui manque de sentiments et à qui cela enlève de la noblesse. Il est normal lorsqu’on se trouve à cet endroit de l’arc tendu, que l’on ne se sente pas capable, ne serait-ce que par loyauté et fidélité, d’abandonner les êtres aimés et en plus des êtres qui comptent pour soi.

    Ce qui fait que pour ce genre de disciple à ce niveau de réflexion, je dis une chose simple, ne t’inquiète pas, aucun Maître, aucun Dieu, aucune force cosmique ne va t’obliger à t’éloigner de ta femme, vis-à-vis de laquelle tu es utile, de tes enfants que tu dois élever, chérir et éduquer. Ne t’inquiète pas. Simplement si tu suis bien notre discours tu vas apprendre comment faire toutes ces choses avec un même amour, le même engagement, sans avoir peur de les perdre ni même de les garder.

    Le détachement c’est donc un événement dans la compréhension, un événement qui permet de rompre la peur.
    Le disciple pose le détachement là où il n’est pas et c’est courant dans la vie des disciples. Depuis des millénaires c’est comme cela et il faut corriger et cela prend du temps. Dans la vie occidentale cela peut donner de graves accidents puisque l’occidental est plutôt moulé et programmé pour vivre en société, surtout à l’heure actuelle. Ce qui pose la spiritualité en adversaire lorsque l’on regarde la vie et que l’on doit la vivre.

    Alors faisons une belle alliance et pour se faire il faut comprendre avec justesse. Ce sont les mauvaises compréhensions qui débouchent sur les divorces, les abandons soit de la vie sociale, soit de la spiritualité. Travaillons donc un petit moment au niveau de la compréhension de cette notion qu’est le détachement.

    Tous les disciples débutants qui lisent quelques livres, qui entendent de mauvais professeurs, qui, en fait, sont très brutaux vis-à-vis d’eux-mêmes puisqu’ils s’imposent les lois qu’ils parlent, tous les débutants pensent que le détachement c’est le rejet : « Je ne dois pas m’attacher sentimentalement de quelque chose. Je ne dois pas avoir envie de posséder quelque chose. Je dois être sur la terre qu’avec des sandales et l’air frais qui me soulève les cheveux. »

    Lorsque l’on regarde toutes les nécessités de la vie, l’organisation de la société, lorsque l’on contemple simplement l’ordre de la vie qui est justement de prendre compagne, compagnon, faire des enfants pour que des âmes puissent venir et y trouver des expériences, donc lorsque l’on regarde l’ordre naturel de la vie et de la planète, la spiritualité qui prône le détachement abusif, sans savoir quelle est la nature du détachement, rompt en fait l’ordre naturel de la vie. C’est pour cela que tant de disciples se mettent dans un climat de peur, de déséquilibre et n’arrivent pas à travailler comme il se doit, parce qu’ils deviennent adversaires de leur propre vie, de leur harmonie de l’équilibre cosmique lui-même.

    Alors comment s’aligner pour préparer une méditation si perpétuellement on se trouve en adversaire vis-à-vis du cosmos ?

    C’est impossible, et méditer à ce moment-là n’apportera aucun fruit. Au contraire cela renforcera le problème.
    Alors, travaillons la compréhension et vous verrez que chaque chose viendra à sa place, comme dans les jeux que vous inventez, lorsque vous voulez mettre en place toutes les couleurs du cube.

    Qu’est-ce donc le détachement et l’aspirant doit très tôt comprendre cette notion sinon il va souffrir et il va se rebeller un jour contre Dieu immanquablement. Il va lui dire ta liste de réclamations est beaucoup trop longue, écoute se sera pour le prochain train, moi je ne prends pas celui-là. Et c’est normal, il a raison.

    Parlons donc de ce qui est juste, Qu’est-ce que le détachement ?

    Essayez de ressentir le mot avant que je vous dise ce que nous nous en pensons. Essayez dans votre cœur de plonger un petit peu pour y trouver ne serait-ce qu’une meilleure impression. Et c’est là l’instant de spiritualité, ce n’est pas ailleurs ni à un autre moment. C’est à ce moment-là où en rentrant en vous-même il y a une petite connexion, une impression qui vient. Vous pouvez appeler cela l’intuition si vous voulez, nous nous appelons cela la voix de l’âme.

    Lorsque l’âme peut commencer à parler, lorsqu’elle commence à avoir droit à la parole en fait, cela veut dire que le disciple est prêt à véritablement marcher et cette fois-ci de manière vraiment spirituelle, alors qu’avant il était un imitateur de toutes sortes de choses.

    Rentrez en vous-même et restez dans le milieu, comme je vous l’ai dit tout à l’heure. Ne pensez pas que ce soit ne plus apporter d’importance à quoi que ce soit, ne pensez pas que c’est en apporter beaucoup mais d’une manière différente, comme un amour sublimé. Ne vous inventez pas de fausses notions que vous ne pouvez ni expliquer aux autres ni à vous-même. Ce n’est, qu’en fait, mettre du brouillard sur du brouillard, pour être tellement dans le brouillard que l’on ne va plus nulle part finalement.

    Donc restez avec des concepts simples, des concepts que vous pouvez expliquer à vous-même et que vous pouvez expliquer aussi aux autres, et si possible que l’on peut expliquer en un seul mot. Moins vous aurez de mots pour dire les choses et plus ce que vous aurez à dire sera vrai.

    Comme j’ai envie de m’amuser, vous allez me dire : « Mais toi qui parles pendant deux ou trois heures, où est ton taux de vérité. » Bien sûr je parle longtemps, mais il faut dire que c’est mon travail. Je ne parle pas pour que vous écoutiez. En fait je parle avec les mots qui sont déjà dans votre cœur, mais que vous n’entendez pas encore. Ce qui fait qu’à force de les répéter et de les réentendre, un jour vous allez entendre en vous-même. Un répétiteur n’a que ce rôle-là. Répéter pour qu’un jour une faille se fasse en vous et que vous entendiez.

    J’ai employé le mot répétiteur et non pas instructeur. Il faut s’amuser avec les concepts, les mots. Beaucoup de personnes ont des mots trop grands, trop larges, trop profonds et pourtant ils ont des idées si étroites. C’est terrible. Ce sont chaque fois les personnes qui ont les idées les plus étroites qui ont les mots les plus larges. C’est normal, c’est une loi. La projection opère de cette manière-là.

    Alors il y a les Maîtres, il y a les instructeurs, il y a les grands professeurs de philosophie, il y a tous ces grands personnages qui savent tout, qui disent tout, qui apprennent aux autres. C’est le paysage que l’on contemple si l’on se place de l’autre côté, si l’on est celui qui écoute. Et pourtant je te l’affirme, il n’y a ni Maîtres, ni instructeurs, ni professeurs. Personne n’est capable de t’instruire.

    Tous ceux qui œuvrent ne sont que des répétiteurs d’une sagesse antique qui est vivante, qui est en toi, mais que tu n’entends pas encore. Ce qui fait que pour habituer ton oreille à la voix de ton âme le répétiteur répète ce que ton âme te chante déjà. Et si tu acceptes d’écouter avec ton cœur, comme je te l’ai dit tout à l’heure, tu t’entraînes à prendre conscience de ton âme.

    C’est pour cela que je ne veux pas que tu viennes m’entendre. Je n’ai jamais voulu être un instructeur et je ne le serai jamais. Il n’est pas question que j’instruise les hommes, et je vais donner deux raisons pour cela.
    La première est que ce que je sais de toute façon est incompréhensible pour la plupart des humains. Donc, je ne peux pas instruire sur ce que je sais, sur ce qu’est ma réalité, la nôtre, nous qui sommes là-bas.
    Deuxièmement, je ne suis pas esclave de cette illusion de m’imaginer être instructeur, puisque tout homme est la sagesse vivante et incarnée. S’il m’est donc donné un peu de lumière, je ne vais pas l’utiliser pour tomber dans cette erreur. Vous m’accordez le fait, n’est-ce pas ?
    J’ai attendu assez de temps depuis que je vous aie demandé de rentrer en vous-même, qu’avez-vous donc trouvés ?

    Lancez-moi vos paroles par l’esprit. Qu’est ce que le détachement ?

    Sublimation, contemplation de la réalité, dissipation du brouillard, dissipation de l’illusion. Celui qui a trouvé dissipation de l’illusion a gagné ce soir que je lui serre la main, plutôt que je lui serre le cœur, parce que c’est cela et rien d’autre.

    Alors que l’on mette dans la corbeille le fait de se détacher de son épouse, de son époux, des enfants, des amis, du travail, de la maison que l’on aime bien, de la responsabilité que l’on a au travail, parce que certains vont voir l’attachement jusque dans le sens de la responsabilité. Tous ces concepts qui ont été mis dans le détachement sont des concepts faux qui éparpillent l’énergie spirituelle du disciple. Énergie qui ensuite manque pour avancer, pour méditer, pour comprendre les livres. Pas étonnant qu’il se sente ralenti et que quoi qu’il fasse, quel que soit le temps qu’il utilise pour méditer ou entendre, il a l’impression de ne pas avancer. Et beaucoup se disent, voici quinze ans, vingt ans, trente ans que je suis sur le chemin et je n’ai pas l’impression d’avoir compris quelque chose.

    Alors je te dis que ta réflexion est juste, mais tu te trompes si tu te critiques toi-même en te disant : « je n’ai pas le niveau qu’il faut ». Moi je te dis, que l’énergie doit être employée correctement sans dispersion. Donc, ce n’est pas que tu sois esclave de ta limite, mais il te manque l’énergie nécessaire, tu l’as éparpillée dans des fausses conceptions.

    Toute pensée devient une entité dans l’aura de l’individu. Donc quand une pensée arrive à vivre dans l’aura de l’individu, comme une mère porte l’enfant, cette pensée pour vivre va soutirer de l’énergie. Ceci est la première cause de dispersion.

    Ensuite lorsqu’un individu se met à croire à un principe, à un concept, il a la mauvaise habitude de continuer à y croire toujours, inflexiblement il ne change pas. Ce qui fait qu’il va faire de mauvais choix, et les mauvais choix vont l’entraîner dans de mauvaises situations, et les mauvaises situations vont entraîner dans de gros malheurs et les malheurs dans des pertes d’énergie. Parfois dans des reculs de la foi, dans des cessations de l’activité spirituelle, ou de la méditation.
    Alors il va croire que c’est le ciel qui lui est tombé sur la tête, que le ciel lui a réservé tout une traînée d’épreuves. Le ciel ne lui a réservé rien du tout. Par contre à lui-même il s’est réservé beaucoup de choses.

    Le détachement c’est donc dissiper l’illusion. Est qu’est-ce que l’illusion ?
    Voila un mot très grand, très large, mystérieux comme la vie elle-même, parce que justement toute la vie à pour but de former le disciple à ne plus tomber dans l’illusion.

    Tout aspirant doit bien méditer sur ce sujet-là, qu’est-ce que l’illusion ?

    Même si je vous en parle un petit peu ce soir, je ne vais qu’essayer de défricher les notions de base, et je vous donne comme devoir de continuer à méditer sur ce sujet. Prenez une feuille de papier et écrivez ce que vous pensez sur ce sujet et revenez dessus le lendemain, puis le surlendemain. Et vous verrez qu’au bout de quelques jours votre vision sera un peu différente, qu’elle tendra vers un perfectionnement, vers une épuration et c’est ce mouvement-là que je veux que vous compreniez ce soir.

    Lorsque vous écrivez une fois, deux fois, trois, quatre fois vos sentiments, vous verrez que chaque jour passant l’énergie de cette pensée, de ce sentiment, va tendre vers une purification, une élévation, une sortie du tunnel. Il faut que vous soyez bien conscients de ce mouvement pour que vous découvriez en vous-même un grand appui et une grande confiance.

    Vous allez découvrir qu’en vous-même il y a tous les processus d’épuration, d’élévation mais qu’il faut simplement prendre le temps de les regarder, prendre conscience de leur cheminement, au lieu de dire le temps fera la chose, ce que je n’accepte pas aujourd’hui, je l’accepterai dans deux jours. Il ne faut pas croire que le temps efface. Le temps n’efface rien.

    Et j’en prends pour preuve la continuité des complexes, des traumatismes. Quelqu’un qui est complexé à l’Âge de quatorze ans à cause d’un accident, d’un événement, se retrouvera tout aussi complexé à soixante ans face aux mêmes genres d’événements ou un événement qui suscite l’éveil du même blocage. Donc, le temps n’efface rien du tout.

    Par contre il y a un apaisement de la conscience qui fait qu’apparemment on peut juger que le temps a arrangé les choses. Mais ce n’est pas le temps, c’est simplement la pensée subconsciente qui est venue calmer une pensée objective ou un sentiment. Autrement dit, c’est l’intervention de l’âme.

    Ce qui a donc été acquis par l’âme comme raisonnement dans d’autres incarnations à ces moments-là, petit à petit cet acquis vient et calme une réaction objective actuelle. Mais on ne peut pas sans cesse vivre sur l’acquis du passé, alors il faut bien prendre conscience des mouvements actuels. Ces mouvements actuels sont très discernables, mais il faut s’arrêter un petit moment et regarder le phénomène avoir lieu, comme vous vous arrêtez pour voir un avion décoller.

    Si vous prenez le temps d’observer, vous allez prendre conscience en vous-même, et Dieu sait que le disciple en a besoin. Un disciple ne peut pas avancer et n’ira nulle part s’il n’a pas confiance en lui. Lorsque je parle de confiance, il ne faut pas s’enfoncer dans un comportement abusif de trop se faire confiance, si bien que l’on devient incapable d’être autocritique, de se remettre en cause. On croit que l’on fait tout bien du premier coup, que l’on a forcément toujours raison.

    Comme je l’ai dit si souvent la spiritualité paraît très difficile, pourquoi ?

    Non pas parce qu’elle a une difficulté en elle-même, non pas parce qu’elle est faite et taillée que pour les vainqueurs, mais simplement parce qu’elle s’appuie sur un paradoxe, et le plus dur, est de résoudre ce paradoxe. C’est ce dont nous avons parlé tout à l’heure à propos du détachement : « Est-ce que je dois rejeter ou est-ce l’affaire d’un amour sublimé. » Il y a le bien et il y a le mal, le chaud et le froid.

    Toutes les choses qui vous paraissent opposées, et pourtant, lorsque vous lisez les livres de philosophie, vous apprenez qu’il n’y a pas d’opposé, qu’il n’y a que des complémentaires. La dualité n’existe pas, tout est unité. Et voila, on met encore un concept faux sur un autre concept que l’on avait déjà imaginé faussement.

    Alors le disciple se dit : « Il y a la dualité, mais Dieu a bien fait les choses, et à un moment donné pour nous soulager de toutes ces émotions, il a mis l’unité. Ce qui fait que lorsque l’on a bien bataillé avec la dualité du monde, si l’on sort vainqueur, il nous a réservé l’unité et là, tout est terminé. »

    Cette conception du monde n’a aucune logique, elle ne tient pas debout, elle ne mène nulle part. Ou tout est dualité ou tout est unité, on ne peut pas dire qu’il y a les deux. Il faut regarder les choses comme si c’étaient des perles et que vous essayez d’enfiler un fil au travers de chaque perle. Il faut que chaque perle ait son trou, et le trou au bon endroit.

    Si j’imagine que l’univers est une dualité, je dessine une perle d’une certaine façon, et je lui mets un trou à un certain endroit. Et puis en lisant des philosophies plus avancées, je conclus que tout est unité, je dessine une autre perle d’une autre manière avec un trou à un certain endroit. Comment est-ce que je peux enfiler les deux perles, elles ne sont pas de la même nature, elles n’ont pas le trou au même endroit, comment vais-je composer mon collier de la sagesse ?

    Impossible, et c’est là, la difficulté apparente de la spiritualité. C’est la difficulté que rencontrent tous les disciples lorsqu’ils se noient dans des notions, lorsqu’ils emploient des grands termes qui cachent d’autres grands termes tout aussi faux les uns que les autres, non pas dans l’énonciation mais dans les concepts que l’on s’en fait.

    Je vous dirais simplement une chose, c’est qu’il parait qu’il y a une dualité comme il parait qu’il y a une unité, mais en fait, rien de la dualité et rien de l’unité existent. Voilà un autre problème.

    Qu’est-ce qui existe en fait ?
    Si ni l’unité ni la dualité existent qu’est-ce qui existe ?

    En parlant de ce qui existe vraiment on va résoudre tous les problèmes. Il faut séparer deux notions primordiales : le manifesté et le non manifesté. Or, tout le monde confond les éléments du manifesté avec les éléments du non manifesté. Tout le monde se dit : « Dieu est Unité », et lorsqu’on le remet dans son cosmos, on ne comprend pas. On se met à tout confondre sitôt que l’on veut identifier le non manifesté qui est la nature de chaque chose, avec sa peau manifestée qui est en fait son manteau d’énergie. C’est son côté technique je dirais pour employer une image que tout le monde recevra. Il y a donc d’un côté la nature de Dieu et de l’autre le pouvoir de Dieu, la technique.

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  • Venons-en à la question qui m’a été posée parce qu’elle est très intéressante.
    Comment utiliser l’énergie des différentes pleines lunes et les différentes phases de la lune ?

    En fait, il ne s’agit pas d’une énergie lunaire, mais il s’agit, encore et toujours, d’une énergie en provenance du soleil, mais aussi des différentes planètes du système et quelque fois des constellations.

    Lorsque quelque chose fait miroir, canal, c’est pour tout que la chose fait canal et miroir. Donc il ne faudrait pas tant s’arrêter à considérer la lune ou à voir la lune, mais plutôt considérer les différentes planètes qui vont passer par la réverbération de la lune pour vous atteindre d’une manière un petit peu différente.

    Si le soleil rayonne sur vous, que ce soit d’une manière spirituelle ou un petit peu plus vibratoire par son prana et ses particules, vous avez donc une relation directe avec le soleil.
    Que se passe-t-il pendant les phases de la lune montante et de la pleine lune?

    Le soleil va passer à travers la canalisation que permet la lune. La lune ne va pas transformer l’énergie, mais va lui donner un petit aspect bien particulier qui fait que, cette énergie qui au début était solaire va devenir une énergie plus accessible pour l’humanité. Alors que l’énergie solaire ne rentre que dans vos chakras supérieurs dans la mesure où ils sont développés, une énergie solaire qui passe par la lune est acceptée est intégrée par tout individu quel que soit le plan où il se trouve.

    Ce qui veut dire que sans différencier l’énergie du soleil, la lune va lui donner simplement un ton en dessous. Il ne faut pas croire que la lune abîme l’énergie du soleil, c’est tout simplement une note parmi tant d’autres, absolument nécessaire pour la nature. L’humanité n’étant pas suffisamment développée en tant que chakra majeur, elle ne peut pas entretenir sa propre planète. Ce travail est attribué, pour certains départements, à la hiérarchie des frères aînés tant que vous ne pouvez pas le faire.

    Une autre part est attribuée à la nature elle-même et à la lune. C’est pour cela que la lune à cette influence particulière sur la nature, faire pousser un petit peu plus vite, ou les marées. Ce n’est pas à cause de sa proximité avec la terre, mais la volonté de la planète terre s’exerce aussi sur la lune pour puiser une fonction, un moyen de faire un certain ouvrage que son humanité encore trop jeune ne peut pas encore accomplir. Alors la planète a besoin de toutes les aides possibles, des frères aînés, de ses fonctionnements naturels et de cette vieille tante qu’est la lune. C’est une vielle tati, elle est bientôt à la fin de sa vie, elle s’effrite comme toutes les vielles tatis. Elle se ride de plus en plus et arrivera à vous donner finalement et enfin son véritable héritage, et à ce moment-là, vous serez enrichis de l’énergie lunaire. Mais ce n’est pas pour les prochaines générations.

    Laissez-moi vous en dire un petit peu, ne serait-ce que pour vous tenir éveillés. Lorsqu’il va y avoir cette transmission de l’héritage de la mémoire lunaire, de l’énergie lunaire et du peu de corps éthérique qui persiste encore maladivement sur la lune, il va y avoir dans l’humanité un très grand exorcisme de toute la phase ménurienne de la vie.

    Il faut savoir qu’à l’époque de cette grande race, la lune avait une plus grande importance que maintenant. La lune était utilisée en tant que transmetteur d’une manière beaucoup plus importante. L’humanité le sentait et travaillait énormément avec la lune. Au fur et à mesure de son évolution, l’humanité se mit en résonance avec d’autres planètes et, notamment depuis la fin de la ménurie, de plus en plus avec la planète Vénus et cette résonance s’est poursuivie tout au long de la grande race athlantéenne.

    Mais comme on n’est pas spécialement raccordé à une seule planète, en même temps que vénus devenait de plus en plus prédominante dans la vie et les mouvements de vibration et de l’évolution de l’athlantéen, Mars prenait aussi gentiment de l’importance et envoyait l’énergie qu’il fallait pour cristalliser l’égo.
    Bien sûr, quiconque connaît un petit peu les planètes et ce que veut dire l’égo comprend tout à fait les problèmes que cela pouvait apporter.

    Pourquoi l’égo s’est imposé avec violence, avec passion et pourquoi dans un premier temps il prenait ses raisons de vivre dans le corps astral, le corps des plaisirs, des désirs et de l’émotion?

    C’est à cause de cette influence particulière de Mars. Mais il ne faut pas croire que l’humanité est assujettie à l’énergie vénusienne et martienne. C’est lorsque l’humanité a besoin de l’apport d’une certaine énergie pour une maturité, pour une création, une évolution, que la planète correspondante ouvre les vannes et vous envoie son énergie.

    Ensuite libre à vous de l’exprimer de la manière la plus terre à terre ou de la manière la plus magnifique. Vous connaissez cet éternel problème du choix. Mais c’est un choix individuel. Ce qui fait qu’en même temps que se sont forgés des atlantes avec un égo de plus en plus passionné, ce qui a donné une dilatation extraordinaire de leur corps astral et diminué par là même les chances de développer dans le futur leur corps mental, il y avait des atlantes qui correspondaient au profil idéal de l’évolution que l’on prévoyait pour eux et qu’eux-mêmes voulaient pour leur avenir.
    Sont donc apparus des égos qui n’étaient ni violents ni passionnés mais qui étaient sensitifs, car toute énergie peut aboutir à une sensitivité, à un psychisme, il suffit de ne pas l’employer d’une manière physique, donc violente.

    Au fur et à mesure différentes planètes, Vénus, Mars, etc., comme on touche les notes d’un piano, envoient leur note, elles déversent leur énergie particulière qui provoque dans l’humanité des points d’évolution, des points de friction, et ce déversement est maintenu pendant tout le temps que l’ouvrage est nécessaire.

    La planète que vous allez devoir petit à petit intégrer, qui va vous donner votre future mission est la planète Jupiter.
    Jupiter n’aura pas des aspects plus importants que d’habitude dans ses mouvements dans l’espace, ils ne seront pas non plus à une place prédominante dans les thèmes des enfants qui vont naître, cela est indépendant des mouvements faits dans le ciel et des aspects que l’on trouve dans les thèmes de naissance. Il s’agit d’un travail mental qu’envoie l’entité de Jupiter.

    Tout cela pourquoi?

    Pour aboutir à une nouvelle communication plus juste, pour aboutir à un nouveau partage plus égalitaire, à un phénomène de société où les gens se regardent, s’apprécient, s’écoutent, s’entraident, où l’on découvre un nouveau système social, où l’on va favoriser l’expression, ce qui va donner une expansion économique à la terre entière.

    Cela, seul Jupiter peut l’accorder. Mais attention, cela voudra dire que l’on va devoir faire la justice en soi, être juste, car on ne pourra pas dire à son ami: ne renifle pas sans être totalement l’amour dont j’ai parlé et sans accepter qu’il nous fasse aussi une remarque. Si cela n’était pas fait, Jupiter deviendrait une énergie de catastrophes, détruirait les institutions, détruirait les hommes. Dans un premier temps, c’est ce qui risque de se passer dans votre société.

    Dans un premier temps on aura l’impression de faire le nettoyage que ce soit à propos des différentes mafias, à propos des spéculations abusives, de la fermeture de certains laboratoires qui ne cherchent rien et qui ne vivent qu’aux détriments des donateurs. On aura l’impression qu’il y a une grande purge et que l’on vit dans un monde plus juste. Mais au moment où la purge va vous atteindre vous-même, vous aurez l’impression que le monde devient dur. Tant que l’on tue les méchants mon Dieu que c’est joli, mais sitôt que l’on me touche, moi, moi qui me croie un gentil, un gentil de Dieu, voila que de nouveau je vais identifier le monde à la dureté, à l’impartialité, à l’épreuve. C’est parce que la justice totale doit se faire, dehors et dedans.

    Alors je vous informe de l’impact de cette énergie, du travail que vous aurez à faire sur vous-même et de l’attitude juste par laquelle vous pouvez effectuer ce travail et qui mènera d’ailleurs la vie dans la société pendant les prochaines générations.

    Comment utiliser correctement et avec bénéfice les énergies qui se précipitent à travers cette canalisation spéciale qu’est la Lune ?

    Il faut d’abord être conscient que ce n’est pas avec la lune que vous allez travailler, et cette petite démarche intellectuelle est très importante. Ensuite il faut considérer dans quel signe se trouve la lune croissante où la pleine lune. Tous les signes ne sont pas favorables à l’expansion de l’énergie. Tous les signes ne sont pas favorables pour vous aider à méditer, ou vous aider à ouvrir les chakras, vous aider à planter, à devenir psychique. Il y a des signes qui au contraire contractent, rétracte l’énergie. Ce qui fait qu’aujourd’hui pour une certaine pleine lune vous vous asseyez et vous pensez que la méditation va être bonne parce que vous aurez une abondance d’énergie et voila que pendant la méditation vous êtes accablés de tristesse, de chagrin, de remords, que vous avez du mal à maîtriser votre pensée.

    Qu’est-ce que cela veut dire?

    Cela veut dire qu’à ce moment-là l’énergie qui passe, qui se canalise par la lune, mais aussi par l’intermédiaire de certains signes dans le ciel, que ce n’est pas une énergie expansion qui vous fait méditer, qui vous rend plein, mais une énergie qui va déraciner de mauvais souvenir, vos traumatismes d’enfance, vos complexes, ou qui met à jour vos désirs, ce qui fait que d’un coup vous êtes pris de grandes pulsions sexuelles par exemple.

    À ce moment-là, la lune devient éducatrice. Elle vous montre ce qui ne va pas et vous le dit très fort et vous propose de travailler dessus. Alors que dans certains signes la lune est comme une bonne mère, elle ne vous parle pas de vos mauvais souvenirs, de mauvaises vibrations, elle apparaît comme une bienfaitrice aux hanches et aux seins très enflés pour vous rassurer, pour vous donner toute l’énergie, tout l’amour dont vous avez besoin. Ce sont ces deux aspects de la lune avec lesquels vous devez travailler. Une fois avec furie elle vous reproche toutes vos limites et l’autre fois elle est une mère qui vous console, vous nourrit et vous encourage.

    Est-ce qu’on doit la redouter?

    Non, il faut tout simplement accepter sa parole, accepter sa démonstration pour: soit travailler sur vous, ou pour vous remplir d’énergie. Maintenant, pour des choses un peu plus magiques, nous n’avons pas à considérer le niveau que je viens de parler, vous allez uniquement utiliser l’énergie qui vient de la lune, quel que soit le signe dans lequel elle se trouve. 
    C’est à ce moment-là où il faut faire attention à l’heure précise du lever de la lune, car c’est à ce moment-là que démarre l’envoi de l’énergie, c’est à ce moment-là que la concentration de ce rayon est la plus forte. Ensuite le rayon diminue d’intensité.

    Le véritable magicien travaille au moment du lever exact, soit de la lune croissante, soit de la pleine lune. Ce qui fait que son travail en vérité est court et par la suite, s’il veut utiliser la lune, ce sera pour des ouvrages inférieurs. Mais bien sûr, là il s’agit d’un travail plus magique, plus rituel, et pas tout le monde dans cette salle est prédisposé à ce rituel et à s’instruire pour savoir l’exécuter.
    Alors parlons tout simplement d’une méditation.

    Comment méditer au moment d’une pleine lune?

    D’abord il faut vous réunir. Utiliser la pleine lune d’une façon solitaire n’est pas assez efficace. Pourquoi?
    Parce que la lune ainsi que les énergies qui passent à travers elle visent l’humanité et pas un seul homme. Se déversant sur l’humanité si l’on se propose en tant que groupe, on va recevoir beaucoup plus d’énergie et une énergie qui sera beaucoup plus créatrice, génératrice que si l’on est tout seul. C’est une question en fait de contenant, le contenant est plus grand si l’on est un groupe.

    Admettons que vous soyez un groupe, que vous disposez d’un local, que la pleine lune se lève et envoie son premier rayon, qu’allez-vous faire?

    Vous n’allez pas du tout penser à la lune, vous axer sur elle. C’est juste une tati qui envoie ses étrennes. Vous allez vous focaliser sur la hiérarchie si vous y croyez, si vous l’aimez, où vous allez vous focaliser sur la divinité si vous préférez cette démarche-là, ou vous restez focalisé sur le groupe lui-même si vous voulez le renforcer, le destiner à un travail et recevoir suffisamment d’énergie pour pouvoir exécuter ce travail.

    Admettons que vous vous focalisez sur la hiérarchie, sur les Maîtres, sur les guides comment procéder? 

    Faites le vide à votre tour, il faut apprendre à être une lune, à recevoir, à canaliser. Videz-vous complètement par une méditation appropriée et lorsque vous sentez que vous avez atteint un taux de réceptivité, présentez soit le groupe à la hiérarchie, soit vous construisez une relation et cela vous fait utiliser le mental, le pouvoir de visualisation, vous construisez une relation entre le centre des Maîtres, le centre de la terre et vous-même.

    Cette réceptivité est détectable. Lorsque vous sentirez que le corps devient de moins en moins sensible, que vous vous sentez moins ancrés dans la matière, même si vous avez encore des pensées qui arrivent, dans la mesure où le corps devient de moins en moins sensible, sachez que vous devenez réceptif et que vous canalisez une énergie. 

    Utilisez ainsi toute l’énergie qui se déverse pour construire cette canalisation de façon à ce que lorsque la pleine lune sera passée, lorsque le groupe sera dissous, vous puissiez vous améliorer dans votre méditation et que vous puissiez commencer une collaboration avec les guides par ce canal qui s’est amorcé et commence à fonctionner.

    De la même manière que la lune c’est la mère, le cordon ombilical, si vous prenez toute cette énergie pour créer  une relation vis-à-vis de la hiérarchie, de la divinité, étrangement vous coupez le cordon ombilical pour en créer un uniquement mental, et à ce moment-là, vous devenez un véritable disciple. Vos canaux étant ouverts, fonctionnels, vous recevez la part du plan ce que vous devez exécuter, la part de plan qui vous concerne, c’est-à-dire ce que vous devez faire pour vous-même dans votre vie pour votre évolution et la part du petit travail que vous devez faire aussi pour vos frères, pour vos semblables.
    Mais tant que vous êtes inconsciemment raccordés à la lune qui se prend pour votre mère, vous ne pouvez pas ni vous développer psychiquement, ni devenir un véritable disciple.

    Pourtant il est dit que la lune donne beaucoup d’énergie psychique et que tous ceux qui sont particulièrement psychiques ont une lune bizarre ou très forte et ayant des aspects spécifiques. Mais il va sans dire que ce genre de psychisme n’a rien à voir avec le psychisme que peut utiliser le mental d’un disciple, encore moins d’un guide, d’une hiérarchie ou d’une divinité. Il s’agit simplement d’une relation sentimentale avec la lune elle-même, avec le reste de l’humanité, certains guides qui voyagent sur le plan où se trouvent les désincarnés et qui n’ont pas trouvé de refuge dans le repos. Mais c’est par une corde , une vibration totalement sentimentale que va se dérouler ce psychisme.

    Ce qui fait que par la suite vous allez développer votre propre corps émotionnel. C’est pour cela que l’individu psychique de cette manière ne peut pas se développer spirituellement, il ne peut se développer qu’astralement.

    C’est pour cela que l’exercice de ce genre de psychisme est redouté par les guides, les Maîtres, les divinités, il est renié, refusé. On voudrait qu’il soit totalement oublié.

    Comment se défaire de ce genre de psychisme?

    Ce n’est pas difficile, même si on est né avec, parce qu’on l’a un petit peu développé, ou parce que l’on a tout simplement un peu trop traîné pendant trop d’incarnations dans les jupes de sa mère.
    On se demande souvent comment on développe tel talent psychique, il y a des choses tout à fait banales qui les développent. Quelqu’un qui pendant des incarnations était très attaché à sa mère, donc très attaché à la lune, devient très psychique est médium un jour. C’est d’une logique évidente pour nous, alors que  pour vous cela devrait venir du monde occulte, pourtant il n’en est rien.

    Admettons que vous soyez nés avec ce genre de talent, avec cette activité, ,ne vous sentez pas condamné, ne vous sentez pas inférieur, ne vous voyez pas face à un obstacle, mentalisez-vous davantage c’est tout. Même si vous êtes nés avec et vivrez avec toute votre vie, il ne vous dominera plus autant.

    Comment se mentaliser ?

    Qu’est-ce que cela veut dire et comment on y aboutit?

    Se mentaliser ne veut pas dire s’intellectualiser. Bien sûr un être mental aura davantage accès à l’intellect et manipulera plus facilement l’intellect que quelqu’un qui n’est pas mentalisé, c’est certain. Mais ce n’est pas quelque chose qui crée le mental. L’intellect n’a jamais pu créer une once de mental, au contraire il en est même le destructeur.

    Se mentaliser, c’est s’individualiser. S’individualiser c’est dire quelque fois «Moi Je pense». Pour arriver à ce «moi je pense», il faut essayer de décoder à quel point j’intègre la pensée des autres, la pensée de mon guide spirituel, la pensée dans les livres, la pensée de la famille, de la nation et de la république, et lorsque  je m’aperçois que je ne suis pas une pensée authentique, et bien je commence à me mentaliser.

    Cela veut dire, que comme dans toutes les phases de changement, je passe d’abord par une phase de déstabilisation et de destruction. Je ne veux plus rien penser de ce que pensent les autres. Je deviens insupportable et ça peut durer toute une vie si je ne sais pas sortir très vite de cette phase. C’est comme cela que l’on voit des enfants intempestifs, entêtés, qui brisent leur vie parce qu’ils vont faire le contraire de ce qu’on leur propose, pour avoir le plaisir de faire le contraire, parce qu’ils ont une anxiété. Ils ont un ardent désir de commencer à exister réellement, mais ils s’y prennent de façons maladroites, mais au moins ils commencent quelque chose.

    La seconde phase qui n’est pas obligée d’être violente, vous penser vos propres pensées tranquillement, sans obliger qui que ce soit à vous croire ou aborder dans votre sens.
    La seconde étape, maintenant que je suis un peu plus individualisé, maintenant donc que j’ai une plus grande existence, maintenant que j’ai un «Moi Je» capable d’exister, d’agir, il faut que j’agisse.

    Je m’aperçois en même temps que la phase d’individualisation et de mentalisation suit son cours, il y a une recherche de l’accomplissement.
    Pour vous démontrer ce mécanisme, regardez les gens autour de vous qui ne sont pas spécialement responsables, spécialement créatifs, qui ont une petite culture non pas qu’ils ne soient pas allés suffisamment à l’école, mais parce qu’ils ne pensent pas suffisamment par eux-mêmes et observez le comportement de ces personnes, observez ces personnes discuter. La personne sort des idées toutes faites, des principes non réfléchis, non médités, non expérimentés, guidés le plus souvent par l’effet de groupe, de la peur du lendemain, et regardez à quel point cela les emmène à la paresse. Cela les emmène devant la télévision nuit et jour, à l’écoute de la radio, sans être capable d’apprécier un moment de silence. Cela les amène à voter pour la majorité qui à ce moment-là est la majorité, et voyez que le manque de penser, le manque d’individualisation, amène le manque de mouvement, donc le manque de vie.

    Observez maintenant quelqu’un assez responsable, assez créatif et discutez avec lui et voyez à quel point il a ses propres idées, qu’il ne prétend pas être toujours juste et même si parfois il se trompe lourdement, mais voyez à quel point il existe, s’accomplit et s’investit dans différentes associations, dans des recherches scientifiques ou paranormales ou à propos de Dieu. Voyez à quel point l’individualisation et liée à la force d’accomplissement et au mouvement de la vie, et faites votre choix.

    Est-ce que je garde mes pantoufles en regardant la télévision, en attendant que les autres pensent et me disent ce que je dois penser, ou est-ce que je me chausse et cherche sur tous les sentiers le sens de la vie, que je m’interroge sur quoi je vais penser, qu’est-ce que je dois en penser et prendre des risques. Et là, je me découvre tout un nouvel espace.

    Faites votre choix, même lorsque vous êtes en train de m’écouter, faites le bon choix. Ne m’écoutez pas avec des oreilles creuses en espérant tout pouvoir mémoriser, en espérant pouvoir comprendre. Écoutez-moi en adulte, en personne qui s’affirme, qui ne va pas forcément m’affirmer sa contradiction, car vous pouvez avoir tort dans vos remarques, dans vos idées. Donc il n’est pas nécessaire de lutter avec moi, ce n’est pas une lutte que je vous demande, pas du tout. La sagesse est la sagesse et de toute façon il faudra la découvrir telle qu’elle est et non pas telle que vous la voulez.

    Cependant, que cela ne vous empêche pas de m’écouter et de venir vers moi d’une manière adulte, c’est-à-dire avec un certain détachement: J’entends, j’apprécie ou je n’apprécie pas, mais à partir de ce que j’entends je pense, je réfléchis. Après, ce que je crois ou je ne crois pas est ma liberté. Mais le simple fait d’avoir pensé, réfléchi,  afin  d’intégrer plus tard, est bien meilleur que de me croire d’un coup, de m’écouter avec de grandes oreilles, d’exécuter ce que je vous dis, parfois par dévotion ou parce que vous décidez que j’ai toujours raison.

    Celui qui pense et réfléchit va intégrer. Celui qui me croit parce qu’il m’aime, je ne peux rien pour lui. C’est décevant n’est-ce pas ? Parce qu’il semblerait que puisse
    qu’on aime, qu’on apprécie, on pourrait avoir une meilleure relation que ce soit avec moi, la hiérarchie, les frères aînés qui se sont responsabilisés pour venir vous éduquer un petit peu. C’est décevant, parce que vous croyez que l’amour allait créer cette belle relation, que l’amour pourrait permettre cette évolution. Eh! bien, il n’en est rien.

    Pourquoi ?

    Parce que là n’est pas le propos des frères aînés qui vous parlent. Si c’était leurs propos, ce serait le mécanisme propre à développer. Ce qu’ils veulent, c’est développer votre individualité au maximum, développer votre plan mental autant qu’il se peut. Donc, vous ne devez pas utiliser une relation d’amour avec eux, mais apprendre à penser.
    Par les sujets de réflexion qu’ils vous proposent, les détails, les reliefs qu’ils vous proposent, réfléchissez. Ainsi construisez votre corps mental, construisez votre individualité, et au moment où cette individualité existe, avec amour ou pas le contact se fait, l’inspiration a lieu.
    Aujourd’hui on ne peut pas s’y prendre autrement. Autrefois oui, on pouvait peut-être utiliser plus fortement cette énergie d’amour, parce qu’il s’agissait de construire autre chose, maintenant non.

    Comment va-t-on s’individualiser encore plus ?

    Si vous avez compris pourquoi vous devez penser, comment vous devez penser que ce soit vis-à-vis d’un guide ou même de Dieu, qu’est-ce que je vous conseillerais comme exercice pour vous aider un peu plus alchimiquement dans cette transformation?

    Lorsque vous vous asseyez pour méditer, bien sûr faites le calme, faites taire cette pensée autant que vous le pouvez, utilisez la contemplation si vous aimez cela, mais ce que je vous demande, c’est que systématiquement à la fin de chaque méditation de faire un exercice de visualisation et d’invocation.
    Cela ne paraît pas avoir de l’importance, et pourtant c’est un mécanisme qui crée ou aide directement cette construction du plan mental et de l’individualisation.

    orsque je fais un effort de visualisation, d’abord je me concentre, donc je dois travailler sur mon corps astral, c’est lui qui m’empêche de me concentrer, parce qu’il est soit surdimensionné, soit habité par une multitude de pensées semences qui s’agitent et qui crient en moi. Donc visualisation impliquant la concentration me demande de recalibrer mon corps astral et ceci se fait au fur et à mesure de mes jours, de ma vie, de mes expériences et de mes méditations.

    Lorsque ce corps astral s’est recalibré d’une manière correcte, ma concentration va aboutir à une focalisation. Depuis le point de concentration il va y avoir le rayonnement d’une énergie, une énergie de mon mental, de ma pensée qui existe depuis toujours, mais ce point de concentration  était mêlé, il était descendu, engoncé dans le corps physique et dans le corps astral. Je ne pouvais donc pas l’utiliser, à proprement parlé, comme un corps mental, et donc, lui-même ne pouvait pas se développer en tant que tel. Il restait un potentiel engoncé dans le physique et l’astral.

    Lorsque le mental commence à monter dans les plans supérieurs, pour qu’il monte à coup sûr vers les plans qui lui sont les plus nécessaires, il faut que je dirige ce réseau et que l’invocation, ou la prière, l’appel à une hiérarchie, divinité, ou votre ange solaire, votre âme, devient nécessaire.

    Donc dans un premier temps, je me concentre, dans un deuxième temps j’émets et dans un troisième temps, pour que cette émission arrive à un endroit où je peux retirer une énergie qui va me servir à mon évolution, je canalise, dirige cette émission vers un point d’intelligence, là où vivent des êtres dont l’intelligence est amplement développée. Lorsqu’ils vont recevoir mon impact, automatiquement celui qui a reçu le message écrit le sien: Bien reçu, nous t’aimons, continue, n’aie pas peur, mais donne un accent plus particulier à telle méditation, à tel livre, ou n’est pas peur d’affronter ton patron, ta bien aimée, tes enfants. Il envoie sur vous sa pensée, comme une petite boule, qui est un peu comme un mantra, qui va entrer par votre troisième œil, parce que là est l’endroit par lequel on émet et par lequel cela entre. Que vous en preniez connaissance objectivement ou pas, cela n’a pas d’importance, mais le fait est que vous recevez une réponse, vous recevez un conseil, vous recevez une énergie et vous en verrez les faits au fur et à mesure de vos journées.

    Il ne faut pas penser que dès la première méditation vous allez recevoir un abondant courrier et que l’on va vous instruire sur tout. Il ne se passera pas des miracles de la sorte. Cependant au fur et à mesure votre corps mental va se renforcer ainsi que votre individualité. C’est par là, qu’effectivement, vous allez oser affronter votre employeur. Ce n’est pas parce que l’on vous aura mis un turbot quelque part, mais parce que cette énergie va développer en vous l’appareil qu’il vous faut pour assumer une telle rencontre. Une fois cet appareil développé, vous l’avez pour toujours.

    Donc au fur et à mesure vous allez voir qu’une énergie vous vient, qu’elle vous rend plus indépendant, plus créatif, que vous osez davantage, que vous vous aimez, en même temps que vous vous manifestez davantage et sitôt que vous sentirez cela, en vous, criez: Alléluia. Je suis arrivé à un moment magnifique de mon évolution, pas simplement de ma vie. J’ai le besoin, l’impérative nécessité de me manifester.

    Mais vous allez manifester quoi?

    C’est bien de se manifester mais je manifeste quoi, je deviens guérisseur, astrologue, naturopathe, ingénieur, je reste la mère, le père de mes enfants, qu’est-ce que je deviens?

    C’est là où se pose un petit choix pour vous, qui vous embête, qui vous dérange, parce que l’humain ne supporte pas une vie en pointillé et avec des suspensions comme cela.
    Chaque fois que vous sentez dans votre vie une suspension où vous ne voyez pas clair, ne pensez pas, essayez des choses, mais n’attendez pas forcément des résultats. Par contre méditez, méditez.

    Que veut dire un point de suspension?

    Que veut dire un moment de votre vie où vous ne savez pas quoi faire, où vous ne voyez pas l’avenir?

    Cela veut dire: rentre en toi-même, intériorise-toi. L’avenir attend, il est là de toute façon, mais il attend que tu te sois suffisamment introverti, que tu sois suffisamment mûri par la méditation, par certaines énergies pour avoir lieu. Car le prochain pas n’est pas tout simplement là devant toi, il est un escalier plus haut. Pour atteindre cet escalier il ne s’agit pas de lever le pied, il faut lever la tête, lever l’être tout entier, donc s’intérioriser, méditer, lire, s’instruire quant à soi-même.

    Faire des bilans mais pas simplement à propos de la psychologie, mais à propos de la tendance des évolutions que l’on a eue ces dernières années, voir ce que l’on a bien accompli, pas bien maîtrisé et y revenir pour s’entraîner à mieux le faire. Ainsi jour après jour on a l’impression de ne pas voir davantage l’avenir, mais on a l’impression de devenir chaque jour quelqu’un de plus fort, de plus décidé, de plus grand, quelqu’un qui commence non pas à voir simplement son avenir, mais à être l’avenir. C’est complètement différent.

    À quoi cela te sert de connaître ton avenir?

    Tu vas me dire: c’est très important, on peut éviter des problèmes, prendre de meilleures décisions. Non, non, tu ne prends pas des décisions, tu fais ce que l’on te dit de faire parce qu’on le voit dans la prévision. Ce n’est pas toi qui décides. Vous vous dites: «puisque vous insistez et que les astres s’y mettent et les voyantes aussi et bien je vais le faire.» Mais ce n’est pas toi qui fais. C’est la pensée que les autres ont vue, sentie, qui tournait autour de toi, mais qui n’était pas forcément ton destin, qui était une potentialité parmi tant d’autres.
    On pourrait te dire que demain tu vas te marier parce que vénus est là, parce tout le monde s’y met même ton fiancé, et tu crois que voilà le moment du mariage, que c’est ton destin et tu l’accomplis.
    C’est ton destin, c’est vrai, si tu vis à un certain niveau de conscience, au niveau où tu as besoin d’une famille, d’un conjoint d’une manière assez particulière. Ce n’est pas ton destin si tu vis ta relation  et ces énergies à un niveau plus développé. Cela devient non pas à un mariage avec un fiancé, mais avec ton âme ou avec les aspects supérieurs de ton fiancé, par exemple qu’il te dévoile quelque chose qu’il n’avait jamais avoué et qui t’aide à mieux comprendre la vie, même si tu quittes ce fiancé. Et c’était pourtant le plus grand moment d’union que tu aies connu avec lui ou avec elle.

    Cela aboutit à une séparation pourquoi?

    Parce que par cette belle union, par cette maturité qu’il te transmet ou par ce mot, cette expérience acquise qu’il te transmet, tu découvres tout un nouvel espace à vivre sans lui, sans elle.
    Alors ne te dit pas qu’il y a un espace à vivre et que l’on peut le voir. Pas du tout. L’avenir n’est pas visible et restera à jamais et pour tous invisible.

    Comment se fait-il que des voyances puissent le décoder?

    Les voyantes ne décodent pas ton avenir, elles te ressentent. Elles voient, non pas comme si elles n’étaient pas de vraies voyantes et qui ne font que de la psychologie, mais une vraie voyante voit quel destin est le plus facilement accessible par rapport aux énergies avec lesquelles tu viens, par rapport aux principes qui font ta détermination, tes entêtements.

    La voyante devrait te dire: attention tu es tellement entêté dans tel et tel principe que cela va t’obliger à épouser un tel, ou à être un petit employé toute ta vie, à être un patron martyr toute ta vie, alors que si tu changes tel principe, je ne sais pas ce que tu vas devenir, mais tu deviendras quelque chose de mieux.
    La voyante ne pourra pas te dire ce que tu vas devenir en changeant, mais elle voit que tu peux changer.
    L’avenir reste à jamais invisible.

    On croit, à cause du karma notamment, que l’avenir est écrit, que l’avenir est comme une suite de bornes sur le chemin que l’on rencontre. Une suite de tuiles, de peaux de bananes ou de chances et que systématiquement on va les rencontrer sur le chemin. L’homme est tellement paresseux qu’il croit que tout est à ce point rangé, ordonné, prévu. Il n’en est rien. Ce n’est pas comme cela que la vie s’anime et que tu t’animes.

    Quand est-il alors des faits karmiques ?

    Pour mieux comprendre ce qu’est un fait karmique qui semblerait prédisposer à un certain destin, que donc on va accepter comme étant écrit, pour bien considérer et penser juste à propos d’un fait karmique et à propos de cet espace étrange qu’est le destin, il va falloir préciser que le karma ce n’est pas quelque chose qui nous revient en pleine figure. J’ai giflé Bertrand, je vais dans une autre vie retrouver Bertrand qui va me gifler. Mais comme il m’aura giflé est-ce que je vais devoir retrouver Bertrand pour qu’à son tour il soit giflé par moi, auquel cas puisque je l’aurai regiflé j’aurai à retrouver Bertrand pour qu’il me regifle etc. etc.

    C’est comme cela qu’en pensant faux à propos du karma, si l’on était un tout petit peu logique, on s’apercevrait que si le karma fonctionnait de la sorte on ne s’en sortirait pas et par logique on aboutirait à se dire c’est voulu et on se mettrait en colère après Dieu en disant: c’est lui qui a inventé le mal. C’est la conclusion logique à en tirer. Heureusement il n’en est rien.

    Alors que penser d’un fait karmique, de cette gifle que tu as donné à Bertrand?

    D’abord, lorsque tu donnes une gifle à Bertrand, tu ne dois rien à Bertrand et Bertrand a le choix de penser s’il veut te rendre cette gifle ou pas. Donc lui-même par sa propre évolution, ses propres principes, ses propres choix, peut s’impliquer dans un karma vis-à-vis de toi ou pas. Il est libre de te revoir ou pas.

    Alors que toi, avec force et rancune, tu donnes une gifle à Bertrand, que se passe-t-il du point de vue karmique?

    Ce n’est pas la gifle qui compte, ce n’est pas Bertrand qui compte, c’est ta colère. Ce qui fait que dans une autre vie tu n’auras pas forcément à rencontrer Bertrand et à recevoir sa gifle, tu auras à faire face à cette colère. Soit elle sera complètement en toi et te dévorera par une maladie quelconque ou par un déséquilibre mental quelconque, soit, tu auras en face de toi d’autres gens qui ont fait la même erreur et qui te renverront cette même colère que tu devras subir.

    C’est la colère, ce n’est pas la gifle, ce n’est pas Bertrand.

    Alors maintenant tu comprends mieux le destin. Tu n’es pas prédestiné à épouser Marie Pierre, ou à devenir l’amant inépuisable de Joséphine, pas plus qu’à devenir un grand alchimiste.
    Tu peux bien sûr être orienté vers toutes ces tendances dans la mesure où tu en auras créé le climat avant. Mais en cours de route tu changes tes principes. Si en cours de route tu élèves ta pensée, tu vas vivre ce karma d’une façon complètement différente.
    Dans une incarnation tu as de la colère, tu donnes une gifle à Jacques, tu te crées un climat pour une autre vie. Mais entre-temps tu penses juste, tu te développes, tu t’élèves, que se passe-t-il?

    D’abord vont se représenter à toi les preuves de ta colère pour être sûr que tu n’auras plus envie de regifler, donc il y a comme un petit passage à travers la même situation que tu as vécu autrefois. Mais ensuite si tu fais tes preuves absolues, tu te destines par exemple soigner ceux qui ont été giflés et éduquer ceux qui ont giflé à ne plus gifler.
    À ce moment-là tu as une orientation complètement différente par rapport au sujet. C’est par ce genre d’exemple que les grands tirants deviennent en quelques incarnations, s’ils sont bien récupérés par une bonne éducation, une bonne civilisation et un réel repentir, à devenir de grands humanitaires, de grands professeurs de philosophie par exemple qui distribuent de grandes idées sur comment on s’aime, comment on fait la paix, ou de grands politiciens qui essayent de faire accorder les hommes. Il n’aura pas à s’incarner dans un pays pour subir le tirant de ce pays. Il se bat contre la tyrannie entière, à tous les niveaux et dans tous les sous-entendus.

    Donc, je te le répète, ton avenir reste invisible. Il y a simplement un climat: j’ai réagi de la sorte, j’ai développé une haine, une bêtise, une qualité, et cette donnée me poursuit et quand je me réincarne cette donnée revient vers moi et va typifier mon environnement, mon type de relation avec les autres, mon type d’intelligence,
    mais je ne suis pas destiné à cela.

    Est-ce que tu comprends que le destin est une succession de créations et que donc tu peux créer ton destin lorsque tu te crées toi-même, que tu prends ta propre élaboration, ton propre développement en main?

    À ce moment-là, qu’est-ce que ton destin?


    Un grand destin, c’est ce que tu veux. Tu veux devenir prophète, tu le seras. Tu veux devenir guérisseur, tu le seras. C’est toi qui choisis , c’est toi qui décides. Tu sais comment ne pas impliquer ta vie, ta manifestation, dans des étroitesses, pour exécuter un beau dessein. Pour certaines phases de la vie c’est la même chose.

    Tu essaies, tu ne sais pas trop comment faire, et puis tu penses à autre chose. Il y a une multitude de vies qui sont vécues de la sorte. Tu essaies un peu, sans expérience, d’une manière maladroite, de très loin, en ayant peur. Tu te projettes dans la vie extérieure, aux grandes stars, aux starlettes, mais tu n’es pas dans ta vie, dans ton travail, l’expérience, puis la mort arrive.

    Dans une autre vie, tu essaies de recommencer par de petits brouillons et au fur et à mesure tu t’essaies au dessein, tu prends goût à ce dessein, tu as envie de réussir, et tu redoutes le manque de concentration et d’être dans la lune. Ainsi un jour tu aboutis à une vie totalement vécue où chaque expérience est vécue avec toute ta présence, tous tes sentiments, et aussi avec ton imaginaire, peu importe, on n’est pas parfait, mais tu es totalement là.

    C’est ce que je vous propose de faire. Arrêtez de faire des brouillons, des esquisses, de méditer un petit peu, dix minutes par ci, trois minutes par là. Je suis un peu végétarien, mais il y a toujours trois ou quatre fois dans le mois où je dérape sur mon bifteck. Je ne vous demande pas d’être des absolutistes, non, je vous demande d’être totalement présents dans votre expérience.

    Tu es végétarien, aujourd’hui ne dis pas je veux être végétarien pour quinze ans, pour vingt ans ou jusqu’à ma mort. Arrête de préfabriquer, de penser à ton avenir de préméditer ton avenir. Aujourd’hui tu es, tu es vivant et tu peux être végétarien. Alors déguste ton plat en t’acceptant comme tel et ne dis pas aujourd’hui je suis végétarien, mais dis aujourd’hui je mange végétarien. Aujourd’hui je mange un fruit, je mange des légumes, je bois du lait et ressemblez à ce que cela veut dire, à ce que cela fait.

    Ne dis pas je suis végétarien, car dans deux minutes tu voudras être autre chose. Ce qui fait qu’en même temps, tu te laisses une grande liberté et demain tu pourras aller manger ton steak frites, il n’y aura aucun problème à cela. Tu seras totalement dans ton expérience, tu seras totalement là en train de manger ton steak frites. C’est en étant totalement là que tu t’aperçois que les frites sont trop salées,  qu’authentiquement cela n’a pas un bon goût et que ça charge ton estomac, que ça coince par ci, que ça coince par là, et tu n’as pas envie de vivre avec tous ces blocages.

    À ce moment-là c’est une richesse, c’est un enseignement. La frite existe et elle t’enseigne qu’elle n’est pas pour toi et tu étais à même de ressentir et de recevoir son message. Ce n’est donc pas parce que tu es végétarien que tu te jettes sur ton bol de riz, c’est parce que tu as plus plaisir au bol de riz, c’est parce que tu es plus heureux avec un bol de riz. C’est parce que tu sens que déjà la méditation entre mieux,  rien qu’avec la légèreté qu’implique un bol de riz. Tu n’es pas végétarien, tu es sage; tu n’es pas végétarien, tu es sensible et tu comprends la nature des choses et tu t’entoures de ce qui peut être le mieux ton allié.

    En étant sensible rien ne t’empêche de manger tes frites, mon Dieu, manger un bifteck. À ce moment-là, amuse-toi avec tes frères pour qui c’est un amusement. Je ne t’empêche pas de t’amuser avec les autres. Tes frères mangent des frites, mange des frites avec eux. Tes frères boivent un alcool, bois un alcool avec eux, tu n’es pas obligé, mais si tu veux être avec eux, t’amuser avec eux, comme les parents savent faire l’enfant avec leur enfant et bien tu peux pratiquer ces choses.

    Moins tu vas penser sur ce que tu dois être, sur ce qu’il faut faire, plus tu vas devenir présent et plus tu seras une âme expérimentant la vie. Tu ne seras pas un menteur qui va se mentir à lui-même et mentir aux autres. Je suis végétarien, mais tous les samedis soir, puisse mes amis mangent des biftecks, moi aussi je mange mon bifteck. Mais en fait pour toi, c’est une bonne excuse pour manger ton bifteck, parce que tu continues à aimer la viande.

    Est-ce que tu vois toutes les petites ruses que crée la personnalité pour finalement vivre dans un état de confusion lamentable, dans un état où il n’y a pas un moment de paix. Ce n’est pas important de manger de la viande ou pas, de boire un alcool ou pas, ce n’est pas important. Cela à une influence c’est vrai sur le corps, sur l’oscillation des cellules pendant la méditation, mais cela ne veut pas dire que c’est important.

    Ce qui est important avant de préparer ton corps à la meilleure  méditation, c’est que tu prépares ton esprit à ne plus être attaché à ces pensées-là.  Je suis végétarien et d’une manière malicieuse je mange mon bifteck en prétendant que c’est la faute des autres. C’est là que commence ton moment de méditation, c’est dans l’évacuation de ce mensonge.

    Comment peux-tu méditer sur le bruit que fait ce mensonge, et pour cause, dès que tu médites qu’est-ce que tu vois apparaître: des biftecks. Tu as décidé de méditer,  tu es sincère, tu te bombardes de mantras et voilà que tu as une envie démente de bifteck bien grillé, et au travers de l’odeur de l’encens, tu sens déjà cette odeur de grillade qui arrive et qui te chatouille les narines. Comment faire Seigneur, comment lutter, pourquoi m’as-tu fait si faible?

    Ce qui fait que tu es harcelé par cette grillade en plein milieu de ta méditation, ce n’est pas parce que tu es attaché à la viande, ce n’est pas parce que tu es un mangeur de viande qui a un gros problème de choix, Dieu ou mon bifteck. Ce n’est pas cela le problème. Le problème, c’est que tu te mens. Tu aimes la viande, mais tu aimerais encore mieux être végétarien parce que c’est plus propre, plus divin, plus spirituel, parce que tout le monde fait ça.

    Mais tout le monde fait comme toi, tout le monde mange le bol de riz pendant l’assemblé du groupe et tout le monde va au restaurant manger un bifteck et personne ne se le dit le lundi matin, parce qu’il vaut mieux penser que je suis végétarien.

    Il faut avoir le courage d’assumer ses choix. Si je veux un jour manger une grillade, alors que je suis considéré comme un grand méditant, comme quelqu’un de bien orienté spirituellement, je vais donc devoir assumer la critique, assumer que les gens doutent que je sois un bon méditant, un grand spirituel.

    Qu’est-ce que ça peut faire, laisse-les douter. Observe ta propre méditation, tu vois bien que c’est ce qui arrive. Il y a le visage de celui que tu n’apprécies pas, qui t’a vexé, que tu ne comprends pas ou qui te révolte. Cela devient ton problème.
    Alors que celui qui aura pacifiquement, gentiment mangé sa grillade sera en paix, le ventre plein, l’esprit heureux et pourra méditer et ressentir la présence des anges. Pendant que toi qui penses que le végétarisme crée la pureté, qui t’amène à méditer ainsi, tu n’arrives à aucun moment de relaxation.

    Portez donc d’avantage votre attention et votre énergie non pas dans les principes, mais dans la destruction des principes.

    Alors tu vas penser que cela voudrait dire que tu n’as plus de référence, tu ne sais donc plus ce qu’est le bien ce qu’est le mal. Tu vois, dans quel piège tu es. Si ce n’est noir, c’est donc blanc, si ce n’est toi, c’est donc ton frère.

    Pourquoi?

    Pourquoi penser: si c’est le noir qui crée des inconvénients, il faut être tout de blanc vêtu. Pourquoi penser de manière conflictuelle. Ne pense plus de la sorte. J’ai essayé de te l’expliquer au cours de toutes ces années par maintes démonstrations. Ne tombe plus dans ce piège de la dualité. Commence cependant sans penser au bien et au mal, savoir discerner le bien du mal. Change ta pensée, au lieu de penser le bien le mal, pense le vrai et le faux, le sommeil et l’éveil.

    Je suis peut-être encore une jeune âme et j’ai plaisir aux plaisirs, j’ai plaisir à une grillade, mais en même temps cela ne m’empêche pas de vouloir évoluer, alors comment je vais vivre cela?

    Prends ton plaisir, mange ta grillade, mais mange-la en ayant une conscience totale, sans être dans ce repère malsain qu’est la demi-conscience, où tu te trompes, où tu caches ton bifteck. Vis-le consciemment, totalement, pleinement et tu verras que tu as tout le loisir d’être une jeune âme, d’aimer les plaisirs et de t’y adonner, et de te donner la liberté et le loisir de savoir te développer aussi. Cela n’est pas contradictoire.

    Tu n’as pas besoin de te flageller, de te martyriser, de toute façon tu ne le feras pas, tu iras manger ta grillade quitte à te donner des coups de fouet après, mais de toute façon tu vas la manger ta grillade. Alors arrête ce cirque, arrête ce cercle vicieux, sache assumer ta jeunesse. Regarde les jeunes personnes, elles vont à l’école, elles étudient, et puis le soir elles donnent libre cours à leur jeunesse, elles s’amusent en groupe, ou se réunissent à la fin de la semaine pour faire des choses folles et le lundi matin elles retournent à l’école. Eh! bien administre de la même manière ta vie.

    Tu es un adulte et tu ne te permets plus ces choses, tu veux des choses très sérieuses, très équilibrées, très spirituelles ou scientifiques et c’est là où tu te mens, parce que tu n’es peut-être pas à ce moment précis aussi adulte. Tu as encore une part de jeunesse, alors fais comme quand tu étais jeune: ma part de travail lorsque j’ai décidé de méditer, ma part de travail lorsque j’ai décidé de travailler et puis des moments où je suis totalement la jeunesse, totalement le plaisir d’exister, le plaisir d’être en relation avec mes sens, avec des grillades, avec le sexe, la peinture. 

    Accorde-toi ce loisir, personne ne veut te le retirer. Tu penses que les Maîtres vont t’en faire le reproche, qu’ils pensent que c’est mauvais, que ça te retarde? Tu vois, encore l’élaboration des principes. C’est toi qui te retardes en étant ce faux personnage renfrogné, frustré, qui en se privant de grillade, va devenir intolérant.

    Vois-tu le cercle vicieux. J’espère te l’avoir d’écrit suffisamment en profondeur pour que tu t’aperçoives de ce qu’est la vie, des engrenages, pour que tu puisses mieux gérer ta vie.

    Alors tout de suite accepte ta jeunesse, comme les Maîtres acceptent ta jeunesse. Ils ne t’ont jamais demandé de devenir un porteur de chapeau très sérieux. De temps en temps lance le chapeau et tire un coup de fusil dedans. Sache le faire, donne-toi ce temps et avec cette grande joie développée, tu verras que tu serviras encore mieux le Seigneur, mieux que si tu avais mangé que du riz complet.

    Maintenant on pourrait se demander: Est-ce que les Maîtres sont adultes, rien qu’adultes. Ah! ce serait un bon thème à méditer. Mais là, tu t’aperçois que tu ne vas pas savoir répondre, parce que tu ne sais pas ce qu’est un Maître. Alors je vais te donner quelques idées.

    Non seulement pour moi un Maître n’est pas du tout adulte, et en plus pas du tout sérieux. Ce n’est pas que je voudrais abonder dans le sens mon discours où je prétends ces choses et que je prétends une certaine vérité pour pouvoir appuyer ma thèse. Non, un Maître n’est pas sérieux du tout, un Maître n’est pas adulte du tout. Ce qui ne veut pas dire qu’il est enfant et insouciant. C’est toi qui le penses en tombant dans les pièges du noir du blanc.

    Un Maître est la vie et le mouvement, l’expression. Il est aussi une série de mouvements pour répondre à vos nécessités, et s’il voit en face de lui un enfant qui à envie de s’amuser et bien le Maître va devenir un enfant. Il va s’amuser comme lui, sans ne plus se soucier si la planète tourne, si le soleil irradie sa lumière, si la hiérarchie est bien en place et s’il est vraiment lui-même un maître. Il rentre totalement dans l’identité de l’enfant et comme lui, il s’amuse avec un amour total. Et étrangement le moment où cela à lieu, non seulement l’enfant s’amuse et retrouve sa joie, mais cela éveille l’homme qui est en lui. 

    Lorsque tu donnes à l’autre ce dont il a besoin, tu réveilles en lui le meilleur et le plus élevé. Rappelle-toi bien de cette chose.

    Je ne propose pas de détruire toutes références au bien et au mal lorsque je te propose de détruire tes principes, je te demande simplement d’être honnête avec toi-même, et que cela soit ton premier principe.

    Aujourd’hui,  je suis totalement fou, j’ai envie de chanter, de manger de la viande, de danser et j’irai au bal ce soir. Sois totalement honnêtement à cela. Bien sûr ce que je te dis, ce n’est une permission pour délirer sans arrêt, inconsciemment et uniquement de manière astrale. Au moment où tu délires, au moment où tu as ton plaisir, où tu fais ta folie, soit totalement conscient, c’est ce qui te permet de gérer ta folie. C’est ce qui te permet de délirer pendant trois jours et le quatrième de te consacrer uniquement à la méditation comme s’il n’y avait eu que le calme les jours précédant.
    Étrange, possible, si tu fais tes trois jours de fête d’une manière totalement consciente. Alors que si tu n’es pas vraiment conscient et que tu prends plaisir qu’avec ton corps astral, le quatrième jour tu ne pourras pas aller au travail, tu ne pourras pas méditer, et tu en voudras encore plus, encore plus, et tu iras jusqu’à partir de ton travail pour pouvoir t’amuser tous les jours et tu tomberas dans la misère.

    Ce genre de plaisir vécu dans le monde astral amène à la misère, à la pauvreté, parce qu’elle amène à la dépendance, parce qu’on n’est pas totalement conscient. N’en étant pas conscient on ne s’affranchit pas de la chose que l’on voudrait se débarrasser et surtout de l’inconvénient.

    C’est que l’endroit où l’on vit cette chose, c’est-à-dire sur le plan astral, il y a une multitude d’entités qui se disent: “la bonne affaire, voila un compère à moitié endormi , on va se glisser dans son caleçon et on va faire la foire à travers lui”. C’est ce qui se passe.

    Alors le quatrième, jour bien tu saches que tu dois aller travailler parce qu’il faut gagner ta vie, parce que c’est plus sympathique d’avoir un peu d’argent devant soi, tu n’y arrives pas. Il y a comme un démon en toi, il y a comme une hystérie, une envie trop forte à laquelle tu ne peux pas résister. Cela n’a rien à voir avec une crise existentiel, ou bien la part de plaisir que tu recherches dans la vie, tu étais inconscient et hop, une entité a profité de ton sommeil pour vivre les choses à ta place, à travers toi et à ton insu.

    Ce qui fait qu’il t’en faut de plus en plus, tu ne contrôles pas du tout la situation et tu t’abîmes dans la misère chaque fois. Et lorsque tu t’abîmes dans quelque chose de plus physique, alors tu peux t’abîmer dans la maladie et aucun médecin n’arrivera à te guérir. Pourquoi?
    Parce que tu n’es pas malade à cause du corps, mais à cause d’une entité qui s’est logée dans un organe et là, elle prend toute la vitalité qu’elle peut prendre à l’intérieur de ta vie.
    Donc comment classer cette maladie?

    Impossible. Il faut te faire nettoyer. Il faut que tu en sois d’abord conscient, parce que quelquefois simplement en étant conscient cela permet d’envoyer le rayon mental à l’intérieur de ce corps astral et de faire ce nettoyage et l’entité s’en va. Elle ramasse son baluchon et se dit: “Le penseur s’est réveillé, fini les vacances, il faut que je cherche un autre endormi.”

    Quelquefois, il n’est pas suffisant, on ne peut pas simplement compter sur la pénétration du rayon du mental, alors il faut utiliser certains artifices comme l’encens, ou un nettoyage de l’aura administré  par des gens qui s’y connaissent, ou que parce qu’effectivement en utilisant ta volonté pendant plusieurs jours, tu ne pratiques plus rien de ce qui intéresse l’entité qui s’est glissée en toi. Alors n’ayant pas l’énergie dont elle a besoin, elle finit par te quitter.

    Mais bien sûr c’est difficile, c’est très difficile. D’où l’importance d’être conscient. Fais attention.

    Lorsque tu manges une pomme, est-ce vraiment toi qui manges une pomme, ou est-ce qu’il n’y a pas un petit malin à côté qui pour moitié croque dans cette pomme, te vole ton propre plaisir et t’enchaîne à cette pomme. Pose-toi la question.

    Je trouverai bien un moyen de te stimuler à être conscient, que ce soit en te faisant un peu peur, ou en t’inspirant par de belles poésies, je trouverai un moyen d’entrer cela dans ta tête. C’est mon but, et si ta tête ne suffit pas, j’ajouterai mon pied dans tes fesses.

    Se réveiller est la chose la plus difficile, car bien sûr pour être conscient il faut être éveillé. Puisque tu en as pris conscience, ce n’est plus si grave. Alors n’ai pas peur, fais tes méditations, fais tes relaxations, fréquente quelques amis qui stimulent ton orientation spirituelle et qui par l’effet de groupe vont dynamiser ta qualité de présence.
    Gentiment, doucement oriente-toi vers cela, sans panique et surtout sans principe. Car si tu es venu avec des principes, nous serions obligés de détruire tes principes au lieu de t’apprendre à partager le pain avec nous, la joie avec nous, la vie avec nous.

    Vois tout le temps que j’ai utilisé pour te parler, pour t’expliquer certaines pensées, certains phénomènes, certains mécanismes qui sont en toi et que tu ne vois même pas alors qu’ils ont lieu en toi, et vois tout le temps que j’aurais pu passer à partager avec toi une marche dans les bois et à répandre mon énergie sur toi. Pas forcément parce que j’aurais été physique ou incarné par mon canal qui me prête sa voix. Mais simplement et dès que tu penses à moi, ou disons à nous, à l’âme, aux frères aînés, à la divinité et que tu y penses sans principe préétabli, nous sommes avec toi, et tu n’as plus besoin de venir dans ces réunions.

    Je suis avec toi, dehors, de l’autre côté, tu es avec moi dehors et de l’autre côté, peu importe que tu sois instruit ou pas, on fait le chemin ensemble, non pas parce que je te tiendrai la main, et ce n’est forcément moi d’ailleurs que tu rencontreras, mais ensemble nous vivrons les parts d’expérience. Moi je t’apporterai mon peu d’expérience, et toi tu m’apporteras ton peu d’expérience, et si j’arrive à mieux te comprendre, j’arrive à mieux te donner, car l’homme change, à chaque génération il est différent. Nous devons apprendre à le comprendre pour devenir de meilleurs instructeurs.

    Je vous parlerai encore pendant des heures, mais j’ai conscience que je dois vous laisser aller. Trouve la force de défaire tes principes, de mourir, et plonge ton esprit dans le nôtre.

    Je te salue

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  • Si donc avant toute cette escalade, je suis un employeur ou un responsable qui ne pense pas à infantiliser, à inférioriser les employés, je vais observer de quelle manière le travail peut être fait au mieux de la qualité, au mieux du rendement en tenant compte des employés que j’ai en face de moi. Non pas que je me mêle de leur vie privée, savoir que si l’un divorce je dois accepter qu’il travaille moins vite ou moins bien. Mais je vais, par une certaine connaissance de la psychologie, savoir adapter la tâche que je demande à l’employé.
    Ce qui fait que je peux continuer à le respecter profondément humainement, parce que je ne lui demande pas l’impossible.

    À partir de ce moment, l’employé le sait, il le ressent et pour lui, travailler  devient un moment d’épanouissement complet. Il fait au mieux ce qu’il peut faire et ce qu’il sait faire. Alors que pour l’instant l’employé est celui qui d’une manière générale essaie d’en faire le moins possible et le moins bien possible. Comme pour, sur le dos de l’employeur et de tout le système de la société, il essaie de récupérer un peu de temps pour lui-même et sa propre paresse, ou pour avoir quelques minutes de pause.

    Dans la nouvelle définition que j’annonce, c’est ce qui va se produire dans l’humanité, l’employeur comme l’employé ne s’affronteront plus et chacun effectuera son travail magnifiquement.

    Et cela part de quoi?

    Dans le respect réciproque. Ce n’est plus la chose à créer qui compte, mais avant tout, de considérer quel humain est le plus à même de créer telle chose ou telle partie de la chose.

    À partir du moment où j’adapte en tant qu’employeur les tâches, je crée une entreprise idéale.
    Ce qui ne veut pas dire que je vais devoir systématiquement adapter les tâches au profil psychologique de chacun de mes employés. Mais au fur et à mesure tout ceci va se mettre en place et déjà cela se dessine. 

    En même temps que la société va devenir plus riche d’expression, les futurs employés vont pouvoir mieux considérer leurs acquis, leurs talents et leurs envies.
    Ce qui fait que celui qui se sent attiré par les chiffres, ne refusera pas d’être comptable et va assurer son poste avec une relation heureuse avec les chiffres et ce type de travail. Ce qui fait qu’en tant qu’employeur je vais sélectionner cette personne, je serai à même de compter sur l’efficacité, la joie de vivre, la bonne humeur de cet employé.

    Mais bien sûr, tant que la société n’offre pas une palette plus grande d’activités professionnelles, il y aura toujours une majorité d’individus qui vont faire un métier, non désiré, parce que c’est la voie la plus facile à une époque où il y a de l’embauche possible.

    Donc il s’agit bien de l’évolution de toute une société, de toute une économie aussi, pour aboutir à une meilleure relation entre les hommes. Chaque fois la relation humaine est déterminée  par le niveau économique du pays ou l’importance que l’homme accorde au niveau économique et cet accès à cette richesse ou pas.

    Il y a des tribus qui vivent de manière très démunie et ils considèrent que ce n’est pas  un problème de n’avoir qu’une seule femme, qu’une seule sarbacane, qu’une seule hutte, et cela ne ruine pas les relations à l’intérieur de la tribu.

    Par contre il y a certains groupes humains qui considèrent très important de pouvoir manger de bons plats, de pouvoir s’habiller à la mode, de pouvoir prendre trois fois par an des vacances dans les endroits les plus fantaisistes, les plus à la mode, de pouvoir s’acheter des éléments de confort, changer de voiture, etc.

    Ce qui fait que de plus en plus je me trouve dans l’obligation de gagner de l’argent. Je me trouve dans un impératif économique  comme les autres hommes qui sont en face de moi, employeurs ou employés, et cela va parasiter ma relation. Soit j’ai en face de moi un concurrent, soit un employeur qui ne me donne pas assez d’argent pour que je puisse me payer tout ce dont j’ai envie.

    Systématiquement l’argent est lié au type de communication que les groupes humains entretiennent et que les individus entretiennent aussi à l’intérieur de la famille. Il y a par exemple des enfants qui peuvent devenir très rancuniers à l’égard de leurs parents si les parents ne leur donnent pas de l’argent de poche.

    Ce qui veut dire que communiquer, dépenser et gagner de l’argent, sont en étroite relation. Bien sûr cela vaut pour l’occidental, cela ne vaut pas pour une tribu sur le plateau africain, parce qu’il ne connaît pas ce type de relation.

    Mais au fur et à mesure l’accès à l’argent va devenir une chose mieux répartie. Ce qui ne veut pas dire que ce sera à la charge du gouvernement, soit par des versements complémentaires, d’agrandir le portefeuille d’une famille ou d’un groupement de la société.
    Mais l’accès à l’argent, en même temps qu’il restera dépendant de l’initiative et du talent individuel, sera beaucoup plus facile qu’aujourd’hui, parce que l’on va diversifier les tâches.

    Aujourd’hui, il y a une grande concentration des tâches. Il y a des usines entières occupées à traiter un produit, depuis sa création, son extraction du sol, jusqu’aux objets que l’on va fabriquer.
    Si l’on éclate cette centralisation, si l’on éclate les moyens de production, on permet de créer tout un artisanat que l’on a jamais connu, pas même avant la guerre, pas même pendant votre siècle. Car l’artisanat n’est pas forcément quelque chose que l’on fait avec ses petites mains. Je moule moi-même.

    L’artisanat c’est:  j’ai une idée, même si en fait j’ai besoin de moyens industriels et technologiques pour l’exécuter. Voila, j’ai une idée.
    La notion même de l’artisanat va se déplacer de la capacité de fabriquer avec mes mains vers une zone beaucoup plus intellectuelle et mentale.

    J’ai une idée, je l’analyse, je la compose, je la structure comme un projet, et je la présente, que ce soit aux banques ou simplement à un groupe qui me permettra par des apports financiers, ou des compléments intellectuels, en créant une coopérative à passer à l’exécution.

    Donc, tout l’artisanat va se trouver dans le monde intellectuel et c’est ainsi que l’on verra un grand épanouissement de la société pour les générations futures. Car on va en fait, en vérité et enfin, pouvoir créer selon son idée.

    L’homme est très créatif. S’il vous semble que vous ne l’êtes pas, c’est parce que vous ne vous en donnez pas le droit, c’est parce qu’on vous a appris à obéir. Maintenant  je vais savoir être à l’écoute de mes petits talents, de mes expressions et si au début je m’y prends que pendant mes heures de loisir, au fur et à mesure je m’aperçois que je vais pouvoir en créer un moyen d’existence.

    Ce qui va amener un changement de communication, parce qu’en face de moi, je n’ai pas simplement un employé, mais j’ai un créateur potentiel. J’ai peut-être été le premier à créer le projet d’une manière générale, mais voilà qu’avec le temps ce projet doit s’améliorer, s’adapter à des nouvelles nécessitées à cause des mutations de cette société, des goûts ou de la mode. Si je m’en tiens uniquement à ma première idée je vais perdre mon entreprise et mon marché.

    Maintenant, si mon employé peut devenir mon collaborateur, un créateur à part entière comme moi, je ne suis pas simplement un patron qui donne une tâche à faire à un employé, j’organise des réunions, je regroupe régulièrement tous les employés. Ensemble, nous discutons sur les moyens d’améliorer, soit qu’ils sont eux-mêmes les consommateurs de l’objet ou de la chose qu’ils créent, ou ayant une motivation beaucoup plus physique, plus personnelle et en voir les adaptations et les faire.

    Ce qui fait qu’on ne verra plus dans les entreprises le patron et les employés, mais une véritable coopération, et ceci même dans l’élaboration financière de l’entreprise. Tout cela fonctionnera davantage sur le phénomène de la coopérative, plus que sur le phénomène d’une société.

    Pourquoi la coopérative est l’avenir de la société occidentale ?

    Tout simplement parce que ce sera le seul moyen de survivre. On s’apercevra que laisser la monopolisation à des individus qui s’accaparent tout, qui ne sont pas très bons gestionnaires, ou s’amusent avec les bénéfices, l’argent et la bonne santé de l’entreprise, spéculent dans des endroits très scabreux aux risques de tout perdre, on verra que ce n’est pas la solution de s’en remettre à un seul homme ou à un groupe, qui de toute façon se comporte de la même manière, en un seul homme.

    Plus l’employé va prendre des initiatives et devenir comme coresponsables de la santé de son entreprise et plus l’économie sera calme, stable et moins cela donnera de l’importance aux hommes politiques.

    Cela va faire changer le pouvoir de camp. Aujourd’hui, tout est dans les mains de ceux qui prennent les décisions en tant que grands employeurs, que ce soit au niveau de l’entreprise ou au niveau de la politique.

    Si moi, de plus en plus je deviens créatif, je deviens responsable, je deviens gestionnaire ou du moins je m’en mêle, on ne peut plus diriger pour moi, on ne peut plus prendre des décisions pour moi, on est obligé de m’en tenir compte. Ce qui fait, quand même temps, on va se libérer de ce fardeau qu’est la politique et que sont les politiciens.

    Je n’accuse pas et ne condamne pas les politiciens, il y a parmi eux de véritables humanistes, de très bons gestionnaires qui essaient de faire du mieux qu’ils peuvent, mais leur vision n’est pas exécutable aujourd’hui, parce que le peuple ne suit pas, parce qu’il n’a pas compris de quelle manière il peut faire peser son rôle dans la balance.

    Au fur et à mesure, à cause de conflits, de manque de communication, de perturbations vibratoires et économiques, le peuple va devenir mécontent et va descendre dans la rue et grogner. Il va renvoyer tout autant qu’ils sont les hommes de la politique, de l’industrie et tous les gestionnaires. La politique va devoir s’adapter et devenir un endroit où ensemble on discute de quelle manière on vit la vie, pas simplement de quelle manière on fait marcher l’industrie, mais de quelle manière on vit la vie.

    En incorporant à l’intérieur de l’industrie, de l’économie, de l’enseignement, de la recherche scientifique, ou de quoi que ce soit, en y incorporant une dimension humaine qui n’existe pas du tout aujourd’hui, on fera en sorte que les choses soient paisibles, belles et puissent évoluer.

    Ce qui fait que l’économie se sclérose, qu’une entreprise meure, qu’une politique se sclérose et arrive au pied de son exécutant, c’est qu’il n’y a pas suffisamment de part humaine. Il y a une idée, il y a une gestion, ou il y a un mécanisme industriel, mais ce n’est pas au nom de l’homme pour l’homme.

    Donc forcément un phénomène d’usure se crée, les hommes se désintéressent, les hommes se mettent en colère et détruisent. Alors que si on intègre une partie humaine à l’intérieur de quel que soit le métier, ou quelle que soit la politique  ou idée même religieuse à qui est à faire vibrer ou exploiter, à ce moment-là, l’homme va faire évoluer l’idée sans qu’il y ait de crise. Cela se transformera comme la graine devient une tige, devient des feuilles, une fleur et exhale son parfum.

    Est-ce que l’on imagine une marguerite entrer en crises politiques pour  créer des feuilles. Est-ce que l’on imagine une marguerite passer par des crises psychologiques, philosophiques, intellectuelles, pour créer ses pétales? Non. L’énergie est à l’œuvre et on va chaque jour un peu plus loin, vers plus de perception, plus de beauté jusqu’à l’exhalation de ce parfum magnifique que l’on trouve dans certaines fleurs.

    Pour toute activité il en est de même. On ira au fur et à mesure des mouvements et des concertations ouvertes, à une expression de plus en plus parfaite, jusqu’à ce que l’on aboutisse  à ce qui pourrait ressembler à une méditation et l’on découvrira une belle fraternité.

    Bien sûr, ça a l’air idéaliste ce que je raconte, mais c’est une réalité que tout le monde pourra vivre si on s’en donne la peine. Car en fait, se réunir pour discuter d’une recette de cuisine, ou comment fabriquer une boîte de conserve, c’est une chose qui n’est qu’un prétexte pour faire en sorte que les hommes se réunissent, réunissent leurs pensées, leur énergie de travail, leurs créativités.

    Et lorsqu’enfin une bonne fois pour toutes les hommes vont se réunir pour leurs créativités, vous allez ressentir des énergies magnifiques circuler, vous aurez l’impression que ce n’est plus simplement vous qui devez réfléchir pour créer une voiture, un objet, un vase, mais qu’il y a la voiture parfaite, le vase parfait et la recette parfaite, en tant qu’idée, qui plane au-dessus de vous, comme une présence qui essaie de se faire connaître de vous.
    Ce qui fait que la recette des petits pois devient une occasion de méditation. Et cela l’est absolument. Mais ce n’est pas pour demain bien sûr.

    Mais redéfinissons un petit peu mieux ce qu’est cette communication dont je parlais tout à l’heure  et qui doit amener une sorte de nouvelle société, non pas entièrement nouvelle, mais humaine, et ça, c’est une grande nouveauté c’est vrai.

    Qu’est-ce que communiquer ?

    Si je suis un être humain, que je dépends de ma voix, de ma pensée, des mots que je vais choisir, donc des intentions de mon intelligence, de mes désirs aussi, je m’aperçois que je ne suis pas du tout une communication. Je suis un monde privé qui va chercher le meilleur moyen de se faire comprendre à l’autre, qui est un autre monde privé, avec qui j’espère avoir une relation fraternelle, une relation d’amour, une relation de sympathie. Ou bien,  je vais essayer de me faire admettre dans la mesure où j’entretiens avec l’autre une relation d’employeur employé, d’instructeur et d’élève, ou de tempérament fort à des personnalités que je juge faibles.
    Mais ce n’est pas cela méditer comme je vous l’ai précisé, pas plus que cela l’est de parler.
    Qu’est-ce donc pour moi la communication, le partage, la méditation, l’échange.
    Je ne vais pas à l’inverse considérer uniquement l’autre et lui dire ce qui lui plaît, ce qu’il a envie d’entendre. Vous voyez comme vous basculez du noir au blanc, cet éternel conflit où l’on n’arrive pas à trouver le comportement juste, l’idée juste, l’amour juste. Je suis sans arrêt en ballottage dans le blanc, dans le noir, dans le plus, dans le moins.

    Qu'est-ce que communiquer?

    Il ne faut pas oublier que j’existe, que l’autre aussi existe, mais je ne vais pas devoir m’anéantir au profit de l’autre.
    Je vais d’abord devoir bien prendre conscience de ce que je veux, de ce que je veux dire, du réel sentiment que je veux faire passer. Par exemple si j’ai une relation de sympathie avec quelqu’un, que je veux lui parler de quelque chose sans éveiller ses craintes, sans le vexer, ce que je dois dire je dois le dire à l’intérieur de tout un processus impliquant des mots, des regards, des tons de sympathie.
    C’est ainsi que je communique aujourd’hui.

    Tandis que si j’agrandis mon horizon, je m’aperçois que je dois simplement considérer ce que j’ai envie de dire, parce que j’y crois, parce que c’est ma sensibilité, et j’attends de l’autre qu’il me reçoive d’une manière objective et neutre.

    Ce qui fait que communiquer va devoir se préparer.

    Je ne vais pas devoir m’expliquer ce sur quoi je m’exprime, ce pourquoi je prétends que ceci est vrai, que ceci est faux. Ceci est une communication à mon profit. Ce que j’appelle préparer une communication, c’est d’abord essayer de discuter avec l’autre, de prévenir l’autre sur ce qu’il n’entendra pas, ou ce sur quoi il va fixer son attention et que je n’aurai pas éventuellement voulu dire. Donc, je vais devoir avant tout parler, mettre au clair sur ce que l’autre va ressentir, interpréter, comprendre insidieusement sans que je l’aie dit.

    Et une fois que j’aurai exorcisé tout le phénomène des sous-entendus, que vous pratiquez si souvent et en grande abondance, j’arriverai à une véritable communication. En même temps que j’arrive à une vraie communication sans sous-entendu, sans malentendu, j’arrive pour moi-même à une plus grande présence.

    Donc, au moment que je communique, je médite. Bien sûr, ce n’est pas une méditation en état de contemplation, je médite dans ce sens où je suis une présence complète, je n’ai plus peur de l’autre.

    Ce qui fait que j’essaie toujours de prendre des chemins détournés, c’est parce que j’ai peur de l’autre. Soit je suis un chef avec une forte personnalité et j’ai peur que l’autre ne m’obéisse pas. Soit je suis un peu timide, un peu plus renfermé et j’ai peur que l’autre me critique, que l’autre me renvoie, sorte sa grosse voix pour m’obliger à ceci, à cela.

    Si je suis débarrassé de cette peur, je deviens une présence complète et je dis ce que j’ai à dire, même si en d’autres temps ce que j’ai à dire m’aurait paru difficile à faire passer, une critique. par exemple.

    Par exemple, je veux dire à mon ami: ne renifle plus. Si j’ai une relation sympathique avec lui, je peux me dire que ça va le vexer, la vexer. Voila tout une file de conséquences qui risque de briser notre belle sympathie et j’en ai besoin. Donc, je ne dis pas à mon ami arrête de renifler, bien que cela lui serait très profitable, car c’est à cause de cela que son ou sa petite amie réfléchit et repousse le moment de le ou la demander en mariage. Alors que si je parlais franchement à mon ami, je lui donnerais l’occasion de se marier, parce que son ami, le ou la trouvant très esthétique jusque dans ses manières sociales se laisserait complètement aller à l’amour qu’il ou qu’elle éprouve.

    Comment vais-je oser dire à mon ami il faut que tu arrêtes de renifler, parce que ce n’est pas beau, ce n’est pas féminin, ou dans le cas d’un garçon, ce n’est pas séduisant. Comment je vais m’y prendre?

    Je profite d’un jour où je suis d’une très bonne humeur, plein d’énergie et je sens que je peux supporter tous les chocs en retour, et je lui dis: “Tu sais, tu devrais enfin arrêter de renifler”. Mais voilà que le lendemain l’énergie étant passée, je regrette, je me fais du souci, je téléphone, je m’excuse, ce qui donne à l’autre l’occasion de  renifler encore plus.

    Tout d’abord, je vais aimer mon ami et je ne lui fais pas un reproche, je le guide vers un comportement plus esthétique. Je dois entrer dans mon cœur un amour total, une acceptation totale de l’autre même de son reniflement. Je ne dois pas rejeter son reniflement, parce que c’est ça en fait qui va vexer mon ami, mais dans mon cœur je n’ai pas l’attitude de le corriger et tout être humain, même s’il n’est pas psychique, ressent les intentions du cœur, même si c’est inconsciemment.

    Ce qui fait que lorsque j’aurai installé cette profonde acceptation de l’autre dans le cœur et qu’en fait c’est un cadeau que je tends à l’autre, ma voix  va devenir cet amour magnétique, mon regard va laisser transparaître cette charité, mon aura va entourer l’autre dans ce grand geste d’amour et de partage.

    Donc l’autre ne va pas se sentir vexé. Il sera éclairé, parce qu’il va recevoir toute cette bonne intention, toute cette lumière, et il va dire, tu as raison, tu aurais dû me le dire avant.

    Vous pouvez appliquer cette méthode de communication dans tous les secteurs, les parents envers les enfants, les employeurs envers les employés, les employés envers les employeurs et les disciples envers Dieu, car Dieu lui-même l’emploie vis-à-vis du disciple, il vous accepte totalement.

    C’est d’ailleurs cette grande liberté qui vous affole, car vous avez aussi la possibilité de devenir mauvais. Si vous avez cette liberté, c’est bien parce que la divinité vous accepte totalement.
    Mais au fur et à mesure avec un geste qui connaît la vérité et qui veut faire prévaloir la vérité en vous, voilà qu’une correction arrive à gauche, à droite et que petit à petit vous êtes amenés à comprendre, intuitionner le comportement idéal et correct.

    La relation parents enfants devrait se fonder totalement et complètement là-dessus. Acceptez totalement votre enfant.

    Par exemple, il est turbulent à l’école, il rentre à la maison pour se battre avec ses frères et sœurs, ou les petits voisins. Voilà ce qu’il faut faire et je ne vous demande pas de l’exécuter dès demain, mais considérer ma parole, pesez-en le pour, le contre, l’espace que cela crée et si cela vous plaît et si cela vous permet de mieux maîtriser la vie, alors exécutez. Ne faites jamais rien en obéissant à mon conseil ou en exécutant mon conseil. Cela ne va pas marcher et vous allez oublier la méthode d’une fois à l’autre.

    Si vous réfléchissez quelque temps, si vous l’intégrez, si vous goûtez son nouvel espace, cela devient un acquit et vous n’avez plus besoin de moi, vous pouvez vivre tout seul.

    Voilà comment il serait bon que les parents se comportent vis-à-vis des enfants.
    Acceptez totalement votre enfant, aimez-le, même avec sa violence, sa turbulence. Ce qui ne veut pas dire que vous allez lui laisser tout le loisir d’être turbulent. Je parle d’une disposition, d’une attitude dans votre cœur, de façon que lorsque vous allez rentrer dans la chambre où il fait du bruit et que vous le regardez, vous puissiez émettre à la fois un regard d’amour et d’autorité. C’est cela qui va faire plier l’enfant, qui va éduquer l’enfant, qui va le calmer et lui montrer ce qu’est la vie, comment il faut la vivre et de quelle manière on arrive à s’en faire une alliée.

    Entrez dans la chambre, vous le prenez par les épaules et d’un ton ferme et aussi plein d’amour, vous lui dites: cela suffit, maintenant, je te préviens une seule fois, cela suffit. Tu t’assois et tu fais un dessin.
    Pour réclamer le calme de la part d’un enfant il faut savoir l’occuper. Un enfant ne peut pas rester en place. Un enfant qui reste dans son coin à ne rien faire est un enfant qui a des problèmes. C’est une âme qui a des difficultés à accepter l’incarnation, qui se tient un peu à distance et qui donc n’envoie pas suffisamment d’énergie pour animer l’enfant. Il faudrait donc s’occuper plus spécialement de ces enfants-là.

    À l’enfant qui est turbulent on ne peut pas lui demander d’être calme, car étant donné que dans ce cas-là l’âme a dit totalement oui à la vie ou a l’incarnation, l’enfant est pris dans un tourbillon d’énergie, un tourbillon d’expérience, il veut tout voir, tout sentir, tout découvrir, il veut mettre son nez partout.

    Puisque le calme est impossible de la part de cet enfant, il faut le canaliser, canaliser ses énergies, ses expériences et le canaliser dans des choses très créatives: la peinture, le dessin, la construction, la musique, ou des choses un peu plus physiques comme affronter des éléments dehors et en  faire quelque chose.

    Pour l’âme, c’est l’occasion de prendre contact avec la matière avec laquelle elle va devoir vivre tout le reste de sa vie. Donc il est important que ce premier contact soit plein d’enseignements, mais aussi plein de fusions. Lorsque je dessine je fusionne avec un certain aspect de moi-même et de la matière. Puisque  j’invente, j’essaie de manipuler avec ma matière mentale la matière plus physique puisqu’il faut que je maîtrise le trait. Et ainsi, au fur et à mesure, je m’ancre dans la matière et que sans aucun effort, à dix-huit ans, vingt-cinq ans, je peux méditer d’une manière magnifique même si ce n’est que ma première méditation.

    Pourquoi?
    Parce que je suis aligné, je suis une présence.
    En installant cette communication-là, je m’aperçois que je peux éduquer, mais que je suis éducable aussi. En éducateur que je suis, je fais remarquer à mon ami qu’il ne faut pas renifler, mais voilà que moi je me mets le doigt dans le nez et ce n’est pas mieux.  Alors j’accepte que mon ami soit à son tour un éducateur pour moi.

    Un de nos frères avait déjà cité cette belle phrase: on voit la paille qui est dans l’œil de son voisin, mais on ne voit pas la poutre qui est dans  le sien.
    Alors je crée une version occidentale, moderne qui j’espère deviendra une version du vingt et unième siècle: on entend le nez de notre voisin renifler, mais on ne voit pas le doigt que l’on se met dans notre propre narine.

    Donc avec ce genre de communication dont je parle, j’éduque mais je deviens éducable. Parce que l’autre me montre ce que je n’avais pas remarqué. Mais du fait que c’est donné avec amour et que je reçois mon ami avec amour quoi qu’il dise, je l’accepte totalement. Il peut se tromper, mais en fait il ne me veut pas de mal et je sais quand il a raison.

    C’est ainsi que la famille humaine devient une famille où chacun éduque l’autre. Il n’y a plus un éducateur et un éduqué, il y a simplement des frères qui partagent, qui se serrent les coudes, qui sont une famille.

    Je déplore constamment, que même à l’intérieur des groupements spirituels il y ait sans arrêt de la compétition au lieu de voir une véritable confrérie qui s’entraide. Voilà ce qu’est une famille humaine, un temple, voilà la manière de pouvoir progresser spirituellement.

    C’est ce type de relation qu’entretient le maître vis-à-vis de vous.
    Ne pensez pas que le Maître est celui qui se prend pour un Maître, qui administre ses discours, ses initiations lorsqu’il faut, qui se moque de vous, qui vous regarde comme étant bien inférieur et quasiment un animal. Non, il voit un frère en vous. Il voit un frère pris dans les torpeurs, dans les illusions, par les blessures, par l’ignorance. Chaque fois qu’il essaiera de vous parler, de vous instruire, même si c’est d’un ton qui sait tout, qui ne se laisse pas entraîner là où il ne faut pas, par exemple dans trop d’affectivité  comme vous le voudriez trop souvent de la part des guides, des Maîtres, et bien il n’en est rien.

    Seulement c’est vrai que l’on ne fait pas faire à un Maître ce que l’on veut et ce qu’il ne veut pas, car il connaît la vérité. Mais en t’acceptant totalement, en t’aimant totalement pour ce que tu es, il sait t’administrer des remarques, des conseils, une forme de connaissance. Et si tu es suffisamment plein d’amour pour un Dieu, une divinité, un Maître ou une hiérarchie, tu seras accepter cela comme un enrichissement et pas comme des reproches.


    Si tu agissais en considérant que ce ne sont que des reproches, tu arriverais à vivre un confit terrible. Voilà un Dieu qui me critique et c’est en même temps le même Dieu sur lequel je compte pour l’illumination. Alors comment je peux  aimer et haïr en même temps. Il n’y a que l’homme qui est capable de cette chose, pour moi c’est un mystère et je n’ai toujours pas compris comment il y arrive.

    En même temps que tu aimes, tu hais profondément Dieu, tu le détestes avec une puissance que tu ne peux pas imaginer, parce que tu n’en as pas pris conscience.

    Et tu le détestes pourquoi?

    Parce qu’il est supérieur et que sans arrêt, à l’intérieur des grands livres, il y a des grandes phrases qui te montrent et qui te font juger que tu es inférieur. Il est éternel et tu es mortel. Il sait tout et tu ne sais rien. Il peut tout et tu ne peux rien.
    Alors comment peux-tu aimer un Dieu pareil, tu peux l’admirer et c’est ce qui te pousse dans la voie de la spiritualité, mais profondément tu le détestes, et tu n’as qu’une envie c’est que sitôt que tu as attrapé sa lumière, un coup de pied tu le détrônes et tu te mets à sa place. L’admiration pousse à cela.

    Dès que tu aurais une initiation, tu n’aurais de cesse que de détrôner Dieu. C’est ce que font les mages noirs. Arrivés à une certaine initiation où ils savent manipuler certaines énergies, ils ne peuvent plus tolérer cette relation fausse qu’ils entretiennent avec Dieu. C’est la relation qu’ils ont imaginée et auquel ils croient, alors ils veulent le détrôner et pour le détrôner il faut captiver l’humanité, et pour la captiver, il y a certaines méthodes.

    Mais dans la mesure où vous faites ce nettoyage dont j’ai parlé tout à l’heure, cet alignement, vous ne risquez rien, absolument rien.
    C’est ce qu’utilisent les mages noirs, le monde de l’illusion, mais si vous êtes nettoyés, si vous tendez vers une certaine évolution, vous détruisez cette grande illusion. Donc on ne peut rien sur vous. C’est d’une logique très évidente.

    Je viens de vous expliquer quel était le véritable fondement de la communication. Donc, ce ne sont pas tes mots, ce n’est pas la dureté ou la gentillesse de ta phrase qui crée ta bonne ou ta mauvaise communication avec les autres. Si tu es quelqu’un qui voit le vrai, qui voit la vérité, qui voit l’évidence, tu as le droit de la dire, mais avant, tout dans ton cœur, tu dois accepter totalement l’autre et l’aimer tel qu’il est et s’il devient mieux, c’est tant mieux.

    Tandis que si tu vois la vérité, l’évidence et que tu rejettes l’autre, parce qu’il exerce cette chose que tu n’aimes pas et qui te dérange, à ce moment-là c’est vrai, tu as de gros problèmes de communication. Tu passes pour un violent, un agressif, un intolérant, et t’étant identifié à tous ces maux, tu deviens toi-même intolérant, impatient et de plus en plus critiqué et on en sort plus.

    Alors mettez un peu d’amour dans tout cela. Je ne parle pas d’amour très catholique, romantique et affectueux. Je parle de l’amour du cœur, une intention totale d’accepter l’autre. J’insiste. Est-ce que vous sentez la différence qu’il y a. Est-ce que vous sentez la position qu’occupe votre cœur. Si vous pensez aimer quelqu’un parce qu’il vous aime, qu’il vous soutient, qu’il vous ressemble, parce qu’il n’a jamais eu de problème et aimer l’autre parce que vous l’acceptez totalement. Est-ce que vous sentez que cela vous implique dans un état de méditation, dans un acte de présence totale au monde et à l’autre.

    Est-ce que vous comprenez quand utilisant des choses aussi simples que cela, je construis en moi tout un itinéraire, tout un comportement spirituel qui à la fin de la journée va d’une manière naturelle et logique, comme un parfum sort de la fleur, aboutir à une méditation réussie et magnifique.

    Je voulais vous encourager à cette vraie communication, que je n’ai pas appelée tolérance, vous l’avez remarqué, mais au contraire partage, dialogue, acceptation de soi et de l’autre.

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  • La respiration de la terre.
    Les énergies du centre de la terre.
    La communication.
    Les relations dans l’entreprise.
    Qu’est-ce que communiquer?
    Comment utiliser l’énergie des pleines lunes ?
    Pourquoi la visualisation ?
    La destruction des principes.

     

    Question:
    C’est aujourd’hui la pleine lune de la balance, comment utiliser positivement les énergies des pleines lunes?
    Pourquoi y a-t-il de plus en plus de couples ayant des problèmes de stérilité en occident alors que dans les pays du tiers-monde il y a surtout des problèmes de surnatalité ?



    Je vous souhaite, à tous, la bienvenue et je reçois avec joie l’énoncé de ces questions qui sont très intéressantes et qui me permettront de faire un discours suffisamment large et détaillé.
    Quoi qu’il en soit, je tiens à spécifier, comme à chaque fois, même si cela paraît répétitif, il faut chaque fois le réactualiser, qu’il est nécessaire que ce soit au fur et à mesure de votre vie, ou dans des occasions spéciales comme notre rencontre ou avec d’autres personnages, vous devez absolument procéder à des moments de nettoyage et à des moments de protection.

    Ceci, je le redirai à chaque rencontre, jusqu’à ce que je sente que cette habitude  se soit installée parmi ceux qui viennent à ma rencontre. Je vous en parlerai chaque fois que je verrai qu’un trop grand nombre continue à ne pas le faire, jusqu’à ce qu’un jour  vous expérimentiez vous-même les dégâts que cela peut donner.

    Si j’insiste autant pour que vous le sachiez, ce n’est pas uniquement pour un nouveau chapitre que j’aborde, ou une nouvelle fantaisie, ou une nouvelle information.

    Il se trouve que lorsque j’insiste sur certaines informations tout au long de ces rencontres, c’est dans le but de vous épargner l’accrochage avec certaines vibrations, qu’elles soient en provenance de l’humanité lorsqu’elle se trouve dans des moments de crise, ou en provenance de certaines étoiles, car nous savons que les entre-chocs provoqueront des effets désagréables chez certaines personnes.

    Ce qui ne veut pas dire que nous pouvons éviter les moments de crise et éviter les chocs, que nous pouvons éviter que telle planète, que telle constellation provoque en vous un dérangement. Cependant nous pouvons minimiser l’impact et ainsi vous ne saurez touchés que dans la mesure où cela concerne votre taux d’évolution ou votre karma par exemple.

    Donc il est nécessaire, je dirais urgent, sans pour autant que je veuille soulever un vent de panique en vous annonçant des choses difficiles et noires. Ce n’est pas du tout mon propos. Mais je spécifie qu’il y a une grande intensification de certaines énergies et notamment des énergies en provenance du centre de la terre. Car si on lève souvent son nez pour des énergies qui viennent d’en haut, il faudrait en faire autant avec les énergies qui viennent du centre de la terre, et spécialement en ce moment.

    Cette énergie va petit à petit se diffuser sous des aspects très différents. D’abord dans la nature en bouleversant certaines choses, ne pensez pas pour autant à des cataclysmes, car je ne veux pas être l’annonciateur des catastrophes, vous le savez très bien. Seulement, je vous instruis sur le mouvement des énergies et les mutations qui ont lieu à la suite de cela. On verra ces mouvements à l’œuvre dans le monde de la nature y compris le règne animal qui fait partie intégrante de la nature. On verra ces mouvements dans l’atmosphère qui est un décor subtil de la planète, mais en prolongement direct avec sa croûte solide, et on verra ces bouleversements jusque dans l’humanité puisque l’homme vit en étroite relation, comme une relation de souffle en vérité avec la planète.

    Pourquoi est-ce que je dis que c’est une relation de souffle qui est entretenue?
    Si on avait la clairvoyance suffisante pour s’en apercevoir, ou juste un peu de sensibilité, on s’apercevrait que le mouvement respiratoire de la planète existe bel et bien. Il ne faut pas pour autant imaginer que la planète possède quelque part un poumon éthérique quelconque. La planète respire par tous ses pores, respire des flux de particules d’énergie en provenance de la forme pensée qu’émettent par exemple les hiérarchies, les maîtres, les entités solaires, les constellations, ou des énergies un peu plus physiques comme le prana en provenance des planètes et de la nature elle-même.
    Donc la planète respire. Elle prend littéralement son souffle, de même qu’elle expire. Si l’on ne voit pas ce mouvement à l’œil nu, même si l’on pense utiliser un voyage spatial et mesurer chaque oscillation pour effectivement voir quelques millimètres de dilatation on ne s’en apercevrait pas.

    Pourquoi ?

    Parce qu’il ne faut pas penser à une respiration humaine, à un mouvement physique, pas plus que quelque chose d’éthérique. C’est quelque chose qui est entre les deux et c’est pour cela qu’il faut avoir une sensibilité exercée pour s’en apercevoir.

    On ne peut pas voir la montagne se soulever lorsqu’elle respire, cependant il est faux de penser que cela se passe que dans la partie éthérique de la montagne. Cela se passe au niveau des molécules. Apparemment en surface on ne voit rien bouger, rien se déplacer, rien se dilater. Et pourtant, si l’on savait adapter son œil spirituel pour aller voir dans la vie et le mouvement des molécules, des particules qui composent la face de granit d’une montagne, on verrait que tout cela bouge et que tout cela respire dans un certain espace qui est propre à un type de densité pour faire une montagne.

    Ce qui fait que cet espace ne bouge pas, c’est que l’espace qui se trouve entre chaque particule qui compose le granit suffit à contenir la dilatation des molécules, et l’homme qui a l’impression de voir quelque chose de solide se trompe complètement. En fait, il n’est pas à même, et ce n’est pas un reproche, de voir l’espace qui se trouve entre toutes ces particules. Il a, avec l’effet du sens qu’est la vue , un effet de contraction, et l’homme perçoit tout simplement la surface d’une peau. Il ne voit pas qu’en fait il pourrait facilement passer le doigt au travers de la peau pour aller toucher un organe, pour aller soulever une veine. C’est tout à fait faisable et certains guérisseurs en sont capables. Il ne suffit pas pour cela de disposer d’un pouvoir psychique magnifique, il faut pouvoir remarquer où se trouvent ces fameux espaces.

    Bien sûr cela paraît difficile, parce que tout est tellement serré, homogène, on ne comprend pas comment un doigt pourrait arriver à trouver l’espace afin de tirer sur cet espace pour en écarter la trame d’un tissu. Et pourtant c’est bien de cela qu’il s’agit. En même temps que cela paraît difficile pour certains et facile pour d’autres, il n’est pas naturel de procéder à cet exercice. Si la nature a créé quelque chose qui paraît dense et qui a l’ouvrage typique d’exercer sa densité à des fins de recevoir par exemple une entité psychologique pour l’être humain, une âme, il va s’en dire que si l’on connaissait l’endroit exact où se trouvent ces interstices que l’on peut dilater, on saurait, en même temps, très facilement comment sortir du corps.

    Pour la plupart des personnes de l’humanité faire cette expérience n’amènerait pas  l’équilibre et la joie. L’individu refuserait de revenir, refuserait l’accablement de ses problèmes, refuserait de faire face à ses épreuves. Il se contenterait d’être toute la journée dehors, exactement comme un drogué est heureux de retrouver sa drogue et son paradis artificiel, refusant tout problème avec la société.

    Donc en même temps que je vous indique cela, il ne faut pas penser que dès demain vous allez passer à l’exercice et découvrir comment on fait cela. Sortir du corps n’est pas un voyage que je conseille à la majorité des personnes qui se trouvent ici dans cette salle. Car les problèmes que vous avez au cours de votre vie, qui vous paraissent si difficiles et accablants, ne sont pas faits pour vous détruire, pas plus que pour vous rendre triste et vous accabler comme si c’était là le cheminement obligé de la purification. Mais il faut savoir y faire face et avoir une certaine capacité de confrontation. 

    Il ne faut pas penser que  compte tenu de votre fragilité et de votre chagrin, si vous aviez les moyens de sortir de cet enfer en allant de l’autre côté, et que vous apercevant de certaines vérités vous vous renforceriez, et qu’en revenant vous pourriez combattre, eh! bien non. Vous diminueriez vos forces, vos chances de faire face à l’obstacle, et d’autant plus pour les personnes trop émotionnelles, qui ont des problèmes émotionnels.

    Si je voulais dire toutes ces choses en abordant ce sujet, c’est bien pour vous expliquer qu’en ce moment il y a une énergie particulière en provenance de la terre, de ses entrailles, des éléments, et que petit à petit par la respiration commune qui lie la terre  à l’homme, ces énergies vont entrer en l’homme pour y accomplir tout un rituel de purifications qui d’ailleurs ne seront pas appréciées par la majorité des hommes.

    Pourquoi je dis que la terre et l’homme respirent?

    Lorsque la terre inspire, l’homme est dans la phase d’expiration et lorsque la terre expire, l’homme inspire. 

    Cela veut dire quoi?

    Cela veut dire que l’homme va inspirer ce que la terre exhale.
    Ce qui veut dire que pendant très longtemps et aussi longtemps que l’homme n’est pas suffisamment constitué, il faut que l’homme sache faire face aux confrontations qui sont devant lui, qui visent cette constitution, qui visent cette cristallisation. 
    Au fur et à mesure que l’homme devient une individualité, il respire de moins en moins ce que la terre exhale. Il commence véritablement à respirer le souffle de certaines autres planètes avec lesquelles il a des relations plus particulières, des planètes qui sont considérer comme étant supérieures, comme Jupiter, Vénus, le Soleil, voire pour les plus grands êtres certaines constellations.
    C’est ainsi qu’ils sont à même de rayonner, d’irradier cette même énergie sur leur environnement.
    Mais tant que l’homme n’est pas assez cristallisé, individuel, il ne fait que respirer ce que la terre a transformé. Ainsi, l’homme ne peut pas respirer directement le souffle de Dieu en quelque sorte, le souffle des planètes sacrées, des soleils ou des grandes hiérarchies. Sans cela, il serait littéralement brûlé, d’abord dans son corps éthérique et ensuite dans son corps physique.

    La planète par sa respiration va créer une première transformation de cette énergie, des différents courants qui la composent, et l’homme ne s’aperçoit pas que ce rythme existe. Mais en fait toute personne sensible arrivera un jour à se concentrer sur ce rythme exact, pour savoir dans un premier temps respirer avec la planète, ce qui vous recharge d’une grande énergie et ensuite, au fur et à mesure de votre évolution, respirer avec certaines planètes, en découvrir le rythme. Là bien sûr il faut disposer d’une certaine science, mais aussi quelque fois il suffit d’une certaine sensibilité.

    Pourquoi est-ce que je parle du rythme, car il est vrai que ce rythme est important?

    Autant que la planète à un certain rythme respiratoire, autant l’homme, l’animal, les plantes  ont un rythme respiratoire, ainsi que le cosmos entier. Chacun a son rythme.
    De ce rythme dépendent le niveau d’éveil de la conscience et la longévité de la vie. C’est donc quelque chose qui régule, que ce soit la conscience et son éveil, ou son temps d’expérience dans un règne quelconque.

    Ce qui fait que lorsque je suis un initié et que je veux respirer l’énergie de Vénus, ce qui serait pour moi un meilleur acquit que de faire un rituel  kabbalistique afin d’attirer la hiérarchie vénusienne, je dois découvrir de quel rythme vénus s’anime.
    Si je suis un astrologue suffisamment fin et intuitif je peux le trouver. Cela n’a rien à voir avec la rotation de la planète, cela à avoir avec quelque chose de plus subtil, avec ses déplacements dans l’espace, mais sans que cela implique sa rotation sur elle-même.

    Bien sûr je ne vais pas imaginer suspendre mon souffle en attendant que Vénus traverse telle ou telle portion de l’espace. Ce que je veux dire par respirer en même temps que Vénus, c’est pendant les phases très précises dans certains de ses déplacements, de ses positions, pratiquer un véritable exercice de souffle en ayant l’impression, et ceci est relatif à un travail de méditation et de visualisation, en ayant l’impression d’inspirer, d’intégrer littéralement la substance vénusienne.

    Pour cela il faut vous lever en même temps qu’elle, c’est-à-dire vous placer face à la planète au moment de son lever, si possible vous entourer de toutes les choses qui sur terre sont réceptives de l’énergie vénusienne, comme par exemple le cuivre, la couleur verte, tout ce que sont les composants terrestres de l’énergie vénusienne.

    Et vous allez voir qu’en passant chacune des planètes en revue, vous allez non pas accélérer votre évolution, mais vous allez agrandir une certaine possibilité, comme vous faites connaissance de votre voisin, vous faites connaissance de cette substance qu’est Vénus, Saturne, Jupiter. Ce ne sont pas tout simplement des planètes dont il faut s’instruire dans les livres en passant par l’intellect et la tête. D’un coup, ce sont des présences, des substances que petit à petit, au fur et à mesure de l’exercice, vous commencez à ressentir de mieux en mieux, comme vous ressentez sur la planète ce que veut dire le chaud, le froid, comme votre œil peut distinguer le jour, la nuit, vous savez maintenant ce que cela représente.
    De la même manière vous allez pouvoir ressentir ce qu’est l’énergie vénusienne, ce qu’est l’énergie de Saturne, de Jupiter et plus loin du soleil.

    Je vous laisse la charge d’étudier non pas forcément l’astrologie, mais le rythme des mouvements des planètes dans l’espace. Je vous laisse tout le loisir de vous y exercer, car en même temps, ce sera pour vous l’occasion de vous exercer intellectuellement à certaines lectures et je ne veux pas systématiquement tout vous apporter. N’oubliez pas que je ne suis pas un enseignant, mais que je vous donne simplement des bonnes idées pour aller travailler dans des secteurs qui vous représentent le plus d’inspiration et accélération.

    Donc maintenant à vous de faire l’autre partie du travail.



    Si je tenais tellement à vous dire qu’il faut vous protéger, nettoyer l’aura, c’est que cette énergie qui provient du centre de la terre va secouer en vous tout ce qu’il y a d’endormi, va réveiller en vous le maximum de souvenir en rapport avec les incarnations passées. Bien sûr que ce ne sont pas des phases forcément agréables.

    Je ne veux pas parler de grands nettoyages karmiques, je n’aime pas faire peur aux personnes présentes, et ce n’est pas vraiment le propos dans cette situation. Il s’agit de secouer dans l’homme tout ce qui est resté endormi, tout ce qui depuis un certain nombre d’incarnations même à force d’épreuves, de bons conseils de la part des frères aînés et des personnes éclairées que vous avez pu rencontrer, tout ce qui n’a pas réussi à être éveillé. Soit parce qu’il y avait trop de paresse en vous, soit trop préoccupé par un malheur personnel, trop préoccupé par une profession, ce que vous n’avez pas réveillé ce qu’il fallait réveiller au cours de ces différentes vies. Tout ceci va être secoué, ça veut dire quoi?

    Ce qui veut dire malaises. Malaises physiques, perturbation de la cellule elle-même, mais pas forcement maladie. Je ne suis spécialement en train d’annoncer des maladies. Je parle d’un tas de petits bobos pour lesquels on essaiera de se faire soigner par toute sorte de médecin et qu’aucun ne pourra comprendre, parce qu’un jour on aura mal au genou et le lendemain derrière l’œil, à la racine des cheveux et c’est le cœur qui s’emballe et lorsque l’on fait l’examen, on n’a rien de particulièrement malade.

    C’est l’énergie qui circule et qui essaie de secouer d’abord les cellules. Ensuite elle va essayer de nettoyer le fond de casserole qui représente les chakras inférieurs. Là, où petit à petit avec le temps, les souvenirs, les choses inachevées, ratées, espérées, trop désirées sont venues en bas s’y déposer et qu’il faut aller nettoyer. Ce n’est pas mauvais, maladroit de votre part d’avoir créé cela. C’est un fait, lorsque l’on est un être humain, qu’on est en incarnation on va créer tous ces dépôts comme un calcaire.

    Mais voila que l’énergie arrive de temps en temps comme une grosse éponge gratteuse qui nettoie le fond de votre casserole. Ce qui veut dire que vous aller en même temps être envahi par des souvenirs que vous n’allez pas identifier pour les vôtres, puisque vous ne connaissez pas vos anciennes incarnations. D’un coup, vous allez avoir une crise à propos de l’Égypte, de l’Inde, de l’Italie ancienne, de César, et vous allez être littéralement secoués, que ce soit en étant intéressé ou en étant dégoutté.
    Il faut laisser passer ces choses, les regarder arriver, essayer de vous en détacher, essayer de voir comme si c’était d’un autre individu et petit à petit laisser l’énergie s’en charger.

    Mais cette énergie va remonter un peu plus loin et atteindre le domaine de votre cœur, là où il y a certaines énergies à aligner, à purifier. Ce qui fait qu’il va y avoir une intensification des problèmes de relation, et ceci autant sur la place mondiale, que dans les affaires économiques, les affaires politiques ou privées, que dans les affaires intérieures, c’est-à-dire les relations que vous entretenez avec vous-même: je ne me comprends plus, je ne me tolère plus, je ne m’aime plus, je veux ceci et ne veux plus cela.

    Les gens auront l’impression de ne plus avoir envie de communiquer. Chacun obstinément voudra prétendre  valoriser sa chose, s’accrocher à son principe, à une idée fixe ou à son intérêt. Et on aura l’impression, au lieu que cela annonce le fameux nouvel âge, la fameuse ère où tout doit aller mieux, il y aura une grande confusion des langues. Exactement comme cet épisode de la bible où l’on parle de la tour de Babel, où tout le monde commence à parler une langue que l’autre ne comprend pas. Et même si l’on parlait la même langue on ne se comprendrait plus parce que l’on en aurait plus envie.

    Pour moi aussi ce sera une grande période de trouble car en fait vous voudrez quelque chose de moi que je ne voudrai pas vous accorder de la manière que vous voulez.

    Donc il se pourrait qu’en même temps pour certains et peut-être en grand nombre, vous ne m’aimiez plus et que vous n’apprécierez plus ni mes propos, ni mes conseils, ni ma façon de voir les choses.  Cependant je continuerai d’être là et pour ceux qui continueront de m’apprécier, il y aura encore des échanges. Je suis conscient que tout cela n’est qu’une crise et qu’il me faudra bien attendre, avoir la patience d’attendre que votre poussée d’urticaire soit terminée.

    Car il s’agit en fait que de cela, une poussée d’urticaire, mais ça rend les gens très nerveux, en colère et qui dit nervosité et colère dit égocentrisme et c’est à cause de cet égocentrisme que les hommes ne pourront plus aussi bien discuter.
    D’où la difficulté pour certaines décisions politiques par exemple. Alors qu’on est à l’heure où les nations doivent discuter, doivent partager littéralement le monde, on s’aperçoit que chacun est dans son isoloir, chacun prétendra ceci et cela, on aura l’impression de patiner alors que tant de bonne volonté semble chaque fois s’asseoir autour des tables.
    Vous verrez aussi le phénomène dans votre famille, dans votre travail et aussi à propos de vous-même.

    Cela veut dire quoi?

    Cela veut dire que l’on va redéfinir la communication.
    D’abord on va s’interroger sur ce qu’elle est, et on sera obligé de s’apercevoir qu’en vérité on ne communique pas. Que l’on essaie de faire admettre ceci, que l’on essaie de faire avaler cela, que l’on essaie plus ou moins chaque fois par pression, par dialectique, par puissance politique ou psychologique de faire prévaloir son point de vue sur un autre qui demeure le plus faible, le plus impressionnable; donc il croit devoir vous obéir.

    Dans la véritable communication il n’est pas question de savoir qui a raison et si la raison existe, si une vérité existe et doit être défendue. C’est ce qui provoque une multitude de problèmes entre les nations, individuellement entre les membres d’une famille et aussi vis-à-vis de moi-même lorsque j’essaie de penser à propos de moi-même, de prendre certaines décisions.

    Tout le monde discute, tout le monde a établi la communication sur la base du conflit. Moi je sais quelque chose, j’y crois. Moi je suis sûr de quelque chose et je vais le faire passer. Moi je vais faire prévaloir mon point de vue parce qu’il a tel ou tel intérêt et tout le monde a d’ailleurs intérêt à ce que cet intérêt soit protégé. Et il y a comme cela des conséquences qui, les unes derrières les autres, amènent plus de problèmes que le peu de terrain qui a été gagné dans les négociations.

    On commence à s’apercevoir qu’on a jamais vraiment communiqué, que l’on a toujours dialectiquement ou psychologiquement tendu des pièges pour influencer, pour faire part à l’autre qu’il a lui-même prit la décision, alors qu’on l’a accablé, au fur et à mesure de certaines situations, à penser de la sorte. En fait, il n’aura à aucun moment eut une pensée personnelle authentique. Il a plus ou moins été programmé  insidieusement.

    Pour que les hommes apprennent à mieux communiquer, il va falloir qu’ils aillent au bout de leur non-communication, et ça va prendre du temps. Politiquement cela va créer des détresses, économiquement cela va avoir quelques effets désagréables, mais au milieu de tout ce cahot, ce charivari, ce tintamarre, vont se lever des gens qui connaissent la véritable communication et qui vont que ce soit dans le domaine politique, financier, familial, même spirituel, vont apprendre aux hommes comment communiquer.

    Tout d’abord, qu’est-ce que la communication ?

    Je m’aperçois puisque je suis un être humain incarné, communiquer c’est dire quelque chose à l’autre, et que pour dire ce quelque chose je dispose de ma pensée qui, avant que je puisse émettre le son, est en train de précréer tout un dialogue, et en train d’observer pour savoir comment ajuster tel ou tel mot, ou le ton de la voix, ou le comportement du corps.

    Par exemple si je veux impressionner le plus sensible d’entre vous pour vous dire par exemple : “fais ce que je viens de te dire”, je vais devoir me tenir droit, appuyer le ton de ma voix, et peut-être faire les gestes. Vous aurez l’impression à la fois illusoire et vraie de recevoir le mot, de recevoir une énergie, en tout cas, vous êtes terrassés pour les plus sensibles et dans l’obligation d’exécuter.

    Pour ceux qui sont un peu plus individuels, ils pourront me regarder sans être impressionnés et choisiront authentiquement, depuis une pensée qui pèse tout ce qu’elle entend, s’ils veulent exécuter ou pas.

    Je ne suis pas en train de me moquer de ceux qui sont impressionnables et de valoriser ceux qui le sont moins, ce sont deux natures d’être humains complètement différentes. Même à niveau spirituel et psychologique égal ces deux natures sont différentes et l’un va être impressionné, l’autre à être plus déterminé.

    Mais au fur et à mesure que l’on va s’interroger sur ce qu’est la communication et ceci dans tous les secteurs, on va savoir de quelle manière en tant que peuple on est manipulé à travers les siècles. De quelle manière les chefs ont réussi, soit à des fins militaires, soit à des fins commerciaux, ou tout simplement le père de famille à des fins personnelles, comment ils ont réussi par quel mot, tel mouvement du corps à installer une autorité à laquelle, moi, je crois que je dois me soumettre.

    Je ne propose pas que dès demain règne la hiérarchie, ou l’anarchie, de mettre trop d’ordre ou de supprimer tout l’ordre existant qui pourrait être bon finalement pour l’être humain.

    Il s’agit authentiquement de redéfinir à travers la communication: qu’est-ce que l’être humain ? Quelle est sa place, quel est le sens de la vie, pourquoi je suis venu?

    Si persiste un président qui est en même temps un chef militaire quel qu’il soit,  que je persiste à me croire son peuple et qu’ensemble nous persistons à jouer ces deux rôles, que le monde entier continue à être structuré de cette manière, je m’aperçois que je ne trouve pas mon rôle véritable sur cette planète. Petit à petit, si je suis inspiré et orienté, je vais aller vers la spiritualité. Mais de toute façon, cela ne va mieux m’aider à assumer ma partie concrète, ma vie professionnelle ou politique par exemple. Il restera toujours une scission, dans la vie spirituelle je fais ceci, mais au travail je fais autre chose.

    Alors qu’en redéfinissant la communication et à travers elle la nature de la vie, le rôle de l’être humain sur la terre, je vais pouvoir constituer une société complètement différente. C’est pour cela que l’on a tellement empêché l’homme de parler, empêché l’homme de penser. C’est pour cela que l’on a eu recours à une certaine dialectique, à des compositions de personnages pour avoir, en fait, accès à la pensée de l’homme, et par sa pensée, accès à lui. Et en ayant accès à lui, à sa vie, pouvoir le manipuler, pouvoir l’asseoir dans un endroit.

    Les hommes ont toujours pensé qu’il fallait diriger les autres hommes. Attention, je ne tiens pas un discours d’anarchiste, mais il faut passer par une phase plus ou moins anarchiste dans la tête pour découvrir un nouvel ordre. Je ne peux pas simplement passer dans un nouvel ordre, je dois apprendre à détruire l’ordre qui existe.

    L’homme pense qu’il doit diriger l’autre. Chaque fois qu’un humain a essayé de faire quelque chose dans sa famille, dans son quartier, dans une association, pour la nation, pour le monde, il a l’impression qu’il est celui qui a un programme, qu’il sait quelque chose, qu’il est organisé, qu’il a la bonne qualité d’être à l’heure. Les autres sont ceux que l’on doit sans arrêt réprimander, rappeler qu’il faut être à huit heures au travail, que le travail doit être de qualité. Comme s’il y avait définitivement dans le monde ceux qui aiment le travail et l’organise, et ceux beaucoup plus paresseux qu’il faut traîner au travail et qu’il faut surveiller de très près pendant l’exécution du travail.

    Temps que l’on persistera à croire à ce schéma, je dois être un patron sévère ou je serais un employé malheureux, je dois être un Dieu rempli de courroux et de principes ou je suis un disciple rempli d’épreuves, de problèmes et de purifications, or il n’en est rien.  La voie est beaucoup plus simple, mais en même temps je dois redéfinir ma relation avec les autres.

    Qu’est-ce que veut dire être le chef, être un employé, être un Maître et être un disciple?

    Je m’aperçois qu’en apportant une éducation, on prépare à la fois celui qui va être un créatif, c’est-à-dire un chef qui prend une initiative et qui crée, et l’employé qui n’ayant pas forcément eu l’initiative ou les moyens de son initiative va participer à l’élaboration de cette création.

    Donc autant l’un que l’autre sont indispensables. Mais il est vrai que pour que l’exécution de cette initiative soit parfaite, au mieux de la perfection atteignable, il va falloir surveiller les exécutants.

    Mais si je suis un patron, un guide ou un Maître, on a à surveiller l’exécution, cela ne veut pas dire que je dois inférioriser l’exécutant. Cela ne veut pas dire que je dois le juger infantile, incapable d’être à l’heure, d’être conscient  de son travail et de donner le meilleur de son rendement. Car à ce moment-là, je détruis toute communication possible, je m’enferme dans un certain rôle, l’employé aussi. C’est comme cela, qu’éternellement on n’en sort pas et il n’y aura que des grèves, que des grèves, que des grèves.

    D’une certaine manière le clan des employés va essayer de faire pression sur le clan des patrons et vis versa, et on ne voit pas une énergie de création sortir pour améliorer le monde. On voit tout simplement deux clans qui s’affrontent. C’est un véritable miracle qu’une création ait lieu, que le travail se poursuive. Et c’est bien parce qu’il y a la faim et la peur de mourir de faim que l’employé continue à aller travailler pour ce patron et que ce patron continue à employer des ouvriers.

    Si donc avant toute cette escalade, je suis en employeur ou un responsable qui ne pense pas à infantiliser, à inférioriser les employés, je vais observer de quelle manière le travail peut être fait au mieux de la qualité, au mieux du rendement en tenant compte des employés que j’ai en face de moi. Non pas que je me mêle de leur vie privée, savoir que si l’un divorce je dois accepter qu’il travaille moins vite ou moins bien. Mais je vais, par une certaine connaissance de la psychologie, savoir adapter la tâche que je demande à l’employé.
    Ce qui fait que je peux continuer à le respecter profondément humainement, parce que je ne lui demande pas l’impossible.

    À partir de ce moment, l’employé le sait, il le ressent et pour lui, travailler  devient un moment d’épanouissement complet. Il fait au mieux ce qu’il peut faire et ce qu’il sait faire. Alors que pour l’instant l’employé est celui qui d’une manière générale essaie d’en faire le moins possible et le moins bien possible. Comme pour, sur le dos de l’employeur et de tout le système de la société, il essaie de récupérer un peu de temps pour lui-même et sa propre paresse, ou pour avoir quelques minutes de pause.

    Dans la nouvelle définition que j’annonce, c’est ce qui va se produire dans l’humanité, l’employeur comme l’employé ne s’affronteront plus et chacun effectuera son travail magnifiquement.

    Et cela part de quoi?

    Dans le respect réciproque. Ce n’est plus la chose à créer qui compte, mais avant tout, de considérer quel humain est le plus à même de créer telle chose ou telle partie de la chose.

    À partir du moment où j’adapte en tant qu’employeur les tâches, je crée une entreprise idéale.
    Ce qui ne veut pas dire que je vais devoir systématiquement adapter les tâches au profil psychologique de chacun de mes employés. Mais au fur et à mesure tout ceci va se mettre en place et déjà cela se dessine. 

    En même temps que la société va devenir plus riche d’expression, les futurs employés vont pouvoir mieux considérer leurs acquis, leurs talents et leurs envies.
    Ce qui fait que celui qui se sent attiré par les chiffres, ne refusera pas d’être comptable et va assurer son poste avec une relation heureuse avec les chiffres et ce type de travail. Ce qui fait qu’en tant qu’employeur je vais sélectionner cette personne, je serai à même de compter sur l’efficacité, la joie de vivre, la bonne humeur de cet employé.

    Mais bien sûr, tant que la société n’offre pas une palette plus grande d’activités professionnelles, il y aura toujours une majorité d’individus qui vont faire un métier, non désiré, parce que c’est la voie la plus facile à une époque où il y a de l’embauche possible.

    Donc il s’agit bien de l’évolution de toute une société, de toute une économie aussi, pour aboutir à une meilleure relation entre les hommes. Chaque fois la relation humaine est déterminée  par le niveau économique du pays ou l’importance que l’homme accorde au niveau économique et cet accès à cette richesse ou pas.

    Il y a des tribus qui vivent de manière très démunie et ils considèrent que ce n’est pas  un problème de n’avoir qu’une seule femme, qu’une seule sarbacane, qu’une seule hutte, et cela ne ruine pas les relations à l’intérieur de la tribu.

    Par contre il y a certains groupes humains qui considèrent très important de pouvoir manger de bons plats, de pouvoir s’habiller à la mode, de pouvoir prendre trois fois par an des vacances dans les endroits les plus fantaisistes, les plus à la mode, de pouvoir s’acheter des éléments de confort, changer de voiture, etc.

    Ce qui fait que de plus en plus je me trouve dans l’obligation de gagner de l’argent. Je me trouve dans un impératif économique  comme les autres hommes qui sont en face de moi, employeurs ou employés, et cela va parasiter ma relation. Soit j’ai en face de moi un concurrent, soit un employeur qui ne me donne pas assez d’argent pour que je puisse me payer tout ce dont j’ai envie.

    Systématiquement l’argent est lié au type de communication que les groupes humains entretiennent et que les individus entretiennent aussi à l’intérieur de la famille. Il y a par exemple des enfants qui peuvent devenir très rancuniers à l’égard de leurs parents si les parents ne leur donnent pas de l’argent de poche.

    Ce qui veut dire que communiquer, dépenser et gagner de l’argent, sont en étroite relation. Bien sûr cela vaut pour l’occidental, cela ne vaut pas pour une tribu sur le plateau africain, parce qu’il ne connaît pas ce type de relation.

    Mais au fur et à mesure l’accès à l’argent va devenir une chose mieux répartie. Ce qui ne veut pas dire que ce sera à la charge du gouvernement, soit par des versements complémentaires, d’agrandir le portefeuille d’une famille ou d’un groupement de la société.
    Mais l’accès à l’argent, en même temps qu’il restera dépendant de l’initiative et du talent individuel, sera beaucoup plus facile qu’aujourd’hui, parce que l’on va diversifier les tâches.

    Aujourd’hui, il y a une grande concentration des tâches. Il y a des usines entières occupées à traiter un produit, depuis sa création, son extraction du sol, jusqu’aux objets que l’on va fabriquer.
    Si l’on éclate cette centralisation, si l’on éclate les moyens de production, on permet de créer tout un artisanat que l’on a jamais connu, pas même avant la guerre, pas même pendant votre siècle. Car l’artisanat n’est pas forcément quelque chose que l’on fait avec ses petites mains. Je moule moi-même.

    L’artisanat c’est:  j’ai une idée, même si en fait j’ai besoin de moyens industriels et technologiques pour l’exécuter. Voila, j’ai une idée.
    La notion même de l’artisanat va se déplacer de la capacité de fabriquer avec mes mains vers une zone beaucoup plus intellectuelle et mentale.

    J’ai une idée, je l’analyse, je la compose, je la structure comme un projet, et je la présente, que ce soit aux banques ou simplement à un groupe qui me permettra par des apports financiers, ou des compléments intellectuels, en créant une coopérative à passer à l’exécution.

    Donc, tout l’artisanat va se trouver dans le monde intellectuel et c’est ainsi que l’on verra un grand épanouissement de la société pour les générations futures. Car on va en fait, en vérité et enfin, pouvoir créer selon son idée.

    L’homme est très créatif. S’il vous semble que vous ne l’êtes pas, c’est parce que vous ne vous en donnez pas le droit, c’est parce qu’on vous a appris à obéir. Maintenant  je vais savoir être à l’écoute de mes petits talents, de mes expressions et si au début je m’y prends que pendant mes heures de loisir, au fur et à mesure je m’aperçois que je vais pouvoir en créer un moyen d’existence.

    Ce qui va amener un changement de communication, parce qu’en face de moi, je n’ai pas simplement un employé, mais j’ai un créateur potentiel. J’ai peut-être été le premier à créer le projet d’une manière générale, mais voilà qu’avec le temps ce projet doit s’améliorer, s’adapter à des nouvelles nécessitées à cause des mutations de cette société, des goûts ou de la mode. Si je m’en tiens uniquement à ma première idée je vais perdre mon entreprise et mon marché.

    Maintenant, si mon employé peut devenir mon collaborateur, un créateur à part entière comme moi, je ne suis pas simplement un patron qui donne une tâche à faire à un employé, j’organise des réunions, je regroupe régulièrement tous les employés. Ensemble, nous discutons sur les moyens d’améliorer, soit qu’ils sont eux-mêmes les consommateurs de l’objet ou de la chose qu’ils créent, ou ayant une motivation beaucoup plus physique, plus personnelle et en voir les adaptations et les faire.

    Ce qui fait qu’on ne verra plus dans les entreprises le patron et les employés, mais une véritable coopération, et ceci même dans l’élaboration financière de l’entreprise. Tout cela fonctionnera davantage sur le phénomène de la coopérative, plus que sur le phénomène d’une société.

    Pourquoi la coopérative est l’avenir de la société occidentale ?

    Tout simplement parce que ce sera le seul moyen de survivre. On s’apercevra que laisser la monopolisation à des individus qui s’accaparent tout, qui ne sont pas très bons gestionnaires, ou s’amusent avec les bénéfices, l’argent et la bonne santé de l’entreprise, spéculent dans des endroits très scabreux aux risques de tout perdre, on verra que ce n’est pas la solution de s’en remettre à un seul homme ou à un groupe, qui de toute façon se comporte de la même manière, en un seul homme.

    Plus l’employé va prendre des initiatives et devenir comme coresponsables de la santé de son entreprise et plus l’économie sera calme, stable et moins cela donnera de l’importance aux hommes politiques.

    Cela va faire changer le pouvoir de camp. Aujourd’hui, tout est dans les mains de ceux qui prennent les décisions en tant que grands employeurs, que ce soit au niveau de l’entreprise ou au niveau de la politique.

    Si moi, de plus en plus je deviens créatif, je deviens responsable, je deviens gestionnaire ou du moins je m’en mêle, on ne peut plus diriger pour moi, on ne peut plus prendre des décisions pour moi, on est obligé de m’en tenir compte. Ce qui fait, qu’en même temps, on va se libérer de ce fardeau qu’est la politique et que sont les politiciens.

    Je n’accuse pas et ne condamne pas les politiciens, il y a parmi eux de véritables humanistes, de très bons gestionnaires qui essaient de faire du mieux qu’ils peuvent, mais leur vision n’est pas exécutable aujourd’hui, parce que le peuple ne suit pas, parce qu’il n’a pas compris de quelle manière il peut faire peser son rôle dans la balance.

    Au fur et à mesure, à cause de conflits, de manque de communication, de perturbations vibratoires et économiques, le peuple va devenir mécontent et va descendre dans la rue et grogner. Il va renvoyer tout autant qu’ils sont les hommes de la politique, de l’industrie et tous les gestionnaires. La politique va devoir s’adapter et devenir un endroit où ensemble on discute de quelle manière on vit la vie, pas simplement de quelle manière on fait marcher l’industrie, mais de quelle manière on vit la vie.

    En incorporant à l’intérieur de l’industrie, de l’économie, de l’enseignement, de la recherche scientifique, ou de quoi que ce soit, en y incorporant une dimension humaine qui n’existe pas du tout aujourd’hui, on fera en sorte que les choses soient paisibles, belles et puissent évoluer.

    Ce qui fait que l’économie se sclérose, qu’une entreprise meure, qu’une politique se sclérose et arrive au pied de son exécutant, c’est qu’il n’y a pas suffisamment de part humaine. Il y a une idée, il y a une gestion, ou il y a un mécanisme industriel, mais ce n’est pas au nom de l’homme pour l’homme.

    Donc forcément un phénomène d’usure se crée, les hommes se désintéressent, les hommes se mettent en colère et détruisent. Alors que si on intègre une partie humaine à l’intérieur de quel que soit le métier, ou quelle que soit la politique  ou idée même religieuse à qui est à faire vibrer ou exploiter, à ce moment-là, l’homme va faire évoluer l’idée sans qu’il y ait de crise. Cela se transformera comme la graine devient une tige, devient des feuilles, une fleur et exhale son parfum.

    Est-ce que l’on imagine une marguerite entrer en crises politiques pour  créer des feuilles. Est-ce que l’on imagine une marguerite passer par des crises psychologiques, philosophiques, intellectuelles, pour créer ses pétales? Non. L’énergie est à l’œuvre et on va chaque jour un peu plus loin, vers plus de perception, plus de beauté jusqu’à l’exhalation de ce parfum magnifique que l’on trouve dans certaines fleurs.

    Pour toute activité il en est de même. On ira au fur et à mesure des mouvements et des concertations ouvertes, à une expression de plus en plus parfaite, jusqu’à ce que l’on aboutisse  à ce qui pourrait ressembler à une méditation et l’on découvrira une belle fraternité.

    Bien sûr, ça a l’air idéaliste ce que je raconte, mais c’est une réalité que tout le monde pourra vivre si on s’en donne la peine. Car en fait, se réunir pour discuter d’une recette de cuisine, ou comment fabriquer une boîte de conserve, c’est une chose qui n’est qu’un prétexte pour faire en sorte que les hommes se réunissent, réunissent leurs pensées, leur énergie de travail, leurs créativités.

    Et lorsqu’enfin une bonne fois pour toutes les hommes vont se réunir pour leurs créativités, vous allez ressentir des énergies magnifiques circuler, vous aurez l’impression que ce n’est plus simplement vous qui devez réfléchir pour créer une voiture, un objet, un vase, mais qu’il y a la voiture parfaite, le vase parfait et la recette parfaite, entant qu’idée, qui plane au-dessus de vous, comme une présence qui essaie de se faire connaître de vous.
    Ce qui fait que la recette des petits pois devient une occasion de méditation. Et cela l’est absolument. Mais ce n’est pas pour demain bien sûr.

    Mais redéfinissons un petit peu mieux ce qu’est cette communication dont je parlais tout à l’heure  et qui doit amener une sorte de nouvelle société, non pas entièrement nouvelle, mais humaine, et ça, c’est une grande nouveauté c’est vrai.

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  • L’amour, la passion.
    L’identification.
     
    (suite…)
    Qu’est-ce qui fait que cet amour va soudain aller du manifesté au non manifesté et faire ainsi cesser la passion par exemple ?

    Ce qui va provoquer le phénomène, c’est tout simplement le fait que la chose que vous extériorisez dans le monde n’est pas l’Absolu de l’Amour.


    S’il a une quelconque démarche spirituelle, il se trouve même très profane ce gars, je ne suis pas prêt pour toutes ces choses, voilà que je m’enflamme pour l’une et puis je me refroidis pour m’enflammer pour une autre, décidément Koutoumi aura bien à faire avec moi.



    Pour que ce conflit cesse à l’intérieur de toi-même et que tu saches l’interpréter, et que tu saches le faire cesser, comprends qu’il est tout à fait normal, logique, que tu sentes de la passion, et personne ne pense à te le reprocher. C’est normal, je vais te démontrer pourquoi c’est normal et tu vas par là même te déculpabiliser. Mais attention, du fait que je te le dis, et du fait donc que tu vas comprendre, tu devras ensuite exécuter, car si tu comprends et que tu n’exécutes pas, alors sors de la salle avant d’entendre ma parole, parce que tu seras plus perdu que sauvé, je te le garantis.

    C’est très beau de venir écouter les guides parler, mais sachez que ce n’est pas sans risques pour vous, ce n’est pas sans risques du tout, vous risquez énormément.

    Vous risquez quoi ?
    Vous risquez que votre mauvaise foi vous entraîne dans l’inaction et vous rende donc véritablement coupable de ce que vous avez compris et que vous n’avez pas fait. Il vaut mieux être un ignorant, ainsi vous restez des innocents quoique vous fassiez. Mais si vous avez entendu, que vous avez compris et que vous continuez de faire autrement, vous devenez des coupables, vous devenez même des blasphémateurs, vous devenez des assassins mentalement, verbalement et ça, c’est quelque chose de très grave.
     

    Donc, si vous comprenez quoique ce soit, dépêchez-vous d’exécuter, car si vous n’exécutez pas, il vous arrivera toutes sortes de problèmes. C’est-à-dire que le point où vous avez arrêté un instant votre compréhension, mais qu’ensuite vous le négligez spirituellement, ce point-là va être comme porté à l’évidence. Comme un magicien qui procède à son premier rituel, il se rend visiblement occulte, et les occultistes me comprennent, dès qu’il a appelé, invoqué les esprits, il s’est rendu visible dans le monde astral. S’étant rendu visible dans le monde des esprits, il va lui falloir être très prudent, très fort, pour que jamais cette visibilité soit une faille et un moyen pour les esprits de l’envahir et de l’attaquer.
     

    La même chose existe avec vos propres obstacles, vos propres limites. Dès que vous comprenez quelque chose, votre manque ou votre limite, votre défaut, vous devenez occultement visible en quelque sorte et si vous ne faites rien pour développer la vertu ou pour éloigner cette limite, le défaut vous envahit tout entier et vous ronge jusqu’à moisir votre vie tout entière. C’est comme cela que l’on voit des disciples, ou des occultistes finir leur vie dans un caractère épouvantable, rongés par presque toutes les vilaines attitudes du caractère, parfois même tous les vices, et pourtant cela avait si bien commencé.
     

    Comment se fait-il que cela se finisse si mal ?
     

    C’est parce qu’entre-temps, il y a eu un homme, qui a rendu visiblement occulte tout son gardien du seuil, c’est-à-dire toutes ses ténèbres, toutes ses limites, et ce gardien du seuil devenant visible, devenant connaissable, s’il n’est pas maîtrisé, il devient un monstre qui dévore l’homme qui a pu une fois le regarder.
     

    Mais je reviens à ce que je disais, je dis donc aux disciples qu’il est tout à fait normal qu’ils sentent de la passion, pourquoi ?
     

    Parce que lorsqu’on est un être appartenant à la moyenne de l’évolution, le capital d’amour qui caractérise l’âme n’est pas connu de l’individu, ce n’est donc pas l’état naturel expérimenté constamment, c’est un état qui ne peut s’exprimer que par petits à coups, lorsqu’il y a un objet qui favorise son extériorisation, qui attire cette flamme. C’est comme cela, que vous-mêmes, vous pouvez vous contempler pendant des semaines, pendant des mois, aller tristement au travail, regarder toujours la même télévision sans plus rire, regarder toujours les mêmes amis sans ne plus sentir qu’il se passe véritablement quelque chose, regarder toujours le même paysage, pourtant très beau, mais ça ne dit plus rien.
     

    Et vous voyez toutes ces choses se répéter jour après jour, insipides, et pourtant tout devient beau, tout devient clair et pétillant, si ayant croisé le regard de quelqu’un qui a attiré votre flamme, vous sentez par là même cette flamme, cette flamme vous réchauffer. Rien de mieux pour égayer les murs de la maison que de se sentir amoureux, n’est-ce pas, rien de mieux pour égayer le bus dans lequel on est transporté tous les matins, rien de mieux pour l’égayer que de se sentir amoureux, rien de mieux pour avoir l’impression que la lumière brille plus fort dans le bureau, rien de mieux que de se sentir amoureux.
     

    Tout devient plus beau, plus lumineux, tout devient largement supportable, on saute sur le trottoir, on se sent des ailes, pourquoi ?

    Parce qu’on se sent amoureux, mais qu’est-ce que cela veut dire être amoureux ? Posez-vous la question, n’attendez pas que je réponde tout le temps, qu’est-ce que ça veut dire ?
     

    La plupart des gens vont dire être amoureux c’est être épris de quelqu’un. Alors moi je vous pose la question suivante, comment cela se fait-il qu’un individu qui est assis dans un coin, que vous ne connaissez pratiquement pas, qui ne représente après tout qu’un tas de viande, d’os, comment cela se fait-il que ce quelqu’un est capable de faire naître en vous cette attraction amoureuse ?
     
    Comment est-ce que ce corps, ce sourire, voir même ces vibrations pour ceux qui sont plus développés ou plus psychiques, comment cela se fait-il que ce réseau est capable de vous mettre dans un tel état ?
     

    Réfléchissez à cela, vous mettre dans un tel état ?
     

    En fait, vous n’êtes amoureux de personne et je ne vais pas le répéter pour vous faire rire une nouvelle fois, mais je vais le redire parce que cela est utile, aucun tas de viande, aucun tas d’os n’est capable de rendre un autre tas d’os amoureux même si on met un petit peu de vibrations et des auras au milieu.
     

    Qu’est-ce donc qui créé l’atmosphère ? Qu’est-ce qui va créer cet état en vous ?
     

    Puisqu’il y a création d’un état, un état d’amour, ce qui créé cet état d’amour qui soudain peut exister en vous, c’est tout simplement qu’il vous semble avoir reçu suffisamment d’énergie, et une énergie qui vous ressemble pour attiser l’amour qui est en vous et cette énergie elle se transmet par le regard, par le sourire, par le toucher ou par l’intellect, car il y en a qui s’aiment grâce à la tête, aux idées partagées. Si en fait c’est donc le réveil d’une énergie qui est en vous, par l’énergie qui est en quelqu’un d’autre, il va de soi de comprendre qu’il s’agit là d’une initiation à l’amour. C’est exactement ce que fait le Maître, quand il veut vous donner l’initiation, il se présente, il donne une étincelle de son énergie qui est l’amour et qui réveille en vous l’amour.
     

    Donc, quand vous tombez amoureux, ne vous serrez pas le ventre en disant « Ça y est, j’ai encore échoué, voilà que je tombe dans les mirages, voilà que je me parjure, voilà que je renie le ciel et mon âme et Koutoumi, qu’est-ce qu’il va dire de moi ».
     
    Voyez cela au contraire comme un moment initiatique, mais attention, il faut le prendre de façon initiatique jusqu’au bout, car c’est bien beau de voir l’initiation au début et de voir des oreillers à la fin. Eh oui !
     

    Donc comment faire pour que l’instant initiatique soit présent du début à la fin ?
     

    Tout simplement en y pensant, ce n’est pas compliqué, la spiritualité n’est jamais compliquée, tout ce qui fait que l’amour peut être à un moment donné et dégénérer pour devenir quelque chose de pitoyablement humain, dans une chambre d’hôtel ou ailleurs, c’est que le regard qui était le regard de l’âme au début au moment de l’étincelle, devient ensuite le regard de l’homme puis le regard du corps. Ce qui fait que dans les premiers temps, les amoureux sont capables de se regarder pendant des heures et ne pensent jamais à se toucher, mais c’est ce qui fait que quelques mois plus tard, ils ne se regardent plus dans les yeux, ils ne font que se toucher.
     

    Parce qu’entre-temps, le regard a changé d’objet. Ils ne regardent plus ce moment magnifique où le feu envahit l’être, où le bonheur existe où la joie existe ou le partage existe, ou on a envie d’embrasser le monde entier, de courir en Afrique, créer des puits d’eau pour ceux qui ont soif, ou l’on voudrait monter sur la lune et lancer des œillets à toute la Terre.
     

    Ce regard, petit à petit, semble se déplacer et ne se fixer que sur la bouche, les seins, le sexe, la voix, l’odeur, les paroles, la parole surtout. Ce qui fait que même, après une belle nuit, si l’amant a le malheur de dire une mauvaise parole, voilà la fiancée tout ébouriffée qui se dit « Mais qu’est-ce que j’ai fait pour céder à cet imbécile. Me voilà encore bien attrapée, il me dit que je n’ai pas de belles dents, mais est-ce qu’il a vu les siennes ? »
     

    C’est souvent pour des choses aussi simples que, ce que l’on croyait l’absolu une heure avant, devient un cauchemar une heure après. Et ainsi l’homme s’interroge sur la nature de l’amour, et tout est gris. Il conclut que l’amour n’existe pas, alors il se dit « je ne tombe plus amoureux, c’est terminé, je veux bien collaborer, faire un couple, d’accord parce qu’il faut bien faire des enfants, et puis sinon, je m’ennuierais tout seul, et je ne sais pas cuisiner, je ne sais pas coudre, et puis il me faut quelqu’un sur qui crier, zut ! »
     

    Alors, petit à petit, celui qui se voulait un célibataire endurci accepte finalement de se marier, mais il se marie tellement mal, il crée l’enfer pour lui, pour elle, pour les enfants, pour le monde entier, car ils sont des millions à travers le monde à se marier de cette façon-là.
     

    Sache garder initiatique l’éveil de cette flamme qui est l’amour en toi, même si ton initiateur est simplement un autre être humain et c’est très beau que cela soit ainsi, c’est très beau.
     
    Les maîtres ne veulent pas s’accaparer toute la gloire de l’initiation.
     

    Vous savez, nous, moins on initie et mieux on se porte, pourquoi ?
     

    Mais parce que l’on garde notre liberté, plus personne à surveiller, plus personne à redresser, plus personne à comptabiliser, fini les disciples qui nous secouent la robe pour nous dire « je voudrais ceci, je voudrais cela, quand je vais mourir, viens me chercher. »
     
    On aurait une paix fantastique, on pourrait voir les chevaux volants partir de Shamballa pour porter le courrier plus loin dans le soleil, on pourrait regarder les colombes s’envoler, se raconter des blagues avec Koutoumi, avec Moria en buvant de la grenadine.
     

    Ca vous semble surréaliste, complètement dément, et pourquoi pas ? Après tout le bonheur, c’est aussi cela, vous en convenez vous-mêmes sur la terre, lorsque vous avez beaucoup travaillé, vous vous dites bien, tout cet argent après tout ça ne sert à rien, rien ne vaut une bonne pêche au bord de l’eau. Pour nous aussi, le bonheur c’est cette même tranquillité, seulement je peux vous assurer dès que l’on regarde l’humanité, la tranquillité, c’est terminé, c’est le travail qui commence.
     

    Bon, nous avons assez souri pour l’instant, c’est nécessaire dans le discours. Et reprenons maintenant la vie de ce pauvre disciple qui a vu la passion naître en lui et se refroidir.
     

    Que dois-tu faire quand cela t’arrive ?
     

    Quand cela t’arrive, tu dois penser que l’autre n’est pas l’objet de ton amour, comme le disciple doit absolument penser que le Maître n’est pas l’objet de sa quête. Car de la même manière que l’amoureux pense que l’autre est l’objet de l’amour, le disciple peut penser que l’objet est le Maître. Il y a l’erreur dans les deux royaumes, et de la même manière il y aura un enlèvement de l’objet, on va faire disparaître l’objet.
     

    Ce qui fait que la fiancée va disparaître, et l’amoureux se trouve dans la douleur. Le maître va disparaître et le disciple se trouve dans la douleur, une douleur encore plus grande, car il s’agit de la douleur de l’âme. Alors il crie, il voudrait s’anéantir dans une mort définitive et absolue, il voudrait se jeter dans l’abysse de l’antimatière pour être désintégré.
     

    Il souffre en fait du même chagrin d’amour que l’amoureux de la terre, et il en souffre pourquoi ?
     

    Comme l’amoureux de la terre, il s’est trompé d’objet, il a aimé le Maître, puissamment, fortement, il s’est attaché, il a projeté tout sur lui de la même manière que l’amoureux l’a fait.
     

    Mais l’objet de la quête, l’objet de l’amour, ce n’est ni la fiancée, ni le Maître.
     
    La fiancée comme le maître sont des instruments révélateurs de l’objet que tu portes en toi-même, de l’amour qui est en toi-même. Donc quand tu es amoureux, ne crois pas être amoureux d’un tel ou d’une telle, d’abord sache que tu es amoureux de l’amour.
     
    De ce fait, l’autre n’a pas d’importance, mais tu ne dois pas t’en arrêter là, car tu serais injuste. Tu dois te dire certes, l’autre n’a pas d’importance, car il est simplement l’énergie qui révèle l’amour qui est en moi, il fait naître le feu qui est en moi, ce feu ne peut pas exister s’il n’est pas en moi.
     
    Et là où tout devient puissamment spirituel, c’est que cela ne t’empêche pas pour autant de pouvoir aimer l’autre, et c’est à ce moment-là que tu peux lui donner un véritable amour.
     

    De quel amour s’agira-t-il ?
     

    D’un amour qui est toute compréhension, tout pardon. Car même s’il se lève le matin en disant « tu es mal coiffée, tu as des poils aux jambes, vas te brosser les dents, tu parles mal, vas te parfumer, tu ne sens pas bon. » même s’il vous répète cela dix fois par jour, cela n’entamera jamais l’amour que vous avez pour lui, tout simplement parce que l’amour est en vous et plus dans le miroir.
     

    Car, tant que l’amour se trouve dans le miroir, donc tant que vous projetez sur l’autre, et qu’il commence à y avoir un peu de buée sur ce miroir, la buée de la colère, la buée de l’incompréhension, de la différence du caractère, la buée des petites mauvaises humeurs, qui fait que l’on dit n’importe quoi, et que l’on regrette, mais qu’on ne dit pas que l’on regrette, cette buée finit par obscurcir ce miroir, et soudainement, un jour on s’aperçoit qu’on ne voit plus rien dans le miroir. C’est là que l’on croit que l’amour a disparu, c’est là que l’on divorce et que l’on ne s’occupe plus du conjoint, et que l’on va faire sa vie ailleurs et que tout recommence encore une fois.
     
    Il ne faut plus regarder dans les miroirs, ce sont des instruments trompeurs, la buée peut les envahir, le teint peut se piquer, ils peuvent même être cassés, la mort ça existe.
     

    Si votre amour a pris l’habitude d’exister que par reflet dans le miroir, alors quand le miroir se brise, plus rien n’existe. Si plus rien n’existe, ça veut dire aussi que plus rien n’existe en vous et c’est pour cela que vous sentez soudainement que l’amour vous quitte. C’est pour cela que le veuf sans qu’il se trouve dans la douleur et le malheur, son objet a disparu, sa femme s’est éteinte, le miroir est brisé. Alors il se dit : « je ne serai plus jamais heureux, c’est fini, elle est partie, pour moi les larmes commencent et cela durera jusqu’à la fin de ma vie. »
     

    Erreur. Je ne te dis pas que pour être un initié, tu dois te transformer en un pilier inébranlable de froideur, ce n’est pas cela l’amour, l’amour c’est une existence, c’est quelque chose qui existe.
     

    Une existence, ça veut dire quoi ?
     

    Cela veut dire que cela existe en vous comme une existence, donc cela est à tout instant, et cela n’a pas besoin de prétexte pour exister puisque c’est une existence.
     

    Par contre, pour arriver à cette existence continue, de la même manière que vous vous subissez des vies et des morts, les naissances et les morts, cette existence qui est en vous, et qui est l’amour, va aussi subir des naissances et des morts tant que vous-mêmes vous subissez des naissances et des morts. C’est comme cela que l’amour paraît et disparaît, semble venir et repartir, il naît et il meurt, comme vous, vous naissez et vous mourrez, vous vous manifestez et vous retourner au non manifesté.
     

    L’amour fait de même, il se manifeste, il devient un état, il vous fait sentir sa flamme, mais comme l’autel n’est pas encore prêt, pas encore dressé, pas encore droit, alors il retourne au non manifesté, il retourne dans l’âme. Et l’homme qui est le théâtre sur lequel se passe ce phénomène se sent d’un seul coup plein, et d’un seul coup vide, comme lorsqu’il y a la représentation puis le tombé du rideau. Le tombé du rideau est toujours douloureux. Un vrai artiste ne veut jamais que le rideau tombe, il veut toujours jouer. C’est comme cela que la femme veut sans cesse être amoureuse. Il faut sans cesse que son mari la séduise, « Pique-moi, pique-moi, fais-moi vibrer. » « Je t’aime, mais je t’aime encore plus quand tu me séduis, j’aime bien quand ça fait des bulles partout. »
     

    C’est ce que disent les femmes, parce que la femme ne veut jamais que le rideau tombe, le mari, lui, dit la même chose mais plutôt pour la scène du monde, il ne veut jamais que sa puissance tombe, il veut toujours être sur la scène, cette scène c’est l’endroit le plus dramatique. C’est pour cela que la vie est un drame.
     

    Pourquoi est-ce l’endroit le plus dramatique ?
     

    Parce qu’il y a un instant où l’on rentre et un instant où l’on doit sortir. Mais si l’acteur est assez fou pour croire à son personnage, il n’arrive plus à sortir et il s’accroche à son personnage, il s’accroche à la scène, aux rideaux, à son texte. Il supplie le public de ne pas partir, il supplie le public de le croire, de mettre les mêmes habits que lui pour jouer la scène, la même que lui, et il s’étonne que le public soit habillé tout différemment, alors que lui représente Hamlet, et il voudrait que tout le monde quitte les pantalons et les cravates d’aujourd’hui, pour monter sur la scène et jouer avec lui.
     

    Dans le public, il y a toujours des esprits suffisamment faibles pour accepter de se travestir, pour accepter de jouer un personnage de la scène. Les acteurs sont très habiles, leur folie est tellement collective, qu’ils arrivent à contaminer les autres. Ils n’ont pas peur de s’approcher des sièges pour venir prendre les hommes qui sont dans le public, pour les habiller et leur dire :

    « Voilà ton texte et maintenant joue. Joue et donne-moi la réplique, donne-moi cette occasion d’être le roi, d’être la reine, d’être le dominant, donne-moi l’occasion de me faire ce plaisir immense, car c’est moi qui aie le rôle qui tient l’épée. Toi bien sûr, tu as le rôle de celui qui va se trouver au bout de l’épée, et qui sera transpercé. Mais joue bien ton rôle, si tu savais comme ce rôle est important. Tout mon rôle dépend de ton rôle, si tu le joues, alors je peux exister. Alors crois à ton existence, laisses toi habiller, laisse-toi grimer, laisse-toi maquiller et joue avec moi. »
     

    Et dès que le pauvre homme qui est monté sur la scène a accepté d’enfiler le vêtement, la perruque et de se laisser maquillé, il est perdu.
     
    Il va se trouver immanquablement au bout de l’épée, il va être transpercé, et il voudra fuir à ce moment-là la scène et il cherchera, il va se débattre, mais trop tard, il va mourir puisqu’il est transpercé.
     

    Il est transpercé pourquoi, par quelle magie ?
     

    il n’était qu’un homme du public venu écouter, il n’est pas celui qu’il doit mourir. Comment se fait-il que sa mort devienne une réalité ?
     

    Sa mort devient effective simplement parce qu’en enfilant l’habit, en enfilant la perruque, en mettant le maquillage, il s’est dit : je suis le valet, je vais jouer le valet, et au moment où il a prononcé les premiers mots, il s’est complètement identifié au valet. Les valets ont toujours une vie de courte durée et très vite il s’est retrouvé transpercé.
     

    Toutes les consciences, tous les hommes jouent ce jeu, tous les hommes à un moment donné sont attirés par la scène, acceptent d’enfiler le vêtement, apprennent leur texte et même certains l’apprennent très consciencieusement. Et l’on voit ainsi dans le non manifesté, des âmes se préparer à leur future incarnation et répéter, répéter, tout ce qui devrait leur arriver. Je devrais faire ceci, je devrais faire cela, être une bonne mère, je devrais être un bon instituteur, un bon commerçant, un bon acteur, et l’âme fait le compte de tout ce qu’elle ne doit pas oublier.
     

    Ce qui fait qu’au moment où il y a l’incarnation, il y a la chute, et c’est pour ça que l’enfant cri, il comprend à ce moment-là l’erreur qui a été commise, et il se débat comme celui qui veut sortir de la scène, qui sent que l’épée l’a transpercée, il se débat, il cherche à sortir de la scène, à reprendre son siège de spectateur. Trop tard, le piège s’est refermé, la matière se referme sur lui, le corps l’a complètement encerclé, il ne lui reste plus qu’à apprendre à marcher, mais à marcher droit.
     

    Ce que vous devez tirer comme conclusion de ce que je viens de dire, c’est que tant que le monde exerce une fascination sur vous, vous êtes prisonnier de la scène si tôt que vous comprenez que le rôle que vous jouez n’est pas quelque chose qui vous correspond, quelque chose qui est votre vie, votre destinée, que ce n’est qu’un rôle à jouer sur la terre.
     

    À partir de ce moment-là, et si vous êtes un valet qui doit être transpercé par l’épée, puisque tel est le rôle, simplement vous allez dans les coulisses enlever le vêtement et vous pourrez continuer à regarder le spectacle assis à votre siège de spectateur, et vous pourrez dire aux acteurs qui eux sont restés sur la scène : « Attention, tu te prends un peu trop pour Hamlet, un peu trop pour Don Juan, tu t’identifies trop, joues le jeu d’accord mais n’y crois pas ». 


    Il y a une grande différence entre mourir parce que l’on quitte son corps puisqu’il le faut, et mourir parce que l’on ne sait pas continuer à vivre.
     

    Il y a une grande différence entre ces deux morts-là, celui qui meurt parce qu’il quitte son corps, parce qu’il faut laisser le corps à la terre, il faut le rendre à la nature, celui-là ne meurt pas, il sort c’est tout, et de l’autre côté, il est tout aussi vivant que s’il disposait de son corps, et même encore plus vivant.
     

    Mais il y a l’autre qui est tombé dans le piège du théâtre, le piège du drame, l’autre qui a cru, et celui-là lorsqu’il meurt, il meurt aussi avec toute sa conscience. Il connaît la véritable mort, et celui-là a peur de mourir parce qu’il sait qu’il va mourir, même si les curés sont là pour lui dire : Mais non l’âme est éternelle. Rien n’arrive à lui faire croire cela, et il a raison. Je soutiens que tous ceux qu’ils se disent athées, ou même qui ont des convictions spirituelles mais qui ont peur de la mort.
     

    Je soutiens que ces gens-là ont raison, car la mort existe, elle existe pour vous tous, elle vous attend, elle est là, elle est déjà là, elle est en vous, vous la transportez, elle fait partie de vous, vous la respirez, et vous l’expirez constamment, elle est votre moisissure et votre moiteur. C’est ce qui fait qu’il y a des gens qui ne vous aiment pas, et c’est ce qui fait que vous n’aimez pas d’autres gens, parce que vous sentez le coefficient de mort qu’ils transportent.
     

    Qu’est-ce que ce coefficient de mort ?
     

    Ce sont toutes les énergies que vous sentez qui ne sont pas la vie, qui sont donc encore ténèbres, encore repliées sur elles-mêmes, et en sentant ce coefficient de mort, vous vous dites « je n’aime pas un tel, son caractère ne me convient pas, je n’aime pas le regard ! »
     

    Ce n’est pas le regard que tu n’aimes pas, ce n’est pas l’homme que tu n’aimes pas, c’est la mort qu’il transporte et qui te fait froid dans le dos. Toute l’ignorance, tout l’égoïsme qu’il transporte, toute sa cupidité, tout son manque de loyauté, etc. c’est tout cela la mort. Vous êtes la mort, vous êtes déjà morts.
     

    Qu’est-ce que je fais moi ici ? Ce ne sont pas des cadavres qui vont pouvoir me répondre ?
     

    D’ailleurs, c’est pour cela qu’il y a tant de silence. Si vous étiez vivant, vous me parleriez parce que vous sauriez ce que je suis et vous ne seriez pas assis sur des chaises en train de m’écouter et de penser : Tiens ça ressemble à ce que j’ai lu là, ça correspond un peu à ce que j’ai expérimenté. Ou bien : Non, non ce n’est pas du tout ce qu’à dit l’autre. Il faudra que je réfléchisse quelque temps, peut être n’a-t-il pas tort, peut être n’a-t-il pas raison. Et puis des guides, il y en a tellement aujourd’hui. 


    Vous ne seriez pas là en train d’agir comme cela, en train d’écouter même, je n’aurais rien à dire et vous n’auriez rien à écouter. On serait en train de danser, on serait en train de fêter nos présences réciproques. C’est ce que je voudrais qu’il se passe au cours des contacts comme vous dites, je voudrais que nous apprenions à fêter nos présences réciproques. Je veux pouvoir fêter vos présences, et sentir votre cœur fêter ma présence, non pas parce que c’est moi et que je suis le guide. Je n’en ai rien à faire d’être plus beau que vous, plus grand que vous, plus intelligent que vous, plus lumineux que vous, je ne me soucie pas de ces choses, il n’y a que vous pour penser de la sorte.
     

    Je voudrais que vous puissiez fêter ma présence simplement parce que nous sommes ensemble au lieu de réfléchir à ce que je dis, au lieu de l’interpréter, au lieu de penser à peser, sous-peser, au lieu de réfléchir aussi à la question que vous allez m’envoyer par l’esprit. Parce que vous avez remarqué que je peux répondre par télépathie, « voyons je fais faire le compte de tout ce que je ne sais pas, de tout ce qui m’interroge, je vais me concentrer, lui envoyer, et il va me répondre c’est certain. »
     

    Si vous, vous aimez le tennis, moi je ne le pratique guère, même s’il s’agit d’un tennis mental. Il est vrai que je réponds à vos questions même celles qui ne sont que pensées, mais sachez que cela n’est vraiment pas mon plaisir.
     
    Je voudrais au contraire que vous ne pensiez plus, c’est comme cela que j’arriverai à vous montrer ce qui existe, alors ne pensez plus.
     

    D’ailleurs, je parlerai de moins en moins, vous le remarquerez, ce ne sera que pour tuer le mental, vous dégoûter de penser, d’avoir construit une question, pour vous habituer au silence.
     

    C’est dans ce silence qu’il peut y avoir la célébration des présences, et vous-mêmes quand vous accueillez des amis chez vous, faites de même. Pourquoi perdre tout ce temps à jacasser, à parler sur l’un sur l’autre, sur l’inflation, le chômage, les derniers modèles de voitures sorties, la construction de maisons, la valeur des billets de banque, la grandeur des ourlets pour les robes de cet été. Pourquoi parler de toutes ces choses, elles arriveront, alors laissez-les arriver, et n’en parlez pas, faites-les, mais n’en parlez pas. Et quand vous êtes ensemble, partager le silence, partager la présence, parce que c’est dans la présence qu’il y a la révélation.
     

    Si vous ne faites jamais un instant de silence, comment est-ce que votre propre présence va pouvoir se révéler à vous-mêmes ?
     

    Silence je te dis.
     
    Comment est-ce que je pourrais m’y prendre ?
     

    De façon très simple, en utilisant le marteau. Il y a des tas de marteaux dans la vie, il y a le marteau du travail, avec lequel on va t’empêcher d’accéder au poste que tu convoites. Il y a le marteau de l’amour, c’est très facile d’utiliser ce marteau-là, il suffit qu’on te retire à chaque fois l’être que tu aimes, et si possible, il faut qu’en partant, cet être se moque de toi, c’est encore pire comme cela.
     

    Tout est marteau dans la vie, pourquoi ?
     

    Parce que l’homme est une pierre et que la pierre ça se taille, la pierre doit devenir parfaite. Tout est marteau dans la vie, alors ne vous étonnez que les coups de marteau pleuvent. Ne soyez pas en train de penser au Nouveau Monde comme si dans le futur monde tout ira bien.
     

    Au contraire, plus le Nouveau Monde arrive, plus le marteau grandit, pourquoi ?
    Est-ce qu’il y a un mystère à cela ?
     


    Il y a le mystère de l’alchimie. Si le marteau grandit c’est que son coup doit devenir de plus en plus fort pour enlever les derniers morceaux qui sont les plus résistants, les derniers morceaux de calcaire, de granit.
     

    Que sont ces derniers morceaux résistants qui empêchent que la pierre soit absolument lisse ?
     

    Les derniers morceaux les plus résistants sont les habitudes de l’identification. Un disciple arrive assez bien être un disciple. Je dirais même que les premiers degrés, les initiés y arrivent assez bien. Ils savent assez bien ne pas trop juger, et quand ils jugent ils se trouvent bien des raisons, donc leur conscience est tranquille. Ils savent, assez bien, agir pour le bien des autres, ils savent, assez bien, être responsables. Tout cela ça va, mais c’est encore un vêtement, c’est un meilleur vêtement que le précédent mais ce n’est qu’un vêtement.
     

    Le dernier écueil qu’il faut enlever et qui nécessite donc ce gros marteau, c’est l’écueil de l’habitude de l’identification, et c’est le plus dur. Si un disciple arrive facilement à être gentil, à être secourable, il va cependant commettre l’erreur de s’identifier à la gentillesse, de s’identifier au secours qu’il apporte, et finalement de s’identifier tout simplement à lui-même, en tant que disciple. Il va dire : « je » un « je » qui sera peut être un peu plus propre, mais qui est un « je » quand même et qui est donc le même piège. Et ce piège-là est toujours le plus dur à rompre, parce qu’il a fonctionné pendant tellement de temps, tellement d’incarnations, il est comme rivé dans la substance mentale inférieure, car c’est bien de cela qu’il s’agit.
     

    Tous les conditionnements s’installent dans le mental inférieur, il n’y a rien dans le mental supérieur, il n’y a que le nom que vous connaissez sous l’appellation de votre nom d’éternité, par exemple.
     

    Quel est mon nom d’éternité ?
    Comment est-ce que je m’appelle en tant qu’âme dans l’univers ?
    Quel est ce nom-là, m’a-t-on demandé, et je n’ai rien dit ?
     Pourquoi je n’ai rien dit ?

    Tout simplement parce que ce nom n’est pas quelque chose qui s’écoute ou qui se conçoit, il se regarde et on plonge dedans.
     

    Connaître son nom d’éternité, c’est en fait se connaître soi-même, donc on ne pourra jamais dire quel est votre nom. Malgré le temps que je pourrais employer à vous décrire à vous-mêmes, vous ne comprendrez pas qui vous êtes, donc vous n’entendrez pas votre nom.
     

    Tout le temps que je vais employer, ce sera pour casser le mental, casser l’archaïsme, je veux que votre mental soit épuisé. D’ailleurs, si j’étais suffisamment de mauvais goût je ne ferais que répéter :
     
    nananananananananananananananananannananana.
     
    Et vous verrez qu’au bout d’un quart d’heure, vous allez être complètement épuisés, et je ne veux pas que vous soyez venus pour des nananana.
     

    Il y a d’autres moyens pour tuer le mental. Je peux tuer le mental par exemple, en vous parlant de choses que vous ne pouvez pas forcément comprendre de temps en temps, juste pour vous faire décoller un petit peu plus haut et vous couper les ailes au moment où il vous semble que vous pouvez voler.
     

    Vous allez penser que c’est quelque chose d’un peu cruel, mais c’est comme cela qu’on l’on tue le mental, c’est comme cela que l’on peut réveiller la présence, coupant les ailes que l’on a fait mine d’ouvrir un temps par la compréhension. Alors un moment, je vous porte vers la compréhension et le moment d’après, je parle de quelque chose qui dépasse le compréhensible, même si l’on utilise la substance abstraite, et vos ailes retombent lourdement.
     

    Alors dans ce va-et-vient incessant, un jour vous finirez par baisser les bras.
     
    C’est à ce moment-là que je serais là, moi ou les autres, peu importe, nous sommes tous de la même essence et de la même lumière, c’est à ce moment-là que je serais là.
     

    Donc, il suffit que vous décidiez pendant combien de temps vous allez perpétuer ces allers et ces retours, pendant combien de temps vous allez continuer à monter et à descendre.
     
    Alors dans ce va-et-vient incessant, un jour vous finirez par baisser les bras.
    C’est à ce moment-là que je serais là, moi ou les autres, peu importe, nous sommes tous de la même essence et de la même lumière, c’est à ce moment-là que je serais là.

    Donc, il suffit que vous décidiez pendant combien de temps vous allez perpétuer ces allers et ces retours, pendant combien de temps vous allez continuer à monter et à descendre.


    (suite 4/4)

    Tu te demandes pourquoi tu es comme ça, pourquoi un jour tu as l’impression de connaître Dieu et pourquoi le lendemain tu veux tout renier, jusqu’à Dieu lui-même, lui reprochant tous les malheurs du monde ?
    Tu es comme ça tout simplement parce que tu montes et tu descends, il y a le manifesté et le non manifesté, et tant que tu joues ce jeu du manifesté et du non manifesté, tu vas forcément aller vers la lumière et retourner vers les ténèbres.

    Il faut arrêter les mouvements du balancier, et pour l’arrêter il existe quelque chose de très simple. Quand tu respires, observe ta respiration. Quand tu regardes, observe ton regard. Quand tu écoutes, observe ce que tu entends. Quand tu sens, observe ce que tu éprouves, et quand tu bouges, observe ton mouvement. Ton mouvement, comme ce que tu entends, ce que tu vois, ce que tu sens, tout cela va appartenir au mouvement, c’est normal, cela va appartenir au balancier.

    Cependant toi, tu ne seras pas entraîné dans le mouvement du balancier, tu observeras et tu resteras dans le centre.

    Qu’est-ce que cela veut dire ?
    Qu’est-ce que cela déclenche dans l’individu ?
    Qu’est-ce que le fait d’observer peut créer comme alchimie ?


    Cela crée tout simplement mais aussi merveilleusement le fait que ton âme puisse exister.

    Lorsque tu respires et que tu observes ce que tu respires, ce n’est plus simplement ton enveloppe physique qui respire, te laissant ainsi le loisir de penser à autre chose, de regarder du coin de l’œil autre chose et que ton pantalon te gratte les fesses ; beaucoup de choses à faire en même temps.
    Et c’est pour cela qu’en faisant toutes ces choses à la fois, ton esprit est dilué dans l’espace et ne sait plus qui il est. S’il est divisé, c’est normal qu’il s’oublie.

    Dans une symphonie, lorsque tu écoutes de la musique, es-tu capable de repérer ce que jouent les violons ? Es-tu capable de repérer ce que joue la flûte ? Non, tu entends simplement une musique, c’est comme cela que tu l’appelles, il y a de la musique et puis de temps en temps il y a quelque chose d’un peu plus fort qui se détache, là tu entends les violons, là tu entends la flûte, là tu entends le violoncelle, et pendant que tu entends le violoncelle, tu n’arrives plus à entendre tout le reste de la symphonie, tu as perdu l’oreille pour la flûte, et pourtant la flûte est toujours là, eh bien le monde, pour toi, est pareil.

    Voilà une jolie fille qui passe et toute ta conscience va sur la jolie fille, tandis que tu oublies que tu es en train de traverser la route et qu’il y a des voitures. De la même manière tout à lieu dans la vie, je regarde une chose et j’oublie les autres, et pour essayer d’être conscient de tout, je dilue trop mon esprit.

    Si encore j’étais parfaitement conscient de la fille qui passe, je serais suffisamment et paradoxalement vide pour que l’intuition m’indique qu’une voiture arrive et que je dois me reculer. Mais même ma conscience de la jolie fille qui passe n’est pas suffisamment pleine, parce que ma conscience est tellement avide de connaître le monde, de voir le monde, de se précipiter dans le monde, qu’en même temps je vais essayer d’avoir conscience d’un ami qui vient en sens inverse. Je prévois déjà le bonjour que je vais lui dire et ce que je dois lui transmettre. Et en même temps je me dis que cette jolie fille a de jolies jambes, que je n’ai pas le temps de penser à toutes ces choses, parce que je suis en retard pour mon travail et qu’il faudra que j’abrège avec mon ami.

    Ce qui fait qu’en même temps que la conscience voudrait s’accaparer le monde entier, le monde entier échappe à l’homme et l’oblige à ne voir qu’une seule chose à la fois, mais le désir d’avoir voulu contempler le monde entier a déjà commis sa dilution. Ce qui fait qu’au moment où l’on va s’intéresser à un objet précisément, on aura plus que 1 % de la capacité de la conscience, de la capacité du cerveau.

    C’est pour cela qu’en ayant admiré la jolie fille, on sera incapable de dire comment elle était habillée, on sera incapable de dire comment était son sac à main, si elle marchait sur le trottoir qui monte ou sur le trottoir qui descend, si elle descendait d’un bus, ou si elle disait bonjour à un ami, on sera incapable de dire toutes ces choses.
    Le tableau de la jeune fille se sera simplement fixé sur le choc qu’il aura transmis et pas pour l’existence qu’il avait au moment ou on l’a regardée.

    Donc pour éviter cette dilution, pour se permettre une meilleure observation, donc une plus grande existence, je vous conseille d’être toujours comme une épée, rassemblée dans le milieu. Imaginez n’importe quoi pour cela, pensez au Roi Arthur, à Perceval, à ce que vous voulez, cela m’est égal, prenez l’image, cette épée c’est votre vie, c’est votre conscience, c’est votre feu, c’est votre force, et fixez cette épée dans le milieu, portez là droite montant vers le ciel et érigez votre conscience le long de cette épée jusqu’à l’endroit ultime de sa pointe qui va toucher le ciel. Rassemblez-vous en une épée comme cela, fantastique et indestructible, et depuis cette épée, marcher dans le monde, regardez le monde, observer le monde.

    Et en faisant de la sorte, le jour où vous sentirez encore l’amour venir sur vous, le coup de foudre vous envahir, vous vous apercevrez que votre comportement sera complètement différent. Il ne s’agira plus de se précipiter sur l’autre pour consommer l’objet qui a allumé ce feu, il s’agira au contraire de se retirer en soi-même, silencieusement, pour développer, attiser le feu qui a été enclenché, sans oublier de remercier au passage celui qui a été cet initiateur, que ce soit quelqu’un d’anodin ou que ce soit un Maître, peu importe, prenez la richesse qui vous est offerte à ce moment-là, observez.

    Cette observation c’est ce qui va vous permettre d’avoir accès au mental supérieur comme vous dites, quand vous le souhaitez. C’est ce qui vous permettra donc de pouvoir basculer dans l’intelligence de l’âme, car c’est de cela que je voulais vous parler, c’est pour cela que je vous ai parlé.
    C’est ce qui vous permettra de basculer dans l’intelligence de l’âme et de savoir vous diriger. Lorsque vous ne savez pas quelque chose, l’épée qui a été rendue vivante par vous-même, va vous diriger, vous montrer l’endroit où vous devez aller, l’endroit où vous devez penser, vous n’aurez qu’à suivre l’indication qu’elle vous donnera exactement comme une boussole vous donnerait le nord.

    Vous appellerez cela « intuition ». Bien sûr, il faut que vous appeliez toujours quelque chose par quelque chose, donc appelez cela « intuition » très bien, mais sachez que c’est l’épée de vie qui vous guide. C’est très facile de construire cette épée, mais pour la construire, il ne faut pas vouloir simplement qu’elle existe, il faut véritablement ne plus exister soi-même, c’est là tout le problème.

    Les hommes veulent bien que Dieu vienne.
    Les initiés, les hommes aiment bien que le Maître apparaisse, pour venir ouvrir les chakras, dilater la conscience, aplanir tous les problèmes, mais laissez-moi vous dire et je terminerai là-dessus, que si le Maître venait, si Dieu venait et s’ils se mettaient ensemble à diriger le monde, eh bien très vite, vous ne voudriez plus des Maîtres, et vous feriez une grande pétition que vous adresseriez au Bon Dieu :

    « Notre Père qui est aux cieux, la vie était bien jolie avant, avant qu’ils arrivent. Avant qu’ils soient là, je pouvais m’amuser avec les voitures, je pouvais dire toutes les grossièretés, je pouvais me vautrer dans le chocolat, dans le ventre des filles, je pouvais aussi prévoir dans ma tête un délire de gourmandises, un banquet au restaurant, je pouvais aussi me vautrer dans les glaces, dans les étoffes précieuses, je pouvais me couvrir d’or et de bijoux, je pouvais faire pâlir tous les garçons ou bien toutes les filles, je pouvais m’amuser aussi à boxer mon voisin, Seigneur, ça n’a jamais fait de mal une petite bagarre, surtout quand il s’agit de grimper dans la hiérarchie de l’usine. »

    « Je pouvais faire toutes ces choses, je pouvais même appuyer sur les boutons des commandes des armes nucléaires, je pouvais me croire au Far West, plonger dans les océans, aller sur la Lune, mais depuis qu’ils sont là, comme la vie est triste. »

    « Dès que j’ai une mauvaise pensée, il y a le coup de marteau, dès que je me tiens mal, que je ne suis plus très droit, il y a le coup de pied aux fesses, dès que j’oublie de bénir ma nourriture, de la conscienciser, de savoir qu’elle apporte de l’énergie en moi, je reçois une gifle, dès que je regarde le jupon de ma voisine je me retrouve au cachot, tu parles d’une vie depuis qu’ils sont là. »

    Eh oui ! C’est ce que les gens diraient s’ils n’avaient plus le droit ni le temps de vivre, c’est terminé la belle vie.

    Tout simplement, parce que tout en voulant le bonheur, paradoxalement et de façon incompréhensible pour nous qui en avons fini avec ce conflit, en même temps que l’homme veut le bonheur, il ne veut pas quitter l’objet de sa torture.

    L’énigme je vous la remets, vous seul pouvez y répondre, c’est l’objet de la méditation la plus profonde, en même temps que vous êtes en quête du bonheur, vous ne voulez pas quitter l’objet de votre torture, comment cela se fait-il ?

    En même temps que la fille veut rencontrer le grand amour, l’amour avec un grand A, elle ne veut pas quitter l’homme qui la fera souffrir lorsqu’il partira, lorsqu’il dira « tu es laide, vulgaire, tu fais fuir mes amis et tous les chiens du quartier quand tu passes ». Le jour où il lui dira ça, elle va s’effondrer et elle le sait que ce jour-là va arriver, d’une façon ou d’une autre, ce jour-là arrivera, soit parce qu’il regardera une autre fille, soit parce que tout simplement il vieillira et que l’amour ne sera plus la même chose. Malgré cela, elle veut continuer à rester autour du garçon, de l’objet de l’amour.




    Pour pouvoir naître, il faut accepter de mourir, là est toute la condition de la spiritualité.
    En fait, la spiritualité se résume en quelques mots, et pourtant, ça fait cinq ans que je parle. La spiritualité se résume à la vie ou la mort, rien de plus.

    Mais autour de cela, on écrit des livres, on fait des écoles, on fait des rituels, on fait des lignées initiatiques, et dans ces lignées initiatiques, on fait des sous branches qui s’affrontent, et qui s’appellent un beau jour, Cathares ou Eglise Catholique Romaine, Culte d’Egypte ou je ne sais trop quoi.

    C’est la vie ou la mort et entre les deux, il y a un homme qui choisit de vivre ou de mourir, c’est un oui ou un non.

    Ce n’est pas le fait que,  je dois apprendre ceci ou cela, je dois méditer ceci ou cela, je dois répéter le mantra tant de fois, je dois connaître toutes ces choses, je dois appeler Michaël, je dois invoquer le Christ et je dois connaître sa nature.

    On m’a posé la question et je n’ai pas répondu. Pourquoi je vais répondre à quelque chose que vous connaissez déjà.

    Vous ne le savez pas ?
    Comment ça, vous ne savez pas ?


    Vous ne savez pas ce qui est en vous, c’est dommage.
    C’est dommage parce qu’il y avait justement la réponse en vous, le Maître ça ne sert qu’à ça, le Maître ne sert qu’à ne pas répondre, c’est son travail.

    Le Maître appelle tout le monde et dit « je répondrai ». Puis quand ils sont tous là pour écouter, il dit « je n’ai rien à dire ». C’est ça être Maître, ce n’est pas beaucoup de travail, et pourtant ça fait cinq ans que je travaille, ça fait cinq ans que je parle, pour dire que je n’ai rien à dire et que vous n’avez rien à entendre, cela fait cinq ans que je répète :

    il y a la vie et la mort et entre les deux il y a toi, toi qui dis oui ou dis non.

    Ce n’est pas plus compliqué, alors en sortant d’ici, si tu ne veux pas m’avoir fait parler pour vraiment ne rien dire du tout, je te demande de faire ce choix en toi-même, pas besoin de le crier à qui que ce soit, de t’engager vis-à-vis de qui que ce soit, Dieu, ton Maître, il t’entendra, il te connaît, il t’attend, il attend ton oui.

    Mais attention, si tu lui dis en sortant d’ici ou demain matin en te levant ou dans quinze jours quand tu auras compris ce que j’ai dit sans le dire, si tu dis oui, il faut qu’en même temps tu dises non, à tout ce à quoi tu disais oui autrefois, il faut donc que tu renverses le jeu.
    Je disais non à Dieu, maintenant je lui dis oui, mais je dis non au monde, et en même temps que je dis non au monde, j’apporte le oui de Dieu au Monde pour que le monde tout entier dise oui à sa Divinité, à son Christ.

    Tu veux savoir qui est Christ ? Dis-lui oui et il se montrera, ce n’est pas plus compliqué, c’est pour cela que je peux te parler du Christ pendant des âges, tu ne le comprendras pas, tu ne le verras pas, parce que toi seul as le pouvoir de dire oui jusqu’au fond de tes chaussures, jusqu’au bout de tes pieds, jusqu’au bout de tes cheveux, de tes cils, de tes doigts, dis oui, oui à quoi ?

    Oui à la vie, oui à la liberté, oui à l’amour, au rayonnement, oui à la vie, la vie de l’Esprit.

    De ce fait, toi-même tu sortiras le glaive qui mettra à mort ce que tu appelles ta matière, et au moment où tu sortiras le glaive et où tu le dresseras pour mettre à mort cette matière à laquelle tu dis non, tu t’apercevras soudainement que tu ne feras que briser un vase, que tu ne tues rien mais que tu casses un pot de terre et que dans ce pot de terre, il y a une perle extraordinaire, un feu puissant qu’il te fallait prendre, mais pour pouvoir le prendre, il fallait que tu comprennes, que tu casses le vase.

    Lorsque ce vase est cassé et que le feu apparaît et que tu le ramasses, alors tu t’aperçois de tout ce qu’était le jeu et tu te mets à rire, à rire !
    « Mais ça fait des millénaires que je joue ce jeu, ce n’est pas possible »

    C’est un jeu tellement simple, casses le vase, dans le vase est le feu, prends ce feu et remonte dans le Ciel.

    Plus de guerres, plus de conflits, plus même de spiritualité, tout est devenu la VIE, c’est ce que je te souhaite, dis OUI et CASSE LE VASE et tu le connaîtras.

    Je vous salue.
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  • L’intelligence.
    De la beauté du corps
    à la quête de l’âme.
    L’amour, la passion.

     

     

    L’intelligence pour nous c’est donc la somme du mental abstrait et du mental concret. Un être qui est largement développé sur le plan mental concret n’est pas pour nous un être intelligent, c’est un être intellectuel, bien sûr mais il n’est pas intelligent, il n’est pas dépositaire de l’intelligence, il ne sera pas capable d’agir avec intelligence.

    Cependant, dès que le mental abstrait, dès que l’intuitif commence à bouger en lui, il y a immédiatement installation de l’intelligence et pour nous, en fait, l’être commence à vivre. C’est à ce moment-là que l’on peut dire et affirmer que l’homme est vivant. Avant il ne l’est pas, il est complètement mort et pas simplement au sens spirituel, mais dans tous les sens possibles et imaginables. Il est mort car il n’est pas capable de soupçonner quoi que ce soit à propos de l’envergure de la vie, de la beauté de la vie, de l’espace, des autres étoiles, de l’amour ou quoi que ce soit d’autre.



    C’est un être très petit qui ne pense qu’à son petit univers et qui ne prend même pas la peine d’essayer de se demander ce que peuvent représenter les milliards de milliards de kilomètres qui séparent la terre du soleil par exemple. Il se sent recouvert par le manteau du ciel et pour lui, le monde s’arrête là entre la terre et le ciel. Ça, c’est la vision que donne l’intellect.

    Dés que l’on commence à s’intéresser à une autre dimension, même si elle ne paraît que spatiale, c’est le signe que le mental abstrait a commencé à fonctionner et que la naissance est en train petit à petit d’avoir lieu. Autrement dit, un homme n’est vivant que lorsqu’il arrive à abstraire, à intelligencer les grands arcanes, mais non pas avec l’intellect, mais avec la substance de l’intelligence, et c’est de cela que je voudrais vous parler aujourd’hui.

    Si vous repartez sans avoir compris, j’aurai parlé pour ne rien dire et les frères savent que j’ai horreur de parler pour ne rien dire. Déjà que parler ne signifie pas grand-chose, si en plus c’est pour rien !

    Dans cette prise de conscience je vais vous demander toute votre collaboration, car je ne vais pas seulement essayer de faire un beau discours, je me moque des beaux discours. Si vous savez à quel point il m’a fallu que je m’entraîne pour arriver à manipuler la substance de la pensée des hommes pour arriver un jour à concrétiser des paroles. Ce n’est pas si facile que ça. Faire le tri dans toutes les substances et les images de l’esprit humain, arriver à ordonner les idées qui sont comme des poissons qui s’enfuient, arriver à les tenir, à les construire pour qu’en suite ils soient projetés en tant que paroles, c’est tout un travail. Donc je vous demande toute votre collaboration, et pour qu’elle ait lieu, essayez d’ouvrir pleinement votre cœur.

    Qu’est-ce que la substance de l’intelligence, l’intelligence de l’âme ?


    Celui qui veut véritablement travailler à son évolution, au bien commun, ou s’avancer vers l’initiation, il doit absolument comprendre ce qu’est l’intelligence de l’âme, car il lui faudra compter sur cette intelligence. Lorsque je dis intelligence de l’âme, il ne faut pas imaginer avec caricature que l’âme a un cerveau, que l’âme pense, que l’âme tire des conclusions et qu’elle envoie ses conclusions dans le cerveau physique de l’individu.
    Pour comprendre que l’âme a une intelligence, il faut se souvenir de ce qu’est l’essence de l’homme, se souvenir que l’homme est une conscience, que tout est conscience dans l’univers, dans l’infini. Tout est conscience.

    Cette conscience est en état de contemplation constante de ce qu’elle est elle-même. C’est-à-dire qu’elle se connaît parfaitement et c’est du fait qu’elle a cette connaissance parfaite d’elle-même, que la conscience a tous les pouvoirs, et qu’elle peut par là même développer ce que l’on pourrait appeler tous les univers, toutes les alchimies et tous les effets possibles et imaginables dans le matériel.

    Le pouvoir ne vient donc pas du pouvoir lui-même tel qu’il est imaginé par les hommes, c’est-à-dire une énergie extraordinaire, dans laquelle on peut puiser ou un beau jour qu’on incarne parfaitement. Le pouvoir n’est donc pas une énergie, le pouvoir est avant, tout tel que nous nous l’entendons en tout cas, un état de conscience. Grâce à l’état de conscience qui est ainsi développé, contemplé, l’homme a par là même accès à tout ce que contient en fait cette conscience.

    Autrement dit, nous faisons une différence majeure entre la manipulation des énergies en provenance du royaume terrestre et les émanations de la conscience.
    Les manipulations en provenance du royaume physique semblent être le plus grand des pouvoirs, parce que l’on peut faire des choses extraordinaires, on peut matérialiser des fleurs, des cendres, une horde de chiens qui va attaquer l’ennemi, et l’on pourrait comme cela attaquer toutes les nations sans pour cela avoir besoin de créer des armes nucléaires.
    On peut faire absolument tout avec les énergies qui proviennent du royaume physique. Cependant, ce n’est pas le pouvoir, et je vais le démontrer.
    Tout simplement si l’on met en présence le magicien qui est capable de créer ces hordes sauvages et l’initié qui connaît le fond de son âme, imaginons qu’ils soient en conflit, le magicien pourra créer toutes les hordes de lions qu’il veut, la horde de lions sera immédiatement désagrégée par le regard de l’initié.

    Quel est donc le plus grand pouvoir ?


    Forcement celui de l’initié, celui de la réalité. C’est pour cela que la horde de chiens ne pourra pas tenir sa vraisemblance dans le conflit, parce que cette horde est une illusion, même si elle paraît très réelle aux yeux du profane, elle est une illusion. Et lorsqu’une illusion se dresse en face de la réalité, la réalité dissout l’illusion. C’est aussi simple que cela.

    Le véritable pouvoir donc, c’est tout simplement le rayonnement de la réalité. C’est ce qui fait qu’un homme va pouvoir passer de la mort à la vie, simplement parce que l’initié va effleurer son front. Passer de la mort à la vie, cela vous le pouvez, même si vous êtes seul, en développant l’intelligence de l’âme, donc je reviens au sujet.

    Qu’est-ce que l’intelligence de l’âme ?

    L’intelligence de l’âme, c’est le regard de la conscience tournée sur elle-même.
    Avoir un regard intériorisé et méditatif, là, est tout le problème pour l’homme. Parce ce que l’homme tourne son regard vers le monde, vers ses ongles s’ils sont bien peints, si le rouge est préférable au rose. L’homme tourne son regard vers son pantalon, sa robe, mes hanches ressortent-elles suffisamment, est-ce que mes dents sont bien blanches. L’homme est tout tourné vers l’extérieur lorsqu’il se dit, « je vais devenir un directeur puissant, je vais rentrer dans tel établissement et d’ici peu j’y ferai ma loi ». L’homme est tout tourné vers l’extérieur chaque fois qu’il regarde avec trop de profondeur ces choses en mouvement.

    Je ne me moque pas de la femme qui s’interroge à propos de la minceur de sa taille, je ne me moque pas non plus de l’homme qui s’interroge à propos du pouvoir de sa position sociale, je me moque simplement du fait que, si la femme autant que l’homme, poussent leur regard trop profondément dans cette chose, la conscience, qui est pure lumière et pure liberté, va devenir active et sans cesse va devoir réfléchir sur le sujet de la minceur de la taille ou de la puissance sociale, ce sera son objet de méditation. Ce qui fait qu’en peu de temps l’on retrouve une conscience qui était toute divine, avoir des obsessions très triviales, car se sont des obsessions.

    Ces attitudes-là, ne sont pas des perversions de l’esprit qui a involué, ces attitudes-là ne sont pas non plus les conclusions ou les justes conséquences d’un individu qui est trop pris dans l’incarnation et dans l’état de profane, ces attitudes-là sont simplement des obsessions, et ces obsessions-là il faut les combattre, il faut les détruire.

    Je ne vous propose pas, dès demain, pour vous prouver que vous ne vous souciez plus de la minceur de votre taille que vous preniez dix kilos et d’être bedonnant. Cela ne sert à rien ce genre de témoignage. Je vous propose qu’au moment où vous tirez sur votre ceinture pour être très élégante, que vous soyez complètement détachée du phénomène et qu’il n’y ait plus que la recherche d’une beauté spirituelle.

    Cette beauté spirituelle peut être marquée dans le corps. Donc le disciple ne doit  subir les moqueries lorsqu’il va par exemple continuer à vouloir embellir son corps et sa tenue. Il faut qu’il se rende beau. Un être qui n’essaie pas de se rendre beau est un être qui a de nombreux problèmes. Un être qui s’habille n’importe comment, qui se tient n’importe comment, se coiffe n’importe comment, est un être très malade à l’intérieurement. C’est pour cela qu’il est malheureux et qu’il continue à s’habiller n’importe comment, à être négligé dans tous les sens du terme, car autant que tu négliges ta tenue, saches que tu négliges ton esprit.

    De la même façon qu’un homme qui est équilibré va entretenir la toiture de sa maison, le jardin de sa maison, tandis que s’il n’est pas équilibré, il va se moquer que le vent emporte les tuiles et que les rats ou toutes sortes d’animaux envahissent le potager.

    L’équilibre intérieur, la beauté intérieure, cherchera donc toujours à se refléter dans une beauté extérieure, mais il faut que ce soit motivé par une beauté intérieure. C’est pourquoi, il est inutile notamment pour les filles, c’est à elles que je m’adresse plus précisément, car se sont surtout les filles qui ont à négocier avec le concept de la beauté, les hommes négocient plutôt avec le concept de la puissance, c’est pourquoi pour une fille, il est absolument inutile de cultiver sa beauté extérieure tant qu’il n’y a pas l’équilibre à l’intérieur. Un jour ou l’autre son pouvoir attractif tombera complètement.

    C’est comme cela que vous pouvez comprendre pourquoi les grandes stars du cinéma, de votre cinéma, car il s’agit bien du vôtre, malgré toute la beauté, malgré tous les délices physiques qu’elles sont capables de démontrer, pourquoi ces femmes-là ont des vies très malheureuses, des vies amoureuses pratiquement inexistantes, pourquoi certaines d’entre elles, sont mêmes battues, comme de vulgaires femmes de ménage, des femmes de harem quelconques. Cela existe pour ces femmes-là, tout simplement parce qu’il existe un pouvoir supérieur à celui de l’allure et qui complète le pouvoir de l’allure, c’est le pouvoir de l’équilibre, le pouvoir de la beauté intérieure.

    J’ai fait ce petit détour pour donc vous expliquer que, je vous engage tout autant qu’avant, à soigner votre corps, à soigner vos attitudes, à soigner votre langage, à soigner votre chevelure, à même pratiquer un peu de maquillage, pourquoi pas. C’est joli de faire un peu la fête.

    Cependant pour que le vêtement, le maquillage, la coiffure ne soient pas un piège, une prison pour la conscience, il faut que vous fassiez cela depuis votre âme, et non plus depuis votre psychologie, votre souci de plaire, d’être accepté, et donc plus loin d’être aimé et de ravager les cœurs.

    Quelqu’un qui veut ravager les cœurs est un être très malheureux. Quelqu’un qui est à ce point à la recherche de l’amour, prouve par là même qu’il y a longtemps, quand lui-même, il s’est séparé du concept de l’amour, et c’est pourquoi cet individu cherche l’amour si puissamment à l’extérieur. Dites-vous bien que, autant qu’à l’intérieur, vous êtes séparés du concept de l’amour, à l’extérieur vous allez vous précipiter pour le retrouver.

    Si au contraire vous commencer à vous intérioriser pour découvrir la fontaine d’amour qui est en vous, d’autant vous allez vous détacher de l’extérieur, vous détachez de l’aventure amoureuse, vous détachez de la douleur que vous provoque le manque d’attention des amis, de la famille, de vos enfants.

    Vous aimez vos enfants parce qu’en fait vous voulez que vos enfants vous aiment. La plupart des parents n’ont pas compris cela, et c’est pour cela qu’ils deviennent insupportables et qu’un jour les enfants sont obligés de les abandonner, et qu’un jour les enfants finissent même par les haïr, tellement ces parents-là sont des prisons.

    Vous aimez vos enfants d’abord parce que vous voulez qu’ils vous aiment.


    Autrement dit, dans une main qui est tendue, il y a toujours bien sûr l’idée que l’on souhaite qu’elle se remplisse. Elle n’est pas tendue pour aller vers l’autre et prendre l’autre, aimer l’autre, elle est tendue pour recevoir de l’autre. C’est pour ça que vous êtes si dur parfois avec vos enfants. Dès que votre enfant ne colle plus, ne joue plus le jeu, dès qu’il ne correspond plus à l’image idéale que vous vous en faites, du bon élève, de l’enfant poli, de l’enfant très sage, dès qu’il ne fait plus selon ce type-là, courir le sentiment d’amour et de perfection dans le foyer, automatiquement vous vous prenez à être dur avec lui.

    Pourquoi ?

    Simplement parce que le genre d’amour que vous avez pour l’enfant, lorsqu’il est stimulé en fait par une quête spirituelle, qui vous dit : « cherche l’amour de Dieu, cherche l’absolu, » vous allez attendre que votre enfant soit lui-même cet absolu. Donc il devra être sage, il devra être bien portant, il devra être bon élève, parce qu’il devra être cet absolu. Mais il n’est qu’un enfant, et comme vous, il n’est qu’un être humain, qui aura des faiblesses, qui pourra être capable de méchanceté, de désintéressement, de crise de nerfs, et pour les épaules d’un enfant c’est un peu trop lourd de représenter Dieu et la quête de l’absolu. Vous ne trouvez pas ?

    Donc immanquablement, les parents seront déçus et ils diront au bout d’un certain temps à leurs voisins « faites des enfants vous, vous verrez ce qu’ils vous réservent. »

    Si tout va de travers, comme vous dites, entre les parents et les enfants, ce n’est pas parce que les enfants ont de drôles de personnalités, ce n’est pas parce que les nouvelles générations sont plus difficiles, ce n’est pas parce qu’elles vont noircir le monde et que l’on ne sait pas toujours quel rejeton on a mis au monde, c’est tout simplement, parce que les parents, comme tout individu sur la terre, sont des êtres humains, sont en quête de l’absolu.

    La psychologie a cela de très difficile à vivre, c’est que lorsqu’elle commence à soupçonner les besoins de l’âme, de se contempler elle-même, donc de retourner à elle-même, la psychologie fait des projections. Si elle n’a pas la réponse, elle va essayer de projeter pour avoir une réponse malgré tout. Ce qui fait que l’être qui est en évolution, qui a cette ouverture inconditionnelle vers l’amour, qui a besoin d’amour, tout simplement parce qu’en fait son âme lui envoie l’impulsion qu’elle doit commencer à s’intérioriser, qu’elle doit commencer à se contempler elle-même, puisque c’est cela le jeu, l’individu qui reçoit cette impulsion ne sait pas toujours l’interpréter.

    Ce qui fait qu’il va y avoir traduction dans le comportement psychologique, que ce qui était quête de l’absolu dans l’âme, va devenir aussi quête d’un absolu dans la personnalité, mais malheureusement pas du même absolu, de la même nature. Alors que cette impulsion aurait dû amener l’homme à réfléchir à propos de son essence, et commencer par là donc une intériorisation, la psychologie va chercher satisfaction de l’amour, de la puissance etc. dans le monde extérieur.

    C’est là que tout commence, que tout commence pour la conscience, que tout devient difficile, problématique, que l’homme croit qu’il doit absolument se marier et que la femme croit qu’elle doit absolument tomber amoureuse, que c’est ça la vie et que hors de cela, il n’y a pas véritablement de vie. C’est là que le couple s’étant ainsi formé, pense qu’il faut absolument faire des enfants et pense que ces enfants doivent absolument être sages, etc.

    Qu’est-ce que je démontre là ?

    Je démontre tout simplement que, si vous étiez en train de contempler toutes vos aspirations, les aspirations qui paraîtraient quotidiennes, vous verriez noir sur blanc, écrites devant vous, quelles sont vos aspirations spirituelles.

    Chaque fois que vous avez envie d’aimer quelqu’un, que votre vie vous semble un peu trop vide parce que cela fait quelques mois que plus personne n’est entré dans votre vie, chaque fois que vous sentez que vous allez partir vers quelqu’un, le premier qui sourira ou qui viendra vers vous, il faut que vous ayez à l’esprit le réflexe de penser que ce n’est pas une quête de votre cœur, ni de votre incarnation, c’est un besoin d’amour de votre âme.

    Mais de quel amour ?

    Le besoin d’intensifier son propre feu. Donc, la quête humaine, qui devient par déformation quête sociale, quête amoureuse, quête financière, car l’argent est très lié au 7ème rayon et au pouvoir, à l’alchimie, c’est l’argent qui mène le monde et qui fait les castes sociales, lorsque la quête humaine, tombée par incompréhension dans une quête du monde, vous pouvez voir un homme qui se trouve stimulé à gagner de l’argent alors que son âme, par exemple, le stimule à faire du rituel.

    Ce sont deux choses complètement opposées, qui n’ont aucun sens, l’âme d’un côté qui demande de l’alchimie, et l’homme de l’autre, sourd comme je ne sais pas quoi, qui essaie de gagner autant d’argent qu’il peut. Ce qu’il faut comprendre pour faire le pont entre ces deux indications, c’est que l’homme essaie de comprendre ce qu’il peut comprendre de la voie de l’âme, et il comprend très très peu. Sa vision est très restreinte. Lorsqu’il se dit, « j’ai envie d’être puissant, j’ai envie d’avoir le pouvoir » déjà il se trompe sur la nature du mot pouvoir. Il regarde le monde, le monde très concret bien sûr, et il s’aperçoit que ce qui fait le pouvoir, c’est le commerce, c’est la spéculation, c’est l’argent, c’est le mot politique, alors il se lance à corps perdu dans ces activités.

    Est-ce que cela veut dire que, je demande à tous ceux qui font de la finance, de la spéculation et de la politique, de laisser tomber Wall Street, de laisser tomber l’Élysée ou quoique ce soit d’autre pour devenir de grands alchimistes à l’intérieur des caves, non.

    Je veux simplement démontrer ce qu’est une impulsion divine à l’origine et ce qu’il en reste au bout de l’incarnation lorsque l’homme, pas suffisamment développé, interprète cette impulsion. En comprenant toutes ces déformations à propos de tous les sujets, vous pourrez vous-mêmes mieux comprendre votre monde, comprendre pourquoi il y a des accélérations par exemple dans la finance à l’heure actuelle, pourquoi est-ce que la spéculation est menée dans ses sommets les plus hauts, les plus intenses, pourquoi maintenant.
    Et quand vous aurez lu dans les livres ou quand vous aurez entendu votre ami vous dire que le 7ème rayon s’approche de plus en plus de la planète et que ce 7ème rayon c’est l’énergie de l’alchimie, alors vous aurez tout compris.
    Le monde devient soudain un livre ouvert, qui vous indique tout, il n’y a plus de mystères.

    Lorsque vous êtes dans la quête de l’amour, que vous souhaitez rencontrer l’amour, partager la vie avec quelqu’un, sachez reconnaître, même si cela est intense à l’intérieur de vous et que le souhait est très ardent, sachez reconnaître, que cela n’en est pas moins une attitude purement humaine, une attitude de l’incarnation.
    Tandis que votre âme, elle, dans ses plans supérieurs, ne pense qu’à orienter son regard dans la contemplation de ses vertus, car l’amour est une vertu de l’âme, c’est un composant de l’âme, appelons la chose comme cela.

    Donc ce qui stimule la vie de couple, c’est en fait la quête spirituelle, quand les hommes et les femmes auront compris cela, la vie de couple deviendra quelque chose de merveilleux, au lieu d’être une série de « poêles à frire et de casseroles » qui traversent la cuisine. Eh oui.

    Quand le couple terrestre aura compris que chacun est en train de travailler à retrouver son androgyna, alors le couple sera quelque chose éminemment divin et chaque individu sera par là même un véritable complément de l’autre, sera un véritable couloir, une véritable rampe de lancement pour une plus grande alchimie, une plus grande évolution.

    C’est ce qui donnera en même temps beaucoup plus de dimension à l’amour tout simplement humain. C’est ce qui fera que l’amour du couple sera moins égoïste et ne se passera plus simplement dans le lit, mais sera donné aussi en rayonnement sur tout le quartier. Lorsque je dis cela, n’imaginez pas que les amoureux vont ouvrir la fenêtre pour que le quartier puisse voir ce qui se passe dans le lit. Je dis tout simplement que, la richesse qui sera déclenchée par l’œuvre qui s’accomplit dans le lit, cette richesse, cette intensité de la beauté, va ensuite être une substance de rayonnement, une substance de vie lorsque le couple sera à l’extérieur. Ce qu’il vous faut cultiver c’est cette beauté.


    Qu’est-ce donc que la beauté ?
    La beauté ce n’est rien d’autre qu’un individu qui a fini de se faire la guerre.

    Lorsque vous regardez le paysage de la conscience d’un être qui est en évolution, vous vous apercevez qu’il y a une guerre intense dans ce paysage. Il y a le complexe X qui se lève, qui remonte ses manches, pour affronter le traumatisme Y, sans compter qu’entre les deux, il y a la conscience de ce pauvre homme qui se trouve par là même boxé par le complexe, frappé par le traumatisme. Sans compter que lui-même, lorsqu’il va dans la vie, il rencontre les épreuves que lui tendent les autres hommes. Il n’est donc pas étonnant qu’au bout de quelques années de ce genre d’exercice, les hommes finissent dépressifs. Tout à fait normal.

    Cette guerre intérieure c’est ce qui amène la guerre à l’extérieur, c’est ce qui fait qu’un homme devient si puissamment vil pour vouloir manifester la guerre dans le monde, car on ne manifeste dans le monde que ce que l’on crée à l’intérieur.
    Donc, si la beauté et la paix retrouvées, cela veut dire que le chemin qui mène à cette beauté, c’est le chemin spirituel, le chemin de réintégration.

    Pour retrouver cette paix, pour édifier cette beauté, cet équilibre, il y a l’intelligence de l’âme.

    L’intelligence de l’âme c’est ce qu’on appelle aussi le 3e rayon qui est en vous. C’est un intermédiaire puissant qui va permettre à la conscience de passer du stade personnel à un stade universel. C’est ce qui va donc permettre à l’âme de sortir du petit cube de la matière pour retrouver son statut de vie universelle, car ce qui a été fait du haut pour aller en bas, peut se faire du bas pour aller en haut. Lorsqu’elle a involué, lorsqu’elle est descendue dans la matière, l’âme a emprunté ce même chemin. L’âme a dû s’individualiser, se rétrécir, se compacter, et il y avait une puissante raison à cela, je vous l’ai déjà dit, il s’agissait pour elle de raviver ses feux dans la matière, dans le compact, dans le divisé.
    Lorsque cette réanimation a eu lieu, eh bien il faut gentiment prendre le chemin inverse et donc repartir à l’universalité.

    Cela n’est pas si difficile, mais entre-temps, si votre regard s’arrête trop sur les vitrines du monde alors cela devient très difficile. Parce que l’on voit une âme qui veut partir en haut et une personnalité qui veut rester en bas, exactement comme une maman qui veut amener son enfant à l’école, alors que l’enfant veut rester avec ses jouets à la maison.

    Que va-t-il se passer ?

    Comme la mère est plus âgée et qu’elle est la mère et qu’elle a toute autorité, elle va « bâtonner » son enfant. C’est ce que le disciple appelle les épreuves, et lui fait baisser les bras lorsque cela lui arrive, s’arracher les cheveux quand les problèmes surviennent et lui fait dire, mais Dieu que t’ai-je fait pour que tu m’envoies tous ces problèmes ? Ou comment ai-je pu être assez bête pour choisir cette femme et vice versa ?

    Rien n’arrive qui ne soit pas utile à la libération, même si les choses qui vous arrivent ne sont pas vos épreuves, c’est-à-dire si elles font tout simplement partie du mouvement des hommes et de la vie sur terre. Il faut cependant que vous utilisiez toutes ces occasions pour en faire des mouvements de libération, car la liberté c’est ce qui constitue le troisième aspect de la vie de l’âme.

    il y a la beauté, l’intelligence, la liberté.

    Est-ce que cela ne vous semble pas étrangement, ressembler à la quête humaine ? Tout le monde veut être beau, très intelligent et très libre.


    Ce que l’homme veut, Dieu le veut donc lui aussi, sauf que l’homme veut ces choses sur la terre, alors que Dieu, qui est en lui, veut ces choses dans son Ciel. Le conflit vient de ce que l’homme qui veut ces choses sur la Terre empêche Dieu, qui est en lui, d’obtenir ces choses dans le Ciel.

    Et c’est pour cela que sont mises au point les épreuves. C’est pour cela que des dizaines de milliers d’anges sont monopolisés, et se grattent la tête, se grattent le fin fond de l’intelligence, pour savoir comment ils vont faire un plan qui va s’appeler karma, pour tenir des dossiers ligne par ligne pour savoir lequel va s’incarner à tel moment, dans quelles circonstances, avec quel corps, dans quelle école, avec quels parents. Qu’est-ce qu’il va rencontrer comme épreuves comme problèmes à telle époque de sa vie, ou à tel autre, est-ce qu’il y aura la guerre ou l’inflation ou la paix ? C’est un plan extraordinairement compliqué, alors que tout serait si simple.

    Les anges ont autre chose à faire que de dresser les plans karmiques. Pourtant c’est ce qu’ils doivent faire. Ils préféreraient beaucoup venir vous aider à l’alchimie qui est proposée, à la libération qui vous est proposée. Alors si j’étais un ange, un de ces anges, je vous dirais, c’est simple :
    « Fais toute chose comme un ange le ferait. Fais toute chose avec le sourire. Fais toute chose sans vouloir les retenir. Fais toute chose sans avoir peur, fais toute chose comme un ange le fait », et tu seras plus qu’un ange. Car l’ange est celui qui vient te baiser les pieds lorsque tu es un homme accompli, il devient ton serviteur parce qu’il a ce rôle, il est le collaborateur.

    Comment faire toutes ces choses ?

    Pour pouvoir les faire, il faut avoir compris quelque chose de simple mais de capital. Il faut avoir compris le mot drame, et s’apercevoir que l’homme a mis du drame partout dans sa vie, comme un mauvais poète, comme un mauvais écrivain. Du drame. « Je me suis coupé le doigt, c’est un drame. Tout le monde doit regarder mon doigt, il est en sang. Je suis veuf ou divorcé, c’est mon drame. Alors que la terre s’arrête de tourner pour contempler mon drame qui est là au centre de mon nombril. Mon enfant m’a quitté ou mon enfant est un vaurien, il se drogue ou bien ma fille se prostitue, c’est ma douleur. Alors écoutez-moi tous et venez me consoler, cela m’est arrivé à moi, à moi. Et puisque cela m’est arrivé à moi, cela est donc moi ».

    Ce qui fait que la mère pense très vite, qu’à travers sa fille qui se prostitue, c’est elle qui est prostituée, et c’est pour cela que la mère n’arrive pas à supporter que sa fille soit une prostituée, et c’est pour cela qu’elle redouble de violence pour essayer de l’en sortir. Mais comme elle ne l’en sort pas par amour, c’est pour cela que cela échoue. Elle essaie de l’en sortir par égoïsme, pour protéger sa propre image. Au fond d’elle-même, au fond de sa psychologie, c’est cela : je protège ma vie, celle qui vit à travers ma fille, et si ma fille est une prostituée, alors elle me prostitue, je suis moi-même déshonorée.

    Et voilà encore la mauvaise habitude de la projection. Je ne te dis pas que tu dois laisser ta fille être une prostituée, je ne te dis pas ces choses, je te dis simplement, que si tu veux la sauver, n’agis pas pour toi-même, n’agis pas parce que tu as honte d’elle. Car si tu as honte d’elle, tu vas agir pour toi-même, tu seras égoïste et tu es pire qu’une prostituée, tu es pire qu’elle, car tu te prostitues vis-à-vis de chaque individu, dans la pensée, tu te vends pour être vue comme étant la meilleure, la plus propre, mais tu te vends. Tu te vends au jugement de l’autre, et pour paraître belle et propre, alors tu vas dire oui quand tu penses non, tu vas sourire quand tu voudrais mordre et c’est la plus grande des prostitutions, c’est celle de l’esprit, celle du corps est peu de chose à côté de cela.

    Donc je ne te dis pas que tu dois laisser ta fille continuer à être prostituée, je dis simplement que tu n’arriveras à la sortir de cette prostitution que lorsque tu auras cessé d’avoir honte, car ta honte ce n’est que de l’égoïsme. Quand cet égoïsme t’aura quitté, tu auras véritablement envie de sauver ta fille et tu sauras à ce moment-là, comment t’y prendre. Tu commenceras par ne plus lui dire qu’elle fait mal, qu’elle est sale, qu’elle est coupable, qu’elle est une honte.

    Ton regard aura complètement changé et tu la regarderas comme l’initié dont j’ai parlé tout à l’heure. Tu verras la lumière intacte qui est en elle, dont elle est ignorante, et tu verras le manteau de cette lumière s’abîmer dans la prostitution. Tu essaieras de laver ce manteau sans plus jamais culpabiliser la lumière qui est dans le manteau. C’est comme cela que tu vas gagner, c’est comme cela que tu enlèveras le besoin de la drogue à ton fils, ou que tu enlèveras d’autres défauts très vilains chez le mari ou chez la femme ou chez le voisin.

    Il faut que tu commences pour avoir une action alchimique sur les autres, il faut que tu commences par ne plus juger les autres, par ne plus voir ta vie à l’intérieur de la vie des autres, déclenchant ainsi le phénomène de la honte. Il faut que tu sois déjà toi-même un entier, un homme que rien ne peut avilir, même si tu as dix filles, et que ces dix filles dix soient des prostituées. Il faudrait qu’en ayant dix filles prostituées, tu sentes que toi-même tu restes un homme propre. À ce moment-là, tu peux véritablement regarder la lumière du Christ en face, tu en es digne, et il pourra te la donner sa lumière pour pouvoir aller rechercher ces enfants qui sont avant tout les siens, pas les tiens.

    Donc, lorsqu’un homme se trouve dans la vie, on s’aperçoit en fait, qu’il est à la recherche de la même chose que son âme, sauf qu’il se trompe dans le type des matériaux à utiliser. Tout le monde veut être beau, intelligent et libre, c’est exactement la même chose que cherche l’initié, il veut être beau, il cherche la beauté de l’âme, il ne se permet donc plus une mauvaise pensée, une mauvaise parole, un mauvais acte, même si de temps en temps, lorsque cela est nécessaire, il doit agir avec le tranchant de l’épée, avec le tranchant de la parole, le tranchant de la pensée.

    L’initié, lui aussi, cherche l’intelligence, c’est-à-dire qu’il cherche à entrer en contact avec l’omniscience de son âme, il cherche aussi la libération, la plus grande, celle qui lui permettra de dire, définitivement adieu à la matière, à la planète, à tous les hommes.

    Vous qui êtes donc dans le monde, vous cherchez la même chose que les initiés. Les initiés cherchent donc la même chose que vous, vous êtes les mêmes, comme je l’ai dit tout à l’heure, il n’y a ni initiés, ni profanes, il y a une lumière qui cherche, qui veut se retrouver, parce qu’elle est allée suffisamment en bas de l’échelle où elle devait aller et qu’il lui faut maintenant remonter l’échelle.

    Dans ce schéma, il n’y a ni initiés, ni profanes, il y a un homme qui sait ce qu’il cherche et il y a un homme qui ne sait pas. Mais comme il sent qu’il doit chercher, alors il cherche. Il se dit, si je cherche, je dois trouver, mais qu’est-ce que je dois trouver ? Puisque je suis dans le monde, je dois trouver les objets du monde, et ainsi il se met à la recherche de l’argent et il trouve l’argent, il se met à la recherche de l’amour et il trouve l’amour.

    Mais soudain que lui démontre le monde ?

    Le monde lui démontre une loi qui lui semble inacceptable, qui ne lui semble pas divine, et c’est là que le disciple commence à envoyer des feuillets incessants de réclamations au Bon Dieu, et le disciple écrit :

    Notre Père qui est aux cieux, tu m’as mis sur terre, sur terre je dois manger, pour manger je dois gagner de l’argent, pour gagner de l’argent je dois travailler, dis-moi donc pourquoi tu ne viens pas à régler le problème du chômage ?
    Notre Père qui est aux cieux, tu m’as fait homme et tu as fait une femme et tu as fait l’amour, cela veut donc dire que l’homme va se rapprocher de la femme et qu’il doit pour cela trouver une femme, pourquoi est-ce que tu me laisses dans le célibat ?
    Et ainsi de suite la liste s’allonge, s’allonge, s’allonge jusqu’à ce qu’un jour le disciple dit au Bon Dieu, pourquoi tu as inventé la mort ?

    Ceci vient du fait que le monde offre des instruments mais ces instruments n’étant pas l’aboutissement de la quête, ces instruments sont très versatiles, alors que les instruments qui sont l’aboutissement de la quête, ceux-là sont éternels.

    C’est pourquoi, l’homme qui est à la recherche de l’amour mais qui se trompe d’endroit, va chercher l’amour dans le monde, il va peut être le connaître, quinze jours, trois mois puis très vite c’est le divorce, où bien la cessation de la passion ou bien voir certaines fois la mort de l’être aimé.
    Alors le disciple s’interroge et se dit : Mais il n’y a pas d’amour possible, d’abord parce que la passion ne dure pas longtemps, maintenant c’est trop connu, j’ai assez vu de films pour le savoir et puis aussi parce qu’un corps n’est pas éternel, le corps de ma bien-aimée ou de mon bien-aimé peut m’être ravi par la mort à tout instant, donc cet amour que je veux, se dérobe toujours à moi.

    À ce moment-là, le disciple commence à regarder d’un œil, très réprobateur, tout le plan de Dieu, et il commence à reprocher à Dieu le fait qu’il est inventé la mort, où qu’il est fait que la passion ne dure pas, que le pouvoir sexuel ne dure pas, et qu’un jour, eh bien oui, à la fin de l’âge, on ne doit plus se contenter que de se regarder dans les yeux.

    Ce n’est pas Dieu qui a invité ces choses, ce n’est pas Dieu qui a décidé que la mort existerait, ce n’est pas Dieu qui a décidé que la passion ne se perpétuerait pas, pas plus que l’activité sexuelle et toutes les autres choses. C’est la nature qui a construit ces choses de la manière dont elles vous apparaissent, c’est-à-dire inconstantes et versatiles.

    Pourquoi ?

    Tout simplement parce que la nature, c’est-à-dire Dieu incarné dans le monde et dans la matière est régie par la loi du balancier. Comme la nature est la matérialisation de Dieu, cela veut dire que cela sera Dieu dans son effet d’apparition et de disparition, car qui dit matière, dit forcément manifesté. Réfléchissez un peu plus loin, si je vous dis que matière veut dire manifesté, vous savez qu’il existe en même temps le non manifesté. Qui dit nature, nature du monde, dit donc  manifesté, non manifesté. La nature est construite sur ce type-là, le manifesté et le non manifesté, avec cela de différent par rapport à la manifestation géante du macrocosme qui dure beaucoup plus longtemps que la manifestation d’un arbre, de votre vie physique ou de votre passion amoureuse etc., puisque l’on se trouve en bas de l’échelle de la création où tout va vibrer extrêmement rapidement, on va donc subir le passage de la manifestation à la non manifestation de façon très rapide aussi.

    C’est pourquoi la passion apparaît puis disparaît. Ce n’est pas parce que Dieu a fait en sorte qu’il existe une épreuve émotionnelle et qu’au moment où vous voyez une jolie fille tombée amoureuse de vous il lui fait croiser un très beau garçon et que celle-ci s’en va avec celui-là et que vous vous retrouvez dans la douleur.
    Dieu n’a pas créé la passion comme étant éphémère, il n’a pas créé les émotions comme étant éphémères.
    Il a créé, ou du moins il est et il vous permet d’être, l’Amour.

    Par contre, ce qui paraîtra éphémère ce sont les différents mouvements de cet amour dans le monde, les différents degrés de manifestations.

    Qu’est-ce qui fait que cet amour va soudain aller du manifesté au non manifesté et faire ainsi cesser la passion par exemple ?

    Ce qui va provoquer le phénomène, c’est tout simplement le fait que la chose que vous extériorisez dans le monde n’est pas l’Absolu de l’Amour.
     

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  • Le Rôle du Christ.
    Pourquoi le sang.
     
     
     
    Question :
    Comment pouvons-nous aujourd’hui mieux servir le plan de la hiérarchie à l’entrée de l’ère du Verseau, et quel est le rôle du christ actuellement ?

    Soyez les bienvenus pour ce nouveau partage et sachez que, quoique vous entendiez ce jour, à cette heure, ce qu’il faudra surtout faire avec la parole entendue, c’est quelques actes. Il faudra pétrir la parole comme on pétrit une pâte afin que cette pâte devienne un pain et que ce pain se partage avec les autres et que le partageant avec les autres, cette parole soit en même temps un pain de vie.

    Comme je l’ai déjà dit si souvent, il ne sert à rien de parler, surtout pas lorsque l’on est un Maître, comme les hommes nous appellent, pas non plus lorsqu’on est supérieur à un Maître ou même si l’on est simplement un initié ou tout simplement qu’un homme de bonne volonté. Il ne sert absolument à rien de parler, d’indiquer ce qu’est Dieu, comment peut-on aller vers Dieu, quelle est la nature du chemin, la nature des couleurs, l’origine des sons, et la magie de tous ces sons.

    Il ne sert à rien de décrire toutes ces choses, car la parole malheureusement est trop descriptive, alors qu’elle devrait être un moyen d’expérimentation. Si donc je suis limité, en ce sens qu’aujourd’hui je ne peux que vous parler, il appartient cependant à vous de faire ensuite l’effort et de faire le pas d’aller vers l’expérience.

    Lorsqu’une parole est donnée et qu’elle vienne de quelqu’un dont l’esprit est suffisamment développé, cette parole tombe dans l’esprit des hommes d’abord comme des mots, puis lorsque les mots sont entrés et que les mots se sont fanés, exactement comme fane une fleur, lorsque les mots donc sont entrés puis sont fanés, il reste dans le centre du cerveau de celui qui a écouté, l’énergie. C’est sur cette énergie qu’il faut compter pour que ce qui a été entendu puisse donc devenir un pain d’alchimie à partager avec d’autres, ou simplement pour s’en nourrir soi-même et se développer soi-même.

    Si je précise cette chose, ce n’est pas pour que vous m’écoutiez très religieusement, et que vous ayez peur de rater un seul mot, une seule virgule, comme si par là même vous auriez raté l’occasion d’emmagasiner de l’énergie à l’intérieur de votre pinéale. Ne confondez pas : « attention avec ouverture ».

    Autrement dit, pour que l’énergie se dépose autant que le mot qui ensuite va faner et être oublié, il ne faut pas tant que vous soyez dans une écoute absolue, tendue à l’extrême, dans l’attention intellectuelle, même si vous n’écoutez rien de ce que je dis, il faut que vous puissiez suivre le flot de la parole, en pleine ouverture sans même vous préoccuper du sujet que l’on aborde.

    Ce que je vous propose, comme attitude, à l’égard de ce genre de discours, c’est de l’écouter le plus possible, si cela vous convient, les yeux fermés dans l’intériorisation. Ce qui ne veut pas dire que celui qui aura les yeux ouverts n’accomplira rien de ce que je viens de dire, car on peut avoir les yeux ouverts et être aussi en profonde intériorisation, tout dépend de vous. Si votre ouverture n’est pas gênée par le fait que les yeux regardent quelque chose, eh bien, restez les yeux ouverts.

    Pourquoi est-ce que je mets aujourd’hui l’accent sur l’énergie ?

    Non pas parce depuis le temps que je parle je voudrais que le dialogue s’oriente vers une autre alchimie, que je suis fatigué de parler depuis ces cinq années, je voudrais simplement qu’au fur et à mesure que les égrégores se constituent, qu’il y ait des individus qui ne soient plus là simplement pour m’écouter mais pour commencer à travailler, car c’est de cela qu’il s’agit. Je n’annonce pas en ce sens un changement dans mes attitudes de travail, les auditeurs seront toujours les bienvenus. Je ne dis pas que je vais cesser de parler en public, tout le monde sera toujours accueilli, seulement, celui qui n’a pas décidé de travailler ne reviendra pas.

    C’est pourquoi, je signale à mes collaborateurs, en même temps que ce contact est public, qu’ils s’attendent à ce que le public rétrécisse avec le temps pour s’intensifier en même temps. Excusez-moi de partager avec vous, le public, les histoires de notre petite famille interne. Le fait est que je n’ai pas suffisamment l’occasion de leur parler en privé, car même s’ils croient en moi, même s’ils m’aiment, ils négligent ce que l’on appelle « l’attitude de groupe ». Alors je suis obligé de profiter des rares occasions où je peux m’exprimer en public, pour rappeler au groupe qu’il faut constituer un groupe.

    Ceci étant dit, je vais de nouveau m’intéresser à vous, au large public et à la question qui a été posée.

    La question comporte deux niveaux :
    - La hiérarchie et le service ?
    - La nature du Christ, l’emploi que l’on peut faire du Christ, à quoi sert le Christ ?


    Même si intellectuellement on pourrait y voir plusieurs niveaux, il existe cependant une seule et même réponse, avec la vision spirituelle. Il n’y a pas de hiérarchie s’il n’y a pas de Christ, il n’y a pas de Christ s’il n’y a pas de hiérarchie et il n’y a pas d’humanité s’il n’y a pas de Christ, et l’inverse existe aussi.

    Qu’est-ce que je veux dire ?
    Je veux dire que lorsqu’on s’interroge sur la nature du Christ, sur sa fonction, la catégorie de son travail et la nature de son travail, je suis obligé en même temps de parler de la nature de la vie. On ne peut pas dissocier la vie, son mouvement et le Christ. C’est un peu comme si, au niveau cosmique, il fallait un être d’une envergure telle, que grâce à cette envergure il devienne le réceptacle de la vie, la brique de la vie. Exactement comme le sang à l’intérieur du corps humain est la brique de la vie. C’est grâce au sang que la vie circule dans l’homme.

    C’est grâce au sang que toutes les informations sont transportées dans l’homme et dans son intelligence. C’est grâce aussi au sang, qu’il existe une sensibilité nerveuse, une sensibilité de l’épiderme, une sensibilité émotive, affective, car le sang a une fourchette d’oscillation vibratoire extrêmement large. Le sang oscille en harmonie parfaite avec le rythme vibratoire de la matière, ce qui lui permet d’imprégner les cellules et d’apporter la vie aux cellules et en même temps dans sa partie subtile, je dirais gazeuse, il est capable de vibrer de façon relativement émotionnelle, ce qui lui donne une directe incidence sur le système nerveux.

    C’est pour cela aussi qu’il y a toujours un très grand rapport, chez le mystique, entre le symbole que représente le sang, lors de la Messe par exemple, et son ouverture lors de la prière. C’est pour cela que l’être du sixième rayon est prédisposé à se proposer en sacrifice, il est toujours partant pour offrir sa vie, pour offrir son sang, c’est ce qui le caractérise, sacrifice de lui-même, sacrifice de son sang.
    L’être du sixième rayon a une tonalité très mystique, et lorsqu’il pense à servir l’humanité ou à servir Dieu, cela va donc passer forcément par le don de son âme.

    Ce qui représente les méthodes ou les réseaux de circulation de l’âme, dans le royaume physique, c’est justement le sang, donc comme un et un font deux, il est donc très simple de conclure, que si l’être du sixième rayon veut servir à quelque chose, il va imaginer devoir donner son sang.

    Pourquoi est-ce que je parle du sang ?

    Je parle du sang pour en venir à une image très simple, qui est celle du sacrifice du Christ. Lorsque l’on parle du sacrifice du Christ, il ne faut pas toujours penser forcément à la croix. On se moque de la croix, on se moque des sacrifices physiques, cela ne représente rien pour un initié, cela ne représente rien pour un Maître. Alors il n’est pas nécessaire, à la suite d’un sacrifice physique, que les disciples de celui qui a été sacrifié, commencent à se mortifier, à pleurer la mort, à pleurer la douleur, et à vouloir perpétuer cet instant de douleur et à le marquer dans le conscient ou l’inconscient collectif humain comme étant une culpabilité partagée.

    La souffrance n’est rien pour un initié, elle n’est rien pour un Maître. Vous pouvez découper son corps en trente-six morceaux, vous ne serez jamais coupable de rien, tout simplement parce qu’il n’aura jamais mal. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne va pas sentir la douleur, mais il sera incapable d’éprouver la douleur. Tout simplement, parce qu’elle sera localisée dans son corps physique et n’entrera jamais dans le cœur de son esprit.

    Là est toute la différence, une différence très grande qui fait que les hommes pourront assassiner les initiés, assassiner les maîtres, le karma ne sera jamais retenu contre eux, tout simplement parce que l’assassinat qui est commis n’est pas ressenti comme une douleur jusqu’au creux de l’esprit du Maître, cela reste localisé dans son corps. Ne devient karma que ce qui pénètre dans le cœur de l’esprit de quelqu’un, cela devient un point noir, cela devient un traumatisme, et  il faut que ce point noir ressorte ou soit compensé un jour. S’il n’y a pas de création de point noir, il n’y a pas de karma, il n’est pas besoin de compensation.

    Donc, je veux absolument déculpabiliser les chrétiens, du fait que l’homme avec un grand H, qui signifie tout simplement Humanité, a été capable de crucifier et d’abattre qui que ce soit, et de recommencer à travers les âges le même sacrifice. Cette culpabilité ne mène à rien, si ce n’est à construire une église qui ne se tiendra debout que par la « farce dramatique » entretenue. Rien ne tient debout sur une « farce dramatique » entretenue, il ne faut pas sans cesse rejouer la même scène, il faut au contraire tirer une sagesse de cette scène.

    Qu’est-ce que je veux dire donc par sacrifice, si je ne mentionne pas la croix ?

    Je parle d’un sacrifice bien plus grand, un sacrifice qui est de l’Ordre Cosmique, c’est comme ça que vous l’appelleriez si votre conscience le contemplait.


    Lorsqu’il y a Création, il faut que les âmes viennent de quelque part, on ne peut pas créer comme cela des âmes sur un ordre, en façonnant des énergies, en émettant des sons. Tout le monde imagine que l’homme est né un jour parce que Dieu a prononcé un son, le son est sorti hors de lui, et au bout du son, il y a eu un petit homme, et depuis ce temps-là, cet homme essaie de retrouver le son primordial.

    Cela ne va pas exactement de cette façon-là dans le Cosmos. Si il y a vie, s’il existe le phénomène de la vie, c’est parce que cette vie est sortie d’une autre vie, c’est parce qu’elle appartient à une vie plus grande qu’elle, qui s’est subdivisée pour constituer les différentes petites vies.

    Lorsqu’une femme est enceinte et qu’on imagine qu’elle ferait l’ouvrage de Dieu, par exemple, cette femme-là ne serait pas simplement en train de fabriquer un corps, et n’aurait donc pas seulement à donner de son calcium, de son sang, de l’air qu’elle respire, de toutes les substances qui composent son corps, elle aurait en plus à donner cette chose indescriptible et subtile, qui s’appelle son âme. Ce qui fait qu’en créant le corps, au moment où le corps s’échappe hors d’elle, une part de son âme lui serait empruntée pour pouvoir animer ce corps.

    C’est cela le principe Christique, c’est cela qui est en vous, c’est cela qui fait que vous-mêmes, vous êtes ce que l’on appelle le Christ et c’est ce qui fait qu’en même temps celui qui est appelé le Christ Cosmique, est à l’intérieur de vous tous. Donc, par là même présent sur la Terre, à tout instant, à travers chaque être.

    Au niveau cosmique donc, la substance christique est l’élément de base de la Vie, comme le sang est la cristallisation la plus dense de l’âme. Lorsque l’on comprend l’aspect christique de l’univers est l’essence de toute vie, il est donc facile de comprendre qu’elle est la nature humaine. Vous devez pouvoir immédiatement concevoir sur quoi vous devez travailler, comment vous devez travailler, quel est votre véritable Maître, quel est votre véritable devoir.

    Si vous connaissez ce qui vous constitue, si vous connaissez votre essence, en même temps cela vous donne toute la ligne d’actions à suivre, cela vous donne en même temps toutes les intuitions favorables, pour pouvoir édifier votre propre chemin sans jamais regarder celui des autres. C’est ce qui doit vous faire en même temps comprendre que l’Humanité ne fait qu’un seul être, et que ce n’est pas simplement par sympathie, par fraternité, par idéalisme, que les hommes doivent se sentir frères, ce genre de fraternité là n’existe pas. Il est impossible que des hommes puissent fraterniser si on imagine, qu’à l’origine, leur naissance provient de la division. Par contre, on peut tout de suite comprendre que les hommes sont véritablement frères, si l’on sait que, dès l’origine, ils étaient un seul être et que l’âme est un seul être.

    C’est pourquoi dans le début de mes discours, j’ai souvent appelé l’Humanité du nom deHumanos pour faire comprendre aux hommes qu’il s’agissait d’un seul et même être planétaire, et non pas de différents hommes éparpillés, et parmi ces hommes il y a les bons et puis les mauvais, les initiés et puis les profanes. Il n’y a pas d’initiés et il n’y a pas de profanes, ce type de catégories n’existe pas dans notre esprit. C’est pour cela que chaque fois que vous entendrez quelqu’un parler de la sorte, il faudra rire. Rire abondamment, ne jamais essayer de le contredire, car ces gens-là sont tellement cristallisés autour de leur système de penser qu’il est inutile d’aller les bousculer. Par contre, mettez de l’humour là où il y a les ténèbres, de l’ignorance, mettez de l’humour et riez.

    Il n’y a pas des disciples et des profanes, il n’y a pas des initiés et des profanes. Dans notre esprit je peux vous assurer que la catégorie n’existe pas, pour nous tout est Christ, tout est la Lumière de la Vie. S’il existe une différence, c’est simplement dans le fait que, certaines de ces lumières, se trouvent encore sous un épais manteau, tandis que d’autres l’ont déjà déchiré, et elles se connaissent, se reconnaissent, jouent ensemble, se regroupent formant ainsi un homme parfaitement constitué, un homme à 7°. (Je suppose que c’est sept degrés vibratoires, puisqu’il y a sept rayons, donc sept formes d’énergies en l’homme.)

    Tandis que les lumières qui ont encore un épais manteau continuent à croire, à cause de ce manteau, qu’elles s’appellent, Pierre, Paul, Jacques, Annie, Rose-Marie, qu’il y ait des supposés initiés qui se lèvent et disent :
    « Toi, qui te crois encore t’appeler un tel ou un tel, tu prouves que tu es un profane. D’ailleurs regarde ce que tu fais, tu ne fais jamais rien de bien, tu es encore jaloux, encore perfide, encore cupide et je ne sais quoi d’autres, tu es même un assassin . Il est impossible que tu fasses partie de notre collège, tu ne seras jamais des nôtres, tu dois changer avant d’être des nôtres. »
    Ceux qui se pensent initiés et qui agissent et parlent de la sorte, prouvent tout simplement une chose, c’est qu’ils ont sans doute beaucoup lu, mais qu’ils n’ont rien compris. Car s’ils avaient compris, un temps soit peu la parole de quel que soit l’initié qui l’est prononcée, s’il avait un tant soit peu compris la parole, cet individu-là n’aurait pas reproché à cette lumière qui est cachée dans le manteau de n’être qu’un affreux diable.
    Cet homme-là aurait, au contraire, compris sa douleur, senti sa souffrance, et aurait essayé de s’approcher de lui pour lui éviter de faire davantage de mal, aurait essayé de l’entraîner à voir le bien, la liberté, la libération.

    Celui qui fait des catégories, est un homme qui est encore lui-même dans les ténèbres, car il ne connaît pas la différence qu’il y a entre la vie et la mort. S’il connaissait cette différence, il ne ferait pas de catégories, il irait partout dans les caves humides relever celui qui est couvert de boue, celui qui a été fait avec le limon du monde, celui qui est recouvert de la chair, et il essaierait de défaire son manteau pour le faire sortir de la cave humide. En sortant de la cave, celui qui était prisonnier, s’apercevrait qu’en fait, il brille de la même lumière que son libérateur.

    Sur ce seuil-là, il n’y a ni maître, ni disciple, ni profane, ni initié, il y a deux lumières semblables qui se rencontrent et qui se reconnaissent.

    Maintenant certes, il y a des différenciations dans l’épaisseur du manteau qui recouvre la lumière, dans l’épaisseur de l’incarnation, disons donc. Les petites lumières qui sont tombées il y a fort longtemps dans la boue, et qui ont roulé dans cette boue sur plusieurs longueurs, de façon à constituer cet œuf d’argile, ces petites lumières ont eu le temps d’apprendre aussi à défaire le manteau. Il est donc tout à fait normal, qu’un jour, on puisse rencontrer des gens qui en savent plus ou des gens plus évolués, le temps a été de leur côté, puisqu’ils sont nés avant.

    Pour celui qui a fait sa boule d’argile, il n’y a pas si longtemps, et je dirais tout à l’heure pourquoi on fait une boule d’argile, il n’a pas eu forcément encore le temps de casser sa boule et de s’apercevoir de la lumière qu’il y a à l’intérieur. Donc je vous en prie, il ne sert à rien de juger celui qui est divin, juger celui qui ne l’est pas, de s’énerver à propos des profanes qui vont nous faire sauter cette pauvre planète, il n’est pas nécessaire de s’énerver à propos de qui que ce soit et de quoi que ce soit.

    Et alors, si la planète saute qu’est-ce que cela fait ?
    Qu’est-ce que cela peut vous faire ?
    Vous avez la Foi non, donc, rien de mal ne se passera pour vous. Vous irez le retrouver Papa Koutoumi comme vous dites ou Tonton « Moria ». Ils vont de toute manière vous reconnaître puisque vous avez la Foi, donc ne vous inquiétez pas.

    Inquiétez-vous plutôt des implosions dramatiques qu’il y a à l’intérieur de ces petites boules d’argile qui vivent l’enfer, ce qui fait qu’au lieu de vous regrouper entre disciples, entre initiés comme vous vous dites souvent, au contraire, éclater le groupe. Aller à l’extérieur, allez dans les prisons, allez dans les bas quartiers, vous ne pouvez pas vous imaginer les méditations fantastiques que l’on peut faire dans les quartiers des criminels.

    Cela paraît complètement contradictoire, et pourtant, je vous l’assure, celui qui comprend suffisamment la Loi pour faire en lui le sacrifice d’aller méditer, d’aller rayonner dans un quartier de criminels, à celui-là, il lui sera donné davantage d’énergie, plus que l’énergie qu’il méritait pour faire sa méditation, non seulement parce qu’il fait sacrifice pour aller aider ceux qui sont dans les ténèbres, mais aussi parce qu’il a compris la Vérité. À celui qui comprend la Vérité, tout est donné en surplus, il suffit donc de comprendre pour pouvoir accélérer l’alchimie de l’évolution et de l’initiation.

    Il est étonnant de voir des gens qui passent, toute leur vie, à lire, à essayer d’intellectualiser les arcanes de Dieu. Il est étonnant de les voir avouer à la fin de leur vie, que rien ne leur est arrivé, qu’ils n’ont jamais rencontré aucun Maître, qu’ils n’ont jamais vu de lumière, qu’ils n’ont jamais senti le feu de l’âme pendant la méditation, pourtant toute leur vie ils ont étudié, ils ont concentré leur esprit, ils ont même essayé de méditer, ils ont même appelé le Maître ou le Bon Dieu.

    Pourquoi est-ce qu’au bout d’une telle vie d’efforts, rien n’est venu ?
    Tout simplement parce que cela n’a pas été compris. Dès qu’il y a compréhension, il y a une énergie qui vient, cela, il faut que vous le sachiez afin que vous concentriez votre énergie sur la compréhension des choses et non pas sur la collection des informations, le stockage des informations.

    Assouvir la curiosité est une bonne chose, car souvent la curiosité peut amener à des moments initiatiques, mais il ne faut pas en rester uniquement sur cette lancée. Il ne faut pas simplement vouloir comprendre ou connaître Dieu et ses mystères, il faut à un moment donné prendre un seul mot dans un mystère qui vous est décrit et travailler à ce mot-clé. Chaque mot, surtout si c’est un mot-clé, contient une énergie, je vous l’ai dit au début du discours. Si donc vous prenez chaque mot comme étant en fait une serrure et que vous considérez votre compréhension comme étant la clé allant dans la serrure, il vous suffira de mettre la clé et au moment où vous allez tourner, il va arriver sur votre esprit une pluie d’énergie. Travaillez donc à la compréhension.

    Qu’est-ce que je veux dire par là ?
    Comment s’y prendre, comment favoriser cet entendement ?


    De manière très simple, il faut absolument cesser d’aller vers Dieu avec la tête. On va sur terre avec la tête, la tête c’est le premier membre qui sort hors du corps de la mère. L’enfant fait sortir sa tête en premier, il doit toucher la Terre et dans ce symbole il y a une grande vérité qui est démontrée, mais plus les vérités sont démontrées, et plus elles s’en trouvent par là même cachées aux yeux de celui qui regarde.

    Autrement dit, pour que Dieu soit le plus inaccessible, il ne lui est pas nécessaire de s’enfermer à Shamballa à double tours. Il suffit qu’il soit au milieu d’un supermarché, vous pouvez être certain que tous les gens qui vont passer ne le regarderont même pas, alors que ces mêmes gens qui ne l’ont pas remarqué au supermarché, vont aller chez eux s’enfermer dans leur chambre, ouvrir leur livre, répéter les invocations, les incantations pour faire descendre Michaël, afin qu’il apparaisse dans la chambre. Ils vont essayer de sortir de leur corps pour essayer de se projeter dans Shamballa et voir enfin le nez que peut avoir Koutoumi. Pourtant tout aurait pu avoir lieu au supermarché.

    Donc revenons au symbole de la naissance, pourquoi je dis qu’il est important de comprendre le fait que l’enfant passe sa tête en premier et que sa tête doit toucher le sol, tout simplement parce que l’âme est venue dans l’incarnation pour pouvoir toucher la terre.

    Qu’est-ce que cela veut dire ?


    Cela veut dire que si l’on symbolise l’âme par un triangle, la pointe dirigée vers le bas, la tête va représenter le sommet du triangle et va descendre dans la matière, ce triangle a pour but d’aller toucher le carré de la Terre.

    Pourquoi ?
    Tout simplement parce qu’à l’intérieur de la terre, autrement dit, à l’intérieur de l’incarnation, il y a une puissante énergie à récupérer, cela, je vous l’ai déjà dit très souvent, il y a une extraordinaire énergie à développer, pour se régénérer, pour se perpétuer. La vie est perpétuelle non pas éternelle, elle est perpétuelle, elle doit donc retrouver sa jeunesse.

    Donc pour celui que veut aller vers Dieu, trouver Dieu, il va s’agir non pas d’y aller avec la tête, comme au jour de la naissance, quand il faut descendre dans la matière, il faudra y aller avec le cœur.

    Qu’est-ce que je veux dire par là ?

    Quand je mentionne le cœur, je ne mentionne pas la voie cardiaque, comme étant la suprême voie, le chemin unique, la voie cardiaque soit, le rayon 2 ou le rayon 6, cette voie-là n’est pas la voie unique. Cependant il faut savoir qu’en développant le chakra du cœur, on développe en même temps la capacité intuitive de l’individu, sa capacité de contemplation, de pénétration par l’entendement, alors que si on va loger toutes les énergies dans la tête, et principalement dans les centres intellectuels, on arrivera vers Dieu avec un intellect et pas du tout avec une porte ouverte.

    Je ne veux pas dire que l’intellect n’est pas nécessaire et je ne dis pas non plus qu’on doit se défaire absolument de l’intellect pour aller vers Dieu. Je dis simplement qu’au moment où on veut cesser d’intellectualiser pour pénétrer le mystère, il faut décrocher la tête et ressortir le cœur.

    Concrètement donc, comment je vais m’y prendre quand je suis devant un livre ou à l’écoute d’une parole ?

    Concrètement, je ne vais plus monopoliser mon activité mentale dans la recherche et l’interrogation, car il va de soit, que si je m’intéresse à un mystère, c’est parce que je ne connais pas ce mystère, mon activité mentale va être toute tournée vers l’interrogation. Il faut donc que je cesse de m’interroger pendant un cours instant et que je fasse un vide nécessaire pour entendre la parole, recevoir l’intuition, avoir la vision en quelque sorte. Donc mon intellect m’a permis d’arriver jusqu’à l’endroit où je pouvais prendre connaissance de l’existence d’un mystère en me posant la question. Sitôt que j’ai pris connaissance de l’existence de ce mystère, je dois cesser d’utiliser le mental, je dois le transformer en une cuvette limpide qui immédiatement tracera une voie vers le mental abstrait, le mental intuitif. Dès que cette voie est tracée comme un axe brillant, les deux parties de l’intelligence vont pouvoir entrer en résonance.
     
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