• Question :
    Comment aider les personnes atteintes du sida ? Comment les aider à accepter et les accompagner jusqu’à la mort ?
     

    Je vous souhaite la bienvenue. Mais il y a une chose que je ne souhaite pas, que je veux ne pas, c’est que vous veniez écouter ma parole. Et pourtant si vous êtes ici, c’est bien pour écouter quelque chose, avoir des réponses à vos interrogations. Ce que je souhaite avant tout, c’est que vous réussissiez à comprendre quelque chose, et non pas à mémoriser, à écouter sagement, fidèlement, tout ce qui est dit. Même si les trois quarts du discours vous semblent obscurs ou dans un premier temps inaccessibles, voir inacceptables, vous ne devez pas vous arrêter à cette première évidence. L’important est que quelque chose se dégage en vous, de beaucoup plus profondément humain, qui ne vous rappelle pas la spiritualité.


    Je vais répondre à la question car elle est importante, mais d’abord, je vais vous parler un petit peu de ce que veut dire « être humain ».

    Beaucoup de personnes s’imaginent que la spiritualité est quelque chose de tellement parfait, qu’il faut absolument se défaire de toute humanité. Or si vous aviez les yeux pour voir et le cœur pour sentir la nature des choses, vous vous rendriez compte qu’en fait, celui qui est le plus spirituel est en même temps l’être qui est le plus humain. C’est lorsqu’un homme arrive à être parfaitement humain, extrêmement humain, qu’il est capable de toutes les bontés, de cesser la guerre et d’engendrer la paix, de casser la dysharmonie, de faire périr ce qui n’a plus lieu d’exister.

    Tandis qu’un individu qui n’est que lui-même, qui est tout simplement le flux et le reflux de désirs, d’émotions, d’ambitions et de projections, cet individu-là ne peut véritablement prétendre être humain. Il existe donc toute une marge entre l’individualité ou la personnalité que l’on appelle homme, et la capacité d’humanité de cet homme.

    Lorsque vous regardez le monde, vous vous apercevez bien qu’il n’y a pas d’humanité véritable dans le cœur des hommes et dans leurs actions, qu’il existe encore des guerres, et dans les prisons la torture, l’agressivité dans la relation sociale, les compétitions, et dans la relation avec l’argent, les escroqueries, les exploitations.

    Je ne voudrais pas être dur avec la famille humaine, et pourtant, il faut dire les choses telles qu’elles sont. La famille humaine se croit humaine mais elle ne l’est pas. L’individualité qui a été développée est si bassement encore ancrée dans l’astral qu’il suffirait d’un pas pour que l’individu se rapproche de l’animal. Quand je dis “animal”, il ne faut pas imaginer ce terme sur un plan péjoratif. Je dis même qu’il y aurait plus de valeur, plus de tranquillité, plus de sérénité, à être un animal qu’à être ce genre d’individu dont je parle et qui n’est pas encore pleinement humain.

    L‘animal est régi par un certain nombre de lois. L’animal ne se crée pratiquement aucun karma. Un certain karma vis-à-vis de l’homme a pu être créé à cause de l’agressivité des animaux sauvages qui pendant longtemps ont terrorisé et dévoré les hommes. Mais c’est un karma infime, car l’animal n’a pas de conscience véritable lui permettant de juger ce qu’il fait, donc d’être jugé pour ce qu’il a fait. Alors que l’homme, ou en tout cas celui qui commence à devenir un homme, détient cette étincelle que l’on appelle le témoin du mental. Une forme donc d’auto-conscience lui permettant une auto-analyse et une autogestion de ses propres forces.

    Par là, l’homme devient pleinement responsable de ses actes, puisqu’il a le pouvoir de les choisir. Pour beaucoup d’individus, il vaudrait mieux qu’ils soient encore des chats ou des oiseaux, plutôt que d’essayer de courir dans la famille humaine. Ils se feraient beaucoup moins de mal, et en feraient beaucoup moins aux autres.

    Ce qu’il faut donc comprendre, c’est que si vous avez atteint le niveau pour développer ce sens de la responsabilité et du pouvoir, si les Maîtres du karma, les seigneurs de l’évolution ont accepté de faire descendre sur l’humanité cette étincelle qu’est le mental, la libérant par là même des règnes inférieurs pour pouvoir aller vers l’archétype humain, c’est qu’il est attendu de la famille humaine qu’elle devienne humaine, et qu’elle ne reste pas bassement dans l’astral, avec juste ce qu’il faut de mental, pour faire encore plus de bêtises que ne le feraient les animaux.

    Il y a un danger à obtenir le mental, cela paraît pourtant une belle chose, avoir des idées, pouvoir conceptualiser, pouvoir parler, cela semble être le point d’humanité de l’homme, le point où donc il va se distinguer des animaux, des autres règnes. Pourtant il y a un réel danger à recevoir cette étincelle.

    Le mental n’est pas un fondement qui puisse par lui-même s’effectuer avec pureté. Le mental est donc un instrument, le mental n’est pas une loi divine. Il existe des concepts divins, mais il n’existe pas de mental divin, je veux dire d’intellect divin.

    L’intellect est propre à l’activité humaine. Et lorsqu’un homme reçoit cette capacité d’intellectualiser, de concevoir, de se rendre compte exactement de ses pulsions, de ses désirs, et qu’il peut ainsi créer des plans pour obtenir ce qu’il veut ou créer ce qu’il souhaite, il peut devenir un magicien noir ou un magicien blanc.

    Lorsque  je dis magicien, je parle de magie qui touche la vie de tous les jours, la manipulation de la substance de la pensée, des désirs, des émotions, etc. Ce qui fait que, ce que vous allez faire à votre voisin peut-être interprété comme de la magie, même s’il n’y a aucune kabbale là-dedans. La puissance de l’homme vient de son mental, de ce qu’il a été capable un jour de conceptualiser et de pouvoir concevoir l’objet qu’il désirait et la méthode qu’il pouvait créer pour obtenir cet objet.

    S’il n’y avait pas eu cette étincelle donnée à l’humanité, il n’y aurait eu aucune évolution, ni même aucune idéation divine. C’est-à-dire que l’homme n’aurait jamais pu se douter qu’existaient des forces supérieures, qu’existaient de grandes galaxies, qu’existaient des notions très vastes et absolues comme le temps et l’espace. C’est par le mental que l’homme arrive à devenir supérieur à tous les autres règnes, à toutes les autres créatures.

    Alors, je vous le demande, qu’allez-vous faire avec ce mental ?

    Puisqu’il est le point de croisement des puissances, puisqu’il est le point d’éclat d’intelligence, qu’allez-vous faire avec cela ?
    Si vous mettez ce mental au service de vos passions, vous allez devenir très intelligents, très compétents, dans la capacité d’exécuter vos passions ou d’obtenir l’objet de vos passions. Et la vie de vos amis, de vos voisins, vous permet largement d’illustrer ce que je viens de dire, que ce soit pour des petits ou des grands objets.

    Par exemple, un être ambitieux trouvera toutes les méthodes pour arriver à ses fins. Une dame coquette arrivera à trouver les moyens de s’offrir la robe qui l’a séduite dans la vitrine. Que ce soit pour obtenir une petite ou une grande chose, sachez que vous ne pouvez pas être conscient de votre désir, ni fabriquer l’acte qui convient pour obtenir l’objet désiré. S’il n’y avait pas le mental, vous ne pourriez pas faire cela.

    Donc, en vous, repose l’arme absolue, ce qui ne veut pas dire qu’elle contienne quelque chose de magique, il n’y a rien de véritablement magique dans le mental. Penser, n’est pas un acte de kabbale. Il faut voir la magie de façon un peu plus quotidienne et l’écarter de la kabbale pour comprendre quelle est la puissance de l’homme. Car si les hommes associent toujours la magie à la kabbale, ou à des invocations, des incantations d’esprits, il ne se doute pas que la puissance à l’état pur demeure en lui, et qu’il peut l’utiliser, l’articuler constamment, même dans les moments où il s’en doute le moins.

    Chacun pense que la magie c’est pour le mage d’à côté, le kabbaliste du coin. « Mais moi, moi qui ne fais que penser, moi qui ne fais que prier, moi qui n’ai qu’un petit travail, je ne fais pas de magie. » C’est comme cela que pensent les disciples et les profanes. Et pourtant, il se trouve qu’il existe de la magie dans tous les actes, surtout dans le fonctionnement de la pensée et dans le rayonnement qui est fait à partir d’une chose pensée.

    Ce qui ne veut pas dire que dès demain vous devez imaginer que par votre pensée vous allez pouvoir obtenir toute chose. Il ne faut pas croire que c’est une magie aussi puissante que la kabbale par exemple. Cependant, il faut savoir, que si la puissance d’un homme paraît infime lorsqu’on le prend dans son foyer ou dans son travail, lorsqu’il rencontre d’autres hommes qui pensent la même chose, la puissance devient beaucoup plus grande. Et lorsque la même pensée se trouve partagée au niveau d’une nation, d’un continent, il n’est pas difficile de comprendre qu’un monde entier puisse être influencé par une pensée. Alors on comprend pourquoi existent encore l’agressivité, les tabous sur l’argent, et toute la ribambelle de petits problèmes que vous connaissez dans les relations humaines, les relations économiques ou politiques.

    Ce n’est pas parce que vous pensez ou pratiquez une chose, qu’elle est mise en cause, que le préjudice est porté sur le monde entier. Ce qu’il faut comprendre, c’est que si vous, vous émettez une pensée, étant donné que vous n’êtes pas si uniques que cela, et que des millions de personnes correspondent à votre type d’évolution, de vibration, à votre type mental, des millions de personnes vont avoir la même pensée que vous.

    Ce qui fait, qu’au bout d’un certain temps, pour avoir émis une petite pensée dans votre jardin, il va se trouver que cette pensée sera partagée par des millions d’individus qui sont peut-être de l’autre coté de la terre. Et comme une graine qui pousse, c’est un arbre qui naît et il étend son ombre partout.

    Voilà pourquoi il semble qu’il y ait des épidémies de violence, de révolte, de révolution, de chutes économiques ou de bouleversements sociaux. Les hommes vivent de façon différente, avec des mœurs, des religions différentes, et ne peuvent pas au même moment penser la même chose.

    Cependant si quelque part un groupe a vécu une pensée et a extériorisé cette pensée de façon suffisamment puissante pour qu’elle ait un rayonnement et qu’elle soit transportée, exactement comme un nuage radioactif, cette pensée va aller contaminer les autres penseurs qui sont potentiellement capables de la même pensée et du même geste. C’est pourquoi tout semble se passer par épidémie.

    Lorsqu’il y a un changement quelque par, cela ne concerne pas que le groupe qui a connu ce changement. En peu de temps ce changement se répercute partout autour de la terre, partout où il y a des hommes qui potentiellement sont capables de penser et de faire la même chose. Ce qui veut dire, qu’à la base, les structures seront les mêmes.

    Lorsque vous voulez comprendre de façon globale la vie de la terre et, de l’activité qui a lieu en ce moment à propos des changements, des bouleversements, des accélérations du mal, de la spiritualité, vous devez avoir à l’esprit ce phénomène d’épidémie. Sinon, vous ne pourrez pas avoir un entendement du mouvement global qui s’effectue sur la terre. Et par là même, vous n’arriverez pas à vous situer et savoir de quelle manière travailler, même si vous êtes seul dans votre jardin ou dans votre ville.

    Si vous voulez travailler activement, non seulement pour le nouveau monde, mais surtout pour le nouvel homme, et j’insiste là dessus, parce qu’on parle beaucoup de nouvelles structures, de nouvel état d’esprit, de nouvelles méthodes, que ce soit en médecine ou en quoi que ce soit d’autre, mais en fait, on ne pense pas à l’homme lui-même.

    Pourtant c’est l’homme qui est le centre et le but du changement. Si l’on ne change pas les hommes, rien de ce que l’on prévoit comme nouvelles structures n’aura lieu. Donc, il faut attaquer l’homme avant d’attaquer le monde, et il se passe, au contraire, complètement l’inverse au niveau des mouvements et des renouvellements politiques et sociaux. Les groupements attaquent la structure. Ce qui ne veut pas dire qu’attaquer la structure soit inutile.

    La structure est un mouvement complémentaire et nécessaire. Cependant, il ne faut pas attendre le nouveau monde par le seul bouleversement des structures. La structure ne fera jamais un nouvel homme. Par contre, pour ceux qui veulent faire un travail authentique, un travail de performance, alors je vous le dis, quittez les mouvements politiques, les mouvements de renouvellement financier ou quoi que ce soit d’autre et essayez de travailler même si c’est de façon silencieuse, sur le centre que représente l’homme.

    Vous verrez, que tous les projets que vous aviez en tête, pour édifier par exemple une nouvelle méthode de financement, ou une nouvelle circulation des capitaux, que tout ceci va être accepté et va pouvoir s’effectuer de façon simple, sans qu’il y ait aucun obstacle, au contraire, les gens vont être en demande.

    Lorsque l’on veut travailler pour la hiérarchie, il faut travailler comme la hiérarchie travaille. On ne peut pas imaginer un plan de travail et se dire que les Maîtres feront avec ça, ou que cela est sans doute le travail des Maîtres. Pour savoir comment travailler, il faut d’abord s’intéresser au type de travail que rayonnent les Maîtres.

    Comment travaillent les Maîtres, que ce soit depuis l’invisible ou sur un plan physique ?

    Ils agissent de façon très simple. Ils ne se demandent pas où est le problème, ils ne se disent pas, eh bien, là, il va falloir changer cette loi, là il va falloir changer cette structure, là, je vais aider tel scientifique parce qu’il faut qu’il trouve ceci ou cela. La démarche mentale ne s’effectue pas de la sorte, sur des points précis.

    Ils regardent le grand homme total que représente l’humanité, et à la surface de ce grand homme, le Maître regarde où en sont les feux d’évolution, et selon l’activité, l’éclat de ces feux et le nombre de chakras allumés, ils savent que sur la terre, dans la société et dans la vie économique, il y aura tel ou tel problème, ou telle ou telle qualité ou capacité. Il n’a pas besoin de venir voir sur la croûte terrestre, il sait très bien en regardant l’activité des feux, la dimension, la couleur, le son et les formes géométriques qui en sortent, quels seront les problèmes et quelle est la situation mondiale.

    C’est un diagnostic beaucoup plus précis que s’il venait hanter les cabinets politiques pour voir ce qui s’y passe. Ce que sa vue éthérique lui permet de voir crée un diagnostic beaucoup plus précis, parce que les couleurs sont beaucoup plus porteuses de vérité que l’est la simple évidence humaine et parce qu’il y a un certain nombre de choses que les humains vivent, sans jamais les manifester, qui demeurent sur le plan des énergies et des vibrations.

    Vous ne vous en apercevez pas directement, mais cela est aussi important pour votre vie que tout le reste, ce que vous faites donc de façon manifestée.

    Le Maître ayant la vision éthérique et pouvant faire ce diagnostic, peut donc avoir la vision sur vos actions physiques et sur vos actions occultes, celles qui restent dans votre inconscient. Ayant fait le diagnostic et voyant que dans tel chakra il n’y a que la moitié des pétales qui sont ouverts, le Maître favorise l’ouverture des trois prochains pétales, et automatiquement il met en route une focalisation de pensées permettant la descente d’une énergie qui vient du soleil.

    Un Maître ne sert d’intermédiaire qu’aux énergies solaires, ce qui ne veut pas dire qu’il ne travaille pas avec d’autres énergies, mais il ne canalise pas les énergies venant des autres planètes. Les planètes chutent leurs énergies sur la terre. Cela crée en même temps un composé dans lequel les hommes se débattent et essaient d’évoluer. Je parle de l’énergie que retransmet le Maître. Aucun Maître ne retransmet celle de Saturne ou Jupiter.

    Par contre de façon extérieure et dédoublée il va pouvoir favoriser la précipitation de l’énergie de Saturne ou de Jupiter. Mais comme Saturne et Jupiter sont des planètes d’évolution, le Maître, qui a atteint le poste d’où il est capable d’influencer et de déterminer l’humanité, ne peut donc pas se permettre d’incorporer une énergie qui est toujours en cours d’évolution, donc trop typée. Si elle est typée, elle n’est pas totale, elle n’a pas toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Par contre, le Maître peut ouvrir plus ou moins les écluses de la planète pour que son énergie se précipite plus ou moins fortement sur la terre et sur les hommes.

    Donc, celui qui a atteint le pouvoir et le niveau de déterminer l’humanité n’est que le réceptacle des énergies solaires. C’est pourquoi des grands Maîtres ont à peu près tous le même visage, qu’ils sont tous à peu près composés des mêmes traits, si bien qu’on se demande s’il n’y a pas là une erreur ou une folie de celui qui a reçu le dessein. Et pourtant, c’est la vérité.

    Lorsqu’un individu est suffisamment total pour recevoir l’énergie « une » du soleil, du soleil spirituel central, il va être modelé d’après l’énergie solaire qu’il reçoit. Lorsque vous avez en face de vous un être solaire, il ressemblera à tous les autres êtres solaires. Parce que l’énergie en se manifestant crée un moule et il n’y a pas trente-six moules pour une même énergie, il n’y a qu’une similitude de détails, alors que cette similitude n’existe plus lorsqu’un individu est adombré par des énergies venant d’autres planètes.

    Car les planètes sont justement les touches de différenciation de l’énergie «une» qui provient du soleil. C’est pourquoi les planètes sont tout autant importantes et sont magistrales dans l’acte d’accomplissement et de purification de l’humanité, mais, même si elles sont importantes, le Maître n’incorpore pas ’énergie d’une planète, aussi évoluée soit-elle.

    Donc, pour continuer au niveau de ces transferts d’énergie, par rapport à l’homme, je dirais que celui qui veut travailler dans un sens d’accomplissement profond du nouveau monde, ne doit pas se soucier avec quelle énergie, ou avec quelle planète il va travailler, pour pouvoir méditer dans l’axe de façon à renforcer sa pensée semence, et à participer à l’accomplissement du nouveau monde.

    Il faut tout simplement qu’il se branche directement sur le soleil, même si, en fin de compte et par mouvement d’alchimie, l’individu ou le groupe sera davantage typé par Vénus ou par Jupiter, Saturne ou par la Lune, pour ceux qui n’ont encore rien compris et qui demeurent encore dans les illusions.

    Ne choisissez pas votre énergie. Laissez l’énergie vous choisir. De cette façon, la communion sera beaucoup plus fertile en actions, en rayonnements de fertilité. Tous ceux qui veulent créer un alignement avec la hiérarchie, un Maître ou avec sa propre âme, doivent penser à cette énergie solaire une et une seule.

    Ensuite, ils doivent accepter toutes les différenciations de l’énergie, c’est certain, mais pour être sûr d’être véritablement en communion avec l’énergie qui leur convient et ceci à cause des incarnations passées, à cause des expériences spirituelles passées, pour être sûr d’être dans la bonne énergie, il ne faut rien décider. Parce que vous n’avez pas le matériel et la connaissance suffisante pour pouvoir choisir votre alignement vibratoire.

    Vous pouvez vous connaître un petit peu c’est certain. Vous voyez tout simplement ce qui vous plaît, les réactions que vous avez face à certaines énergies. Vous pouvez vous connaître dans une certaine mesure, mais vous ne pouvez vous connaître que par le conditionnement de cette vie présente.

    Or, ce que vous êtes véritablement, ce n’est pas uniquement la vibration de cette vie-ci. C’est aussi toute l’accumulation des vies passées. Et ceci, vous l’ignorez. Vous n’avez pas connaissance de vos incarnations, vous ne savez pas dans quelle race vous avez pu passer, dans quel temple vous avez déjà étudié, ou quel karma est venu alourdir votre vie. Vous ignorez complètement ces choses, mais pourtant, c’est grâce à elles que l’on peut sciemment connaître l’énergie avec laquelle on va travailler.

    Donc, puisque vous n’avez pas cette connaissance, parce que le matériel fait défaut, vous devez faire l’inverse et au lieu d’exercer le choix, faites une ouverture. Ce qui ne veut pas dire que vous devez recevoir tout ce qui va se présenter, car dans l’acte d’ouverture, il y a là un certain danger.


    Si un individu s’ouvre dans un état de complet abandon, mais si son égrégore de protection, ou que son entrée dans un temple ou dans un égrégore invisible n’est pas encore parfaitement acquise, il risque de s’ouvrir sur des zones de la vie invisible très agressives et très fournies en illusions. Ce qui fait, qu’au lieu de fabriquer son destin, l’homme va voir son destin défait et amenuisé.

    Pour éviter cet inconvénient, il faut vous ouvrir, en gardant une parfaite concentration. C’est quelque chose qui paraît contradictoire et pourtant cela suffit. Il n’est pas besoin de se couvrir de formules de kabbale, de mantras, ou de couleurs qui ont une certaine résonance magique. La protection se fait automatiquement, sitôt que vous gardez votre substance mentale concentrée.

    Lorsqu’un individu garde sa substance mentale concentrée, il n’est pas capable de penser, il est concentré. Et le fait de garder cette concentration, crée dans l’être occulte de l’individu, une sorte de garde, le gardien du seuil. Dès que ce gardien est érigé, l’individu peut se lancer dans n’importe quelle méditation, n’importe quel travail alchimique, il ne risque rien.

    Alors que pour celui qui va s’ouvrir en croyant que l’ouverture doit se faire à tous les niveaux, et qui abandonne complètement ses résistances, pour celui-là, il y a un très grand danger, un danger que des énergies adverses l’investissent. Même pour celui qui connaît une certaine évolution, le danger existe. Ce qui ne veut pas dire que demain vous devez avoir peur de toutes les ouvertures.

    Vous ne risquez rien à partir du moment où vous créez votre ouverture avec, à la base, la concentration. Un peu comme si vous vouliez créer un grand triangle ouvert, mais qui repose la pointe en bas sur une boule très dense de concentration.

    Concentration de quoi ?
    Concentration de votre être, votre être pensant, votre être individuel. En agglomérant comme cela tous vos atomes d’individualité, de conscience, d’auto conscience et de lucidité, vous représentez une base solide pour le triangle qui va se poser sur vous.

    S’il n’y a pas cette base solide, automatiquement, dès que le triangle sera créé, il va, petit à petit, comme un bateau qui coule, glisser dans les règnes inférieurs et notamment dans l’astral. Si vous aviez les yeux pour voir ce que je suis en train de vous décrire, vous n’auriez aucun mal à me croire. Pour qu’un homme puisse monter vers le haut, il faut qu’il crée un fond et un fond solide, un fond en briques, en granite, et sur ce fond, qu’il prenne l’élan pour monter, ou qu’il repose son système d’ouverture.


    S’il n’y a pas ce fond solide, le triangle va automatiquement descendre dans les zones de l’inconscience, ce qui va mettre l’individu en résonance avec l’astral et neuf fois sur dix, avec le bas astral. C’est pourquoi toutes les méditations qui proposent des ouvertures, qui proposent des relaxations profondes pour contacter ceci ou cela, sont en fait du point de vue occulte, des dangers, des dangers très puissants, et des techniques contraires à toute évolution. Ce sont des techniques qui risquent de faire involuer les gens, les faire retourner ou tomber dans l’astral dont ils ont eu tant de mal à se défaire.

    Vous devez donc faire très attention à la façon dont vous effectuez ces techniques, car toutes les techniques qui vous sont proposées sont bonnes. Si vous remarquez que le guide ne vous fait pas partir sur une base de granite par la concentration, vous devez la créer vous-même. Si vous vous en sentez le courage vous pouvez lui en parler, mais ce n’est pas une obligation, il doit lui aussi comprendre quel est le fonctionnement occulte réel de l’énergie et de l’évolution. Si vous ne voulez rien dire, faites-le vous-même en secret, mais ne vous ouvrez pas comme cela de façon abandonnée sans qu’il y ait cette aimantation en vous-même de tous vos atomes de puissance et d’individualité. Il faut vous ouvrir sur le haut, il ne faut pas glisser dans le bas.

    C’est pourquoi, lorsque vous voulez rayonner de façon active sur la terre, que ce soit par l’intermédiaire d’un groupe de prières, d’un groupe de visualisation ou de méditation, vous devez absolument reposer le groupe entier sur une cellule de concentration. Même si ce que vous avez dit à propos de la concentration n’a pas été accepté par les membres du groupe, vous devez occultement et invisiblement, créer au centre du groupe un point, qui est un point de granite.

    C’est très facile à faire. Puisque les membres du groupe sont en plein abandon, vous pouvez manipuler leurs énergies et leur substance mentale. D’où le danger justement, si ce travail n’était pas effectué, que des entités, pas si supérieures et si bien intentionnées que cela, puissent venir et prendre à leur profit malsain les énergies du groupe, dont l’intention était de rayonner pour le nouveau monde. Ainsi, un groupe peut se trouver accaparé par les énergies adverses.

    Pour éviter cela, partout où vous passez, créez un lien, comme un fil lumineux partant de chaque individu en présence, et faites-en une belle boule lumineuse et dans cette boule, projetez toute votre concentration, toute votre force de concentration, donc de construction d’un centre de granite. Et lorsque vous sentirez cette concentration suffisamment grande, vous pourrez laisser le groupe aller à sa méditation et vous pourrez y participer.

    Et vous verrez, que non seulement le groupe ne risque rien, mais qu’en plus, il va se développer, il va énormément grandir, non seulement en influence, mais aussi en rayonnement occulte.

    Lorsque vous voyez des groupes qui ne fonctionnent pas, qui ne se libèrent pas, c’est parce que la base est absente, et cette base c’est la force. L’homme qui prie, qui veut le nouveau monde, se contente d’arriver le cœur dilaté, visionnant les Maîtres, les anges, les marguerites du jardin, et se dit « en ouvrant mon cœur j’arriverai à créer le nouveau monde ». L’idée n’est pas mauvaise, je ne discute pas de l’amour que l’homme a lorsqu’il émet cet idéal, je discute simplement du principe de création. Si vous avez cet idéal-là, et Dieu sait s’il est beau, ne le gaspillez pas en ne sachant pas comment le créer concrètement sur la terre.

    Regardez ce qui est à la base de l’univers, c’est la force. Sans la force il n’y a pas d’homme, pas de conscience, pas d’amour, pas de feu, pas d’évolution, pas de mouvement, il n’y a rien. C’est cela que vous devez comprendre si vous voulez prendre conscience de mon discours et comprendre comment être utile dans la vie.

    Qu’est ce donc que la force ?

    La force n’est pas le simple fait d’affirmer, de démontrer quelque chose ou d’investir toute sa puissance morale, affective ou nerveuse, dans un projet. La force est tout le contraire. La force est un grand calme, tellement calme qu’elle fait presque froid au cœur. Car la véritable force ne se déclenche que dans ce calme.

    Ce qui fait que tous les individus, tous les disciples, au cœur dilaté et flamboyant, qui courent, qui se jettent aux pieds du Maître invisible ou visible, sont absolument inutilisables, parce qu’ils ne représentent aucun pilier fixe pour un acte de création.

    Nous voulons bien que vous ayez des idées, c’est très beau d’avoir des idées, que ce soit à propos du nouveau monde, à propos du messie, du nouveau Bouddha, mais ça ne suffit pas, il faut aussi créer l’idée. Et la plupart des gens, dans leur ouverture naïve et sans connaissance, ne sont pas capables de créer, de matérialiser leur idée.

    Le pouvoir créateur réclame un autre comportement que celui de la dilatation et du flamboiement. Je veux que vous soyez dans un feu d’amour, un feu d’espoir, de vision de l’idéal. Je vous en prie, si vous aimez et vous espérez vraiment cet idéal, ne restez pas dans la vision, mais faites avec les lois de la création. Et autant que vous aimiez cet idéal, soyez rudes, concrets, fermes, actifs et créateurs. Sinon votre amour n’est pas véritablement de l’amour, c’est tout simplement un rêve qui passe.
    Beaucoup d’hommes ne font qu’aimer leurs rêves, qu’il s’agisse de Dieu, d’un Maître ou d’un nouveau monde, il n’y a jamais de point de création, ni de descente d’énergie suffisante pour cristalliser cette idée en monument, en création.

    Il faut donc pour comprendre cet acte de création et pouvoir recevoir l’énergie créatrice, s’analyser et savoir si en vérité on espère et si l’on désire le nouveau monde, ou si l’on se contente de rêver. En observant vos amis, en les écoutant parler et agir, vous verrez qu’il y a, sur le plan de leur mental, une profusion de projections et d’illusions.

    Beaucoup de personnes entendent parler, reçoivent l’intuition, l’inspiration d’un nouveau monde, d’un nouvel état d’esprit, mais n’étant pas suffisamment auto consciente et réveillée, leur inspiration reste au niveau de la projection et du fantasme mental.

    Je ne critique pas, et nous laissons chacun être ce qu’il peut être. Mais nous sommes déçus d’entendre ces gens critiquer ceux qui travaillent, et que ce soit les autres qui doivent accomplir le travail, parce que ce sont les autres qui ont le pouvoir, alors que ce qui les empêche d’avoir le pouvoir, c’est justement qu’ils utilisent leur énergie à faire des rêves et des projections dans le mental inférieur.

    Alors revenons un peu sur terre, quitte à ne plus voir clairement l’idéal divin, mais soyons suffisamment sur terre pour que le peu d’idéal s’effectue véritablement. Sans cela, il ne peut pas y avoir d’évolution.

    C’est pourquoi, dans les mouvements d’avancement, il y a toujours une armée de rêveurs, puis quelques personnes capables de conceptualiser de façon juste, mais qui n’osent pas encore passer à l’action. Elles sont des cerveaux, elles écrivent ou elles parlent.

    Puis il y a celles qui sont quelque part pionnières, qui font aussi un certain rêve, font un certain discours, elles parlent aussi aux autres, mais en plus, elles fabriquent. C’est cela que je veux éveiller en vous, ce n’est pas vous dire quel sera le lendemain de la terre, je ne veux pas non plus vous apporter un enseignement ou des précisions occultes. Je veux vous rendre capable de fabriquer le nouveau monde.

    À quoi cela servirait-il que je vous parle d’une recette très compliquée en cuisine, si je ne vous apprends pas d’abord à faire cuire un œuf. Apprenez à cuire un œuf, et ayant les rudiments du dosage de la flamme, du beurre, du temps pendant lequel on doit laisser l’œuf dans la poêle, vous arriverez, par là même, à faire cuire n’importe quoi d’autre. Le reste vous appartient. Les épices, les ingrédients, cela fait partie de votre libre arbitre, de votre liberté de créateur.

    Mais on ne fait aucune cuisson sans feu. Donc, revenons à la force.
    La force n’est pas un principe d’attaque et de persévérance. La force sort des eaux de la tranquillité et du calme absolu. Ce qui fait, qu’un être vraiment fort sera un être profondément calme, profondément centré. Quand vous avez besoin d’avoir recours à votre force intérieure, alors que vous n’en disposez pas de façon quotidienne et que vous devez créer un instant de force, n’essayez pas de vous convaincre et de vous forcer dans votre action, lâchez tout.

    Si vous avez un trouble nerveux ou émotionnel, c’est normal qu’il y ait une chute, un point de faiblesse, et n’allez pas combattre ce point de faiblesse, cette défaillance en éveillant un effort sur vous-même. Cela ne vous permettra pas de travailler tranquillement et avec équilibre. Vous devez quitter la zone de la force apparente et de la faiblesse pour vous mettre dans le calme absolu, au centre de votre être.

    Tracez une ligne blanche au milieu de votre corps qui va directement dans le soleil central, ou dans votre âme, votre monade, votre Maître, peu importe, du moment que vous l’imaginez lumineux et divin. Dans cet effort de concentration, sur cette ligne d’alignement de vos chakras, vous ne connaîtrez plus l’angoisse ou la moindre faiblesse.

    Ce qui ne veut pas dire que vous allez connaître immédiatement la pensée positive qui dira dans votre esprit : « Tu es capable de ceci, tu es capable de cela, c’est le moment de le faire. » Vous serez dans un neutre absolu. N’oubliez pas que la véritable force vient des eaux de la paix.

    Donc, n’attendez pas, qu’après votre chute dans la faiblesse, il y ait en vous quelque chose de très positif, de très optimiste. Faites très attention si vous sentez cet optimisme vous envahir, car lorsque l’énergie de l’optimisme sera brûlée, vous pourrez retomber dans le pessimisme, et il se peut très bien qu’au moment de franchir le seuil, pour accomplir votre travail, l’énergie ait disparu et vous vous retrouverez face à votre travail avec tout votre pessimisme. Donc, il ne faut pas attendre que l’optimisme se réveille, il faut au contraire que vous sentiez en vous-même une neutralité parfaite.

    Qu’est-ce que je veux dire par neutralité ?

    Je veux dire qu’en vous-même, vous devrez sentir, à ce moment-là, que la chose ne représente véritablement pas le point d’importance pour vous.
    Lorsque vous serez suffisamment détachés pour sentir cette véritable force, vous serez aussi détachés de l’objet que vous voulez créer.
    Vous allez trouver cela très contradictoire, puisque, si l’on veut accomplir la création d’un objet, il faut bien y croire, il faut bien y mettre du cœur, il faut bien être intéressé.

    C’est vrai, mais en même temps que vous ressentez de l’intérêt pour la chose, il faut connaître aussi du désintéressement. Il faut que le type d’intérêt que vous éprouvez au fond de vous-même, ne soit pas de l’intérêt pour l’objet lui-même, que cet intérêt passe par le besoin d’effectuer son destin, ou, que ce soit le désir mental, intellectuel, ou la jouissance de certaines énergies lorsqu’elles passent.

    Votre intérêt doit être un acte de foi. Si l’intérêt pour le travail qui est à faire est un acte de foi, vous verrez que votre intérêt se trouve par là même très pur. Vous arriverez à mesurer de façon très subtile et magistrale l’énergie qui vous permettra de vous investir toute votre vie dans la chose, comme si vous étiez un mordu de la chose, et en même temps, vous saurez comment prendre de la distance pour la réaliser de façon intelligente, avec la force réclamant un immense calme.

    Un être qui utilise la foi, est un être pur dans sa conceptualisation. Celui qui utilise une fascination intellectuelle, morale, ou religieuse, pour son travail dans le nouveau monde, peut à tout moment être charmé par des contraires et se retrouver, malgré lui, à faire le contraire de ce qu’il faut pour le nouveau monde., et surtout, il sera capable d’agresser son confrère.

    C’est ainsi qu’il y a des batailles de clochers, des batailles de groupes. Celui qui est sur le bord de route où s’alignent tous les profanes, lorsqu’il voit tous ces gens du nouveau monde ou de la religion, des temples et des écoles initiatiques s’entre-déchirer, se dit « eh bien, je préfère ma liberté, parce que je vois que, même à l’endroit où l’on parle de Dieu et de la perfection, il y a autant de noirceur et de problèmes que chez les autres ».

    Si vous agissez avec la foi, la foi pour le nouveau monde, la foi pour le nouvel homme, vous serez ce centre de force, capable de ce calme profond. Étant calmes, étant centrés, vous allez sentir en vous, non seulement l’énergie, mais en plus, la direction qui est à prendre. Car la force est comme un rayon laser.

    Un rayon laser part d’un point et va de façon incontournable sur un autre point. Sa trajectoire est droite, impeccable. La force sort du silence et va directement à son but, casser tout ce qui ne va pas, défricher ce qui est encombrant, pacifier ce qui a besoin de calme. De façon invisible sans que même l’individu en ait conscience, ce rayon laser œuvre, parce que ce rayon est intelligent. C’est comme une entité qui n’a pas besoin qu’on lui dise ce qu’elle doit faire, car elle vient du Maître qui l’a programmée pour un travail bien précis.

    C’est pourquoi, les disciples qui travaillent dans un axe authentique, alignés avec la force, n’ont pas besoin de prévoir ce que seront leurs actions, ce que sera leur rayonnement, ou ce qu’ils devront faire. Le mouvement les devance.

    On croit que les choses viennent se présenter au disciple, mais en fait, les choses attendent que le disciple arrive. Il y a donc cette énergie qui sort du silence, qui passe par le disciple, qui sort du disciple et qui va directement à son but. Et le disciple essaie de rattraper cette énergie qui est sortie de lui, et qui déjà partout commence à faire des remous et le disciple se demande ce qu’il se passe, comment il va pouvoir faire, comment il va réagir.

    Il ne faut pas qu’il se pose ces questions. L’énergie ayant déjà tracé le chemin au fur et à mesure, le disciple va donc automatiquement rencontrer les étapes. La plupart des personnes qui ont une action dans le monde ne fabriquent pas leur destin, c’est leur destin qui les attend. À partir du moment où ces personnes se sont alignées une fois en tant qu’axe de force, le plan s’est déjà déroulé et a déjà préparé partout sournoisement tout ce qu’il faut, et les événements attendent que le disciple arrive à l’endroit de l’événement.

    C’est pourquoi, dans de nombreux cas, le plan, si bien préparé sombre. Ce n’est pas parce que le disciple est très fort, c’est parce que l’énergie avec laquelle il a réussi à s’aligner est très performante, et elle n’aura fait qu’attendre que le disciple arrive.

    Donc pour celui qui veut servir, il faut qu’il comprenne, s’il est véritablement en train de servir ou s’il est en train de rêver et de fantasmer avec sa substance mentale. Lorsqu’il se rend compte de cela et qu’il fait le ménage, qu’il décide donc d’être un être concret et de porter l’idéal de façon fertile, il faut qu’il s’aligne avec la force, et qu’il soit cette force.
     

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  • La fête du Wesak
    la pleine lune

     

    Question : 

    Que penser, que dire de la fête du Wesak ?


    Je vous salue tous, non pas pour être venus écouter ma parole, vous recueillir autour de ma parole, je vous salue tous pour être venus saluer le phénomène qu’est la vie et la transmission de la vie.

    Lorsque quelqu’un parle, que ce soit une voix venue d’ailleurs, de plus haut, ou que ce soit une voix qui vienne de votre voisin, de votre ami, lorsque quelqu’un parle, il y a communication.
    Et il faut bien réfléchir à ce terme-là : communication.
    Il n’y a pas qu'échange de paroles, il y a aussi échange de la substance, qui a fait naître l’idée, qui a fait naître la parole. C’est sur ce point-là qu’il faut réfléchir et essayer de travailler. Je vais me servir de ce petit discours comme introduction à la question que vous me posez ce soir.
     

     
    Qu’est-ce que la communication ?
     
    Communiquer, ce n’est pas simplement échanger des idées. Pour cela, il suffirait de faire de la télépathie, de se regarder dans les yeux, de créer des formes d’argile, et de laisser les formes exprimer par leur couleur, leur volume, ce qu’il y avait à l’intérieur de l’individu au moment de la construction.

    Communiquer n’est pas simplement le fait de dire, d’affirmer quelque chose. Donc ce n’est pas un travail mental. Dans la communication que ce soit par la parole ou tout autre moyen, il y a un grand phénomène alchimique. Tous ceux qui s’intéressent à l’alchimie doivent absolument méditer, approfondir, essayer d’aller très à l’intérieur du sens de la communication. Car tout est communication, et pas simplement l’échange verbal que l’on connaît tellement dans la société actuelle.

    Communiquer, c’est donc transmettre une substance. Il y a des paroles, des échanges sur le plan verbal, sur le plan gestuel, qui ne sont en rien des communications. La société est pleine de ces échanges qui n’apportent absolument rien de positif et quelquefois tombent même dans le négatif.

    Toute la société échange, communique telle qu’elle le croit. Chacun a l’impression de se parler. Il suffit d’ouvrir la radio pour écouter les informations, les témoignages de quelqu’un et l’on croit ainsi que les communications, que les échanges sont devenus beaucoup plus faciles. On peut parler à son médecin, à son coiffeur, on peut se confier à l’époux, aux amis, au curé. On a l’impression que l’on peut énormément parler et que l’on parle beaucoup.
    Et pourtant, lorsque l’on analyse la vie qui a vraiment lieu dans la cellule familiale, dans le quartier, dans la ville, dans la civilisation actuelle, on s’aperçoit, qu’en fait, tout le monde parle et que personne n’écoute. Donc il n’y a pas véritablement de communication. Il y a simplement quelqu’un qui essaie de se faire entendre.
    Et c’est le drame de la société actuelle.

    Pour qu’il y ait véritablement communication, il faut qu’il y ait aussi quelque part une réception. Il ne peut pas y avoir communication s’il n’y a pas réception.
    Tout le monde dit tout à propos de n’importe quoi, et personne n’a véritablement l’impression d’être entendu, de rencontrer une ouverture par laquelle il va se glisser en l’autre, cet autre qui va donc l’accepter tel qu’il est et prendre quelques minutes de son temps pour véritablement s’intéresser à celui qui parle.

    Qu’est-ce donc que le cœur de la communication ?

    Le cœur de la communication, c’est cet endroit dans la vibration, dans l’espace, où celui qui dit et celui qui entend vont se rencontrer. Cela paraît assez bête de décrire ce processus, en tout cas sans aucune importance pour la spiritualité, mais c’est en négligeant des petits points, comme cela, que l’individu fait des efforts mal dirigés, et au lieu de développer sa spiritualité, il développe ses frustrations, ses incommunicabilités. Si bien que lorsqu’il veut communiquer avec Dieu ou avec un ange, avec les maîtres, il s’aperçoit qu’il n’est le point d’aucune réception.

    Si tu ne commences pas par écouter ton voisin, tu ne pourras pas entendre la voix de Dieu. Car c’est exactement la même oreille, c’est le même point qui servira de réception. Celui qui n’est pas le point d’une écoute, d’une capacité d’écoute, ne pourra pas plus entendre son voisin qu’entendre Dieu ou les Maîtres, ou la voix de son moi supérieur. Nommez le phénomène comme vous voulez.

    Pour en venir donc à la pleine Lune du Wesak, comme à toutes les pleines lunes, ainsi qu’aux solstices et aux équinoxes, à tous ces moments donc cruciaux, où des planètes jouent des rôles primordiaux face au soleil, ou le soleil joue un rôle primordial face à la terre et à l’homme, à tous ces moments, qui sont des portes ouvertes sur l’univers, sur des hiérarchies, ou sur des forces telluriques de la terre, il faut, avant tout, savoir écouter.

    Celui qui ne sait pas écouter ne pourra ni rencontrer le Maître, ni rencontrer sa propre âme, ni rencontrer son voisin. La capacité d’écoute est une attitude qui n’est pas simplement intérieure, c’est aussi un état qui caractérise la personnalité.

    Tout ce que vous voulez obtenir, que ce soit par l’intermédiaire de l’ésotérisme, de l’alchimie, de la méditation ou par l’intermédiaire de certains dogmes, vous ne l’obtiendrez que si une attitude réelle s’est installée en vous, et que si cette attitude est l’état même de votre personnalité. Tous les efforts que vous n’aurez pas faits pour obtenir cette attitude vont être autant de boulets qui vont vous empêcher de créer la communication.

    On ne peut pas arriver, depuis la vie de dehors, depuis la vie de sa personnalité encore trop imparfaite, s’asseoir, méditer et espérer communiquer, lire dans l’univers les grands arcanes. C’est impossible, car le travail qui va vous permettre de lire dans l’univers, de parler avec Dieu, une énergie ou une intelligence, ce n’est pas l’instant de la méditation, ce n’est pas l’instant de la pleine lune, ce n’est pas l’instant de Noël, de Pâques, du solstice. C’est complètement faux, l’instant n’y est pour rien. Il est là parce que telle est sa nature d’exister, comme le Christ est là, sur la terre, parce que c’est sa nature d’y demeurer.

    Est-ce que les hommes rencontrent le Christ pour autant ?
    Est-ce que l’humanité est plus spirituelle pour autant ? Non.


    Rien n’a lieu dans la mesure où l’individu choisit d’ignorer ce qui a déjà eu lieu malgré lui. Si la chose n’arrive pas, parce qu’elle n’a pas lieu pour lui, elle peut arriver aux autres, mais dans son petit univers à lui l’influence n’arrive pas.

    Ce qu’il faut donc comprendre pour espérer une communication, une communion, une osmose, avec quoi que ce soit, avec une entité, un plan, ou la lumière, c’est qu’il ne faut pas simplement faire la chose qu’il faut au moment X ou Y, il faut aussi, petit à petit, préparer toute la substance que vous représentez en tant qu’individu, et cette substance se prépare pendant des mois, voire des années.

    On ne peut pas, comme cela, dévisser sa tête de profane pour mettre dessus les épaules la tête spirituelle, et être spirituel. C’est impossible. On ne peut pas changer de tête. On doit être une tête, et cette tête va pouvoir faire plusieurs choses. Elle va pouvoir compter, quand il s’agit de gérer une entreprise, un métier. Elle va pouvoir analyser, quand il s’agit de penser, et elle va pouvoir communiquer quand il s’agit de s’ouvrir à la lumière. Le but des exercices, que ce soit à la pleine lune du Wesak ou à quoi que ce soit d’autre, est d’amener l’individu à son plein développement.

    Vous ne pouvez pas être monsieur ou madame X ou Y pendant huit heures de travail, puis le soir aller à des séminaires ou des rencontres et espérer être monsieur ou madame autre chose. Vous allez toujours être la même personne, parce que vous venez avec ce que vous êtes.

    La spiritualité ce n’est pas ce que vous imaginez, ce n’est pas ce que vous nourrissez à l’intérieur de vous, comme ambition, comme désir. La spiritualité c’est l’instant, non seulement présent, mais l’instant présent à tous moments. Il vous faut, dans tous les cas, dans toutes les circonstances, même si ces circonstances appartiennent au passé, être dans l’instant présent.

    Quelquefois, il faut retourner dans le passé, revivre certaines choses pour en éliminer la trace. Le passé revient toujours sur l’individu, il a fait sa marque, et demande toujours son tribut. Il faut qu’il ressorte pour devenir un instant présent dans la mesure où, ayant été mis dans la mémoire, il n’a pas eu l’occasion d’être un instant présent.

    Cela veut dire que tous les moments passés dans la mémoire sont des moments qui n’ont pas été vécus. L’individu a nourri un blocage ou une absence et il n’a pas pu vivre réellement l’instant. La conscience et tout le processus de l’évolution et du témoin qu’est l’âme, prend et loge l’instant dans la mémoire pour qu’il ressorte à un autre moment où il va pouvoir être pleinement expérimenté.

    Un individu qui vit donc constamment dans l’état et dans l’instant présent est un individu qui ne construit, ne nourrit et ne porte pas de mémoire. Ce qui ne veut pas dire que c’est un être sans mémoire. Non. Il se souvient parfaitement, peut-être mieux que tous les autres. Cependant l’instant ne l’a pas programmé, ne l’a pas incité à déterminer un comportement ou provoquer une réaction. Donc l’instant n’étant pas un conditionnement, l’individu ne se trouve pas préfabriqué.

    Celui qui est préfabriqué va, dans certaines circonstances se rapprochant de l’instant critique, se trouver en état de réaction. Les circonstances, comme une teinture qui ne s’en va pas, vont ressembler à la circonstance en question et, dès qu’elles arrivent, vont se trouver teintées de la même couleur. L’individu voyant la couleur se glisser devant ses yeux va réagir, de la même façon que vous réagissez à la couleur rouge aux feux de croisement. Si vous voyez la couleur verte, vous savez que vous pouvez passer.

    L’individu est non seulement une palette de couleurs qui va réagir, c’est aussi un réseau électrique qui va faire en sorte que la couleur puisse devenir active et se réaliser en tant qu’émotion, prise de position, idée, état d’âme, état d’esprit etc. Tout se joue sur le clavier qu’est l’être humain. Si ce clavier n’a pas encore décidé qui serait le pianiste, s’il n’y a pas de pianiste pour déterminer la musique et la jouer, c’est tout simplement l’environnement qui vient et qui tape. Cette réaction existe parce que, le clavier, qui est l’être avec tout son réseau de notes et de couleurs, a permis à une main invisible de venir frapper sur ses touches.

    Comment faire pour pouvoir, non seulement intégrer toutes les choses qui paraissent négatives autour de nous, mais pour, en plus, pouvoir jouer nous-mêmes notre propre musique ?
    Comment donner à l’homme la possibilité d’être le pianiste de son clavier tout en étant un individu qui continue à vivre sa vie avec les autres, dans le monde des autres ?


    C’est cela la pleine lune du Wesak. Ce n’est pas espérer la venue d’un Dieu qui a promis d’être là, à cette heure-ci, pour faire méditer, pour ouvrir les chakras, pour offrir une énergie, pour accélérer une évolution. Non.

    La communication, qu’elle soit faite vers un Bouddha, un Christ, un autre Dieu, ou vers un autre homme, ne commence pas en haut, elle commence en bas. Ce qui fait que les individus qui imaginent qu’au Wesak il va se passer des choses extraordinaires, qu’il faut essayer d’ouvrir les chakras, d’ouvrir son âme pour communiquer avec Dieu, pour communiquer avec le grand principe Bouddhique, sont à des millions de kilomètres de la réalité de la pleine lune.

    Qu’est-ce donc que la réalité ?

    Si pour entendre le haut, il faut commencer à entendre le bas, cela nécessite donc que l’on ait le sens de la réalité et que l’on connaisse ce qui est réel, afin de commencer à travailler sur le réel et non pas sur la projection, le rêve, l’imagination, ou les suppositions.

    Le réel c’est qu’il y a un homme et qu’il y a une communication possible avec l’objet avec lequel il veut communiquer. Il ne faut pas penser que l’objet avec lequel on veut communiquer soit profondément enfoncé dans des dimensions lointaines, comme une planète, un soleil, ou une galaxie. Les dimensions étant apparemment éloignées, sont en même temps extrêmement proches.

    L’homme est la synthèse de toutes ces vibrations. C’est ce qui permet à l’homme d’être instantanément en communication avec une autre dimension, que cette vibration soit véritablement à l’extérieur de lui ou à l’intérieur de lui, selon ce qu’il suppose. Rien n’est véritablement à l’extérieur de vous. Tout est, en fait, à l’intérieur de vous, au même endroit, sur le même point, sur la même ligne. Il n’y a pas là, à cet endroit-là, le plan physique, puis au-dessus, un peu plus loin, à cause du type vibratoire, le plan éthérique, puis, un petit peu plus haut, le plan astral et plus haut, le plan mental. Et ainsi on met Dieu et le soi suprême, l’âme de l’individu, en haut de la Tour de Babel.

    Et que se passe-t-il ?

    Puisque la Tour a été construite pour aller chercher la lumière en haut, il va falloir monter. C’est ce que l’homme imagine. C’est le processus qu’il crée dès qu’il pense que la lumière se trouve en haut, en haut de cette tour inaccessible.
    Qui dit imagination de ce type-là, c’est-à-dire création d’un éloignement, création d’un espace entre l’homme et sa puissance divine, dit automatiquement écroulement de l’homme.
    C’est ce que veut dire l’histoire de la tour de Babel.

    Cette tour n’a pas été détruite parce que les hommes, devenus si orgueilleux, avaient construit une tour pour approcher Dieu. Ce qui voudrait dire par là même, que pour toucher Dieu, il faut être la fourmi ou le tapis qui se plaque bien bas sur le sol, comme s’il était question de soumission absolue. Ce n’est pas à cause de l’orgueil que la tour est détruite, mais par contre, c’est à cause de l’orgueil que la tour est construite.

    Quand je parle de l’orgueil, je ne veux pas dire de la prétention humaine. Je parle simplement de cette fuite en avant que font les hommes quand ils ne savent pas, ou pas suffisamment, et qu’ils ne peuvent pas le supporter. Alors ils construisent, malgré tout, au lieu de s’arrêter, de reconnaître qu’ils ne peuvent pas aller plus loin pour l’instant.

    L’homme se dit : « Je dois comprendre jusqu’au bout. C’est capital pour mon travail, c’est capital pour ma crédibilité, pour mon passage, pour mon initiation. » L’homme croit qu’il doit se gaver de choses qu’il présume, et détermine que ces choses sont une connaissance.
    C’est faux. C’est cela la tour de Babel.

    La tour de Babel ce n’est pas l’homme orgueilleux qui essaie d’approcher Dieu, c’est l’homme malade, qui essaie, avec sa limite, de construire un entendement, une interprétation, une explication.

    Lorsque quelque chose ne vient pas vers vous, n’essayez pas d’aller vers la chose, ayez la sagesse d’attendre qu’elle vienne vers vous.

    En disant cela, je ne parle pas d’une attitude passive. Au contraire, il faut être combattant au moment où l’action est nécessaire et savoir être méditatif quand l’intériorisation est nécessaire. Parce qu’il y a des choses qui s’acquièrent par le combat, par l’extériorisation, par les gestes que l’on va faire pour s’approprier les énergies, le contrôle de soi-même, et il y a des choses que l’on va acquérir parce que l’on va arrêter tous mouvements et que l’on va se placer dans le centre pour recevoir.

    Il y a donc sur le chemin 50 % des choses que l’homme va conquérir par sa propre force, parce que tel est son devoir, et 50 % des choses que l’homme va obtenir par grâce. Parce que cette autre partie de la vérité doit venir d’en haut pour aller jusqu’en bas et ne doit pas être conçue, créée par l’homme. C’est le grand équilibre que doit découvrir le disciple.

    Quand il doit méditer pour la pleine lune du Wesak ou quoi que ce soit d’autre, il doit savoir aller à l’extérieur, être un conquérant, se battre contre les forces, parfois contre lui-même et sortir tout ce dont il est capable, et en même temps, à l’endroit de la limite, il doit savoir tout arrêter, tout suspendre et être à l’écoute. C’est par cette écoute qu’il va finalement contempler la chose pour laquelle il s’est battu jusqu’à ce point-là.

    C’est le grand équilibre que l’on trouve dans l’alchimie. Il y a de l’alchimie partout. Tout est en tout, dans une mesure différente, mais tout est en tout.
    Ce qui fait que vous allez retrouver de l’alchimie dans pratiquement tous les modes d’évolution. L’homme va devoir être un alchimiste s’il veut véritablement intégrer son âme et purifier l’endroit qui est son corps et son esprit, pour recevoir cette étincelle divine.

    Quand je parle de purification, vous devez savoir que dans mon esprit il n’y a qu’un synonyme : C’est l’équilibre.
    Je ne parle pas de purification pour employer le contraire du péché, de la salissure morale ou physique. Purification est synonyme d’équilibre. Purification est l’image de l’équilibre. Un être équilibré est quelqu’un qui va faire vivre en lui les deux types d’énergies qui le composent. Réfléchissez un instant à ce qui compose vibratoirement un être humain.
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    Tout le monde sait que l’homme est composé d’un courant d’énergie positive et d’un courant d’énergie négative, que ces deux courants s’entremêlent dans les chakras pour déterminer une énergie que l’on ne peut pas encore véritablement appeler, nommer, ou sentir, parce que c’est une énergie neutre.

    Le plus et le moins en se rencontrant dégagent le neutre, dégagent donc la lumière. La conquête de l’équilibre c’est, avant tout, de comprendre comment on est constitué ce qui est le fondement de l’équilibre. L’individu de bonne volonté qui essaie d’obtenir l’équilibre en combattant ses défauts et en cultivant des qualités, s’aperçoit soudain qu’il est submergé par une foule d’énergies contraires qui viennent l’agacer et le détrôner de sa bonne disposition. Ces énergies viennent vers la personne parce que cette personne ne sait pas se mettre dans l’endroit où véritablement le pouvoir est inscrit et où le pouvoir manipulateur peut s’exercer.

    Vous devez toujours vous trouver dans le centre. Vous n’avez à cultiver aucune qualité. Il est aussi stupide, inutile, bête et humiliant pour la sagesse de cultiver une qualité que d’exercer un défaut. Je vous l’assure. C’est un comportement stupide, idiot, enfantin, qui signe là, l’ignorance.

    Vous n’avez pas à cultiver des qualités. Avec des qualités l’homme est capable de faire autant de bêtises qu’avec des défauts. En étant bon, un individu peut devenir un véritable danger public, que ce soit pour le plan des Maîtres, pour lui-même ou sa propre famille.

    Qui vous a demandé d’être bons ?
    Qui vous a mis dans la tête que vous devez être bons ?
    Est-ce l’image de Jésus-Christ qui vous inspire ce comportement ?


    Je vous dis qu’en étant bons vous êtes à des années lumière de la véritable chrétienté. Car il ne s’agit pas d’être bon, il ne s’agit pas non plus d’être mauvais. Je ne favorise pas les défauts lorsque je vous dis cela. Je vous parle de l’endroit où le défaut et la qualité n’ont plus rien à voir avec la vie de l’être, ou l’attitude de l’être. Cet endroit c’est votre divinité. Dans la divinité il n’y a pas plus de qualité que de défaut.

    Lorsque l’on parle de positif ou de négatif, on parle d’énergies, de courants vibratoires, et lorsque l’on marie ces deux courants, on s’aperçoit qu’ils ne sont pas face à face et qu’ils ne sont pas contraires, mais qu’ils dégagent un état, un troisième aspect, qui est la lumière.

    Il faut donc que l’homme comprenne qu’il est avant tout cette lumière, ces étincelles dispersées dans les chakras. Il faut qu’il imagine que la principale étincelle, étant le point de repère le plus absolu de son âme, se situe au chakra coronal, et que depuis ce centre, il développe deux énergies, une positive, une négative. Qu’il doit équilibrer ces énergies, apprendre à les extérioriser, à les peser, à les manifester, à se maintenir toujours dans le neutre et ne pas basculer un coup à gauche, un coup à droite.
    Tout ce que l’on appelle le développement humain, l’évolution humaine, l’alignement humain, ce n’est que cela.

    Il s’agit donc, pour la conscience, de trouver l’endroit exact de son habitation, c’est-à-dire le milieu, l’axe, et avec ses énergies positives et négatives, étendre et manipuler sa vie, son destin, ou le plan qui s’exprime à travers l’être.
    Il y a un état d’être. Cet état d’être ce n’est pas un résumé de tout ce qui paraît être bon.
    Dieu n’est pas bon. Ceux qui s’imaginent que Dieu est bon, sont des enfants qui ignorent complètement les principes de base de la vie et du rayonnement de la vie.

    Dans l’univers il n’y a aucun principe. Aucune entité, aucun ange qui se soucie de ce qui est bon. Le point de vue qui permet de juger ce qui est bon est une affaire humaine et pas du tout une affaire angélique ou divine. Il n’y a que l’homme qui s’embarrasse de ce qui est bon et ce qui est ne l’est pas. Il discute énormément, il battit une Église au nom de ce qui est bon, et avec son drapeau, il va tuer celui qui, d’après lui, n’est pas bon. Et il le juge, et il le critique, et il défait sa Mosquée, sa Synagogue, son Église ou sa Secte et se dit « Ce n’est pas bon ».

    Au nom de ce qui est bon, pour favoriser ce qui est bon, l’homme devient mauvais, extrêmement mauvais, pire que le diable en personne, pire que l’antéchrist. Et ceux qui essaient de matérialiser le nouveau monde, ceux qui essaient de parler du nouveau monde sont des êtres qui travaillent à l’encontre du nouveau monde. Ce ne sont pas les meilleurs, ce sont les pires. Et je voudrais que vous cessiez de parler du nouveau monde. Ça suffit.

    Partout ou l’on se retourne pour écouter les méditations, pour écouter les conversations des hommes, on n’entend que cela, comme on entendrait un refrain à la mode : le nouveau monde, l’ère du verseau, fin de l’ère des poissons, les énergies, le Tibétain, la société théosophique, renouvellement de la maçonnerie, ou quoi que ce soit d’autre. On entend parler, on entend jacasser, on entend projeter.

    Ce ne sont que projections d’âmes malades et d’esprits qui ne connaissent pas ce qui est vrai, parce qu’ils ne sont pas dans le centre.
    Le nouveau monde n’a aucune importance. Qu’est ce que cela peut faire qu’il y ait le nouveau monde, je vous le demande ?

    Vous ne le connaîtrez pas. Il n’existera pas pour vous puisque vous en parlez, puisque vous le situez ailleurs, demain, hors de vous, comme étant l’œuvre prochaine, comme étant l’affaire des autres, de ceux qui viendront, comme étant l’âge que connaîtront vos enfants, ou vos petits enfants.

    Si vous mettez le nouveau monde là-bas, après la venue du second Messie, non seulement vous ne connaîtrez pas le nouveau monde, mais vous n’appartenez même pas à ce monde que vous dites ancien. Vous ne vivez pas, vous n’appartenez à rien du tout, sinon qu’à votre folie, à votre rêve, à vos projections, à vos fantasmes.

    La nature de l’esprit est de contempler. Puisque l’homme ne peut pas contempler la vérité, il va se construire une image qu’il va pouvoir contempler. L’homme imagine la venue du Messie ou la venue des nouveaux serviteurs du monde qui viendront sauver la terre, sauver les malades, installer une politique extraordinaire, un monde où l’on se partagera les biens, les biens spirituels, comme s’il s’agissait de mettre quelque chose sur la table et de le partager, comme un gâteau, pour que chacun ait sa part.

    La spiritualité ne se partage pas.
    Jésus-Christ est sur terre, Bouddha y a laissé aussi son empreinte, car il n’est pas loin de la terre, il est dans l’aura toute proche, si bien qu’on peut dire qu’il est sur terre. Des Maîtres, des initiés sont sur terre, dans vos cités, et est-ce que vous avez l’impression d’être plus protégés, d’être plus environnés de divinité, de spiritualité, d’être veillés par les Maîtres, de les connaître, de les rencontrer. Non. Vous vous sentez seul, refoulé, perdu dans une jungle de non-sens, où l’on rencontre autant de faux gourous que de gourous.

    Si donc vous vous sentez dans un tel état, c’est parce que même présente, la spiritualité ne se partage pas. Aucun Dieu ne peut venir, se montrer, et par sa présence ou par son toucher, vous rendre divin. C’est impossible. Celui qui imagine ce processus comme étant juste, commet là, un acte de désespoir, et je le comprends profondément, je veux le soutenir.

    Si tu crois au nouveau monde, c’est que tu es désespéré. Je le sais très bien, ne me mens pas. Je connais ton âme, j’en connais les recoins, je connais tes crises, je connais tes humiliations. Je sais très bien que tu ne crois pas en moi. Regarde-moi quand je te le dis. Tu n’as jamais cru en moi. Tu ne me croiras jamais. Et tu te moques complètement du nouveau monde, car tu te moques bien que ton voisin meure.

    Si tu avais vraiment envie d’un nouveau monde tu te soucierais de sa vie, de la survie de ton voisin, mais tu te moques qu’il meure, qu’il soit cancéreux, qu’il soit déformé, qu’il aille se suicider demain, ou que des inondations passent quelque part et emportent toutes les âmes, ou qu’il y ait de grands feux et que tout le monde soit brûlé. Tu te dis même, fort de ta connaissance, tant mieux, c’est la terre qui se réveille, c’est la terre qui purge le mal, qui enlève les mauvaises âmes, les mauvaises vibrations. C’est bien.

    Et quand toi tu t’écries que c’est bien, moi j’ai envie de te dire que c’est toi qui es mauvais. C’est à cause de toi qu’ils sont en train de mourir. La cause n’est pas ce qu’ils sont, car eux, ils sont en toute innocence, mais toi tu les juges. C’est toi le coupable. C’est toi qui les mets à mort, qui tues leur âme et leur esprit.

    Alors, si tu veux véritablement, non seulement concevoir le nouveau monde, mais dans une petite part de toi-même commencer à en être digne, aime ton frère. Aime celui qui est difforme, celui qui est diabolique, celui qui ne paraît être qu’une larve astrale. Aime celui qui commet le crime ou le péché comme vous dites. Aime celui qui est à l’encontre du nouveau monde, car c’est en l’aimant que tu vas créer le nouveau monde, ce n’est pas en te réjouissant chaque fois qu’un torrent va emporter une de ces âmes noires et velues.

    Tu vas créer le nouveau monde au moment où tu vas sauter dans le torrent avec cette âme et dans la tourmente, tu vas lui dire : « Tu peux ne pas mourir, car le torrent qui t’emporte, vois-tu, n’est pas un torrent de mort. C’est un torrent de vie, mais d’une vie tellement forte que tu n’as pas su voguer sur son courant, et faire le nécessaire pour que cette eau passe à travers toi, te purifie et te grandisse. Alors apparemment le courant est en train de t’emporter et le rocher qui n’est pas loin va te déchiqueter. Mais si tu m’écoutes, je pourrais te dire non seulement comment suivre le courant, mais en plus, comment sautiller sur les rochers de façon à ce qu’ils soient des marches pour ton ascension et non pas des lieux de mort. »

    Toi qui crois dans le nouveau monde, si tu crois que le courant ne va pas t’emporter, tu te trompes. Le torrent va passer sur tout le monde. Seulement il y aura ceux qui savent nager et ceux qui ne savent pas.

    Les énergies que l’on dit venir à l’heure actuelle pour changer, bouleverser, purifier et préparer le nouveau monde, ces énergies-là ne sont pas des énergies de mort. Ce sont des énergies de vie, car tout est vie dans l’univers. Il est impossible d’imaginer une seule seconde qu’une énergie de mort ou de châtiment se déverse sur la terre.
    Il faut être logique avec la science, et si vous réfléchissez par la logique, vous éviterez de nombreuses erreurs.

    Il n’y a aucune énergie de destruction dans l’univers. Il n’y a que des énergies de vie. Seulement l’énergie de vie est parfois tellement forte, elle régénère tellement puissamment, que dans la traînée, elle peut ressembler à une énergie de mort. Une formidable énergie de vie est envoyée sur la planète et pour certains cela devient une énergie de mort, parce qu’ils ne sont pas habitués à recevoir la vie de cette façon et à être la vie.

    C’est pour cela qu’il ne faut pas penser que Dieu est en train de régler ses comptes avec l’humanité et qu’afin de bien rentrer tranquillement dans le nouveau monde, les belles âmes élues viennent contempler, dans l’arène, les vilaines âmes se faire déchiqueter par les énergies.

    Et ces énergies seraient envoyées par qui ?
    Par un grand Néron que l’on appelle Dieu ?


    Si Dieu agissait de la sorte, si les Maîtres agissaient de la sorte, oseriez-vous encore longtemps l’appeler Dieu. Oseriez-vous encore longtemps l’aimer, le louer, le trouver divin, lui vouer votre vie entière, lui remettre votre âme, votre éternité.

    Mais si l’on me parlait d’un tel Dieu, je serais contre lui et essaierais par tous les moyens de le détruire. Lorsque vous pensez de cette façon, vous pensez comme un superstitieux qui veut se mettre du côté de Dieu, et qui, pour satisfaire Dieu, ferait le sacrifice d’une brebis, d’un agneau, d’un veau. « Pour rentrer dans le nouveau monde, pour que le nouveau monde soit fidèle aux critères divins, sacrifions les âmes noires comme on sacrifie l’agneau, le veau, la colombe. »

    Voyez à quel point, dans votre pensée, se glissent des archaïsmes, des superstitions qui vous rendent aussi primaires que les gens des tribus anciennes. Vous n’avez pas à imaginer que des hommes vont mourir, ou que vous risquez de mourir, ou de ne pas appartenir au nouveau monde. Le nouveau monde est déjà là, il a toujours été là. Il n’est pas quelque part dans l’astrologie cosmique et planétaire. Le nouveau monde ce n’est pas la nouvelle ère qui va venir. Le nouveau monde ne sera pas plus là, qu’il n’est ailleurs. Le nouveau monde est en vous ou il n’est pas.

    Quand vous voulez parler du nouveau monde, écoutez simplement ce qu’a dit Jésus lorsqu’il parlait du Royaume, car en fait c’est de cela qu’il s’agit. Seulement dans son esprit l’homme mélange tout. Il mélange les ères, avec ses propres désirs, avec sa propre quête. Il se dit :
    « Le Dieu que je veux rencontrer, la paix dont je rêve, le bonheur dont j’ai envie qui est un bonheur divin, seront là dans le nouveau monde dans l’ère du Verseau. » C’est faux.

    Il n’existera rien, je vous le dis. Il n’existera rien du tout.
    La nouvelle ère sera une nouvelle ère parce qu’on y fera des choses différentes, parce que l’homme sera peut-être un peu plus proche de son frère, communiquera un petit peu mieux avec les énergies et commencera véritablement une phase d’éthérisation de la terre. Mais cela ne veut pas dire que les guerres vont cesser, que l’homme sera fondamentalement bon, que l’amour va régner et que l’on sera plus près de Dieu. C’est faux.

    La quête est une chose, la nouvelle ère en est une autre.
    Maintenant rien ne vous empêche de projeter des espoirs de paix pour la nouvelle ère, des espoirs d’amour, de lumière. Faites-le, je vous le demande, mais faites-le à partir de votre intelligence, dans un acte conscient et non pas dans une confusion, dans un éparpillement confus, dans une projection de tout ce que vous savez et qui ne concerne que vous, c'est-à-dire votre propre évolution, votre propre quête.

    La nouvelle ère est ici et maintenant, et cette nouvelle ère vous concerne personnellement. Vous êtes déjà dans le nouveau monde si vous êtes du nouveau monde. Être du nouveau monde ce n’est pas simplement vivre dans l’ère qui va venir, c’est être, avant tout, du Royaume et venir au nom du Royaume et pour le Royaume. Ceci est plus important que toutes les ères qui vont venir, le Verseau, et bien après le Verseau.

    Pourquoi vous amuser à gagner quelques francs alors que vous avez toute la richesse en vous ? Pourquoi vous efforcez-vous de façon malhabile à construire le nouveau monde et à persuader les autres de participer à cette construction ? Il n’y aura aucun nouveau monde si, avant tout, vous ne représentez pas et n’êtes pas le royaume.

    Le nouveau monde c’est donc l’articulation technique de la vie de la planète. Cela ne correspond pas à des phases de votre vie intérieure. Votre vie intérieure vous appartiendra toujours en propre et ne dépendra jamais de la vie qui se passe à l’extérieur, que ce soit l’ère du Verseau ou quoi que ce soit d’autre. Par contre, une fois que vous êtes du Royaume vous pouvez participer à la construction du nouveau monde. Et là, vous serez utile, parce que vous aurez les idées justes, les idées qu’il faut, les idées d’équilibre, les idées réelles, construites sur des fondations solides. Des idées d’airain et pas des idées de rêve, de projections, de suppositions ou de désespoir.

    Un homme qui sait ce qu’est le Royaume et ce que sont les âges de la terre, ne connaît jamais de désespoir. Il sait que les âges qui se suivent, développent par-ci par-là des tendances techniques, astrales, mentales, philosophiques ou dévotionnelles, qui ne sont que des articulations, que des couleurs, des moments, des expressions nécessaires à certaines âmes pour aller plus loin, pour les amener à se poser, en fait, la seule et véritable question, celle de la quête.

    C’est pourquoi il ne faut pas tout axer sur le nouveau monde, mais rester très essentiel et avant tout, penser au Royaume et parler du royaume. Même si vous ne parlez jamais du nouveau monde, du moment que vous parlez du Royaume et que vous suscitez le Royaume aux autres, le nouveau monde aura lieu. Et il aura lieu, par endroits, immédiatement. Et lorsque l’on mettra bout à bout ces petits bouts de Royaume que sont les hommes, on s’apercevra que toute une nation est devenue le Royaume, puis tout un continent et que la terre enfin est le Royaume.

    Pourquoi bâtir le nouveau monde, pourquoi bâtir l’ère du Verseau alors que l’on peut bâtir le Royaume ? Je vous le demande ?

    Pourquoi essayer de faire des exercices pour développer des sensibilités psychiques, la clairvoyance ou des dons divers, alors que vous pouvez être Dieu avant tout. L’homme se fatigue à gagner sa vie, gagner sa spiritualité, gagner des pouvoirs, gagner quelques sous, ignorant qu’il est très riche, et il y met de la sueur, de la souffrance, de l’espoir et du désespoir. Et lorsque nous le regardons et que nous contemplons sa douleur, nous ne savons que faire pour véritablement l’aider.

    La vérité pour ce fils héritier du père, ce n’est pas de développer telle ou telle chose, ce n’est pas de gagner dix francs, c’est d’accepter de rentrer dans la maison du Père. C’est accepter d’aller à l’endroit du bassin, de se laver, de se vêtir comme est vêtu le Père et d’aller voir le Père. Et lorsqu’on le rencontre, on s’aperçoit qu’il n’est pas le Père, mais qu’il est celui qui a toujours été l’homme, l’homme allant péniblement gagner sa vie et son ciel par ses efforts. Il n’a jamais été un Père, un Dieu au-dessus de l’homme. Il a toujours été cet homme, mais cette part de l’homme qui ne change pas, qui est toujours elle-même et qui est la lumière. Alors, l’homme rencontrant le Père ne comprend plus car il ne voit rien. Il ne voit que lui, lui-même en tant que Dieu. Et pendant un moment cet être est perdu.

    On lui avait tellement dit que Dieu existait, on lui avait même décrit Dieu. L’homme se prépare et il veut voir le créateur, il l’attend et avec surprise et consternation, dans le temple, il ne perçoit que du silence.
    Il s’inquiète, il se dit : 
    « Tiens est-ce que Dieu ne serait pas là où je l’attends, Dieu n’existerait-il pas ? M’aurait-on trompé, m’aurait-on raconté toutes ces histoires, juste pour me faire arriver à ce point-là, pour me rendre fou, pour me faire crier de désespoir et me faire sentir que peut-être le paradis est pire que l’enfer, puisqu’il n’y a rien. »

    Pour le Maître et le collège d’aides invisibles qui assistent le disciple à ce moment-là, le travail n’est pas facile. Ils ne doivent pas laisser soupçonner leur présence, même par amour. Le silence doit être le plus complet, le plus absolu, parce que le disciple, qui est arrivé jusqu’à cet endroit de la vérité et de la révélation, doit comprendre. Un seul bruit de la part des Maîtres, une seule image, et tout est cassé, tout est fini. Le disciple ne comprendra pas et il va aimer l’image, comme le caneton prend pour père et mère la première chose mouvante qu’il voit.

    Alors le Maître et tous les anges se taisent. Ils attendent que le disciple ait compris. Plongé au plus profond du désespoir le disciple attend un geste, attend un bruit. Et, croyant presque qu’il va mourir, désespérément, il ouvre tout ce qui, en lui, peut entendre, peut écouter, peut ressentir. Et aucun écho ne parvient. C’est la folie et son désespoir devient encore plus grand. Le Maître ne bouge pas, il sait que la révélation est à ce prix et qu’après viendra un plus grand bonheur.

    Lorsque fatigué, enfin, le disciple abandonne l’écoute, au moment où il commence à s’abandonner, au moment où tout se relâche en lui, où tout s’abandonne, où plus rien n’est donc créé, plus aucune projection, plus aucun désir, plus aucune idée, plus aucun espoir, il se sent glisser doucement, emporté sur le trône. Et alors qu’il lui semble commencer à s’endormir, il regarde autour de lui et voit que les choses se transforment et, comme des rideaux que l’on tire, le palais apparaît, les lumières brillent, des sons commencent enfin à se faire entendre, et tout le monde vient voir celui qui est né, car c’est une naissance.

    Soudain il voit tout le peuple qu’il imaginait, qu’il essayait en tout cas d’imaginer, grâce à ses livres, grâce à ses rêves, il voit tout ce peuple d’anges, d’aides invisibles, de Maîtres, tous ces êtres qui aiment et qui soutiennent la lumière. Alors l’homme rit et il comprend : 

    « J’ai compris. Maintenant je sais. Je ne cherchais rien, je n’avais rien à conquérir, je n’avais rien à aller chercher, je n’avais personne à rencontrer. Tout est la vie, et cette vie qui est en moi, est exactement la même que celle que l’on appelle Dieu. Il me fallait simplement apprendre à rire. Et rire, rire de toutes ces métamorphoses négatives qui m’ont fait être un jour un homme, un chercheur d’or, un occultiste, un alchimiste, un ésotériste, un yogi, un méditant, un moine, un père de famille, une mère de famille, un suicidé, un malheureux ou un heureux. Mais pourquoi est-ce que j’ai cru à toutes ces métamorphoses alors que pendant des milliers d’années je n’ai pas cessé d’être ce que je suis, le principe de la vie, le Roi de l’univers. Comment ai-je pu croire à ces chimères. » 

    Tout est rire.

    Lorsque l’on regarde la vie et que l’on commence à comprendre ce qu’est véritablement l’énergie de la vie, la nature de la vie, tout est rire et l’on rit de tout. Je veux vous prouver à quel point tout est rire, en vous démontrant que pour vous tout est pleurs, larmes.

    Vous avez mal, vous pleurez. Vous êtes déçus, vous pleurez. Vous allez mourir, vous pleurez. Un autre que vous aimez est mort, vous pleurez. Donc si votre vie est tellement une expression de larmes, si votre vie est une grande larme, c’est que la vérité est forcément le rire, le sourire.


    En parlant de ce sourire, je n’évoque pas l’insouciance, le désintérêt. Je parle du sourire du sage qui sait ce qu’est la chose et qui voit la chose essayer de le charmer, comme un serpent charme sa proie. Le sage regarde la chose s’agiter, regarde son manège et lui dit :
    « Qui essaies-tu de charmer ? Moi, qui suis la lumière ? Tu n’es qu’une ombre et tu me fais rire. »

    Il prend le monde non plus comme le lieu des épreuves, le lieu des moments initiatiques, le lieu du péché et de la purification, mais comme une grande agitation d’illusions enfantines, qui essaie d’accaparer, de séduire, d’emprisonner l’homme, comme un enfant essaie de vous entraîner dans son jeu enfantin. Si vous vous amusez avec l’enfant, ce n’est que pour rire en mimant les personnages. Lorsque vous vous libérez de vos personnages, vous vous retrouvez tel que vous êtes et vous vous aimez vraiment.

    Celui qui veut véritablement concevoir la spiritualité et travailler à la spiritualité doit commencer par analyser ce que je viens de dire. Sinon, il ne pourra jamais se retirer hors du jeu des contraires, du blanc du noir, du bien du mal. Que vous soyez un jour noir ou que vous le combattiez un autre jour, il est toujours là, et vous passez du noir au blanc.

    Si l’on ne peut pas se mettre au-delà du bien, du mal, je préfère bien sûr que l’homme se positionne au moins dans le bien, mais se positionner dans le bien ce n’est pas encore la vérité. Le bien et le mal existent, je ne renie pas la chose, mais ils n’existent pas des principes de bien et de mal qui auraient été posés là par Dieu, pour voir comment le petit rejeton, nommé homme, allait finalement s’en sortir.

    Si l’évolution, si l’univers reposait sur ce principe, je serais le premier à donner un coup de poing immense sur la table de la galaxie pour que tout s’écroule. Car le jeu serait complètement faux, stupide, aberrant, ignoble.

    Le bien et le mal ont apparemment une existence, parce que le jeu de ces ombres et de ces lumières a réussi à séduire l’homme. Si bien qu’un jour l’homme est séduit par les ombres, puis un autre jour l’homme est séduit par les lumières et il ne sait plus très bien où est la vérité.

    Ce n’est que, lorsqu’il est passé par la souffrance, par le karma, que l’homme va vers la lumière, et il s’aperçoit alors, que lorsqu’il va vers la lumière, il n’arrive pas à se défaire de l’ombre , parce que le monde est comme il est.

    Ce n’est pas parce que vous aimez Dieu, que vous croyez en Dieu, que vous le priez, que vous méditez, que vous n’allez pas être demain victime d’une action négative, qu’il ne va pas y avoir un assassin qui entrera chez vous pour vous tuer, un voleur pour vous voler, un violeur pour vous violer. Ce n’est pas pour autant que demain, dans la circulation, un fou ne viendra pas percuter votre voiture, tuant votre enfant, votre mari, votre épouse ou vous-même. Ce n’est donc pas parce que vous êtes dans la lumière que le mal va cesser d’exister. C’est ce que le disciple doit comprendre s’il veut enfin véritablement comprendre le monde, se comprendre lui-même et être un agent d’intervention intéressant pour le développement du monde.

    Ce n’est pas parce que vous parlez de Dieu que tout le monde va vous écouter. Ce n’est pas parce que vous parlez de Dieu et au nom de Dieu que tout va se préparer autour de vous pour vous accueillir, pour écouter votre parole, pour recueillir la parole et en faire des fruits utiles. Ce n’est pas pour autant que l’on va vous aimer, que l’on va vous louer. Au contraire. On va vous tuer. On va tout vous prendre. On cherchera les points incompréhensibles pour en faire des points obscurs et faire de la médisance. Plus vous représenterez la lumière et plus le mal va exister.

    Il y a quelque chose qui est au-delà de la lumière.

    On parle de Dieu comme étant la lumière, ainsi tout le monde comprend ce que l’on dit. Cependant c’est faux.

    Quand la lumière existe, le phénoménal existe déjà. Dès que la lumière sort de Dieu, il y a automatiquement création des contraires. Donc la lumière n’est pas la divinité. La lumière est une matrice dans laquelle la vie va avoir lieu. Il y a la lumière cosmique, qui sert à créer des galaxies, et si l’on se rapproche d’une planète, il y a la lumière astrale, celle qui sert à créer les règnes de la planète et à maintenir le manteau de vie de ces différents règnes, dont votre corps astral.

    Si ces énergies sont mal captées, mal interprétées, mal distribuées, alors on dit qu’elles sont émotionnelles et ainsi, on dit que le corps astral est le corps de l’émotion. C’est vrai en apparence, mais c’est faux en réalité. C’est vrai en apparence si l’on se contente de regarder les effets de la mauvaise interprétation des énergies que font les hommes. Mais si l’on regarde fondamentalement, le corps astral c’est tout simplement un corps de vie et de vitalité. Sans votre corps astral vous ne seriez même pas vivants. Sans astral il n’y aurait pas de création.

    L’astral c’est la matrice. Pour faire tout rituel, que ce soit un rituel individuel ou collectif, il faut commencer par imprimer dans l’astral des énergies et ordonner à ces énergies de construire des formes, qui plus tard émettront des couleurs, des sons. Parce que si l’on ne fait pas cette construction dans l’astral, le rituel ne peut pas être vivant.

    Tout ce qui est à base de rituel ne peut pas exister sans qu’il y ait matrice dans l’astral, c'est-à-dire un égrégore. Si donc l’astral est un endroit de précréation, pour que sur le plan physique il y ait création et évidence de la création, c’est que le plan astral n’est pas fondamentalement, ni véritablement le plan de l’émotion.

    Par contre, ces énergies créatrices passant à travers l’homme, à travers ses différents chakras, puis les différents pétales, selon comment vibrent ces pétales, selon comment le chakra ondule, cette énergie de création va donner lieu à un tempérament. Et lorsqu’un homme va recevoir l’énergie du pouvoir, qui vient du centre de la terre et d’autres constellations, s’il ne s’est pas dégagé de la périphérie noire ou blanche pour se mettre dans le milieu parfait, il va vivre cette énergie du pouvoir comme la grande capacité de se mettre et de faire subir la colère.

    Lorsque l’homme va réceptionner une autre énergie un peu plus créatrice, prenons deux rayons, le troisième et le septième qui sont vraiment des rayons de création et d’acte de création, si l’homme ne s’est pas mis dans le centre, s’il ne s’est pas dégagé du jeu des contraires, il va devenir puissamment sexuel et il va procréer, même si dans son esprit objectif il s’agit d’éprouver du plaisir et de la satisfaction physique ou sensorielle. C'est quand même la procréation, l’instinct de procréation qui est la base même de la pulsion. Il ne pourrait pas y avoir d’accouplement s’il n’y avait pas la loi de la procréation. Le problème n’est pas le sexe, n’est pas la jouissance, n’est pas d’être pourvu de sens.

    Le disciple imagine un monde où Dieu aurait eu l’idée vicieuse de pourvoir l’homme de plusieurs sens, de lui donner la capacité de pouvoir jouir de ses sens et de lui dire :

    « Tu vois, j’ai envie de m’amuser. Je t’ai donné des sens, mais si tu veux la vie éternelle, si tu veux me connaître, moi le Dieu des hommes, tu ne devras pas exercer tes sens. Comme nous allons nous amuser toi et moi pendant des millénaires, parce que tu vas entrer dans tes sens et t’y vautrer comme un cochon que tu es. Parce que tu es cochon n’est-ce pas ?

    D’ailleurs je t’ai fait cochon. »

    Alors si l’homme avait un peu de bon sens, tout cochon qu’il est, il dirait à Dieu :
    « Il paraît que tu m’as fait à ta ressemblance. »

    Vous voyez que tout peut être détruit, non pas par la sagesse, mais par la logique d’un enfant. C’est pourquoi Jésus a dit : « Redevenez simples comme des enfants. » Si vous arrivez à retrouver la logique qui est la pureté d’un enfant, vous arriverez à démonter tout ce qui se construit, en vous, d’illusoire, d’archaïque, de superstition et de faux. Vous arriverez à vous dire : « Cela ne me semble pas vrai. »

    Donc il n’est pas question d’imaginer des sens qui ont été créés pour piéger l’homme ou pour représenter des moments initiatiques dans la vie de l’homme. Je vous le dis, il n’existe aucune initiation, et je peux vous en parler puisque je les ai vécues, et pour y être passé je sais combien j’en ai ri.

    Le moment d’humour de toute vie, c’est, lorsqu’arrivé au bout du chemin, on s’aperçoit que toute la cuisine et toutes les épices : méditations, yoga, visualisations, énergies, chakras, Maîtres, prières, dogmes, églises, initiations, etc., sont inexistantes à l’endroit où l’on vient chercher la vérité.

    Mais l’homme, pour qu’il avance, est fait de telle manière, que nous sommes obligés de lui laisser l’imagination fertile, le rêve fertile, la projection facile. Les initiations, les plans, l’état de la personnalité, de l’âme, de la monade, du moi suprême, l’énergie de la terre, du ciel, des étoiles, je ne te dis pas que toutes ces choses n’existent pas. Mais, comme je suis un vrai sage, je te dis que tout ceci est faux, que c’est une erreur, un mensonge nécessaire. 


    Sans cette erreur, sans ce mensonge, sans ce rêve, tu ne serais pas sorti de ton œuf, de ton cocon. Alors on t’a dit, on t’a expliqué de nombreuses choses et ces choses ne sont pas fausses en elles-mêmes, mais c’est tout ce que tu as pu imaginer et interpréter à propos de ce que l’on t’a dit qui est faux.



    Tu veux Dieu à la pleine lune du Wesak, chaque matin où tu te réveilles, tu veux Dieu partout, tout le temps. Alors, je te le dis, tu n’as pas besoin de le chercher, tu n’as pas besoin de le prier, de le supplier. Si tu savais la vérité, tu comprendrais que non seulement il est ici et maintenant, mais qu’en plus il te fait la plus grande farce du monde qui est d’être toi et de ne pas t’en apercevoir. Dieu est un homme. Tu es Dieu et tu es l’homme. Dieu est un homme, comprends bien cela. Il n’y a pas toi l’homme, et toi Dieu un jour plus tard. Dieu est humain en toi. Il n’y a pas un Dieu en haut intact et un homme en bas tout crasseux. Dieu est homme.

    Que faire maintenant avec cette divinité ?


    Si l’on admet que Dieu est l’homme, que c’est donc Dieu qui va aller tuer son voisin, aller voler une banque, faire des orgies sexuelles, aller se goinfrer de pâtes, de volailles, de truffes, de sauces, de crèmes, si l’on admet que c’est Dieu qui va faire toutes ces choses, comment concevoir la spiritualité, la vie elle-même ?

    Dieu est un goinfre, Dieu est un violeur, un obsédé sexuel, un assassin, dans la mesure où Dieu est toute innocence. Et lorsqu’il est descendu et qu’il a vu ce jeu entre les ombres et les lumières comme un enfant il a dit :
    « Oh ! C’est beau, ça bouge. Qu’est ce que c’est ; Je vais voir. Je touche. »
    Et à l’instant où il a touché, il est devenu ce qu’il a touché.

    Quand il a touché le mal, il est devenu le mal. Quand il a enfin touché le bien il est devenu le bien, mais il n’était pas Dieu. Pour être Dieu, il faut être pur, donc être au-delà du bien et du mal, au-delà de la dualité.
    Quand tu es face à une énigme, à une parole, n’essaie pas de la comprendre. Cherche le mot important et médite dessus.
    Je t’ai dit Dieu est toute innocence.

    Qu’est-ce que je veux dire par là ?

    Dieu est toute innocence, parce qu’il est cette unité qui n’a pas de préférence pour le bien ou pour le mal.
    Je vois déjà des esprits prêts à interpréter et me dire que s’il est le créateur, c’est forcément lui qui a créé le bien et le mal.
    Le problème ce n’est pas de comprendre pourquoi Dieu a créé le bien et le mal, le noir et le blanc, la dualité, le problème est de savoir pourquoi, toi, tu crois que le bien et le mal sont le bien et le mal. Si tu arrives à comprendre cette chose, tu arriveras à penser comme un Dieu et à être Dieu.

    J’ai dit que le bien et le mal n’existaient pas, qu’il existait des énergies positives, des énergies négatives et que la vie, depuis le centre, jouait avec ces deux énergies pour que la forme soit. C’est complètement différent. Cela ne veut pas dire que le bien et le mal existent comme principe divin et en Dieu.

    Cela veut dire que pour créer le monde, pour créer les plans les plus bas, comme les plans les plus subtils, à partir d’où les dimensions sont créées, il faut qu’il y ait une friction. Une forme même éthérée, très subtile, ne peut pas exister sans friction, c’est impossible, et la race suit exactement ce même processus. Pour que la vie soit sur la terre, la race un jour a dû se séparer en deux sexes opposés.

    Pourquoi les deux sexes opposés ?

    Réfléchissez. Et ne vous laissez pas remplir la tête par tous les dialogues imbéciles de tous ceux qui croient à la dualité, que s’il existe le masculin et le féminin c’est encore un coup du bon Dieu, c’est encore une épreuve initiatique.

    Si Dieu vous aime, s’il veut tant vous apporter le bonheur et le paradis sur la terre, il aurait pu immédiatement vous faire androgyne, vous laisser androgyne. Plus de problème de sexe, qui est la grande pierre d’achoppement pour les disciples, c’est du moins ce qu’ils croient.

    Le couple existe parce que la race est quelque chose de physique, de concret, qui appartient au plan physique. La race est donc une forme et dans sa création et la maintenance de sa création elle doit obéir à la même loi que celle qui a créé l’univers lui-même.

    Quelle est cette loi ? La loi, c’est que le “un”, quand il veut créer ou lorsque la création sort de lui, doit se séparer en deux, pour créer une friction et de cette friction, l’univers a lieu.

    C’est pourquoi le monde a l’air si contradictoire. Regardez les éléments, ils sont incompréhensibles, tout paraît contradictoire. Le monde est une grande contradiction, tellement évidente, qu’elle paraît du plus mauvais goût. Même dans la mer il y a les contraires, on y trouve le gentil dauphin et le méchant requin. Tout est contradictoire. Vous avez une main droite et une main gauche, de la bonne humeur et de la mauvaise humeur, de l’amour et de la haine, la vie et la mort. Si vous vous arrêtez à ces contradictions, vous ne pouvez pas comprendre le monde, ni vous comprendre vous-même.

    Le monde est une apparence parce qu’il est le jeu de ces contraires. Si vous vous dites : « Ici est mon monde », alors forcément vous êtes cette innocence qui va toucher l’ombre et la lumière et plus personne ne peut vous sauver, que vous-mêmes. Aucun Dieu ne peut venir vous chercher parce que vous êtes Dieu vous-même. Donc aucun autre n’aura la supériorité sur vous pour venir vous aider et vous obliger à ne plus croire et à sortir de là. C’est le libre arbitre.
    Réfléchissez encore à cette notion.

    Pourquoi es-tu libre ?

    Dieu s’est-il dit : « À ces petits hommes, puisqu’ils sont faits à ma ressemblance, je vais leur donner la liberté, et voyons ce qu’ils vont en faire. Mais je suis sûr qu’avec le sexe, la bouche, le goût, l’appétit, je suis sûr qu’avec les oreilles, avec leurs sens tactiles, ils n’arriveront jamais à être parfaits ».

    Si tu imagines que la liberté t’a été donnée comme un piège, tu es obligé de penser à Dieu de cette façon-là. C’est la pure logique.

    Tu es libre parce que tu es Dieu. Tu n’es pas libre afin que tu fasses tes preuves face à Dieu. Tu es libre parce que tu es Dieu, tout simplement.
    Tu vois on y revient toujours. Tu es éternel, parce que tu es Dieu.
    Comment Dieu pourrait-il avoir une autorité sur lui-même ?
    S’il est Dieu, il se connaît et il est sa propre autorité.


    Si l’on imaginait un Dieu puis une autorité, c’est comme si vous vous imaginiez vous lever le matin en étant une personne, puis, à votre travail vous vous amusez à être une autre personne, et vous avez un malin plaisir à faire tout le contraire de ce que vous avez prévu de faire le matin en vous levant. Être masochiste, c’est votre joie. Mais comme il se trouve que vous êtes le seul à être les deux personnes, le disciple et le chef d’entreprise, sur qui le disciple va-t-il taper ? Sur lui-même. Un jeu stupide, n’est-ce pas ?

    C’est le jeu auquel les hommes jouent tout le temps, sans arrêt, tout au long de leur journée. J’ai envie de ceci, c’est mal mais j’y vais quand même, et je m’en veux et ça fait mal.

    Alors le disciple ne comprend pas, et il a raison. S’il est Dieu, s’il est libre, pourquoi n’a-t-il pas le droit de se saouler, de se droguer, de se goinfrer sans que cela ne lui fasse mal ? Comment se fait-il que ce soit contraire à l’état de la divinité ?

    Tout ce qui est un empêchement à l’épanouissement de Dieu, devient par là même une chose contraire à Dieu et pas parce que la chose est mauvaise en elle-même, mais parce que pour pratiquer la chose, l’entité est obligée de devenir l’inverse de sa divinité.

    Donc le problème n’est pas dans l’existence du bien et du mal. Le problème est dans le fait que pour exercer le bien ou le mal, l’homme va devoir se réduire au bien ou au mal. Car le bien et le mal sont des mesures, pas des états. Donc, pour exercer ces deux choses, il va lui falloir se réduire. Qui dit réduction, dit réduction de sa divinité.

    Alors une bonne fois pour toutes, vous voulez être Dieu ?
    Et bien soyez Dieu.
    Comment être Dieu ?


    C’est une chose simple, nous venons d’en parler. Quand vous êtes en train de boire pensez que c’est Dieu qui boit et si la boisson est mauvaise, automatiquement vous allez éloigner la boisson de votre bouche. S’il s’agit de faire la fête entre d’autres Dieux, alors vous pouvez boire, mais buvez au nom de la divinité, plus au nom de votre plaisir ou de votre attachement. Faites de cet instant, faites de cette boisson une hostie de partage.

    Ce qui fait, que même si vous buvez un mauvais alcool ou de la ciguë, rien ne sera entamé, ni votre santé, ni vos vibrations. De tout, faites une hostie que vous partagez avec les autres, avec votre propre Dieu intérieur ou avec le grand mouvement de vie qui est à l’extérieur de vous, que vous louez et que vous remerciez pour le phénomène extraordinaire qu’elle crée.

    C’est quand vous séparez la vie de la forme que vous créez la mort. Donc c’est lorsque vous mangez un fruit, en pensant qu’il n’est qu’un fruit, que ce fruit n’est plus une nourriture, qu’il peut encrasser votre corps et vous détruire s’il n’est pas bon. Si par contre vous mettez toujours de la vie dans la forme, donc Dieu partout, alors tout devient hostie, que vous avaliez un caillou, une cuisse de poulet, une tranche de pain, ou quoi que ce soit d’autre, et à partir de ce moment-là, vous pouvez tout manger, parce que vous ne détruisez rien. Vous transformez la vie, c’est complètement différent. Vous libérez une vie de sa forme et vous lui permettez d’aller vers une autre forme.

    On parle souvent de l’abomination de tuer et de manger l’animal. Celui dont l’esprit est encore archaïque se dit :
    « Il ne faut pas tuer l’animal, le lapin dans sa belle fourrure. Il ne faut pas tuer le mouton qui est si gentil et qui n’a rien fait à l’humanité. Il ne faut pas tuer le cochon inoffensif lui aussi. C’est très mal de tuer les animaux et encore plus mauvais de les manger. »

    Il vaut mieux, bien sûr, pour l’évolution du monde, penser comme cela que de ne pas penser du tout. C’est certain. Mais si vous voulez penser juste, il faut penser que tout est nourriture, l’animal comme la fleur, comme les légumes, comme les céréales, comme tout ce qui vit sur la terre. Et vous ne pouvez pas imaginer le nombre de choses que vous tuez afin de survivre, parce que ce sont des choses invisibles.

    Quand vous arrachez un poireau, vous savez que vous le tuez, quand vous tuez un lapin vous savez que vous tuez parce que ce sont des éléments qui se voient. Mais quand vous respirez l’air, qui est déjà un petit peu plus subtil, est-ce que vous avez l’impression de tuer une entité ? Non. Et pourtant dans vos poumons il se passe exactement la même transformation que dans un cœur nucléaire. Vous cassez les molécules et vous les transformez en éléments de vie.

    Ce qui fait que dans votre corps, dans votre sang, ne circulent pas que l’oxygène et d’autres éléments. Il circule une substance qui est complètement différente, qui est l’énergie de l’oxygène, l’énergie de ces autres gaz qui accompagnent l’oxygène. C’est comme cela que l’air que vous respirez se transforme en ce que vous appelez le prana.

    Vous êtes vous demandés ce qu’est le prana ?
    Le prana n’existe pas. Le prana ce n’est pas quelque chose qui vient de quelque part. C’est l’homme qui crée le prana.

    Quand vous respirez, quand vous prenez des forces, sachez que non seulement vous prenez la substance des éléments dans l’air que vous respirez, mais en plus, vous cassez la forme de l’élément, tel qu’il se présente à vous, pour en tirer l’énergie. Tout s’incarne. Lorsque l’énergie du soleil veut venir vers vous, elle est obligée de s’incarner dans les molécules, en l’occurrence dans l’air que vous respirez, même si son destin est d’être du prana.
    C’est à vous de casser la forme pour obtenir le prana.

    L’homme tue tout à chaque instant, que ce soit pour respirer, pour boire de l’eau, absorber des aliments. Il tue tout.

    Êtes-vous en souci quand vous respirez ? Non.
    Avez-vous l’impression de tuer quelque chose ? Non.
    Vous pouvez me dire, que briser une molécule n’est pas pareil que tuer un agneau.
    Alors je vous le dis, c’est la même chose. Tuer une molécule ou tuer un groupe de millions de molécules qui composent un agneau c’est tuer la molécule. Tuer un agneau, c’est briser des molécules, c’est tout. Que ces molécules s’amusent à être un agneau, c’est une chose qui ne rentre pas en ligne de compte dans le jugement, car la base de la vie, ce n’est pas l’agneau, c’est la molécule.

    Donc, si l’homme pour vivre est sans cesse en train de tuer quelque chose, c’est que la mort fait partie de la vie et que peut-être, la mort, ce n’est pas la mort et qu’il n’y a rien qui meurt.

    Tout passe simplement d’une forme à une autre. Tout subit des incarnations différentes et pendant le laps de temps où une chose est incarnée d’une façon spécifique, si elle peut servir au maintien d’une autre vie, alors sa forme est utilisée pour le maintien de cette autre vie.

    Comme c’est beau. Ça, c’est de l’amour. Ha oui ! C’est un amour plus grand que l’amour du Christ ou que l’amour de tous les Dieux que l’on pourrait imaginer, car Dieu, lui, il n’a pas l’air d’être ici, alors que l’agneau qui se sacrifie pour moi, lui, il est là, il se donne.

    Mais quand je sais que c’est Dieu qui est à travers toutes ces choses, je vois là, partout, le geste d’amour, d’amour de Dieu. Je ne me sens pas seul et je ne peux plus me sentir malade, je ne suis pas malade.

    Comment est-ce que je pourrais être malade si je respire la divinité qui est dans l’air. Et quand je me nourris, il me suffit de savoir que sous la forme de l’agneau, c’est la forme de Dieu que je mange et dans la forme de Dieu, l’esprit de Dieu. Toute la vie devient une messe.
    Qui vous a dit que vous deviez aller à la messe tous les dimanches ? Personne, en tout cas pas Dieu.
    C’est l’homme qui met toujours des barrières. Toute la vie est une messe et toute la vie est un rituel. Si tu as les yeux pour voir la messe à chaque instant et être toi-même le prêtre de la vie, pourquoi attendre qu’un autre soit ton prêtre, ton curé, ton Maître, ton Dieu.
    Tu es ton propre prêtre, le prêtre de la vie et quand un prêtre fait la messe, il te donne la vie, il partage la vie.
    Parce qu’ayant touché les ombres, tu es devenu la mort.

    C’est pourquoi Jésus a dit :
    « Laisse les morts enterrer les morts. »


    Alors je te le dis : « Il n’y a pas plus d’importance à la pleine lune du Wesak, qu’à la lune des haricots ou des pois chiches. »

    Si tu es un haricot ou un pois chiche, toute pleine lune du Wesak sera pour toi, de toute façon, la pleine lune des haricots. Parce que c’est ta pleine lune, à toi.

    C’est bien que tu t’intéresses à toutes ces choses-là, c’est bien que tu commences à y penser. Je favorise ces choses, mais en même temps que je dis que cela existe, pour que ce soit juste et vrai, je dois te dire que tout cela n’existe pas. Et non pas parce que la chose n’existe pas, mais parce que sitôt que je te dis la vérité, l’interprétation que tu en fais est fausse. Dès que je te dévoile la vérité, tu la voiles de nouveau. Arrête. À quoi cela sert-il que je la dévoile. Ne pense plus. N’interprète plus, ne projette plus. Regarde tel que je te le dis. Sois comme l’enfant, simple d’esprit.

    Cette pleine lune est ta pleine lune.
    Pourquoi n’est-elle pas la pleine lune du Bouddha, ou de qui que ce soit d’autre ?


    C’est la tienne parce que tu es Bouddha. Personne d’autre ne l’est à ta place.
    Si au bout de la pleine lune il y a un être magnifique que l’on appelle Bouddha, lui-même ne vit pas cette pleine lune comme étant l’aboutissement de la pleine lune. Il ne veut pas que votre méditation soit faite pour le joindre, pour le toucher, pour le voir, pour le sentir ou pour entrer en communion avec lui. Il veut que vous vous mettiez en méditation à ce moment-là, parce que c’est comme cela qu’il arrivera à vous faire comprendre que vous êtes Bouddha, que vous êtes de la même essence. C’est le jour qu’il a choisi parce que les axes planétaires le permettent. C’est le jour qu’il a choisi non pas pour s’offrir à vous, mais pour que vous, vous vous rendiez disponibles à vous-même.

    Croyez à ces moments car ce sont des moments vibratoires qui existent, mais utilisez-les intelligemment pour être utiles aux autres. Ça oui c’est du travail. Mais ne commencez pas à imaginer que là, il y a comme une échelle que Bouddha, en passant, vous envoie.

    Les grands êtres ne viennent pas sur terre ou à proximité de la terre pour que vous les regardiez. Les grands êtres viennent comme des miroirs pour être la révélation de ce que vous êtes.

    C’est ce qui fondamentalement caractérise le Maître, et c’est ce qui fondamentalement renie l’existence du Maître. Parce qu’un Maître ne se dit pas un Maître. Un Maître ne prétend pas être un Maître. Il connaît trop la vérité pour pouvoir jouer avec ces mots-là. Le Maître sait qu’il est tout simplement arrivé à l’instant de sa vie où il sait ce qu’il est. Maintenant que vous appeliez cela un Maître, c’est votre affaire, mais ce n’est pas la nôtre.

    Si donc nous sommes des Maîtres, vous en êtes aussi. Il n’y a pas de demi-mesure. Ou tout est Dieu ou rien n’est Dieu. Il ne peut pas y avoir un Dieu en haut, un homme en bas et un Maître au milieu qui essaie de faire la jonction. Et pour rendre la chose un peu plus romantique, peignons, par-ci, par-là, des petits anges qui apportent le courrier à la Vierge Marie.

    Voyez les choses avec cet absolu qui caractérise la vérité, et vous n’avez pas besoin d’être des initiés pour voir avec absolu. Vous devez simplement vous méfier de votre mental, de vos interprétations, de tous ces reflets d’ombre et de lumière sur le mur de votre mental et de vos rêves. C’est de cela qu’il faut prendre garde. Ce n’est pas de savoir ce que vous devez faire pour évoluer, vous devez savoir ce que vous ne devez plus faire pour être Dieu, c’est complètement différent, et ça, c’est beaucoup plus difficile que de faire quelque chose.

    Parce que l’homme prisonnier de la matière, devient une véritable machine à fabriquer, fabriquer des idées, des actions, des réactions, des comportements. Alors, lorsque par hasard sur la voie il devient disciple il se dit :
    « Le disciple, il faut que je le fabrique. Alors je vais méditer, je vais répéter des incantations, des invocations, des mantras. Je vais cultiver des qualités. Puisque je fais quelque chose, je serai Dieu. »
    C’est faux.

    Il n’y a rien que vous deviez faire pour être Dieu. Par contre il y a de nombreuses choses que vous ne devez plus faire. C’est ce que je vous propose ici et maintenant, cessez les efforts. Le blanc n’est pas meilleur que le noir, et le noir n’est pas mauvais par rapport au blanc. Le noir et le blanc sont de pauvres êtres prisonniers de leur folie. Pour ne plus être fou soyez un, soyez réel, soyez le prêtre de la vie.

    Je vous propose la solution de la facilité. Il y a tellement de voies difficiles, on doit faire ceci, on doit faire cela. Ce n’est pas inutile si l’on fait ces choses en sachant que l’on n'a pas véritablement besoin de les faire. Et ce n’est en tout cas pas la divinité qui doit les faire, mais la forme seule.

    La conscience, elle, n’a rien à faire. Elle est Dieu. Par contre, la forme devra faire certains exercices pour être l’Autel, le Temple de Dieu. Ça, oui. Et si vous comprenez les choses de cette façon-là, dès demain vous pouvez être ce rayonnement et trouver la force de faire vos ascèses, de changer ce qui ne va pas en vous. Souriez aux ombres et aux lumières. Souriez et trouvez la liberté. Sourire, c’est commencer à être libre, je vous le dis. Et puisque je parle tant de liberté je vais vous la rendre.

    Sachez qu’en moi il n’y a pas simplement la disponibilité du cœur, mais il y a aussi toute l’éternité qui vous ressemble et qui vous rassemble. Je suis en vous et vous êtes en moi.

    En même temps que vous devenez extrêmement individuel, que vous pouvez dire “Je”, prendre vos propres décisions sans être influencé par le collectif, par la mode, c’est à ce moment-là que vous basculez complètement dans l’universel.

    Il y a donc, la vie divine, la vôtre, la mienne, la nôtre, qui va de la collectivité à l’universalité. Et entre-temps, il y a un petit moment qui s’appelle l’individualité. C’est vous, c’est moi, ce que j’ai pu être. Mais vous n’avez pas à en rester là. D’ailleurs vous ne le pouvez pas. Vous allez du collectif à l’universel. C’est le serpent qui mord sa queue. C’est le cercle qui se ferme.


    Je vous souhaite d’être heureux. Je vous souhaite non pas de comprendre tout ce que je vous ai dit, je ne prétends pas parler pour être compris, je ne prétends même pas vous apporter quelque chose. Simplement si en vous quelque chose s’interroge un jour et que vous n’ayez pas la réponse dans un livre ou de la bouche d’un proche, essayez de repenser à ce que je vous ai dit, considérez ce que je vous ai dit, voyez-en tous les aspects et si cela vous semble une libération, alors vous pourrez y croire.


    La liberté a cela de beau, c’est qu’elle ne s’impose à personne parce qu’elle est la liberté et, qu’avant tout, elle respecte celui qui se veut et se croit prisonnier.


    Je vous salue.
     
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  • S’individualiser.
    L’action de Pluton.
     

    ( suite de 1/2 )
    Que se passe-t-il pour ces êtres-là ?

    Ces êtres ont une certaine puissance, puisqu’ils sont plus évolués que le reste de l’humanité. S’ils mettent leurs désirs en action, ils sont écoutés, se font obéir, ils arrivent à charmer les foules, à décider un certain nombre d’individus à suivre leur volonté. Ils arrivent à avoir des fidèles, des disciples, et au bout de quelque temps on peut trouver à la tête d’un pays un tyran politique, un tyran financier, ou un tyran religieux.

    Ce tyran est lui-même aidé par d’autres mages noirs qui sont très contents de voir arriver un tyran. Et la pauvre humanité qui est là, se demande où aller, implore Dieu ou les maîtres et se dit : « Dieu nous a abandonnés. »
    Lorsque les hommes nous demandent de neutraliser ce genre de tyrans, il faut que j’explique que nous n’avons pas le droit de les neutraliser, parce qu’ils sont arrivés à un point d’évolution et de cristallisation de la conscience plus grande que la majorité du reste de l’humanité. Et quand ce point de cristallisation a été atteint, nous n’avons pas le droit de le détruire, car, étant donné que ce point de vie est aussi un point de vie dans le cosmos, nous serions en train d’assassiner, avant tout, ce point de vie, l’archétype, soit la monade de cet individu, qui, malgré toute sa divinité, n’est qu’un tyran sur le plan physique. Et comme la monade est une partie intégrante de Dieu, nous serions par là même en train de scier des morceaux de Dieu, de l’envoyer dans la destruction, et nous serions en train de scier la branche de vie sur laquelle nous nous tenons.

    Ce que nous pouvons faire, c’est vous éduquer suffisamment pour que vous ne soyez jamais charmés par les tyrans ; leur laisser suffisamment de champ libre, de capacité d’actions pour qu’ayant fait certaines actions, le poids du karma leur tombe dessus et anéantisse complètement la connexion qui existe entre son entité inférieure qui est la personnalité, l’endroit où il y a le tyran et l’entité supérieure, soit la monade, son archétype, son Dieu intérieur.
     

    À partir du moment où le karma devient trop lourd, ce pont est complètement coupé, car l’archétype ne veut plus avoir à faire avec ce type de personnalité. L’archétype se replonge dans une série de cristallisations, recommence l’histoire à la base et la petite sphère de conscience, que représente la personnalité s’épuise dans le monde astral et il lui faut un certain temps.
     

    L’épuisement ne va pas avoir lieu du fait que l’archétype a coupé les ponts avec la personnalité. La personnalité, pendant des âges et des âges, a été gonflée, suralimentée par des énergies qui n’ont pas su mener vers la libération. Donc cette personnalité se retrouve dans l’astral avec énormément d’énergie et va continuer à y vivre pendant un certain temps et continuer à être utilisée par d’autres mages noirs, d’autres tyrans qui n’ont pas encore connu la scission entre l’archétype et la personnalité.
     

    C’est pour cela que, lorsque l’on veut aider les hommes, le travail est de nettoyer le ciel qui entoure la terre, afin que l’homme ne soit pas mis sous pression par des entités néfastes, sans âme, sans relation avec l’archétype, qui ne sont que des ombres. C’est ce qui se passe en ce moment.
     

    Pour ceux qui ont étudié l’astrologie, la compréhension sera facile. On parle en ce moment de l’influence de la planète Pluton. Tous les astrologues lèvent les bras au ciel en disant : « Tout ira mal, Pluton est celui qui peut incarner l’enfer comme le paradis et en voyant l’état d’avancement de l’humanité, il est normal de penser que Pluton sera l’enfer. Il y aura donc l’enfer sur la terre. »
     

    Les hommes imaginent que la mauvaise influence vient de Pluton. En fait, Pluton n’est ni une planète de mauvaises influences, ni une planète de bonnes influences. C’est simplement une planète de choc, qui par son onde va faire éclater la coque astrale de la planète avec laquelle Pluton a rendez-vous.
     

    La planète Pluton ne peut absolument rien faire sur la terre. Pluton ne peut pas déterminer que pour un tel groupe d’humains il devra envoyer des énergies néfastes pour châtier ce groupe d’humains ayant des activités décadentes. Pluton ne peut pas concocter des maladies comme le sida, la peste ou le choléra pour châtier ces groupes d’humains.
     

    Pluton est une planète très concentrée, comme peut l’être la puissance d’un exorciste. C’est cela qu’est Pluton, un exorciste. Avec toute sa puissance il vient frapper sur l’astral de la planète, sur l’astral des hommes, et comme un coup de pied dans une fourmilière, tout ce qui est dans l’astral se trouve éparpillé aux quatre coins de la planète. C’est ce qui se passe en ce moment, Pluton frappe sur l’astral de la terre, Pluton frappe sur l’astral des hommes, il est le coup de poing de Dieu sur la table où tout ce qui est dessus et ne tient que sur ses pieds tombe et parfois dans un grand bruit.
     

    Ce qui ne veut pas dire que Pluton avait décidé de faire tomber tout ce qui était sur la table. Ne tombe que ce qui n’est pas suffisamment équilibré, ce qui ne tient que sur deux pieds au lieu de trois.
     

    Tenir sur deux pieds est une dualité. Tenir sur trois pieds est une perfection.
     

    Donc il n’y a de risque pour personne à ce que Pluton frappe sur la planète en ce moment, car lorsqu’il frappe il ne fait que libérer ce qu’il y a en trop. Il ne vous accuse pas et n’est pas là en train de vous juger. C’est vous qui vous jugez. C’est vous qui allez vous accuser et vous charger de problèmes. Pluton est celui qui vient de temps en temps et qui frappe, et ce qui est faible s’écroule. Et ceci est un bien, sinon, on aboutirait au bout de quelque temps à une race complètement abâtardie, qui ne serait capable d’aucune libération, d’aucune évolution, relayé au niveau de sous-homme et cela s’arrêterait là. L’aventure serait complètement avortée.
     

    Pour que l’arbre qui pousse soit un bel arbre, pour que l’enfant qui est à naître soit un bel enfant, il faut qu’il y ait une éducation et de temps en temps un redressement de ce qui commençait à être un petit peu trop courbé.
     

    Lorsqu’il n’est plus possible d’éduquer les entités, Pluton se retire. Il ne juge pas, il laisse Dieu s’occuper de sa propre entité, la personnalité, qui se trouve au bout dans l’incarnation. C’est l’archétype lui-même qui coupe le pont de vie avec sa personnalité et qui la relègue dans la dissolution, dans l’inexistence, au niveau du sable, tandis que l’archétype cherche à recommencer une nouvelle histoire.
     

    Donc pour celui qui veut évoluer, il ne s’agit pas de croire en un Dieu de perfection vers lequel on tend désespérément et que l’on essaie d’imiter. Il ne s’agit pas non plus de craindre la dissolution finale, l’enchaînement éternel à la matière comme si le diable était capable de tenir l’homme par ses pieds sur la terre. Il ne s’agit pas d’aimer qui que ce soit ou de craindre qui que ce soit, de louer un Dieu ou d’avoir peur du diable. Il s’agit tout simplement d’être un homme, mais un homme libre, pas un homme qui va adorer un Dieu ou craindre un diable, ce qui va par là même renforcer son adoration vis-à-vis d’un Dieu.
     

    Sois un homme libre.
     

    Un homme libre est un homme qui connaît les contraires. Il sait qu’existe Dieu, il sait qu’existe aussi la matière et que dans cette matière il peut y avoir des passages, qui s’appellent cristallisation où la conscience risque de traîner un certain temps, et où elle peut engendrer des souffrances dont elle seule est coupable et capable.
     

    Le témoin spirituel qu’est l’âme, qui est le pont entre l’archétype, le Dieu intérieur et la personnalité, va permettre un certain aménagement des forces et un dialogue entre les deux opposés. C’est pourquoi, vous, si vous voulez être disciple, vous devez absolument vous efforcer de devenir votre âme. C’est ce que je dis à chaque discours. Prenez contact avec votre âme, fabriquez le pont avec votre âme et ainsi vous aurez créé un mode de communication qui va entre les deux opposés.
     

    À partir du moment où ce pont est créé, vous allez découvrir que ces deux opposés ne sont pas des contraires mais des complémentaires. À ce moment-là, la monade, le Dieu intérieur va envoyer un maximum de ses énergies sur l’intermédiaire qu’est l’âme, la personnalité va faire de même, et pour l’âme ce sera une véritable renaissance. C’est ce dont parlait Jésus quand il disait qu’il fallait renaître.
     

    En fait, il parlait de mariage. Il faut que les deux opposés qui se font la guerre, Dieu d’un côté, la matière ou la personnalité de l’autre, se rencontrent en un lieu commun et neutre. Ce lieu c’est l’âme. C’est pour cela que l’âme existe. Ce n’est pas pour autre chose. L’âme est l’intermédiaire. C’est pourquoi celui qui a développé une connexion avec son âme peut parler avec son Dieu intérieur, le Dieu de l’univers, et avec le Dieu de toutes les planètes.
     

    L’âme est l’endroit de la communication, l’endroit où la parole va passer, où le plan va être contemplé et où le disciple va dire : « J’ai compris. J’ai compris parce que j’ai contemplé ta volonté, j’ai contemplé tes besoins. J’ai surtout contemplé ta nature et j’ai vu les hommes. Alors j’ai compris ce que je devais faire pour toi, servir et libérer les hommes. Comme tu es les hommes, comme tu es l’humanité, si je veux te servir, je ne peux qu’aller vers les hommes, libérer les hommes de leurs conditionnements, de leurs prisons, de leurs mirages, et ainsi je libère le Dieu que j’aime. »
     

    Donc, toi qui es un disciple, je te le dis, si tu veux servir Dieu n’imagine pas que tu dois servir une puissance céleste. Tu n’as pas tout à fait tort, mais tu n’as pas tout à fait raison non plus. Tu dois avant tout servir un Dieu qui est en bas, dans la matière, prisonnier, qui croit être un homme et un homme malheureux. Et cet homme croit que pour ne plus être malheureux, il a le droit de se droguer, de boire, de se vautrer dans le ventre des femmes ou les femmes sur le ventre des hommes, de se vautrer dans le meurtre, dans le vol, dans l’ambition, dans la tyrannie. C’est ce Dieu que tu dois aller servir et pas un autre. C’est ce Dieu qui a besoin de toi. L’autre, l’archétype, celui que tu pries, celui que tu aimes, celui qui est resté au ciel, n’a pas besoin de toi. Il est resté lui-même.
     


    Vois-tu pour te faire comprendre cette situation et te rendre responsable sur la terre, je vais te raconter une histoire.
     


    Il était une fois, un Père qui avait deux fils.
     

    L’un de ses fils, resté dans le royaume, faisait tout ce que décidait le Père. Il connaissait les lois et arrangeait si bien les choses que le Royaume allait bien dans son train d’universalité.
     

    L’autre de ses fils a été envoyé loin du royaume. Son destin était de voyager et de ramener tous les trésors qu’il allait trouver aux confins de l’univers.
     

    Périodiquement, le fils resté auprès du Père venait sur le quai scruter l’horizon de l’océan. Il attendait avec impatience de voir revenir le bateau de son frère chargé de tous les trésors pour glorifier le Royaume et glorifier le Père. Mais point de bateau à l’horizon. Le temps passait et toujours pas de bateau au port.
     
    Très inquiet du retard de son frère, ce fils alla voir le Père et lui dit :
     

    « Père, je ne comprends pas. Mon frère, parti aux confins de l’univers, n’est toujours pas là, alors que ce serait normalement l’heure de son retour. Cela m’inquiète. »
     

    Alors, n’écoutant que la loi du Royaume, il va chercher son frère qui connaît quelque retard, retenu par trop d’attachements. Mais surtout, il sait que son frère est une part de lui-même, une partie du Père, car les deux frères n’ont pu être créés que parce que le Père s’est coupé en deux et s’est créé en deux frères apparemment différents et opposés. Il va chercher son frère, parce que cette autre partie du Père, à cause d’un conditionnement trop humain s’est mise à écouter le chant des sirènes.
     

    Alors cycliquement, il vient sur la terre et il rappelle ce qu’est la vérité, il rappelle ce qu’est Dieu. Il redit aux hommes : « Tu es ce Dieu, tu es ce frère qui est l’autre moitié de moi-même et si nous nous unissons nous composerons ce Dieu dans le haut des cieux. »
     

    C’est ce que chante le Christ aux cœurs des hommes. C’est ce que chante l’aspect christique à l’intérieur de chaque homme.
     

    Ainsi, le frère du ciel et le frère de la matière s’étant réunis, l’humanité dans son entier se retire du plan physique et comme une fusée monte à travers les plans. Un être immense que l’on appelle Dieu se dessine et se dresse dans le ciel.
     

    L’univers n’est que le déploiement de Shiva. Shiva qui s’amuse , Shiva que naît, Shiva qui meurt.


    En fait, Shiva ne meurt pas, mais lorsque sa vie a été pleinement reconstituée, il retourne à l’intérieur, à l’endroit où a eu lieu sa véritable vie, que l’homme n’arrive pas à supposer autrement que par le concept et le mot de néant. La véritable vie de l’être divin est dans cet endroit.
     

    Pour l’homme, conceptualiser cet endroit est tellement difficile, que, lorsqu’il s’en approche du seuil, il ne peut pas dire autre chose que néant, tout est néant. Tout est néant, parce que tout ce qui a été sa vie jusque-là, paraît être anéanti au moment où il faut basculer dans la vraie vie. C’est donc un véritable instant d’anéantissement, mais anéantissement de la manifestation, qui n’était qu’un aspect de la vie de Dieu, pour passer au cœur de la vie même, qui est un état non manifesté. Mais lorsqu’à l’homme on dit non manifesté, il croit que c’est un endroit de l’univers, un endroit de Dieu où plus rien n’a lieu. En fait, c’est l’endroit où Dieu est le plus vivant, où il n’est pas manifesté, où il n’a même pas recours à un symbole, à aucun élément même le plus subtil soit-il. Il n’y a que Dieu, rien que Dieu, éternellement, à perpétuité, à perte de vue, à perte de conscience.
     

    C’est ce que je vous souhaite d’expérimenter. Vous pouvez expérimenter ceci à l’état individuel, et vous l’expérimenterez un jour à l’état collectif, car c’est ce qui est demandé à l’humanité. Ce qui est attendu, c’est que le Dieu enfant, incarné dans la planète et qui est en état de gestation dans l’être androgyne qu’est le logos de la planète, soit le Roi du monde.
     

    Il faut donc imaginer qu’existe ce Roi du monde androgyne, enceinte d’un futur Koumara, d’un futur Roi du monde qu’est l’humanité dans sa collectivité. Lorsque l’humanité n’est pas assez développée, qu’elle est à l’état de fœtus, Koumara porte en lui cette humanité. Il nourrit cette humanité, essaie de la faire évoluer bien que cette humanité ait de l’influence sur sa propre vie et puisse même empêcher son propre développement, jusqu’au jour, où l’humanité sort des eaux astrales.
     

    Ce sera la dernière œuvre de Pluton. Pluton viendra percer la poche, comme les eaux que perd la femme, et toutes les eaux astrales s’évanouiront, se déverseront et disparaîtront dans le cosmos, et enfin, le Roi, le nouveau Roi du monde qu’est l’humanité prise dans son entier, sera accouché.
     

    Le Koumara donnera vie à un être qui sera son semblable, qu’il devra continuer à éduquer pendant un certain temps. Ce n’est pas parce qu’un nouveau Roi du monde est né, que l’on peut lui donner toutes les responsabilités. Pendant un certain temps, il faudra lui donner quelques planètes pour qu’il puisse s’exercer. Pour les débuts on lui donnera une vielle planète qui ne sert plus à rien, une lune pour s’amuser. Sur la lune il essayera de créer certaines énergies, certaines accélérations, certaines rotations et inclinaisons. Il s’amusera aussi à modeler une planète en dosant les influences lunaires qui vont aboutir jusque sur une autre planète physique comme la terre, et ainsi de suite, il apprendra à fabriquer son propre monde, parce que lui-même doit devenir un endroit de création.
     

    Devenir un père qui va devoir enfanter une humanité, être responsable de cette humanité, permettre donc à une nouvelle vague de vies qui vient du Dieu vivant et unique de s’incarner, d’accomplir une individualisation, de développer sa puissance, de retrouver son universalité en redevenant un être unique. Ainsi de suite jusqu’à ce que toutes les vagues de vies soient passées à travers toutes les sphères. Que ces sphères soient regroupées en un nombre restreint, et après une ronde d’incarnations finir en une seule sphère et à la fin de cette sphère, il ne reste plus qu’un seul et unique Dieu.
     

    Pour l’homme, il s’agit donc de sortir d’un état divin plongé dans la matière et dans les divers règnes de cristallisation où la vie est collective et relativement inconsciente. Puis vient le goulet que représente la condition humaine, où se trouvent individualisation et construction du discernement, du moi je, des désirs, des prises de position. Puis l’évolution, où l’homme s’ouvre sur sa divinité et recommence une vie collective mais cette fois en toute conscience et pleine d’épanouissement.
     

    Il y a donc un Dieu, qui passe de la vie collective inconsciente à la vie individuelle pour retourner à une vie cette fois universelle. Une vie universelle pleinement conçue et vécue, alors que la vie collective ne l’est pas. Elle est simplement collective comme peut l’être la vie d’une fourmilière. Chacun ne sachant pas qui il est, faisant la tâche parce qu’un ordre venu de plus haut a été donné. Il y a donc le premier cercle de l’infini qui est la vie collective inconsciente, le goulet de la condition humaine qui est l’individualisation, puis de nouveau ouverture sur la vie universelle vécue comme un épanouissement et comme une libération. C’est à cela que vous devez vous entraîner.
     

    Donc, dans votre vie quotidienne essayez de contrôler et de maîtriser en vous tout ce qui vous fait vivre d’après la collectivité de façon inconsciente. À ce moment d’individualisation, hors du goulet humain, hors de la matière, essayez avant tout, grâce à ce conditionnement humain, d’aboutir à la notion de vie universelle.
     

    Plus tôt vous aurez cette notion d’universalité, plus tôt vous connaîtrez la libération et plus tôt vous saurez ce qu’a voulu dire Jésus lorsqu’il disait : 

    « Ce que tu feras au plus petit d’entre mes frères, c’est à moi que tu le feras. J’étais en prison et vous êtes venus me visiter. J’avais froid et vous m’avez couvert. J’avais faim et vous m’avez nourri. »
     

    Mais les disciples disent : « Mais Seigneur, nous te connaissons et jamais nous ne t'avons vu en prison, avoir froid ou mourir de faim. De qui parles-tu ? » Les disciples montraient par là qu’ils n’avaient aucune connaissance du périple de la conscience dans les règnes ou dans le cosmos. Alors que Jésus savait exactement de quoi il parlait grâce à la part christique qui vit et vibre dans chaque individu, même le plus misérable.
     

    Ce Christ qui vit et ne vibre que par la notion d’universalité, qui est le frère resté dans le royaume, est le même Christ que celui qui est dans le frère parti aux confins du monde physique. C’est le même Christ qui est dans le drogué, dans le violeur, dans l’assassin, dans le tyran, dans le fanatique, le mystique, l’occultiste, et ce Christ est en peine. C’est un Christ qui pleure, c’est un Christ qui appelle.
     

    Donc quand toi tu viens m’écouter et que tu me dis : « Grand frère, j’ai écouté tes paroles, je connais ta voix, je connais ton enseignement et je te trouve fantastique. » Alors je te dis : « Tu me trouves grand à cause de ce que je dis, mais tu ne sais toujours pas où est la grandeur, où est la beauté. »
     

    La grandeur et la beauté ne résident pas en moi. Je n’ai aucun mérite à être grand, ou à être beau, parce que je sais qui je suis. C’est donc très facile d’être beau, d’être sage, quand on connaît tout. C’est très facile de paraître initié lorsque l’on est dans le royaume. Par contre aimer un Dieu qui ne sait pas qui il est, complètement à l’envers de lui-même, ça, ce n’est pas facile.
     

    Donc quand tu viens vers moi, que ce soit par admiration, par louanges ou par vœux sincères de devenir un disciple, ou pour travailler pour moi ou d’autres guides, quand tu viens vers moi avec cet esprit de révérence je te dis : 

    « Tu te trompes d’homme. Ce n’est pas à moi que tu dois faire la révérence. Ce n’est pas moi que tu dois louer, trouver beau. Ce n’est pas moi que tu dois aimer. Je n’ai pas besoin de cela. Moi, j’ai l’amour éternel. Je suis une fontaine d’amour et je me régénère dans mon propre amour que j’ai su réveiller en moi-même. Je n’ai rien à faire de ton amour.»
     

    Que crois-tu que ton amour puisse m’apporter petit homme ? Que crois-tu que je puisse faire avec ta flamme ?

    Rien ! En moi il y a un incendie, je n’ai pas besoin de toi. Je n’ai pas besoin non plus de ta collaboration. Pour qui te prends-tu, pour croire que je puisse avoir besoin de toi, alors que tu es imparfait, alors qu’il est impossible de te manipuler, alors que tu es fermé à toute intuition, alors que tu te hérisses dès que tu dois faire un petit sacrifice. Comment penses-tu que je puisse t’utiliser ? Je n’ai besoin de rien.
     

    Donc, si tu ne veux pas m’offenser, offenser la sagesse et la vérité, surtout ne viens pas vers moi en m’offrant tes services. Je serais obligé d’être le plus dur des frères, même si je suis un frère resté dans le royaume. Il te semblerait qu’en te refusant, je sois soudain un frère venu de l’enfer, car tu ne comprendrais pas ma réaction. Tu te demanderais : Comment un frère d’amour, un frère de lumière me renvoie et m’envoie un magistral coup de pied au derrière ?
     

    À quoi sert, que pendant des années j’ai essayé de développer de la bonne volonté, un canal, que ce soit par le pendule ou tout autre chose ? J’arrive très content le cœur ouvert, très sincère et je dis à Dieu « Prends-moi, utilise-moi » et voila que Dieu me prend comme une chose sans importance et me dit retourne parmi les hommes. Alors que j’étais un disciple bien intentionné, qui avait fait naître bon gré mal gré une bonne volonté, il me semble soudain que le ciel est devenu très noir, que toute la terre s’est retirée alentour et qu’il ne reste autour de moi qu’un immense océan noir menaçant de m'engloutir à chaque instant. Je me rétrécis sur mon petit bout de rocher et je me sens seul, terriblement seul.
     

    Est-ce que Dieu ne serait pas aussi divin que cela ?
    Est-ce que les Maîtres ne seraient pas aussi Maîtres que cela, pour qu’ils me traitent de la sorte et qu’ils refoulent loin les bonnes volontés ?
     

    À ce moment-là, le disciple qui a été refusé, refoulé et non pas parce qu’on ne le voulait pas, mais parce que les intentions avec lesquelles il venait n’étaient pas les bonnes, ce disciple-là, s’étend sur l’océan et n’a plus qu’un désir c’est d’être englouti, de ne plus exister, de ne plus penser, surtout pas à Dieu, le grand traître.
     

    Il y a beaucoup de disciples qui vivent ce moment-là. Ils font des choses, donnent énormément aux autres, construisent des temples ou des lignées initiatiques, construisent des œuvres humanistes et croient avoir Dieu avec eux. Le disciple prie Dieu et lui dit : « C’est pour toi que je fais cette chose. C’est pour ta gloire et c’est pour que tu sois content que je sauve d’autres hommes. C’est pour vous, les Maîtres. »
     

    Et au bout d’un certain temps arrivent obstacle sur obstacle sans qu’apparemment il y ait le soutien que le disciple imaginait et sur lequel il comptait pour faire toutes ces choses. Et il se dit : « Mais ce n’est pas possible, tu ne dois sans doute pas être avec moi puisque chaque fois je rencontre des obstacles insurmontables. Dieu m’a abandonné, Dieu ne me veut pas. Je n’ai pas réussi à avoir la collaboration des Maîtres malgré tout ce que j’ai fait. » Alors il laisse tout tomber et se laisse lui-même aller dans une sorte d’anéantissement.
     

    Cependant, si tu connais un tel moment, ou si tu es proche de le connaître, je te le dis : « Est-ce que Jésus a abandonné son travail ? Est-ce que le Christ a abandonné l’humanité parce qu’elle l’a mis sur la croix ? » 


    Il savait, qu’à un moment donné, les choses allaient forcément se retourner contre lui. Apportant des énergies de baptême, des énergies de transformation, il allait soulever la révolte de la part d’énergies qui n’ont d’amour que pour l’attachement. Il n’est pas question d’abandon. Il est question, soit dans un premier cas de figure d’un manque de collaboration des Maîtres parce que les énergies avec lesquelles tu travailles ne sont pas tout à fait justes, soit, parce que même si Dieu en personne était avec toi, il ne pourrait pas empêcher les hommes d’être libres de te refuser et de t’anéantir, parce que les hommes sont aussi ce Dieu tout puissant qui a le droit de faire ce qu’il veut.
     

    Donc ne désarme pas face à l’adversité, reste toi-même, et avant tout, si tu veux nous aider, si tu veux m’aider, si tu veux être employé dans la grande fraternité que représentent les Maîtres et tous les initiés, tu ne dois pas enfantinement et puérilement venir nous offrir tes services. Tu dois t’approcher de nous comme un frère responsable, qui marche debout. Tu dois venir nous voir en disant « Écoute frère, tu es plus grand que moi c’est certain, mais grâce à ma bonne volonté je saurai faire canal à ton amour, à ta droiture, à ton énergie, et j’implanterai sur la terre le drapeau du royaume et j’irai chercher Dieu, libérer Dieu de la matière, du cœur des hommes ignorants. »
     

    Lorsque nous rencontrons ce genre de volonté, de sens de la réalité et de l’effort qu’il faut porter, nous n’attendons pas que le disciple soit parfait. Dès qu’il a ce sens de la réalité et ce sens des responsabilités, quel que soit le nombre de ses imperfections nous l’utilisons tout de suite, malgré ses imperfections. C’est en l’utilisant, en travaillant à travers lui que ces imperfections petit à petit disparaissent. C’est le bonus que nous lui donnons. Mais il faut qu’il ait le sens de la réalité. La réalité, ce n’est pas d’offrir ses services à Dieu comme si Dieu avait besoin de l’homme, c’est offrir ses services à l’autre partie de Dieu qui est dans la matière.
     

    Lorsque vous venez vers moi avec votre âme, avec votre amour, parce qu’il vous semble que je parle bien, ou que je dois être un grand frère et qu’il doit être bon d’être dans mon amour, je vous renvoie vers les hommes. Ne venez pas vers moi. Allez vers les hommes. C’est en allant vers les hommes que vous irez vers moi, parce que c’est dans le cœur de tous les autres hommes que vous pourrez me rencontrer.
     

    Vous pourrez me rencontrer dans un épanouissement et une joie immense, car je serai le frère qui est libéré et qui est heureux de rencontrer son frère libérateur. Tandis que si vous venez me voir maintenant, étant donné que je suis depuis longtemps libéré, tout ce que vous rencontrerez c’est un instructeur très sévère qui te dira : « Je ne te veux pas. Tu te trompes de voie. Le Dieu que tu dois aimer ce n’est pas moi, c’est le Dieu qui est prisonnier. »
     

    Si vous m’entendez parler de la sorte vous allez repartir la mort dans l’âme et vous allez noircir l’univers. Un instructeur est toujours très sévère. Tout le monde rêve de rencontrer un instructeur parce qu’il s’imagine qu’un l'instructeur est comme un grand ange, qui va révéler par amour tous les secrets, qu’il va vous prendre dans ses bras et vous bercer, qu’il va vous faire vivre une communion extraordinaire, qui va vous faire fondre jusque dans vos chaussures. C’est très beau, mais c’est très enfantin.
     

    Un instructeur est avant tout extrêmement sévère. Il est la sévérité incarnée, même si en même temps il est l’amour le plus immense et capable du plus grand sacrifice. Seulement lorsqu’il va vous parler, il sera d’une sévérité absolue, car il ne s’agira pas de vous parler, mais de vous instruire, de vous modifier, de vous sauver. Tandis que le frère que vous pouvez rencontrer dans le cœur des autres hommes, c’est un frère qui vous fera une fête immense, la fête que vous attendez de la part du frère que vous imaginez en haut. Quand vous rencontrez dans le cœur de l’autre, le Dieu que vous avez libéré, c’est la fête qui a lieu.
     

    Donc encore une fois je vous le dis : « Allez vers les hommes. » Vous pouvez nous aimer si vous le souhaitez, nous acceptons tout l’amour des hommes. Ne croyez pas que nous ne sommes que sévérité. Mais allez avant tout vers ceux qui ont besoin de notre amour. Et dans ce canal, oui, communiez avec notre amour afin d’en être porteur vis-à-vis de ceux qui en ont besoin.
     

    Soyez porteur de notre amour, de notre lumière, de notre sagesse et assumez ce rôle vis-à-vis de ceux qui n’ont rien de tout ce que je viens de citer. Je vous souhaite de bien travailler. Je vous souhaite de comprendre les choses comme je vous les ai expliquées, non parce que c’est moi qui en ai parlé et que je souhaite être obéi, mais parce que si vous voulez quelque part, à un moment donné, et dans une certaine mesure être considéré comme nos frères actifs et libérateurs sur le plan terrestre, vous devrez un jour ou l’autre être amené à concevoir les choses comme je vous en ai parlé.
     

    Si je vous en parle, ce n’est pas parce que je suis grand et que je sais tout. C’est parce que j’ai été longtemps un homme qui n’a rien compris, longtemps un homme qui commençait à comprendre, longtemps un homme qui avait compris et enfin une âme qui commençait d’être. À partir du moment où j’ai commencé d’être, par là même j’ai commencé à être tous les hommes qui ne sont pas encore. Le Maître est dans le cœur de tous les hommes qui ne sont pas encore.
     

    Si tu veux aider le Maître, n’aide pas la part du Maître qui sait ce qu’elle est, aide la part du Maître qui ne sait pas encore qu’elle est le Maître, et ainsi tu m’aideras plus que tu ne peux l’imaginer. Fais cela.
     


    Je vous salue.

     

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  • Question : 


    Il nous est conseillé de nous abandonner à l’énergie cosmique du grand plan. Notre volonté doit tendre vers un but unique d’amour. Comment opérer un lâcher prise dans la volonté, tout en améliorant notre état de conscience ? Où se trouvent les pièges de notre volonté ? Comment pouvons-nous reconnaître les différents niveaux de notre être tout en les unifiant ? Purifier l’égo ne se fait pas sans douleur. Faut-il donc que la vie soit douleurs, sacrifices et renoncements ?


    Voilà une longue conversation en perspective. Mais avant de la commencer, je vous souhaite la bienvenue, non seulement au cœur de ma parole, mais aussi au creux de mon cœur, pour que cette communication ne soit pas d’esprit à esprit, mais soit, plutôt, quelque chose qui aille réveiller votre vibration principale, que l’on peut appeler votre feu de vie par exemple.


    Donc, comme je le dis au début de chaque conversation, surtout ne me prenez pas pour un guide qui a pour but et pour volonté d’enseigner les peuples, un village ou un pays. Ce n’est pas du tout mon intention. Je ne suis pas là pour apporter quelque chose qui doit définir une nouvelle sagesse, qui doit constituer un nouveau monde. Tout au plus si je suis là, c’est pour apporter à ma manière, car il s’agit bien de cela, il s’agit de ma manière, et ma manière ne regarde que moi, tandis que d’autres frères œuvreront d’une manière différente, donc à ma manière, ce que j’essaie, c’est simplement apporter une étincelle si cette étincelle peut être reçue.

    Je n’ai absolument pas l’ambition de vous enseigner. Comme je le dis si souvent, je ne veux pas enseigner. Je ne prétends même pas pouvoir enseigner qui que ce soit. Tout simplement parce que la vérité profonde, ce que l’on appelle la sagesse ne peut pas être enseignée. Il est impossible de dire à quelqu’un la sagesse est ceci, la sagesse est cela, la vérité est ceci et cela que tu trouveras au bout de l’action si tu fais ceci et cela.

    La vérité ne peut pas être décrite, la sagesse ne peut pas être apportée, tout simplement parce que sagesse et vérité ne sont pas au-delà des mots et de l’intellect, mais parce que sagesse et vérité sont au-delà de l’endroit de la vie humaine et de la vie physique traditionnelle.

    Si donc vous voulez trouver la sagesse et la vérité, il n’est pas utile de venir m’écouter, vous ne la trouverez pas. Vous ne trouverez aucune sagesse, aucune vérité. Par contre vous trouverez en moi quelqu’un que l’on pourrait comparer à un personnage agressif, un personnage ambigu, combatif et combattant, qui veut arracher hors de l’homme tout ce qui l’empêche d’être lui-même.

    Lorsque je donne un enseignement, je ne vous donne pas quelque chose ou un matériel ou des principes auxquels vous devez croire. Je n’appuie pas mon travail sur la croyance et la référence. Tout ce que je donne, c’est simplement la possibilité pour vous-même de savoir vous dépouiller de vous-même.

    Maintenant, je vais répondre à la question posée en ce qui concerne l’évacuation de l’égo inférieur au profit de l’adombrement de la volonté de l’âme, qui elle suit parfaitement la volonté du plan, qui lui-même suit parfaitement le dessein de Dieu.

    Quand il s'agit donc de vouloir évoluer, de vouloir servir à quelque chose pour les autres hommes, pour un Maître ou pour Dieu, qu’est-ce que ce Maître ou ce Dieu attend de l’individu qui s’offre de la sorte ? Qu’est-ce que le plan attend du disciple ?

    Le plan ne va pas attendre du disciple qu’il ait une bonne volonté comme on dit si facilement, qu’il soit orienté vers le bien, vers le positif, vers la générosité, vers les idées du nouvel âge, du nouveau monde, de l’écologie, de l’alimentation, etc. Tous ces sujets sont des sujets fort intéressants, mais ce ne sont que des sujets annexes d’une chose qui doit être visée en premier et avant tout.

    Ce qui doit être visé en premier, pour que tout le reste existe, c’est la création en soi-même d’une certaine réalité. Autrement dit, le côté humain que le disciple de bonne volonté aura su développer ne va pas suffire pour devenir un agent exécutif du plan, ou pour être capable d’assumer une certaine responsabilité, ou d’émettre un certain rayonnement, qui sera capable à son tour d’effectuer certains changements ou exorcismes dans les archaïsmes des hommes.

    Ce que le disciple doit cultiver, en premier, avant les qualités nécessaires pour effectuer le service qu’il a choisi, c’est sa propre réalité intérieure. S’il n’a pas pris connaissance et créé une connexion avec la réalité intérieure, il ne va pas pouvoir effectuer tout ce que le plan attend de lui, non seulement le grand plan, mais encore moins le plus petit plan.

    Les grandes choses sont assez faciles à imaginer car elles correspondent à l’élan d’une vision, d’un idéal. Cependant, les petites choses qui doivent être faites, qui servent de base ou d’entrée du plan dans le monde, sont tout aussi importantes, car c’est le point de cristallisation du plan et du royaume qui ainsi peut un petit peu mieux s’implanter sur la terre. Donc le disciple saura apparemment très bien parler des grandeurs du plan, imaginer la grandeur de Dieu, faire des choses par générosité, mais lorsqu’il s'agira d'effectuer le royaume sur la terre et à l’encontre des principes même de la terre, le disciple risque de rencontrer certains problèmes, voire même échouer.

    Donc vis-à-vis du plan et de l’exécution du plan, ce qui est le plus compliqué à comprendre pour le disciple, c’est comment cristalliser tout ce bien dans une forme terrestre, dans une forme sociale, professionnelle, institutionnelle, etc. Là, est la grosse pierre d’achoppement. Le disciple a perdu son imagination et se trouve confronté à ce qu’il croit être bien, ce qu’il croit être mal, et tout le bien qu’il pense venant de Dieu se trouve confronté à tous les principes intérieurs du disciple.

    Il y a donc, les grands principes divins tels que l’amour, la paix, le partage, etc., et il y a les principes humains qui évoluent, qui changent et qui sont conditionnés par l’évolution d’une société, l’évolution d’une philosophie et d’une culture. Le travail du disciple sera de se défaire du conditionnement de cette société, d’une certaine idéologie que transporte la société, se défaire de la culture, pour n’être en vérité que le réceptacle des principes divins. Il lui faut donc se dépouiller de tous les arguments qui alimentent sa volonté personnelle, son statut personnel, sa vision, ses désirs, au profit des grands principes que l’on peut appeler divins, mais que nous, nous appelons les principes de liberté et de vérité, les principes de l’être.

    Quels sont donc les principes mineurs ou inférieurs dont le disciple doit se débarrasser s’il veut être adombré complètement par les principes majeurs, soit les principes du plan ?

    Le disciple doit d’abord se dépouiller de tout ce qui crée en lui une quelconque source de conflit vis-à-vis de l’énonciation de la vérité :
    « Est-ce que je vais employer la parole, ou est-ce que je vais employer le geste, la visualisation ?
    Est-ce que je vais construire des groupes de méditation, ou est-ce que je ne vais rien dire, rien faire et simplement rayonner depuis ma maison ?

    Qu’est-ce que le Maître fait, qu’est-ce que le guide souhaiterait ? »

    Lorsque le disciple a choisi, il se demande s’il doit le faire pour dix ou pour cent personnes. Est-ce que je le fais en étant humble ou en étant puissant, en forçant les autres ? Ainsi de suite, des questions de tout ordre s’éveillent dans son esprit. Lorsque le disciple est assailli par toutes ces questions, il fait le choix de ce qu’il croit être fait, suivant ses propres principes moraux, civiques et selon ce qu’il pense de ce qui est bien, recevable ou mauvais.

    On ne peut pas savoir ce que Dieu ou ce que le Maître espère faire à travers soi, si l’on va vers la volonté de Dieu, du Maître ou de la hiérarchie, avec les valises pleines de conditions. Même si vous allez vers la hiérarchie vous offrir pour faire un travail avec vos valises vides, de toute façon elles seront remplies de conditionnements, conditionnements de la société, des nécessités de la vie sociale ou culturelle, de la diplomatie.

    Il n’est donc pas nécessaire que vous-même vous chargiez les valises avec ce qu’il vous plaît de faire et comment il vous plaît de faire la chose. Vous devez absolument vous dépouiller des jugements que vous seriez capable de faire vis-à-vis de vous-même et de votre propre technique de travail, que ce soit pour faire du bien de façon publique ou de façon invisible. Vous devez simplement apprendre à laisser passer ce qui est essentiel, c'est-à-dire, avant tout, l’expression, et, lorsque l’expression sera tombée en vous, vous devez laisser cette expression choisir ses modes de manifestation.

    Lorsque vous voulez écarter la volonté de l’égo inférieur, (car c’est de cela qu’il s’agit), il ne suffit pas de s’ouvrir à la volonté de l’égo supérieur, du Maître ou de la hiérarchie, recevoir et décider comment cela doit être distribué. Vous devez faire un effacement qui va dans les deux sens. Vous devez vous abstraire suffisamment pour recevoir ce qui doit être fait ou dit et continuer cet effacement pour savoir comment cela doit être exprimé ou comment la chose a envie d’être manifestée. C'est-à-dire que, vous allez devoir être suffisamment absent pour que votre entité spirituelle puisse écouter ce dont l’autre, en face de vous, a besoin pour être persuadé ou pour être réveillé.

    Ceci, vous ne pouvez l’entendre et le comprendre que si vous faites une écoute vis-à-vis de la hiérarchie pour recevoir ce qui doit être dit, et une écoute vis-à-vis de celui qui doit recevoir pour savoir comment cela doit être dit. À ce moment-là, vous qui êtes l’intermédiaire, vous ne représentez plus qu’une gorge dans laquelle il y a un va-et-vient entre celui qui a besoin de recevoir et celui qui a prononcé. Vous n’êtes donc pas un transmetteur.

    Lorsque l’on veut devenir un disciple actif, il faut absolument évacuer les termes qui construisent de mauvais concepts. Le disciple dit souvent « je veux être un transmetteur de la lumière, un transmetteur de la volonté de Dieu. » Le mot n’est pas vraiment faux, mais il construit un concept qui très vite enferme l’individu dans une relation, ciel homme, complètement fausse. Le disciple n’est pas un transmetteur. C'est-à-dire qu’il n’est pas quelqu’un qui reçoit le haut et qui ensuite distribue vers le bas comme cela lui plaît et lui convient. Le disciple est simplement le lit de la rivière, la gorge de la rivière, l’antenne. Mais l’antenne n’est pas l’endroit où le programme est rendu audible. L’endroit où le programme est rendu audible est la radio et surtout le haut-parleur. L’antenne ne fait que recevoir l’onde.

    Le disciple est donc un être d’anéantissement. Celui qui n’est pas capable de s’anéantir ne peut pas travailler pour Dieu. Tout le monde veut travailler pour la hiérarchie. Tout le monde veut faire un acte de bonté, un acte lumineux, un acte nécessaire à quelqu’un. Tout le monde en est capable et Dieu merci c’est là-dessus que comptent énormément de guides et de Maîtres pour faire avancer les choses malgré les hommes.

    Cependant, puisque l’on m’a demandé comment être un disciple intelligent, un disciple actif et responsable, alors je dis, qu’avant tout, il faut être capable de s’anéantir soi-même, pour ne plus faire passer ses désirs, sa volonté ou sa vision de ce qui est bon pour les hommes. Il faut tuer toutes ces considérations et tous ces paramètres et être seulement le lit de la rivière.

    Comment s’y prendre ?

    Tout ce qui est divin, spirituel, et vérité, est très simple. C’est pour cela que l’homme n’arrive pas à appliquer ce qui est lumineux, divin et spirituel, parce que l’homme a la fâcheuse manie de tout compliquer, à cause de l’activité de son mental, de l’agitation de ses émotions.

    Ayant échafaudé des principes, des mesures, des paramètres, des tours et des contours, une chose qui est à l’origine très simple, devient extrêmement compliquée. Alors, ce qu’il faut, pour être un instrument de la lumière, c’est apprendre à être aussi simple que la lumière.

    Un disciple authentique n’est jamais un être compliqué, torturé parce qu’il doit faire, comment il doit le faire. Il arrive, il le fait. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut rien prévoir. Il faut prévoir ce qui appartient au monde de la prévoyance. C'est-à-dire savoir établir un minimum de bases pour que ce qui est en appartenance au monde matériel puisse s’effectuer. Mais le reste ne doit pas être un souci ni une préoccupation, ni tomber dans un prédéterminisme. Sinon, c’est comme si le disciple faisait le travail de Dieu, comme si Dieu n’était pas capable de le faire lui-même.

    Pour être donc un être d’anéantissement il n’est pas besoin de pratiquer des choses hautement spirituelles, de s’évertuer à faire mourir l’égo, ou de répéter des mantras, des phrases magiques, afin de mettre l’égo dans une petite cage, juste l’instant nécessaire, pour être disponible complètement pour la divinité.

    Lorsque l’égo réagit et qu’il a tendance à prévoir, à déterminer, à vouloir teinter la chose par sa propre volonté, il faut que le témoin spirituel qui est en vous, qui est votre capacité de regarder votre personnalité comme étant un double de vous-même, ait un grand sens de l’humour. Il n’y a que par l’humour que le détachement a lieu sans douleur. Il n’y a que par l’humour que le disciple finit par trouver la véritable simplicité qui lui permet non seulement de regarder le visage de Dieu, mais d’être disponible pour tous les hommes. Retrouvez le sens de l’humour.

    L’homme moderne, surtout l’homme européen, l’homme occidental, est complètement perdu dans les dédales de son mental. Il prévoit, projette, imagine, fait des calculs, des comptes, des tours et des détours, il a peur de ceci, de cela. Automatiquement, il crée dans son astral une aura qui n’est pas simplement prévoyante. Car en faisant ces choses, le disciple se dit : « Je ne fais qu’être un peu plus intelligent que les autres parce que moi, je prévois. » En fait, il le sera moins. Parce qu’à un moment où il va lui être réclamé l’intuition plutôt que l’intelligence intellectuelle, le disciple ne saura pas résoudre le problème, parce que l’intuition va être étouffée par l’épaisseur de son aura chargée d’une projection incessante de soucis mentaux.

    Donc, pour être un être simple, un être branché, comme vous dites vous-même, il faut apprendre, afin de recevoir, à être une coupe complètement vide. Ce qui ne veut pas dire que cette coupe doit être vide de toute existence, de toute tendance et de toute personnalité. Le vide dont je parle est complètement différent. Il s’agit de vider la personnalité ou ce que l’on appelle l’égo inférieur, de toute tendance inférieure, afin que l’égo supérieur puisse adombrer complètement l’être. Autrement dit, il faut petit à petit savoir évacuer les volontés inférieures pour n’être que l’incarnation de la volonté de l’âme, qui elle-même est l’incarnation de la volonté de la lignée initiatique à laquelle vous appartenez, soit à l’ashram, au temple.

    Ce temple est lui-même l’incarnation de la volonté du Maître qui initie ce temple, et le Maître est lui-même l’incarnation de la volonté du logos planétaire soit du Roi du monde qui anime la planète terre.

    Ce logos est à son tour l’incarnation de la volonté du logos solaire qui est lui-même la volonté d’un plus grand mystère, que les hommes appellent Dieu. Appelez ce concept supérieur comme vous voulez, peu importe, nous sommes de toute façon si loin de la vérité qu’un mot ne peut pas être plus faux qu’un autre.

    Pour l’homme qui vit sa condition humaine, lorsque l’on parle de service ou lorsque l’on parle d’initiation, il va s’agir d’être l’incarnation d’une volonté plus grande. Ce qui ne veut pas dire que l’homme a pour but d’incarner ou d’obéir uniquement à une volonté, à une loi, qui chaque fois vient d’un plan au-dessus de lui. L’homme n’a pas été conçu pour cela. L’homme n’a pas été fait pour obéir à une loi qui chaque fois se trouve au-dessus de lui. Pour comprendre ce qu’est la volonté de l’âme, du Maître, du plan, de Dieu, il faut s’interroger un instant sur la constitution occulte de l’homme et de l’univers entier. On ne peut pas comprendre le terme volonté, si l’on ne connaît pas la nature profonde de l’homme et de tout ce qui vit dans le cosmos.

    Pourquoi la volonté, et qu'est-ce que la volonté ?

    Lorsque l’on parle de volonté, notamment de la volonté de Dieu, les hommes imaginent très vite qu’il existe un certain nombre de principes, de critères ou de lois et que la misérable créature qui se trouve sur le sol de la terre doit se plier et obéir à ces principes, à ces lois. Et un beau jour, lorsque l’on a tourné toutes les pages de la vie et des incarnations sur la terre, arrive un jugement et ceux qui auront respecté la loi seront sauvés et ceux qui ne l’auront pas respectée seront envoyés en enfer. C’est ce que classiquement les esprits archaïques ou religieux, ce qui est la même chose, croient.

    Depuis que l’on a essayé de parler de Dieu on a toujours cité un Dieu comme étant supérieur aux hommes, comme étant à l’extérieur de l’homme, regardant et jugeant l’homme. À partir du moment où l’on dresse le portrait d’un tel Dieu, il est normal que l’homme sente qu’il doit obéir, exécuter les lois et se plier sous les châtiments de Dieu. C’est tout à fait logique. Cependant, la vérité ce n’est pas du tout cela, et celui qui veut devenir libre et contempler la lumière en face, doit se débarrasser des archaïsmes que je viens de citer.

    Qu’est-ce donc que la lumière, Dieu, et qu’est-ce que la volonté de Dieu ?

    La lumière est un état d’être, et Dieu qui est la lumière est donc aussi un état d’être. Cet état d’être est le fond naturel de chaque chose et ce fond naturel exprime sa vie à l’extérieur dans la manifestation en rapport direct avec ce qui caractérise son état d’être. Si l’on admet que toute chose est issue de Dieu, ou des hiérarchies créatrices, il faut aussi admettre que toute chose est de la même nature que Dieu ou de cet ange créateur, que toute chose contient la plénitude, l’éternité, et grâce au renouvellement et à la perpétuité, que toute chose contient la perfection, la vision de l’idéal, la beauté etc.

    Ce qui va donc être l’expression naturelle des choses ainsi créées, ce seront les qualités citées, plénitude, éternité, amour, perfection, bien-être etc. Ce qui, à un moment donné va comme diviser l’expression naturelle, c’est uniquement la cohabitation avec une donnée, qui ne devait pas être utilisée par les hommes de cette façon-là. Les choses profondément naturelles se trouvent déviées dans leurs expressions uniquement lorsque la créature se met à jauger et à juger ce qui lui plaît et ce qui ne lui plaît pas. Cette faculté n’est pas autre chose qu’une donnée mentale ou morale.

    Si l’homme ne vivait qu’avec son fond intérieur, il ne serait capable d’aucune distorsion de la lumière, capable d’aucune ombre, d’aucun mauvais geste qui va à l'encontre de l’ordre établi ou à l’encontre de Dieu. Par contre sitôt que l’homme a la liberté de se diriger lui-même, de faire ses propres choix, à partir de ce moment-là, en considérant le type de développement dont est capable le cerveau de la race que l’on considère, il faut s’attendre à ce qu’il y ait d’énormes distorsions, car ce qui plaît à l’homme, ce n’est pas forcément ce qui plaît à Dieu, et que nécessairement l’homme va faire ce qui est parfois à l’encontre de Dieu, ou à l’encontre des autres hommes.

    L’individualisation, la capacité de s’individualiser, est devenue l’objet de la chute, en tout cas l’objet de la séparativité. Lorsque l’homme s’incarne, il n’a donc pas d’autre but, dans un premier temps, que de créer son individualité.

    Pourquoi l’individualité et le besoin de s’individualiser ?

    Il y a donc Dieu en manifestation. Ce Dieu en manifestation est avant tout une conscience et comme je le dis souvent, une conscience et rien d’autre. Cette conscience trouve dans la manifestation la grande chance de perpétuer son feu vital. Il y a la conscience divine et le feu qui dynamise et perpétue cette conscience. Seulement il se trouve que ce feu ne peut être rencontré qu’à l’endroit où il est créé, donc dans la matière. Mais il ne faut pas croire que ce feu appartienne à la matière et que la matière soit à l’antipode de la conscience de Dieu.

    Pour avoir une vision à peu près juste, il faut que je spécifie que la matière elle-même n’existe et n’est créée que par contraction d’un certain nombre de particules de la conscience de Dieu. Donc, si l’on voulait savoir ce qui existait vraiment à l’origine de toute chose et à l’origine de l’univers, on se rendrait compte qu’il n’existait que de la conscience, et que, comme un enfant bouge dans le ventre de la mère, dans l’être qu’est Dieu, cette conscience vit et bouge de la même manière.

    À un moment de son sommeil (comme on le dit dans certaines religions ou dans certains textes sacrés) la vie de Dieu, l’être qu’est Dieu subit ce genre de secousses, l’enfantement. C’est grâce à cet enfantement de lui-même dans la matière qu’il se perpétue, en tant que Dieu éternel, en tant que fontaine de jouvence, en tant qu’énergie éternellement vibrante et vivante. Mais il ne peut connaître cette éternité qu’en passant au travers du renouvellement que permet l’enfantement. C’est pour cela que l’homme enfante.

    Étant donné que tout ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, si l’homme enfante c’est bien parce que Dieu lui-même enfante et se trouve être enfanté. Sinon il n’y aurait aucun moyen pour la race humaine d’enfanter. Même si l’on est un ange, un Koumara extrêmement puissant et développé, on n’a à disposition que les lois qui existent dans l’univers et rien d’autre.

    Si l’incarnation existe sur la terre, c’est parce qu’elle existe aussi dans le cosmos. Si l’enfantement existe sur la terre, c’est qu’il existe aussi dans le cosmos, mais dans des dimensions et avec un sens complètement différent.

    Dans le premier pas de sa manifestation, Dieu s’incarne d’abord dans sa matière cosmique. C'est-à-dire qu’il fait un certain choix sur le nombre de particules qu’il va devoir sortir hors de lui-même, décentralisées de sa conscience. Il contracte ces particules de façon suffisamment dense pour créer un champ d’atomes, et dans ce champ d’atomes, il crée une matière qui puisse avoir un reflet jusque sur un plan physique. C’est sa première incarnation.

    Une partie de lui-même se transforme en matière et du principe divin qu’elle était à l’origine, principe que l’on pourrait qualifier de masculin, elle devient un principe divin féminin. C’est le premier couple. Mais l’univers ne s’arrête pas là. Il n’y a pas simplement le Dieu masculin et la déesse féminine dans l’univers. Il y a toutes les hiérarchies et à l'intérieur des hiérarchies toutes les créations possibles, tous les règnes manifestés.

    Après avoir fait le premier pas, Dieu va devoir se démultiplier et créer d’autres couples. Des couples qui ne vont pas nécessairement s’afficher en masculin et féminin, mais des couples d’allure androgyne comportant en eux-mêmes les pôles masculin et féminin et être l’endroit de création.

    C’est le cas du Koumara quand il s’agit de la création d’une planète. Lorsque l’on observe la création d’une planète, si l’on cherche l’équivalent féminin du logos ou du Koumara de la planète, on ne le trouvera jamais. On ne trouvera jamais la contre partie féminine du logos de la terre. Tout simplement parce que Koumara porte en lui les deux énergies et qu’il est capable d’être à la fois le mari et l’épouse. Ainsi, il peut être l’endroit de la création d’une humanité.

    Sans ce type d’androgyne, l’humanité créée serait un objet scindé en deux. C'est-à-dire que tout ce qui est féminin appartiendrait à l’épouse et tout ce qui est masculin appartiendrait à l’époux et les deux règnes vivraient complètement dissociés.

    C’est ce qui se passe lorsque l’on contemple la vie du premier couple, le Dieu esprit et la déesse matière. C’est parce que ce couple vit de façon bien séparée, que l’esprit se perpétue et la matière aussi. Lorsque ce couple n’est plus dissocié, qu’il redevient unique, c’est à ce moment-là que l’univers entier est dissous.

    Donc, pour qu’il y ait une base au cosmos, il faut que l’esprit de Dieu, que représente le pôle masculin, soit bien séparé de la vibration féminine, que représente la matière. Ce qui ne veut pas dire que les deux aspects de la vie doivent être vécus de façons différentes et séparées. C’est une loi qui doit s’effectuer pour que l’univers soit, et ne doit pas être vécu comme tel dans les appréciations philosophiques et spirituelles. Car, si le disciple vit dans une forme de séparativité, il ne pourra jamais atteindre en lui-même l’état d’androgyne, car, c’est en ayant atteint cette forme d’androgyne qu’il peut espérer découvrir l’unité divine. Il y a une distorsion entre la vie d’un occultiste qui étudie classiquement les lois de l’univers et la vie d’un disciple qui, lui, essaie de ressentir et d’aller vers l’esprit de Dieu.

    L’occultiste qui se contente d’étudier les lois de l’univers ne va pas savoir comment faire suffisamment la synthèse pour atteindre le même état de communion dont le mystique est capable. Nous comprenons parfaitement sa situation, car en étudiant l’application des lois et leur déroulement il est normal qu’il arrive à la conclusion que tout est séparé et tout contient une énergie de début et de fin. Si l’on regarde les énergies de la sorte on est obligé d’entrer dans des conceptions de début et de fin, de construction et de dissolution, de séparativité.

    Cependant il faut avoir une double vision, la vision de l’univers, et la vision du mouvement de la vie dans cet univers, et c’est complètement différent. Il est très difficile de trouver en un seul homme ces deux genres de vision, parce que l’homme a énormément de mal à être deux qualités à la fois. Il arrive parfois à développer suffisamment une qualité, par exemple, la compréhension des lois de l’univers, ou bien la capacité de communion avec l’esprit de Dieu, mais il arrive rarement à pouvoir concilier les deux tendances, parce qu’en apparence ces deux tendances sont complètement opposées.

    Celui qui est très mental et qui est capable de concevoir l’univers se dit : « Je ne vais pas pouvoir me lancer dans la foi, me lancer dans la prière, dans la contemplation, car ce sont des choses qui appartiennent au sixième rayon, aux gens de la religion. Cela appartient à ceux qui n’ont pas suffisamment de cerveau pour comprendre l’alchimie de Dieu et la magie de Dieu. »

    Ainsi, il avance dans l’étude, et lorsqu’il découvre des mystères ou des explications de certaines lois, il confond souvent cette joie qui lui vient dans la poitrine avec la joie de l’évolution comme s’il avait franchi un pas dans la conscience. En fait, ce n’est qu’une joie mentale qui vient de la découverte d’un mystère.

    Tandis que, celui qui est mystique, qui ne va peut-être pas avoir suffisamment d’intellect pour imaginer ce que sont les chakras, le logos planétaire, ou ce que sont les interventions de la hiérarchie, mais qui, en regardant une fleur, voit soudainement toute l’éclosion de la vie, pour celui-là, la vérité va se résumer, au fait, qu’il faut tout simplement contempler Dieu partout.

    Pour celui qui est à l’extérieur, qui n’est encore ni un occultiste, ni un mystique, et qui se demande gravement quelle voie il doit choisir, en regardant les autres vivre leur propre voie, son choix est très compliqué.

    Celui qui est hors du chemin est un être beaucoup plus tempéré, beaucoup plus objectif que celui qui est entré dans sa voie et qui se trouve déterminé par le conditionnement de la voie qu’il a choisie. Celui qui n’est donc entré nulle part est beaucoup plus pur intérieurement que celui qui a commencé à marcher quelque part, parce qu’il ne s’est pas fait d’idée sur ce qu’est la vérité. Il n’a bâti aucun dogme à propos de ce qu’est Dieu, de ce qu’est l’énergie ou la lumière, de ce que sont les étapes de l’initiation. Il n’existe aucun schéma, aucune étape, dans son mental. Il est simplement là et il dit à Dieu : « Tu vois je ne suis nulle part, je n’appartiens à aucun groupe, aucune église, si tu me veux, prends-moi comme je suis, mais je te préviens, je ne sais rien faire. »

    Ce sont ces disciples-là qui intéressent les Maîtres contrairement à ce que l’on pourrait penser. Car les gens qui ont quelques études ou un discernement vont penser que les disciples qui intéressent le plus les Maîtres sont ceux qui sont déjà dans la voie du mysticisme ou dans la voie de l’occultisme. En fait, les gens qui sont entrés dans leur voie respective ne sont pas des gens qui n’intéressent plus les Maîtres, mais ce sont des gens qui ne sont pas maniables par les Maîtres, car hors des conditionnements de leur voie, ils ne peuvent pas les toucher.

    Ici, se pose un immense problème, c’est que le Maître ne va pas pouvoir être entendu du disciple puisque le disciple fait un vacarme immense en se répétant à lui-même ce qui est bon, ce qui est mauvais, ce qui est faux, ce qui est vrai. Il entretient constamment sa propre voie qui lui dit : « La vérité c’est ceci, la vérité c’est cela. »

    Tant qu’il y a cette agitation mentale, le Maître ne peut pas toucher son disciple, même si ce disciple mérite de rencontrer son Maître. Donc, l’instrument même qui permet la construction du disciple, la construction de la grandeur, de la valeur de l’homme, est l’instrument même qui va retenir l’homme dans sa petitesse. Cet instrument c’est la spéculation mentale.

    Si l’on prend un individu qui est au début de ces incarnations, qui dispose donc de très peu d’éléments mentaux, il ne va pas être un individu dans le sens propre du mot. Il va, comme une fourmi, suivre la vague de vie dans laquelle il est plongé. Il va systématiquement faire ce que font les autres, suivre les autres, honorer ce qu’honorent les autres et renier ce que renient les autres.

    C’est un comportement qui se retrouve surtout au niveau social, notamment au niveau politique, de la mode, des idéologies. Il y a un effet de groupe et l’individu qui n’est pas suffisamment individualisé va, par influence, faire ce que fait le groupe. Il pense que ce qui est bien est ce que pense le plus grand nombre, alors il se range du côté du plus grand nombre. Une personne qui n’a pas assez d’individualité, qui ne connaît pas suffisamment l’état d’individualisation, est une personne qui vibre essentiellement sur le plan astral et qui monte très peu et seulement de temps en temps sur le plan mental. Pour que son évolution ait lieu, il va falloir que la personne apprenne à s’installer complètement sur le plan mental.

    À ce moment-là, et sur ce plan-là, sont alors largement expérimentées toutes les choses que l’individu veut, ou ne veut pas. C’est à ce niveau-là, que l’individu construit ses désirs, ses volontés, qu’il se cristallise pour constituer ce que l’on appelle véritablement une personnalité, avec ses tendances et surtout avec ses principes. Dès que l’individu est arrivé sur ce plan-là, étant donné qu’il y a cristallisation et fabrication de ces principes, plus qu’à un quelconque moment de son évolution, l’individu va dire : « Moi, je. »

    Lorsque vous rencontrez quelqu’un qui est cristallisé autour du “moi, je”, c’est le signe que cette personne est en train de construire son individualité et sa capacité à expérimenter l’individualisation. Au contraire de ce que pourraient penser certains disciples, il ne faut surtout pas casser l’élan d’individualisation de ces personnes. Ce serait briser toute leur capacité à continuer leur évolution.

    Autrement dit, il y a une porte étroite, une porte très difficile à passer au cours de la vie cosmique d’une âme. C’est la porte de l’humain et précisément la porte de son mental, donc, le moment où il devient une individualité.

    Le signe de l’infini est un 8 couché. Vous avez la conscience divine qui entre en incarnation et qui descend jusque dans la matière. Elle se trouve, à ce moment-là, au centre de l’infini à l’endroit où les deux cercles se rencontrent. Il y a descente dans un statut, un conditionnement que l’on appelle la nature humaine. C’est le point d’individualisation, de cristallisation de la conscience de Dieu.

    Pourquoi ce point est-il nécessaire ?

    La conscience de Dieu est une conscience un point c’est tout. C’est une conscience qui ne connaît pas de vie. Mais pour perpétuer son état, sa vie, cette conscience a besoin de ranimer son feu. Pour ranimer son feu, cette conscience doit descendre à l’endroit du feu, à l’endroit où, par contraction de particules de conscience, une énergie incroyable est créée. C’est l’endroit de la matière.

    Seulement pour vivre à l’endroit de cette matière, pour expérimenter les feux à l’endroit de cette matière, étant donné que cette matière est l’endroit de cristallisation, il va falloir que la conscience divine qui est une et une seule, se divise en diverses particules, qui vont ensuite s’incarner une à une dans des instruments apparemment distinctifs, et différents.

    Lorsque cette particule de la conscience divine se réveille dans son instrument, le grand “moi, je” de l’âme devient le petit “moi, je” de la psychologie et de la personnalité. Ce qui fait que toute vision de l’universalité et d’unité devient assez difficile pour l’individu. Car il n’a de notion d’unité que par rapport à sa propre vie, par rapport à ses propres feux, ses propres centres d’intérêts.

    Au moment où Dieu a atteint le stade humain et où il chemine lentement à travers l’individualisation humaine, il s’agit pour Dieu de savoir suffisamment bien intégrer les feux que contient la matière et de commencer sa libération.

    Donc, il n’existe pas d’évolution. Il n’est pas question d’évoluer sur la terre, il s’agit de venir prendre des feux. C’est ce qui vous est proposé lorsqu’au fur et à mesure des méditations et des initiations vous vous trouvez en contact avec la Kundalini et que vous devez apprendre à maîtriser, à répartir, à rayonner cette Kundalini. Et à partir de là, vous devez aussi apprendre à vous libérer de la matière.

    C’est ce que le disciple croit être son devoir d’évolution. Mais en fait il n’y a pas d’évolution à faire, il y a tout simplement un individu qui doit apprendre à réveiller les feux de la matière dans laquelle il est incarné afin que le Dieu, qui s’est incarné en lui, puisse se perpétuer, redécouvrir sa jeunesse et son éternité.

    Il n’y a rien d’ésotérique, il n’y a rien d’occulte. Lorsque l’individu imagine qu’il a été jeté dans la matière par un Dieu qui a eu la grande grâce de lui donner vie, que ce Dieu a inventé des lois, une case départ, une prison sur le parcours, pour celui qui imagine l’univers comme étant la construction d’un tel Dieu et la manifestation d’un tel jeu, forcément, l’évolution va être vécue comme un passage de souffrances, de douleurs, d’abnégations, de sacrifices et de martyres.

    Pour changer tous ces concepts, toutes ces tendances qui ne mènent nulle part, il faut que le disciple comprenne, qu’il n’existe aucun Dieu qui ait fabriqué un beau jour des enfants, qu’il aurait jeté ces enfants dans la matière et aurait décidé de jouer avec ces enfants à un jeu très malsain, un jeu où les enfants risquent de se perdre. Un jeu tellement malsain qu’il a, en plus des lois, inventé un diable qui tient l’homme par les pieds sur la terre et qui essaie de l’entraîner dans les enfers.

    Sitôt que le disciple imagine ce genre de vie, forcement, le tableau devient très obscur et pour un individu qui a atteint un mental suffisant, le jeu de Dieu devient inintéressant et de très mauvais goût. Nous ne pouvons rien dire contre ce genre d’athéisme qui est né dans l’esprit des gens développés et intelligents. Car ils ont absolument raison.

    Je dis que ce genre d’individu est beaucoup plus évolué que les mystiques et les religieux, car ils osent refuser un jeu qui n’est pas logique, un jeu qui ne peut pas être bon, faussé dès le départ, parce que le Dieu, qui est dit comme un Dieu très bon, a eu le mauvais goût d’inventer le diable. Donc, pour un esprit un peu équilibré, un peu logique, ce jeu-là est complètement inacceptable et il a parfaitement raison, car ce n’est pas la vérité.

    Ce qui est la vérité, c’est qu’il existe un Dieu, qui s’incarne, se projette dans la matière, descend une longue hiérarchie, ce qui lui permet d’atteindre le règne physique, et qu’à travers le règne physique, il trouve le moyen d’aller frotter sa conscience contre les feux de la matière. Exactement comme si vous, pour perpétuer votre vie, auriez besoin de creuser une mine pour aller trouver de l’uranium et que vous seriez capable de frotter votre conscience contre cet uranium pour en déclencher une énergie nucléaire. À ce moment-là, vous seriez remplis de vie, complètement renouvelé, et vous pourriez repartir pour un autre âge d’état d’être. C’est ce qui se passe pendant l’incarnation de Dieu.

    Donc, chaque homme n’est pas un homme évolutif, n’est pas le fils de Dieu qui doit peu à peu ressembler à Dieu et être le bon fils à papa. Je voudrais que vous le compreniez une bonne fois pour toutes. Il y a un Dieu et un seul qui s’incarne pour se perpétuer et à un moment donné de son incarnation il devient un être humain. Et pour être un être humain capable de retrouver sa dimension divine, il passe par l’état que représente le mental. Ainsi Dieu prend connaissance de lui-même, et ainsi il peut sortir de sa condition physique et de sa condition humaine qui est la porte de sortie du plan physique.

    Lorsque Dieu était dans des règnes comme les éléments, l’air, l’eau, le feu, les cristaux, les fleurs, les animaux, etc. tous ces règnes étaient des règnes d’emprisonnement, des règnes desquels il ne pouvait sortir. Il fallait les vivre les uns après les autres.

    Il y a un règne clé, qui est une véritable porte de sortie pour Dieu, c’est le règne humain. C’est pour cela qu’il n’y a que dans le règne humain que l’on parle de libération. Dans les autres règnes on parle de cristallisation. Si vous vous imaginez comme étant le fils de Dieu qui petit à petit va devenir l’héritier de Dieu, et un jour, si Dieu le veut une grande entité dans l’univers, vous vous trompez complètement sur votre condition. Vous êtes la porte de sortie de Dieu.

    Vous êtes donc ce point de connexion entre les règnes de la cristallisation et les chants de la liberté, où Dieu va avoir enfin le temps et le droit de se retrouver lui-même et de se vivre tel qu’il est vraiment. Mais ceci ne peut se passer que si la conscience de Dieu, qui a été plongée dans tous les autres règnes de la cristallisation, arrive à un certain mode de prise de conscience de soi.

    Simplement, lorsque la conscience vient des règnes de cristallisation, la première identification dont elle sera capable, ce sera de s’identifier par rapport à la cristallisation que représentent ses premières personnalités. C’est pourquoi, les premières prises de conscience, dont sera capable la conscience évolutive, seront au niveau de la psychologie, du “moi, je”, moi j’aime ceci, moi je veux faire ceci, moi je ne veux pas faire ceci. Ce sont tous ces paramètres qui sont considérés au début par la conscience, parce que la conscience est beaucoup trop identifiée avec les concepts naissants du mental, que l’on appelle le mental inférieur.

    C’est à ce moment, où celui qui s’éveille quelque peu, pour être un disciple, rencontre tous les problèmes de sa volonté personnelle, face à la volonté de Dieu et de son âme qui réclament tout autre chose. Si donc, cet instrument, qu’est le mental, est absolument nécessaire pour que la conscience prenne enfin conscience d’elle-même et construise sa libération, il ne doit pas inciter l’individu à se satelliser autour de cet instrument, sinon, l’individu demeure au niveau de l’identification avec l’environnement.

    C’est là le drame, parce que la conscience ne va se rendre compte et va prendre pour règle de vie uniquement les choses qu’elle voit à l’extérieur, d’où immanquablement la tendance à s’attacher aux objets. L’attachement aux objets, à certaines activités, que ce soit la sexualité, l’ambition, le besoin de gloire, le besoin d’argent, n’est le fait que de la cristallisation d’une conscience qui ne croit que ce qu’elle voit dans son environnement, parce que sa vue est projetée à l’extérieur et ne peut pas contempler le royaume intérieur.

    C’est là que le karma intervient, ou tout simplement le redressement de ce genre d’erreurs par la loi, et ainsi, la conscience finit par retirer son regard de l’environnement pour le fixer à l’intérieur d’elle-même, et ce qui était la vue, devient vision.

    Lorsque vous vivez à l’extérieur, sachez que votre conscience n’est capable que de la vue. Elle ne fait que contempler l’extérieur par le phénomène de la vue. Alors que, dès que vous vous dégagez de ces liens, de ces attaches et que vous mettez une certaine distance entre vous et les objets, votre conscience devient capable de la vision intérieure. C’est là, où le disciple devient vraiment un initié.

    Lorsque la vue n’est projetée qu’à l’extérieur, on dit que l’individu est astral. Mais, en fait, la conscience ne peut pas être astrale. La conscience est pure divinité, mais si elle accroche ses rayons autour de tous les objets de l’environnement, la conscience perd sa forme de soleil radian et devient une boule avec des tentacules qui s’accrochent aux objets. Ainsi, tout son rayonnement, toute son énergie se trouve dilapidée et elle devient un soleil noir, sans énergie.

    Pour que ce soleil noir devienne un soleil blanc, il faut qu’il rétracte ses tentacules et bascule dans la conscience vers le haut. C’est ce que doit faire le disciple, retrouver le contact avec la vision idéale, avec le grand soleil archétypal qui est resté dans l’univers, qui continue à constituer le royaume.

    Donc quand vous parlez d’évolution, n’imaginez pas que vous êtes un petit homme et qu’à la fin d’un long combat, votre âme est éveillée par les Maîtres qui l’emmènent se reposer au paradis. Le système n’est pas du tout comme cela. Le système, c’est un Dieu qui s’incarne et qui doit repartir de l’incarnation par la porte de sortie qu’est l’être humain.

    Si l’être humain a un devoir, ce n’est pas vis-à-vis de lui-même, et le disciple se trompe quand il dit : « je dois évoluer, je dois retrouver Dieu, je dois pratiquer ma méditation pour obtenir mon initiation, je dois lever ma kundalini, ouvrir mes chakras, devenir beau, grand, intelligent. » À celui-là, je lui demande, je te demande : Arrête-toi deux minutes et observe ta pensée.

    À quoi penses-tu ? Tu penses que tu dois évoluer. Mais qui t’a dit que tu devais évoluer ? Personne. La première chose que l’on te dit, c’est au contraire que tu es fait à l’image de Dieu. Alors pourquoi cherches-tu l’évolution puisque tu es déjà créé à l’image de Dieu ?

    Ensuite, tu me dis que tu dois ouvrir tes chakras, tu veux faire monter ta kundalini, contempler la lumière dans la tête. Mais qui t’a dit que toutes ces choses existaient, que toutes ces choses étaient nécessaires ?

    Toutes ces choses arrivent lorsque tu fais un petit effort d’ouverture, que tu admets que tu es à l’intérieur un Dieu, et qu’en tant qu’être humain, tu es la porte de sortie hors de la matière pour ce Dieu.

    C’est pour cela que ton rôle est si difficile, parce que tu as une double fonction. Dans un premier temps, collecter toutes les informations qui sont venues grâce au passage dans les divers règnes, dans la cristallisation, puis d’un seul coup tu dois tout changer, devenir Dieu et libérer ton Dieu intérieur.

    Si tu veux être un disciple, si tu veux avoir une quelconque réalité dans l’univers attache-toi à te libérer toi-même, et comprends que ce qui est la lumière c’est avant tout la libération du Dieu intérieur. Tu ne peux libérer personne si tu ne te libères pas toi-même.

    Ensuite, pour que cette libération suive sa voie de libération et puisse s’accélérer, alors on peut utiliser les instruments que sont les rituels, les prières, les méditations, les invocations, ou quoi que ce soit d’autre, car ils seront libérateurs. Mais si on ne comprend pas avant toutes choses, que l’on abrite un Dieu puissant et que le stade humain est le stade de libération hors de la matière de ce Dieu, on pourra user d’alchimie pendant des millions d’années, on n’aboutira à aucune initiation, on ne découvrira aucune libération. Parce que l’énergie qui est déclenchée pendant les rituels, pendant les méditations, les ascèses ou quoi que ce soit d’autre, ne va pas jusqu’au Dieu intérieur, permettant à ce Dieu intérieur d’aller vers sa libération, ces énergies tombent dans le gouffre de la personnalité.

    Ce qui fait, qu’au bout d’un certain nombre d’incarnations vécues de façon ésotérique, pour avoir lu dans énormément de livres, pratiqué beaucoup de visualisations, répété beaucoup de mantras, il se trouve le cas de certains individus, qui, malgré cette tendance apparemment spirituelle, se trouvent cristallisés autour de leur égo inférieur. Si bien qu’un jour, ils finissent par naître avec un orgueil spirituel absolument insupportable. Et au comble de toutes les lois spirituelles et des tendances qui avaient animé leur élan spirituel du début, au lieu de devenir des êtres de lumière, ils deviennent des êtres de ténèbres. C’est comme cela que se fabrique le mage noir. Ce n’est pas ailleurs. Le mage noir n’existe pas, avant.

    On imagine souvent le mage noir comme étant un être de petite évolution ou qui ne pense qu’au mal, qui n’a pas encore eu la chance de pouvoir soupçonner Dieu, de pouvoir faire éclore en lui une quelconque bonté ou générosité. C’est faux, absolument faux.

    Lorsque l’on prend un être au début de ces incarnations, il n’est pas un être méchant. Il est peut-être un être d’instinct, mais c’est avant tout un être naturel. Donc, quoi qu’il fasse, ce sera toujours par rapport à des exigences ou des lois de la nature. Même s’il s’agit de tuer les membres d’une autre tribu, ce ne sera pas plus à l’encontre des lois spirituelles que lorsqu’une horde de lions se lance à l’assaut d’une antilope ou d’un quelconque autre animal. C’est la loi de la nature.

    Seulement, au bout de quelques incarnations et du développement du mental, l’individu commence à réveiller une certaine personnalité, une certaine ambition, une certaine foi, une certaine puissance aussi, lorsque ses désirs de libération ne sont pas comblés, le désir de libération devient le désir d’établir sa propre volonté. Comme si, mécontent de n’avoir pas rencontré Dieu, il décide d’établir son propre royaume. C’est à ce moment que se crée le mage noir.

    Donc, le mage noir n’est pas quelqu’un de mauvais. C’est avant tout un homme qui s’est efforcé dans la compréhension de Dieu, qui s’est efforcé dans la compréhension des énergies, des lois occultes et qui n’a pas abouti à la libération. Alors, toutes les énergies qu’il a emmagasinées au cours de ses études, de ses découvertes, de ses exercices appartenant au yoga ou aux méditations, sont venues gonfler son égo inférieur. Ce qui fait qu’un jour, naît un individu, qui n’est que l’égo inférieur et cette fois de manière très puissante, naît un homme capable de faire beaucoup de mal aux autres.

    C’est à cause de ce processus que naissent les tyrans, politiques, financiers ou mages noirs qui œuvrent dans l’invisible à la destruction du monde, pour se l’approprier. C’est à ce moment aussi que naissent des gens très ambitieux qui n’ont de désir que de manipuler la masse humaine, pour l’exploiter, ou pour tout simplement avoir le plaisir de dominer les esprits humains en leur faisant croire n’importe quoi.

    Donc, les tyrans politiques, financiers, les tyrans de l’esprit, les tyrans religieux, ne sont rien d’autre que des êtres qui ont une évolution considérable, mais dont l’évolution n’a contribué qu’à gonfler l’égo inférieur au lieu de commencer la libération du Dieu intérieur.
     

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  • Question : 

    Pourrions-nous avoir plus de détails sur la manière dont se fait l’alchimie des énergies que l’homme vient chercher dans la matière ?

    Je vous salue et je vous invite à un partage plein de fruits. Cela ne veut pas dire que je prétends vous apporter quelque chose. J’espère au contraire que vous-même, et en vous-même, vous allez savoir comment puiser ce dont vous avez besoin, non seulement pour votre évolution, mais pour votre épanouissement. 

    Autrement dit, je n’attends pas que ma parole fasse un quelconque effet et produise un quelconque changement en vous. Mais, s’il m’est permis de rêver, j’ose espérer que ce simple contact soit d’amour à amour, d’âme à âme, de présence à présence, qu’il puisse vous entraîner dans une plus grande humanité, et que, grâce à cette plus grande humanité ainsi découverte, vous sachiez davantage guider et maintenir votre vie.
     

    Que vous ayez besoin de moi, d’un autre, d’un guide ou d’un simple conseilleur, en fait, cet autre ne viendra pas vous aider, vous apporter quelque chose qui ne vous appartienne déjà. Il est simplement un miroir muet et ne vous apprend rien en tant que tel, comme si l’homme de par sa nature ne connaissait rien.

    Le statut de l’être humain ne veut pas dire ignorance, comme si la connaissance était l’apanage de la divinité. Il faut bien comprendre que dans le cœur humain, dans le centre de l’être humain, demeure l’état même de la vérité. C’est-à-dire que le guide qui croise votre chemin ne va pas vous dire des choses que vous ne connaissez pas, mais il réveille dans l’esprit ce qui est maintenu dans un état de sommeil. Il est important que vous compreniez que la conscience humaine n’est pas ignorante, mais elle est dans un état de sommeil.

    Lorsque vous rencontrez un guide, vous n’êtes pas celui qui va écouter et apprendre, et le guide n’est pas celui qui va instruire et révéler. Il y a tout simplement deux niveaux de conscience qui se rencontrent : une conscience qui dort et une conscience qui est éveillée. Pour éveiller cette conscience qui dort, la conscience que l’on dit plus évoluée, mais qui en fait n’est que plus éveillée, va parler de ce qu’est son royaume depuis son état d’éveil.

    Il n’est pas question d’apprendre quelque chose. Il n’est donc pas question non plus d’évoluer comme s’il s’agissait d’arriver à l’état divin en partant de la boue. Il faut comprendre que ce qui sépare l’homme de la divinité, ce sont les transitions successives qui font passer du sommeil au réveil.

    Une conscience qui dort n’est pas plongée dans un profond sommeil. Le subconscient continue à produire des images auxquelles viennent se mêler les histoires de l’inconscient. La conscience humaine, la nature humaine, est plongée dans ce sommeil qui permet le rêve. Étant donné que tout ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, l’âme, lorsqu’elle dort, rêve aussi.

    C’est pourquoi, tout ce que l’on fait dans la vie traditionnelle, tout ce que sont les buts de cette vie et ses intérêts sont appelés illusion.

    Est-ce que le fait de gagner de l’argent est une illusion ? Non, pas du tout, et la société le prouve tous les jours. Pour vivre ou survivre il faut avoir quelques deniers. Donc, vouloir avoir un métier, ou trouver une voie qui permette de gagner de l’argent pour survivre, n’est pas une illusion.

    Cependant, lorsque l’on veut gagner de l’argent uniquement pour le plaisir d’amasser, le plaisir d’être riche, pour se sentir en sécurité ou pour être plus grand que les autres, alors l’action qui va vous permettre de gagner de l’argent sera une action fausse, pleine d’illusions. Il en est de même pour d’autres actes.

    On dit que l’amour est une illusion, que s’attacher à un autre être est une pure illusion et que pour travailler à devenir Bouddha, ou quelqu’un d’autre, il faut se détacher de toute affection : affection que l’on peut porter à un animal, ou à un être humain, à des fleurs et que rien d’affectif ne doit alors vibrer dans l’être humain. C’est ce qui semble être dit lorsque les sages parlent du détachement. Cependant il faut savoir que le fait même d’aimer et d’aimer comme Bouddha est une vibration immense qui inclue tous les attachements.

    Qu’est ce que je veux dire par là ?

    Pour celui qui va aimer d’un amour profond, d’un amour plein de sacrifice, l’amour sera exactement le même, aura la même vibration que pour celui qui est profondément amoureux de quelqu’un. Simplement l’objet est différent.

    Pour celui qui est amoureux de quelqu’un, toute la vibration de l’amour va se porter sur une personne et cette personne est l’objet de l’amour et cet objet n’a pas le droit de disparaître ou de trahir. Pour Bouddha ou un initié, ce même feu très puissant existe, mais l’objet n’est pas délimité, l’objet est universel. C’est ce qui permet à Bouddha ou à un initié de haut degré d’être capable de se sacrifier pour les hommes. La vibration est la même, mais elle se déroule de façon universelle à l’extérieur, ce qui rend cet amour généreux et rempli de bénéfice pour les autres. Celui qui restreint le champ de rayonnement de cette vibration rend la vibration mesquine et étouffée. La vibration étant mesquine, l’amour sera mesquin. La vibration étant étouffée, l’amour sera étouffant et va étouffer l’autre.

    Je prends cet exemple de l’amour et du champ de diffusion pour démontrer qu’en fait l’homme n’a rien à créer en lui-même.
    Il n’a pas à devenir Dieu. Il n’a pas à s’efforcer d’être demain un initié. Il a déjà tout en lui. Tous les feux existent tels qu’ils existent déjà en Dieu ou dans l’archétype. La seule différence, mais énorme différence, sera dans l’emploi et la canalisation de ces feux, donc dans l’expression.

    Si un homme canalise toujours étroitement ses feux, automatiquement sa vie sera petite et c’est ainsi que naît ce que l’on va appeler l’attachement.
    L’attachement c’est uniquement un retour de flamme qui jaillit et renvoie devant l’individu l’étroitesse de vue qu’il a eu sur un être humain ou un objet. L’individu se trouve prisonnier dans cette flamme étroite, et c’est comme cela qu’emmagasinant les étroitesses les unes après les autres, la vie d’un individu devient une petite pièce et dans cette petite pièce aucune vie véritable n’est possible. Qui dit petites pièces, dit aussi petites heures de vie. Chaque fois que vous ferez quelque chose de petit, vous aurez un temps de vie aussi petit. Je dis que les heures seront petites, tout simplement parce que le temps des incarnations sera en concordance avec votre vie.

    Donc, il y a une petite roue, appelons cela la roue des incarnations, où l’homme vit et meurt, s’incarne et se désincarne de façon rapide. Pour lui, la vie entre les incarnations ne représente pas du tout un temps de repos.

    Puis lorsque le champ de compréhension de diffusion devient
    un peu plus large, l’homme, l’âme monte sur une autre roue d’incarnation. Une roue qui est un peu plus grande, qui permet des temps d’incarnation pas forcément plus longs, car la vie physique dépend toujours de la civilisation, de la race, d’une heure donnée sur la terre. Mais ce temps d’incarnation sera comparativement plus long, parce que sa conscience aura été beaucoup plus présente au cours du même nombre d’années. Il aura pleinement expérimenté davantage de choses. Ce qui fait que, par correspondance, sa conscience va elle aussi prendre davantage de temps de l’autre côté du plan physique. Elle prendra autant de temps pour observer, pour continuer à compléter ses informations et se préparer à recevoir dans une autre incarnation d’autres informations.

    Il y a donc ceux qui vivent et meurent souvent, et il y a ceux qui vivent et meurent à une autre vitesse, une vitesse de croisière. Je ne dis pas qu’il faut préférer l’une ou l’autre roue, car la vie et la mort sont exactement la même chose sur l’une ou l’autre roue. Simplement la faculté d’être plus conscient permet à la deuxième roue d’obtenir davantage d’informations.

    Donc, il y a dans le phénomène même de l’incarnation, des phénomènes de vitesse, d’accélération, de vibration, comme ils en existent au niveau des atomes.

    Lorsque l’on observe la vie des atomes qui composent la matière, on s’aperçoit que les vibrations très rapides qu’ils émettent, leur permettent de se maintenir sur un plan matériel. Si on arrêtait la vibration d’un atome ou d’un groupe d’atomes, il y aurait instantanément désintégration de la matière. Parce que l’atome ayant vibré une fois, ce qui lui a permis de devenir manifesté sur le plan physique, ne pouvant émettre une autre vibration, il se retirerait automatiquement dans le non manifesté, et ne serait plus apparent.

    Ce qui permet donc la maintenance de la matière, c’est que, comme l’homme ou l’âme, l’atome vit et meurt de façon très rapide, ce qui représente une vibration. Si l’atome restait dans son élément non manifesté, ou dans son état de mort, car la mort c’est le retour au non manifesté que l’on appelle aussi pralaya, il n’y aurait pas de matière. Mais l’atome n’a pas le droit de rester dans son Pralaya, alors il en ressort très vite, et la matière a lieu.

    De la même façon, l’homme qui est très matériel, dans le sens où sa conscience n’est pas réveillée suffisamment, va devoir vite partir dans son Pralaya et en revenir aussi très vite. Sa vie étant très matérielle durant cette époque, sa vie a lieu de cette façon-là. Puis, lorsqu’au fur et à mesure de ses incarnations il devient plus spirituel, un peu plus divin, le temps de résidence dans le Pralaya peut se prolonger.

    Pour la conscience qui a commencé à se réveiller, le Pralaya n’est plus la mort, la perte de conscience, c’est tout simplement une vie à l’état non manifestée. Au moment où la conscience est pleinement éveillée, le Pralaya et la vie manifestée deviennent l’endroit de la vie absolue, le contraire de la loi qui anime l’être matériel, pour qui, l’endroit de la vie absolue sera l’endroit de la vie physique et le Pralaya l’endroit de la mort, car on ne peut transporter dans le Pralaya que le degré de conscience que l’on a pu développer sur le plan le physique. C’est cette mort-là qui affole les hommes.

    Ce qui fait peur aux hommes dans l’acte de mourir, ce n’est pas de perdre le corps physique, car beaucoup intérieurement ont l’intuition que quelque chose va continuer, mais étant donné que tout le monde a commencé dans les règnes inférieurs, dans le non évolué, tout le monde se souvient que la mort est le passage dans le non manifesté et dans le sommeil absolu, et la conscience objective qui a pu se réveiller grâce au corps, au sens, à la réincarnation, ne veut pas retourner dans le sommeil, elle veut continuer à exister, et c’est légitime. Pour continuer d’exister il faut tout simplement développer en soi l’existence. Et ainsi il n’y aura plus de mort. Il y aura incarnation, passage dans le manifesté un jour, puis désincarnation, retour dans le non manifesté. Cela ne veut pas dire que l’être va s’endormir. Sa vie va continuer.

    Que doit faire un être humain s’il veut perpétuer sa vie ?

    S’il ne veut pas mourir, il faut que l’homme construise en lui, déclenche en lui l’existence. Il y a une énorme différence entre vivre et exister. Ce n’est pas pour rien s’il existe les deux termes : vivre et exister. Si je vis, je suis comme n’importe quel élément, j’use tout simplement mes jours et je fais ce que la société, le temps, la mode me disent de faire. Je mange, j’aime, je lutte, je travaille, je fais l’amour comme tout le monde et finalement comme tout le monde on me mettra une pierre tombale sur le ventre. Quand un individu vit, il suit tout simplement le courant.

    Mais le courant ce n’est pas la vie, le courant social, le courant de la civilisation, de la mode, de la religion et même de la spiritualité, des guides, ce n’est pas la vie, c’est un courant, c’est une structure. Si je vis cette vie, ce courant, je ne fais qu’effectuer que ce que le courant m’apporte, je ne fais que ce que le courant me donne à faire, comme à tout le monde. Alors, parce que l’on vit à l’ère du poisson, tout le monde sera dévotionnel, à l’ère du verseau, tout le monde sera alchimiste et altruiste.

    Ceci, c’est faire partie du courant et ce n’est pas la bonne façon de vivre. Un singe sait vivre comme cela. Regardez un singe, il vous observe, il voit que vous vous passez un peigne dans les cheveux, alors il le fait en y ajoutant des grimaces. La grimace sera sa façon d’y ajouter de l’humour. Il n’est pas besoin d’être un humain pour être spirituel, un singe sait l’être. Comprenez bien cette chose pour comprendre en vous l’existence et que vous ne soyez pas en train de singer ce qui vous est montré. Lorsque c’est un messie qui vient et qui vous donne quelque chose, pour que vous ne soyez pas en train de singer le messie. Il m’a dit de prier, alors je prie. Le messie prie comme cela, alors je prie comme cela.

    Ne soyez pas des singes. Soyez des hommes. Que fait l’homme ?
    L’homme regarde le messie, c’est certain. Je ne dis pas que vous ne devez pas suivre l’exemple des plus grands, je dis simplement faites-le par votre existence et non pas parce que le courant vous y pousse. Parce que même si vous faites la chose, à partir du moment où vous la faites parce que le courant vous y pousse, elle ne vous apportera rien et elle entretiendra votre peur.

    Celui qui va véritablement vous affranchir de la vie pour vous lancer dans l’existence, va d’abord faire cesser vos peurs. Lorsque votre peur sera dissoute, vous verrez votre propre liberté s’ouvrir, et c’est grâce à cette liberté que vous allez découvrir l’existence. Il n’y a pas d’existence sans liberté. La vie, c’est la prison. L’existence, c’est la liberté.

    La vie, c’est le courant, le courant qui conditionne et qui emporte la fourmilière à l’endroit où il faut, parce que les fourmis sont aveugles, sourdes. Les fourmis ne veulent pas véritablement travailler, alors le courant est là qui les force. C’est la guerre d’usure, c’est la spiritualité par la guerre d’usure. Un beau jour à force d’être prise dans le courant, la personne finit par devenir toute polie, toute brillante et elle se dit : Je dois commencer à devenir parfaite. Alors elle commence à s’intéresser à la spiritualité pour tailler sur cette face polie les angles qui permettront de récupérer l’entier des vibrations de l’archétype, les 7 rayons, nécessitant la construction de 7 faces.

    Vous pouvez choisir la façon lente qui est la guerre d’usure, mais vous serez aplatis dans le fond du torrent, contre ses écueils. Vous pouvez vivre de la sorte, c’est certain. Vous pouvez aussi vous lever du courant et participer davantage à son mouvement, mais au lieu de vivre ce courant depuis le fond, vous allez le vivre en surface où vous pourrez respirer, alors que dans le fond vous n’absorberez que de l’eau. De quelle eau je parle ? Je parle de l’astral. La plupart des hommes sont des poissons, ils vivent dans cette eau, et au lieu d’avoir des poumons ils ont des branchies.

    L’astral est un plan de création, c’est un plan qui maintient toute la vie sur la planète. Mais en même temps, énormément de déformations passent dans cette eau astrale. L’astral n’est pas un piège posé au-dessus des hommes pour les maintenir dans les ténèbres, c’est un lieu de création. On ne peut pas créer quelque chose qui débouche sur le plan physique sans passer par l’astral. C’est la porte de la vie manifestée, car l’astral condense énormément l’énergie solaire.

    Il n’y a pas plus grand condensateur de l’énergie solaire que le plan astral. C’est un fait, et j’en veux pour preuve les hommes dont la vie n’est ni orientée vers l’intellect, ni vers la morale, ni vers la spiritualité, ces hommes ont une puissante vitalité, parce qu’ils sont, de la tête aux pieds, l’astral dans sa plus grande envergure, l’astral les traverse complètement. Alors, bien sûr, ce sont des êtres de passion, mais en même temps ce sont des êtres de grande vitalité, voir même de puissance.

    Qu’est ce que l’astral ?

    C’est une matrice de création. Il faut savoir une chose, en principe occulte, c’est que l’on ne peut créer un élément physique, comme de la terre ou de la chair, qu’à partir de la condensation de l’eau. La terre ou la chair de l’homme ne sont en fait que de l’eau extrêmement condensée, comme l’eau est du feu extrêmement condensé. On ne peut aboutir à la création de la chair, de la terre, qu’en passant par l’eau, mais l’eau prise comme élément cosmique. Le seul élément cosmique qui soit de l’eau, de l’eau cosmique, c’est l’astral.

    Donc l’astral est un pays d’eau. C’est le type de vibration et de conscience qui détermine ce plan qui a valeur d’eau. Pour ressentir ce que je dis et comprendre ce qu’est l’eau cosmique, que ceux qui sont capables d’un certain type de branchement, d’intuition, se mettent à l’écoute de quelqu’un qui est typé par un signe astrologique d’eau, par exemple une personne du signe du poisson, vraiment typée par son signe, et essayez de ressentir la personne, de ressentir son eau.

    Puisque le type de conscience de l’astral est aquatique, pour l’homme qui vit plongé dans cet astral, lorsqu’il va regarder le monde, que ce soit le monde physique ou divin, son œil va être noyé, son paysage terrestre ou divin sera noyé, sera troublé. Mettez-vous dans une baignoire, ouvrez les yeux sous l’eau à une certaine profondeur et regardez le paysage qui est au dessus, vous verrez que tout vous apparaîtra trouble, déformé. C’est cette déformation visuelle qui crée le trouble dans la conscience. Il faut donc regarder le paysage sous l’eau, apprendre à monter en surface pour un jour être debout sur l’eau.
    Réfléchissez à cette image :

    Pourquoi Jésus a-t-il marché sur l’eau ?

    Jésus Christ ne voulait pas donner témoignage de son pouvoir, il n’en avait rien à faire. Le but n’était pas la démonstration. La raison et le but étaient dans l’expression du symbolisme. Il y a une chose qui traverse toutes ces péripéties, c’est le symbole. C’est pour cela, lorsqu’un grand initié, un grand maître, vient donner témoignage, comme à fait Jésus, il sait très bien que ce qu’il va enseigner va être détruit, déformé avec les âges. Il sait donc que tout ce qu’il va dire avec les mots va finir, au bout de quelques siècles, par dire exactement le contraire. Pour prévenir en quelque sorte cette déformation, le Maître appuie son enseignement sur un certain nombre de symboles qu’il exprime par un certain nombre d’actes.

    Lorsque Jésus marche sur l’eau il dit aux hommes : « Si tu veux regarder la face de ton père, dégage-toi du courant et comme moi marche au-dessus de l’astral. »

    Précisons la situation. Il y a la mer agitée, il y a la tempête. Une mer pleine de tempête et de remous, c’est la vie de l’astral, la vie des passions, la vie de la peur, la peur existentielle, la peur de croire ou de ne pas croire en Jésus, comme l’éprouvaient les disciples qui étaient dans la barque avec lui, comme l’éprouvent, aujourd’hui encore, la plupart des disciples. « La vie est très concrète, est-ce que je dois me lancer dans la foi ou est-ce que je dois garder mon sens concret ? »

    En discours intérieur, c’est ce que se dit le disciple quand il est dans la barque et qu’il a peur, que son astral le ballotte dans tous les sens, car c’est la tempête. Alors, quand il y a la tempête en toi, je te le dis, regarde bien la barque dans laquelle tu es. Regarde profondément, avec attention. Ce n’est qu’une barque, ce n’est que du bois, et le bois pourrit, le bois prend l’eau un jour. Si ta barque semble t’offrir quelque sécurité pour l’instant, dis-toi bien que tu vas couler et tu iras au fond de la mer. Alors que celui qui a vaincu la mort, qui a su gagner l’existence, te le dit et te le démontre : « Viens, marche sur l’eau, n’aie pas peur homme de peu de foi. »

    Marcher sur l’eau devient possible dès que les eaux sont calmes, donc, dès que les peurs ont cessé d’exister. Ce qui était aquatique, d’un seul coup devient tapis, parce que ce qui rend l’eau comme étant un élément dans lequel on s’enfonce, n’est pas le fait que l’eau est de l’eau. C’est tout simplement parce qu’il y a des remous et ces remous ont une très grande force d’attraction. Ils créent des vagues, perturbent l’individu, le déséquilibrent et le font tomber jusqu’au fond du courant. Si au contraire les peurs cessent et que le calme s’établit, automatiquement un élément qui paraissait si peu solide, devient solide et alors on peut marcher dessus. C’est tout simple. C’est une loi occulte. Lorsque l’on calme ses peurs intérieures, ses conflits intérieurs, l’astral de l’individu devient de glace et l’initié peu marcher sur cette surface.

    Un individu qui veut travailler à transformer ses énergies pour devenir non pas un être parfait, mais un être véritable avec un grand E, qui sait absorber, redistribuer, amplifier, renvoyer ses énergies, il faut avant tout qu’il travaille au niveau de ses conflits intérieurs, au niveau de ses peurs. La peur dont je parle n’est pas la peur d’un chien ou d’un serpent. Ce sont des peurs anodines qui ne comptent pas, cela met un peu d’humour dans la vie.

    Je parle d’une peur en terme spirituel. Lorsque l’individu n’est pas suffisamment délivré de sa masse inerte, il y a en lui une peur qui l’empêche de faire le pas dans le vide. Cependant lorsqu’il va intellectualiser et réfléchir à cette situation, il ne va pas ressentir de peur. Il va se dire : « Je ne suis pas certain, je ne suis pas très sûr de moi, et puis je ne sais pas comment m’y prendre. Je ne sais pas ce que l’on attend de moi après tout.

    On me laisse soupçonner que je dois aller par là, mais finalement je n’en sais rien, et si je me trompe, où vais-je aller, dans quelle voie sans issue je vais m’enfoncer, personne ne viendra me chercher ? »

    C’est l’épreuve du discernement : j’ai peur, je ne sais pas suffisamment juger les situations. C’est ce que pense le disciple.

    Il n’y a pas plus fausse et pire pensée que celle de l’hésitation et de la spéculation mentale autour de cette hésitation. Regarde ta position une bonne fois pour toutes, et véritablement, qu’est ce que tu vois ?

    Est-ce que tu vois un homme qui est en train de réfléchir s’il va dans la bonne direction ?
    Est-ce que tu vois un homme qui se demande s’il fait bien d’aller là ?
    Est-ce que tu vois un homme qui se demande si, en faisant cela, il s’assure d’un avenir, ou s’il ne fait pas plutôt un rêve ?


    Authentiquement, sincèrement, tu sais très bien que non. En premier lieu, c’est un homme qui pense toutes ces choses parce qu’il n’ose pas se lancer dans le vide et que le vide lui fait peur. Il se dit : « Je ne sais pas si c’est un rêve ou une réalité, si demain j’aurai à manger, le succès, si c’est la bonne heure, suffisamment d’amis ou de soutien pour faire la chose. »

    Ceci n’est que l’effet second du mental qui prend l’affaire en main. Mais qui a créé l’affaire ? Ce n’est pas le mental. Le mental n’est qu’un exécutant. La plupart des gens croient que le discernement vient du mental. C’est faux. C’est pourquoi le disciple fait une erreur fondamentale en pensant qu’il est dans un état de discernement, parce qu’il réfléchit à tous les risques.

    Le mental n’est pas capable de discerner. Le mental est, soit une mémoire, soit un témoin par lequel la conscience devient objective et peut dire je.

    Le discernement vient complètement d’ailleurs. Le discernement est l’effet du regard de l’âme sur sa propre vie, sur la terre et dans sa personnalité. Pour être plus complet, je dirais que ce regard est proportionnel à l’axe que fait la personnalité avec l’âme. C’est pourquoi il faut que l’homme aligne aussi bien, son œil intérieur, que l’on situe au niveau du troisième œil, que l’œil de son âme. Il faut qu’il aligne les deux yeux, (appelons-les comme ça), dans le même axe. Comme cela, l’âme donnera à l’être, qui est la somme des deux yeux, la vision de l’âme. Et ainsi le troisième œil va donner à l’être, par intuition, des directions à suivre : « Tu dois faire ceci, tu vas faire cela. »

    Le troisième œil a plusieurs niveaux.


    - Le premier niveau est astral et uniquement astral, il permet de voir le monde astral, le corps éthérique, il permet de voir les auras de tous les règnes de la nature, même du règne humain.

    - Le deuxième niveau est comme accolé au premier, il relie le premier niveau physique, éthérique, au troisième œil purement divin. Ce deuxième aspect n’est pas véritablement actif. Il a plutôt fonction de faire le joint. Il a un certain nombre d’énergies qui se mélangent à ce niveau-là et qui favorisent des expériences. Mais on ne peut pas dire que c’est un siège de conscience.

    - Par contre, le troisième niveau est vraiment un siège de conscience. C’est le siège où l’intelligence de l’individu va recueillir dans sa coupelle la vision de l’âme. C’est pour cela que l’homme a un troisième œil.

    Pourquoi l’homme est-il doté de visions, qu’elles soient physiques, éthériques ou spirituelles ?

    Le corps est l’état le plus matériel de la conscience et le corps va être construit en relation et en ressemblance exacte avec la nature de la conscience. Ce qui a fait écrire au début de la bible : Et Dieu créa l’homme à son image.

    Cette conscience est avant tout la conscience de l’étincelle divine, donc de la conscience de Dieu. Ce qui fait que, bien qu’ayant une conscience individuelle, vous êtes la conscience de Dieu, vous êtes l’archétype. Il est donc normal que votre corps soit fait à la ressemblance de l’archétype.

    Le corps physique étant la projection matérielle des lois occultes de l’âme, le corps va donc les afficher de façon très physique. Maintenant, si vous pensez que vous avez deux yeux parce que votre âme en cache deux sous son manteau, vous avez tort. Vous pouvez chercher à la surface de l’âme, vous ne trouvez aucun œil, aussi spirituel soit-il. Cependant il y a quelque chose que vous contemplerez de l’intérieur parce que c’est quelque chose qui vous est promis.

    Lorsqu’il s’agit d’expérimenter la vision, si cette conscience n’est pas assez développée, l’homme ne va voir qu’avec ses deux yeux. Il va se dire, un chat est un chat, je ne crois que ce que je vois. Si par contre, en lui, a commencé une certaine pulsion de l’âme et que le royaume a quelque peu planté ses fondations, automatiquement il aura la vision intérieure, et cette vision n’aura rien à voir avec une quelconque activité des yeux physiques. C’est l’activité de l’âme.

    Pourquoi l’homme mange-t-il ?

    L’homme mange parce qu’il a besoin de carburant. C’est la première raison. Mais pourquoi ai-je besoin de carburant pour perpétuer mon corps ?

    Si je mange pour perpétuer ma vie, je devrais logiquement, être éternel, puisque la création est logique. Or je meurs, surtout si j’ai beaucoup mangé.
    Je mange pour absorber des vibrations terrestres, parce que je suis un homme incarné, et que je dois aller chercher au plus profond de la terre, des énergies, qui vont permettre à mon âme de se développer et de mettre en mouvement les 7 rayons de la création.

    Lorsque vous mangez une carotte, vous absorbez une vibration, et la carotte a une vibration très spécifique. Les minéraux, les vitamines, que vous pouvez connaître grâce à la science, sont importants dans la survie. Seulement ces éléments ne peuvent avoir aucune existence si l’énergie n’existe pas avant tout dans le légume ou le fruit. C’est pourquoi de plus en plus les individus vivent des énormes carences alimentaires, tout en ayant suffisamment d’aliments à se mettre sous la dent. C’est simplement l’aliment qui ne dégage plus aucune énergie. L’énergie est morte.

    Les vitamines sont de petites entités qui fixent un type d’énergie dans l’organisme. Lorsqu’il vous manque une vitamine, vous êtes en état de faiblesse par manque d’énergie dans votre organisme. Vous n’êtes pas dévitaminés mais dévitalisés. Mais il est vrai que si l’on veut vous revitaliser, il faudra aussi vous donner des vitamines. C’est évident.

    Pour être dans une méditation parfaite il faut que votre corps soit aussi en parfait équilibre, pour que votre corps permette de fixer l’entier des vibrations que vous êtes capables de recevoir ou d’émettre. C’est pourquoi un corps sain est absolument nécessaire pour le travail de la libération ou de l’illumination. Ce qui ne veut pas dire que j’exclus tous les autres. Je dis simplement qu’ils seront entravés. Pour ceux dont la maladie est karmique, je les incite plus que quiconque à s’ouvrir à la spiritualité, pour faire descendre le karma. Donc, plus que quiconque, il a le devoir de passer à grande vitesse dans la spiritualité. Les premiers effets de la spiritualité ne vont pas l’amener à l’illumination, ils seront la purification et l’alignement.

    Revenons à la question : Pourquoi l’homme mange-t-il ?

    Pour comprendre cette question, il faut comprendre pourquoi l’homme s’incarne, car s’il n’avait pas besoin de s’incarner, il n’aurait pas été conçu pour manger de la nourriture physique. L’homme s’incarne pour aller chercher l’énergie dans la contraction des particules d’esprit qui composent la matière.

    Quand je dis cela, je dis que la matière est une zone où l’esprit divin est à l’état le plus compact, que c’est dans la matière que l’on rencontre le plus de particules de conscience au centimètre carré. C’est donc l’endroit où l’on va découvrir le plus d’énergie, mais pas n’importe laquelle. Cette énergie a depuis toujours été le grand problème de l’homme, car c’est l’énergie même de la puissance de Dieu.

    Au ciel, on trouve l’esprit de Dieu, dans la terre, on trouve sa puissance. Beaucoup d’hommes regardent le ciel en disant : « Envoie-moi la puissance. » Ce sont des disciples qui ne connaissent pas la carte du ciel. Quand tu regardes le ciel, demande la sagesse, l’humilité, la connaissance, à être guidé. Mais pour la puissance, la force, regarde dans le sens inverse, regarde en bas, le Dieu qui est en bas. Je ne fais pas référence au diable, car on dit souvent que le diable c’est celui qui détient les forces de la matière.

    Il ne faut pas confondre le diable et les hiérarchies astrales sataniques, c’est complètement différent, très souvent on mélange les deux. Si bien que l’homme en arrive à haïr sa propre matière, parce qu’il se dit, c’est l’endroit du démon. C’est ainsi que dans les religions on a créé des flagellations et autres châtiments pour chasser le démon de la chair, comme si la chair y était pour quelque chose, comme si c’était le diable qui avait créé votre corps.

    Si vous pensez cela, quelle logique pouvez vous en tirer ?

    Si l’on pense que c’est le diable qui détient le pouvoir sur le corps et que c’est le diable qui a créé la chair, je vous demande sincèrement ce que vous pouvez penser de ce Dieu qui vous a envoyés à l’endroit même du diable. Un Dieu dont les initiés vous disent qu’il est tout amour, un Dieu dont Bouddha dit qu’il est toute lumière. Est-ce que vous ne trouvez pas qu’il y a quelque chose d’illogique là-dedans ?

    Si ce Dieu qui est au ciel, qui est votre père, est un Dieu d’amour, qui veut pour vous l’éternité, la perfection, il ne peut pas vous avoir envoyés dans un corps qui serait détenu par le diable. Heureusement les choses au ciel et sur la terre ne se passent pas comme l’homme le croit, avec son esprit archaïque et son manque de logique dans la pensée. Soyez logique et vous verrez que vous allez vous défaire de nombreux archaïsmes et de nombreux dogmes. Si donc, Dieu vous envoie dans la matière, dans un corps de chair, c’est que ce n’est pas l’endroit des démons.

    Lorsque l’on étudie les livres de sagesse profonde et occulte, tout ce qui va symboliser la matière sera le carré et le diable. Que l’on utilise les tarots ou les symboles maçonniques on s’aperçoit que le diable fait figure de matière. En étudiant le symbole qu’est le diable, on découvre tout l’archaïsme qu’il y a dans la pensée et toutes les superstitions.

    La superstition ce n’est que de la peur, et j’en reviens sur la nécessité de se débarrasser de toutes peurs, pour se débarrasser de toutes superstitions, même si certaines superstitions apparaissent très civilisées. Car il y a un certain nombre de superstitions dont l’homme moderne ne se doute même pas, parce qu’il se dit civilisé et qu’il ne peut pas imaginer un seul instant que la peur de ceci, ou, imaginer cela, c’est faire preuve de superstition.

    Il se dit, la superstition c’est bon pour les nègres d’Afrique qui en sont encore au tam-tam et aux gris-gris. Mais moi, je suis ingénieur, instituteur, professeur, chercheur ou philosophe, je ne me connais aucune superstition. Erreur. C’est chez le penseur, le philosophe, et le chercheur que l’on va trouver le plus de superstition. Non pas parce qu’en apparaissant les plus grands ils sont en fait les plus petits. Mais parce que, tout simplement, la plupart des individus qui font partie des courants de philosophie, de religion, de la science, sont des gens qui dogmatisent. Ils stoppent leurs pensées et leurs développements. Ils font des statuts, et créent ainsi des superstitions.

    Je suis un scientifique et je découvre par certains de mes travaux que le bleu émet une vibration profitable à la fertilisation des sols. Je déclare que c’est une vérité et personne ne peut me contredire. Ce qui fait par exemple, que toute personne qui essaierait de savoir ce qu’il y a après le bleu, pour découvrir l’abondance, sera empêchée. « Tu es dans l’erreur, tu es dans les monstres, dans ceux qui veulent perdre l’humanité. » C’est ainsi que se crée une superstition, que ce soit dans le domaine scientifique ou religieux, c’est la même chose.

    Quand un médecin vous dit que l’acupuncture est sans effet, c’est un superstitieux qui croit que seules les pilules vont régler toutes choses. Sa forme de superstition n’est pas mise en évidence parce que c’est le dialogue d’un scientifique moderne et civilisé.

    Dégagez-vous de toute forme de superstition. Si l’on ne peut pas penser sans superstition, on ne peut pas devenir un homme libre et approcher la face de Dieu. Lorsque l’on contemple le diable, sans la superstition, on s’aperçoit que le diable n’est pas aussi diabolique que cela. On s’aperçoit que le diable est, en fait, Dieu, mais Dieu dans une manière contractée, compactée, cristallisée. C’est pourquoi, dans l’astrologie, la planète qui symbolise la cristallisation c’est Saturne, appelée aussi la planète du diable. Et l’on dit : « Voilà le diable qui agite sa queue et qui empêche que tout aille bien dans le thème astrologique de cette personne. » Mais en fait, la matière n’a pu exister que par l’effet de la planète Saturne, donc, par la cristallisation que permettait Saturne, qui n’est qu’un autre aspect de Dieu, mais un Dieu cristallisé.

    Puisque vous êtes Dieu, pourquoi Dieu s’incarne-t-il ?

    Si vous êtes Dieu et que vous allez en incarnation c’est bien Dieu qui s’incarne. Dieu est toute conscience. Mais cette conscience ne serait rien s’il n’y avait pas un feu pour la réanimer. Réfléchissez à cette logique : Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut. Réfléchissez à la nécessité de votre propre incarnation. Vous êtes une conscience que l’on dit endormie, plongée dans la matière, et à cause des expériences que vous permet la matière, vous vous libérez un jour et retrouvez votre statut divin.

    Si tu es l’étincelle de Dieu, si tu es l’archétype et que l’archétype t’envoie en incarnation c’est que lui aussi a besoin de s’incarner. Donc si l’incarnation existe et est nécessaire pour l’homme, c’est qu’elle existe et est nécessaire aussi pour Dieu. Puisque l’un et l’autre sont une seule et même essence. Donc, disons : Dieu s’incarne.

    Il y a simplement en Dieu, un temps d’existence, qui n’est pas séparé en temps de vie, en temps de mort, comme dans le cas de la vie, de la mort humaine, il y a un temps de manifestation et un temps de non manifestation. Pour perpétuer sa vraie vie, Dieu n’a pas d’autre moyen que d’aller à l’extérieur de lui-même, dans l’opposé de lui-même qui est la matière. Parce que c’est dans cette matière qu’il va trouver le moyen de régénérer ses particules de conscience.

    L’homme cherche le bain de jouvence en haut et il ignore que la régénération est ici, en bas, et maintenant. Il se croit perdu, il se croit mortel et il ignore que c’est grâce à une multitude d’incarnations qu’il est en train de perpétuer sa vie divine, qu’il est en train de conquérir son éternité. Si les hommes comprenaient cela, ils arrêteraient de vivre pour rien, de gaspiller leur vie, de se suicider ou d’entamer leur santé en se droguant, en devenant des alcooliques, en tombant dans la prostitution ou toutes sortes de choses qui gâchent complètement les vibrations d’un être.

    Le bain de jouvence est ici et n’est pas ailleurs. Si l’homme faisait un tout petit effort pour petit à petit sentir l’âme, vibrer avec son âme, il verrait que la vraie vie qui est en lui, est en train de se régénérer dans la matière en passant à travers tous les règnes, en mangeant des carottes, en buvant de l’eau, en respirant de l’air, en faisant l’amour aussi. La vie qu’il imagine avoir lieu au ciel, c’est en bas qu’elle a lieu.

    Bien sûr, au ciel il y a aussi la vie, une vie encore plus grande. Mais c’est une vie qui ne convient pas trop à l’homme, ni même à certains disciples, parce que c’est une vie de non-mouvement, de plénitude ou tout s’arrête. Pour celui qui a des jambes jeunes et qui veut encore courir un peu partout, le néant de la vie absolue ne l’intéresse pas.

    Qu’ai-je voulu démontrer par ce discours ?

    Allez-vous encore longtemps vivre avec la monnaie du pauvre, la foi religieuse ?


    Celui qui a la foi religieuse, sait très bien qu’il va mourir, sait très bien qu’il est inférieur à Dieu. Il prie Dieu de lui pardonner d’être inférieur et plein de péchés, il le supplie de lui réserver une petite place au paradis pour dormir tranquille. C’est beau, c’est un bon début, mais ceci est le pain du pauvre, l’argent du pauvre, le désespoir du pauvre.

    Sur le plan spirituel, je trouve cela complètement immoral, absolument inacceptable à cause de la réalité et de la nature des choses, de laisser Dieu vivre en pauvre. J’ai un tel respect pour Dieu, que je ne peux lui permettre de rester dans la pauvreté, ni de rester dans la condition humaine. Que vous soyez d’accord ou pas, je le délivrerai, et tous ceux qui ont la connaissance feront de même.

    Nous avancerons toujours d’un pas incontournable, pour que ce qui est petit, d’humain en vous, prenne la porte, et que vous puissiez voir en vous-même ce qui a toujours été la divinité. Alors, vous nous regarderez et vous nous direz : « Ce n’est pas possible que pendant des siècles j’ai cru le voleur qui m’habitait. Il m’avait tellement maîtrisé, que je croyais tout ce qu’il me disait et me dictait. Aujourd’hui tout me paraît clair, il me semble que j’ai toujours été un Dieu, et je n’arrive pas à comprendre comment j’ai pu devenir un homme. »

    Le maître bienveillant qui assiste ce genre de disciple lui met la main sur l’épaule et lui dit : « Tu sais, quand tu es un homme, tu crois que le grand mystère est de découvrir Dieu, mais quand tu es un Dieu, tu découvres que le plus grand mystère est de découvrir l’homme ». Le mystère est le même. Il n’y a rien à comprendre, il n’y a qu’à contempler la roue d’une vie que l’on appelle Dieu, qui, pour perpétuer son état, sa pulsation, descend dans l’endroit même de l’énergie, dans la caverne. Pour que vous compreniez cela, je vous donne encore un exemple.

    Dans le règne de la nature il y a un élément que l’on dit pouvant concentrer le plus d’énergie, c’est le quartz, les cristaux, les pierres. Lorsque vous observez la vie du quartz, des pierres, des cristaux, vous vous apercevez que ces pierres n’ont pu être conçues que parce qu’elles sont enfoncées dans la terre. Les cavernes sont les endroits où l’on peut le plus facilement voir des cristaux magnifiques, géants.

    Étant donné que tout ce qui est en haut est comme ce qui est en bas et que ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, pourquoi est-ce que la nature choisirait le centre de la terre pour fabriquer l’élément, le cristal, qui est capable de contenir et d’émettre le plus d’énergie ? C’est parce que l’énergie se trouve à l’endroit le plus compact au centre de la matière. Un cristal est de la matière à l’état le plus compact et, en même temps, c’est l’état le plus pur, ce qui fait la beauté et la force du cristal.

    C’est ce qui est demandé à l’homme. Tu es dans l’état le plus compact de la vie, tu es dans la chair. Si tu es dans l’endroit le plus compact de la vie, c’est parce que c’est à cet endroit-là, que tu vas pouvoir emmagasiner le plus d’énergie. Grâce à cette énergie que tu collectes, comme le cristal, tu vas pouvoir devenir la plus pure des consciences.

    Si Dieu ne se régénérait pas, il deviendrait un Dieu lamentable, un vieillard. Or, la vie de Dieu est un éternel éclat de joie. Pour vouloir et pouvoir rire sans cesse, il faut être jeune. Tout le monde sait que les vieillards ne rient plus, mais les enfants rient énormément. Alors, pour pouvoir rire pour l’éternité, Dieu doit sans cesse redevenir un jeune homme et pour redevenir un jeune homme il retourne à la matière. C’est pourquoi il faut aimer la matière, aimer la terre ; la terre, soit Marie, soit la vierge ; cette terre qui est véritablement la mère de Dieu.

    Marie, mère de Dieu qu’est ce que cela veut dire ?

    Cela veut dire, que Dieu crée la matière à l’inverse de lui-même, que cette matière va émettre une vibration que l’on appelle vibration négative ou plus exactement réceptive, et étant une énergie réceptive, elle est appelée aussi une énergie féminine. Si la matière est féminine elle est aussi mater, si elle est mater elle est mère et si elle est mère comme toute mère elle enfante et la mère enfante Dieu. Quel Dieu ? Le Dieu qui est en même temps son créateur, son père et son fils. Alors nous dirons quel fameux inceste l’histoire cosmique.
    Dieu est le seul matériau indispensable dans tout l’univers, pour créer tout ce qui existe, on ne peut pas prendre autre chose.

    Qu’est-il attendu de vous ?

    Il est attendu, que vous sachiez une bonne fois pour toutes que Dieu est humain, que tout est en vous-même, et que le seul but des incarnations ce n’est pas de faire le mérite de votre divinité ou de votre sens du bon jugement, votre sens de la foi, de l’amour, de la générosité, de l’esprit de paix. Tout cela c’est bien beau, mais ce n’est pas le summum, ce n’est pas la vérité, c’est l’argent du pauvre.

    Il est attendu, que vous sachiez une bonne fois pour toutes que vous êtes Dieu, Dieu incarné, et que vous devez prendre le plus d’énergie possible, pour que Dieu retrouve sa jeunesse. N’oubliez pas que vous avez sept rayons à développer en vous et à rajeunir. Dans les termes de l’occultisme, on appelle l’homme, le vieillard, on appelle son âme, l’éternel jeune homme, l’éternel printemps.

    Donc vous ne devez pas vous tromper de sens quand vous lisez les livres sacrés, quand vous essayez de réveiller vos propres forces, ou conceptualisez autour de ce que vous croyez être l’évolution. L’évolution n’existe pas, ou, en tout cas, si l’on utilise le terme évolution, il faut se rappeler qu’évolution signifie régénération et réintégration après régénération.

    J’ai parlé de kundalini et je vous quitterai sur ce dernier chapitre. Réfléchissez, pourquoi est ce que kundalini est un feu que l’on attribue à la matière tout en étant un feu dans le corps spirituel de l’homme ?
    Pourquoi la kundalini est-elle plongée, géographiquement et non pas moralement, dans l’endroit le plus bas du corps humain, le sexe ?

    Pourquoi à ce niveau-là, et pourquoi le sexe ?

    La matière est l’endroit de la création, l’endroit qui permet de créer et de procréer. Si la matière est cet endroit, il est donc facile de comprendre qu’il va falloir créer dans le corps humain un endroit pour accomplir cette loi. Que l’on prenne la première création cosmique ou que l’on prenne la création terrestre, il est tout à fait normal d'y voir la même loi s’accomplir.

    Si donc, il faut un endroit de création, et un endroit pour que les deux énergies différentes se rencontrent, s’il est facile d’imaginer cosmiquement la chose sans sexe, il est difficile de l’imaginer sans sexe sur un plan physique. Parce que le conditionnement physique va déterminer un certain nombre d’exigences. Comme le sexe est l’endroit de la matière et de la création où l’esprit de Dieu est venu chercher la puissance et sa régénération, il est tout à fait normal de comprendre que la kundalini, qui est le feu de Dieu, soit logé tout près du centre sexuel.

    Tout est expliqué. Vous n’avez plus à chercher quoi que ce soit, non pas parce que je vous ai tout raconté, que toutes les clefs ont été données. Je ne le prétendrai jamais, je dis simplement, pour peu qu’un homme soit capable de comprendre, d’admettre et d’intégrer ce que je viens de vous dire, il pourra voler ensuite vers d’autres mystères, car ils en existent bien d’autres.

    Il existe la profondeur du mystère dont nous venons de parler. Même si j’ai dit quelque chose qui paraît résoudre le grand mystère de la vie, vous n’avez pas pour autant résolu la profondeur du mystère, donc il vous reste encore à étudier. Malgré tout ce que je vous ai dit, cela ne correspond qu’à une partie de la vérité, car le reste de la vérité, il n’y a que vous qui puissiez aller le contempler. Avec les yeux on ne peut voir que ce qui est physique, alors qu’avec la vision intérieure on peut voir ce qu’est le paysage et l’entendement de l’âme. De même qu’avec les oreilles, on ne peut entendre que les idées que l’on émet en musique ou en paroles, alors qu’il n’y a que votre oreille intérieure qui permet véritablement d’entendre la vérité.

    Donc, tout ce que j’ai dit en fait, revient à ne rien dire du tout, j’ai parlé pour ne rien dire. Nous parlons désespérément pour ne rien dire, parce que même si nous choisissons les mots les plus justes, nous savons très bien que l’oreille ne pourra jamais donner l’entendement dans les actes, et nous savons que l’expérience est nécessaire avant tout.

    Donc écoutez-nous, mais surtout, passez à l’acte, passez à l’expérience, sinon tout ce que j’ai dit est complètement inutile. Je souhaite que vous passiez à l’acte. Bien sûr vous pouvez me demander alors : « Dis-nous comment passer à l’acte et ce que nous pouvons faire ? »

    Bien que j’en aie déjà parlé et que bien d’autres avant moi et en même temps que moi en parlent, en attendant, essayez d’admettre ce dont nous avons discuté, et surtout, essayez d’en faire des principes profonds de votre vie, et vous verrez qu’en essayant d’en faire les principes profonds, cela vous obligera, par là même, à être en méditation, à méditer toute la journée, à devenir l’enfant Jésus, simplement en essayant d’intégrer ce que je vous ai dit.

    Je vous salue.

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    3 commentaires
  • Question
    Dans une famille il y a quatre non voyants, pourriez-vous nous dire s’il existe, dans ces cas-là, une hérédité ou un karma familial. Quelle mission peut avoir un non voyant par rapport à son entourage, aux gens qu’il rencontre. Qu’attend-on de lui plus particulièrement dans cette incarnation ? A-t-il la possibilité d’épurer son karma et de guérir en retour sa cécité, ou toute autre affection physique grave, ou est-ce impossible ?

    Comme je l’ai dit tout à l’heure, l’homme ne vit pas pour lui-même séparé des autres. Les hommes vivent les uns pour les autres, et lorsqu’une défaillance s’inscrit dans une lignée génétique, dans un code génétique, ce n’est pas parce qu’il faut créer cette lignée génétique-là, pour que les âmes ayant failli, puissent rencontrer les corps qui leur permettront d’épurer le karma. C’est tout simplement, et à un niveau beaucoup plus abstrait, dans une dimension beaucoup plus large, la matière qui doit être purifiée.

    Pour purifier la matière, les âmes acceptent tous les problèmes, ce que l’individu ne sait plus lorsqu’il se trouve dans son corps. Il ne sait plus qu’il a accepté de purifier la matière, de purifier le corps du monde, de purifier le corps de l’humanité. Alors, ayant oublié, il se demande de quel mal il est frappé.

     Il existe davantage de karma collectif que de karma individuel. Non pas parce que l’homme vit uniquement d’après la loi de la collectivité, comme je viens de le dire, mais parce que si un homme fait une erreur, des millions d’autres hommes font la même erreur, et c’est à cause de cela qu’il y a correspondance. C’est à cause de cela qu’une donnée peut devenir un code génétique et s’exprimer sur toute une génération ou toute une famille.

    Le karma collectif, ou, disons la purification collective, est quelque chose qui s’opère de façon beaucoup plus magistrale que la purification individuelle. Si l’homme n’avait que la purification individuelle il serait déjà libéré. Seulement on ne vit pas égoïstement sur sa petite planète. On vit pour un être que l’on compose et qui s’appellera plus tard un logos, un être planétaire, un être cosmique. Chaque petite cellule doit découvrir cette responsabilité qu’elle assume sans problème, sans défaillance, quand elle demeure dans les plans invisibles, à l’état d’âme, mais dont elle perd cette connaissance lorsqu’elle tombe dans le plan physique. Chacun perd la connaissance de l’universalité que l’on compose.

    Un être cosmique qui s’incarne, va créer inévitablement des humanités et des formes diverses, depuis les minéraux, en passant par les poissons, les roses, les palmiers et les êtres humains et plus tard même les anges.

    En même temps qu’il crée ces choses qui paraissent extérieures et différentes de lui, ces choses ne sont pas différentes de lui. Vous ne pouvez pas dire de votre cellule, la cellule qui est sur votre doigt en ce moment, qu’elle n’est pas de vous, et elle ne peut pas dire qu’elle n’est pas vous-même. Cette cellule c’est vous et elle le sait aussi. C’est pour cela qu’elle a une intelligence et c’est pour cela qu’elle a un développement. Car de la même manière que les hommes assument le développement pour cet être cosmique qu’il compose, la cellule assume et assure le développement pour l’individualité que vous représentez.

    Dans le cheminement initiatique et le parcours de l’occultiste, ce phénomène est connu. C’est ce qui donne lieu à l’alchimie. L’occultiste essaie de dégager le pouvoir de sa matière, le pouvoir de sa cellule, pour que chacune de ses cellules soit un être réalisé comme lui-même peut l’être en disant « Je ». Il faut que chacune de ses cellules résonne du même « Je », de cette capacité à être auto consciente et puissante. Si vous comprenez exactement le rapport de votre conscience avec votre corps, votre cellule, vous comprenez exactement le rapport qui existe entre cet être cosmique, ce logos et vous-même.

    Il faut comprendre que toute la vie est représentée comme une succession d’emboîtements, comme des poupées russes, la plus petite s’emboîtant dans une plus grande, s’emboîtant dans une autre encore plus grande, jusqu’à ce qu’on en arrive à ne plus pouvoir mesurer la grandeur de la dernière poupée. C’est ce qui permet d’exister à la vérité qui dit que : « Tout ce qui est en bas est comme ce qui est en haut et tout ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ». Sinon il n’y aurait pas de relation entre le bas et le haut.

    Au niveau de votre vie individuelle, vous devez donc savoir qu’il existe cette même analogie entre vous et le logos qui est à naître, que vous êtes, que nous sommes nous tous, depuis le plus petit des êtres humains jusqu’au plus grand Maître, jusqu’au plus grand Bouddha.

    Lorsque l’on parle de la purification de cette matière, il faut s’attendre à ce que des âges, des décennies entières soient utilisées pour purifier cette matière, pour la dynamiser, pour la retrouver. Quand je dis retrouver, je parle du feu, de la puissance qui est dans la matière. Donc, pour retrouver cette puissance il faut supprimer tout ce qui empêche cette puissance de s’exercer.

    L’homme a le pouvoir, puisque l’intelligence lui a été donnée, d’accélérer toutes les purifications. Et c’est à cause de cela que sont nées des disciplines comme la médecine. Par la médecine l’homme a le pouvoir d’accélérer la purification de façon que les étapes, le partage du fardeau en quelque sorte soit plus court, pour qu’un individu ne vive pas le handicap, la difformité, toute sa vie. Cela, la médecine le découvrira, et cela, est son but, car c’est le pouvoir qui a été donné à l’homme. On peut l’appeler médecine, mais en fait c’est tout simplement l’intervention de l’homme dans la vie de l’homme.

    La médecine, la future médecine aura le pouvoir d’écourter ce moment de purification, d’intervenir dans sa matière. Par la recherche sur la génétique, les hommes découvriront dans les laboratoires qu’il existe une part de lumière et une part d’obscurité. Exactement comme cela existe dans l’univers, dans la création, dans l’instant de la création de la cellule.

    Quand je dis obscurité, je ne parle pas de l’antagoniste de la lumière, de la loge noire, ou du diable, ou de tout le contraire de la lumière. Lorsqu’il y a création, il y a explosion du feu, il y a extériorisation d’un feu qui vient d’un monde complètement invisible et non manifesté. Lorsqu’il se manifeste dans le territoire du manifesté, cette explosion crée un déchet. C’est inévitable. Même Dieu ne peut pas créer autrement et c’est pour cela qu’il s’incarne. C’est parce qu’il y a production de ce déchet qu’il faut éliminer par toutes sortes d’âges, par toutes sortes de civilisations, par un grand théâtre qui n’arrête pas de tourner, et à force de tourner, les impuretés se déposent sur les côtés et disparaissent. Il ne reste que le cœur qui est pur.

    Les généticiens vont donc découvrir qu’à la base, à l’instant de la formation de la vie existe déjà cette cohabitation entre une masse de lumière et une masse lourde de matière que l’on ne peut dissocier. C’est ce qu’on appelle véritablement la matière. C’est la poussière de l’univers. Et il faut du temps, aussi bien à la cellule, aussi bien à l’homme qui est la grande cellule du cosmos, ainsi qu’au logos, qui est la très grande cellule d’un autre logos, il faut du temps à toutes ces cellules pour écumer cette part de poussière, d’impureté. C’est pour cela que l’on pense à un mal originel, à une imperfection originelle. C’est vrai, mais c’est faux en même temps, parce que cette imperfection ne vient pas du fait que l’être est imparfait, elle vient de la production même de la vie.

    L’homme de demain concevra différemment Dieu, sa propre nature et l’univers. Et ceci viendra non pas par la religion, ou une nouvelle, pas plus que par l’ésotérisme, mais par la science, car c’est le rayon sur lequel nous comptons pour affranchir l’homme de ses limitations, l’homme de son impuissance ; la science, le rayon 5.

    Parce que si, dans un premier temps, c’est vrai, c’est un rayon qui intensifie la matérialité, le matérialisme, les idées concrètes, dans un second temps, c’est un rayon qui permet d’être d’une pure logique et d’un pur mental face aux données qui sont trouvées et expérimentées. Et cette pureté mentale ne peut être déclenchée qu’en présence ou par l’exercice du rayon 5.

    C’est pour cela qu’il est en activité à l’heure actuelle, parce que cela coïncide avec le moment, pour l’homme, de passer sur le plan mental. Sans avoir bien vécu le 5e rayon d’abord, l’homme ne pourrait pas passer sur le plan mental. Si l’homme n’avait pas la science concrète, quitte même à s’enfoncer dans trop de matérialisme, il ne saurait pas devenir un nouvel homme. Il resterait un être qui croit aux choses parce qu’il subodore les choses, comme cela s’est passé dans d’autres âges, dans certaines tribus qui vivent certes en grande harmonie avec la nature, avec même certains principes cosmiques, mais qui n’arrivent pas du tout, à comprendre ces principes, à les dominer, à s’en renforcer. Parce que simplement le mental n’est pas suffisamment présent en eux.

    Le mental ne peut être apporté que par le rayon 5. C’est la clef, c’est la charnière et c’est en même temps un rayon qui permet à l’homme de devenir un homme. C’est pour ça qu’il porte le chiffre 5. L’homme pose une tête sur ses quatre membres et il devient le 5. Il n’est plus deux bras qui travaillent, qui cherchent la nourriture et qui la prépare. Il n’est plus deux jambes qui marchent et qui vont à l’endroit des désirs. Il est un être, qui avec cette tête, contrôle son quaternaire et c’est complètement différent.

    L’homme de demain sera un homme qui comprendra Dieu, non pas comme une substance extérieure à lui-même, mais comme étant lui-même l’expression de Dieu. Il verra l’homme comme étant l’expression véritable de l’être cosmique et ainsi il n’aura plus besoin de religion, plus besoin de sociétés initiatiques, plus besoin d’écoles initiatiques. Tout deviendra par là même, sacré.

    À l’heure actuelle il existe des religions, des écoles initiatiques en abondance et toutes sortes de choses en grande abondance, si bien que les hommes ne savent plus que choisir, rien ne paraît sacré parce que l’homme fait toujours référence à l’extérieur. Tant qu’il n’aura pas compris réellement sa propre nature, il ne reconnaîtra rien comme étant sacré, même pas lui-même. Et c’est pour cela qu’il accepte de s’abîmer dans l’exercice de choses négatives comme les vices, comme la prostitution, comme la drogue, la méchanceté, comme l’abus de la violence, parce qu’il ne se considère pas comme sacré. Il ne se demande même pas ce qu’il est. Il n’est pas un homme en vérité.

    Donc, en ayant une vision nouvelle, la puissance d’intervention pour la purification de la race et de la matière va être renforcée, et par des moyens tout à fait naturels, tout à fait concrets et physiques, comme des nouvelles médecines. Ainsi, celui qui, malgré le grand mouvement, accuserait encore un « handicap » sera soigné très vite, exactement comme on soigne un rhume. Parce que si la cellule se déforme, si la cellule ne fonctionne pas dans le cas d’un handicap, c’est qu’au cœur, la donnée n’est pas vécue. Donc, il suffira de redonner une vitalité à la donnée, de redonner une âme à la cellule, un code, et elle fonctionnera à nouveau.

    À l’heure actuelle, l’homme avance du pas qu’il peut et s’il ne peut pas aller aussi vite que ce que la souffrance humaine lui réclame, il faut savoir continuer encore un peu, à porter le fardeau et être l’endroit où s’opère la purification. Donc, pour qu’il n’y ait plus jamais de problème, pour l’avenir de la race, il doit savoir être le laboratoire où s’opère la mutation. Il faut, je dirais même à la limite, être fier de ce travail, car c’est un travail.

    L’homme doit donc travailler cette matière pour redonner un maximum de lumière à chacune de ses cellules, à chacun de ses atomes, en compensation de la particule de poussière inévitable qui existe à l’origine. Il ne faut pas qu’il plie sous le fardeau et sur l’aspect émotionnel de son état, sous le regard que donne l’émotion. Il ne faut pas que le regard des autres soit de la pitié, ou soit un jugement, et à un quelconque moment un affaiblissement de la considération pour l’autre.

    Dire le pauvre, à quelqu’un qui a un problème ou un handicap, ce n’est pas connaître le pouvoir d’action de l’homme. Non seulement de l’homme qui paraît être la victime, mais des autres autour de lui qui doivent l’aider, parce que c’est de la responsabilité humaine de purifier la matière globale que représente le corps des hommes. C’est donc une responsabilité qui incombe à tous, et il ne faut pas l’exécuter avec émotion. Il faut tout simplement se dire : « je mets toutes mes énergies à effacer cette infériorité, cette obscurité. »

    Si vous voulez vous aider vous-même, ou si vous voulez aider les autres, c’est ce qu’il faut faire, engager vos forces, les faire converger dans un acte conscient et volontaire pour transformer cette matière. Il ne faut pas perdre de temps avec les émotions, il ne faut pas perdre de temps avec les sentiments, il faut découvrir la joie d’exister et il faut rire. Autant l’homme saura rire, autant il saura travailler, et s’il sait rire et travailler, il aboutira à la victoire.

    Mais c’est au niveau de la génétique que l’homme découvrira les moyens de purifier sa matière et de libérer sa matière de l’emprise de cette poussière originelle, et cette poussière deviendra par là même de la lumière. C’est ce qui se passe, tout à fait individuellement, quand l’homme devient un Maître, lorsqu’il atteint ce que l’on appelle la 5e initiation majeure. À ce moment-là toute sa matière est sublimée. La lumière de son âme enfin retrouvée, si je puis m’exprimer ainsi, se précipite au cœur des cellules et fait de la cellule non plus un agent étranger de la lumière, mais une partie active de la lumière. Comme l’atome est une partie nécessaire à l’énergie.


    Étudions un peu cette image pour bien comprendre.

    Il y a l’énergie et il y a l’atome.
    Si l’on brise l’atome on déclenche de l’énergie, mais l’énergie existe même s’il n’y avait pas l’atome, même s’il n’y avait pas cette prison, cette matérialisation que l’on appelle l’atome. Lorsque l’on brise l’atome on redécouvre l’énergie qui en fait est partout autour de l’individu. L’énergie qui est dans l’atome se trouve aussi bien au cœur de votre cellule, au cœur de la goutte d’eau, que dans l’air que vous respirez. La seule différence, c’est qu’en passant par l’atome, cette énergie devient plus concrète et trouve une porte sur le physique et le matériel.

    De la même manière, lorsque l’âme ou l’initié devient un être authentique, réalisé, il brise ses cellules et prend toute l’énergie qui se trouve dans celles-ci, une énergie beaucoup plus dynamisée, beaucoup plus vibrante, beaucoup plus puissante, puisqu’elle est passée par la condensation que représente la matière.

    Lorsque l’on observe les éléments de la nature, on se rend compte que c’est dans les minéraux, qui sont extrêmement condensés, donc extrêmement matériels, que l’on trouve la plus grande capacité à garder, à conserver et à rayonner l’énergie. Ce n’est pas dans la fleur, dans l’arbre, dans l’eau, dans le feu, ni dans l’air, c’est dans les minéraux.

    Par contre, plus on voudra jouer avec les énergies subtiles, plus on devra faire appelle à la fleur, à l’air, au feu, à l’arbre. Mais on ne pourra jouer avec ces énergies-là, ni leur faire appel, tant que l’on n’aura pas véritablement maîtrisé cette énergie du bas de l’échelle, qui est dans le minéral, qui est dans votre matière, dans votre ventre.

    Le règne minéral en vous c’est le ventre, le bas-ventre. Là, est le siège du règne minéral en vous, toute l’énergie est là. Ce n’est pas pour rien que c’est le siège de la Kundalini. Plus on monte, plus on découvre le règne végétal, puis l’air, puis l’eau, puis le feu, jusqu’à découvrir l’esprit. Mais n’empêche que la vie commence là dans le ventre, dans le bas-ventre, avec le minéral et avec la Kundalini.

    Pour parler un peu plus longuement sur la question qui a été posée et pour dire quelque chose de plus individuel à propos des gens qui ont été cités, ce qu’il faut donc, c’est leur apprendre, si cela est possible, si elles acceptent, à visionner la vie. Si l’on ne peut pas voir la vie, la visionner reste possible parce que cela est la vérité. La vision intérieure ne passe pas par les yeux, par l’activité d’un quelconque membre. La vision de la vie passe par l’ouverture de l’âme. C’est donc un état de chose, un état intérieur. La vision de la vie c’est cela, c’est sentir la nature de la vie au cœur et au creux de l’âme. Peu importe si à l’extérieur il y a quelque chose d’autre. Cela ne sera jamais la vie. Tous les hommes qui vivent à l’extérieur ne connaissent pas la vie. Ils la voient, mais ils ne la connaissent pas.

    « Que ceux qui ont des yeux pour voir ne voient plus et ceux qui ont des oreilles pour entendre n’entendent plus. »

    Que voulait-il dire par là ?
    Il voulait dire que par l’instrument que représente le corps, les gens font toujours référence à l’extérieur, et ainsi, si à l’extérieur ils voient la vie, ils ne cherchent plus la vie ; si à l’extérieur ils ressentent la vie, par le désir, par le plaisir, ils ne cherchent plus la vie, son bonheur et sa vitalité.

    Donc il faut que l’homme ne voie plus pour qu’il puisse visionner la vie. Il faut que l’homme n’entende plus la vie pour qu’il puisse écouter la vie.

    Il y a toujours un moment où les Maîtres, pour accomplir l’évolution de la race, même si l’homme est libre, décrètent que l’homme ne verra et n’entendra plus, parce que ce qu’il voit et ce qu’il entend, il le voit et il l’entend mal. Ainsi les Maîtres déclenchent des énergies, et ceux-ci s’activent à l’heure actuelle par l’intermédiaire de Pluton, pour que ceux qui seraient trop enfermés dans la jouissance primaire de la vie ne puissent plus jouir de la vie. Ce qui, par là même, déclenche cette vague d’individus qui ont recours à l’autodestruction par tous les moyens, que ce soit par l’alcool, par la drogue, la prostitution, le suicide, ou par leur adhésion à certains mouvements de terrorisme ou d’anarchisme, tout ce qui est destruction.

    Il y a toujours un moment où le Maître a droit à la parole et dit non.
    « Tu as eu mille ans, deux mille ans, cinq mille ans où tu as fait ce que tu voulais. Maintenant il faut que tu t’alignes et que tu fasses selon la loi. Lorsque tu auras appris le peu que l’on essaie de t’apprendre en te forçant à t’aligner, alors tu pourras encore, pendant deux mille ans, faire ce que tu voudras. Mais maintenant, on aligne tout le monde. »


    Conclusion.


    Il m’est toujours demandé de conclure, alors que je voudrais poursuivre.
    Cette conversation va durer et continuera à travers les âges et à travers tous les êtres, à partir du moment où chaque être accepte de se laisser imprégner par la parole. Non pas par celle qui vient d’être dite, mais par la parole qui rayonne depuis toute éternité et qui vient du cœur des Maîtres, qui eux-mêmes sont la parole de rayonnement du mental de Dieu.

    Donc il est du pouvoir et de la liberté de chaque homme de continuer cette conversation, de continuer cette relation, s’il sait se mettre dans la résonance qu’il faut. Je ne dis pas que dès demain vous entendiez tous dans votre tête la voix parler ou résonner. Ce n’est pas cela le but. Le fait que la voix du guide s’exprime par une voix aujourd’hui (médium), ne veut pas dire que c’est le phénomène qui est attendu et qui est préféré. Le phénomène préféré serait qu’il n’y ait personne individuellement qui ait ce travail-là à faire, mais que tous les hommes en groupes et dans une bonne volonté commune reçoivent l’inspiration et se mettent au travail pour accomplir la chose.

    Ce n’est pas honorifique pour la personne ou les personnes qui reçoivent plus précisément et plus directement le message. Pour nous ces gens-là ne sont pas plus importants que vous ne l’êtes. Ils n’ont pas plus de valeur que vous n’en avez. Seulement il se trouve qu’il vaut mieux faire comme cela, que de ne rien faire du tout. Il vaut mieux passer par une individualité si l’on ne peut adombrer la masse entière. Mais en fait et en vérité je vous assure, l’adombrement est planétaire, il n’est pas individuel.

    C’est pour cela que celui qui pense avoir été choisi pour faire ce travail ne comprend rien et n’est pas digne du travail qu’il accomplit. Il véhicule quelque chose qui est général. Il ne fait rien de différent. Il fait ce qui est naturel et ce naturel vit à l’intérieur de tous.

    Qu’est ce qui fait que ce naturel est un petit peu grippé ?
    Ce n’est pas parce que celui qui découvre ce naturel est plus compétent et que celui qui ne le découvre pas l’est moins. C’est tout simplement parce que l’un n’a pas fait l’effort et ne se connaît pas tel qu’il est. L’adombrement est planétaire et va même dans les plus petits règnes de la nature. Tout le monde est concerné, même le diable en profite au passage. Même lui, on essaie de le transformer, bien que pour nous le diable soit complètement autre chose que ce que l’homme imagine.

    Les ténèbres profitent de la lumière, parce que les ténèbres ne sont pas véritablement ténèbres. Les ténèbres c’est simplement de la lumière qui ignore qu’elle est lumière. Ne dites pas : « je ne peux pas, je ne suis pas, je n’ai pas médité, je ne suis peut-être pas suffisamment incarné, je n’ai pas connu le Maître un tel, je n’ai pas le feu X qui fonctionne ». Non.

    Seulement dès demain, libérez-vous de tout ce qui vous empêche d’être la lumière. Si vous vous sentez égoïste eh bien, commencez à donner et automatiquement en vous dépouillant du négatif, tout ce qui est positif en vous, vous fera subir l’adombrement. Vous allez rencontrer l’adombrement à votre manière et de la façon dont vous êtes le plus à même de l’exprimer : certains en devenant guérisseur, télépathe, guide de méditation, un grand humaniste ; d’autres en découvrant une nouvelle agriculture, en découvrant une nouvelle médecine, ou une nouvelle façon de jouer avec les énergies ou d’améliorer la condition humaine ; d’autres encore, en se découvrant un immense cœur, un immense amour qui le porte à aller soulager ceux qui ont des problèmes. Chacun a du travail à faire.

    Seulement le travail ce n’est pas quelque chose que les Maîtres proposent aux hommes. C’est l’homme qui prend ce travail, qui le fait et qui dit : « Père, j’ai décidé, j’assume ce travail, je le fais. Ici et maintenant, je commence et j’accomplis. » Et si, ici et maintenant, vous accomplissez, le Maître ne peut que venir. C’est comme un tapis roulant. Vous le mettez en marche et la marche va revenir à son point d’origine, le circuit tourne.

    Alors ne vous appesantissez pas sous des poids, des poids de reproches, d’amertumes, ou de constats de vos incapacités. Vos incapacités, elles existent si vous y croyez. Elles n’existent plus si vous travaillez à obtenir la puissance.

    Seulement l’homme a l’esprit négatif. Il se dit, « je n’ai pas », au lieu de se dire, « je vais avoir », c’est complètement différent. Car c’est vrai qu’aujourd’hui vous n’avez pas, c’est vrai qu’aujourd’hui vous n’êtes pas le Christ, vous n’avez pas tous les pouvoirs, vous n’avez pas la grandeur de l’âme. Mais cela ne veut pas dire que vous êtes cela, ne veut pas dire que vous resterez cette incapacité. Cela veut dire, que le travail se propose et se présente à vous pour être tout ce qui est positif, pour être tout ce qui est force, tout ce qui est divin.

    Alors, changez la vapeur. Changez la façon de penser. Ne vous dites pas « je n’ai pas, je ne peux pas ». Dites : « Je suis. Même si je ne suis pas encore, je sais que je suis et je vais travailler pour l’être véritablement. »

    C’est de l’espoir que je veux vous donner. L’énergie primordiale fera de l’homme un homme qui avance, qui se tient debout. Un homme qui n’a pas d’espoir n’est pas un homme debout, même s’il est debout, il restera couché.

    C’est pour cela que Jésus a dit : « Laisse les morts enterrer les morts ».


    Et pourtant il parlait des vivants. Mais il y a des gens que l’on pourrait comparer à des morts, parce qu’en eux, il n’y a plus de flamme, même pas la flamme du mental. Car si un homme possédait vraiment son mental, il ne connaîtrait jamais le pessimisme, il ne connaîtrait jamais la négativité. Le mental ne va pas un jour au positif, le lendemain au négatif. Le mental est neutre. Si l’homme n’est pas encore dans le neutre, c’est parce que le peu de mental qu’il a, est encore teinté d’astral, donc d’émotions.

    C’est dans ces émotions que balancent le positif et le négatif. Je suis, je ne suis pas. Je vis, je meurs. En épurant tous ces comportements dont on vient de parler, l’homme sera capable non seulement d’évoluer, d’être un homme debout, mais en plus, il sera capable de collaborer avec les Maîtres et les Dieux qui existent en lui-même.

    Donc, si vous êtes assis ici aujourd’hui dans l’incapacité de parler avec moi, avec nous, c’est parce qu’en vous il y a l’idée, la croyance que vous n’êtes pas capable. Ce n’est pas parce qu’il y a l’incapacité, c’est parce que vous croyez dans ce mirage.

    Dès demain, quand vous allez vous lever, ce qu’il faudrait faire ce n’est pas de penser à tout ce que nous avons échangé, tout ce que je vous ai dit. Je ne veux pas que vous pensiez à moi. Je ne veux pas que vous vous souveniez d’un seul mot, cela est inutile. Je n’apprécie pas du tout que l’on se répète les paroles, comme si cela était des paroles d’évangile, à connaître, à savoir. Je veux que vous captiez simplement la vitalité, l’abondance, l’énergie. Que vous captiez le pouvoir qui est dans ma présence, dans notre présence.

    Si vous ne pouvez pas capter cela, alors, ne parlez plus de moi, à personne, vous ne ferez pas du bon travail en parlant de moi. Car je ne veux pas instruire les hommes. Je ne veux pas amener les hommes à me croire, ni à m’aimer, ni à se souvenir de moi. Comme je l’ai déjà dit mille fois, je me moque que les hommes m’aiment ou me détestent, me croient ou ne me croient pas. Ce qui m’intéresse c’est ce qui est utile. Ce qui est utile, c’est que la vitalité entre dans leur âme, que cette âme s’éveille et que cet éveil les emmène vers eux-mêmes et le seigneur. Entre-temps, s’il a existé un guide, s’il a existé un médium, s’il a existé un jour une relation entre-nous, cela n’aura été qu’un instrument.

    Donc il ne faut pas penser à cette étape, il faut penser au but.
    Il ne faut pas venir m’écouter, venir me voir. Je vous aime bien, mais en même temps cela m’est égal. Je me moque complètement de votre présence. Ce que je veux, c’est que même si vous ne me rencontrez jamais par la suite, ou même, si tous ceux qui ne me rencontreront et n’entendront jamais parler de moi, je veux qu’ils comprennent l’essence et qu’ils agissent, qu’ils se réveillent et qu’ils soient.


    Donc ne soyez pas plein d’amitié pour moi. Obéissez.
    Ne soyez pas plein d’admiration pour moi. Exécutez.
    Ne soyez pas plein de louanges, comprenez et travaillez, main dans la main et c’est sur ces mots que je vous quitterai.

    Travaillez main dans la main.
    Vous n’êtes pas mes enfants, vous n’êtes pas mes disciples, vous n’êtes pas mes auditeurs. Vous êtes à l’écoute, en ce moment même, de ce que votre propre âme vous dit depuis l’éternité. Alors, mettez-vous à votre propre écoute et travaillons ensemble, pour que les autres puissent un jour aussi écouter.

    Je vous salue.
     

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  • Question :

    Puisque chaque esprit est appelé à évoluer, est-il juste que des êtres passent leur vie sur terre dans des conditions atroces, alors que d’autres vivent comblés de santé et de bonheur ? 

    Parlons donc du destin puisque telle est la question.
     
    Le destin de l’homme.
     

    Si l’on parle de l’homme individuel, l’homme non seulement bénéficie du libre arbitre, mais en plus, il a en lui cette force et cette capacité de se former, de se forger lui-même. Mais, malgré cet acquis, cette liberté et cette capacité à se forger lui-même, il sera toujours assujetti à un initiateur qui lui fera passer les initiations, assujetti aux rayons de sa race, à la destinée et à la force de sa race.
     
    Quand je parle de race, je ne parle pas de la codification génétique, je parle surtout de vagues d’âmes qui créent en fait une race au niveau culturel et au niveau intellectuel.
     

    Mais surviennent des âges où la race se détermine réellement sur le niveau de l’esprit. Hormis le fait que tout homme partage cette vérité qui veut, qu’en chaque homme réside une étincelle divine, la capacité à être spirituel et à s’orienter spirituellement détermine à l’heure actuelle la race, les races.
     Ce qui fait que, lorsque l’on veut analyser ou justifier le destin d’un homme sur un morceau de la planète, il ne faut pas considérer son destin particulier, car rien n’est particulier sur la terre. Tout arrive en résonance et en correspondance avec quelque chose, qui n’est pas forcément une loi, mais qui peut être représenté par des groupes humains.

    Donc, lorsqu’un individu vient dans le monde et qu’il rencontre des obstacles dans la vie, lorsqu’il est accablé par des souffrances, il va se poser la question : « Qu’ai-je fait au Bon Dieu, ou quelle erreur ai-je commise pour qu’il m’accable ainsi ? »

    S’il est vrai que le karma existe et qu’il s’opère de façon individuelle, il est encore plus vrai qu’un homme ne fait pas partie du monde indépendamment des autres hommes. Il fait partie du monde en correspondance avec les autres hommes. Il faut donc imaginer l’homme plutôt comme une cellule de ce grand être qu’est l’humanité. Cet être doit arriver à faire fusionner toutes ses cellules, dégager la flamme, engendrer un grand feu, une grande conscience cosmique en fait.

    À partir de cette vision planétaire de l’être humain et de l’humanité, il faut donc comprendre que les groupes humains vont se partager la charge pour développer cet être cosmique. Et ainsi, au fur et à mesure des cycles, des âges et des expériences, les groupes humains vont avoir la charge de développer la matière, puis le plan astral, puis le plan mental, etc., jusqu’à ce que l’on arrive à une forme de conscience, plus ou moins Bouddhique, où chaque cellule ne va plus avoir à faire un travail au nom de la correspondance, mais pour elle-même. C’est ce qui paradoxalement dans les termes initiatiques est appelé un moment d’universalité ; le moment où elle devient terriblement individuelle puisqu’elle abandonne la correspondance avec le reste de l’humanité.

    Quelle est la raison de l’existence de la souffrance dans la vie ?

    Il faut comprendre, et toujours dans cette vision planétaire, que l’homme a pour charge d’anoblir la matière, la matière qui lui a été donnée à l’origine, qui est née dans cette grande explosion de vie. Chaque atome réclame sa part initiatique, sa part d’illumination, que ce soit l’atome qui constitue la cellule d’un orteil, la cellule d’un foie ou tout simplement un brin de cheveu. C’est le devoir de l’homme, de la conscience en fait.

    Comme je l’ai déjà expliqué, la conscience divine, lorsqu’elle décide de rencontrer la matière, c’est pour trouver au cœur de la matière la puissance et le rayonnement de cette puissance, et que, l’associant à sa capacité à être consciente, cette conscience soit réellement un point divin.

    Mais pour arriver à ce point de fusion entre la matière et l’esprit, il faut que toutes les particules de matière données à l’origine soient purifiées.
    Prenez la combustion comme exemple. Pour créer une combustion, il faut un bout de bois et une flamme. La combustion qui va être issue du bout de bois et de la flamme en rapport, est à comparer avec l’évolution de l’homme, l’activation de ses feux, l’activation et l’élévation de sa conscience. Le bout de bois est primordial pour la combustion, seulement il n’est qu’un bout de bois.

    Que va-t-il se passer lorsque la combustion va avoir lieu, lorsqu’elle sera terminée ?

    Il restera une sorte de déchet que vous appelez des cendres, et bien avant que cela soit des cendres on verra apparaître la braise. Et la braise, c’est la souffrance, donc un passage. Ce n’est pas un état, ce n’est pas une condition, ce n’est pas une fatalité, ce n’est pas quelque chose d’inévitable. C’est un passage, un passage qui est nécessaire pour que la combustion puisse dégager les cendres et retourner au feu primordial.

    Bien sûr il y a la flamme et l’on pourrait s’arrêter à cette flamme qui brûle. Mais cette flamme qui brûle est prisonnière de la bûche, elle ne peut pas s’échapper de la bûche, elle reste proche et accrochée à la bûche parce qu’elle dépend d’elle. Tout le devenir de la flamme se trouve dans l’échappée qu’elle pourra faire du plan physique pour redevenir, en fait, un feu cosmique qui avait pour un temps besoin d’une bûche afin d’activer ses valeurs, activer son rayonnement et sa puissance.

    L’homme est autant la flamme, que la braise, que la cendre qui va rester. Ce qui fait que, lorsqu’il est cendre il est la personnalité. Si l’homme s’attache à ce qui est éphémère, à ce qui pourrait disparaître sous l’action d’un simple souffle, l’homme va, copier sa vie sur cette image, il va être soufflé, éparpillé par toutes les illusions du monde. Un être extrêmement profane ne dégage aucun rayonnement. Il n’est que cendre, il n’a pas d’amour à donner, pas de feu, parce que justement, son feu n’est pas allumé.

    Après, au fur et à mesure des compréhensions, il va sous l’action de la braise apprendre à déclencher en lui le feu et à n’être que le feu qui brûle, pour l’instant, de façon inconsciente en lui. La braise n’est donc pas quelque chose que Dieu ou les Maîtres auraient mis sur le chemin pour rendre l’initiation possible. Ce n’est pas du tout un piège. Ce n’est pas du tout un test qui tourne mal pour certains, ou que certains n’arrivent jamais à remporter. C’est quelque chose que l’homme porte en lui-même et que l’homme doit apprendre à enflammer. C’est pour cela que sur le chemin initiatique, quelle que soit la souffrance, les douleurs ne sont générées que par l’homme. Et lorsque je dis cela, je ne veux pas faire reposer la responsabilité des souffrances sur l’homme. Je parle seulement de la racine.

    Quels que soient son niveau d’existence et son lieu d’existence, la souffrance est toujours un endroit où l’homme n’a pas compris quelque chose, n’a pas su utiliser quelque chose. Comme l’homme est une gamme d’énergies, une gamme de fréquences, c’est forcément une énergie qu’il n’a pas su utiliser ou aligner, et tout le drame réside dans ce manque d’alignement.


    Quand l’homme sait parfaitement s’aligner avec ses valeurs, quand l’être sait parfaitement vibrer en direction de son âme, toutes les énergies coulent parfaitement et avec vitalité.

    Par exemple un corps ne devrait pas éprouver de dégénérescence, de vieillissement. Il devrait sans cesse pouvoir se régénérer. Ce qui crée le vieillissement, la dégénérescence des cellules c’est un manque d’alignement de la race avec l’âme.

    C'est-à-dire, qu’une faute qui est conçue par un groupe originel devient une carence jusque dans la race, que cette race se compose de centaines ou de millions de personnes. Le peuple de la terre, à l’heure actuelle, connaît la vieillesse non pas, parce que c’est un rythme biologique qui a été imposé par la nature ou par la loi des Maîtres, mais parce qu’il y a bien longtemps, depuis trop longtemps, l’être ne sait pas s’aligner et vivre dans l’alignement avec son âme. Il a donc influencé le livre de la nature, son livre personnel, et a créé, ainsi, la capacité au vieillissement. La capacité au vieillissement n’est pas quelque chose de naturel. Et lorsque les scientifiques feront des recherches plus poussées, ils s’apercevront que c’est une anomalie.

    En comparaison avec la nature, un arbre qui perd ses feuilles parce que l’automne arrive n’est pas un arbre qui vieillit. C’est un arbre qui se renouvelle. Il coupe avec l’ancien cycle, il jette les feuilles usées qui ne lui servent plus, il concentre son énergie dans ses racines, il ramasse et puise toute la sève, et de là, il commence une nouvelle génération. Quand un arbre meurt ce n’est jamais de vieillesse, c’est toujours parce que le cycle de la nature l’empêche d’aller plus loin, car sinon, les arbres vous envahiraient et déclencheraient des réseaux énergétiques qui ne protégeraient plus votre vie comme cela se passe à l’heure actuelle, mais qui au contraire, prendraient votre vitalité.

    C’est ainsi qu’autrefois il y avait une nature gigantesque, avec des arbres gigantesques. Mais en même temps que cette nature devenait gigantesque, l’homme s’appauvrissait, parce que toute la vitalité s’orientait vers ces éléments de la nature et l’homme en était dépourvu.

    Or celui qui doit vivre sur la terre de façon principale et royale, c’est l’homme, ce n’est pas l’arbre. Donc, il a fallu réglementer l’arbre et décider que selon sa constitution, son rayonnement vibratoire, son type vibratoire, il n’aurait droit qu’à X années de vie, parce qu’au delà, il deviendrait un vampire, le contraire de ce qu’il est.

    Lorsque la fleur se fane ce n’est pas parce qu’elle vieillit, c’est parce que sa racine détermine qu’il faut récupérer de la sève pour créer une nouvelle génération. La racine ne meurt pas, c’est tout simplement son extériorisation représentée par la fleur qui s’efface, mais c’est une décision de la racine. Toute la puissance de la plante est dans la racine. Ce qui est extériorisé par les pétales, les feuilles, la tige, c’est tout simplement ce que l’on appelle en ésotérisme le rayon 3, son intelligence active, sa capacité à exprimer ce que la racine est en essence, donc ce que ce petit esprit de la nature qui se manifeste en tant que fleur est capable d’être.

    Ce qui se passe dans la nature n’est pas un phénomène de vieillissement, c’est tout simplement la loi qui arrête l’expression et qui crée une nouvelle génération. Ce cycle qui est un cycle biologique existe dans l’homme lui-même. Il a la capacité de se régénérer pour durer sans cesse et voir toutes les générations. Mais là, bien sûr, lorsque l’on considère le plan spirituel, on conclut aisément que ce n’est pas le but de l’âme et de la vie de l’âme sur la terre. Mais cela est prévu.

    Biologiquement, l’homme ne doit pas vieillir. Le vieillissement est une erreur, une mésentente que l’homme entretient avec sa matière. Les attachements, les révoltes, les colères coincées dans son ventre créent des frottements dans ses vêtements subtils qui se distancent les uns des autres. Ce qui fait que, lorsque vous voyez un être humain, vous ne pouvez pas imaginer que vous avez à faire réellement à un être humain, parce que son corps physique est là, son corps astral est à trois mètres, son corps éthérique est un peu sur le côté, son corps mental est complètement perdu dans les hauteurs à dix ou quinze mètres pour parler encore de mètres, et son corps bouddhique est encore plus loin, plus haut.
    Donc, comment voulez-vous que la conscience que vous êtes, arrive à régénérer sa cellule, son corps, sa matière si les corps ne sont pas alignés ?

    C’est comme si vous étiez au volant de votre voiture, prévue seulement, pour aller tout droit et que quelqu’un imagine de créer des virages. Dès qu’il y aura un arbre, elle ira s’écraser contre l’arbre, parce que la voiture n’est pas conçue pour tourner mais pour aller tout droit.

    La vitalité de l’âme c’est la même chose. Elle est conçue et ne se dirige que tout droit. La mésentente qu’entretient l’homme avec sa matière, crée ces détours. Alors, au premier virage, l’énergie envoyée par l’âme va s’échouer sur le point qui est tordu et à ce point créé, au lieu d’être évacuée, l’énergie va s’accumuler, l’énergie va déclencher une sorte de gangrène vibratoire, un abcès plus exactement.

    Les jours passants, l’énergie va réussir à passer, malgré tout, pour atteindre un autre plan. Mais voilà, il est encore tordu ce plan-là. Alors il y aura création d’un deuxième abcès. Et au fur et à mesure, en descendant dans tous les corps et toutes les zones de la vie d’un homme, vont se créer tous ces abcès, les uns après les autres. Ce qui fait que, lorsque l’homme naît, lorsque l’homme vit, qu’il respire, qu’il bouge et qu’il n’a pas conscience de ces abcès-là, il va automatiquement déclencher des maladies, déclencher même des difformités, jusqu’à la folie, le dérèglement mental.

    Donc pour corriger ces virages dans les différents corps et pour les transformer en ligne droite, il faut avant tout retrouver la volonté de son âme. Je ne dis pas l’entêtement de la personnalité, comme pendant un exercice de méditation, où il faut véritablement avoir envie de rentrer en soi-même, celui qui n’a pas envie ne pourra pas faire de la ligne courbe une ligne droite.

    Lorsque la compréhension est absente, seul le temps et la souffrance, justement, lui permettront de corriger sa ligne courbe. Pour celui qui est déjà suffisamment éveillé, il lui suffit de s’intérioriser et de prendre contact avec ce que l’on appelle le principe du Père et de se diriger vers le royaume qui est en lui. Le royaume c’est la volonté du Père. C’est la structure, la structure du monde, la structure de l’univers comme la structure de l’homme et c’est aussi la force.

    Pourquoi la force ?

    Parce que la structure ne peut s’établir qu’avec la force, ce qui de manière déviée et complètement incomprise, donne l’expression des dictatures par les hommes. La structure rigide de la dictature est soutenue par la force. En fait ces êtres, qui sont des dictateurs, expriment très maladroitement et aux antipodes de la spiritualité ce rayon « 1 » qui est le Père. Les dictateurs de votre terre sont des êtres qui ne savent pas exactement vivre avec la nature de cette vibration. Car chaque homme est plus spécialement orienté vers un rayon ou un autre, une énergie ou une autre ; qui a la force, qui a l’amour, qui a l’intelligence, pour communier avec la force, avec le principe « 1 » de l’univers.

    L’homme doit avant tout, déterminer son choix comme j’en ai déjà parlé si souvent. Il doit vouloir rencontrer le royaume. Il ne peut pas y aller par curiosité. Il ne peut même pas y aller par dévotion. Et c’est le drame de cet âge qui est en train de mourir. L’homme croit pouvoir obtenir le royaume en utilisant encore la dévotion.

    Or, la dévotion que l’on a connue pendant les deux mille ans précédents n’avait pas pour but de faire découvrir le royaume. Elle avait pour but d’intensifier la flamme qui est en l’homme, d’intensifier sa capacité à être conscient. La conscience est à allier à l’état d’amour sagesse, donc le rayon « 2 ». Il n’y a rien de plus conscient qu’un être qui est très sensible, même si par défaut il devient trop astral. Plus sensible, il va vibrer davantage à un son de musique, à une fleur qui pousse, à la parole d’un Maître, à l’inspiration. Tout cela va augmenter sa capacité à être conscient.

    Mais cela ne suffit pas, car cette conscience est impuissante. Il faut précipiter ce qui va être la volonté de cette conscience et qui va faire de l’homme un homme de pouvoir. À partir de ce moment-là l’homme est complet. Dans l’ère du verseau, l’homme apprendra à devenir complet pour qu’il puisse obtenir une initiation sur le plan bouddhique, qui signe justement l’état d’un homme parfait, d’une humanité parfaite.

    Ce qu’il faut donc comprendre dans tout ce développement, c’est que la souffrance représente un âge. Exactement comme il y a l’enfance, l’adolescence, l’état d’adulte, la vieillesse, il y a un âge où l’homme sera pour toute l’éternité. Mais avant qu’il soit, et que cette humanité qui est à naître soit pour l’éternité, les âges doivent se succéder, et à travers les âges il y a tous les maux que les races, que la race humaine doit se partager. C’est inévitable. Il ne faut considérer en fait que l’humanité, et les hommes n’en constituent que les cellules. Mais sans les cellules l’être n’existe pas. Donc chaque cellule est tout aussi importante que l’être total.

    La vie de l’univers, la vie du cosmos n’est pas du tout une vie individuelle, c’est une vie universelle. C’est une vie qui se partage et se vit donc à plusieurs. La vie ne se vit pas au niveau d’un moine dans son monastère au temps « X », au niveau d’une prostituée sur son trottoir au temps « Z », au niveau d’un père de famille occupé à son travail le jour. La vie n’est pas dissociée, la vie est un tout parce que la vie s’exprime pour un seul et même être.

    L’évidence qui fait croire à l’homme que l’autre est différent de lui, est une illusion. Je ne veux pas, très poétiquement, faire appel à la phrase qui dit que tous les hommes sont frères, il ne faut pas vivre cette phrase au niveau émotionnel. Nous sommes tous frères, parce que la vie qui est en chacun de nous n’est pas différente d’un homme à l’autre. L’illusion entretenue est l’origine de la souffrance, que ce soit la souffrance physique, émotionnelle ou la souffrance du manque d’argent, par exemple.

    Le manque d’argent n’est pas du tout issu du fait qu’un être ne trouve pas sa place dans la société, n’arrive pas à faire ses preuves et obtenir un poste rémunérateur. L’argent est une énergie qui n’appartient pas à l’homme, même si l’homme essaie de détenir l’argent. C’est un moyen et comme tous les moyens il est en quelque sorte fiché dans le plan lui-même, dans le plan des Maîtres.

    Les Maîtres savent et considèrent que, si pour créer telle chose, faire advenir telle autre chose, l’argent est nécessaire, à partir de ce moment-là, l’argent arrive. C’est pour cela que, dans les prochaines années, l’argent de la société doit complètement se transformer, basculer, parce qu’il faut que l’argent redevienne un fluide que le plan puisse manipuler, comme l’eau, le vent, comme n’importe quel autre élément de la terre.

    Il faudra donc que la structure actuelle passe et cesse, que la dévaluation sévisse partout, qu’il y ait des pertes de marché, qu’il y ait la mort de ceux qui détiennent et contrôlent ces marchés. Mais cela est un autre discours.

    Donc, si un homme est privé d’argent ce n’est pas parce qu’il est pauvre. Il est privé d’argent, parce que lui-même est pauvre et je ne veux pas dire pauvre d’esprit, mais pauvre de compréhension. Car un homme peut être suffisamment évolué et ne pas avoir nécessairement toutes les compréhensions. Un homme peut être un illuminé et n’avoir aucune compréhension correcte dans sa relation avec la matière.

    Il y a beaucoup d’êtres qui sont des illuminés sur la terre, qui ne comprennent rien à la matière et qui ne savent pas entrer en relation avec celle-ci. Par contre, à un véritable initié qui sait manipuler la matière, ce qu’il lui faut vient vers lui. Il n’a même pas besoin de chercher, la chose vient à lui. Il se met en résonance avec l’abondance divine et l’abondance divine ne sait pas résister puisque c’est sa nature de rayonner.

    Donc, chaque fois que vous êtes pauvre, ne cherchez pas l’argent, ne vous forcez même pas à travailler, à faire des heures supplémentaires ou à occuper des postes, des professions qui ne vous plaisent pas et qui usent votre nature. Mettez-vous en résonance avec le Divin et à partir de ce moment-là, tout ce dont vous aurez besoin viendra à vous. Mais il faut accepter de connaître ce que sont les vrais besoins de l’homme.

    La séparation entre les riches et les pauvres, vient de ce que l’homme imagine et décrète ce dont il a besoin. Ses besoins, teintés par l’ignorance, tombent dans l’astral, tombent dans l’avarice, dans la cupidité, la concupiscence.

    Il faudra donc, pour profiter de l’abondance, de la clémence divine, accepter de laisser tomber les désirs. Parce que bien sûr, si vous désirez la voiture la plus puissante du monde, il ne faut pas faire appel à l’abondance, car l’abondance, par magie, préférera vous faire rencontrer un homme qui va au même endroit que vous chaque fois que vous avez besoin de vous déplacer. Ça, c’est l’intelligence de l’abondance.

    La société n’est pas une création divine, la société est une création humaine et les valeurs de cette société sont une création humaine, d’où en quelque sorte, la distorsion. Comme la distorsion existe entre les corps subtils de l’homme, il existe aussi des distorsions entre le corps global que l’on pourrait appeler société et le corps global que l’on pourrait appeler le programme de vie pour les hommes, présent dans le plan des Maîtres.

    Au bout d’un certain temps de coexistence où se sont accumulés des problèmes, des frottements et que la cohabitation n’est plus possible, la société craque et les races qui arriveront à survivre se retrouveront à l’âge des cavernes. Comme déjà, cela a failli arriver.

    Quand je dis failli cela veut dire que l’homme n’est pas tout à fait retourné à l’âge des cavernes, mais qu’il en est resté à un âge primitif, ensuite tout est reparti. Si on veut aller de l’avant on ne peut pas se permettre toujours et sans cesse des reculs, ou alors, il faut une bonne fois pour toutes arrêter la machine et redémarrer totalement ailleurs.

    Donc, tant qu’il y a un espoir d’évolution, le plan effectuera toujours selon ses lois, et à partir du moment où cette société sera nouvelle, ce sont tous les concepts de la souffrance qui vont être changés et transformés, parce que les expressions et les compréhensions de l’homme seront différentes. Il déclenchera donc d’autres types de souffrance.

    L’homme ayant vécu à travers des âges, des cycles et des corps, aura écumé les problèmes qui ont engendré les souffrances passées, par contre, il sera de nouveau face à des énigmes, d’où la création, à nouveau de certains problèmes. Mais s’il est inévitable qu’il rencontre des problèmes et des traumatismes, encore une fois, cela ne veut pas dire que les problèmes sont sur lui comme une fatalité et qu’immanquablement le jour « J » il va rencontrer cet obstacle, ce problème et cette souffrance.

    Par la puissance de son alignement et de sa compréhension il peut effacer ou écourter ce passage. Ce n’est pas Dieu, ou le plan des Maîtres qui ont prévu sur le chemin initiatique les étapes, les épreuves. L’épreuve apparaît d’elle-même au contact de la vérité. C’est-à-dire que le chemin spirituel est un grand chemin ouvert, libre et tout blanc. Seulement, l’homme qui commence à marcher dessus, (et tout homme marche dessus depuis sa première naissance), chaque fois qu’il va faire un pas, qu’il va donc marcher sur la vérité et devoir incorporer la vérité, tout ce qu’il a de défaut, d’illusoire et d’imparfait, va rejaillir et sortir sur le chemin en une chose que l’on peut appeler une épreuve.

    Sur le chemin de liberté qu’est le chemin spirituel, si l’homme a en lui un mur, le mur de l’incompréhension, le mur de la haine, de la révolte, automatiquement dès qu’il va faire un pas, le mur va sortir, se manifester, se concrétiser sur le chemin, et ce n’est pas la punition de Dieu. C’est simplement Dieu qui lui dit :
    « Écoute, regarde, tu transportes un mur et cela crée un tel poids que tu n’arrives pas à marcher sur le chemin. »

    Il faut donc que l’homme se débarrasse de ce mur, et toute l’épreuve n’est que cette action de se débarrasser d’une chose, et non pas d’être victorieux sur une chose, victorieux sur la puissance du sexe, sur la puissance du mental, des éléments de la terre, sur les défauts de la nature humaine. Non. L’épreuve initiatique n’est pas du tout un test : « Voyons s’il contrôle ses émotions, ses désirs de devenir puissant, d’avoir beaucoup d’argent, d’avoir la gloire, d’être reconnu. »

    Par contre, si en vous il y a le désir de la gloire, sur le chemin, viendra l’épreuve nécessaire pour vous débarrasser de cette erreur, pour vous débarrasser de cette épaisseur qui crée un poids et qui vous empêche de marcher. Cette épaisseur engendre la souffrance, engendre les distorsions dans le corps, engendre la rupture de la communication entre l’âme et la personnalité. Chaque fois qu’un être est aligné, cela veut dire qu’il n’entretient plus ou pas d’erreur, qu’il ne s’amuse pas à vouloir la gloire pour la gloire, l’argent pour être puissant, les femmes pour le plaisir ou l’inverse. Seulement il est dans le monde et il vit comme un Saint.

    En disant cela, je ne veux pas dire qu’il vit comme un être qui ne va plus toucher l’argent, qui ne va pas connaître la gloire, qui ne connaîtra pas la femme ou vice-versa. Je dis simplement que ces choses étant des principes, il saura les vivre en tant que principe, sans attache, sans désir, sans le mélange de la possession et du désir de posséder. Car tous les défauts de la nature humaine ne sont pas engendrés par autre chose que l’instinct de possession qui est un instinct animal. Et cela s’exprime ensuite par le désir d’avoir de l’argent, d’avoir des hommes ou d’avoir des femmes, d’avoir la puissance, d’avoir la reconnaissance, d’avoir, d’avoir…

    C’est l’instinct de possession qui est à l’origine de tous les défauts de la nature humaine, parce que l’instinct de possession est le premier « sentiment » qu’éprouve la nature animale. C’est ainsi que l’animal détermine son territoire, sa famille, qu’il se bat pour obtenir une femelle. Ce n’est donc qu’un conflit de compréhension et tout le travail des maîtres, du plan des maîtres est de rétablir la compréhension entre l’homme issu du monde et l’être issu du ciel.

    Jésus s’exprimait de deux manières. Il disait qu’il était le fils de l’homme et qu’il était le fils de Dieu. Il faut bien comprendre ces deux appellations.

    Le fils de l’homme, c’est le fils issu de la matière, qui est aussi le fils de Dieu, et son rôle est de composer et de jouer avec la matière. Le fils de Dieu vient prendre l’expérience du fils de l’homme, vient prendre la puissance acquise par le fils de l’homme, et les deux, lorsqu’ils se retrouvent, font un être cosmique.

    Donc, la souffrance à l’intérieur de tout ce procédé n’est qu’une étape alchimique pour comprendre ce qu’est la vie, pour comprendre ce qu’est l’homme et sa relation avec la matière. Un homme qui souffre à cause de sa matière, qui a une vie physique très dure à cause du contexte social et économique, à cause d’une maladie, tout en étant réelle sa souffrance est quand même une illusion, est quand même un point qu’il peut dépasser, parce que sa vie, sa vie réelle ne s’arrête pas à ce point-là.

    S’il croit que sa vie est sa souffrance, il va perpétuer sa souffrance, comme un moulin qui ne peut cesser de tourner parce que le vent souffle. Si l’on fait cesser le vent, le moulin cesse de tourner. Pour faire cesser le vent, il faut non seulement connaître la nature de chaque chose, mais aussi accepter de vivre cette connaissance.

    Il y a des gens qui connaissent, qui étudient, qui jouent avec la nature des choses, c’est le cas où l’homme possède le pouvoir. Mais cela ne veut pas dire que l’homme va vivre la nature de la chose. Connaître une chose ne va pas forcément entraîner l’âme au cœur de l’essence. L’homme actuel connaît énormément de choses, même sur un plan ésotérique. Ce qu’il faut opérer maintenant c’est une pénétration de la loi et non plus une description de la loi. Il faut pénétrer au cœur de la loi, et c’est là tout le défi lancé à l’homme, devenir un illuminé. Car, quel que soit votre degré initiatique, quelle que soit votre avancée dans l’échelle de la conscience, vous avez le pouvoir de devenir illuminé. Vous pouvez connaître l’essence des choses, vous pouvez donc entrer en relation avec votre âme et vous placer, à un certain degré, dans sa conscience, quelle que soit votre initiation.

    Pour obtenir le lien avec l’âme, l’évolution propose plusieurs chemins, et l’initiation n’est pas toujours le seul moyen.

    Il y a trois voies que l’on pourrait appeler voie humide, voie sèche, et la voie royale qui permet de brûler les étapes pour obtenir un lien avec la conscience originelle. Quand ce lien a été acquis cela ne veut pas dire que l’homme est devenu un grand initié, qu’il manifestera de grands pouvoirs ou même qu’il aura la compréhension de toutes les lois. Absolument pas. Car pour avoir la compréhension et la maîtrise de toutes les lois, il va falloir passer par l’initiation, il va falloir marcher sur la voie humide. En attendant il remplira sa vie avec une vision et un état cosmique.

    C’est ce qui aurait dû être depuis l’origine, si l’homme avait voulu, si la personnalité avait accepté tout de suite le plan au lieu de le refuser. Et quand je dis cela, je ne veux pas une nouvelle fois mettre la responsabilité de ces choses sur le dos de l’homme. Non. Cela pouvait ou ne pouvait pas arriver.

    La voie qui a été choisie est la voie négative. Cela ne veut pas dire que pour l’éternité l’homme aura un problème avec Dieu. Cela veut dire que son chemin se fera plus difficilement, à tâtons, dans l’obscurité. Lorsqu’il découvrira une première petite lumière, que ce soit celle de la connaissance, celle de l’amour ou celle de la dévotion, l’homme va retrouver le plan initial, celui qui était prévu à l’origine et tout aura lieu pour lui à ce moment-là. Tandis que pour les autres, continuera le plan général, celui qui est dur, celui qui est obscur, parce que les hommes le veulent ainsi.

    Pour conclure, il ne faut pas s’apitoyer sur la souffrance, il ne faut pas pleurer à propos de la souffrance, que ce soit la vôtre, celle de celui que vous aimez ou celle de millions d’hommes qui meurent de faim, qui ont froid, qui ont soif, qui ont des maladies. Il ne faut pas perdre de temps à pleurer, à se lamenter, à supplier pour comprendre pourquoi il y a une imperfection, ou pourquoi le Maître ne se fait pas plus présent pour aider l’humanité. Il faut se mettre à la place du Maître, et agir. Il faut se mettre à la place du système et renverser le système. Agir.

    Si vous voulez aider votre voisin qui a faim, ne vous demandez pas si vous devez passer par l’autorisation du chef de famille et si vous devez demander à votre époux, à votre épouse, la permission de prendre l’argent du ménage et aller acheter du pain pour le voisin. C'est la réaction qu’ont la plupart des hommes. Ils ne peuvent pas donner à manger aux peuples qui meurent de faim parce qu’ils pensent au système économique, parce qu’ils pensent au rapport de force, parce qu’ils pensent à des ententes diplomatiques. Ça, c’est le voisin qui pense qu’il doit demander à sa femme la permission de puiser dans le porte-monnaie.

    Pourquoi l’homme se rabaisse-t-il à obéir à un homme plus petit que lui ?
    Puisqu’il a envie d’aider, envie d’aimer, envie de secourir, pourquoi ne marche-t-il pas sur les hommes qui l’en empêchent ?

    Pourquoi tant de gens, qui ont envie d’aider, se sentent-ils inutiles dans la capacité d’aider ?
    Parce qu’en eux, en fait, l’envie d’aider n’est pas une réelle envie d’aider, n’est pas un pouvoir en action. C’est une vague idée amenée par la peur, par leur propre souffrance, par leurs propres lamentations, par l’émotionnel, mais ce n’est pas le pouvoir.

    Lorsque quelqu’un détient et réveille en lui le pouvoir d’aimer, le pouvoir d’aider, de secourir, rien ne l’empêche d’aider les autres. Il crée à lui tout seul le réseau nécessaire pour aider. Dieu merci, des hommes comme ça, il en existe. Leur âme a compris ce qu’est le pouvoir en action. Les autres rêvent encore à propos de l’aide à apporter. Enfermés dans le brouillard, ils n’en sont qu’à la spéculation, le sentimentalisme, aux pleurs. En fait, ils sont encore des enfants.

    Pour instruire convenablement sur la puissance humaine, il faut inévitablement parler de la véritable nature de Dieu. Car l’homme ne peut pas comprendre sa puissance, ni son pouvoir d’action, s’il ne sait pas ce qu’est la nature divine et Dieu. Pour que l’homme arrive à se développer et être véritablement un homme, il faut absolument qu’il sorte des limbes de la dévotion et des deux mille ans passés dans l’ère des poissons.

    Il ne faut plus penser à Dieu comme étant un être supérieur à l’homme, comme étant un être au-dessus de l’homme, comme régnant sur l’homme, pouvant tout faire pour l’homme et ayant fait l’homme. Il faut prendre Dieu comme une substance divine certes, mais comme une substance, comme un état de chose.

    Lorsque vous regardez un océan, vous voyez que l’océan est l’océan. C’est une substance, c’est un état de chose, c’est un liquide. À l'intérieur de ce liquide, de cet état de chose, si l’on va dans l’infiniment petit, on peut puiser des particules et s’apercevoir qu’existent des gouttes d’eau, alors que si l’on reste dans un degré plus visible, on s’aperçoit qu’il y a des vagues, des courants marins, des remous. Dans cette masse qu’est l’océan, la vague, le courant marin, le remous, c’est l’homme.

    Quelle différence y a-t-il donc entre l’océan et le courant, l’océan et la vague, l’océan et le remous ?

    Aucune différence. Lorsque la vague sait qu’elle est l’océan elle ébranle la montagne, elle use le rocher. Elle ne se dit pas : « je ne suis que la vague, je ne suis que cette partie qui écume à la surface de l’eau. » Elle sait qu’elle est l’océan et qu’elle prend sa puissance depuis le fond même de l’océan et sur toute la grandeur de l’océan. C’est pour cela que la vague est puissante, titanesque, parce qu’elle est l’océan. L’homme fait cette différence. L’homme se dit « Je ne suis que la vague, je ne suis que Pierre, je ne suis que Paul. » Mais cette vague, qu’est l’homme, devrait pourtant sentir qu’elle est l’océan.


    L’homme n’étant pas différent de Dieu, dissocié de Dieu, n’étant pas autre chose que Dieu, lorsqu’il vit sur la terre, il est logique, naturel, enfantin, de comprendre qu’il a le pouvoir puisqu’il est Dieu incarné sur la terre.

    Alors, pourquoi Dieu attend-il d’un autre lui-même, qui serait au delà, que la chose arrive, que la perception vienne ?

    Puisqu’il est ici sur la terre, il ne peut pas être au ciel. Il est ici sur la terre et il est toi, il est vous. Les hommes se dissocient de Dieu et prient un Dieu extérieur à eux-mêmes, un Dieu qui est dans le haut du ciel, dans le fond de la puissance, dans le fond de la conscience. Rien n’est plus faux, plus bête même. Rien n’est plus illusoire.

    Il n’existe pas un Dieu qui est en haut et des hommes qui sont en bas. Il existe Dieu, qui est allé en bas. Lorsque l’homme veut agir, lorsqu’il veut changer le monde, il ne faut pas qu’il prie un Dieu. Il faut qu’il soit un Dieu et qu’il fasse selon sa divinité. C’est complètement différent.

    Le pouvoir entre dans l’homme qui peut dire : « Je suis cela, je suis Dieu. Je ne suis pas une copie de Dieu. Je suis Dieu venu sur la terre. »

    L’occultiste qui a l’esprit déformé se dit : « Dans la vie il y a les épreuves, l’épreuve du feu, de la terre, de l’air, de l’eau, et il faut que je combatte mes instincts. Il faut que je domine ma personnalité. » Ce langage est une page de l’ésotérisme, une page de l’occultisme, mais ce n’est pas l’occultisme. C’est comparer les avions supersoniques d’aujourd’hui à la charrette à bœufs d’autrefois.

    Il faut sortir des compréhensions complètement dépassées, illusoires, vieillottes qui aboutissent à une voie sans issue. Il faut maintenant réviser sa façon de penser, sa façon d’envisager le processus alchimique qui s’effectue en l’homme. Les énergies qui étaient en action aux premiers âges sont les mêmes qu’actuellement, mais avec un degré différent. Chaque fois que le degré s’intensifie, la compréhension doit changer. On utilise encore les vieilles idées, les vieilles énergies qui ne fonctionnent plus. Une énergie nouvelle arrive pour que l’homme fabrique un nouvel homme. Ce n’est que dans cette mesure que l’homme sera nouveau.
     

     

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    Question:

    Depuis quelques années l’ésotérisme fait recette, un nombre sans cesse accru de personnes est à la recherche d’un enseignement dit ésotérique. Beaucoup de personnes pensent en toute bonne foi, qu’en accumulant un savoir dans ce domaine, elles ont nécessairement évolué spirituellement. N’y aurait-il pas une nécessité supplémentaire et interactive pour une authentique évolution de la conscience.

    Naturellement j’ai répondu en grande partie au sujet de cet énoncé. Mais je voudrais, à l’occasion de la question, donner quelques précisions à propos de ceux qui comme cela est dit dans le texte engrangent, engrangent, engrangent la connaissance, qu’elle vienne de Dieu, des Maîtres, ou de la voie initiatique,  il n’y a pas de mal ou pas de contradictions  à ce que l’homme apprenne et soit un connaissant.

    L’erreur qu’il ne faut pas commettre, c’est de prendre l’instrument pour le but.L’instrument, qui est la connaissance, n’est pas le but de la vie de l’homme ou de l’évolution de l’homme, c’est un instrument c’est tout, et un instrument doit être utilisé comme tel. Tous les instruments sont utilisés sur le plan mental, et justement visent à développer le plan mental. Lorsque l’on parle de connaissance et que l’on se moque de ceux qui ont trop de connaissance, on ferait mieux souvent de se regarder soi-même et de conclure que si on avait au moins cette connaissance, on aurait sans doute pas fait la bêtise d’hier à midi ou d’avant-hier soir.


    Car il est à la mode à l’heure actuelle de se moquer de celui qui est une véritable bibliothèque vivante et ambulante, et de penser qu’il est trop mental, qu’il n’a que des livres dans la tête et qu’il n’a pas d’état de conscience, il n’a même pas d’amour dans le cœur, il n’a pas de flamme, ce n’est pas un être spirituel, il se trompe, il s’égare sur le chemin.

    Tous les instruments sont des étapes nécessaires à celle qui est après. C’est-à-dire que l’on ne va pas pouvoir parler d’un état qui se trouve après le plan mental, sans être d’abord passé par le plan mental. On ne va pas pouvoir non plus aider les hommes à se sortir du plan astral, sans les impliquer dans une étude, ou une approche du plan mental. Ce qui ne veut pas dire que l’homme doit devenir mental et que tous les hommes doivent avoir des cerveaux aussi immenses que des bibliothèques, et connaître toutes les définitions de l’ésotérisme pour être considéré comme un initié. Absolument pas.

    En fait, il n’y a pas deux voies, elles sont multiples. Il existe autant de voies qu’il existe d’hommes, mais il y a deux grandes tendances. Il y a ceux qui se canalisent dans la tête, il y a ceux qui se canalisent dans le cœur.

    Ceux qui se canalisent dans la tête, ne sont pas forcément des gens qui vont être incapables d’intuition, d’amour ou de spiritualité en substance. Ce sont des gens qui ont plutôt des affinités avec ce que l’on pourrait appeler le mental divin, la loi divine.

    Ceux qui se canalisent dans une expression par le cœur sont ceux qui ont une affinité avec l’amour divin, avec la substance divine. L’être parfait est l’union des deux, car un jour ou l’autre, celui qui se canalise dans le mental devra rejoindre les régions du cœur, et celui qui se canalise dans le cœur devra rejoindre les régions de la tête, pour devenir un être total.

    Mais avant qu’il y ait cette grande unité, avant que les deux pôles soient réunis, il faut avoir la patience et la tolérance que les autres puissent être sur un plan mental, que d’autres puissent être sur un plan d’expression complètement cardiaque. Je ne dirais pas qu’il faut s’accepter et ne pas voir chez les uns les autres les défauts criards, il faut au contraire s’entraider. À celui qui a trop de mental, il faut lui rappeler qu’existe la substance, qu’existe l’intuition, qu’existe l’amour, et à celui qui serait trop amour mais avec encore trop d’émotionnel, il faut lui rappeler qu’existe la tête, pour que cet amour soit juste, pour que cet amour ait du discernement, pour que cet amour soit divin et plus humain.

    Mais on ne peut pas empêcher la grande séparation entre ces êtres et leur existence. Il faut simplement laisser aller les initiations, les incarnations, pour que chacun dans sa différence arrive à découvrir la même unité. Et même à l’intérieur de l’unité qu’est l’esprit, il existe toujours la différence. Même le jour où chacun se découvre comme étant du même esprit, de la même unité, de la même divinité, etc., il existe quand même encore une différence, c’est la différence des rayons. Ce qui veut dire encore une fois, qu’il ne faut pas aller vers une vision du monde dualiste, une vision de l’homme dualiste, mais il faut comme je l’ai déjà dit si souvent, admettre les paradoxes, et arriver à jouer avec les paradoxes. Si vous voulez comprendre Dieu et l’univers, il faut absolument vous habituer aux paradoxes.

    Tout en étant multiple, la vie est une, et qu’à l’intérieur même de son unité, elle est toujours multiple. Forcément lorsque l’on essaie d’admettre les deux en même temps, cela paraît contradictoire, donc l’esprit refuse ou n’arrive pas à admettre et éprouve de la douleur. Il se dit : je verrais ça lorsque je serais plus ancien, pour l’instant je suis avec mon rayon, je suis avec ma technique, je suis avec ma vision et je travaille.

    À un moment donné, il faut que le mental rentre en jeu. On ne peut pas faire de spiritualité sans le mental, c’est impossible. Au début, les premières initiations qui sont en fait les plus importantes, parce qu’il est toujours plus important de commencer que de s’acheminer par la force de l’élan acquis, ces premières initiations s’acquièrent par le phénomène de la compréhension, et cette compréhension déclenche des états de conscience.

    Cela, vous pouvez l’expérimenter, vous avez sans doute dû déjà l’expérimenter dans votre vie. Quelque chose qui vous était incompréhensible devient d’un seul coup compréhensible. Automatiquement vous lâchez l’erreur, vous lâchez l’illusion que vous pratiquiez. Pourtant cela est passé par le mental. Étrange non ? On croyait le mental être une barrière. C’est vrai que le mental est une barrière si l’individu passe systématiquement et toujours par ce filtre, car c’est un filtre et c’est pour cela qu’en même temps on le dit impur.

    C’est un filtre impur lorsque l’on veut aller du haut en bas, mais pas lorsque l’on va du bas en haut. Lorsque l’on va du bas en haut, c’est-à-dire lorsque la personnalité essaie de monter vers son esprit, vers son âme, ce filtre est absolument nécessaire, parce qu’il va permettre de filtrer, de nettoyer toutes les grossièretés qui viennent de la personnalité, qui viennent du mental inférieur, qui viennent des suppositions, des doutes, des complexes, des traumatismes, tout ce qui vient justement de la psychologie.

    Mais lorsqu’on essaie un branchement inverse, lorsque donc la vie de la monade essaie de descendre dans la matière, à ce moment-là le mental va devenir une limite. L’âme descendant, s’approchant de la matière, de sa personnalité, rencontrant le filtre du mental, va nécessairement être diminuée, et ce qui restera dans la personnalité sera peut-être les trois quarts ou la moitié de l’expression de l’âme.

    Encore une fois il faut que l’homme apprenne à jongler, à se servir de ces aspects, et non pas se dire je choisis cette chose-là et je l’exécute, comme l’on fait d’un grand coup de hache sur la bûche. Il faut être souple et savoir que l’homme est une magnifique et une subtile mécanique, je ne parle pas que du corps, je parle de tous ses corps.

    Lorsque vous êtes en train de penser, il faut savoir que vous activez votre corps mental, mais que ce n’est pas vous, vous activez une partie de vous, un automatisme en vous, une mécanique en vous, exactement comme lorsque vous mettez en marche votre voiture.

    Lorsque vous éprouvez des émotions, il ne faut pas croire que cela est vous, il faut comprendre que vous activez votre corps astral, que vous éprouvez par le corps astral, exactement comme lorsque vous appuyez sur l’accélérateur de votre voiture. Ne vous identifiez pas à vos enveloppes. S’identifier à l’enveloppe physique c’est le moindre leurre. Tout le monde voit le corps physique, et tout le monde sait qu’à l’intérieur du corps physique il y a ce petit moi, que ce soit le petit égo des psychologues, des psychiatres ou le grand moi des spirituels, il y a quand même le petit moi, on le sent parce qu’on se sent vivre.

    C’est l’illusion la plus grossière et la moins dangereuse. Mais il y a d’autres illusions plus difficiles à déceler, car vous ne voyez pas votre corps astral, votre corps émotionnel, vous ne voyez pas votre corps mental, et tout ceci se confond étonnamment avec cet être que vous sentez comme étant à intérieur de votre corps physique.

    Or, le corps mental, le corps émotionnel est aussi différent de vous, de votre essence, que peut l’être votre corps physique vis-à-vis de votre essence. Lorsque vous aurez compris cela, vous arriverez beaucoup mieux à utiliser les instruments que sont, le mental et l’émotionnel purifiés. Car quoi que l’on en dise, le corps astral est quelque chose de très utile, de très important, mais il faut savoir le purifier et le vivre dans ses aspects les plus purs, et à partir de ce moment-là, il devient un moyen immense de purification sur les autres.

    C’est justement cette partie-là d’eux-mêmes que doivent développer de plus en plus les futurs guérisseurs. C’est en fait par le corps astral qu’ils vont énormément guérir, par leur propre corps astral. Mais quel corps astral ?

    Pas le vôtre, pas celui qui est en cahot, sous l’emprise de la jalousie, pas celui qui est justement tout ficelé parce qu’il n’en peut plus d’éprouver des colères et des crises et des ceci et des cela. Mais par le corps astral de celui qui est complètement dans l’expression supérieure de cette zone de l’individu. C’est pour cela que les guérisseurs du nouvel âge l’utiliseront énormément.

    Par le corps astral on peut faire passer les énergies directement du cosmos dans la matière, ce n’est pas par un autre corps, cela n’existe pas. La seule écluse qui existe entre la matière et le cosmos c’est l’astral. C’est pour cela que c’est dans l’astral que se préconçoit la matière, l’humanité, les races, les civilisations. C’est pour cela que tout magicien un peu malin sait très bien que s’il veut produire de la magie, il doit d’abord construire dans l’astral la matière qu’il veut voir s’exprimer sur un plan physique. Parce qu’une fois que cela se trouve dans l’astral, il ne faut pas tellement de temps pour que cela s’exprime sur un plan physique.

    Donc, les guérisseurs du futur, et cela n’est pas si loin en fait, car vous pouvez être demain un guérisseur de ce type-là si vous purifiez votre corps astral, les guérisseurs de cette sorte-là vont être des canaux, des intermédiaires entre l’énergie cosmique qui viendra plus précisément du prana solaire et de la cellule physique.

    Car l’individu qui est malade, qui a des problèmes avec sa cellule physique, ne peut pas directement recevoir le prana solaire, même si le prana est absorbé par la rate, par d’autres chakras, par la respiration etc. C’est un autre aspect du prana qui est assimilé à ce moment-là. C’est ce que l’on appelle les globules de vitalité, et cela n’a rien à voir avec le véritable prana solaire.

    Le véritable prana solaire est l’énergie qui est comparable à ce que les ondes de forme essayent d’attraper, comme les pyramides par exemple. Et là, il y a une grande confusion, parce que l’on dit que les ondes de forme attirent une énergie du plan éthérique. Alors que vient faire le prana solaire au milieu ?

    Ce qu’il faut comprendre, c’est que l’énergie éthérique, ou les globules activés sur le plan éthérique et le prana solaire sont une seule et même chose. Il ne peut pas y avoir de plan éthérique sans le prana solaire. C’est en fait le prana solaire qui compose cette zone de l’univers que l’on appelle le plan éthérique, et dans cette zone l’homme tire son propre plan éthérique ainsi que toutes les choses.

    Le guérisseur du temps futur, ce guérisseur moderne, sera capable, par son corps astral purifié, de prendre les globules du prana solaire pour les précipiter dans la matière, chose que l’on ne peut pas faire depuis le plan éthérique, que l’on dit être plus près de la matière que le plan astral, mais en fait c’est faux.

    S’il est plus près de la matière que le plan astral, ce n’est pas parce que le plan astral est moins dense et que l’éthérique est plus dense, c’est parce qu’il est primordial à la matière, et c’est pour cela qu’on le trouve si proche de la matière, si infiltré dans la matière. Sans lui la matière ne peut pas avoir lieu, ne peut pas avoir de vitalité.

    Sans son corps éthérique un homme ne peut pas vivre, son corps ne peut pas être, l’intelligence de son corps ne peut pas fonctionner, les automatismes ne peuvent pas avoir lieu. On trouve au dessus le plan astral, non pas parce qu’il est supérieur au plan éthérique, mais parce que lui commence à être un peu un plan de conscience, alors que le plan éthérique ne l’est pas, il est un plan de vitalité. Le plan astral est une zone de feu cosmique, d’énergie. C’est à l’intérieur du plan astral que l’on peut précréer des choses.
    Qui dit plan de conscience, dit dans une certaine mesure : mental ou pensée. Car comme je l’ai dit tout à l’heure, même lorsque l’homme arrête de penser, il est encore une pensée.

    La conscience en fait est une pensée, mais une pensée pure, une idée, plus exactement une idée divine. Lorsque l’homme arrive au point de ne plus être une idée même divine, alors il n’appartient plus du tout au cycle des manifestations, il se retire de la manifestation. Il dépasse ce que l’ésotériste appelle la huitième initiation majeure. Il est ce que le Bouddha a appelé le néant.
    Je ne veux pas parler du néant ce soir, j’en ai déjà longuement parlé et je ne veux pas dévier sur ce sujet-là. Sachez simplement qu’il retourne à ce moment-là au non manifesté.

    Lorsque l’on veut approcher correctement toutes les choses de l’esprit, il faut non seulement comme je l’ai dit, savoir jouer avec les paradoxes, connaître la constitution occulte de l’homme, mais en plus il faut avoir la vision juste. Savoir que si vous avez un corps astral, si vous avez un corps mental, si vous avez un corps ceci, un corps cela, c’est très bien, mais vous les possédez en tant qu’instruments, ce ne sont pas des identités, ce ne sont pas des références, ce ne sont pas des indications sur votre nature véritable.

    C’est comme lorsque vous faites le compte des options qu’a votre voiture. Vous avez ceci, vous avez cela, mais ce n’est pas la voiture, car la voiture c’est avant tout vous-même, le pilote. Vous pouvez avoir des tas et des tas d’options, cette voiture, si elle se comporte bien sur la route, cela ne va dépendre de ses options, mais du pilote.
    Donc quelles que soient les options que vous avez eues de la part du Bon Dieu, c’est-à-dire un corps astral, un corps mental, un corps bouddhique, dites-vous « c’est très bien, comme cela, je vais pouvoir travailler, je vais pouvoir aller très loin avec ces options, mais ce n’est pas mon image véritable. »

    Votre image véritable c’est le moi suprême, c’est l’âme, c’est la monade, c’est cela la vision que vous devez avoir. Parce que tant que vous n’avez pas la vision juste, vous n’allez pas savoir utiliser vos instruments et vous allez vous embourber avec vos instruments, et toutes les épreuves viendront. Celui qui est coincé sur le plan mental va devoir être éprouvé pour qu’il se décoince du plan mental. Celui qui est enfoncé dans son corps émotionnel va devoir être éprouvé pour pouvoir acquérir le discernement et se décoincer de son corps émotionnel. Alors que c’est inutile si l’on comprend que toutes ces choses ne sont que des options du véhicule et que ce que vous êtes c’est l’âme qui joue avec ces options-là.



    Question:

    Nous vous remercions vous avez répondu à toutes les questions essentielles qui étaient prévues ce soir, même à celles qui étaient non formulées, et nous sommes arrivés maintenant à la conclusion de cette communication.


    Sur un plan technique, je voudrais simplement dire, en ce qui concerne la réalité des énergies, la révélation des énergies, que tout ce monde-là, le monde des vibrations, ne doit pas être confondu avec le monde de l’âme et que donc lorsque la technique, lorsque la science, découvrira le monde des vibrations, il faudra aux disciples ne pas confondre encore une fois cette nouvelle zone de découverte avec lui-même. Parce que même en ayant découvert d’autres zones de la vie, plus subtiles parce qu’invisibles, cela ne veut pas dire que la réalité se résume à cela.

    Ce que la science pourra découvrir, pourra détecter même sous peu, mettre en musique, rendre audible, ce sont les sons de l’astral. Lorsque l’homme écoutera les sons de l’astral, il ne faudra surtout pas qu’il croie que l’astral est quelque chose qu’il doit cultiver, quelque chose vers quoi il doit aspirer, parce que même dans le monde astral, il y a encore des étapes à parcourir et que l’on n’est pas dans une réalité plus grande en faisant entendre l’astral.

    Ceci est une mise en garde qui ne peut pas être appliquée tout de suite, puisqu’il va falloir encore quelques décennies pour que l’on arrive à écouter les sons de l’astral, mais je voulais simplement dire ces mots à ceux qui sont déjà capables par une oreille naturelle d’écouter les choses de l’astral, ou voir les choses de l’astral. Il est une grande mode à l’heure actuelle de s’intéresser énormément à l’astral, et je ne veux pas que les gens confondent même l’aspect supérieur de l’astral avec la réalité, avec le monde divin. Pourquoi ?

    Tout simplement parce que ce n’est pas encore la réalité et que même si c’est une forme avancée et plus parfaite que la forme physique, même si c’est une forme avancée de la vérité, ce n’est pas encore la vérité. L’homme honnête avec lui-même, authentique dans sa démarche spirituelle, ne doit pas se contenter d’une vérité approximative, ne doit pas se contenter d’une vérité presque parfaite, il doit chercher la vérité. Il ne doit pas écarter avec force les vérités presque parfaites, il ne doit pas les combattre, il doit investir ses énergies vers ce qui est absolu, jamais de combat, toujours de la concentration.

    Lorsque vous combattez, vous vous dispersez, vous n’avez plus d’énergie, même si la vérité est là et qu’elle vous tombe sur la tête, vous ne pouvez pas la voir. Il faut donc toujours être concentré vers le but, vers l’ultime, vers le vrai et automatiquement vous ne dispersez pas les énergies dans un combat inutile, au contraire vous vous prêtez à l’écoute et vous vous rendez prêt à la révélation.

    Il faut donc que chaque jour vous soyez prêt à rencontrer la vérité. Si vous êtes en train de vous battre contre une erreur, vous n’êtes pas prêt à rencontrer la vérité, parce que vous êtes en train de vous battre. Toutes vos énergies, tout votre esprit est occupé à se battre. Lorsque la vérité passe, il faut pouvoir la saisir, il faut avoir la porte ouverte.

    C’est comme le yogi qui médite dans sa case et qui se dit : « À l’extérieur, il y a le soleil de la vérité, mais il y a aussi le vent de la folie, le vent de l’erreur, le vent de tous les faux prophètes et de tous les mensonges. Alors, chaque fois que j’entendrais un bruit, chaque fois que j’entendrais ce vent je me précipiterais à la fenêtre pour fermer les volets, fermer ma porte à double tour pour ne faire passer que la vérité, et le jour où elle frappera, je serais prêt. »

    Le yogi ou le disciple qui est enfermé si hermétiquement dans son cube, le jour où la vérité passe, elle voit que tout est fermé, elle se dit : « Tout est fermé, je n’arriverai pas à passer. Même si je frappe il ne m’entendra pas. Je repasserais une autre fois. » Et le yogi passe du temps et du temps à combattre, passe du temps et du temps à fermer les portes et les fenêtres qui s’ouvrent chaque fois, parce que le vent de l’illusion a trouvé quelqu’un avec qui s’amuser, et il souffle encore plus fort.

    Le yogi qui essaie de combattre cette illusion devient fou. Jusqu’au jour où il a tellement combattu qu’il tombe d’épuisement et dit : « soufflez, soufflez, vous les illusions, je n’en ai plus rien à faire, emporter le toit, les murs, emportez-moi aussi, je n’en ai rien à faire, je suis fatigué, je veux mourir. » Et au moment où il renonce à tout, même au combat contre les illusions, au moment où il désire cette mort absolue de l’esprit, la vérité passe « Tiens aujourd’hui la porte est ouverte » et elle rentre. Le yogi est tout étonné de la voir entrer « Je viens de me battre comme un fou, je viens de livrer le combat le plus acharné et c’est maintenant que je ne peux même plus me tenir debout pour t’accueillir que tu arrives ». La vérité sourit : « Mais je suis passée tous les jours, mais tu étais enfermé ».

    Il faut penser à cela, il ne faut pas vous enfermer dans des combats contre ceci, dans des idées pour cela ou contre cela, simplement préparez-vous et en vous, laissez une ouverture pour que la vérité entre. S’il y a en vous cette petite ouverture, que vous cultivez par la méditation, que vous cultivez par une discipline, par le discernement, par une attitude juste et par l’application des paroles de lumière des Maîtres, automatiquement par cette petite brèche, même si elle est infime, la lumière va passer et vous n’avez besoin d’aucun Maître, parce que vous rencontrez votre Maître.

    Il n’existe pas d’autre Maître que la lumière, un point c’est tout. Et lorsque je dis cela, je ne veux pas dire que le rôle de tous les Maîtres de l’humanité est illusoire. Il est absolu, il est nécessaire. Mais je dis simplement que la vision de l’homme à propos des Maîtres est complètement fausse. Le Maître n’existe pas pour faire obéir son disciple, le Maître n’existe pas parce qu’il existe un disciple.

    Le Maître, en lui-même, n’existe pas vraiment, il est un être qui est arrivé à une pleine réalisation, une pleine libération, et il aide à se libérer d’autres qui sont encore prisonniers. Maintenant ceux qui sont prisonniers, s’ils veulent croire que le Maître existe, que l’obéissance est nécessaire, que ceci, cela est nécessaire, c’est de leur responsabilité de croire à ces choses, c’est leur choix personnel, c’est leur idée, mais ce n’est pas la vérité.

    Le disciple authentique ne se soucie même pas de l’existence des Maîtres, il en est convaincu. Il ne se dit pas : je voudrais rencontrer mon Maître, je voudrais croire dans l’existence des Maîtres, ou bien, je veux absolument que mon Maître me fasse signe, qu’il m’envoie au moins une méditation, ou qu’il m’envoie une petite lumière, ou un rêve, mais quelque chose, un signe. Le véritable disciple est convaincu, il sait que le Maître existe, que Dieu existe éventuellement, que son Maître est avec lui, qu’il n’est pas séparé de lui, et qu’il n’est pas différent de lui, et que le Maître qu’il verra à l’extérieur, qu’il s’appelle Moria, Koutoumi, Bouddha, Chrisna, ou qui que ce soit, ce n’est en fait que lui-même, mais avec un petit plus d’avance.

    C’est-à-dire que si un jour vous rencontrez Koutoumi ou Moria, vous ne rencontrez pas Koutoumi, vous ne rencontrez pas Moria, vous vous rencontrez vous-même, ce que vous pouvez être, ce que vous serez plus tard, si vous vous en donnez la peine.

    C’est pour cela que, lorsque l’homme se met à adorer le Maître, le Maître sourit, parce que c’est en fait comme si vous vous adoriez vous-même, mais vous ne le comprenez pas. Au lieu de perdre du temps à vous adorer, à adorer cette image future, qu’elle s’appelle Koutoumi, ou Moria, au lieu de perdre ce temps à adorer quelque chose qui est dans le futur, qui n’est pas encore fait, donnez-vous la peine de faire ce qu’il faut pour que vous soyez cette chose que vous adorez et que vous considérer comme étant extérieur. Et vous verrez qu’à partir de ce moment-là, non seulement le Maître que vous cherchez à l’extérieur deviendra une présence réelle autour de vous et en vous, mais qu’en plus vous apprendrez vous-même à devenir un Maître.

    Ce n’est pas de l’orgueil de dire cela, de croire, ou de savoir cette chose. Si vous pensez que vous n’êtes pas en train de travailler à devenir un Maître, cela prouve que vous n’êtes même pas disciple. Parce que cette grande humilité n’est pour nous que la marque d’un orgueil renversé. Celui qui ne veut pas se croire un Maître, celui qui ne veut pas croire qu’il travaille à devenir un Maître et ceci avec le discernement juste, c’est qu’il ne sait pas ce qu’est réellement le Maître.

    Il imagine des choses à propos du Maître, et c’est pour cela qu’il réagit et qu’il ne veut pas croire. Celui qui sait exactement ce qu’est le Maître, n’a aucune honte, ne se sent pas du tout accablé de folie en pensant qu’il travaille à devenir un Maître. Au contraire, il est encore plus vigilant, plus exigeant envers lui-même, encore plus critique vis-à-vis de lui-même, parce qu’il ne se passera rien.

    Tandis que l’autre qui ne veut pas croire qu’il travaille à devenir un Maître, qui ne veut pas avoir cette folie, cet orgueil, qui ne veut pas être prétentieux, celui-là, dès qu’il sera sorti de sa maison, va dire du mal de son voisin, dès qu’il sera à l’intérieur d’un groupe, va chercher à critiquer ce qui ne va pas au lieu de prendre avec amour ce qu’on lui donne, même si ce n’est pas parfait. Dès qu’il sera au milieu d’une situation critique, au lieu d’essayer de calmer, il va au contraire empirer la chose, en y mettant sa colère, en y mettant son manque de connaissance.

    Celui qui sait, ne s’amuse plus à ces comportements-là. Il ne se permet plus d’être bas, d’être faible, d’être abject, d’être matériel, d’être profane. Il ne se permet plus d’être quelqu’un qui va trahir la parole des Maîtres, il va au contraire se sentir responsable de l’authenticité qu’il véhiculera à propos de la parole des Maîtres. Et voulant être la preuve et le témoignage de l’authenticité du message des Maîtres, il fera tous les efforts pour se dépasser, pour combattre sa nature humaine, pour être un témoignage pur et dépouillé.

    Alors à ceux qui sous le couvert de l’orgueil ne veulent pas devenir des Maîtres, je les laisse, en espérant pouvoir leur dire à bientôt bien sûr. Mais par contre je serre la main et je serre très fort dans mes bras tous ceux qui veulent dès demain devenir des Maîtres, et je leur dis très bien, vous n’attrapez pas la grosse tête les enfants, mais beaucoup de travail vous attend, et si vous voulez le faire nous serons là.

    Alors dès demain osez vous dire : je travaille à devenir un Maître. Mais soyez logique, soyez authentique avec la parole des Maîtres. C’est tout ce qu’il vous faut pour imiter et être comparable aux Maîtres. Le dire, le prétendre, le vouloir ne suffit pas, il faut le faire. C’est dans ce combat-là, si combat il y a, que je vous engage fortement dès demain.

    J’apprends à devenir un Maître, je ne cherche plus mon Maître, je n’essaie pas d’être un bon disciple, je n’essaie pas d’obtenir la première, la deuxième, la quatrième ou je ne sais quelle initiation majeure. À l’heure actuelle il y a une mode, tout le monde veut connaître son initiation, comme l’on connaît son matricule, parce que l’on veut obtenir celle qui est au-dessus. Ne cherchez plus ces choses, dès demain apprenez l’absolu, et l’absolu ce n’est pas d’être à la deuxième, à la troisième, ou à la quatrième initiation majeure, c’est d’être l’absolu, c’est d’être le Maître. Quel que soit le niveau sur lequel vous vous situez maintenant, dès demain vous pouvez avancer à pas de géant si vous prenez cet engagement.


    Je vous salue.

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  • Question :
    Il est dit que la vie post mortem se passe dans un premier stade sur le plan astral, et ensuite sur le plan mental. Nous voudrions savoir si toutes les personnes sans exception sont conscientes sur le plan mental après la mort. Cela exige-t-il une vie consciente sur le plan mental inférieur ou supérieur durant l’incarnation qui a précédé la mort ?

    Nous changeons donc de sujet tout en restant en fait dans le même puisqu’il s’agit toujours de la conscience. Pour répondre à la question, je dirais que vous mourez de la manière dont vous avez vécu. C’est-à-dire que si vous avez vécu sans conscience, vous serez un mort sans conscience. Si vous avez été un disciple actif, si vous avez été quelqu’un qui essayait de développer l’éveil de sa conscience, lorsque vous allez quitter la matière, automatiquement vous allez être quelqu’un avec cet acquis et vous allez pouvoir travailler avec les zones de conscience obtenues grâce aux expériences dans la matière.


     

    On ne peut pas dire ce qu’est la mort, parce qu’en fait, lorsque l’on se place dans la vision des guides, dans la vision de la vérité, il n’y a pas de différence entre l’état qu’octroie la vie physique, et l’état qu’octroie ce que l’on peut appeler la mort. La seule différence, c’est qu’un jour vous avez un vêtement, et le lendemain vous n’en avez plus, mais la conscience reste exactement la même, exactement en symbiose avec ce qu’elle a été par son expérience dans la matière.

    Donc il n’y a pas en fait un état de conscience d’avant la vie, un état de conscience pendant la vie et un état de conscience après la vie, donc à la mort. Toute la conscience est exactement la même du début à la fin, non seulement de son passage dans la matière et son départ, mais en plus, depuis son moment d’extériorisation, sa première incarnation jusqu’à sa dernière.

    Quelle est la seule différence ?
    C’est que la note d’auto-conscience n’a pas forcément retrouvé toutes ses sonorités. Ainsi, lorsque l’esprit qui est unité, comme je le disais tout à l’heure, qui a tout sans le savoir, lorsqu’il passe dans la matière et à travers toutes les incarnations, il ne fait que redécouvrir l’acquis qu’il possède. C’est pour cela qu’on ne peut pas dire que l’homme meurt, ou que l’homme connaît une conscience différente pendant sa vie ou pendant sa mort, c’est exactement la même conscience, la conscience acquise avec le niveau initiatique.

    Maintenant ce qui serait intéressant de savoir, c’est que faire pour ceux qui sont passés et que l’on savait ne pas avoir un grand état de conscience, soit pour ceux qui sont en train de passer et qui ont un état de conscience ? Comment éviter de rester trop longtemps dans cet entre-deux mondes que l’on appelle le passage dans l’astral ?

    Tout le monde le connaît de toute manière, il demande trois jours à tous les disciples, à tous les initiés, et au-delà de ces trois jours, on peut, soit revenir dans la matière comme l’a démontré Jésus adombré par le Christ, soit partir vers le divin comme l’on fait d’autres initiés après leur mort.

    Ce qu’il faut donc savoir, c’est comment accélérer cet état, pour pouvoir continuer à agir, soit sur un plan physique et rester près des hommes, même si l’on n’a plus d’enveloppe charnelle, ou comment devenir très actif au sein de la hiérarchie, ou d’une des hiérarchies qui existent dans le monde, car en fait il y en a plusieurs.

    On parle toujours de celle qui a été révélée en occident par le Maître Koutoumi, car c’est lui qui a pris la charge et la responsabilité de cette révélation, de cette extériorisation, mais il existe douze hiérarchies, et Koutoumi ne représente qu’un des chefs. Ces douze hiérarchies sont toutes maîtrisées, chapotées, dirigées en quelque sorte, par la hiérarchie solaire, qui n’est pas constituée par des entités, mais tout simplement par l’être solaire.

    À lui seul, il a diverses facettes, plusieurs aspects, il constitue toute une hiérarchie. C’est pour cela que dans certains textes sacrés hindous, on parle d’un Dieu ayant une multitude de visages, une multitude de mains, une multitude d’yeux. Il voit, il entend dans toutes les directions, il bouge dans tous les sens. Il est fait allusion à cette entité solaire, qui est l’athma véritable, l’athma de tous les êtres. L’athma que vous devez arriver à être vous aussi un jour ou l’autre, c’est-à-dire et autrement dit, un ange solaire.

    Que doit faire le disciple lors du passage de la mort pour qu’il puisse devenir utile très vite sans attendre ?

    Car dans l’attente, quelques fois, il y a des pertes d’énergie. Attendre trois jours ce n’est pas long, trois jours ne sont rien dans le temps qui se passe là-haut, au-delà du plan physique, mais ces trois jours sont très importants, parce qu’à l’occasion de cette attente des pertes d’énergies ont lieu, des pertes énormes. Ce qui fait que le disciple, pour être utilisé, doit remonter dans son sein initiatique, là où il trouve la correspondance vibratoire, ses frères, son guide spirituel, et il doit être renforcé, renouvelé en quelque sorte, donc il renaît sur ce plan-là.

    De la même manière qu’il a dû naître sur un plan physique, il est obligé de renaître sur son plan spirituel. Et pour éviter le passage de cette renaissance, qui demande encore adaptation, éducation, renforcement etc., il faut pouvoir passer en pleine conscience. C’est pour cela que cette mort ne peut-être vécue et opérée que par des disciples ayant longuement médité, ayant longuement pratiqué la science de la concentration.

    Pour mourir avec l’acquis total de ses énergies, il faut mourir en méditant. C’est-à-dire qu’au moment où vous sentez que vous allez mourir, et tout le monde sait exactement lorsque son heure a sonné, tous ceux qui meurent en tout cas avec la capacité mentale, tous ceux qui meurent hors accident, et même je dirais qu’à cette occasion-là on peut encore le faire, pour celui qui est véritablement entraîné à la concentration, il lui suffit de trois secondes pour s’aligner avec son âme et partir en pleine conscience. La concentration est quelque chose qui est aussi rapide que l’éclair, il n’y a pas besoin de commencer par allumer la bougie, se desserrer la ceinture, se ranger les cheveux, se laver les mains, s’asseoir, compter jusqu’à dix et puis attendre que la tête tombe.

    La concentration est quelque chose qui peut s’opérer immédiatement et qui doit s’opérer instantanément, sinon ce n’est pas de la concentration, c’est de la divagation. L’homme éparpille ses énergies, et en éparpillant ses énergies, un épuisement arrive, le mental cesse, une partie en tout cas de la pensée peut cesser, par manque d’énergie. Il semble que l’individu médite, il lui semble être dans un état très favorable en tout cas. Mais ce n’est pas un état de conscience, un état de méditation, ni un état de concentration, c’est tout simplement un état de dispersion dans lequel ses énergies sont tombées, et il n’y en a plus pour alimenter le mental, ou les émotions.

    Ceci est un état proche de la transe. La transe n’a jamais amené à un état de conscience ou à une méditation. La transe amène à la transe, ouvre les portes sur l’astral, et l’astral ouvre les portes sur les entités néfastes. Alors, toutes les personnes qui pratiquent la méditation en se laissant aller, en se laissant chuter, en se laissant petit à petit endormir, et qui s’approchent de la transe, s’approchent du danger. Du danger d’ouvrir leur corps astral aux entités astrales et de se faire parasiter, de se faire vampiriser.


    La concentration est quelque chose de dynamique, ce n’est pas du tout quelque chose où l’on fond comme un sucre d’orge au soleil. Non, la méditation est une volonté. Le feu qui est déclenché pendant la méditation est le feu de la kundalini, il ne faut pas l’oublier, et la kundalini est le rayon un de l’univers, c’est le pouvoir.

    Donc la méditation, est un acte de pouvoir, ce n’est pas : « venez à moi les pâquerettes ». Non, il faut absolument s’aligner, se concentrer, vouloir méditer, et à ce moment-là, être la volonté. Celui qui ne connaît pas la volonté, ou ne serait-ce qu’un petit soupçon, ne peut pas méditer. Et je ne parle pas de la volonté que l’on pourrait associer à l’entêtement, à ce vouloir qui est typique en l’homme, et qui dit : « je veux telle chose et je l’aurais et tant que je ne l’aurais pas je m’accrocherais. » La volonté ce n’est pas cela. La volonté c’est la puissance, c’est la capacité, comme cela est démontré dans la vie de l’univers, de connaître une loi et de tenir cette loi. Parce que le rayon un, c’est la loi.

    Alors, de quelle manière connecter la volonté avec la méditation ? 

    Lorsque vous vous asseyez, vous devez être absolument rigide avec vous-même, même si les premiers temps, cela doit vous faire des douleurs physiques tellement vous voulez vous construire dans la rigidité et la volonté. Peu importe, cela ne durera pas, parce qu’avec le temps, vous comprendrez ce qu’est l’expression réelle de la volonté. « Je veux méditer, je m’assois, je fais ma méditation et je suis ma méditation ».

    Acte un, c’est le père qui crée l’univers, qui dit à la lumière soit et la lumière est.Lorsque vous méditez, c’est pareil, vous faites le même acte, vous êtes le père qui dit: que la lumière soit, et la lumière doit être.

    Acte deux, lorsque vous avez établi votre loi, vous devez animer cette loi et aimez cette loi. Vous devenez et vous devez sentir l’amour, tout l’aspect christique de l’univers, toute cette volonté s’alchimiser sans disparaître, s’alchimiser et se transformer en grand feu, en grande explosion d’amour, en naissance, en vie, en vitalité. Vous êtes la nourriture de votre méditation. C’est-à-dire que vous devez laisser passer l’énergie, que vous devez accepter l’énergie et vous ouvrir à toutes les énergies qui vont passer.

    Dans un premier temps vous avez dit : « je médite, je suis la loi, je suis la volonté ». C’est vous qui accomplissez, et dans un second temps, vous devez laisser tomber tout ce vouloir, pour être absolument ouvert et accepter toutes les énergies qui viendront.

    Dans un troisième acte, vous devez fabriquer.
    C’est là que l’on retrouve le Saint-Esprit ou le troisième rayon. Vous devez fabriquer. C’est-à-dire qu’avec la loi et avec la substance, vous allez fabriquer le nouvel homme. Vous laissez l’alchimie opérer en vous. Lorsque vous cessez de méditer, vous êtes encore dans l’action du rayon trois, ou du Saint-Esprit, de la fabrication en quelque sorte, vous continuez à l’intérieur de votre vie quotidienne, vous continuez l’alchimie. Et lorsque vous êtes suscités à droite, vous répondez correctement. Lorsque vous êtes suscités à gauche, vous accomplissez correctement. Lorsque vous recevez une épreuve, vous essayez de votre mieux de la contenir, de la comprendre et de la dépasser.

    Donc chaque fois qu’il vous semblera que quelqu’un autour de vous est proche de mourir, ce que vous avez de mieux à faire sur lui, si la personne n’est pas capable d’admettre le spirituel, d’admettre la concentration et la méditation, ce que vous devez faire c’est méditer pour lui, au moment précis, pour lui envoyer des énergies. Opérez en fait ce que les prêtres autrefois pratiquaient.

    Lorsque quelqu’un était mourant, on appelait le prêtre. Le prêtre passait, recueillait la confession, donnait l’absolution, c’est l’acte vibratoire par excellence. Ainsi, il ne nettoyait pas l’individu des péchés qu’il avait commis, il ne lui donnait pas l’absolution pour pouvoir aller au paradis, mais il donnait un apport vibratoire qui permettait à l’individu de se décoller du plan profane, c’est-à-dire de ne pas rester dans l’astral au moment de la mort. L’astral, où justement beaucoup trop de profanes errent après leur passage, et où il leur faut parfois des années de temps terrestre pour écumer leur attache et pour pouvoir partir.

    Donc lorsque vous connaissez quelqu’un de profane qui doit mourir, premier réflexe, méditez pour lui, priez pour lui et envoyez directement par visualisation l’énergie sur lui, pour remplacer le prêtre que votre société n’accepte plus aujourd’hui.

    Si vous-même, vous êtes à l’instant de mourir, que ce soit au volant de votre voiture, que ce soit dans n’importe quelle circonstance ou tout simplement dans votre lit, que vous sentez très bien que c’est le moment,  concentrez-vous immédiatement, même si ce n’est que trois secondes je vous le dis, cela fonctionne aussi. Concentrez-vous, alignez-vous avec votre âme et dites-vous « je suis cela, je suis l’esprit, je suis l’âme », et vous allez voir, qu’au moment du passage, il va vous sembler non pas mourir, mais simplement vous défaire de l’enveloppe qu’est le corps. Et automatiquement, dans la zone de conscience supérieure que vous allez découvrir, votre guide sera là et vous donnera immédiatement du travail à accomplir.

    Quel travail ?

    Par exemple, participer à la nouvelle ère, à la construction de nouvelles méthodes de guérison, à la construction de nouveaux édifices, pour inspirer les architectes, inspirer ceci, inspirer cela, ou travailler à des transformations énergétiques, le travail ne manque pas.

    Mais la mort n’est même pas un passage, même si l’on ne croit pas à la mort et que l’on se dit que c’est tout simplement le passage de la matière à l’esprit, même cela est faux, ce n’est pas un passage. Il y a tout simplement un moment où il existe un vêtement et un moment où il n’existe plus.

    Le passage n’existe pas là, parce que ce passage, ce que l’on pourrait appeler passage, il existe à toute heure. Si l’on croit qu’il existe pendant la mort, il faut croire qu’il existe aussi pendant la vie, et imaginer le processus en sens inverse et avoir peur autant de naître, que de mourir, et avoir la douleur autant de naître que de mourir.

    Pensez à cela. Si vous croyez à un passage, je ne veux pas vous retirer l’image, pensez aussi que vous êtes venus par ce même passage, mais je vous dis qu’il n’existe pas de passage. C’est l’esprit qui s’amuse, qui prend un gant et qui le laisse, qui en prend un autre et qui le laisse tomber. La peur est tout simplement un phénomène psychologique, et la peur sera traitée plus tard comme un problème psychiatrique d’ailleurs.

    On verra plus tard que beaucoup de comportements que l’on dit aujourd’hui être psychoaffectifs, ne sont que des données psychiatriques profondes et graves qu’il faudra soigner. On remettra en cause la notion de la raison et de la folie. On lèvera un peu plus haut la barrière de la raison, et l’on dira que finalement sur cette terre, dans le passé, il n’y avait pas tant de gens raisonnables que cela.

    Mais je ne veux pas entamer le discours maintenant sur ce qu’est la raison, sur ce qu’est la folie, cela nous mènerait sans doute trop loin. Et je ne veux pas aborder ce sujet ce soir, simplement restons dans tout ce qui est la conscience actuelle.
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  • Question:                    

    Nous observons qu’une masse grandissante de personnes, désirant se tourner vers une spiritualité débarrassée des dogmes et des fausses interprétations, est prise dans les pièges de plus en plus nombreux de faux-semblants spirituels. C’est-à-dire que ce qui est plus ou moins paranormal, comme par exemple les transformations de situation à l’aide de médiums, d’atlantes ou de gourous inconscients, voyages astraux, ainsi que toutes sortes de messages, manipulations de chakras, régressions dans les vies antérieures etc., est considéré très souvent par ce public s’inspirant comme autant de voies spirituelles possibles. Pourtant, si elles ne sont pas toujours négatives, quant à l’intention et même aux résultats immédiats, elles ne répondent pas aux nécessités du plan divin. Nous aimerions avoir des commentaires à ce sujet.



     

    J’aurai du mal à ajouter un mot après tout ce que tu viens de dire. Néanmoins je vais d’abord vous saluer.

    Pour parler de la résurgence de la spiritualité, il ne faut pas commencer par dire où la spiritualité n’est pas tout à fait bien comprise ou bien vécue. Ce qui ne veut pas dire que nous pratiquons la politique de l’autruche et que nous évitons de voir où la spiritualité ne connaît pas la résurgence la meilleure et que nous nous intéressons que de là où la spiritualité connaît la meilleure résurgence.

    Toutefois, sous le couvert de la bienveillance, ce qui engendrerait en fait de la mollesse et une très mauvaise tolérance, nous ne voulons pas non plus laisser fleurir n’importe quelle fleur, qu’elle soit au nom de la spiritualité, au nom du nouvel âge, ou au nom de n’importe quel autre groupement spirituel. Nous ne voulons pas laisser fleurir n’importe quoi. Cependant ce qu’il faut savoir et connaître avant tout, c’est la grande liberté d’expression de l’esprit humain, et j’insiste sur ce mot-là, la liberté d’expression de l’esprit humain. Ce qui ne veut pas dire que tous les actes sont permis à l’homme, par contre à son esprit toutes les expressions sont permises.

    Quelle est la différence ?
    La subtile différence, bien sûr, de pouvoir juger à ce moment-là.
    Donc si nous ne jugeons pas l’acte de l’individu, pourquoi pouvons-nous juger ce qui a été l’expression de son esprit ?
    Les individus commettent des actes à tort et à travers sans toujours être conscients. Ce qui fait que l’on ne peut pas toujours reprocher des actes à des individus qui les ont pratiqués dans un état de semi-sommeil, dans un semi-coma en fait. Pour pouvoir les accuser, il faudrait les avoir mis dans un parfait réveil spirituel.

    Pourquoi ne pouvons-nous pas non plus tout condamner ce qui est de l’ordre de l’expression de l’esprit ?

    Tout simplement, parce que si un esprit ne s’exprime pas, il ne peut pas avancer.
    Et là, on en vient à se poser cette question, pourquoi Dieu, les Maîtres, n’ont-ils pas fait en sorte que ce monde-ci soit parfait, notamment lorsqu’il s’agit d’expression spirituelle, d’avancée vers un nouveau monde.

    Cela ne veut pas dire, parce que la situation est telle que vous la connaissez aujourd’hui, que les Maîtres n’œuvrent pas. Cela ne veut pas dire que Dieu, ou ce que l’on pourrait appeler Dieu, n’existe pas ou n’essaye pas d’envoyer l’humanité vers le chemin de la perfection.

    Il faut comprendre les choses différemment de ce que l’esprit humain les comprend aujourd’hui. C’est-à-dire qu’il n’y a pas Dieu d’un côté et les hommes ignorants de l’autre. Il n’y a pas Dieu d’un côté et le diable de l’autre, il n’y a pas la science et l’ignorance de l’autre. Ce ne sont pas des antagonistes qui se font la guerre et qui essaient coup après coup de diriger l’homme, de diriger la société, de construire une civilisation qui un jour est matérialiste, le lendemain est spirituelle, ou qui essaie d’avoir le drapeau de la puissance.

    Si l’on part avec cette vision dualiste du monde, non seulement l’individu ne comprendra pas l’évolution, mais lui-même ne saura pas faire son choix dans l’évolution. C’est-à-dire qu’il ne comprendra jamais quelle voie il doit suivre et pourquoi il doit la suivre. Donc il ne connaîtra pas et ne soupçonnera pas toute l’alchimie qu’offrent les voies et l’alchimie qu’il doit produire en lui-même.

    Si l’on pense qu’un jour, Adam et Ève sont tombés du paradis sur la terre, de l’état d’esprit dans la matière et que maintenant, péniblement, tous leurs rejetons essaient de remonter le cocotier pour trouver un brin de soleil, si on part de cette idée-là, on ne comprend pas l’existence de Dieu. Parce que s’il y a une possibilité de chute, cela  veut dire que Dieu n’est pas aussi parfait que cela, et que lui-même a encore beaucoup de perfection et de divinité à acquérir.

    Je ne veux même pas prétendre dans mon discours, pour qu’il soit logique, que Dieu est parfait. Admettons même qu’il soit une entité qui se développe, qui n’en a pas fini de se développer, et que toute la matière, les hommes et les choses qui ont été créés dans son sillage, ne sont en fait que des productions, des auto- générations de sa forme et de son énergie. Restons en là. Mais cela ne donne pas la solution qui permet d’admettre la chute de l’homme dans la matière.

    Donc si là n’est pas la solution, où est-elle ?

    Pour comprendre l’évolution, pour comprendre le développement de la spiritualité, les âges qui se succèdent à travers les civilisations sur la terre, il faut quitter cette vision dualiste du monde. Il ne faut plus voir le blanc d’un côté, le noir de l’autre, le chaud d’un côté, le froid de l’autre, le diable et le Bon Dieu, le gourou et le profane. Il faut comprendre que toute unité de vie est une unité divine, que ce soit l’unité de vie du caillou, de la goutte de sève qui coule dans la tige d’une fleur, de votre unité de vie ou de l’unité de vie de celui que vous appelez Dieu ou l’ange, c’est exactement la même divinité.

    À partir de ce moment-là, la dualité n’existe plus, il n’y a qu’unité.
    Pour comprendre maintenant ce que fait cette unité dans le champ de la dualité, car la dualité existe bien : le chaud et le froid, le jour et la nuit, la vie et la mort, l’ignorance et la connaissance, on ne peut pas rogner cette chose, mais pour comprendre ce que fait l’unité dans ce champ de dualité, il faut voir l’incarnation, la précipitation de l’esprit dans la matière, non pas comme une chute, mais au contraire comme un moyen d’évolution.

    Beaucoup de disciples arrivés à un certain moment du chemin, baissent les bras, se sentent accablés, parce qu’ils se demandent pourquoi leur monade, leur âme, leur moi suprême si vous voulez, a un jour, du haut de sa spiritualité, chuté dans la matière et à quel jeu malin il est en train de jouer maintenant pour remonter. Forcément, tout ce ridicule désarme lorsqu’il faut faire l’effort et c’est normal, car en restant à cette vision des choses, elle désarme, mais en plus, elle ne donne aucun courage parce qu’il n’y a pas de logique.

    Il ne faut pas chercher la logique dans la vie et l’événement qu’est l’univers. Car si l’on cherche une logique mentale à la naissance et au pourquoi de l’univers, on n’y arrivera pas. Il faut simplement savoir que par la dualité, ou ce que l’on peut appeler la dualité, l’esprit obtient des forces et qu’en obtenant ces forces de manifestation, ces forces de vie, il va pouvoir  devenir une puissance d’un esprit qu’il est à l’état originel, et c’est là toute la différence.

    Donc à l’origine, certes, vous êtes tous des Dieux, mais des Dieux impuissants en quelque sorte, des Dieux qui se méconnaissent, qui ne savent pas utiliser leur capital d’énergie, qui ne savent pas en fait brandir leur puissance. À travers l’expérience contre le champ de la dualité, l’homme apprend à manipuler les puissances, à s’octroyer les puissances, et c’est là le problème. L’homme au fur et à mesure de son développement voit les puissances arriver vers lui, qu’on les appelle énergies, vibrations, rayons, peu importe, ce sont des puissances à l’origine, et elles viennent vers lui au fur et à mesure qu’il se développe consciemment ou pas.

    Son premier geste va être de se les octroyer, de les posséder, un peu à la manière de certains mages, de certains disciples dont l’égo est trop prédominant et qui veulent utiliser le pouvoir dans un sens négatif ou dans un sens trop astral. Au fur et à mesure, les expériences, le karma, toutes les guidances des Maîtres, vont faire en sorte de lui apprendre comment utiliser ces énergies et surtout lui enseigner leur nature et la nécessité de l’utilisation de ces énergies.

    Car voyez-vous dans l’évolution et dans l’enseignement des Maîtres, il n’est question en fait que de vous enseigner la nature des énergies, la nature de la vibration qu’est l’âme. Lorsque l’on vous dit : il ne faut pas pratiquer telle chose, il ne faut pas penser telle chose, il ne faut pas penser du tout, il faut arrêter le mental, il faut vous fixer sur telle idée divine, sur telle pensée pure, il faut vous fixer sur tel son, l’homme qui ne se demande pas pourquoi on lui dit cela, il fait la chose, l’exécute mécaniquement, mais sans connaître l’essence de la chose.

    Or chaque fois que l’on vous donne un conseil, plutôt que d’exécuter le conseil, moi je vous dis, il faut vous interroger sur le pourquoi de ce conseil donné. Et si vous arrivez à connaître le sens du conseil que l’on vous a donné, vous avez déjà dépassé le conseil et vous n’avez plus besoin de l’effectuer.

    Lorsque le Maître vient vers vous et qu’il vous dit : il ne faut plus penser. Si vous cherchez pourquoi il vous dit cela, vous n’avez plus besoin de ne plus penser, automatiquement vous ne penserez plus, parce que vous aurez compris ce que cela voulait dire. En ayant compris, vous aurez déclenché en vous, l’état de conscience correspondant. Donc, appliquez le conseil de ne plus penser sera déjà dépassé pour vous.

    Mais comme le Maître sait que l’individu ne sait pas méditer de cette façon-là sur le cœur des choses, le cœur des conseils, alors il vous fait passer par l’exécution presque mécanique de la chose. Le Maître sait que, de la même façon que l’on peut imiter une chose venue de l’esprit, on peut aussi arriver à impliquer l’esprit dans la matière en faisant imiter sa matière. Donc, à force de vous empêcher de penser, à force de supprimer votre pensée, ou l’instinct, le mécanisme de la pensée, un jour vous allez vous trouver dans cette zone où la pensée est devenue pure.

    Mais la pensée ne cessera pas pour autant, parce que l’homme n’est qu’une grande pensée. Le problème, c’est que l’homme pense de manière inférieure. Lorsqu’il quitte la zone inférieure de la pensée, il découvre la pensée pure ou bien l’idéation divine. Sa pensée n’arrête pas, mais elle est devenue Une avec l’univers, c’est là toute la différence.

    Et lorsqu’à force de s’être contraint à ne plus penser, l’individu découvre cette zone de l’idéation divine, de la pensée pure, alors il n’a plus besoin de se forcer à ne plus penser et il découvre la raison du conseil donné.

    Ce qu’il faut faire dans ces cas-là, chaque fois que l’on vous donne un conseil, ou chaque fois que l’on vous donne une technique, ou que vous la lisiez dans un livre, ou que cela vous soit donné par hasard, ou même par votre propre inspiration, avant de passer à l’exécution, avant de faire la chose physiquement, ce qui est la façon la plus grossière d’exécuter quelque chose de spirituelle, essayez de deviner, essayez de sentir, de pressentir, d’intuitionner, la raison profonde, l’esprit de la chose.

    Vous verrez qu’en fait, en ayant médité sur le conseil que l’on vous a donné, vous allez dépasser le stade du conseil et vous allez pouvoir aller plus vite, plus loin. Parce qu’en méditant sur des conseils, de méditation en méditation vous allez développer des états de conscience, qu’ils vous auraient fallus sans doute des années pour les développer, en exécutant mécaniquement, physiquement, les conseils que l’on vous a donnés.

    Donc, si vous voulez évoluer, si vous voulez réellement faire un travail d’avancement, il ne faut pas toujours faire passer les choses par votre matière. Bien sûr la matière est importante, bien sûr il faut, puisque l’alchimie l’exige et que c’est une loi, il faut aussi anoblir la matière, faire passer des énergies d’une fréquence chaque fois de plus en plus haute, pour la diviniser elle aussi. Mais il n’est pas besoin chaque fois de faire passer le conseil spirituel par la matière, je dis non, c’est une erreur. Et c’est le problème et la manie de tout le peuple occidental de faire passer chaque fois, par l’exercice physique, ce qui peut être acquis ici, maintenant, tout de suite, par la concentration, par la réflexion, par l’introversion, par un petit peu de méditation, donc par l’esprit.

    Ce qui est de l’esprit doit être traité par l’esprit. Vous n’arriverez pas à décrocher des états de conscience, en faisant forcément des postures de hatha yoga, en vous tordant les pieds derrière le cou, en mettant les bras je ne sais pas trop où et le nombril derrière la tête. Essayez, vous n’y arriverez pas. Bien sûr vous allez anoblir votre matière, c’est certain, et c’est nécessaire. Car le disciple ne peut pas aller vers les zones de l’esprit en ayant une matière trop lourde, trop grossière, trop rustre. Donc il faut, à un moment donné, laisser passer l’énergie, la fréquence, jusqu’au cœur de la cellule, pour que la matière soit sur le même accord que la note qui vibre dans l’esprit.

    Mais je vous en prie, ne faites pas la confusion, ne faites pas l’erreur de croire qu’en ayant des postures abracadabrantes, et Dieu sait que je ne suis pas du tout contre certaines méthodes que l’on dit être du hatha yoga ou d’autre forme, il les faut et je les reconnais comme étant utiles, mais je demande à votre esprit de ne pas croire que tout le pouvoir en reviendra à la posture, c’est faux.

    Si à côté de cela votre esprit intérieur, votre vous-même le plus profond, n’essaie pas de trouver par intuition, par méditation, l’essence des choses, vous pouvez tout de suite vous pendre pour l’éternité dans la position du lotus, parce que c’est bien tout ce temps-là qu’il vous faudra pour devenir Bouddha, je vous le dis. Il faut faire avec l’esprit les choses de l’esprit, et avec le corps les choses du corps.

    Que sont donc les choses de l’esprit et les choses du corps ? Car c’est là, la confusion qui règne en occident en ce moment.

    Les choses de l’esprit sont les clefs qu’il faut découvrir et qui sont de l’ordre de l’état de conscience. Lorsque l’on vous dit, par exemple, de ne plus médire votre voisin, de vous aimer les uns les autres, d’avoir une position ouverte vis-à-vis de la vie, vis-à-vis du nouveau monde, vis-à-vis des énergies, ces sujets-là, sont de l’ordre de l’esprit profond, c’est votre esprit en tant qu’esprit philosophe, en tant qu’intuition, en tant que mental supérieur, qui est suscité, qui doit travailler le sujet et qui doit répondre.

    Maintenant, pour que cet esprit puisse aller plus vite, ou puisse aller vers des zones encore plus élevées, s’il faut que sa matière se divinise, se subtilise, alors oui il faut faire les choses de la matière. C’est-à-dire que vous pouvez ajouter à votre démarche spirituelle le hatha yoga, ou toute autre sorte de yoga, vous pouvez y ajouter l’ascèse, le jeûne, la suppression des drogues, des alcools, des pensées impures, etc., et à ce moment-là, vous divinisez votre matière en même temps que vous divinisez votre esprit, vous subtilisez les deux en même temps et l’alliance a lieu.

    Mais celui qui fait l’un sans l’autre, ou qui attend que l’un déclenche l’autre, il n’y arrivera pas. Il ne faut pas croire que les choses de l’esprit passeront par la matière, c’est faux. Naturellement vous pourrez vous sentir mieux, être plus détendu, plus relaxé, donc être plus à même d’avoir une position positive dans le monde, d’avoir une démarche plus ouverte, par exemple, d’être moins agressif au volant de la voiture, ou vis-à-vis de votre voisin, ou lors des problèmes familiaux.

    Cela ne veut pas dire que vous aurez décroché un état de conscience, que ce qui vous énervait hier ne vous énerve plus aujourd’hui. L’état de conscience n’a rien à voir entre les deux comportements. Un état de conscience ne se voit pas à la patience que découvre quelqu’un, parce qu’autrefois il était impatient. Un état de conscience n’a rien à faire des expressions caractérielles. Naturellement, le caractère est toujours plus ou moins associé à l’état de conscience, mais ne croyez pas que la relaxation, qui induit chacun à se comporter un peu plus fraternellement, va pouvoir signer chez vous un état spirituel.

    Si dès demain lorsque vous ouvrez un livre il y a une phrase d’un mystique que vous ne comprenez pas, cela ne signifie pas que l’état de conscience n’a pas été atteint. Car lorsqu’un état de conscience est atteint, cela ne veut pas dire que tous les secrets se dévoilent, qu’il n’y a plus d’ignorance, qu’il n’y a plus de mystère.

    Lorsque le disciple, rencontre une phrase énigmatique, de prime abord, il la médite et il arrive à percer le cœur. Car en fait dans l’enseignement, il n’y a pas de mystère, il n’y a tout simplement que des clefs qui révèlent les états de conscience. Et c’est pour cela que le disciple n’arrive pas à comprendre les textes sacrés, non pas parce que l’on parle de quelque chose qui est incompréhensible, mais parce que l’on parle de quelque chose que l’individu ne peut que sentir.

    Lorsqu’un grand Saint parle de ce qu’est la vie, de ce qu’est le monde, de ce qu’est l’amour en réalité, cela ne vous sert à rien de l’écouter ou de lire son texte. Parce qu’il parle d’une réalité qui n’est pas la vôtre, il ne parle pas d’une définition que vous devez apprendre, et qu’en l’apprenant, vous connaîtrez la vérité qui est à l’intérieur. C’est pour cela que chaque fois que vous êtes face à des textes sacrés, il ne faut pas essayer de comprendre, il faut en quelque sorte alchimiser, pour déclencher en vous-même l’état de conscience équivalent que décrivent les mots, autant que cela se peut.

    Pour revenir à la question posée, la plupart des disciples de bonne volonté, cela, je dois l’avouer, je dois le leur rendre, confondent trop la définition de la chose et le cœur de la chose, et c’est l’incompréhension qui se passe à l’heure actuelle.
    Lorsqu’un disciple œuvre dans le sens de la question posée, c’est-à-dire en n’ayant pas toujours l’approbation du plan divin, ni de la connaissance divine, cela veut dire que lui-même est prisonnier de l’erreur qu’il commet, et qu’il essaye davantage de définir la chose, d’instruire à propos de la définition de la chose, plutôt que d’apporter ou d’éveiller au cœur de la chose. C’est la marque flagrante, la différence flagrante, qu’il y a entre tous ceux qui sont des techniciens de la spiritualité et ceux qui sont réellement des gens spirituels.

    Ce qui ne veut pas dire que dès demain, il faut vous détourner de tous les techniciens de la spiritualité, qu’il  faut les juger en disant que se sont les moindres, qu’ils sont les plus petits, qu’ils n’ont rien à dire, qu’il faut les éviter, qu’il faut leur faire mauvaise publicité, qu’il ne faut plus qu’ils travaillent. Il ne faut pas avoir des réactions extrêmes, jamais. Si cela ne vous convient pas, détournez-vous, cela conviendra à quelqu’un d’autre, et quand cela ne lui conviendra plus, à son tour il se détournera.

    Comme je le dis souvent, il ne faut pas combattre une chose, il ne faut pas aller contre une chose, d’autant plus si elle est inutile. Il faut simplement pratiquer la chose utile, ou se consacrer à la chose utile, et ainsi, celle qui est inutile s’évanouit d’elle-même parce qu’elle n’a plus d’énergie pour la soutenir. Lorsqu’il n’y a plus d’énergie pour nourrir une chose, elle n’a plus de vitalité. Donc votre travail est d’investir l’énergie dans l’autre chose, celle qui est vraie, celle qui est vivante, celle qui est réelle, et ainsi ce qui est faux s’abaissera, s’affaissera tout seul, sans qu’il y ait eu aucun combat.

    Il faut apprendre à jouer avec les forces de la manière que la sagesse a elle-même instituées.
    En ayant créé le chaud et le froid, les Maîtres de la création, les Dieux de la création, si vous voulez, ou le Dieu suprême n’a pas créé deux forces pour qu’elles se confrontent et qu’elles se tapent dessus, non. Ces deux forces sont au contraire des nécessités pour que l’une révèle l’autre. C’est pour cela que le disciple ne doit jamais aller à l’encontre d’une chose qui est fausse, à l’encontre d’un obstacle. Il doit cultiver ce qui est vrai, ce qui est réel, ce qui est bon, et automatiquement l’énergie, même négative, ira vers lui pour l’enrichir, et c’est ainsi qu’en plus de sa propre énergie, le diable participera au travail.

    Car en fait, aucune énergie n’est contradictoire l’une à l’autre, et le diable n’est pas contradictoire au Bon Dieu, au contraire, il faut absolument et ceci en des termes très allégoriques, que le diable existe. Et lorsque je dis le diable, je ne cite pas un être qui essaierait en grattant les êtres humains de les pervertir. Je parle d’une énergie, d’un contre balancement en fait, qui n’est pas un feu contraire, mais qui est un feu complémentaire. Il est important de comprendre cela, le feu complémentaire de la flamme.

    La flamme c’est en quelque sorte ce qui serait votre esprit, votre âme ou votre monade et le feu serait en apparence contradictoire, l’énergie qui va permettre à la flamme de se constituer en tant que puissance. Autrement dit, le feu est la racine de l’arbre, le feu est la racine de la flamme.

    Pour l’individu qui est encore dans la dualité, forcément ces deux zones-là de la vie vont apparaître dualistes, mais en fait, l’une ne peut pas vivre sans l’autre. La flamme ne peut pas vivre sans le feu et le feu n’a aucune raison d’être, s’il n’est pas en train d’alimenter la flamme qui est au dessus.

    Donc ne vous inquiétez pas pour ce qui surgit, ici, maintenant, à l’approche du nouvel âge. Cette explosion de gourous, cette prolifération de guides de toutes sortes, de tout niveau, enseignant toutes sortes de techniques, répandant toutes sortes d’idées, et cela allant depuis les idées de l’Atlantide qui ressurgit, jusqu’à l’idée de l’attente du Christ qui doit venir demain, ou après demain, ou dans trois mois, car on n’en sait rien.

    Il ne faut surtout pas vous faire de souci, et surtout ne pas croire que dans cette cacophonie les Maîtres en profitent pour essayer d’écrémer tous ceux qui ne seraient pas au point en quelque sorte, donc tous ceux qui n’auraient pas ce discernement. Ces gens-là ont droit à l’expression exactement comme vous, comme vous avez le droit à l’expression de confusion que sans doute vous ressentez au moment où vous êtes face à tout ce spectacle. Ce qui fait que cette confusion devient une torture, ou une douleur à l’intérieur des individus, c’est parce qu’ils sont en recherche. Étant en recherche et allant vers l’extérieur pour trouver, ils ne savent plus à quel saint se vouer, quel gourou croire, quelle technique exécuter.

    Le problème n’est pas de savoir si le gourou un tel a raison de dire telle chose, si celui qui fait le séminaire un tel a raison de pratiquer, de divulguer telle technique. Le problème n’est pas de savoir si ces gens-là ont raison, le problème c’est de savoir pourquoi, vous, vous avez besoin d’un autre pour savoir ce que vous devez faire. Pourquoi cherchez-vous toujours chez quelqu’un d’autre, ailleurs, hors de vous-même, le conseil que seul votre moi intérieur peut vous donner. Le problème n’est pas l’autre, le problème c’est le fond de votre quête, et lorsque vous remettez cela en cause, vous vous apercevez qu’à l’extérieur il pourrait y avoir mille faux Jésus Christ, mille faux prophètes, mille charlatans, dans un grand éclat de rire, vous iriez tous les embrasser en leur disant : mais oui tu as raison, ça te passera. Vous ne seriez pas avec la douleur au ventre, la douleur dans la tête, en train de vous arracher les cheveux pour savoir quel gourou croire, aller vers quel saint, criant après les Maîtres, après Jésus Christ, après le Bon Dieu : « Pourquoi est-ce que tu laisses une telle pagaille régner ? » Il n’y a pas de pagaille, il y a des êtres humains qui s’expriment, et au milieu, il y en a d’autres en appel qui cherchent de façon maladroite.

    Donc qui corriger ?

    Je ne peux pas aller corriger celui qui est soi-disant faux prophète, faux gourou, faux séminariste, faux ceci ou faux cela. Car je sais que le problème n’est pas lui, mais vous. Je ne vais pas lui dire : tais-toi, tu n’as plus le droit d’exercer, car tu dis des choses fausses. Je vais plutôt me tourner vers vous et vous dire : les Maîtres ont parlé et depuis déjà fort longtemps, des milliers d’années, ils vous ont dit ce que vous devez faire. Pourquoi aller vers des petites lanternes, alors que déjà la grande flamme a été allumée et continue d’illuminer le monde.

    Tout le monde va chercher le conseil à l’extérieur. Celui qui n’aurait que sa bible, que ce livre entre les mains, admettons qu’il soit dépouillé d’ésotérisme, dépouillé de système oriental, dépouillé de connaissance orientale, de chakras, qu’il ne connaisse rien d’autre que la parole du Christ, prenons cet être-là, s’il suit exactement la parole du Christ, s’il absorbe et médite réellement sur chacun des mots, chacun des conseils, des préceptes exprimés, il peut aller plus loin ou aussi loin que celui qui court tous les samedis soir vers tous les séminaires avec sa valise à la main, et qui fait ça pendant des années.

    Forcément un jour ou l’autre il va tomber sur un saint, ou un illuminé et il recevra quelque chose. Mais il aura perdu des années à courir n’importe où, n’importe comment, à épuiser son esprit, à risquer même de se perdre, de se fourvoyer, de croire à des choses illusoires, alors qu’il faut ici et maintenant commencer à appliquer ce que la parole des Maîtres a toujours dit, depuis le commencement du monde.

    Seulement voilà, il existe le même problème de relation entre les hommes et les Maîtres, qu’il en existe à l’intérieur de la famille, entre le père et ses enfants. C’est-à-dire que les enfants vont plutôt croire les copains, les amis, les compagnons de jeux, plutôt que la parole du père. Parce que le père est quelque chose de trop lointain, de trop parfait, de trop différent : « Je ne peux pas te croire papa, toi tu as trente-cinq ans, moi j’en ai que douze, comment veux-tu que je croie ce que tu me dis, comment veux-tu que j’y pense à chaque fois, comment veux-tu que j’adhère, que je ressente, que je sois comme toi ? Je ne peux pas. » C’est le même problème qu’a le profane ou le disciple naissant, vis-à-vis de la parole du Maître.

    « Toi tu es trop parfait, forcément tu es déjà arrivé, c’est ton état. Mais moi, je ne sais pas comment faire cette chose. Tu dis qu’il faut être amour, mais je ne sais pas ce qu’est l’amour en fait, et de l’être, je n’y arrive pas. » Alors parce qu’il ne peut pas être le père trop parfait, parce qu’il ne peut pas faire comme le père trop parfait, il va aller voir son cousin.

    « Tu sais, moi j’ai une technique. Pour être l’amour, il ne faut pas que tu mentes, il ne faut pas que tu triches, il faut que tu regardes bien droit dans les yeux et que tu tournes ta langue sept fois dans ta bouche, comme cela, tu es sûr que tu ne diras jamais de mal. »

    « Mon cousin est un bon guide, il m’a donné des trucs, et maintenant en exerçant selon ces trucs, je vais pouvoir découvrir ce que la parole du Maître me donnait à connaître. »

    Nous comprenons que ces étapes sont une nécessité dans la compréhension, le développement des hommes. Croyez-moi, il n’y a aucune moquerie dans mon discours, plutôt de la peine. Parce que ce n’est pas la solution d’aller copier le truc, la technique, qu’a trouvé le cousin. Il faut faire ce qui est à faire, même si l’on ne sait pas ce que l’on est en train de faire, et il faut vous mettre bien cela dans la tête. Même si vous ne savez pas ce que vous êtes en train de faire, faites-le, parce qu’un jour à force de le faire, vous allez découvrir le sens de votre geste.

    Lorsque l’on vous dit, qu’il faut être amour, ne vous demandez pas par quelle combine, par quel truc, par quel moyen, vous allez pouvoir vous obliger à être amour. Simplement, demain, lorsque vous vous levez, soyez amour. Alors vous allez me dire que cela ne répond pas à l’énigme, cela ne donne pas de solution. Puisque je ne sais pas aujourd’hui ce qu’est d’être amour, demain matin, en me levant, je ne vais pas plus savoir comment être l’amour.

    Là, je mets votre esprit en défaut, parce que l’on ne peut pas essayer de développer des qualités, en comprenant ces qualités. Un jour il faut s’engager à être la qualité, et là, est tout le problème de l’esprit occidental. Il cherche à comprendre la définition de la qualité, le comment du pourquoi, comment y arriver, par quelle étape etc., alors que ce ne sont pas ces instruments-là qui permettent l’expérience.

    Un beau jour vous vous engagez, et il faut redécouvrir la puissance de l’engagement. Dans l’engagement il y a une véritable initiation possible, et je ne dis pas des mots au hasard, je dis des mots puissants, dans l’engagement il y a une initiation à découvrir. Et l’occidental ne sait pas s’engager parce qu’il veut des définitions, il faut qu’on lui explique, qu’on lui dissèque la chose et un jour en découvrant presque par hasard la chose il s’y engage, alors que le processus est inverse.

    Qu’est-ce que la puissance de l’engagement ?

    Lorsqu’un être décide que dès demain il sera l’amour, il se dit à lui-même et fortement à son esprit, que dès demain, il ne se permettra plus aucune bassesse. C’est-à-dire que dès demain, s’il croise quelqu’un qui lui veut du mal, il ne le jugera pas et il ne lui renverra pas du mal. Si demain il croise quelqu’un qui essaie de le frapper, parce que ses nerfs sont à fleur de peau, il essayera plutôt de le soulager que lui renvoyer des coups. Chaque fois il essayera donc d’être au-dessus de l’homme qui est pris dans son problème, pris dans sa crise, pris dans sa douleur, pris dans son ignorance.

    Celui qui veut être Dieu, sans faire l’effort d’être au-dessus de l’expression traditionnelle de l’homme, son expression profane, pourra employer tous les trucs, toutes les combines, toutes les techniques possibles, il n’y arrivera pas. Parce qu’un jour il faut s’engager, il faut se dire demain, je suis divin, même si je sais que je ne le suis pas, parce que ce n’est pas en une nuit qu’on change, demain je suis divin, parce que je ne me permettrais plus d’être profane. Demain je trace ma ligne et je reste sur ma ligne, et en marchant sur cette ligne, je vais être la ligne, en imitant Dieu, je vais redevenir Dieu. Là, est tout le problème des hommes, ils ne comprennent pas la puissance de l’engagement.

    Mais pour s’engager, il faut avoir découvert une autre force, qui n’est pas facile, c’est certain. C’est pour cela que ne s’engage que celui qui, déjà, a quand même suffisamment épuré son être, parce qu’il faut aussi savoir énormément renoncer. Le renoncement est une énergie que l’on pourrait comparer à une énergie négative, puisqu’il faut dire non, et l’engagement est l’énergie qui sort de cette énergie négative et qui est alors positive, parce qu’elle dit oui à Dieu et à toute la divinité.

    Encore une fois, comme je vous ai dit tout à l’heure, on retrouve la complémentarité des énergies . Il faut pouvoir dire non une fois, non à la matière, non à la trivialité, non à la bassesse, pour pouvoir trouver l’énergie de dire oui, à tout le positif, à tout le divin, à la lumière, on ne saura pas dire ce oui tant que ce non n’aura pas été prononcé.

    Alors celui qui va faire du yoga pour ceci, de la méditation pour cela, et qui rentre chez lui, et continue à être agressif envers sa femme, à frapper ses enfants, à ne pas comprendre ses collègues de travail, à manifester les défauts les plus bas qui sont en l’homme, celui-là pourra méditer pendant mille ans, il n’y arrivera pas. Il pourra faire des postures de hatha yoga pendant mille ans il n’y arrivera pas non plus. Par contre, s’il ne fait aucune de ces choses-là, mais simplement le matin lorsqu’il se lève, s’il décide d’être clair, net, aligné avec son âme, c’est comme s’il méditait pendant mille ans, c’est comme s’il faisait du yoga pendant mille ans, immédiatement, toutes les énergies se précipitent en lui, et l’alchimie à lieu.

    Encore une fois, il ne faut pas pratiquer extérieurement la divinité ou la spiritualité, il faut pratiquer la spiritualité intérieurement. Actuellement, c’est parce qu’il y a un besoin, que cela suscite l’éclosion de tout ce que l’on vient de citer, de tous ces guides de ceci, ces guides de cela, le besoin qu’ont les hommes de trouver à l’extérieur une réponse et un état qui n’est qu’intérieur.

    Quel conseil je donne donc ?

    Est-ce que je vais donner le conseil d’abandonner tous les séminaires, toutes les techniques, de ne plus aller voir des gens qui sont, somme toute, très intéressants puisqu’ils ne disent pas de bêtises. Non, je ne vous dirais rien, je ne vous dirais pas ce que vous devez faire. Si je devais dire la vérité, je dirais tout simplement qu’eux-mêmes doivent s’asseoir sur le même fauteuil que vous et attendre eux aussi la divinité. Simplement lorsque vous allez pratiquer ces choses, ayez l’attitude juste. Tous les instruments peuvent devenir immensément puissants, si vous allez avec une attitude juste. Et l’attitude juste, c’est de ne rien attendre de  l’extérieur, mais de savoir toujours intérioriser les notions et de savoir toujours vivre profondément dans votre intérieur.

    N’attendez pas que la posture face quelque chose, vous libère de tel traumatisme, de tel complexe, de ceci, de cela, de tel poids karmique, ou de je ne sais quoi d’autre encore. Vous-même tout de suite libérez-vous, et c’est facile.

    Des gens passent des années de travail, dépensent des sommes énormes d’argent en stages, séminaires, afin de se libérer d’un complexe ou d’un traumatisme. Un individu peut s’en libérer, même lorsque ce complexe ou ce traumatisme est enfui profondément dans l’inconscient, si simplement un beau jour, il sort sa force et qu’il s’engage et dise non, je ne serai plus cette chose, je ne serai plus mon infériorité, je ne serai plus mon complexe, je ne serais plus ma timidité.

    Mais au lieu, une bonne fois pour toutes, de prendre ses forces et de dire non, ou de dire oui, il attend que le docteur le soigne, il attend que la plante le soigne, il attend que les autres soient plus favorables, que les autres lui passent son complexe en créant le complexe inverse, « si je suis inférieur il faut que l’on me dise que je suis très grand, comme cela, je serais soigné, et enfin je pourrais découvrir un équilibre, » erreur.

    On ne va pas d’un complexe d’infériorité à une psychologie équilibrée par des compliments que l’on entend. Cela ne répare jamais, cela ne fait que mettre une illusion sur l’autre. Parce que l’on vous dit que vous êtes très beau, ou très intelligent, vous ne pouvez pas croire que soudainement vous n’êtes plus ce que vous pensez de vous-même, c’est-à-dire très laid, très bête, ou alors, c’est que vous êtes encore plus bête que ce que vous pensez.

    Si vous êtes capable de croire que vous êtes idiot, et le lendemain que vous êtes très intelligent, il y a quelque chose qui ne va pas du tout. On ne répare pas un complexe par un autre, qui serait celui de la supériorité. On n’enlève pas une illusion avec une autre illusion. Un beau jour il faut casser l’illusion, et c’est là aussi tout le défit lancé à la psychiatrie au passage de la nouvelle ère. La psychiatrie est quelque chose de très utile, une science primordiale dans la compréhension de l’homme, même dans sa définition occulte pour l’avenir. Mais dans sa thérapie, la psychiatrie est pour nous et dans notre estime relativement nulle, car elle s’empare d’une illusion pour ôter une autre illusion. Ce qui fait que l’individu ne peut pas être soigné et qu’il a toutes les chances même d’empirer. 

    Car dans les illusions, d’une illusion à une autre, la psyché humaine ne peut pas tenir, ne peut pas se faire une santé. Un jour elle s’écroule, et généralement s’écroule encore plus fort, même s’il faut pour cela des années, mais un jour tout s’écroule. Parce que l’homme a besoin de vérité, et tout le défi de la psychiatrie moderne, la psychiatrie qui viendra avec cette ère du verseau, sera de s’établir dans le règne de la vérité, et de ne plus utiliser des illusions pour en masquer d’autres.

    Donc de psychiatrique, la psychiatrie doit devenir en fait ce que l’on pourrait appeler la psychologie ésotérique. Il faudra pour cela admettre l’existence de l’âme, des forces de l’âme, ce que nous nous appelons donc le réel.

    Pourquoi la psychiatrie ne peut-elle plus ou ne pas soigner à l’heure actuelle ?

    Parce qu’elle utilise d’autres illusions pour masquer les illusions, et parce qu’elle n’a pas d’autres instruments, parce que n’étant pas ésotérique, elle ignore les forces de l’âme. Or un individu peut soigner toutes les maladies qui sont en lui, en utilisant les forces de l’âme. Mais pour connaître les forces de l’âme, il faut croire à l’existence de l’âme, et il faut définir ce qu’est l’âme, et la nature de l’âme. Donc il faut complètement sortir du domaine religieux pour enfin une bonne fois pour toutes devenir ésotériste.

    Dans le futur, les écoles initiatiques apporteront une grande possibilité d’avancement à toutes les sciences, les scientifiques verront bien qu’ils tournent en rond avec leurs définitions, et ils en viendront à conclure l’existence en fait des énergies pures. Aujourd’hui on admet l’existence des énergies grossières qui viennent du plan physique, l’électricité, la force d’attraction, mais on en viendra à conclure sur l’existence des énergies pures, venant de l’esprit. À partir de ce moment-là, la définition de l’âme va être une bonne fois pour toutes donnée à l’homme.

    Qu’est ce que l’âme alors ? Si ce n’est pas l’âme dont parlent les religieux, si ce n’est pas l’âme dont parlent les mystiques, si ce n’est pas cette boule de lumière qui serait à moitié divine et à moitié humaine, qu’est ce que c’est ?

    On peut définir l’âme en théorie, mais ce qui serait le mieux en fait, c’est de pouvoir sentir l’âme et l’âme des choses. Là, est le défi le plus fort lancé à l’humanité, connaître l’âme des choses. En connaissant l’âme des choses, vous arriverez à connaître votre propre âme, l’essence de la vie. Il ne faudrait pas définir l’âme autrement que l’essence de la vie, parce que c’est une définition qui permet de passer aussi bien dans le domaine de la science que de rester dans le contexte ésotériste.

    Lorsque l’on parle d’essence, nous ne sommes pas obligés de faire des clichés de la divinité. En tant qu’essence nous pouvons imaginer ce qui est d’une expression supérieure. Autrement dit qu’est ce que l’âme ?

    C’est la forme supérieure de la vie. Quelle vie ?
    Celle que vous connaissez à l’heure actuelle, celle de votre vie physique. Donc l’âme est l’expression, la forme de vie supérieure à l’expression physique. Elle est donc une expression en tant qu’esprit. Si l’on essaie de comprendre l’âme comme étant une forme d’expression, on quitte le terrain des mystiques, on quitte le terrain religieux, et l’on peut s’acheminer vers une définition scientifique, qui peu à peu, en devenant de plus en plus subtile, rejoindra les définitions ésotériques.

    Tous les scientifiques sont d’accord à l’heure actuelle pour comprendre et admettre qu’il existe une essence à la vie. On peut l’appeler énergie, vibration, fréquence, ou âme solaire, mais il existe une essence à la vie. Ceci n’est pas donné par la recherche nucléaire, mais à force d’étudier les forces de l’univers par la physique, l’homme se rend bien compte qu’il existe un mouvement derrière la force, et donc que la force qui existe dans l’univers, par exemple la force d’attraction des planètes, n’existe pas par elle-même et d’elle-même, mais qu’il y a, sous-jacent, une autre force ou un mouvement primordial et c’est ce mouvement primordial qui est maintenant le but de la recherche scientifique.

    C’est ce qui donnera en même temps l’accès à la compréhension de la notion espace-temps, qui est si difficile à comprendre pour les humains, alors qu’en fait, la notion n’existe pas. Ce qui ne veut pas dire que le temps n’existe pas, que la distance n’existe pas, c’est l’approche mentale de la notion qui n’existe pas. Le temps existe, parce que les cycles existent, le soleil n’est pas né n’importe quand, il y a eu un moment pour sa naissance. L’homme n’est pas né n’importe quand, il y a eu un moment pour sa naissance. Donc le temps, une forme de temps, ce que nous nous préférons appeler les cycles existent.

    Les Hindous avaient d’ailleurs une meilleure appréciation de la chose, lorsqu’ils parlaient des respirs de la divinité. Et ainsi lorsque la divinité expire ou inspire, des cycles de création et de manifestation ont lieu, donc des cycles de mouvement. Car le temps ou le cycle n’est rien d’autre en fait, qu’un mouvement de la manifestation qui est sorti, qui se déroule et qui revient. Et ce cycle-là, donc ce mouvement, c’est ce que vous vous appelez le temps, mais ce n’est pas du temps, c’est un mouvement dans l’espace.

    Lorsque vous voulez approcher la spiritualité, il ne faut même pas chercher Dieu, c’est une erreur je vous le dis.
     
    Je ne vous dirais pas que Dieu se moque que vous le cherchiez, mais vous savez c’est un peu cela en fait. Et je ne dis pas cela parce que Dieu est au-delà de tous les hommes, et qu’il est heureux dans son nirvana, et que plus rien ne compte. Dieu que vous aimez, ou que vous imaginez comme étant Dieu, ce Dieu-là a connu des millions et des millions d’humanités à travers lesquelles il s’est incarné, et qu’il sourit lorsque l’homme le cherche, parce que l’homme ne sait pas qu’il est une partie de la divinité.

    Lorsqu’un individu veut aller sur le chemin initiatique, et qu’il y va en se séparant déjà de la divinité, en pensant qu’il est simplement un disciple, qu’il est simplement monsieur X, ou madame Z, en train d’essayer d’obtenir l’initiation Y, il met des obstacles sur son chemin, et il n’a presque aucune chance d’obtenir l’initiation qu’il cherche.

    Ce qu’il faut dès demain, pour que votre spiritualité s’accélère ou qu’elle naisse, il faut penser que vous n’êtes pas différent de l’objet que vous cherchez, c’est-à-dire Dieu ou la perfection ou la lumière. Et que puisque cet objet est déjà vous-même, il vous faudra donc vous efforcer simplement de ne plus être ce qui empêche cette lumière d’être.

    Donc, si vous êtes déjà cette lumière, et que vous êtes jaloux, il ne va pas falloir courir les psychiatres, ou les radiesthésistes, ou je ne sais quel médecin de l’âme pour vous empêcher d’être jaloux. Il faut que dès demain vous ne soyez plus jaloux, et ceci non pas parce que vous ne devez plus être jaloux, mais simplement pour pouvoir être votre propre lumière. La démarche est complètement différente, et vous empêche d’être en conflit avec vous-même.

    Combattre un défaut n’est pas facile et c’est même quelque chose d’inutile. Je ne favorise jamais le combat contre les défauts, parce que les défauts ne sont pas importants. Alors pourquoi leur donnez-vous de l’importance en les combattant ? Il ne faut pas. Être jaloux est quelque chose de complètement illusoire, cela n’a aucune importance, aucune réalité, alors pourquoi donner de l’importance à cette illusion, en la combattant.

    N’oubliez pas, comme dit un certain dicton, que l’indifférence est souvent la meilleure des réponses. Cultivez cette force, l’indifférence, qui est en même temps la puissance du renoncement. N’allez pas contre votre défaut, ne vous obligez pas à ne plus être jaloux. Simplement dès demain, lorsque vous sentez la jalousie naître en vous, ou n’importe quel autre obstacle à votre lumière, ne croyez plus en sa puissance. Si vous croyez en la puissance de la chose, vous allez lui en donner et vous n’en sortirez pas. Si vous ne croyez pas que la chose existe, vous vous en libérerez.

    De quelle manière est-ce que l’on peut ne plus croire à l’existence d’une jalousie que l’on éprouve ? Car c’est difficile, il ne faut pas se leurrer non plus.
    Il ne faut pas se tordre de jalousie et se dire : « Mais non je rêve, je ne le suis pas, c’est un cauchemar, en fait je ne sens rien ». Il est certain qu’il ne faut pas se jouer de comédie.

    Mais de quelle façon authentique dépasser cette jalousie ?

    Lorsque vous sentez la montée de cette vibration, vous vous asseyez, vous ne faites plus rien, que vous soyez au volant de votre voiture, en train de faire la cuisine, que vous soyez à votre travail, ou à n’importe quoi d’autre, arrêtez tout et allez profondément dans cette vibration, laissez-vous presque emporter, entraîner par cette vibration en entrant profondément en elle, et vous allez découvrir sa véritable nature.
    Vous allez voir que ce n’est qu’un diable complètement étranger à vous, extérieur à vous, qui n’a rien à voir avec votre nature et qui s’amuse à vous piquer, à vous chauffer et qui se nourrit, qui vous vampirise et qui vit à vos frais. 

    Lorsque vous aurez compris que c’est une énergie parasite, qui n’a rien à voir avec votre nature véritable, automatiquement vous allez dire : « Mais qu’est ce que je suis en train de faire, à quoi est ce que je perdais mon temps, mes énergies, ma santé et ma vie. Je perdais mon temps à être jaloux. Je perdais l’énergie de mon cœur, de mon âme à nourrir cette jalousie. Je devenais presque fou ou folle, en croyant à cette illusion ». À ce moment-là vous allez lâcher.

    Si en vous, par un fait réel, votre jalousie a été inspirée comme cela se passe souvent à l’intérieur des couples, la tromperie, ou je sais quoi d’autre, à partir de ce moment-là vous allez régler votre vie de couple ou votre relation avec l’autre. Si toute cette jalousie vous a été suscitée parce que votre compagne ou parce que votre compagnon se trouvait toujours en plus agréable compagnie ailleurs, votre vie de couple va se régler. C’est-à-dire que du jour au lendemain vous n’allez plus supporter, non pas, que votre mari ou que votre femme vous trompe, mais vous n’allez plus supporter d’être avec quelqu’un dont les préoccupations sont bien en deçà des vôtres. Et ceci pas avec mépris, « Regarde où tu en es encore, tu ne penses qu’aux femmes, moi j’ai dépassé cette chose, j’ai même vaincu ma jalousie, j’ai compris que finalement tu es trop bête et trop bas pour t’intéresser à autre chose qu’aux femmes. »

    Il ne faut pas faire cette erreur, car alors, vous, vous allez vous enfoncer encore plus, car c’est une illusion que vous venez de soulever, ce n’est pas du tout la réalité.

    Lorsque vous allez comprendre cette différence entre votre conjoint et vous-même, cela ne devra pas être suscité par le mépris de l’autre. Au contraire, avec grande compassion, vous allez essayer de l’enseigner pour qu’il dépasse cet état de conscience dans lequel il est, ou elle est, et ce sera la marque véritable du dépassement de votre jalousie, qu’elle est été justement suscitée ou pas, cela n’a pas d’importance à ce moment-là. Vous aurez véritablement dépassé cette zone où la nature humaine éprouve des énergies grossières.

    Il est certain qu’il est douloureux pour les couples de se voir être trompés, ou de ne pas se sentir tout à fait aimés et de connaître cette relation et cette vibration qu’est la jalousie. C’est sérieux, cela peut-être souvent dramatique, parfois mortel. Mais en même temps, c’est tellement illusoire, c’est tellement faux, c’est tellement irréel.

    Quel mal y a-t-il à ce que l’autre se trompe en allant vous tromper ? Car il ne vous trompe pas, c’est lui qui se trompe. Il se trompe de monde, il se trompe de vie, il se trompe de réalité. Je ne dis pas faites une croix dessus, pardonnez-lui avec un grand sanglot. Non. Il faut que vous ayez la compréhension juste, sinon votre pardon ne sert à rien, parce qu’il n’est pas nourri par la réalité, par la compréhension véritable.

    Comprenez que l’autre vit dans un monde illusoire, qu’il se trompe de monde, qu’il se trompe de vie, qu’il se trompe de réalité, et que le plus perdu, ce n’est pas vous avec votre souffrance, c’est lui avec sa bêtise, ou c’est elle avec son erreur. Alors s’il vous reste un peu d’amour, un peu de compassion, un peu d’humanisme en vous, si tout n’a pas été épuisé par son comportement, essayez de le faire décoller de cet état de conscience, sinon, partez tout simplement, faites votre chemin.
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